Epices et porte monnaie

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Epices et porte monnaie

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeLun 23 Avr - 20:29

Ah! La douce senteur des épices! Les couleurs chatoyantes des étals! L'éclat des armes passionnément fourbies! La vie, le passage, les êtres de toutes races et de toutes condition qui se croisent et se mélangent sans pour autant sembler se voir! Quelle harmonie sublime!
Ainsi songeait Yersin, ému aux larmes par temps d'activité et d'énergie. Allons, quoi de plus beau que cette mélodie céleste de cris, de murmures et de hennissements? Quoi de plus sincère que cette scène pittoresque d'échanges, d'arnaques et de conversations? Pour lui qui n'avait découvert "la vraie vie" que depuis deux ans, cela tirait du véritable miracle. Lui qui n'avait alors connu que les vastes salles d'une grande demeure où le silence était d'or et les conventions de platine, tout ce bazar, ce capharnaüm était en soi un véritable miracle, prompt à l'émouvoir. Jamais il ne s'en lassait. La preuve? Cela faisait désormais presque deux heures que, assis sur le rebord d'une fontaine ornant l'une des nombreuses placettes du quartier commerçant, il regardait les gens passer, échangeant remarques et commentaires avec Suenn qui, posée sur sa tête, regardait d'un œil critique tout représentant du sexe féminin venant à passer par là. Et on pouvait dire que, même pour un volatile, la jeune chouette ne manquait pas d'imagination ni d'expressions imagées pour descendre de potentielles adversaires et se mettre en valeur. Ça non.

Mais malgré ce petit genre de...problèmes -il est vrai qu'avoir une chouette jalouse peut être assez incommodant parfois-, l'animal était d'une "conversation" plaisante, décrivant à son maître adoré ce qu'elle percevait avec ses propres mots et son propre langage. Certains quiproquos et autres problèmes de traduction étaient possible mais il en demeurait cependant que pouvoir communiquer -presque- aisément avec un animal était un véritable bonheur pour le jeune Sindarin qui découvrait ainsi points de vue différents et perceptions nouvelles.

Cependant l'heure n'était plus à la discussion philosophique. Non, les soleils étaient à leur zénith et en ce moment le plus chaud de la journée, tous sortaient faire leurs emplettes afin d'éviter au maximum la morsure du froid. C'était donc le moment parfait pour attirer l'attention de son auditoire potentiel. Et se remplir les poches. Car il avait beau recevoir un salaire mensuel du fait de son statut d'Eclari...il était fauché... Complètement et définitivement... Et son salaire n'était pas pour demain la veille... Alors il lui fallait ruser, attirer le chaland et vendre sa marchandise. Lui-même pour l'occasion. Non, non, je vous vois déjà venir avec vos gros sabots et vos sourires grivois. Pas réellement vendre son corps -enfin, si le besoin devait s'en faire sentir, pourquoi pas- mais plutôt vendre son charme et son talent de chanteur. Il ne pouvait pas tenir très longtemps car il faisait froid, il avait faim et ses pouvoirs drainaient beaucoup d'énergie, mais c'était suffisant en général pour lui permettre de quoi gagner une chambre dans une auberge et un repas le soir. Jusqu'à ce qu'il parte vers d'autres aventures. Mais pas tout de suite. Non, maintenant il était temps de s'afficher!

Se levant, il passa sa main dans les cheveux d'un geste fluide, mettant en avant leur finesse et leur longueur et, montant sur le rebord de la fontaine, émis une salve de phéromones - un cocktail spécial qu'il avait mis plusieurs semaines à élaborer et qui semblait affecter à peu près tout le monde- qui s'envolèrent, poussées par le vent frais qui soufflait alors. Bien, il avait donc maintenant deux minutes pour agir avant que l'hormone ne fasse plus effet. S’éclaircissant la voix, il commença d’une voix magnifique et forte, magnifiée par son « chant des sirènes » :


« Mesdames, messieurs. Je vois combien vos mains tremblent, à quel point le froid assombri vos pensées et votre humeur ! Mais laissez-moi donc illuminez votre après-midi ! Ecoutez-moi ! Je n’irais pas prêcher une quelconque parole, ni vendre un quelconque bien ! Seul votre bien m’importe, et je ne saurais souffrir de voir autant de mines tristes sur d’aussi nombreux visages ! Ecoutez ma voix, laissez-vous bercer par cette mélodie de l’art pour l’art ! »

Et sur ces mots, il commença à chanter, attirant par ses pouvoirs et son aura les passants qui s’arrêtaient écouter cette voix qu’ils trouvaient magnifique et magique. Attirés comme des papillons autour de la flamme –ou comme les marins autour de la sirène- ils étaient nombreux à s’être arrêtés pour l’écouter –ce n’était pas non plus un hasard si le moment choisi par Yersin était celui où il y avait le plus de monde- et des piécettes commençaient à tomber à ses pieds, gratifiant le sacrifice qu’il faisait en offrant ainsi sa voix aux passants.
Ah, le pouvoir de la suggestion. Ou comment faire croire aux gens que ce qui n’était que purement calculé était don de soi… et qui permettait d’inciter les gens à donner… Oui réellement, bienfaits des dons de la nature qui l’avait si bien doté !
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMar 24 Avr - 17:47

Breathing in snowflakes


La ville c’est un bourdonnement incessant, une sorte d’orchestre étrange dont les cordes étaient composés des différentes voix qui s’élevaient dans les airs dans un mélange incessant de conversations confuses à quiconque essayait de prendre part à elles ; les cuivres eux, représentaient le tintement de la marchandise, les pas saccadés des passants, les clapotements des sabots tandis que les instruments à vents réchauffés l’atmosphère par leurs sifflements signalant une pâtisserie prête, une porte d’auberge qui claquait, ou tout simplement le baiser glacé du vent sur la peau. Dieu que l’hiver est beau ! Il teinte de sa nuance grisâtre le paysage qui en prend des couleurs mornes et froides, dépeignant pendant un instant la vie toujours foisonnante des villes… Qu’il était jouissif de voir ces visages moroses et ses poumons qui s’enflammaient, ces mines aigries et désemparées, n’espérant que retrouver rapidement la douce lueur d’un foyer plus réconfortant que le froid qui sévissait en cette période de l’année.
L’hiver arrivait. Oui, toujours.

C’était un tableau magnifique il en convient. Elywindëra ne pouvait se lassait de contempler tant de perfection et le sens commun « la nature est maître » lui parut une fois de plus un peu plus véridique : Nul besoin de s’émerveiller devant les constructions humaines bâties dans le seul but de confronter et de mettre en échec cette amie de toujours, l’hiver reprend toujours le dessus. Elle se demandait pourquoi aucun peintre n’avait jamais pensé à immortalisé cet instant tellement véridique de l’endroit où elle se trouvait, comment elle voyait le monde en cet instant.
Ah oui c’est vrai ! Si un peintre pouvait voir le monde comme elle, il serait bien maussade et ces grands seigneurs préfèrent les choses tellement plus… égayante dans leurs châteaux de pierre, apporté un peu de couleur à ce qui n’en a pas… Enfin parfois les lieux s’accommodaient du propriétaire ; sa demeure ne comportait ni tableaux estivales ni décorations superflues, son père savait à quel point la froideur de la pierre était l’environnement parfait pour élever des enfants.

« Voila ma petite dame »

Le marchand revint avec une sacoche dont elle seule connaissait le contenu, elle s’empara de la petite étoffe en cuir qui lui était adressée d’une main amicale et familière, pourtant inquiète de peur de ne pas satisfaire l’une de ses clientes les plus ferventes.

« C’est tout ce que tu as ? Pour le prix que je te paye tu pourrais faire un effort un peu plus important !
-Si seulement je pouvais ma Dame ! La carrière s’appauvrit ! Il est de plus en plus difficile d’en trouver des purs non préparés comme vous les aimez ma mie…
- Ce n’est pas une question d’aimer, c’est une question de principe, je ne fais confiance qu’aux choses que je prépare
-Je le sais ma Dame, mais pour l’instant vous devrez préparer votre arsenic avec le peu que je puisse vous fournir. »

Elle ne doutait pas de la bonne foi –ou de la mauvaise foi même- du commerçant, il savait très bien ce qui était par hasard à son associé le jour où il avait espérer pouvoir escroquer la jeune sindarine, un étrange arrêt cardiaque. Un concours de circonstance fort étrange mais ce doute qui planait avait suffit à instaurer une relation mutuelle de crainte et de respect mélangé à une relation purement lucrative. Mais ce détail ne l’émoustillait nullement, si ce n’est que pour la qualité de la marchandise qu’elle touchait.
Aussi, exaspérée par la quantité relativement peu importante d’arsenic qui lui avait été fourni, elle balança moins que le payement habituel dans les mains ouvertes du commerçant. Un soupir lui échappa alors qu’elle se dirigeait vers un endroit où elle pouvait s’atteler à la transformation complexe de son nouveau jouet. Elle traversa la foule pour atterrir –certes dans la place, le lieu le plus fréquenté du marché- sur un banc isolé auquel la foule ne prêtait absolument aucune attention : il est de notoriété public que le plus grand mal est fait à la vue de tous, mais personne ne s’en souciait, l’indifférence des passants était le meilleur des camouflages.
Assise et certaine de n’être dérangé par personne elle déballa lentement et précautionneusement l’objet de sa fascination. Sortant alors son matériel elle commença son dur labeur qui ne prendrait fin que plusieurs heures plus tard, après avoir extrait la fameuse « fleur d’arsenic » qui était sa grande convoitise du moment.

Elle ne put voir le résultat de son travail que lorsque les soleils furent au zenith, un mince filet de poudre blanche, tout au plus une dizaine de grammes…De quoi tenir plus d’un mois en l’utilisant savamment. Elle sortit alors la dague qui était accrochée à sa cheville, et à l’aide de ce produit qu’elle adorait tellement fixa la toxine sur la lame… Elle aimait faire les choses proprement, une seule coupure pouvait suffire à provoquer la mort, pas besoin de s’étaler en profusion de sang inutile, cela gâchait toute la beauté du spectacle.
Alors qu’elle était perdue dans sa transe contemplative de ce chef d’œuvre chimique elle se rendit compte que le brouhaha de la place avait soudainement cessé pour laisser la parole à une personne au centre de cette dernière. Etait-ce donc un dignitaire qui parlait pour faire régner un silence sépulcral dans ce lieu d’habitude si effervescent ? Vite ! Elle rangea son matériel dans son sac de voyage pour pouvoir être sûre que rien ne lui ferait rencontrer la prison une ou deux nuits.

Se faisant, elle partit se renseigner sur ce qu’il se passait un peu plus loin. Un soupir de soulagement lui vint lorsqu’elle aperçu un homme non vêtu de toutes ces décorations tellement rébarbatives des « nobles » de la ville. Mais une question se posa alors à elle : comment et surtout pourquoi tous l’écoutaient… Elle avait beau le fixer en train de chanter, elle n’y voyait qu’un ménestrel qui en temps normal aurait dû tout au plus ameuter une dizaine de personne, mais de là à s’entourer d’un public aussi attentif et dévoué. En faite tous semblaient comme envoutés par le chant qu’il leur proposait, et ce serait pur mensonge que d’avouer qu’elle resta insensible au chant interprété par le jeune homme mais étrangement sa musique n’arrivait pas à l’atteindre. Pourquoi étaient-ils tous attirés par une voix qui lui semblait certes, belle mais sans une originalité frappante ?
Ou alors elle avait vraiment un cerveau détraqué…. Ou il y avait quelque chose d’étrange dans cette contemplation béate de la foule. Pourtant elle les voyait tous lui jetant de l’argent, certains se pressant même pour récompenser celui qui venait « d’éclairer leur journée » mais elle ne put se résoudre à bouger ne serait-ce que d’un millimètre pour aller le « remercier ». D’une part parce qu’il avait changé son tableau si parfait de gris et de sombre, d’autre part parce qu’il lui semblait tellement…. On-ne-sait-trop-quoi… Alors elle le fixait, alors que la foule commençait à se disperser, intriguer par le personnage qui se trouvait du côté de cette fontaine. Elle le fixait de sous sa cape qui accentuait un peu plus son teint laiteux et ses cheveux ébènes, avec inconvenance et sans pourtant s’en rendre compte.

Mais la bonne séance l’obligeait elle se rapprocha de lui et sortit lentement une pièce de sa bourse… Puis s’arrêta dans son mouvement, levant alors ses yeux dorés vers lui.

« Excusez-moi…Avec quoi avez-vous triché ?»

La question lui avait échappée, mais il lui semblait alors impossible de récompenser ce tour de passe-passe d’une pièce si elle ne connaissait pas au moins, une partie du tour qui lui avait été proposé.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeJeu 26 Avr - 21:21

Tintement des pièces que l'on jette à ses pieds, murmures approbateurs et encouragements...Autant de sons qui, aux sens aiguisés de Yersin, étaient presque aussi plaisants que le son de sa voix! Presque. Allons bon, qu'est ce qui pouvait bien égaler une telle splendeur?... Ses yeux peut-être... Mais las! Il s'oubliait et se perdre ainsi en réflexions personnelles ne l'aiderai pas à récolter plus d'argent. Sans compter qu'il se fatiguait assez rapidement ces derniers temps, s'il ne mettait pas tout son cœur dans son chant, il ne réussirait jamais à récupérer assez pour se payer une nuit à l'auberge. Mais d'un certain côté...ce qu'on sa voix ne lui permettait pas, son physique lui offrait, aussi pouvait-il se permettre de raccourcir un peu la séquence d'aujourd'hui. Il serait mauvais qu'il s'affaiblisse au point de tomber malade -surtout quand son manteau n'était pas si chaud que ça. Il pouvait cependant de temps en temps se réchauffer en augmentant le taux de noradrénaline dans son corps, hormone dont il savait qu'elle augmentait la vitesse de son métabolisme, et donc faisant augmenter la production de chaleur... A condition d'avoir assez d'énergie... C'était en quelque sorte un cercle vicieux dont il ne pourrait s'extirper qu'au redoux...ou qu'avec une somme importante d'argent.

Et à voir le nombre de piécettes qui s'accumulaient à ses pieds, il pouvait espérer amasser assez avant ce même redoux, justement. Du moins s'il ne dépensait rien, que ce soit en nourriture ou en logement pour au moins plusieurs semaines, et ce en continuant à ce rythme. En bref c'était beaucoup mais pas bien brillant...

A bout de souffle, il s'était arrêté plus rapidement qu'il ne l'avait escompté mais avait amassé une petite somme. Les passants qui s'étaient arrêtés s'amassaient autour de lui, le remerciant, et le complimentant, lui apportant en somme sa dose quotidienne d'attention dont le narcissique qu'il était avait besoin pour survivre dans ce monde de brutes. Mais il y avait un petit quelque chose qui le tracassait tout de même... IL y avait dans cette foule de donateurs une silhouette, une femme si ses sens ne le trompaient pas, à l'allure...crispée
Ou du moins sa silhouette n'était pas aussi décontractée que celles des passants tombés sous son charme. S'il avait dû donner sans réfléchir un mot qualifiant l'attitude de cette silhouette encapuchonnée, effacée par moment par le va-et-vient des badauds, il aurait certainement dit "méfiante". Et cela l'intriguait. Qui pourrait bien résister à sa voix, à ses phéromones ET à son charme? Voilà qui était follement intriguant!

Une fois que la foule se fut quelque peu dispersée, la silhouette se dirigea -à sa grande surprise- vers lui, et lui tendit une pièce, qu'elle -car il s'agissait bien d'une femme, un Sindarin même, selon ce que la finesse de ses traits laissait deviner- garda dans sa main, lui demandant avec quoi il avait triché. C'était si inattendu que le Yersin ne put s’empêcher d'éclater d'un rire -cristallin et mélodieux, comment aurait-il pu avoir un rire vulgaire? Il n'avait pas ri ainsi depuis une éternité et cette remarque incongrue -bien que légèrement épineuse- l'avait mis de bonne humeur. Enfin, toute question attend sa réponse. Ou du moins une réponse, et jamais il ne pourrait refuser de répondre à si jolie curieuse!


"Veuillez pardonner mon indélicatesse, ma Dame. La spontanéité de votre question m'a semblé tellement irrésistible que je n'ai pu retenir cet éclat de rire. J'espère que vous ne prendrez pas à cœur cet écart de ma part."

Pour donner plus d'appui à sa remarque, il descendit du rebord de la fontaine, la dominant toujours de sa haute taille. Il s'inclina profondément en une gracieuse révérence, et reprit une fois redressé:

"Quant-à votre question ma Dame, veuillez pardonner mon insolence, mais expliquez-moi donc comment quelqu'un peut tricher avec sa voix? Pensez-vous donc que je cache quelque artefact dans mon manteau qui me permet de...magnifier ma voix? De la transformer? Ou bien qui permette d'enregistrer par je ne sais quelle magie la voix d'un autre pour ensuite la faire entendre à tous? Expliquez-moi donc, ma Dame, car je suis curieux de tout, et j'aimerai apprendre pourquoi une beauté dangereuse telle que vous se préoccupe du petit chanteur que je suis. Mon chant aurait-il heurté vos oreilles? Si c'est le cas, je m'en excuse du plus profond de mon cœur, ma Dame."

Ce faisant, il esquissa une légère révérence, attendant la réponse de la jeune femme. Car il était intrigué. Furieusement intrigué même. Car après tout son interlocutrice -dont la beauté égalait presque la sienne- n'avait semblé en rien affectée par ses pouvoirs. Ce qui était intriguant...voire inquiétant...
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeSam 28 Avr - 17:46

The heart asks pleasure first


Pour tout vous dire, j’ajouterais qu’Elywin fut dubitative envers le rire qui s’était échappé de la bouche de l’homme qui avait amassé tant de personnes autour de lui. Elle n’en fut que légèrement offusqué pendant un instant si court qu’elle se demanda vraiment s’il avait eut lieu, aussi elle trouva légitime l’hilarité qui secouait ce qui semblait être – maintenant qu’elle était plus proche- un de ses confrères sindarins. Il était vrai, sa question lui avait échappé bien avant qu’elle se rende compte à quel point cela pouvait être déplaisant.
Elle commença alors à faire tournoyer la petite piécette dorée qui était dans ses mains alors qu’un léger mouvement de tête vint accompagner ses propos.

« C’est à moi de m’excuser Sir, porter de telles accusations à un homme qui n’essaye ni plus ni moins de pouvoir souper ce soir ne fait point parti de mes règles de bienséance. Aussi veuillez excuser la promptitude de ma question…mais elle reste néanmoins valide. »


La curiosité n’était pas une grande de ses qualités – elle était curieuse d’apprendre, des phénomènes de la nature, certes- mais elle n’était généralement que peu intéressée par l’affaire que faisait ses semblables, ou très rarement du moins. Dans ce cas ci, ce n’était ni le fait qu’un tel monde puisse se regrouper, à l’extérieur, pour écouter un jeune ménestrel. Et même si son chant était ma foi, plus que raisonnablement bon – dire qu’il avait une voix divine ne relevait pas de ses principes, d’une part parce qu’elle doutait encore de l’existence des dieux, d’autre part parce que la formulation correcte deviendrait alors « sa voix est juste au-dessus des autres » bref, philosophiquement parlant, elle ne pouvait lui accorder une voix exceptionnelle. D’autant plus qu’elle ne comprenait pourquoi elle semblait être la seule de la foule à ne trouver sa performance pas aussi fantastique que pouvait le laisser croire les visages ébahis et bienheureux.
BREF ! Le fait est que bien qu’elle avait posé une question elle se retrouva assaillit par d’autant plus de question qu’elle n’en avait prévu. Voila la stratégie d’un homme qui veut garder secret son tour de passe-passe : pourquoi répondre ouvertement à une inconnue quand on peut ma foi, contourner succinctement l’objet des interrogations.

Elle sourit.

« Intéressant, néanmoins je comprend votre scepticisme, tout comme vous pouvez comprendre le mien. Vous appelez là tout mon sens de l’observation pour répondre à vos questions. »

Elle abaissa sa capuche, pour sentir l’étreinte glacée de la brise qui soufflait d’une part, et pour ne pas être déranger par le tissu pendant qu’elle auscultait de haut en bas l’individu qui faisait face à elle. Elle se dit qu’il serait plus rapide de réussir à le toucher et déclencher une de ses nombreuses visions qui lui permettrait de voir comment avait-il pu faire…. Néanmoins elle vit ces questions comme une sorte de challenge. Elle s’assit alors sur le rebord de la fontaine pensive, levant ses yeux couleur soleil vers le sindarin alors que son souffle se transformait par moment en buée.

« Voyons, selon le sens commun vous êtes ma foi un homme fort plaisant au regard. Et puis pardonnez mon manque d’érudition et les arguments qui me viennent à l’esprit vous paraitrons certes incompatible avec vous néanmoins…»

S’amusant avec la piécette qu’elle avait entre les mains elle expira l’air présent dans ses poumons pour faire apparaitre la buée qu’elle adorait tant…

« L’hiver approche, voyez vous, les gens qui passent dans les rues ne se demandent qu’une chose : aurais-je assez pour survivre à cette période. J’en conviens, cela reste quelque peu illusoire comme argument. Bien deuxième problème mon cher, les ménestrels de votre « trempe » si je puis le dire ne s’accapare pas le marché, préférant, généralement les quartiers beaucoup plus aisés des cités où ils sont surs d’avoir un du beaucoup plus important que la modique richesse que vous avez amassé.»

Elle fit tournoyer la pièce dans les airs et s’égaya à la faire léviter autour de sa main, lui faisant faire des cercles dans les airs, s’escrimant à effectuer des figures géométriques.

« Comme je l’ai dit plus tôt, vous êtes fort charmant, et je pense que vous le savez – assurance perçu dans votre voix alors que vous me posiez vos questions, vous êtes ma foi sur de vous et conscient de votre charme, c’est pourquoi de tels quartiers seraient préférables pour vous , j’en viens maintenant à la seconde chose qui m’a dérangé dans cette scène : bon nombre de barde continuent encore encore et encore à chanter, et aussi mélodieux que soit leur voix, ils n’ont la plupart du temps pas un auditoire aussi attentif et accroché à ses lèvres …»

Elle fit léviter la pièce jusque devant le minois de son interlocuteur.

« Troisième point étrange : le nombre de personne, c’était un peu comme si 90% des gens qui se trouvaient ici buvaient vos paroles, alors qu’ils étaient tous soit : pressés de rentrer chez eux, soit maussade de quitter leurs demeures, soit inquiétés par le fruit de leurs courses, j’en convient, ce sont de petits détails qui paraissent saugrenus…Ne trouvez vous pas néanmoins que ce sont ce genre de petit détails qui rendent les gens comme moi dubitatifs ?»

Elle sortit, alors que la pièce tomba alors mollement aux pieds du sindarins avec les autres. Elle était curieuse, oui curieuse des raisons qu’il pouvait donner à toutes ces petites choses étranges…

« Quand à savoir comment vous l’avez fait, il n’en tient qu’à vous de vous confesser, je ne suis malheureusement pas « voyante »…»

Cette dernière remarque la fit sourire étrangement..C’était faux, certes, plus que faux, mais que serait la vie sans un minimum de sarcasme.


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeLun 30 Avr - 20:07

Tout au long du discours de son interlocutrice, Yersin n'avait dit mot, se contentant d'écouter d'une oreille attentive les arguments de son interlocutrice qui semblait prendre un malin plaisir à essayer de démonter argument par argument tout effet rationnel de son chant. Et il devait l'admettre, la demoiselle était un esprit des plus entraînés que ce soit dans l'observation aussi bien que dans le raisonnement. Elle serait un adversaire redoutable. Tant mieux, il adorait les défis, les joutes verbales et tout ce qui pouvait donner un peu de piquant à la vie dont il essayait depuis peu de profiter au maximum -n'allant cependant pas jusqu'à essayer de la brûler par les deux bouts.

Lorsqu'elle avait abaissé son capuchon, révélant un visage aussi délicieux que Yersin avait imaginé et des yeux dorés, ce qui aurait pu étonner le Sindarin s'il n'avait pas eu l'habitude des faits extraordinaires - ne pouvait-il pas lui-même converser avec les animaux?-, il avait dû rapidement calmer les ardeurs jalouses de Suenn qui, à la vue de la charmante jeune femme s'était ébouriffée, piquée au vif par l'apparition d'une rivale potentielle -c'était SON Yersin, non mais!- et s'était à apprêtée à aller voler dans les plumes de cette deux-pattes-aux-yeux-dorés quand le jeune homme l'avait calmée d'une caresse sur le haut du crâne et d'un mot doux. Bon, s'il lui demandait, elle voulait bien se tenir tranquille quelques minutes, mais que la femelle fasse attention, elle l'avait à l’œil...

Ne voulant pas lui tordre le cou, il s'était rapidement assis à ses côtés, l'observant avec attention. Le calme était vite revenu sur la placette, comme si rien ne s'était passé -sauf quelques jeunes filles qui, du coin de l’œil, observaient le jeune Sindarin d'un œil plein de convoitise. Mais Yersin les avait ignorées, concentrant toute son attention sur son interlocutrice qui, en plus d'avoir montré une qualité de raisonnement impressionnante, s'était révélée détentrice d'un pouvoir qui semblait être de la télékinésie -mais les possibilités étaient nombreuses... Une adversaire redoutable s'était donc imposée entre lui et la piécette qu'il convoitait. Mais il n'allait pas s'avouer vaincu pour si peu!

Tout au long de l'analyse de son vis-à-vis, Yersin avait gardé une expression polie ou fleurissait un charmant sourire, la dévisageant d'un regard doux mais perçant, yeux bicolores ressortant sur sa peau pâle. Puis ce fut son tour de prendre la parole, son tour de défendre ses positions. Son tour de briller:


"Comment pourrais-je critiquer un manque d'érudition inexistant, ma Dame? Je me dois de constater au contraire que votre esprit est vif et votre sens de l'observation affuté! Je dois m'avouer vaincu par tant de vivacité d'esprit, transpercé par votre intelligence! Je me dois donc de répondre à vos questions.

Tout d'abord, vous vous demandez donc pourquoi les gens s'arrêtent alors que leur unique préoccupation est leur survie? Vous semblez insinuer là que le Terran, le Sindarin, le Sylphide et toutes les créatures pensantes, sont uniquement mus par leurs instincts de conservations. Mais il me semble que vous oubliez là un point essentiel de leur nature propre: leur capacité à s'émouvoir du beau, leur empressement à se divertir. Car, et c'est lorsque les temps sont durs que se révèlent le plus ses penchants, nous sommes enclins à nous divertir, pour oublier nos malheurs, nous distraire de notre insignifiante condition et oublier nos préoccupations. C'est ce que je veux leur offrir en chantant ici: une chance d'oublier leurs soucis pendants quelques instants, et ainsi alléger ne serait-ce que l'espace d'un instant le poids qui pèse sur leurs épaules.

Alors pourquoi me rendrais-je dans les quartiers les plus riches, où l'abondance côtoie le luxe? J'estime qu'il est nécessaire de divertir les plus pauvres et de rendre leur vie plus douce, ai-je tort d'agir ainsi? A vous de me le dire Dame, mais je pense qu'il est plus qu'inutile de divertir ceux qui passent leur temps dans une oisiveté lascive."



Enfin, ce n'était qu'une part de l'explication. Car Yersin savait pertinemment que tous les êtres voulaient posséder le beau, se l'approprier et le dissimuler à la vue des autres pour leur bon plaisir. Et les riches ne faisaient pas exception à cette règle. Ils étaient des êtres envieux ayant les moyens de satisfaire leurs désirs... d'où le choix volontaire du jeune Sindarin d'éviter les quartiers les plus riches -à moins d'être réellement dans une situation catastrophique...Pour rien au monde il ne retournerai dans une cage dorée. Plutôt mourir.


"Quant-à vos autres remarques, je constate qu'elles sont le fruit d'un scepticisme aigu qui, j'en suis certain, vous a déjà permis de sortir de situations délicates. Je me dois donc d'applaudir votre sens de l'observation. Mais ne croyez-vous pas que votre scepticisme est là trop... extrême? J'ai pu constater, au cours de mes déplacements, que les gens aiment à écouter la belle musique, pourquoi ne seraient-ils pas attentifs quand un barde "de ma trempe", comme vous dites, chante en public -chose qui ne s'est pas vue depuis un certain temps ici, je puis en témoigner-? Je sais que ma performance fut courte -le froid est à blâmer, ma gorge ne supporte que trop mal les hivers rigoureux et mes maigres moyens ne me permettent pas de m'offrir de quoi la protéger. Mais là, je ne veux pas vous importuner avec mes problèmes ma Dame et..."


Il allait continuer sur sa lancée, prêt à attendrir son interlocutrice comme il savait le faire mais c'est à ce moment précis que son ventre creux décida de se manifester, gargouillant comme le monstre affamé qu'il était. Baissant les yeux sur son ventre, il rougit -voilà qui servait ses intérêts, bien que très gênant pour lui...- et, tout gêné leva les yeux vers sa vis-à-vis, gêné et rouge jusqu'à la pointe des oreilles, toute assurance semblant s'être soudain envolée...

Bafouillant, il marmonna quelques excuses, ne sachant plus trop que dire....

Technique numéro 5: le chaton abandonné... imparable et efficace...en général....

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeVen 4 Mai - 19:40

[HRPG: I'm SOOOOOO sorry for the delay ! J'avais mes épreuves lourdes en bac blanc je pouvais pas me permettre de me déconcentrer même temps une heure vraiment vraiment vraiment désolée]

Pirate Tavern


Alors qu’elle se tut l’attention de la sindarine se posa sur le petit volatile qui était aux côtés de son interlocuteur. C’était ma foi une bien belle chouette qui lui lancé depuis un moment déjà un regard hargneux… Ouh un bien interressant volatile qui aurait fort plus à Ivy si elle avait été là… -par expérience elle avait appris à garder son tigrou hors des villes histoires ne pas trop se faire remarquer par les pauvres passants apeurés face à cet animal imposant. Elle sourit un instant en imaginant son animal essayer de sauter sur le Sindarin pour attraper la boule de plume et s’amuser le plus possible avec –voir faire ami ami, ce trigre était vraiment bizarre….

Il essayait de la rassurer, lui disant que toutes les choses qu’elle avait évoquées semblaient légitimes. C’était intéressant… L’attention qu’il portait à contredire tous ses arguments, vraiment fascinant. Voila bien des lunes qu’elle n’avait pu trouver quelqu’un ayant un esprit aussi prompt à refuser toute déstabilisation quelle qu’elle soit et ce avec un calme empirique. C’était délectable au point qu’elle sentait dans ses veines couler une ardeur qui lui été familière jadis : la quête de la vérité fasse à la curiosité, chose qui la surpris d’autant plus qu’elle ne se souvenait plus quand est-ce qu’elle avait éprouvé un tel désir d’argumenter sa position, de démonter un à un les propos du sindarin, de décortiquer jusque dans les moindres failles les petits morceaux qui permettaient à son discours de tenir la route. Tout comme il l’avait écouté en toute politesse elle se contenta de le fixer sans cligner des yeux, sans bouger. Oui c’est vrai, les gens recherchaient parfois la beauté, souvent même, attiré comme la force qui maintenait leurs pieds au sol. Mais à ce dire elle ne put que refuser intérieurement : les gens étaient comme des animaux, la mère de famille voulait protéger sa progéniture, l’ivrogne sa bouteille d’hydromel, le peintre ses outils, le noble sa petite vie oisive… Elle n’avait jamais vu des êtres vivants ne pas chercher à persévérer dans ce qu’ils étaient –vivants- ce qui faisait d’eux ceux qui étaient…
Rechercher le beau. Oui…mais après avoir assuré sa survie… Et de tout ce qu’elle observait autour d’elle, absolument personne n’échappait à cette règle. Après c’était sans doute une vision réduite du monde qu’elle avait pensa-t-elle. Que le pessimisme constant qui s’était emparé d’elle avait terni les couleurs qui étaient dessinées sur ce dernier

Peut-être avait-il raison…. Mais elle n’allait sans doute pas admettre cela sans avoir défendu bec et ongles sa position quand à ce qu’il ne voulait pas lui révéler – chose qui lui revenait de droit, pourquoi révèlerait-il les méandres de son être à une parfaite inconnue juste parce qu’elle l’avait demandé. A sa deuxième déclaration elle ne put s’empêcher de retenir un sourire… un scepticisme trop aigu…

« Pardonnez moi si ce scepticisme vous a offensé monsieur, il n’est le résultat que de ma propre volonté de survivre…Enfin pas votre cas évidemment, il est ici plutôt fruit d’une curiosité ma foi intéressante. »

S’excusant de cette interruption impromptue elle le laissa finir sa phrase qui en réalité …fut coupée par une raison des plus physiologiques. Il est d’un fait commun que lorsque la faim vous ronge, votre corps vous le rappelle et ce par les moyens les plus ingrats, certes, mais des plus efficaces. Elle s’amusa de ce petit numéro… Non pas qu’elle niait qu’il feignait la gène –nul doute sur le fait qu’il était gêné mais les personnes ont toujours tendance à dramatiser dans de tel moment.

« Que serait un interrogatoire si mon suspect n’a plus la force de parler….»

Elle se redressa pour regarder autour d’elle, recherchant l’endroit qu’elle convoitait…Elle le repéra du coin de l’œil quelques instants plus tard.

« Et bien Sir, vous avez certes du noter que malheureusement pour vous je ne suis pas de celles qui abandonne facilement face à un problème... Aussi je ne refuse pas d’avoir tord, néanmoins, je ne quitterais pas ma position d’aussitôt c’est pourquoi…»

Elle s’abaissa vers lui pour le regarder droit dans les yeux.

« Nous allons faire ceci : je vais vous payer ce qui vous manque pour pouvoir déjeuner à votre faim, en échange je ne demanderais qu’à continuer cette conversation avec vous dans un endroit plus approprié…Et le temps du trajet me permettra de réfléchir aux potentielles remarques que j’ai oublié… Mais bien sur le choix est votre»

Sur ce elle se retourna, et se dirigea quelques centaines de mètres plus loin vers l’auberge qu’elle connaissait de part ses nombreux voyages à Taulmarin. Attendre ? Pourquoi attendre ? S’il désirait réellement manger il viendrait de son plein gré, s’il ne voulait pas répondre à ses questions c’était son droit le plus inaliénable. En attendant, elle demanda une table, près du feu à l’aubergiste.
Le bon gros vieux bougre lui faisait ce même sourire à chaque fois, un peu pour lui dire « HEY je me souviens d’vous ma p’tite d’moiselle » … A vrai dire étrangement les gens se souvenait d’elle pour les mauvaises raisons –bagarres, mort mystérieuses etc…- ce qui lui arracha un léger soupir alors qu’elle se dirigeait vers la table qu’elle convoitait. « Vous attendez quelqu’un ou c’est comme d’habitude ? » Peut-être bien…. Elle ferma les yeux un instant profitant de la chaleur alors qu’elle enlevait sa cape qui se faisait lourde sur ses épaules. A xanadu Kubla-Khan se décréta un fastueux palais des plaisirs où s’engouffraient les flots sacrés d’Alphée… Le poème commençait à résonner dans sa tête alors qu’elle se délectait langoureusement de la morsure brulante du feu sur sa peau diaphane…

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeDim 6 Mai - 21:59

[Pas de soucis, je connais! C'est pas grave si tu prends ton temps, le bac d'abord :) ]

Yersin était ra-vi! Non seulement il avait pour adversaire une jolie jeune femme à l'esprit vif, mais il semblait bien qu'elle était aussi coriace et curieuse qu'il était talentueux et affamé! Non vraiment, il était enchanté d'une telle rencontre! Voilà qui allait lui offrir une occupation -ce qui est bien mieux que d'attendre que le temps passe, tout seul, dans une auberge parce qu'il fait trop froid pour rester dehors-. Tant de scepticisme, de doute, de pessimisme réunis en une même personne c'était...une consécration de la morosité ambiante qui semblait s'emparer des gens en hiver. Le tout rehaussé par une beauté exotique, voilà qui avait de quoi éveiller la curiosité du jeune Sindarin. Après tout, pourquoi tant de sentiments négatifs pour une si charmante créature? Oui décidément, tout ceci éveillait son intérêt...

A l'invitation de son interlocutrice, toute gêne quitta Yersin -mais était-il réellement gêné?- et il regarda, l'espace d'un instant, partir la jolie demoiselle, admirant sa démarche, pensif. Bien jolie oui, la demoiselle... Il avait hâte de la voir sans sa cape...Se ressaisissant soudain, il se leva d'un bond, ramassant vivement les quelques pièces qu'il n'avait eu le temps de ramasser et se lança à la poursuite de sa -future?- bienfaitrice. Mais elle marchait vite. Trop vite. Tellement vite que les quelques secondes que le ramassage de ses pièces lui avaient pris avaient suffi à faire disparaître la jeune femme. Ce qui était relativement problématique...

Ne se décourageant pas, il continua à marcher sur quelques mètres puis, se rendant à l'évidence, s'arrêta en soupirant. Allons bon! Son futur repas allait lui filer sous le nez comme ça? Ah mais non! Voilà qui n'allait pas se passer comme! Lançant un regard circulaire aux alentours, il avisa une nuée de moineaux frigorifiés qui se serraient les uns contre les autres, perchés sur une branche basse d'un arbre sans feuilles. Un coup d’œil rapide autour de lui assura que personne ne faisait attention lui. Son expression indécise se transforma bien vite en moue enfantine, légèrement amusée, expression de l'enfant qui va faire une bêtise, qui le sait très bien, et qui en est ravi -bien que dans ce cas-là il ne s'agisse pas vraiment d'une bêtise. Reportant son attention sur les oiseaux, il leva un bras dans leur direction et usa de son pouvoir des "voix de la nature" pour leur parler:



"Oiseaux morts de froids? Cette branche à l'air bien inconfortable. Pourquoi ne venez-vous pas sur mon bras quelques instants? Venez donc réchauffer vos pattes gelées., nous discuterons pendant ce temps, qu'en pensez vous?"


Cette phrase souleva un véritable concert de piaillements - pour un animal, voir un deux patte capable de leur parler est toujours grande source d'étonnement pour la première fois- et de regards interrogatifs -imaginez... grande attention, tête penchée...voilà qui pourrait se rapprocher de la mimique d'un moineau étonné. Mais le doute ne dura pas longtemps, et toute la volée d'oiseaux s'envola pour venir se poser sur le bras et les épaules -au grand mécontentement de Suenn- du Sindarin. Sindarin en question qui fut harcelé par des dizaines de questions piaillées à la va-vite, portant sur tout et n'importe quoi : de sa capacité à son âge en passant par son goût en matière de femmes... Question bizarre s'il en est -surtout venant d'un oiseau d'une dizaine de centimètres.

S'adossant contre l'arbre duquel s'étaient envolés les oiseaux, il répondit à leurs questions, procédant de ce fait à un échange -méthode universelle chez la plupart des animaux: un service contre un service, un bien contre un bien, une vie contre une vie- et obtint les informations qu'il voulait, et ce assez rapidement. Ce qui est un exploit quand on a une dizaine de pipelettes sur les bras, littéralement parlant, bien évidement. Et sur ce les oiseaux s'envolèrent, sous l’œil ébahi d'un gamin qui, accroché aux jupes de sa mère, regardait le spectacle qui s'était offert à lui la bouche grande ouverte. Le remarquant, Yersin lui fit un clin d’œil, l'intimant au silence d'un geste, et parti en direction de l'auberge que les moineaux lui avaient indiqué.

Il entra vivement, histoire de ne pas attirer les grognements mécontents des clients en faisant entrer le froid dans la salle agréablement chaude où brulait un feu vif dans une cheminée. Près de laquelle était assise la Sindarine aux yeux d'or. Il s'approcha d'elle, se raclant la gorge afin d'attirer son attention et d'éviter de se faire couper en deux par il ne savait quelle attaque en prenant sa vis-à-vis par surprise. Tirant un siège de manière à pouvoir s'assoir en face d'elle tout en gardant un œil sur ce qui se passait dans la salle, il s'installa, ôtant son manteau d'un geste décontracté. Une fois cette opération terminée, il reporta son attention sur la jeune femme, la fixant d'un regard perçant et profitant du chaud éclat du feu crépitant pour l'observer en détail.


"Eh bien, vous êtes rapide ma Dame! J'ai bien failli vous perdre! Mais il n'en est rien et me voilà désormais face à vous, au chaud et à côté d'un bon feu. Si nous recommencions tout depuis le début, maintenant que nous sommes installés? Je me présente, Yersin Aellyen, pour vous servir ma Dame. Me feriez-vous l'honneur de me donner votre nom?"
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeLun 7 Mai - 17:10

The body remembers what the mind forget.


Elle entendit une voix au loin, un peu comme quelqu’un qui lui parlait…du moins elle le croyait. Elle ouvrit lentement ses yeux, battant les paupières au rythme des mots qui résonnaient dans sa tête Ce palais de soleil ! Ces abîmes de glace ! Lorsqu’elle sorti de sa pseudo rêverie elle vit face à elle le jeune sindarin qu’elle avait abandonné quelques minutes plus tôt. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres. Allons bon rapide ! Que disait-il là ? La preuve était qu’il avait réussi à la retrouver malgré tout, comme quoi quand quelqu’un avait faim il se sentait pousser en lui une sorte de force mystique qui l’emmener à transcender sa nature même. C’était toujours amusant de voir de tels comportements.

« Voyons Sir ... Si j’avais voulu disparaitre de vos yeux croyez bien que vous ne m’auriez pas retrouver de si tôt… »

Elle se décida à ranger sa cape dans son sac de voyage tout en ramenant à son étui la lame qui gisait dans ce dernier. Ce qu’il y a à savoir sur les tavernes c’est que : malgré leurs convivialité, il n’y avait aucun doute sur la rapidité avec laquelle ces bons vieux ivrognes pouvaient provoquer une quelconque bagarre et son petit doigt lui disait… bon d’accord sa « clairvoyance » lui avait fait savoir que les chances pour qu’une bagarre éclate venait d’augmenter exponentiellement. Passant sa main dans ses cheveux ébène comme pour les remettre en ordre alors qu’ils tombèrent de ses épaules telle une cascade de corbeau, elle s’attela ensuite à fixer son invité d’honneur.

« Nom … Bien sur …lequel préférez vous ? L’imprononçable aux oreilles des terrans ? Le surnom qu’on m’a attribué ? Ou le second nom sous lequel je me présente ? Ma foi je vous laisserais choisir pour ce soir. Elywindëra Edla Valgerd, vous pouvez m’appeler simplement Elywin ou Blanche à votre aise mon charmant vagabond. »

Elle vit la tête du vieil homme dépassé de la porte qui menait au cuisine, signe que les vautours n’allaient pas tarder à rappliquer pour pouvoir une fois de plus extorquer des plus légalement l’argent aux humbles voyageurs qui étaient venus chercher refuge contre le froid et la faim dans ce lieu cloitré dont l’air sentait la sueur, la bière et l’hydromel, la nourriture calcinée et le bois brulé, les légumes bouillis et la chair consommée, l’odeur de la vie en somme, de la façon la plus vivace qu’il soit.


« J’ai réfléchi aux possibilités que me laissaient votre cas, et ma foi certaines me semble saugrenues.. Aussi je vous propose de n’aborder ce sujet qu’après avoir avaler quelque chose, je suis moi-même affamée. »

Ce qu’il y avait de surprenant avec Elywin, autre ses yeux dorés et ses courbes un peu trop prononcées pour une sindarin, c’était sa capacité à engloutir goulument les plats qui lui étaient proposé. Oui car généralement les femmes sont des créatures peu voraces et toujours soucieuses –du moins pour les nobles- de leurs apparences. Le problème physiologique que je vous présente ici est une femme tout à fait svelte qui était capable de manger comme un terran de 80kg après que ce dernier eut fait un marathon des plus épuisants.
Enfin, d’un autre coté elle devait marcher une quinzaine d’heure par jour, il lui semblait légitime de devoir compenser un apport énergétique aussi important… C’est sur cette réflexion qu’elle vit s’approché le vieil homme.

– Bonjour ma p’tite dame, bonjour m’sieur. Qu’est-c’que j’peux vous servir ?
- Votre spécialité mon cher comme toujours…Vous savez très bien que je raffole de votre poulet .» Elle lui offrit un éclatant sourire qu’elle savait à la fin récompensé d’un rabais de quelques dias.
– Bien ! Et vot’ ami y prendra quoi ? »

Elle fit signe à Yersin de commander ce que bon lui semblait… elle venait de recevoir ses dias mensuels que lui devait son cher père alors autant le dépouiller au mieux avant que ce dernier n’envoie d’autre assassins à ses trousses. Commande passée et chope de bière –toujours de rigueur dans cet établissement- déposées sur leurs tables, elle s’attela à découvrir silencieusement les méandres que pouvaient cacher son invité.

« Dites moi Yersin, qu’est ce qu’un jeune sindarin comme vous, fort délicat par votre physique fait si loin de Canopée ? D’habitude les bels gens de notre peuple se trouvent plus à l’aise aux abords de la forêt... Seriez-vous de ceux qui ont subitement décider d'être aventurier ? »

Elle sourit légèrement à cette question un peu dérisoire...
D’un autre côté…il aurait pu lui poser la même question ! Oui mais non mais c’était pas pareil aurait-elle pensé dans d’autre circonstances. Mais quelque part si c’était totalement pareil. Et puis le but de la manœuvre était de grappiller du temps, laisser murir en elle les meilleures possibilités face au problème qui s’était posé à elle… Elle avait sa petite idée de comment le faire plus ou moins avouer…mais un homme est plus coopératif le ventre plein alors autant attendre ce moment.

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeLun 7 Mai - 21:40

Un petit sourire échappa à Yersin quand son interlocutrice lui assura qu'il ne l'avait retrouvée uniquement parce qu'elle l'avait voulu. Exprimait-il la moquerie? L'amusement? Une simple politesse? Difficile à dire, et ce léger rictus disparu aussi vite qu'il était apparu, laissant la place à une expression patiente d'attente polie. Attentif, il observait les faits et gestes de sa compagne et des clients alentours, profitant de l'avantage que ses sens développés et ceux de Suenn lui offraient. Oui, l'ambiance était tendue, indéniablement. Et ce n'était pas la lame tirée de la Sindarine qui allait arranger les choses. Que de tension! Tout cela lui en hérissait presque les poils! Il avait horreur des tavernes: on s'y réunissait pour boire, se saouler, on s'y battait, on y mourrait, on y perdait son argent... et on y transpirait... Mais il y avait toujours de quoi manger. Alors Yersin était prêt à faire des sacrifices quand c'était nécessaire. Pas mal à l'aise pour un sou, il dégagea cependant son arme -bâton de métal aux nombreux secrets- l'ôtant de son dos et la calant contre sa botte. A l'aise oui. Stupide non. Puis son interlocutrice, qui avait alors -finalement- rangé sa cape, reporta son attention sur lui, déclinant son identité. Enfin semblait-il.

"Je vous remercie de la confiance que vous m'accordez, dame Elywin. Sachez que, peu importe le nom que vous m'eussiez donné, je l'aurais accepté avec joie. Eu-t-il été d'emprunt, je n'aurais supporté de ne pouvoir mettre un nom sur votre visage."

Sur ce l'aubergiste arriva, prenant leur commande. Ne sachant ce qu'il y avait -et ne voulant pas trop la peine de réfléchir: on ne fait pas de chichis quand on mange gratuit- il commanda la même chose qu’Elywin, priant pour que la jeune femme n'ai pas des goûts gastronomiques particuliers. Quoique si c'était le cas, il n'aurait rien à lui reprocher puisque ç'aurait été de sa faute. Et puis...il n'était pas vraiment un exemple en goûts culinaires non plus. Certes dans la nature, on a rarement le choix entre coq au vin et terrine de chien aux morilles, mais parfois il se demandait si son palais n'était pas légèrement...endommagé... Il se souviendrait toujours entre autres d'une espèce de champignon qu'il avait mangé par dépit un jour et qui, en plus de s'être révélé véritablement immonde, s'était avéré être un hallucinogène des plus remarquables...

Puis Elywin avait embrayé sur sa présence en ces lieux, chope de bière à la main. Qu'essayait-elle de faire en changeant de sujet, elle qui avait jusqu'alors essayé de trouver quel était son "truc". Il finirait bien par lui dire, il n'avait aucun souci avec ce genre de choses, mais il voulait la faire mijoter un peu. Et il était certain qu'elle était d'une conversation agréable, alors mieux valait prolonger le plaisir. Alors pourquoi ce brusque revirement? Essayait-elle de...gagner du temps? Allons, voilà qui se révélait follement intéressant! Elle voulait du temps? Devait-il lui en donner, ou au contraire devait-il à son tour la harceler de questions pour l'empêcher de réfléchir? Dilemme... Allons bon. Autant être bon joueur envers celle qui allait lui offrir son repas! Mais d'abord, il allait jouer un peu:


"Fort délicat? Me trouvez-vous donc frêle Dame Elywin? Je me savais jeune et fragile mais là, je ne sais comment prendre la chose. Venant de votre bouche, dois-je y trouver un compliment? Ou bien serait-ce l'inverse? Quoi qu'il en soit, je n'en prendrais ombrage et répondrai à votre question: sachez que je ne suis en aucun cas un aventurier. Pas dans le sens où je cherche l'inconnu dans les forêts sombres et les marais putrides à la recherche de quelque gloire. Non, vous pourriez peut être ma qualifier de...vagabond? Barde? Voyageur? Je ne sais trop quel mot utiliser, mais sachez que je voyage, de ville en ville, à travers forêts et montagnes, non pas à la recherche de gloire, mais à la recherche de connaissances, de points de vues, d'expériences, de beauté. Aussi dois-je m'avouer ravi d'être assis en face de vous en ce moment même. Mais quand est-il de vous, Dame Elywin? Je puis constater à vos vêtements usés et votre lame éraflée que vous êtes femme de voyage vous aussi et que vous savez vous défendre. A moins que vous ne soyez un féroce tueur en série en quête de sa nouvelle proie? Si tel est le cas, sachez que je serais ravi de succomber par votre main. Pas dans un avenir proche cependant."

Souriant, son attitude était toujours détendue, mais ses derniers mots pouvaient être interprétés de nombreuses façons. Menaçait-il? Plaisantait-il? Difficile de le déterminer, tant son allure semblait insouciante. Mais l'était-il réellement? Il suffisait de lire entre les lignes pour voir les mains détendues, toujours en action mais ne s'éloignant jamais trop de son corps et ses jambes tendues pour comprendre que, malgré ses grand airs de chaton flatteur, il y avait un tigre -certes pas très menaçant pour qui savait si prendre, il était jeune et assez expérimenté après tout- qui sommeillait. Et malheur à qui oserait le réveiller.

Chipotant avec sa choppe, il contempla un instant le doré de la bière qu'elle contenait puis, relevant à nouveau la tête, il plongea ses yeux dans ceux de son interlocutrice, la fixant d'un regard intense, interrogateur mais perçant -comme l'enfant qui, suspicieux, vous questionne pour savoir si, oui ou non, c'est vous qui avez volé ses bonbons- et demanda alors d'une voix basse, presque suave:



"Oui, dites-moi, Dame Elywin qu'est-ce qui vous amène par ici ?"

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMar 8 Mai - 18:36

Close your eyes, let’s forget again


Elle se demanda si c’était vraiment une question de confiance… Plutôt une question de lèse. Elle avait encore espoir que la moitié du monde n’était pas consumé dans la démence et l’intéressement le plus total. Et puis de toute façon elle savait faire la part des choses entre se présenter en temps que « Blanche , empoisonneuse et herboriste pour vous servir » et « Elywindëra de la Maison Valgerd de Canopée pour votre plus grand plaisir mon seigneur ». En l’occurrence a moins que le sindarin qui se trouvait face à elle ne devienne subitement intéressé par un assassinat discret et sans bavure. Bon enfin ne parlons pas du dieu de la mort alors que l’on s’apprête à manger, cela n’est jamais bon parait-il.

« Ravie d’avoir pu vous ôter une torture de l’esprit pour cette journée sir. »

Scrutant la réaction de son vis-à-vis elle ne manqua pas de remarquer à quel point sa question semblait l’avoir… hum…. Déstabilisé ? Avait-il mal interpréter ses dires ou au contraire avait-il sut voir derrière cette dernière une tentative de faire s’écouler le temps un peu plus rapidement du moins jusqu'à l’arrivée de la nourriture à leurs table. Les possibilités se bousculaient dans sa tête, contrôle des esprits … non cela ne lui permettrait pas d’avoir autant de mondes autour de lui pendant un lapse de temps aussi long et surtout sur autant de personnes sans être à moitié mort. Alors quoi ?
Evidemment qu’il lui renvoyer la question, elle le savait très bien que c’est le genre d’épée de Damoclès que les conventions de bonne conduite et de socialisation voulaient bien utiliser. Elle fit tourner le liquide doré dans la chope qu’elle tenait, elle aimait l’alcool et pourtant elle ne se sentait pas d’avaler une goutte de ce précieux breuvage fait d’orge pour le moment…. Quoi qu’il pouvait avoir une quelconque utilisé plus tard qui sait ?

« N’y voyez aucune offense, je n’oserais insinuer que vous êtes une frêle personne sir. Peut-être aurais-je du ajouter que je parlais de votre physique, veuillez pardonner mon manque de précision. »

Alors qu’elle finissait d’écouter des plus calmement cette partie de la vie du sindarin. Charmant et observateur une fois de plus elle le constatait. Elle prit un petit air amusé.


« Et bien…Disons que je suis une aventurière pour ma part. »

Elle rigola alors que le vieil homme revint avec les deux plats contenant les volatiles dodus et entourés de morilles, agrémenter d’une fine sauce aux herbes et accompagné des tubercules les plus appréciés du pays.

« Je plaisantais bien sur sir. Je suis plutôt comme vous, vagabonde…quand à savoir si je suis une tueuse sanguinaire, ne vous inquiétez point sir, votre mort ne m’apporterais aucune satisfaction immédiate, je n’en vois aucune utilité…. Néanmoins il ne vous inquiétez pas , je ne tue que si cela est nécessaire à ma survie. »

Ou si la récompense à la clé était plus importante, elle pensa qu’il était préférable d’oublier cette partie de l’histoire.

« Ce qui m’amène… Cela va vous faire rire sir yersin, mais une pierre…. Une pierre que j’ai beaucoup de mal à me procurer dans les autres villes étrangement… »

Sur ce elle commença à déguster son plat, lorsque redressant la tête une question s’exposa à son esprit.

« Et votre amie mon cher ? J’ai l’impression que depuis que nous nous sommes rencontrer elle me jauge d’un air dangereux… Serait-elle, elle aussi un tueur sans merci ? »



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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMar 8 Mai - 19:55

[HRP: Pendulum!! <3]

Voyant que la jeune femme ne buvait pas, Yersin ne put empêcher ses lèvres de s'étirer en un léger sourire. Allons bon, la damoiselle ne buvait pas? Se pourrait-il qu'elle ne fut pas dans de bonnes dispositions pour boire? Perturbée peut-être?
Remarquer ces petits détails était un véritable délice pour le Sindarin qui aimait autant taquiner qu'il aimait converser avec les animaux - et manger, mais ça c'était une autre histoire.


"Ne vous inquiétez donc pas, Dame Elywin. Comme je l'ai déjà dit, je ne prendrai pas ombrage de votre remarque. Et sachez que les muscles ne font pas tout. Voyez vous-même n'êtes pas une montagne de muscles, mais je reste cependant persuadé que vous savez faire des miracles en toutes circonstances."

Lui souriant aimablement, il allait reprendre lorsque l'aubergiste pose sur leur table deux assiettes fumantes, à l'odeur des plus délicieuses...Salivant à la simple vue de l'assiette, il détourna son regard de la vile tentatrice qu'était le récipient sous son nez préférant attendre, comme le voulaient les convenances, qu'Elywin commença avant lui, se concentrant sur la suite des explications de son interlocutrice Quant-à sa présence ici, préférant ne pas relever la remarque quant à sa soit disant inutilité -allons bon, il n'était et ne serait jamais inutile. Il était sot de songer que vouloir le tuer était inutile! C'était admettre qu'il n'était rien ou de peu d'importance. Et ça il ne pouvait l'admettre.


"Une pierre, vraiment? Serais-je trop curieux de demander le type de pierre qui vous intéresse ici? L'avez-vous trouvée, ou bien cherchez vous encore? Je pourrais peut-être vous aider si vous le souhaiter. Je n'ai pas de moyens, comme vous avez pu le constater. Je n'ai pas non plus de contact, mais je serais ravi de vous aider si vous êtes dans le besoin. Surtout n'hésitez pas à demander, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. Après tout, j'ai une dette envers vous, qui m'offrez ce repas aux airs si appétissants.


Prenant une première bouchée, Yersin cru fondre. Quel délice! Chaud, tendre et parfumé, il n'avait rien mangé d'aussi bon depuis...longtemps. Oubliant quelques secondes où et avec qui il était, il profita de cet instant, se servant de ses sens aiguisés pour trouver le moindre ingrédient, la moindre saveur, gravant à jamais dans sa mémoire le goût de ce plat -très utile quand on doit manger un truc véritablement immonde: il suffit de se rappeler le goût d'une bonne chose et de suite ça passe mieux. Reprenant contenance, encore un peu rêveur, il failli rater la question d'Elywin mais entendit les dernier mots et compris, au léger hululement vexé de Suenn, que c'était d'elle qu'on parlait. Montant la main, il tendit un doigt vers la chouette qui abandonna son épaule pour venir se percher dessus. Une fois qu'elle fut bien installée, il ramena sa main au-dessus de la table, devant la jeune femme, et entreprit de caresser le volatile qui ravi, ferma les yeux tandis que la main de Yersin -qui faisait à peu près sa taille- passait et repassait sur ses plumes.

"Je vous rassure Dame, elle ne tuera personne sans mon ordre, commença-t-il d'un ton ironique. Mais j'allais oublier de faire les présentations: Dame Elywin voici Suenn, mon compagnon de route. Suenn, voici Dame Elywin qui offre gracieusement le repas que tu peux voir là."

A ces mots Suenn, tournée vers Yersin, ouvrit un œil et fit lentement pivoter sa tête en direction d'Elywin -soit environ 180°!- et observa quelques secondes la jeune femme de son œil ouvert avant de retourner à sa position initiale, refermant son œil.

"Elle n'est pas bien dangereuse. Le pire qu'elle puisse faire serait peut-être d'essayer de vous assommer à coups de souris mortes... Mais méfiez-vous tout de même. Car ce cher volatile est d'un naturel possessif et jaloux. Elle est un peu comme une vieille fille ja... *Aïe! Non mais Suenn, ça va pas de me pincer comme ça!"

Comme le laisse deviner le cri de douleur, tout montrait que la chouette avait compris d'une manière ou d'une autre la remarque de son maître et s'était vengée en pinçant un de ses doigts. Suçotant le doigt douloureux, il monta la main qui portait la chouette au niveau de ses yeux, la regardant d'un air furibond et lui chuchota furieusement de se calmer, sinon elle finirait sur son épaule et il ne la caresserait pas d'une semaine. Ce à quoi la chouette répondit par un léger battement d'ailes et un faible hululement -qui dans sa langue signifiait qu'elle ne s'excusait pas, mais qu'elle arrêterait de le pincer, à condition qu'il arrête de faire des commentaires comme ça...et qu'il la laisse dormir à côté de lui cette nuit, et non pas sur un meuble ou dans son blouson comme il l'obligeait à faire habituellement. Levant les yeux au ciel, Yersin soupira, la regardant d'un air désespéré et finit par accepter. Ravie, la chouette gonfla ses plumes et ferma les yeux tandis que le Sindarin reposait ses mains sur la table, maudissant pour cette fois sa capacité à comprendre les animaux, et l'intelligence de sa chouette qui avait finalement obtenu ce qu'elle voulait. Elle.

Reportant son attention sur Elywin, il se racla la gorge, embarrassé d'avoir offert un tel spectacle.


"Comme vous pouvez donc le constater Suenn est..."

La chouette ouvrit un œil menaçant, baillant tout en affichant son bec minuscule et acéré.


"... une charmante jeune chouette que j'ai récupérée alors qu'elle était tombée du nid. Depuis elle me suit partout! Et vous Dame, n'avez-vous aucun compagnon de voyage?"



Dernière édition par Yersin Aellyen le Mar 8 Mai - 21:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMar 8 Mai - 20:53

Will you take me out of here ?

[HRP : bon hein désolée de la redondance, j’écoute l’album en boucle y a pas moyen xD
Ps : je suis pas trop sure d’avoir compris le passage transition entre inutilité de ta mort vers ton inutilité complète o_o’]

La nourriture était aussi chaude est exquise qu’à son habitude, il fallait le reconnaitre, bien que les tavernes étaient les lieux les plus déplorable au niveau du contact humain et de l’eau nauséabonde au moins, elles mettent un point d’honneur à satisfaire leurs clients au niveau de la qualité –le prix suivait pour sur mais un homme qui boit ne se rend pas tout de suite compte qu’il est en train de vider sa bourse. Quel soucis du détail, c’était distrayant, être en bonne compagnie, cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas été – ne disons pas que ses sœurs n’étaient pas de bonne compagnie bien au contraire, elles étaient des femmes remarquables qui acceptaient la sindarine malgré sa personnalité sans jamais chercher à savoir plus qu’elle ne voulait leur dire.

« Vous marquez un point sir, les muscles sont juste pour la forme, ce qui compte c’est ce qu’il y a là dedans… »

Elle pointa avec la lame de son couteau sa tête, l’esprit et le corps forment un tout surtout dans les situations les plus périlleuses : des montagnes de muscles ne servent à rien si l’esprit qui le commande n’est pas aussi aiguisé que la lame qu’il veut utiliser – leçon numéro 1 du bon combattant de l’ordre d’oris : comment se prendre une raclée en 30 secondes sablier en main !- le fait est que le poulet était aussi bon que dans ses souvenirs et que la présence du feu avait tendance à la réchauffer outre mesure. Elle sortit une fine aiguille avec laquelle elle s’escrima à rattacher en une sorte de chignon sophistiqué et totalement fait à l’aveuglette ses cheveux beaucoup trop grands. Le résultat ne valait certes, point la coiffure quasiment impeccable de son invité néanmoins il lui permit de ressentir à nouveau une légère pointe de l’air froid qui sévissait à l’extérieur.
Elle reprit une autre bouchée.

« Ne vous inquiétez pas, j’ai trouvé mon du. J’étais d’ailleurs en train de lui trouver une fin plus noble lorsque j’ai du m’arrêter parce qu’un certains ménestrel avait attroupé une foule et que j’ai cru – à tord- qu’il s’agissait d’une sorte d’annonce de la garde du seigneur des lieux ou quelque chose dans ce genre là.»

Elle lui lança un faux regard accusateur comme si cet arrêt dans la transformation de l’arsenic en la fameuse poudre blanche qu’elle convoitait tant pour l’appliquer généreusement sur sa dague du même nom, était totalement inacceptable ! Non mais ho on n’arrête pas une femme en pleine action [à ne pas sortir de son contexte…] pour ensuite l’intriguer encore plus qu’elle ne l’était auparavant.

« Très enchantée de faire ta connaissance Suenn , c’est un réel plaisir pour moi. »

Elle fit un petit mouvement de tête mimant une courbette, ne pouvant aller plus loin à cause de la table qui lui portait préjudice et ce magnifique morceau de viande qu’elle s’apprêter à entamer ne devait nullement toucher sa peau, question de bien séance une fois de plus. La scène qui se produisit ensuite fut des plus…. Incongrue ! Alors que le jeune damoiseau présenté avidement sa chouette qui semblait ne pas vouloir le laisser prononcer le mot « jalouse » commença à l’attaquer avec tant de vigueur… Que le sindarin se rétracta aussitôt de vouloir continuer sa phrase. Et elle ne put s’empêcher de laisser s’échapper un rire.

Cristallin et long, tellement qu’elle avait à présent du mal à respirer tant l’air lui manquer, que son ventre lui faisait mal à chaque moment où elle rigolait un peu plus, que les larmes lui vinrent presque aux yeux à force. Elle en était tellement étonnée. Etonnée parce que cela devait faire plus d’un an maintenant qu’elle n’avait pas autant ri pour une chose aussi…dérisoire ? Simple ? Stupide ? Banale ? En somme une chose qui fait que la vie est telle qu’on la voit ? Essayant de reprendre ses esprits alors que les derniers hoquets de rire s’estompaient.

« Pardonnez moi Sir, et ma Dame… Vous ressembliez à un vieux couple d’amant se disputant … je n’ai pu m’empêcher de rire !»

Après cet éclat qui …. L’étonnait encore elle-même elle essaya de se concentrer sur la question qui vint quelques temps plus tard… Encore sous l’effet de l’euphorie elle faillit glisser un oui bien entendu c’est mon frère ju… Elle s’arrêta juste à temps lorsque les mots faillir sortir de sa bouche.

« En effet, j’ai quelqu’un, je pense que Dame Suenn Serait intéressée de la rencontrée, c’est une tigresse, elle s’appelle Ivy et adore les petites boules de plumes qui essayent d’assommer sa maitresse à coups de souris. »

Mettons tout de suite les choses au clair, elle n’avait pas envie de mourir écraser par un amas de souris lancé par une chouette jalouse –elle savait trop bien à quel point la jalousie était le pire des vices des êtres de ce monde. Continuant son repas son regard se porta sur la chope de bière qui se trouvait face à elle… Et si nous rendions les choses un peu plus…amusantes et sérieuses à la fois voulez vous ?

« Je vous propose un jeu très simple sir ! Voila, j’émet des hypothèses sur vous, si j’ai raison, vous buvez si j’ai tords, je bois. Aucune tricherie je vous prie cela ôte tout le caractère de cette manœuvre sinon… Et bien… La réciproque sera vraie également, je vous laisserais m’interroger ouvertement tel que je m’apprête à le faire pour vous… Qu’en dite vous ? Cela serait tellement dommage de gâcher tant de bonheur en chope… Je vous laisse commencer si vous êtes d’accord, je vous ai déjà interrogé plus tôt, vous devez vous rattraper sir. »

Un air joueur se dessina sur son visage, mais pas autant que l’idée de pouvoir deviner un peu plus ce qu’il se refusait à lui dire.


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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMar 8 Mai - 22:56

(Ce n’est pas un problème, j'adore ce groupe ;) PS: J'ai réédité tout ça, ça passe mieux?
Citation :
Non mais ho on n’arrête pas une femme en pleine action [à ne pas sortir de son contexte…]
Moi? Jamais!])

Yersin s'était avoué être du même avis qu'Elywin. A quoi bon pouvoir soulever des tonnes quand on ne savait pas où les poser ensuite? Quelle utilité d'avoir des muscles quand on ne savait pas comment s'en servir? Il ne dénigrait pas les muscles -lui même avait ce qu'il fallait et où il fallait, même si sa grande taille le rendait plus mince qu'il ne l'était réellement- mais était sceptique en ce qui concernait leur utilité, sachant qu'en général la taille du cerveau d'un homme musclé était inversement proportionnelle à la largeur de ses bras. Et il ne parlait même pas du confort esthétique: trop de muscles détruisent l'harmonie qu'on peut trouver à admirer un corps. Ils déforment la silhouette, forcent à marcher d'une manière peu élégante. Et de plus, il n'y a aucun confort à avoir trop de muscles: on n’y trouve pas la tendre élasticité de la chair, juste la dureté du métal qui s'y loge en dessous. Non décidément, trop de muscle tue le muscle!

Contemplant la jeune femme qui lui faisait face, il l'observa faire tandis qu'elle essayait tant bien que mal de se faire un chignon, hésitant à lui proposer son aide. Mais cela aurait été inconvenant. Il s'agissait après tout d'une Dame, assez mûre pour se coiffer elle-même, et il était fort probable qu'une telle proposition offense plus qu'elle ne plaise. Mais bientôt le chignon fut fini et la conversation reprit son cours.


"Je vous prie de m'excuser, je ne pensais pas que mon initiative aurait de telles conséquences sur votre travail. J’espère ne pas vous avoir causé trop de troubles, mais la surprise et souvent un grand avantage quand on exerce une profession telle que la mienne. Cependant...Vous éveillez ma curiosité, Dame Elywin. En quoi l'annonce de l'arrivée du seigneur des lieux vous causerait-elle du tort? Auriez-vous donc quelque chose à vous reprocher, Dame?"

Savourant cet instant -il avait hâte de voir sa réaction- il ne put s'empêcher d'afficher un air surpris lorsque la jeune femme éclata de rire sans retenue, avant de d'affirmer que Suenn et lui ressemblait à un vieux couple d'amants, et ce pour le plus grand plaisir de la chouette qui en hulula de mécontentement. Yersin regarda l'animal quelques secondes, essayant d'imaginer la scène du point de vue d'Elywin. Oui, pour une tierce personne, ce devait être bizarre. Mais c'était tellement normal pour lui qu'il n'y prêtait presque plus attention. Et puis... Il avait quand même meilleur goût que ça, tout de même!

"Ne vous inquiétez pas Dame Elywin, je vois ce que vous avez voulu dire par là. C'est vrai ma foi que nous formons une paire des plus étranges."

Baissant la voix, il s'approcha de la jeune femme et ajouta, comme à titre de confidence:

"Mais rassurez-vous, il n'y a rien entre nous."

Puis reprenant plus fort, comme si rien ne s'était passé:

"Une tigresse, vraiment? Voilà qui est fort intéressant, je suis certain qu’Ivy et Suenn s'entendraient à merveille. J'espère juste que votre familier est végétarien Dame..."

Et soudain arriva cette proposition, aussi saugrenue que follement tentante. Questionner et boire. Voilà qui pouvait se révéler follement excitant. Sans triche cependant. Hum... il aurait bien pu trouver de quoi ralentir les effets de l'alcool, c'est vrai...Mais cette substance faisait partie de ces fléaux qu'il était quasi impossible de contrer. Et puis il ne s'agissait que de bière, pas de spiritueux ou d'un quelconque tord-boyaux. Il n'était pas parmi les plus sensibles dans ce domaine-là, ayant même une "résistance" des plus normales. Il espérait donc que son adversaire n'était pas une de ces femmes qui avaient l'alcool dans le sang et pouvait descendre nombre de verres sans rien ressentir d'autre qu'un léger frémissement au bout des doigts. Ma foi, il verrait bien, seul l'avenir le dirait. Et il ne laisserait pas passer une si belle occasion de s'amuser.

"Eh bien c'est ma foi une proposition des plus intéressantes. Et sans tricherie. Bien que je ne sache trop comment il soit possible de tricher en de telles circonstances. Mais il me semble que nous avons déjà eu une conversation du même genre un peu plus tôt Dame Elywin. Quant-à commencer, eh bien ma foi... il me semble que vous n'avez pas répondu à ma question concernant le type de pierre que vous recherchiez. J'en déduis donc que vous ne souhaitez pas aborder le sujet. S'agirait-il donc d'une roche dont la mention n'est faite que très rarement et dans des occasions assez particulières?"

Il n'avait à aucun moment perdu son attitude aimable et polie. Mais intérieurement, tandis qu'il mangeait, son cerveau tournait à pleine vitesse. Le jeu avait commencé. Et il avait bien l'intention de le gagner.
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMer 9 Mai - 16:44

Close enough ~


Après avoir décharné les ailes et les cuisses de son plat, Elywin s’apprêtait consciencieusement à réserver un sort tout aussi funeste à la carcasse du pauvre –ancien- animal qui se trouvait face à elle, jouant habilement sur l’échange entre les morilles et les tubercules pour varier les plaisirs. Alors qu’elle mâchait avidement LA question sortie indubitablement. Alors il y avait deux possibilités qui s’offraient à elle en cet instant, tout d’abord faire l’autruche, feindre de n’avoir rien entendu à cause du brouhaha ambiant ou tout simplement abuser de la politesse qui voulait qu’on ne parla pas lorsque l’on avait de la nourriture que l’on mastiquer avec vigueur dans la bouche. L’autre possibilité était d’être des plus franches possibles…
Elle le regarda calmement et…continua à manger avec d’autant plus de vigueur qu’elle savait que son vis-à-vis reconnaitrait qu’elle était tout simplement en train d’éluder la question. Mais qui s’en souci vraiment ? Elle allait passer quelques heures en sa compagnie, lui parler de tout et de rien, revoir ce que cela faisait d’avoir une conversation des plus délicieuses… Le soir viendrait il dormirait sans doute dans une chambre qu’offrait l’étage supérieur de la taverne tout comme elle, le lendemain matin elle se lèverait à l’aube et ils ne se rencontreraient sans doute plus jamais. Alors éluder des petites questions ne fait jamais de mal à personne.

« Oh mais bien sur très cher ! Ivy raffole de salade et d’autres champignons…Quand ils sont accompagné de quelques viandes succulentes du moins.»

Elle lança à nouveau un regard complice vers Suenn. Il était vrai que sa tigresse aimait la viande mais elle avait vite apprit à ne pas toucher aux animaux d’autrui –réprimander bien trop de fois par Elywin- et s’était contenté de s’amuser fièrement avec tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une boule de poil ou de plume de façon tout amicale. Si elle devait imaginer la rencontre qui se produirait, sans doute ivy aurait attrapé Suenn avec ses grandes pattes, l’aurait collé contre le creux de sa gorge et se serait amuser d’une part à faire peur à la pauvre chouette qui devait déjà être apeurée, d’autre part passerait amicalement sa langue sur le haut de son crâne mais elle savait pertinemment que cette boule de plume n’était qu’un joujou pas la future nourriture.
Cette vision quelque peu insolite lui arracha un sourire pendant une fraction de seconde avant qu’elle ne reprenne l’air calme et posé qu’elle arborait depuis le début de la soirée.
Premier round. Pas mal pas mal il en convenait, elle se saisit de sa chope de bière et bu une gorgée après l’avoir gracieusement levée vers son hôte en lui intimant un à la votre. L’alcool était tiède et la sensation de la mousse sur ses lèvres était des plus rafraichissantes.

« Néanmoins je me dois d’ajouter que ce n’est qu’a moitié vrai mon cher ! Disons à cause du coté semi-métallique de cette pierre.»

Elle posa un instant ses couverts réfléchissant aux prochaines questions qu’elle devait lui poser. Plutôt que d’aborder maintenant le problème de sa présence à ses côté elle décida d’en connaitre un peu plus sur lui.

« Vous êtes né dans une bonne famille… peut-être noble même à la facture de votre arme-peut-être l’avez-vous sans doute volé à une personne de bonne famille mais bizarrement j’en doute… aussi vous êtes familier aux règles de l’étiquette ce qui m’amène à qu’est ce qu’un enfant de bonne famille avec un physique avantageux fait loin de canopée….»

Elle s’approcha de lui par-dessus la table en le regardant dans les yeux.

« Je pense Sir, que vous avez fui votre famille...Pour une quelconque raison, oppression familiale ? Vous n’aimiez peut-être pas le milieu dans lequel vous étiez ? Un mariage arrangé peut-être ? Vous ne vouliez pas être enchainé pour des raisons purement politique ou économique ? Ou tout simplement une raison qui vous vient du cœur ?»

Il était risqué de jouer sur les armes, les armes ne sont rien. Elle avait elle-même acquérit arsenic par héritage alors qu’elle avait dépossède une de ses anciennes victime de cyanure. Mais dans les jeux il faut savoir parié sur le peu que l’on a.

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeSam 12 Mai - 23:13

Pas très fair-play la demoiselle... Alors comme ça, on refusait de répondre aux questions gênantes? Mais n'était-ce pas le but d'un tel jeu? Surtout quand l'idée était d'elle à l'origine... La voir s'acharner sur son assiette au lieu de répondre était tellement...réjouissant...Quand les gens comprendraient-ils que ne pas répondre aux questions était encore plus intriguant que d'en poser d'autres? Voyons, c'était encore plus flagrant... Les mots sont la couverture des silences... Mais il n'allait pas s'en plaindre car après tout il n'était pas à un silence près... Qu'importait qu'on ne réponde pas à ses questions? Il ne tirerait rien des réponses obtenues et n'avait pas l'intention de s'attacher à qui que ce soit dans l'immédiat, encore moins rester avec la même personne plus d'une journée. Quel intérêt après tout? Créer des liens? Inutile. Il se suffisait à lui-même. Et il n'allait pas changer en deux secondes. Alors que pouvait lui faire une absence de réponse, si ce n'était éveiller encore plus son inextinguible curiosité -qui avait, en général, le don de lui amener des ennuis plus rapidement qu'il n'en fallait pour qui finisse de dire son nom.

Reposant Suenn - qui avait daigné accorder un coup d’œil suffisant à Elywin- sur son épaule, il posa sa tête sur sa main désormais libre, observant d'un regard perçant son interlocutrice. Sur son visage on pouvait voir l'expression amusée du chat qui sait que la souris qu'il traque s'est enfoncée dans un cul de sac...Il savait qu'elle ne voulait pas parler ni de cette "pierre", ni de ses activités qui semblaient pour le moins...peu légales. Et il n'en était que plus intéressé. Une Sindarine, d'une beauté assez exceptionnelle, ayant pour familier un tigre et dont les actes semblaient illicites. Voilà qui était terriblement excitant. Son imagination s'emballait déjà, élaborant histoires et scénarios des plus rocambolesques aux plus irréalistes. Il imaginait déjà une scène où la jeune femme devait s'introduire dans la résidence d'un riche marchand pour voler une quelconque relique lorsque la jeune femme exposa à son tour son raisonnement et mis en plein dans le mile. Eh bien, voilà qui annonçait la couleur... Il allait finir sa choppe en premier si elle continuait comme ça. Mais il serait gentleman et répondrait. Lui.


"Une arme? Je ne vois là qu'un bâton de marche dame. D'une belle facture certes, je ne vous la cache pas, ce serait même inutile tant votre œil semble être perçant. Mais il ne s'agit que d'un accessoire de marche, et non de mort, Dame Elywin."

Il avait dit qu'il répondrait oui. Il n'avait juste pas précisé comment. Et sachant que mentir n'était pas tricher à proprement parler, cacher un détail ou deux - histoire personnelle et moyen de défenses n'étaient en rien comparables- il se permettait d'omettre quelques détails. Effet de surprise et calculs stratégiques étaient toujours de bon alliés.


"Cependant, reprit-il en levant sa choppe, je me dois de boire en l'honneur de votre perspicacité. Je dois avouer que la fuite m'a poussé hors de chez moi, pour à peu près toutes les raisons que vous avez évoquées, à peu de choses près. Mais il ne faut pas non plus oublier un fort désir d'aventure. Peut-être doit-on imputer cela à ma jeunesse? Je ne saurais répondre, seul le temps le dira. Mais je ne suis ni pressé de l'apprendre, ni pressé de rentrer chez moi. Et sachez seulement que mes manières ne découlent que de mon désir de politesse et de respect des gens auxquels je m'adresse."

A ces mots, il but une gorgée, appréciant la fraicheur agréable du liquide qui coulait dans sa gorge. Agréable oui, car le feu vif qui crépitait à côté diffusait une douce chaleur bienveillante qui avait refroidi ses main gelées et il devait bien avouer qu'il commencer même à trouver qu'il faisait chaud dans ce bâtiment. A moins que la chaleur, le plat et l'ambiance poussiéreuse aux relents de sueur et d'alcool n'y soit pour quelque chose. Mais l'ambiance semblait...tendue cependant. Prêtant attention aux alentours qu'il avait oublié de surveiller ces derniers temps -trop pris par sa conversation- il constate que les autres clients semblaient tendus, le regardant -à moins qu'il ne fut trop paranoïaque- en grommelant. N'appréciaient-ils pas le bruit qu'ils faisaient? Étaient-ils déjà suffisamment saouls pour avoir des envies de bagarres? Où son imagination lui jouait-elle des tours? Difficile à dire... Mais il avait d'autres chats à fouetter -ou plutôt de souris à débusquer- et il reporta son attention sur Elywin qui le fixait.

"Bien, votre tour passé et mon dû consommé, j'en déduis que c'est mon tour de vous poser une question. Mais je dois avouer qu'il est bien difficile pour moi de me contenter d'une seule. Vous êtes si mystérieuse que mon esprit est emplit de questions par centaines. Vous me semblez être une femme fière, vous êtes belle, vous êtes forte et de cela je ne doute pas une seconde. Vous avez l'esprit vif, cela je le constate à chacune de vos remarques. Mais je ne peux m'empêcher de me demander quelles sont les raisons qui vous poussent à être aussi loin de chez vous. Je suis jeune, bien plus jeune que vous j'en suis certain, je le constate à chaque fois que vos yeux se posent sur moi, pleins d'expérience, de mélancolie...de tristesse? Je ne saurais dire précisément mais vous regarder c'est un peu comme essayer de regarder le soleil...Chaleureux, magnifique mais mortel et loin, hors de portée. Et votre solitude apparente n'en est qu'une preuve de plus... Une enfance difficile serait-elle la cause de tout cela? ... Une trahison peut être?..."

Toute expression amusée avait disparue du visage de Yersin qui, rendu légèrement nerveux par l'ambiance tendue, affichait désormais une expression concernée, yeux vairons plongés dans les yeux d'or, comme s'ils cherchaient à atteindre le plus profond de l'âme d'Elywin. Posant brièvement sa main sur celle de la jeune femme dans un geste de sollicitude, il reprit finalement, d'une voix douce où pointait cependant une touche d'humour:

"Si vous trouvez mes questions trop gênantes, n'hésitez pas à m'en faire la remarque. Je saurais comprendre si vous ne souhaitez pas y répondre."

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMer 16 Mai - 20:26

My heart is pierced by cupid


La température s’était réchauffée, indubitablement ; était-ce la faute du feu qui crépitait à leurs côtés ? Ou à cause des rires acidulés qui avaient lieu à 5 mètres d’eux ? Etait-ce à cause de l’odeur persistance de chair calcinée et de légumes trop cuits ? Ou bien la sueur qui coulait le long des bras des clients ? Etait-ce à cause de cet hommes aux dents jaunit qui proférait implicitement des menaces à son interlocuteur avec des mains comblées d’entailles et de copeaux de bois partout sur lui ? Ou bien ce moment d’absence si caractéristique pour ceux qui l’on déjà vu ? Le fait est que malgré le froid qui sévissait à l’extérieur la tension montait d’une manière ou d’une autre… Mais revenons à notre table, la tension y montait d’un tout autre ton.
Elywin apprécia l’effort de ne point soulever encore d’avantage le sujet de sa pierre semi-métallique qu’elle gardait précieusement dans son sac. Sincèrement, cela ne la gênait nullement de le regarder dans les yeux pour lui dire qu’elle se servait de cette pierre pour créer la plus parfaite des fleurs qu’elle connaissait, d’une blancheur immaculée, bien plus pure que sa propre peau et pourtant tellement plus intéressante qu’elle. La beauté à l’état pur : un poison. Envoutant et attirant, beau dans sa conception, d’un aspect des plus véritable, véritable diamant brut que le temps ne saurait altérer. Et pourtant tellement dangereux, tellement mortel. Oui, la beauté à l’état pur, la plus parfaite des armes. Mais ces tergiversions ne sont point le but de l’esprit d’Elywin en cet instant ; il était vrai, elle avait pensé à la fleur qui attendait d’être cueillit à ses pieds mais elle reporta son attention sur son interlocuteur.

Elle leva gracieusement –si grâce il pouvait y avoir dans un tel geste ?- une pomme de terre vers son hôte, prenant l’air le plus désolé qui lui était possible de prendre.

« Pardonnez ma confusion sir, j’aurais du le remarqué ma foi aux légères entailles sur le haut de votre bâton, ma méprise, il en convient il ne s’agit qu’un support pour votre marche. J’ai été quelque peu abusée par quelques esprits trompeur ou la lumière du feu, j’ai cru apercevoir en son milieu une légère trace d’usure, comme si vous l’aviez porté de nombreuses fois de vos mains fatiguées et surtout pas spécialement immaculées très cher on dirait que la peinture en est à certains endroits moins éclatante, j’en ai conclus que vous vous en serviez pour vous défendre, milles excuses. »

Elle ajouta cependant que les armes les plus dangereuses étaient celles dont on ne se doutait pas, ma foi c’était l’expérience qui parlait ici bas. Combien de fois avait-elle réussit à séduire une de ses cibles pour ensuite lui délivrer un baiser des plus venimeux ? Rien n’est mieux que d’avoir des atouts et de s’en servir du moyen le plus…original qu’il soit, sans doute.

« Et bien mon cher je salue votre désir de plaire, peu d’homme cherche à s’adresser galamment à ces dames. Vos efforts sont bluffant, l’on vous prendrait pour un homme de bonne naissance, me voila trompée à nouveau. »

De ceux qui connaissent les choses qui furent et qui seront, Elywindëra aimait avoir raison. Mais ce qu’elle chérissait par-dessus était avoir tord. Vivre dans la connaissance la plus absolue –ou presque absolue, à son grand plaisir par moment- des choses qui vont se passer est des plus frustrant. Savoir que cet homme aux dents jaunies allaient, dans quelques minutes, s’attaquer à son vis-à-vis, provoquant une bagarre général, 3 hommes seront blessés, 5 tomberont inconscient, et les deux intéressés, et bien ils se battront jusqu’à être expulsés… Chaque fois qu’elle voyait le futur elle ne pouvait que prier intérieurement –dieux dieux, vous qui n’existaient pas, et bien si vous existez, c’est le moment de faire mentir votre ancienne futur oracle….- alors se voir contredire sur ses observations était… Presque jouissif ? Une explosion de bonheur inconsciente.
Rien n’est plus beau dans ce monde que l’erreur – et rien n’est aussi à double tranchant, autant ne pas persévérer dans cette dernière.

« Je vous en prie messire, posez autant de questions qu’il vous en vient à l’esprit, cela m’importe peu et cela satisfera peut-être votre curiosité autant que la mienne.»

Mélancolie ? Tristesse ? Etait-ce donc cela qu’il décelait dans son regard ? Cette remarque lui apporta un petit « hum ». Elle se demanda intérieurement en quoi pouvait-elle être plus expérimentée que lui ? Combat ? Assassinat ? Etat léthargique ? En 106 ans « d’expériences » elle ne se souvenait pas d’avoir fait quelque chose qui pouvait lui apporter un tel…regard ? Peut-être voyait-il à travers ses yeux dorés le vide lacunaire qui s’était installé progressivement mais sournoisement en elle ? Elle s’interrogea, vraiment…
Elle rigola nerveusement. Enfance difficile ? Difficile. Voyons analysons ensemble ce terme mon cher Sir voulez vous bien ?-commença-t-elle par dire- Difficile implique des évènements qui nous ont choqués comme, des parents violents, des conditions de vie déplorable, des évènements traumatisants tout au plus ! La perte récente d’être chers peut-être ? Il y a tant d’explications…et je ne vous cacherez point que j’ai été élevée dans un château –nul besoin de le cacher derrière milles et uns artifices- donc point de conditions difficiles. Elle s’arrêta dans son explication, réfléchit un instant…


« Oui et non… Comment devons nous procéder ? Nous buvons tous les deux ? Mais laissez moi éclaircir ce point : certains qualifierais peut-être cette enfance de « difficile » pour ma part cela me semble bien lointain, mon père à toujours été correct envers moi, aucune violence physique mais aucune marque d’affection. Hum…Voyons, j’avais –elle s’arrêta un moment hésitante- j’avais un frère jumeau des plus adorable avant d’être élevée par les sœurs de Kesha…Rien de difficile il me semble. Sauf si vous considérez qu’être élever sans mère par une personne qui vous méprise pendant une quinzaine d’année est difficile…je ne puis répondre correctement à votre question mon cher ».

Elle but néanmoins un peu de l’alcool qui lui était du, elle ne voyait pas son enfance comme difficile, mais elle savait que beaucoup s’étaient apitoyer sur son sort lorsqu’elle racontait son histoire. Il n’y avait rien sur quoi s’apitoyer selon elle, c’était la vie et ce qui ne vous tue pas vous rends plus fort, dans son cas, cela s’appliquait bien –du moins jusqu’à un certain évènement. Elle s’aperçu qu’il avait sa main sur la sienne, et c’est avec un certain enthousiasme qu’elle la retira pour déclarer un « a mon tour ! ». Elle ne voulait pas tricher, une de ses visions se serait volontairement ou involontairement déclenchée si son contact avait été plus long.

« Me voila dans le plus grand des embarras, comment vais-je rattraper les deux fautes que j’ai faites à votre sujet, cela ne va pas du tout sir. ».

Elle posa son menton sur ses deux poings, mastiquant fermement ce qu’elle avait dans la bouche, ses yeux repliés, comme si elle essayait de lire dans son âme –remarque, lire dans son âme serait plus facile si contact physique il y avait, triche.

« Voila ma théorie. Vous avez réussi à amasser de nombreux passants sur la place tout à l’heure, et comme je vous en ai fait part, bien plus de passants pour cette période, dans cette partie de la ville, que coutume. Pourtant le fait est que vous avez parlé et chanté et tous étaient captivés par vous… »

Elle s’adossa sur le mur derrière elle, croisant ses bras contre elle, choisissant avec un malin plaisir les mots qu’elle allait formuler.

« Je suppute donc messire, que votre voix à quelque chose à avoir là dedans… Un de vos « dons » personnels peut-être ? Comme vous avez pu le contraster je suis douée de télékinésie alors pourquoi ne seriez vous pas doter d’une voix qui… captiverait plus que permis l’auditoire ? »
Elle savait pertinemment que sa théorie avait une faille, et une énorme, mais à quoi bon poser toutes les questions d’un seul coup ?

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeJeu 12 Juil - 19:32

[Me revoilà! Sorry!]

Aussi vive et intelligente que pouvait être son interlocutrice, Yersin n'en demeurait pas moins un Sindarin de 60 ans. Soit, aux yeux des siens, un enfant. Et il avait beau avoir grandi vite, contraint de s'adapter très rapidement et d'apprendre de ses pairs, lâché seul dans la nature, il avait toujours une personnalité d'enfant. Ou du moins les caractéristiques principales. Outre son égocentrisme - qui tenait plus du manque d'amour que d'un réel défaut de caractère-, il était impatient. Et prompt à s'ennuyer. Rapidement. Et peu importait à quel point une conversation était intéressante et porteuse d'enseignements, elle n'en restait pas moins une conversation. Un simple échange de mots aussi creux que pleins de sous-entendus. Et pour un enfant, toute conversation tournait rapidement au cauchemar.

Écoutant d'une oreille distraite, il avait désormais complètement oublié le jeu qui l'opposait à Elywin et lançait de discrets regards autour de lui, cherchant la moindre occasion de trouver une occupation, de la même manière qu'un chat jusqu'alors jouant avec une souris vivante se désintéressait totalement de celle-ci une fois morte et inerte. Avisant un morceau de pain posé sur le bord de son assiette, il s'en saisit et commença à en déchirer la mie qu'il lançait en l'air, laissant le temps à Suenn de rattraper les boulettes.

Jugeant que ne pas répondre à son interlocutrice ne lui amènerai rien, il reporta son attention sur Elywin et répondit d’un air détaché:
"Il est vrai qu'un bâton est dans certaines situations un excellent moyen de dissuasion et de défense. Mais qui serait assez fou pour se déplacer sans moyen d'intimidation, dites-moi?"

Pour rien au monde il ne lui avouerai la vérité, il était toujours bon de garder un atout dans sa manche. Et puis, avait-il réellement menti? Il n'avait simplement pas tout dit, voilà où était la nuance. Et le deal initial n'avait jamais mentionné de telles extrémités, alors pourquoi s'en faire?

Sa conscience tranquille, il salua d'un signe de tête élégant le compliment de la jeune femme, écoutant d'un air attentif -ou du moins en avait-il l'air- les explications de son interlocutrice. Un instant silencieux, il préféra éviter un long discours qui l'aurait certainement rendu ridicule, préférant afficher un air contrit et gêné:
"Veuillez me pardonner, dame. Je suis parfois d'une outrageante curiosité. Ne parlons plus de cela, voulez-vous? Je ne sais pas comment vous vivez ce passé, mais il est inutile de si attarder."

Grignotant le morceau de pain qu'il allait donner à Suenn, il reprit ses observations. Oui, décidemment, il s'ennuyait. Mais il ne pouvait se permettre de partir si soudainement. Soupirant intérieurement, il arracha un nouveau morceau de mie. Le lançant, il fut distrait par la question d'Elywin et la boulette qui aurait dû atterrir dans le bec de Suenn rebondit sur celui filant...s'accrocher dans la tunique en coton d'un client juste à côté qui mangeait tranquillement. Ni une ni deux, la chouette s'envola et se posa sur le dos du malheureux, allant picorer le morceau de mie directement sur le dos du pauvre Terran. S'il n'avait pas senti la chouette atterrir sur son dos, sentit en revanche très bien le coup de bec du minuscule oiseau. Sursautant, il fit tomber sa fourchette qui tomba dans son assiette, l'éclaboussant de sauce. Lançant sa main en arrière, il réussit à attraper Suenn avec une agilité qu'on ne lui aurait pas soupçonnée et l'amena à hauteur de ses yeux
La scène s'était déroulée en quelques secondes et personne n'avait eu le temps de réagir, mais déjà Yersin s'était instinctivement levé. Suenn avait beau être une enquiquineuse de première, elle était SA chouette. Et il n'allait personne porter la main sur SA propriété. Enjambant le banc sur lequel il était jusqu'alors assis, il posa sa main sur l'épaule du tortionnaire qui se retourna lentement, regardant Yersin de la tête aux pieds.
"C'est l'vot' c'te chose?"

Ainsi commença une conversation qui aurait pu très mal finir pour Yersin. Car le Terran était une véritable armoire à glace, dont les épaules semblaient à moitié aussi larges que son cerveau semblait petit. Ne se démontant pas, Yersin préféra ne prendre un risque et, regardant droit dans les yeux du colosse, se servit de son pouvoir de suggestion, embellissant sa voix et priant pour que l'individu soit suffisamment faible pour être influencé par son pouvoir, relâchant par le biais de sa main des endorphines qui viendraient calmer le géant si le besoin s'en faisait sentir:
"Cette...chose est bien à moi, Sire. Et vous seriez bien aimable de lui rendre sa liberté, je vous prie."

Hésitant, le géant regarda la chouette dans sa main qui se débattait comme une folle, coincée dans un étau monstrueux. Un silence de mort s'était installé dans la salle, tous étaient captivés par la scène. Certains étaient presque prêts à prendre les paris quant-à l'issue d'un éventuel combat. Yersin secoua légèrement le Terran, le forçant à le regarder dans les yeux et reprit, d'une voix plus forte et plus impérieuse:
"Sire, relâchez cette chouette. Immédiatement."

Le ton n'avait pas plu au Terran mais, finalement sous l'emprise du pouvoir du Sindarin, il relâcha la chouette qui vint se poser sur l'épaule de son maître, qui profita de l'occasion pour insuffler une dose énorme d'un cocktail d'hormones de sa composition qui assomma purement et simplement le colosse, le faisant s'effondrer sur son banc.
Se retournant vers Elywin comme si de rien n'était, il se rassit, complètement indifférent mais plein de grâce et se remit à manger tranquillement. Il avait ménagé son petit effet à ce qu'il semblait. Au prix d'un gros coup de fatigue, mais il s'était cependant bien amusé.

Levant le nez de son assiette, il lança finalement sur un ton mystérieux et quelque peu amusé:
"On a tous nos petits secrets, dame. Et la suggestion est l'un des miens."
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeSam 21 Juil - 20:12

May it be…

[Désolée j’étais pas trop chez moi en ce moment, puisses-tu pardonner ce retard…Besides, désolée des fautes d’orthographe je n’ai toujours pas Word sur mon PC D :]

Les réponses de son interlocuteur étaient plus que satisfaisantes pour la jeune femme… Aussi les écouta-t-elle avec une ferveur contenue, un peu comme lors d’un psaume aux dieux qui «peuplaient » ces terres. Elle se contenta d’hocher la tête quand à sa proposition de ne point parler de son passé à nouveau… Rien ne la gênait dans cette histoire, si ce n’est que le dernier acte de la tragédie qui avait frappé à leurs portes il y a quelques années de cela… Elle perdu son regard dans la salle, l’ambiance toujours quelque peu électrique était palpable et l’odeur qui se dégageait de la taverne n’allait sans doute pas améliorer l’humeur des bon vivants. D’épaisses nuées de fumées commençaient à se former au plafond, mélange subtile entre l’herbe à pipe et les restes du charbon qui brûlaient à quelques mètres de là.
Elle égara son esprit entre les différentes fumées, regardant avec un intérêt mordant les étranges formes qui se déroulaient et s’accumulaient au plafond… Qu’est-ce que la fumée au final ? Si ce n’est qu’un autre être immatériel modelable à volonté, indiscernable au touché et aussi vicieux que le pire des rats des mers.

Elle sentit lentement tout le semblant de jovialité dont elle s’était parée, être aspiré par ce nuage intérieur, ou plutôt s’évaporer pour ne devenir qu’un souvenir proche. Le problème en étant lunatique c’est que les choses peuvent changer si rapidement…Ces sauts d’humeurs la dérangeaient encore, pourtant voilà des années qu’elle devait faire sa vie avec eux… Il lui était pourtant encore impossible de pouvoir se remettre de ces derniers. Elle se contenta de manger en silence pendant un instant, afin d’éviter à son invité de recevoir à sa place tous les désavantages que sa subite morosité allez apporter.
Enfin peu importe. Ce qui importait c’était ce petit bout de pain qui, suivant sa petite trajectoire parabolique en faisant fi des forces de frottements qu’exerçait l’air ambiant sur elle…Alla pile se ficher sur la tunique d’un autre client. Relevant un de ses sourcils alors qu’elle avait encore l’un de ses couverts en bouche, elle avait suivi d’un mouvement de tête intrigué ce petit projectile… Elle déglutit lentement…Murmurant presque pour soi même

« Allons avec un peu de chance il n’a rien vu… Cette future bagarre peut encore être évité…. » Enfin.. ça c’est plutôt la traduction d’un « allchons awech un peu de chwanche etc etc… »

Enfin, c’était sans compter sur l’aide de Suenn qui –toujours aussi possessive- s’envola vers son bout de pain quitte à voler dans les plumes –enfin…dans ce cas littéralement- du client afin de se repaitre de son dû. La scène qui s’en suivit lui parut des plus confuses… et des plus hilarantes à la fois ; si ce couvert n’était pas encore niché dans sa bouche sans doute aurait-elle recraché tout ce qui s’y trouvait sur son interlocuteur…Vive les règles de bienséances ! Enfin ou pas, comtesse, comtesse…Elle n’était comtesse qu’entre les murs de son château à Canopée, alors la bienséance pour le coup elle pouvait s’en passait…

« Ouais… non en fait j’ai rien dit… »

Elle soupira pour observer Yersin se démener comme un maître quant à l’acquisition et au retour de sa chouette bien aimée. Décidément, ces deux-là faisaient la paire ! Elle se surprit à voir s’envoler à nouveau ses états d’âmes tels la fumée d’une pipe. Néanmoins elle était très concentrée sur la conversation, non pas parce qu’elle l’intéressait, mais parce que si elle ne le faisait pas elle allait sans doute laisser lui échapper un fou rire qui allait attiser plus qu’apaiser la colère du Terran. Elle mâchouillait avec vigueur son couvert en bois pour éviter tout relâchement de son attention… Quand Suenn la terreur fut de nouveau entre les mains de son propriétaire elle les regarda tous les deux avec des petits yeux à la fois suspicieux, ébahis, interrogateur, et sceptiques… Mais surtout amusés.

« Cha voui alorsh pershonne ne tousche à vochtre Shuenn...»

Elle se rendit compte qu’elle avait encore son ustensile dans la bouche. S’empressant de l’enlever et s’éclaircir la gorge avec un petit « ahum » comme si de rien n’était, elle s’attela à boire un peu de sa choppe pour couvrir sa honte passagère. L’alcool est un puissant allié pour oublier ; elle avait lu dans un des livres qu’il agissait directement sur le cerveau…mais qu’il pouvait avoir de grandes propriétés antiseptiques à l’image de certains champignons.

« Dans ce cas la suggestion vous va comme un gant très cher ! ».

Elle reporta son attention vers la pièce quand une idée des plus perverses s’introduit dans son esprit.

« Et bien sir, pourquoi ne détendriez-vous pas l’atmosphère dans cette pièce ? Une chanson comptant l’un de vos voyages apaiserait peut-être l’esprit de ses hommes et puis…Qui sait…il parait que le patron offre des chambres à qui sait bien rentabiliser l’espace.»

Elle sourit ; ce n’était pas un piège ou quoi que ce soit, elle voulait…juste… se tromper pour une fois et ne pas voir la salle saccagée par une bagarre… Et aussi un peu pour elle…

« Alors…accepteriez-vous de relever un tel défi ? Je me sens moi-même un peu morose, un peu de joie devrait faire du bien à ces boules de nerfs… Mais si vous ne voulez pas, je ne vous y oblige en rien. »

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeVen 3 Aoû - 19:42

[Pas de soucis :D ]

Il n'y a rien de pire qu'un estomac qui gargouille. Enfin du moins pour l'affamé. Et rien de mieux pour celui-ci que l'assiette fumante sous son nez et la fourchette dans sa main. Ravi, Yersin mangeait donc le contenu de son assiette avec contentement, profitant des forces que son repas lui apportait: il n'était pas épuisé mais n'était pas non plus dans une forme extraordinaire. Et pour cause! Récupérer Suenn n'avait qu'aggravé son état de fatigue déjà entamé par son chant de tout à l'heure. Il avait beau être jeune et plein d'endurance, il devait avouer qu'il était légèrement fatigué.

Soupirant, il passa néanmoins à un sujet moins déprimant et reporta donc son attention sur Elywin, lui adressant un grand sourire accompagné d'un regard rieur. Il avait parfaitement entendu la remarque de la jeune femme -même si la comprendre avait été une autre histoire- mais n'avait pas relevé, trop occupé à voler au secours de son turbulent familier. Mais maintenant que le calme était revenu, il se devait de la taquiner à ce sujet.
"La suggestion peut en effet être des plus utiles. Même si elle ne marche pas toujours. Question de volonté et de caractère je suppose.... Ne buvez pas trop vite vous allez vous étouffer. Et boire ainsi n'effacera pas de ma mémoire ma dernière découverte. Je ne vous savais pas capable de parler la bouche aussi pleine. Grande découverte que voilà. Et je dois vous avouer que j'ai bien failli en éclater de rire à l'instant. Ce qui aurait pu se révéler...fâcheux."

Faisant une petite pause, il la considéra quelques instants et avisa au coin de la bouche d'Elywin un peu de mousse laissée par sa dernière gorgée. Tendant le bras, il reprit d'une voix rassurante et plus douce:
"Mais n'en prenez pas ombrage, je vous taquine juste. Attendez, ne bougez pas dame, vous avez bu trop vite."

Il essuya la mousse avec son pouce, délicatement et presque sensuellement, regardant tour à tour les yeux d'or d'Elywin et ses lèvres. Sa main s'attarda une seconde puis il se redressa comme si rien ne s'était passé. Un sursaut de romantisme? Une envie joueuse? Il aurait été difficile de déterminer ce qui avait poussé le jeune Sindarin à agir ainsi. Peut-être les deux. Ou bien une envie furieuse de se déjouer d'un ennui qui arrivait trop vite. Quoiqu'il en soit, l'Eclari s'était redressé et, levant sa choppe afin de boire une gorgée, il lâcha son interlocutrice du regard pour regarder dans son dos deux hommes bourrus en train de soulever le malotru endormi par les soins du jeune Sindarin. Ils n’oublièrent pas de lui lancer un regard noir tandis qu'ils peinaient à tenir leur comparse debout. Voilà qui n'annonçait pas de bonnes nouvelles. Il ferait mieux de se tenir sur ses gardes...et d'éviter les ruelles sombres.

Posant sa choppe, il reporta son attention sur Elywin, il écouta sa proposition...et se trouva face à un mur. Chanter détendrai certes l'atmosphère que son intervention de tout à l'heure avait rendu électrique. Cela lui permettrait sans aucun doute de calmer les clients. Mais il était fatigué. Et avait déjà utilisé son pouvoir à peine quelques instants plus tôt et devait donc attendre encore quelques minutes -il était tout bonnement hors de question qu'il tente de chanter en utilisant seulement son pouvoir de suggestion...une bonne dose d'hormones était, dans ce genre de situations, tout simplement indispensable. Et puis, l'utiliser pour chanter le fatiguerai un peu plus, l'empêchant de se défendre pendant encore une dizaine de minutes -du moins à coup de substances chimiques. C'était un pari risqué qu'il ne souhaitait pas prendre. Les paris ne se prennent que lorsqu'on est certain d'y gagner quelque chose après tout.

Perdu dans ses réflexions, il avait inconsciemment attrapé son collier et s'amusait avec la clé et l'anneau qui y pendaient, les faisant rouler entre ses doigts. Portant la clé entre ses dents, il commença à la mâchouiller-ce qui devait-être un tic au vu des nombreuses éraflures recouvrant l'objet. Se rendant compte de son comportement, il lâcha l'objet qui retomba, reprenant sa place initiale. Un regard sur son assiette lui apprit que celle-ci était déjà quasiment vide, et il mangea rapidement les derniers morceaux de pomme de terre qui flottaient dans la sauce de son plat et répondit finalement à Elywin:
"Je ne pense pas pouvoir satisfaire votre demande. Non pas que je ne le veuille pas, mais l'utilisation de mon pouvoir est assez fatigante et je dois vous avouer ne pas être au meilleur de ma forme, même si ce délicieux repas m'a redonné des forces. Aussi je préfère m'abstenir de chanter. Voyez-vous, les amis de notre compatriote de tout à l'heure n'ont pas eu l'air d'apprécier mon intervention. Mieux vaut donc que je sois le plus à même de me défendre, si vous voyez ce que je veux dire..."

Ses yeux qui, jusqu'alors ne s'étaient posés que brièvement sur la jeune femme, se fixèrent soudain sur son visage, la fixant d'un regard intense. Il reprit alors d'une voix taquine:
"Mais il existe bien d'autres moyens d'échapper à la morosité..."
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeMar 21 Aoû - 21:18

Dafuq did i just say ?

[Bon mon yersin, je ne sais pas quand je pourrais te répondre la prochaine fois D : ]

La faute était sienne, il est vrai… Elle avait en quelque sorte tendue le bâton pour se faire battre mais au moins eut-il la gentillesse de ne pas taper trop fort. Elle esquiva un air gêné quand à cette petite remarque son récent manque de savoir-vivre ; m’enfin, il faut bien laisser la bière faire son effet parfois ! Et puis noyer un peu plus ou un peu moins son esprit dans l’alcool qu’est-ce que ça pouvait changer là, maintenant tout de suite ? Pas grand-chose si ce n’est que son verre était à moitié vide.
Etouffant quelques marmonnement incompréhensibles ressemblant à des « je tiens plus si bien l’alcool que ça » ou plutôt à un « je suis démasquée » ou encore à un « grmph grmzpzalhm » et non elle ne parlait pas le gobelin ou autre créatures inintelligible mais elle ressemblait plutôt à une jeune fille n’ayant pas encore atteint l’âge de la raison qui se fait attraper pour une faute qu’elle a commise…

« Gardons cette malencontreuse aventure pour nous voulez-vous…»

Ses yeux s’arrondir et s’ouvrirent comme il elle voulait regarder à travers Yersin, un peu comme un petit chat –enfin en l’occurrence un gros chat- lorsqu’il sortait ses yeux menaçant qui transpercent l’âme… Ou bien c’était la bière…. Ou bien c’était qu’elle essayait d’avoir un air menaçant pendant que son lourd repas tentait tant bien que mal de l’entrainer dans les méandres d’une sieste bien méritée… Ou alors c’était la bière… Ou alors c’était les retombées de cette fameuse rencontre avec cette fameuse personne qui, devait, suite à la demande d’une autre certaine personne, tomber malencontreusement et surtout, par pur hasard dans un état presque comateux… Ou alors c’était très certainement la bière…
Analysant le pourquoi du comment sa tête avait commencé à tourner, elle reprit une gorgée et entendit une remarque des plus impertinentes –enfin à ces oreilles à ce moment… VOYONS ! Une dame n’a jamais un peu de mousse en trop sur le coin de la bouche ! Une dame sait se tenir, boire correctement, le dos bien droit, l’alignement des lèvres collées sur le récipient du liquide et … Yersin lui enleva le petit surplus de mousse qui s’était infiltré au coin de sa bouche.

Le petit saligaud, le sale traitre, la mousse de la honte ! Enfin, dans sa tête ça sonnait bien plus dramatique. Elle se mit à virer au rouge tomate face à cette honte grandissante, (un Palm face plus tard) cachant d’une main son visage et de l’autre essayant de dire non…

« Ne me regardez point messire ! je me sens honteuse de vous montrer tout ceci, je vais juste me laisser mourir là…»

Oui dans sa tête ça semblait beaucoup plus dramatique… Elle saisit la chope de bière et la finit d’une traite.

« Vengeance NA ! »

Et puis elle rougit d’autant plus parce qu’elle n’avait pas du tout arrangé sa situation là, elle s’était plutôt enfoncée dans les méandres du vice alors que l’alcool déliait toutes ses inhibitions… HEY ! l’alcool l’aidait à redevenir aussi jovial qu’avant, voilà une nouvelle qu’elle accueillit avec un grand sourire. Elle se mit à rigoler en écoutant son compatriote parler. Il n’y avait rien de marrant, certes, mais elle ne put s’empêcher de rigoler… Puis à …. Bouder ? Elle fit une moue pas très convaincue lorsque Yersin déclina son invitation. Si elle avait pu agiter les bras dans tous les sens en criant « maiieuuuh je veux entendre la sireeeennnne » … oui bon, elle n’était pas atteinte à ce point.

D’un regard suspicieux et pourtant interressé elle s’approcha de son visage…

« Que me proposez vous mon cher ? ».


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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeLun 27 Aoû - 21:32

[Pas de soucis...je crois qu'on va entamer une période de vaches maigres...]

Les yeux de Yersin s’agrandirent lorsqu'il se rendit compte du comportement... erratique d'Elywin. Finir sa bière d'une traite tout en clamant ainsi une vengeance? Rougir comme une adolescente tout en se cachant le visage? Mais c'étaient là des comportements qu'il n'aurait jamais imaginé voir. Surtout après la discussion qui avait précédé. Se pourrait-il que... Oui, ce devait être la seule explication... Il ne voyait rien d'autre... La demoiselle ne tenait pas l'alcool. Et même pas la bière apparemment...

Le coude sur la table, il posa sa tête dans sa main, essayant de réfréner un léger rire qui aurait pu être mal interprété et se contenta d'esquisser un léger sourire amusé. Son verre -enfin plutôt sa choppe- était également bien entamée mais il ne sentait qu'à peine la légère chaleur caractéristique de l'alcool qui couvait dans son estomac. Il n'avait pas la résistance d'un marin quand il s'agissait de l'alcool mais il tenait mieux que certain. Il avait bien dû apprendre. Parfois, là où les paroles et les armes échouent, seul l'alcool peut mettre plusieurs partis d'accord...

Soudain le jeu perdait toute sa saveur... Mais gagnait en piquant. La demoiselle voulait savoir? Elle allait l'apprendre. Mais il ne lui ferait pas le plaisir de lui donner la réponse qu'elle voulait. Oh non...Pas tout de suite du moins. Et il n'était pas pressé. L'air était froid dehors. Presque autant que l'atmosphère était lourde ici dans la taverne. Mais il préférait affronter les regards que la neige. Les regards se détournent. Pas la neige.

Posant son second coude sur la table, il attrapa son verre et le finit d'une traite, sans lâcher Elywin des yeux. Elle voulait jouer, et bien ils étaient deux! Reposant la choppe d'un mouvement sec, il commanda à une serveuse qui passait deux autres bières -il devrait avoir assez pour les payer normalement...- et répondit finalement d'un air mutin à la jeune femme:
"Ce que je vous propose? Mais ce que vous voulez, je suis votre débiteur pour cet agréable repas! Que puis-je donc vous refuser, à vous qui êtes si charmante?"

Ménageant son effet, il passa une main dans ses cheveux, en, profitant pour se recoiffer -c'est dire comme une chouette, si minuscule soit-elle pouvait faire comme dégâts capillaires! Puis il se pencha en avant, s'approchant à nouveau d'Elywin. Son visage était tout proche du sien. Mais le Sindarin ne s'arrêta pas là et s'avança jusqu'à ce que sa bouche soit au niveau de l'oreille de son interlocutrice. Puis, chuchotant d'une voix douce il reprit:
" Je pourrais même chanter, si tu insistes."

Il se redressa, un sourire subtil aux lèvres. Le tutoiement était sorti tout naturellement -ou était-il calculé?- et il y avait plus de d'ironie que de mystère qui brillait dans son regard: quoi qu'ai attendu la jeune femme, il espérait qu'il l'avait surprise. Après tout, ce n'était pas ce genre de choses que l'on murmurait de la sorte aux oreilles des demoiselles. Mais il aimait...innover, comme qui dirait. Et le jeu auquel ils jouaient était bien trop alléchant pour qu'il se permette d'aller trop vite...

Ne quittant pas la jeune femme des yeux, il avisa du coin de l’œil la serveuse qui arrivait, bières en main. Il l’interpella d’un signe de main et, détachant son regard des yeux dorés d’Elywin, il accorda un sourire chaleureux à la jeune demoiselle, la remerciant gracieusement. Tirant rapidement de sa poche une petite pièce qu’il avait récupérée tout à l’heure lors de sa représentation surprise, il lui plaça dans la main tout en lui adressant un sourire charmeur. La jeune femme rougit comme une pivoine, le remercia rapidement et tourna les talons, courant presque jusqu’aux cuisines où elle alla raconter son aventure aux autres employées.

Yersin sourit de toutes ses dents et se retourna vers Elywin. Prenant une choppe de bière, il la posa devant la jeune femme avec grâce.
" Pour te remercier de ta bienveillance, accepte donc ceci je te prie. Ce n’est pas grand-chose je te l’accorde, mais j’espère que tu l’acceptes de bon cœur. "

Sur ce, il s’intéressa à sa propre bière qu’il saisit et porta à ses lèvres, buvant quelques gorgées du liquide ambré. Les yeux rivés sur la jeune femme, il reposa sa choppe.

Le jeu ne faisait que commencer.
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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeVen 21 Juin - 1:48



[Zomg honte sur moi mais…HONTE QUOI x_x je devrais mourir pour pas avoir posté depuis Presque un an x_x]


Vraiment l’alcool ça n’aide pas. Ou plutôt ça vous embrume les sens au point de ne plus avoir de jugement pertinent. Et lorsque la nouvelle la frappa de plein fouet que sa choppe était vide – oui elle a un petit temps de retard- la conclusion la plus simple était la plus évidente : son jugement était altéré depuis maintenant quelques gorgées.  Elle soupira…La chaleur de la taverne n’avait sans doute pas aidé la jeune femme dans sa lente descente le long de la pente des vices… ou plutôt déverrouillant  avec une facilité déconcertante toutes les barricades qui l’entouraient depuis tant d’années.
 
Elle revint à son partenaire, et croisa au passage son regard joueur. Un sourire parcouru les lèvres de la sindarine, peut-être avait-elle relevé ce regard de défi, ce petit sourire d’intérêt, ou peut-être était-ce juste l’alcool qui parlait à sa place, dans tous les cas elle détourna le regard vers la pièce, amusée et se demandant bien ce qui pouvait l’attendre. Et ce qui l’attendait apparemment c’était encore plus d’alcool ! Par tous les dieux ! Son pair essayait-il d’avoir raison de son esprit en l’embuant de plus en plus ? Son sourire béat ne la quittait plus, elle avait l’impression de voir le monde sous un nouveau jour. Sa couleur semblait plus chaude, son odeur plus vivante ; elle se délectait de cette impression de revivre et rien que pour cela elle était prête à accepter encore un peu plus l’alcool qu’on lui proposait, ce n’était qu’une illusion certes, mais une illusion des plus jouissive.
Son sourire toujours scotché à ses lèvres, sans bouger un seul de ses membres elle tourna les yeux vers Yersin, alors qu’il parlait elle avait l’impression qu’il essayait de gagner du temps, ou alors il profitait de son avantage physique pour éluder.
 
Et puis elle le vit s’approcher. Ses muscles se tétanisèrent, littéralement, elle avait arrêté de respirer pendant un moment, pendant tout ce moment interminable où il s’était rapproché de son visage… ses membres se tendirent et une boule se forma au fond de sa gorge. Elle ne pouvait pas bouger, elle ne pouvait pas protester, elle attendait impuissante ce qui allait se passer… Pourquoi ? Bonne question, elle-même n’était pas sure…
 
Et puis elle put recommencer à respirer… elle sourit et eut un rire nerveux. Qu’est ce qu’elle s’était imaginé l’espace d’une seconde ? Ça devait être la proximité…personne n’avait été aussi proche d’elle depuis... Elle éclata de rire cette fois, la pression redescendant aussi rapidement qu’elle était montée, d’ailleurs elle ne savait même pas… non ce serait mentir que de dire ça, en réalité… Elle rougit puis rigola à nouveau.
 
 «Ces mots sont trop charmeurs, qu’est-ce que vous me cachez jeune homme ? »
 
Elle regarda la serveuse arriver avec les nouvelles chopes de bières…. L’alcool arriva tel un ange tombé du ciel, une distraction pour chasser les pensées qui s’étaient immiscées en elles et qui –elle le savait bien- n’avaient sans doute pas échappé à l’attention de son interlocuteur. Elle accepta de bon grès la chope qui lui été tendue et la leva en remerciement avant d’en boire une gorgée. La gorge ainsi réhydratée et l’esprit un peu mieux là où il devrait être, elle décida de répondre à l’appel que venait lui faire le jeune homme.
 
«Cela me parait bien facile pour avoir ce que je demande,  où est le challenge dans cette histoire ?»
 
Elle lui avait parlé dans leur langue maternelle alors qu’elle s’était avancée vers lui, plongeant ses yeux dorés dans les siens. 
 
«Néanmoins m’oserais-je à vous demander un tel exploit ? Voyons, je ne vous forcerais pas… mais j’aimerais bien entendre à nouveau ta voix. »
 
Le tutoiement qu’elle avait relevé plus tôt lui parut des plus appropriés dans cette situation, après tout…
 
«Ou plutôt découvrir pourquoi elle paraissait si envoutante... Peut-être arriveras-tu cette fois à me convaincre que ce n’était que le talent ? ou me donner plus matière à réfléchir … enfin si on considère le fait que tu as déjà enlevé la moitié de ma capacité de réflexion avec ceci.»
 
Elle leva sa chope de bière un sourire aux lèvres.  Elle lui avait adressé la voix la plus suave qu’elle put exécuter en cet instant, elle n’était, certes pas une experte comme lui dans l’art du charme, mais n’avait-il pas lancé cette piquante idée ? La langue maternelle des sindarins avait en elle-même le pouvoir de charmé les mœurs, et son esprit lui disait que mine de rien, son visage n’était pas fort désagréable, alors autant essayé de jouer avec le feu.

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MessageSujet: Re: Epices et porte monnaie   Epices et porte monnaie Icon_minitimeSam 19 Oct - 18:01

[Pas de soucis, on est deux dans le même pas maintenant…Faudrait qu’on crée un club ou quelque chose dans le genre…]

Il était désormais plus que clair que l’alcool avait des effets bien différents en fonction des personnes le consommant. Peut-être Yersin devrait-il faire une étude à ce sujet un jour. Peut-être. Enfin, pas maintenant en tout cas, il avait bien plus intéressant à portée de main.  Car il est, après tout, assez difficile de faire plus intéressant qu’une ravissante compatriote légèrement pompette.  Il allait cependant devoir la surveiller quelque peu. Il la voulait relaxée, par complètement ivre. Impossible d’avoir une conversation avec quelqu’un qui ne peut pas aligner deux mots sans se demander quels étaient les deux précédents. Et puis où serait le challenge dans de telles conditions ?

Fronçant les sourcils lorsque Elywin changea de registre, parlant soudainement en Sindarin, il dû abandonner toute réflexion pendant un moment et se concentrer sur des mots qu’il n’avait pas entendus depuis qu’il avait quitté –fui – sa terre natale. Non pas qu’il eut décidé d’abandonner toute chose en rapport avec cette dite patrie mais il n’avait pas rencontré masse de Sindarins ou étrangers maîtrisant la langue depuis. Et l’entendre à nouveau, si soudainement, lui donnait des airs de langue étrangère, laissant comme un arrière-goût amer sur la langue.
Laissant son interlocutrice parler –et boire également-, Yersin ne répondit pas immédiatement. Non. Tout d’abord il pesa ses options, considérant les choix s’offrant à lui. Il tenait apparemment l’alcool bien mieux que la jeune femme –il avait de ‘l’entraînement’ en quelque sorte. Il venait de manger, avait recouvert quelques forces malgré l’utilisation intempestive de ses pouvoirs. De plus Elywin était une compagne de table des plus charmantes et agréable et, même si Yersin ne se l’avouerait jamais, voir des oreilles pointues à nouveau avait presque des airs de…  il-ne-savait-trop-quoi des plus chaleureux.  Et il était curieux. Qu’est ce qui pouvait bien pousser un des siens à quitter le pays ? Se fondre dans la masse de Terrans ? Il avait été poussé par l’envie d’apprendre et de fuir. Mais qu’est ce qui avait poussé Elywin à en faire autant ?

« La voix est, comme l’apparence, porteuse de nombreux messages. » Répondit finalement Yersin en Sindarin, les mots coulants comme du miel liquide. Il n’avait pas encore utilisé son pouvoir, mais la sensualité et la puissance de ce langage étaient indéniables. Riche en nuances, en intonations.  Si Yersin avait dû le comparer à un langage animal, il aurait probablement choisit le chant d’un oiseau. Un rossignol probablement. Ou maintenant qu’il y pensait, peut-être le chant d’une baleine. Il n’en avait encore jamais vu. Ni entendu.  Mais toutes ces lectures sur l’animal avaient décrit –en plus de sa taille gigantesque qui n’avait aucune importance dans la comparaison qu’il se proposait de faire ici- pouvaient chanter, disait-on, pendant des heures et des heures,  modulations et variations pouvant être entendus à des kilomètres. Mais là n’était pas le problème.

Se penchant légèrement en avant, Yersin fit une autre pause, prenant le temps de boire quelques gorgées de sa bière,  laissant la mousse du breuvage exploser en une myriade de pétillements amers contre ses papilles. Finalement, il reposa sa choppe et reporta son entière attention sur Elywin. Son entière et intense attention sur Elywin pour être plus exact.

« Mais plus que les mots eux-mêmes, c’est la manière de les dire qui importe après tout. » Il ajouta finalement, laissant quelques traces de son pouvoir se mêler avec ses mots. Si son chant des sirènes n’aurait jamais marché sur la jeune Sindarine normalement, il était presque sûr de pouvoir se servir de son pouvoir sans trop de problèmes maintenant que l’alcool faisait son effet. Bien qu’il n’ait pas l’intention d’abuser de son pouvoir, il espérait bien en apprendre un peu plus sur la jeune femme ce faisant. Peut-être avait-elle des nouvelles de ses parents ? Quoique…Ceci était fort peu probable… Et puis, ceci n’était qu’un jeu. Et il n’est jamais trop amusant de jouer sans respecter les règles. Ou du moins certaines règles.

« Mais dis-moi maintenant… » Il reprit, passant tout naturellement du vouvoiement au tutoiement.  « Que penses-tu de ma voix maintenant ? »

C’était là le grand test. Soit la jeune femme avait déjà trop bu et il ferait attention de ne pas abuser. Ou elle avait un mental d’acier et il se pourrait qu’il ait moins de scrupules à utiliser l’hypnose…
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