Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis]

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 Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis]   Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis] Icon_minitimeJeu 24 Sep - 21:48

La bataille avait été d’assez courte durée mais elle avait été tout sauf reposante. D’une violence inouïe et d’un acharnement exceptionnel auraient  été des termes plus appropriés. En effet, l’armée d’assassins n’étaient venue que dans un seul but : tuer Dranis et d’autres hauts dignitaires cimmeriens. Et accessoirement, mettre le chaos sur la terre ferme pendant l’attaque contre le colosse et tuer le plus de gens possibles. J’avais rarement eu un affrontement rangé aussi violent et mon escouade en avait fait les frais. Nous avions été pris à partie par au moins une dizaine de ces tarés encagoulés et tout habillés de noir, les assassins s’étant certainement rendus compte que nous n’étions pas d’ici, peut être savaient-ils que nous étions d’Eridania. Les autres s’étaient attaqués au cordon militaire cimmerien, les pertes cimmériennes ayant été minimes, certains avaient même réussi à atteindre le cercle rituel et avaient attaqués quelques mages et prêtresses. Heureusement, les meurtriers en question s’étaient vite retrouvés percés de nombreuses lames de part et d’autre de leur corps.

Je m’étais retrouvé isolée de mon équipe, étant réduite à affronter 3 ennemis à moi toute seule en même temps. Je m’étais rarement trouvée dans un tel combat inégal et même moi je n’en menais pas large. Je savais que mes gars ne pouvaient pas être très loin, le champ de bataille n’était vraiment pas très  grand. Je pus venir à bout de mes ennemis, le premier s’empalant sur une lance redressée sur le sol suite à une droite que je lui envoyais, le second se cogna violemment la tête sur bouclier grâce à un autre de mes coups de poing et j’étranglais tellement fort le dernier entre mes gantelets que le cou de l’assassin se mit à saigner et je me retrouvais avec du sang dans les mains. Balayant ensuite mon regard autour de moi, je constatais avec soulagement qu’aucun assassin n’était encore debout. Ceux qui avaient survécus avaient prit la fuite et étaient poursuivis par quelques soldats cimmeriens. Les cris de douleur et d’agonie que j’entendis par la suite ne me laissait que peu d’illusions sur le sort réservé à ces enflures.

Je mis ensuite peu de temps pour retrouver mes soldats survivants. Nous avions une victime, les autres étant blessés, dont 2 assez grièvement hormis bien sûr l’ex-sergent Kennan qui, assommé par moi, avait été évacué vers le camp de réfugiés. J'ordonnais à mes blessés d’aller se faire soigner et de m’attendre ensuite au camp de réfugiés. Mes hommes acquiescèrent et chacun me faisant un fistbump, me quittèrent et se mirent en route vers le camp de réfugiés. En voyant mes gars partir, je me souvins de ce que l’on était censé protéger et je fis volte-face, regardant ce qui restait du cercle rituel. Mais mon attention se retrouva captée par le sort réservé au colosse. A cause de notre affrontement, j’en avais oublié le vacarme de la bataille navale, les coups de canon et les cris du colosse. D’ailleurs c’est cette absence de bruit qui m’avait interpellé et je regardais donc vers le large. Un silence de plomb s’était installé sur terre et en mer et tout le monde regardait le colosse. Celui-ci laissa échapper une lumière par sa gueule grande ouverte qui aveuglait tout autour d’elle, m’obligeant à mettre la main en visière avant de laisser cette lumière filer vers le ciel et de disparaitre. Puis je vis que le corps du monstre commença à se fissurer, j’écarquillais les yeux en me disant qu’il allait exploser.

Et pas manqué, le colosse explosa dans une gerbe de poussière luminescente. Le souffle de l’explosion n’était pas violent, m’ébouriffant juste un peu mes cheveux un peu déjà encrassés. M’étant couverte le visage d’un de mes gros gantelets, je le rouvris prudemment et je vis quelque chose atterrir juste devant moi. Cela ressemblait d’abord à un bout de bois mais en regardant de plus près, je m’aperçus que cela ressemblait à de l’écaille. Cela provenait certainement du monstre. Je continuais de regarder l’écaille d’un air perplexe avant de m’en saisir et de le fixer à un des crans que je portais sur mon armure pour y fixer habituellement mes gantelets lorsque je n’étais pas en mission. Il n’était étrangement pas lourd, voire même plutôt léger et je me disais que je pourrais peut être le revendre ou même le travailler un peu afin de renforcer mes gantelets ou mon armure. Mais j’avais pour l’instant autre chose à penser. Après avoir fixé le bout d’écaille, je me relevais et me mit à la recherche d’Irina Dranis.

En effet, je devais retrouver la grande prêtresse de Cimmeria car l’objectif de ma visite me revint en tête. Il fallait lui remettre un message écrit de la main même de Thimothée, que le roi m’avait remis en mains propres et m’avait demandé de le donner à un des dirigeants de Cimmeria, de préférence la grande prêtresse, Irina Dranis ou au général Jézékaël. Le général étant certainement en mer ou mort, je me disais que j’avais nettement plus de chance de trouver la grande prêtresse. Je me mis donc à la recherche de la femme en question. Je l’avais déjà croisé avant de me mettre à la recherche de survivants dans les décombres avant de la défendre elle et ses collègues et elle m'avait laissé une bonne impression, décuplant d'autant plus mon envie de la défendre et de la trouver. Errant au milieu des cadavres, je mis un certain temps avant de pouvoir enfin la trouver, au milieu des blessés des soldats cimmeriens, le type sinistre répondant au nom d’Arthwÿs, colonel de son état, à son côté. Le gars dans son armure semblait toujours aussi imperturbable malgré les traces de combat sur lui. Je regardais ensuite la femme penchée sur un agonisant mais je ne comprenais pas trop ce qu’elle était en train de faire. Elle se releva ensuite et je me dis que ce fut le moment.


- Dranis ! DRANIS ! Oh merde hein… DAME DRANIS !

Quelques soldats me regardèrent comme si j’étais foldingue et commencèrent à me menacer avec leurs lances. Faut dire qu’avec l’aspect crasseux de mon armure et le peu de sang dessus, les coupures que j’avais sur le visage et le rose un peu terni de mes cheveux à cause de la poussière, j’étais peu engageante, c’est vrai. L’un des soldats vint vers moi et me demandait ce que je lui voulais à la grande prêtresse. Je regardais les soldats avec colère.


- Oh laissez moi passer bordel ! DAME DRANIS ! J’ai un message pour vous ! Ohh foutez moi la paix ! Dites à vos sbires de baisser leurs lances ! JE VOUS AI DIS DE ME FOUTRE LA PAIX ! ME TOUCHES PAS TOI ! UN JOUR NORMAL JE T’AURAI CASSE LE PLOMBAGE QUI TE SERT DE MÂCHOIRE !


Deux autres soldats venaient de me mettre une main sur mes épaules et je me dégageais avec vigueur me retournant vers eux. Ceux-ci reculèrent d’un bon pas et avaient sortis leurs épées. Voir autant d’armes dressées contre moi me rendit encore plus furieuse mais je ne bougeais pas. Mon regard se tourna ensuite vers Irina Dranis un peu plus loin.


Dernière édition par Vilenya Noyan le Dim 18 Oct - 12:25, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis]   Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis] Icon_minitimeSam 17 Oct - 17:55


Réveil et Diplomacie

Vilenya . Irina

Son corps engourdi et épuisé refusait de lui obéir et n'écoutait plus que la loi pesante de la gravité. En réalité si Irina parvenait encore à ménager sa dignité c'était grâce à la présence rassurante d'Isköld, qui la retenait gentiment d'un bras. Mais après avoir sacrifié toutes ses ressources physiques et magiques, quoi de plus étonnant ? Toujours plongée dans la vision aérienne que lui transmettait Raven, le regard de la prêtresse continuait de survoler Gaeaf sans pouvoir s'approcher des lieux de la bataille navale. Non seulement elle serait trop loin pour garder le contact, mais en plus son familier risquait de se faire tuer par un projectile ou ce sang corrosif qui semait la panique sur les navires. L'Ordre avait fait ce qui était à sa portée, pour le moment... Et il ne leur restait plus qu'à attendre et prier que leurs hommes en ressortent vivants avec le courage qu'elle leur avait insufflé.
Un instant elle revit le visage de Léo et la série d'ordre qu'il beugla par-dessus le bruit des vagues. Les cris de douleur des équipages aspergés d'acide furent la dernière chose qu'elle entendit avant que Raven ne batte puissamment des ailes pour prendre de la hauteur. Il faudrait du temps à ce dernier pour rentrer à la sécurité du port, tout comme il faudrait du temps à la rouquine pour reprendre ses esprits. Et reprendre conscience de ce qui se passait autour d'elle, remarquer les murmures, les appels au secours et les échanges de coups. Dans son esprit à moitié inconscient, tout cela n'était qu'un amas d'auras qui s'agitait fébrilement et nourrissait son envie de les écraser, son besoin viscéral de continuer ce qu'elle avait commencé. Aspirant le chaos et la panique comme on se nourrit de la dernière étincelle de vie d'un corps, Irina lutta contre le sommeil mais finit par sombrer.

L'attaque fut rapide autant dans l'exécution que dans sa fin. Les soldats Eridaniens ainsi que la garde cimmérienne intervinrent pour bloquer les coups, et même si une partie fut blessée durant l'assaut, les vies perdues ne furent pas trop nombreuses. Quant aux quelques assaillants qui parvinrent à traverser le cordon de sécurité qu'ils ignorèrent superbement, ils furent passés au fil de l'épée par Arthwÿs et tenus à distance par la magie d'Isköld. Le sorcier guérit les blessures de plusieurs personnes du groupe en mettant fin à l'existence de deux assassins agonisants, tandis que le colonel mit aux fers ceux qui étaient encore vivants. Ils détenaient pas mal d'informations importantes, et il n'était pas question que ce groupe -quel qu'il puisse bien être- s'en tire indemne.
Irina de son côté, s'était assise à même le sol, le dos calé contre l'autel qui avait servi au rituel. Finalement après quelques minutes à récupérer elle se leva péniblement, gardant l'équilibre en se soutenant sur son bâton. Un énorme mal de crâne lui ravageait la cervelle et les nausées causées par une utilisation prolongée de la magie lui retournaient les tripes. Elle prit une grande inspiration pour essayer d'ignorer le sentiment de fondre sur place, et entrouvrit les premiers boutons de sa chemise. Elle brûlait d'une chaleur surnaturelle qui lui était trop familière, et il n'était même pas certain qu'elle puisse guérir dans ces conditions. Essoufflée elle jura avec la légendaire finesse qui lui était propre, ce qui ironiquement rassura Isköld, qui souffla un grand coup.


« Au moins vous avez repris vos esprits. »
« À supposer qu'on puisse dire ça. » Une grimace fut sa réponse à l'optimisme masculin.
« Amenez des bassines d'eau et de quoi boire. Du vin s'il y'en a ! » Deux jeunes prêtresses disparurent vers l'infirmerie à la recherche de ce qu'on leur avait demandé.
« Moins fort... » Elle indiqua sa tête d'un geste vague. « C'est quoi ce bruit ? »
« Comment ? »
« Le bruit, quelqu'un crie mon nom. »

Isköld et Arthwÿs se retournèrent tous les deux pour regarder par-dessus le mur humain qui s'était désormais entre la place principale du village et le reste du monde. D'ailleurs Vilenya faillit se faire coffrer immédiatement avec les autres, et elle aurait probablement été bonne pour le trou si Arthwÿs n'était pas intervenu. À son signal ses subalternes la relâchèrent, bien qu'ils continuent de l'observer avec ouverte méfiance. Après ce qui venait de se passer leur confiance envers les étrangers en était légitimement ternie, aussi c'est flanquée de divers hommes qu'on lui permit d'approcher à nouveau la Grande Prêtresse. De plus dans son état, cette dernière n'était pas non plus d'humeur à discutailler pendant des heures à moins d'une bonne raison. Sa patience et ses forces étaient limitées et Isköld, sourcils froncés et mine dubitative, veillait au grain.

« Vous devriez apprendre à mieux choisir votre moment. » Irina fit quelques pas en avant, essayant de détendre tous ces mâles à la gâchette facile. « Que me voulez-vous, quel est ce message ? »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis]   Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis] Icon_minitimeMar 3 Nov - 18:47

On me conduisit enfin finalement à Dranis, sous très haute surveillance et sous bonne escorte. Tous ses sbires étaient là, le colon Arthwÿs en tête avec un autre type un peu bizarre mais à en juger par ses vêtements et sa dégaine, il devait certainement travailler dans la magie. Ceux-ci me regardaient de l’air habituel de quelqu’un qui est en train de se dire dans sa tête « elle tente le moindre geste bruque je la bousille ». Je leur renvoyais sans hésiter comme un défi leur regard à sourcils froncés et leur mine dubitative. Mes supérieurs arboraient la même mine devant moi alors ce n’était certainement pas ces étrangers de l’autre bout du territoire qui allaient m’intimider. Toutefois, je remarquais un détail : comparé à moi, les huiles de Cimmeria qui se tenaient en face avaient l’air en meilleur état et plus propres que moi. En balançant mon regard sur tout les soldats qui me surveillaient, je remarquais que certains n’étaient pas plus vernis que moi question propreté mais que d’autres paraissaient presque impeccables.

Néanmoins, je me tamponnais royalement de ce que pensait les autres de ma dégaine ensanglantée et des coupures. J’ignorais les regards que me lançaient le colon et le mage et me mit à regarder droit dans les yeux de Dranis. Elle semblait exténuée même si elle essayait apparemment de faire bonne figure devant tout ses subalternes. En un sens je la comprenais, comme elle ne répondait à personne d’autre qu’elle-même en Cimmeria, il fallait qu’elle montre l’exemple à ses subalternes ne serait-ce que pour garder le moral de tout le monde. J’imaginais sans peine ce qui se passerait si jamais elle se mettait d’un coup à craquer au milieu de tout le monde. Qu’est ce qui se passerait si jamais les soldats la voyait juste péter un plomb ? Ils se diraient certainement «  mais en fait c’est une fillette la prêtresse » ? A peine y ai-je pensé que je préférais chasser cette pensée de mon esprit et me rendre compte que tout le monde attendait que j’esquisse un geste.

Je trouvais que tout ces mâles bien chaud étaient un peu trop près et je lançais un regard autour de moi pour leur faire comprendre de reculer de quelques pas. Visiblement ce n’eut pas l’effet escompté, seuls 2 ou 3 types reculèrent mais sinon la position ne bougea pas. Cela me mit un peu plus en colère mais je me tournais désormais vers Dranis. Je cherchais dans les recoins de mon armure et je sortis le parchemin que Thimothée avait remis au vieux Kennan et qui me l’avait ensuite transmis avant qu’on ne l’assomme.  Je le gardais en main alors que je voyais que Dranis et ses sbires avaient esquissés comme un geste de recul alors que je prenais le parchemin. Regardant de nouveau Dranis de mon expression sévère habituelle, leur geste m’arracha une réflexion.

- Si j’avais voulu vous tuer, je l’aurais fait y a un bon moment, j’aurais pas attendu d’être au milieu de tout vos sbires. Même si je pense qu’en toute honnêteté j’aurais échoué. Mais ce n’est pas le sujet.

Je lui tendis le parchemin tout en continuant à la regarder droit dans les yeux, conscient que tout les autres étaient très attentifs à mes gestes.

- De la part de Thimothée, roi d’Eridania. Comme vous pouvez le constater, je ne l’ai pas ouvert et il n’a quasiment pas une égratinure donc vous pouvez êtres sûre que personne que vous ne le lira.


Je la laissais prendre le parchemin, le décacheter et l’ouvrir devant moi. Mon regard n’avait pas quitté son visage.


- J’espère très franchement que ça valait la peine de me trimballer ce parchemin sur une aussi longue distance parce qu’il m’a déjà coûté un homme voire peut être plus. Je ne sais pas ce que Thimothée vous veut et sincèrement je m’en contrefous, j’espère juste que mon coéquipier n’est pas mort pour une simple invitation à boire le thé à Hesperia.


J’espérais désormais que les soldats me laisseraient repartir car je ne voulais qu’une chose : retrouver mes hommes qui étaient dans un sale état. J’attendis quand même patiemment un geste de la part de Dranis.

Spoiler:
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis]   Bien, on devait diplomatiser à la base [PV Irina Dranis] Icon_minitimeMar 24 Nov - 14:17


Réveil et Diplomacie

Vilenya . Irina

La patience d’Irina était une denrée rare dans laquelle on n’avait que trop puisé depuis le début de cette journée pour le moins infernale. On pouvait aisément le lire sur son visage fatigué et toujours aussi tendu, quoi qu’un peu blasé. D’ailleurs il était également probable que son appréhension naturelle dégorge sur ceux qui la protégeaient, ce qui donnait lieu à des réactions plus vives qu’à l’accoutumée. Mais après tout quoi de plus étonnant quand des pseudo-assassins débarquaient de nulle part, au milieu de la cohue ? Non elle ne blâmerait pas ses gardes de faire de l’excès de zèle, et de fait elle se fichait pas mal qu’ils soient trop prudents. Il valait mieux ça que l’inverse.
Néanmoins elle n’avait pas vraiment de scrupules ou de remords et ne comptait pas leur demander de changer de comportement, quelles que puissent être les raisons invoquées. De toute façon ce n’étaient pas les meilleures circonstances pour essayer de lui faire entendre quoi que ce soit. Elle n’avait qu’une hâte, une obsession : que cette journée se termine et qu’on lui foute la paix, aussitôt qu’elle aurait confirmation que son amant reviendrait du front en vie. Retrouver son enfant et la quiétude d’une pièce silence, des vêtements chauds et une tasse de ce thé fade qu’ils avaient à la caserne. N’importe quoi ferait l’affaire pour peu qu’on la laisse tranquille. Mais avant ça il lui faudrait voir ce que lui voulaient encore ces émissaires Eridaniens, dont la présence était autant une aide inespérée qu’un désagrément protocolaire.

Avec prudence et surtout une démarche qui trahissait les conséquences du rituel, la prêtresse s’approcha de son excentrique interlocutrice et accepta son colis. Néanmoins elle n’entreprit pas de le lire devant tout ce beau monde, jugeant qu’elle avait bien mérité un peu de repos avant de reprendre ses activités dans le domaine diplomatique. Thimothée et ses royales paroles passeraient après sa santé et celles de ses proches, n’en déplaise à tous ces sujets rapides sur la gâchette qui fonçaient dans la mêlée en quête de gloire et de tous ces sucres qu’on leur tendait plus par condescendance que par sincère admiration. Très honnêtement quand bien même elle n’ait pas de raisons de personnellement se méfier du suzerain et ne soit pas non plus en position de complètement ignorer ce qu’il lui voulait, elle ne ferait pas de ce courrier une priorité absolue. Chaque chose en son temps, une corvée à la fois. Son sourire se fit sarcastique mais sa voix, quant à elle, laissait audible une aigreur montante.

« J’espère sincèrement que vous êtes assez futée pour ne pas sous-entendre que la mort de vos hommes est de ma faute, ou pire encore, celle de Cimméria. » La rouquine la dévisagea ouvertement, se tenant droite même si ça lui en coûtait plus qu’elle n’aurait voulu. « Vous avez décidé d’engager vos troupes dans la défense du village de votre propre chef. Je vous accorde que c'était une décision courageuse, que je n’oublierai pas. Néanmoins si vous êtes assez impulsive pour risquer votre vie et celles de vos hommes, vous devez être assez mature pour assumer les conséquences de vos choix. » La carte de la culpabilité n’aurait pas de prise avec quelqu’un d’aussi dur qu’Irina, sûrement aussi parce qu’un homme ou deux n’était rien comparé à ce qu’avait perdu et perdrait Cimméria en ce jour. Rien que pendant le rituel plusieurs prêtresses et autres mages avaient perdu la vie, sans parler des habitants de Gaeaf morts pendant l’assaut et la montée des eaux. Toute victoire avait un prix et Eridania aurait tort de se croire à l’abri, les colosses ne semblant pas choisir de cible particulière.
« Bien maintenant si vous voulez bien m’excuser je répondrai plus tard, j’ai bien mérité un peu de repos. Vous devriez faire de même. Je vous ferai parvenir la réponse plus tard si vous tenez à la ramener en mains propres. » Elle haussa les épaules, peu soucieuse de ce genre de formalités. Il lui était aisément possible de faire parvenir le message par ses propres moyens, après tout elle était duchesse dans le pays voisin. Quoi qu’il en soit Irina en revint à des instructions plus pragmatiques. « Faites déplacer vos hommes blessés à l’infirmerie, les prêtresses s’occuperont de leurs blessures. Sans contrepartie cela dit, car ce n’est guère dans nos habitudes culturelles de nous montrer aussi inhospitaliers que les terres qui nous ont vus naître. »


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