La chasse aux pillards (Mission)

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Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
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 La chasse aux pillards (Mission)

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMar 29 Juil - 4:46

Notre aventure débute alors dans un endroit qui est sans doute un peu trop cliché pour notre ombre blanche, un misérable trou où les rats des pires espèces semble se rassembler afin d’oublier hier et tenter de trouver dans le fond d’une bouteille une promesse d’un avenir prometteur.  Notre blondinet n’est sans doute pas mieux que les autres sombres personnages apportant à cet établissement son histoire.  Assit au bar, une pinte de bière à moitié vide à la main, il ne s’agit pas ici du portrait d’un grand héro de légende. Pouvez-vous imaginer quel genre de légende il s’agirait, celle de l’ombre blanche ? Il s’agirait d’un sombre récit à propos d’un baroudeur parcourant les terres du monde apportant aux vils êtres de ce monde la véritable justice. Ne serait-ce pas là une histoire fantastique ? Si seulement il s’agissait d’une histoire vraie, mais pour être tout à fait honnête, les légendes ne sont jamais tout à fait véridiques. Il s’agit là d’une recette bien simple, une poigné de vérité, une tasse de fantaisie et remuer le tout avec une plume habile, voilà ce qui compose les légendes.  Dans le brouhaha du couteau sanglant, notre blondinet dont le capuchon masque en partie sa misérable figure ne possède rien d’un héro.  Il est tout simplement assis là parmi tant d’autres hommes et femmes, assis là tel un loup solitaire malgré la masse qui l’entour.  Celui-ci n’a nullement adressé la parole  à qui que ce soit depuis son arrivé dans la taverne, si ce n’est qu’au barman qui connait déjà le visage de l’ombre blanche. Il ne s’agit pas ici d’un inconnu de cet établissement, pour être tout à fait honnête, s’il s’agit d’un endroit peu fréquentable, celui-ci l’a sans doute déjà fréquenté.  Sa vie l’a mené d’Est en Ouest et puis dans l’autre direction, il pourrait sans doute être un guide touristique, vous montrant la plupart des endroits qu’il ne faut pas fréquenter si vous tenez à votre bourse ou à votre vie.

Ici l’alcool coule à flot, les femmes sont chaudes et les hommes ivres n’hésitent pas à trancher la gorge du voisin si celui-ci leur lance un regard peu apprécié.  Il est un peu étonnant que depuis le début de la soirée il n’y a encore eut aucune bagarre, jusqu’à présent il s’agissait d’une soirée plutôt tranquille. Vous pouvez sans doute dire qu’il est un peu pessimiste, mais Áedh n’avait ici aucune foi au fait que cette soirée allait demeurer tranquille.  Dans l’atmosphère il y avait le parfum qui vient avec le calme avant la tempête.   Certes il n’était pas devin, mais c’est ce que son instinct de chasseur lui disait.  Celui-ci ne pouvait dire ce qui allait venir bouleverser la soirée, mais quelque chose lui disait que ce soir n’allait pas être une nuit où il allait être en mesure de se reposer.  De toute façon, mieux vaut le conflit, les bagarre et l’aventure que de demeurer misérablement assis en face d’une pinte se vidant rapidement.  Si seulement c’était sa première de la soirée, mais ce n’était pas le cas. L’alcool lui réchauffait l’âme lors de ses moments les plus tranquilles.  Malgré les apparences plutôt trompeuses, boire l’empêchait de trop songer aux choses qui pouvaient le rendre misérable.  En réalité, il était en ce moment de très bonne humeur.  Alors qu’un inconnu l’avait légèrement bousculé, notre protagoniste s’était retourné afin de jovialement le saluer, levant sa pinte à la santé de l’inconnu.

Il s’entourait d’inconnu qu’il n’avait nullement l’intension de connaître, cela facilitait les départs. Son métier avait poussé notre protagoniste à mener la vie d’un nomade.  Certes, il avait quelques amis ici et là, mais aucun réel attachement à qui que ce soit. C’est dans des endroits comme celui-ci qu’il se sentait le plus confortable.  Un homme ivre endormi sur une table, un truand lui piquant sa bourse, une prostituée séduisant son prochain bienfaiteur… il s’agissait ici d’un portrait que trop familier.  Les prunelles azures du chasseur de primes avait balayé rapidement l’endroit.  Ici il y avait des visages venu de prêt et de loin, des hommes et des femmes possédant de nombreux rêves, certains bons, certains sombres.  Des gens qu’il ne pouvait juger, des gens dont la tête allait sans doute être à prix un jour où l’autres… certains dont la valeur n’avait pas su attirer l’attention du baroudeur.

Retournant à sa pinte, il prit une autre gorgé avant de la redéposer avec vigueur sur le comptoir.  D’un signe de la main, il fit signe au tenancier de lui en apporter une autre alors qu’il sortait de sa bourse quelques Dias. À boire ainsi, il allait sans doute devoir se trouver une autre tête à chasser, ou peu importe ce qui pouvait lui rapporter suffisamment pour le mener à la prochaine cité. À le voir boire ainsi, il est possible de croire qu’il est sans doute complètement ivre, inapte à réfléchir clairement ou à agir, mais détromper vous !  S’il y a une chose pour laquelle notre blondinet est bien connu est sa capacité à boire!   De toute les tavernes, l’homme ou la femme capable de le battre dans un jeu a boire n’est pas encore venu… certains étaient à un verre de l’accoter, mais dans ce domaine il est invaincu.  Une fois de plus, il ne s’agit pas ici d’un fait à propos de sa personne qui serait parfait pour une légende héroïque… sauf si dans la légende il se devait de vaincre un monstre dans un jeu à boire.

Il avait observé la masse se trouvant dans l’établissement.  Dans certains coins un peu plus sombres il y avait quelques personnages qui pouvaient sans doute piquer son intérêt en temps normal, mais pas ce soir.  Tout semblait trop blazer, la chaleur que lui procurait cette nouvelle bière semblait être plus fascinante. La soirée allait être longue et il était fort probable que la bourse notre protagoniste allait se vider avant même que quelque chose d’intéressant se passe ici.  Au point qu’il avait même un peu contemplé l’idée de piquer une bagarre avec un Zélos qu’il avait vu trainer à quelque part.  Les Zélos, ils offrent toujours un défi de taille lors d’une bagarre, ils sont des adversaires redoutables!  L’une des cicatrices les plus prononcés sur le visage de notre baroudeur fut lors d’une bagarre avec un Zélos, dans une taverne.  Notre protagoniste ne se souvenait pas de l’endroit exact, mais le visage du Zélos et la puissance de ses coups, cela il s’en souvenait.  Étrangement, ce souvenir le faisait un peu sourire alors qu’il prit une autre gorgé de cette nouvelle bière.

Cette soirée plutôt calme était cependant sur le point de devenir plus intéressante.  Le calme avant la tempête qu’avait ressentit notre baroudeur approchait à grand pas, encore plus rapidement qu’il l’avait anticipé. Franchissant la porte, le messager de la tempête s’était annoncé. Un homme portant le parfum de la mer et dont l’eau salé était son sang fit son apparition.  Sortant des ténèbres existant à l’intérieur afin de pénétrer dans le «jovial » établissement qu’était le couteau sanglant -avec un nom comme ça il ne faut pas trop se faire d’illusion – l’homme ouvrit sa grande gueule afin de faire une annonce qui allait susciter l’intérêt de nombreux, dont notre chasseur de prime.

« Écoutez moi bande de rats… il y a de cela quelques jours,une bande de pirates ont décidé de s’en prendre aux entrepôts du Capitaine Ferristant ! » Il eut une pause, suivit d’un moment d’étonnement pour certaines personnes dont le nom du capitaine était fort familier.  « Le capitaine est prêt à payer rubis sur ongle à quiconque lui ramènera les malandrins… mort ou vif!   La compagnie Marchandes des Eaux Dorée soutient le Capitaine et participera à la récompense.»

Alors voici donc la tempête qui s’était annoncé. Ah des pirates… notre chasseur de primes n’a pas l’habitude de vraiment faire affaire à eux, car ces dernier préfère habituellement la vie maritime, mais s’ils sont dans les parages, mieux vaut y jeter un coup d’œil.  D’ailleurs, il n’est de toute évidence pas le seul à souhaiter mettre la main sur eux afin d’obtenir la récompense.  Dans les quatre coin de la taverne, il y a des hommes se regroupant afin d’unir leur efforts dans cette recherche…
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeJeu 31 Juil - 19:09


Mavro Limani, enfin. Cela faisait maintenant des mois que Aro voyageait vers cette destination tant attendue, des mois durant lesquels il s'est volontiers perdu au coeur d'autres aventures, subissant son éternel curiosité et soif de sensations.
Passant les portes de la ville, son être tout entier fut submergé par l'ambiance formidable qui grouillait devant lui. Les marchands vendaient à la criée leurs vivres fraichement pêchés ou livrés par le commerce continental, les milices patrouillaient d'un pas vif et d'un oeil expert en veillant sur les bonnes gens qui passaient ça et là pour remplir leurs celliers. L'odeur iodé charriée par l'océan qui s'étendait à quelques lieues de là à l'autre bout de la ville embaumait le vagabond et remplissait ses poumons d'une fraicheur rêvée à de maintes occasions. Cette fin de journée promettait d'être riche en découverte comme jamais il n'as pus le vivre aux côtés de son feu maitre.

Rares furent ses passages dans la cité portuaire de Mavro Limani à mieux y réfléchir. Le plus notable d'entres eux étant lors de leur traque face au Clown, ils n'y restèrent qu'une nuit qui fut assommante de combat en tout genre. Jamais il n'avait eu l'occasion d'exprimer une telle liberté pour visiter la ville sous toute ses coutures, une honte après plus d'un siècle d'existence. Pourtant sa passion marine était née avec lui, son pirate intérieur qui lui avait valu son propre nom l'avait mené jusqu'ici par un chemin pavé de rêves. Aujourd'hui, plus qu'un rêve, c'était la nécessité qui avait guidé ses pas. Ce qu'il devait rester de son premier navire devait aujourd'hui périr dans les bas fond du Fleuve Oléra, emporté par la colère d'un groupe de bandits peu avenants. Toute ses économies réduites à néant à cause de son éternel refus de combattre qui lui avait été inculqué dés son plus jeune âge. Misère qu'est la vie devant un tel théâtre, surtout lorsque l'on possède des capacités comme les siennes.
Ses pas se dirigèrent naturellement vers le grand port ceignant la Mer Intérieure. Là, les marins et pirates peuplaient les docks encombrés de cargaisons et autres bastingages déposés à même les pavés. Des fumoirs s'étendaient le long des berges, laissant dans leurs sillons une forte odeur de poissons alléchantes. Le sol, bien que fait de pierre, était poisseux par endroit et glissant par autre, une première épreuve pour quiconque embrasse la vie de l'océan. Les entrepôts et hangar se dessinaient au loin dans le crépuscule de Riguéar, laissant deviner la silhouette des bateaux qui entraient et sortaient de ces derniers pour subir de multiples réparations et améliorations.
Il avait ainsi abordé un homme parmi tant d'autres pour s'enquérir de l'achat d'un navire. Le vieux loup de mer qui se tenait en face de lui, à la silhouette chétive et au nez crochu couronné d'une battante impressionnante, lui rigola au nez en voyant la mise du Lhurgoyf. Ce fut notamment sa cape, leg de Julius, qui lui arracha un rire si viscérale que s'en suivit quelques quintes de toux souffreteuses. Une fois ses émotions dépassées, ils purent parler affaire.

"Un navire petiot, c'est ça? Un navire d'eau profonde pour explorer? Compte au moins cinq milles Dias si tu veux un rafiot qui tienne la route et surtout, qui s'fasse pas exploser par le premier salaud que tu croisera en mer ahahaha!"

A voir les yeux écarquillés du jeune homme et la mine déconfite qui s'en suivit, le vieil homme comprit vite qu'une telle somme n'était pas en sa possession. Il lui tapota amicalement l'épaule et lui expliqua que ce n'était pas plus mal car seul un fou oserait se balader dans cette ville avec autant d'argent en poche. Un fou ou un homme si puissant que les coupes-jarrets réfléchiraient à deux fois avant d'attenter un crime. Il lui demanda par la même occasion si Aro possédait un équipage, question qui fut niée d'un geste lent du chef. "Sans équipage et sans argent, tu s'rais pas allé bien loin petiot", voila ce qui conclu son échange commercial avec ce vieil homme. Ainsi donc ses rêves furent rejetés durement par le seul aspect matériel des choses, philosophie de vie qui lui semblait bien lointaine de ses idéaux. Alors que faire? Retrouver une autre barque fluvial et commencer à bâtir sa recherche petit à petit en écumant les côtes jusqu'à réunir suffisamment de fond pour entamer sa grande aventure? Quel morne ennui que celui d'un tel scénario.
Alors qu'il rebroussait chemin pour commencer à chercher une auberge où passer la nuit, le vieux loup de mer le héla à nouveau.

"T'sais gamin, si tu veux te faire de l'argent c'est l'occasion en c'moment. Y'a des dégénérés qui on eu la riche idée de s'en prendre aux réserves du Capitaine Ferristan et de celles de la Compagnie des Eaux Dorés." il laissa un temps pour voir si ces noms parlaient au jeune homme puis enchaina "Autant t'dire qu'ils sont morts d'avance ceux là, leurs têtes ont été mises à prix de suite, pour sûr! Apparemment y'a des grattes-papiers qui sont allés salir leurs culs blancs au Couteau Sanglant pour faire passer l'information et réunir les merco' du coin afin d'organiser une grande battue, si tu voit c'que j'veux dire. T'as ptét une chance de te faire un peu d'oseille, ça risque de payer l'prix fort!"

Un léger sourire se dessina sur le visage de Aro et un éclat brilla dans ses pupilles azurées. Un contrat de mercenaire? Cela faisait une paye qu'il ne s'était pas adonné à ce cher passe-temps qui avait rythmé sa jeunesse, quand le combat était encore pour lui une chose parmi tant d'autres. Le vieux lui rendit son sourire en voyant l'intérêt grandissant dans les prunelles de la tête blonde, il secoua la tête en ricanant au sujet de la fougueuse jeunesse qui semblait habiter Aro à ce moment là. D'après ce qu'il venait d'entendre la concurrence allait battre son plein au vue de l'envergure du contrat. De quoi faire quelques agréables rencontres peut-être, ainsi que de croiser deux trois gars avides de le tuer en passant. Toujours est-il que voila le genre d'aventure qui plaisait à notre Lhurgoyf, voila le genre de vie qu'il aimait embrasser au jour. Quitte à devoir gagner de l'argent, il ne le fera pas au nom de la passivité de sa passion. Mais au nom de cet art qui l'a si souvent nourri: le mercenariat.


**************************************


Pénétrant dans la taverne, Aro fut tout de suite épris de plusieurs sensations familières. La joie qui émanait du lieu, sa dangerosité sous-jacente, l'odeur tannique de l'alcool ingéré par litre par les clients, renversé par nuées de gouttelettes par les tenancier servant à la chaine des pintes de bières remplies à ras bord. Les jurons se mariaient avec les cris, onomatopées grossières des clients habitués, gémissements surjoués des catins rythmant leur commerce des ces soirées décadentes. C'était, sans euphémisme aucun, un joyeux bordel qui se tenait là devant le sourire jovial du Vagabond. Il y avait une foule impressionnante qui se compactait ce soir dans la taverne et qui semblait ne faire qu'augmenter au fil des minutes. Serrés les uns contre les autres par endroits, cette proximité ressemblait de prêt à une véritable poudrière sur le point d'exploser. Qu'est-ce qui pouvait retenir l'arrivée imminente d'une telle apocalypse? C'était ce guéridon au milieu de la taverne. Ce guéridon sur lequel était installé un envoyé de la Compagnie des Eaux Dorées, un registre dans une main et une plume d'oie dans l'autre. Le tout encadré par deux gaillards qui n'avaient rien d'enfants de choeur.

Aro se fraya un chemin à travers la foule, jouant des coudes par moment et laissant sa stature frêle se glisser entre les muscles des colosses l'entourant à d'autres. Un zélos était entrain d'inscrire son nom au registre pour participer à la chasse à l'homme qui allait surement être lancée sous peu de temps. Il n'y avait que lui en attente et à en juger par la taverne qui battait son plein, cela devait déjà faire depuis plusieurs heures que l'annonce avait été lancée. Puis vint son tour. Il s'approcha du notable vêtu d'une mise bleue océan soignée de boutons dorés et tombant sur un pantalon blanc, d'où la référence du loup de mer à cet égard. L'homme haussa un sourire dubitatif devant l'apparence de Aro qui n'avait rien en commun avec les hommes présents ici ce soir. Cheveux blond de paille en bataille, grands yeux azurés, sourire d'une éternelle jeunesse, son ample chemise en lin blanc à large col se dépareillait sur un pantalon de tissu marron rangé à ses extrémités dans de hautes bottes de voyage en cuir tanné. Et pour parfaire le tout, sa cape aux motifs rosés et gris recouvrait ses maigres épaules, jurant de couleurs avec les tons primitifs environnants. Il n'était pas aisé de deviner le baudrier de lame qui ceignait ses habits ni même la lame elfique reposant prêt de ses reins. Vue de loin il devait surement ressembler à un idiot cherchant son chemin.

"Aro Vanzig, Mercenaire, seul." s'annonça t-il en souriant à l'homme, suivant la procédure habituel qui lui avait été enseignée.
"Je vous conseil de vous trouver de la compagnie Monsieur Vanzig." répondu l'envoyé d'un air pincé en jaugeant l'énergumène qui se tenait devant lui.
"J'aviserais!"

L'homme émit un rictus, gratta son papier d'un nouveau nom et chassa le Lhurgoyf d'un geste pédant de la dextre. Ainsi inscrit, il n'avait plus qu'a attendre le coup d'envoi et, pour patienter jusque là, récolter quelques informations à la volée. Laissant ses oreilles trainer ça et là il pus apprendre que les hommes s'étaient surement enfuit vers le nord. Certains niaient cette hypothèse, avançant le fait que les terriers de Nagoillards étaient trop présent et grouillaient de trop d'activités en ces périodes de l'année pour que dix salopards traversent par là. Les conversations allaient de bon train, certaines plus animées que d'autres entre les mercenaires, pirates et voyageurs présents. Puis sonna le glas de la malchance qui se glissait souvent dans l'ombre des pas du Lhurgoyf.

"Oh là l'asticot, vient voir par ici!"

Une main puissante l'attrapa par l'épaule et subissant le contre-coup de la surprise, Aro se laissa embarquer de force jusqu'au bar. Un homme qui faisait deux tête de plus que lui le jaugea de pied en cape, Yorka-Taureau à en juger par son nez en forme de mufle ainsi que par ses cornes pointant à travers la masse épaisse de sa chevelure brune.

"Cette cape là, tu l'as eu où au juste?" lui demanda son tortionnaire en gardant son emprise sur l'épaule du vagabond.
"Je l'ai héritée, pourquoi?"
"J'ai connu un gars qui se trimballait toujours avec cette frusque sur le paletot, un alcoolo qui se la jouait poète. On a eu nos différents et tu voit, j'aime pas revoir cette merde sous mes yeux."

Le ton de défi du Lhurgoyf répondait entièrement au ton accusateur du Yorka qui semblait bel et bien avoir connu de son vivant le père et maitre de Aro. De là à réduire Julius au rang d'homme de poésie alcoolique, il y avait un monde entier. L'insulte ne passa pas inaperçu et un éclat froid et sauvage traversa le regard de notre aventurier. Un rictus sauvage apparu sur le faciès du Yorka qui se déforma d'une rancune sempiternelle.

"Un alcoolo qui se la jouait poète vous dites? Pas étonnant que vous vous soyez fait botter le cul si vous jugez les gens aussi mal l'ami."

A vrai dire il ne savait pas si le Yorka avait bel et bien essuyé des coups de la part de Julius mais à en juger par ses réactions exagérées et par son air vindicatif, il y avait fort à parier qu'il se soit fait tourner en ridicule fut un temps. Et à voir l'étincelle de rage qui anima son fort-intérieur, il devait avoir fait mouche. Les coups allaient tomber d'un instant à l'autre mais Aro se sentait déjà prêt à dégainer un de ses crocs de lunes pour le ficher droit entre les yeux de cette grande gueule se pensant Roi du Monde. La soirée s'annonçait mouvementée avant même que le contrat soit lancé mais ce qu'il y avait de bien avec cet endroit c'est que personne ne prendrait ombrage d'un homme liquidé au comptoir de la taverne. Ce ne sera pas le premier et m'est avis que ce ne sera pas le dernier d'une longue lignée non plus. Bienvenu à Mavro Limani.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeSam 2 Aoû - 11:58

Mavro Limani. La légère brise du petit matin, emmenant avec elle les embruns brassés par les vagues, souffle sur le port et sa ville. L'aurore n'est pas encore, le port s'éveille déjà. Gahrrulfdor, capuche rabattue et mine déconfite, fixe l'étendue saline, humant distraitement l'odeur iodée flottant dans l'air marin. Il se demande songeusement s'il n'est pas déjà venu ici. Pourtant, il ne reconnaît ni la ville, ni la vue de cette immense étendue d'eau, sans aucun doute la plus grande qu'il ait jamais observé. Seul le nom de la ville résonne dans sa mémoire. Un combat de Fosse ? Ici ? Ce n'est pas improbable. Néanmoins il cherche dans sa mémoire, sans rien trouver d'autre que le nom et un vague sentiment de déjà-vu. Le Zélos cligne lentement des yeux, inhale profondément cet air si vivifiant, et, alors que quelques badauds en guenilles errent déjà dans les rues alentours, Gahrr, accoté à un mur de pierres rongées par un lichen grisâtre, se redresse péniblement. Il n'a pas dormi depuis bientôt deux jours, trop occupé qu'il était à tenter de gagner une paie qu'il n'aura jamais obtenue. Et dire qu'il a fait tout ce chemin depuis Tyrhénium... et pour quoi ? Rien. Absolument rien hormis ce sentiment étrange de connaître la ville sans vraiment la connaître.

Une belle perte de temps...

Sa voix, rocailleuse comme jamais, résonne un instant pour finir par mourir, emportée par le vent. Le penser est une chose, le dire à haute voix en est une autre et soudain la fatigue se fait sentir dans son corps tout entier, comme si le simple fait d'admettre sa déconvenue la rendait plus concrète, plus tangible.
Renversant sa tête en arrière, le Vétéran baille avec force avant, finalement, de se mettre en mouvement ; un pas après l'autre, foulant vigoureusement les chemins de terre de Mavro en quête d'un lieu où il pourrait trouver repos.

Ainsi passe une heure, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus. Il laisse derrière lui les quartiers résidentiels, avant de descendre sur les quais et d'y flâner, cherchant un recoin sombre et sec où il pourrait somnoler. C'est alors que, dans la douce pénombre de la nuit agonisante, et dans un silence devenu incertain, il perçoit la rumeur étouffée d'une assemblée guillerette, provenant probablement d'une taverne. Une taverne ou peut-être une auberge. Il ne sait pas ce que l'on peut attendre d'une auberge en ce lieu – comme en tout Phelgra d'ailleurs - mais, espérant secrètement y trouver refuge le temps de quelques heures à un prix plus que modeste, Gahrr cherche à tâtons l'origine de ce murmure.
Après quelques minutes, il remarque quelques fenêtres éclairées sur une devanture dépouillée ainsi qu'une simple enseigne en bois, sale et rongée. Plissant les yeux, il y lit avec peine: "Au couteau sanglant".


Humpf.

Le nom de l'établissement ne le fait guère rêver. Néanmoins, la main sur le battant de bois, il pousse lentement. Les gonds pivotent péniblement dans un léger grincement, jusqu'à ce que la porte s'ouvre suffisamment pour qu'une lourde et aigre bouffée d'humidité saute au nez du Zélos. Rien de bien surprenant venant d'une gargote abritant quelques dizaines de soiffards ripaillant et gesticulant... Réprimant un grognement, Gahrr se courbe et passe le chambranle puis le comptoir, sans un mot ni un regard. Autour de lui, les gens s'écartent, sans toutefois cesser de pépier et de chantonner quelque refrain aux paroles évocatrices. Quelques paires d'yeux hagards s'attardent sur sa trogne tandis que d'autres, celles-là plus sobres, mordent sa nuque de par leur curieuse insistance. S'agit-il simplement d'une curiosité mal placée ou bien l'aurait-on reconnu ? Qu'importe.
Rabattant la capuche sur son front graniteux, Gahrrulfdor finit enfin par repérer un coin sinon tranquille au moins délaissé par les autres hères. Là, au fond de la salle, entre quelques tonneaux et un mur, une chaise esseulée, abandonnée probablement pour son aspect bancal. Soit. Il s’assoit, avec assez de précautions pour qu'elle ne cède pas sous son poids pourtant titanesque et, après quelques instants passés à se trémousser, étend ses jambes et tire à nouveau sur sa capuche avant de fermer les yeux.


Hey, mon gars ! On dort pas, ici. Ici, on chante, on fait des paris, on prend du bon temps avec les filles, mais surtout... on consomme ! Si tu paies pas, tu dégages.

Gahrr, intrigué, lève paresseusement une paupière, jaugeant celui qui parle si fort. Le tenancier se trouve devant lui, l'air résolu. Inédit ? Presque. Que quelqu'un ose s'adresser de la sorte à un Zélos, qui plus est à un Zélos cherchant le réconfort de quelques minutes d'un demi-sommeil...

Hey, t'entends mon gars ? Tu paies ou tu dégages.

Lâchant une bourse aux proportions fort modestes ainsi qu'un soupir las, Gahrr répond de sa voix profonde :

Sers-moi ce que t'as et oublie-moi, hum ?

* * *

Écoutez-moi, bande de rats !  Il y a de cela quelques jours, une bande de pirates a décidé de s’en prendre aux entrepôts du Capitaine Ferristant. Le capitaine est prêt à payer rubis sur ongle à quiconque lui ramènera les malandrins… morts ou vifs. La compagnie marchande des Eaux Dorées soutient le Capitaine et participera à la récompense.

La tête penchée au-dessus du seau qui lui sert de chope, Gahrrulfdor, encore ensommeillé – et à dire vrai, un peu barbouillé par la liqueur brune et pâteuse qu'on lui sert depuis des heures – jette un vague regard à l'ensemble de l'assemblée. Il guette sa réaction. Certains paraissent purement dédaigner l'individu, ne voulant probablement pas se lancer dans une chasse à l'homme. D'autres, en revanche, ont l'air ouvertement intéressé par la promesse d'une récompense sans doute généreuse. Ceux-là sont nombreux. Une quinzaine, à première vue.
Passé le moment de flottement dû à la soudaineté de l'annonce, des groupes semblent déjà se former. Celui-ci comprend une demi-douzaine de pauvres gars, pauvrement vêtus, pauvrement armés. Ces deux-là font froid dans le dos. Les autres ? Quelques solitaires, des groupes de deux ou trois... bref, un ensemble bien disparate. Enfin, la concurrence sera rude, à n'en pas douter.
Quant à lui... Eh bien, il fait partie de ces quelques individus solitaires au regard sombre et à la mine patibulaire.

Les yeux brillants d'excitation, les plus empressés se rassemblent donc devant l'annonceur. Passant chacun leur tour devant lui et son registre, ils énoncent ou inscrivent leur nom, leur prénom ou un simple patronyme. Cependant, Gahrr se lève précautionneusement et s'adosse sur un pan de mur, juste à côté, cherchant à faire circuler le sang dans ses longues jambes endolories. Ce faisant, il observe les individus, jauge ses chances et tend l'oreille. La file devient une colonne, ceux ayant inscrit leur nom au registre étant remplacés par de nouveaux volontaires, tandis que les discussions d'alors ont laissé place à une vague de rumeurs. Certains, nouveaux venus dans l'établissement, murmurent maladroitement des choses. Par ici, près du comptoir, on parle de sept ou huit fuyards qui auraient d'ores et déjà filé. Là-bas on évoque une vingtaine de types, armés jusqu'aux dents et follement sanguinaires. Et dans la masse, on peut même percevoir quelques coups d’œil suspicieux, comme si on pensait ces pillards assez stupides pour venir boire une chopine après le méfait. Ce qui, à bien y réfléchir, n'est pas impossible.

Le temps passant, la taverne se remplit lentement de davantage d'aventuriers en quête de récompense, de curieux et de prétendus témoins. Gahrr, lui, se demande si une telle opportunité vaut le coup. Beaucoup de monde, peu de détails, un certain risque... Cela semble peine perdue. D'un autre côté, qu'a-t-il donc à perdre ? Rien, si ce n'est un peu de temps. Sourcils froncés, le Zélos s'approche finalement du porte-plume et de la file, de son pas lourd et indolent.
Les minutes s'égrènent, les rumeurs ont laissé place aux plans échafaudés en vitesse. Distraitement, et après un simple regard adressé au scribe, il trace grossièrement et péniblement son prénom sur une ligne vierge du registre. Le voilà donc engagé. Seul, sans vraiment d'entrain ni d'idée concernant l'endroit où les larrons pourraient se cacher. Bref, encore une aventure qui s'annonce pleine de promesses...
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeDim 3 Aoû - 18:06

La voilà la tempête qu’il avait attendue, celle qu’il avait ressentie de loin. Elle s’était annoncé à travers des grattes papier représentant la Compagnie des Eaux Dorées et cette tempête avait su attirer l’attention de plus d’un membre de l’assistance présent. Regardez les… les yeux brillants face à l’idée d’empocher quelques Dias pour quelques têtes à prix… ne savent-il pas ce que chasser un gibier implique réellement ? Notre baroudeur demeura assis au bar alors que les hommes ambitieux en quêtes d’une bourse lourde se réunissaient autour de la table où s’étaient installées les grattes papiers, prenant les noms des pauvres âmes qui allait s’aventurer à la recherche de quelques misérables malandrins. Une telle opportunité n’intéressait-elle pas notre chasseur de primes ? Pourquoi ne fut-il pas le premier à aller inscrire son nom sur ce bout de manuscrit alors que sa bourse se fait de plus en plus légère ? N’y voit-il pas là un défis de taille, possède t-il une certaine fierté en tant qu’homme du métier ? Un contrat à travers la Compagnie des Eaux Dorées, cela est plutôt prestigieux et le poids de l’or vaut bien plus que chaque tête à prix. Ou peut-être un trop grand défi avec la concurrence, car après tout ils sont nombreux à souhaiter mettre la main sur le prix au bout de la route, avoir une telle compétition peut pour certains être un peu intimidant. Tout être connaissant un peu notre cher blondinet sait sans doute que ce n’est pas le cas… non il va les chasser les malandrins… mais est-ce qu’il va placer son nom sur un bout de papier et annoncer publiquement qu’il chasse ? Les pauvres malheureux qui sont rassemblé autour de cette table, il s’agit sans doute de leur premier contrat du genre.

Il avait donc choisi de demeurer assis au bar, buvant ce qui allait sans doute être sa dernière pinte de la soirée. Sur le visage du blondinet on pouvait y lire une expression presqu’amuser face à la parade de bras à louer qui se passait derrière lui. L’un plus ivre que l’autre, ils se faisaient sans doute de nombreuses illusion sur la situation, mais notre ténébreux ne pouvait pas trop les blâmer… il a déjà ainsi lui aussi. Dans cette masse de gens, il y en avait certes quelques uns qui possédaient sans aucun doute le potentiel et le talent requis pour ce genre de chasse, les autres… les autres allaient soit trop investir dans les recherches ou soit y perdre la vie. Parmi la masse de gens, peu sont très honnêtes dans leur pratique… et n’hésiterons sans doute pas à trancher la compétition afin de parvenir à leur fin.

Ce contentant de boire tranquillement et d’écouter les rumeurs qui commençait à circuler, notre chasseur de primes tentait de se faire une idée de la direction à prendre pour ses recherches à venir. Parmi le brouhaha il y avait ici et là quelques faits intéressants, quelques rumeurs qu’il pouvait sans doute suivre. Cependant il y avait aussi beaucoup de théories et d’idées des plus ridicules selon l’opinion de ce très cher Áedh, mais une fois de plus il ne s’agissait ici que de son opinion personnelle. Il serait sans doute prétentieux de sa part de dire qu’ils ont tord, car en réalité il ne peut nullement confirmer cela. Il ne fait que ce fier à son instinct, son instinct qui est guidé par l’expérience du métier. Certes il eut des moments où son instinct avait eut tord, mais l’instinct de nombreuses personnes en cette soirée était principalement guidé par un esprit sous l’influence de l’alcool qui avait coulé à flot, une bourse qui se faisait des plus légère et leur fierté qui souhaitait impressionner une belle qui ne n’intéresse en réalité qu’au nombre de Dias qu’un homme va lui offrir. Le jugement de notre baroudeur est lui aussi affecté par les quelques pintes de bière qu’il a bu, mais son esprit est encore suffisamment clair afin de bien réfléchir.

Cela réfléchir, il le ferait bien un peu tranquillement, si ce n’était pas de se Yorkas qui semblait s’énerver face à un homme des plus maigrichons. Notre blondinet ne leur avait pas trop fait attention jusqu’à présent, n’ayant pas réellement suivis toute l’histoire qui existait entre les deux personnages. Une telle scène dans un établissement tel que le Couteau Sanglant n’est rien d’extraordinaire, à vrai dire le contraire aurait étonné notre baroudeur. C’est donc en parti pour cette raison qu’il n’y avait pas trop fait attention, il ne s’agissait là que d’une scène familière, c’est comme regarder le soleil se lever ou se coucher, observer la pluie tomber ou l’herbe pousser… lorsque cela devient trop familier les gens ont tendance à ne pas trop y porter d’attention. Du moins, il est possible que notre protagoniste aurait laissé les choses aller si ce n’était pas dû au fait que le Yorkas ne l’avait pas déranger dans son moment de tranquillité. N’allez pas croire que les actions de notre protagoniste sont motivé par le désir d’assister le petit homme… ce petit homme connaissait sans aucun doute les risques de pénétrer dans un tel établissement.

«Je te conseil de sortir si tu veux le tabasser… il y a des gens qui essayer de travailler…» dit alors notre baroudeur en s’adressa au Yorkas.

Naturellement, le grand abrutit des plus ivres n’appréciait nullement les conseils s des gens nettement plus sages que sa personne et dévisagea notre blondinet. Peut-être n’était-il pas heureux que quelqu’un se mêle à ses affaires, ce qui était sans doute très compréhensible… habituellement les gens qui fréquentent ce genre d’établissement préfère que leur affaire demeure les leurs. Une façon de penser un peu étrange lorsqu’on y songe bien, car une taverne est sans doute loin d’être le berceau idéal pour un secret. En ce lieu il y a toujours des oreilles indiscrètes.

Après avoir rapidement envoyé foutre notre chasseur de primes, le Yorkas avait retourné son attention vers le petit homme. Les choses auraient sans doute pu demeurer ainsi, voir le Yorkas aurait pu écouter les conseils de notre baroudeur et sortir de l’établissement avec le petit blond contre qui il semblait avoir une dent. Cela aurait été un choix des plus judicieux sans aucun doute, mais l’alcool et la colère ne font jamais un très bon mélange. Dans son interaction avec le petit homme, il fit la bêtise de bousculer notre baroudeur alors qu’il s’apprêtait à prendre une gorgée de bière. Sous l’impacte Áedh avait alors renversé un peu de bière sur le comptoir et sur ses vêtements. Notre baroudeur déposa alors sa pinte sur le bar avant de se lever et se retourner face au Yorkas. Il s’agissait là d’un être plutôt impressionnant, dépassant d’une tête notre baroudeur. Le regard azure de notre protagoniste s’était alors posé sur le Yorkas. Dans son regard il y avait un peu de colère certes, mais demeurait tout de même pondéré face à la montagne de muscles en face de lui. Autour d’eux, quelques regards curieux s’étaient posés sur les trois hommes au bar et ces regards curieux savaient que les choses n’allaient pas rester bien tranquilles longtemps.

D’un geste rapide et précis, notre baroudeur claqua simultanément les oreilles du Yorkas. Toutefois, une telle attaque ne pouvait que temporairement étourdir un tel adversaire, ce qui avait justifié la suite. La main de notre baroudeur s’était alors glissée derrière la nuque du Yorkas avant de le tirer vers le bas, frappant le crâne de celui-ci sur le coin du bar une fois, puis deux fois avant de le relâcher, laissant la brute s’effondrer sous son propre poids. Sans rien ajouter Áedh repris alors son siège au bar avant de contempler un peu tristement sa pinte qui était presqu’entièrement vide. Les choses aurait certes pu être plus simple… il aurait pu finir sa pinte en écoutant les rumeurs avant de partir à la chasse… mais non… le petit blond et le gros abruti étaient venu le déranger.

Notre baroudeur jeta alors un regard sur le Yorkas, puis sur la bourse se dernier avant d’y prendre que quelques Dias, juste assez pour remplacer la pinte qu’il avait renversé. Lançant les quelques Dias sur le bar, il fit alors signe au barman de lui en apporter une autre. Il est peu probable que le Yorkas va se relever d’ici les quelques prochaines minutes, le plus grand risque en ce moment étaient les amis de celui-ci… s’il en avait bien entendu.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeVen 15 Aoû - 20:09

"Entre nous, vous feriez mieux d'écouter ce monsieur là, il est de bon conseil!"

Aro avait rebondit sur l'apparition du voisin de bar avec un naturel déconcertant, affichant un grand sourire qui respirait à la fois le calme et la fierté sans oublier son éternel amusement. Le dérisoire dont faisait montre le blond vagabond semblait agacer son tortionnaire a grand renfort d'impatience. Le Yorka envoya bouler l'homme encapuchonné qui venait de s'adresser à lui avec un véritable concours de vulgarité. Dans le cadre d'un concours, aussi particulier soit-il, cet homme serait sans nul doute médaillé du vocabulaire châtier. Continuant d'aboyer sur le Lhurgoyf qui ne semblait pas ciller sous la pression administrée, le gros bras commença à gesticuler en postillonnant avec véhémence. Aro tiqua de dégout en ayant reçu un éclat baveux sur la joue, cherchant à se libérer une main pour s'essuyer avec nonchalance. La tentative désarmante fut de trop et le Yorka arma une violente gifle qui devait avoir vocation de ramener le vagabond sur le plancher des vaches. Mais laissant à son Eveil le bon soin d'esquiver le coup, Aro pencha juste la tête sur le côté pour laisser son pauvre ami brasser de l'air avec impuissance.

"Petite merde, espèce de sale p'tite merde. Pour sûr que tu connais l'con à la cape hein, t'es l'même genre de merde hein!"

Se faire insulter était une chose. Insulter Julius en était une autre aux yeux de Aro, prunelles qui commencèrent à briller d'un éclat malsain. Mais il n'eu pas l'occasion de régler ses comptes avec l'infâme Yorka qui semblait s'animer seul de la vengeance qui le consumait de l'intérieur. Car avant même qu'il n'ai eu le temps d'esquisser un mouvement ce fut le même homme encapuchonné qu'auparavant qui s'occupa lui-même de l'histoire. Aro n'avait pas remarqué, ni-même entendu, la chope qui s'était renversé auparavant durant la gifle raté. Il n'avait pas remarqué non plus les quelques regards qui se dirigeaient vers eux et notamment vers l'inconnu derrière le Yorka qui semblait désappointé de voir sa boisson ainsi renversée sur le sol. Il y avait de quoi le comprendre, cette homme voulait juste savourer sa bière au calme et le voila avec le voisin le plus bruyant de tout Phelgra. La suite fut bien plus rapide: après un claquage d'oreille en bonne et due forme qui sonna la montagne de muscle, l'inconnu l'attrapa par le col pour lui flanquer le crâne contre le comptoir en chêne laqué. Le bruit tonitruant de l'impact eu raison du brouhaha ambiant et ramena une chape de silence qui plomba la scène pendant quelques secondes. Une sommaire tâche de sang s'étalait sur le comptoir et glissait le long du bois jusqu'au corps inerte du Yorka. Si il n'était pas mort il avait toute ses chances d'en sortir avec une terrible commotion.

"Je vous avais dit que vous auriez dut écouter le monsieur." conclu Aro en réarrangeant sa mise d'un air las.
"Y'a rien a voir bande de sac à merde, restez pas là à gober les mouches et virez moi c'te fiante il occupe la place d'un client! La pinte à celui qui me vire le cadavre de ce pot a pisse!"

La bonne parole du tenancier du Couteau Sanglant sut à elle seule ramener la bonne ambiance conviviale qui collait si bien au lieu. Si on peut appeler ça comme ça. Des hurlements sauvages de contentement furent poussés par les clients et trois rudes gaillards embarquèrent le Yorka inanimé pour le jeter sans remords par une fenêtre qui donnait sur une ruelle. Aussitôt le temps reprit son court et tout le monde retourna à son affaire l'air de rien. Même les soit-disant "Cul-Blanc" des Eaux Dorées n'avait pas bronchés, a croire que derrière leurs mises angéliques se cachait des gars plus taillés qu'il n'y parait. Se faisant bousculer d'un côté, Aro se rapprocha naturellement du gaillard qui avait séché le Yorka sans plus de cérémonie. L'homme s'était déjà repayé une pinte entre temps, ne laissant aucun temps mort à sa descente d'alcool qui semblait fort honorable.

"J'aurais bien aimé vous payer cette tournée, pour le dérangement tout ça enfin vous voyez." engagea Aro à l'adresse de l'inconnu sans pour autant le regarder. Tout en commandant un verre de l'eau de vie sucrée dont il était si friand, il continua. "En tout cas c'était sacrément bien expédié, vous m'avez pas l'air d'un prêcheur de passage dans le coin haha! Vous êtes là pour le contrat j'imagine?"

Adressant finalement un regard vers son possible interlocuteur, Aro jaugea de suite l'homme comme pourvu d'une loquacité... à toute épreuve. Un de ces mercenaires sombres à la langue bien rangée et au visage sur lequel se lit leurs multiples histoires sanglantes. Sommes toutes quelqu'un de tout à fait fréquentable tant qu'il ne s'amuse pas a jouer du couteau autour de votre gorge. Ce n'était pas la première fois qu'il croisait des gars de ce genre et ce ne serait surement pas la dernière au vue de sa volonté à devenir un Marin accompli et renommé. Mais c'était toujours amusant de voir leurs réactions face à ce côté décalé qui animait le Lhurgoyf en ces lieux. Lui si semblable à un jeune Terran d'une vingtaine d'années avec ses cheveux blonds de paille et ses grands yeux bleues respirant la jeunesse. C'était déjà la même histoire avec Julius, bien que le maitre de Aro était plus grand d'une demi-tête et affichant une carrure digne d'un poids moyen entrainé à la force pure. En l'occurrence l'élève était plus du genre poids léger mais en aucun cas à sous-estimer pour autant.
Savourant la morsure ronde de l'alcool du désert s'écoulant dans sa gorge, Aro soupira d'aise en humant l'odeur de mâle testostéroné qui émanait du lieu toujours en ébullition. Le coup d'envoi n'allait pas tarder à être donné et il aimerait bien se faire quelques compagnons de route pour être tout à fait franc. Pour être encore plus franc, l'homme à la capuche l'intéressait.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeSam 23 Aoû - 16:04

Mâchonnant distraitement un morceau de pain franchement rassis, au goût plus que douteux, Gahrr observe d'un regard encore embrumé, une assemblée toujours prise d'une fiévreuse effervescence. Le brouhaha incessant commence d'ailleurs à l'irriter sérieusement. Du coin de l’œil, il perçoit déjà de petits groupes tentant de s'échapper discrètement des lieux, cherchant probablement à avaler une avance qui pourrait s'avérer bienvenue. Hélas, alors que la plupart sont concentrés sur la planification de leur battue, d'autres veillent au grain, leur emboîtant promptement le pas.
Les plus intéressants, à n'en point douter, sont ceux qui se prélassent encore, accoudés au bar de ce bouge. Ils sont quelques-uns. Une dizaine. La moitié d'entre eux n'a apparemment que faire de la proposition du Capitaine Ferristant et de la Compagnie des Eaux dorées. Les autres ont pourtant signé le registre et notamment ce petit blondinet dont la présence en ces lieux est particulièrement singulière. Personne dans la pièce ne semble moins à sa place que ce gringalet. Et pourtant, présentement, il se trouve au bar, adressant la parole à un gaillard au moins deux fois plus imposant que lui. Il ne semble d'ailleurs nullement impressionné, tandis que l'autre a clairement l'air hostile. Intéressant. Et tout autant énervant. Gahrrulfdor n'est certainement pas le mieux pour évaluer objectivement la beauté d'autrui, notamment quand il est question d'un homme, mais celui-ci...


Humpf...

Oui, celui-ci a une belle gueule. Et un air de dur. Rien de mieux pour faire tiquer le Zélos. Cet avorton-là, il ne l'aime pas. Vraiment pas. Néanmoins, bien malgré lui, son regard reste fixé sur lui. Il a des manières, un sourire franchement moqueur ; habillé sobrement mais avec goût ; et cette tignasse... Cette tignasse d'un blond doré... Grah, cette tignasse !
Cependant que Gahrr rumine ses pensées, le gros au comptoir paraît désormais vraiment hors de lui. Il semble même armer son bras et... oui, il l'arme subitement et lance sa main avec force en direction du sourire narquois du blondinet. Ce dernier esquive, apparemment sans grande difficulté. Aux environs immédiats, certains piliers de bar s'écartent de la scène, ne désirant certainement pas se retrouver dans une énième bagarre alors que quelques petits rires amusés ponctuent un silence relatif et qu'une flopée de regards curieux se posent sur le spectacle inconvenant d'un monstre s'en prenant à un homme d'aspect jeune et chétif.


"Petite merde, espèce de sale p'tite merde. Pour sûr que tu connais l'con à la cape hein, t'es l'même genre de merde hein!"

Intéressante tournure et langage plus que fleuri... Même si guère inspiré. Reste que désormais, le silence se propage, de même que les regards insistants se font plus nombreux. Gahrr, dans l’expectative, observe la scène d'une indifférence feinte. En vérité, son intérêt pour le blondinet est plus grand encore que précédemment. Il se demande comment ce dernier va réagir face à l'attaque avortée de la bête.
Avec une soudaineté surprenante - et une surprise non moins soudaine - c'est un autre qui réplique à sa place. Un homme encapuchonné, qu'il n'avait pas remarqué jusque-là, se dresse maintenant face au gueulard, toujours en train de s'ébrouer. En quelques secondes et après une claque étourdissante et un choc violent contre le bois du comptoir, l'encapuchonné s'est remis à boire tandis que l'on traine le pauvre bougre dehors. Décevant. En quelque sorte. Le silence s'étant installé au gré de l'altercation se rompt alors, chacun reprenant, semble-t-il, sa discussion au point où elle en était restée. Gahrr, lui, quelque peu déçu de la tournure des évènements, ne peut réprimer un "humpf" de circonstance, tandis qu'il se gratte songeusement le menton. Il aurait bien aimé voir de quoi est capable le blondinet, histoire de comprendre pourquoi il se trouve en un lieu si... incongru.


Hey ! Toi, l'Zélos ! Oh ! L'Zélos !

Brassant la pièce d'un regard acéré par la curiosité, il cherche un Zélos. Aurait-il raté l'un des siens ? Pas qu'il veuille faire sa connaissance, mais...

Hey, j'te cause !

La voix est plus forte, la source plus proche. Serait-ce à lui que l'on s'adresse ainsi ? Baissant le regard, il aperçoit ce qui semble être un Terran. Pas particulièrement grand, la gueule de travers, le teint rosâtre, l'air incertain. Il sent le vieux raisin macéré. Pas le genre de type qui fait bonne impression.

Salutations.

Salutations ? Salutations ? Qu'est-ce qu'c'est qu'ça ? T'es un genre d'noble ou que'que chose comme ça ? Chez moi on dit "B'jour"...

Perplexe, Gahrr darde sur son nouvel interlocuteur un lourd regard. Plus interrogatif que menaçant, mais pesant. L'homme semble se recroqueviller un instant avant de reprendre un semblant de contenance et d'énoncer d'une voix moins assurée qu'auparavant :

Ouais, bon... Oublie, d'accord ?

Un instant se passe, les deux hommes s'observent.


Bref, moi et mes... connaissances... on s'disait qu'il nous faudrait un type en plus. Du genre qui sait s'battre, tu vois. Au cas où, quoi. Un... Un type comme toi, quoi.

Intéressant. Plus ou moins. Le type n'a pas l'air très fiable, à première vue, et ses "connaissances" regroupées un peu plus loin, ont l'air nerveux. Ils sont quatre. Trois d'entre eux sont à l'image de son interlocuteur au phrasé peu académique. Taille et carrure moyennes, teint soit blafard soit rougeâtre, sourire édenté pour certains et cette aura étrange. Le quatrième, en revanche, est différent. Pas de beaucoup, mais il paraît plus expérimenté, plus sûr de lui. Un peu plus grand et costaud que les autres également.
Ce n'est pas exactement ce dont il rêvait, toutefois est-il en position de faire la fine bouche ? Et puis, ce serait peut-être mieux que de devoir se débrouiller seul dans une ville qu'il ne connaît pas.


T'sais, on connait bien c'te ville. On y vit d'puis tout p'tits. Et comme t'sembles pas être du coin... T'vois, on peut s'aider quoi. Et puis, on partagera tout bien, hein ? Pas d'entourloupes, j'te jure !

Certainement bien malgré lui, le petit homme lui semble plus suspect que s'il n'avait rien dit. Promettre d'être honnête est suspect. Pour Gahrr tout du moins. Cela étant dit, et comme vient de le confirmer son vis-à-vis, ils connaissent la ville. Et à dire vrai, sans prétention aucune, il n'a visiblement pas grand-chose à craindre de ceux-là. Alors...

Pourquoi pas.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMar 26 Aoû - 3:24

Un moment de barbarie passe presqu’inaperçue dans un tel établissement. Le couteau sanglant, le propriétaire est un enfoiré et les serveuses sont ses prostitués, mais il ne faut pas trop chercher les emmerdes, Ceux qui cherche les emmerdes ils finissent tous par être sorti de l’établissement a grand coup de bottes ! Voilà un bel endroit pour un baroudeur tel que notre rustre ici présent. Un bel endroit où il peut prendre un verre ou deux, voire peut-être plus selon ce qu’annonce la nuit. Un endroit où des êtres tel que lui, des rustres baroudeurs venu de loin peut se sentir comme chez lui. Il ne s’agit point ici d’un endroit pour les âmes de saints et les cœurs sensibles, Non un endroit tel que le couteau sanglant n’est pas le genre où les enfants de cœurs viennent se retrouver afin d’avoir une charmante petite discussion philosophique autour d’un verre de vin… il s’agit d’un endroit que la bonne société qualifierait sans doute comme étant très mal fréquenté. Est-ce que cela fait de notre chère ombre blanche un homme peu fréquentable ? Il est fort possible que lui, mais sa présence dans ce lieu ne dessine pas tout le portrait de son être. Cependant, dessiner le portrait de notre blondinet n’est point ici l’objet de la soirée. En cette soirée notre rustre n’est qu’un homme parmi tant d’autres, un homme qui était venu en ce lieu qui va comme un gant, afin de se reposer un peu et de prendre plaisir dans les vices du monde. Le vice de ce soir, l’alcool, l’eau de vie de tout homme cherchant un bonheur vide, d’oublier les soucis du jour et espéré qu’un avenir meilleur se trouve dans le fond de la bouteille. Les fonds de bouteilles, ils apportent de nombreuses choses aux gens, mais que très rarement des plaisirs une fois le soleil levé alors qu’un retour à la réalité s’impose. Si c’est ce genre d’être que cherchent les fonds de bouteilles, est-ce que cela fait de notre baroudeur un homme malheureux ? Un peu plus tôt on l’avait vu rire et sourire avec un parfait étranger qui l’avait bousculé, là n’était pas le portrait typique du désespoir! Cependant, est-ce que ce rire faisait de ce dernier un homme heureux ? Est-ce qu’un homme heureux serait dans un tel endroit avec une compagnie des plus charmantes ?

Oh les êtres charmants, la soirée lui en avait apportés de nombreux de cette espèce. La venue soudaine de la Compagnie des Eaux Dorées était sans doute ce qui allait apporter le plus d’actions dans cet endroit qui progressivement sembler vouloir somnoler… mais là venu de grattes papiers, des bureaucrates de l’endroit était qu’un évènement qui avait débuté une série, une première maille dans une chaine. De cette chaine, un prochain maillon fut la venue d’un petit blond qui faisait presque tache au sein de la masse actuelle. Un peu trop bien vêtus, un peu trop bien coiffé… un premier regard pour juger et il aurait facile de dire qu’il s’était facilement trompé d’établissement. C’était sans doute un peu le cas… car aussi rapidement qu’il était entrée dans ce pitoyable établissement, le gamin s’était fait abordé. Certes, cette scène n’est pas ici quelque chose qui avait su taper à l’œil de notre baroudeur bien trop occupé à chercher les saveurs dans le fond d’une pinte qui devenait de plus en plus fade avec l’ivresse qui se faisait de plus en plus présent. Non, il ne l’avait pas remarqué avant qu’une brute épaisse au langage des plus fleuries étaient venu le déranger. Il s’agissait là du genre d’abrutit que le patron, bien qu’il fût souvent un enfoiré, n’aimait pas trop. Les gens qui sème la merde, finisse toujours par récolter des baffes. La récolte fut cependant tôt en cette saison, car notre baroudeur avait peu de patience pour ce genre d’idiot en ce moment… il lui avait claqué les oreilles et puis deux fois le crâne contre le comptoir… et plus rien. Il était retournée ensuite à son plaisir du moment après s’être payé une nouvelle bien sur le bras du Yorkas.

Voilà donc la chaines d’évènements jusqu’au moment présent, la bonne compagnie qui entourait notre baroudeur. Un abruti qui gisait sur le sol, un petit bon pas plus haut que trois pommes, des grattes papiers, des êtres ambitieux sans véritable vision, quelques femmes faciles et un maître d’établissement qui avec quelques mots avait fait en sorte que l’abruti de Yorkas se retrouve dans la rue. Fallait-il s’attendre à une soirée tranquille suivant cela ? Non, notre cher protagoniste n’était pas trop du genre à se faire des illusions à ce sujet. Surtout que du coin de l’œil, voilà que l’autre côté du Dias était toujours présent. S’attendait-il à quoi que ce soit de la part de notre baroudeur ? Croyait-il qu’il s’agissait là d’un geste charitable et que cela faisait d’eux des amis dans ce trou maudit ? Bien qu’il fût toujours présent à moins de trois pas de sa personne, le chasseur de primes fit le choix de ne pas trop y porter d’attention. Rien ne servait de connaître le début de l’histoire, la fin avait déjà été racontée. Toutefois, la tranquillité et le plaisir de boire une bière ne devait pas être un des projets d’un future proche… non car voyez-vous le petit être en question s’était adressé à notre blondinet… aux premières paroles de celui-ci, notre baroudeur n’eut aucune réactions. Son regard d’acier toujours plonger devant lui, sa nouvelle pinte en main, il n’y avait pas de quoi vraiment répliqué. Et puis la question, celle qui ne date pas d’hier, simplement formulé un peu différemment de toute les fois précédente.

Que faisait-il dans un tel lieu ? S’il était là pour le contrat… n’est-ce pas là la raison des voyages de notre baroudeur, les contrats ? N’est-ce pas là la description même du métier qu’il pratique ? De chasser des têtes qui sont à prix, ici et là, c’est là toute la vie d’un tel personnage en quelques mots. Certes il était venu à Mavro Limani dans le but de bien remplir sa bourse. Dans un tel endroit, habituellement les contrats ce n’est pas ce qui manque! Pour chaque marin honnête il y existe deux malandrins et le couteau sanglant est remplis d’êtres peu sophistiqué et de criminels. Toutefois, les juger n’était pas le métier de notre rustre, non le sien était simplement de les trouver et de les rapporter. Aux paroles de l’inconnu, notre baroudeur leva un sourcil et détourna son regard vers lui sans toutefois changer la direction de son visage. Devait-il lui offrir une réplique ? C’est sans doute à ce qu’il s’attendait après lui avoir posé une telle question ? Une telle question dont notre baroudeur ne connaissait nullement le but, ne sachant rien des intentions du petit homme qui se trouvait non loin. Il prit alors une gorgée de bière puis déposa la pinte sur le bar avant d’offrir ici une réplique.

«La raison de ma présence ici n’a rien à voir avec eux… paye moi une bière et après on discutera si c’est ce que tu veux…»

Alors qu’il attendait la réplique du jeune être, notre baroudeur se mis à se questionner sur les intentions du jeune être à ses côtés Il avait d’abord remarqué que nombreux s’était rassemblé ici et là afin de mieux mener la battue, souhait-il embaucher notre baroudeur comme étant une pairs de bras additionnel ? Cherchait-il à connaître les gens qui se tenaient entre sa personne et les têtes à prix ? Connaître la concurrences est toujours un avantages… et dans ce lieux, certes il y a de nombreux volontaires, mais de la concurrences il en a que très peu. Chasser une tête est un art et comme ce n’est pas tout le monde qui peut être un talentueux artiste, ce n’est pas tous qui peuvent chasser des têtes avec succès. Les trouver est une chose, les rapporter en est un haute. Un homme peut être rempli de bonnes intentions, mais mort il ne vaut rien.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 21:24

A la réponse de l'homme encapuchonné, Aro éclatât d'un rire franc et joyeux. On pouvait s'attendre à ce qu'un certain froid s'instaure entre les deux hommes, au vue du rustre caractère dont venait de faire montre l'inconnu, mais ce fut tout le contraire qui fut exprimé. Certains en tournèrent encore la tête, jetant des oeuillades remplies de questionnement vers le Vagabond, cet homme étrange qui riait dans un endroit où l'acte en elle-même semblait étrange.
Ce costaud là il l'aimait déjà. Il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre au vue de ses précédentes réactions et ma foi sous ce faciès de dur devait se cacher quelque chose qui ressemble, de prêt ou de loin, a un coeur. Exactement le genre de gars avec qui il aimait passer du bon temps. Toquant sur le bar à l'adresse du tavernier, il désigna leurs consommations d'un cercle de l'index, signe universel pour recommander une tournée.

"L'alcool arrive, nous pouvons donc discuter!" s'enjoua la tête blonde avec un grand sourire "Est-ce que ça vous intéresse de faire équipe?"

Il n'y avait pas été par quatre chemin. Avec ce genre de gars de toute manière ça ne sert pas à grand chose de tourner autour du pot, hormis pour ce qui est de les faire sortir de leurs gonds mais le jeune homme n'était pas d'humeur à se faire cogner en ce début de soirée. Leurs consommations arrivèrent d'un même élan, servit par le moustachu du bar qui tiqua un coup pour se curer une dent sans doute. Aro posa quelques pièces déjà préparées sur le comptoir et afficha un nouveau sourire, n'ayant cure de l'attitude déplorable du maitre de maison. Prenant son dut, il retourna à ses conversations, laissant le blondinet et l'encapuchonné parler de tout et de rien. Enchainant sans attendre la réponse de son interlocuteur, Aro ne prit même pas la peine d'enquiller une gorgée.

"Parceque vous avez surement rien à faire avec eux mais moi j'ai envie d'avoir à faire avec vous."
expliqua Aro tout de bon "Et avec trois milles Dias à se partager, c'est une bonne raison de s'autoriser une balade nocturne n'est-ce pas?" conclu t-il en levant son verre à l'adresse de l'homme avant de boire une gorgée de son nectar.

L'homme ne devait surement pas comprendre pourquoi ce fétus de paille blond s'intéressait tant à lui. Ils ne s'étaient jamais rencontrés auparavant, ne partageaient visiblement pas grand chose en commun à première vue et dans le fond des lames à vendre il devait il y en avoir plein le bar derrière eux. A vrai dire Aro aurait du mal à expliquer le pourquoi du comment de la chose. Pour lui il était évident et plus encore que ce gars n'avait rien à voir avec les poltrons qui se tenaient derrière lui. Sans aller jusqu'à parler de confiance ou quoi que ce soit d'autre, bien qu'il ne confierait pas l'ombre d'un sous à l'un des autres gars présents ici, ce type l'inspirait le plus naturellement du monde. Il se demandait si d'ici peu il n'allait pas mériter le même genre de correction que le Yorka, à savoir embrasser avec amour le rebord du comptoir et choir à même le sol. Mais allons bon, c'est les risques du métier! Ça ne lui faisait pas plus peur que ça, étant ô combien plus habile que la brute imbibée qui leur tenait compagnie il n'aurait pas de mal à éviter la manoeuvre.
Ce type avait tout d'un mercenaire. Le caractère sombre, la verve amère, l'alcool naturel et surement la lame dans la botte qui conclu le tableau. Malgré cela il ne voulait pas seulement l'engager mais bel et bien faire équipe avec lui. Et quel mercenaire en ce monde n'est pas intéressé par une telle somme que celle proposée par la Compagnie des Eaux Dorées. Peut-être bien qu'il a d'autres chats à fouetter, qui sais. Mais qu'importe, Aro ne voulait pas se joindre à un groupe ou chercher d'autres peigne-cul de moins bon acabit. C'est lui qu'il voulait. Et si il venait à refuser en bloc, il préférerait encore partir seul plutôt que mal accompagné.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeJeu 11 Sep - 9:38

Bon, c'est quoi l'plan ?

J'pense qu'on devrait y r'monter par les quais, histoire d'trouver des pistes avant d'traîner dans l'quartier, quoi.

Mouais...

Qu'est-ce t'as ? Elle t'plaît pas mon idée, Salopard ?

Assis autour d'une humble table ronde en bois, esquintée, maltraitée et à moitié branlante, les cinq compagnons se dévisagent les uns les autres, attendant sans doute qu'un génie se révèle en l'un d'eux, que le début d'une idée potentiellement viable germe dans l'esprit de ce génie et qu'enfin tous se mettent d'accord. Mais pour le moment, ça rame. "Salopard", visiblement bien peu convaincu par le plan de son ami, fait la moue. Les autres paraissent à la fois amusés et attentistes. Peut-être que Salopard a pour habitude de se montrer sceptique. Toujours est-il que Gahrr semble étonné quant au surnom du bougre. Salopard. Quel genre de personne donnerait ce surnom à une connaissance ? Gahrr se demande. Il ne sait pas grand-chose de l'amitié,  lui qui n'a jamais vraiment conversé qu'avec l'un de ses maîtres. Les amis, il ne sait pas ce que c'est. Il connaît tout juste le mot.
Cependant, comme pour répondre à la question que le Zélos se pose, celui l'ayant abordé précise d'une voix guillerette :


On l'appelle Salopard parce que c'est l'dernier des enfoirés d'salaud... Il vendrait sa mère pour une miette de pain...
Mais il est pas con à c'point ! Il l'a vendue pour un tonneau d'bière !


Des rires gras fusent de la gorge des autres énergumènes, l'un d'eux tape dans le dos du bien nommé "Salopard" qui répond par un franc sourire. Gahrr, lui, tente tant bien que mal de donner le change, escrimant ce qui, chez lui, ressemble le plus à un sourire. Devant la grimace affichée par le gaillard, les autres échangent un regard et quelques raclements de gorge gênés.

Bref, qu'est-ce t'en penses toi ?

Humpf.

Qu'est-ce qu'il en pense, hein ? Il en pense qu'il ne faut pas être bien malin pour s'attaquer à la Compagnie des Eaux dorées. Quelle que soit son importance, une compagnie marchande a du pouvoir, même lui le sait. Il en pense que s'attaquer, en prime, à un pirate est encore plus idiot. Il en pense que rester en ville serait soit de l'imbécilité pure soit de la folie. Bref, bien que les chances qu'ils aient tous à faire à de sombres débiles soient élevées, il reste possible qu'ils ne soient que sacrément audacieux.

Il y a de bonnes chances pour que ces pillards ne soient pas des types brillants et qu'ils aient décidé de se cacher en ville, mais il se peut également qu'ils soient déjà hors des murs. De plus, la plupart des recherches se feront en ville, par facilité. Ce ne sera qu'une question de temps avant qu'on ne les retrouve, d'autant plus si la Compagnie décide de fermer la ville. La compétition sera rude, les retrouver tous sans avoir à se battre contre des mercenaires expérimentés est de l'ordre de l'impossible.

Un silence s'installe peu à peu, chacun réfléchissant à la probabilité que les pillards aient, en effet, quitté la ville. Certains semblent être en accord avec les dires du Zélos, les autres paraissent ennuyés. Sortir de la ville est un risque... Après tout, chercher une dizaine de malandrins dans l'espace délimité de la ville ou les chercher dans l'immensité de la nature, cela change beaucoup. Sans compter le fait qu'ils aient pu se séparer. Maintenant, concurrencer des dizaines de mercenaires trop fainéants ou idiots pour sortir de la ville, n'est pas non plus très attrayant.

C'est pas faux, c'que tu dis... Mais si on sort alors qu'y sont là, juste not' pif, on aura qu'dalle. Pas un dias.


Et si on sort pas et qu'y gambadent dans les champs, hein ? C'est pareil, abruti.

Qui c'est qu'tu traites d'abruti, abruti ?!

Et voilà deux d'entre eux partis dans une séance de verbe, à la prose imaginative, élaborée, entre autres, à base d'"abruti" et de "merde". Ces deux-là ne semblent pas vraiment être des flèches, mais Gahrr n'en a cure. De toute manière, il préfère observer ce qu'il se passe au bar, entre le rustre et le blondinet. Conversant autour d'une pinte, comme de vieux amis. Le Zélos se demande ce qui peut attirer un tel semblant de sympathie à l'encontre du Capuchon. Le petit homme serait ce genre de personne, le genre empathique et bavard, celui qui discute de tout avec tout le monde ? Sa présence en ce lieu est décidément singulière.
Cela dit, il se pourrait fort bien qu'il ne s'agisse là que de quelques pensées induites par un semblant de... jalousie ? Bref, peu importe ! Le Zélos n'en a pas conscience. Toujours est-il que trois de ses nouveaux camarades, ceux n'étant pas en train de proférer quelque juron, boivent silencieusement le contenu de leur chope, attendant avec amusement la fin de l'altercation entre Salopard et l'autre type.


Laisse tomber, t'es trop con...

Fin qui semble venue, donc.

C'est bon, z'avez fini ?

Ouais, ouais.

Ben on va p't-être pouvoir avancer, quoi. Y'en a un qu'à une idée ?

Ça se pourrait.

Les regards, pour la plupart étonnés, convergent à présent vers l'un des deux ayant gardés le silence jusqu'à maintenant. Serait-il le messie, celui qui délivrera le groupe de l'incertitude, de l'indécision ?
Sur un ton de connivence et à voix basse, il ajoute :


Je connais un endroit en dehors de la ville.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeDim 14 Sep - 17:25

Le poison pour le corps et le remède pour l'âme qu'est l'alcool continuait de couler dans ce trou maudit et notre rustre baroudeur levait une fois de plus le coude afin de savourer le tout. Enfin, dire qu'il savourait véritablement tout est sans doute un peu exagéré puisqu'après quelques pintes, le goût devenait, de plus, en plus fade dans la bouche de cette chère ombre blanche. Le foie de celui-ci en a vu déjà beaucoup et cet organe est un véritable dur à cuire c'est certain avec la quantité d'alcool que notre cher Áedh boit sur une base presque régulière. Le foie de celui-ci est sans doute fort heureux de le savoir sur la route, car c'est dans ces moment-là que notre cher rustre bois pas. Dit comme cela, il pourrait sembler être un alcoolique de bas fond, ce qui n'est pas exactement le cas. Non, il peut se passer le boire, mais la vie est courte, surtout pour un Terran, surtout pour un chasseur de primes, donc mieux vaut apprécier les bonnes choses de la vie. L'ivresse n'est sans doute pas l'extase spirituelle qu'un moine peut atteindre, mais il s'agit sans doute d'un des meilleurs états d'être qui est disponible pour un homme tel que notre protagoniste puisqu'il ne s'agit point ici d'un homme spirituel.

En fait, dans ce merveilleux trou perdu à Mavro Limani, sous le toit du couteau sanglant, les hommes spirituels il en sans doute que très peu. Il y existe toutefois quelques personnages un peu loufoques à leur façon...Parmis ces personnages il y a l'homme qui avait approché notre baroudeur. Ce même personnage qui était venu déranger notre protagoniste lors de son moment de beuverie. Il ne devrait pas trop lui en vouloir... c'est ce petit personnage qui a su apporter un peu d'excitation dans cette soirée des plus ennuyeuses et à voir la façon dont celui-ci avait ensuite abordé notre baroudeur, il n'avait pas fini.

Levant le coude une autre fois, finissant sa bière en attendant la ronde payée par son nouveau compagnon, notre protagoniste ne posait que son regard très brièvement sur le petit blond, observant celui-ci du coin de l'œil. Il écoutait celui-ci parler, lui faire sa proposition. Était-il sérieux ? Cet être qui était venu le déranger, que notre baroudeur n'avait pas tabassé après avoir assommé le Yorkas souhaitait faire de notre rustre une paire de bras que l'on peut acheter ? Enfin... là n'était pas exactement la terminologie à utiliser sans doute. Partenaire peut-être ? Un partenaire, est-ce là quelque chose que notre protagoniste recherche dans cette affaire ? Il est souvent d’y que deux tête valent mieux qu’une… sauf lorsqu’elles sont en désaccord et possède une méthodologie bien différente. De plus, notre cher rustre ne connait rien du petit blondinet… sauf bien entendu ce qu’il lui a fait comme première impression. Cette première impression n’annonçait pas un avenir bien prometteur pour être tout à fait honnête. Par sa façon de trouver les ennuies dès son arrivé dans la taverne, qui sait quel genre d’emmerde il pourrait attirer lors de la chasse? Une chose était certaine, il devait admirer sa façon de ne pas passer par quatre chemin… il faut croire que notre rustre lui a donné l’impression de ne pas être le genre d’homme à posséder la patience pour les longues discutions et préfère aller direct au but.

Est-ce que notre rustre trouvait la proposition des plus amusantes ? Bien sûr, mais est-ce qu’il la trouvait drôle au point de rire haut et fort ? Alors ça non. L’alcool avait sans doute déjà fait un peu d’effet, car habituellement l’ombre blanche aurait sans doute été plus froide à une telle suggestion. Sur ses lèvres on pouvait tout de même y voir l’ombre d’un petit sourire en coin alors qu’il buvait une gorgée de sa nouvelle pinte qui venait tout juste d’arriver. Laissant le petit homme parler, il attendit alors qu’il avait totalement fini son monologue avant de lui offrir la réplique.

«T’es pas du genre à passer par quatre chemin…» dit-il d’abord après avoir déposé sa pinte sur le bar avant de poursuivre «Alor si je comprends bien… t’es venu dans cette taverne pour te joindre à cette chasse à l’homme organisé… t’as trouvé les embrouilles avec la compétition et là tu souhaites m’avoir comme paire de main additionnelle.. »

Notre baroudeur tourna alors son visage dans la direction du blondinet et le regarda directement afin de se faire une meilleure idée du petit homme. Enfin petit homme… il n’était pas beaucoup plus court que notre baroudeur, mais nettement fait plus frêle. Il ne s’agissait pas exactement du genre de personnage qu’il était possible de s’imaginer en train de chasser des têtes comme métier… non par son allure, sa façon d’être… il n’était pas un chasseur de primes de métier. Cependant, par sa façon d’avoir évité d’être tabassé par la brute, il savait se débrouiller un peu. Dans son silence, notre baroudeur regarda la masse qui se trouvait dans la taverne, plusieurs group e s’assemblait… certains avec un peu de potentiel, d’autres étaient qu’une bande d’abrutit. Le regard d’acier de notre rustre se posa sur un Zélos au loin qu’il avait remarqué un peu plus tôt dans la soirée avant de retourner vers le petit blonde.

«Je suppose que tu veux 50-50…» ajouta-t-il laissant le tout en suspend avant de reprendre sa bière.

Levant le coude bien haut il avala la pinte comme s’il buvait de l’eau avant de la replacé vide sur le bar vigoureusement. Sans démontrer les signes de l’ivresse, notre rustre se leva et fit quelques pas.

«Tu comptes rester là toute la soirée à faire la belle ?»

Était-ce là la façon de ce cher Áedh d’accepter l’offre de l’inconnu ? Apparemment oui, il n’allait pas attendre qu’on lui offre une réponse pour la division du prix sur les têtes. Notre baroudeur ne se voyait pas ici comme étant un employé dans la situation. Jetant un dernier regard rapide sur le Zélos qu’il avait remarqué un peu plus tôt, notre protagoniste se fraya un chemin parmi la foule avant de retrouver les parfums de la mer et l’air frais. Avait-il bien fait d’accepter l’offre ou aurait-il dû l’envoyer se balader à Amaryl ? Les partenaires, ce n’est pas son genre habituellement, mais face aux événements des derniers mois, certaines habitudes ont un peu été mise de cotés….
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMar 11 Nov - 20:20

"On vas dire ça comme ça!"

La résumé de la proposition faites par l'homme en capuchon était sommes toutes un peu grossier mais faisait office d'un récapitulatif plutôt correct. Aro ne perdait pas l'ombre d'un instant son grand sourire qui lui donnait un air à la fois extasié de la moindre poussière et aussi un léger air d'idiot de passage. Certains pouvait voir là un jeux qui visait à le faire passer pour un innocent perdu au milieu des gros bras mais la vérité n'est autre que c'est là un de ses côtés des plus naturels. Profitant de ce que la vie lui apportait au jour le jour, le vagabond n'est qu'un éternel apprenti de ce grand maitre qu'est la vie. Et puis il fallait bien se l'avouer: la situation ainsi que la tournure qu'elle prenait le faisait bien rire intérieurement. Depuis son arrivée à Mavro Limani, les événements ne faisaient que s'enchainer les uns après les autres, presque sans temps mort, formant une excitation constante et une saveur d'aventure inaltérable. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti une telle fièvre et fricoter de si près avec une mort certaine ne faisait qu'en rajouter à son bonheur. La folie d'un ange à la tête blonde.
Lorsque le mercenaire à qui il s'adressait lança l'idée du partage en moitié-moitié, Aro leva son verre à la bonheur en s'esclaffant "Ainsi parla Soulen" puis il vida sa liqueur d'un trait. Fidèle à son premier jugement, l'homme n'était pas du genre à prendre des pincettes et ne perdait pas de temps en long bavardages inutiles. A peine venait-il de finir sa pinte qu'il commençait déjà à prendre le chemin de la sortie, alpaguant le frêle vagabond de ce qui devait sonner comme de l'humour pour lui.

"Allons-y, avec célérité et exactitude!"

A son tour, Aro quitta le bar tandis qu'au fond de la salle des musiciens s'installaient pour jouer une gigue entrainante à grand renfort de binious. Certains frappaient les tables de leurs pintes et cornes vides, d'autres jouaient du coude pour faire montre de leur "grand talent de danseur". La scène dessina un nouveau sourire sur le visage clair du jeune Lhurgoyf centenaire et il inspira à plein poumon ces relents de poissons au fumet puissant, ces odeurs âcres de transpiration accompagnées de l'ambiance fortement testostéronée. Glissant une main habile dans sa poche avant de franchir le pas de la porte, il en sortit un Dias qu'il fit malicieusement placer entre son pouce et son index. Puis d'une légère impulsion animée avec légèreté par sa foudre, la pièce fila avec vivacité pour éclater une chope dans la main de son propriétaire. L'homme se retourna vers le pauvre hère qui dansait malhabilement derrière lui et lui flanqua une sévère droite qui lui décoiffa la barbe d'un même élan. Un léger temps de suspend se marqua au coeur de l'ambiance du couteau sanglant puis les musiciens reprirent de plus belle tandis que la cohue naissait et grandissait au sein de la taverne.

La malice sur son visage enfantin lui donnait un air de diablotin heureux de son méfait accompli et pourtant il pouvait sembler difficile d'en vouloir à un si sympathique minois. Scrutant la bagarre générale l'espace de quelques secondes, son regard s'arrêta sur celui du Zélos qui s'était inscrit juste avant lui sur le registre. Il l'avait vue faire, ce devait bien être l'un des seuls. Le temps sembla en suspend tandis que s'échangeait ce qui semblait être un jugement mutuel. Jugement que brisa Aro en adressant un franc clin d'oeil au Zélos ainsi qu'un grand sourire des plus joyeux.

"Voila qui devrais les occuper un moment!" adressa t-il à l'inconnu en capuchon qui l'attendait de pied ferme. "Mais mieux vaut ne pas s'éterniser dans les parages. J'ai encore une affaire à régler avant que l'on se mettes en marche, nous parlerons après. "

Devançant le mercenaire, Aro s'avança prêt d'une ruelle à quelques mètres de la taverne. Il s'arrêta à l'angle et siffla un coup sec entre ses doigts. Un homme à l'apparence chétive et habillé d'une ample cape brune et crasseuse sorti des ombres pour venir retrouver le vagabond. Affichant une calvitie mal-arrangée et un air peureux peint sur le visage, le pauvre gars ne semblait pas vraiment dans son assiette à l'idée de retrouver le blondinet qui pourtant l'attendait avec un grand sourire.

"Barbe brune, cicatrice sur la joue gauche et peinture bleue foncée sur le visage c'était bien ça?" demanda vivement Aro avec un air plus sérieux. L'homme acquiesça d'une affirmation en sourdine. "Il devrait être occupé pour la soirée, ses amis aussi pour ce qu'il en est. Passe le message."

L'inconnu acquiesça à nouveau avec le même air de soumission presque désagréable. Aro jeta un coup d'oeil derrière lui, se demandant si son nouveau compagnon mercenaire n'allait pas céder à une irrépressible envie de claquer la mâchoire du pauvre homme devant une telle démonstration d'impuissance. Après tout, même lui en avait eu l'envie plus tôt dans la journée.
D'un air sec, presque impérieux, Aro demanda son "paquet" et le messager écarta les pans de sa cape pour en sortir un long objet emmitouflé sous plusieurs couches de tissu finement liées par de solides cordages. Coincé dans une des ficelles, un morceau de papier plus brunâtre attira l'attention du jeune homme. Il s'en saisis et adressa un dernier geste du chef pour congédier l'homme de l'ombre. Puis sans plus de cérémonie pour les départs il reprit sa marche là où il l'avait laissée tout en dépliant le feuillet qui semblait être fait de cuir. Quant à l'objet emmitouflé, il délia un cordage qui se laissa tomber pour former une anse et le passa à son épaule.

"Navré du dérangement. Mais au moins sommes nous fixés: apparemment nos hommes sont partis au nord de la ville vers une vieille crique abandonnée. Ils vont surement tenter de mettre voile pour Gaeaf" annonça Aro sous cape, tout en marchant vers les portes de la Cité.

Une fois ces dernières passées, ils longèrent les murs fortifiés de Mavro Limani jusqu'à ce que le vagabond lève la main en signe d'arrêt momentané. Posant son paquet contre le mur d'enceinte, il retira sa cape aux tons criard qu'il roula dans sa besace de voyage pour l'échanger avec une cape plus traditionnel. Tissu épais aux tons marrons foncés, pourvu d'une capuche, plus ample, globalement plus avantageuse pour ce qui allaient les attendre. Lors de ce court changement de garde-robe, l'homme au capuchon pus apercevoir le baudrier d'attirail qui ceignait le jeune blondinet à l'aspect inoffensif. Couteaux de lancer, lame elfique, pochette renfermant surement d'autres mystères, le tout organisé avec ergonomie. Tout en s'affairant il engagea la discussion avec son partenaire d'un soir.

"Bien, nous y voila donc. Le gars qui s'occupe du malheureux qu'on a croisé tout l'heure connait les pillards qu'on vas devoir capturer mais il à tellement la frousse du remue-ménage que ça a causé qu'il balance ses infos à qui veut l'entendre pour se blanchir." s'étirant avant d'enfiler sa nouvelle cape, Aro grogna de satisfaction avant de continuer "J'ai entendu des gars causer au Couteau Sanglant et ils ont les mêmes renseignements que ceux que j'ai là donc on sera pas seul dans le coin et ça se trouve certains sont déjà partis." un silence s'installa tandis qu'il commençait à ranger "M'enfin on devrais avoir une petite longueur d'avance si ils continuent à se taper dessus là-bas. Bref. Je vous demanderais pas votre nom, moitié-moitié en fin de course selon ce qu'on ramène, vous pouvez m'appeler comme bon vous semble. Si tout vous vas, on part de suite. Un dernier mot?"

Se relevant après avoir vérifié l'attache de ses bottes hautes et la présence d'une fine dague dans celle de gauche, il resserra les ficelles maintenant l'accroche de sa cape, épaula son paquet, glissa sa besace sous sa cape et tira un coup sur son baudrier pour s'assurer de son état. Puis il conclu en adressant un grand sourire au mercenaire en capuchon, le même que celui avec lequel il l'avait accueillit plus tôt. Même si son ton semblait plus sérieux, moins innocent, Aro gardait cette candeur qui tranchait avec sa véritable identité martiale.

"Et "Capuche", ça vous ira comme surnom?"
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMer 3 Déc - 15:34

La journée n'avait pas été si reposante qu'il avait pu l'espérer et après la déconvenue qu'il avait rencontré lors de son précédent mercenariat, il n'avait franchement pas pensé se retrouver dans pareille situation. Et pourtant, le voilà, dans un marais sombre, boueux et puant, entouré de sept créatures aux allures de crapauds. En plus gros. Et armés d'épieux pointus. Ses compagnons de fortune ? Deux ont été pris dans les pièges de ces créatures retorses, deux autres sont tombés lors de l'embuscade et le dernier s'est sauvé en hurlant. Il faut dire que le petit groupe n'avait pas été d'une très grande discrétion.

***

Gahrr avance, de son pas lourd et ignorant. Il laisse dans la terre molle du sentier, de larges empreintes qui se noient partiellement sous l'eau contenue dans ce sol gorgé. Devant lui s'étend une forêt, à l'aspect sauvage, rugueux et sombre. Il ne s'agit pas d'une forêt d'agrément, non, mais d'un épais marécage. Gahrr n'aime pas les marécages, pas plus que la nature d'ailleurs. Le grand air l'effraie quelque peu. Il n'a aucun doute quant à ses capacités à survivre dans un trou, mais avec tout cet espace autour de lui... Il ne se sent pas vraiment confiant. Et il n'arrive pas à s'y faire.
L'air léger et frais venant de la mer laisse progressivement place à une humidité qu'il pressent comme étouffante et par quelques courants d'air, il goûte en avant-première à l'odeur pestilentielle des lieux. Ce marécage, il ne l'aime vraiment pas, d'autant que son instinct le titille. Quelque chose se trame.


C'était une pure idée à la con que j'te dis... Imagine... la récompense que pour lui... s'faire étriper... dans c'putain d'marais !

Le vent, en changeant de direction, lui apporte des rumeurs anxieuses. Jetant un coup d’œil par dessus son épaule, il aperçoit deux de ses comparses, à une dizaine de mètres de lui et conversant à voix basse. L'un d'eux à l'air peu ragaillardis par l'aspect du marais et, semblerait-il, par le Zélos. Avec eux. Dans le marais. En route pour se faire pas mal de dias.

P'tain mais j'y crois pas... con comme une chèvre, quoi. Les pillards... va s'les faire tout seul ? Il a b'soin d'nous, quoi.

Besoin d'nous... d'ma gueule, t'as vu l'gars ?... bouffer un boeuf par jour... grand comme...

La ferme, débile.

Le « chef » adresse un signe de la tête à son compagnon afin de lui faire remarquer que le Zélos tend l'oreille. Un silence s'abat sur le groupe, tandis que l'avancée continue sur le chemin devenu tourbière. Le marais entoure à présent le groupe de son aura menaçante alors que la nuit tombante s'installe à son aise. La lumière du soleil agonisant, rougeoie à travers les brumes nuageuses et instaure une atmosphère des plus poétiquement anxiogènes. Frôlant l'horizon, les rais s'infiltrent d'ailleurs à travers l'épais rempart d'arbres, de buissons épineux et de lianes, venant à l'occasion brusquer la rétine du Zélos. La marche se fait plus ardue au fil du temps. Le chemin ne se dessine plus et ils avancent tant bien que mal à travers le marais.

Comment t'as dit qu'tu connaissais l'coin ?

J'ai entendu deux gars en parler. Un type étrange avec une capuche sur la gueule et un p'tit freluquet. Ceux qu'ont rosser l'grand, tu vois de...

Un bruissement puis un craquement se font entendre. Sur la gauche. Non, la droite. Le groupe s'immobilise et tend l'oreille. Plus rien. Rien d'autre qu'un silence lourd, ponctué par quelques respirations erratiques. Peu à peu, les secondes s'étirent lentement formant à présent des minutes. Une sueur froide coule le long de l'échine des Limaniens. Le vétéran des fosses, lui, scrute les environs de ses iris charbonneux. Pas un mouvement, pour autant qu'il puisse le dire. Pourtant il a clairement entendu un mouvement. Était-ce la concurrence ou bien un autre danger ? Cinq minutes ont passé, les respirations reprennent leur rythme normal et tous se décontractent légèrement.

Histoire d'êt'es sûr... Les Nagoillards, c'est bien au sud qu'y sont, non ?

Un sourcil broussailleux se lève, intrigué par le nom.

Nagoillards ?

Personne ne note l'interrogation franche du Zélos. Il ne connait rien qui porte ce nom étrange, mais à entendre la légère inflexion de voix de son compagnon de fortune, les Nagoillards doivent représenter une certaine menace. Encore que même un hyacin représenterait sans doute une menace pour ces bougres.

Nan. C'est au nord.

Et on est... ?

Au nord.

P'tain, j'en étais sûr ! Que vous êtes cons ma parole ! Cons comme... Comme... Chais même pas, tiens !

Chht ! La ferme.

Tous tendent l'oreille, un instant. Rien. Pas un bruit. Même pas celui du vent, qui depuis longtemps ne perce plus à travers l'épais remplage naturel.

Qu'est-ce t'as entendu exactement ? Au sujet des pillards.

Qu'ils étaient dans une crique, au nord. Pour les Nagoillards... j'm'en souv'nais plus d'ces bestioles à la con.

Si le Zélos n'était si indolent, il aurait probablement soupirer, à l'unisson des hommes dont l'exaspération est en ce moment aussi profonde que leur bêtise. Cependant, il est le seul à rester calme. Nagoillards ou pas, quoi que puissent être ces créatures, ils doivent avancer. Ou renoncer. Mais à dire vrai, Gahrr n'est pas d'humeur à renoncer à un petit pécule qui serait le bienvenu. Décidant de lui-même, il ouvre donc la marche, forçant les autres à le suivre. Ses yeux furètent de droite à gauche, tâchant de discerner les contours d'une quelconque bête à travers les ombres grandissantes. L'avancée est laborieuse, d'autant plus que la tourbe se fait goudron et qu'à chaque pas, elle emprisonne les bottes des larrons. Les puissantes jambes de Gahrr lui permettent de se mouvoir à un rythme soutenu, mais les autres, pauvres terrans à la frêle condition, pataugent grossièrement dans ce bain de boue immense.
Cependant qu'ils parviennent à un îlot de terre ferme, quelques craquements sonores se font entendre à nouveau, comme autant de branches sèches que l'on romprait. Plus proches cette fois. Si proches que peut-être... Le Zélos plisse les yeux, tout en soulevant son pied gauche et alors que les derniers rayons de soleil s'échappent de l'horizon, Gahrr découvre le spectacle morbide d'un charnier, jonché d'os de toutes tailles et de toutes formes.


Merde, merde, merde...

Salopard s'avance lentement sur le terre-plein, scrutant lui aussi les ossements. Un pas après l'autre, s'approchant du centre de l'îlot.

Crrrr ! Crrrrrrrr !

Qu'est-ce que...

Sblarf !

En quelques instants, et alors que Salopard guette alentours, le sol sous ses pieds se dérobe. Il chute, à peine une seconde et s'empale lourdement sur des épieux de bois taillés. Les quatre terrans, horrifiés, n'osent s'approcher du trou. Gahrr, suffisamment grand pour pouvoir y jeter un œil, sait qu'il n'y a plus rien à faire. Le crâne du malheureux s'est brisé, percé par l'un des épieux.


Coââââ ! Coââ !

On... on s'barre. Allez, on s'barre ! Vite.

Comme des pucelles effrayées par une araignée, les compagnons se carapatent en tout sens, s'éparpillant dans les tourbières. Gahrr, après une courte congratulation quant au choix de ses partenaires, s'élance péniblement à leur suite, ayant pleinement conscience de son incapacité totale à se repérer en pleine nature. Encore une aventure foireuse...
Alors qu'il court, par de grandes enjambées, il perçoit du mouvement derrière lui. Des petites formes sombres s'agitent. Sur sa gauche. Sur sa droite également. Bref, ils sont partout. L'un de ses compagnons, dont la botte droite s'est vraisemblablement égarée dans la boue, clopine un moment, puis vacille, se redresse, fait un pas en avant, et finalement se fait heurter lourdement par un branchage épais. Pas le temps de s'arrêter. Et vu la taille de la branche, peu de chance pour qu'il s'en soit sorti sans quelques côtés cassées.


Coâââ ! Coâ Coâ ! Coâââ !

Les bruits se rapprochent. Le poids imposant du Zélos ne l'aide généralement pas dans les grandes courses et il semble qu'il soit effectivement en train de perdre du terrain. Croisant les mains, il attrape donc chacune de ses lourdes lames et les tirent au clair. Dans une embardée un peu gauche, il effectue un demi-tour. Il fait désormais face à la menace, stoïque – ou presque – attendant de pied ferme l'affrontement qui lui parait inévitable. Une forme indistincte s'élance sur lui, avec une vivacité certaine. Sa taille est modeste, mais son bond est impressionnant. Malgré la cavalcade des bestioles, les sens aiguisés par l'adrénaline pulsant à travers son corps tout entier, Gahrr perçoit un léger sifflement. La créature fond sur lui, arme la première. D'un coup de taille mesuré, la lame gauche du Zélos évince la bête, tranchant la moitié de son crâne puis d'un coup d'estoc bien placé, il embroche autre chose, quoi que ce soit. Il part ainsi, tailladant, parant, estoquant, dans une danse aussi grossière qu'efficace. Six, sept, huit créatures tombent. D'autres les ont rejoints. Une franchit les corps de ses congénères pour se lancer à l'assaut de la montagne grise. Courageuse, elle trépasse. La volonté des autres vacille, un instant. Gahrr en profite pour reprendre sa course. Il se retourne, active ses jambes déjà gorgées d'acide lactique. Son dernier combat remonte à quelques temps et la course n'est pas son fort, mais il ne lâche rien.
Ses enjambées martèlent un sol traître, tantôt assez ferme pour soutenir la foulée du géant, tantôt vicieusement boueux, si bien que ce qui devait arriver arriva. Alors que le Zélos vient de quitter un banc de terre ferme, il enfonce largement sa jambe droite dans un profond trou dissimulé sous la tourbe visqueuse.


Humpf !

Un sourd grognement énervé sort de sa cage thoracique, telle une furieuse complainte. Le Zélos plante sa lame de garde dans le limon, y prend un appui salvateur et se dégage tant bien que mal. Puis il reprend sa course, se retournant de temps à autre pour occire l'une des créatures. Combien sont-elles ? Comment ont-ils fait pour en attirer autant ?
Ce n'est que quelques minutes plus tard, alors qu'il déboule dans un espace ouvert – étroit mais ouvert – qu'il prend conscience de trois choses. La première, c'est qu'il a égaré sa lame.


Humpf !!

La deuxième c'est que deux de ses anciens compagnons gisent, trois pas devant lui, des épieux encore plantés en travers.

Meeeeerde !

La troisième, c'est que le dernier encore en vie semble s'éloigner à une vitesse folle, tout en meuglant des jurons. Comme situation, on a fait mieux.

Coâââââ ! Coâââââ !

Les coassements hargneux des créatures se rapprochent. Elles seront sur lui dans quelques instants. Ses jambes tremblent légèrement sous l'effort qu'elles viennent de produire. Il n'ira pas plus loin, pour l'instant. La frondaison à cet endroit éparse, laisse filtrer quelques minces rayons provenant du ciel étoilé qui s'est, entre-temps, débarrassé de son manteaux cotonneux. La lune éclaire la clairière, où ce qui pourrait ressembler à une clairière. Sept créatures, à l'allure pataude, s'avancent vers lui, épieux aiguisés pointés sur son torse. Le Zélos s'agrippe courageusement à sa seule lame restante de ses deux mains. Un râle profond résonne dans un demi-silence, ponctué par la course des renforts Nagoillards ; un râle qui se veut défiant.

Venez... je vous attends.


Dernière édition par Gahrr le Mer 11 Mar - 19:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMar 16 Déc - 4:14

La précédente interaction avec le Yorkas avait su plus ou moins faire en sorte que notre protagoniste ne se finisse par s’endormir au bar une bière à la main sous l’emprise de l’ennuie. Oui, l’ennuie est une chose bien dangereuse… de nombreuses mauvaise décisions sont prises simplement dans le but de briser la monotonie. Les mauvaises décisions, cela il les a connue à plusieurs reprises, enfin certains peuvent parfois être des idées grandioses, du moins jusqu’au moment où un homme se doit de vivre avec les conséquences de ses actions. Il serait sans doute facile de rédiger un chapitre, voire un ouvrage tout entier sur les mauvaises décisions prises lors de moment d’ennui, et encore plus si on ajoute celles prises sous l’influence de l’alcool afin de tuer l’ennuie! Cependant, là n’était point le moment de s’étendre en longueur afin d’entrer dans les mémoires de notre baroudeur qui en avait fait de nombreux mauvais choix et qu’il continuerait sans doute à en faire tant que son cœur battra ! Les mauvais choix sont un peu, du moins à l’occasion, comme l’épice de la vie, elle donne un peu de saveur… parfois amer, mais tout de même un peu se saveur.

Les saveurs amer forgent le caractère, nos expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, nous forgent. Les choix qu’un homme fait sur une base régulière lui ouvrira ou fermera les portes de demain. Venir en cette taverne fut l’une des décisions, prendre place au bar et avoir quelques pintes, une autre. Foutre une baffe au Yorkas qui était venu un peu emmerder alors qu’il tentait tout simplement être là tranquille… une des épices dont la saveur n’était pas tout à fait dévoilé. Jusqu’à présent cette épice avait su un peu excitée ses papilles gustatives, son goût avait été très bref… mais qui sait peut-être qu’il allait venir le surprendre un peu plus tard… qui sait. Pour l’instant c’est le petit homme qu’il avait rencontré lors de cette interaction qui avait su susciter un le plus l’attention de notre protagoniste.

Un curieux personnage, c’est un fait ! Cependant, des curieux personnages ainsi sont parfois la source d’intéressante aventure. Jusqu’à présent celui-ci avait su à sa façon un peu divertir notre chasseur de primes en provoquant le couru du Yorkas. Il n’avait pas trop suivis l’histoire, mais tout être ayant fait la lecture des précédents chapitres savent ce qui en fut de la brute. Le petit blond, tant qu’à lui, avait fait une proposition à notre baroudeur. Une chose bien intéressante, c’est un fait puisqu’il y avait des Dias à gagner! Une entente, un partenariat lors de cette chasse aux pillards, voilà en soi une idée un peu amusante. Notre protagoniste n’avait pas exactement l’habitude de prendre avec lui qui que ce soit, mais il faut dire que dans le cas présent, l’inconnu semblait désirer employer les services du chasseur de primes. Prendre la décision de le suivre dans cette aventure était la saveur qui avait su en ce moment se loger chez lui. Jusqu’à présent, il ne la regrettait point, mais cela pouvait facilement changer selon les évènements à venir.

Il ne connaissait rien de cet étranger et pourtant c’est avec ce dernier qu’il avait sorti de la taverne afin de se mettre en route. Ce n’était pas la première qu’il faisait affaire des gens qu’il ne connaissait point, à vrai dire cela faisait un peu à sa façon parti du métier. Qu’il s’agissait de gens possédant des informations ou des clients potentiels… le monde était rempli d’étranger. Si un homme devait se méfier de tous, ne point parler à qui que ce soit tout simplement parce qu’il ne le connaissait pas… nos peuple ne survivrait pas bien longtemps. Il faut apprendre à leur faire confiances aux étrangers, du moins un peu. De plus, si quelqu’un tentait de jouer au malin et ne pas payer ce qui est dû, notre protagoniste possédait certaines méthodes de collections de dettes. Bien qu’un peu particulier, l’étranger semblait être à sa façon l’être le plus honnête sur lequel il aurait pu tomber au Couteau sanglant. Il allait bien finir par le connaitre un peu plus s’il devait travailler avec ce dernier sur cette affaire.

Ce dernier semblait jusqu’à présent posséder une méthodologie un peu particulière. À la fois bien différente, il semblait avoir quelques similarités entre la façon d’opérer de cet inconnu et celle de notre protagoniste. Cette similarité fut un peu plus frappante que du coin de l’œil, notre rustre nota la façon dont son nouveau partenaire de chasse avait interagis avec un tiers parti un peu plus loin. Un œil un peu moins expérimenté n’aurait sans doute pas été en mesure de noter la peur chez cet homme, ce même œil aurait sans doute vu cette interaction comme étant entièrement banal, mais l’œil de l’ombre blanche ne possédait rien de l’œil de l’être simplet. Bien qu’éloigné des deux hommes, il avait su porter une oreille attentive à leur conversation. Il a peut certes faire confiance à son nouveau partenaire, mais prendre quelque précaution ne peut pas être complètement une mauvaise chose. L’attention porté était bien discrète et lorsque celui-ci fut de retour, la réaction de notre protagoniste ne laissa point place à croire qu’il avait entendu chaque parole murmurer entre les deux hommes. Ah la capacité de surdéveloppé son ouïe, un talent bien pratique en effet. Un homme peut apprendre de nombreuse chose simplement en écoutant les murmures lointains.
Les choses dites tout bas… alors qu’on croit que personnes ne peut nous entendre… là est souvent la vérité

À l’extérieur, les parfums de la cité avaient envahis les narines de notre protagoniste. Autour de lui, il y existait les milles et une direction qu’il pouvait prendre, mais une seule allait être la bonne. Aux retours de son partenaire de chasse, il écouta les récits de celui-ci sans interruption. Aux derniers commentaires de celui-ci, l’ombre blanche fit un petit sourire en coin… un peu amusé. Capuche… il avait eu bien des surnoms… cela ne lui était pas tout à fait inconnue… et sans doute le moins injurieux envers sa personnes.

‘’Appels moi comme tu veux… mais si tu traine derrière je n’aurais pas le choix que t’appeler la belle afin de tenter de te ramener à l’ordre’’ Répliqua alors notre rustre.

Oui, il possédait à sa façon un certain sens de l’humour. Aussi bien en avoir un quand il pouvait se le permettre. Il faut dire qu’à lever le coude durant une partie de la soirée avant de se commencer à chasser avait un peu adoucie le caractère de notre rustre… du moins pour ce qui est de ses interaction avec son nouveau partenaire. Le Yorkas qu’il avait assommé aurait une toute autre opinion à ce sujet.

Ils avaient là quelques indices, certes, mais des renseignements que très peu utiles s’ils comptaient utiliser cela afin de leur offrir l’avantage sur la bande d’abrutis qui avaient aussi choisi de partir à la chasse. Un si grand nombre de chasseurs offraient la capacité de couvrir beaucoup de terrain… mais il était aussi facile de les entendre venir à partir de milles et un lieu. Sans plus tarder, notre protagoniste se mis en route vers le nord. Sous sa capuche blanche, les prunelles de celui-ci observaient les environs. Il avait laissé derrière lui Jyry… pour l’instant il était mieux ainsi, le chemin à venir serait sans doute difficilement praticable pour l’étalon. Puis, il avait toujours des yeux dans les cieux capables de lui offrir une nouvelle perspective sur le monde.

Plaçant son indexe et son pouce dans sa bouche, l’ombre blanche siffla appelant ainsi le faucon. Aucun signe de celui-ci en vue pour le moment… il siffla donc une seconde fois et attendit. Quelques secondes et puis dans les cieux l’oiseau de proie apparue. L’ombre blanche tendis le bras afin d’accueillir Airut. Il n’expliqua nullement le but de l’interaction à son compagnon pour le moment… entrant en symbiose avec l’animal il lui était possible de donner des directives claires et précises à l’oiseau avant de le laisser reprendre son envol. Le majestueux et rapide prédateur ne tarda point à se diriger vers le nord et partir en reconnaissance.

‘’Continuons dans cette direction… si les rumeurs sont vrai… il faut mettre la main sur eux avant que la masse les alertes…’’

Les minutes passèrent, notre rustre n’était pas très bavard. Il faut dire que celui-ci a l’habitude de voyager seul… de chasser seul. Airut et Jyry son ses deux seuls compagnons et ceux-ci ne sont pas exactement bien causant non plus. Il fallait espérer que l’inconnu, dit ‘’La belle’’ ne s’attendait pas à une partie de chasse jovial où ils allaient rire et échanger des histoires. Celui-ci semblait être tout aussi préparer que notre rustre à ce genre de situation, mieux valait espérer qu’il ne s’agissait pas d’une fausse impression.

Les hommes progressèrent avant de faire la rencontre d’un homme courant dans la direction opposé. Enfin, faire la rencontre, le terme n’est sans doute pas bien choisi, C’est à croire qu’il était poursuivis par les loups. Ne s’arrêtant pas pour demander de l’aide, il ne tarda pas à passer nos deux personnages avant de disparaitre tout aussi rapidement plus loin. Suite à un moment de réflexion, ce dernier lui semblait grossièrement familier… était-ce l’un des hommes qui était avec le Zélos? Un homme, sauf si un parfait simplet, n’avait pas pour habitude d’agir ainsi sans véritable raisons… mais les raisons, nos partenaires en affairent n’allaient sans doute point tarder à les découvrir. En effet… quelques pas plus loin, une scène qui n’avait rien de charmante s’affichait devant eux. Un malheureux était tombé dans un piège. Qui l’avait tendu ? Les pillards ? Sans doute pas… la position de ce piège… le but auquel il était destiné, cela leur aurait pris trop de temps afin de simplement tenter de décourager les gens qui allaient être à leur trousses par la suite. Des chasseurs? Qui sait… cela était un peu plus probables…mais quel était le gibier, alors là était une question de plus intéressantes. Ayant mis un genou sur le sol afin de mieux observer le tout, notre protagoniste s’adressa alors à son partenaire

‘’Mieux vaut ne pas rester ici… je doute que ce soit nos pillards qui ont tendu ce piège…’’ Dit-il calmement tout en se relevant.

Les prunelles de notre protagoniste se mirent donc à faire leur investigation de lieux… analysant les traces laissées dans le sol. Une piste plus dominante que les autres étaient visibles,

‘’Le Zélos..?’’ ajouta-t-il un peu plus bas.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeLun 2 Mar - 21:11


Avançant en silence, les deux comparses d'un soir passaient pour le moment par des zones encore claires de tout danger et bercées par les fins rayons de la lune. La croisée d'un homme ayant apparemment la mort aux trousses sonna l'heure du changement aussi soudainement que si le vent s'était braqué plein ouest. D'un regard échangé le vagabond acquiesça les propos de son compagnon et aussitôt l'allure se fit plus vive jusqu'à pénétrer dans le coeur d'un marécage au couvert plus épais qui ne laissait place qu'a une obscurité malsaine ceinte de moiteur omniprésente. Aro esquissa un petit sourire devant ce genre d'environnement qui ne lui était que trop familier. Les Nagoillards étaient bel et bien en pleines périodes de rut, à croire que chaque clans de ces animaux primitifs c'étaient donnés rendez-vous pour la plus grande orgie du siècle.

"Pour sûr, le gars qu'on a croisés plus tôt était avec lui."

S'approchant par de grandes et souples enjambées, Aro se fraya un chemin jusqu'au Zélos qui était aux prises avec les Nagoillards. Tenant la face malgré le surnombre de l'ennemi, le colosse se battait comme un beau diable alors que la vase lui dévorait presque les chevilles à force de tenir position. Craignant d'entrer dans son champ d'action et finir la tête coupée des épaules par un malheureux coup de couperet, Aro contourna l'aire du guerrier pour soudainement surgir par la droite en retrait des Nagoillards.
Il dégaina un de ses crocs de lune et d'un geste fluide le planta dans ce qu'il pensais être la jugulaire de son adversaire prit au dépourvu. Alors que deux autres se retournèrent en croassant pour prendre l'assassin sur le fait accompli, le blondinet se servit du cadavre encore innervé de son premier mort pour en faire un bouclier de charge. L'un chuta par terre dans un craquement sinistre sous le poids des deux corps accumulés et le second se fit projeter avec maladresse prêt du vaillant guerrier de jade qui fauchaient inlassablement les rangs ennemi. Sa superbe n'avait rien à enviée à celle d'autres Zelos qu'ai pus connaitre le Vagabond durant ses nombreuses pérégrinations. Gardant un seul et unique croc en main, Aro se laissa plonger dans l'Eveil pour faire faux-bond aux nouveaux assaillants qui revenaient par flots constants. Bien que nombreux ils ne représentaient pas une réelle menace et l'encapuchonnée semblait faire sa part de travail avec tout autant de propreté d’exécution que ses camarades.

Quelques minutes, qui parurent pourtant plus longues qu'a l'accoutumée, suffirent à notre trio pour faire fuir le reste des prétendants Nagoillards qui cherchaient encore à vouloir se repaitre de leurs viscères. Si tant est que ces créatures là soient carnivores. Le souffle court d'avoir brasser trop d'air pour feinter continuellement ses ennemis, Aro rangea son unique arme et passa une main légère pour retirer un amas de mucus qui entachait sa cape de cuir sombre. Ils échangèrent un regard avec Capuche et se retournèrent d'unisson vers le Zélos.

"Ma foi, malgré une malchance certaine tu as tout mon respect Guerrier!" cantonna le blondinet sous le ton de l'innocence même. A l'entendre parler c'était à croire que tout n'avait été qu'un grand jeux pour lui depuis son arrivée. Un sourire jovial étira ses lèvres, sentiment visiblement non partagés par l'ensemble des présents. "Les crapauds viendront pas nous rechercher avant un moment mais je te propose de te joindre à nous, tout du moins le temps de sortir de leurs territoires et de se refaire une beauté."

Concluant sa phrase avec un clin d'oeil ostentatoire à l'adresse de Capuche, Aro fit briller ses quenottes de plus belles. Loin de prendre en mal l'humour testostéroné du chasseur de prime qui l'accompagnait, son nouveau surnom de situation lui allait comme un gant et il voyait là une véritable carte blanche à la légèreté. Il n'y avait qu'un pas avant qu'il soit catalogué par ouvertement homosexuel mais ça c'était bien le cadet de ses soucis. Frottant sa cape ça et là pour ôter les masses gênantes qui auraient pus restreindre ses mouvements, le vagabond leva le nez au vent et indiqua d'un pouce sûr de lui une direction nord-ouest.
Puis c'est en silence qu'il tourna dos au Zélos pour reprendre sa marche là où il l'avait laissée. Il y avait fort à parier que Capuche n'était pas du genre à s'arrêter ni même à s'attarder pour taper la causette à des inconnus, aussi musclés soient t-ils. Quant au risque de se faire planter un couperet de la taille d'une cuisse dans le dos? Il était prêt à l'encourir, si tant est que le toucher soit possible. Car le vagabond ne brillait pas par sa force de taureau sauvage mais par sa défense à l'agilité aussi liquide que l'imprévu des flots eux-mêmes.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMer 11 Mar - 18:42

Regard aiguisé, pupille braquée sur les créatures, le Zélos ne bouge plus. Seule sa respiration génère un mouvement chez lui. Chaque inspiration soulève ses épaules, l'air entre dans ses poumons avec un sifflement enroué et s'échappe en un grondement sourd et grave faisant vibrer sa cage thoracique. Il eût été atteint d'une grave pneumonie qu'il n'aurait pas fait un bruit plus inquiétant ni n'aurait ressenti une douleur plus aiguë. Une suée coule depuis son front, coule sur ses arcades épaisses jusqu'à son nez et ses joues acérés. Sa main, crispée sur la garde de son épée de taille, est prête, son poignet, armé.

Les créatures, courageusement dressées face à la montagne grise, s'accaparent le terrain qui est le leur. Elles se déplacent avec précaution, glissent et s'éloignent les unes des autres jusqu'à former un arc de cercle imparfait. Gahrr, dans l'obscurité bleutée de la nuit naissante, ne perçoit que sept créatures. Où sont passées les autres ? Il y en avait bien davantage, c'est une certitude. Peut-être prennent-elles position derrière lui ? A cette pensée, il jette un coup d’œil rapide et discret dans son dos. Un léger mouvement de tête. Avec une vivacité bien supérieure à celle de ses propres réflexes, trois crapauds lui sautent dessus, armes en avant. L'un atteint le cuir épais de son plastron, sans causer le moindre trouble au Zélos. Les deux autres, en revanche, atteignent sa chair à travers ses protections. L'un touche son avant bras bandé, l'autre sa cuisse gauche. Sa lame tombe. Il pose genou à terre. La douleur est modeste, mais présente. Sans attendre, les trois assaillants se replient et laissent place à deux autres créatures qui se lancent vers lui de leur démarche pataude et pourtant vive. Sa dextre cherche son épée, tandis qu'il érige sa senestre comme un bouclier. Alors, sous l'effort de sa concentration, aidée par l'adrénaline libérée par la douleur sourdant de ses plaies nouvelles, un impressionnant monceau de terre se décolle soudainement de la croûte terrestre et se dressant entre elles et lui, les arrête dans le bond qu'elles avaient amorcé. S'écrasant contre un mur de terre humide, elles ne sont que momentanément interrompue. Elles reprennent bien vite leur progression et se séparent afin de prendre le Zélos en tenaille. Ce dernier de nouveau sous la menace de leurs armes primitives, agit avec son instinct de combattant de Fosse. Sans arme, il se saisit de l'épieu de l'un des Nagoillards par sa hampe et l'abat brutalement sur le sol. Dans une gerbe de boue et de sang, le squelette de la petite chose se brise sèchement, tel du bois mort. Le second, un poil en retard, surgit soudainement face à lui, brandissant une hachette logée dans une patte palmée grisâtre. Le coup atteint son but, mais la pierre rebondit sur le cuir renforcé des épaulières du vétéran. L'air un instant déconfit, le Nagoillard amorce son ultime mouvement avant qu'une large paume vienne s'écraser sur sa face. D'une contraction brève et puissante, le crâne de la bestiole se fend. Elle trépasse ainsi, se répandant dans la fange du marais et déjà les yeux du Zélos sont fixés sur son battoir. Il s'en saisit, reprenant enfin le contrôle sur le combat. Pendant une poignée de secondes. Car alors que les cinq créatures restantes se concertent du regard, d'autres lui bondissent subitement dessus. Tapies dans le noir, elles observaient, se positionnaient, exactement comme il le redoutait. La situation empire de minute en minute et il ne tiendra qu'à la force de son bras et à la vaillance de son esprit.

S'en suit alors un combat acharné. Le Zélos taillant largement, évince ses fourbes assaillants tandis que d'autres s'élancent et attaquent ses jambes puissantes. Il est encerclé, prit à partie de toutes parts. Chaque Nagoillard qu'il supprime est remplacé par un autre et bientôt, par le désordre - presque - contrôlé de ses mouvements, il se retrouve pris dans une flaque de vase épaisse. Sa masse et la gravité l'attirent dans cette boue collante et chaque mouvement, chaque coup donné, chaque choc reçu emprisonne davantage ses bottes épaisses. Ainsi acculé, harcelé par les frappes de ses adversaires batraciens et les chevilles prises dans cette tourbe, Gahrr se défend tant bien que mal et désespère. Il n'imagine mourir ni ici, ni maintenant, dans cette situation presque surréaliste.
Mais alors, brièvement, au cœur de la mêlée, il perçoit quelque-chose. Un mouvement. Puis un autre. Un reflet blanchâtre. Enfin des sons d'une lutte voisine. Il ne sait ce qu'il se passe et ne peut y jeter un regard. Une gifle infligée par le restant d'une matraque épaisse en bois, barre d'une petite entaille ce qu'il lui reste de nez. Un coup plus puissant atteint son genou, entaillant l'os de l'articulation laissée vulnérable par la perte de sa genouillère en cuir et en bronze. Soudain, deux créatures bondissent sur le vétéran, suivies par trois autres. Ensemble, elles lui grimpent dessus, lui assénant des coups de pierres tantôt taillées et tranchantes, tantôt rondes et contondantes. Sous leur poids et leurs mouvements, Gahrr vacille, chancèle et finalement chute lourdement sur une terre, heureusement, plus tangible. Surprises par l'affaissement de la montagne sur laquelle elles bataillaient courageusement, les créatures se sont éparpillées sous la force du choc, laissant le Zélos libéré de leur étreinte. Sans attendre leur réaction, le combattant se relève et, de nouveau campé sur ses épaisses jambes, il reprend le combat. Le temps passe, les Nagoillards trépassent. Quelques longs instants d'une lutte erratique, puis plus rien... Les bêtes s'enfuient, les yeux écarquillés devant la scène de carnage. Le Zélos souffle enfin.


"Ma foi, malgré une malchance certaine tu as tout mon respect Guerrier!"

Jetant un regard aussi curieux qu'émoussé par la fatigue, Gahrr aperçoit ce qui semble être le blondinet de tantôt. En plus sale. Mais étrangement souriant.

"Les crapauds viendront pas nous rechercher avant un moment mais je te propose de te joindre à nous, tout du moins le temps de sortir de leurs territoires et de se refaire une beauté."

Humpf.

Soit. Devant le sourire de ce jeune monstre d'assurance, le Zélos ravale son envie de lui rétorquer qu'il n'a que faire de son respect - ou plutôt qu'il peut se le mettre en pendentif - et opine à sa proposition. Après tout, il est désormais seul dans ce marécage perdu, il en a plein les bottes et les deux comparses viennent sans doute de lui éviter un décès prématuré. Donc, soit. Sans dire un mot, et alors que le petit homme blond se retourne sans même attendre une réponse, le vétéran rengaine sa lame et se met en marche docilement.

***

La nuit est confortablement installée, tout à son aise habituelle. L'obscurité étouffe les détails des choses, fugaces et immuables, tandis que le demi-croissant de la lune et l'éclat des étoiles nimbent leur silhouette d'un halo vaporeux. Un air marin perce à travers les arbres tortueux des marais et le son mélodieux d'un ressac lointain titille l'ouïe affadie d'un colosse éreinté et affamé. Devant lui, le blondinet marche d'un bon pas, suivi par l'homme à la capuche. La courte colonne progresse ainsi depuis deux ou trois heures maintenant et la lisière du marais semble enfin se dessiner. Et en effet, quelques instants plus tard, le Zélos franchit la frontière humide du marécage, se retrouvant quelque-part sur la côte du continent.

Foutus marais...

Il s'étire, sans aucune forme de grâce, et pose sa large pogne sur le pommeau de son épée de garde, retrouvée par hasard peu de temps après la fin du combat.

Bon. Où va-t-on maintenant ?
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMar 17 Mar - 3:57

L’aventure semblait désirer se poursuivre, plongeant notre duo un peu particulier toujours un peu plus loin.  D’un côté il y avait le petit blondinet à la grande gueule qui aimait bien foutre le bordel et de l’autre un rustre qui est du genre à foutre des baffes gratuitement lorsqu’on renverse sa pinte de bière… ah oui cela était prometteur !  Comme quoi le chasseur de primes à une tendance à choisir ce qui a de mieux comme partenaire en affaire, même si cela reste sujet à débat.  Progressant peu à peu, suivant les traces laissées derrière par les participants du conflit qui s’était déroulé.  Si ce qu’ils avaient laissé derrière eux était une belle bagarre, ce qui les attendait devant pouvait être nettement plus intéressant.   Notre protagoniste avait alors échangé un regard avec son compagnon, évaluant un peu la situation avant de poursuivre leur route.  Il n’y existait aucune certitude concernant ce qui les attendaient, mais si la chance allait leur sourire, ils allaient tomber sur les pillards sans trop de traqua.   Toutefois, n’importe quel mortel ayant suivis les précédentes aventures de notre chasseur de primes pourraient vous dire que la chance lui sourit très rarement, il ne fallait qu’espérer que ‘’la belle’’ qui lui servait d’associé en cette affaire possédait suffisamment de chance pour les deux et vu la façon dont celui-ci avait parvenu à s’attirer des emmerdes alors qu’il venait à peine d’arriver dans la taverne… il ne fallait pas trop compter la dessus.

La scène à laquelle ils se retrouvaient ne démontraient rien d’encourageant concernant une suite bien tranquille.    Enfin, si la vie dans la tranquillité était ce que notre protagoniste désirait, il avait un très mauvais choix de carrière.  Mais là n’était pas le moment de s’attarder.  Après avoir vu l’abruti mettre les voiles comme si la mort elle-même était à ses trousses et puis les traces qui semblaient appartenir aux Zélos, le duo n’avait pas tardé à reprendre la route.  Bien que l’alcool qu’il avait bu lors de son début de buverie ait légèrement affecté ses sens, le chasseur de primes demeurait tout de même vigilant.  Si ce genre de pièce avait été posé, il ne saurait dire ce qui allait les attendre en s’enfonçant un peu plus loin.  Le regard de celui-ci se posait occasionnellement sur son compagnon en aventure, un petit homme bien particulier à qui il n’arrivait malheureusement pas à faire entièrement confiance.  Il est un peu difficile de le condamner pour cela, les gens que l’on rencontre dans ce genre d’endroit le sont rarement… et sa propre personne n’était pas l’exception à cette règle.   Toutefois, s’ils devaient être partenaire en affaire, mieux valait avoir un peu de foi en l’étranger.  

Ensembles, ils poursuivirent leur route que pour le plaisir des marais.  Ah les marais, des endroits charmants si vous aimez ce qui sens comme la merde et vous faire dévorer par les moustiques.   Un homme a beau avoir la peau dure, il faut avoir des gouts assez particuliers pour bien aimer les marais.  Il ne s’agissait pas de sa première visite dans un tel endroit et celle-ci n’allait sans doute pas être la dernière, mais cela ne changeait rien au fait qu’il détestait.  Envoyez le ce geler le cul à Cimmeria s’il le faut, au moins là il n’y pas de moustiques!  Par contre, Cimmeia n’est pas le meilleur endroit pour ce cher Airut qui était parti devant afin d’éclairer la route alors qu’ils progressaient sur le route.  Pas à pas dans la merde, les semelles de ses bottes collaient un peu sur le sol humide des marécages.  Il ne s’agissait pas d’un chemin bien difficile en soi, mais loin d’être une balade en ville.   Toutefois, cette balade si agréable leur permis de faire des retrouvailles.  Un vieil ami de la taverne, le charmant Zélos, se trouvait là.  

Celui-ci semblait être  dans les emmerdes jusqu’au cou et cela pouvait presqu’être entendu au sens littérale.  Semblerait-il que ses bons compagnons en aventure avaient choisi de l’abandonner à son sort.  Ah les braves hommes des tavernes, donnez-leur quelques pintes de bières et ils sont les rois du monde, du moins jusqu’à ce qu’il leur est demandé de faire face à la réalité.  Rival en affaire ou non, il y existait ici deux choix, le laisser se débrouiller seul face aux Nagoillards ou bien de lui porter main forte.  La première option était loin d’être noble, mais le chasseur de primes n’était pas connu pour sa noblesse.  Enfin, même s’il aurait voulu entreprendre cette voie, son associé semblait être bien décidé à prendre part à la bagarre.  Allez… pourquoi pas… il faut bien balancer les choses non ?  Ce pauvre abruti avait fait un mauvais choix concernant ses partenaires en affaire, mais cela ne signifiait pas qu’il méritait de mourir aux mains des Nagoillards!  Et puis, une bagarre de plus, ça pouvait être bien intéressant !

Sans perdre de temps, notre protagoniste rejoignit son partenaire à la fête.  Dégainant sa dague d’un geste à la fois fluide et brutale il planta la pointe de celle-ci dans l’œil d’un malheureux qui s’était retourné vers lui avant de repousser le corps inertes de celui-ci sur le sol afin de combattre le prochain.  Le chasseur de prime évita l’assaut de second adversaire en se penchant un peu.  Un geste rapide et le fer pénétra l’abdomen de son opposant, s’y longeant solidement.  Celui-ci était encore vivant, sans doute pas pour bien longtemps.   Il aurait sans doute été possible de l’achever immédiatement, s’il n’avait pas été distrait par un troisième Nagoillards! Repoussant le corps se vidant de son sang, le chasseur de primes évita de justesse une lame lui passant à deux cheveux du visage.  Son opposant ayant perdu un peu l’équilibre suivant l’attaque n’avait malheureusement pour lui pas eu la chance de réagir alors qu’Áedh retourna l’attaque. Un premier coup de la gauche bien placé dans les côtes, une chose douloureuse en soit, mais nettement pire lorsqu’une lame transperce la chaire.  Puis un autre dans l’estomac de la droite!  Une autre lame!  Ah les lames secrètes, les gens ne s’y attendent pas toujours à ça.  Le coup de grâce fut lorsque le chasseur de primes s’en pris à la jugulaire. Un autre corps tomba et le chasseur de primes jeta un coup d’œil sur la belle et la bête qui se trouvaient non loin de lui.   Sans prononcer le moindre mot, notre protagoniste avança vers celui portant accessoirement la dague.  Le malheureux respirait toujours lorsque notre chasseur de primes posa fermement sa botte casseur sur son thorax afin d’y prendre appuis avant de retirer sa dague de la chaire.  

Le calme retomba alors sur le champ de bataille.  Le chasseur de primes gardait son regard posé sur le Zélos tandis que son compagnon un peu plus bavard avait choisi de prendre la parole.  De toute évidence, celui-ci avait une manière assez particulière de recruter les gens puisqu’il proposa au Zélos de se joindre au groupe.   Génial… maintenant les gains allaient être divisés en trois.  Enfin c’est sans doute mieux que rien!  Replaçant sa dague dans son fourreau l’attention du chasseur de primes fut posée sur leur environnement craignant que l’affrontement ait su attirer l’attention de plus grands nombres.   Son attention retourna sur les Zélos qui avaient su répliquer à son compagnon avec un charme poétique, un simple ‘’Hmpf’’ un homme peu bavard… il n’était peut-être pas si mal que ça.

‘’On devrait reprendre la route… ‘’Dit alors notre rustre à son partenaire… ou plutôt ses partenaires.

Sans trop vouloir discuter, celui-ci ce remis en marche, suivant son instinct.  Avec un peu de chances, ils allaient tombers sur les pillards d’ici peu.   Enfin, cela n’allaient pas être avant la tombé des ténèbres de la nuit.   Alors que le duo devenu trio progressait, le temps devenait de plus en plus sombres, réduisant la visibilité.  Mais les efforts ne furent point en vain, car ils avaient sur voir la fin du marécage.  C’est alors que le nouveau venu posa la grande question! Où devaient-ils aller maintenant ?   Le chasseur de primes détourna son regard vers les cieux alors qu’Airut refit une apparition.  L’oiseau de proie plongea alors des cieux jusqu’à notre protagoniste avant de venir se poser sur son bras. Regardant l’oiseau dans les yeux, il entra en symbiose avec celui-ci.  

‘’Par là…’’ dit-il en pointant vers le Nords-Ouest.

‘’Il y a un camp improvisé…  au moins trois hommes montant la garde à l’extérieur, sans doute nettement plus à l’intérieur, si on presse le pas, on y sera d’ici peu…’’ Termina-t-il en relâchant l’oiseau vers les cieux avant de se retourner vers ses partenaires.

Le chasseur de primes échangea alors un regard avec la belle et puis la bête, tentant de bien cerner leurs intentions face à cette situation.  Ils étaient si près du but et il ne pouvait qu’espère qu’aucun d’entre eux allait trouver une façon de tout foutre en l’air.  Le petit blond, un peu maigrichon pouvait sans doute progresser discrètement et rapidement, mais le Zélos… il semblait certes posséder une force physique extraordinaire, mais il n’avait pas l’air d’être du genre d’homme capable de marcher sur des coquilles d’œufs si vous voyez le genre.  Enfin, son teint sombre aidait un peu plus à passer inaperçu, il y avait au moins ça.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeVen 22 Mai - 18:11

Au moment où le chemin commençait à devenir incertain, la question du Zélos sonna comme un rappel à l'ordre. Le groupe s'immobilisa et des regards s'échangèrent, jusqu'au moment où Capuche releva la tête vers la cimes des arbres. L'espace d'un instant Aro se demanda si l'homme était croyant et si il tentait de poser la divine question aux dieux au-dessus de leurs pauvres caboches mais, alors que le blondinet allait prendre la parole, un aigle apparut et vint se poser sur le bras de son compagnon peu causant. Un regard échangé du maitre à l'animal fut suffisant pour que le rapace reprenne son envol et pour que Capuche ai une meilleure idée de la marche à suivre. Ce gars n'était décidément pas à prendre à la légère, Aro avait surement misé juste en pensant avoir à faire a un chasseur de tête. Surement pas le plus tendre de la palanquée qui traine en Phelgra qui plus est.

"Bien, allons-y donc. Ils nous restent encore quelques minutes de marche pour décider de la suite des événements. Messire Capuche, je vous laisse ouvrir le bal!"

Imitant avec dérision ce qu'il se souvenait des révérences bourgeoises, Aro céda la place de tête à son camarade mercenaire. De par son contact avec son oiseau de proie, il serais le plus à même de trouver le meilleur chemin pour approcher du campement. Il y avait fort à parier que le thème de la soirée serai la discrétion et il ne se faisait aucun souci le concernant ou concernant son premier compagnon. Par contre le Zélos allai surement être plus délicat à dissimuler pour mener une attaque furtive et prendre le camp de pillard par surprise.

"On fait ça comment du coup? Une p'tite diversion et on attaque en frontal ou on passe par derrière et coupe les gorges le temps de faire un peu de ménage?" demanda le vagabond à l'adresse du groupe entier, puis en se retournant vers le Zelos "J'imagine que vous n'êtes pas spécialisé dans les assauts sournois?"

Loin de lui l'idée de l'offenser, aussi garda t-il un ton léger propre à la discussion banale d'informations sommaires. Aro était d'une humeur anormalement bonne en cette soirée là, motivé par sa récente arrivée au coeur de Mavro Limani et déjà bercé par le rythme des contrats et du travail. Pour la première fois depuis des mois, il lui semblait enfin vivre pour lui-même et non pour honorer un passé désormais révolu. C'était là les premières lignes d'une nouvelle page de son existence millénaire.


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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeSam 23 Mai - 10:59

Postés légèrement en aval du camp de pillards retranchés, dans une obscurité restreinte par la luminescence blafarde d'un élégant croissant de lune, les trois singuliers compères se concertent du regard. Le moment fatidique semble se rapprocher. L'heure du combat est venue. Encore. Le Zélos fait discrètement rouler les muscles de ses épaules, étire ses bras et ses jambes et masse la chair de ses cuisses... bref, il espère se débarrasser de la roideur et de la lassitude qui se sont progressivement installées jusque dans les fondations de sa carcasse. La course puis le combat acharné l'ayant opposé aux créatures des marais, ont laissés leur empreinte mordante et son âge avancé ne lui permet plus, hélas, la récupération de sa prime jeunesse, du glorieux temps de son apogée physique.
L'imposant oiseau quitte l'avant-bras de l'homme à la capuche et dans un sourd bruissement d'ailes, disparait dans la nuit.


"Bien, allons-y donc. Ils nous restent encore quelques minutes de marche pour décider de la suite des événements. Messire Capuche, je vous laisse ouvrir le bal!"

Opinant machinalement de la tête, Gahrr reprend donc la marche, écourtant, comme précédemment, l'ampleur de sa foulée. Quelques dizaines de secondes s'écoulent, dans une atmosphère nocturne. Derrière eux, les arbres bordant le marais émettent des craquements sinistres et si l'ouïe du Zélos avait été plus fine, il aurait perçu également la rumeur de l'agitation causée par le massacre d'une certaine frange de la population Nagoillarde. Des hululements lointains se font entendre. Un hurlement lupin strident également, brisant la tranquillité de la nuit.  

"On fait ça comment du coup? Une p'tite diversion et on attaque en frontal ou on passe par derrière et coupe les gorges le temps de faire un peu de ménage?"
"J'imagine que vous n'êtes pas spécialisé dans les assauts sournois?"

Effectivement, de par sa taille, son poids et la raideur de ses articulations, le Vétéran serait bien incapable de se montrer aussi discret que les deux freluquets l'accompagnant. Il serait bien incapable de se montrer aussi discret qu'un troupeau de bœuf, d'ailleurs. Alors, quant à se glisser dans les ténèbres et à égorger silencieusement quelques marauds... Non, cette approche est exclue. Étouffant un "humpf" contrarié, Gahrr répond d'un vigoureux hochement de tête.
Mettant en branle la laborieuse machinerie se situant entre ses oreilles, Gahrr pense à un plan. Aussi simple soit-il - encore qu'il ne soit pas un idiot, entendons-nous bien - il en vient à n'envisager qu'une seule éventualité.


Vous avez raison. J'en suis incapable. De même, le combat en équipe n'a jamais été mon fort. En revanche, je peux vous fournir une diversion efficace. Pénétrer dans leur camp ne sera pas un problème, je pourrais en tuer quelques-uns par surprise. Pas très subtil... mais efficace.
Pendant ce temps, vous autres pourriez trouver une autre entrée et les prendre à revers.


Eh oui, l'approche frontale. Qu'attendre d'autre de la part d'un zélos imposant doublé d'un combattant aguerri à l'esprit coopératif atrophié ? Pas grand-chose, hélas.
La dextre fermement postée sur la garde de son épée de taille, Gahrr attend la décision du duo improbable, l’œil luisant d'une volonté nouvelle, d'une certaine impatience quant à l'issue de cette mission...  
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMar 9 Juin - 4:31

L’heure se faisait de plus en plus tardive.  Autour d’eux la lumière du jour s’effaçait du paysage, laissant place au sombre voile de la nuit.  À quelques lieux d’eux il était possible d’y voir leur destination.   Certes, il ne s’agissait pas là d’une impénétrable forteresse, à vrai dire les lieux pourraient facilement passer comme étant abandonné si ce n’était pas du fait qu’autour on pouvait y voir quelques hommes trainer et un peu de lueur.  Toutefois, cela ne signifiait pas qu’ils devaient s’y aventurer comme une bande d’abrutit sans cervelle et foncer dans le tas en espérant pour le meilleur des résultats!  Lors de jours ancien notre ombre blanche aurait sans doute agit ainsi avant de se retrouver dans une situation des plus misérables.  À vrai dire à l’époque où un tel manque de brillance de sa part aurait eu lieu précéderait par quelques années le nom qui lui fut accordé.  Oui, ombre blanche, il ne s’agissait pas ici d’un nom qu’il avait lui-même choisi, mais plutôt une réputation qui le précédait, toutefois toute cette histoire sera pour une tout autre fois!  En ce moment notre baroudeur ne pouvait qu’espérer une chose, c’est que la belle et la bête qui l’accompagnait en ce moment possédaient suffisamment de présence d’esprit et l’expérience nécessaire afin de faire face à ce genre de situation.

Alors qu’ils faisaient face au calme avant la tempête, notre rustre se retourna alors un peu vers ses compagnons afin d’évaluer la situation un peu plus ne groupe.  Agir en groupe… voilà un concept qui lui était presqu’inconnu.  Bien entendu, il y avait eu les quelques affaires conduites avec certains membres de la confrérie, mais en temps normal notre blondinet préférait faire affaire seul. Pourquoi ?  Une préférence personnelle rien de plus, et puis à agir seul il n’était ainsi plus libre de ses actions, de ces décisions.  Agir avec les deux autres, il devait maintenant prendre conscience d’eux, agir en fonction sans vraiment savoir s’il pouvait leur faire entièrement confiance.  Oui, la confiance, ce n’est pas facilement gagné, le freluquet à la grande gueule et la géant dont la phrasé la plus complexe s’approchait d’un grognement n’étaient pas exactement les premiers choix de notre chasseur de primes, mais dans un lieu tel que le couteau sanglants… même les premier choix ne sont pas nécessairement ce qu’il y a de mieux.  Enfin… à voir la foule de gens qui était retrouvé, il aurait pu tomber sur pire. Puis, à les écouter parler, ils semblaient assez compétant dans leur domaine.  Bien entendu comme l’avait avoué le Zélos, tenter de l’apporter discrètement sur les lieux était hors de question. Aussi bien gueuler haut et fort qu’ils étaient là, ce serait plus subtil ! Songeant à la situation, le regard du chasseur de primes se retourna un peu vers le camp avant de se poser sur le Zélos.

‘’C’est sans doute la meilleure façon de faire… attend qu’on soit en place avant d’attirer leur attention… trop tôt et ça ne servira à rien… je vais envoyer Airut mon faucon tourner autour de toi le moment venu’’ Dit alors notre rustre avant se retourner vers le petit blondinet ‘’On va tenter de les prendre sur plusieurs coté à la fois, on peut longer vers l’Ouest dans le bois discrètement sans être détecté… avec la nuit qui s’annonce il est possible de passer facilement inaperçu…  je vais ensuite continuer un peu plus loin afin d’être un peu plus derrière eux, une fois en place… on ne perd pas de temps, notre cible et dans cette cabine, les autres on peut en disposer au besoin... des question?’’

Le chasseur de primes regarda alors des deux collègues en espérant que le plan leur était convenable.  Comme tout plan, c’était risqué, mais ils devaient trouver une façon d’approcher, une distraction allait être un avantage, du moins si celle-ci fonctionnait convenablement.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMer 17 Juin - 14:51

Tout en écoutant l'établissement de la marche à suivre pour procéder à l'attaque du camp et à l'extraction ou annihilation des dits pillards, Aro observait minutieusement l'installation devant eux. La nuit n'aidait certes pas à affiner les précisions du plan mais quelques idées lui vinrent en chemin, notamment pour égayer et renforcer la diversion qu'apportera leur camarade Zélos. Les trois hommes ne se connaissaient pas le moins du monde quelques heures auparavant et pourtant une certaine synergie s'installait au coeur du trio. Chacun possédait, à sa manière, des aptitudes palliant parfaitement au manque des autres. La force, la vitesse et la discrétion, voila ce qui semblait être un bon résumé de l'état actuel des choses.

"M'est avis qu'on a notre modus operanti. Je m'arrêterais vers le centre du campement comme l'as conseillé Capuche et j'attendrai le signal pour me mettre en mouvement. J'ai de quoi faire une entrée en grande pompe à notre ami Zélos, du genre jugement divin bon à chier dans son froc." un petit sourire sournois se dessina sur le visage juvénile du Lhurgoyf en prononçant ces derniers mots "Ensuite je faucherais sur le chemin jusqu'à la cabine, ce sera toujours quelques têtes en moins à couper pour toi."

Aro se leva de sa position accroupi en tapotant amicalement l'épaule massive du zélos à la verve si aiguisée et s'étira sommairement. Capuche, à l'air sempiternellement sérieux, affichait quant à lui un professionnalisme à toutes épreuves. Une légère brise marine souffla un air iodé jusqu'à eux et porta quelques sons de rires gutturaux s'élevant du camp. Les hommes ne semblaient pas trop sur leurs gardes et certains se contentaient déjà de la pseudo-réussite de leur pillage. Il fallait avouer que leur plan n'était pas mal prévue à la base. La retraite était efficace, leurs troupes relativement conséquente et leur position facile à défendre. Le seul bémol était d'avoir attaqué deux des plus puissants Capitaines de Noxis qui, à eux seuls, ont pus réunir une petite armée de mercenaire à leur lancer aux miches. Même si, en l’occurrence, ils n'étaient que trois face au campement a défaut d'être une dizaine pour équilibrer les masses, l'hallali qui allait sonner d'ici quelques minutes promettait d'être d'une rare violence.

"Je vais me positionner. Fait moi un bon rugissement bestial propre à faire trembler le sol quand tu te lanceras dans la mêlée, je m'occuperais des fioritures divines pour te faire passer pour un démon descendu des cieux."

D'un geste machinale, Aro vérifia les attaches des ses armes de jets et s'engouffra dans les taillis pour longer le camp le plus discrètement possible. Le reste n'était plus qu'une question d'attente.

Les minutes s’égrainèrent, adossé à une souche Aro avait le regard perdu dans le ballet du ressac nocturne qui lui faisait face. A quelques mètres de lui, le bruit des pas des gardes faisant quelques rondes malhabiles. Ses deux comparses devaient attendre comme lui le moment propice, notamment Capuche qui avait la lourde responsabilité de sonner l'assaut. Un croc de lune dans chaque main, la tête blonde n'attendait que le rugissement féroce du guerrier pour faire pleuvoir la foudre dans le camp. Quand soudainement l'effleurement d'un bruissement d'aile passa au dessus de sa tête, surement le faucon chargé de tourner autour du Zélos pour le prévenir du moment propice. Aro se leva, se maintint accroupi, les yeux devenus deux fentes d'une précision meurtrière. L'espace d'un instant son sourire innocent s'effaça lui aussi de son joli minois et il redevint l'assassin qu'il avait connu dans sa première jeunesse. Un sentiment étrange, aussi désagréable qu’exaltant.
D'une énergie presque animale, l'assaut du guerrier à la peau verte qui leur servait de diversion en fit presque trembler les fondations de la terre. Surpris par une telle débauche de force, Aro se leva d'un bond et lança ses deux armes de jets dans les cieux, laissant une fine trainée bleutée et pétillante derrière eux. Puis, abaissant les mains d'une rupture sec des poignets, les deux poignards spéciaux fusèrent avec la force de deux éclairs d'une luminosité prodigieuse. D'un côté la foudre frappa un groupuscule de tente et de l'autre une rangée de râtelier d'armes juxtaposé avec un reposoir de fatras, déclenchant une combustion quasi immédiate qui ne mit guère longtemps à grossir en petit incendie localisé.
Le sourire sournois revint sur le visage angélique du vagabond et il s'imagina à la place des malheureux devant accuser l'arrivée terrifiante d'un impressionnant Zélos faisant une entrée fracassante entre deux éclairs surgit de nulle part et le feux qui en nait par la suite. D'un côté il entendait des appels à l'attaque, d'un autre des appels au feux, d'autres encore tentaient de sauver quelques armes ou rations du brasier naissant et pour les plus malheureux d'entre eux, certains couraient déjà avec leurs frusques enflammées. En soit ces éclairs n'aurait pas été bonne à sonner un soldat plus de quelques secondes, tout avait été misé sur la forte lumière qui s'en dégageait et la combustion qui s'en suivrait. Sommes toutes, ce n'était que de la poudre aux yeux. Mais à trois contre un camp entier, chaque petit détail avait son importance.

Dégainant son épée, Aro s'élança à travers le camp tel un courant indomptable qui emportait la vie sur son chemin. Il ne marquait quasiment aucun arrêt, fauchant de sa lame une gorge par-ci, un estomac par-là, reprenant son mouvement vacillant là où il l'avait laissée pour ensuite se fondre dans les ombres dansantes animées par les flammes de l'incendie qui se propageait. Au loin il pus deviner l'imposante silhouette de son camarade qui déchainait la mort à chaque moulinet du bras. Quant à lui, il ne lui restait plus qu'a cheminer tel le faucheur à travers la panique ambiante pour rejoindre Capuche au point désigné. Jusque là, la première phase du plan semblait être un succès. Une tactique de guerilla d'un vagabond associée à la force brute d'un zélos et sublimée par la discrétion méthodique d'un chasseur de prime.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeMer 24 Juin - 9:46

Le plan est donc décidé. Il combattra seul, comme souvent d'ailleurs. Il préfère se battre seul, selon sa seule volonté; ne pas veiller sur l'autre pour ne pas être un poids; se concentrer sur ses mouvements, parfois laborieux. Toutefois, combattre en plein air est quelque-chose d'assez nouveau pour lui et force est de reconnaitre qu'il regrette souvent le contact rugueux des parois de terre de ses Fosses. Parfois parées de pieux de bois, elles avaient au moins le mérite de prévenir les attaques à revers, tandis que dans le reste du monde, en dehors de tout endroit étroit, de toute impasse, grotte ou cave, les assauts sournois sont monnaies courantes. Or l'éventualité même d'avoir des gens dans le dos ne plait guère à Gahrr. Mais le Zélos n'est pas de ce genre d'Homme lâche et peureux. Il craint, certes, mais il affronte toujours. Parce qu'il s'agit bien là de la seule chose qu'il sache faire.
Il regarde donc ses compères s'éloigner en vue de l'assaut prochain, recherchant quelque position stratégique sur les flancs du campement de fortune, tout en ajustant son pourpoint de cuir épais. Chaque Fosseur à ses petits rituels. Olvgr, un autre Zélos qui faisait jadis partie de la même écurie que Gahrr, possédait un dé de bois qu'il aimait faire rouler avant chaque combat. Grossièrement taillé, ses faces et ses arêtes étaient parées de nombreux éclats, masquant parfois même les symboles Zinoniens du jeu de Nalgrhar. Olvgr était très superstitieux... et très chanceux. Il n'eût jamais tiré le plus mauvais augure qu'une seule fois. Et bien évidemment, ce fût la dernière fois qu'il fit rouler son dé. Delan, un terran assez chétif mais qui avait pour lui une agilité surprenante et une certaine expertise dans le maniement de tout ce qui n'était pas fait pour combattre - comme les bêches, les poêles et les ciseaux, par exemple - prenait un bain avant chaque rencontre importante. "Je mourrais peut-être, mais au moins je mourrais propre !", précepte qu'il suivit jusqu'à sa mort contre Hugnus le Souilleur, hélas, qui ne manqua point de rester fidèle à sa réputation.
Gahrr, quant à lui, ne fait guère dans l'originalité. Il réajuste son pourpoint, d'abord au niveau des épaules, puis des hanches et vérifie le fil de ses lames. Enfin, il ferme les yeux, inspire profondément et expire l'air en un grognement sourd. D'ordinaire, l'air est aigre de l'odeur de la peur, de ce mélange de transpiration et d'urine. Mais en cette nuit, il est léger, nettement plus appréciable. Les respirations rituelles du Zélos sont plus paisibles même si l'on perçoit en fond, le ronflement d'un grognement contenu. Lames au clair, enserrées dans ses mains puissantes, Gahrr attend ainsi le signal. Les minutes s'égrènent difficilement dans un silence pesant. Le calme avant la tempête. C'est ce que dise les Terrans en tout cas.


Je marche jusqu'à les voir, je cours jusqu'à les toucher et je fais autant de bruit que possible. Je marche jusqu'à les voir, je cours jusqu'à les toucher et je fais autant de bruit que possible. Je marche jusqu'à les voir, je cours...

Un bruissement d'ailes puissantes, heureusement amplifié par une bourrasque tourbillonnante, interrompt sa récitation. Ouvrant ses paupières et plissant les yeux, le Zélos croit reconnaitre l'oiseau de l'encapuchonné. Même amplitude. Alors sa prise se raffermit encore autour des gardes déjà comprimées de ses épées; ses lourdes jambes se mettent en branle. De ses longues foulées décidées, il se dirige vers le campement à bonne allure. Bien vite, il aperçoit l'une des sentinelles postées autour du camp. Assis sur une pierre, il guette distraitement les environs obscurs tandis que derrière lui s'élève quelques voix, des rires et un sifflement guilleret. Sans doute est-il navré de ne pouvoir célébrer son forfait avec les siens.
Le Zélos court désormais et malgré sa cavalcade pesante et pour le moins bruyante, la vigie ne l'aperçoit que trop tard. Durant un court instant, alors que Gahrr est sur lui, à moins de dix pas de l'orée du campement, la surprise passe sur les traits de l'homme, illuminés par la lumière blafarde de la lune. L'astre nocturne dans le dos, le Zélos n'en parait que plus massif, que plus menaçant... que plus terrifiant. Poussant un hurlement sauvage et rauque, le Vétéran, dans un vif revers de sa senestre, abat le large plat de sa lame de garde sur la pommette gauche du veilleur. Dans un craquement sonore, l'os zygomatique se brise, fragilisant toute la structure du crâne qui s'effondre et se morcelle sous le violent impact. Quelques secondes plus tard, le voleur git au sol, le visage percé de fragments d'os et Gahrr s'est déjà avancé dans le camp. Auprès du feu, quatre hommes ont le visage tourné vers lui. Interdits, apeurés par le bruit de la courte lutte et par le rugissement guttural, pris par la soudaineté de l'intrusion, ils restent quelques longues secondes à le dévisager. Entre eux et lui se trouvent deux autres gaillards, tout aussi abasourdis. Sans dire un mot, ni même attendre que l'un d'eux réagissent, Gahrrulfdor fauche la courte tête de celui de droite et envoie, en un même mouvement coordonné, le fil passablement émoussé de sa seconde lame en direction du buste du second. Alors, tandis que la tête esseulée de leur compagnon roule sur la terre sèche du tertre et que la lame de fer s'extirpe, en un bruit répugnant de succion, de l'abdomen à moitié fendu de leur second comparse, les hommes esquivent un mouvement de recul. L'un d'entre eux, assis sur son séant, agite ses jambes, plante ses talons dans le sol et glisse ainsi d'une manière désordonnée dans la direction opposée à celle du géant; un autre tente de se carapater à quatre pattes et après une pathétique et laborieuse avancée de deux mètres, se cogne la tête et s'affale lourdement sur le ventre. Les deux autres, enfin, se retournent et se mettent à courir cependant qu'un soudain crépitement envahit l'air ambiant. Subitement, des éclairs bleutés se forment de toutes parts et s'abattent avec précision sur le campement dans un vacarme assourdissant. Le « jugement divin » promis par le blondinet a donc lieu. Gahrr lui-même sursaute à chaque impact et s'il ne savait pas qu'il doit se spectacle audit blondinet, il aurait certainement cherché à fuir.

Les tentes brûlent déjà pour la plupart, ainsi que des râteliers de fortune, des tonneaux et quelques ballots de marchandises. Des hommes que le Zélos n'avait pas vu – et pour cause – certains étaient en train de cuver dans leur tente ou bien même par terre, sur une pierre plate ou une souche - s'échappent tant bien que mal des zones en combustion. Un ou deux fuient le campement même en courant, sans doute portés par l'afflux d'épinéphrine. Les autres – une huitaine, tout au plus – sont désemparés, éparpillés à travers les restes du campement. Leurs yeux fous cherchent à prédire la cible du prochain impact et ne surveillent que distraitement leur ennemi immédiat. Et pourtant la menace la plus évidente et la plus mortelle n'est autre que Gahrr et ses longues lames meurtrières. Ce dernier, justement, profite de la distraction offerte par le spectacle horrifiant de cette foudre invoquée, pour frapper avec autant de célérité dont il est capable. En quelques enjambées, il atteint un autre scélérat, qui bien vite réagit et brandit sa lame déjà dégainée. Une épée courte et courbe. Une épée de taille. Il n'escrime tout d'abord que quelques mouvements de taille horizontaux, plus pour tenir le géant à distance que pour chercher à le blesser sérieusement, puis il feinte à droite, plonge à gauche et se retrouve soudainement dans le dos de son adversaire. Une frappe de taille touche le Zélos en plein sur son plastron et n'entaille que le cuir épais et robuste de l'armure de l'ancien combattant de Fosse. Ces hommes ne sont décidément guère plus que des détrousseurs et non pas des combattants...
Toujours est-il qu'après avoir plongé une fois de plus, l'assaillant se retrouve sur le flanc gauche du Zélos et tente une nouvelle taille, cette fois sur son bras puissant. Le coup rencontre le long cercle de bronze protégeant le poignet grisâtre du Vétéran et rebondit dessus en un tintement assourdi. D'un geste machinal, Gahrr pare la lame d'un mouvement de son bras gauche, pivote d'un quart de tour et tranche le bras du pauvre homme d'un coup de taille vertical – de bas en haut – de sa lame d'attaque et lui expédie finalement un coup de pied prodigieux en plein buste. Sous le coup de l'excitation provoquée par le combat, Gahrr a, sans même le vouloir, usé de sa magie pour renforcer la puissance de son coup. Le malheureux vole sur quelques mètres dans une position grotesque, le sternum défoncé, les côtes brisées et les organes perforés. Mort sur le coup. Ou tout comme.

Jetant un regard aux alentours, il ne voit toujours pas ses compagnons, mais perçoit tout de même leur présence au nombre décroissant de pillards en vie et en vue. De toute manière, l'un est trop chétif et l'autre, trop discret pour qu'il puisse les apercevoir dans cette obscurité - même relativement contrastée par les quelques rayons de lumière projetés par la lune. De toute manière, qu'impor...


Humpf !

Une sourde douleur le prend soudainement à la cuisse droite. Malgré la rapidité et la brièveté de la sensation, il est sûr de lui. Il a senti la lame entrer et ressortir promptement. Une lame étroite. Une dague certainement. Effectuant un brusque demi-tour, il lance sa lame droite dans un mouvement rotatif oblique, plongeant à hauteur de hanches terrans. Espérant rencontrer de la chair et des os sous son coup instinctif, il ne trouve que le vide. Son adversaire est rapide. Trop pour lui. Il le sait. Il le sent. Ce combat sera plus compliqué.
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeVen 3 Juil - 14:33

Semblerait-il que ses compagnons et partenaires en affaires étaient loin d’être deux abrutis venant de la dernière pluie, ce qui était d’une certaine façon un peu réconfortant aux yeux de l’Ombre blanche. Lui qui avait l’habitude de ce genre d’affaire en solitaire, s’il se devait de partager le travail et puis le paiement, mieux valait que ce soit avec des gens capables d’attacher leur propres lacets. Jetant un dernier regardant sur ses compagnons, il attendait de voir si l’un des deux avait la moindre question concernant le plan d’attaque. Non ? Parfait ! De plus il s’agissait ici d’un plan des plus simples, si l’un d’eux avait eu la moindre question on n’aurait pas pu blâmer notre chasseur de primes pour remettre en question les capacités mental de cette personne. Oui il s’agissait d’un plan simple, mais efficace! Pas besoin de se compliquer les choses non plus vous savez, puis aussi cela pourrait être une véritable perte d’opportunité. Avec le soleil qui se couchait et le jour laissant place aux ténèbres de la nuit, le jeu des ombres allaient pouvoir commencer, du moins pour le grand galet qui jouait les belles et notre protagoniste… le Zélos tant qu’à lui un autre jeu l’attendait.

Maintenant que tout était clair, notre duo de départ longea les bois en silence, tentant d’éviter les faux mouvements pouvant attirer un peu trop l’attention sur eux. Partageant la route une fois de plus ensemble, les deux êtres se sont ensuite séparé afin de couvrir le plus de territoire et prendre d’assaut le camp par plusieurs angles. N’ayant pas un avantage sur le nombre, ils se devaient d’être plus brillant en utilisant la surprise et la stratégie afin de bien s’en tirer. Un contre deux… non non, c’était encore plus mauvais que ça pour le trio, un contre dix était sans doute plus exact et cela ne prenait pas en considération qui pouvait bien se cacher à l’intérieur. Tel un chat sournois, notre chasseur de primes trouva son chemin parmi les ténèbres, tentant d’éviter les branches sec sous ses pieds. Il aurait été assez malheureux de tout gâcher cet effort collection avec le craquement d’une branche, n’est-ce pas? Progressant avec prudence jusqu’à l’endroit qu’il avait jugé idéal, notre protagoniste pris un moment afin de retrouver son souffle. Ses prunelles posés sur les camps, ce dernier tentait d’évaluer la meilleure façon de se rendre jusqu’à sa destination avant de se perdre dans le chaos à venir. Observant les patrouilles qui circulaient, prenant en considération la position de ses collègues, celui-ci devait attendre le moment propice afin de sonner l’alarme. Vérifiant une dernière fois son équipement, sa dague bien en place et que ses lames secrètes était toujours aussi bien fonctionnel, le chasseur de primes était paré à passer à la phase suivante.

Haut dans les cieux, le faucon volait sous la lumière de la lune ascendante. Les prunelles de l’animal étaient sans doute plus efficace que les sienne en cette nuit… du moins, elles étaient en mesure de lui offrir une meilleure vue d’ensemble. Entrant en symbiose avec Airut, le chasseur observa à nouveau le camp une dernière fois. Puis, toujours alors qu’il était en contrôle du prédateur, il vola au-dessus du Zélos, c’était là ou jamais. Attendre un peu plus longtemps et l’un d’eux risquait d’être repéré, ruinant l’effort collectif.
De son coin, il put alors entendre l’assaut du colosse. Oh, certes il n’avait pas douté des capacités de celui-ci à causer la moindre distraction, mais il devait de tout même avouer que ce Zélos possédait un certain talent. Le chasseur de primes demeura toutefois en position durant un moment suivant l’attaque du colosse, s’assurant qu’une bonne partie des gardes étaient bien réveillé et attiré par le torrent du géant. Pouvant observer les truands se perdre dans le chaos créé par le colosse, notre chasseur de primes avança donc rapidement dans l’obscurité. Il prit d’abord par surprise un des truands un peu trouillards qui avait préféré se diriger dans la direction opposé. Celui-ci fut un peu surpris par la présence de notre protagoniste qui lui fit un petit sourire en coin avant de lui de lui coller une droite, BAM et sur le cul inconscient. Un de moins… combien restant? Il n’avait pas vraiment le temps de compter, surtout pas avec les flammes qui avait su envahir le camp, pour une distraction, elle était très efficace. Entre combattre le Zélos, les flammes et puis maintenant le partenaire initial du chasseur et le chasseur lui-même, les truands étaient très occupés et peu efficace.

Embrassant le chaos, profitant de l’opportunité, le chasseur de prime en profita afin de s’approcher de la cachette des têtes à prix. Couard, ces derniers n’avaient pas encore osés mettre le nez à l’extérieur de leur petite forteresse. Dommage, car celle-ci allait sans doute s’écrouler bientôt avec les flammes qui se rependaient rapidement. Contournant les flammes, le chasseur progressait de plus en plus à travers cette infernale scène. Il vit alors la porte de la cabane s’ouvrir, puis un homme jetant un coup d’œil sur le chaos à l’extérieur. Alors que celui-ci s’apprêtait à détourner son regard vers notre protagoniste, celui-ci donna un bon coup de botte dans la porte afin de percuter celui qui se trouvait toujours derrière. Le foutant sur le cul direct, et un peu étourdit, notre chasseur de primes lui fit don de son talon en pleine gueule avant de détourner son regard vers les truands à l’intérieur.

‘’J’doute que vous allez simplement m’accompagner gentiment sans grogner ou tenter de mordre… heureusement que celui qui veut vous voir s’en fou un peu si vous êtes endommagés…’

Leur dit alors l’ombre blanche tout en faisant un premier pas à l’intérieur. Accompagnés d’une montagne de muscles, les pillards semblaient être si ravis de voir notre protagoniste qu’ils demandèrent à leur ami de venir l’accueillir ! Enfin, l’accueillir… mais bon puisque la bonne manière et l’hospitalité ne sont pas exactement des points forts chez ce genre de personnes… ce cher monsieur Wintersun fut accueilli avec une massue. Faisant d’abord un pas en arrière afin d’éviter le premier coup au second assaut il trouva une route sous l’arme puis répliqua rapidement en plantant la lame se trouvant à sa gauche direct dans l’aisselle celui-ci afin de lui retirer d’un coup toute utilité du bras droite. Rapide et efficace… un autre coup rapide à la jugulaire maintenant que la défense de celui-ci fut pratiquement anéanti fit en sorte qu’il n’allait pas poser de problèmes supplémentaires. Son regard à nouveau sur les pillards, il entendit alors quelques pas derrière lui, détournant son regard rapidement des truands afin de voir s’il s’agissait d’un ennemi… ou d’un allié…
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MessageSujet: Re: La chasse aux pillards (Mission)   La chasse aux pillards (Mission) Icon_minitimeJeu 9 Juil - 13:53

Chevauchant la mort à grand galop, Aro ondulait sur le champ de bataille qu'était devenu le camp des pillards. Alors que l'annonce parlait d'une dizaine d'hommes à tout casser, cela ne comptait pas les opportunistes qui s'étaient rallier à leur cause surement en vue de tirer une part de l'alléchant butin qui avait été pillé.
Profitant des couverts que lui offrait les zones d'ombres et les quelques tente valides, le vagabond sautait d'un meurtre à l'autre en tâchant de continuellement rester mobile. Aucun véritable combat n'était engagé, tout se passait dans le dos des malheureux qui croisait sa route et les morts s'empilaient sans gloire. Alors que l'heure était à l'incendie et à l'attaque frontale du Zélos, les conditions étaient parfaites pour un tacticien comme Aro.

Arrivé à un croisement du camp, une vue d'ensemble plus nette se dégagea. D'un côté il pus deviner l'ombre du guerrier qui était entrain de crouler sous les adversaires et, à quelques mètre de lui, la cabine pointée par le chasseur de primes. Accroupi derrière une tenture calcinée qui avait été aspergée d'eau, le blondinet laissa passer deux bandits qui se dirigeait vers le colosse. Il lui sembla deviner quelques difficultés à faire front face à tant de vindicte et le coeur lui souffla de lui venir en aide. Mais au même moment, un mouvement proche lui fit faire un volte-face en direction de l'encapuchonné. Distinguant sa silhouette dans l'embrasure de la porte avec à ses pieds un corps inanimé, l'assassin silencieux accusait un face à face seul contre une dizaine de gaillards. Des trois mercenaires qu'ils étaient, il restait le seul qui n'était pas encore embourbé et sur lui retombait la responsabilité de faire des choix en conséquence. Au même moment une ombre se dessina dans le dos du chasseur de prime et instantanément l'heure n'était plus à la réflexion.

En l'espace de deux sauts de Vif-Argent, Aro pu combler la distance qui le séparait du roublard entrain de lever son arme dans le dos de son associé de fortune. Le vent puissant provoqué par les mouvements rapides s'engouffrait dans ses cheveux et son arrivée inopinée l'arme au clair coupa court à toute tentative de contre-assassinat. D'un même mouvement d'élan, la lame elfique du vagabond trancha net la tête du coupe-jarret au moment même où son compagnon se retournait dans sa direction. Leurs regards se croisèrent l'espace de quelques seconde et le Lhurgoyf ne fit pas durer l'échange, profitant de l'ouverture pour lancer une dague de jet qui alla se ficher dans la cuisse d'un homme qui comptait profiter de la cohue pour attaquer le dit Capuche.

"J'te laisse discuter avec eux, j'vais filer un coup de main au front, gagne du temps si tu peux!"

Et aussitôt dit aussitôt fait, Aro se volatilisa une nouvelle fois dans un éclat argenté pour réapparaitre quelques mètres plus loin prêt d'un amas de tonnelets. Ses brillants déplacements ont le défauts d'être terriblement voyant dut à la lueur argentée qu'ils émettent à chaque utilisation, aussi tomba t-il face à un gaillard pris de court devant sa soudaine apparition. L'homme tenta malhabilement de faire tomber son épée en un coup de taille vertical qui n'embrassa rien d'autre que le vide, vivement esquivé puis punit par la vivacité meurtrière du vagabond. Deux autres soldats le pointèrent du doigt en beuglant une nouvelle alarme et en s'élançant au devant du combat mais Aro ne pouvait pas se permettre de se faire immobiliser de la sorte par des peignes-culs de leur acabit. Aussi repoussa t-il le corps du pauvre chaland qui avait accusé sa précédente réception en direction des pauvres diables qui chargeaient vers lui pour ensuite se volatiliser à nouveau dans une nimbe d'argent.

Il allait devoir faire vite et surement abuser de ses déplacements instantanés, à sa dextre son catalyseur brillait déjà d'un éclat rougeoyant. Il n'aimait pas utiliser la sphène pour des raisons qui lui sont propres mais il fallait bien avouer que dans ce genre de cas la situation l’exigeait. Se transportant d'un point à l'autre avec une rapidité hors norme, Aro entendit bon nombre de garde hurler en sa direction au fur et à mesure de ses apparitions. Son épée toujours en main, il ne perdait néanmoins pas de temps en de vains affrontements à chaque arrêt, préférant rejoindre au plus vite la zone de chaos créée par son camarade Zélos.
Ce dernier semblait aux prises avec un homme dont la rapidité semblait presque rivaliser avec celle de la tête blonde. Loin de lui l'idée d'interférer dans ce combat, sans compter qu'il aurait été dangereux d'entrer dans la zone d'influence du guerrier. Il semblait se battre avec un instinct hors pair et Aro n'aurait pas parié sa main qu'à l'approcher de trop prêt, le berserker qu'il était n'aurait pas eu le temps d'identifier l'ami de l'ennemi avant de lancer ses impressionnantes armes pour faucher la vie de quiconque passe à portée. Mieux vaut lui laisser sa sphère de confort et machiner autour de lui pour endiguer le plus possible le flux constants d'adversaires qui se déverse autour.

Opérant à son habitude mais en élevant le rythme à un tout autre niveau, Aro tourna autour du Zélos en utilisant son Vif-Argent à profusion. Ainsi il apparaissait là, égorgeant un homme prêt à piquer sa lance dans le dos de son allié, puis ici pour transpercer le poitrail d'un malheureux en pleine course et ainsi de suite formant une ronde meurtrière pour soutenir l'effort de de leur combattant principal. Le tempo effréné de ses assauts éclairs commençait à le faire goutter de sueur et l'éclat de son catalyseur s'intensifiait presque à vue d'oeil, rajoutant une trainée carmine dans son mortel passage. Il suffisait d'une erreur de placement ou d'un ennemi trop coriace pour stopper net son travail de sapement et pour qu'il se fasse endiguer en un instant. Mais dans un coin de sa tête il gardait l'idée qu'il allait devoir sous peu rejoindre Capuche pour lui prêter main forte. Avec de la chance, leur camarade Zélos sera même avec lui pour les retrouvailles. Il allaient devoir resserrer les rangs pour survivre dans ce bourbier.
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