[Event] Appel au rassemblement

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 [Event] Appel au rassemblement

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:: L'argenté Voyageur ::

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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMer 11 Mar - 18:03

Depuis l'escale dans le duché de Vane où problème et solutions se sont succédé les uns après les autres par sa propre maladresse envers la duchesse en personne sur les politesses qui lui ont coûté du temps d'action à profil d'une dispute qu'il finit par regretter. Néanmoins, il peut avoir ces petits moments agréables en observant une magnifique jeune femme qui présentait les mêmes problèmes que lui par l'albinisme. Il en rencontre très peu, alors discuter avec toute une famille présentant cette particularité lui réchauffait le cœur. Il n'était pas seul dans ce cas-là.
Un autre point lui plaisait également sur cette personne. Il est rare qu'il présente ce genre d'opinion, il ne l'a eu qu'une fois avant elle. La rencontre avec Pandora Vane, lui parler et échanger, lui a donné cette impression rare. Cette femme est magnifique.
La seule opinion qu'il avait sur la jeune Pandora concernait sa beauté. Les traits de la jeune fille l'avait grandement marqué. Ignorant s'il s'agit de sa présence naturelle ou bien de ses traits physiques, il eut du mal à la quitter des yeux en partant d'Heldor. Ce qui ne l'empêcha pas d'avoir encore une pensée pour une autre femme qu'il fuyait, mais qu'il ne pourra fuir éternellement, il en est bien conscient.

Pourtant, le devoir l'appelle. Après une très longue semaine de voyage, son arrivée à Hesperia fut pris de différente façon. Présenter comme le haut-prêtre de Delil, certains l'avaient malgré tout reconnu comme Balibe Duscisio, l'herboriste qui avait soi-disant disparu de la capitale du jour au lendemain. Bien qu'il le redoutait d'une certaine manière, il restait sur ce pourquoi il était présent en tant que responsable religieux, mais surtout en énonçant la raison de sa venue.
Dès les premières minutes de son arrivée, la tâche de chacun fut la même qu'à Heldor.
La première chose fut d'annoncer la couleur au roi, ne portant guère la politique dans son cœur comme on l'eut vu au Duché de Vanes, il se contenta d'une missive scellé avec un cachet de cire vert portant le sceau de la rose blanche, le nouveau symbole de l'autorité de Delil depuis que le successeur de Shiva a été nommé.

– – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Roi d'Hesperia.
Comme vous le savez, une étrange fièvre sévit sur le continent.
Nous portons votre attention par ce message par le rassemblement important de toute information pouvant aider la population concernant cette maladie nouvelle avant que celle-ci ne prenne trop d'ampleur. Rappeler vous de la Sarhanoa.
En tant qu'action préventive, nous vous demandons d'utiliser votre autorité sur vos terres afin d'aider les artisans à acquérir le nécessaire qui leur a été communiqué à notre passage à la capitale.
Merci de prendre soin de nous communiquer le moindre indice au haut monastère concernant l'origine de cette fièvre.
Le Haut-prêtre de Delil.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – –

C'est également en tant que haut-prêtre de la Déïté de la vie et des plantes qu'il fit autorité sur les herboristes de la ville pour leur fournir sa découverte, mais également celle d'apporter son aide pour la reproduction de Faluviria Filaé et la procédure. Une réunion de tous les mages et herboristes de la ville a eu lieu pour augmenter le partage d'informations.

Bien que brève, la première recommandation a été que le produit ne doit pas être commercialisé. Ici aussi il insistait sur le commerce.
Avant de penser à son bénéfice, il faut penser à la santé de la population, disait-il. Sa politique, son point de vue, il imposait le tout d'un ton ferme. L'heure n'était pas au commerce, mais à la prévention de la maladie.
Il y eut bien sûr la présentation de la plante dont il dût également faire une petite démonstration de ses pouvoirs en faisant après travaux, la pousse des graines de la fleur en grande quantité. Bien sûr, l'étonnement était présente sur les capacités du jeune homme, mais il ne s'en ventait pas ni s'y attarda avant d'expliquer comment s'y prendre.
Et enfin, il donna la fameuse recette sur un morceau de parchemin en expliquant le rôle du troisième ingrédient.

– – – – – – – – – – –
Calmant pour la fièvre tenace
- 150 grammes de Tilleul
- 150 grammes de Thym
- 60 grammes de poudre de racines et pétales de Faluviria Filaé
- un bol d'eau ou de lait, chaud ou froid.
– – – – – – – – – – –

Par la suite, il resta une journée de plus pour aider à la première grande série de calmant et à répandre sa bonne foi aux personnes ayant besoin d'une aide divine, peut-on dire, en tant que Haut-prêtre et se fournir en vivre, car il restait encore quelques jours de voyage. Il repartit le lendemain pour le Haut-monastère, un regard toujours déterminé à aider son prochain.
C'est sur ses derniers jours qu'il rencontrait les premières lacunes de la vie en société. Comme le monde entier ne tourne pas vers la bienveillance, le convois fut victime d'une bande de bandit suffisamment organiser pour encercler la file de chariot dans le but de leur extorquer or et vivres. Malheureusement pour eux, le haut-prêtre sortit de ses gonds. Lui qui semblait de plus en plus sous tension à l'approche de leur destination pour diverses raisons, le premier bandit qui agit devant lui fut frappé de plein fouet par un arc électrique suffisamment puissant pour le projeter en arrière, mais pas assez pour le tuer. Convulsant de cette attaque, d'un regard qui ferait fuir une carnéa, plusieurs de ses bandit en recul fut poussé à rester sur place. Mais en plus de sa magie, Duscisio est entouré d'une garde compétente dont chacune des personnes ont été testés avant d'être choisis peu après sa nomination.
Les blessés, qu''ils soient du convoi ou des attaquants ont été emmenés et soigné une fois que les bandits prirent la suite, conscient de l'erreur de jugement sur cette colonne de charrettes.
Une fois que ses anciens bandits furent soigné, les moins coopératifs ont été attachés jusqu'à qu'une force militaire du territoire purent les prendre en charge. Pour les plus sages d'entre eux, ils furent relâchés, certains d'entre eux se sont même proposés pour les aider jusqu'à la fin de leur voyage. La force de persuasion du jeune albinos qu'il avait affronté s'est montré tellement bienveillant malgré tout, car il sait pardonner autant qu'il sait se défendre et manier l'épée et magie.

Dès son arrivée dans l'immense bâtisse religieuse, la voix de Delil eut à demander tous messager disponible. Leur mission fut très vite assignée à l'appel des haut-prêtres et haute-prêtresses dispersé sur le continent pour une réunion dite urgente à propos de la fièvre étrange dont la population est victime. Toute nouvelle information est bonne à prendre en ce qui la concerne. Son origine, sa transmission, son évolution probable à travers les nombreux cas qui ont été observés. S'ils sont accompagnés de professionnel de santé, voire des Eclairis qui peuvent partager leur savoir sur la question sont bienvenus.
Il fut également mis au courant de tout ce qui se passe sur le continent qui aurait été rapporté ici durant ses neuf derniers mois.
Neuf mois qui furent passé isolé de toutes informations aussi importantes qu'anodine en dehors de la Convergence. Le temps passé pourtant si vite, presque une année à prendre ses habitudes à ce titre.
Et pourtant il n'en restait pas moins quelqu'un de tout ce qu'il y a plus banal, un titre en plus affiché au-dessus de lui et qui pourtant ne lui monte pas à la tête. Ne faisant ce que qui lui semble bon. Pouvait-il dire qu'il imposait sa vision du monde ? Ceux qui voulaient le suivre, le suivait. Il était néanmoins ouvert à toutes oppositions et il y réfléchissait en compagnie de ses conseillers pour éviter le plus d'erreurs possibles et corriger celle qui ont été faites.
Sa dernière erreur lui fit très vite remonter, non pas par la publication d'un bannissement sur le Duché de Vanes, mais pas l'invitation portée à l'attention du public. Il ne pensait pas avoir une nouvelle occasion de revoir la jeune Vanes qui avait marqué son passage. Seulement, pouvait réellement-il y participer ?
Ses obligations, maintenant que les messagers ont été envoyées aux quatre coins du continent, sont d'attendre au Haut-monastère l'arrivée des premiers responsables religieux. Ses journées sont donc passées à attendre, la plupart du temps dans un petit atelier d'herboristerie et d'une serre pour y commencer sa propre production de calmant, assisté par quelques artisans du métier déjà présent sur les lieux.

En parallèle, les recherches fusent depuis plusieurs mois.
Juste après la convergence, les premiers ordre ont été de rechercher les victimes de la convergence. Comme il en a eu la preuve avec Kalysta et un certain soldat Hesperien, certaines personnes ont dû vivre cette expérience, peut-être d'une autre manière. Duscisio en est certain.
La convergence a également été une source de nouvelles informations concernant le présent et le futur, aussi lointaine soit-elle, agir maintenant peut changer l'avenir des siècles plus tard tel une prophétie.
Le mouvement de cavalier à l'avenir, dominant le continent a été révélateur. Quand ont-il commencé à bouger ? Qu'est-ce qui leur a permis d'agir et de gagner ?
Un nouveau peuple semble avoir également fait parler d'eux. Les Sylimeas. Lier aux Syphildes, un messager a été envoyé à Cimmerium, leur capitale pour en savoir plus sur eux.
Quitte à avoir accès à une plus grande source d'informations dans une région comme celle d'Hesperia, les messagers envoyés il y a plusieurs mois peuvent donner leur résultat dans un lieu plus proche que le temple à Noathis.
Ce sont ses informations qu'il attend. Et il y a également, les informations qu'il redoute...


[Event] Appel au rassemblement Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[Event] Appel au rassemblement Ogp4
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Othello Lehoia
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Othello Lehoia
MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeSam 14 Mar - 15:25

Assise sur une chaise de bois rudimentaire, les mains liées posées sur ses cuisses au repos, elle perdait son regard sur les cimes lointaines depuis de longues minutes déjà. Son esprit paraissait bien vide, par opposition à la console qui lui faisait face. Le petit meuble était presque invisible sous les enveloppes et les documents ; on le distinguait à peine sous les missives, les lettres et les parchemins jaunis. Quelques plumes plus ou moins sèches posées ça et là expliquaient la myriades de petites tâches d’encres répandues aléatoirement sur le couvert de papier. Pour peu qu’on la connaisse, on aurait pu jurer ce bazar bien éloigné de l’habituelle ordre de la Haute-Prêtresse, qui rayonnait habituellement par ses excès de zèle en matière de rangement. Mais il fallait bien reconnaître que ces derniers mois, la situation avait pris une tournure bien inattendue qu’elle qualifiait bien volontiers d’inquiétante.

Tout comme le reste du monde, le duché de Nivéria n’avait pas été épargné par son lot de peines. Un cas, deux… Bientôt, c’est une quinzaine d’âmes qui s’étaient retrouvés contaminés par une maladie encore inconnue. Cette soudaine épidémie avait emporté dans son sillage une paranoïa profonde que le service ducal faisait de son mieux pour étouffer, bien qu’il s’agissait du même fardeau pour eux que pour les infectés. Soignés et soignants, chefs de maisons et paysans : tous avançaient dans un brouillard épais. Et au sommet de tout cela, Othello veillait discrètement sur ses brebis comme sur les malades qui affluaient de toutes parts, parfois même d’au-delà des frontières pour la consulter.

En tant qu’infante de Kesha, la yorka s’était vue particulièrement sollicitée. D’abord en tant qu’avatar de la déesse sur terre, protectrice des femmes et avant tout de la médecine. Kesha était la déesse des médecins, des pénitants et des malades. Son nom était de toutes les messes, de toutes les prières. Et le duché de Nivéria s’était rapidement retrouvé au coeur de cette nouvelle épidémie : Comme si on lui avait mis dans les mains la maladie pour qu’elle puisse lui trouver un remède. Mais loin d’être submergée, Othello était sur tous les fronts. Après tout, elle était elle-même médecin et soignante, et avait appris à soigner en compagnie d’Irina Dranis qui donnait toujours de sa personne pour aider les infectés. On avait installé dans la campagne de nombreux hopitaux de fortune, et la chapelle de Kesha, à Nivalessa, n’en finissait plus d’être remplie. Du levé au couché, la naïade officiait à la messe, puis auprès des malades, consignant toutes ses notes et toutes ses entrevues dans un carnet, puis rapidement dans un deuxième.

Et le peu que l’on puisse dire était que cette fièvre était particulièrement tenace. Se manifestant d’abord par une hausse lente et progressive de la température que l’on ne pouvait qu’apaiser, mais jamais annihiler, elle se retrouvait bien rapidement doublée d’une faiblesse musculaire et morale. Si les calmants avaient l’air de fonctionner un petit temps, il ne parvenait pas à endiguer la hausse de la température qui reprenait systématiquement son cours. Othello avait rapidement compris que la magie du froid était un vecteur important : elle parvenait à soulager les malades très efficacement en les refroidissant par magie, et ordonna rapidement qu’on les plongent plusieurs fois par jour dans un bain d’eau froide. Une expérience peu agréable, mais nécessaire. Elle venait alors compléter l’expérience avec ses pouvoirs quand cela devenait nécessaire.

Perchée dans la bibliothèque du domain ducal, au plus haut point de la cité fortifiée, elle abandonnait son regard loin, très loin, quelque part sur le vert des sapins qui recouvraient la vallée en contrebas. Victime d’une absence, elle craignait de revenir à elle et de se retourner pour retrouver toutes les lettres et les missives qui attendaient son attention. Le bruit de la porte s’ouvrant la ramena tout de même à elle, découvrant le visage bourru du chambellan qui montait les marches quatre à quatre. Le terran d’une cinquantaine d’années, le visage boursouflé par une ancienne blessure de guerre et les restes mal soignés d’une maladie vénérienne, veillait sur la cité et la bonne tenue du duché depuis l’arrivée d’Irina, et maintenant la sienne.


« - Ma Dame Lehoia, une lettre pour vous. »

« - Mettez-là sur la pile, Ursa. Je la lierai prochainement. »

« - Elle vient du Haut-Monastère, ma Dame. C’est peut-être important que vous la lisiez. »

Othello voulu répliquer, levant vers lui ses yeux sombres et profonds encore naïfs et candides, mais la mine paternelle et imposante du quicagénaire finirent par la convaincre. Ursa était sage sous son visage à faire peur, et la guider bien souvent comme un père plus que comme un homme de maison. Ils se parlaient en langue du nord, roulaient les r comme des Cimmeriens, et ne s’embarrassaient pas de l’étiquette. Comme avec beaucoup des habitants du duchés, d’ailleurs.
La sirène obtempéra alors, arrachant le blason de cire des gélovigiens qui scellait le rouleau pour en lire le contenu. Ses yeux parcoururent les lettres, les mots élégamment écrits. Ursa la surveillait du coin de l’oeil, guettant tout changement d’expression. Mais comme aucune expression ne naissait sur le visage ducal, il s’en remis à la parole.


« - Alors ? Que se passe-t-il ? »

Othello rabaissa l’enveloppe sur la pile déjà haute.

« - Le Haut-Prêtre de Delil vient d’établir ses quartiers au monastère et réclame la venue et l’aide des autres prêtres. » Par réflexe, elle se pinça le menton entre les doigts, prenant un temps un air profond et distant. Elle avait eut vent qu’un successeur à Shiva Durgas avait été trouvé, mais que son ascension s’était fait à huit-clos au temple de Delil. Et que depuis, l’intéressé n’avait pas pris le temps de se manifester auprès de ses pairs, soulevant au passage la méfiance de la sirène. Peut-être que la crise que traversait le continent l’avait poussé à apparaître dans la lumière ? Si elle prenait encore la mesure d’un rassemblement, il était tout de même assez prévisible. Mais elle craignait qu’il ait l’effet inverse de celui rechercher, qu’en encourageant prêtres et fidèles à ce réunir, cela ne fasse qu’engendrer un nouveau foyer pour l’épidémie. Un temps songeuse, elle finit par conclure. « Si vous le pouvez, réunissez Cojân, et Balthazar, ainsi que le conseil de l’ordre de Kesha pour les gélovigiens. Dés que nous serons apprêtés, nous partirons au Haut-Monastère. »

Si les deux premiers faisaient partis de sa garde personnelle, le reste des convives, une demie-douzaine de prêtre de haut-rang, étaient éparpillés dans le duchés en tant que soignants, ou formateurs pour de jeunes médecins. Othello leur faisait à tous confiance, et préférait s’accompagner des meilleurs plutôt que du nombre. Il ne leur faudrait guère plus que cela pour se rendre au monastère.


* * *

Il leur fallut onze jours de cheval pour parvenir à apercevoir les remparts du Haut-Monastère. La pierre s’élevait au dessus de la pleine avec une audace austère, et depuis son carrosse, Othello ne pu s’empêcher de ressentir un pincement douloureux et crispé. Ses derniers souvenirs dans le lieu saint n’étaient pas des plus agréables, et elle ne parvenait pas à tenir éloigner les images de la prise d’otage commise par Ethion. Ils se firent de plus en plus vifs à mesure que les sabots ricochaient par échos sur les pavés de la court, et intenses quand un page vint les chercher. La tête de Drasha sur les genoux, la sirène eut l’air absente, les émotions et sentiments glissant sur elle comme l’eau sur une roche lisse. Le jeune prêtre qui les accueillit, à peine adolescent, bégaya un peu puis finit par leur demander la raison de leur présence.


« - Nous répondons à l’appel lancé par le Haut-Prêtre de Delil. » Othello regarda tour à tour ses gardes, et chercha des yeux le reste de la délégation qui voyageaient sur des chevaux indépendants autour d’eux. « Nous resterons le temps qu’il faudra. » Il ne l’interrogea pas plus sur qui elle était, et les pria de le suivre. Cette réunion au monastère ne promettait déjà pas d’être reposante.


Dernière édition par Othello Lehoia le Dim 19 Avr - 19:11, édité 1 fois
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Walter Veldar
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Walter Veldar
MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeDim 15 Mar - 15:59

Les rumeurs galopaient parmi la population, se répandant comme un feu dans la plaine. La peur et la paranoïa s'installaient doucement au sein des sujets du royaume d'Eridania. A Béon, de plus en plus de citadins étaient déclarés atteint du nouveau mal qui sévissait sur tout le continent. L'état du comte de Béon interrogeait également. S'il n'en montrait rien et n'avait fait aucune déclaration à ce sujet, ceux qui le côtoyaient au sein de sa forteresse ne pouvaient que remarquer son état de fatigue et les guérisseurs qui se relayaient régulièrement à ses côtés.
Ils suivaient les conseils qui étaient parvenus aux oreilles de ces guérisseurs concernant le nouveau mal que certains appelaient déjà la "Fièvre tenace".
Mais sa fièvre persistait.

Néanmoins, il se montrait en faisant attention à ne pas paraitre trop affaibli. En tant que comte de Béon, il représentait l'autorité et s'il vacillait des conflits pouvaient naitre dans le comté. C'est à ce titre qu'il partit personnellement dans le nord du Béon quand il reçut des rapports sur une activité de banditisme en augmentation. C'était inacceptable à ses yeux. Il partit avec une cinquantaine d'hommes, chargé d'appuyer les patrouilles locales formés par les bourgades pour se défendre.

Le grand air le revigora un moment, mais cela n'était que de courte durée. La nuit, la fièvre le tenait éveillé et le manque de sommeil l'affaiblissait.
Ses orbites se creusaient tout en peignant des cernes bien visibles sous ses yeux. Walter Veldar, bien qu'ayant une bonne trentaine avait toujours ressemblé à un fringant jeune homme. La fièvre lui faisait passer un cap en le vieillissant. Des rides de fatigues s'étaient formés sur son front.
Malgré cela, il se tenait toujours droit et fier son destrier et souriait avec confiance devant ses hommes.

La présence du comte et de ses hommes effraya sans aucun doute les bandits puisqu'ils ne se manifestèrent pas. A part deux légers accrochages sur une route menant à Hespéria, il n'y eut aucune présence importante de bandits de grands chemins. Au cours de ses escarmouches, Walter désarma un bandit avant que ce dernier ne fusse fauché par l'un de ses hommes. Cette réussite rassura ses hommes sur l'état de leur comte et mit du baume sur l'égo de Walter qui se sentait s'affaiblir sous l'effet de la fièvre.

Mais alors qu'il se reposait dans une auberge, repensant aux candidats susceptibles de faire l'affaire pour reformer l'Ordre d'Oris, on lui apprit que le Haut Prêtre de Delil avait traversé le royaume prodiguant conseils et soins aux malades avant de s'installer au Haut Monastère. De plus, il avait lancé un appel à tous les autres Hauts Prêtres pour le rejoindre.
S'il n'était absolument pas religieux, Walter prit une décision avant même que le marchand qui lui racontait cette histoire n'en finisse avec son récit. Son voyage à Noathis pour rejoindre le Temple de Delil avait été avorté à cause de son état. Mais le destin avait peut-être fait son oeuvre. Il ne savait pas si le Maitre Balibe qu'il avait rencontré lors de la Convergence était le Haut Prêtre ou juste un subordonné, mais cela n'avait pas d'importance. Le Haut Prêtre de Delil saurait sans doute l'aider quant à sa fièvre mais surtout il pourrait peut-être répondre à ses questions à propos de la Convergence.

Walter était bien conscient qu'il y avait des prêtres bien plus indiqués pour chercher un guérisseur, mais les médecins qu'il avait vu à Béon suivait déjà les indications les plus pointues qui leur parvenaient. En se rendant au Haut-Monastère, il aurait l'occasion de faire d'une pierre deux coups !

~~~~~~

Étant à proximité du Haut-Monastère, il ne fallut pas beaucoup de temps à cheval pour atteindre ce haut-lieu religieux. Mais le temps que l'information de la présence du Haut-Prêtre lui parvienne, et qu'il rallie le lieu saint, cela faisait sans doute un peu plus de dix jours que le Haut Prêtre était installé au Haut Monastère...
Walter n'avait emmené avec lui que cinq hommes d'armes de sa maison, laissant les autres stationné dans le nord du comté pour patrouiller. De plus, il ne voulait pas apparaitre belliqueux dans un tel endroit, surtout quand ses intentions étaient toutes autres.
Aussi à l'approche des remparts du Haut-Monastère, ses hommes étaient en armure et tenait une bannière de Béon bien visible tandis que le comte, qui arrivait encore à se tenir droit sur sa selle, était habillé dans des vêtements de voyages simples mais qui seyait tout de même à un comte éridanien. La couleur qui prédominait été un bleu foncé. Les nouveaux atours qu'il pouvait revêtir depuis qu'il était devenu comte était quelque chose d'étrange pour lui, mais son chambellan n'avait pas eu à beaucoup insister pour qu'il les adopte. Sa seule résistance tenait à la simplicité des accoutrements. Il n'avait guère d'appétence pour les vêtements trop luxueux.
La magnifique épée que son chambellan lui avait offerte à son retour de Noathis était accroché non pas à sa ceinture mais à sa selle, signe de ses intentions pacifiques.

A l'entrée, des prêtres l'accueillir ses hommes et lui, l'interrogeant sur sa présence. Walter, toujours avec les stigmates de la fatigue et de la fièvre, mais les ignorant du mieux possible répondit d'une voix respectueuse mais pleine d'autorité.

- J'ai entendu dire que le Haute Prêtre de Delil résidait au Haut Monastère, j'aimerais le rencontrer, déclara-t-il. Je suis le comte de Béon. Pourriez-vous l'informer que j'ai déjà rencontrer un prêtre de Delil nommé Balibe lors de la Convergence.

Les prêtres s'en allèrent délivrer le message à qui de droit tandis que d'autres conduisirent les visiteurs dans un endroit où se reposer après que les montures eurent été conduites dans une écurie. Les béonais se montraient respectueux et faisaient attention à leur tenue dans ce lieu saint. Walter également faisait attention, non pas par religiosité mais simple respect et parce qu'il était trop fatigué pour faire autre chose.


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Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 17 Mar - 15:03

À l'attente d'avoir les premières nouvelles, les occupations sont nombreuses quand il s'agit de passer le temps, tout en étant utile. Le contre-temps a été bien entendu d'éloigner les curieux qui voulaient savoir qui était ce nouveau haut-prêtre de Delil et si la rumeur d'Hesperia était vraie : Le « grand » herboriste Balibe Duscisio qui disparut de la capitale refait surface.
Sortant de l'ombre, sa venue était pour le moins surprenante, car il lève le voile du mystère concernant le haut-prêtre de Delil, son nom avait donc été mentionné une fois à destination. Pour que le jeune albinos passe de simple herboriste à haut-prêtre était difficile à croire, sans compter qu'il ne veut voir personne en dehors des personnes de confiance depuis son arrivée au Haut-monastère.
La principale raison reste les mêmes. Afin de garder la pistilose loin des jugements hâtifs, Duscisio reste relativement isolé.
Alternant entre l'atelier d'herboristerie, une séance d'escrime et de magie pour se maintenir en forme, d'une sorte de méditation et de lecture dans les archives de haut-monastère pour chercher de lui-même les informations qu'il attend toujours. Toutes ses demandes n'étaient qu'une question de temps, mais une forme d'impatience se faisait sentir sur son attitude.
Tuanio qui l'avait accompagné un peu partout, ne l'avait jamais vu aussi mobile, passant d'une pièce à une autre à la hâte tout en prenant le soin de boire un maximum et de manger un minimum quand les horaires s'y prêtaient. Mais durant quelques jours après avoir pris des quartiers, le haut-prêtre donna des restrictions étranges.

Nous ne nous déplacerons pas pour accueillir les 9 haut-prêtres. Faites en sorte que chacun d'entre eux attendent la réunion prévue dès que tous seront présents.
Nous ferons en sorte de dire la raison de cet appel, bien qu'en partie évidente, à ce moment-là.


Bien entendu, c'était une consigne qui ne semblait pas surprenante pour ceux qui le suivent depuis sa nomination, également occupé chacun de leur côté à fournir le nécessaire aux haut-prêtres, entre ingrédient et main d'œuvre, pour s'occuper de la fabrication du calment à base de plantes à chaque commande arrivée de la Capitale et d'ailleurs.
La raison étant que le haut-prêtre de Delil n'avait pas de nom aux yeux du monde jusqu'à sa confirmation, elle visait une seule et même personne.
Et depuis cette consigne, on le voyait souvent éviter chaque personne qui pouvait ressembler à un haut-prêtre ou une haute-prêtresse ou ce qui pouvait rapporter sa présence à l'un d'entre eux, cacher sous une cape dont les couleurs variaient selon le moment de la journée comme d'un code couleur sur son activité actuelle.
Même ici, Duscisio continue de fuir.

– – – – Walter Veldar – – – –

Lors de l'arrivée d'un certain comte au Haut-monastère, le premier garde de la porte regarda le second qui lui fit un signe de tête et de partir prévenir les responsables. Dix jours après l'arrivée du haut-prêtre et de l'envoie des messagers, c'est loin d'être le premier à le demander. Sans compter que cette fois-ci, il s'agissait d'une personnalité. Le comte de Béon, si le nom n'a pas été dit, celui du haut-prêtre par contre a bel et bien été cité sans savoir que Balibe et le haut-prêtre en lui-même était une seule est même personne. Ceci reste une information cachée.
Une fois à l'intérieur, ce n'est pas la personne demandée qui arriva auprès de l'ancien soldat, mais un petit garçon avec un petit paquet de parchemin dans les bras, habillés d'une petite robe de prêtre vert profond et une petite couronne de ronce avec quelques roses blanches qu'il a lui-même demandé à avoir afin de prouver son appartenance à Delil.
Alors que le petit page arrive au trot devant le comte, il leva la tête en se tenant un peu à distance.

Bienvenue, monsieur le comte. Je m'appelle Adriel, je suis le page de Delil. Le haut-prêtre ne peut vous accueillir pour l'instant.

Quelque instant après cette petite présentation, un corbeau blanc prit place sur sa tête. Tuanio était là pour observer. Bien qu'il était présent pour une tout autre raison, celui-ci marquait sa présence par un cri bien caractéristique de son espèce.
Adriel habitué à ce qu'il se pose ici, n'en fit rien et continua les présentations et consignes qui lui ont été données pour chaque personne importante qui se présentait, comme d'une leçon qu'il avait apprise par cœur pour éviter de bafouer.

Des quartiers vous seront attribués le temps de votre séjour. Si vous avez des symptôme concernant la fièvre tenace, un calmant vous sera proposé régulièrement. Suivez-moi !

Quand le page eut fini, Tuanio reprit son envol vers les quartiers du haut-prêtre. Ce dernier se trouvait également en train d'observer dans l'ombre, au fond de l'immense hall, pour voir si se présentait comme étant le propriétaire du comté de Beon.
Reconnaissant à peine l'homme de loin, une fois que le corbeau s'était posé sur son épaule il se retourna pour reprendre ses activités en attendant la confirmation d'Adriel, rester auprès du comte s'il avait des questions.

– – – – Othello Lehoia – – – –

Une autre personnalité se présente. Les jours sont passés, mais la première personne à avoir répondu à l'appel fut la haut-prêtresse de Kesha. Dès l'instant, où cette dernière annonça répondre à l'appel, un des suivants de la voix de Delil partit d'un pas rapide, mais discret afin de lui annoncer.
Tuanio aussi se trouvait dans les parages quand il reconnut la jeune femme. Poussant un cri reconnaissable entre mille parmis les espèces d'oiseaux pour s'envoler vers le suivant et se poser sur son épaule. L'oiseau était connu de tout le convoi maintenant. Personne n'était surpris à ce qu'il vole un peu partout où se trouvait le haut-prêtre. Après avoir prononcé quelques maigres mots, il s'envola pour prévenir son ami, croisant au passage Adriel qui faisait son travail, un petit paquet de parchemin dans les mains. Le jeune garçon s'arrêta alors. Le rosier blanc lui-même se présentait dans le hall. Tuanio s'empressa alors de lui annoncer la nouvelle.
Sa réaction ne se fit pas attendre. De grand yeux sur le visage, il appela le petit page de ne rien changer à son discourt d'accueil, en précisant bien de prononcer son nom sous aucun prétexte. Il appuyait fortement sur ce point, car Tuanio n'allait pas l'accompagner cette fois.
Le page reparti, l'albinos également quand la grande porte du haut-monastère commença à s'ouvrir, laissant entrer la haut-prêtre de Kesha comme tous les grands invités avant elle.
Trotant vers l'entrée, le petit garçon recommença son message, cette fois un peu plus tendu à cause du comportement de Duscisio qui avait l'air étrangement différent des autres consignes.

B-Bienvenue Dame... Lehoia. Commença t-il hésitant sur la prononciation du nom. Je m'appelle Adriel, je suis le page de Delil. Monseigneur B...
Il fut interrompu par un croassement de corbeau alors qu'il commençait à prononcer ce qu'il ne devait pas dire, le reste du nom étant couvert par le cri de l'animal. L'oiseau s'était posé en hauteur, surveillant malgré tout le comportement du page beaucoup trop marqué par la réaction du haut-prêtre à l'annonce de la venue de la jeune femme.

Monseigneur ne peut vous accueillir pour l'instant. Des quartiers vous seront attribués le temps de votre séjour. Si vous avez les symptômes concernant la fièvre tenace, un calmant vous sera proposé régulièrement. S...Suivez-moi.

Dès qu'il eut fini son discours, le corbeau s'envola de son perchoir pour se rendre au fond du hall à toute allure. Quand au page, il se retourna pour guider la haute-prêtresse à ses quartiers.
Le petit garçon restait quelques minutes avec la Yorka. Intimidé, il restait silencieux et patientait si jamais elle avait des questions une fois dans ses quartiers.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeVen 20 Mar - 18:53

Walter et sa garde réduite furent accueillis avec politesse. Un des gardes en poste à l'entrée s'en été allé prévenir les autorités du Haut-Monastère sans doute lorsqu'il entendit la requête de Walter.
Le comte et les gardes qui l'accompagnaient mirent pied à terre et eurent tout le loisir de laisser leurs montures à l'écurie. Grendel renâcla, toujours plein d'entrain et attendant le moment de se lancer dans un galop furieux à tout moment.

Alors qu'il patientait, ce fut un jeune garçon qui vint à sa rencontre. Un page portant les couleurs vertes rappelant la nature et symbolisant Delil. Le garçonnet lui tendit un parchemin tout en récitant un message apprit par coeur au comte de Béon.
Le dénommé Adriel, page de Delil, était chargé de lui souhaiter la bienvenue au nom de son maitre et de l'informer que ce dernier ne pouvait pas le recevoir pour le moment.
Walter resta silencieux à cette annonce. Cela était quelque peu embêtant. Ses réflexions furent interrompues par l'atterrissage d'un corbeau blanc sur la tête du jeune page. Spectacle inattendu s'il en était, le garçon ne bougea pas d'un pouce et ne montra à aucun moment qu'il fut gêné par cette apparition, signe d'une habitude régulière.
Walter lui lança un large sourire tandis qu'Adriel annonçait que des quartiers lui seraient attribués et que des calmants pouvaient lui être fournis s'il était atteint de la fièvre tenace.

Walter le remercia d'un hochement de tête et lui fit signe de le guider jusqu'à ces quartiers. Le corbeau s'envola aussitôt le discours achevé. S'il avait été plus éveillé et moins atteint par la fatigue dû à la fièvre, Walter aurait pu faire le lien logique entre le corbeau blanc et le Haut Prêtre de Delil. Rien de plus logique pour cet homme ayant appelé à le rejoindre de surveiller les arrivants pour les jauger. Mais Walter n'attendait qu'une chose : l'occasion de se reposer et l'administration d'un calmant.

- Il serait très gentil de ta part si je pouvais recevoir ce calmant le plus vite possible... fit Walter à l'attention du jeune page.

C'était comme si un marteau tapait sans cesse à l'intérieur de son crâne. La fièvre s'accrochait comme une sangsue à son organisme. Le voyage jusqu'au Haut-Monastère l'avait plus fatigué qu'il ne voulait l'admettre...
Était-ce l'endroit propice à l'introspection ? Mais depuis qu'il avait mis à terre, il avait de moins en moins la volonté de cacher son mal-être. Il se tenait moins droit qu'à l'accoutumée et se déplaçait avec moins de vigueur. Les gardes l'ayant accompagnés l'avait remarqué et ne cachait pas une certaine fébrilité à voir le nouveau comte de Béon auquel ils venaient à peine de s'habituer dans une telle position.
Sans doute, dès ce soir enverraient-ils un message au chambellan de Béon pour l'informer de la situation. Domerick le surveillait étroitement, veillant à en faire un comte respectable.

Il s'affala sur un fauteuil présent dans la chambre qu'on lui attribua et laissa à ses gardes du temps libre. Au sein de Haut-Monastère, il aurait insultant pour les prêtres de continuer à monter la garde. Il n'y avait rien à craindre.
Pourtant, Walter en avait à revendre de la crainte au fond de lui-même. Son état l'inquiétait. Cela n'avait fait qu'empirer depuis sa tentative avortée de rejoindre le lointain temple de Delil à Noathis.

~~~~~~

Il se réveilla le lendemain en bien meilleure forme mais perclus de courbatures. Le calmant fournit par les prêtres de Delil avait eu un effet bénéfique et il se sentait mieux. Bien conscient que ce n'était pas une solution définitive, c'était le meilleur traitement qu'on lui avait fait prendre depuis que les guérisseurs s'intéressaient à son état. Il en conçu un certain inconfort en pensant que les béonais ne disposaient pas de guérisseurs à même de fabriquer ce genre de calmant...

Ce jour-là, il décida de rester au calme, profitant du Haut-Monastère. Il y régnait une agitation passive, une intensité fébrile. L'appel du Haut-Prêtre de Delil annonçait une forte présence d'invités au Haut-Monastère sous peu. Et pas des moindres, des Haut-Prêtres étaient espérés, sinon attendus.

Dans la journée, alors que Walter déambulait au hasard des couloirs, il compris que quelqu'un d'autrement plus important que le comte de Béon avait débarqué. D'après ce qu'il entendit des chuchotements des prêtres, la Haut-Prêtresse de Kesha. C'était une bonne nouvelle. Bien qu'étant loin de s'y connaitre en religion, il savait que le culte de Kesha honorait les guérisseurs.
Il retourna à ses quartiers et écrivit une rapide missive à l'attention de cette dernière. Il se souvint sur le moment ce que lui avait apprit son chambellan. La Haute-Prêtresse de Kesha se trouvait également être la nouvelle duchesse de Nivéria. Il l'invita à la rencontrer et décida d'opter pour l'honnêteté, expliquant en quelques mots son état.

Il remit le message à l'un de ses gardes, un vieux chevalier avec un bouc bien taillé.

- Remet ce message, à la Haute-Prêtre de Kesha, demanda Walter. Elle est également duchesse de Nivéria. Je ne bouge pas de mes quartiers.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeLun 23 Mar - 13:14

Dire qu’il régnait une ambiance particulière était un euphémisme. Docilement, elle observa le petit homme, le couvant malgré elle avec des yeux encourageant en voyant qu’il peinait à bien articuler ses mots. Le petit Adriel semblait bien impressionné, pour des raisons qu’elle ne devinait pas. Mais pourtant, sous un visage maternel, elle écoutait chacune de ses paroles dans l’espoir de bien comprendre ce qu’il se passait au monastère et ce qui l’attendait entre ces murs. Monseigneur B… Un cri perçant vint interrompre le garçon, et elle se surprit à regarder sur les remparts dans l’espoir de deviner d’où venait le volatile. Un corbeau, c’était certain. Et le cri vaguement familier sembla la ramener en arrière sans que pourtant elle se prit à croire aux fausses coïncidences. Ce n’était pas comme si l’espèce était rare, après tout. Dalma était une terre très largement agricole, aussi il n’était pas surprenant d’entendre ces créatures à la recherche de grain.

« - Merci beaucoup, Adriel. Je vais m’installer. » Dit-elle simplement. Une aigreur, néanmoins, séjourna bien vite au fond de sa gorge, un mélange entre des souvenirs malvenus et l’anticipation d’un nouveau rassemblement de foule. Ainsi donc, le Haut-Prêtre ne comptait pas rompre sa routine pour venir les accueillir et leur souhaiter la bienvenu… Elle avait beau ne rien savoir sur son identité, elle ne pouvait s’empêcher de trouver son comportement étrange, fuyant. Et elle préférait le voir ainsi, au risque de trouver cela complètement malvenu et irrespectueux.

Le petit guide entama de les conduire, sa suite et elle, à travers les couloirs du bâtiment immense. Pénétrant dans le hall, elle ne put s’empêcher, une nouvelle fois, de chercher le volatile des yeux, ayant la persistante impression qu’on l’observait de yeux nullement humains. Mais puisqu’aucune plume ne répondit à son regard, elle se contenta de suivre le petit bout de jeune homme qui semblait aussi intimidé qu’elle. Les bras joints devant elle, ils parvinrent rapidement à la suite indiquée. N’ayant pas plus de charges ni même d’obligation, elle prévint son équipe une fois que le page fut parti qu’ils s’affaireraient à s’installer avant qu’ils ne sortent prendre la température du lieu et des croyants, au sens propre comme au sens littéral.
Cela prit une heure à chacun pour défaire ses différentes valises et prendre place dans leur chambre. Et comme promit, à part les deux hommes en arme, le reste du groupe s’en alla auprès des malades et autres prêtres pour prendre la mesure de ce qui avait déjà été entreprit par les croyants de Delil, et combien de malade étaient présent. Livrée à elle-même, Othello songea à aller quelques minutes à la chapelle pour livrer ses premières prières, mais un autre employé frappa d’abord à sa porte, une missive entre les mains.
« Décidément… ». Les lettres avaient une bonne réputation, ces temps-ci.

Doucement, elle ouvrit le document, et parcourut en quelques secondes les lignes qui le parcourait. Walter… Un nom bien peu familier, mais se présentant comme Comte de Béon, ici au Haut-Monastère. Il cherchait à la rencontrer car il souffrait lui-même des symptômes de la fièvre tenace qui courait à travers le continent. Impassible, la yorka plongea dans une silencieuse introspection, ne quittant pas les lignes des yeux. Si elle n’écoutait que les dogmes, elle n’aurait pas hésité une seconde à saluer celui qui était son nouveau voisin. Après tout, fraîchement arrivée à son titre, elle avait omis plus ou moins consciemment de se familiariser avec les autres tenants aux titres, soucieuse de rester discrète et de d’abord apprendre à connaître les terres vallonées et déchirées de Nivéria. Mais elle ne comptait pas s’y soustraire pour autant, et aurait volontiers franchis le pas pour se présenter maintenant que l’occasion se présentait.
Pourtant, considérant ses symptômes, elle ignorait s’il serait bien perçu qu’elle se jette immédiatement au contact de la maladie. Sans conviction, elle regarda le messager comme en quête de réponse, ne cherchant que son reflet dans ses pupilles pour pouvoir se répondre à elle-même. Nenni : elle avait fait veux de prêtrise, mais aussi de soigner. Et puis, elle avait assez côtoyé les malades pour savoir qu’elle semblait particulièrement tenace. Sortant de cet instant de transe, elle se retourna hâtivement pour récupérer un de ses carnets de notes, avant de faire signe au page qu’il pouvait l’emmener vers l’envoyer. Elle doutait fermement que le Haut-Prêtre de Delil vienne la trouver à ce moment-là, de toute façon.

Quelques secondes plus tard, la jeune femme se tenait devant la porte de ses quartiers, une impassible figure de cire et de sel, la main fermement enroulée autour de sa lettre et de son carnet soigneusement manuscrit. Ses cheveux bouclés et sélénites l’encadraient comme une cape, coulant par longues mèches jusqu’à ses mollets : d’un regard, elle indiqua au page qu’il pouvait s’annoncer. Le page s’exécuta et frappa deux fois sur le panneau de bois, et tous deux patientèrent jusqu’à ce qu’une réponse se fasse entendre.

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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeVen 27 Mar - 15:33

Le paysage était plutôt agréable depuis sa fenêtre mais il s'en lassa rapidement. Le calmant n'avait pas effacé la fièvre, loin de là, mais cela lui avait redonné de l'énergie. Il tournait comme un lion en cage, avec toujours cette douleur sourde dans le crâne. Il finit par se poser à la fenêtre, regardant à nouveau un paysage qu'il avait déjà mémorisé.

Quand l'on frappa à sa porte il se retourna en criant d'entrée. La porte s'ouvrit et une silhouette svelte, pas très grande se découpa dans l'encadrement. Cette dernière entra dans les quartiers qu'on avait attribué à Walter et la lumière venant des fenêtres lui permit de mieux détailler la nouvelle venue.
C'était une femme, sans doute plus jeune que lui, au visage fin et remarquablement beau selon le comte. Le plus marquant chez elle était sans doute sa chevelure, descendant jusqu'à ses mollets. Il fut frappé un moment par sa beauté pâle. Il émanait d'elle une attitude de sérieux et de rigueur qui d'une manière subtile soulignait positivement l'apparence de la femme.
Ce ne fut qu'après qu'il remarqua les quelques traits physiques caractéristiques d'un yorka et de son essence animale. Il fut quelque peu troublé mais il essaya de le cacher derrière un sourire - réflexe naturel chez lui - et se reprit rapidement. Il avait déjà rencontré des yorkas auparavant, il était juste surpris.

Après un moment de silence, il se rendit compte qu'il s'agissait de celle qu'il avait invité. La Haute-Prêtresse de Kesha. Il s'apprêta à la saluer mais le comte ne savait pas vraiment comment il devait s'adresser à elle. Il s'avança d'un pas vers elle et fut pris d'un léger vertige. Le calmant qu'il avait pris n'avait pas effacé la douleur dû à la fièvre ni ses effets. Walter continua néanmoins.

- Je vous souhaite le bonjour, madame, commença-t-il. Pardonnez moi, je suis pas sûr de comment je dois m'adresser à vous.

L'honnêteté avait ses défauts mais pour le moment, cela lui avait toujours été positif. Et puis étant donné qu'il avait le privilège de rencontrer des gens capables de le soigner contrairement à beaucoup d'autres, qui plus est au sein d'un des plus hauts-lieux religieux, l'humilité ne ferait pas de mal.

- Je me nomme Walter Veldar, se présenta-t-il. Je suis honoré que vous ayez répondu à mon invitation. Vous êtes ici suite à l'appel du Haut-Prêtre de Delil, je suppose.

Il l'invita à entrer plus avant dans les quartiers qu'il occupait. L'espace n'était pas énorme mais suffisant pour être à l'aise. Sans doute un privilège de son titre. Il y avait dans l'espèce de salle servant de salon, des chaises ou fauteuils permettant d'accueillir des invités si besoin était.
Walter attendit de voir si son invitée allait s'asseoir pour faire de même. Il ne restait pas longtemps debout, il finissait toujours par s'asseoir. Depuis qu'il avait atteint le Haut-Monastère, il admettait un plus volontiers sa fatigue qu'auparavant.

- J'ai bien peur d'être atteint de cette fièvre tenace qui se répand dans le royaume, les guérisseurs de Béon n'ont pas su quoi faire et le seul calmant efficace m'a été fourni ici par la suite du Haut Prêtre de Delil. Je profite donc de mes privilèges en vous rencontrant.

Cela le mettait plutôt mal à l'aise. Tant de gens n'auraient pas cette occasion.
Il releva son regard pour regarder la Haute-Prêtresse dans les yeux avec sincérité. Il n'avait rien à caché de son état ni de ses états d'âme. Il était malade, préoccupée depuis la Convergence, et se sentait coupable de tous les égards qu'il recevait en tant que comte. Walter espérait juste que son séjour au Haut-Monastère permettrait d'améliorer la situation et de répondre à des questions en suspens depuis la Convergence où il avait croisé ce prêtre de Delil nommé Balibe. Il regrettait aujourd'hui de ne pas s'être intéressé plus aux affaires religieuses, peut-être aurait-il compris des choses qui restait hors de portée pour lui actuellement...


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeSam 28 Mar - 18:02

A la suite de sa décision, le Haut-Prêtre prit la décision d’alerter différentes organisations de ses intentions, et de sa volonté d’en savoir plus sur différents sujets. Les syliméas, la maladie… Autant de personnages d’une étrange scène qui allait bientôt se jouer au Haut-Monastère.

Cela faisait plus d’un mois que la maladie s’était déclarée, et peu d’évolution était notable : à part une croissance constante de la température des touchés, ainsi que des douleurs aux muscles et une faiblesse allant crescendo, personne n’avait encore pu trouver de remèdes. Les efforts de la voix de Delil avaient néanmoins permis l’élaboration d’un calmant qui visait à apaiser les malades. D’ailleurs sur le continent, d’autres travaillaient aussi à créer un remède, seul ou en groupe, comme à Canopée. Quant au Haut-Prêtre, c’est à Dalma qu’il décida d’établir ses quartiers.

Depuis, le Haut-Monastère est en effervescence. Tous s’attendent à une réunion en bonne et due forme. Surprenement, c’est le comte de Béon qui fit en premier son apparition, suivie de la Haute-Prêtresse de Kesha. Entre temps, plusieurs messagers annoncèrent l’arrivée prochaine de la Haute-Prêtresse d’Aléa, de Soulen, et celui de Kron et de Bor. Des émissaires de l’église de Fen et de l’église de Ténéis se rendraient également au monastère, le siège de Fen n’étant pas occupé, et le jeune prêtre de Ténéis étant déjà occupé à Amaryl avec les Eclaris. Pour qu’ils puissent tous arriver, il faudrait attendre un mois. D’ici là, Duscisio pourrait compter sur Gwënoë, un émissaire éclairs arrivé peu après la prêtresse de Kesha ; Celui-ci avait été un des premiers à étudier la maladie à Amaryl et pourrait apporter quelques réponses au prêtre.
Les sylphides, quant à eux, ne semblaient pas désireux de lui répondre ni de donner signe de vie. Quant aux sindarins, eux aussi très attachés à l’élaboration d’un remède à Canopée, ils font savoir qu’ils sont présents par échange, mais ne se déplaceront pas, tant pour ne pas perdre un temps précieux qu’en prévision de l’arrivée prochaine des croyants.
La rumeur va vite, et loin : déjà, des pèlerins arrivent de toutes les églises possibles.  Et pour les prêtres présents, il faudra gérer ce flux d’arrivé : parmi eux se trouvent forcément des malades.



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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeDim 29 Mar - 11:32

Tuanio a crié. À cet instant précis, Duscisio de son côté avait sursauté alors qu'il se trouvait contre le mur, caché du moindre regard qu'on pouvait lui porter. Mais ferait-il attention à ce qu'on le regarde ?
Peu importe le temps qu'il restera caché, il sait très bien qu'il ne fait que retarder l'inévitable quand deux connaissances se retrouvent dans un même bâtiment. Il finira par la croiser tôt ou tard.

Tuanio, qui surveillait Adriel, l'avait rejoint et s'était posé sur ton épaule. Son plumage blanc se confondait à peine avec la longue chevelure du jeune homme en proie en doute. Le corbeau immaculé le sait aussi. Tout n'est qu'une question de temps en sachant que tout ne dépend pas d'eux.
Ne laissant celui-ci s'écouler, Duscisio se redresse. Ne sachant que faire, il prit une direction dans le hasard le plus total, tout en s'éloignant du hall suivi de Tuanio jusqu'à qu'il change de destination quand son ami prit place dans ses quartiers.
Élus domicile dans l'atelier où était entreposé les matériels d'herboristerie pour pouvoir exercer sans changer de pièces, la pièce attitré à ses fonctions n'était qu'une pièce d'apparat pour accueillir une personnalité quand sa disponibilité le permettait.
Enfin ça c'était l'excuse fourni à son arrivée. Dès l'instant où il avait envoyé les messagers pour l'appel au rassemblement, il savait parfaitement que la haut-prêtresse de la féminité et de la médecine allait y répondre. Il ne semblait pas prêt intérieurement à l'affronter en face à face.
Il avait quitté Hesperia sans rien dire à personne.
Il a cédé la bague qui les reliait à Fenril.
Avant de partir à la suite des Mascarades après lui avoir laissé un baiser.
À vrai dire, il n'avait jamais eu l'intention de quitter Noathis uniquement à cause de tout ceci.
Et le voilà qu'il continue à fuir alors qu'elle se trouve qu'à quelques portes de lui. Il se considère comme un lâche.
Et elle ? Qu'est-ce qu'il y pensait ?

Ses idées en tête le voilà en plein milieu de la pièce qui lui servait d'atelier d'herboristerie, recroqueviller sur ses deux jambes, la robe de haut-prêtre jeté sur le côté. Ses mains sur les oreilles afin de ne rien entendre, des ronces ont poussé
un peu partout et ondule tel des tentacules épineux comme s'il s'agissait d'une zone à ne pas franchir. Niveria étant fini depuis quelques jours, les minuscules ronces poussant sur le col se voit prendre des couleurs vives. De tout petit point blanc apparaissent ici et là, les bourgeons commencent à fleurir de roses qui resteront ici toute une année, émergeant en permanence comme d'un large collier, fait de roses blanches de quelques mètres centimètres de diamètre. Les tiges extérieures cachées sous ses manches continueront de pousser en restant agripper à sa peau.
Ses cheveux aussi présenteront un changement bien visible, à commencer par encore toute une ribambelle de tiges qui présentent elle aussi de petit bourgeons qui se mettront à fleurir. Des roses blanches se trouveront irrégulièrement le long de ses cheveux d'argent qu'il présentera comme d'une décoration.
Ses changements sont bel et bien la preuve que Delil ne l'avait pas choisis au hasard, au regard de ses suivants. Des changements que l'on ne présentait plus à leurs yeux, incontestablement la vérité de son appartenance à la déité de la vie et de la flore.

Ne se contrôlant plus, la Pistilose prend la liberté de le mettre dans un cocon de sécurité en étendant donc ses ronces un peu partout dans la pièce. Un réflexe défensif quand son hôte se trouve dans un état de confusion ou en alerte aussi intense que celle-ci. Tel qu'ils en avaient discuté, la rose blanche ne devait tenir qu'éloigner sans être agressive au maximum. Une recrudescence contrôlée.

Quelques minutes plus tard on frappe à sa porte, Adriel qui était occupé ailleurs avait informé à l'un de ses suivants que le haut-prêtre de Delil se trouvait dans l'atelier d'herboristerie. Il frappait plusieurs fois, toujours plus fort pour se faire entendre en criant son nom de famille jusqu'à qu'il finisse par entendre l'appel.

Monseigneur ! Un émissaire éclaris est arrivé et demande à vous voir !

En débouchant ses oreilles, les ronces qui ondulaient autour de lui se sont fané pour redevenir poussière. Les yeux d'or du jeune albinos se porte sur l'entrée toujours fermée et se releva pour remettre la robe de prêtre. Le son de ses pas avait alerté le suivant de ses mouvements et donc qu'il avait entendu malgré son silence.
En ouvrant la porte, il n'était plus le même. Son regard comme si rien ne s'était passé, avait retrouvé son sérieux habituelle, les quelques petites claques et pensées données il y a quelques secondes lui ont fait retrouver ses esprits et passé ses problèmes personnels après toutes choses.
Durant le trajet qui menait à cet émissaire il fut informé de l'arrivée de messager de l'arrivée des prochains haut-prêtres, de l'absence d'autres et de soutien des Eclaris sur leur recherche, les Sindarins concentrés sur un remède.
Duscisio affichait un sourire satisfait, tout était en train de bouger comme il se doutait, dans cette urgence.
Un cri de corbeau annonça également l'arrivée d'Adriel qui était présent pour la tâche qu'il lui était assigné de tout noter lors des entretiens les plus importants.
Bien qu'encore maladroit, il avait une bonne mémoire et retenait beaucoup d'information. Ce qui faisait de lui la personne la plus attribuée et la plus dévouée depuis qu'il connaissait le haut-prêtre Balibe dans ses actions.
Son lot de parchemin entre les bras il se tenait droit en marchant à côté de Duscisio. Tuanio s'envola pour se poser immédiatement après, sur l'épaule de son maître et ami.

Le trio officiel de toute rencontre croisent alors l'émissaire des savants qui fut accueillis autant avec un sourire qui témoignait de son impatience et le soulagement des prochaines réponses qu'il attend depuis des mois maintenant.
La robe d'un vert profond, habillé de roses était le signe distinctif que tout le monde sur le haut-monastère commençait à connaître. La capuche n'étant pas sur la tête, son visage et sa chevelures argentées parsemé de petit point blanc par endroit était à découvert.

Bonjour cher émissaire. Nous sommes contents de vous rencontrer enfin. Nous sommes le haut-prêtre de Delil qui a fait appel à vous.

Il marqua une pause pour laisser l'éclaris répondre à son appel. Il fit un signe à un suivant qui approcha et lui demanda de préparer les échanges à venir, avant de reprendre auprès de l'émissaire.

Pardonnez notre impatience, nous irons dans nos bureaux de ce pourquoi nous vous avons fait venir plus tard dans la journée, une fois que vous vous soyez reposé.

Le ton du haut-prêtre se fit enjoué, mais gardait un sérieux dans le regard doré dans l'attente de ses informations si précieuses. Plusieurs informations vous arrivez à lui, il allait devoir toutes les entendre avant de passer à information qui ne concerne en rien la maladie.
Il posa une main sur la tête du petit garçon à ses côtés.

Adriel ici présent, vous montrera vos quartiers. Faites appel à lui pour venir dans notre bureau une fois reposé. Adriel ?

Bienvenue. Je m'appelle Adriel, je suis le page de Delil.
Des quartiers vous seront attribués le temps de votre séjour. Si vous avez des symptôme concernant la fièvre tenace, un calmant vous sera proposé régulièrement. Suivez-moi !


Par réflexe, le petit garçon présenta le discours habituel avant de présenter le chemin à suivre. Le haut-prêtre quant à lui, allait à la rencontre des différents messagers pour prendre les nouvelles qui lui sont attendues, par de nombreux regards se portant sur lui.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeLun 30 Mar - 22:19

Devant la porte des appartements privés, le page et elle n’eurent guère le temps d’échanger des politesses : déjà, on leur cria d’entrer. Sur le chemin, Othello avait pu s’imaginer milles visages : un vieillard aigri, un blessé de guerre, un héritier riche et gras. Ses représentations du reste de la noblesse étaient encore ternies par ses souvenirs vifs de la cours eridanienne, où les bourgeois s’encanaillaient dans des tenues plus folles et clinquantes les unes que les autres, s’étouffant dans les dorures et le bon vin. Beaucoup étaient gras, empaffés et respiraient plus l’hypocrisie que la sympathie. Et l’idée de rencontrer un produit de cette noblesse était aussi paralysante que refroidissante.
Mais quand elle entra dans la pièce lumineuse, elle ne trouva nul comte engraissé par la richesse ou vieil aigris sauvé des guerres, mais un jeune homme simple et blond, dans le contre-jour de sa fenêtre. L’ombre d’un instant, ils se dévisagèrent, et Othello pu détailler un peu plus le comte. Il faisait jeune, bien plus que ce qu’elle ait pu s’imaginer. Deux yeux bleus perçants et vibrant qui réhaussait une peau pâle et légèrement usée. Ses traits affirmés taillaient un visage anguleux, surmonté par une crinière dorée en bataille, une brosse de blé qui surplombé un crâne à moitié rasé sur les côtés. Une coiffure assez martiale, qui lui indiquait qu’il devait avoir, de près ou de loin, un rapport aux militaires.

Le comte devait bien avoir quelques années de plus qu’elle, bien que ce fut assez dur de le déterminer. Il émanait de lui et du sourire honnête qu’il arbora rapidement une certaine forme d’honnêteté, d’humilité qu’elle ne pensait pas revoir dans la noblesse eridanienne. C’était assez rassurant, d’ailleurs, de croiser enfin quelqu’un d’accessible. Après quelques secondes d’hésitations, elle lui renvoya un sourire timide et un peu maladroit, rendu malhabile par sa propre timidité. Devait-elle s’incliner ? Présenter sa main ? La pratique de l’étiquette dans la bourgeoisie relevait du défi, d’un exercice sournois qui la conduisait loin de ses montagnes enneigées et de ses lacs gelés natals. Mais avant qu’elle ne se décide pour un geste qui ne risquerait pas l’incident diplomatique, il fit un pas en avant, et elle ne pu s’empêcher de remarquer un air de malaise. Un vertige ? Cela n’atténua pas la bonhommie du jeune homme, étonnement franc.


« - Ne vous en faites pas, il n’y a pas de mal. Adressez-vous à moi comme bon vous semble, il n’y a pas à s’embarrasser. » C’était étrangement agréable de s’extraire des étiquettes et des politesses, et de ne plus avoir à prétendre. Les protocoles et autres manières avaient le don de l’ennuyer bien qu’elle s’y pliait sans se plaindre. Après tout, elle se sentait bien plus proche de la sœur de Cimméria que de la duchesse, et roulait d’ailleurs encore les r comme les membres de sa région. Se voir à la tête d’une Eglise ou d’un duché était encore difficile à visualiser, et la simplicité de Walter eu comme des airs de fraicheur. « Othello Lehoia ». Avoua-t-elle finalement comme un paraphe. « A la fois pour lui répondre, oui, mais surtout pour les malades. » Sur ces paroles, elle ne pu s’empêcher un regard appuyé vers le comte, ne pouvant s’empêcher de rechercher des signes qui trahiraient son état.

Le jeune homme lui indiqua finalement le reste de ses quartiers, et elle décida de s’assoir sur un des fauteuils proches, déposant sur ses jambes croisées ses mains, toujours fermées sur ses notes. Il fit de même, et la sirène ne pu s’empêcher de se demander si c’était par fatigue ou par politesse. L’essentiel était de savoir où il se trouvait sur l’échelle qu’elle avait conçu. La maladie se traduisait par une longue escalade de température, de la fatigue et des courbatures, en croissance continue… Du moins, c’était ce que ses maigres connaissances avaient pu conclure. Il ne semblait pas dans le plus grand des embarras, pourtant. Observant son interlocuteur d’un œil un peu trop professionnel, Othello se demanda un instant comment entamer le sujet, même si il se livra brusquement de lui-même, lui permettant d’entrer facilement dans le sujet.

A mesure qu’il parlait, elle finit par se pincer le menton entre ses doigts, réflexe étrange qui trahissait son introspection autant que son sérieux. Milles questions traversèrent son esprit tempétueux, quand elle s’aperçut qu’il la regardait à présent avec une sincérité désarmante, qui la figea une petite seconde. Il débordait d’une humilité rare qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps, et qu’elle ne pensait pas revoir. C’était comme s’il était désolé de demander de l’aide, de se présenter face à eux pour consulter de son état. Un sourire fragile franchit ses lèvres, peut-être tout aussi sincère que la franchise de celui qui lui faisait face. L’ombre d’un instant, elle sembla moins dure, moins froide, et envelopper d’une douceur paisible et apaisante.


« - Vous avez le même droit que tout un chacun de venir demander de l’aide, même si vous semblez savoir que toute vie est égale. Kesha est aveugle devant la maladie, après tout. » On lui avait toujours enseigné à soigner dans l’ignorance, à apporter à chacun la même aide, qu’ils viennent de la poussière ou de l’or. Mais le simple fait que Walter s’en soucis était en soit une marque de noblesse. « Mais si vous avez des scrupules, je ne peux que vous inviter à offrir votre aide une fois guéri. » Poursuivit-elle, le même sourire paisible aux lèvres.

Il ne semblait pas extrêmement mal en point, du moins pas comme les malades qu’elle avait vu en Nivéria, au bord de l’implosion tant il nageait dans leur sueur et dans la température. Les pauvres bouillaient presque, tandis que Walter semblait bel et bien fatigué, mais, dans une même mesure, pas en souffrance. Peut-être le fameux calmant… Il semblait redoutablement efficace, et Othello se demanda alors comment il fonctionnait : est-ce qu’il atténuait les symptômes, ou parvenait-il réellement à lutter contre la maladie ? Celle-là n’avait encore pas de nom, après tout, si ce n’était la fièvre. Le comte avait fait les premiers pas, à elle de tourner la page.


« -Depuis quand ressentez-vous les symptômes ? Pardonnez-moi. » Assez méthodiquement, elle se releva pour regarder pensivement ses notes. Il fallait d’abord qu’elle compare le comte aux différents cas qu’elle avait traité. Tout en pensant, elle commentait. « Les patients que j’ai pu rencontrer à Nivéria présentez tous la même fièvre, et la même évolution. Mais à part la magie du froid et les bains de glace, je n’ai pas encore pu trouver un philtre qui permette de faire tomber la fièvre. Comment vous sentez-vous ? » Elle avait besoin de savoir, de comprendre ce qu’il traversait. Pouvoir l’aider dans l’instant serait déjà un premier pas, mais pouvoir le soigner serait bien mieux… Et si le Haut-Prêtre de Delil avait réellement pu trouver une potion capable de leur faire gagner du temps, elle devait en savoir plus. Il semblait en savoir bien plus sur lui qu'elle, et elle espérait bien qu'il pourrait lui indiquer les secrets de ce breuvage.
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 31 Mar - 15:27

La voix de la Haute-Prêtresse de Kesha était douce mais s'exprimait avec professionnalisme, du moins selon Walter. Elle n'était pas du genre souriante se dit-il, malgré l'ébauche de sourire qui traversa un court instant son visage. Elle avait avec elle un carnet de note. Lorsqu'elle vint s'asseoir en croisant ses jambes, elle le posa sur ses cuisse devant elle tout en regardant le comte d'un air soucieux.

Othello le rassura gentiment quant à ses états d'âme concernant le fait qu'il avait le privilège de rencontrer une des plus illustres guérisseuses du pays de par la position qu'elle occupait. Cela porta ses fruits car Walter se sentit quelque peu soulagé. Il eut un sourire entendu quand la prêtresse mentionna qu'il pourrait toujours soulager sa conscience en offrant son aide une fois qu'il serait guéri.
Cela amusa quelque peu Walter et qui lui rappela qu'il faisait face à une prêtresse avant tout. Non que cela le dérange, mais il avait toujours eu un côté cynique vis-à-vis des différents cultes. Il ne se considérait pas comme un croyant lui-même. Cela rajoutait de l'ironie à sa présence au Haut-Monastère. Bien évidemment, il ne le criait pas sur tous les toits en ces lieux et veillait - comme il l'avait toujours fait - à ne pas manquer de respect ou se montrer insultant.

Entrant dans le vif du sujet, son invitée l'interrogea sur ses symptômes et son état de santé. Elle se releva tout en lisant ses notes. Tout en elle dénotait l'habitude sérieuse d'une guérisseuse qui n'en n'était pas à sa première consultation. Inconsciemment, Walter se sentit rassurer.
Selon ses dires, elle avait déjà commencé à étudier la fièvre sérieusement, ce qui n'était pas étonnant. Néanmoins, elle avoua qu'aucun remède n'existait, hormis le fameux calmant et des traitements pour faire baisser la fièvre.

Walter resta pensif un instant, essayant de se remémorer le moment où son état s'était dégradé.

- Il y a quelques semaines de cela, j'ai entrepris un voyage en plein hiver vers Noathis, commença-t-il. J'aurais sans doute mieux fait d'écouter mes conseillers car je n'ai jamais pu finir ce voyage. Avant d'entrer en Noathis, je suis tombé malade.

Cela avait été soudain et ses hommes avaient pris sur eux de rebrousser chemin. Il était alors accompagné de Naïa Thyssen, héritière de Ditham. Cette expédition avait pour but d'aller au Temple de Delil chercher ce prêtre rencontré pendant la Convergence. C'était également la raison première de sa venue au Haut Monastère. Walter espérait que le destin ait amené le prêtre Balibe à suivre le Haut-Prêtre de Delil jusqu'ici.

- Sur le chemin, je me suis remis et après un repos en Béon, j'ai pu reprendre des activités normales, malgré une fatigue régulière que j'attribuais au contrecoup de mon état. Ce n'est qu'un peu après que j'ai remarqué que j'étais fiévreux.

Il marqua une pause. Sa chronologie était approximative et il s'en voulait de ne pas avoir été plus attentif.

- J'ai vu plusieurs guérisseurs et herboristes de Béon, mais ils n'ont pu faire mieux que concocter des calmants pour faire baisser la fièvre. Cela a fonctionné au début, mais la fièvre n'a jamais disparu. En plus, leurs calmants n'était pas du tout aussi efficace que celui que les prêtres de Delil m'ont remis hier.

Il avait fait un geste en direction du verre dans lequel il avait bu son calmant, posé sur la table non loin. Du dépit marquait principalement ce mouvement. Walter n'avait jamais été gravement malade auparavant et avait toujours connu des guérisons rapides aux quelques maladies qu'il avait contracté. S'il n'était pas le plus orgueilleux de tous, Walter avait sa fierté. Puérilement, il se sentait diminuer face à l'échec de son organismes à lutter contre cette fièvre.

- Depuis que je m'en suis rendu compte, la fièvre se fait chaque jour plus forte, même si c'est difficile de s'en rendre compte parfois. J'ai eu beau prendre sur moi la douleur... Je ne suis sans doute plus capable de chevaucher jusqu'à chez moi dans mon état.

Il avait baissé les yeux sur cette dernière phrase. Chevalier, il l'était jusqu'au bout des ongles. Sa capacité à chevaucher était parmi ses plus grandes fiertés. Cela définissait en grande partie qui il était. Ce moment d'apitoiement passa rapidement, et il releva les yeux, se forçant à un sourire optimiste.

- Alors, que pouvez-vous faire pour moi, toubib ? demanda-t-il, employant un ton et un vocabulaire de soldat en campagne sans s'en rendre compte.

Cela lui prenait parfois, des expressions lui venait de son ancienne vie. Il essayait de les garder pour des moments intimes, mais quand il ne faisait pas attention, son langage de chevalier errant remontait à la surface.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeSam 4 Avr - 20:26

Ouvrant devant elle une page quelconque correspondant à une énième étude de cas, Othello tendit l’oreille, prête à recueillir son témoignage. Dans la foulée, elle n’avait pas pensé à prendre de quoi consigner son récit, aussi fit elle confiance à sa mémoire pour se souvenir de tout avant qu’elle ne puisse le coucher sur le papier.
Le jeune homme commença simplement, prenant quelques secondes pour rafraîchir sa mémoire. Un voyage en plein milieu de Nivéria, donc ? La maladie avait surgi courant saison froide, et elle était prête à parier que les premiers cas avaient émergés en riguéar. Mais ce qu’il lui disait semblait lui indiquer qu’Eridania était déjà une région à risque en cette période… Surtout si il avait contracté la fièvre avant même de quitter l’état royal.

Fatigue, puis fièvre… Jusqu’ici, tout collait, même si il ne semblait pas capable de lui indiquer une chronologie juste. Tout en écoutant, elle balayait des yeux les pages qu’elle balayait rapidement du bout des doigts. Pour toutes les histoires, les éléments étaient les mêmes, et elle ne doutait plus qu’il fut lui-même atteint de la mystérieuse maladie. Quand il évoqua les soigneurs de Béon, elle ne fut guère surprise. Comme personne ne savait avoir à faire à quelque chose de nouveau, chacun avait appliqué les méthodes habituelles : tous les médecins du continent avaient cru faire face à une grippe commune, un rhume coriace, et l’avait traité de fait… Sans savoir que la menace était d’un nouveau genre. Elle ne pouvait guère leur en vouloir, elle-même avait pensé la même chose, au début. Et avait du évoluer avec la maladie pour tenter d’y faire face. Aussi leurs premières tentatives ne devaient probablement pas avoir la maturité et la force d’une potion nouvelle et étudiée.

Alors qu’il lui indiqua le verre, Othello se leva sans bruit, et attrapa le récipient tout en écoutant Walter finir de parler. Doucement, elle inspira légèrement, essayant de repérer les ingrédients par leur odeur, sentant déjà qu’il était hautement herbacé. C’était amusant, ça lui rappelait presque le travail de quelqu’un… Reposant le récipient, elle retourna à sa place, mais cette fois-ci ne s’assit pas.
Le jeune comte semblait empreint de dépit, comme si la fièvre était plus un échec qu’une affliction. C’était plutôt facile à concevoir, même si la sirène ne partageait pas le même caractère. Plus il parlait, plus elle comprenait qu’il avait le mode de vie d’un guerrier plus que d’un noble de château. Voyages, hommes, chevaux… Il devait se sentir diminué face aux symptômes. La simple évocation de sa monture lui était visiblement douloureuse, même si il tenta d’effacer cela par un sourire un peu forcé. Si elle avait été plus ouverte, et plus vive, elle aurait probablement eut une remarque positive. Mais son manque d’assurance et de savoir faire avec les mots la laissèrent songeuse, son empathie vibrant seulement à travers ses yeux.

Othello allait répondre quand il l’interpella avec une franchise simple, et désarmante, qu’elle n’avait plus entendu depuis longtemps. Cela la ramena quelques années en arrière, dans son herboristerie de Hellas, ou sur les camps de fortune des forts cimmériens lors de la guerre contre Phelgra. Ces mots franchissaient les lèvres des soldats alités, blessés et saignants, ou les braves gens des campagnes qui venaient chercher des remèdes en ville. C’était étrangement… Revigorant, et elle lui renvoya un sourire amusé, et honnête.


« - Vous soulager, d’abord. Et je l’espère, vous guérir. » Elle n’en avait pas encore les capacités, mais ce séjour au monastère lui permettrait de travailler plus efficacement à l’élaboration d’un remède. « Permettez-moi, je vais devoir m’approcher. »

A ces mots, elle se leva et avança jusqu’à arriver au même niveau que le comte. Elle devait avoir une idée précise de sa température, et avança donc une main jusqu’à son front. Il était bouillant… Pourtant il ne paraissait pas ressentir une telle intensité – ce qu’il lui laissait supposer que le calmant était réellement efficace pour effacer les symptômes.

« - Si je n’ai pas pu élaborer de remède, j’ai néanmoins pu étudier les effets du froid sur la croissance de la fièvre, et c’est une méthode assez efficace pour la ralentir. »

A ces mots, elle entoura le crâne blond et brosse de ses deux mains qu’elle disposa d’une part et d’autre de sa tête. Par petites vagues douces et apaisantes, elles devinrent de plus en plus fraîches, commençant à répartir comme un voile vaporeux le froid autour de sa tête. A son cou, la pierre de sphène aigue-marine qu’elle portait s’illumina, bien qu’elle n’en ait pas besoin grâce à sa race. L’entreprise ne dura pas plus d’une minute, mais cela fut assez pour faire tomber la fièvre. Elle reviendrait, bien sûr, c’était un simple sursis. Mais cela leur permettrait de gagner un peu de temps pour rechercher un remède.

« - L’effet va durer quelques heures, mais je vous conseil de prendre ces calmants fréquemment, et d’accompagner cela par des bains froids une à deux fois par jour. » Elle reparti assez simplement jusqu’à sa chaise, attendant de savoir comment se sentait le chevalier, à présent.

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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 7 Avr - 17:17

Aussi étonnant que cela puisse paraitre le simple fait de voir apparaitre une sourire sur le visage de la Haute-Prêtresse de Kesha redonna un peu d'énergie au Comte de Béon. Ayant toujours aimé joué les beaux parleurs avec les femmes dans sa jeunesse, il savait apprécier ce genre de moment. De plus, ce sourire était d'une belle sincérité et dans la situation présente où il était impuissant face au mal qui le rongeait, il en fut rassuré. Comme s'il venait de recevoir l'assurance qu'il ne serait pas seul à se battre.

Sentiment étrange, mais avoir quelqu'un pour lutter pied à pied face à un terrible adversaire était d'un grand soulagement. Tout guerrier ressentirait sans aucun doute le même sentiment.
C'est d'ailleurs par ce mot - "soulager" - qu'elle lui répondit. Elle avait pour objectif de le soulager et le guérir si c'était en son pouvoir. Walter n'en demandait pas plus.

Elle s'approche du comte en lui demandant la permission, qu'il lui donna d'un simple signe de tête. Permission inutile puisqu'elle s'approcha avant même qu'il ait eu le temps d'hocher la tête. Sans doute un réflexe de médecin.
Othello posa donc sa main sur le front de Walter. Lui-même sentit la différence de température au toucher et cela l'inquiéta quelque peu. Néanmoins, il ne put s'empêcher d'apprécier la fraicheur de la main de la prêtresse. Très concentrée sur sa tâche, elle expliqua que ses efforts pour trouver un traitement à la fièvre était restée sans succès jusqu'à présent. Selon elle, seul le froid avait eu un effet mais sans éradiquer la fièvre, simplement en la ralentissant.

Walter la regardait dans les yeux avec un regard de confiance quelque peu inquiète. L'absence de résultat face à la fièvre de tous les guérisseurs qu'il rencontrait ne portait pas vraiment à l'optimisme. La Haute-Prêtresse et Duchesse passa ses mains autour du crâne de son patient pour diffuser du froid autour de sa tête.
Le simple geste des mains autour de son crâne avait suffit à provoquer un frisson chez Walter. Il ne sut dire si c'était la différence de température entre les deux corps ou si la fièvre faussait ses perceptions voire même si c'était parce que la proximité d'Othello lui faisait de l'effet.

Positionné face à son visage, sur sa poitrine, la pierre de sphène de la prêtresse s'illuminait, montrant ainsi l'utilisation d'essence divine de la part de la femme. Le regard de Walter alternait lentement entre la pierre et le visage d'Othello. Le froid, bien que surprenant à son apparition, lui faisait un bien fou. Surtout après avoir bu le calmant des prêtres de Delil auparavant. S'il n'avait pas été si conscient de la virulence de la fièvre, il aurait presque pu se croire guéri. Mais bien caché, derrière la sensation agréable de froid, il la sentait toujours là, prêtre à revenir plus forte. La fièvre ne serait pas vaincue aussi aisément.

Elle expliqua à Walter que l'effet durerait seulement quelques heures et qu'il lui faudrait continuer à prendre le calmant qu'on lui avait fourni mais également des bains froid très régulièrement.
Walter acquiesça, bien déterminé à suivre ses conseils, tandis qu'elle se rasseyait en face de lui.

Il resta silencieux un moment, savourant le soulagement qu'elle venait de lui apporter.

- Je ne peux que vous remercier, lui dit-il. Certes, la fièvre n'a pas entièrement disparue, mais avec le calmant et votre intervention, je me sens bien mieux. Cela faisait une éternité que je n'avais pas savourer un tel soulagement d'esprit.

Il la regardait avec gratitude. Elle se tenait assise, bien droite, et après son intervention, elle semblait à Walter avoir gagné bien plus d'autorité naturelle qu'à son entrée dans la pièce.

- Je veillerai à suivre vos conseils à la lettre, annonça-t-il sérieusement. Je vous remercie de votre intervention, sachez que je n'oublierai pas les efforts que faites pour trouver un remède.

Étrangement, il n'arrivait pas à détourner son regard des yeux de la Haute-Prêtresse. Voulant détourner l'attention du fait qu'il la fixait du regard, il enchaina.

- Il me tarde d'enfin pouvoir rencontrer les prêtres de Delil. Une des raisons principales de ma venue ici était que je voulais voir si un dénommé Balibe, prêtre de Delil de son état, n'était pas venu avec le Haut-Prêtre. J'ai à m'entretenir avec lui au sujet de la Convergence.

Toujours attentif à ses mouvements, il se leva finalement, pour se servir un verre d'eau. Il en proposa un à son invitée. Il n'avait rien d'autre à sa disposition et il se voyait mal offrir de l'alcool dans cette situation.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMer 8 Avr - 20:34

En tant que médecin, elle savait pertinemment que guérir était parfois long et douloureux, et que cela pouvait parfois paraître impossible. Elle savait qu’il y avait des combats qui seraient perdus, des maladies dont on ne guérit pas. Mais elle savait aussi qu’elle ne pourrait se prétendre médecin si elle ne faisait pas tout ce qui était en son pouvoir pour sauver ses patients. Même si cela signifiait qu’il fallait commencer par simplement les soulager de la douleur.
En ça, Walter semblait être un bon exemple. Même s’il resta silencieux quelques instants, laissant le temps à la jeune femme de commencer à s’interroger, il finit par la remercier, laissant naître un nouveau sourire sur son visage. D’une main, elle ferma ses notes, persuadée qu’elle n’en aurait pas besoin pendant encore quelques temps. Il irradiait du sérieux des satisfaits, de la bonne volonté des malades remis, et cela faisait plaisir à voir. L’étincelle vibrante qui naissait dans les regards quand on retrouve son esprit ; même si elle ne pouvait pas ne serait-ce qu’imaginer ce que c’était de ressentir la fièvre, elle avait traité suffisamment d’âmes pour savoir ce qu’elle pouvait causer sur un corps.


« - C’est avec plaisir. » Dit-elle simplement, appréciant la gratitude du comte. Elle n’avait jamais été une grande oratrice, ou une habile personne avec les mots, et parvenait difficilement à donner de grandes réponses élaborées. « - Si vous vous sentez mieux, c’est l’essentiel. Si jamais vous sentez en avoir encore besoin, n’hésitez pas à venir me trouver, je ne compte pas quitter le monastère dans l’immédiat. »

Son regard brusquement happé par la fenêtre, la prêtresse plongea brusquement dans son esprit, devenant alors un peu songeuse. C’était peut-être là l’opportunité de suivre un patient sur place, et de suivre son évolution au fur et à mesure de leur recherche… Du moins, tant qu’il restait au monastère. Les jours arrivant apporteraient probablement leur lot de malades, et beaucoup viendraient en quête de réponse et de spiritualité, mais aussi en quête de soin ; Mais en ces temps de recherche, l’étude était un facteur essentiel de la réussite. Ses pensées aussi brumeuses que du coton formaient un long chemin vaporeux des jours à venir qui s’annonçaient chaotique et sportif, aussi comptait-elle apprécier ces quelques instants de répit qu’elle avait encore à portée de main.
Quand elle se retourna vers le comte, ce furent ses yeux azurs qu’elle croisa, la regardant avec une intensité surprenante. Roulant le visage sur le côté, renvoyant son regard de ses deux yeux sombres, elle se demanda si sa race ou son apparence avait à voir avec tout cela, ou si ce n’était pas un des effets de la fièvre. Mais le jeune homme balaya cela brusquement en reprenant la parole.

Et sa révélation la prise particulièrement de court, la faisant replonger dans une certaine introspection. Balibe… Ce ne devait pas être une coïncidence, le nom n’était pas si rependu. Des images revenaient par vagues irrégulières, des souvenirs épais ou fuyants qui envahirent son esprit. La dernière fois qu’elle l’avait vu était aux Fanélides, et ils s’étaient quittés sur un adieu étrange et riche de questions. Elle avait eu vent que son herboristerie avait fermée, à Hesperia, mais n’avait pas eut le courage d’aller le visiter. L’ombre de Fenris planait encore derrière elle à ce moment-là et elle avait compris qu’il ne désirait sûrement pas la revoir ainsi. Mais elle ne pu s’empêcher d’être heureuse à la perspective de le revoir, et de savoir qu’il avait trouvé une nouvelle voie. Le comte Veldar était plein de surprise, et Istheria décidément très petit.
Mais le sujet de leur dialogue lui parut bien obscur. La convergence… Elle-même avait vécu un rêve inquiétant et bercé de questions. Dans un réflexe aussi candide que sérieux, elle revint pincer le bout de son menton, fronçant bien malgré elle ses sourcils blancs. Quand elle revint à elle, elle remarqua que le jeune homme lui proposait un verre d’eau qu’elle accepta volontiers.

« - Il me tarde de le rencontrer de même. » Dit-elle, tout en le remerciant pour le verre. « Le Haut-Prêtre n’a pas souhaité se présenter à notre arrivée au Monastère. » Relevant ses yeux vers lui, elle osa demander, peu certaine de ne pas s’imposer un peu trop. « Si vous recherchez les prêtres de Delil, me permettriez-vous de me joindre à vous ? Duscisio est une connaissance de longue date, et j’aurai également quelques questions à lui poser concernant son remède. » Maintenant que le tableau s’éclairait mieux, elle comprenait mieux d’où venait le calmant, et pourquoi il lui avait sentir reconnaître la patte de l’artiste.
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeJeu 9 Avr - 11:13

Il vous tarde de le rencontrer en effet. Lui qui a fait appel à tous dans le but de parler des faits présents, passé et futurs. Pourtant, il démit à son devoir par une crainte qu'il ne fait que retarder. La hâte de le revoir se fait sentir pour certaines personnes, contrairement à lui qui semble hâtif depuis quelques minutes maintenant.
Le regard perturbé, le fameux haut-prêtre qui ne s'est présenté tel quel depuis son arrivée comme pour garder la surprise encore pour la grande réunion des dix représentants des dieux.
La réunion qui comme il l'entend reverra cette jeune femme pour leur parler de la situation actuelle que tout le monde doit connaître malgré tout à cause de sa sévérité sur tout le continent. Le fait de devoir aussi discuter des prochaines actions du haut-monastère était à préciser. Le fait de devoir tout faire pour trouver l'origine et le remède à cette étrange maladie est une évidence pour le jeune homme aux yeux d'or.
Tel qu'il l'a toujours précisé, il se bat pour défendre la vie dans sa globalité, dans toutes ses formes. C'est ce pourquoi il passe son temps dans l'atelier qui lui était réservé. L'herboristerie restera toujours gravé dans son cœur comme d'une connaissance acquise et donc il continue donc de se servir pour arriver à ses fins : Guérir, sauver des vies, aider les personnes dans le besoin.

C'est ainsi alors que la réception des messagers se fit autant dans la hâte qu'en prenant visiblement le temps de bien donner les indications.
Les nouvelles n'étant pas arrivées seules, plusieurs caisses de fourniture d'herboristerie sont également en attente d'être décharger. Les personnes qui le dévisageaient était présent pour lui en parler. L'importante commande de plante que le haut-prêtre de Delil avait fait était pour ses recherches d'un remède à partir de plantes. De toutes les espèces, il put en avoir une bonne partie pour refaire les stocks de l'atelier se trouvant dans ce bâtiment. Certain produit lui manquait pour satisfaire ses idées de mélanges pour traiter les différents symptômes. Ses onze derniers jours fut à l'étude de ses mélanges sans pouvoir en faire conclusion. C'était résolu à présent.

Ce que vous avez commandé dans l'urgence est là, monsieur. Fit un homme qui avait l'air tout d'un commerçant.
Parfait. Nous allons vous envoyer quelques personnes pour vous aider à décharger et vous indiquez où les mettre.

De nombreux visiteurs avait suivi le convoi de marchandises. Pour beaucoup il s'agissait de malades demandant des soins particuliers. Si la situation n'était pas rose partout, c'est que le haut-prêtre lui-même ne pouvait se rendre à tous les foyers comme il le voulait pour s'assurer que tout le monde avait ce dont il avait besoin.
Devoir passer le flambeau était donc la seule stratégie à adopter. Si certaines personnes pensaient que voir l'origine de cette idée en personne, c'était pour beaucoup des croyants dont la foi inébranlable. Avoir des soins de la voix de Delil en personne ne pouvait qu'être de bon augure. De plus, certaines venaient d'Hesperia et ne faisait pas confiance aux herboristes de la ville.
Quand ils ont pu constater que le fameux haut-prêtre était l'herboriste soi-disant disparu de l'Herboristerie de lumière qui avait fermé du jour au lendemain, leur confiance n'était que plus élevé.
Certains heureux même de voir que leur marchant dont lesquels ils avaient le plus confiance refaisait surface, au point de se ruer sur lui. Sa garde fut mise alors en alerte. Jamais très loin de lui, ses derniers vaguaient à différentes occupations dont ils étaient assignés, tout en restant disponible à tout instant. Trois d'entre eux vivait la scène et avait donc cessé leur tâche secondaire pour retrouver leur rôle commun à l'éloignement des personnes du jeune homme pour la simple consigne concernant une présente invisible qui pouvait s'avérer dangereuses.
Bien que nullement menacer, c'était une sécurité qu'il préférait lui-même prendre.
La foule se masse autour de l'herboriste, ce qui pouvait amener donc à attirer l'attention de la personne qu'il fuyait discrètement.


[Event] Appel au rassemblement Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[Event] Appel au rassemblement Ogp4
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeVen 10 Avr - 0:00

La réaction de la Haute-Prêtresse à l'évocation des prêtres de Delil et de Maitre Balibe fut plutôt surprenante pour Walter. Il ne pensait pas prendre de court qui que ce soit avec ce qu'il considérait comme une information plutôt banale, le simple nom d'un prêtre. Il ne pensa qu'après coup, qu'entre prêtre, même de différents cultes, il devait y avoir un historique, des connaissances, des histoires passées...
Acceptant le verre d'eau qu'il lui offrait, elle affirma son impatience de rencontrer les envoyés de Delil, expliquant que le Haut-Prêtre ne s'était pas présenté, même à l'arrivée d'une de ses consœurs Haute-Prêtresse. Le Comte de Béon en fronça les sourcils de perplexité. Qui était donc ce personnage qui refusait de se montrer à ses invités les plus distingués ?

Walter avala son verre d'un trait, comme à son habitude. Il apprécia la fraicheur de l'eau. Après cette entrevue, il allait sans doute nettement revaloriser l'importance du froid dans sa vie de tous les jours.

Othello releva son beau regard vers lui avant de lui demander si elle pouvait se joindre à lui pour aller à la rencontre des prêtres. Walter eut un large sourire, digne d'un jeune homme qui reçoit un cadeau inattendu. Toutefois, il leva un sourcil interrogateur quand il apprit qu'elle connaissait Maitre Balibe et que ce dernier se prénommait Duscisio. Voilà qui était d'autant plus étonnant. La Haute-Prêtresse avait des questions à poser à son ancienne connaissance.

- Eh bien ! s'exclama-t-il, enjoué. Les grands esprits se rencontrent l'on dirait. Ce serait un honneur pour moi que vous m'accompagniez.

Il le pensait sincèrement et éprouvait un réel sentiment de joie et de satisfaction. Walter avait toujours eu des facilités à nouer des relations amicales avec de nombreuses personnes. Il se vantait de pouvoir juger ses interlocuteurs très rapidement. Et son jugement vis-à-vis de cette femme yorka aux attributs si particulier mais pourvu d'un charme certain était on ne peut plus flatteur pour la guérisseuse.

Entendant une agitation important en provenance de l'entrée du Haut-Monastère, Walter se dit qu'il pouvait commencer par aller voir ce qui provoquait tant de remue-ménage alors que l'arrivée de la Haute-Prêtresse avait été bien plus calme.
Il s'avança d'un pas en présentant son bras à Othello dans un élan de galanterie pas vraiment planifié.

- Je compte allez voir ce qu'il se passe dans ce Haut-Monastère, déclara-t-il. Si je puis vous faire escorte, vous m'honoreriez.

Revigorez par le calmant et le traitement de la yorka, il se sentait poussé des ailes. Un petit moment d'euphorie face à la possibilité d'enfin pouvoir se mouvoir et agir comme en temps normal. Il se rendit compte à quel point il avait adapté son comportement à la fièvre qui lui coupait les jambes peu à peu depuis trop longtemps.

Une fois Othello prêtre à le suivre comme elle l'avait demandé, ils se dirigèrent vers l'entrée. Très vite après être sorti des appartements qu'on avait attribué au comte de Béon, ils se rendirent compte d'une agitation particulière dans le Haut-Monastère. Des bruits de foule atteignirent leurs oreilles, aussi ils s'avancèrent vers l'entrée.

Une fois sur place, la Duchesse Nivéria et Haut-Prêtresse de Kesha ainsi que le Comte de Béon tombèrent sur la caravane de pèlerins, malades et marchands qui venait de débarquer. A ce qu'il entendit, elle provenait d'Hespéria.

A côté des chariots, il vit des hommes appartenant à la suite du Haut-Prêtre de Delil, éloigné la foule d'un homme pâle qui se tenait juste à côté des chariots, examinant ce qui avait été apporté et écoutant un homme, sans doute responsable de la caravane.
Walter resta bouche bée face à cette cohue qui avait, semble-t-il, surgie de nulle part pour débarquer au Haut-Monastère. Il aurait dû se douter d'un tel afflux de personnes pour un rassemblement de religieux aussi important.
En s'approchant un peu plus, il reconnut l'homme pâle, bien plus que pâle à la vérité, il était albinos. C'était le fameux prêtre de Delil, Maitre Balibe, qu'il avait croisé à l'occasion de la Convergence dans un futur où Canopée n'était plus que ruine et en proie à la menace d'un groupe se nommant les Cavaliers et utilisant des machines volantes.

- J'ai bien l'impression que votre vieille connaissance se trouve au centre de l'attention, dit-il à l'attention d'Othello. Quant à savoir pourquoi, je suis ne suis pas sûr de comprendre tout à fait...

Un soulagement traversa Walter. Il avait attendu de revoir ce mystérieux personnage croisé au détour d'un phénomène magique cataclysmique. Cela prouvait qu'il n'avait pas simplement rêvé de ce futur et le confortait dans sa démarche de chercher des réponses. De plus, cela venait compenser l'échec de son voyage en Noathis, annulé par le début de ses ennuis de santé.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeLun 13 Avr - 21:55

« Je vous remercie. » Dit-elle avec un franc sourire, timide encore, mais apaisé.

Même si l’idée de parcourir le Haut-Monastère ne lui plaisait qu’à moitié et qu’elle craignait de voir remonter de vieux démons derrière certaines portes, elle devait admettre être assez soulagée de ne pas avoir à le faire seule. Elle n’aurait probablement pas fait déplacer sa garde ou ses prêtres pour si peu, alors que d’autres sujets plus importants risqueraient de les occuper davantage. Et puis, elle devait admettre que la présence du comte était agréable : il avait une fraîcheur et une sincérité rare et cavalière, une spontanéité qui lui échappait. Mais c’était sûrement cette force et cet élan qui lui manquait, et qu’elle trouvait curieusement apaisants. Comme si la vague d’énergie qu’il ressentait était contagieuse, et que la sirène commençait à ressentir petit à petit son rayonnement. Aussi, elle n’hésita que peu quand il lui présenta son bras, fier d’une galanterie qu’elle prêtait à son métier.


« Un honneur partagé. » Elle avala en quelques gorgées le contenu de son verre, avant de le reposer sur la table, posant sa main froide sur le noble coude. « Je vous suis. »

Etrangement, elle s’amusait du rocambolesque de la situation : comme si l’ombre d’un instant, titres et rangs s’effaçaient. Que dans cette chasse au prêtre, ils pouvaient déambuler tranquillement, lui débarrasser les symptômes, et elle des étiquettes et des responsabilités. Une insouciance et une liberté qu’elle aimait toujours retrouver quand l’occasion se présentait. Mais comme un coup du sort, un nouveau noeud du destin, cette liberté ne se voulait pas de longue haleine.
A peine eurent-ils franchis le pas de leur porte que des voix s’élevaient du hall où elle était arrivée quelques minutes plus tôt. Descendant, ils arrivèrent devant une agitation surprenante.

« Juste ciel. » Ses mots franchirent ses lèvres comme un poisson hardi s’échappait du filet. En même temps, devant une telle cohue, elle n’aurait guère pu avoir d’autres réactions. « Et dire que nous n’en sommes qu’au début des hostilités… »

Cette scène ahurissante et surréaliste lui rappelait les marchés aux poissons de Hellas, où les commerçants vendaient à la criée les résultats de la pêche du jour, alors que les marins remontaient à force de bras les cargaisons des bateaux. Devant leurs yeux, vendeurs, malades, et autres se bousculaient pour passer un groupe de gardes dont les blasons indiquaient le culte de Delil. D’abord surprise, puis réfléchie, elle observa ce qui semblaient êtres des marchands amener le contenu d’une caravane de plantes, accompagnés de différents malades. Les sceaux d’Hesperia sur les produits, elle balaya un temps la foule des yeux avant de s’intéresser au centre de tout cet enfer…
… Et en son cœur, un visage changé mais familier qui échangeait des paroles avec un des membres de cette foule. Une vague de soulagement se manifesta sous la forme d’un frisson froid et épais, et elle ne pu réprimer un sourire apaisé. Il semblait en bonne santé, auréolé des bourgeons de la pistostilose qu’il ne prenait plus la peine de masquer. Un tout autre homme que celui qu’elle avait quitté au monastère de longs mois auparavant. Comme si il avait trouvé une nouvelle splendeur dans le culte de Delil.


« Considérant le nombre de plantes que nous avons sous les yeux, ce n’est guère surprenant. Il est tout à fait dans son élément… » Souffla-t-elle à Walter, toujours à son bras. « Le connaissant, il a dû passer commande d’ingrédients manquants pour fabriquer ses calmants. »

Il devait être un atout de poids pour le temple de Delil : après tout, avant d’être un prêcheur, c’était avant tout un herboriste. Et un tel talent devait être grandement apprécié par le reste de la caste, surtout par un temps comme celui-ci.
Il semblait d’ailleurs particulièrement important à leurs yeux pour bénéficier d’une escorte personnelle et armée. Et cela mettait encore plus l’accent sur le travail qu’il semblait accomplir. L’ombre d’un instant, Othello se demanda si il n’était pas tout simplement trop occupé pour qu’ils ne puisse le déranger. Une telle foule serait probablement difficile à franchir sans qu’elle n’ait besoin d’agiter son titre comme un laissez-passer, et faire cela la répugnait autant que de devoir utiliser la magie pour fendre la masse. Pourtant, elle brûlait de pouvoir revoir son ami et d’en savoir plus sur sa présence et les mois qui les avaient séparés. Prenant les devants, elle se retourna vers le comte et lui demanda de la suivre.

La foule était obnubilé par le prêtre, et en se rapprochant elle pu comprendre que beaucoup le réclamait depuis son départ de la capitale où il était une figure réputée, surtout envers les plus pauvres. Profitant de cette attention, elle se faufila sur le côté, espérant que Walter reste dans son sillage, quoique qu’il ne devait pas avoir du mal à jouer des épaules dans cette masse humaine. Quant à elle, se menue composition lui permettait de se mouvoir assez facilement, longeant le mur pour éviter tout contact. Finalement, elle arriva à revers sur l’un des gardes, espérant pouvoir s’imposer auprès de lui pour pouvoir rencontrer Duscisio une fois son bain de foule fini.


« - Monsieur, serait-il possible de rencontrer monsieur Balibe, le plus tôt possible ? » Joignant les mains devant elle, elle espéra qu’il les reconnaisse de lui-même, leur accordant un passage au sein de cette complexe ceinture qui encerclait l’herboriste pâle. « Nous sommes des connaissances. » Se retournant vers la masse claire de cheveux fleuris, elle espéra croiser son regard, afin qu’il puisse, à défaut de jugeotte martiale, leur octroyer l’accès de lui-même.
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeLun 13 Avr - 23:57

La haute prêtresse de Kesha avait raison sur bien des points. Si le fameux prêtre Balibe était parmi la proximité de Delil.
De là par son métier d'herboriste, Duscisio était très proche de la flore depuis tout petit. Sa famille baigne dedans et il a également attrapé le virus du métier en plus de l'altruiste. Proche du peuple, ne se souciant guère des problèmes d'argents que pouvais avoir ses patients. C'est en étant le cœur sur la main, que sa renommé se construisait, soumis à une bonne fortune par l'héritage de ses parents entre la demeure qu'il possédait à Hesperia et leurs connaissances.
Toujours en suivant ses principes, il a continué à avancer sur cette voie.
Le petit herboriste à malgré tout bien changé, pas dans les principes non loin de là, toujours prêt à aider son prochain. C'était son apparence qui avait changé. Des ronces dans les cheveux dont quelques points blancs commencent à apparaître, son col encore en grande partie couvert, cache de nombreux bourgeons de même apparence annonçant la saison douce que tout le monde attend avec impatience, lui le premier. Le trait le plus visible était bien sûr ses yeux rubis qui avaient changé pour l'or après deux années de vie. Une différence qui pointait la curiosité de tout le monde, mais dont la réponse restait toujours flou ou absente.
Il n'a pas choisi cette apparence, il l'a accepté. Bien que cela ne soit pas facile tous les jours, au niveau de l'entretien principalement, ou encore de l'arrangement afin que cela ne le gêne pas. Si tous partaient de plusieurs points sur le haut de son corps, ce qui s'en suit n'est plus de son ressort. La pistilose fait de son mieux pour garder une osmose avec son hôte et cela dure depuis des mois maintenant.
Le résultat était plutôt agréable. Le côté physique est satisfaisant pour celui qui veut bien regarder. Le côté psychique lui par contre, prenait un coup, une angoisse permanente. L'angoisse à la vue de la différence qui pourrait être pointé du doigt comme d'une monstruosité.

Vous connaissez le haut-prêtre ?

Dès l'instant où cette phrase fut prononcée, il attira le regard du premier concerné, mais le regard qu'il laissait paraître était loin d'être de la joie.
Oui ils se croisèrent du regard, si elle éprouvait de la joie à l'idée de le revoir, lui de son côté était.. pétrifié ?
L'un des gardes était surpris de cette réaction. Pourquoi réagir ainsi à la vue d'une connaissance ?
Figé sur place alors qu'il venait de donner les directives aux marchands et malades, il passa d'une immobilité à la peur sans nom en écarquillant les yeux à la vue de la haut-prêtresse avant de transformer son visage par un effroi sans nom alors qu'il fit un pas en arrière. Sans se contrôler, il balbutiait des murmures sans cohésions logiques, bégayant des voyelles de manière aléatoire.
Tuanio était également de la partie. Il sentait les convulsions de son ami devant le moment fatidique, mais ne pensait pas voir l'albinos réagir ainsi. Le corbeau blanc décolla de son épaule en restant en vol stationnaire devant lui, poussant un cri avant de prononcer quelques mots simples.

Duscisio, calmes toi !

Sa seule réaction fut un pas de plus en arrière, tendant le bras droit tremblant devant lui comme pour empêcher Othello d'approcher, gauche se pliant pour poser sa main sur le visage avant de tomber en arrière sans se retenir.
Plusieurs cris d'effroi émergèrent en voyant le haut-prêtre maintenant à terre, continuant de balbutier toujours les mêmes voyelles. Tuanio se posa sur le front en cachant au mieux ses yeux de son aile. Par ce geste, la suite réagit à cette situation inconnue.

Eloignez les tous ! Eloignez vous, Ma Dame !

Le premier qui s'adressait à Othello vint à faire barrage entre Duscisio et elle comme si elle était le déclencheur de cette situation. Seulement, Duscisio fit un geste brusque en éjectant Tuanio de son visage alors qu'il se traînait le dos face au sol en marchant à quatre pattes pour s'éloigner du mieux qu'il le pouvait alors qu'il paniquait, mettant enfin l'accent sur ce qu'il essayait de dire depuis tout à l'heure.

Je suis pas prêt. Je suis pas prêt. Je suis pas prêt. Je suis pas prêt. Je suis pas prêt. Je suis pas prêt. Je suis pas prêt. Faisait-il haletant sans discontinuer.

L'oiseau se relevait, il n'avait rien de casser, mais était particulièrement choqué. Il n'avait cessé de répéter à Tuanio depuis quelques jours qu'il n'était pas prêt pour la revoir à nouveau. Il ne savait comment réagir quand il la verrait alors qu'il n'avait laissé aucune adresse à son départ d'Hesperia. Comment allait-elle réagir ? Comment allait-elle le traiter ?
Des larmes commençant à couler de ses yeux, il avait simplement peur qu'elle le rejette, qu'elle le gronde, ou que savait-il encore, pour l'avoir fuit tout ce temps, après les mascarades. S'estiment simplement, qu'il n'avait pas sa place à ses côtés.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 14 Avr - 15:22

La main fraiche de la Haute-Prêtresse était encore à son bras quand elle lui souffla ne pas être surprise par la présence de Maitre Balibe au milieu d'un tel arrivage de herbes médicinales et de gens cherchant à être soigner par lui. Walter ne put rien répondre car il ne connaissait pas assez le prêtre, et herboriste de toute évidence. Othello fit remarquer que la commande devait venir de lui en reconnaissant à demi-mot que le calmant distribué par les prêtres de Delil devait être de sa composition.
Elle reconnut cette prouesse avec un naturel qui fit penser à Walter qu'elle le connaissait vraiment bien.

Ils ne restèrent pas immobile devant cette foule bien longtemps. S'avançant d'un pas pour voir comment traverser la foule, Othello se retourna vers le comte de Béon pour lui faire signe de la suivre avant de se lancer au milieu des gens et tenter de rejoindre Duscisio.
Avec une seconde de retard, Walter s'élança pour la suivre, ne la quittant pas du regard un seul instant. Certes, la foule n'était pas belliqueuse ce qui rendait l'avancée plutôt aidée, mais il ne voulait qu'un mouvement d'humeur de cette masse de gens ne vienne à la mettre en danger.

La Haute-Prêtresse réussit à se faufiler sur un côté mais Walter ne put la suivre qu'avec du retard car un homme qui ne prêtait pas attention le bouscula, Walter l'ignora et reprit son chemin pour rattraper la guérisseuse. L'homme l'ayant percuté était celui qui avait subi le choc. Habitué aux coups et tenant une posture instinctivement défensive, Walter n'avait quasiment rien senti. L'individu lui lança une invective qui se perdit dans le bruit de la foule, une invective à laquelle Walter répondit d'un geste de la main vague.

Quand il rejoignit enfin Othello, elle s'adressait à l'un des gardes pour demander la permission de rencontrer maitre Duscisio Balibe, arguant qu'ils se connaissaient. Se tenant derrière elle, il ne pouvait distinguer si elle cherchait à croiser le regard du prêtre de Delil, mais ce devait être le cas.

L'agitation se continuait et les hommes du Haut Monastère et les prêtres de Delil peinaient à ramener un semblant de calme. Walter ne s'en faisait pas, une fois les fournitures réparties, sans doute l'agitation se calmerait d'elle-même.
Ce qui le surprit, en revanche, ce fut la réaction de Duscisio Balibe. Ce dernier finit par remarquer la présence de son ancienne connaissance, Othello, après que le garde lui ait demandé s'il l'a connaissait.

Le visage du prêtre de Delil se déforma sous une peur panique et il bégaya sans réussir à aligner une phrase compréhensible. Un corbeau blanc s'approcha de lui, cherchant à communiquer avec lui et le prêtre le repoussa violemment. Les gardes s'agitèrent et crièrent de s'éloigner du prêtre avec une voix autoritaire. Le prêtre que Walter avait tant cherché après la Convergence vacillait, reculant de quelques pas sous l'émotion qui l'avait saisie à la vue de la Haute-Prêtresse de Kesha.
Un garde de Delil vint se planter devant Othello la regardant comme si elle avait attenté gravement au prêtre. Il empêchait la femme de s'avancer vers Duscisio.

Walter s'avança à ce moment-là, pour éviter que le garde ne tente quoi que ce soit pour repousser la guérisseuse qui l'avait soulagée plus tôt dans la journée. De plus, il fallait calmer les choses. S'il ne pouvait sans doute rien pour le prêtre Duscisio, il pouvait apaiser les gardes.

- Gardez votre calme, occupez vous plutôt de la foule, lança Walter. Et trouvez un endroit calme pour ces prêtres !

Il avait désigné Othello et Duscisio sous la même appellation sans trop réfléchir, mais sans proclamer le titre de la guérisseuse.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 14 Avr - 19:45

En l’espace d’une seconde, la situation tourna à l’orage, et Othello, piégée en son cœur, n’aurait pu deviner être la source d’une telle tempête. Plantée devant le garde dans l’espoir qu’il les laisse passer, il sembla d’abord ne pas la reconnaître, elle qui avait pourtant était élevée par Kesha un an et demi plus tôt. Et dans son ignorance, l’homme fit une confidence bien malgré lui, et la sirène, tournant brusquement son regard vers l’albinos, le regarda fixement de yeux grands de surprise. Duscisio, Haut-Prêtre ? C’était un réel bonheur, une découverte aussi incroyable que merveilleuse. Le concile des gélovigiens lui avait toujours semblé un territoire hostile où se jouait autour de la table une guerre de croyance autant qu’une guerre d’égo, le jeu spirituel étonnement intriqué dans la chose politique. Alors qu’elle défendait une église à jamais morcelée et dirigée à Cimmeria par une autre puissance, elle n’était plus seule. Elle avait enfin un ami sur qui compter.

Cette nouvelle était porteuse d’espoir, et c’était principalement ce que l’on pouvait lire sur le visage marin. Mais dés l’ors que Duscisio se tourna, elle vit son visage se déformer de peur, et cela entraîna un enchaînement incontrôlable. Le prêtre recula, chavira, une grimace d’effroi gâchant ses traits pâles alors qu’il peinait à trouver ses mots. En même temps, la foule recula brutalement face à cette réaction exacerbée, et le garde en pris ombrage pour se plaquer contre elle, pour être sûr d’éviter tout attentat. Mais son attention était ailleurs, et elle ne pouvait s’empêcher de craindre pour le prêtre et sa réaction, et son apparente douleur.
Il fallait qu’elle agisse, qu’elle puisse le libérer. Mais le garde s’imposait et commençait à changer de couleur, tandis que la foule paniquée devenait plus incontrôlable pour le corps armé qui faisait tant bien que mal barrière. Heureusement pour elle, le comte de Béon s’interposa, lui octroyant un peu de place pour respirer et réfléchir. Elle devait le rejoindre, et pour ça il faudrait s’imposer.


« Merci Walter. » Elle se retourna vers l’homme en arme, s’apprêtant à le remettre à sa place en détestant d’ores et déjà sa conduite. « Je suis Othello Lehoia, Haute-Prêtresse de Kesha et duchesse de Nivéria. Comme Monsieur de Comte de Béon vient de vous le demander, il serait préférable que vous vous occupiez de la foule, je n’ai aucune envie d’intenter à la vie de qui que ce soit. »

A ces mots, elle planta dans le garde un regard d’autorité, transmettant la houle et la mer calme. Le garde fut assez surpris pour lui laisser une petite marge dans laquelle elle s’engouffra sans réfléchir. Passée derrière la ceinture humaine, elle s’approcha de Duscisio qui venait de rabattre Tuanio à terre – alors il y avait effectivement un corbeau au monastère… Etrangement, elle était heureuse de le retrouver, même si à ce moment là le volatile titubait encore par terre. A présent, le prêtre prononçait distinctement ses mots qu’il ne parvenait pas à trouver, et la sirène comprit alors qu’elle ne pourrait pas avancer les mains nues, et qu’elle était la cause de toute la panique.
Mais sans être un couteau acéré ou un poison insidieux, elle accueillit sa réaction avec douceur et douleur. Il était de son devoir de remettre les choses dans le bon ordre. Assez naturellement, ses deux mains, puis ses bras, puis son corps tout entier s’embrasèrent du feu blanc de Kesha, ces flammes pâles qui ne brûlaient pas. Pas à pas, sourire au lèvre, elle s’approcha de Duscisio et persista même si il tentait de l’arrêter jusqu’à arriver à sa hauteur, se penchant sur un genou pour abaisser ses mains embrasés jusqu’à ses épaules. Les gardes qui tenteraient de l’arrêter seraient un temps assagis par l’attraction du feu, et elle se chargerait de les en dissuader après.


« Vous avez toujours été prêt. N’en doutez jamais. » Les mains sur ses épaules, elle laissa les flammes les consumer pour absorber toutes émotions négatives, tous ressentiments. Le temps d’offrir à Duscisio un répit et une bouffée d’air frais. « Les Dieux nous priveront à jamais de retrouvailles dans le calme. »

Que ce soit la pistilose, les sables du désert ou la neige d’Hellas, elle n’avait réellement aucun souvenir qu’ils aient pu un jour se retrouver sous des hospices apaisés. Mais elle s’était déjà promis d’être un rempart et une épaule sur laquelle il pourrait se reposer en cas de doute. Et elle ne comptait pas déroger à cette promesse : petit à petit, les flammes s’envolèrent, et disparurent dans le lointain. Il ne resta qu’Othello à genoux devant le Haut-Prêtre de Delil, un silence étrange régnant dans l’assistance.


« Maintenant, relevez-vous. Vous avez sur la tête une couronne qu’il faut honorer, et vous ne voudriez pas perdre de vue ces gens qui vous admirent et vous respectent. » Ses mots étaient fermes, mais son ton doux et apaisé. En cet instant, ce n’était pas la sirène qui s’exprimait, mais un Haut-Prêtre vers un autre Haut-Prêtre. « Je suis si fière de vous. »

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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeVen 17 Avr - 11:20

À son approche, Duscisio continuait d'être effrayé par ce qu'elle pourrait lui faire. Ses yeux d'or inondés de larmes lui brouillait la vue de ce visage pourtant si beau. Il n'était pas aveugle, il était stupide. La stupidité de croire qu'elle pourrait lui en vouloir pour des actions qu'il juge lui-même comme de l'abandon alors qu'il n'en est rien.
La douce chaleur dont son corps émanait avait pour effet de calmer ses craintes les plus violentes. Un jugement qui lui est propre à ne vouloir que le bien d'autrui en s'écartant de toute personne dont il pouvait lui faire du mal.
La raison de sa disparition à Hesperia n'était que la personne qui se trouvait maintenant en face de lui, qu'il fuyait. Le chemin du haut-prêtre de Delil s'est mis sur sa route pour embrasser une voie altruiste qui ne disparaitrait jamais. Enfermer durant neuf longs mois dans l'ombre, taisant son nom pour ne pas la mettre en danger.
C'était ça, son resenti ? Quelle erreur.
Pourtant, il reste persuadé qu'il l'avait abandonnée afin qu'elle vive sa vie. Il avait beau savoir que ce jour de retrouvailles viendrait, il n'était toujours pas préparé à ce comment il allait réagir.

Les voilà donc maintenant face à face, inutile d'y penser aujourd'hui. Tirer un trait et faire en sorte de terminer cet échange. Et ne pouvant que dire la vérité, il détourna le regard encore embué de fines larmes. Il fallait qu'ils se parlent maintenant pour dire ce qu'il avait sur le coeur, car toute la crainte ne s'était pas envolé. Une part sans magie, sans barrière était nécessaire pour remettre tout à plat et arracher les herbes folles.
La suite du haut-prêtre tenait les personnes éloignées, tandis que certains restaient fixé sur leur tête pensante dont la panique disparaissait peu à peu.
Quand un semblant de calme apparu, deux d'entre eux se sont mis derrière lui pour l'aider à le relever quand il le demanda. Bien qu'il se trouvait encore apeurer, il prit sa manche pour essuyer ses larmes afin de prendre un visage aussi neutre que possible.

Livrez donc comme convenu les herbes dans l'atelier d'herboristerie. Nous avons plusieurs idées à mettre en oeuvre pour compléter le calmant. Quant à nos invités... Amenez Dame Lehoia et Monsieur le conte dans nos quartiers.

Il regarda les deux personnes concernées, principalement Othello dont il laissa un très court instant de la culpabilité dans ses yeux.

Nous devons discuter, attendez-nous le temps que l'on donne quelques instructions. Adriel, accompagne-les.
Bien, monseigneur. Suivez-moi s'il vous plait.


Adriel s'inclina légèrement pour se retourner et marcher à petit pas. Le petit bonhomme prenant la direction des quartier, le haut-prêtre resta sur place, continuant de regarder la dame de Kesha quelques instants avant de détourner les yeux sur les marchandises après les avoir fermés.

Apportez en premier temps, le thym et le tilleul. Le manque va bientôt se faire sentir, il faut les mettre en poudre très rapidement.
Tout est déjà en poudre, monsieur.
Fit le marchant, faisant afficher un regard très satisfait à la voix de Delil, comme si rien ne s'était passé quelques instants plus tôt.

Tandis que les paroles fusent aux préparatifs de la suite des événements, Duscisio est amené à calmer rassurer les visiteurs et malades que les hommes de la rose blanche – telle fut nommée la garde du haut-prêtre – tenait éloigner pour leur propre sécurité.
Le jeune albinos a encore quelques tâches à accomplir avant de rejoindre les deux personnes dans sa pièce pour une discussion privée de première importante, aussi importante que la maladie elle-même.


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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeDim 19 Avr - 15:40

Othello remercia Walter de son intervention avant de prendre une posture plus sérieuse. Comme si elle enfilait un costume. Elle déclama ses titres et précisa le titre de Walter. Le garde sembla rapetisser à mesure qu'il comprenait qui se trouvait en face de lui. Ce n'était pas le comte qui lui posait problème mais surtout la Haute Prêtresse de Kesha et le regard qu'elle devait lui lancer.
Toutes ces informations jetés à sa figure plus l'autorité qui transparaissait dans les mots d'Othello restabilisèrent le garde qui laissa une ouverture à la prêtresse de Kesha. Cette dernière s'y engouffra sans hésiter un instant et laissa le garde derrière elle pour approcher du Duscisio Balibe.

Le garde voulut dire quelque chose ou la suivre, mais Walter lui fit signe de rester où il se trouvait en avançant d'un pas. Toutefois, il restait souriant montrant bien que la situation n'était pas si grave et qu'il fallait laisser les Haut-Prêtres régler leurs soucis entre eux. Le garde ne lit pas tout cela sur un sourire et une attitude menaçante, bien entendu, mais il comprit qu'il n'avait pas à intervenir.

Une fois ce petit problème réglé, les gardes se concentrèrent sur la foule pour la tenir à une distance raisonnable et surtout pour l'apaiser. Le comte de Béon jeta un œil aux deux Haut-Prêtres mais resta à distance. Il y avait vraisemblablement un grand passé entre eux deux et il ne voulait absolument pas s'immiscer au milieu de ces retrouvailles. D'autant plus que Duscisio Balibe semblait être un grand émotif...

Il resta donc planté où il était avec sa haute taille et sa carrure de chevalier. Sa fièvre, bien que toujours présente, avait été grandement calmée juste avant. Il profita donc du grand air sans avoir à se soucier d'un mal de crâne terrible. Néanmoins, il se sentait un peu inutile au milieu de toute cette agitation qui se calmait peu à peu. Othello disait des mots pour calmer Duscisio que Walter ne pouvait pas entendre et cela semblait avoir un effet positif sur le prêtre de Delil.
Les gardes, les marchands et la foule patientait plus ou moins calmement face à cette réaction de l'herboriste qu'ils n'avaient pas vraiment prévu. Et lui, il se contentait d'observer tout ça, attendant la suite. Othello intervint avec l'essence divine sur Duscisio mais Walter regardait dans la direction opposée à ce moment-là, laissant de l'intimité aux deux amis de longue date.
Ayant senti l'énergie, il se retourna et vit le Haut Prêtre de Delil et la Haute-Prêtresse de Kesha se relever. Duscisio étant aidé d'hommes de son clergé.

Walter décida de s'avancer vers eux, maintenant que le calme était un peu revenu autour de Duscisio. Ce dernier voulait semble-t-il s'occuper des herbes qu'on lui avait amené avant toute autre chose, puisqu'il demanda à ce que l'on mène Othello et Walter dans ses quartiers pour s'entretenir avec eux deux par la suite. Il ne consentit qu'à un court regard en direction du comte de Béon.

Le jeune Adriel, un genre de page au service du Haut-Prêtre de Delil les conduisit tous les deux vers les quartiers de Duscisio.
Walter marchait aux côtés d'Othello sans trop savoir quoi dire. Il avait imaginé bien des choses quand il retrouverait le prêtre de Delil qu'il avait croisé au cours de l'expérience déroutante de la Convergence, mais pas celle-là. De plus, il ne comprenait pas toutes les implications de la rencontre entre la guérisseuse et l'herboriste. Un peu penaud, il cherchait un bon mot, ou quelque chose pour détendre l'atmosphère mais rien ne venait.

Quand ils furent dans les quartiers où le jeune page les avaient amenés, il s'installa prudemment sur un siège, comme s'il ne voulait pas trop abimer les choses. Une telle timidité n'était pas son habitude mais la rencontre de tout à l'heure, la situation, l'endroit et sa condition de malade le chamboulait quelque peu.

- Et bien... commença-t-il, hésitant. Je n'ai pas tout saisi à ce qu'il s'est passé, mais ce fut intéressant.

Marquant une pause, il regarda autour de lui avant de reprendre.

- J'espère que tout va bien tant pour vous que pour lui. Je suis curieux et impatient d'avoir cette discussion avec lui. J'attends cela depuis la Convergence. Je suppose que vous avez également beaucoup à lui dire...


[Event] Appel au rassemblement 1550329792-ai8hbr85iqh01
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeDim 19 Avr - 20:17

Dans un silence pesant, ils furent conduits par le jeune page jusqu’aux quartiers de l’herboriste. Aux rythmes de leurs pas, le toit de l’épaisse tignasse blanche se soulevait, pâle comme l’écume qui domine les vagues et ne retombe jamais. Alors que le duo ainsi composé par les mains du destin étaient ravis comme deux voleurs ou pire, deux assassins, la prêtresse semblait murée dans un mutisme profond. En réalité, sous ce crâne diaphane, tout se remettait brusquement en perspective, et alors qu’elle marchait, c’était tout un monde qui s’effondrait.
Adriel n’avait pas eut son mot à dire, après l’accident. Eux non plus, d’ailleurs. Comme si ils avaient tous les deux été coupable de la pire trahison du monde, comme deux être éconduits, comme deux coupables que l’on exfiltre par la porte de derrière. Sous son masque de porcelaine, Othello ne savait guère comment réagir, ni ne parvenait à mettre de l’ordre dans ce qu’elle ressentait. Aussi, parmi ces temps sombres, plutôt que de gâcher de l’énergie pour mieux se comprendre, elle préféra abandonner l’affaire, et laisser ces émotions tempétueuses tempérer seules.

Bien que côte à côte, elle n’osa pas de regard vers le cavalier qui marchait avec elle. Il semblait ne pas en mener plus large, et était peut-être aussi interloqué qu’elle. Au fond, elle ne pouvait que le comprendre. Et lui peut-être plus qu’elle : si elle se retrouvait face à lui par surprise, lui l’avait cherché et avec ardeur, risquant jusqu’à quitter la nation pour le retrouver. Il n’avait pas semblé le considérer outre mesure… Peut-être était-il déçu. Mais au mieux, il semblait interloqué, ce qui, à défaut de l’apaiser, la rassurait un peu.

Pendant plusieurs années, elle l’avait connu dans diverses émotions, certaines des plus obscures. Mais cet accident là avait un goût particulièrement amer qu’elle ne parvenait à comprendre. Et si il n’était qu’un point, un grain de sable à jamais perdu dans le courant du temps, il se tissait autour de lui un tissu épais, une toile d’implication dont elle commençait à percevoir l’ampleur. Tout se dessinait alors avec de réels contours : elle n’avait pas été conviée par un Haut-Prêtre, mais par Duscisio. Ce n’était pas un Haut-Prêtre qui avait choisi de ne pas se présenter à son arrivée. Il s’agissait de Duscisio. Ses choix devenaient à présent clairs, et en sachant maintenant qu’il était le mystérieux Haut-Prêtre, et au vu de sa réaction et de ses yeux embrumés d’une culpabilité palpable, elle percevait toute la perspective de ce tableau, bien plus sombre qu’elle ne pouvait le penser.

Ils finirent par passer la porte des quartiers de l’albinos, et furent abandonnés là le temps que d’autres affaires, visiblement plus urgentes, soient réglées. Walter trouva une place sur un siège, et pendant un instant, Othello observa la pièce. Elle avait déjà passé cette porte, mais avec la précédente Haut-Prêtresse, Shiva Durgas. Et à cet instant précis, c’était comme si elle la découvrait pour la toute première fois. Un peu penaude, elle fit quelques pas, et finit par se retrouver à côté de l’une des fenêtres. Les soleils y découpaient une plaine immense, baignée de l’or du redoux. Seul l’horizon découpait le ciel des champs, de larges carrées de couleurs qui trahissaient le travail acharné des paysans à cultiver le seigle, le blé, les fleurs. Une vision ravissante, intemporelle, piégée dans une bulle immuable, loin de leurs considérations et de leurs problèmes. Si elle avait pu, la sirène s’y serait abandonnée.

Au bout de quelques secondes, elle se retourna vers Walter. Il avait perdu de la fougue franche qui l’auréolait quelques minutes plus tôt. Une vision déconfite qui la renvoyait irrémédiablement à elle-même, qui paraissait aussi absente qu’une poupée de paille, alors que sa langue semblait aussi pâteuse que de la cendre. Mais il finit par briser le silence, attirant vers lui le regard d’ébène et l’attention de la jeune femme, qui finit par se détendre un peu devant son incompréhension
.

« - Intéressant… » Répéta-t-elle doucement, encore un peu troublée. Abaissant ses épaules, elle enfouit son visage dans ses boucles de suie, laissant une mèche tomber devant elle comme son regard sombre jusqu’au sol. « A vrai dire, je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi non plus. » Avoua-t-elle finalement.

Si tout allait bien, rien n’était moins sûr. Il lui semblait cruellement que les dernières pages de cette histoire étaient écrites de doutes, et elle préférait s’empêcher de penser pour ne pas tirer de conclusions hâtives. Au regard de la situation, aucune d’elles ne seraient positives, ou mêmes porteuses d’espoir. Alors plutôt que de noyée en question sans réponses et en anticipation, elle préférait ne plus penser du tout, observant la scène avec des yeux absents, ne s’attendant plus à rien. Mais elle admirait sincèrement l’entêtement de Walter d’enfin partager son expérience, ses pensées avec le prêtre, alors qu’au contraire, elle n’espérait rien.


« - S’il termine rapidement, vous pourrez bientôt échanger avec lui de tout cela. » Elle imaginait bien que c’était des mois de questions, la convergence étant maintenant une part du passé. Mais l’ombre d’un instant, elle se demanda bien ce qu’il avait pu voir pour faire preuve d’une telle détermination. Certainement quelque chose de grave pour ainsi le chercher à travers les chemins. « La convergence eut pour moi un goût de fumée et de temps sombre… Mais je n’ose imaginer ce que vous avez pu vivre pour le rechercher ainsi. » Elle n’osait pas directement lui poser la question, mais lui laissait la porte ouverte pour en parler, sil le désirait. Cet événement avait posé tant de questions sur l’avenir du monde et ses entrailles qu’elle préférait ne pas le pousser, car il était possible que ce fut un couteau dans une plaie plus qu’un souvenir exalté. En attendant, elle posa une main sur le carreau de verre, écoutant attentivement tout en contemplant les champs d'Eridania.
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 21 Avr - 11:28

Après seulement quelques phrases pour convaincre les visiteurs, malade ou non, que tout était redevenu à la normale. Bien sûr pour l'expliquer cela se révélait un peu plus difficile en sachant que c'était un problème personnel. Autre point c'est que par chance, la Pistilose ne s'était pas manifesté. Comme si elle avait senti qu'Othello en approchant n'était pas une menace. Duscisio, allait devoir discuter avec elle pour savoir ce qu'il en était et en général, ce genre de discussion dure plus d'une journée.
Depuis qu'il avait senti qu'il pouvait comprendre le langage des plantes, il y a neuf mois, le jeune homme ne s'est pas laissé prier pour étudier cette nouvelle possibilité. Très vite, sa première discussion se fit avec la pistilose dont il était très proche, ce n'était pas qu'une image. Durant deux mois entiers, ils purent discuter du passé et du présent.
Sa colère, sa haine qu'elle a due tournée sur lui, son hôte, en poussant durant deux longues années tout en profitant de son essence divine compatible entre eux.
L'être humain l'avait mené proche de la disparition et elle en faisait pâtir de cette colère sur un seul être qui n'avait rien à voir avec l'histoire. Ce n'est qu'au bout de deux ou trois longues années qu'elle finit enfin par comprendre, sans comprendre comment, elle savait aussi qu'Othello y était pour quelque chose à travers ses paroles. Le ressenti un jour en sa présence avec changer quelque chose en lui. Dès cet instant, il savait que cette présence ne pouvait porter atteinte à son hôte, donc aucune raison de se manifester à la panique qu'avait Duscisio en voyant la haut-prêtresse de Kesha.

Portant attention maintenant sur son ami, Tuanio qui titubait encore un peu s'envola vers Duscisio malgré tout pour prendre place sur son bras qu'il tendit quand il entendit le battement de ses ailes. Sa main se glissa sous son ventre et l'approcha de sa poitrine, son autre main retient son aile et vint à le caresser le long de son dos couvert de plumes.
Ce n'était qu'une habitude, caresser le plumage du corbeau avait tendance à être apaisant autant pour l'un que pour l'autre. Ici Duscisio se faisait surtout pardonner de l'avoir éjecté ainsi. Restant ainsi donc le temps de donner instruction aux herboristes en les accompagnant à l'atelier.

Essayer aussi de séparer les racines des pétales de la Faluviria Filaé dans ses différentes combinaisons, mais n'oubliez pas de diluer la poudre de ses pétales, elle présente un léger poison naturel pour le corps. Dans environ... 400 millilitres pour 50 grammes de poudre, minimum. Ce n'est pas mortel, mais il faut rester prudent.

C'était pour cette raison que son calmant était dans un grand volume d'eau ou de lait lors qu'il est servi. Le thym et le tilleul n'étant là que pour calmer la fièvre, la dite fleur avait quelque chose qui bloquait certains effets propres à cette fièvre sans trop vraiment l'expliquer. Ses études sur la maladie était très courte pour se faire une idée.
Dès que les quelques possibilités de mélange furent échanger, il précisait bien entendu de l'attendre pour les tester.
Tuanio n'avait pas quitté sa place depuis l'incident, toujours dans les bras, caresser longuement.

Il était donc le moment d'aller voir le duo qu'il avait convié dans le bureau qui lui était assigné en tant que haut-prêtre de Delil, bureau qu'il utilisait rarement, mais dont certain de ses affaires s'y trouvait.
Il entra sans le moindre empressement, les mains sur le plumage blanc de son familier qui semblait avoir fermé ses yeux, apaisé. Sans daigner se présenter à nouveau, il commença directement par le fait d'avoir fait venir Walter au temple. Et donc par la force des choses au Haut-monastère.
Adriel qui attendait  derrière le bureau restait immobile jusqu'à que Duscisio lui fasse un signe de tête pour lui dire de les laisser en privé. Il quitta donc la pièce et alla suivre l'avancée des malades et des marchandises

Comme vous le savez Walter, nous vous avons fait appeler depuis notre rencontre à Canopée durant la convergence pour une raison qui semble évidente quand on y réfléchit.

Prenant place derrière le bureau sans s'asseoir sur la chaise, il tendit le bras vers un petit coffre dont il posa sa main sans l'ouvrir.

Nous avons eu à la suite de tout ceci des informations sur un futur possible. Pour nous, il nous a été donné dans le but de le changer. Nous avons fait énormément de recherche et de suppositions durant ces neuf derniers mois. L'éventualité à ce que les cavaliers puissent être ses personnes dans l'engin volant aperçu avant notre fuite et retour dans notre temps.

Après un petit arc électrique parti de ses doigts, il ouvrit enfin le fameux petit coffre dans lequel se trouvait deux rouleaux de parchemin. L'un d'eux fut posé sur le bureau et ouvert de manière à ce que le conte de Béon puisse le lire. L'autre parchemin était l'original qu'il gardait avec lui.

Le parchemin reçu, nous a poussé à le faire traduire. Sa signification nous échappe encore, mais la formule, elle, reste aussi intéressante que dangereuse. Ne la prononcez pas ici.

La dernière parole fut énoncé avec sévérité, même si elle n'avait aucun effet sans contact avec le parchemin original.

– – –
« .. Le sujet peut être dangereux. Dans ce cas, il est impératif que le roi ait un moyen de se défendre si sa garde est mise à terre. Nos maîtres ont développé une formule si ce problème se posait. Mais attention: son pouvoir est si grand qu'il consume ce qu’il reste de l’essence divine alentours. Il ne peut pas être utilisé jusqu'à la prochaine lune.
Le sujet doit prononcer ces mots, si le danger se rapproche de lui:

"Guaellins Sa'Hëm, Ma Guenayme Ma Kai."

Cela lui laissera du temps pour... »
– – –

Il laissa quelques instants pour Walter de lire le parchemin avant de le ranger immédiatement dans le coffre et de sceller celui-ci avec le même arc électrique qui engagea un petit clic comme témoin. Il continua ensuite à caresser le plumage du corbeau blanc toujours visiblement endormi.

Dans la possibilité où les cavaliers sont le problème, l'ordre d'Oris doit être remise sur pied pour les contrer. C'est l'unique raison de cet appel. En plus de savoir ce qui a été fait de votre côté à la suite de la convergence.

Il se tourna vers Othello en restant le plus neutre possible.

Dame Lehoia... Nous voulons savoir ce que vous avez vu durant cette dite convergence. Ensuite, nous irons travailler dans l'atelier d'herboristerie du haut-monastère pour partager nos découvertes. Cette fièvre étrange est notre priorité.


[Event] Appel au rassemblement Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[Event] Appel au rassemblement Ogp4
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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitimeMar 21 Avr - 16:15


Copyright : Justin-leyva & Frej Agelii


Feuilleté de chaos et de discorde sur leur lit de mélodrame. Un plat croustillant pour vos papilles en quête de nouveauté. Un met de choix à la recette simple mais exécutée avec soin. Agrémenté d'un ingrédient mystère. Il n'a pas de nom. Il n'a pas d'ombre. Pourtant, vous le sentez, qui titille le bout de votre langue comme un mot qui ne vous reviendra pas. Entremêlé aux autres arômes, on ne saurait le reconnaître, le distinguer pourtant il suffirait de tendre l'oreille pour l'entendre.

Clac. Clac. Sourd. Sec. A peine perceptible dans la masse grouillante des marchands et malades qui se pressent aux portes du Haut-Monastère. Ils veulent tous un bout du spectacle, du repas servi bien maladroitement aux yeux de tous. Des pleurs, des mains blanches, des regards évasifs. Bientôt pourtant les acteurs principaux s'éclipsent, désertent les planches en laissant leur public avec quelques instructions rébarbatives et même pas de date pour la prochaine performance. Quel amateurisme.

Clac. Clac. Les pavés jouent la musique sans faiblir. L'Ombre s'étend dans le hall ouvert du Haut-Monastère. Avec Elle d'autres plus nombreuses, qui toussent ou vocifèrent en vain. Leurs voix résonnent dans la haute demeure. Des intrus. Perturbateurs du silence qui devait autrefois faire la loi. Mais la Loi, les malades s'en moquent bien. La Loi, des hommes et des Dieux, l'Ombre la martèle de coups. Clac. Clac. Font ses talons sur la pierre récalcitrante.

- Ess-Essscusez moi.. vous.. faites-vous partie de.. des gélovi-vigiens.. médessins ?

Dans le dos de l'Ombre, c'est la voix d'un homme porteur de la Fièvre qui l’apostrophe avec difficulté. Le Clac s'arrête. Lentement, Elle se retourne. Femme habillée de noir. Ses cheveux blancs coupés au carrer. Une boule de plumes sur l'épaule. Ses lèvres fines se pincent légèrement sous les yeux embrumés de l'homme qui bientôt reflètent le noir linceul qui couvre les yeux de ce qui semble être une jeune femme. Il reste incrédule. La silencieuse silhouette hoche négativement de la tête avant de se retourner et de poursuivre son chemin, sans empressement. Elle n'était pas ni gélovigien, ni médecin. Sur son épaule, toute proche de son oreille gauche, la boule de plumes semble endormie. Pourtant, toutes deux, tendent l'oreille.

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MessageSujet: Re: [Event] Appel au rassemblement   [Event] Appel au rassemblement Icon_minitime

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