Yngve Taadeel

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 Yngve Taadeel

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Yngve Taadeel   Yngve Taadeel Icon_minitimeLun 2 Avr - 10:12



Yngve Taadeel
« I am for truth, no matter who tells it. »




IDENTITE : Yngve Cael Taadeel
SURNOM : Vraisemblablement, "Madame" suffira.
AGE : Près de 420 ans ; pour être honnête, elle a perdu le compte. | SEXE : Féminin, bien que cette question ait assez peu de sens pour une Sylphide.
PEUPLE :  Sylphide
CASTE : Civil, bien qu'elle aspire à se montrer digne des Eclaris.
METIER : Grand Juge du Tribunal d'Hesperia (ou à défaut, jurée dans ce même tribunal)




DON : Immortalité // Insensibilité
SPECIALITES : Charisme (capacité à se faire écouter naturellement de tous) & Mémoire surdéveloppée (capacité à mémoriser tout et n'importe quoi avec beaucoup de détail)
POUVOIRS :
Empathie  = ★★★★★✩
Yngve a développé sa capacité à ressentir les émotions d'autrui, et particulièrement la culpabilité ou la bonne foi, au prix d'un peu d'essence divine. Elle évite au maximum d'y avoir recours dans un cadre professionnel, mais parfois il n'y a rien de tel pour avoir le coeur net.
Hypnose = ★★★✩✩✩
Lors de ses premières années au Tribunal, Yngve a réalisé qu'elle parvenait parfois à influencer les témoins qu'elle était amenée à interroger. Elle a tout d'abord cru qu'il ne s'agissait que d'une démonstration de l'autorité liée à son poste, mais elle a fini par remarquer que chaque fois qu'elle parvenait à se montrer aussi convaincante, elle en sortait épuisée. Elle a fini par comprendre que cette capacité n'avait rien de naturel, et elle travaille à sa maîtrise.
Télépathie = ★✩✩✩✩✩
Il est parfois arrivé que Yngve saisisse des bribes de pensées ; elle croyait qu'il s'agissait simplement d'un coup de fatigue, d'une blague de sa petite voix intérieure. Mais ces pensées collaient trop souvent avec la situation pour qu'il ne s'agisse que d'un hasard. Elle suppose, bien que sans grande conviction, qu'elle a fini par développer une capacité télépathique. Elle ne s'est pas spécialement penchée sur le sujet jusque là.


Bien qu'elle ait reçu une formation "standard" à l'art du combat, Yngve considère que la seule arme dont elle devrait avoir besoin est son bon sens. Néanmoins, elle reste consciente des dangers du monde, et elle garde toujours une dague à portée de main -simplement au cas où les choses se passeraient mal. Dans les cas où la situation l'exige, elle possède également une épée qu'elle n'a pas peur de porter. Celle-ci est de bonne facture, mais sans plus.
En guise d'armure, elle se contente le plus souvent d'un pourpoint de cuir noir.


Yngve porte en permanence un tour de cou noir, auquel est accroché un petit médaillon. Dans celui-ci sont incrustées de petites pierres de sphène blanches. Leur petite taille -et, il faut admettre, leur piètre qualité- n'en font pas des catalyseurs hors pair, puisque Yngve les estime à peine assez puissante pour nourrir une paire de sorts de puissance modérée chacune, mais elle apprécie le bijou pour sa valeur esthétique.
Au-delà de ce bijou, il n'y a pas réellement de possession matérielle à laquelle elle accorde de l'importance. Certes, ses appartements autant que son bureau sont autant de démonstrations de la vanité presque inhérente à son espèce ; pour autant, tous ces biens pourrait brûler sans que Yngve ne risque ne serait-ce qu'un cheveu pour les sauver.
Elle est propriétaire d'une maison assez cossue au coeur d'Hespéria, et d'un modeste pied-à-terre à Cimmerium, où elle loge lorsqu'elle est contrainte de changer d'enveloppe.



Haute stature et port altier font de Yngve un excellent exemple l'orgueil Sylphide. Si elle a habité indifféremment des corps, masculins comme féminins, par le passé, ceux-ci ont toujours partagé des traits communs : des cheveux noirs et des yeux violets. Contrairement à une bonne partie de ses pairs, elle a en effet fait le choix -assumé- de changer radicalement d'apparence à chaque fois qu'elle perd une enveloppe. Son enveloppe actuelle est celle d'une femme, et elle la pare d'élégants atours, toujours dans des teintes de noir et de blanc.

Contrairement à ce que voudrait l'adage populaire, Yngve est une personne avec laquelle il est sans risque de se fier aux apparences. Ses traits sévères et son regard dur semblent porter sur chaque personne qu'elle rencontre un jugement aussi absolu qu'immédiat ; quant à sa posture, elle laisse deviner son caractère inflexible et fier.
 
Yngve prend soin de son corps, veillant à ce qu'il reste bien proportionné et suffisamment puissant pour lui permettre de se protéger ou -dans le pire des cas- de s'enfuir sans trop de difficultés si le besoin venait à se présenter.

Au-delà de cet aspect purement pratique, Yngve accorde une certaine importance à son enveloppe physique, bien consciente que certains de ses collègues, supérieurs et subordonnés préfèrent travailler avec une personne dont l'apparence ne change pas tous les quatre matins.

Même s'il est parfois compliqué de travailler avec Yngve, il faut admettre qu'elle est, eh bien... compétente. Il y a ce côté presque surnaturel à son intuition -enfin, presque... je suis sûr d'avoir déjà vu son collier briller lors de certains interrogatoires. Ne lui répétez surtout pas que j'ai dit ça ! Cela reste rare, évidemment ; la plupart du temps, elle parvient à démêler le vrai du faux simplement grâce à sa mémoire et son bon sens. La rumeur dit que tout ce qu'elle voit, lit ou entend est gravé pour toujours dans son esprit. Si c'est vrai, ce fardeau doit être bien lourd à porter, mais cette fameuse mémoire lui a souvent permis de démêler des cas qui semblaient pourtant inextricables et ce, grâce à d'infimes détails. Le seul souci, c'est que, comment dire... elle ne réalise pas toujours que nous n'avons pas tous ses talents. Lorsqu'elle est amenée à travailler de concert avec certains d'entre nous, il lui arrive par trop souvent de s'emporter face à notre "inattention". Cela peut donner d'elle l'image d'une personne colérique, ce qu'elle n'est guère ; bien au contraire d'ailleurs, lorsqu'elle peut travailler et réfléchir à son rythme, sans être... eh bien, ralentie, elle est une personne posée et réfléchie. Je suppose que c'est aussi la fonction qui veut ça. Toujours est-il que même si ce n'est pas toujours évident de travailler à ses côtés, c'est une expérience très instructive et enrichissante.
Hywel, magistrat du Tribunal

Cette femme est un monstre. Bien sûr que non, je ne dis pas ça parce que c'est une Sylphide ! Mais il faut aussi voir les choses en face : lorsqu'elle est sur une piste, elle est capable de la suivre des jours durant, sans dormir ni manger s'il le faut. Tu penses que je plaisante ? Demande à Lago, c'est lui qui était avec elle sur l'affaire Cassia Opysis ! Franchement, quand je vois l'obstination dont elle peut faire preuve, je me demande pourquoi elle n'a pas plutôt choisi de faire partie de la milice. Non que ça m'attriste, hein ; entre son talent et son ambition, elle serait certainement à ma place, et je serais sûrement condamnée à oublier toute forme de repos pour suivre le rythme qu'elle nous imposerait... Enfin, dit comme ça, j'ai l'impression de parler d'un tyran. Pas que ce soit fondamentalement faux, note bien. Mais je dois lui reconnaître une chose, c'est son efficacité. Son dévouement à la justice et son côté consciencieux font qu'elle ne ménage aucun effort pour découvrir la vérité. Elle m'épuise, mais je sais que je peux lui faire confiance pour exploiter toutes les informations que je peux trouver durant mes enquêtes, et pour me mettre sur des pistes pertinentes.
Praxithea, milicienne

Mademoiselle Taadeel ? Ah, oui, je me rappelle d'elle. Une élève brillante, excellente mémoire -oh, comme beaucoup de ses congénères- et un don tout particulier pour voir les liens de causalité. Je ne suis guère étonné qu'elle ait obtenu le poste de Grand Juge ; elle n'hésitait pas à parler de sa détermination à obtenir ce poste lors de ses études. "Lorsque je serai Grand Juge, les erreurs judiciaires appartiendront au passé", c'était ce qu'elle répétait souvent. Au début, je croyais qu'il ne s'agissait que d'une démonstration de naïveté et d'optimisme, puis j'ai pensé que ce n'était qu'un stygmate de la prétention à laquelle les Sylphides sont si enclins.
Mais il semblerait qu'il y avait dans ces mots plus que de la bravade, n'est-ce pas ? Vous savez, notre belle Académie n'est pas la première que Mademoiselle Taadeel visite, et si je devais parier sur le sujet, j'oserais croire qu'elle ne sera pas non plus la dernière. Elle est assoiffée de savoir, voyez-vous. Je la soupçonne d'avoir étudié l'histoire et les sciences humaines, mais, ah ! sans grand succès pour cette dernière, vue l'incapacité chronique dont elle souffrait à faire preuve de tact. Car voyez-vous, Mademoiselle Taadeel pourrait passer pour une rustre parmi les Sylphides ; elle a une fâcheuse tendance à dire ce qu'elle pense, sans vraiment se soucier de l'impact que cela aura sur son interlocuteur. Je ne serais pas étonné d'apprendre qu'elle s'est fait des ennemis à cause de cette manie. Elle est la preuve vivante qu'être profondément cultivé et être parfaitement imperméable aux notions élémentaires de bienséance ne sont pas fondamentalement incompatibles.

Ferdinand Le Bellay, professeur émérite de droit à Dolménia

Oui, c'est bien moi qui était en charge de l'éducation primaire d'Yngve. Pour être franc, j'aurais bien du mal à vous parler d'elle. Non que j'aie eu tant de nouveaux-nés à ma charge depuis, mais simplement, c'était il y a plus de trois-cents ans ; outre le fait qu'elle ait probablement beaucoup changé depuis, nous n'avons pas souvent été en contact depuis qu'elle a quitté la cité. Néanmoins, elle est toujours venue me rendre visite lors de ses voyages à Cimmerium. Le respect dont elle fait preuve l'honore, mais n'allez pas la croire sentimentale pour autant. Elle sait simplement que j'ai fait mes années en tant que magistrat, moi aussi, et qu'elle peut tirer des leçons de mon expérience. Elle est très clairement une personne pragmatique et factuelle, et vous seriez bien avisé d'en tenir compte.
Ailluin Eljyre, éducateur Sylphide

Et pourquoi tu veux mon avis sur m'dame la Juge ? Tu crois vraiment que j'peux être neutre à son sujet ? Elle est complètement obsédée par sa "justice", là, comme si c'était sa seule raison de vivre. Si elle mettait un pain à un garde, j'te jure qu'elle s'rait foutue de s'mettre elle-même en prison. Une malade, j'te dis. Et fourbe, par dessus le marché ! Bah ouais, tu pourrais croire qu'une femme qu'a rien que le mot "justice" à la bouche s'rait franche ? Tu rêves, ouais ! Si elle doit se foutre dans l'purin jusqu'au cou pour trouver des infos pour te faire plonger, elle le f'ra. "La fin justifie les moyens", qu'elle m'a dit. Mon cul ! Elle foutrait le feu à ta baraque juste pour être sûre que c'est la tienne. Et c'est ça, la justice à Eridania ? V'là l'exemple ! C'est rien qu'une tarée parvenue à un poste beaucoup trop important pour elle, et ça lui est monté à la tête.
Darion le Preste, condamné pour banditisme



PRENOM : Loquace
RACE : Corneille noire
SEXE : Masculin
POUVOIR : Don de parole
DESCRIPTION : En apparence, Loquace est une corneille des plus communes, au plumage d'un noir brillant uni. Comme son nom le suggère, c'est un oiseau assez bruyant, ce qui paradoxalement laisse Yngve imperturbable -mais peut agacer ceux qui n'en ont pas l'habitude. La seule chose pouvant permettre de distinguer Loquace de ses congénères sauvages est l'anneau qu'il porte à la patte gauche. Celui-ci, constitué en majeure partie d'argent terni, est orné sur sa face intérieure de petites pierres de sphène. C'est grâce à cette bague qu'il peut communiqué de façon relativement avancée -enfin, pour un oiseau- avec sa maîtresse, qui a pris soin de lui apprendre l'ellendë plutôt que l'isther.


PRENOM : Soyeuse
SEXE : Féminin
DESCRIPTION : Comme pour son familier, Yngve a fait preuve d'une imagination débordante pour nommer sa jument, dont la robe blanche et lisse rappelle le toucher de la soie. L'animal a été choisi avec grand soin par la Sylphide, et loge dans une écurie attenante à la maison de sa propriétaire. C'est une jument robuste, capable de porter Yngve sur de longues distances sans rechigner -mais sans se presser non plus.



Je suis pure énergie.
Mon corps n'a aucune limite. Il n'existe pas, et est tout à la fois. Autour de moi, tout n'est que lumière et sérénité. Aussi loin que remontent mes souvenirs, harmonie, paix et calme règnent en maître.
Bien du temps a passé, et la lumière se fait subitement de plus en plus intense. Elle me guide et m'appelle, et je ne peux que lui répondre et la suivre. A la lumière se joint bientôt une sensation de chaleur, une chaleur douce et maternelle, accueillante.
J'aurais pu passer le restant de mes jours à baigner dans cette état de béatitude absolue. Mais la chaleur se fait plus présente, inconfortable, alors que la luminosité diminue. J'ai l'impression de suffoquer, d'être arrachée à ce paradis. Lorsque j'y vois à nouveau, les couleurs me semblent ternes, dénuées d'intérêt. Un mouvement flou capte mon attention : de grandes silhouettes sont penchées sur moi. Elles s'activent, me déplacent, m'installent face à une surface argentée. J'y vois une nouvelle silhouette, pâle, dégingandée. La mienne ? Ce concept-même me semble saugrenu. Après tout ce temps passé à simplement exister, en symbiose avec les flux, je ne comprends pas pourquoi je dois accepter d'être captive de cette prison rosâtre. Je tente de m'évader, de retrouver cette si chère liberté... en vain. Alors je baisse le regard, je me résigne.


Je suis une Sylphide.
Mon corps m'étouffe toujours, il me limite et m'emprisonne. J'en suis venue à le haïr. Mes aînés croient que je dramatise, que j'idéalise les souvenirs que je garde d'avant mon incarnation. Selon eux, je ne devrais même pas me souvenir de cette époque. Et pourtant, je m'en rappelle, je le jure ! Mais puisque je ne peux rien changer à ma condition, je me contente d'entrer au mieux dans le moule. J'apprends l'histoire de ce peuple qui est désormais le mien, j'apprends leur culture, leur histoire et leur langue. Celle-ci est emprunte d'une grâce et d'une élégance qui, je l'admets, me touchent. Je mémorise chaque information, à la fierté de mon mentor, contribuant à prouver la supériorité des Sylphides sur les autres peuplades. Ces autres peuplades, d'ailleurs, je ne les ai encore jamais rencontrée. Je suis curieuse, néanmoins, de les découvrir un jour ; mais avant ça, je dois parfaire mon éducation, devenir un membre utile de la société.


Je suis Yngve Taadeel.
Mon corps est le premier corps d'adulte que j'occupe. Des attributs féminins, des cheveux noirs, courts et raides ; je porte discrètement le deuil de cette époque bénie où je n'étais pas incarnée. Docile, j'ai accepté les règles qui s'imposaient à moi, et maintenant que mon apprentissage auprès d'Ailluin est terminé, je dois voler de mes propres ailes. Mon premier travail est d'être coursier pour mes pairs. Dans un premier temps, mon rayon d'action se limite à la cité de Cimmerium, puis dès que j'ai les moyens de m'acheter un cheval, mes courses me font arpenter tout Cebrenia. Ces peuplades, que je voulais tant rencontrer, ne me sont plus inconnues. Je découvre la richesse du temple de Gréis, la sauvage puissance des cascades vierges ; même les ruines de Taulmaril sont pour moi un lieu de livraison. Ce métier, je l'exerce pendant près d'une trentaine d'années. Ce n'est certes pas grand chose, mais il me permet de gagner ma vie et de connaître sur le bout des doigts la topographie de mon pays. Mais comme je devais l'apprendre à mes dépens, les routes ne sont pas toujours des plus sûres.


Je suis morte.
Mon corps gît sur la route, l'empenne d'une flèche décorant sa nuque en une macabre parure. C'est une sensation étrange de pouvoir observer cette enveloppe de l'extérieur, avec un froid détachement. Le sang noir qui imprègne le sol forme un contraste étrange avec la lumière que je perçois. Je sais que celle-ci me guidera vers le temple suspendu de Cimmerium. Si je déteste ces enveloppes de chair, le monde a encore tant à m'offrir que je refuse de disparaître aussi tôt.
Je passe plusieurs jours dans le temple, sous cette forme que mon peuple appelle Illuminée. Je me sens idiote d'avoir fait preuve d'inattention, et d'avoir ainsi perdu mon cheval. Je dois devenir plus forte. Je dois apprendre à me battre.


Je suis un étranger.
Mon corps est celui d'un homme, à la forte carrure et à l'air menaçant. Je voulais apprendre des meilleurs, et pour cela je devais me rendre dans la lointaine contrée de Phelgra. Je ne pouvais pas me permettre de faire toute cette route avec un aspect fragile, et j'ai donc fait le choix de changer radicalement.
Le cursus militaire que je suis est mon premier véritable défi : ma mémoire me permet certes de retenir sans mal les techniques, mais je découvre à cette occasion que ma mémoire musculaire est absolument pitoyable. Mon enveloppe, par rapport à celle des Terrans et surtout des Zélos, me semble lamentable et gauche. Je tente de me montrer à la hauteur, mais je comprends bien vite que ce corps artificiel que j'occupe n'atteindra jamais la grâce et la mortelle élégance que tutoient mes compagnons d'arme. J'apprends donc à me reposer sur mon sens de l'observation et mon intuition pour remporter mes duels. J'apprends à voir les failles dans la garde de mon adversaire, son enchaînement favori, la mimique qu'il arbore avant de lancer sa botte secrète. Tous les jours sans exception, je consacre des heures après les cours à rejouer mentalement les combats de la journée pour y déceler le moindre indice, la moindre information qui pourrait m'aider. Certains nomment cela lâcheté et fourberie, mais je n'en ai cure : mon seul objectif est de vaincre mon adversaire, quels qu'en soient les moyens.
Ces études terminées, je demeure un peu à Phelgra, observant leurs mœurs et le culte de Sharna. La religion est un sujet que nous avons survolé pendant mon éducation, et je ne comprends pas le besoin des mortels de se tourner vers le divin. Mais je ne souhaite pas vivre recluse éternellement à Cimmerium, et si je veux pouvoir vivre avec eux, je dois comprendre leurs coutumes. Ma prochaine destination sera donc la grande cité d'Hesperia, où je pourrai étudier la théologie.


Je suis une voyageuse.
Mon corps est le quatrième que j'occupe depuis que ma conscience est née. Je suis revenu à un corps aux atours féminins, me sentant plus à l'aise que dans ma précédente enveloppe.
Plus d'un siècle s'est écoulé depuis que j'ai appris l'art du combat à Talénor. Ma vie a été une alternance d'études, de recherches et de travail. J'ai été scribe, coursier encore, j'ai appris à comprendre les différents cultes qui existent en Istheria et à déchiffrer les comportements des autres peuples. J'ai lu tout ce que je pouvais lire, écouté tout ce que mes professeurs acceptaient de me dire. Et pourtant, j'ai l'impression d'être encore ignorante. Je parcours les routes d'une cité à l'autre, avide de nouvelles connaissances, de racontars, de rumeurs, d'histoires nouvelles ou de vieilles légendes folklorique que l'on se transmet depuis des générations. Je veux trouver un défi à la mesure de mon intellect et de ma mémoire.
Ce défi, j'en vois les prémices alors que j'ai fait halte dans un hameau minier du comté d'Arghanat. L'un des mineurs est accusé de voler les pierres de Sphène qu'il extrait pour les revendre à prix d'or ; l'homme est innocent, cela transpire dans ses paroles et dans ses gestes. En l'observant se défendre face aux accusations, je m'étonne d'être la seule à le remarquer. Si le sort du Terran m'importe peu, ce que je considère à cette époque comme l'incompétence des services judiciaires me touche bien plus.
Je mène ma petite enquête. L'inculpé, trop heureux d'avoir une personne qui semble croire en son innocence, coopère de bon coeur. A mes yeux, les choses sont parfaitement claires, mais le système ne se base pas sur la logique : il se base sur des preuves. Une affaire judiciaire n'est pas uniquement une question de bon sens, mais une véritable enquête ; il ne faut pas uniquement voir les liens entre les éléments, il faut avant tout les trouver. Plus encore, même avec tous les éléments en main et la logique adéquate, il reste encore à faire entrer tout cela dans le cadre bien précis et complexe que constitue le droit. Celui-ci étant en constante évolution, il représente une perspective fascinante.
Toujours est-il que mon incapacité à prouver l'innocence du Terran m'avait laissé un arrière-goût amer : ce n'était plus seulement une faille dans le système judiciaire, mais aussi un échec personnel. J'ai compris que je devais étudier ce sujet plus en profondeur ; si je voulais que ce genre d'erreur ne se reproduise plus, je n'avais pas de meilleur moyen que de devenir la décisionnaire.


Je suis déterminée.
Mon corps n'a plus aucune importance, il n'est que le vaisseau des connaissances que j'ai recommencé à accumuler. Sur les conseils d'Ailluin, je me suis inscrite au cursus de droit offert par Dolménia. C'est aussi l'occasion pour moi de revenir aux sources, de passer un peu de temps à Cimmerium. Ailluin me parle des années qu'il a passé en tant que magistrat à Eridania. Je ne pense pas que j'irai chercher un poste là-bas ; le pays est en pleine crise, et son gouvernement n'est plus que l'ombre de lui-même. Cette situation dure depuis plusieurs décennies déjà, et elle ne semble pas vouloir s'améliorer.
Quoi qu'il en soit, les cours dispensés à Dolménia me préparent à toutes sortes de situations. Le droit spécifique à chaque contrée y est abordé, et si ma mémoire me permet effectivement de ne pas me retrouver en peine lorsqu'il s'agit de retenir les exemples et les lois, les faux procès organisés par l'Académie n'en demeurent pas moins un challenge. Parmi les autres étudiants, certains sont plus âgés et plus expérimentés que moi, et manient bien mieux le verbe que je ne manie les preuves. Ce sont pour moi des temps éprouvant, tant les exigences sont fortes, mais il n'en est que plus satisfaisant de parvenir à surmonter toutes ces difficultés.


Je suis juge.
Mon corps est enfin en phase avec mon âme. Peut-être est-ce lié au fait que j'aie fini par trouver un domaine auquel me consacrer exclusivement -Ailluin parle de vocation. J'ai arpenté Istheria à nouveau, en tant que conseillère juridique et fin limier dans un premier temps. L'aspect purement procédurier du droit n'était pas sans attrait, mais je voulais profiter de mon temps et des dias mis de côté au cours des trois derniers siècles pour voyager encore, jusqu'à n'en plus pouvoir.
J'ai principalement officié à Cimméria à l'époque. Leur façon très rigoureuse et -il faut l'avouer- passéiste d'aborder les choses a un aspect particulièrement reposant. Mais après une décennie, je me suis retrouvée forcée d'admettre que ce n'était pas pour pouvoir agir par automatisme que j'avais choisi cette voie. Eridania ne s'était pas vraiment relevée, mais le contexte toujours changeant de ce pays me garantissait un défi sans cesse renouvelé.
J'ai donc posé mes bagages au Grand Tribunal d'Hespéria, en tant que greffière dans un premier temps. De cette façon, je peux appréhender la régularité des modifications dans la législation, et la tendance générale qui s'en dégage. Une fois ces marques prises, il était plus que temps pour moi d'avancer vers l'objectif que je m'étais fixé. J'ai gravi les échelons progressivement afin de devenir magistrate, puis mes yeux se sont tournés vers mon but suivant : le poste de Grand Juge.


Je suis à ma place.
Mon corps n'a pas changé depuis que je me suis installée à Hespéria. J'y ai été magistrate plus d'un siècle, mettant une application et une détermination sans faille dans mon travail. Je peux dire sans ciller qu'aucun de mes jugements jusque là n'a été remis en cause. Je m'efforce d'être irréprochable, sur les plans professionnel comme personnel. J'ai assisté à la vie d'Eridania toutes ces années, et j'ai été témoin des plus grandes fêtes comme des plus terribles cauchemars. J'étais au tribunal le jour de la condamnation de Torrenheim -ce même jour où Eridania a commencé à se redresser et à retrouver sa splendeur. Mais les maux qui frappèrent cette année là, de la sarnahroa aux Syliméas, me semblaient bien lointains et dérisoires, car c'est cette même année que j'accède au poste de Grand Juge. Même l'éveil des colosses me laisse de marbre, car à présent, j'ai toutes les clés en main pour relever mon plus grand défi et faire régner le droit et la justice.

Je suis la loi.


Dernière édition par Yngve Taadeel le Ven 6 Avr - 19:43, édité 10 fois (Raison : Fiche terminée !)
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MessageSujet: Re: Yngve Taadeel   Yngve Taadeel Icon_minitimeLun 2 Avr - 19:37

Bonjour/Bonsoir et Bienvenue sur Istheria!


Je vois que tu aspires au poste de Grand Juge!^^
J'ai hâte de voir l'histoire de ton personnage.


Si tu as la moindre difficulté, n'hésite surtout pas à nous le faire savoir.

Bonne continuation pour ta fiche.
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MessageSujet: Re: Yngve Taadeel   Yngve Taadeel Icon_minitimeVen 6 Avr - 19:46

Hop hop hop, bonsoir !

Je crois bien que ma fiche est terminée !
J'ai pris le temps de la relire, mais n'hésite pas à me dire s'il reste des fautes et autres étourderies.

J'espère ne pas avoir commis d'impair vis-à-vis du contexte et de l'histoire. Pour ça aussi évidemment, n'hésite pas à me dire s'il faut que je corrige ou que je développe des aspects, si minimes puissent-ils être.
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MessageSujet: Re: Yngve Taadeel   Yngve Taadeel Icon_minitimeSam 7 Avr - 19:16

Hop hop hop!!


Nous revoilà!
J'aime beaucoup ta description morale en faisant parler des connaissances et ton histoire est bien faite, on voit clairement la logique de ton personnage, son évolution, etc.

Je note aussi que tu as indiqué que plus tard, ton personnage aspire à entrer dans la caste des Eclaris. Sache que tu as la possibilité de l'intégrer dès maintenant, mais si tu souhaites te garder cela pour plus tard, n'hésite pas à faire signe à un membre du Staff.^^

Je suis sure que tu feras un Juge implacable!

Fiche validée



Tu vas pouvoir faire une demande de rang personnalisé dans la zone des réclamations, tu pourras aussi ouvrir ton compte en banque, ton journal et ton inventaire.


Je te souhaite encore une fois la bienvenue parmi nous.^^
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MessageSujet: Re: Yngve Taadeel   Yngve Taadeel Icon_minitime

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Yngve Taadeel
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