Sirion le Preux

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Sirion le Preux

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Sirion le Preux   Sirion le Preux Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:56



     
Sirion
« Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur. »

     

     

     
IDENTITE : Sirion
     SURNOM : Le Preux
     AGE : Inconnu, probablement près d'un millénaire | SEXE : Masculin
     PEUPLE :  Lhurgoyf
     CASTE : Cavalier de Sharna
     METIER :  Commandant des Cavaliers noirs

     


     

     DON : Transformation monstrueuse
     SPECIALITES : Excellence à l'épée, maître chevalier, tacticien,
_ Combattant d'exception (capacité à se battre à mains nues sans aucune difficulté) [acquis au Niv Heros]
     POUVOIRS :
  Agilité sur-développée = ★★★★★★
Célérité = ★★★★★★
Régénération = ★★★✩✩✩
Empathie = ★★✩✩✩✩
Rempart mental = ★✩✩✩✩✩ [acquis au Niv Icône]

     
   
 L'arme de prédilection de Sirion est une épée longue qu'il porte depuis des siècles et qui ne saurait être confondue avec aucune autre. Sa lame fine, d'une blancheur livide évoquant la teinte de peau d'un cadavre, contraste sinistrement avec sa garde écarlate dépourvue de toute fioriture si ce n'est la tête de cheval qui constitue son pommeau et indique son appartenance à la caste des cavaliers de Sharna. Certains prétendent qu'elle lui fut offerte par le Dieu en personne, d'autres qu'elle fut forgée en un âge oublié par un maître forgeron Taulmarilien ayant embrassé la religion du dieu de la guerre. Mais qui pourrait prétendre savoir ce qu'il en est vraiment, hormis peut-être son possesseur?

 La deuxième arme qu'affectionne Sirion n'est autre qu'une lance de chevalier de douze pieds. Sa hampe de frêne est prolongée d'une redoutable pointe d'acier noir prompte à percer les armures les plus résistantes. Il ne s'en sert naturellement que lors des charges dévastatrices dont les cavaliers de Sharna ont le secret et, plus rarement, lors des tournois.

 En termes de protections Sirion ne porte généralement qu'une souple armure d'écailles d'acier de couleur gris sombre. Il ne revêtira sa lourde plate couleur de sang et son heaume évoquant une tête de démon que pour livrer une véritable bataille, pour autant que celle-ci soit annoncée bien évidemment.

     

 - Une pierre de sphène couleur de bronze sertie dans un pendentif de métal noir en forme de tête de cheval
 - Un collier en argent auquel est fixé un morceau d'ambre en forme de goutte d'eau

     


 Sirion n'a pas grand chose du ténébreux colosse sanguinaire que beaucoup assimilent aux redoutés cavaliers de Sharna. Il mesure à peine plus d'un mètre quatre-vingts et possède un physique plutôt élancé, bien qu'il soit doté de la musculature noueuse qu'engendre inéluctablement une longue pratique des arts guerriers. Contrairement à nombre de ses pairs, il privilégie la rapidité et la souplesse plutôt que la force brute et rares sont les guerriers capables de le prendre de vitesse.

 Doté d'une longue chevelure argentée, d'un envoûtant regard couleur d'acier et d'un visage aux traits fins, se mouvant avec la grâce féline d'un combattant-né et dégageant une indiscutable aura de noblesse, les femmes disent souvent de lui qu'il pourrait faire tourner la tête de n'importe quelle reine, les hommes que sa beauté n'est qu'un masque destiné à cacher la noirceur de son âme. Quoi qu'il en soit, aussi loin que l'on s'en souvienne ni homme ni femme n'a su l'approcher et faire fondre la glace qui se dissimule au fond de ses yeux, masquée la plupart du temps par un sourire avenant et charmeur.

Personne ne sait à quoi ressemble sa forme monstrueuse de nos jours, il ne l'utilise jamais devant témoins, bien qu'avec l'âge il ait appris à se maîtriser parfaitement sous son apparence démoniaque.

     

 Sirion est un être complexe qu'il serait bien difficile de définir en quelques mots. Toutefois, deux facettes de sa personnalité se révèlent fréquemment au monde: le noble chevalier d'une part, souriant et avenant, prompt à jouer de sa séduction et de son aisance à manipuler les mots pour enjôler ses interlocuteurs, capable de compassion, soucieux des problèmes de ceux qui s'adressent à lui. Et le redouté commandant de la cavalerie noire, dur, froid, aussi inflexible et imperméable aux émotions que la mort elle-même.

 Ces facettes ne sont en réalité que cela, des fragments d'une âme ancienne ayant assez vécu pour savoir que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Quiconque aurait l'opportunité de voir au-delà de ces apparences verrait peut-être, derrière les sourires ou la glace, la souffrance abyssale qu'il dissimule au monde avec le plus grand soin. S'il peut se montrer impitoyable dans les combats ou face à quelqu'un qui lui manquerait de respect, Sirion n'est cependant pas un être foncièrement sanguinaire ou adepte de la violence. Il épargnera les vies de ses adversaires et privilégiera la diplomatie au conflit ouvert si c'est en son pouvoir, ce qui n'est certes pas au goût de bon nombre de ses compatriotes.

 Il ne semble toutefois guère s'en soucier, non parce qu'il se pense meilleur qu'eux mais parce qu'à ses yeux, la mort est la seule chose qui pourra le délivrer de ses souvenirs. Il ne la recherche pas pour autant, mais il la considère comme une vieille amie qui viendra le chercher tôt ou tard et n'en éprouve aucune crainte, un vision des choses qui a certainement participé à ce que le surnom de "Preux" lui soit attribué. Cette attitude générale fait de lui un interlocuteur privilégié pour les dirigeants des nations voisines et l'on peut dire sans forfanterie qu'il est parvenu à atténuer passablement l'aura sulfureuse de son ordre.

 A ce jour il n'a aucun ami connu, pas davantage d'amante, c'est un être solitaire qui n'évoque jamais son passé et ne semble vouloir se lier à personne. Bien peu d'êtres pourraient se targuer de l'avoir jamais vu perdre son sang-froid, mais les rares qui l'ont vu se mettre véritablement en colère en frémissent encore des années plus tard et leurs récits suffisent à inciter à la prudence les plus téméraires.

 Enfin, depuis qu'il a appris que Jézabel, alias Sighild, était toujours en vie, une unique chose occupe ses pensées: la revoir. Si cela n'est pas encore fait, c'est qu'il craint qu'elle ne souhaite pas le rencontrer, que sa blessure soit encore trop profonde pour qu'il ait une chance de reprendre place à ses côtés.

     


     PRENOM : Altaron
     RACE : Cheval
     SEXE : Étalon
     POUVOIR : Agilité sur-développée
     DESCRIPTION :

  Altaron est un grand et puissant destrier à la robe noire comme le jais. Comme tout cheval de guerre, il a été entraîné dès son plus jeune âge à supporter le poids d'un combattant en armure, à ignorer les clameurs perturbantes d'un champ de bataille et à se montrer agressif envers quiconque attaquerait son maître. Mais Altaron est un peu plus qu'un simple destrier, car il porte depuis sa naissance une pierre de sphène incrustée entre les deux oreilles, perceptible seulement au toucher car sa longue crinière la dissimule parfaitement. Cela lui confère une agilité hors norme qui lui permet d'esquiver ou de porter plus aisément des attaques, mais mieux vaut être bon cavalier lorsqu'il use de ce pouvoir car rester en selle n'a alors rien d'une sinécure.

 A noter qu'il possède un caractère des plus ombrageux et qu'il ne se laissera pas approcher par qui que ce soit, à moins que son maître soit dans les parages et lui ordonne de se tenir tranquille. Enfin, lorsque Sirion doit le lancer dans une bataille, il le protégera au moyen d'une jupe de maille renforcée de plaques d'acier sur le poitrail et la tête.

     
     PRENOM : Erëyal
     SEXE : Étalon
     DESCRIPTION :

 Pur-sang de grande valeur doté d'une robe Isabelle, Erëyal est un grand palefroi, c'est à dire un cheval très endurant destiné à la monte et à la course, formé pour être capable d'adopter l'allure dite de l'amble, proche du trot mais bien moins fatigante pour son cavalier.

     


 L'origine de Sirion se perd dans la nuit des temps, en un âge où les grandes cités émergeaient tout juste de terre. Inconnu à l'époque, nul ne prit la peine de relater par écrit son existence alors insignifiante, si bien que personne aujourd'hui ne saurait dire ce que furent son enfance, sa jeunesse. Lui-même s'en souvient-il? Sans doute, le commandant des cavaliers noirs de Sharna n'est pas précisément réputé pour sa capacité à oublier, loin s'en faut, mais les rares à avoir tenté de l'interroger sur son passé ne commettront pas deux fois la même erreur.

 Deux personnes pourtant en savent un peu plus que les autres: Jézabel, connue aujourd'hui sous le nom de Sighild, et Ekzékiel, devenu le sinistre Démégor. Eux pourraient vous dire qu'il y a quelques six ou sept siècles, Sirion se trouvait à Thémisto, redoutable guerrier déjà, habile au jeu des mots comme à celui de la séduction. C'est en cette cité, alors parée d'une gloire qu'elle ne retrouva jamais au cours des âges suivants, qu'Ekzékiel et Sirion devinrent amis et frères d'armes. Là aussi que Sirion croisa pour la première fois le regard de Jézabel.

 Vous croyez que le temps efface tout? Que vos plaies se refermeront avec le cours des ans? Foutaises, on apprend seulement à vivre avec.

   Je n'oublie rien.

   Ma vie a commencé, réellement commencé, une certaine nuit de la saison de Riguear. Il faisait beau et froid ce soir-là. Les étoiles scintillaient de tous les feux dans les cieux, mais ni Ekzékiel ni moi n'étions des poètes contemplatifs, c'est à peine si nous l'avions remarqué. Lui moins que moi, car il était saoul à ne plus savoir marcher et il me fallut le porter à moitié pour le ramener chez lui. Je le connaissais depuis quelques temps déjà, nous nous étions rencontrés sur la place d'armes de Themisto et avions trouvé l'un dans l'autre un partenaire de choix pour nous entraîner, ou pour refaire le monde autour de quelques verres, comme ce soir là. Je savais qu'il avait une soeur jumelle, il en parlait souvent, mais je ne l'avais jamais rencontrée. Il veillait sur elle comme sur le plus précieux des trésors, avec une jalousie que l'on aurait sans peine pu qualifier de maladive. D'une certaine façon je pouvais le comprendre: nous étions des Lhurgoyfs, des êtres considérés comme des monstres, traqués souvent comme tels par les autres peuples, et qu'il la protégeât, même de moi, me semblait normal. Mais cette nuit-là, son ivresse était telle que je dus aller frapper à la porte de sa demeure au lieu de le laisser à l'entrée de la ruelle comme il l'exigeait de coutume.

   Je suis, et était déjà en ces temps-là, un être dur, peu enclin aux sentiments ou aux émotions. Pas par choix, mais parce que la survie ne faisait guère bon ménage avec les états d'âme, jadis comme aujourd'hui. Pourtant...pourtant... lorsque sa soeur a ouvert la porte... Ô dieux, votre cruauté n'a-t-elle donc aucune limite? Ne pouvez-vous m'accorder l'oubli, enfin? Cela fait près de six siècles, et malgré cela je me souviens de cet instant comme si c'était hier. Son regard d'ambre s'est rivé à l'acier de mes prunelles et tout a basculé. Nous étions nés l'un pour l'autre, chaque pas de nos vie n'avait servi qu'à nous amener à cet instant précis, à cette rencontre que nous attendions tous deux depuis notre naissance sans le savoir, et qui pourtant allait ravager nos vies. Mais comment aurions-nous pu deviner alors? Jézabel... je ne la décrirai pas, à quoi bon? Aucun poète, aucun peintre si talentueux qu'il soit ne saurait capturer plus d'une bribe d'elle, alors comment pourrais-je trouver les mots justes, moi qui ne suis jamais qu'un guerrier?

   Il ne se passa entre nous ce soir là, pas plus que les suivants car le regard d'Ekzékiel pesait sur nous comme une montagne, écrasant d'une jalousie qui ne demandait qu'à exploser. Il était le soleil, elle était la lune et moi...moi j'étais le monde qui s'interposait entre eux sans le vouloir. Ce que j'avais pris chez lui pour un amour fraternel et protecteur était en réalité bien autre chose. Il l'aimait comme un homme peut aimer une femme et la désirait avec une intensité proche de la démence, incapable de juguler ses sentiments incestueux. Ni Jézabel ni moi ne souhaitions le blesser, il était son frère et mon seul ami, comment aurions-nous pu nous résoudre à lui infliger une plaie que nous devinions tous deux fatale? Un long temps s'est écoulé ainsi, mais l'inéluctable ne peut être repoussé éternellement et nous avons fini par succomber à cet amour qui nous consumait, à l'abri des regards d'Ekzékiel bien sûr. Mais il n'avait rien d'un sot et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qui se passait malgré les dénégations virulentes de Jézabel.

   La vie continua néanmoins, nous parvînmes à juguler durant un temps la démence d'Ekzékiel en dissimulant de notre mieux notre relation et menâmes ensemble bien des combats, mais le destin nous attendait au tournant. La guerre s'abattit sur le monde et le frère de Jézabel décida de s'engager dans les armées de Phelgra afin de pouvoir laisser libre cours à la rage aveugle et à la violence terrible qui le taraudaient. Ma bien-aimée, ne pouvant imaginer être séparée de son jumeau, s'engagea avec lui et je suivis parce qu'il était impensable que je la quitte. Fous que nous étions... je rougis aujourd'hui de ce que nous avons fait durant les temps qui suivirent, de la faiblesse de nos coeurs qui nous incita à suivre Ekzékiel dans sa folie meurtrière sans jamais nous opposer à lui. Mais qu'aurais-je dû faire? Je ne pouvais défier sa volonté sans risquer une confrontation meurtrière, je ne le savais que trop bien, tout comme je savais que cela briserait Jézabel. Mais ce qui devait arriver finit par arriver, peut-être parce qu'à force de commettre jour après jour des atrocités on en oublie que tout ne se règle pas avec des fleuves de sang.

   Ô Ekzékiel, mon ami, mon frère d'armes... pourquoi? POURQUOI? Pourquoi tournas-tu tes armes contre moi alors que la bataille sévissait partout autour de nous et que je protégeai ton dos comme tu aurais dû protéger le mien? Ta haine était-elle devenue trop grande que tu ne saches plus la contenir? Sans doute, mais une fois encore tu t'aveuglais. Tu pensais pouvoir m'abattre aisément sans que ta soeur ne le voie, tu aurais alors versé quelques larmes sur ma dépouille et massacré une cohorte d'innocents à qui tu aurais attribué ma mort. Mais Jézabel te vit m'assaillir et moi, incapable de prendre la vie du frère de mon aimée, je te désarmai pour tenter de te faire revenir à la raison. Tu sus alors que tu avais perdu, non pas un combat mais la soeur que tu désirais à la folie. Tu sus qu'elle ne te reviendrait pas, alors tu commis l'irréparable et tu je jetas sur ma lame. Pas par désespoir, pas pour expier ta trahison, non, je vis dans tes yeux la raison de ton acte et j'en frémis aujourd'hui encore. Tu t'empalas sur mon arme parce que tu savais que Jézabel ne supporterait pas de vivre avec le meurtrier de son frère. Tu ne pouvais l'avoir, alors tu décidas dans ton égoïsme forcené que je ne l'aurais pas non plus.

   Après avoir tenu son frère entre ses bras et assisté à sa fin, folle de douleur, la femme que j'aimais plus que ma propre vie se jeta sur moi armes à la main. Comment aurait-elle pu alors interpréter justement l'expression de paix qui marqua tes derniers instants? Je savais, moi, que cette sérénité n'était due qu'à l'ignoble satisfaction de nous avoir à jamais séparés, mais comment le lui faire comprendre, comment l'atteindre alors qu'elle venait de perdre son jumeau? Je fus vaincu bien évidemment, c'était un combat que je ne souhaitais pas gagner, la seule idée de la blesser me donnait la nausée et je ne fis que me défendre sans conviction. Ô Jézabel... je vois encore l'insupportable douleur qui assombrissait ton beau regard, je sens encore le contact glacial de ta lame sous ma gorge alors que tu t'apprêtais à mettre un terme à mes jours. Et pourtant, pourtant... je n'éprouvai aucune peur à cet instant, je ne t'en voulais pas de ta colère. S'il te fallait prendre ma vie pour guérir de cette blessure, alors soit, je te l'aurais donnée avec joie. Mais tu lâchas ton arme à mes pieds et tu partis sans te retourner, me laissant là, à genoux aux côtés du cadavre de ton frère, brisé par ce coup du sort, incapable de prononcer un mot. J'avais gagné un combat et perdu la guerre. Je t'avais perdue, toi, ainsi qu'Ekzékiel l'avait voulu.

   Lorsque je repris mes esprits, je me mis à ta recherche, convaincu que si j'avais la possibilité de t'expliquer ce qui s'était passé, tu comprendrais. Mais il était trop tard, tu avais disparu sans laisser de traces. Je te cherchais, encore et encore, jusqu'à perdre le compte des années écoulées depuis ce jour fatidique. J'arpentai le monde en long en large et en travers, suivant la moindre rumeur susceptible de parler de toi, louant mes services comme garde de caravane, mercenaire et que sais-je encore. Je menai mille combats sur les routes mais, chaque fois que je le pouvais, je retenai ma lame en souvenir de toi. Aucun ne l'a jamais su, mais ils furent nombreux ceux qui te durent la vie. Et puis, les années, les décennies, les siècles enfin passèrent sans que jamais nos chemins ne se recroisent.

   Avec le temps, l'espoir de te retrouver s'amenuisa inexorablement et il arriva un jour où je renonçai enfin à ma quête. Non parce que je te croyais morte, je savais au fond de moi que ce n'était pas le cas, mais parce que si tu l'avais voulu, il t'aurait été aisé de me retrouver. J'avais laissé assez de traces de mon passage un peu partout. Certaines blessures ne se referment jamais, mais j'avais appris à vivre avec et sans doute en avais-tu fait de même, alors je suis retourné à Themisto. Pourquoi là? Parce que c'était ma patrie, le seul endroit du monde où mes semblables n'étaient pas traqués comme des bêtes. Et puis, n'avais-je pas contribué de mes mains à la bâtir, cette cité, bien avant tous ces événements? C'était le seul lieu de ce vaste monde dans lequel je pouvais me sentir un tant soit peu chez moi et j'y suis resté.

   Quelques temps plus tard, je rejoignis les rangs des cavaliers de Sharna, bien qu'une bonne partie de leurs idéaux me soient devenus étrangers. J'avais connu les cavaliers dans leurs premières heures, je me souvenais des préceptes qui avaient conduit à leur formation et j'avais douloureusement conscience qu'ils avaient profondément changés, en particulier depuis qu'un certain Démégor avait pris leur tête. Bien sûr ils n'avaient jamais été des enfants de coeur, mais la haine et la malveillance qui habitaient désormais le coeur de la plupart avaient pris des proportions alarmantes. Et pourtant, pourtant, je n'hésitai pas à me joindre à eux et à faire mes preuves.

   Pourquoi, me demanderez-vous peut-être, puisque je ne partageai pas complètement leurs idéaux? Pour Jézabel, encore et toujours, en souvenir d'elle, des discussions que nous avions eues à la fin de la guerre qui scella notre destin. Je savais qu'elle aurait détesté ce que les cavaliers étaient devenus, ce qu'ils représentaient désormais pour le monde. J'étais persuadé aussi d'être assez fort pour me hisser au plus haut de leur hiérarchie et que j'aurais alors le pouvoir d'influencer leur chemin. J'avais survécu à ta perte et rien ne pouvait plus m'effrayer. Et puis il y avait Démégor. Je crois que j'ai toujours su au fond de moi qui il était, je n'ai jamais rencontré personne se battant comme lui, mais je n'avais aucune envie d'en avoir le coeur net. Pas parce que je le craignais, non, sans doute étais-je - et suis-je encore - l'un des rares à ne pas être effrayé par lui. C'est de moi que j'avais peur, de mes réactions si j'acquérais la certitude qu'il était revenu à la vie. Je sentais que je le tuerai à nouveau si cela advenait, et pas par mégarde cette fois.

   Je finis par l'avoir, pourtant, cette certitude. Et je ne fis rien. Pourquoi? Parce qu'entre-temps j'avais appris autre chose: la femme fière et sauvage qui était désormais à la tête des Eryllis, celle que l'on nommait Sighild, n'était autre que Jézabel. Une fois encore la soeur protégeait le frère de mon courroux, par delà le temps, par delà la mort. Ekzékiel, ou Démégor tel qu'il se faisait appeler aujourd'hui, l'avait appris également bien évidemment. J'espérai, dans les tréfonds de mon âme, que la mort l'avait changé, que l'attirance malsaine qu'il avait autrefois éprouvée pour sa soeur s'était estompée. Mais un jour, il me convoqua et me remit une lettre avec l'ordre de la lui remettre. C'est à cet instant précis, à la seconde où je croisai son regard, que je sus qu'il n'en était rien, que je compris pourquoi il m'avait accepté dans l'ordre malgré le passé et pourquoi il m'avait écarté de la récente guerre contre Cimmeria. Je sus pourquoi il m'avait nommé à la tête des cavaliers noirs, des assassins et des espions plus que des combattants, alors que j'aurais été bien plus compétent à d'autres postes. Je sus enfin pourquoi, parmi ses innombrables serviteurs, c'est moi qu'il envoyait porter cette missive à Jézabel: sa vengeance n'était pas achevée, à ses yeux je n'avais pas encore payé assez cher le fait d'avoir osé poser les yeux sur sa soeur.

   Je pris la lettre sans dire un mot et quittai la salle, un sourire glacial aux lèvres. J'irai rencontrer Sighild, oui, mais certainement pas parce qu'il l'exigeait. J'ordonnai que l'on prépare mes chevaux et de quoi faire un long voyage, puis je quittai le manoir en murmurant entre mes dents serrées:

   "Prie les dieux pour que Jézabel me demande de t'épargner, Ekzékiel, prie-les ardemment..."

   Je n'oublie rien.


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Sighild
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Sighild
MessageSujet: Re: Sirion le Preux   Sirion le Preux Icon_minitimeLun 17 Sep - 18:47

Bonjour et Bienvenue officiellement à Istheria!

Que je suis contente de voir Sirion! ^^ 87
C'est un personnage qui a tellement de potentiel et qui peut évoluer dans tellement de directions différentes!

Mais ce n'est pas ce qui t'intéresse! XD

Ta fiche est impeccable, et tu es complètement dans l'esprit du personnage. J'aime beaucoup la dualité de sa personnalité avec son côté obscur et sa noblesse. 088

Bref, je n'ai qu'une chose à dire : fiche validée!


Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal et ton inventaire.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.


Pour l'avatar, j'ai essayé de retrouver l'artiste d'origine, mais impossible de mettre la main dessus. Je l'avais trouvé sur Deviantart, et je ne le trouve plus dans mes favoris. Du coup, n'hésite pas si tu trouves quelque chose qui te convienne mieux.^^ Tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.


De mon côté, je file te mettre tes points d'expérience, tes couleurs et le touti. bg


Si tu as la moindre question, n'hésite pas à me recontacter!!!!
Je suis là pour ça!^^
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