Les démons d'un jour [PV Sirion]

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 Les démons d'un jour [PV Sirion]

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MessageSujet: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeJeu 17 Jan - 0:21

Si Sighild avait été une femme superstitieuse, il lui aurait été facile de croire que le monde s'acharnait à mettre des bâtons dans les roues de ses projets... Mais elle préférait être plus pragmatique en imaginant simplement qu'elle jouait de malchance, un mauvais œil dont elle aurait aimé pouvoir se passer alors qu'elle projetait de consolider par une union sacrée les sentiments qui avaient toujours été les siens envers Sirion. En effet, l'hiver soudain qui avait frappé la cité maudite avait obligé les deux lhurgoyfs de repousser de quelques jours supplémentaires leur rendez-vous, les obligeant à demeurer dans leur auberge. Cela n'était pas pour déplaire à la jeune femme qui avait pu prendre du temps pour elle et son compagnon à rattraper le temps perdu, notamment pour lutter contre le froid....

Mais les choses sérieuses reprirent le dessus lorsque la fonte des neiges s’amorça et qu'ils durent se résoudre à quitter la chaleur des draps de leur auberge. Quelques jours plus tôt, l'amazone avait prit le soin de contacter son ancienne camarade, Tésoa, une éclari et vieille amie, auprès de laquelle elle avait pris attache afin de pouvoir célébrer ses fiançailles. En effet, à l'origine, elle avait prévu de la rencontrer directement mais les évènements météorologiques avaient bouleversés sont programme. Conséquence, elle avait profité d'une bonne âme de l'auberge - et grassement payé pour l'occasion - pour transmettre une missive à cette dernière dont elle reçut à peine la réponse au matin.

Jézabel était en train de prendre le soin de se vêtir et de se rafraichir le visage quand on toqua à la porte de sa chambre et qu'on lui remit la réponse. Elle avait toutes les raisons du monde d'accueillir ce message avec empressement, mais curieusement son humeur était plus... chafouine.

" Est-ce moi où ce messager donne l'impression de vouloir jouer du tambour avec cette porte? "

Le ton de la lhurgoyf était sec, légèrement désappointée pour une raison qu'elle ne s'expliqua pas. La nuit avait été des plus agréable, la soirée d'hier également... mais quelque chose n'allait pas. D'ailleurs, le messager lui-même paraissait étrange. Sans daigner faire preuve de gratitude, Jézabel se mit alors à lire le bout de papier qui lui fut remis, et son ton s'adoucit lorsqu'elle s'adressa à Sirion.

" Tésoa nous confirme que nous pouvons passer la voir dans la journée. Elle nous attendra. "

Elle plia le papier, et le rangea dans l'une de ses poches, et s'apprêta à partir s'en demander son reste, bien qu'elle précisa, tout en s'efforçant de sourire auprès de son aimé.

" Je t'attendrais dehors. Je m'occupe de payer la chambre. Prend ton temps. "

C'était succinct et étrangement froid de sa part. Cependant, il était aisé de deviner qu'elle tentait de contenir quelque chose, qu'elle conservait de la distance pour ne pas se laisser déborder. La réalité? Jézabel se sentait étrangement en colère. Sans aucune raison. Elle avait besoin de s'en prendre à quelqu'un, de se défaire d'un poids.... mais rien n'avait de sens, comme si sa susceptibilité était subitement à fleur de peau. Et c'était ainsi depuis qu'elle s'était levée. Voilà bien quelque chose de ridicule et qui lui rappelait presque les sensations qu'elle rencontrait autrefois quand elle ne possédait aucune maîtrise de sa bestialité... mais sous sa forme humaine. C'était presque effrayant.

Sans dire un mot, elle paya l'auberge qui se conduisait aussi étrangement que le garçon qui lui servit de messager. D'autres clients également paraissaient déboussolés. Mais Jézabel cherchait à fuir cette foule contre laquelle elle ne voulait pas s'en prendre impunément.

Une fois dehors, la jeune femme chercha à respirer une bonne gorgée d'air frais, pensant que cela lui suffirait. Peut-être que son humeur n'était due qu'au fait d'être restée un peu trop longtemps enfermée?

" Un nouveau jour... "

Et de nouveaux démons qui lui rongeaient l'esprit. Si son regard s'attardait sur le monde qui l'entourait, il fut facile d'analyser qu'un nouveau mal frappait la ville : des sindarins qui demandaient à autrui de parler plus fort, des yorkas qui titubaient dans leur démarche, des zélos qui peinaient à tirer de simples sacs ou leur propre épée... Quelque chose ne tournait pas rond...

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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeDim 27 Jan - 13:53

Cela faisait des jours que nous attendions que la situation revienne à la normale en Argyrei pour pouvoir enfin nous marier comme prévu. Un délai qui ne m'avait nullement dérangé jusque là, après tout c'était une opportunité de passer quelques jours supplémentaires tranquilles mais, ce matin là, je me réveillai en proie à un sourd agacement sans bien savoir pourquoi. Je vis Jézabel en train de s'habiller et de se rincer le visage et l'observai, sourcils froncés de contrariété, lorsque quelqu'un tambourina contre la porte. Guère de meilleure humeur que moi, visiblement, ma compagne me demanda d'un ton sec si c'était elle ou si l'importun semblait vouloir jouer du tambour, à quoi je répondis sombrement en me levant:

"On devrait changer d'auberge, ces minables n'ont aucun savoir-vivre..."

Je m'emparai de ma lame pâle et la sortis nerveusement de son fourreau en grinçant entre mes dents serrées:

"Si je lui plonge ça dans les tripes il fera moins de bruit..."

Par chance pour l'indésirable, Jézabel atteignit la porte avant moi et récupéra le message que l'homme était venu nous remettre avant de refermer l'huis sur lui. Je grognai de dépit, des envies de meurtre plein la tête, mais baissai néanmoins mon arme alors que Jézabel m'annonçait que la frileuse vieille peau qui aurait dû nous marier voilà des jours s'était enfin décidée et qu'elle nous attendait.

"Pas trop tôt, j'ai bien cru qu'elle allait crever de vieillesse avant de se remuer, celle-là"
, grommelai-je hargneusement.

Bon sang, que m'arrivait-il?! Pourquoi avais-je soudainement envie d'étriper tous les habitants d'Amaryl alors que je domptai sans grand mal mes pulsions meurtrières depuis des siècles? Pire, j'avais une féroce envie de reprendre ma forme naturelle et de la laisser me dominer, chose qui n'était plus arrivée depuis la fin des guerres Taulmarilliennes. Sachant ce qui arriverait si je me laissai submerger, je me fis violence et repoussai les images de carnage qui m'envahissaient l'esprit tandis que Jézabel me déclarait froidement:

"Je t'attendrai dehors. Je m'occupe de payer la chambre. Prends ton temps."

Un vague reste de raison m'empêcha de lui rétorquer durement qu'on avait assez perdu de temps et que le seul paiement que méritaient nos maudits hôtes était une coudée d'acier dans la gorge et je me contentai donc d'un infime hochement de tête en guise de réponse. Une fois qu'elle fut sortie, je tentai de me raisonner: je n'avais aucune raison de m'en prendre à elle, pas la moindre, mais par les dieux pourquoi me parlait-elle comme ça? Comme si je n'avais pas les moyens de payer ma part, ou que j'allais mettre des heures à me pomponner comme une foutue donzelle... d'un geste rageur j'envoyai violemment la petite table qui se trouvait proche de moi contre le mur où elle se fracassa à grand bruit.

"Bordel! Allez, venez piailler pour le désordre bande de vermines, faites-moi plaisir..."

Après quelques secondes, nul ne semblant malheureusement décidé à venir me chercher des poux, je me vêtis et m'équipai sèchement avant de rejoindre Jézabel devant l'auberge. Là, j'observai les passants d'un oeil noir, réalisant confusément que quelque chose ne tournait pas rond. Tous semblaient en proie à des troubles divers, les Sindarins paraissent à peine capables de s'orienter, des Zélos peinaient à porter des charges qu'ils auraient habituellement soulevées d'une seule main et des Terrans titubaient, une sourde panique dans les yeux. Cette dernière me fit éclater d'un rire sinistre: comme ils avaient raison d'avoir peur, ces misérables Terrans faibles et veules, meurtriers des miens. L'heure de la vengeance avait sonné, j'allai les massacrer comme le troupeau de puants moutons qu'ils étaient, faire un tel carnage que nul n'oserait plus s'approcher d'Amaryl la maudite pendant tout un millénaire...

Ma redoutable lame était déjà à moitié sortie de son fourreau lorsque mon regard se reposa sur Jézabel. Que m'apprêtai-je à faire? Nous étions censés nous marier, aujourd'hui, pas inonder la cité de sang... Lentement, comme à regret, je laissai "Foudre" regagner son logement et soupirai profondément pour me calmer avant de marmonner d'un ton polaire à l'attention de ma compagne:

"Allons-y, avant que je ne me décide à massacrer tous ces cafards..."
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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeDim 3 Fév - 15:48


Vous voilà de retour dans les rues d'Argyrei après être sorti de cette misérable auberge qui vous a malgré tout accueilli en son sein.

Le monde semble s'agiter autour de vous, mais vous discernez la population que comme des petits cafards sur votre chemin. Une haine sans nom écrase votre esprit et votre sens critique, si bien que bientôt une soif de sang vous attaque. Mais, c'est un quelque chose nouveau. Un quelque chose de bien plus puissant que ce que vous n'avez déjà ressenti dans vos longues vies.
Déroutant est le mot exact.

Votre moitié semble attirer votre attention, si bien que vous ignorez le petit peuple pour vous concentrer sur elle/lui. Cette sensation d'impuissance face à vos instincts primaires vous prend. Vous avez l'envie, le devoir même, de l'attaquer. Seulement pour calmer la colère qui fait rage au fond de votre estomac. Ce sont vos tripes qui parlent, à présent.
Mais ceci s'annonce être le combat d'une décennie.Un combat qui vous liera peut-être plus que ce que vous ne pensez. Une nouvelle légende s'écrira même sûrement suite à cela.
Ah… ! L'amour !

Mais que vous arrive-t-il ? D'où vient cette rage ? Pourquoi n'arrivez-vous pas à vous calmer malgré votre âge avancé ? Que se passe-t-il ?

♦♦♦♦

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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeSam 9 Fév - 17:58

Il y avait si longtemps que la jeune femme ne s'était pas sentie si pathétique et si possédée par ces démons. Cela faisait déjà des siècles qu'elle avait appris à tapisser la bête au fond d'elle, cette immonde créature qui lui faisait perdre cœur et raison. Sighild avait toujours méprisé cette nature, cette partie de la lhurgoyf, le monstre qu'elle était qui grignotait son esprit en lui brûlant tout raisonnement logique. Comment se supporter quand on commettait l'irréparable et que l'on ne se souvenait de rien. Comment accepter l'idée même que l'on abandonne la rage pure et simple s'abattre sur des innocents qui ne pourraient fuir d'aucune façon? La culpabilité avait fait partie de Jézabel, depuis toujours. Elle avait fini par apprendre à dominer ce qui se cachait en elle, tout en acceptant ses péchés nés de ses faiblesses. Et voilà que ces années d'effort étaient balayé comme un coup de vent? Si facilement?

Dans la rue où elle se trouvait, l'amazone trépignait, tournant en rond en attendant son fiancé. Sa tête était un tambour, elle luttait comme elle pouvait, frappant mentalement ses humeurs pour les renvoyer dans l'ombre. Mais voilà qu'il sortit, avec un visage lui aussi habité par la colère.

"Allons-y, avant que je ne me décide à massacrer tous ces cafards..."

Son ton était froid, détaché. A ce moment là, sa colère ressurgit violemment et une lumière de rage anima l'ambre de son regard. Mais cette attention était tournée vers Sirion, vers le seul homme qu'elle n'avait jamais aimé et qui n'avait jamais fait le moindre geste de travers à son encontre. Cela lui rappelait presque cet instant tragique de la guerre de Taulmaril, c'était instant où la fureur s'était emprise sur son être et qu'elle avait sorti les armes contre lui, pour venger un frère manipulateur.

" Haaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!! Bon sang!!!! "

L'Eryllis lâcha un hurlement de frustration. Elle saisit sa tête entre ses mains.

" Mais que cela cesse! "

Pendant un instant, ce fut comme s'il lui était impossible de se contenir. Elle se dirigea vers Sirion et le bouscula, le plaquant contre le mur. Elle avait son bras qui lui barrait la gorge, et lui sans doute la main sur son épée. Elle avait le visage baissé mais quand elle le redressa, ses yeux brûlaient de fureur mais aussi de larme. Elle avait les dents serrés et luttait contre elle-même.

" Je... Je refuse.... je refuse de perdre!! Haaaaaa!! "

Elle s'écarta brutalement du cavalier de Sharna. Il était hors de question qu'elle ne leva le moindre petit doigt sur lui. Ils étaient venus célébrer leur amour, pas le détruire par leur nature.

" Je dois m'éloigner.... Je ne veux pas te faire du mal...  "

A ces mots, l'éryllis prit la fuite. Il fallait qu'elle s'écarte, il ne fallait pas qui la voient sous son plus mauvais jour... Son démon ne gagnerait pas...

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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeMar 12 Fév - 14:31

Le regard que Jézabel posa sur moi lorsque je la rejoignis devant l'auberge me heurta avec la force d'un coup de bélier. Jamais il n'avait été assombri par une telle rage et, plus impensable encore, cette colère noire était visiblement dirigée contre moi. Elle jura avant de prendre sa tête entre ses mains et d'implorer que cela cesse puis, succombant soudainement à cette hargne terrible qui l'habitait, elle me bouscula rudement et me plaqua violemment contre un mur tout proche. Loin d'être un prélude à de fougueux jeux amoureux comme ceux auxquels nous nous étions livrés ces derniers jours, son avant-bras me barrait la gorge et appuyait douloureusement sur ma trachée, m'empêchant quasiment de respirer.

Aurait-ce été une autre personne que cette agression aurait donné lieu à un effroyable déchaînement de violence de ma part. J'avais les deux mains libres et il ne m'en fallait pas davantage pour tuer, surtout avec la haine qui me gangrenait actuellement l'âme, mais quelque chose au fond de moi, quelque chose de plus puissant encore que ma rage, me retint de réagir. La seule idée de frapper cette femme me tétanisait d'effroi, véritable impossibilité physique qui m'avait déjà saisi, autrefois, alors qu'elle menaçait de me trancher la tête en représailles de la mort de son frère, et je ne pus que rester aussi figé qu'une statue. Lorsqu'elle releva enfin la tête pour river son regard au mien, je frémis de tout mon être et sentis mon sang se glacer dans mes veines. Comme jadis, miroir maudit d'un temps lointain, ses prunelles brillaient autant de colère que de larmes et ses mâchoires étaient serrées à s'en briser alors qu'elle luttait de toutes ses forces contre ses pulsions meurtrières.

"Je... Je refuse.... je refuse de perdre!! Haaaaaa!!"

Elle s'écarta brusquement de moi et ajouta qu'elle devait partir afin de ne pas me faire de mal, des mots qui me blessèrent à la manière d'une flèche barbelée. Tout recommençait, pareil à un cycle maudit inévitable? Elle était déjà partie une fois, dans des circonstances différentes mais néanmoins similaires, et elle supposait que j'allais accepter que cela se reproduise?! Que j'allais la chercher une fois encore dans l'immensité du monde pendant des siècles? Bordel! Si elle croyait que j'allais la laisser fuir une fois de plus, elle se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule, je préférais mille fois crever une bonne fois pour toutes!

La rage m'envahit comme un irrépressible tsunami, absolue, aveugle, infiniment plus puissante que toutes celles que j'avais pu éprouver jusqu'à ce jour. Peu m'importait qu'elle soit devenue plus redoutable qu'une légion, qu'elle soit emplie d'une colère si terrible qu'elle serait susceptible de l'abattre sur moi et de tenter véritablement de me tuer. Je n'étais plus le jeune Lhurgoyf de jadis, ma magie de combat était devenue puissante et la haine que j'éprouvais à cet instant, dirigée en réalité vers le monde qui tentait une fois de plus de nous séparer plus que contre elle, était telle que je n'hésitai pas à en faire usage. Mon pouvoir de célérité se déploya à pleine puissance et d'un geste presque trop rapide pour que l'oeil puisse le suivre, je tentai de l’attraper rudement par le poignet en hurlant:

"Lâche! Tu ne fuiras pas cette fois! Bats-toi! Finissons-en! Allez, cogne, mais cogne donc foutue femelle!!!"

Les rues d'Amaryl allaient avoir droit à un drôle de spectacle, aujourd'hui, et malheur aux abrutis qui tenteraient de s'en mêler, leur sang et leurs tripes ne tarderaient pas à décorer les murs et les pavés mais je ne laisserai pas Jézabel disparaître une fois de plus, même si toute la garde me tombait dessus.
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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeLun 18 Fév - 16:16


Voilà que la nature reprend ses droits dans une insolente bataille.

Le destin peut détruire des vies, détruire des romances, détruire des espoirs. Ou en sauver…
Votre combat fait rage, mais alors que vous assénez les premiers coups à votre âme-sœur, comme un cadeau des Dieux, un groupe de gardes argyréen apparaît miraculeusement. Ils représentent votre sortie de secours, le maigre bouclier face à la chute de votre amour. Voyant votre combat, en tant que bons gardes, ces derniers martèlent le sol vers vous dans l'idée de vous arrêter, et pourquoi pas de vous emmener avec eux. Mais pauvres malheurs… Ils ne savent pas à qui ils ont affaire et exécutent la procédure habituelle.

« Arrêtez-vous ou nous devrons employer la force. » Sous une lourde armure d'acier, l'accent prononcé d'un sindarin se fait entendre. « Je le répète ; arrêtez-vous ou nous devrons employer la force. »

Les gardes se mirent alors machinalement en position de combat, lances, épées et arcs pointés vers vous. Mais comme des moutons, ils ne songent pas une seule seconde à l'erreur qu'ils commettent.
Ceci est certainement le début d'un massacre.

Qu'allez-vous faire ? Mettrez-vous en péril votre mariage seulement pour assouvir votre pulsion primaire ? Mais est-ce un cadeau de la nature pour ne pas dévorer votre moitié ?


♦♦♦♦

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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeMar 19 Fév - 0:20

Le monde regardait généralement les lhurgoyfs avec défiance, on les craignait et les détestait pour ceux qu'ils étaient. La jeune femme avait toujours vécu cela comme une injustice car on ne choisissait pas de naître avec cette violence dans les chairs, on ne choisissait pas de verser le sang à en perdre la raison. Elle avait toujours vécu avec cette indicible peur dans le creux du ventre de perdre toute raison et s'en prendre à des êtres à qui elle tenait. Aujourd'hui, elle était prête à lever la main sur le seul homme qu'elle n'avait jamais aimé. La fureur de ses sentiments était égal à celui de sa rage. Elle ne comprenait pas ce qui pouvait subitement allumer ces braises qu'elle pensait pourtant parfaitement maîtriser.

Alors que la seule pensée raisonnable qui lui parvint était de prendre la fuite, Sirion n'entendait pas de cette oreille. Bien au contraire, il refusait de la voir s'éloigner, et dans une rage tout aussi cinglante que la sienne, il la rattrapa avec célérité, lui saisissant le poignet.

" Lâche! Tu ne fuiras pas cette fois! Bats-toi! Finissons-en! Allez, cogne, mais cogne donc foutue femelle!!! "

Cette seule nomination eut un effet foudroyant sur elle. Alors que le geste du cavalier eut pour effet de l'obliger à le regarder, les yeux de la jeune femme s'emplirent d'une colère qu'il eut été difficile de jauger.

" Lâche? Femelle? De quel droit oses-tu me parler ainsi! Je n'ai nulle leçon à recevoir d'un CAVALIIIIIERRR !!!! "

Elle ne se retint pas et elle tenta de le frapper directement au visage avec toute la force que son poing était capable de donner. Par la suite des choses, la jeune femme se lança dans un combat au corps à corps, sans magie, juste un déchainement de violence qui ne lui ressemblait que si peu. Cependant, la raison n'était plus et l'aveuglement de la colère faisait que plus rien ne pouvait arrêter les deux jeunes gens.

" Je n'autorise aucun homme à me parler ainsi!  "

Sighild frappa à nouveau, coups de pied, coup de poing, elle cherchait à l'acculer comme elle le pouvait. Si elle recevait un coup, elle en rendait un autre. Et cela aurait pu durer jusqu'à ce que leur endurance les mettent à mal. Mais voilà, des soldats firent leur entrée sur cette scène où il aurait été préférable pour eux de ne pas intervenir. Le destin en avait décidé autrement.

Quand la voix d'un des sindarins les somma de tout stopper, le sang de l'Eryllis ne fit qu'un tour.

" Je le répète ; arrêtez-vous ou nous devrons employer la force. "

" Pardon? "

Pour la première fois depuis longtemps, l'Eryl avait parlé en goyfar et entre deux mèches de cheveux argentés, le goût du sang sur ses lèvres, des yeux inquisiteurs se posèrent sur les soldats.

" De quels droits nous interrompez-vous? "

Les yeux de la jeune femme n'avaient jamais été aussi glacial qu'à cet instant, marquant que les pauvres bougres venaient de signaler leur arrêt de mort, car oui, c'était bien ce qui les attendaient à cet instant. On ne pouvait maîtriser un lhurgoyf, on ne pouvait le raisonner d'aucune façon quand il était en proie à ces plus bas instincts.

Jézabel n'eut plus aucune attention tournée vers Sirion, sa colère venait de se reporter sur les soldats mais comme pour eux elle ne possédait aucun sentiment contradictoire, rien ne pouvait retenir sa haine. Sans leur laisser le temps de prendre en considération qu'ils venaient de commettre une erreur, l'éryllis fonça tout droit vers le premier soldat. Avec une souplesse féline, elle écarta et évita la lance de ce dernier avant que sa main ne s'enfonça tout droit dans l'armure de ce dernier, directement sur le cœur. La main de l'Eryl traversa la matière alors que le soldat lâcha son arme. Ses yeux se révulsèrent, il donnait l'impression de faire une attaque. C'était le cas. Jézabel resserrait son étreinte sur son palpitant jusqu'à l'obliger à cesser de battre. Quand elle retira sa main, c'était fini. Le cadavre tomba sur le sol, l'armure intact, mais les doigts de la lhurgoyf recouvert de sang.

" A qui le tour? "

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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeMer 20 Fév - 10:09

Traiter Jézabel de lâche et de "foutue femelle", des mots qui ne me seraient jamais venus à l'idée en temps normal, eut l'effet résolument prévisible de la mettre davantage encore en colère. Contrainte par ma rude prise de se retourner, elle hurla, les yeux flamboyants de colère:

"Lâche? Femelle? De quel droit oses-tu me parler ainsi! Je n'ai nulle leçon à recevoir d'un CAVALIIIIIERRR !!!!"

Son poing percuta dans la foulée ma pommette, assez fort pour en faire craquer les os et faire éclater la peau la recouvrant. Sur le moment je ne sentis rien, comme toujours durant un combat la douleur viendrait plus tard, du moins si j'étais encore vivant pour la ressentir, mais je reculais tout de même d'un pas sous la puissance de l'impact et ma propre rage s'en trouva encore attisée. Lors des sombres événements qui s'étaient déroulés quelques six cents ans plus tôt je m'étais contenté de me défendre, ne pouvant seulement imaginer de lever la main sur mon Amour, mais alors que j'étais jadis rempli de désarroi et d'incompréhension, c'était une haine sans bornes qui gangrènait mon âme en ce jour et je ripostai sauvagement sans me poser la moindre question. Après un déluge de coups aussi brutaux que réciproques, Jézabel hurla encore qu'elle n'autorisait aucun homme à lui parler ainsi, ce qui me fit éclater d'un rire dément:

"Je n'ai que faire de ton autorisation, drôlesse! Je m'en suis passé pendant des siècles après que tu aies détalé comme une lapine, aurais-tu oublié?!"


Un nouveau déchaînement de violence s'ensuivit, déferlantes de coups de poing, de pied, de coude si l'occasion s'en présentait. J'avais confusément conscience que c'était absurde, nous étions censés nous unir ce jour même et voilà que nous étions en train de nous étriper avec assez de sauvagerie pour que l'un de nous finisse sur le carreau, mais je n'eus même pas l'idée d'essayer d'arrêter ce carnage. Pourtant, quelque chose au fond de nous devait nous retenir malgré notre haine car ni elle ni moi n'avions dégainé nos armes, ni usé de magie en dehors de l'instant où je l'avais empêchée de fuir. Mais cela n'empêcherait probablement pas une fin funeste, nous étions tous deux parfaitement capables de tuer un adversaire à mains nues et, même si nous étions résistants, les coups dévastateurs que nous échangions finiraient par avoir raison de nous, ce n'était plus qu'une question de temps et...

"Je le répète : arrêtez-vous ou nous devrons employer la force."

Nous nous retournâmes vers la source de la voix sans nous concerter, comme un seul, l'abyssale colère qui nous animait soudain tournée vers l'intrus qui avait l'audace de venir se mêler de nos affaires. Les intrus, plutôt, car il s'agissait d'une escouade de gardes d'Amaryl lourdement protégés et nous menaçant de leurs armes. Pareillement incrédules sans doute, nous nous exclamâmes d'un même élan:

"Pardon?"

"Quoi?"

Jézabel et moi avions manifesté une certaine retenue jusque là, paradoxalement, en ne nous battant qu'à mains nues et en n'utilisant aucune magie, mais cette réserve ne s'appliquait pas aux débiles qui venaient de s'immiscer dans notre querelle. L'Eryl se précipita vers l'officier qui nous avait interrompus, mais mon instinct soutenu par un vague reste de logique me hurla que ce n'était pas de lui que venait le véritable danger: certains étaient munis d'arcs et toute notre force ne servirait à rien contre une flèche mal placée. Usant de mon pouvoir d'agilité à pleine puissance, je me projetai vers les archers d'un bond surréaliste en dégainant ma terrible lame, Foudre, et enfonçai leurs rangs à la manière d'un cyclone dévastateur avant qu'ils n'aient seulement eu le loisir de comprendre ce qui leur arrivait. Que pouvaient-ils, ces miliciens formés à la hâte, contre nous qui avions survécu à mille combats, à la fureur insensée de la guerre de Taulmaril? Rien, strictement rien, ce n'étaient que des pantins de paille et de ficelle pareils à ceux qu'on utilisait à l'entraînement, et en ce jour ils allaient mourir comme des mouches pour avoir commis l'erreur de s'interposer entre nous.


Dernière édition par Sirion Le Preux le Mar 26 Fév - 7:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 20:45


Voilà que les coups volent.

Mais… Vos choix sont à présent tristement maigres.
Votre force légendaire a écrasé – sans même sourciller – ce petit groupe de gardes, mais ceci ne vous donne malheureusement pas tout le pouvoir du monde car après tout, ce ne sont pas vos terres. Vous vous trouvez à Argyrei.

Votre mal s'amenuise tandis que vos mains laissent couler le sang de vos victimes : ils sont morts. Tous autant qu'ils sont.
Ainsi la vérité est bien plus triste qu'elle n'y paraît ; ce n'est peut-être pas le nombre de morts qui transpercera votre cœur mais peut-être l'insolente raison – pour ne pas dire les remords. Une force qui vous rappelle qui vous êtes réellement.
La rage, cette colère insensée a bientôt disparu et vous devez à nouveau faire face au désespoir : votre véritable nature reprend toujours le dessus… Est-ce cela votre réalité ?

Ce n'est peut-être pas le goût du sang qui vous marquera mais bien les conséquences qui en résulteront si vous ne détalez pas de la scène du crime. Des gens vous ont reconnu, certes, mais la peur les ronge tellement qu'ils n'oseront certainement plus parler avant bien longtemps tant ils semblent traumatisés. Ce qui reste bien plus inquiétant, c'est que vos actes sont synonymes de guerre ; votre peuple n'a peut-être pas besoin de cela. Et vous non plus : ceci pourrait mettre en péril votre mariage.
Il serait peut-être plus prudent d'être discret, de vous montrer malin.

Alors… Que choisirez-vous ? Pourquoi les événements semblent retarder l'officialisation de votre amour ? Le monde devient-il aussi fou que vous ? Ou… Est-ce une force plus puissante, une force qui vous dépasse, qui en est le cause ? Quoique vous choisirez de faire, la sérénité guette enfin votre esprit.

♦♦♦♦

Règle :
- Vous devez poster votre message à la suite de celui-ci.
- Votre message fera office de conclusion à ce chapitre de l'histoire: le messager n'interviendra plus à votre aventure... Jusqu'à la prochaine fois.
- Vous êtes libre de développer comme vous le souhaitez, et autant que vous le souhaitez pour vous remettre de vos émotions.
- Bon jeu !




Les démons d'un jour [PV Sirion] 744275Sanstitre1
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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeLun 25 Fév - 21:56

Il y avait des hommes et des femmes dont il ne fallait pas réveiller la fureur, des lhurgoyfs qui portaient en eux la violence, la colère, encrées depuis des siècles dans leur chair. Sirion et Jézabel étaient de ceux là, et le simple affrontement avec de pauvres bougres qui se dressèrent contre eux montraient une supériorité évidente, celui des soldats, des mercenaires de guerre, des gens qui avaient connu la bataille et le sang. Mais l'Eryl avait renié cette part d'elle-même, elle l'avait balayé pour retrouver une conscience apaisée et un but. Voilà que tout ce qu'elle avait cherché à maîtriser et oublier lui fut renvoyer en pleine figure sous la forme d'une haine aussi féroce que le démon qui avait en son sein.

Elle fut sans pitié envers les gardes d'Amaryl. Ses coups étaient portés avec efficacité mais sans mesure. Tout était froid et brutal. Si jusque là on lui connut un peu de douceur au travers de ses yeux d'ambres, là, tout avait disparu. Qu'importait les supplications ou les râles, Jézabel était incapable de les entendre, ni même de les comprendre comme les fois où elle perdait raison sous sa forme monstrueuse. C'était un sentiment qu'elle détestait.

Il ne fallut que quelques minutes pour que le jeune couple se débarrassa des impudents qui étaient intervenus dans leur querelle, quelque minutes de pure folie qui tétanisèrent même les malheureux qui avaient vu malgré eux... mais ils ne diraient jamais rien. La peur. L'horreur. Ils suffisaient d'observer les deux lhurgoyfs dans leur état dément pour comprendre qu'il faudrait être suicidaire pour tenter d'émettre le moindre cri. Alors on se tait, on n'oublie ou on essaie. Et quand la raison vous revient, quand vous comprenez le mal auquel vous avez participé, alors c'est à votre tour de vouloir oublier.

Petit à petit, l'amazone sentit tous ces ressentiments s'atténuer. Cela s'étiolait comme on arrachait les pétales d'une fleur. La rage s'apaisait alors que la culpabilité grandissait au fur et à mesure. Quand elle put enfin faire front avec elle-même, le sol était tapi de cadavres et ses mains étaient rouges.

" Pourquoi.... pourquoi en est-on arrivé là... "

Le visage de la jeune femme devint déconfit avant de tourner son regard illuminé par une tristesse non dissimulée en direction de Sirion.

" Je suis désolée Sirion... d'avoir levé la main sur toi. Et ses hommes....  "

Ils ne faisaient que leur travail et ils avaient affronté directement le risque du métier : celui de rencontrer plus fort qu'eux. Mais ils ne pouvaient raisonnablement rester ici plus longtemps, il ne fallait pas que d'autre soldats accourent.

" Partons veux-tu?  "

Jézabel jeta un dernier coup d’œil sur les morts, elle était sincèrement désolée. Et quand elle leva son visage en direction des quelques rares témoins, elle vit la peur s'exprimer sur leurs traits. Elle connaissait bien ces visages, elle en avait beaucoup croisé. Autre vie. Autre temps. Autre mœurs. Mais tout vous rattrapait.

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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitimeMar 26 Fév - 9:29

Je revins lentement à la raison, debout, ruisselant du sang de mes ennemis, l'esprit encore un peu embrumé de cette haine qui m'avait saisi et qui avait occulté tout semblant de raison. Mon regard parcourut le champ de bataille, s'attarda brièvement sur les corps désormais figés dans la mort avec, sur le visage, des expressions diverses. Terreur, incompréhension, surprise... chaque guerre était différente mais, dans la mort, les êtres se ressemblaient tous. Je relevai les yeux et observai froidement les alentours, découvrant avec aigreur que quelques témoins avaient assisté à la scène. Je me demandai brièvement s'il n'était pas préférable de les éliminer, mais nous étions en ville et d'autres nous verraient alors. Ce serait un cercle vicieux qui ne s'achèverait qu'avec notre défaite. Par ailleurs une terreur sans nom emplissait leurs yeux, de celle qui scelle les lèvres aussi sûrement que le trépas. Je la connaissais bien, cette expression, elle hantait les regards de bien des gens à Phelgra et, malgré la modération que l'on me prêtait, je n'étais certes pas le dernier à la susciter.

"Pourquoi.... pourquoi en est-on arrivé là..."

La voix défaite de Jézabel me tira de mes pensées et, au souvenir de ce qui avait précédé le massacre, je frémis intérieurement d'horreur: j'avais levé la main sur mon Amour. Comme en écho à cette pensée, ma compagne me jeta un regard d'une abyssale tristesse en s'avouant désolée d'avoir cogné sur moi et d'avoir massacré ces gardes. Je ne me souciai guère de ces derniers, à dire vrai, contrairement à mon Aimée je n'avais pas choisi de m'éloigner de la guerre et personne ne survivait longtemps chez les Cavaliers s'il ne supportait pas ce genre de choses. Ils avaient eu la folie de tirer les armes contre nous et ils en avaient payé le prix, voilà tout. En revanche j'avais frappé Jézabel, et ça... c'était incompréhensible, absurde, ignominieux. Comment en était-on arrivés là? Quel maléfice avait pu anéantir le contrôle sévère que j'imposai depuis des siècles à ma nature de Lhurgoyf au point que je porte la main sur elle? Je n'avais nulle réponse à cette détestable question mais, comme jadis, ce qui était fait ne pouvait être défait. Il ne nous restait qu'à assumer ce qui venait de se passer. Je forçai donc un léger sourire à éclairer mon visage, jusque là aussi froid et indéchiffrable que du marbre, et haussai les épaules en palpant délicatement ma pommette dévastée pour lui rétorquer avec ironie:

"Pour une première scène de ménage c'était corsé, je l'avoue. Tu cognes fort... pour une donzelle."


La douleur, provenant de différents endroits de mon corps, était virulente, mais j'avais connu pire à d'innombrables reprises. Reprenant un air sérieux, et quelque peu piteux, j'ajoutai à mi-voix:

"Je suis désolé aussi d'avoir levé la main sur toi, Jézabel. Je... je ne sais pas ce qui nous a pris...j'espère ne pas t'avoir fait trop mal?"

Encore heureux que nous n'ayons pas usé de nos armes ou de nos magies dans notre échauffourée, sans quoi... Je préférai ne pas penser à ce qui serait arrivé si nous n'avions pas eu, tout au fond de nous, plus puissante encore que le mal qui nous avait frappé, cette retenue due à l'amour profond qui nous unissait depuis si longtemps. Lorsque Jézabel proposa de nous en aller, j'acquiesçai d'un signe de tête, mieux valait en effet ne pas nous attarder ici, d'autres soldats ne tarderaient pas à arriver et ce serait notre fête:

"Oui, allons voir ton amie et finissons-en, nous éterniser dans cette maudite cité ne nous apportera rien de bon."

Sans doute était-ce une manière un peu abrupte de parler de cette union dont nous avions tant rêvé, mais nous étions en sang et venions d'exterminer toute une escouade de gardes, pour le glamour et le romantisme on repasserait...
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MessageSujet: Re: Les démons d'un jour [PV Sirion]   Les démons d'un jour [PV Sirion] Icon_minitime

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