The Blue Devil

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• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 The Blue Devil

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Anonymous Invité
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MessageSujet: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeVen 28 Déc - 22:06

Hephasteus, Pia, et Mäje, dans un silence très pieux – trop pieux- étaient penchés d’une façon très solennelle au-dessus d’une vulgaire caisse en bois. Si celle-ci semblait rongée par les années et couverte d’une salle couche de poussière, les trois compères étaient subjugués. Trop subjugués pour un récipient ancien… Comme si son contenu ne pouvait être que des joyaux bruts. Et pourtant, la vérité était ailleurs.

C’est une sacrée cargaison…


Tu l’as dit Hepha… Notre sylphide a dû passer mille ans pour en venir à bout ! Lui répondit joyeusement la terranne, à moitié amusée par la situation, et à moitié attirée par ce que pourrait leur rapporter ce mystérieux contenu.

Je vous le fais pas dire… J’ai manqué l’apoplexie plusieurs fois… Il y en a assez pour livrer tout Eridania, et les marchés noirs de Phelgra. De quoi faire parler de nous sur la moitié du continent, donc…


Pas sûr que ce soit pour les bonnes raisons.
Le Yorka croisa les bras avec perplexité. Ce à quoi la sylphide répondit en balançant les hanches et avec un sourire franc.

Allez, va, fais pas la tête ! Tout est bon pour les affaires, même un peu d’aide… Quelque soit son origine. Ils ont payés en avance. Avec ça, je promets qu’on va agrandir la bibliothèque. Et puis, il faut payer les nouveaux meubles, aussi… Et le nouveau personnel… Arf…


Mäje commença à se masser les tempes avec une profonde lassitude. Il y avait beaucoup de changement qui grouillait en ces temps troubles, et elle ne s’était pas encore remise de la neige, ni même de la nouvelle de son passage à la capitale. Alors qu’on installait dans toute la grande salle ses nouvelles tapisseries du plus beau goût, la créature sentit le poids de toutes ces nouveautés peser lourd sur ses épaules, et cela lui fit la même sensation que de la moutarde qui lui montait au nez. C’était douloureux, ça donnait envie de tousser, et il n’y avait pas une once de plaisir dedans. Et pourtant, seul les idiots diraient qu’il n’y avait jamais besoin de changement pour rendre une vie heureuse. Mais la sienne menait un court tranquille. Et puis, la stabilité avait du bon et de la sécurité.

Ah ! Tant de tortures. Elle finit par lâcher un profond soupire et jeta d’une main las un voile sur la caisse, cachant au yeux du monde son contenu : deux fois une centaine de petites fioles de verre fumé où tourbillonnaient par tornades dociles de petites quantité de brume blanche. Sa fierté, sa création, mais aussi un fruit plus que lucratif pour son commerce auprès des âmes un peu faible. Pia sautilla comme à son habitude, profitant déjà du fruit de ces efforts. La terrane était d’un naturel espiègle et charmeur, mais avant tout arriviste : la fortune de sa patronne était aussi la sienne, et elle savait pour quoi se réjouir. Le yorka, au contraire, était plus sage et plus droit par rapport à ce commerce. Mais pour le bien du domaine, il savait tout de même fermer les yeux, et garder la tête froide pour contrôler chaque départ de stock, et chaque alerte lié à un quelconque membre des forces de l’ordre un peu trop curieux.


Tu passes par ton livreur habituel ? S’enquit-il.

Non, un nouveau… J’entends son nom de plus en plus à travers le désert, et on ne parle plus que de lui dans ma grande salle. Alors autant le mettre à l’épreuve. Dit-elle, assez fière d’avoir su mettre la main sur une perle rare. On l’appelle le Djinn.

Le yorka fennec haussa les épaules. Ca ne te ressemble pas… Tu es sûr qu’on peut lui faire confiance ?

On n’est jamais sûr de rien, mon cher.
Dit-elle en haussant les épaules. Mais ses tarifs sont corrects pour ce travail-là. Mais je ne suis pas sûr que ce soit dans ses habitudes, ceci dit…

Dans une longue robe noire tout en soi et voilage, la créature très finement taillée était étrangement moins bavarde qu’à son habitude. Quoique sa superbe ne soit nullement affectée par ce maigre changement d’humeur. Conquérante, habile, féline, elle se retourna brusquement et indiqua du doigt une direction à trois pages qui attendaient les bras croisés. On lui avait dit le plus grand bien de l’individu, alors autant voir si il était capable d’apporter la marchandise d’un point A à un point B. Pour un djinn, ce devait être parfaitement faisable, non ? La première chose à savoir était si il était déjà arrivé… La sylphide au splendide visage pinça ses lèvres noires. Elle n’appréciait guère le retard.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeSam 29 Déc - 12:19

Le sindarin azuré naviguait sur la mer de sable en direction de sa nouvelle destination, Val’Meëza. Un rapide coup d’oeil sur son cadran solaire lui permit de se rendre compte qu’il allait être un peu en retard, mais rien de bien alarmant. Sa massive monture avait été feignante au réveil, et le groupe était bien obligé de suivre les envies de cette masse de muscles. Il ne voyageait pas seul, comme à son habitude. Il avait accepté au sein de sa caravane divers marchands et simples voyageurs contre un petit pécule. Ils allaient après tout bénéficier de la protection de ses Mirajs, une garde qu’il avait lui même équipée. La colonne de voyageurs allait bientôt atteindre le grand relais. Ce n’était pas seulement une escale agréable mais également un lieu de rencontre avec un possible employeur.

Ishidr avait été approché grâce à ses contacts dans le milieu. Il semblait que quelqu’un au sein de Val’Meëza ait besoin d’un transporteur pour une livraison … discrète. Pour cette première rencontre le Djinn avait troqué sa tenue peu raffinée pour une veste de meilleur facture. Faite d’une toile grise de bonne qualité, elle avait surtout était brodé d’une façon très élégante. Autour de son col, une broderie d’or, de sang et de vert descendait en triangle. Sa tunique atteignait le haut de ses genoux, lui servant ainsi de robe et une fine ceinture de cuir rouge ornait ses hanches. Aux extrémités de cette jupe et de ses manches courtes d’autres décorations venaient ajouter une touche de couleur à ce tissu terne.

Une fois arrivé à destination, il prit le temps de donner des consignes aux autres membres de sa caravane, afin qu’à son retour ils puissent repartir si le besoin s’en faisait sentir. Il fit signe à sa plus fidèle garde de le suivre. Il s’engagea discrètement dans les bâtiments et enroula sa tête d’un turban carmin qui venait cacher l'entièreté de son visage. Seuls ses yeux d’or était épargné de cette mascarade. Il suivit donc les consignes qu’on lui avait confiées, et s'engouffra jusqu’à une salle précise où il glissa à un servant, qui attendait là, que le Djinn était arrivé. Il jeta un oeil à son garde du corps, il espérait que sa présence ne poserait pas trop de soucis, mais elle était pour lui un gage de sûreté. Surtout quand on négocie avec des bandits en tous genres.

Celle ci s'appelait Aralys et avait la particularité d’être muette. Un don qu’il avait appris à apprécier. Il y avait évidemment d’autres façon de communiquer bien sûr, surtout qu’elle était télépathe, mais sa nature discrète et réservée lui donnait toutes les qualités pour garder des secrets. C’était donc elle qui s’occupait de sa sécurité lorsqu’il revêtait son masque de Djinn. Et pour ce faire elle était lourdement armée. Comme les autres Mirajs, sa tenue bleu nuit simpliste recouvraient l’ensemble de son corps. Une capuche venait dissimuler ses cheveux d’ébène et un voile pendait sur son visage ne laissant que ses yeux à admirer. Ceux ci étaient marqués de noir, lui donnant une aura plus meurtrière ou au moins plus menaçante. Son équipement était fait de métal obsidien, connu pour sa noirceur abyssale et son poids imposant. Elle avait un plastron simple, deux jambières et deux brassards. Sa lance était son arme principale mais elle avait également deux dagues attachées dans son dos pour pallier à toute éventualité.

Leur attente ne fut pas longue et on vint rapidement les trouver pour la suite des négociations.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeMar 8 Jan - 13:14

Les aiguilles tournaient, les minutes passaient, et la sylphide qui avait trouvé le repos sur son boudoir de velours patientait calmement. Elle devait admettre que sous son calme de façade, elle n’était qu’à moitié rassurée. Bien qu’elle se savait responsable d’avoir elle-même voulu changer son livreur, elle assumait à moitié ce choix périlleux, et aveugle. Et l’attente avait de quoi aggraver ses symptômes… Mais elle se rassurait tant bien que mal en se disant qu’elle pouvait tout aussi bien le congédier, cela ne ferait que retarder la livraison. Et en même temps, avec la somme en jeu, c’était assez critique…
C’est un employé qui mit fin à son supplice en la prévenant que leur invité était enfin arrivé, et qu’il l’attendait dans une chambre disponible. Ravalant ses doutes et laissant exploser sa fierté, elle prit ses jambes d’abord et s’élança dans ses couloirs, suivie de près par son employé. Au moins, elle saura se faire présentable pour son invité, les premières apparences étant des plus importantes. Bombant le torse, relevant la tête, sortant la poitrine, elle s’approchait de la fameuse porte, et avança sa plus chaleureuse voix.


Cher Djinn, soyez le bienvenu dans mon… De toute son envergure, elle ouvrit les portes devant elle et… Troqua sa splendeur pour de la surprise en découvrant non pas le jeune homme, mais d’abord une femme lourdement armée. … Etablissement.

C’est dans un second temps qu’elle remarqua l’individu masculin qui se reposait derrière elle, assis sur un confortable fauteuil disposé là. Celui-ci était tout enturbanné, si recouvert que l’on ne voyait que deux yeux perçants d’or. Un regard bien étonnant d’ailleurs, qu’elle n’avait jamais pu voir autre part. Une subtilité de sa création ? Un polymorphe ? Tout était possible, après tout elle n’en savait pas encore grand-chose jusqu’ici. Mais le fait d’arriver avec une guerrière protégée des pieds à la tête était déjà tout à fait incongru, et elle le fit remarquer en balançant ses hanches pour refermer la porte derrière elle.


Et bien… C’est une façon de se présenter devant une dame ; Vous n’auriez pas dû vous donner la peine, personne ne va attenter à votre vie, ici. Nous sommes un établissement respectable.

Piquée à vif, la dame réprima une soudaine montée de chaleur pour essayer de détailler un peu plus ses interlocuteurs. Il ne lui faisait pas de doute que le Djinn devait être l’homme, et pourtant le doute persisté. Ni lui ni elle n’en montrait beaucoup. Tantôt l’un en apparat, tantôt l’autre en armure… Et pas dans l’ordre que l’on pourrait imaginer. Mais cependant, dans ce genre de situation, mieux faut se fier à la richesse apparente, et dans ce cas, il s’agissait de l’homme qui sentait le plus les dias frais. Elle planta donc ses yeux gris dans les siens, remarquant au passage sa couleur de peau plus qu’atypique.


Bienvenu, néanmoins, dans mon relais. J’espère que vous avez fait bon voyage, et que nous n’avez pas eut trop de mal à trouver. Après tout, dans le désert , ce n’était pas les panneaux et les indications qui couraient les rues. Enfin, qui couraient les dunes. Mais il y avait bien quelques nomades pour donner des directions. Levant la main, son employé s’approcha doucement du petit groupe. Quelques choses pour vous désaltérer ? Eau, thé, liqueur ?

Il y avait de quoi faire, et elle préférait lancer les hostilités sur de bonnes bases. Toute la carte lui était ouverte, et cela comprenait certaines des meilleures bouteilles du monde. Une fois le choix fait, elle attrapa une tige à fumer, et plaça au bout une cigarette qu’elle alluma de son briquet à mèche préféré. Le jeu pouvait commencer.

Cher Djinn, et… Chère Madame, vous vous doutez bien que je ne vous ai pas fait venir pour admirer les dunes, alors laissez moi ôter les doutes qui peuvent encore planer sur la nature de ma demande. Il y a ici une caisse à envoyer avec les plus grandes précautions à Phelgra et Eridania. Dit-elle très simplement. J’ai entendu grand bien de vous et de vos capacités, pour des domaines bien plus élaborés que le transport de marchandise. Mais je me doute qu’après tout ça, il y a bien de la place pour un nouvel objet au sein de votre caravane, Monsieur… ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeVen 11 Jan - 19:15

Le sage azuré attendait patiemment sur un fauteuil fort confortable disposé dans la chambre. Son garde du corps était soucieuse du détail et s’était placée près de la porte pour intervenir face à tout nouvel arrivant. Et d’ailleurs ce ne prit guère quelques minutes avant qu’apparaisse une élégante femme à la chevelure abyssale. Aralys s’était immédiatement interposé se plaçant comme un bouclier face à la nouvelle menace potentielle.

« Et bien… C’est une façon de se présenter devant une dame ; Vous n’auriez pas dû vous donner la peine, personne ne va attenter à votre vie, ici. Nous sommes un établissement respectable. »

Ishdir prit un peu plus le temps d’admirer ce qui semblait être son futur employeur. Un visage gracieux, une carrure délicate et un corps harmonieux enroulé dans une fine robe noire. L’éclari avait un certain faible pour les belles femmes, et il apprécia la bonne surprise de rencontrer ici un tel joyau. Mais aux vues de ce premier échange, la dame semblait avoir du caractère. C’était peut être plus sage de garder ses distances avec un tel spécimen.

Un claquement de doigt indiqua à Aralys qu’elle pouvait laisser s’approcher leur hôte. Il se leva et effectua une simple révérence en guise de salutation.


« Ravie de vous rencontrer, Madame. Veuillez pardonner la présence de mon garde du corps. Ce n’est pas que je n’ai pas envie de vous croire, très chère, mais je travaille depuis assez longtemps dans ce …. milieu pour ne plus prendre ce genre de risque. Ce n’est qu’une simple sécurité.»

Au fil des années, il avait appris de ses erreurs. Erreurs qui lui avaient parfois coûté très cher et avaient bien souvent mis sa vie en danger. Sa protectrice était une sécurité qui lui semblait dorénavant indispensable, bien que cela puisse rendre inconfortables certains de ses associés.

« Bienvenu, néanmoins, dans mon relais. J’espère que vous avez fait bon voyage, et que nous n’avez pas eut trop de mal à trouver..Quelques choses pour vous désaltérer ? Eau, thé, liqueur ? »

« J’ai fait bon voyage, je vous en remercie. Puisque vous le proposez, je suis curieux d’essayer ce que vous avez de plus ... exotique. Que serait le voyage sans la découverte de saveurs inexplorées ? »

Ne voyant pas son interlocutrice se diriger vers les fauteuils, l’érudit plaça les mains dans son dos et redressa son torse. Il se préparait pour une discussion debout qui allait possiblement traîner en longueur. Les préliminaires effectués, il était temps, semblait-il, d’attaquer le vif du sujet.


« Cher Djinn, et… Chère Madame, vous vous doutez bien que je ne vous ai pas fait venir pour admirer les dunes, alors laissez moi ôter les doutes qui peuvent encore planer sur la nature de ma demande. Il y a ici une caisse à envoyer avec les plus grandes précautions à Phelgra et Eridania. J’ai entendu grand bien de vous et de vos capacités, pour des domaines bien plus élaborés que le transport de marchandise. Mais je me doute qu’après tout ça, il y a bien de la place pour un nouvel objet au sein de votre caravane, Monsieur… ? »

En entendant une allusion qui lui était destinée, Aralys se mit en retrait pour bien faire comprendre qu’elle ne participerait pas à la conversation. Elle était juste là en cas de pépin. En tout cas, la tâche correspondait à ce que son contact lui avait annoncé. Il ne fallait plus qu’ils se mettent d’accord sur les détails.


« Djinn ira très bien.»

Ce n’est pas comme s’il était très difficile de trouver son vrai nom, mais le sindarin était prudent. Ca ne coutait pas grand chose de masquer ses traces un minimum.


« Le transport de marchandises fait effectivement partie de mes compétences. Je peux vous assurer un voyage sans encombre et loin des regards indiscrets. Et il y a toujours de la place pour des marchandises, si elles se montrent profitables … Vous imaginez bien que ce genre de services ont un prix plus élevé que le transport traditionnel. Le prix est négociable et dépend de votre bénéfice, mais en général je prends dix pourcents. Avec un minimum de cinq cents Dias. Cela vous semble t-il convenable ? »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeSam 2 Fév - 14:48

Pour accueillir le bruit d’armure et l’apparente insécurité de son nouvel employé, l’immortelle pinça légèrement ses lèvres en regardant la femme lourdement protégée. C’était une curieuse façon de se présenter, qui plus est qu’il semblait insinuer que son établissement ne valait pas mieux que le premier boui-boui malfamé qu’on trouvait dans les rues mal fréquentées des grandes villes. Une façon très étrange de faire une première approche qui laissait la sylphide sur la défensive.

Je peux comprendre le besoin de faire appelle à une garde, après tout le désert n’est pas des plus tendres.
Elle hésitait si cela relevait de l’excès de zèle ou du travail consciencieux.

Avant que son employée ne disparaisse, Mäje glissa un mot dans son oreille, soucieuse d’être un hôte d’exception à la hauteur de sa réputation. Tendant l’oreille pour récupérer le nom de ce contact, elle fut plutôt surprise d’entendre une énième fois le sobriquet qu’on lui avait déjà moult fois vendu. Et c’était pour le moins plaisant : travaillant discrètement, elle appréciait que son entourage face de même. Comme ses jupons, elle aimait que certaines choses restent privées, aussi que son passeur cache son nom était pour elle gage de travail bien fait. L’essentiel serait qu’il devrait se montrer aussi discret avec la cargaison qu’il semblait vouloir l’être avec sa propre identité.

Balayant son joli bout de menton de ses doigts basanés, elle comprit qu’il était largement temps pour le jeune homme – ou jeune… Pour le peu qu’elle voyait, il aurait pu être aux portes de la mort qu’elle ne l’aurait pas remarqué – attaque de ses côtés sa négociation. Et le peu qu’on puisse dire était qu’il avait des exigences assez coquettes. Pour une première rencontre, c’était tout à fait culotté. Et ce n’était encore une fois par pour lui déplaire : elle aimait les individus qui avaient un minimum d’estime pour leur travail. Espérons seulement que cette confiance aveugle ou cette arrogance à peine dissimulée n’était pas que de façade. Seul les faits le lui prouverait. Mais pour une première fois, ce ne serait pas pour ce prix.


Piquée par l’attrait du jeu, l’immortelle étira son sourire avec une certaine lenteur féline, faisant ronronner dans son regard l’étincelle de la joueuse.Inspirant profondément, elle sentir couler dans sa gorge la brûlure de la fumée qui piqua ses poumons artificiels avec une violente douceur. Recrachant la fumée face à elle avec une certaine élégance, la sylphide planta sur lui ses yeux aiguisés.



Cher Djinn, je constate que vous êtes dur en affaire, et cela est des plus plaisants.
Dit-elle simplement. Néanmoins, et vous le comprendrez tout à fait, c’est la première fois que je fais appelle à vos services, et je n’en connais absolument pas la qualité réel. On me l’a longuement venté, mais je ne crois que les faits. Aussi, je vous propose un autre arrangement.

Au moment où elle allait se lancer, on toqua à la porte, pour laisser entrer la jeune employée silencieuse les bras pleins d’un immense plateau sur lequel était posé trois verres et quatre bouteilles. Celles-ci étaient du plus belle ouvrage, taillé dans un cristal pur et coloré en provenance directe des fonderies d’Umbriel. Elle les déposa devant eux, et reparti prestement. Il y en avait largement plus que nécessaire, mais Mäje aimait se montrer généreuse quand nécessaire.


Liqueur de Serpent d’Ebreus, Vin Millénaire des caves d’Amaryl, Cognac cimmérien… Ou – ma grande fierté – une goutte de Meëza ? Un alcool produit sur place à base de nos fleurs de cactus. Il n’y en a qu’une production par an. Elle ajouta sur un certain ton de défi. Faites attention, il pique.

Une fois qu’il eut choisi, ainsi que sa garde si elle désirait boire également, Mäje se servit une goutte de liqueur de Serpent, un alcool rare dont le principal ingrédient était le venin d’un serpent de la région, fort heureusement inoffensif à si petite dose, mais au même effet que le piment. Elle le fit tournoyer dans le fond de son verre, en poursuivant, toujours aussi souriante.


Pour une première fois ; je vous propose trois cent dias d’emblée, et trois cent une fois la livraison effectuée. Si je suis satisfaite, vous remporterez cinq pourcent du total. Et bien sûre, cette commande étant exceptionnelle par son volume, et non par sa fréquence, il se pourrait grandement que je fasse appelle très souvent à vos services… Qu’en dites-vous ? Elle était tout à fait conscience que les négociations pourraient durer, mais ce jeu ne lui faisait pas peur, c’était autant un test qu’une affaire. Alors autant qu’ils soient tous les deux satisfaits pour bien conclure.  

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeLun 4 Fév - 17:18

Le sindarin bleuté attendait patiemment la réponse de la dame à la peau d’ambre. Avec une proposition aussi osée, il savait que la réaction de son employeur pouvait se montrer moins amicale. Celle-ci parut au contraire bien le prendre, vu qu’un sourire délicat vint éclairer son joli minois. Évidemment cela pouvait être un faux semblant, mais au moins il semblait avoir la possibilité d’une négociation.

«Cher Djinn, je constate que vous êtes dur en affaire, et cela est des plus plaisants. Néanmoins, et vous le comprendrez tout à fait, c’est la première fois que je fais appelle à vos services, et je n’en connais absolument pas la qualité réel. On me l’a longuement venté, mais je ne crois que les faits. Aussi, je vous propose un autre arrangement. »

Ishdir avait un peu de mal à voir en quoi il était plaisant qu’il soit dur en affaires, mais c’était peut être qu’elle appréciait les négociations difficiles, tout simplement. Il se prépara donc à une joutes passionnée avec la dame aux cheveux de jais. Toutefois un serviteur vint interrompre les hostilités, apportant avec lui des breuvages d’une qualité remarquable. Chaque nom proposé le faisait saliver, mais son choix se porta sur la goutte de Meëza.

« Vous savez comment recevoir, très chère. Toutes ces bouteilles sont dures à acquérir, c’est là un vrai honneur que vous me faite. Hmm... j’aime consommer local, je vais donc tenter votre goutte de Meëza, si vous le permettez. »

En récupérant le verre qu’on lui servait, le sage dévoila son visage afin de pouvoir expérimenter ce nectar particulier. Afin de bien savourer l’alcool, il laissa la substance tourner un peu dans sa bouche avant d’enfin la consommer. Son hôte ne lui avait pas menti, c’était un alcool ... piquant. Il lui avait même soutiré une petite grimace à son insu. Pourtant il n’était pas désagréable en bouche et apportait une saveur bien particulière et originale. Tout ce dont rêvait le nomade en soi.

« Très savoureux, je vous acheterai bien une bouteille à l’occasion.» Se permit il de glisser rapidement.

Mais l’heure de la dégustation laissa place au retour des négociations.

«Pour une première fois ; je vous propose trois cent dias d’emblée, et trois cent une fois la livraison effectuée. Si je suis satisfaite, vous remporterez cinq pourcent du total. Et bien sûre, cette commande étant exceptionnelle par son volume, et non par sa fréquence, il se pourrait grandement que je fasse appelle très souvent à vos services… Qu’en dites-vous ?»

Ishdir réfléchit quelques instants à cette proposition tout en jouant avec sa barbe maintenant révélée. La proposition était loin d’être mauvaise, elle était même bonne. Six cents dias était le strict minimum pour rentrer dans ses frais, et si en plus il pouvait récupérer cinq pourcents, suivant la somme totale cela pouvait devenir très profitable. Pourtant l’excuse de la première fois le laissa assez perplexe. C’était là peut être une occasion d’être plus gourmand.


« Proposition intéressante. Pourtant il y a quelque chose qui m’importune dans votre suggestion. Vous affirmez que vous ne pouvez pas payer le prix fort car c’est notre première collaboration ensemble et que vous voulez être rassurée sur mes compétences. Ce que je peux comprendre. Mais vous proposez de me payer cinq pourcents uniquement si vous êtes satisfaite de mon travail. Mais si vous avouez être satisfaite de mon transport, première fois ou non, il n’y a plus de raison de ne me payer que cinq pourcents, non ? »

Le sindarin bleu laissa la question tourner quelques instants avant de reprendre avec un ton plus amical.


« Cela dit, je suis tout à fait disposé à faire un geste commercial en votre faveur pour notre première fois. C’est un moment important pour une collaboration durable après tout. J’accepte donc votre proposition. Partons pour six cents dias et cinq pourcents. Car je n’ai aucun doute que mon travail saurait vous … satisfaire.»


Dernière édition par Ishdir le Sam 16 Fév - 15:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeMar 12 Fév - 8:09

Sans grande surprise, il choisit l’alcool le plus rare et se fit ainsi un hôte d’exception. Elle le regarda prendre sa première gorgée en surveillant attentivement sa réaction, jubilant déjà de sa réaction. En même temps la serpentine faisait tourner le liquide sur sa langue, appréciant la saveur brûlante de sa liqueur. Quand il laissa échapper un petit rictus, Mäje ne pu s’empêcher de pétiller de ses yeux aciers, croisant élégamment ses jambes devant elle comme les pattes d’une panthère. Alors ? Fit elle en minaudant. Si vous en désirez une bouteille, nous pourrons négocier cela. Il me reste quelques millésimes intéressants.

Pendant ce temps là, elle pu observer son visage plus attentivement, découvrant une barbe sur laquelle il tirait – un signe nerveux ? Intéressé ? Elle ne saurait le dire – en réfléchissant. Elle laissa planer sa proposition et il s’en empara bien vite, rompant le silence. Et elle constatait qu’il était un poisson plus difficile à ferrer que ce qu’elle avait d’abord imaginé. Elle n’en attendait pas moins d’un homme connu pour ses faits marchands dans tout le désert. Mais elle se garda bien le choix d’accepter, reprenant sur un ton mystérieux et un poil défiant :


Je me réserve ce droit, vous en conviendrez. Loin de moi l’idée de prétendre que votre travail ne sera pas à la hauteur. Et c’est précisément pour cela que les cinq pourcents sont de mise, au moins pour une première fois. Elle sourit, joueuse.

Néanmoins, et à sa surprise, il accepta rapidement son offre, mettant ainsi fin à la joute à peine commencé. C’était conciliant, mais à la fois sage. Son offre était tout à fait juste pour un premier accord, et Mäje n’était pas une mauvaise bougresse : elle était même une très correct employeur. Et quand il s’agissait de son personnel, elle mettait un point d’honneur à payer chacun au juste prix de son labeur, d’où qu’ils viennent et qui qu’ils soient. Le djinn ne ferait pas exception à la règle. Tendant sa main pour sceller leur accord, la sylphide ajouta sur un ton satisfait, plutôt contente que la question soit déjà tranchée.


Et bien, marché conclu. Je vous donnerai vos dias avant votre départ.
Dés qu’il aurait fini son verre, elle l’emmènerait voir la cargaison. Enfin, son contenant. Mais alors qu’ils profitaient tous deux de leur verre, il était bon d’en savoir un peu plus sur son nouvel employé. Il est vrai que l’on m’a vanté le plus grand bien de vous. Dans quels domaines officiez-vous ? Il m’a semblé vous entendre dire que le transport de marchandise ne faisait pas parti de vos premières qualifications.

Elle tira d’une petite boîte en acajou un long cigare argyréen des plantations de tabac qui longeait les côtes de Kodolm. Poliment, elle le présenta à son invité, et à sa garde – qui mériterait de se détendre un peu plus. Il y avait de ces boîtes dans chacune des pièces et des chambres les plus luxueuses. La fumée était bien son seul poison, et elle était véritablement accroc, quoiqu’elle ne fume que le meilleur de ce qu’il y avait à fumer. Aussi s’attendait-elle à ce que ses clients jouissent du même privilège. Quand il eut fait son choix, elle reposa la boîte puis alluma le sien de son briquet à mèche.


J’imagine que vous faites parti d’une caravane, vous n’auriez pas pris le risque de venir seul. Vous pouvez séjournez ici le temps qu’il vous plaira afin de vous reposer avant de repartir… Elle aspira une profonde lampée de fumée qui ressorti de son nez une fois son chemin parcouru. Ceci dit, les nuits sont payantes, cela va de soi.

Dure en affaire, toujours. Mais elle lâchait un peu la bride, maintenant que l’accord était scellé. Maintenant elle n’aspirait qu’à une chose : en savoir plus sur son nouvel employé.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeVen 22 Fév - 16:51

Il n’y avait vraisemblablement aucune raison qu’elle se rétracte sur l’accord, vu que c’était elle qui l’avait proposé. Une poignée de main scella cette collaboration qui, le sindarin l'espérait, allait se montrer fructueuse. Il n’était pas très musclé et préférait, surtout avec une dame, une poignée de main plus délicate. Sa peau était toutefois assez rugueuse due à son travail et au désert. Ses sens acérés lui permirent de pleinement profiter de ce bref contact avec la délicieuse créature qui était devenu son employeur. Pour lui, chaque femme avait une odeur, une peau, une texture, une empreinte sensitive en somme, unique. Et découvrir ces mystères et ces sensations était bien là son plaisir personnel. Il savoura cette peau douce sans pourtant allongé plus que nécessaire cette poignée de main.

«Il est vrai que l’on m’a vanté le plus grand bien de vous. Dans quels domaines officiez-vous ? Il m’a semblé vous entendre dire que le transport de marchandise ne faisait pas parti de vos premières qualifications. »


« C’est bien vrai, le transport de marchandises n’est là qu’un moyen de rentabiliser mes nombreux déplacements. Je parcours le monde en quête de savoir et de connaissance … et d’acheteur potentiel, il est vrai. Après tout, toute connaissance a son champ d’application pratique. Pour ma part je fabrique des armes ou autres objets servant à protéger ou à ôter la vie. Un art un peu lugubre, il faut l’avouer, mais diablement intéressant pour ceux qui aiment la science.»

Il se délecta des dernières lampées de cette liqueur exotique. Une nouvelle fois, elle réussit à lui soutirer une petite grimace passagère. Cette saveur était rafraîchissante et originale, mais trop percutante pour être consommée de façon régulière pour le sage azuré. Son hôte, qui ,apparemment , avait à cœur d’être la plus hospitalière possible, lui présenta une boite munie de quelques cigares. Nul doute qu’au vu des bouteilles proposées préalablement, ils étaient d’une qualité remarquable.

Bien que le cigare ne soit pas son plaisir de prédilection, Ishdir s’en saisit habilement d’un. Il préférait les saveurs aromatiques et parfumées de son narguilé, mais savait apprécier un cigare ou une cigarette de temps à autre. Remarquant qu’il n’y avait nul feu à disposition, il se permit de demander celui de la dame, qui avait déjà entamé son pécher mignon.

« J’imagine que vous faites parti d’une caravane, vous n’auriez pas pris le risque de venir seul. Vous pouvez séjournez ici le temps qu’il vous plaira afin de vous reposer avant de repartir… Ceci dit, les nuits sont payantes, cela va de soi. »

« Tout va dépendre de mes compagnons de voyages, comme vous l’avez dit je fais partie d’une caravane. A voir s’ils sont d’humeur à côtoyer votre établissement. En tout cas si le service est à la hauteur de votre hospitalité, nul doute que les deniers dépensés seront bien mérités. Durant mes voyages, je vois plus souvent des gens prêts à lever les prix pour une qualité plus réduite afin d’augmenter leurs profits. Du coup je suis curieux, votre établissement est il rentable ? Vous pensez vous expandre plus tard, si vous réalisez assez de bénéfice ? »

Continuant à fumer son cigare de bonne qualité, il s'affaissa dans son fauteuil et apprécia le moment présent. Une conversation avec une dame élégante et intéressante, le tout dans un cadre agréable, c’était assez loin de ce qu’il avait l’habitude lors de ce genre de rendez vous. Se rappelant qu’ils avaient quelques marchandises qui pouvaient intéresser la gérante, il tenta de trouver une opportunité pour proposer ses biens.

« Si ma troupe décide de rester pour la soirée, ce sera peut être là l'occasion pour nous de vous présenter nos produits. Vous pourriez y trouver votre bonheur. »
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeMer 27 Fév - 12:34

Rapidement la petite pièce se remplit de fumée, rendant leur échange encore plus vaporeux. Ce voile opaque et mouvant était des plus plaisants, et tissait autour d’eux un tissu de secret. C’était pour lui plaire, car Mäje appréciait particulièrement de se mouvoir dans ce splendide environnement. Et Ishdir prit par à son plaisir en acceptant un cigare, et elle lui tendit peu après son briquet à mèche. Avec sympathie, elle recracha autour d’elle toute la fumée autour d’elle qui embruma une seconde son visage.

Le commerce d’armes, donc? Fascinant. Elle étendit devant elle ses longues jambes dorées. Je serai curieuse de connaître vos acheteurs, mais ma foi, cela ne me regarde pas. Je devine simplement qu’en ce moment le commerce doit aller bon train.

Elle songea un instant à l’état du monde, et il était vrai qu’après la guerre récente qui opposa les Cimmerien à Phelgra, ce devait être à l’avantage de tous de s’offrir une armée bien équipée. Il ne devait pas être sans activité, ce cher Djinn, et ses affaires devaient être florissantes. Et il en allait de même pour ce qui était des castes: nombre étaient celles qui auraient quelques usages pour un ou deux appareil de siège. Les mystérieux nerozias qui habitaient les côtes lui revinrent en tête, mais les ladrinis pourraient eux-mêmes être intéressés. Les rois ou les basses gens? Qui pouvaient bien être ces grands payeurs qui s’offraient ce type de service?

Quand le Djinn se recula dans son siège, elle en fit de même, heureuse de pouvoir enfin se détendre en de bonne compagnie. Il était particulièrement dur de trouver un instant de répit avec son rythme de vie: elle était sans cesse assaillie de toute part par des clients, des employés ou autres désagréments, ce qui faisait que pour la majorité du temps, le repos ne faisait pas même parti de la liste des priorités. Même en pleine nuit le sommeil ne lui apportait aucun réconfort. Aussi était-il plaisant de profiter de ces quelques minutes pour discuter et profiter, tout en terminant un verre. Dans le fond de la pièce, la garde du corps ne semblait pourtant pas du même avis qu’eux, et Mäje ne manqua pas de le faire remarquer:


Votre gardienne peut tout à fait se détendre, vous savez. Il n’y aura nul assaillant ici, et je peux garantir votre protection à tous.

Machinalement, elle aspira une profonde bouffée opaque qui s’échappa presque immédiatement par ses narines graciles. A sa grande surprise le sujet du relais remonta à la surface, et la plongea un instant dans une certaine introspection. Les affaires allaient plutôt correctement, et elle devait admettre qu’il n’en avait jamais été autrement.


Quoique vous décidiez, vous êtes ici les bienvenus. Nous ne manquerons pas de vous accueillir comme il se doit et de vous offrir le repos nécessaire avant de repartir. Mäje sourit, un peu provoquée par son estimation rudimentaire de ses frais et de ses marges. Je mets un point d’honneur à offrir la qualité la plus élevé à mes clients, et ce depuis que j’ai récupéré l’établissement à mon nom. Nous proposons toute sorte de services pour toutes les bourses, que chacun puisse y trouver son bonheur. Aussi je n’ai jamais connu un meilleur moment pour mon commerce. Dit elle sans cérémonie. Quand à son expansion… Elle pouvait bien en parler, après tout cela ne serait bientôt plus un secret. Vous êtes un des premiers au courant, mais je vais bientôt ouvrir un nouveau grand relais à Hesperia, gracieusement offert par le roi d’Eridania. Il sera probablement somptueux, mais il va falloir attendre encore un peu avant son ouverture.

Ses projets se faisaient plus nombreux, et elle qui s’était toujours contentée de son grand relais se voyait à présent s’agrandir et conquérir toutes les nations. Sa prochaine cible: Cimmeria. Mais cela restait en débat, et elle n’avait pas encore mis un bout de son plan à exécution.
Le Djinn fit à son tour marcher son commerce, et elle reconnut en cela les coutumes d’un bon marchand. Il pensait avant tout à sa prospérité, c’était une marque de sérieux. Et la sylphide avait à cœur de constamment s’améliorer, aussi n’hésita-t-elle pas longtemps avant d’accepter.


Ce serait avec un grand plaisir que je découvrirais vos marchandises. Après tout, un grand voyageur tel que vous doit avoir sa hotte remplie de curiosité, et il y aura certainement quelque chose pour moi qui me permettrai de rendre mon domaine encore plus somptueux. Qu’avez-vous en tête, cher Djinn?
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeSam 2 Mar - 15:11

« Le commerce d’armes, donc? Fascinant. Je serai curieuse de connaître vos acheteurs, mais ma foi, cela ne me regarde pas. Je devine simplement qu’en ce moment le commerce doit aller bon train. »

« Vous avez raison, le commerce est fructueux dernièrement. Quant à mes acheteurs, ils sont de bord bien différents. Les tensions actuelles poussent les gens à s’armer de tous les côtés.»

Ishdir continuait de se prélasser dans son fauteuil appréciant l’instant. Pourtant il sembla que son hôte était dérangée par un élément perturbateur.

« Votre gardienne peut tout à fait se détendre, vous savez. Il n’y aura nul assaillant ici, et je peux garantir votre protection à tous. »


« Je suis désolé si sa présence vous importune, mais ne prenez pas son sérieux comme un manque de confiance ou une insulte envers votre hospitalité. Être toujours aux aguets et sur la défensive est un gage de qualité pour sa profession. Ce n’est là que l’expression de sa fidélité envers son devoir et ma personne. Rien de plus.»

Pour le sindarin, l’existence de gardes armés à ses côtés était devenu une habitude, à tel point qu’il en oubliait leur présence. Mais il comprenait que de telle mesure puisse déplaire à certains. La discussion défila pour s'arrêter sur les profits de la dame.

« Très heureux pour vous que votre relais porte ses fruits, vu la qualité proposée, il le mérite.»

« Vous êtes un des premiers au courant, mais je vais bientôt ouvrir un nouveau grand relais à Hesperia, gracieusement offert par le roi d’Eridania. Il sera probablement somptueux, mais il va falloir attendre encore un peu avant son ouverture. »

Le mot offert tiqua aux oreilles du sindarin. Une place de choix dans la capitale devait coûter une fortune. Un cadeau du roi en personne devait dénoter d’une relation particulière entre eux. Les hypothèses fleurirent dans l’esprit du sage. Amant ? Amis ? ou peut être bien acheteurs ? Il ne savait pas la nature de ces marchandises, pas encore, mais cela pouvait être de la drogue ou autres produits illégaux qui pourrait entacher la réputation de ce souverain. En tout cas Mäje se montra d’un coup bien plus précieuse qu'auparavant. Si elle avait le bras aussi long, s’en faire une amie était loin d’être une mauvaise idée.

« Offert par le roi ? En voilà un souverain généreux. C’est une belle opportunité pour vous, nul doute que l'affluence à Hesperia sera plus importante qu’ici … mais la concurrence plus rude également. En tout cas je vous souhaite bonne chance avec votre nouvelle entreprise.»

Au fil des phrases qui défilaient, l’épais cigare se consumait peu à peu, voyant sa longévité se réduire en cendres. Avec ces nouveaux éléments en tête, il voulait utiliser cette opportunité pour peut être étendre leurs relation de simple passeur à quelque chose de plus rentable. Si il pouvait devenir un fournisseur de cette dame à l’avenir radieux, nul doute que cela se montrerait profitable.


« Ce serait avec un grand plaisir que je découvrirais vos marchandises. Après tout, un grand voyageur tel que vous doit avoir sa hotte remplie de curiosité, et il y aura certainement quelque chose pour moi qui me permettrai de rendre mon domaine encore plus somptueux. Qu’avez-vous en tête, cher Djinn? »

Ishdir avait plutôt pensé à des marchandises de nécessité en lançant sa proposition. Les autres marchands de sa caravane sont des marchands, d’olives, d’huiles ou de fruits d’Argyrei, en route pour les terres Eridiennes. Rien de bien extravagant. Pour sa part, il avait toujours quelques belles trouvailles qui trainaient dans son antre, bijoux, robes, poteries… Mais avant d'abattre ses cartes il voulait voir plus loin et bâtir une relation sur le long terme.

« Pour votre domaine … Hmm … J’avoue ne pas avoir eu l’occasion de le visiter. J’avoue avoir du mal à imaginer ce qui pourrait le sublimer. Peut être que l’admirer pourrait me donner des idées pour de futurs passages. Si rien ne vous convient aujourd’hui, nul doute que ma prochaine cargaison vous ravira. Mais peut être avez vous déjà des envies précises ? »

Il émit l’idée d’une visite guidée, appréciant tout autant sa compagnie que l’argent qui se profilait. Mais sa fainéantise, exacerbée par la tendresse de ces fauteuils, espérait presque un refus de la part de la dame.
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeLun 11 Mar - 18:06

Du bout de ses doigts fins, elle tapota sur l’épais rouleau de tabac qui se consumait à vue d’oeil. Déjà réduit de moitié, il n’allait pas en s’améliorant, et chaque nouvelle volute de fumée annonçait sa mort imminente. Pour ne pas l’aider, la gardienne du désert allait bon train en fumant joyeusement de nouvelles et profondes bouffées à chaque fois que le djinn prenait la parole. L’état de son commerce ne la surprenait guère. Après tout, suite à la chute de trois colosses, le besoin de s’armer devait raisonner en certains souverains avec la force d’un glas annonciateur.

Cela me paraît couler de source, dit-elle quand la discussion s’arrêta sur la garde, qu’elle ne se priva pas de regarder de son fauteuil molletonné. Et j’imagine qu’elle doit être une fine lame pour être votre compagne de route. Les dunes ne sont pas les mieux fréquentées, et on n’est jamais assez protégés par ici.

Les patrouilles des crocs du désert étaient fréquentes, et elle savait leur présence dans son établissement trop régulière pour que cela ne soit pas proportionnelle à la dangerosité de la faune locale. La caravane devrait faire preuve de la plus grande prudence pour pouvoir repartir vers le continent, au risque d’y laisser une partie du convoi. Quoique quelque chose lui disait que ce minois bleu avait déjà dû voir pire, et qu’il devait être assez accoutumé des crocs féroces qui traînaient dans les environs. Elle aspira toujours plus de son cigare qui se réduisait comme peau de chagrin.
En entendant la référence peu discrète sur la prétendue générosité du souverain d’Eridania, elle ne pu s’empêcher d’étendre ses lèvres en un large sourire qui était aussi mystérieux qu’amusé.


Disons qu’il sait où est son avantage et ce qu’il a à y gagner. C’est un jeu où tout les tableaux doivent gagner équitablement, sinon il n’y a pas de raisons de jouer. En expirant, elle enfoui son visage sous une épaisse brume opaque. Vous devez bien le savoir, cher Djinn, les lois du commerce sont parfois obscurs mais on ne peut pourtant pas y échapper.

La discussion filait paisiblement, et elle se surprit à la trouver particulièrement intéressante, heureuse de pouvoir enfin parler business et partenariats avec un confrère qui semblait aussi entraîné qu’elle. En pinçant son menton, elle fut néanmoins bloquée : elle aurait aimé en savoir plus sur ce qu’il pouvait proposer avant de lancer des idées dans le vide. Mais il avait raison : un tour d’horizon du domaine serait peut-être plus approprié qu’un tour de ses étales sans raisons et sans couleurs. Se levant avec un geste tout serpentin, elle finit son cigare en l’écrasant dans un grand pot de fer forgé vide, mais son quelques tâches d’usure laissait supposé de la grande vie à récupérer des cendres.


Je saisie volontiers votre proposition, cher Djinn. Une visite s’impose, et peut-être que cela pourrait éveiller votre conscience et vos sens à de nouvelles possibilités pour de futures trouvailles. Elle était friandes de toutes sortes de découvertes, et de tout objet qui puisse titiller sa curiosité et sa fascination. Après tout, c’était une grande amatrice de belles choses, d’où qu’elles soient. Si vous voulez bien me suivre.

Comme une vague, elle entraîna dans son sillage ses deux invités, et bientôt deux ou trois employés qui lui lancèrent à la volée leur rapport et l’état des soucis que rencontrait le grand relais, furent-ils pratiques ou humains. Tout ce monde fut entraîner dans la grande salle, une pièce particulièrement vaste ou le plafond était caché par de grands voiles et tapisseries orientales, et où que l’on regarde, il y avait une place pour s’asseoir confortablement et de quoi boire et manger.


Bienvenu dans le coeur du relais. Tout s’articule autour de ce pivot : l’accès aux chambres, à la salle à manger, aux jardins et à la terrasse, boudoir, bains, hammams… Mais également les quartiers du personnel et les bergeries
.

Elle ne laissa pas au Djinn le temps de se reposer qu’elle l’entraîna vers l’aile du domaine dédié aux plaisirs de la bouche. A chemin entre l’intérieur et l’extérieur, ce long couloir composé à la fois de salles à manger et de petites tentes abritées offraient assez de place pour savourer un thé sucré ou un véritable repas, et donnait de toutes parts des odeurs de menthe, d’épice ou de viandes rôties.
Le relais est auto-suffisant, ponctua-t-elle pendant sa visite, quoiqu’elle se contenta de marcher en tête de cortège à un rythme soutenu. L’oasis nous permet de cultiver nous mêmes les fruits et légumes qui sont à la carte, mais également les olives et le fourrage qui nous permet de nourrir les bêtes. Un champ de tabac est également à l’étude, quoique pour l’instant il nous provient des cultures sindarines.

Comme un sursaut, ils arrivèrent devant un escalier de bois finement ajouré dans des motifs géométriques et stylisés formant de grandes arabesques élégantes. Les chambres étaient divisées par paliers, et sur deux étages. Les plus simples étant les plus accessibles, quoique la tenancière mettait un point d’honneur à ce que même les moins riches aient accès à un grand confort. Les pièces les plus luxueuses étaient situées au deuxième étage, et offrait un luxe certain : décorées avec goût, avec un mobilier raffiné et des salles d’eau privative, de l’espace et de nombreuses petites pièces. Et avec la même logique fulgurante, ils se retrouvèrent de nouveau dans la grande salle, de laquelle Mäje les mena avec une facilité déroutante vers les grands bains. Publiques et accessibles à tous, il n’y avait qu’une séparation entre femmes et hommes pour ce qui étaient des bassins. Mais la salle de thé et de jeu restait mixte. Des odeurs fleuries envahirent vite tout le couloir, et Mäje jugea bon d’expliquer :
notre eau est infusée de jasmins.

Toujours avec une grande facilité, elle finit par conduire Ishdir vers un escalier dérobé, et allait lui offrir un plaisir rare qu’elle ne révélait qu’à peu de monde : bientôt, ils atterirent sur une terrasse privée sur le toit du domaine, richement fleurie, et meublée de coussins et de matelas, et qui offrait un point de vue somptueux sur tout le domaine noyé des soleils argyréens. On voyait le désert s’étendre à perte de vue, seulement découpé par les menaçantes colonnes de pierre du canyon d’Ebreus.


Voilà mon empire, mon cher.
Dit-elle assez fière, en se laissant aller à une certaine méditation. Si vous avez un commentaire, n’hésitez pas, toute critique est toujours bonne à prendre. Même si celle-ci à un prix, tant qu’elle peut embellir ma propriété. Comme un oiseau de proie, elle étendit ses bras sur la rambarde du balcon, s’en allant à ce spectacle d’or et de sable. Pour rien au monde elle n’abandonnerait ce plaisir à un monde : son royaume n’était certes pas un château, mais un terre sauvage de feu et de ciel.
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeVen 15 Mar - 20:58

Lorsque la générosité du bon et glorieux roi d’Eridiana fut évoquée, la femme à la peau dorée se défendit sur le sujet.

« Disons qu’il sait où est son avantage et ce qu’il a à y gagner. C’est un jeu où tout les tableaux doivent gagner équitablement, sinon il n’y a pas de raisons de jouer. Vous devez bien le savoir, cher Djinn, les lois du commerce sont parfois obscurs mais on ne peut pourtant pas y échapper. »

Le marchand itinérant connaissait le principe de commerce équitable, où chaque partie en ressort grandit. Mais il connaissait aussi la réalité du terrain, qui pouvait différer grandement. Le commerce était un mélange de loups et de hyènes sans scrupules. Ils sont souvent prêts à faire grossir leur part du gâteau au détriment des autres. Et d’après les informations qu'on lui offrait, le marché lui semblait bien plus en faveur de la dame. Mais il y avait peut être des clauses obscures dont il ne connaissait pas les enjeux. Plus d’hypothèse sur le sujet serait alors futile, Ishdir réarma son esprit sur une autre cible.

Surtout qu’il fut assez chanceux pour profiter d’une visite guidée du domaine, en compagnie de son maître incontesté. Il n’y avait rien à dire, c’était un relai de luxe. Tapisserie, sculpture arabesque, mobilier, tout semblait être à la hauteur de son audace. Aucune trace d’amélioration en vue, tout semblait être à sa place. Il y avait même des bains et hammams en plein milieu du désert d’Argyrei. Il espérait pour elle qu’elle avait de très bon système de récupération d’eau et de filtrage. Ou bien c’était une folie ou un mirage. A l’entente de l’auto-suffisance proclamée, le sindarin bleuté eut un doute sur la diversité de la carte. Mais en se rappelant celle des alcools qu’on lui avait proposé tantôt, il n’y avait aucun doute qu’elle importait tout de même une bonne partie de ses ingrédients.

Leur parcours finit au sommet, littéralement en offrant à l’érudit un paysage merveilleux. Le sable chaud, les dunes éternelles, et la splendeur du domaine. Il fut touché par une telle vision. S’imaginer maître et propriétaire d’une pareille entreprise devait être gratifiante. La sensation de posséder et la fierté de bâtir ce lieu de ses propres mains, il en ressentait les frissons engendrés. Il s’imagina lui même posséder un tel domaine et l’aventure de se construire un foyer somptueux. Il se sentit presque jaloux face aux possessions de Mäje en cet instant.


« La vue est somptueuse, Madame. Je n’imagine même pas la fierté que vous devez avoir face à un tel domaine.»

Mais pourtant ce n’était pas une destinée pour lui, et il le savait. Aujourd’hui cette vue l’émerveillait mais demain, elle sera appréciable et le surlendemain même oubliable. C’était sa malédiction, une curiosité avide qui dévore tout et ne se satisfait pas d’une routine. Un changement perpétuel et la seule voie de son bonheur. Les routes resteront son foyer pour le reste de l’éternité.


« Voilà mon empire, mon cher. Si vous avez un commentaire, n’hésitez pas, toute critique est toujours bonne à prendre. Même si celle-ci à un prix, tant qu’elle peut embellir ma propriété. »

L’érudit se calma un instant, et réfléchit aux multiples possibilités. Il s’assit en tailleur sur les coussins disposés ici. Puis l’inspiration naquit dans ses songes et il lui vint une, deux, trois idées qui pourraient satisfaire la charmante créature.


« Vous avez là forgé un relais très accueillant. Plus qu’une auberge de passage, c’est là une vraie destination de séjour que vous avez bâti. Il semblerait que mes marchandises habituelles ne pourraient vous convenir. Il me faut là sortir mes plus beaux trésors pour vous séduire.»

En captant l’attention de la dame, il l’invita à le rejoindre sur les matelas, si ce n’était pas déjà le cas. D’un tour de magie, il sortit de son antre éthérée un encens en argent. Tout en s’occupant de le préparer, il argumenta sa proposition face à son acheteuse potentielle.

« Vous n'êtes peut être pas sans savoir que divers tribu nomade apprécie les senteurs des encens, et en consomme régulièrement lors de leur festivité. L'ingrédient le plus convoité pour de telles délices odorantes reste le bois d’agar, produit dans cette région. Il est déjà très savoureux et pourrait satisfaire les plus nobles de vos invités. Mais c’est là un plaisir personnel que j’ai pris à coeur d’explorer afin de découvrir des fragrances encore inédites. Dans ma cité natale de Canopée, je me suis associé à un parfumeur de grande réputation. Ensemble nous avons mis au point des encens et parfums uniques. Je pourrez vous compter leurs merveilles mais goûtez plutôt … Et dite moi ce que vous en pensez.»

Il emprunta le briquet à silex de sa comparse et alluma ce sachet de plantes et de sève aux saveurs incroyables. En quelques secondes un voyage sensitif se proposa aux narines des spectateurs.

Il avait encore quelques autres propositions à formuler, mais il profita surtout de l’instant.
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeMer 20 Mar - 14:21

Les yeux d’acier suivirent un instant le marchand aller du balcon aux coussins disposés là, et Mäje s’interrogea un instant sur ce qu’il allait dire. Il devait bien il y avoir dans sa caravane quelques objets ou meubles qui pourraient améliorer son domaine… Mais quand il ouvrit la bouche depuis sa nouvelle assise, l’immortelle fut surprise de découvrir que non (non se sentir particulièrement flattée au passage). Mais il ne perdait pas espoir et maintenait de prometteuses apparences. La sylphide saisit sans encombre la perche tendue et se laissa transporter jusqu’à lui, glissant sur son toit comme une vipère qui approche de sa proie.

Mais faites donc, mon cher. Nous verrons si vos plus belles possessions le sont assez pour me séduire… Ses lèvres noires s’étendirent avec avidité le long de ses joues.

Il était amusant de constater que malgré de bien mystérieuses premières apparences, le marchand était bien plus accessible qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Peut-être cachait-il autre chose qu’un marchand émérite sous ce visage très bleu… Ne pouvait guère l’imaginer, elle se laissa invitée et s’allongea sur le matelas adjacent, curieuse de ce qu’il pouvait bien avoir en tête. Il sortit de je-ne-sais-où un réceptacle à encens et elle fut brusquement surprise et fascinée de ce choix. Elle avait toujours eut beaucoup de goût et de curiosité pour les fragrances et les encens, et pour tout autre création qui diffusait de la fumée en général, que ce soit une bougie ou un feu de forêt. Mais elle était encore plus curieuse de cette fameuse antre… Quoiqu’elle remette ce sujet pour plus tard, laissant le sindarin lui expliquer son bien.

La discussion commençait bien : il maîtrisait admirablement son sujet, et il semblait particulièrement savant sur l’art de l’encens. Et enfin, pour la première fois, l’immortelle pouvait en savoir plus sur son invité. Il s’entêtait bien à lâcher une ou deux informations personnelles par gouttes, mais elle n’en démordait pas pour en savoir plus, un pas après l’autre. Elle aimait savoir qui était vraiment ses partenaires de travail, avec qui elle traitait et à qui elle confiant ses précieuses marchandises, et ses plus que précieux dias… Il finioler son encens qui dégageait déjà de merveilleuses odeurs, et elle finit par lui tendre son briquet quand il en eut besoin. La fumée s’éleva alors autour d’eux dans un grand spectacle pyrotechnique et la sylphide découvrit avec une curiosité vive la fragrance finale, épicée et exotique, très boisée, splendide.


Délicieux… Votre partenariat vous a parfaitement guidé, cette fragrance est magnifique. En contemplation olfactive, elle bascula sa tête en arrière et s’allongea sur son tendre matelas coloré pour profiter un peu plus de cette expérience intrigante. Alors comme ça, vous êtes de Canopée ? C’est rare de croiser un sindarin aussi loin de sa cité et des frontières de Noathis… Encore plus dans le désert et à la tête d’une caravane.

Un petit sourire joueur se dessinait sur son visage chafouin… Des petites pointes qui avaient pour but de détendre un peu le djinn et de l’amener à parler un peu plus. Il avait l’air d’être quelqu’un d’intéressant, de fascinant même, mais voulait maintenir une garde certaine pour se protéger de… Non, elle ne le savait définitivement pas. Mais elle espérait qu’avec cette main tendue, il saurait en dire un peu plus sur sa mystérieuse personne.

En même temps, elle attirait de temps à autre la fumée à elle pour en profiter un peu plus, charmée par l’odeur sensuelle qui se dégageait du mélange de plante et de résine
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeDim 24 Mar - 23:21

« Alors comme ça, vous êtes de Canopée ? C’est rare de croiser un sindarin aussi loin de sa cité et des frontières de Noathis… Encore plus dans le désert et à la tête d’une caravane. »


« C’est en effet assez rare, les miens sont plus casaniers. Mais que voulez vous, je suis de nature curieuse et j’avais envie d’explorer le monde. Il se trouve que c’est cette terre sablée qui m’a le plus époustouflé. Autant de jour que de nuit. Je comprends pourquoi mes confrères éclari se sont établi ici...»

Il continuait de profiter de son petit péché favori en inhalant cette fumée savoureuse. Il était content que cette douceur plaisait à son nouvel associé. Avec des relations privilégiées avec le roi d’Eridiana, elle s’était montré une alliée à fort potentielle. Il était nécessaire pour son bon épanouissement que cette rencontre se fructifie en une relation plus forte, et plus profitable. Surtout que la dame avait des charmes qu’il savait apprécier.

« … En parlant de mes chers comparses. Cela me fait penser à ma deuxième idée. J’ai un ami botaniste qui travaille sur les plantes et en particulier les fleurs. Je vois que vous appréciez les jardins fleuris et luxuriants, mais n’est il pas difficile de maintenir ces belles graines dans un bon état, avec cette fournaise diurne et les froideurs nocturnes ? Mon ami est expert dans le croisement de variété pour en former une nouvelle, différente, unique, inédite. Il est possible qu’il puisse vous produire une plante magnifique et qui surtout puisse résister à ces conditions extrêmes. Cela vous intéresse t-il ? »

Il attendait la réponse de Mäje, c’était là une entreprise sur le long terme. Cela pouvait prendre des mois voir des années pour préparer une telle fleur. Mais cela pourrait devenir une pointe d’originalité supplémentaire pour ce relais déjà exotique. Mais l’esprit du sindarin était déjà projeté dans le futur. Il préparait déjà sa prochaine offre.


« Si on parle de plantes, on parle aussi généralement de vase pour les accompagner. J’ai déjà commercé avec des souffleurs de verre cimmérien de grands talents. Voyez par vous même … »

Ishdir sorti de son chapeau un de ses objets personnels, une carafe d’eau d’un verre limpide et finement décoré. Les ornements très floraux étaient agrémentés de touche de couleur rosée ou rougeâtre pour leurs pétales.


« Vous comprenez, je pense, la difficulté d’exporter le verre sur de grande distance. Mais mes ... capacités me permettent une telle traversée sans encombre. Si ce genre de verreries, ou même d’une ampleur plus importante comme un lustre ou une statue, vous intéresse, je peux me charger du transport. »

Il avait fait le tour des propositions qu’il avait en tête, maintenant restait à voir si l’entrepreneuse était prête à mettre le prix ou non.
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MessageSujet: Re: The Blue Devil   The Blue Devil Icon_minitimeMer 3 Avr - 19:54

D’un air pensif, Mäje commença à passer le doigt sur son menton, le regard dans le vide mais les oreilles très concentrées sur le discours du commerçant. Plutôt casaniers… Complètement enfermés, plutôt. Leur attitude insulaire et surprotecteur envers leurs propres personnes lui faisait amèrement pensé à son propre peuple, qui s’évertuait à se bâtir des châteaux dans le ciel au lieu de profiter du monde et des plaisirs de l’immortalité. L’un voulait protéger son savoir, et l’autre la pureté de son peuple et de son sang noir. Ni l’un ni l’autre n’avait raison, mais elle loin d’elle la volonté de jaser à tort et à travers sur la politique des autres. Après tout, ils s’étaient tous les deux échappés pour de bonnes raisons, non ?
Et en plus pour devenir Eclaris. Intéressant.


Alors comme ça, vous êtes un savant ? Son second était aussi de la caste des érudits, et elle savait leur amour pour les énigmes et les tests de passage alambiqué. Est-ce compatible avec votre activité, ça ? Vendre des biens à des vieilles rombières comme moi, n’est-ce pas un beau gâchis de matière grise ?

Elle souriait avec une pointe d’amusement, prête à découvrir ce qu’il avait encore dans son antre magique. Et il s’avérait plein de surprise : au lieu de lui montrer un bien, il lui proposa une entreprise longue et périlleuse pour embellir son jardin d’une nouvelle recrue capable de résister au climat extrême de la région. La sylphide réfléchit un instant, mais chasse poliment l’idée en quelques arguments.


Nous avons la chance d’avoir un climat plutôt clément grâce à l’oasis, et toutes les plantes qui compose le jardin sont ou sauvages, ou fruitière. L’idée est intéressante, mais elle n’est pas une priorité. Pour l’instant. Elle se voyait mal lui imposer un refus direct et stricte, puisque c’était vrai, l’idée était bonne.

Alors qu’il se lançait sur une autre proposition aussitôt dit, aussitôt fait, elle comprit brusquement que jusqu’ici, toutes ces belles offres étaient basées sur un principe simple : un commerce d’usure. On parlait là d’accords commerciaux sur le long terme, et elle regarda le Djinn sous un autre jour : il était rusé. Cela lui vaudrait une rente fréquente, et la possibilité que l’arbre fasse des branches si il était fructueux. Jusqu’ici, il s’était montré à la hauteur de sa réputation, et avoir un meneur de fil qui parcoure le monde dans ses connaissances ne pouvait que lui être profitable, surtout si elle voulait s’étendre sur le continent comme de la mauvaise herbe. Et après tout, il se montrait plein de ressource : il pourrait effectivement travailler à embellir ses relais.

Pendant un instant, elle détailla la carafe qu’il avait sorti de son… Chapeau ? Sac invisible ? Elle n’aurait su le dire. L’œuvre était remarquable, fin, ajourée parfaitement. Un travail de maître, qui plus est. Et elle reconnaissait la difficulté de l’entreprise, si bien qu’elle ne traiter qu’avec des artisans nomades pour lui fournir sa vaisselle – splendide, certes, mais loin d’être exotique dans le désert. Son service personnel, quant à lui, venait de Canopee, pour changer. Mais elle voulait le meilleur pour ses clients. Après avoir réfléchis une poignée de seconde, elle se lança.


Ici, ce qui prime, c’est l’expérience sensoriel. Je veux que mes clients entrent dans un autre monde à l’instant où ils posent un pied dans cet établissement. Votre encens m’intéresse donc tout particulièrement – sa fragrance est superbe. Elle huma une nouvelle fois la fumée délicieuse. Et le verre de Cimmeria a longtemps été un fantasme inatteignable, si vous êtes effectivement capable de m’en fournir, je saurais vous dédommager à la hauteur du transport.

Il s’agissait tout de même de relier le continent d’un bout à l’autre, ou presque – sa situation dans les plateaux désertiques lui épargnait quelques kilomètres.
Mais j’imagine que tout cela à un coût : que demandez-vous pour tout cela ? Le jeu s’était étrangement inversé, alors qu’il était venu ici pour assurer la livraison de ces précieux flacons à la civilisation. Les aléas du commerce…
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