De bien tristes circonstances

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 De bien tristes circonstances

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Anonymous Invité
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MessageSujet: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 10:00

Lorsque j'ai su que mon vieil ami, le comte Keran alors agé de 70 ans étais mourant, je me suis précipité accompagné de ma garde du Dernier Cercle, soit une cinquantaine d'hommes et de femmes, à son chevet dans le comté d'Odessa.

En effet, le comte est le noble chargé de ces terres, et a réussis au cour des années à faire de cette contré, un véritable eden pour ses habitants. Il a eu six enfants et une vie bien remplis, je me rappel également que c’était un ami de mon père et il venais souvent à la capitale. Il aimais beaucoup les enfants et plus d'une fois il a pris ma défense devant la stricte éducation que mon père voulais me donner.

Même si ça n'a servit à rien, je lui en suis reconnaissant d'avoir au moins essayé. Je me souviens également des quelques discussions que nous avons eu ensemble, il étais marié avec une femme eclari, une médecin qui l'avait soigné, et je me souviens à l'époque, j'avais huit ans, que je voulais moi aussi épouser une infirmière.

Je souris à ce souvenir, qui ne dure malheureusement pas longtemps quand j’arrive en vue de la demeure du comte, me remémorant la raison de ma visite. Je me rends comte que je n'ai jamais été chez lui, ni rencontré d'ailleurs ses six enfants. Avec le recul, je me sens coupable, car j'aurais dut le visiter il y a cela bien longtemps, mais étant trop occupé, j'ai laissé passez le temps. Mais aujourd'hui, j'ai l'occasion de réparer ma faute en étant à son chevet.

Je fais arrêter ma troupe avant d'entré dans sa propriété, ne voulant pas causer plus d'agitation en arrivant avec mes cinquante soldats, je continu donc la route seul, et j'arrive devant le bâtiment principal, laissant les rênes de mon étalon nommé Guerre à un des palefreniers présent.

J'allais entrer dans l'habitation quand j'aperçois, venant de la route, un soldat du comté, facilement reconnaissable à son pourpoint, portant une jeune cavalière en croupe, je suis d'abord surpris par le reflet d'or des cheveux de cette dernière, particulièrement visible car le soleil est haut dans le ciel, puis j'aperçois un des plus ravissant visage que j'ai jamais vu. C'est de toute évidence une proche de la maisonnée, car les serviteurs lui font signes, semblant sincèrement content de la voir.

Je décide de l'attendre, curieux d'être présenté à ces personnes. Mais voyant le visage bouleversé de la jeune femme, je change d'avis et je fais le choix, si personne ne me reconnait, de passer pour un simple ami du chef de famille, qu'il a connu dans son enfance, après tout, c'est la vérité. Il est en effet inutile de créer encore plus d'émois que nécessaire dans ce triste moment.

Portant des simples vêtements de voyageur, et n'étant pas armé (j'ai laissé mon épée à deux mains, pas très pratique pour visiter des mourants, au chef de ma garde rapproché, Perceval Gallick), je peux aisément passé pour un simple bourgeois.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 11:22

Mon père avait bâti son comté au travers d'un gant de velours, conseillé par ma mère sur de nombreuses choses. Il y avait de fait très peu de crimes en Odessa depuis une cinquantaine d'années. Notre famille veillait à ce que chaque habitant puisse vivre décemment.
Il y avait bien sur des gens pauvres, mais ils avaient au moins un toit et de quoi se nourrir. Les greniers du domaine familiale étaient ouvert chaque Hiver à la demande des villages dans le besoin. Ce n'était qu'un des exemples des choix d'administration judicieux mis en place par mon père.

J'approche de la propriété, la petite route de terre me fait arriver par le sud. Je remarque à peine la beauté du décor autour de moi. J'arrive du côté du jardin fruitier. Il y a là des centaines d'arbres fruitiers de toutes sortes. C'était une des passions de mon père aussi étrange que cela puisse paraître.
Il avait fait venir tout au long de sa vie des arbres de tous les horizons. Il disposait de fruits de toutes les contrées. C'était un entretien monstre tout au long de l'année et le comte aidait lui même les jardiniers quotidiennement.
Ceux-ci, entrain de travailler et me reconnaissant, me font de grands signes et me souhaite un bon retour. Leur joie malgré les circonstances me réchauffe le cœur. Je sais que le fait qu'ils travaillent alors que toute la maisonnée est endeuillé est leur manière de montrer leur respect à mon père en s'occupant de ses précieux arbres.

Le chef de la garde me dépose à l'entrée du manoir. Je remarque en premier lieu qu'un homme se tient juste devant la double porte menant à l'intérieur. Malgré ma peine je reste la fille du comte d'Odessa et ne voyant personne aux alentours immédiats il est de mon devoir d'accueillir cet homme.
C'est donc avec un visage bien moins radieux qu'à mon habitude mais néanmoins souriant que j'approche de l'homme.
En l'observant je note que, comme moi, il porte de simples vêtements de voyageur. Néanmoins je remarque également son port altier, difficile à cacher pour la plupart des gens de marque. J'en déduis qu'il s'agit d'un ami de mon père, un noble probablement, ou quelqu'un de la haute bourgeoisie. Il a visiblement comme moi choisit de voyager de façon simple, peut être pour passer inaperçu.

Je m'incline légèrement en arrivant devant lui.

-Bonjour voyageur. Veuillez excuser mon apparence et bienvenue dans notre demeure, je suis Alana, la dernière enfant du comte.

Je fais une pause pour lui laisser l'occasion de se présenter et reprend la parole.

-Je suppose que votre présence ici n'a rien du hasard en de tel circonstances et que vous venez porter vos hommages à mon père. Veillez me suivre je vais vous guider jusqu'à lui.
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 14:40

De plus près, la demoiselle est encore plus charmante, avec ses yeux d'un bleu intense, sa taille parfaite malheureusement en partie caché par des vêtements trop ample, je me demande pourquoi d'ailleurs. De plus je trouvais mes vêtements déjà humble, mais j'ai l'impression qu'elle porte des vêtements de paysan. Je me demande pourquoi une fille de noble, s'habille ainsi, de plus elle n'est pas venue avec sa propre monture et le garde qui l'a accompagné ne semble pas être à son service, car il est déjà partit.

Je suis tiré de mes réflexions, car la cavalière m'adresse la parole, en souriant malgré la peine que je peux voir sur son si beau visage, en me souhaitant la bienvenue et se présente comme se nommant Alana, fille du comte d'Odessa. Je m'incline devant elle avant de me présenter à mon tour:

Enchanté, je suis un ami de votre père, ce dernier a pour habitude de m'appeler Tim depuis que je suis enfant. Je suis navré pour lui, dès que j'ai appris la nouvelle comme quoi il étais souffrant, je me suis précipité pour le remercier de ces précieux conseils et lui rendre hommage. Je vous remercie de votre bienveillance et je vous suis.

Je suis impressionné par le maintien de cette jeune femme, qui doit avoir à peu près mon âge. Je vois d'ailleurs les serviteurs la saluer comme une amie et tous ont l'air véritablement triste de qui arrive au chef de la maisonnée. J'ai rarement vu çà, des employés de maison aussi préoccupé par la santé de leur maître, je peux prendre comme exemple la mort de mon propre père, où c’était carrément le contraire.

J'étais d’ailleurs le seul à son chevet pendant la nuit où il est passé de l'autre côté, aucun autre proche n'était présent. Quand aux domestiques, ils rasaient les murs, se faisant tout petit, espérant sans doute qu'on les oublient. Je ne voyais nul tristesse dans leurs yeux, certains semblant même satisfais de voir leur tyran disparaitre, moi-même je n'étais pas loin de partager ce sentiment, après tout ce que j'ai vécu à cause de mon paternel.

Mais aujourd'hui, je ne suis pas là par obligation, mais pour saluer une dernière fois, un vieil ami et suis triste de voie une personne à qui je tenais, disparaitre.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 15:29

Tim était donc enfant quand il avait connu mon père. Cela ajoutait à son port altier et au fait que mon père lui aurait prodigué des conseils... Il était forcément noble. Le fils d'un Duc ou d'un Comte donc probablement. J'essayais de me rappeler avec qui mon vieux père était ami. Malheureusement pour moi je dois avouer ne jamais m'être trop intéressé à la question. Il entretenait à ma connaissance de bonnes relations avec pratiquement tous ses paires.

Tim à mes côtés je marchais d'un bon pas dans la grande demeure familiale. La décoration, riche mais sobre, était une preuve de la sagesse familiale. Elle montrait à la fois leur puissance et leur retenue.
Le blason de la famille était suspendu au dessus de l'entrée de la grande salle où je me dirigeais. Un Fond uni, ocre et sobre, une chouette et la devise de la maison : La véritable force commence par la sagesse

Blason :

La grande salle était vide, seule une vieille servante était présente, passant le balais. Son visage attristée s'illumina en me voyant. Pour elle qui m'avait vu grandir et jouer avec ses petits enfants j'étais presque comme une fille. La vieille dame, Eowyn, me prit dans ses bras sans un mot et me libéra en déposant un baiser sur ma joue. Je lui rendit son affection au travers d'un sourire et d'un petit hochement de tête. Les mots ne se prêtaient pas à l'ambiance endeuillée.

Je pris une porte sur la droite de la grande salle. Tim me suivait le long d'un couloir avec de nombreuses portes fermées. Je m'arrêtais devant l'une d'elle et me tournait vers lui :

-J'aimerai que mon père me voit dans une tenue correcte. Patientez quelques instants je vais enfiler quelque chose de convenable.

Je me faufilai sans attendre de réponse dans la chambre et je refermai la porte dans mon dos. J'ouvris le gros coffre au pied de mon lit. Après avoir farfouillait un peu dedans j'en retirai une jolie robe ocre, couleur de ma famille.

Après l'avoir enfilai je me rendis au miroir trônant dans un coin de la pièce et me permettant de me voir en entier.
La robe épousait parfaitement mes formes. Je faisais vraiment femme et fille de comte dans cet habit. C'était même étrange de se revoir ainsi après tant de temps passé dans des vêtements bien plus ordinaire.

Je pris soins de me coiffer correctement afin de chasser les mèches rebelles de ma cavalcade à cheval et ressorti de la chambre.

Il me sembla que Tim, qui m'attendait bien sagement, avait eu un petit choc en me voyant. Je ne lui laissait pas le temps de commenter ma tenue et lui fit signe de me suivre. Nous serions à la chambre de mon père dans quelques instants.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 16:57

Parfois, c'est dans les heures les plus sombres que l'on voit les anges, et c'est précisément un instant comme celui que je viens de nommer que je vis. Pourtant tout est partie d'une phrase banale, prononcé par mon hôte, m'indiquant tout simplement qu'elle allais porter quelque chose de convenable.

J'étais bien sûr un peu curieux, mais sans plus, dans tous les cas je ne m'attendais pas à une telle vision, voir ainsi Alana, moulé dans sa robe, coiffé comme une reine me coupe littéralement le souffle, de plus la couleur ocre va parfaitement bien à son teint de peau. Heureusement, mon émoi ne doit pas être très visible, car la jeune femme m'indique de la suivre, sans faire de réflexion.

Nous arrivons donc devant la porte de ce que j'imagine être celle du comte d'Odessa. Elle ressemble beaucoup à celle de mon père, tout en bois massif, de couleur très sombre. Je marque alors un temps d'arrêt, les souvenirs de la nuit où mon père est mort, me reviennent en mémoire. J'avais aussi hésiter avant d'entrée dans sa chambre, puis prenant mon courage à deux mains, j'avais ouvert la porte. J'ai vu alors une ombre dans un lit, approchant plus près, j’identifie avec peine mon propre géniteur, lui qui étais autrefois un géant, n'est plus que l'ombre de lui-même.

Tout ce qui a fais de lui un tyran semble avoir disparu, il est devenu complètement pathétique et j'aurais même pu avoir de la peine pour lui, mais le souvenir de la mort d'Angel, mon premier amour, une lhurgoyf ailé, originaire de Tyrhénium, la Cité-Etat m'empêche d'éprouver la moindre compassion à son encontre. Angel était totalement différente des femmes que j’avais rencontré, un véritable esprit libre, se moquant des codes de la société. Ce que pensais les gens d'elle lui était complètement indifférent. Nous aurions pût vivre ensemble pour l'éternité comme dans les livres. Je m’apprêtait même à déserter et quitter ma famille pour rester avec elle. Malheureusement la vie n'est pas un conte de fée et mon père entra dans une grande colère apprenant mon projet. Il engagea alors une assassin célèbre à l'époque; une certaine Anne de Mivan dit "Le corbeau". Cette dernière connaissais son métier et planta la tête d'Angel sur une pique juste devant la caserne, le soir même où l'on devaient s'enfuir ensemble.

Je n'ai donc plus que de la haine envers lui, et j'ai eu la chance de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur. Il m'a écouté sans rien dire, me tendant juste la main, sans doute pour que je puisse la lui serrer, et à la fin de ma diatribe, sa main est tombé et il est mort, sans un bruit, sans gémir, juste une main tendu qui retombe.

Aujourd'hui, l'histoire se répète, un vieil homme va mourir, et je vais prendre sa main, pas pour soulager ma conscience, mais parce que j'ai du respect pour cet être. J'ai même ce qui ressemble le plus à de l'amitié envers ce dernier, et je veux être présent, plonger mes yeux dans les siens et lui dire merci.

Je remarque alors que sa fille m'attend avoir d'ouvrir la porte, je prend une grande inspiration, et je lui souris d'un air triste, avant de lui dire:

Désolé, ce moment est difficile pour moi comme il doit l'être pour vous, mais je suis prêt maintenant à lui rendre visite.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 21:21

Je suis devant la porte de la chambre de mon père, avec Tim à mes côtés.
Aussi étrange que cela puisse paraître je suis sereine en voyant cette porte, triste également bien sur, mais je n'appréhende pas de voir mon père.

A mes côtés je vois que le jeune ami de mon père est sans doute partie dans les affres de son passé et semble se remémorai des souvenirs douloureux. Je ne peux malheureusement rien faire pour l'aider et il se ressaisit après quelques secondes. Il se tourne vers, un sourire triste aux lèvres.

Désolé, ce moment est difficile pour moi comme il doit l'être pour vous, mais je suis prêt maintenant à lui rendre visite.

Je pose ma main sur son avant-bras avant d'ouvrir la porte et lui répond d'une voix douce :

-Soyez certains que ce moment est probablement plus dur pour nous que pour mon père. Je suis certaine qu'il se prépare à partir sans regrets. Il sera ravi de vous voir à n'en point douter. Rendez lui hommage sans tristesse dans les yeux si vous le pouvez et il en sera honoré.

Je connaissais bien mon père. Il n'avait jamais exprimé le moindre regret concernant sa vie. Il avait eu la vie qu'il désirait avec la femme qu'il aimait plus que tout. Son comté était devenu florissant et ses enfants étaient tous des adultes accomplis. C'était le pilier de toute une famille, et par extension de toute la communauté du comté d'Odessa.
J'écartai d'un doigt un larme perlant à ma joue que Tim ne pouvait avoir manqué de remarquer et reprit contenance. Je pris une grande inspiration, et je pris un visage rayonnant pour retrouver mon père, les yeux plantés dans ceux de l'homme face à moi. Je cru percevoir une partie de sa tristesse reflué de son regard lorsqu'il vit mon attitude.

Ma main quittant son avant bras je poussais la porte de bois sombre et je pénétrai dans la chambre de mon père, Tim entrant à ma suite.

Mon père était seul, ma mère avait dû s'absenter pour une raison quelconque et ma fratrie était déjà venus écouter ses derniers conseils et lui rendre hommage.

Mon père était étendu sur son lit, la couverture de peau remonté jusqu'à son menton. Son regard détonnait avec sa condition physique d'alité, il était vif et toujours plein de sagesse.

Son regard passe de Tim à moi et sembla se figer un instant. Je pu lire de l'étonnement dans ses yeux sans vraiment en comprendre la cause. Il prit la parole le premier alors que nous approchions du lit doucement.

-Tim... Ce que tu as grandi depuis la dernière fois *tousse*. Comme tu vois je ne suis pas très en forme... J'espère que tu ne viens pas m'annoncer que tu compte me demander la main de ma fille, tu achèverai mon existence des quelques heures qu'il me reste.

J'étais perplexe mais me permit un sourire. Tim étant sans doute le fils d'un noble et mon père ayant toujours rêvé de me voir me marier il tentait de me rappeler ce petit détail. Je m'agenouillais le long du lit et posait un baiser sur la joue de mon vieux père avant de lui répondre :

-Tim a fait un long voyage depuis son comté pour venir te saluer ! Tu sais très bien que je rendrais fou mon éventuel mari à toujours vouloir crapahuter partout ! N'essaye pas d'infliger ça à un bon ami !

Il posa sur moi un regard plein de mystère et me fit un sourire malicieux tout en marmonnant dans sa barbe "Si tu savais ma fille, si tu savais"

Il sortit ensuite un bras de sous sa couverture, et il était visible que l'effort lui coûtait. Mon père était à bout. Malheureusement pour moi même ma magie ne pouvait guérir la vieillesse... J'écoutais donc attentivement ce qu'il avait à me dire, j'avais assez d'expérience médicale pour savoir qu'il ne passerait pas la nuit, et il ne s'en caché pas.

-Ma fille, tu es un être formidable et je ne pourrais pas être plus fier de toi. Tu m'as apportés beaucoup de bonheur et je ne pourrais jamais oublier la lumière que tu dégage quand tu entre dans une pièce. Continue à partager cette lumière avec les autres, aime les comme tu as su m'aimer ma fille. Tu es capable de façonner le monde, n'en doute jamais.

J'étais trop ému pour lui répondre et malgré mon beau discours à Tim avant d'entrée je ne pu retenir mes larmes. Mon père fit l'effort de les essuyer de sa main rugueuse en murmurant à mon intention "Ne pleure pas petit Ange, je pars comblé"

Je le pris dans mes bras une dernière fois avant de poser mes lèvres sur son front et de me redresser. Je reculai de quelques pas afin de laisser la place à mon invité. Si les deux hommes souhaitaient que je sorte ils me le feraient sans doute savoir. En attendant je voulais profiter du son de la voix de mon père même si les mots ne me seraient pas adressés.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeDim 3 Mar - 23:06

Je suis rarement surpris par les femmes, je veux dire, soit elles me reconnaissent, et je sens qu'elles sont attirés plus par le pouvoir que par moi, soit elles ne savent pas qui je suis, et dans ce cas, elles ne me calculent même pas, la seule exception, que je pourrais qualifier de notable, ayant été Ylivi. Mais là c'est différent, la jeune personne à mes côtés me considère comme un être sensible et malgré les circonstances, elle essaye d'être assez forte pour nous deux, c'est là, la preuve d'une noblesse d'âme extrêmement rare.

Je me sens mieux après ces paroles apaisantes et c'est avec regret que je voie sa main quitter mon avant-bras. En la voyant pleurer, j'ai une irrépressible envie de la prendre dans mes bras, pour la réconforter, mais je n'ai pas le temps de faire un geste, car Alana rentre dans la pièce et je ne peux que la suivre.

Le comte est allongé dans son lit, exactement comme mon père, mais la ressemblance s'arrête heureusement là, car loin d'être une ombre, ces yeux sont vifs et plein d'entrain. Je le reconnais d'ailleurs immédiatement, car même s'il a beaucoup maigrit depuis notre dernière rencontre, sa gentillesse naturelle transparais et fais comme un halo autour de lui. Sa fille essaye de faire elle aussi bonne figure mais elle ne peut cacher longtemps ces larmes. Je reste là sans bouger, ne voulant pas rompre cette tendre scène par un geste maladroit, mais sa fille me laisse la place au chevet du mourant, et je m'approche ainsi de mon ami.

A mon tour, je lui prend la main, la serrant aussi fort que j'ose le faire, essayant de lui faire comprendre ainsi à quel point il a été important pour moi. Je lui souris ensuite, avant de lui dire:

Rassurez-vous mon ami, je ne viens pas demander la main de votre fille, je vous avais dit quand j'étais petit que j'allais moi aussi épouser mon infirmière, pour faire comme vous. Pourtant, comme vous le savez, j'ai renoncé à l'idée et vous connaissez également la manière dont çà c'est terminé. Mais aujourd'hui je viens m’excuser de ne pas vous avoir visité plus tôt, on dirais que j'ai la fâcheuse habitude de ne pas réussir à protéger les gens qui compte pour moi.

Je m'arrête un moment, je sais que je m'y prend mal, et que je dois aller droit au but, afin de ne pas fatiguer le malade, je reprends donc ma discussion:

Bref, je voulais vous dire que vous avez été pour moi, un modèle et m'avez permis de rester moi-même malgré les épreuves et de ne pas devenir fou pendant ces années difficiles. Vous avez été mon seul ami, et également le seul à avoir tenu tête à mon père. Je suis là maintenant et je resterai là où je dois être. Je m'assurerai que votre famille n'ai besoin de rien, c'est une promesse, votre fille en est témoin.

Je fais sincèrement cette engagement, je mettrai en place des patrouilles régulière dans ce comté, voir même une garnison pour tous les protéger comme le patriarche de cette famille l'a fais pour moi. Tant que je vivrai, aucun de ces membres ne souffrira, parole de roi mais surtout d'ami.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeLun 4 Mar - 18:34

J'observe l'échange entre Tim et mon père avec intérêt et respect. Visiblement le jeune homme, qui doit avoir environ mon âge, voit en mon père une figure importante de sa jeunesse.
Si jeune et déjà il avait visiblement perdue une femme dont il était désespérément amoureux, c'est du moins ce que je comprenais de ses mots. Il assura également à mon vieux père qu'il serait toujours là pour ma famille.

Je voyais mal comment il pouvait assurer que nous ne manquerions de rien et serions protégé grâce à lui étant donné que nous devions être globalement du même niveau social et que le comté d'Odessa étant florissant ma famille se portait très bien. Cela étant il disait sans doute cela pour assurer que leur amitié serait transposé aux enfants du vieux comte, donc à moi et ma fratrie. C'était là une annonce touchante montrant la force de ses sentiments pour mon père.

Celui-ci pris la main de Tim dans ses deux mains et s'exprima d'une voix ferme mais fatiguée.

-Mon enfant, le destin peut parfois être cruel. Sache néanmoins que parfois la lumière nous apparaît au moment où l'on s'y attends le moins. Pour moi ce fût lorsque je failli finir estropié à vie. *tousse* D'un drame est né un vrai rêve que je ne regrette pas une seconde. Même s'il est tragique que l'une des lumières de ta vie se soit éteinte rien ne dit qu'une autre ne viendra pas éclairer tes pas.
Je terminerai en te donnant un dernier conseil si tu le veux bien.
*tousse* Je suis persuadé que tu es exactement à ta place et que tu l'occupe comme il faut. Le Royaume d'Eridania a besoin de quelqu'un comme toi. Tout comme je l'ai dis à ma fille, et même si ce sera d'une manière totalement différente de la sienne, tu as le pouvoir de changer le monde Tim. Reste fidèle à qui tu es et ne t'oublie pas malgré les épreuves.

Mon père fût alors pris d'une quinte de toux qui dura de longues secondes, l'obligeant à lâcher la main de Tim.

Sa voix, plus faible qu'auparavant s'éleva une dernière fois :

-Je crois que je vais me reposer un peu les jeunes...

Ma mère entra à ce moment là dans la pièce avec une carafe d'eau et un gobelet. Avant qu'elle ne puisse s'étonner de notre présence je déposais un baiser sur sa joue et lui murmurait *Prend soins de lui*
Je savais qu'il lui restait très peu de temps à vivre de part mon expérience de médecin. Et il était clair qu'il souhaiterait les passer avec la lumière ayant éclairer sa vie.
J'attrapai la main de Tim pour l’entraîner à l'extérieur et laisser leur intimité à mes vieux parents. Je remarquai du coin de l’œil que le visage de ma mère exprimer une vive surprise alors qu'elle fixait Tim.
Décidément je devais louper quelque chose.

Je lâchai la main du noble et refermai la porte derrière moi. Je lui fit à nouveau signe de me suivre. Il était temps pour nous de rejoindre la grande salle pour nous désaltérer et manger un morceau en parlant de mon père ainsi que le voudrait la tradition. De préférence les bons souvenirs, et il s'avère que je n'avais jamais eu que ça à raconter à son sujet.

L'héritier du titre, Aedan, était justement attablé avec un de mes autres frères, Darren.
Lorsqu'il me vit entrait dans la pièce il se leva et se mit à avancer vers moi. Son regard se posa alors sur Tim et il se figea avec un air éberlué et confus sur le visage. Il se mit à bafouiller :

-Qu'est ce vous....Sire....Vous auriez du prévenir.... Je....

Je regardai attentivement Tim et me remémorai alors les paroles de mon père. La lumière se fit enfin et je me frappai littéralement le front de la main devant mon manque de discernement.
Cela étant dit pour être honnête cela ne changeait rien pour moi. A mes yeux le Roi d'Eridania, si je ne me trompais pas sur son identité, resterait Tim, l'ami de mon père et le petit garçon ayant eu tant besoin de ses conseils.
Je coupai dans la parole à mon frère en lui faisant les gros yeux :

-Aedan ! Il suffit ! Si Tim a choisi de ne pas se faire annoncer c'était surement pour vous éviter tant d'émoi et nous laisser porter notre deuil sans retourner toute la maisonnée ! Je m'occupe de notre hôte, retourne t’asseoir !

Mon frère me regardait bouche bée, totalement soufflé par la confusion, le chagrin et son affection pour moi que je savais immense. Il était de 20 ans mon aîné. C'était déjà un homme accompli dans la force de l'âge au physique de guerrier. Malheureusement pour lui son amour pour moi ne lui laissait que peu de marge de manœuvre pour me tenir tête et le contexte ne s'y prêtait pas tant il avait déjà l'air désemparé.
Il hocha donc machinalement la tête sans rien dire et j’entraînai à nouveau Tim à ma suite en lui attrapant le bras. Je le guidai directement vers les cuisines où il pourrait se restaurer sans créer la panique en étant à nouveau reconnu.

Je lui proposais un petit tabouret de bois et en pris un pour moi. Nous étions installé de chaque côté d'une table servant de plan de travail aux cuisiniers.

-Je tiens à te remercier pour l'hommage fait à mon père. Tu as l'air de beaucoup compter à ses yeux et il croit visiblement en toi pour le futur. Grâce à toi il partira plus serein en ne s'inquiétant pas pour l'avenir.
Je suppose que le Roi se déplace rarement seul et que t'offrir l'hospitalité pour la nuit ne servirait à rien. Veux-tu de quoi te restaurer? Je peux faire apporter des provisions de qualités à tes hommes également pour que le voyage de retour soit plus agréable.


J'avais parlé d'une voix cristalline. Je pensais n'avoir pas manqué de discernement cette fois-ci. Je devais avouer que les convenances sociales n'avaient jamais été mon fort, au grand dam du futur comte d'ailleurs qui est très à cheval sur le protocole. Il aurait surement fait des bonds au plafond en m'entendant parler de façon si familière au Roi.
Je n'en avait cure, j'avais devant moi un homme avant d'avoir un titre. J'ai toujours pensé que ce qui fait un homme n'est pas son rang social mais la façon dont il se conduit tout au long de sa vie.

Si je m'en fiai aux dires de mon père et à ce que j'avais observé de Tim c'était un homme bon et sensible avant d'être le Roi. C'était d'ailleurs en sa condition d'homme et non de Roi qu'il s'était présenté pour rendre ses hommages au vieux comte. Pour moi cela en disait très long sur le personnage.
J'appréciai d'ailleurs vraiment son tact et sa finesse sur ce coup là. Il aurait mis en émoi toute la maisonnée qui n'avait pas besoin de ça en ce funeste moment.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeLun 4 Mar - 20:25

Je suis ému en attendant les paroles de mon ami, même aux portes de la mort, il ne ce plaint pas et ne pense qu'à mon bonheur ! Il me donne un dernier conseil qui me fais rougir, car je ne pense pas mériter tous ces compliments, je m'apprête d'ailleurs à lui répondre dans ce sens, mais le pauvre homme est pris d'une violente crise, et il me lâche la main, indiquant qu'il doit se reposer.

J’acquiesce en silence et la comtesse arrive à ce moment précis, amenant des affaires pour le malade. Je vois immédiatement qu'elle m'a reconnu, mais je n'ai pas le temps de la saluer car la jeune fille m'attrape par la main pour m'emmener hors de la pièce. Je rougis à nouveau, mais pour une autre raison, heureusement pour moi, elle ne la garde que très peu de temps, et mon visage peut reprendre assez vite un teint plus conventionnel.

Je lui emboite donc le pas en direction de ce que je pense être la cuisine, où nous retrouvons le reste de la famille, beaucoup d'hommes, dont un, le plus âgé me reconnait immédiatement et commence à bafouiller. Alana me surprend à nouveau en faisant preuve d'autorité et lui indiquant précisément ce qu'il doit faire, son frère semble trouver cela tout à fais normal, car il obéit sans même discuter aux injonction de sa sœur.

La jeune terran est décidément très tactile car elle m'emmène, en me prenant cette fois-ci par le bras, dans la cuisine, où personne ne me reconnais. Assis sur des petits tabourets de bois, une table nous séparant, elle me remercie pour avoir tranquillisé son père et me propose gentiment de me restaurer avant de proposer d'en faire autant pour mes hommes, c'est vraiment une femme avec un cœur d'or. Je ne peux m'empêcher de lui sourire en lui répondant:

Puisque que tu as commencé à me tutoyer, si ça ne te dérange pas, je vais faire de même. Ton père a énormément compté pour moi et je ne compte plus les fois où il a essayer de me protéger de mon père, c'est la moindre des choses que je sois présent pour lui maintenant.

Je m'arrête une minute, pour me détendre un peu, j'ai les épaules toute contracté par la scène dans la chambre, mais je ne peux pas trop bouger, assis sur ma chaise. J'essaye de faire que mes légers étirements restent discret, et je reprends notre discussion:

Je vous remercie pour le repas, mais je n'ai pas très faim, pour le moment. Je suis sûr que mes hommes apprécieront, un bon repas, nous sommes partit un peu précipitamment, sans prendre de quoi camper et nous avons dut manger des rations. Heureusement, nous n'étions pas loin, seulement à une journée à cheval de notre campement principal. Pour cette nuit, je vais rejoindre mes hommes pour dormir à la belle étoile, mais s'il se passe quelque chose, je souhaite que tu envois un serviteur, pour me prévenir, je peux être ici en quelques minutes.

D'une manière complètement spontanée, je lui prends ses mains et je la regarde droit dans les yeux avant de lui dire:

Acceptes-tu de me rendre ce service ? Je tiens à être présent à ses côtés jusqu'au bout, comme il a été avec moi, peut importe le temps que çà prendra.

Je sais bien que je me montre un peu trop cavalier, voire carrément familier envers cette personne que je connais que depuis très peu de temps, mais je sens que la jeune femme juge le cœur des hommes et que je peux tout lui dire, sans risquer de passer pour un fou.

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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeMar 5 Mar - 20:00

Je pars d'un rire cristallin en entendant les premières paroles de Tim. Je n'ajoute cependant rien pour l'instant, le laissant se tortiller maladroitement sur son tabouret tout en écoutant ce qu'il a à ajouter. Je reprend un air un peu plus grave lorsqu'il évoque la mort prochaine de mon père mais mon air malicieux ne quitte pas mes yeux.

Je me décide finalement à lui répondre pour mettre fin à cette gentille torture.

-Tu peux me tutoyer Tim, tu t'es présenté comme l'ami de mon père et avec une allure de paysan... Je marque une petite pause pour le laisser réfléchir puis j’enchaîne d'un ton plus sérieux. De plus je n'ai jamais jugé un homme par son titre mais par ses actions. Et le peu que j'ai vu de toi semble montrer que tu es un homme bon. Tu es quelqu'un de bien et un ami de mon père avant d'être Roi à mes yeux.

Je m'approche de lui, le pauvre est visiblement contracté par la tension et je dois avouer que mon esprit de médecin me pousse à ne pas le laisser dans cet état là.
Je me place dans son dos et je pose les mains sur ses épaules. Il me semble qu'il sursaute légèrement.

-Tu vas vraiment devoir te détendre. Je suis médecin, je sais heureusement dénouer un muscle. Arrête de gigoter comme un enfant et laisse moi faire. Ôte également cet air intimidé de votre visage à chaque fois que je t'effleure !

Je ne suis pas stupide. Je suis consciente de l'effet que je peux faire à beaucoup d'hommes. Ce qui est pour moi étrange c'est qu'ils étaient souvent plus intimidés que subjugués. Comme si ma beauté créait un écran entre eux et moi qu'ils n'osaient pas franchir par peur de l'abîmer où que sais-je d'autre.

Je commençai a masser délicatement les épaules de Tim. Mes mains expertes trouvaient rapidement les nœuds causés par toute la tension que l'homme avait accumulés, et il y avait là bien plus que la seule tension dû à la situation de mon père. J'en déduisais évidemment qu'être Roi n'était clairement pas de tout repos et probablement source d'un stress énorme au vu des attentes de chacun à l'encontre de celui-ci.

Après un moment de tension encore accru, dû à la présence de mes mains sur ses épaules qui m'avais légèrement fait sourire, je sentais le Roi se détendre petit à petit et finalement se laisser aller. Je choisi ce moment pour lui répondre d'une voix douce :

-Comme je viens de le dire je suis médecin. Mon père sera mort avant la nuit noire. Il lui reste tout juste quelques heures à vivre. Connaissant ma mère elle va lui donner quelque chose contre la douleur et un léger sédatif. Elle va ensuite l'installer dans la Grand Salle avec la famille et les amis proches venu lui rendre hommage. Il sera dans son siège, sous des tonnes de couvertures, et il partira tranquillement en s'endormant, bercé par le bruit ambiant. Il aura une mort paisible soyez en certains.

Je trouve un nœud particulièrement récalcitrant, plus bas dans le dos du Roi et je ne fais pas de quartier. Cette fois-ci la manœuvre à sans doute était douloureuse sur le coup mais l'homme doit maintenant se sentir libéré d'un poids.
Je m'excuse et continue mon discours

-Je te conseille de rester parmi nous ce soir. Non en tant que Roi, je m'occupe de t'annoncer à la maisonnée, mais d'ami du Comte au même titre que les autres personnes présentes. J'aimerai que tu me donne l'endroit où se trouve ta troupe afin que je leur fasse livrer de la nourriture de qualité et du jus de fruit extrait directement sur la propriété. Crois moi ils ne regretteront pas le change quand ils se rendront compte que ce n'est pas de l'alcool, le jus est délicieux.  

Je fini de masser le dos de Tim et me réinstalle en face de lui pour voir si son visage a changé et entendre ce qu'il a à me dire. Ensuite nous rejoindrons la grande salle s'il souhaite rester pour la soirée. Il pourra toujours partir dormir à la belle étoile ensuite s'il y tient. Mais s'il part maintenant il est certain de rater le départ de mon père.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeMar 5 Mar - 21:42

Ces premières paroles sont à la fois encourageante car Alana accepte que je le tutoie et un peu blessante, car elle m'indique que j'ai l'allure d'un paysan, même si je porte des vêtements simples, je pensais au moins avoir une allure de noble, au minimum. Mais de toute évidence, je me trompe, me voilà donc remis à ma place par une gamine qui doit être plus jeune que moi, mais je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, car elle quitte son siège, et passe derrière moi, avant de poser ses mains sur mes épaules !

Je suis abasourdi, voir même ébaubi devant cette approche, et je sens mon visage rougir, je pense même qu'il est en feu, et j'ai chaud, tellement chaud ! Il me faut quelques minutes pour me détendre enfin sous ses mains expertes, mon dos me fais en effet, souffrir depuis le départ d'Ylivi et je n'ai jamais pris le temps de le soigner correctement par manque de temps, je suppose. C'est donc avec attention que j'écoute la jeune femme m'indiquer qu'elle est médecin, ce dont je ne doute pas une seconde, mais également qu'il ne reste que quelques heures à vivre à son père.

Comme pour faire écho à ma peine, je ressens une vive douleur en bas de mon dos, mais mon éducation joue, et je trésaille à peine, habitué depuis mon enfance à subir sans me plaindre.

La jolie terran m'invite à rester en tant qu'ami de la famille, ce qui me touche énormément et me demande où se trouve mes troupes pour leur apporter de la nourriture et des boissons non alcoolisé, m'indiquant que les soldats apprécieront le jus de fruit. Je suis dubitatif devant cette affirmation, mais je ne veux pas être discourtois, c'est donc avec un grand sourire que je lui réponds:

Je vous remercie pour votre hospitalité, que j'accepte avec plaisir, les soldats qui m'ont servis d'escorte, se trouve au nord du domaine. Ils sont une cinquantaine en tout et ont déjà dut préparer le camps, tes gens de maison, les trouveront sans mal.

Toutefois, je me vois contraint de mettre les choses au clair entre nous, et j'arrête donc de sourire pour la regarder droit dans les yeux:

Je vous remercie pour votre massage qui m'a fais beaucoup de bien, mais je prierais de me prévenir avant de refaire une telle chose. Vous êtes une femme très jolie, mais également intelligent et surtout, vous avez le cœur sur la main. Mais j'ai juré à votre père de vous protégez, ce qui implique que je ne peux pas me laisser aller, j'ai peur de prendre goût à vos gentillesses et de ne pas pouvoir partir d'ici.

J'ai oublié un moment ma charge, la laissant tomber à terre, mais je dois la reprendre, je dois protéger cette famille comme les quatorzes millions d'Eridaniens qui me font confiance pour veiller à leur sécurité. Peux importe ce que je désire, mes désirs passeront toujours après mon peuple. Afin d'adoucir mes dernière paroles, je lui souris, mais je sens que mon regard est triste, et je ne peux m'empêcher de continuer à parler:

J'espère ne pas vous avoir blesser, j'aime beaucoup votre spontanéité, et je suis sûr que en tant que médecin vous ferez de grandes choses, vous avez cet étincelle que je vous envie, et je sens tout l'amour qui environne l'ensemble de cette famille. Ce soir mais ce soir seulement, je vais pouvoir partager cette sensation, mais demain, je reprendrais la route de mon palais seul, afin de suivre mon devoir.


Je souris, une nouvelle fois, mais avec plus d'entrain, après tout, je suis en face d'un ange, je dois faire bonne figure:

Assez parler de moi, je connais rien de vous à part que vous soyez médecin et que vous êtes nobles. Êtes-vous marier ? Avez-vous des enfants ? Et pourquoi avez-vous suivi les traces de votre mère ?

Même si je suis sincèrement intéressée par les réponses de la jeune femme, au fond de moi, je sais que j'essaye également de gagner du temps pour ne pas retourner dès maintenant dans la pièce commune où mon seul ami sur cette terre va mourir.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeMar 5 Mar - 23:02

Le Roi accède à ma demande concernant la position de son escorte. Je m'occuperais de faire envoyer le nécessaire dès que nous serons sortie des cuisines.

Je vois bien que Tim a besoin de parler, je l'écoute donc avec attention et sérieux. Je me permet néanmoins néanmoins un sourire bienveillant lorsqu'il parle de me protéger. Mais également pour le fait que l'homme se trouve mal à l'aise que j'ai pris une initiative qu'il semble juger trop personnelle. J'oublie parfois que les gens peuvent être surpris par ma volonté de les aider et peuvent se tromper sur mes intentions. De plus je me vois obligé de supposer que si le jeune Roi c'est qu'il semble avoir peur de quelque chose. Probablement du à la blessure passé concernant la femme qu'il a perdu. Je n'ai jamais vécu ça mais j'ai déjà vu des gens qui avaient perdu l'amour de leur vie et il était toujours compliqué ensuite de savoir comment réagir dans certaines situations.

Le Roi a d'ailleurs du mal à marquer la tristesse dans son regard. C'est visiblement un homme torturé par son passé et il m'a l'air proche de ployer sur la charge qui pèse sur ses épaules.
Le plus touchant est qu'il pense m'avoir blessé d'une manière où d'une autre. Or cela devrait être à moi de m'excuser pour avoir été mauvaise juge de ce qu'il pouvait ressentir vis à vis de son vécu qui semblait remonter à la surface avec la mort imminente de mon père.

Je fixe mon regard bleu azur dans le siens et je prend la parole d'une voix douce, maternante :

-C'est à moi de m'excuser Tim, j'ai manqué de finesse et je vois bien que tu es troublé par des choses bien plus profonde que notre rencontre.

J'accompagne la phrase suivante d'un sourire bienveillant pour qu'il comprenne bien que je ne cherche pas à le blesser :

-Je ne suis pas certaine que prendre goût à ma gentillesse et me protégez s'opposent. Sache que je suis flattée que tu me considère ainsi mais tu serais bien déçu si tu ne partais pas d'ici car je passe la plupart de mon temps sur les routes du Comté.

J'avais tenté une petite touche d'humour gentillet et d'ailleurs véridique pour dédramatisé la situation et ne pas mettre mal à l'aise. J'étais réellement flattée. Pas tant par le fait qu'il vante ma beauté mais qu'il reconnaisse ma bonté et mon intelligence. Beaucoup de gens s'arrêtaient malheureusement à la seule apparence physique. Je n'avais évidemment rien à envier à la plupart des femmes mais je n'aimais être jugé sur cette seule caractéristique pour laquelle je n'avais finalement strictement rien fait !

Je repris un air un peu plus sérieux et enchaînai :

-Tu sais je reprendrais sans doute moi aussi la route seule très bientôt. Mon devoir est différent du votre mais je crois qu'il va au mêmes personnes. Le peuple, les gens de manière générale, doivent être protégés mais également soignés, rassurés et traités avec bienveillance.

Je pèse mes mots avant de continuer. Je prend une inspiration et je tente d'influer toute la sincérité dont je suis capable dans mes mots :

-Si la vie m'a appris une chose c'est que le devoir n'impose pas d'être seul. Est seul celui qui se force à l'être. S'il regarde autour de lui il verra qu'il y aura toujours quelqu'un à ses côtés. Plus le devoir est élevé et plus le sentiment de solitude est fort. Le pouvoir isole. Mais en cherchant bien il est toujours possible de trouver une personne qui est là quoi qu'il arrive. Parfois là où l'on s'y attends le moins. Cela peut aller du commandant de tes armées au gamin qui change ton pot de chambre et t'admire en silence. Regarde autour de toi et tu trouvera des gens pour qui tu compte.

Je conclus ce petit moment important pour moi avec une phrase qui est pour moi l'essence même de la vie :

-Tu verras que les gens ne te donneront pas ce que tu désir, si tu compte pour eux, mais ce dont tu as besoin.

Il y avait selon moi une grande différence entre nos désirs et nos besoins. La plupart du temps le désir aveugle et nous empêche de voir ce dont on a réellement besoin.
Le Roi venait d'ailleurs d'en vivre un exemple concret avec mon massage. Ce n'était peu être pas ce qu'il désirait. Mais je n'étais pas dupe et pour la première fois depuis sans doute bien longtemps il avait, l'espace d'un instant, relâché toute la pression pesant sur son âme. Et il était clair à mes yeux qu'il en avait grand besoin.
Je passais sous silence et avec tact le fait que Tim, perturbé, avait inconsciemment abandonné le tutoiement.

Je fis signe au Roi de me suivre hors de la pièce et je sortis directement à l'extérieur par la porte de service. La fin d'après midi était bien avancé et la pénombre allait bientôt envahir le paysage. La température n'était pas encore descendu, les derniers rayons de soleil luttant pour chauffer la terre jusqu'à disparaître.

Je répondis enfin à ses questions. J'espérais qu'il ne pensait pas que je tentais de lui faire la morale. J'essayais simplement d'adoucir la peine pesant sur son cœur depuis trop longtemps.

-Je ne suis pas marié et je n'ai pas d'enfant. Je parcours la plupart du temps le comté et avant cela j'étais généralement fourré dans les livres de médecines de ma mère où dans la salle d'opération à l'assister pour soigner les petits bobos comme les blessures graves.

Je réfléchis un instant avant de répondre à la dernière question puis je me lance :

-Je pense que j'ai tout simplement toujours aimé prendre soins des autres. Je sais que cette raison peut paraître bien simpliste et naïve. Un jour un petit garçon avec qui je jouais s'est gravement brûlé. C'était le fils du jardinier de la maisonnée. Pour le soulager de sa douleur, ne vous moquez pas j'avais 6 ans, j'ai soufflé sur la plaie.

Je jette un coup d’œil au Roi et lui demande la permission de regarder une petite coupure qu'il a sur la main. Il ne l'a sans doute pas remarqué mais j'ai l’œil pour ces choses.
Il acquiesce à ma demande, probablement perplexe.

Je passe un doigt le long de la plaie, ménageant mon petit effet je dois avouer. Le Roi peut sans doute sentir chaleur et douceur émaner de ma main alors que l'énergie divine imprègne la plaie et la referme comme si de rien n'était.
Je fixe mon regard au siens et termine en souriant :

-Tu te doute bien que souffler sur sa main brûlée a marcher. Et je te laisse imaginer comment une gamine de 6 ans a réagi quand son idée à totalement fonctionné. Ma mère est entré à ce moment là. A partir de ce moment là elle m'a formé à la médecine car elle pense que la magie n'est pas la réponse à tout, et elle a bien raison.

Evidemment c'était le fait que je tenais la main du jeune garçon entre les miennes qui avait déclenché mon pouvoir. Mais l'enfant au fond de moi préféré continuer à croire qu'elle avait un souffle magique. M'égarant dans mes pensées l'espace de seconde je me rendis compte que je souriais probablement un peu niaisement sans raison apparente. Je repris une expression digne de mon rang et affichait un visage bienveillant au Roi en attendant de voir sa réaction.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeMer 6 Mar - 14:10

Alana n’arrête pas de me sourire et je dois avouer que cela me déstabilise, je me rends compte après coup, que je me suis même mis à la vouvoyer, de manière tout à fais inconsciente, sûrement pour remettre une barrière entre nous, peut-être afin de me protéger.
Cette très jolie femme m’indique alors qu’elle est flattée par mes attentions, ce qui me fais, bien évidemment, très plaisir. Puis elle me raconte l’histoire de sa vie, passé sur les routes, à soignés les gens, célibataire et sans enfant ainsi que le début de son pouvoir de guérison. Elle l’utilise d’ailleurs sur moi, et je dois avouer que je suis très impressionné, mon visage rougis moins que d’habitude, lorsqu’elle touche ma main, sûrement parce que je commence à m’habituer à sa présence.

Puis elle me parle de la solitude du pouvoir, et que nul n’est obligé d’être seul. Cette jeune fille est vraiment intelligente et possède une expérience de la vie que peu de personnes ont à son âge.

Je me sens beaucoup mieux d’avoir parlé avec elle, et c’est sans doute à cause de cet état d’esprit, que je reprends inconsciemment le tutoiement :

Tu es une femme formidable, et je comprends pourquoi ton père ne voulais pas que tu partes en te mariant. Ton pouvoir est simplement phénoménal, les miens sont plus adaptés à la guerre et au combat. Je salue également ton courage et ta volonté d’aider ton prochain, en étant sur les routes, mais est-ce que parfois tu ne te sens pas seule toi aussi ?

Je m’arrête quelques secondes, prenant plaisir à la dévisager, elle possède vraiment des yeux magnifiques et sa chevelure est blonde comme des épis de maïs, elle ferait une reine remarquable. Je souris à cette idée, probablement issu de la phrase de son père, la demoiselle étant trop bien pour moi, elle mérite une personne qui pourra être près d’elle chaque jour et qui ne risque pas de mourir assassiné ou tombé au champ d’honneur. Puis je continue la discussion :

Tu n’as jamais eu envie de voyager ? Que penses-tu d’Hesperia, notre capitale ? Tu pourras aider beaucoup de gens là-bas, car nous manquons de médecin compétent, car même si nous disposons d’une grande université, et que nous en formons beaucoup chaque année, les besoins restent énormes, notre cité ne fait que grandir.

Je ne lui dis pas, mais s’il elle accepte, ce sera pour moi, l’occasion de voir la jeune femme beaucoup plus souvent que s’il elle reste dans son comté, voire de l’inviter un soir à diner pour un savoir plus sur sa magnifique personnalité. je suis sûr que je pourrais lui trouver parmi les nobles de la cour, quelques jeunes hommes sérieux qui souhaitent se marier et qui lui permettront de continuer à poursuivre son métier.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeMer 6 Mar - 22:18

Le Roi semble avoir retrouvé son calme en ma présence. Il est plus à l'aise et reprend le tutoiement. Je suis plutôt satisfaite que ça soit le cas.
J'ai l'impression que d'une manière ou d'une autre ma présence apaise Tim et j'en suis très heureuse. Après tout le pauvre homme ne dois pas avoir beaucoup de moment où il a le loisir de se détendre. J'espère d'ailleurs que sa santé n'en pâtira pas trop.

Je l'écoute me répondre et je ne peux m'empêcher de rougir légèrement lorsqu'il débute en me disant que je suis formidable. Il continue de me poser plusieurs questions et je souris aimablement lorsqu'il me propose de venir à Hesperia.

Je commence ma réponse par un léger rire :

-Mon père aurait bien aimé me marier je pense, il n'a juste pas trouvé comment me faire accepter un quelconque prétendant. J'ai passé l'année sur les routes à visiter tous les moindres recoins des terres appartenant à ma famille. Je comprend ton interrogation mais sache que je n'ai jamais eu le sentiment d'être seule. Bien au contraire j'ai rencontré des gens formidables aux quatre coins d'Odessa qui m'ont apportés énormément de choses. J'ai d'ailleurs tenté comme j'ai pu de leur apporter quelque chose en retour.

Je dois avoir les yeux qui brillent en parlant de l'année écoulée. J'ai vraiment trouvé ça formidable d'être au contact des gens et j'ai toujours été très bien accueilli même parmi les familles les plus modestes. J'ai également eu l'occasion de changer ou sauver de nombreuses vie grâce à la médecine et à mes pouvoirs.
Je continue ma réponse sur le ton de la confidence :

-Tu sais pour mes pouvoirs tu n'en a vu qu'un minuscule échantillon. Je lui fais un clin d'oeil malicieux en concluant - Si tu te coupe un bras un jour, rends moi visite...

J'observe le soleil se coucher tout en réfléchissant à sa dernière question et je me lance :

-Je dois avouer que j'ai prévu de parcourir le monde. Mon rêve serait de former un véritable ordre de médecin, et si possible d'utilisateur de toute magie capable de soulager, calmer, soigner les gens...
Je pensais effectivement venir à Hesperia, que je n'ai jamais visité. J'ai entendu mon frère parler d'un Tournoi. Je pensais m'y rendre pour éviter aux concurrents des blessures mortels que la médecine conventionnel ne peut soigner. Je comptai sans doute un peu naïvement me présenter et proposer mes services. Maintenant que je vous ai sous la main vous allez pouvoir me dire si vous acceptez que je m'occupe d'éventuelles blessures graves directement sur le terrain !


Je fini mon discours avec un air ravi. J'aimerai réellement visiter la capitale et découvrir son peuple. De plus je sais que les tournois peuvent être très violent et sujet aux accidents. Trois de mes quatre frères étant chevalier je sais qu'ils ont prévus de participer et je compte bien les accompagner pour leur éviter de finir estropié ! Je serais ainsi également là en cas d'accidents et ainsi éviter au royaume de perdre de valeureux combattants !
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeMer 6 Mar - 23:22

Pour la première fois depuis notre discussion, je ris de bon cœur à sa proposition de ma soigner, si un jour je perds mon bras. Une fois calmé, je lui réponds avec un grand sourire:

A dire vrais, je n'ai pas l'intention de perdre un bras, mais si un jour cela m'arrive, je saurais me souvenir de tes paroles.Celui qui va réussir à me battre dans un duel n'est pas encore né !

Mes paroles peuvent penser à de la pure bravade, mais j'ai confiance en mes capacités aussi bien martiale que magique. Mais sa proposition m'a tellement surpris que je n'ai pas put en empêcher d'en rire. Je décide ensuite de lui parler de son rêve, en lui disant:

Cet ordre existe déjà sur le plan militaire, ce sont les Cervins, ils soignent aussi bien les blessés et réconfortent les mourants, mais ils n'ont pas de capacité magique, contrairement aux corps d'armées des Corbeaux qui en dispose. Ils travaillent d'ailleurs en étroite collaboration afin de proposer des soins magiques aux soldats si besoin. Mais je n'ai jamais pensé en faire autant sur le point de vie civil, et c'est une excellente idée !

Si tu le souhaites, quand tu viendras dans la capitale, je peux mettre à ta disposition un bâtiment vide pour commencer ton ordre. Il pourra te servir de lieu de rassemblement. Bien entendu, je te réserve une chambre au palais et ce n'est pas négociable, tu m'héberges chez toi, je te rends la pareille.


Je souris à cette éventualité, mon projet de lui présenter des prétendants pourraient se réaliser plus tôt que prévu ! Il reste maintenant le tournoi, et ce serais un vrais plus pour moi, d'avoir une médecin avec ses compétences pour soigner les candidats malheureux. c'est donc avec un enthousiasme non feint que je réponds à sa demande:

Décidément, tu n'as que de bons sentiments et c'est avec joie que j'accepte ton aide, les tournois peuvent en effet être dangereux pour les participants et ta maitrise de la médecine aidera à éviter de nombreux drames. Je donnerai des ordres dès mon retour à Hesperia pour que tout soit mis en place, il te suffira de te présenter au palais en annonçant simplement ton nom pour que je me rende disponible.


La douce voix d'Alana a un effet relaxant sur moi. Plus je l'écoute et plus j'ai envi de parler avec elle, pourtant ce n'est pas le moment, et c'est donc en soupirant que je clos notre si aimable discussion:

J'aimerais que tu me parles de tes voyages, des gens que tu as rencontré, mais il commence à se faire tard et je ne dois pas te monopoliser, ta famille a besoin de toi. J'ai juste une dernière requête, j'aimerais une dernière fois que nous nous prenions par la main, car je pense que tous les deux nous avons besoin de force. Je t'ai vu pleurer dans la chambre de ton père, et même si tu me soutient, je tiens à être également là pour toi. Je ne sais pas faire de massage ou même soigner, mais je sais comment rendre les personnes plus confiante en eux mêmes.

En souriant, je me lève et lui tend la main, prêt à lui donner mon énergie, avec mon pouvoir d'inspiration, afin qu'elle soit légèrement plus confiante en ses capacités. C'est la seule chose que je peux faire pour elle, et je tiens à l'aider de toute mon âme.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeJeu 7 Mar - 23:25

Tim se détend enfin vraiment et je vois finalement le vrai visage de l'homme et non plus un masque de doutes et de souffrances lié au passé face à moi.
Il a un rire agréable et le voir sourire est contagieux.
Je l'écoute donc parler avec le sourire aux lèvres. L'espace d'un instant la chape de tristesse qui pesait sur nous est levée.

J'écoutais attentivement le Roi m'expliquer l'organisation médicale au seins de l'armée. Il n'existait néanmoins visiblement pas de structure établie pour les gens du peuples étrangers aux arts de la guerre.

Finalement le Roi me demande de lui tendre la main. Je comprend à ses paroles qu'il va probablement utiliser la magie. Il est vrai qu'un soupçon de courage ne sera pas de trop pour retourner dans la Grande Salle et veiller mon père.

Je décide d'aider le Roi également en déployant autour de moi mon deuxième pouvoir. Il est beaucoup moins puissant que mes pouvoirs de guérison mais restera efficace si Tim reste à mes côtés. Mon aura se déploie et une douce chaleur se répand aux alentours. Je ne suis pas affecté par mon pouvoir mais je l'ai déjà vu à l'oeuvre. Je sais que jeune homme à mes côtés doit sentir la paix l'envahir. Comme une guérison de l'âme toute colère ou rancœur déserte son esprit. Je lui souris alors que nos mains se lie et que je sens son pouvoir m'envahir. La sensation est formidable.

-Merci Tim. Sache que nous discuterons de mon rêve quand je viendrais à Hesperia pour le tournoi avec plaisir. Comme tu l'a si justement souligné il est temps de rejoindre la grande salle et de veiller mon père.

Sans lâcher sa main je l’entraîne vers l'intérieur une fois de plus. Nous rejoignons rapidement la salle principale et je libère la main du Roi de mon étreinte. Étrangement je ressens toujours les effets de son pouvoir. Je suppose qu'un contact n'est pas obligatoire.

La Grande salle s'offre à nos yeux. Il y a là toute ma famille, réuni autour du grand fauteuil en bois ouvragé de mon père. Celui-ci est installé dedans et semble somnolé. Comme prévu je reconnais là les effets d'un sédatif administré par ma mère pour que mon père puisse partir sans souffrance en s'endormant paisiblement.
La famille noble est entouré de tout le personnel de la maisonnée. C'est une vision peu banale et touchante de voir tous ces gens si modeste montrer autant de peine à voir partir leur seigneur. C'est un fait plutôt rare et qui démontre un fois de plus que le vieux Comte a été un homme d'exception.
Finalement seule le Roi a fait le déplacement pour venir porter les derniers hommages au Comte avant sa mort. Quand je pense à quel genre d'homme a été mon père tout au long de sa vie cela me rend triste. D'un autre côté la plupart de ses amis d'antan doivent maintenant être de vieux hommes pour qui le déplacement est difficile. Pour ceux qui ne l'ont pas déjà précédé dans la mort.

-Viens avec moi, allons nous installer avec mes frères et ma sœur. J'aimerai te les présenter. Essaye de ne pas trop les impressionner.

Je vois en effet que mes frères et ma sœur nous observe. Ils ont tous un air inquiet. Je leur fait les gros yeux en espérant que Tim ne verra pas ma manœuvre afin de leur faire comprendre de tenir leur langue sur le statut du Roi. Je vois mon frère aîné se pencher et murmurer quelque chose autres. Ils hochent la tête à l'unisson. Ils ne sont pas très discret mais enfin je pense que le message est passé et j'espère qu'ils arriveront à ne pas se montrer trop protocolaire avec le Roi. Les circonstances de sa visite qui ne s'y prête pas selon moi.
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MessageSujet: Re: De bien tristes circonstances   De bien tristes circonstances Icon_minitimeVen 8 Mar - 17:44

La jeune fille accepte et me tends la main, toujours en arborant son sourire irrésistible. Je la saisis en faisant bien attention à ne pas lui faire amour, appréciant leur douceur et j'active ensuite mon pouvoir afin de lui donner légèrement confiance en ses capacités, je sens le pouvoir couler de mon corps jusqu’au sien et nous partageons alors, plus que nos sentiments, mais également notre essence. Surtout qu’Alana me surprends une nouvelle fois en faisant preuve d’un nouveau pouvoir qui chasse d’un seul coup toutes mes craintes concernant l’avenir.

Je me sens totalement en paix avec moi-même et c’est grâce à la fille de mon amie. Ce n’est pas uniquement ses pouvoirs qui m’ont aidé, mais également sa gentillesse de tous les instants. Je pense que c’est la première personne que je rencontre qui a autant d’empathie envers les autres et je suis très content de pouvoir l’aider à mon tour.

Une autre bonne nouvelle est sa promesse de venir à Hesperia pour le tournoi, j’aurais ainsi la chance de pouvoir la voir à nouveau. Sur cette dernière note d’espoir, nous partons ensemble vers la salle ou se trouve le comte d’Odessa, et je suis surpris et ravi qu’elle garde sa main dans la mienne, jusqu’au tout dernier moment.

Nous entrons alors dans la Grande salle, et dès que nous avons passé le pas de la porte, tous les regards se tourne vers nous. Cela ne me dérange pas d’habitude car je suis habitué à être au centre de l’attention de par ma position, mais j’espère que personne n’a pensé que je comptais fleurette à la cadette, pendant notre absence, car ce n’est pas le cas. Je remarque dans un grand fauteuil qui semble confortable, mon ami paisiblement endormi et autour de lui toute sa famille ainsi que le personnel de maison.

L’ambiance dans cette grande pièce est au recueillement et Alana m’indique qu’elle va me présenter le reste de sa famille, en me demandant de ne pas les impressionner. Je souris en mon for intérieur de ce trait d’humour, surtout que c’est elle qui m’impressionne depuis le moment où, pour la première fois, nos regards se sont croisés. Je reprends contact avec la réalités, quand je les vois tous hoché la tête, sans raison apparente, puis me laisser une place sur un des canapés, près du fauteuil. Je m'y assois et profite d'être près de son fauteuil pour remettre doucement, une de ces couvertures qui étaient légèrement de travers, afin qu’il ne prenne pas froid.

Je me présente alors , à voix basse, pour ne pas réveiller mon hôte endormi :

Votre père m'appelais Tim depuis tout petit, si ça ne vous dérange pas, j'aimerais que vous fassiez la même chose. Il m'a beaucoup apporté et il était important pour moi, d'être présent.

Puis je m'incline devant la maîtresse de maison, la femme de mon ami :

Le comte m'a beaucoup parlé de vous et quand j'étais petit, je voulais moi aussi me marier avec une infirmière. Il me disais souvent à quel point il étais chanceux de vous avoir rencontré.

Je souris à ce souvenir et je me rassois, près du grand fauteuil, appréciant ce calme et veillant sur mon seul ami, jusqu'à la fin.
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