Un noble projet

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 Un noble projet

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeDim 3 Mar - 19:36

29 du mois de Cobel 1305

Me revoilà devant la bibliothèque, mes gardes m'ont suivit jusqu'à l'entré comme d'habitude, et resteront dehors jusqu'à ce que je revienne. Je contemple l'austère bâtiment, me remémorant toutes les heures passées avec mes tuteurs, mais également la chasse au trésor en compagnie de la pirate Samaléone et de la responsable de la bibliothèque, Soizic.

Ce dernier souvenir est bien plus agréable que les anciens, et je ne peux m'empêchez de sourire devant la stupéfaction, de dame Eyesgold de voir révélé toute une pièce secrète sous la salle des parchemins. Aujourd'hui, je viens d'ailleurs m'assurer que les travaux pour condamner cet accès ont bien été réaliser, mais également pour demander encore un service à la propriétaire des lieux, espérant qu'elle pourra répondre à ma demande.

Prenant mon courage à deux mains, j'entre dans la bâtisse, passant de la lumière du soleil, à la lumière des vitraux, transition flatteuse pour la bibliothèque des Lumières. Je remarque de suite que le hall d'entré est étincelant de propreté, alors que la dernière fois où j'étais venu, la poussière régnais en maitre. Je passe devant l’accueil, demandant à voir la responsable, les agents me reconnaissent, mais ne semble pas impressionné pour autant, ce lieu étant sous la direction des Eclairis, je ne suis qu'un visiteur comme un autre.

Toutefois, un bibliothécaire m'accompagne jusqu'à l'escalier en marbre et doté d'un tapis rouge, menant au bureau de la directrice. Je le remercie et gravis les marches, pour arrivant devant la porte, et frapper doucement. J'attends que l'on m'indique d'entrer et je m'incline devant la jeune femme avant de lui parler:

Bien le bonjour Dame Eyesgold, comment allez-vous ? Je viens m'assurer que tout c'est bien passé concernant les travaux et également vous demander votre aide. Tout d'abord, je vous ai amené un cadeau.

Je pose sur son bureau un livre que je viens d'acheter au marché, intitulé " Vie des premiers Eclairis", qui raconte l'origine de cette caste. Comme la jeune Yorka en fais partie, j'espère que ce livre lui plaira. Avant de parler de ma requête:

Je vais dans quelques jours arpenter les Terres Désolé, pour en chasser les spectres qui y élu domicile. J'ai besoin d'informations sur ces derniers, comme le pourquoi de leur origine et s'il existe un moyen de les combattre. De plus, si le combat s'engage avec eux, je dois connaître les armements que l'on utilisais à l'époque ainsi que sur comment rendre des terres marécageuses habitables.

Je m'arrête une minute, vérifiant mentalement que je n'ai oublié, avant de lui faire un grand sourire:

Je souhaite votre aide pour cette tâche, je veux faire de cette terre ingrate, un nouvel havre de paix pour des anciens esclaves. Acceptez-vous de me rendre ce service ?

Je m'arrête de parler, espérant une réponse positive. Je sais que la très jolie jeune femme est doté d'un certain caractère et refuse toute l'aide que je peux lui apporter, mais mon seul espoir est de bénéficier de ses nombreuses connaissances, pour avancer rapidement dans mon projet.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeLun 4 Mar - 20:29

    Soizic avait reprit la préparation de son voyage pour Cimmeria toute la matinée, tout était presque prêt dans un coin de son bureau. Elle avait cherché de nombreux livres à étudier avant de partir et le bestiaire de la Bibliothèque lui avait été bien utile. Elle avait découvert cette partie à son retour du Cimetière des Condamnés et depuis elle dévorait les livres qui se trouvait dans cette section. Elle était donc en train de lire quand elle entendit des coups à la porte, elle arrêta sa lecture et regarda qui venait la voir : lui ? Soizic le sentit mal d’un coup, elle se plaça en position de défense sans même le remarquer, ses mains se joignirent devant elle sur le bureau et elle croisa ses pieds.

    Il voulait de l’aide, elle l’aurait parié. Il ne venait que pour qu’elle l’aide de toute façon, il n’était qu’une fois dans la Bibliothèque avec quelqu’un d’autre depuis la fois où ils s’étaient vus, cela ne pouvait donc pas la surprendre et qu’il lui amène un livre non plus au final. Elle avait l’impression qu’il tentait d’acheter ses services, cela la blessait mais elle fit comme si de rien n’était, tendit une main pour attraper le livre tout en lui souriant. En lisant le titre, son sourire passa en coin, elle releva la tête vers l’homme pour écouter sa requête.

    Les Terres Désolées, des spectres, réhabiliter les terres marécageuses pour les rendre habitables et donc des informations et ce le plus rapidement possible, c’était pour cela qu’il était venu la voir… Soizic poussa un soupir en fermant les yeux avant de les rouvrir. Elle ne savait pas si le pire était qu’il justifie ces actes ou non. Elle s’était fixée comme objectif d’aider les autres que ce soit dans leur vie quotidienne en fabricant des objets ou dans leur recherche à la Bibliothèque des Lumières, elle n’avait pas besoin de savoir le fin mot de l’histoire pour apporter son aide à quelqu’un, de ce fait, cet homme commençait à la … on s’est compris, évitons les mots grossiers. Il l’embêtait quoi.


    - Majesté… Je vous remercie pour votre don mais vous n’êtes pas obligé d’en faire un à chaque fois que nous nous voyons ou alors c’est que vous penser qu’il vous faut m’acheter ou m’appâter pour que je vous aide. Si tel est le cas, j’ai un très bon livre à vous conseiller sur les Eclaris. Pour ce qui est de vos recherches, bien évidemment je vais vous aider : je suis l’une des bibliothécaires de ce lieu, j’ai donc pour travail parmi d’autres d’aider les visiteurs dans leurs recherches. Et au vu de mes connaissances de cet endroit, il est logique selon vous de vous adresser à moi. Malheureusement, je ne connais pas cette région d’Isthéria comme ma poche et de ce fait, tout ce que je pourrais faire est de vous aider en lisant les livres et parchemins qui me semblent le plus adapté à vos recherches.

    Sur ce, Soizic se leva et passa devant le Roi, le livre qu’il lui avait offert dans les mains afin de le poser sur une étagère, à côté du précédent don. Elle ouvrit la porte et lui fit signe de la main de passer avant elle. En sortant, elle se dirigea vers la salle des parchemins et sortit de leurs cases plusieurs d’entre eux, il s’agissait surtout de légendes parlant des spectres mais toute légende à part de vérité qu’il faut trouver. Elle les posa dans un cageot en bois avec le plus grand soin, ils n’étaient pas si abîmés, elle pouvait donc se permettre de les descendre dans la Bibliothèque et de ne pas utiliser de gants. Une fois en bas, elle fit asseoir le Roi à une table en déposant le cageot devant lui et partit chercher tous les livres qui pourraient leur être utile : comprendre des légendes, architecture sur sol meuble, asséchement d’un lieu humide, pose de végétaux compatibles… Elle ramena le tout sur une table roulante qu’elle déposa à côté de la table de deux qu’elle avait choisi. Après quelques minutes de lecture, ses oreilles pivotèrent légèrement vers la gauche tandis que ses mains se crispèrent sur le livre qu’elle tenait, elle releva la tête de sa lecture et dévisagea la femme qui commérait sur le fait qu’ils soient tous les deux à la même table de lecture. Elle la fusilla du regard, ce qui la fit taire automatiquement.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeMar 5 Mar - 12:12

L’acheter ? Elle pensait vraiment que je la prenais pour une femme vénale ? Je n’ose pas lui répondre que je connais beaucoup de femmes vénales à la cour, et qu’elle n’en fait définitivement pas partie. Je garde mes pensées pour moi, afin de ne pas envenimer les choses, mais il faudra bien que je dissipe ce malentendu à un moment ou un autre.

Le plus important c’est qu’elle accepte de m’aider, je la suis donc dans les rayonnages de la bibliothèque, et nous commençons à travailler sur les différents sujets. J’ai pensé à prendre du matériel d’écriture, et je remplis page après page de note, afin de ne rien oublier. Je lève brièvement la tête quand j’entends que nous parlons de nous, mais la jeune femme l’a également compris et jette un regard noir à une autre personne, situé non loin de nous, qui avait eu le malheur de faire un commentaire.

Ne voulant pas causer de problème, je me contente de hausser les épaules, estimant le problème réglé et je reprends ma prise de note.

Au bout d’un certain temps, je commence à avoir faim, mais je ne sais pas comment aborder la question, de l'épineux problème de l'invitation. En effet si je le fais, je la conforte dans son idée que je pense qu’elle est une femme qui peut être acheté, et si je ne l’invite pas, je vais passer pour un goujat. C’est la première fois que je suis mis devant un tel dilemme, et j’ai l’impression que quel que soit ma décision, elle va mal le prendre. Comme dirai mon professeur de dramaturgie, c’est un choix cornélien, mais il faut choisir ! Je n’avais pas compris le sens de cette phrase jusqu’à maintenant, mais je sens sur mes épaules, cette lourde responsabilité. Je décide de prendre le taureau par les cornes, et murmurant pour ne pas gêner les autres lecteurs, je m’adresse à la bibliothécaire :

Dame Eyesgold, j’aimerais vous inviter à déjeuner, mais je souhaite vous précisez que ce n’est pas pour acheter votre aide, mais juste parce que j’aime passer du temps en votre compagnie. Comme je pensais sincèrement vous faire plaisir en vous offrant ce livre.

Je souris en prononçant cette dernière phrase, et j’attends sa réponse. Bien sûr j’ai de bonnes chances de me heurter à un refus, mais j’aurais au moins essayé de normaliser nos relations. Je ne m’attends pas à ce que ce soit l’amour fou entre nous, la demoiselle semblant bien trop sur ses gardes et se méfiant de moi, craignant sans doute que j’exerce un moyen de pression sur elle. Sa vie n'a pas du être facile, car elle ne semble faire confiance à personne. Pourtant j’ai envie de la connaître, après tout c’est une des personnes les plus intelligentes de tout Hesperia, très jolie, ce qui ne gâche rien, et surtout je sens chez elle une fragilité qui fais écho à la mienne.

Je ne suis pas sûr de savoir d’où vient cette volonté de vouloir rendre les gens heureux. Avant de rencontrer Ylivi, je pensais ne plus pouvoir l’être, et qu’aider les autres à trouver le bonheur, pouvais compenser cela. Maintenant, grâce à la Gorgortoh, je sais que c’est possible pour moi également d’être heureux, pourtant rien n’a changé dans ma vision de mes objectifs, créer un monde de paix et d’harmonie, c’est vraiment très étrange.

Quelle est cette force qui me pousse à m’intéresser ainsi aux autres ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeMar 5 Mar - 17:59

    Soizic avait horreur d’être le centre d’attention, elle avait toujours préféré l’ombre à la lumière, elle préférait travailler en retrait pour les autres, c’était pour cela qu’elle faisait partie des Eclaris. Cela avait toujours été dans sa nature… Soizic secoua la tête et reprit sa lecture, elle ne devait pas penser à cela, elle ne le devait sous aucun prétexte. Au travail, au travail, elle nota sur une feuille quelques éléments utilisables dans le cas présent, elle réussit tant bien que mal à ne pas penser jusqu’à ce qu’elle entende la plupart des lecteurs sortir de l’établissement pour aller se restaurer. Cela faisait plusieurs années qu’elle ne mangeait quasiment rien à ses repas, elle avait perdu du poids, elle était très légère voire même trop. Elle grignotait souvent des pâtisseries au lieu de prendre un vrai repas, mais elle ne se sentait pas la force de manger une assiette complète à moins que ce ne soit de la soupe.

    Quand le Roi lui proposa à voix basse d’aller se restaurer avec lui, elle se sentit mal. Elle n’avait pas faim mais il fallait que lui mange quelque chose. Elle ne savait pas exactement comment lui annoncer son refus poliment sans qu’il ne le prenne mal. Et puis si elle acceptait, on la fixerait encore et encore, on ferait des commérages sur eux et elle n’avait aucune envie que des rumeurs circulent sur son compte. Elle posa son livre ouvert sur la table et regarda droit dans les yeux l’homme en face d’elle.


    Allez manger, vous ne tiendrez pas cette après-midi si vous n’avalez rien. Personnellement, je n’ai pas très faim, je vais donc continuer d’avancer nos recherches. Vous n’aurez qu’à me retrouver ici par la suite, je ne compte pas bouger…

    Soizic lui fit un mince sourire avant de se caler de nouveau sur sa chaise et de prendre son livre en main. Elle n’était pas douée pour parler avec les autres quand il ne s’agissait pas de débat sur l’utilité de tel ou tel objet ou sur la véracité de tel ou tel ouvrage ou bien même sur les travaux de tel ou tel auteur. La Yorka se replongea dans la lecture d’un livre d’architecture, passant directement au chapitre des « pilotis », elle lu avec une grande attention ce qui était écrit avant de prendre quelques notes sur sa feuille de papier. Après une bonne heure de lecture, des notes prises et plusieurs livres passés de l’autre côté de sa tête, elle regarda autour d’elle, se rendant compte que tout le monde était parti en pause déjeuner, elle ferma les yeux une seconde et pencha sa tête en arrière, elle était fatiguée. Cela faisait plusieurs nuit qu’elle faisait le même cauchemar, de l’eau, de l’eau, toujours de l’eau et encore de l’eau et aucune terre à l’horizon. Elle était perdue dans cet immensité bleuté sans aucune échappatoire. Elle faisait ce rêve depuis qu’elle avait revu Samaléone quelques jours plus tôt, ce qu’elle aurait aimé ne pas la revoir. Alors oui, elles avaient discuté de livres toutes deux, elles se ressemblaient sur ce point mais elles ne se pensaient pas amies pour autant, en fait, elle ne la voulait pas comme amie, elle ne voulait pas d’amis tout court. Cette constatation fit remonter plusieurs souvenirs de son enfance auxquels Soizic refusait de penser, elle le savait parfaitement : si elle se laissait aller, si elle faisait remonter ses souvenirs d’écolière, elle ne s’en remettrait pas. Et pour faire face à ce qui l’angoissait, elle devait se remettre au travail. Elle se redressa donc sur sa chaise, passa une main dans ses cheveux, prit le premier livre à sa gauche et entama une nouvelle lecture. Il ne serait pas dit que l’image de femme forte qu’elle s’était construite au fil des ans s’écroulerait suite à des commérages, elle devait se reprendre et vite et pour cela, rien de mieux que le travail selon elle.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeMar 5 Mar - 19:22

Ce qui devait arriver, arriva. C'est un refus, poli certes, mais un refus quand même. Après avoir réfléchis pendant longtemps, me triturant le cerveau afin de trouver la bonne phrase, je n'ai droit qu'à un "Je n'ai pas faim" ! Je ne sais pas quoi faire, hésitant quelques secondes, avant de finalement prendre congé en m'inclinant, mais Soizic ne me jette pas un seul regard, fixant son livre comme si c'était une muraille, l'isolant du reste du monde. Je quitte la bibliothèque, la chaleur de cette journée tombant d'un coup sur mes épaules, n'ayant pas ressentit la température extérieur, car il fais toujours frais dans le vénérable bâtiment.

Je suis vite rejoint pas mes hommes, et ils m'emmènent vers une gargote à proximité qui sers un très bon ragout de mouton. Je savoure avec plaisir ce repas simple, et je décide d'en prendre une portion pour la personne qui continu à travailler, le nez dans ses bouquins, en ce moment même. Maintenant, il va falloir trouver comment lui donner, et je repars dans des réflexions sans fin, décidément, tout est tellement compliqué avec cette Yorka ! J'ai envie de prendre un économe et de peler couche par couche, toutes ces protections qu'elle a dressé contre le monde. Pourtant, je sais que la brusquer serait la pire des choses. Je trouve finalement la situation et je commande une boite étanche où je dépose doucement la nourriture afin qu'elle reste chaude et qu'aucune odeur ne s'en échappe, puis je l'enferme dans une boite plus grande où je note le nom de Dame Eyesgold.

Puis je fais livrer le paquet à la bibliothèque indiquant bien qu'il doit être envoyé directement dans son bureau. Je ne met pas de mots, car si elle devine que cela vient de moi, elle risque de le refuser. Bien sûr comme d'habitude, elle va m'en vouloir de lui avoir fais un cadeau, étant une fille intelligente, elle percera mon stratagème à jour, mais je vais au moins essayer, mais je ne peux pas m'en empêcher, le repas est un moment très important pour moi et j'ai du mal à croire que quelqu'un se prive volontairement de manger.

Au bout d'une heure, je retourne donc dans la bâtisse, quittant la fournaise extérieur pour la fraicheur de l'intérieur, je remarque que je suis le premier, et comme je l'ai appris dans mon enfance, je me déplace sans bruits entre les rayonnages chargé de savoir. Je découvre alors un spectacle rare, la propriétaire de la bibliothèque des Lumières, la très estimé Soizic Eyesgold en train de fermer les yeux et de se détendre, bien sûr cela ne dure que quelques secondes, mais ce fut bien réel. Pour ne pas la gêner, j’attends qu'une autre personne entre dans le bâtiment, avant de manifester ma présence, comme si nous étions entré en même temps.

Je me dirige ensuite vers la jeune femme, et je lui souris avant de m'assoir. Je reprends mes livres sans rien dire, et je continu à prendre des notes, jusqu'au soir, voyant les visiteurs puis les employés partir petit à petit, jusqu'à ce qu'il ne reste que nous deux dans ce temple de la connaissance. Je lui dis alors:

Dame Soizic, je pense qu'il est temps pour moi de partir, avec votre accord, je reviendrais demain pour finaliser mes notes avant mon départ. Je ne sais pas comment vous exprimer ma gratitude, ne voulant pas vous gêner d'une quelconque façon. C'est difficile pour moi, de surveiller toutes mes paroles, ne sachant pas comment vous faire comprendre que je veux être votre ami.

Je m'arrête de parler sur cette dernière phrase, avec un sourire un peu gauche, ne sachant pas si je dois m'en aller ou pas et si je dois la saluer. Puis je prends ma décision, et je m'incline, avant de prendre le chemin de la sortie.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeMar 5 Mar - 20:40

    L’après-midi était passée a une vitesse folle, elle avait survolé de nombreux livres mais il y avait peu de choses qu’elle avait noté, la plupart des livres traitaient de sujets certes intéressants mais qui ne serviraient à rien dans le cas précis du Roi. Ce dernier était revenu au bout d’une heure environ, peu après sa pause. Il lui avait sourit, elle l’avait vu du coin de l’oeil mais elle s’était murée derrière son livre et ne lui avait pas répondu. Lorsqu’il lui parle finalement, la nuit est entrain de tomber, il n’y a plus personne à part eux dans la bâtisse.

    - Bien sûr, je vous dis donc à demain matin. Vous me trouverez à cette même place Sir Mannus, je vous rappelle que la Bibliothèque des Lumières ouvre ses portes dès huit heures le matin, vous êtes toujours le bienvenu en ce lieu.

    Soizic avait serré son livre contre elle lorsqu’elle l’avait entendu lui dire qu’il désirait être son ami. Un ami… Il devait être fou. Comment pouvait-on souhaiter cela envers elle ? Elle ne pouvait pas y croire ou tout du moins, refusait de le croire. Peut-être était-il sincère mais elle ne voulait pas prendre de risque. Elle ne lui avait rien répondu sur ce sujet. Elle attendit qu’il s’en aille, le suivant de près et ferma derrière lui les portes d’entrées. Elle passa entre les rayonnages et tira les rideaux de toutes les fenêtres après avoir rangé tous les livres qui avaient été sortis dans la journée. Une fois sa besogne terminée, elle monta à l’étage pour rejoindre son bureau. Sur la table basse, elle découvrit une boîte à repas, seul son nom était écrit, pas d’autres messages mais il ne lui fallait pas beaucoup pour savoir d’où provenait le repas, un sourire triste apparut sur son visage tandis qu’elle faisait réchauffer son repas. Elle l’avala avant de se changer et de transformer son canapé en lit, elle y posa un oreiller et une couverture et se glissa dessous.

    La nuit se passa assez calmement pour une fois, pas de rêves étranges, pas de cauchemar. En se levant, elle se sentait prête à affronter cette nouvelle journée. Elle se leva donc, rangea ses affaires, fit une toilette rapide, s’habilla et descendit dans son sanctuaire. Elle tira tous les rideaux, l’aube venait d’apparaître, le soleil se levait doucement. Elle ouvrit les portes de la Bibliothèque et se dirigea sur la droite, elle entra dans l’écurie et fit sortir sa jument de son boxe, elle changea sa paille et la harnacha. Elle attacha la charrette de paille salle ainsi que trois seaux vides à l’animal et la fit sortir du lieu. Elles allèrent en dehors de la ville pour vider la charrette. Elle avait passé un marché avec un paysan, elle lui fournissait sa paille utilisée afin qu’il s’en serve d’engrais pour ses plantations et lui en échange lui offrait quelques légumes invendus une fois par mois.

    Au retour, elle remplit les trois seaux d’eau à la fontaine et retourna à la Bibliothèque, elle sortit les seaux avant de faire rentrer Jacine dans son boxe, elle la servit en nourriture et remplit de nouveau son bac d’eau. Elle monta le deuxième dans son bureau afin de faire sa vaisselle et garda le reste dans l’escalier menant au sous-sol afin que l’eau reste propre. Son eau sale, elle la redescendit et la jeta dans le fossé près de la porte. Elle rangea le seau peu avant l’heure d’ouverture et un battant de porte ouverte, elle attendit ses collègues à l’entrée. Après les avoir salués, elle s’installa à la table de lecture de la veille et commença à se mettre au travail.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeMar 5 Mar - 22:23

Soizic ne me retient pas et je sors donc du bâtiment, pour marcher en direction de mes appartement royaux, avec ma garde rapproché. Sur le chemin, j'essaye d'analyser la réaction de la jeune femme, de prime abord, c'est assez simple, et les jeunes appellent cela, "un vent", si je ne me trompe pas. C'est un mot simple mais qui est parfaitement adapté à la situation, on ne peut décrire pas d'une autre manière ce qui c'est passé, elle a fais comme si je n'avais rien dit, se contentant de m'indiquer qu'elle sera à la même place demain.

Je ne sais pas pourquoi je m'obstine à ce point, pourquoi je cherche à tout prix à percer sa carapace, peut-être, parce que j'étais comme elle pendant ma dépression, faisant tout pour ne pas souffrir et rejetant tous ceux qui m'offraient leurs aides. Perdu dans mes pensées, nous revenons rapidement au palais, le trajet entre la bibliothèque des Lumières et mon château ne dépassant pas les deux lieues.

Je dors bien, complètement vidé par le travail intellectuel que j'ai réalisé au cours de ce jour. Pourtant, je me lève aux aurores, plein d'énergie et prêt à commencer une nouvelle journée, il en est d'ailleurs ainsi depuis une quinzaine de jour car ma relation avec Ylivi, qui même si elle n'a duré que trois jours, m'a énormément apporté du point de vue émotionnel. D'ailleurs pendant la nuit, j'ai eu une nouvelle idée, et je charge mon cuisinier personnel de l'appliquer, il devra en effet, faire apporter par coursier, toujours sans aucun mot, deux fois par jour, un repas préparé par ces soins caché dans un carton, dans le bureau de la bibliothécaire, un le matin et un autre l'après-midi, mais à des horaires différentes, pour ne pas que la Yorka puisse les intercepter. Les paquets devront être de taille et de couleur différents, pour ne pas attirer l'attention des autres employés.

Plutôt content de mon idée, je pars de bon matin, accompagné de ma garde du Dernier Cercle, en direction de la bibliothèque, et j'arrive à huit heures, piles quand les portes s'ouvrent pour les visiteurs. Je passe donc la porte et me dirige vers la table où je sais retrouver Soizic. Elle en effet bien là, mais je n'en ai jamais douté, la jeune femme n'a qu'une parole, et elle a déjà commencé à travailler. Je la salue donc avec une révérence, et je me permet même de lui adresser la parole, mais toujours à voix basse, pour ne pas gêner les autres utilisateurs de la bibliothèque, ou que les employés nous entendent:

Bien le bonjour Dame Soizic, je suis enchanté de vous revoir, comment allez-vous ? Avez-vous réfléchis à ma proposition d'hier soir ?

Voilà, deux phrases simples, une où je pense qu'elle va répondre, et l'autre où je vais encore éprouver les sensations "du vent". J'en souris presque d'avance, car si j'ai raison, notre relation sera devenu aussi prévisible que celle d'un vieux couple. En attendant sa réponse, je jette des regards curieux en direction du comptoir du grand hall, espérant voir le carton de nourriture que je lui ai apporté hier, est vide. Je me demande si mon présent a été accepté ?
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeMer 6 Mar - 17:57

    Soizic est entrain de lire quand elle perçoit la présence du Roi près d’elle, elle abaisse son ouvrage et le regarde d’un air froid et détaché tandis qu’il lui fait une révérence pour la saluer et lui parler à voix basse. Elle avait oublié pendant quelques secondes que cet homme serait bien évidemment dans les premiers arrivés mais aussi qu’il était plus que superficiel. Certes, son statut l’y obligeait mais elle détestait cela. Et puis sa phrase la frappa de plein fouet et elle baissa la tête vers la table pour détourner son regard de cet homme. Elle ne répondit rien sur le moment, retenant son amertume pour ne pas le lui envoyer en pleine figure. Elle prit une grande inspiration avant de relever la tête et de le fixer droit dans les yeux avec toute la froideur dont elle était capable.

    - Bonjour Majesté, je vais bien merci et j’espère que cette journée vous apportera satisfaction. J’ai bien réfléchi à votre proposition, je vous en suis reconnaissante mais je la refuse : je n’ai pas besoin d’amis. Tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse se trouve ici – elle tendit les bras pour lui faire comprendre qu’elle parlait de l’univers de la Bibliothèque des Lumières – et d’ailleurs, j’aimerais que vous cessiez de me faire parvenir des plats. Ce que vous m’avez envoyée hier était certes délicieux mais beaucoup trop copieux pour moi. Je vous l’ai dit, j’ai un appétit d’oiseau : une petite brioche suffit amplement à satisfaire mon estomac.

    Elle l’avait dit, elle lui avait balancé en pleine figure ce qui la démangeait, elle avait essayé de prendre des gants pour le lui annoncer mais elle n’était pas faite pour cela. Sa franchise était une arme à double tranchant, elle le savait mais ne parvenait pas à l’utiliser correctement, elle ne parvenait pas à la contrôler, quand elle en avait plus qu’assez qu’on lui tourne autour, elle craquait et renvoyait tous ses sentiments à son interlocuteur : Thimothée Mannus venait d’en faire les frais. Soizic soupira avant de se remettre à lire. Personne ne devait l’approcher, elle ne s’était pas créée une carapace pour qu’on la fasse tomber… Soizic nota plusieurs éléments sur comment vider les marécages de leurs eaux et sur les plantes qui pourraient être utiles de faire pousser afin de garder le sol un peu plus sec. Les marécages était une zone où les petits insectes vivaient en abondance, il faudrait donc faire quelque chose pour eux et elle avait une plante carnivore parfaite pour ce rôle : elle nota le nom et la description de la dite plante ainsi que le lieu où il pourrait s’en procurer et la manière dont il devait s’en occuper pour qu’elle survive. Plusieurs feuilles de parchemins se succédèrent avant qu’elle ne regarde le Roi du coin de l’œil. Il semblait plongé dans sa lecture et pourtant son visage était crispé comme si il ne comprenait pas ce qu’il lisait ou qu’il pensait à autre chose que ce qu’il avait sous les yeux. Son attention fut détourné par du bruit provenant de l’accueil. De sa place, elle ne pouvait pas voir ce qui se passait mais elle n’aimait pas cela ; elle se leva rapidement, s’excusa auprès du Roi et se rendit près de l’entrée pour voir de quoi il en retournait. Elle se stoppa au bout des rayonnages et redressa son dos, relevant sa tête pour regarder droit devant elle et passa ses mains posées l’une devant l’autre sur le devant de sa jupe. Elle se planta juste à côté des deux personnes qui se cherchaient querelle tout en affichant un sourire mauvais sur le visage, ils ne durent pas sentir son aura meurtrière car ils se retournèrent pour lui demander si elle avait un problème.

    - Oui Messieurs j’ai un problème : VOUS ! Vous dérangez toutes les personnes qui se trouvent dans cette bibliothèque.
    - De quoi elle se mêle celle-là ?
    - Celle-là est la propriétaire de cet endroit, je vous serais gré de vous prendre la tête dans la rue et de laisser cet endroit dans le silence.

    L’homme allait la frapper quand elle se baissa rapidement pour l’éviter. Soizic tenta de garder son calme mais rien à faire, ces hommes l’agaçaient au plus au point à vouloir s’en prendre physiquement à elle. A force de se forcer à ne penser à rien tout en évitant leurs attaques, elle réussit à activer son bouclier d’énergie. Ne craignant plus leur coups, elle avança vers eux. Ces derniers voyant qu’ils ne la touchaient pas, commencèrent à reculer jusqu’à la porte d’entrée, ils se prirent les pieds dans les marches et tombèrent sur les fesses sur la chaussée.

    - Merci de rester là où vous êtes, cet endroit vous convient mieux que le sanctuaire de silence qu’est une bibliothèque.

    Soizic tourna les talons sans leur laisser plus de temps et adressa un sourire franc à sa collègue de l’accueil qui était terrorisée.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeJeu 7 Mar - 22:40

Un refus, hier un vent, aujourd'hui un refus, je vois bien une évolution dans notre relation, mais ce n'est pas celle que je voulais. Son attitude était si fermé, que ça en devenait presque caricaturale.

Elle me parle d'ailleurs sèchement m'indiquant qu'elle n'a pas besoin de mon amitié, ni de mes repas.

Je ne réponds pas sur le moment, cherchant les mots pour lui percer sa carapace. Nous continuons donc à travailler, l'un en face de l'autre, jusqu'à ce que j'entends des bruits non loin. Soizic à du également les entendre car elle se lève et part voir ce qu'il se passe pendant de longues minutes, revenant ensuite jusqu'au comptoir de la bibliothèque.

Je décide de profiter l'occasion pour me lever de la table d'étude afin de lui parler de manière confidentielle, pour cela je lui tends "un piège" lui indiquant que j'ai besoin de son aide pour trouver un livre dans les rayonnage, puis une fois seuls, je prends mon courage à deux mains afin de lui parler franchement:

Dame Eyesgold, Je comprends que vous ne vouliez pas casser votre isolation, les murs que vous avez bâtit tout autour de vous, croyant sans doute que si vous alliez devant les gens, ils vous jugeront et vous feront souffrir. Moi aussi j'avais cette idée dans la tête, mais j'ai découvert il y a peu que c'était quand nous étions seuls que nous souffrions le plus. Je veux faire pour vous ce qu'on a fais pour moi et vous libérer de votre prison personnelle.

Je laisse passer quelques minutes, étudiant les réactions de la jeune femme, avant de continuer:

De plus, à force d'avoir un appétit d'oiseau, vous n'avez plus que la peau sur les os ! Je continuerai donc à vous envoyer des repas, et lorsque je reviendrais, de mon expédition, je passera dans votre bibliothèque, pour m'assurer que vous avez bien manger pendant mon absence.

Je suis satisfais de moi, anticipant mon retour dans ce lieu qui m'est devenu beaucoup plus agréable, avant de finir sur cette phrase:

Après, c'est ce que font les amis ils veillent l'un sur l'autre.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeVen 8 Mar - 11:37

    Soizic parla un peu avec sa collègue, elle tenta de la rassurer, passant une main sur son épaule pour la réconforter, cela sembla fonctionner car la Terrane reprit des couleurs et lui fit un petit sourire. Soizic lui fit un chaleureux sourire jusqu’à ce qu’une voix ne lui parvienne. Son sourire s’étégnit quand elle se retourna et réalisa qu’il s’agissait bien du Roi qui venait la voir pour lui demander de l’aide pour trouver un ouvrage spécifique.

    Tandis qu’ils marchaient en direction du rayonnage et alors qu’ils tournaient tous deux dans l’allée des livres portant sur les plantes, Thimothée Mannus se mit à lui parler : son isolation, le fait qu’on la juge et qu’on la fasse souffrir, le fait qu’il ait découvert que c’était quand il était seul qu’il souffrait le plus et qu’il désirait la libérer de sa prison. Elle tenta tant bien que mal de garder son sang-froid en de ne laisser aucune émotion passer sur son visage. Mais lorsqu’il l’attaqua sur son physique, le masque tomba. Elle le regarda avec des yeux ronds avant que la colère ne fasse irruption. Sa dernière phrase tournait en boucle dans son esprit et elle n’avait qu’une idée : tailler en pièce cet homme qui se permettait de se mêler de sa vie privée : ils n’étaient pas son frère ou son père ni même un ami. De quoi se mêlait-il ? Elle avait serré les poings et avait fermé les yeux, se pinçant les lèvres tout en se mordant la langue pour s’empêcher de faire un scandale dans son antre du silence. Elle devait se ressaisir mais elle avait trop de chose à lui dire pour qu’elle puisse se calmer.

    Elle rouvrit les yeux et le fixa mauvaisement, cela faisait une éternité qu’elle ne s’était pas énervée après quelqu’un, cela faisait si longtemps qu’on ne lui avait pas autant cassé les pieds. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi aussi bien lui que Samaléone voulait la voir comme leur amie. Ils ne se connaissaient pas, ils ne savaient rien de sa vie ni des épreuves qu’elle avait affronté. Pourquoi ne voulaient-ils pas l’écouter ? Elle savait ce qui était bon pour elle, ne pouvaient-ils donc pas la laisser seule ? Apparemment non et c’était ce qui la mettait hors d’elle. La bibliothécaire fit signe au Roi de la suivre, elle le fit sortir par la porte de derrière et une fois dans la ruelle, la porte refermée derrière elle, elle se laissa aller.


    - De quoi vous mêlez-vous ? Vous ai-je demandé de vous occuper de moi ? Quand ai-je accepté que nous soyons amis ? Il me semblait avoir été claire : JE NE VEUX PAS être votre amie. JE n’ai PAS besoin d’amis. Vous dîtes que les amis veillent les uns sur les autres et bien dans ce cas, soyez rassuré, je suis entourée d’amis. Nous veillons les uns sur les autres dans ce lieu et je n’ai besoin de rien d’autre pour être heureuse. Mais vous… Vous battez des records Majesté, vous voulez absolument des amis que vous n’écoutez pas les désirs des autres. Alors je vous le répète une dernière fois : laissez-moi tranquille. Vous ne savez rien de moi ni de ma vie, fichez-moi la paix. Maintenant, nous allons retourner dans la Bibliothèque, nous allons finir vos recherches et puis vous partirez. Et la prochaine fois que vous aurez besoin de l’aide d’un bibliothécaire, vous demanderez à mes collègues. Je ne veux plus avoir à faire à vous…. Est-ce bien compris ?

    Ses traits étaient déformés par la haine, elle en avait encore une fois sûrement trop dit et elle devait en payer les conséquences mais advienne que pourra. Il la faisait sortir de ses gonds à chaque fois qu’ils se voyaient et Soizic ne désirait qu’à être en paix. Son voyage pour Cimmeria tomberait parfaitement bien au final. Elle ouvrit la porte et le laissa passer en premier, elle ferma la porte à clé et retourna à leur table dans le plus grand silence.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeSam 9 Mar - 8:59

Suite à mes paroles, la jolie bibliothécaire, m'emmène dehors et referme même la porte derrière nous. Évidemment, je commence à m'imaginer des scénarios, avec la maîtresse et l'élève qui profite de cours particulier...Mais mon espoir est vite abattu en plein ciel quand la yorka commence à me parler.

Ça monte crescendo, un vent, un refus et une engueulade, je pense que si je dois continuer, à prochaine enguelade, je vais recevoir une ou deux claques de la part de Soizic. Cette dernière m'indique qu'elle ne veut pas être mon amie et que je dois lâcher l'affaire. De plus, elle ne veut plus m'aider ni même avoir affaire avec moi.

Je ne peux pas placer un mot, impressionné par la haine qui se reflète sur son visage, j'ai de toute évidence touché un point sensible, sinon elle ne s’énerverait pas autant. Nous rentrons ainsi dans la bibliothèque, l'ambiance est à couper au couteau et chacun s'assoit de part et d'autre de la table, je ne lui adresse pas la parole, attendant qu'elle se calme et le midi, je pars manger sans un mot, revenant à l'ouverture de la bibliothèque. Je sais que son repas du midi a dût lui être livré, mais je ne fais aucun commentaire à mon retour.

Je m'assois à la même table, le travail étant bien avancé, je sais maintenant comment créer une colonie viable dans les marécages constituant les terres désolés, ainsi que l'équipement et la façon de combattre des guerriers qui y sont tombés. Cela me sera très utile, aussi bien pour les futurs colons qu'y y habiterons que pour mes soldats qui vont y combattre.

A la fin des études, je classe les différents documents que nous avons récolté avec la jeune femme, la moisson est conséquente et semble complète, cela fais en tout une centaine de pages, et je met tout précautionneusement dans un cahier, répartie entre différentes catégories afin de les retrouver aisément.

Je me lève, et prononce une dernière phrase :

Dame Eyesgold, je vous remercie pour votre aide et je regrette que ce soit notre dernière collaboration, nous avons bien travaillé ensemble. Je viendrais quand même vous voir à mon retour pour vous racontez ce qui c'est passé et prendre de vos nouvelles.

Je m'incline pour prendre congé, et je pars de manière délibérément lente, pour qu'elle puisse me retenir si elle le souhaite, j'espère qu'elle viendra me chercher, pour s'excuser, mais je pense que mon espoir est vain. Il est encore trop tôt pour voir la yorka changer de comportement, mais je ne suis jamais à l’abri d'une surprise, et j'aime beaucoup les surprises.

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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeSam 9 Mar - 14:44

    Soizic était dépitée, leur relation ne pouvait pas être considérée comme amicale ni même seulement comme des connaissances, elle ressemblait plus au jeu du chat et de la souris, la souris étant Soizic et le chat Thimothée. L’air de la bibliothèque lui semblait plus lourd mais cela ne l’étonnait pas, la colère se dégageait de chaque partie de son corps, elle n’arrivait pas à se calmer réellement. Elle prenait sur elle mais son corps était tendu à l’extrême, elle était braquée et ne voulait parler à personne. Elle ne décrocha aucun mot du restant de la matinée. Elle attendit de voir le Roi partir pour se lever à son tour et aller dans son bureau. Elle ferma la porte derrière elle et libéra sa colère en hurlant aussi fort qu’elle le pouvait. Elle se laissa tomber au sol en pleurant, c’était toujours ce qui lui avait fait le plus de bien, se vider toutes émotions par le biais de ses larmes.

    Elle trouva une boîte comme la veille sur sa table basse et eut envie de la mettre à la poubelle directement mais elle savait qu’il s’agissait de nourriture alors après avoir retrouvé une respiration normale, elle descendit l’emballage et le donna à un collègue qui n’avait pas encore mangé. Elle regarda les livres l’entourant et soupire de dépit. Elle allait s’attirer des problèmes et si elle n’était pas capable de revenir dans ce lieu ? Et si le Roi prenait son attitude comme un affront ? Devait-elle faire marche arrière et se mettre cet homme dans sa poche ? Devait-elle accepter qu’il se permette de s’immiscer dans sa vie ? Pouvait-elle accepter qu’il fasse irruption quand bon lui semble pour lui faire la morale ? Elle resta debout face à sa table d’étude pendant de longues minutes, son regard passant des livres aux employés. Au fil des jours, elle avait fini par les connaître, elle les appréciait tous. Parfois, les discussions étaient envenimées mais elle finissait toujours par trouver un juste milieu et tout en tirait le meilleur. Elle savait quelles étaient leurs vies et savait qui avait des enfants, qui devait partir plus tôt pour telle ou telle raison, ceux qui pouvaient rester tard le soir pour l’aider à ranger. L’organisation avait été dure mais ils y étaient arrivés et ils lui avaient dit qu’ils appréciaient son aide et le fait qu’elle ne reste pas dans son bureau sans savoir la réalité du terrain. Ils étaient heureux de l’avoir comme chef et elle aussi était heureuse de tous les connaître mais cet homme risquait de tout gâcher. Tous ses efforts détruits en l’espace d’une discussion, un mois entier de travail acharné mis à mal par quelques mots.

    Soizic ne savait pas quoi faire, la dernière fois qu’elle s’était sentie si tourmentée remontait à son adolescence quand elle avait pris la décision de murer son cœur pour le mettre à l’abri des autres. Elle avait horreur d’être ainsi en détresse, elle souffla un bon coup et se décida à terminer les lectures pour le moment, elle y repenserait après. Ses yeux gonflés ne l’aidaient pas à se concentrer, elle avait une envie de dormir. Elle travailla tant bien que mal, baillant par moment de manière discrète et lorsque que le dernier livre de sa pile fut fini, elle entassa ses fiches par thématique et les tendit au Roi sans le regarder.

    La tête en arrière, elle se pinça l’arrête du nez et soupira. Elle ne savait toujours pas quoi faire, il ne lui avait pas reparlé de ce qui s’était passé. Avait-il comprit qu’il ne valait mieux pas qu’il continue sur sa lancée ou cherchait-il à savoir comment il allait se venger ? Il finit par ouvrir la bouche et c’est là qu’elle comprit qu’il n’avait pas l’intention de la laisser tranquille. Ce qu’elle lui avait dit n’avait au final servit à rien. Elle s’était mis dans tous ses états pour rien au final, elle s’était tracassée pour savoir quoi faire alors qu’il n’avait même pas cherché à comprendre son point de vue et il voulait qu’elle devienne son amie ? Un cauchemar, c’était un cauchemar. Elle n’avait même pas le choix d’accepter ou non sa proposition, il ne lui en laissait pas le choix, il décidait à sa place… Encore…

    Soizic le regarde étrangement : son corps est présent mais son esprit s’est mis en OFF. Elle n’a qu’une envie : le frapper encore et encore jusqu’à ce que l’information ne rentre dans son petit cerveau à la noix. Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Elle ne pouvait même pas dire que cela était du à la folie, il ne l’était pas. Il était simplement borné et n’écoutait les gens que lorsque les choses dites allaient dans son sens.
    Et puis soudain elle se réveille, elle est de nouveau assise au sol, les larmes dévalant sur son visage, deux de ses collègues à ses côtés demandant ce qui se passe, complètement paniqué de la voir ainsi ravagée par le chagrin, sa Majesté quelques mètres plus loin qui la regarde. Croiser son regard la rend encore plus triste et ses larmes redoublent. Rien à faire, elle n’est pas en mesure de se calmer, elle ne parviendra pas à s’arrêter d’elle-même. Elle arrive entre deux sanglots à rassurer ses camarades et sort rapidement de l’établissement, en passant devant le Roi d’Eridania, tournant dans une rue adjacente et se laissa tomber sur un banc. Un idiot, voilà tout ce qu’il était.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeSam 9 Mar - 20:08

J'ai l'impression de tout faire mal, et vu l'état de Soizic, ce n'est pas qu'une impression car elle s'écroule à terre avant de pleurer. Je pense donc que l'on peut qualifier notre relation par quatre étapes; un vent, un refus, une engueulade et une crise de larmes. J'ai donc fais exactement ce qu'il ne faut pas faire. Je pensais avoir été compréhensif, acceptant tout ce qu'elle m'avait demandé, mais de toute évidence, rien que l'idée de me revoir la met dans un état pas possible.

Je la regarde avec incompréhension sortir du bâtiment, alors qu'aller dans son bureau aurais été plus efficace, mais de toute évidence rien que l'idée que nous soyons dans la même bâtisse la dérange. Étant la source du problème, je ne vais pas la suivre, ça n'aiderai en rien. Je décide donc d'écrire une note à son intention:

Dame Eyesgold, je suis désolé que l'idée de me revoir vous mette dans cet état. Sachez que pour vous éviter la douleur de me rencontrer à nouveau, je ne viendrais plus en personne dans votre bibliothèque. Je ferais chercher les livres dont je peux avoir besoin par coursier et vous les renverrez par le même biais. Signé Thimothée Mannus.

Voilà, c'est un billet simple et sobre, qui devrait la rassurer. Je suis désolé que la jolie Yorka soit dans cette état et en plus à cause de moi.

Je sors, le soleil m’éblouissant un instant avant que mes yeux ne s'y habituent, puis j'indique à mes hommes qui m'attendent de chercher la jeune femme qui vient de sortir, quelques temps auparavant, et de me prévenir une fois localisé. La recherche est assez rapide car Soizic n'est pas partit loin, elle est dans une rue proche, assise sur un banc.

Respectant toujours ma parole de ne plus la faire pleurer, en lui parlant en personne, je confie le mot à mon garde du corps, lui demandant simplement de lui donner ce billet en main propre sans dire un mot. Puis sans attendre, je retourne au Palais, pour finaliser la préparation de l'expédition, prévu pour demain, essayant encore de comprendre ce qui a pu choquer la bibliothécaire dans mon attitude.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeSam 16 Mar - 15:22

    Elle avait vite rejoint une rue adjacente pour s’asseoir sur un banc et tenter de se calmer. Ses crises de larmes n’étaient pas bonnes pour sa santé mentale mais en même temps, elles lui permettaient d’évacuer le trop plein de stress. Ses pensées la menèrent encore une fois vers cet idiot de Roi qui ne comprenait rien à rien. Il lui faisait penser à un enfant qu’il faut guider pour qu’il trouve la réponse et cette pensée est confirmée par le billet que me remet l’un de ses gardes. Son sang ne fit qu’un tour avant qu’elle ne se lève de sa place, elle essuya rageusement ses larmes et fixa le garde tout en lui intimant de le mener au Roi. Elle avait deux mots à lui dire. Au point où elle en était, autant jouer le tout pour le tout. Elle en prendrait peut-être plein la figure, il la prendrait pour une ennemie, elle était préparée au pire mais elle s’en fichait, à cet instant, ce qui comptait était la vérité et elle allait lui dire ce qu’elle pensait.

    Le garde la conduisit assez rapidement devant sa Majesté, hélant un autre garde du corps, Soizic serra le billet dans sa main à s’en blanchir les jointures jusqu’à être devant Thimothée Mannus, elle soupira plusieurs fois avant de se lancer, ses oreilles aplaties sur son crâne, son regard ancré dans celui du Roi et sa queue ne bougeant plus d’un pouce.


    - Majesté… Je pense que vous faîtes fausse route en ce qui me concerne. Si je suis sortie de la Bibliothèque ce n’est pas à cause de votre présence mais par manque d’air… Je vous respecte en tant que Roi d’Eridania mais aussi en tant que personne mais en tant que personne vous manquez de discernement… J’ai mes raisons pour ne pas vouloir d’amis, en tout cas plus que ce que je n’ai déjà… Vous avez dit que vous reviendriez me voir à votre retour pour prendre de mes nouvelles mais également afin de vérifier que je me nourrisse correctement et ce malgré que je vous ai bien dit que je ne souhaitais pas que vous le fassiez. Vous êtes quelqu’un de borné Majesté, mes paroles me coûteront certainement beaucoup de choses mais je ne peux pas me taire. Vous êtes borné et vous n’écoutez rien, vous n’entendez que lorsque les gens parlent dans le sens que vous désirez. Si ce qu’ils disent ne vous convient pas, vous évacuez les informations comme on pousse quelque chose qui nous gêne sur notre chemin.

    Voilà, elle avait vidé son sac mais continuait de le regarder tristement. Sa colère s’était évacuée en parlant, seule la tristesse restait en elle. Les larmes ne montaient pas mais un sentiment de tristesse emplissait son corps et son cœur.

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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeSam 16 Mar - 19:03

Alors que j'étais sur la route du palais, je suis surpris en entendant mon nom et je me retourne afin de savoir qui m'interpelle ainsi. Je vois ainsi la bibliothécaire accompagné du garde qui devait lui donner ma missive, arriver à ma hauteur, et je soupire, certain de me faire engueuler une dernière fois.

Toute son attitude est un mélange de colère et de tristesse, et elle commence fort en disant que ce n'est pas à cause de moi qu'elle est sortit de la bibliothèque des lumières, mais pour avoir un peu d'air, je suis un peu dubitatif sur son raisonnement, qui me semble tirer par les cheveux, mais je la laisse continuer. Elle me fais plusieurs reproches, sans doute justifié, mais je pensais avoir déjà tout dit dans la lettre.

La Yorka que j'ai en face de moi a dit ce qu'elle avait à dire et semble encore plus triste que quand elle m'avait rejoins, et j'aimerais beaucoup la prendre dans mes bras pour la réconforter, elle parait tellement fragile que j'ai mon instinct protecteur qui me crie d'intervenir. Pourtant, mes bras restent le long de mon corps, car j'ai cessé d'être borné et j'ai décidé de l'écouter. Avant de répondre, je demande aux soldats de la compagnie du Dernier Cercle, de s'éloigner, afin de ne pas mettre la jeune femme encore plus mal à l'aise, avant de lui parler:

Dame Eyesgold, vous avez raison, je suis quelqu'un de borné, je n'écoute sans doute pas assez les gens, persuadé de pouvoir les aidé. J'ai eu tort sur mon jugement vous concernant, pensant que nous pourrions être ami.

Je lui souris tristement, avant de reprendre:

J'ai bien compris que vous ne voulez pas que l'on soit ami, que vous voulez que je vous fiche la paix et que la prochaine fois que j'ai une recherche à faire, je m'adresse à une autre personne que vous et enfin que je devais cesser de vous faire parvenir des plats. Je vous ai bien écouté sur ces différents points et je vais respecté toues vos demandes à la lettre, vous avez ma parole.

Je réfléchis à savoir si je n'ai rien oublié, et je me remémore une phrase qu'elle a dit et qui m'avait intrigué, je la rassure donc:

Vos paroles ne vous couteront rien, la situation entre la caste des Eryllis et le gouvernement d'Eridania est inchangé et comme je vous l'ai déjà dit, je vous remercie pour l'aide que vous avez eu la gentillesse de m'apporter.

Je fini mon discours par une dernière phrase, avec un sourire un peu plus joyeux, comme pour faire la paix entre moi et la jeune femme:

J'espère ainsi avoir répondu à tous vos désirs, à moins que vous n'ayez autre chose à me dire.

Je fini ma phrase sur un ton interrogatif, espérant que je vais arrêter de me faire engueuler par Soizic, ça me changera.
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MessageSujet: Re: Un noble projet   Un noble projet Icon_minitimeSam 23 Mar - 14:16

    Que pouvait-elle faire pour qu’il la comprenne ? Elle n’avait jamais été douée avec les échanges, avec les discussions entre être vivants. Trop plein de choses tournaient dans son esprit, trop de choses qu’elle n’arrivait pas à gérer. S’occuper de la Bibliothèque était bien plus simple à côté : chaque chose a sa place et chaque place a sa chose, cela n’était pas plus compliqué que cela. Depuis qu’ils avaient mis en place ce procédé, tout le monde s’y retrouvait et elle n’avait plus besoin de courir dans tous les coins pour retrouver un livre disparu. Tout était en ordre et le personnel savait exactement ce qui était attendu d’eux. Les relations humaines, elles, étaient bien plus difficiles à gérer pour la Yorka. Elle avait beau rencontrer diverses personnes, elle n’arrivait pas à s’habituer. Aller se terrer dans les montagnes devenait une idée très séduisante. Tandis qu’elle était perdue dans ses pensées, la demoiselle ne remarqua pas que les gardes étaient partis et qu’ils n’étaient plus qu’eux deux. Ce furent les premiers mots de son comparse qui la firent sortir de sa léthargie.

    Il lui confirmait être borné et n’écoutant pas les autres… Elle releva la tête pour le regarder, il avait fini par l’écouter réellement ? Et bah oui, il fallait le croire vu ce qu’il lui disait. Une boule glissa au fond de son estomac avant de s’envoler complètement. Soizic avait du mal à croire qu’il tiendrait ses promesses et qu’il n’interférerait plus dans sa vie. Pourtant, elle avait envie d’y croire. A la fin de son discours, elle se permit de lui sourire.


    - Non je n’ai rien à ajouter. Vous semblez enfin avoir compris. Il aura fallu un certain temps pour y arriver mais vous y êtes enfin. Je vous remercie de tenir vos promesses.

    Soizic ne voyait pas quoi ajouter, elle commença donc à faire demi-tour avant de se retourner et d’ajouter.

    - Je suis heureuse que la Bibliothèque des Lumières vous compte parmi ses habitués Majesté.

    Soizic se retourna et reprit sa route vers son domicile. Elle devait terminer de préparer son voyage pour Cimmeria. Elle allait pouvoir rependre sa vie là où elle en était maintenant que le problème de ce roi envahissant était terminé.
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