A story of Blood and Bound [Pv : Naïa Thyssen]

Cela faisait maintenant un certain temps qu’elle était sur cette route. Le chemin était dégagé et elle n’avait croisé presque personnes de toute la journée. Le Duché de Méphrit était bien vide en cette journée pluvieuses. Ce n’était pas pour lui déplaire, elle n’avait pas envie de partager la route avec des voyageur bruyant et curieux. Le silence et son cheval faisaient de parfait compagnons. Mais à mesure que la nuit tombait sur la région, Alyse se rendait compte qu’il allait lui falloir faire preuve d’un minimum de sociabilité. La pluie lui avait ôté l’envie de dormir a la belle étoile et Oswald n’était pas assez habitué à voyager avec elle pour qu’elle passe la nuit transformer avec lui à ses côtés.

Une chance s’ouvrait pour elle, une lueur ainsi qu’une légère clameur au loin lui indiquèrent qu’une auberge offrait aux voyageurs un abri. Alors qu’elle approchait de l’établissement un détail lui fait pousser un soupire. L’écurie était pleine. Il y avait donc fort à parier que l’auberge était dans le même état. Tant pis, elle allait quand même tenter sa chance, au cas ou. La rouge mis pied à terre et trouva quand même une place au sec pour Oswald. Elle ne pris pas la peine de le desceller. Une perte de temps si elle ne pouvait s'arrêter ici. La Cavalière marcha jusqu’à la porte et le silence se fit au moment ou elle posa sa main sur la poignée.

Un doute l’envahit alors. Pourquoi n’y avait il plus aucun bruit ? Posant sa main sur le manche de son épée Lupercal poussa la porte lentement, et une fois à l'intérieur un léger son de harpe lui vint jusqu’aux oreilles. Les gens s’étaient tue afin d’entendre la barde qui jouait dans un coin. Retenant un soupire de déception, Alyse se dirigea vers le comptoir ou un homme en tablier surveillait l’assemblée. Accoudé à son comptoir il surveillait que personne ne manquait de rien. Le bruit provoqué par l’armure devant lui le ramena à son client du moment, et l’aubergiste déglutit lorsqu’il vit l’armure rouge se tenir devant lui.

“ Une chambre. Un repas. pareil pour mon cheval. “

L’homme avala sa salive et semblait prendre son courage à deux mains, avant d’annoncer d’une voix hésitante qu’ils étaient complets. Un léger sifflement d’agacement échappa à Alyse, qui jugeait si tuer un client allait lui permettre de dormir ici. Réponse : non. Tuer quelqu’un ici n’allait que faire venir quelqu’un qui allait poser des questions et potentiellement la suivre pour faire justice.

“ Alors j’espère que votre cuisine est bonne. Et n’oubliez pas ma monture. “

Avançant vers une table déserté par des clients voulant s’approcher de la musicienne blonde, Alyse retira son casque et s’assit seul en silence, tandis qu’elle regardait l’aubergiste quitter la salle qui devait servir de cuisine pour l’écurie où se trouvait oswald. Passant une main dans ses cheveux, elle défit le chignon qui les retenait et les laissa tomber dans son dos. Attendant son repas au doux son de la harpe.

Cela faisait longtemps que la bonne ambiance n'avait pas montré son nez. Il fallait être honnête, Naïa avait du succès auprès des gens. Cette fois-ci, la gloire lui était à porté de main. Et puis la jolie Sindarine avait la voix qui, pour n'importe quelles personnes un peu sensible à la musique, attirée l'attention.

La musicienne n'avait pas vu entrer la voyageuse. Elle était bien trop occupée par sa prestation. Elle n'avait également pas vu clairement qu'au loin, se trouvait un autre homme qui semblait louche. Naïa était bien trop occupée à bien jouer avec Vhenanra qui dormait à ses pieds sur la scène.

Naïa avait beau être habitué à jouer sur scène, elle était sans cesse angoissée de jouer devant un public. Pourtant, elle ne laissait rien paraître devant eux. Ce soir-là, elle chantait une de ses compositions… Une histoire bien triste, mais c’est ce qui plaisait étrangement aux gens. Les histoires d’amour triste. Celle-ci parlait d’un homme amoureux… Tellement amoureux qu’il tenta de plaire par tous les moyens à l’élu de son coeur : sans succès. Aussi, malheureux que ce sentiment ne soit pas réciproque, il la poignarda avant de se donner lui-même la mort.

Naïa connaissait bien ce genre d’histoire. Elle en était une à elle seule… Elle aussi elle avait connu un homme qui était tombé amoureux d’elle et qui, frustré de son refus, avait prit la décision de l’enfermer jusqu’à ce qu’elle se décide à s’unir avec lui… Et ce soir-là, cet homme allait se rappeler à elle.

La chanson était à présent terminée et la jeune femme décida de descendre de la scène. Alors qu’elle se dirigea doucement vers la sortie, elle croisa la cavalière.

Assurément, elle ne la connaissait pas, mais cela ne l’empêcha pas, avant de sortir, de lui adresser un sourire sincère.

"Bonne soirée à vous"

Elle ne comptait pas rester ici pour ce soir. On l'attendais ailleurs. La Sindarine était connu, quand elle était sur scène, sous le pseudonyme d'Elaï. Mais la réalité était qu'elle était Naïa Thyssen. La fille adoptive de Jacob Thyssen il y a de cela un siècle. Elle était tout de même connu, pour les gens de la haute noblesse, comme héritière du Comté de Ditham quand son "oncle" Claudel viendrait à rendre l'âme.

Mais alors qu’elle venait de sortir de la taverne, l’homme étrange se leva pour suivre la Sindarine. Caché sous son manteau ce trouvait une lame et un couteau… Mais personne ne semblait remarquer l’allure inquiétante de cet étranger. Personne ne semblait venir voir que l’homme cherchait à capturer la jeune dans un but bien précis : l’ancien geôlier de Naïa venait de mettre une coquette somme sur sa tête pour quiconque la ramènerait.

Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.

Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...

Le repas n’était pas trop mauvais. Mangeable, tout au plus. Pas de quoi débourser ce qu’il allait lui falloir payer… Et qu’elle n’avait pas surtout… Jouant avec sa cuillère dans le potage, dernier reste de son repas, Alyse regarda la barde se lever, traverser la salle et se diriger vers la porte. Apparemment, la jeune blonde ne semblait pas avoir envie de passer la nuit dans un lit on ne peut plus confortable que le sol, et un homme encapuchonné non plus… Discret, subtile et surtout indétectable. Caché sous une cape, l’homme semblait avoir un coude incroyablement long, ou alors, il était content de voir la jeune blonde sortir. Souriant à sa propre bêtise, Alyse reporta son regard sur son assiette, après avoir rendu un sourire a la musicienne.

Attaquer un barde… Il fallait vraiment être stupide. S’en prendre à un voyageur, qui semblait se déplacer léger, plutôt que d’attendre quelque heures et de dévaliser l’auberge incognito pendant que tout le monde dormait et que l’aubergiste faisait son ménage seul. D’autant que notre amis le truand porte au moins une arme. Ce serait chose facile, que de se faire de l’argent ici. D’autant qu’il ne semblait pas y avoir de patrouilles régulières sur cette route. Les chemins doivent être tranquilles. L’homme devait avoir soit peu de courage, soit une raison de suivre cette femme. Ou alors Alyse se faisait des films, mais dans tous les cas, ce type était une cible toute désigné pour elle.

Bandit, voleur, violeur, garde du corps ? Dans tous les cas, il devait avoir un peu de monnaie sur lui, ou elle devait en avoir sur elle… Commettre un crime pour ne pas en avoir a en commettre un autre. Souriant, Alyse se leva rapidement laissa son casque, sur le comptoir, faisant un signe de la main à l’aubergiste. Le casque était une garantie. Et le pauvre homme n’allait certainement pas la contredire. Avançant d’un pas rapide vers la porte elle s'attacha les cheveux d’un geste agile et rodé par l’expérience d’une lanière de cuire. La Rouge écarta la porte d’un geste sec de la main et passa la pas. Un cris de surprise la fit se diriger vers les écuries et elle y trouva la blonde dans le fond, non loin d’une jument blanche. L’homme encapuchonné non loin d’elle une épée dans les mains.

L’écurie était un lieu sombre, la nuit et la pluie tombante dissuaderaient beaucoups de voyageur sensé de sortir de ce temps. Alors prendre le risque d’attaquer ici n’était pas stupide. Arme en main Alyse se rapprocha du lieu du conflit, elle n’avait pas entendu ce qu’ils se disaient, mais alors qu’elle approchait l’idiot de chasseur de prime se retourna. A temps pour voir le regard froid et le sourire radieux de la Lhurgoyf, alors qu’elle enfonçait son arme dans le ventre de l’homme. L’attrapant par l’épaule Alyse essuya son arme sur la tenue du mort, et attrapa rapidement la bourse à sa ceinture.

“ Prépare ton cheval, il faut partir. “

Marchand vers l’entré de l’auberge, elle ouvrit la porte, et alla calmement vers le comptoir, échangeant, son casque contre la bourse, elle ne laissa pas le temps au barman de compter, ni même de se rendre compte, que du sang tachait son armure écarlate. Quittant les lieux tels un coup de vents, Alyse fouilla le corps du mort et trouva un rouleau de cuir. Un étui à parchemin, l’homme était donc un chasseur de prime. Ou un messager arrondissant ses fins de mois… Lançant le cadavre hors de l’écurie dans un buisson, Alyse détacha Oswald et mis pied en scelle.

“ Il n’est surement pas seul, on parlera plus tard. ”

Elle s’occupait de Cephée en chantonnant. Elle caressait son encolure en se préparant à la longue nuit de voyage qui l’attendait. Elle n’avait pas entendu l’homme entrer dans l’écurie à son tour. Pas plus quand il sortit son arme de son fourreau. Elle était comme ailleurs, réfléchissant à ce qu’elle allait bien raconter une fois chez elle pour un petit temps.

Ce fut sa chienne qui alerta sa jeune maîtresse d’un grognement sourd. La Sindarine se retourna alors comme intriguée et telle ne fut pas sa surprise de se voir prise au piège par un étranger… Un cri sortit de sa gorge, mais très vite, l’homme la bâillonna de sa main avant de la pousser contre la paille à côté de sa jument. Le regard amusé se lisait dans ses yeux et la jeune femme n’avait aucun moyen de se défendre en voyant son épée bien trop loin d’elle. La chienne grognait, prête à attaquer au besoin, mais face à une lame, on ne pouvait pas prévoir une attaque facile. La barde s’agenouilla lentement comme pour s’assurer que l’homme ne vienne pas la malmener une deuxième fois pour un acte impardonnable.

-Que voulez-vous ?

Elle soufflait, tremblante ne comprenant pas ce qui se passait. Elle n’avait pas d’argent sur elle hormis ses biens précieux. Mais alors qu’elle posa la question, le rustre éclata d’un rire gras avant de cracher grossièrement sur le côté.

-Moi ? Je t’avoue que tu es bien mignonne. Mais il y a une prime pour toi.

La musicienne écarquilla les yeux sans rien y comprendre. Une prime ? Elle n’était pourtant nullement une criminelle. Aussi, l’homme lui tendit un rouleau de papier comme pour l’inviter à le lire. De ses doigts fins, elle déroula le document et commença à lire tout en restant méfiante. Les mauvaises nouvelles commençaient à tomber. C’était bien son portrait qui se trouvait sur la prime… Et elle reconnaissait ce dessin pour l’avoir déjà vu. Il la recherchait donc toujours… Celui qui l’avait tellement fait souffrir n’avait pas fini de se faire entendre parler. Son cœur battait la chamade alors que l’homme la regardait un peu plus avec fierté. La somme promise était assez conséquente, en effet, et Naïa ne pouvait proposer le double contre sa liberté.

Alors qu’elle se pensait à nouveau prisonnière, qu’une main arriva de nulle part et planta la ventre à un endroit assez fatidique. Naïa sursauta retenant taisant un cri de surprise. Celui qui venait de mettre à terre le mercenaire n’était autre qu’une femme. Elle souriait de plaisir face à la scène là où Naïa frissonnait d’effroi. Elle ne savait que dire, elle s’approcha du cadavre pour chercher son pouls. Peut-ête y avait-il un moyen de le sauver ? Peut-être ne méritait-il pas la mort ? Mais elle ne trouva rien et dû se résoudre qu’elle venait d’assister à un meurtre. L’autre jeune femme se contenta de prendre la bourse et d’ordonner à la Sindarine de préparer son cheval. Naïa regardait interdite la jeune femme retourner à l’auberge.

Elle se releva lentement. Le sang avait coulé jusqu’à ses pieds nues et la jeune femme pensa qu’elle allait vomir… Elle ramassa la prime et le rangea dans son sac. Elle avait de grosse inquiétude à avoir si des primes commençait à se promener un peu partout… Mais peut-être était-ce qu’envers des gens peu fréquentable qu’il transmettait les infos ? Elle pensa que c’était probablement bien son mode opératoire.

Elle devait penser à chaque petite chose et la première était de déguerpir d’ici. Elle se contena et attrapa Cephée par la bride pour l’emmener dehors. Celle qui venait de la sauver était à présent de retour, grimpant sur son cheval en déclarant que le manant n’était probablement pas seul et qu’elles se parleraient le moment venu.

Naïa n’était pas tellement sûre de vouloir la suivre mais d’un autre côté, elle venait de lui sauver la vie. Elle décida donc de prendre place sur Cephée et de suivre la femme en silence, inquiète de ce qui venait de se produire...

Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.

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Le bilan de la journée était mitigé pour le moment. Une journée de voyage sous la pluie. Mais une mise a mort de l'autre côté... C'était mitigé...

Lupercal sur son cheval repris la route et elle s’éloigna rapidement de l'auberge. Pourquoi avait elle tué l'homme ? Parce qu’elle le pouvait et qu'elle le voulait. Pourquoi avoir aidait la femme ? pour les même raisons. Et surtout qu'elle en avait mare de voyager seul. Et dans le pire des cas, cette fille devait avoir une prime sur sa tête, il y avait donc moyen de rentabiliser le voyage... Mais encore fallait il voir le commanditaire.

Maintenant a une distance respectable de l'auberge, Alyse réduisit l'allure et se tourna vers la jeune femme.

" Pardon, j'aurais dut te demander si tu voulais qu'il meurt ou pas. Les réflexes ont la vies dures... "

Lupercal se tue quelques instants, observant les alentours, d'un regard froid, la mine sérieuse. Il allait bientôt falloir trouver un endroit ou dormir, il pleuvait toujours, et mieux valait s'éloigner de la route pour camper. les gardes et les rares bandits ne faisaient pas de bon visiteurs nocturnes...

" Alyse. "

Un sourire timide apparu sur ses lèvres. Tendis qu'elle tournait la tête vers sa camarade de route. Pour avoir la suite vous pouvez toujours courir, débuter une conversation n'a jamais était son fort...

Naïa avançait sur le dos de sa jument et sa bête trottinait juste à côté. Dans le fond, la jeune Sindarine savait très bien que ce qui venait de se produire n’était qu’une question de temps. Mais pourquoi ? Pourquoi refusait-il de la laisser en paix au final ? Dans son sac reposait toujours l’avis de recherche… Allait-elle devoir arrêter de chanter un temps ? L’avantage, c’est que l’avis n’avait noté que son prénom et non son titre de future comtesse de Ditham. C’était toujours un point non-négligeable voir même rassurant.

La jeune Sindarine tenait toujours son instrument dans le dos et avait prit soin de récupérer son épée pour la mettre à la taille. Là aussi, elle devrait à présent en user plus qu’elle ne le souhaiterait. La mort était quelque chose qu’elle n’aimait pas donner ni voir. Heureusement, du moins jusque-là, elle n’avait aucun sang sur les mains…

Comme si sa nouvelle compagne de route lisait dans ses pensées, cette dernière se retourna pour parler justement du sort du malheureux. La dernière phrase fit même frémir la musicienne… Les réflexes ont la vie dure ? Comment pouvait-on tuer par réflexe sans avoir le moindre remords ? Naïa baissa son regard comme désolée et inquiète de se trouver finalement entre de mauvaises mains…

“Il est vrai que je vous dois probablement la vie ma dame. Mais je ne peux m’empêcher de vous dire que pour moi tuer n’est pas une bonne solution. Peut-être aurais-je pu avoir des réponses à mes questions qui resteront à présent en suspens.”

Se rendant compte qu’elle pouvait la froisser, elle se redressa et apporta un regard doux à la jeune femme :

“Mais je vous remercie de m’être venu en aide. Je ne sais pas où j’en serais sans vous.”

Probablement encore dans cette grange… Elle se remémorait ce sourire en coin… Ses remarques sur le fait qu’elle pouvait être à son goût. Cela la fit trembler de terreur. Oui, elle serait peut-être encore là-bas à cette heure-ci. Où bien déjà sur la route pour son propre enfer. La pluie se faisait de plus en plus importante et Naïa avait le sentiment qu’un orage allait probablement bientôt éclater. Elle soupira, les aléas du voyage… En d’autres circonstances, elle aurait pris soin de savourer le bruit des gouttes qui tombent, l’odeur de la forêt humide, courir pieds nues dans la boue comme une enfant… Mais à présent, l’heure était plus à la réflexion et l’inquiétude.

Mais alors qu’elle réfléchissait sur les événements, l’inconnue vint l’interrompre pour se présenter. Un sourire timide se dessinait sur ses lèvres et Naïa en avait conclu qu’elle n’était peut-être pas si mauvaise que ça… Après tout, c’était peut-être elle-même aussi qui était bien trop naïve pour la vie à Isthéria ? Naïa sentait qu’elle se devrait de se présenter à son tour aussi… Mais à présent, il était peut-être dangereux de donner sa véritable identité. Déjà qu’elle l’avait trop souvent donné ces derniers temps… Elle opta donc pour son nom de scène :

"Elaï. Pour vous servir."

Elle mentait mal à chaque fois quand elle devait donner sa fausse identité. Mais on sentait la douceur dans sa voix… Peut-être serait-ce suffisant pour qu’Alyse ne se pose pas trop de questions ?

-Je ne veux pas vous dicter dame Alyse, mais je crois qu’on ferait mieux de trouver un abri au plus vite… Le temps semble ne pas jouer en notre faveur.

Dans son esprit, elle se retenait de lui quémander un abri loin de toute civilisation tout de même… Qui d’autres étaient au courant à présent ?

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La pluie… Comment pouvait elle autant l’aimer et la détester ? C’était horripilant comme sensation… Partagé entre l’envie de s’immobiliser et de laisser l’eau froide couler sur son visage et celui de trouver rapidement un endroit ou se mettre au sec, car voyager avec les vêtement trempé était une horreur et Alyse sentait déjà l’eau passer entre les plaques et les mailles de son armure… Un délice et une horreur à la fois.

Alyse faisait fit du liquid froid qui se frayait lentement un chemin vers sa peau, et écoutait la réponse de la jeune femme. Observant les alentour a la recherche d’un abris… Mephrit était un territoir montagneux, il y avait surement des grottes ou cavernes au sec. Mais pour ça il fallait déjà en trouver une et prier pour qu’un ours ne s’y soit pas installé.

“ Compris “

Ce fut la première chose qu’elle répondit, d’une voix douce. Tant pour répondre a la présentation d’Elaï que pour sa demande d’abris. Elle mentait mal, mais dans l’idée elle pouvait donner le nom qu'elle voulait, ce qui intéressait Alyse était d'avoir un moyen de l'appeler.

“ En fait il joue en notre faveur, si il continue de pleuvoir ainsi la pluie va effacer nos traces. Et quand a l’abris… Je ne peux qu’être d’accord avec toi, on devrait pouvoir trouver un endroit sec par là. “

Et pas besoin de dire, que si il ne pleuvait pas assez, leurs traces seraient encore plus simple a suivre... Lupercal quitta la route pour passer entre deux arbres, elle venait d’apercevoir des tronc couchés entre les arbres. Avec un peu de chance, le lieu serait sec et pourquoi pas désert. Une fois sur place, le lieu semblait encore plus indiqué. Invisible depuis l’extérieur mais le tronc était tombé sur un rocher qui présentait déjà une cavité pouvant servir d’abris. Les chevaux resteront sous l’eau, mais ça ne devrait pas trop les gêner ou dans le pire des cas, ils se coucheront pour être au sec.

“ On devrait être au sec ici. Et s’il te plait, pas de Dame ou Madame. Juste Alyse. Je suis vieille, mais pas tant que ça. “

Le contraste pouvait être intéressant… Cette femme avait tué de sang-froid un homme sous les yeux de Naïa et pourtant, elle lui répondait avec une grande douceur. Une voix douce que Naïa pouvait presque oublier qu’elle était justement une redoutable meurtrière. La Sindarine était également trempait et ses vêtements prenait de plus en plus la forme de son corps, ce qui l’a gênée terriblement. Au moins, il n’y avait personne sur la route et personne ne semblait les suivre.

La remarque d’Alyse concernant le fait que la pluie allait effacer les traces étaient loin d’être bête et la barde hocha la tête quand elle accepta de trouver un abri. Elles quittèrent donc la route pour se diriger vers du bois mort : deux troncs couchés qui caché une sorte de petite cavité.

“Propice à la prière" , pensait dans sa tête Naïa.

Du moins, si elle croyait en quelque chose… Elle ne pouvait croire en l’idée qu’une ou plusieurs divinités quelconques pouvait laisser de tels abominations se produire dans le monde. S’il existait bien de tels puissance et qu’elle provoquait les mauvaises choses, Naïa se disait qu’elles ne valaient pas mieux que les hommes et à ce moment, autant se faire confiance à soi-même ?

Elle ne parlait jamais de sa non-croyance. Être une Sindarine hors de Cebrenia était déjà une chose peu aisé… La preuve était qu’elle était à présent une proie facile et recherchée. Elle soupira. Pourquoi son esprit partait-il aussi loin ? Alyse l’en sorti:

“On devrait être au sec ici. Et s’il te plait, pas de Dame ou Madame. Juste Alyse. Je suis vieille mais pas tant que ça.”

Naïa hocha de la tête. Il était vrai qu’Alyse n’avait aucun complexe à la tutoyer et c’était pas plus mal, elle détestait les mondanités quand elle était parmi les nobles. Naïa lui répondit d'une voix douce et amical:

“Excuse moi. C’est l’habitude. En général, les gens préfèrent que je les vouvoie par politesse. Je ne suis qu’une barde itinérante après tout. Mais très bien. Je préfère aussi qu'il en soit ainsi”

Une barde Sindarine. C’était une raison suffisante pour se prendre des coups parce qu’elle n’était pas semblable aux terrans. Et s’ils avaient su qu’ils levaient la main sur une future comtesse ? Naïa s’en moquait. Le monde était ainsi fait et cela n’empêchait pas à la Sindarine de passer de bon moment sur les routes.

“Alyse, pourquoi tu m’a aidé ? D’ordinaire, personnes ne seraient venu à mon aide.”

Elle se posa à même le sol, essorant ses vêtements comme elle pouvait, ses cheveux étaient trempés également. Sa bête se secoua les poils pour éjecter également un maximum d’eau de son pelage avant de prendre place aux côtés de sa maîtresse. Naïa sentait que l’avis de recherche avait également souffert des intempéries, mais elle se souvenait de chaque détail. Qu’elle devait être livré en vie contre une somme importante… C’était officiel, il n’allait pas renoncer à la jeune femme aussi facilement. Elle se devait de courir encore pour un moment… Ce qui risquait de poser problème avec son titre d’héritière.

Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.

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Alors que la jeune barde se laissait choir sur le sol la lhurgoyf retira l’épaisse couette de la selle d’Oswald et la lui tendit. Il allait faire froid et humide, alors autant se couvrir. Elle retira ensuite les deux sacoches de cuirs et les posa au sec. Puis elle recula et entrepris la laborieuse tâche de retirer son armure. Elle ignorait la question de la jeune barde. Pourquoi l’avait elle sauvé ? Parce que l’occasion de tuer s’était présenté à elle. Voila la première réponse qui lui venait en tête. Mais elle ne pouvait pas dire ça à la Sindarin. Elle avait l’air beaucoup trop sensible. L’autre réponse était, qu’elle voulait payer son repas… Pas très chevaleresque… Finissant d’entreposer les parties métalliques dans un coin sec, Lupercal retira le gilet, les avant bras, les tassette des cuisse et les chaussons de cuir qui lui servaient de protection sous la lourde cotte de mailles qu’elle venait de laisser tomber au sol.

Ce fut donc dans un simple pantalon et dans une chemise de lin qu’Alyse s'assit à son tour, lâchant un soupire las. Pourquoi les armures devaient elles toutes être aussi complexe ? Attrapant son fourreau elle le ramena à elle et le posa sur sa gauche. Pourquoi avait elle aidait Elaï ?

“ Qui pourrait se prétendre chevalier et ne pas aider une jeune femme en difficulté ? “

Elle parlait alors que son regard se perdait dans le vague. Elle se souvenait avoir un jour était chevalier, mais elle n’avait presque plus de souvenirs de cette époque, et la plupart du temps, les souvenirs n’avaient pas de lien avec ses armes. Tournant la tête vers Elaï et lâcha dans un sourire.

“ Et puis tu as l’air trop gentille pour que je te laisse voyager seul ! “

Comment avait elle fait pour rester en vie ou même en un seul morceau en voyageant seul et sans se battre ? C’était… Surprenant. Il y avait des gens qui avaient de la chance… Alyse se laissa tomber en arrière et regardant le plafond, elle continua.

“ Du coup, tu es barde ? C’était agréable ce que tu jouais, ça faisait des années que je n’avais pas eu une autre musique en tête que les chants de guerres et la mélodie des armes… “

En effet sa mémoire était fragmenté, mais elle n’avait pas besoin de l’avoir au complette pour se souvenir de Taulmar et d’avant. De même, ce n’était pas ce genre de musique jouait en Phelgra et encore moins à Thémisto. Elle avait les yeux fermé et écoutait la pluie tomber, attendant que sa compagne de grotte lui réponde.

Naïa était trempée. Sa robe d’un bleu foncé lui collait au corps et son collier, qui reposait contre sa peau, lui semblait tellement froid, à cause, de l’humidité. Elle s’enquit d’abord de savoir si son luth n’avait pas trop souffert. Elle devait vraiment trouver un moyen de le couvrir pour ses voyages, car l’objet si cher à son cœur prenait vraiment de l’âge.

Alyse lui tendit une couette de selle pour la tenir au chaud. C’est vrai que le froid de la tempête faisait légèrement trembler Naïa et elle ne refusa pas un peu de chaleur. Un feu serait même non-négligeable, mais elle avait peur que cela puisse se voir au loin. Il fallait prôner la discrétion. La lhurgofs répondit à Naïa qu’elle lui était venu en aide parce que c’était son rôle de chevalier. Naïa baissa la tête. Il existait encore des chevaliers errants ? Possible. Et elle découvrirait bien assez tôt qu’Alyse ne serait pas la seule. Alyse adressa même un sourire à Naïa comme pour montrer sa bienveillance en ajoutant que la Sindarine avait l’air trop gentil pour la laisser voyager seule. La barde se mit à rougir de plus belle.

Gentille, douce… En effet, on la qualifiait souvent ainsi. Ce qui avait d’ailleurs tendance à gênée la jeune femme qui ne souhaitait que le bien d’autrui. Mais elle se souvenait qu’enfant, elle rêvait de se battre. Elle s’imaginait affronter nombre de créatures, de brigand… Être une redoutable bretteuse. Mais elle avait rangé tout ceci à la mort de son père adoptif et avec le temps elle favorisa la non-violence.

Comment avait-elle fait pour rester en vie ? Même elle, elle l’ignorait. Heureusement, il n’y avait jamais eu d’accident plus grave que des coups, des insultes… Le pire fut son enlèvement au final… Elle adressa un sourire à Alyse :

“Cela fait bien longtemps que j’arpente le monde. Il faut juste apprendre à se faire discret. Mais je dois admettre que cette fois… C’est plutôt raté. Je te remercie, sans toi, je serais toujours en bien mauvaise posture.”

À ce moment là, Alyse lui demanda si elle était barde et s’enquit de faire remarquer que sa musique lui plaisait énormément. Qu’elle n’avait entendu telle musique depuis très longtemps et que tout ce dont elle se souvenait, c’était des musiques qui prônait la violence. Naïa rougit de plus belle face à ce compliment, elle balbutia même :

“Mais je… Je ne suis qu’une femme qui raconte des… Des histoires.”

Elle toussa et commença à pincer des notes de son instrument comme moyen de prendre sur elle, sa timidité maladive.

“Je te remercie… Je sais que ma musique se fait entendre et pourtant, on n’ose pas vraiment me voir. Peut-être à cause de ma nature.”

Elle soupira et commença à gratter tout doucement pour que la musique ne soit pas trop forte. La pluie pouvait presque couvrir le son. Sa chienne releva la tête comme pour écouter le morceau… Pourtant, nulle chant ne vint à sortir. Naïa s’arrêta même de jouer pour se concentrer à nouveau sur Alyse:

“Si tu le désire, une fois que nous serons sortit d’affaires, je pourrais t’en faire écouter d’autres. Je n’ai pas vraiment les moyens actuellement de te remercier pour ton aide…”

Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.

Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...

Alyse était complètement absorbé par la musique de la Sindarin. Elle s’amusait de voir comment une chose aussi simple que cette mélodie pouvait la détendre… Elle aurait pu rester longtemps ici à se concentrer sur la mélodie. Le regarde perdue entre les arbres et la pluie. Lentement le vide se fit dans a tête et elle n’écoutait plus que la musique. Jusqu’aux paroles d’Elaï.

“ Je pense que c’est plutôt par timidité. Les gens n’ont rien à craindre des SIndarins. Si ils ne viennent pas vers toi c’est par timidité seulement. Et comme tu voyages, les gens n’arrivent pas à s’habituer à ta présence. Je les ai vue te regarder dans l’auberge. Avec l'expérience, on arrive a voir quand les gens vous veulent du mal ou pas. Toi on te souris timidement, on s’écarte sur ta route par politesse et à quelques rares moments, un idiot crache sur ton chemin. “

Ce n’était pas le cas des Lhurhoyfs. Bien sur Alyse n’allait pas se plaindre du traitement que les gens réservaient à son peuple, mais il fallait avouer qu’il y avait plus de malveillance envers eux qu’envers la plupart des autres races. Ce qui était compréhensible. Ils n’étaient pas les meilleurs voisins du monde. Il fallait longtemps a un Lhurgoyf pour ne plus représenter une menace permanente. Alyse était même du genre à s’amuser du regard effrayé des gens sur son passage. De voir la peur se répandre dans un village lorsque la rumeur se répand. Un Monstre est dans le village. Si elle avait de la chance, quelqu’un venait lui faire face, ils ne voulaient pas de monstre. Quand elle n’en avait pas, les gens s’enfermaient et ne sortaient plus. Dans les villes, ce phénomène ne se produit presque jamais. Les gens ne regardaient pas qui marchait à côté d’eux, ou ils avaient l’habitude de voir des gens de tous peuples. La musique repris quelque instant avant qu’Alyse ne sente le regard de sa camarade se poser sur elle. Elle sourit légèrement a la proposition de la jeune femme.

“ Ce sera avec joie. La solitude commence a peser et Oswald n’est pas le plus causant des compagnons. Et tu ne me dois rien. Je ne t’ai pas sauvé pour l’argent ou le proffit. De la compagnie serait le meilleur des paiements. “

Elle laissa un certain temps avant de reprendre.

“ Et donc, ou te rends tu ? Tu voyages aux grès des routes et des villages, ou ton périple a un but précis ? “

Naïa écoutait en silence Alyse qui donnait son point de vue sur les gens. Selon elle, les hommes ne craignaient rien d’elle, bien au contraire. Elle affirmé même indirectement, que si elle restait un peu plus longtemps auprès d’eux, il s’habituerait à sa présence et les choses iraient probablement mieux.

Naïa exprima un sourire, mais n’ajouta rien dessus. Elle ne pouvait rester plus de trois jours dans un endroit pour la simple et bonne raison qu’elle ne se sentait pas en sécurité. Et une fois de plus, cette agression lui prouvait justement que cette pensée n’était en rien ridicule. Naïa sentait bien que la femme n’était pas non plus une humaine. Elle était pâle et elle avait l’impression d’avoir sa petite idée. Toutefois, elle préféra rester silencieuse. Ce n’étaient probablement pas ses affaires.

“ Ce sera avec joie. La solitude commence à peser et Oswald n’est pas le plus causant des compagnons.“

Naïa rigola légèrement face à cette remarque. Il était vrai que Vhenan et Cephée, ses compagnons de route, était également peu bavard. Quoique, après réflexion, Vhenanra arrivait tout de même à se faire comprendre de sa maîtresse. Il arrivait à la Sindarine de lui parler et d’avoir le sentiment que sa louve lui répondait.

Le silence s’installait doucement entre les deux jeunes femmes et la bête de Naïa vint à s’étirer. La fin lui rongeait l’estomac. Aussi, elle s’éloigna plus loin dans les bois. La Sindarine estima que si sa compagne poilue la laissait seule avec une parfaite inconnue, c’est qu’elle avait un minimum confiance en Alyse. C’était, peut-être, normal cette confiance.

“Elle m’a sauvé la vie après tout” pensait Naïa.

Doucement, elle recommença à gratter de sa guitare et une voix timide vint à naître :

Il y a cette brûlure dans mon coeur.
Elle me déchire.
Que puis-je faire pour vous montrer
Vous montrer qu’il n’est pas trop tard
Ne tournez pas le dos

Je vous envoie des roses.
Je vous envoie des roses rouge de sang.

Suis-je le fou ?
Cet amour que j’ai pour vous
Ne peut s’achever.
Il n’est pas trop tard.

Je vous envoie des roses.
Je vous envoie des roses rouge de sang.

Vous ne m’entendez pas.
Et je continue d’essayer.
Je sens une brûlure dans ma poitrine.
Elle me déchire.

C’est à vous ma dame
Que j’envoie des roses rouge de sang
Et c’est vous ma dame
Qui recevez mon coeur au creux de vos mains.

Elle espérait que grâce à la pluie, Alyse n’entende pas son chant. Ce chant… Elle ne faisait que ça en ce moment, des chansons mélancoliques qui lui faisait penser à des choses bien sombres. Elle reposa son luth. Elle devait arrêter d’y penser. Mais avec tout ceci, comment y parvenir ?

Bientôt, Alyse vint à lui demander sa destination et Naïa se leva d’un bond. Mais oui ! On l’attendait ! Comment elle avait pu oublier ça ! On l’attendait et si elle n’arrivait pas à temps à son rendez-vous, il était certain qu’on allait s’inquiéter. Peut-être était-il aussi en danger ? Mais comment l’expliquer à Alyse :

“Je… Oui. On m’attend. J’ai un vieil ami qui m’attends dans une auberge… On était censé se retrouver après ma prestation pour rentrer à Ditham… Il va s’inquiéter si je n’arrive pas à temps… Et je n’ai pas le moyen de le prévenir.”

C’était très problématique. Et la pluie n’aidait en rien tout ceci. Peut-être même était-ce un orage qui arrivait à grand pas ?

Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.

Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...

Cette jeune femme devait avoir des problèmes de coeur. Malgré le bruit de la pluie, la cavalière de Sharna arrivait a entendre des bribes de chant, quelques mots perdue dans le flots des notes et de la pluie. Chacun avait ses démons et ses histoires et Alyse n’avait pas la curiosité pour arpenter ce chemin avec une inconnue. Inconnue qui semble avoir oublié un compagnon quelque part d’ailleur. L'aînée des deux ne put retenir son rire devant le visage de la SIndarins. Elle avait donc un compagnon de voyage, voilà qui pouvait expliquer sa survie. Sortir sous ce temps n’était vraiment pas une bonne idée, Alyse connaissait bien ces montagnes, et un orage se préparait. Restant quelques secondes a perdre son regard sur les gouttes, la cavalière fini par tourner le regard vers Elaï.

“ La pluie ne va pas se calmer tout de suite, bien au contraire. Tu sais ou est l’auberge ? Si on est rapide, on devrait pouvoir l’atteindre avant que la tempête soit sur nous. Sinon, on devra attendre, avancer avec le vents et la pluie est le meilleur moyen de tomber malade, ou de tomber au pied des montagnes. Sort peu enviable crois moi. “

Finissant sa phrase sur un rire amère, Alyse jetta un regard las aux morceaux de son armure soigneusement posé au sec. Si il fallait partir, elle n’aurait pas le temps de la vêtir. Soupirant silencieusement a cette idée, la cavalière se prépara mentalement a ranger son armure dans les lourdes sacoches prévue a cette effet. Elle avait la chance que son armure soit un succession de plaque comme une cotte d’écaille mais grand format. Elle n’attendit même pas la réponse de la SIndarine a cotée d’elle pour se mettre à ranger. Elle connaissait assez les jeune comme sa camarade de voyage, pour savoir qu’elle prendra surement le risque pour rejoindre sa destination.