Yukia Rasphodos

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• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
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• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Yukia Rasphodos

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AuteurMessage
:: (Le) Dernier Soldat ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Yukia Rasphodos
:: (Le) Dernier Soldat ::
Yukia Rasphodos
MessageSujet: Yukia Rasphodos    Yukia Rasphodos  Icon_minitimeMer 19 Juin - 20:55



Yukia Rasphodos
« La guerre et le chaos sont mes parents. Le champ de bataille, ma maison.»



IDENTITE : Yukia Rasphodos
SURNOM : L’enfant de Sharna/ le dernier soldat
AGE : 600 ans et quelques poussières | SEXE : Féminin
PEUPLE :  Lhurgoyf
CASTE : Cavalier de Sharna
METIER :  Cavalière rouge




DON : Transformation monstrueuse
SPECIALITES :
► Sanguinaire (capacité à tuer violemment en masse)
► Excellence spécifique en arme : épée longue

POUVOIRS :

1. Onde de choc ★★★★★✩ :
L’utilisateur est capable de générer une onde de choc d’origine magique, prenant sa source dans son essence divine. L’individu concentre sa magie avant de la relâcher brutalement à l’extérieur de son corps. A ce stade l’utilisateur arriver à doser la puissance de son onde. Lâchée à pleine puissance, celle-ci fait autant de dégâts qu’un boulet de canon. Le coup s’il n’assome pas sa cible, lui infligera de sérieux dégâts. Le lanceur, lui, ne ressent presque plus les effets négatifs de son pouvoir, les dégâts se limitent à quelques contusions. - coût en essence divine : faible

2. Téléportation ★★✩✩✩✩:
L’utilisateur est capable de se téléporter sur une courte distance (6m) à l’aide de “bonds”
Spoiler:
. Pour se téléporter, l’utilisateur a besoin de pouvoir visualiser sa destination. Ainsi, il ne peut se déplacer vers des endroits qu’ils ne connaît pas. L’utilisateur peut utiliser trois bonds, de deux mètres à chaque fois. Une fois les trois bonds effectués, il ne pourra plus utiliser cette capacité pour une durée de dix heures. - coût en essence divine : élevé

3. Régénération ★★✩✩✩✩:
L’utilisateur est capable de soigner des blessures légères à modérées. Toute action est impossible durant le temps où la blessure se résorbe. - coût en essence magique : élevé



~ Deux longues épées longues : Yukia est armée de deux épées longues, en tout point identiques, mesurant chacune environs un mètre.
Spoiler:


~ Une chaîne simple, à laquelle sont attachés deux anneaux d’or. Ce sont les anneaux de mariage de Sirtha et Elaam. Les seuls souvenirs que Yukia a gardé de ses défunts parents d’adoption.
Spoiler:



- Regarde, c’est elle.
- Où ça ? Quoi cette fille là ? C’est elle, vraiment ?

Marcus scruta la nouvelle arrivante. Pour une personne qui avait la réputation d’être l’engeance de la guerre et du chaos, cette femme était ravissante. Non… Ravissante n’était pas un adjectif qui convenait. Elle était bien plus que ça. La Rasphodos faisait partie de ces personnes à posséder une beauté envoûtante, presque surnaturelle. Elle est très certainement de moindre naissance et pourtant, aux yeux de Marcus - et sans doute aux yeux de beaucoup d’autres -, elle avait l’allure d’une reine. Il suivit Yukia du regard tandis qu’elle traversait la cour, sans même accorder un regard à quiconque. C’était comme si tous les gens qui l’entouraient n’existaient pas ou ne méritaient pas que ses yeux d’un vert puissant, semblable à celui des émeraudes, se posent sur eux.

Elle dégageait une telle prestance…. Est-ce que c’était ses origines qui produisaient un tel effet sur Marcus ?

- C’est vraiment une Lhurgoyf ?
- Je crois que ça dégaine est assez parlante,non ? Rétorqua son aîné sur un ton de taquinerie.

Marcus rougit de honte. Ce n’est pas de sa faute s’il n’avait jamais encore vu de Lhurgoyf de sa vie. Il était une recrue fraîchement arrivé, après tout ! Ne voulant pas montrer à son aîné qu’il avait réussi à le mettre mal à l’aise, le jeune homme reporta donc son attention sur la jeune femme qu’il observait jusqu’alors. C’est vrai que sa question était un peu bête, les origines de cette fille sautaient d’emblée aux yeux.

Son teint pâle et sa longue chevelure d’argent , attachée en queue de cheval, ne trompaient pas. C’était bien une Lhurgoyf qu’il avait devant lui. On disait de ces êtres qu’ils étaient de terribles monstres. Pourtant, cette jeune femme n’avait en rien le physique d’un monstre, loin de là.

A vue d’oeil, elle devait être un peu au-dessus de la moyenne en terme de taille, quelque chose comme un mètre septante ou un mètre septante-cinq. Son corps était celui d’une combattante. Fin et légèrement musclé, il évoquait au Cavalier celui d’un félin. Son teint pâle et sa chevelure d’argent se mariaient à merveille à son regard émeraude. Un regard glacial, acéré, de ceux qui vous transpercent de part en part et qui semblent vous sonder jusqu’au plus profond de votre être. C’était l’un de ces regards qui semblaient pouvoir tuer mais dont on arrive pas à se détacher pour autant. Comment pourrait-on détacher les yeux d’un tel être ? Elle est d’une beauté atypique, différente des autres sans pour autant être exceptionnelle non plus. C’est difficile à expliquer pour ce cher Marcus. Vraiment…

Elle possède de jolis traits, un visage fin et légèrement allongé, un nez droit, des lèvres fines et légèrement rosées. Yukia est une belle jeune femme, à n’en pas douter, mais elle possède un physique commun, en dépit des caractéristiques affiliées à sa race. Alors pourquoi fait-elle un tel effet ? Pourquoi crée-t-elle autant d’émulsion auprès des autres soldats ? Est-ce à cause de cette aura charismatique qu’elle dégage ? De cet air froid, indifférent et hautain qu’elle semble arborer en permanence ? Ou est-ce parce qu’elle dégage quelque chose d'indescriptible et particulièrement sombre ? Peut-être y-a-t-il un peu de tout cela à la fois...
--------

- Franchement ! Pourquoi je me retrouve à devoir m’occuper de ça ?Soupira Silas, second d’Elaam Rasphodos.

Sincèrement, le soldat aurait préféré être envoyé sur le front plutôt qu’avoir à s’occuper de “ça”. A côté dudit “ça”, le champ de bataille semblait bien plus enviable…

Un cri résonna, coupant l’homme tandis qu’il pestait contres son supérieur. C’était sa fille bon sang ! Ne pouvait-il pas s’en occuper lui-même ? Pourquoi c’était à lui de devoir gérer cette Lhurgoyf dégénérée. Elle était déjà dangereuse sous forme humaine alors sous sa forme monstrueuse…

Et en plus de de cela, il fallait la ramener vivante…


- On me paie pas assez cher pour ça…Souffla le soldat tandis qu’il se demandait combien de ses hommes allaient y passer.

L’un d’entre le coupa dans ses réflexions intérieures. Ils avaient trouvé la bête, la piste remontait jusqu’à une petite grotte, non loin. Laissant un soupir lui échapper, Silas donna les directives à ses hommes avant de se mettre en route.


~~~~~~

- C’est quoi cette blague ?

Silas et ses hommes avaient remonté la piste de la bête, ils s’étaient enfoncés dans cette grotte pour finir dans un cul de sac. Pas l’ombre d’une Lhurgoyf droguée aux massacres à l’horizon, évidemment. Pourtant, ses traces menaient bien à cette grotte.

- Où est-ce que tu te caches, petite garce ?Siffla-t-il, on ne peut plus tendu.

Visiblement, il suffisait de demander…

Un grognement répondit à la question du l’homme. Le temps que les soldats lèvent la tête, l’un des leurs se retrouva empalée sur la queue de la bête tandis qu’elle se jetait sur un autre. Les griffes de cette saleté lui avaient visiblement permis de s’accrocher au plafond de la grotte.

- Reculez !Ordonna Silas à ses hommes, tout en mettant lui-même de la distance entre le monstre et lui. Voilà qu’ils se retrouvaient coincés entre elle et la paroie de la grotte C’est donc à ça que ressemble ta tête quand tu te transformes ? T’as plutôt une sale tronche, tu sais ?

L’un de ses hommes lui lança un regard estomaqué. Ouais… Il savait que c’était loin d’être le meilleur moment pour faire de l’humour mais il ne pouvait s’empêcher d’être cynique lorsqu’il sentait la mort rôder non loin. Et, c’était certain, ils n’allaient pas s’en sortir sans en laisser quelques uns. La bête qu’ils avaient en face d’eux était taillée pour le massacre.

Haute de deux mètres environs, la bestiole se tenait sur ses quatres pattes, chacune étant sertie de griffes longues et épaisses qui, à elles seules, pouvaient déjà faire de sacrés dégâts. Des crocs tout aussi énormes, évidemment, sinon, ça ne serait pas drôle. Mais la cerise sur le gâteau devait être cette saleté de queue. Longue de quelques trois mètres, elle était fine, souple et bardée de deux rangées de pics sur toute la longueur. C’était un fouet mortel, à l’allonge non-négligeable et qui se finissait par une pointe qui semblait toute aussi létale que le reste. Cette partie de son anatomie la rendait difficilement approchable. Et comme si cela ne suffisait pas, le monstre était protégé sur son dos et ses flancs par des pics serrés de telle sorte qu’il se retrouvait protégé d’une armure acérée semblant impénétrable. Ce n’était, du moins, pas ses hommes qui arriverait à endommager cette pseudo-cuirasse. Seules les pattes de la Lhurgoyf étaient à découvert, uniquement protégées par un cuir épais à la teinte rouge irisée de noir, tout comme son manteau de pics. Ses yeux, eux, avaient viré à l’or. Mais ils avaient la même expression que ceux de l’humaine lorsqu’elle foulait le champ de bataille. Ils étaient animés par une flamme ivre de violence, de sang et de mort.

Maintenant qu’il voyait Yukia sous cette forme, Silas était bien tenté de croire ce qu’il se disait à son sujet. Lui aussi commençait à se demander si elle n’avait pas été envoyée dans ce bas-monde par Sharna lui-même.


Spoiler:



- Au final, les autres ont raison, tu n’es qu’un monstre…

Et bien… Oui, c’est vrai. Je suis une Lhurgoyf donc quelque part, je suis bel et bien un monstre. C’est un fait. Mais ce n’est pas à ça que tu fais allusion, n’est-ce pas ?

- As-tu jamais été capable de ressentir une quelconque émotion, Yukia ? As-tu jamais vraiment été attachée à quelqu’un ?

Encore cette histoire ? Bien sûr que j’ai des émotions ! Contrairement à ce qui se dit, je ne suis pas sans coeur. Des attaches ? A quoi cela me servirait. Il n’y a jamais eu que Sirtha et toi qui aient compté, Elaam. Pourquoi m’ennuierais-je à nouer des liens avec les autres quand je n’en ressens ni l’envie, ni le besoin ? Peut-être est-ce vrai... Peut-être n’ai-je pas de coeur… Quand je vois dans quel état te mets la perte de ton aimée, cher père, je me dis, qu’au final, je suis la mieux lotie des deux.

Mais, je te l’assure Elaam, j’ai aussi des émotions, des sentiments. La perte de Sirtha me chagrine aussi. Elle était comme une mère pour moi. Mais pleurer ne le fera pas revenir, se noyer dans l’alcool ne la ressuscitera pas. Rien en sert de s’apitoyer comme tu le fais. J’ai une sensibilité, elle est juste différents de la vôtre, je suppose.

- Non… Tu n’es qu’une insensible. Toi… Il n’y a que la guerre qui te fais vibrer, n’est-ce pas ?

C’est que l’alcool te délie la langue, Elaam ! Je souris en entendant cette dernière phrase. Oui, tu as raison. Il n’y a que la guerre qui me fait vibrer. Il n’y a que sur un champ de bataille, lorsque je marche aux côtés de la Mort, que je me sens réellement vivante. Le chaos, la mort, la violence, les bruits des armes s’entrechoquant, la sensation de l’épée s’enfonçant dans les chaires de l’ennemi, les cris d’agonies, cette sensation d’avoir la mort jusqu’à côté de soi sans savoir si elle va m’emporter avec elle ou emporter l’ennemi, voir l’étincelle de la vie s’éteindre dans le regard de l’adversaire. Il n’y a rien de plus grisant à mes yeux. Je n’éprouve pas particulièrement de plaisir à tuer, cela m’indiffère, comme tout le reste. Mais le champ de bataille… Ah ! Je ne vis que pour cela ! Après tout,tu m’as élevé dans cet unique but, faire de moi un bon soldat, un chien de guerre, l’une des meilleurs. La guerre est ma mère, mes armes sont mes sœurs, celles avec qui j’ai grandi. Le champ de bataille est ma maison.

- Franchement… Est-ce qu’il y autre chose que la guerre qui t’intéresse ?

Bonne question, je dois l’avouer. Je pense être douée d’une certaine curiosité, j’aime apprendre. Les heures passées à éplucher les livres de ta bibliothèque en témoignent. Mais, finalement, je pense que c’était surtout un passe-temps, une occupation en attendant ton retour, un moyen de ronger mon frein en attendant d’avoir l’autorisation de tenir une épée, puisque cela n’était possible que sous ta tutelle. Mais finalement, cela n’a pas été vain. Apprendre s’est avéré être une chose utile et bénéfique. Même si je ne vis que pour la guerre, le savoir s’avère être une chose utile. Art de la guerre, philosophie, histoire, religion, sciences. J’ai écumé des ouvrages de différentes natures, apprenant un peu de tout sans pour autant être experte dans une discipline autre que l’art du combat et de la bataille.

- J’oubliais… Tu es une grande solitaire, personne n’est essentiel à ta vie, personne ne compte. Il y a des jours où je me demande pourquoi je t’ai ramassé. Tu es ingrate et égoïste. Tu ne te soucie que de toi-même !

Faux, je me soucie de toi aussi. Cela m’attriste de voir à quel point le temps t’es fatal. Cela me fend le cœur de te voir vieillir si vite. Toi qui était si fier et puissant, il y a encore quelques années, te voilà devenu un vieil homme aigri et décrépi par le temps. Moi qui est vouée à vivre des siècles durant, j’ai du mal à comprendre le funeste destin qu’est celui des Terrans. Solitaire, oui, je le suis. Je ne comprends pas la nécessité qu’ont les gens de créer des liens. La solitude me convient très bien. Non, je ne suis pas réfractaire aux autres. Certes, je ne ferai jamais le premier pas vers autrui mais je ne suis jamais contre une rencontre, si tant est que la personne face à moi soit digne d’intérêt, bien évidemment.

Ingrate, je ne sais si je le suis. Mais je suis d’accord avec toi, je suis égoïste. A l’exception de toi, père, il n’y a que ma personne qui importe. Si je dois tuer quelqu’un pour assurer mon salut, si je dois vendre quelqu’un pour sauver ma peau, je le ferai, sans aucune hésitation. Je ne suis pas lâche loin de là mais je ne respecte que les forts. Si je tue, c’est qu’ils sont faibles. Et les faibles ne sont pas voué à vivre longtemps, ils ne sont là que pour servir les forts, ainsi va le monde. Du moins, c’est ainsi que tu m’as appris les choses, Elaam. Moi, je les tue dans un vain espoir de satisfaire mes pulsions. Mais rien n’égale la guerre, malheureusement pour moi.

- Bon sang, Yukia ! Pour une fois, pourrais-tu répliquer, parler, montrer que tu es vivante ! Fais au moins mine d’être affectée par ce que je te dis?! Vas-tu jouer au muette pour la fin de tes jours ?!

Je laisse un soupir m’échapper tandis que je t’écoute d’une oreille distraite. Ton refrain, je le connais bien. C’est le même depuis des semaines, depuis la mort de ma mère d’adoption.

- Il n’y a rien à dire.

Je te souffle ceci sur un ton placide, espérant que cela suffira à faire cesser tes jérémiades. Non, je ne parlerai pas plus. Je ne suis certes pas muette mais tu sais mieux que quiconque que je déteste parler pour rien dire. J’arrive très bien à me faire comprendre sans mots la plupart du temps. Pourquoi devrais-je user ma salive inutilement ? Les gens parlent trop, beaucoup trop. Ils font des promesses et des serments qu’ils ne savent tenir, clament haut et fort qu’un futur glorieux les attend et finissent misérablement, ils disent s’aimer, se respecter, jurent amitié et fidélité pour trahir dès la première occasion. Les mots des autres ne valent rien à mes yeux. Seuls les actes comptent. Je ne veux pas parler si ce n’est pour rien dire. Voilà pourquoi je me tais la plupart du temps et que j’use de la parole uniquement lorsque je ne peux me faire comprendre d’une autre manière.

-Tu portes malheur… J’aurais dû te tuer le jour où je t’ai trouvé au milieu de ce charnier ! Je devrais te tuer…

Cette fois-ci, je me montre beaucoup plus expressive et ris, avant de te fixer avec une sourire carnassier. Essaie donc ! Père d’adoption ou non, je n’aurai aucune pitié pour toi. Te tuer de sang froid ne me fait nullement peur et je n’éprouve aucune peine à cette idée. Que du contraire, je pense que ce ne serait qu’acte de charité si je t’ôtais la vie ce soir. Mieux vaut que tu meures de mes mains plutôt qu’en subissant les affres de la vie et du temps. N’es-tu pas d’accord ?

Au final, tu as sans doute raison. Les autres ont sans doute raison. Peut-être suis-je réellement un monstre. Mais cela est-il vraiment important, en fin de compte ?




PRENOM : ///
RACE : ///
SEXE : ///
POUVOIR : ///
DESCRIPTION : ///


PRENOM : Noir
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Noir est un étalon à la robe sombre. Yukia l’a récupéré à son retour parmis les Cavaliers de Sharna. C’est une monture difficile, qui ne se laisse approcher par presque personne et qui donne quelque peu de mal à sa Cavalière par moment. Heureusement, elle arrive à le maîtriser, la plupart du temps.




- An 697, Ère Taulmarilienne -

- Qu’est-ce que c’est que ce merdier ?

Devant Elaam Rasphodos, fier Cavalier de Sharna, se présentait un spectacle incompréhensible et macabre. C’était un véritable charnier qui se trouvait aux pieds de son cheval. Il y avait des hommes appartenant à son camp - des hommes qu’il avait lui-même envoyé en mission - mais aussi des soldats Taulmarilliens. Tout ce joli petit monde était mort. Et au vu des corps démembrés et déchiquetés, le trépas n’avait pas dû être doux, ni de tout repos. Clairement, ce n’était pas en s’affrontant mutuellement qu’ils avaient fini dans cet état. Un troisième acteur devait être intervenu dans ce qui devait initialement être une embuscade contre une unité Taulmarillienne.

- Il y a des survivants ?
- Nous n’avons malheureusement trouvé de survivants, chef. Mais… Nous avons trouvés ceci.

D’un geste du bras, le soldat interpellé désigna deux cadavres. Un homme et une femme. Des cheveux blancs, le teint pâle. Lhurgoyfs. Ceci explique donc cela. Qu’est-ce qui avait bien pu motiver ces monstres à se mêler au combat ? Ca, c’était un mystère et sans doute cela le resterait-il. Ce n’était, au final, pas très important.

- Voilà qui ne nous arrange guère… Souffla l’officier d’un ton las.

Quelles que soient leurs motivations, ces deux énergumènes avaient fait échouer leur mission. Au moins se consolait-il en se disant que le camp adverse avaient subi autant de perte qu’eux. Pour l’instant, Phelgra et Taulmaril n’en étaient qu’à quelques petites escarmouches mais une guerre éclaterait tôt ou tard, à n’en pas douter.

Un cri d’agonie sortit Elaam de ses réflexions. L’ennemi les avait pris en embuscade ?!

Le Rasphodos s’élança vers l’origine du grabuge. Un de ses hommes était au sol, mort, une épée plantée dans le dos. Il laissa son regard parcourir les environs. Personne en vue. Et puis, il la remarqua. Elle venait d'apparaître, comme par magie, juste à côté de son cheval.

Une gamine…

Elaam la fixa d’un air effaré. Une gamine venait d’apparaître juste à côté de son cheval… Mais plus surprenant encore, cette morveuse ne fit nullement attention au Cavalier et se dirigea vers le cadavre de son subalterne avec l’assurance et le calme d’une adulte rodée au combat. Et sans même sourciller, elle s’empara de l’épée plantée dans le dos du macabé, la serrant contre elle, comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse au monde.

- Et toi ! Lâche cette arme !

La morveuse sursauta tandis que l’éclaireur, fraîchement arrivé, venait de l'interpeller. Jusque là, son regard était rivé sur Elaam. Ce regard faisait froid dans le dos. C’était un regard acéré, glacial, vide. Le genre de regard que l’on retrouve chez certains adultes usés par la vie. C’était étrange, presqu’effrayant, de voir une gamine de son âge avec un tel regard. Quel âge pouvait-elle bien avoir d’ailleurs ? A vue de nez, le cavalier aurait dit entre une dizaine et une douzaine d’année. Difficile à déterminer, à vrai dire. Ce qui était facile à déterminer, en revanche c’était ses origines. Ses cheveux clairs ne trompaient pas. Sans doute le rejeton des deux monstres qui avaient surpris les deux groupes armés.

- Je t’ai dit de lâcher ça ! Somma le soldat qui tenait désormais la petite en joue, prêt à décocher sa flèche au moindre mouvement.

Une nouvelle fois, l’enfant ne sourcilla pas, se contentant simplement de fixer celui qui la menaçait. Elaam, lui, observa la scène sans rien dire. Il était curieux de voir comment cela allait se terminer. Elle était particulière cette gamine, il le sentait. C’était l’occasion de voir un peu ce qu’elle avait dans le ventre. Et il ne fut pas déçu.

Alors que son subalterne la hélait une nouvelle fois, l’enfant disparut pour réapparaître derrière lui et asséna un coup de poing qui mit l’autre à terre. Il n’était pas mort, ni grièvement blessé mais il semblait avoir bien morflé. De là où il était, Elaam pouvait voir le point d’impact laissé sur l’armure.

- En voilà des pouvoirs intéressants… Souffla-t-il, presqu’admiratif.

La gamine, elle, se tourna vers le reste de la garnison. Alertés par le grabuge, le reste des hommes d’Elaam venait d’arriver. Les archers tenaient la petite en joue - bien trop conscient du danger que représentaient ceux de sa race - tandis que les autres se contentaient d’attendre les ordres, aux aguets. La demi-portion, elle, fixait tout ce beau monde tout en brandissant son arme. Enfin… Brandir était un bien grand mot… L’épée était bien trop grande et trop lourde pour elle. Elle se contentait simplement de tenir fermement la garde tandis que la point de l’arme reposait contre le sol.

N’importe quel enfant - et même bon nombre d’adultes -  aurait été pris de peur et de panique dans une telle situation mais pas celle-ci. Non, celle-ci défiait les hommes d’Elaam du regard visiblement prête à en découdre.

- Non mais… Je vous jure ! A qui tu crois faire peur, microbe ? Pas de réponse. Ca risquait de finir en bain de sang… Baissez vos armes et laissez là.

L’officier du se retenir de sourire en voyant le regard effaré de ses hommes. Non, il n’était pas fou, il avait juste une idée en tête…

Aussi s’approcha-t-il de la petite tignasse argentée tandis que cette dernière s’était assise non-loin de ses géniteurs, l’épée toujours serrée contre elle. Pas une larme, pas une once de tristesse ou de douleur dans son regard. Juste une expression, neutre et froide. Une expression qui fit froid dans le dos d’Elaam tandis qu’elle releva ce regard vide sur lui et sa monture.

Était-ce vraiment une bonne idée ? Boh ! Au pire, si ça foirait, il n’aurait qu’à la tuer…

- Et si tu venais avec moi ? Qu’est-ce que tu en dis ? C’est pas comme si tu avais un endroit où aller j’imagine… Lâcha-t-il de but en blanc tout en désignant les deux cadavres du menton. Non, la délicatesse n’était pas son fort et la petite ne semblait pas s’en formaliser de toute façon.

Il y eut un long silence - qui sembla durer une éternité aux yeux du Cavalier - et ensuite un grognement. Visiblement, microbe ne parlait pas autre chose que le Goyfar. Elaam ne la comprenait pas mais, elle, elle semblait le comprendre. Sans même adresser un regard à ses défunts géniteurs, elle s'avança à hauteur du cheval d’Elaam. Attendant visiblement quelque chose.

- Dis-moi morveuse ? Tu as un nom ? Lui demanda-t-il tandis qu’il l’installait sur sa monture.

Un autre grognement incompréhensible.

- Qu’est-ce que tu dis de Yukia ?

Pas de réponse. Qui ne dit mot consent, paraît-il. Ca serait donc Yukia. Yukia Rasphodos. La Lhurgoyf qu’il élèverait pour devenir un monstre des champs de batailles.


- An 699, Ère Taulmarilienne -

Sirtha aimait Elaam, de tout son coeur. Le jour de leur union, elle avait juré de le soutenir et d’être présente, quelles que soient les épreuves, quelles ques soient ses décisions. Elle s’évertuait à tenter de respecter son serment, n’y voyant aucune difficulté. Du moins jusqu’à ce qu’il ramène cette enfant à la suite d’une de ses missions.

Quand elle avait aperçu cette petite tignasse blanche perchée sur le cheval de son mari, le coeur de Sirtha s’était serré de joie. Les rumeurs ramenées par les éclaireurs d’Elaam avait précédé son arrivée, on racontait qu’il revenait avec une orpheline trouvé lors de la dernière escarmouche avec les Taulmarilliens. Elle qui ne pouvait enfanter, elle pensait que son mari ramenait ce qu’elle avait ardemment désiré depuis de longues années. Un enfant à choyer.

“Ne t’y attache surtout pas”

Lui avait-il dit, à l’époque, alors qu’il ramenait cette enfant dans leur demeure. Sirtha ne devait s’y attacher, car cette petite ne serait pas leur enfant d’adoption. Elle serait une arme au service de Phelgra, au service des Cavaliers de Sharna. La femme du Cavalier avait alors très vite déchanter. Elaam voulait faire de cette enfant un bon soldat, pire, un chien de guerre obéissant et capable d’effectuer des prouesses sur le champ de bataille.

Elaam avait d’emblée été clair. L’amour et l’affection n’avait pas leur place avec cette enfant-là. Et pourtant...

Voilà deux ans maintenant que Yukia avait rejoint leur maison, deux ans qu’elle suivait l'entraînement d’Elaam, le même que celui des recrues qu’il formait. Les premières fois qu’elle avait assisté à ce spectacle, Sirtha s’était indignée et avait reproché à son mari d’être beaucoup trop dur. Mais contre toute attente, la petite l’avait suivi sans jamais rechigner, avait encaisser ses coups sans se plaindre. Contre toute attente, elle semblait même en redemander et semblait trouver une certain plaisir à se battre contre le Cavalier. Il n’y avait que dans ces moments qu’elle se montrait expressive, il n’y avait que dans ces moments que l’on pouvait voir ses lèvres s’étirer en un fin sourire.

C’était une enfant étrange. Toujours silencieuse et inexpressive. Elle ne parlait presque pas alors qu’elle maîtrisait à présent la langue du royaume. Quand elle ne s’entraînait pas sous la tutelle d’Elaam, elle écumait tous les ouvrages de la bibliothèque. Sirtha ne l’avait jamais vu jouer, ni même entendu rire. Elle lui lançait parfois des regards qui faisait froid dans le dos tant il semblait sonder le plus profond de son âme.

Mais...Malgré cela, la petite Yukia avait quelque chose d’attachant. C’était une petite quelque peu curieuse et attentive qui la suivait partout une fois qu’Elaam n’était plus là. Elle ne rechignait jamais et assistait Sirtha dans toutes ses tâches, anticipant même parfois les besoin de la Dame. Yukia était une enfant étrange mais attachante. Elle ne réclamait jamais d’attention, ni de marque d’affection mais n’y était pourtant pas réfractaire. Elle semblait particulièrement les apprécier et en redemandait parfois, de manière indirecte.

Elaam lui avait dit de ne pas s’y attacher et pourtant, la petite Lhurgoyf s’était fait une place dans leur foyer. Même lui semblait s’y être attaché, au final. Il suffisait de voir les sourires satisfaits qu’il affichait lorsque Yukia mettait en déroute les nouvelles recrues qu’il amenait dans leur demeure, pour l’occasion.

- An 705, Ère Taulmarilienne -

- C’est le moment de faire vos preuves, les nouveaux !

En entendant son supérieur, Viktor raffermit sa prise son sur arme et réajusta son casque. C’était à son tour et à celui de tous ceux qui avaient été formés avec lui de fouler le champ de bataille. Il avait entendu beaucoup de choses à propos du front. On racontait que c’était horrible, qu’il n’y avait rien de plus violent au monde. Cela avait de quoi intimider, Viktor avait quelques appréhensions mais… il était un fier Cavalier de Sharna, il ne plierait pas face à leur peur.

Attendant, l’ordre de charge, le soldat laissa son regard vagabonder. Inévitablement, celui-ci se posa sur “elle”. La fille de l’officier Elaam Rasphodos. Comme beaucoup, il avait entendu parler d’elle. Les rumeurs à son sujet allaient bon train. Certains la qualifiaient de déesse de la guerre, d’autres de monstre. Dans tous les cas, cette femme ne semblait pas laisser les autres indifférents. Viktor et elle avaient tous deux rejoint les Cavaliers au même moment. Il était même arrivé qu’elle vienne s'entraîner avec son unité. C’était une combattante hors-pair, un monstre taillé et façonné pour le combat. Il avait entendu des rumeurs, comme quoi Elaam s’était targué, à l’arrivé de la Lhurgoyf, qu’il en ferait un des meilleurs Cavaliers, il semblait qu’il avait réussi son paris, en quelque sorte.

La blanche était sur le front depuis les premiers jours. Avoir un père bien placé dans la hiérarchie - même s’il était loin du sommet - semblait avoir des avantages… Cinq ans de guerre incessante et elle semblait se porter comme un charme. Pire, le sourire qu’elle arborait trahissait son impatience à se jeter dans la mêlée. Quelle personne saine d’esprit s'enthousiasmerait à l’idée d’aller au combat après cinq années de mobilisation ?!

- Si vous voulez pas crever directement, vous feriez bien de pas la lâcher d’une semelle.

Quoi ? Qu’est-ce qu’il racontait ? La suivre ? Elle ? Et pourquoi ça ?

~~~~

Ouais ! Maintenant Viktor comprenait pourquoi il fallait la suivre ! Elle était douée, il fallait l’avouer. Un vrai chien de guerre dressé pour le massacre en masse. La Lhurgoyf ne laissait aucune chance à ses ennemis, frayant un chemin aux siens parmis les lignes adverses. Viktor aurait pu trouver cela héroïque mais tout ce qu’il arrivait à penser, alors qu’il suivait tant bien que mal la blanche, c’est qu’elle était un monstre assoiffé de sang et de violence. Elle n’avait aucune pitié et massacrait ses ennemis à tour de bras, avec ce sourire amusé, presqu’heureux. C’était la flamme de l’euphorie qui dansait dans ses yeux. Elle était heureuse et satisfaite d’être là où elle était. Ca se percevait nettement.

Viktor savait.Il était évidemment conscient que de tels dégénérés existaient en ce bas monde. Il savait aussi que le cas le cette femme n’était certainement pas unique. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser qu’elle était à part, différente. Les ennemis continuaient d’affluer mais elle avançait, taillandant, perforant et massacrant à l’aide de ses pouvoirs tout ce qui se dressait sur son chemin, ignorant ses propres blessures, tout en ne cessant de sourire. Il lui semblait même l’entendre rire, par moment.

Cette femme était une folle furieuse doublé d’un monstre mais pour l’instant, il lui devait sa survie.

-  An 730, Ère Taulmarilienne  -

Le dernier adversaire venait de tomber. J’étais prête à aller plus en avant lorsque…

- Yukia !

Quoi encore ? Autant faire comme si je n’avais rien entendu. Quoique ce soit, ça ne m’intéresse pas. Rien ne peut être plus attractif que les combats qui font rage partout autour de moi. Mes épées réclament la chaire de mes ennemis, mon corps veut combattre, mon esprit veut du sang, de la mort, toujours et encore plus.

- Tu m’écoutes bon sang ?!

Je me fiche bien de ce que tu as à me dire, mon grand. J’ai mieux à faire pour l’instant, débrouille-toi seul ! Si tu n’as pas compris à la façon dont j’ai repoussé la main que tu avais calé sur mon épaule, dans un vain espoir de me retenir, temps pis pour toi. J’ai mieux à faire que de jouer la gardienne d’enfant pour l’instant. Le combat m’appelle.

- Le Commandant te mande, maintenant !

Je soupire. Vraiment ? Pourquoi maintenant ? Je n’ai pas envie de rentrer au camp… Il va bien falloir pourtant. Quelle plaie…

~~~~

Qu’est-ce que c’est que ça…

Je veux dire, je sais ce qu’est cette missive, évidemment. Mais j’ai du mal à comprendre. Un ordre de rapatriement ? Pourquoi ? Rien ne m’attendant à Phelgra, je n’ai aucunement envie d’y retourner. Ma maison est ici, le champ de bataille est mon foyer. Pourquoi vouloir chasser ?

- Pas question que je retourne à Phelgra. Sans vous manquez de respect, ma place est ici. Vous le savez tout autant que m…
- C’est ton père qui a demandé à ce que tu sois rapatriée, ta mère se meurt.

Une épée plantée en plein coeur ne m’aurait pas fait autant d’effet… Et je sais de quoi je parle, je ne connais que trop bien la morsure de l’acier, mes nombreuses cicatrices en témoignent. Pour la première fois de ma vie, je sens mon coeur se serrer d’appréhension. Passer entre les doigts de la Mort ne m’a jamais fait peur, j’en ai toujours retiré une forme de satisfaction. Mais, pour la première fois de ma vie, je connaissais la peur…

J’avais peur de perdre l’une des seules choses qui n’ai jamais compté pour moi. La peur de perdre ma mère d’adoption.

~~~~

Sirtha n’était plus…

C’est étrange… Cette douloureuse sensation de vide. Depuis combien de temps n’avais-je pas ressenti cela ? Jamais, à ma connaissance… C’est douloureux… Mais rien ne sert de pleurer, rien ne sert de se morfondre. La vie continue. Je suis toujours là, je me dois de continuer à avancer.

Sirtha me manque énormément, elle laisse un vide qui ne pourra sans doute jamais être comblé, mais l’envie de combattre se fait bien plus forte que celle de la pleurer. Je veux déjà retourner sur le front. C’est là-bas qu’est ma place.

- Au final, les autres ont raison, tu n’es qu’un monstre…

La voix de mon père d’adoption me fait sortir de mes réflexions. Je me tourne vers lui.

Et bien… Oui, c’est vrai. Je suis une Lhurgoyf donc quelque part, je suis bel et bien un monstre. C’est un fait. Mais ce n’est pas à ça que tu fais allusion, n’est-ce pas ?

-  An 800, Ère Taulmarilienne  -

Qui a déposé les armes en premier ? Un Cavalier ? Un soldat de Taulmaril ? Quelle importance… Quelqu’un avait déposé les armes, quelqu’un s’était rendu compte que cette guerre longue d’un siècle était insensée et futile. Quelqu’un avait décidé qu’il était temps que cela se termine.

Il ne restait qu’une poignée d’homme dans une mer de cadavres et de décombres. Tous lâchaient les armes, renonçaient. C’était la fin, enfin…

Illiria n’arrivait pas à y croire, c’était fini… Elle pouvait enfin…

- Non… Ca ne peut pas se finir…

La Lhurgoyf reporta son attention sur sa congénère.

Yukia…

Au fil des dernières années, Illiria avait appris à la connaître, surtout à travers les on-dits et en l’observant. Après la mort de sa mère, elle n’avait plus réellement été la même. Certes, cette femme avait toujours été attirée par le sang et la violence, en demandant toujours plus à chaque combat mais à son retour… A son retour, elle avait changé, se jetant avec encore plus d’ardeur dans les affrontements, n’hésitant pas à mettre sa vie en danger, plusieurs fois, comme si elle cherchait à mourir sur le champ de bataille…

Voir les autres déposer les armes semblait complètement la retourner. Pour la première fois en presque cent ans, Illiria voyait une myriade d’émotions passer sur le visage de la Rasphodos, allant de l’incompréhension au désespoir.

Illiria avait de la peine pour elle. La guerre avait traumatisé Yukia, comme n’importe quel autre soldat. Elle l’avait tellement marqué, qu’elle ne voulait plus la quitter. Comment ne pas la comprendre ? Elle n’avait plus personne à retrouver, pas d’autre but que celui de combattre. Illiria aurait peut-être finit comme elle si elle n’avait pas eu une motivation à finir cette guerre, quelqu’un à retrouver...

- Non.. Non, non, non ! Pas question que…
- C’est fini Yukia… Les soldats ont déposé les armes, le Grand Maître a disparu… Il n’y a plus rien à…

La morsure froide de l’acier empêcha la Lhurgoyf de finir. Son regard empli d’incompréhension se posa sur son vis-à-vis. Yukia la fixait, l’air complètement effaré. Elle non plus ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait. Elle ne semblait pas avoir réalisé, que le peu d’équilibre qu’il lui restait venait de voler en éclat.

La dernière vision qu’eut Illiria avant de rendre son dernier souffle fut celle de Yukia, fonçant droits sur les soldats Taulmarilliens désarmés, épées aux mains.

~~~~

- Non.. Non, non, non ! Pas question que…

Non… Ca ne peut pas se finir, comme ça ! Ca ne peut pas se finir du tout ! Je ne veux pas ! Il ne faut pas ! Qu’est-ce que… Que vais-je devenir sans ça ? Sans la guerre je n’ai plus de but, je ne suis plus rien. Que vais-je devenir ? Où vais-je donc aller ? Phelgra ? Plus rien ne m’attendais là-bas. Sirtha et Elaam sont morts depuis bien longtemps, plus personne ne m’attend. Me laisser mourir ? J’y pense… Mais Elaam ne m’en voudra… Il ne m’est pas permis de mourir autre part que sur le champ de bataille.

Non… Il ne fallait pas…

- C’est fini Yukia… Les soldats ont déposé les armes, le Grand Maître a disparu… Il n’y a plus rien à…

Non ! Je refuse ! Ca se finira que JE le déciderai !

Illiria… Qu’est-ce que… Non, je ne voulais pas… Pourquoi l’ai-je… C’est de sa faute ! Il ne fallait pas qu’elle abandonne. Seul les faibles abandonnent ! Et les faibles méritent leur châtiment !

S’ils ne veulent pas faire durer cette guerre et bien… Je la ferai perdurer ! Je tuerai tous les Taulmarilliens jusqu’au dernier ! Je les traquerai, les forcerai à se battre et si cela ne suffit pas et bien… je déclencherai une autre guerre encore et encore, jusqu’à ce que Dame Mort m’enlace.

Je continuerai à servir mère guerre, quoiqu’il m’en coûte.

- An 805,  Début de l'ère des Lumières -

- Sale charogne ! Tu mérite la mort !
- ASSEZ ! Ce n’est pas à vous de décider de son sort ! Et puis… la mort serait un châtiment bien trop doux…

Mavrik soupira de soulagement, ses mots avaient visiblement suffi à calmer ses hommes. Tant mieux… Il comprenait leur colère mais tuer cette femme ne changerait rien…

Mavrik la fixa et sentit un pointe de pitié lui serrer le coeur. Comment pouvait-on tomber si bas ? Il avait entendu parler d’elle. Une fière Cavalière à ce qu’on disait. Et voilà à quoi elle était réduite. Une vulgaire meurtrière qui avait perdu la raison sur le champ de bataille. Enfin, c’est ce qu’il supposait. Pourquoi donc s’évertuer à pourchasser les derniers Taulmarilliens sinon? Il avait vu le sort qu’elle leur réservait. C’était loin d’être beau à voir, d’une sauvagerie sans nom. Mais bon… Tout cela était fini.

- C’est fini… Tu ferais mieux de rendre les armes...

Il s’attendait à ce qu’elle résiste mais non… Elle déposa les armes, son regard glacial le traversant de part en part. Elle était inexpressive et pourtant… Pourtant Mavrik fut sûr de la voir passer, tel un éclat fugace dans cette mer émeraude… Une lueur mêlant fatigue et désespoir.

Le dernier des combattants de cette guerre séculaire venait de rendre les armes. C’était enfin bel et bien terminé.


- An 1305, Début de l'ère obscure -

Depuis combien de temps suis-je enfermée ici ? Aucune idée… J’ai arrêté de compter. Mais je suis certaine que bien des années sont passées depuis le jours où j’ai déposé les armes devant ces soldats.

J’ignore depuis combien de temps exactement je suis dans cette cellule. Mes souvenirs me font défaut. Ils sont épars depuis la fin de la guerre. Je me souviens d’avoir tué Illiria , d’avoir traqué les derniers soldats Taulmariliens, d’avoir tué les nombres des rescapés de cette cité mais à partir de là… Ma mémoire est fragmentaire. Je me souviens du sang, des cris, de la mort. Je me souviens avoir rendu les armes dans un moment de lucidité et d’avoir été conduite ici mais après… les choses deviennent de plus en plus floues. Je crois avoir perdu la raison un long moment, je pense avoir eu des moments où j’ai déconnecté de la réalité.

En quelle années sommes-nous déjà ? Que s’est-il passé après la guerre ? Depuis combien de temps suis-je dans cette cellule ? Et où suis-je précisément ?

Je réfléchis à la question un moment. Il me semble avoir entendu parler d’Umbriel à un moment. Peut-être… cela serait logique. Ca voudrait surtout dire que je suis toujours sur le territoire de Phelgra. Peut-être que la lettre que j’ai fait parvenir… Peut-être… Mais pourquoi cela prend-t-il autant de temps alors ?

Cette lettre est ma seule chance de sortir. Sans cela, je mourrai sans doute dans ce trou. Je ne sais qui a pris la place de Grand Maître à présent mais… Il y a peut-être une chance que je sorte d’ici. En fonction de qui occupe le siège du Grand Maître aujourd’hui, il y a peut-être une infime chance de sortir d’ici.

Je veux sortir d’ici. J’ai assez végété dans cette cellule, j’ai retrouvé mes esprits, une raison de vivre. Cela m’a demandé du temps et beaucoup d’effort mais… Oui… Je pense que je peux dire que j’ai retrouvé mes esprits. Les cicatrices - physiques comme émotionnelles - sont toujours là, certes. Mon équilibre ne tient qu’à un fil infimement mince. Mais je suis de nouveau moi-même; J’ai retrouvé une raison d’avancer. La guerre n’est pas finie, je les ai entendu parler, les geôliers, d’un conflit entre Phelgra et Cimmeria. La paix n’a pas totalement conquis ces contrées, j’ai donc encore une raison d’exister.

- T’as d’la chance on dirait l’vestige vivant ! Oui, c’est comme ça qu’ils me nomment. Mon nom semble s’être perdu avec le temps. Et comme je ne suis toujours pas encline à parler, surtout pas avec eux… On dirait que ta lettre a trouvé son destinataire. Des Cavaliers t’attendent. Visiblement… Tu es libre.

A l’entente de ces derniers mot, je sens un regain d’énergie me gagner. J’ai hâte de sortir de ces murs, hâte de reprendre les armes.

~~~~
Thémisto…

C’est étrange de revenir ici après tout ce temps. De vieux souvenirs refont surface, de lointains souvenirs venus d’une autre époque. Pourtant malgré les siècles, ils sont toujours aussi nets. J’ai presque l’impression d’entendre la voix d’Elaam tandis qu’il me présente sa patrie, de sentir le froid de l’acier de son armure contre mon dos. Même certaine anciennes odeurs semblent me parvenir, sans doute une illusion de mon esprit. Tout cela semble à la fois si proche et si lointain. Et dire que cinq cents ans sont passés. J’ai eu du mal à y croire quand les Cavaliers qui m'escorte me l’ont dit.

Cinq cents ans…

Thémisto semble à la fois si semblable et différente de les souvenirs. Il en est de même pour le manoir Cavaleri. Je fixe la silhouette de la bâtisse, me demandant ce qui m’attend. Vont-ils me tuer eux-même ? J’en doute. De ce que j’ai compris, les Cavaliers cherchent à gonfler leur rang, voilà pourquoi j’ai été graciée. Je ne serai pas tuée mais il me faudra sans doute faire mes preuves. Je souris à cette idée.

J’attends cela avec impatience...
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MessageSujet: Re: Yukia Rasphodos    Yukia Rasphodos  Icon_minitimeJeu 20 Juin - 22:22


Bonjour et bienvenue parmi nous!

Personnellement, je n'ai rien à redire! Tes pouvoirs sont équilibrés, ton histoire est complète, et quelle histoire! Yukia a connu son lot de douleurs et j'ai hâte de voir ce qu'elle deviendra sur notre grand échiquier (et j'ai comme l'impression que ça va bouger chez les cavaliers, ils n'ont qu'à bien se tenir ;)).

Et en plus: Veloce!!!  love Je n'ai rien à ajouter, sinon:

Fiche validée!


Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.


Une fois tout cela accompli, il te faudra renseigner tes pouvoirs et leur déclinaison dans le "comptoir des pouvoirs" ICI afin que cela serve de bibliothèque et que l'on puisse donner des limites bien précises à chacun de nos pouvoirs (tu pourras rp même si nous n'avons pas validé ton compte-rendu).


Je file donc te mettre tes couleurs!

Bon jeu sur Isthéria, en espérant que tu te plairas parmi nous!!
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Yukia Rasphodos
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