Les Marins de Noxis :: 3/4 ::

Kilal est un homme bienveillant et sage, du moins, il est devenu ainsi avec le temps. Autrefois, il était plus impulsif et téméraire mais a gagné en maturité. Il est intelligent et patient, ayant une grande connaissance de la mer, il est respectueux envers les Dieux et considère ses compagnons comme sa propre famille. Il n'en reste pas moins secret, et est capable de se sacrifier pour les siens. Il a un grand sens de l'amitié et des principes, malgré une réputation d'anciens coureurs de jupon. Il ne parle jamais pour ne rien dire, et n'est que rarement bavard. Homme sombre, il semble porter un lourd fardeau. De plus, sa stature imposante lui vaut le respect de tous.



Kilal est un homme au passé tumultueux et sombre, mais depuis l'enfance, il eut toujours voué une fascination pour l'océan. On dit que son père était un pêcheur ayant malheureusement péri en mer, lui, prendra une voix plus dangereuse dans la piraterie dans sa jeunesse avant de finir par se ranger dans la marine marchande plus tard au bord du Léviathan rouge. On ne connait que peu de chose par la suite, si ce n'est une histoire dont il refuse de parler catégoriquement. En effet, ce dernier aurait eu une fille avec une femme qu'il aurait sincèrement aimé, morte en couche. Il aurait quitté la piraterie à cet époque afin d'essayer d'élever l'enfant et de prendre ces responsabilités.

Toutefois, afin de ne jamais la mettre en danger, il aurait confier à une amie à lui, fille de joie. La petite aurait vite grandi et aurait plus tard été embrigadé par les prêtresses de Cimmeria, alors que Kilal lui menait sa vie en mer. Ce ne fut que bien plus tard, voire des années après, alors que Kilal et sa propre fille était en conflit, il apprit que cette dernière aurait été punie pour une faute au sein de son ordre, et bannie dans le labyrinthe de Zalera, soit condamnée à mort. Kilal n'aurait plus jamais été le même à cette nouvelle. Il aurait eut une période où il se serait ruiné la santé dans l'alcool, avant de brutalement retrouver ses esprits. Il aurait simplement repris son rôle de Capitaine comme si de rien n'était... (en réalité, il aurait appris l'identité de la femme responsable de la punition de sa fille, une certaine Irina...).

Tout le monde connait la Compagnie des Eaux Dorées. Et tout le monde connait l'homme qui gère cette compagnie marchande, Omerio Le Commandeur. Diplomate émérite, homme de droit et de noblesse, il incarne la main de fer gantée de soie qui dirige le plus grand réseaux de marchandise maritimes d'Isthéria. Chaque port, à l'exception des criques reculées d'Argyreï, possède un comptoir de la Compagnie. Plus qu'un navire il est à la tête d'une flotte complète uniquement destinée au marchandage et au convoiement de voyageurs.

Réputé comme étant incorruptible, Omério affiche un ascétisme à toute épreuve et une droiture qui impose un respect unanime. Aucun pirate, des plus fougueux aux plus violents, n'oserait remettre en question sa suprême autorité lorsque ce dernier se lève pour prendre la parole. Personne ne l'as jamais vue perdre son contrôle, proférer des propos insultants ou encore hausser le ton. Patient, attentif, observateur, fin tacticien, son esprit semble fait de rouages mystérieux et inexorables. Pourtant derrière ce caractère presque chevaleresque se cache un homme plus sombre qui ne reculerait devant rien pour accomplir son sens aiguë de la justice. Ennemi de la piraterie, jamais ses actions ne furent démesurées ni son bon droit remis en question. Un simple mot du Commandeur Omerio peut signer la mise à mort d'un équipage entier au nom du bien être des océans et mers d'Isthéria.



Natif de Hellas et fils de Cimmeria, Omerio est orignaire d'une lignée noble proche des familles régentes. Il devint Marin par vocation, voyant dans les eaux l'avenir du commerce opulent du continent. Ses débuts furent aussi immaculés que son avenir et jamais le prénom de Omerio fut abordé de manière négative. Son premier navire, le Midas, devint la figure de proue de son projet personnel: La Compagnie des Eaux Dorés. Il recruta d'autre capitaines marchands pour servir sous ses ordres, jouant de son influence et de ses idéaux pour former de puissantes alliances. Ils furent deux puis trois puis six et ainsi de suite puis ils finirent par former la plus grande entité marchande des Marins. Son règne commença au nord, favorisant toujours sa terre natale et garantissant à Hellas un approvisionnement constant en dépit du climat difficile qui rendait le commerce complexe notamment en saison froide. Plusieurs accords avec son ami d'enfance, Bellicio de Hellas, furent la naissance de sa richesse incalculable.

Des attaques pirates il en essuya un nombre incalculables. Il arriva par moments que certains de ses navires tombent entre les mains de pirates peu scrupuleux. Mais gardant éternellement son sang-froid, Omerio acceptait de perdre une bataille en sachant d'avance que la victoire de la guerre serait sienne. Plus d'un pirate vint à périr sous le joug du Midas et de la Compagnie des Eaux Dorées. Certains dans des conditions plus mystérieuses que d'autres. Les grands noms de la Piraterie quant à eux savaient qu'il ne valait mieux ne pas tenter de s'opposer à l'avancée terrible du Commandeur. Et pourtant son ennemi juré ne fut nul autre que Kilal le Colosse, Capitaine du Leviathan Rouge. Luttant à armes et renommées égales, les deux hommes de droit qu'ils étaient en restèrent toujours au match nul. Lorsque ce dernier annonça sa retraite de la Piraterie au profit d'une vie plus calme rythmée par la marchandise, cela aurait pus sonner comme la fin du combat entre les deux hommes. Mais Omerio ne digéra jamais ce revirement de situation et n'accepta jamais le Leviathan Rouge comme un navire marchand au même titre que les siens. La vengeance restait un plat éternellement glacé qu'il saura savourer en temps voulu.

Obediah est un homme secret, froid et laconique. S'il connaît quelques bons sentiments ou peut-être quelques rêves optimistes, tout ça est bien dissimulé derrière sa sévérité implacable, son sens aigu des affaires et sa force de caractère. Il ne manifeste visiblement son affection qu'à sa famille – tous des flibustiers et naufrageurs sans foi ni loi. Il semble être indifférent au reste du monde, voire plein d'animosité à son égard. Il porte souvent sur le visage, lors des abordages, un maquillage blanc, qui reproduit les traits de son crâne sur son visage – ce qui n'arrange en rien sa réputation (mais tout dépend du point de vue).



Obediah est issu d'une des grandes familles de la pègre de Mavro Limani. Il a naturellement hérité du navire de son père et de son commerce d'esclaves à sa mort, sans se poser particulièrement de questions. Les affaires ont toujours bien marché pour Obediah, il y a toujours des navires à piller, des équipages à capturer, des hommes à revendre et des acheteurs, à Phelgra.

Mais là où son père, qui fut pendu haut et court par l'armée cimmérienne, a échoué, Obediah compte bien réussir, et mener une vie aussi longue que prospère. Il passe pour avoir survécu à mille morts atroces – certains disent même qu'il est devenu Gorgoroth – et de nombreuses légendes circulent à son propos. Certains soutiennent qu'il aurait été transpercé de neuf flèches et de s'en être tiré, d'autres qu'il aurait été pendu sept fois dans sa vie. Nul ne sait si les mythes sont vrais, ou si Obediah le Mort est doté d'une magie qui lui permet de survivre indéfiniment et d'ôter simplement le nœud de sa corde de pendu une fois la nuit venue, avant de filer avec quelques uns de ses complices, mais sa réputation a de quoi faire frissonner dans les chaumières.

Obediah détient l'une des plus grandes fortunes des mers d'Isthéria et l'investit avec intelligence à Mavro Limani. Il y a fort à parier que le Mort ait conçu quelques projets pour le plus grand port de Phelgra, où il détient une influence économique qui tend à lui donner des passe-droits – reste à savoir si ce ne sont que des ambitions personnelles, ou si derrière ce masque squelettique, le marchand d'esclaves n'applique pas, pour le bien de sa famille et des nombreux réprouvés à qui il offre une seconde chance et qui gonflent ses équipages, la fameuse méthode de la fin qui justifie les moyens...

Ferristan est un homme qui a bâtit sa réputation de Marin de Noxis par les armes. Corsaire depuis ses débuts, son caractère impulsif et violent teinté d'une fausse douceur lui donne un air ophidien. Il a la main mise sur la couronne sud des baies d'Isthéria et la force de son règne à couté la vie de plus d'un. Il s'est lui-même autoproclamé "Roi des Mers du Sud" suite à ses victoires et à l'extension notable de son influence dans ces zones là. Habile diplomate, il a toujours sut se faire respecter par ses pairs malgré ses actions. Malgré cela il est fortement suspecté de traiter avec les Nerozias, fournissant ces derniers de denrées et leurs procurant des armes et informations. Il sais que plus d'un aimeraient le voir mort mais personne n'as jamais réussi à renverser son autorité et son influence au sein de la caste et personne n'est assez fou pour se dresser seul face à une telle légende des océans. Capitaine dur et exemplaire, son équipage marche dans ses pas et serait prêt à le suivre jusqu'aux enfers si cela devait se faire. Et si jamais un traitre à un jour pointé le bout de son nez au milieu de ses hommes, il y a fort à parier que ce dernier ne soit aujourd'hui plus là pour en parler.



Originaire d'Argyreï, le passé de Ferristan est un sujet tabou pour quiconque marche à ses côtés. Il défend son pays et la fierté de son peuple autant qu'il a pus le piller de maintes façons durant ses premières années. A la fois protecteur et bourreau, il garde les croyances et les dogmes de sa nation en lui. Sa couleur de peau et son appartenance au continent maudit lui valurent plus d'une raillerie de la part de ses confrères et, lorsque ce dernier osait répondre de son fiel, il n'était vue que comme un débutant dont les idéaux dépassaient les capacités. Cette haine et ces revanches personnelles furent ses premières armes qui firent couler le sang de ses ennemis. Malgré une puissance indéniable, malgré un équipage de courageux derrière lui, malgré une influence fulgurante au coeur des Marins de Noxis, Ferristan resta pendant des années un éternel second. Car au-dessus de tout les Fils des Océans se tenait Kilal et le Leviathan Rouge. Des années durant il lorgna sur cet homme comme son plus grand rival, comme l'homme à abattre pour parfaire son règne.

Il continua de bâtir sa réputation à force d'exploits plus sanglants les uns que les autres jusqu'à obtenir son titre royal qui devint sa signature de guerre. Il commença à traiter avec des entités qui pouvaient le comprendre. Ladrinis, Nerozias, les ombres du continent se joignaient volontiers avec le héraut des ombres de l'océan. Ces liens restent supposés mais elles forment le coeur des plus grandes richesses de L'Aguamantis. Récemment traduit en justice par le Conseil des Pirates des Marins de Noxis, Ferristan manqua de peu de perdre ses lettres d'or au sein de sa caste. Pointé du doigt et accusé pour avoir abusé de pillages, d'exécutions et autres raids sur l'archipel de El Bahari, le Roi des Mers du Sud évinça l'histoire d'une main de maitre en démentant les accusations en bloc. Puis pointant du doigt ceux qu'ils présentaient comme instigateur du dit crime, il manda une vérification des cales des navires suspectés. Les coupables furent bannis des Marins de Noxis, les richesses rendues aux Ascans et Ferristan innocenté et pardonné. Et pourtant, derrière son sourire vainqueur, le doute plane concernant son implication dans cette sombre affaire.