Une chasse interompue [PV Aliénor ]

L’environnement était envoutant. De fines, très fines particule d’eau flottaient dans les airs, créant ainsi une atmosphère très humide. À chaque respiration, ces fines particules venaient s’engouffrer dans la gorge de Myrka ainsi que son fidèle compagnon Khaji. On pouvait entendre le vrombissement sourd et intense des chutes qui tombaient dans l’étendu d’eau près de Myrka. Le charme et l’ambiance que la chute conférait aux lieux était sans égale. Le liquide cristallin, claire et reflétant la lumière des lieux, s’écoulait avec puissance. Hypnotisant alors tout être vivant présent sur les lieux. La journée était chaude, la forêt florissante. De la mousse verdâtre poussait un peut partout sur les rochées qui bordaient la magnifique étendu d’eau. Les arbres étaient gros et le feuillage de ceux-ci laissaient à peine passer les rayons du soleil. Laissant alors planer de mystérieuses ombres sur le sol terreux.

Myrka était donc là, perchée dans un arbre non loin de la source aquatique. Concentré, elle regardait d’un œil perçant la bête qui se trouvait dans son champ de vison. Cette bête au pelage rugueux d’un roux cendré parsemé de saleté, ne se doutait de rien. Celle-ci se contentait de farfouiller dans le sol et de manger librement ce qui se trouvait à sa portée. L’animal, plus précisément le sanglier, allait bientôt se faire tuer. Oui, elle aimait les animaux, mais elle devait tout de même se nourrir. Elle n’utilisait tout de même pas son pouvoir afin que le sanglier se livre lui-même dans la gueule du loup. Agir de la sorte aurait été pour Myrka, un acte totalement irrespectueux. Elle refusait donc avec consternation d’utiliser son pouvoir dans un but semblable.

Camouflée à travers les feuilles de l'arbre sur lequel elle avait grimpé, elle brandissait donc avec toute la délicatesse mais aussi la force et la précision dont elle était capable, son arc soigneusement tailler dans le bois d’un des plus beaux arbres qu’elle avait trouvés. La bête aux petits yeux marron, se stoppa pendant un instant. C’était pour Myrka, le moment idéal de décocher la flèche de son arc. Rapidement, elle relâcha la pression de son arc. Directement, la flèche alla se planté dans le coup de l’animal fébrile. Celui-ci, paniqué par la douleur tenta de fuir son agresseur invisible. Certes, le coup n’avait pas été fatale, et c’est pourquoi Khajit c’était patiemment tapis des les buissons, attendant le signal fatidique ordonné par sa maitresse. Une fois celui-ci reçu, il bondit alors sur la cible déjà amoché, afin de lui donner le coup fatidique. Myrka le félicita donc. Tout deux, fièrent de leur prise. Khajit vit alors rejoindre sa maitresse, la proie sans sa gueule encore sanglante. Le gros chat se coucha alors paresseusement près de sa maitresse qui passa ses petites mains dans le pelage de son compagnon à quatre pattes. La branche de l'arbre n'était pas si haute, mais elle était tout de même grosse.De ce fait, elle put facilement accueillir a la fois Myrka, le dangereux félin ainsi que le repas de ceux-ci.

*C’est une belle prise que nous avons là mon gros !* Lui murmura-elle a travers ses pensée.

Myrka s’apprêtait à dépecer la bête lorsque Khajit s’agita. Il semblait flairée quelque chose de peu commun, un danger peut-être…

[Bon ok le post est un peu petit, mais comme c'est mon premier on va etre indulgents hihi ]

Le soleil trônait haut dans le ciel. C'était une journée ensoleillée dont la chaleur était des plus agréable. La végétation se remet de Nivéria après un long supplice qui avait duré plus de trois mois. Et en ce mois de Moomé, les forêts étaient luxuriantes, regorgeant de créatures... Bonnes ou mauvaises. C'était donc une belle journée qui commençait et il était conseillé d'en profiter avant l'arrivé de Béamas, la saison chaude, où l'air peut-être invivable. Aliénor le savait.

Voilà quelques jours que la jeune femme avait quitté le village des Eryllis pour partir à l'aventure à travers Noathis, une région qu'elle appréciait le plus par la beauté des lieux. Ainsi, elle passait ses longues journées en compagnie de Fenrir et ils s'aventuraient de plus en plus loin, se rapprochant des lieux des plus hostiles. C'est ainsi qu'ils arrivèrent dans les chutes nébuleuses. C'est alors que l’environnement changea au fil de leur pas. Une étrange brume enveloppa les alentours, semblable à des nuages mais ne rendait guère l'endroit accueillant. Un lourd vrombissement s'en suivit et les deux aventuriers eurent l'impression que la terre tremblait sous leurs pieds et plus ils s'approchaient, et plus cette sensation s’amplifiait jusqu'à qu'ils atteignent les pieds des chutes nébuleuses. L'endroit était des plus splendide ! A couper le souffle ! Oh oui, il était difficile de décrire la beauté des lieux. On ne pouvait que s'asseoir sur la tendre mousse qui poussait un peu partout et admirer ce spectacle dans un silence religieux...

Aliénor s'était réfugiée contre le corps de son ami et s'était bercée par le vrombissement des chutes qui n'était pas des plus désagréable. Elle sentait ses yeux s'alourdirent, sentant qu'elle allait bientôt rejoindre le royaume des songes... Quand soudain, un bruit des plus singulier vint briser leur tranquillité faisant sursauter les deux amis. La Rôdeuse constata alors, en mettant ses mains sur son ventre, qu'elle était la responsable et elle ne put s'empêcher de rougir alors que des grognements saccadés, semblable à des rires, sortaient de l'abdomen de Fenrir.

- C'est pas drôle... gémit-elle en lui tournant le dos.

Elle avait certaine fois ces petits moments naïfs et enfantin que seul son compagnon pouvait assister. D'ailleurs, ce dernier s'était levé en s'étirant bruyamment et se lécha les babines. Maintenant qu'il y pense, lui aussi commençait à avoir faim ! Aliénor le regarda attentivement, admirant son pelage blanc et ses yeux gris. Il était beau, et il était bien fou d'avoir prit la décision de lier sa vie à celle de la jeune femme. Ses pensée furent subitement brisées quand il vint lui lécher tendrement le visage et la Rôdeuse esquissa un doux sourire. Elle le caressa tendrement avant de prendre dans ses bras sa jolie tête.

- A t'able... Murmura-t-elle au creux de son oreille.

A ses mots, Fenrir se retira de son étreinte avec vivacité et se secoua énergiquement. Alors son corps se modifia et s'agrandirent. La bête atteignit en une fraction de seconde un mètre quatre-vingt de hauteur. La jeune femme admira sa carrure opposante et grimpa aussitôt sur son dos. A peine fut-elle installée qu'il se mit à courir en direction des tréfonds de la forêt. Aliénor s'accrocha comme elle put car il était difficile de garder l'équilibre sur son dos. La terre tremblait sous ses pattes puissantes. Il courait vite, humant l'air à la recherche du repas. Se fut cependant l'Eryllis qui trouva la première le dîner.

- Fenrir ! Cerf à l'ouest !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le loup blanc changea de direction et remarqua alors le Roi de la forêt qui tentait de fuir avec ses compagnes. Aliénor sortit alors son arc et visa une biche. La flèche partit aussi vif qu'un éclair et se ficha dans le cou. La biche tomba au sol et Fenrir sauta par dessus de son corps. Qu'est-ce qu'une biche, quand la plus belle proie se trouvait à quelques de lui ? Alors l'Eryllis eu tout juste le temps de se coucher le long de son dos quand son ami se jeta sur sa proie. Un bruit sourd se répercuta dans les alentours : le loup blanc venait de se jeter sur le Cerf avec une sauvagerie effrayante. La Rôdeuse s'était accroché de toute ses forces à son pelage. Elle serra la jambes, ses muscles se crispèrent et elle ferma très fort les yeux. Si par malheur elle tombait, elle risquait de se faire écraser par Fenrir et cela pouvait lui être mortel.

C'est donc avec soulagement qu'elle sentit le corps de son ami enfin s’immobiliser. Elle était toujours un seul morceau, et elle respirait à nouveau. Tout se muscles se détendirent d'un seul coup. Elle tendit doucement le cou pour voir ce qu'il se passait du côté de son compagnon et ce dernier égorgeait avec un plaisir malsain sa proie et se délectait du goût du sang qui imprégnait son pelage. Il avait les babines en sang et avait un air sanguinaire. Aliénor se leva doucement de son dos, prenant bien soin de ne pas le déranger. Elle lui souffla un " bon appétit " et alla retrouver le corps inerte de la biche qu'elle avait abattu. Elle récupéra sa flèche et la rangea dans son carquois tandis qu'elle sortait un poignard sous sa cape. Elle leva l'arme et l'abattit sur la chaire tendre de son futur repas.

Alors qu'elle récupérait les belles cuisses de la biche, une partie qu'elle appréciait le plus, elle sentit un souffle chaud sur sa nuque. C'était Fenrir, qui avait terminé son repas et il s'intéressait à présent à celui de sa compagne. La Rôdeuse soutira un doux sourire et le caressa tendrement son museau ensanglanté. Geste tendre qui parut enchanté le loup géant qui fermait les yeux.

- Je récupère ma part, et je te laisse le reste... Lui promit-elle dans un murmure aussi doux qu'un zéphyr.

Reconnaissant, il plaqua à terre la Terran et lui lécha le visage. Assez chatouilleuse, Aliénor éclata de rire, tentant d'échapper à son emprise en se tortillant dans tout les sens. C'était un geste amical, dégoûtant, mais qui comblait son coeur de joie. Quand à Fenrir, il se délectait de la voire ainsi se débattre et entendre son rire cristallin. Le problème pour la jeune femme était de savoir comment elle allait échapper de cette situation délicate.

Toujours attentive au comportement de sa bête, Myrka arrêta tout mouvement afin de se concentrer sur le comportement de celle-ci. Les oreilles légèrement tendus vers l’arrière, Khaji semblait fixer son attention sur quelque chose qu’il entendait.

* Qu’entends-tu ? * Lui glissa-elle à l’oreille

Celui-ci fit un petit signe de la tête l’air de vouloir dire : écoute…

Elle déposa donc sa main sur celui-ci afin de joindre son esprit à lui. Comme dans un songe, elle ferma les yeux et se concentra sur la magnifique bête qui reposait à coté d’elle. Rejoignant son esprit à lui, ne formant presqu’un seul et même être. Elle prit donc lentement, peu à peu, tel de petites parcelles de son esprit ressemblant à de légers grains de sable, une place dans l’esprit de son fidèle compagnon. Elle pouvait désormais entendre tout ce qu’il entendait de son ouïe perçante et déjà surdéveloppé. Même si elle possédait toujours son corps, elle ressentait, voyait et pensais tout de même en communion avec son animal. C’était un peu comme un rêve, un songe, une illusion, mais tout était bien réel. Comme elle aimait cette sensation, à chaque fois, elle avait l’impression que son lien avec Khaji s’amplifiait, devenais de plus en plus fort.

Elle resta donc immobile, les yeux fermés, l’esprit agréablement liée avec le fauve. Elle pouvait donc tout entendre et ressentir. D’une première impression, elle n’entendait que le bruit des feuilles lourdement résonner dans sa tête, mais avec un peu de concentration, elle parvint à entendre un bruit inhabituel. Quelque chose qui n’était ni végétal, ni animal.

Avec une attention particulière, ont pouvait même entendre le bruit de deux êtres. Au premier abord, elle su reconnaitre facilement les gémissements d’un loup. Correction, d’un énorme loup ! En ce qui concernait l’autre son, plus aigue, plus… doux et de tonalité différente, elle ne sut le reconaitre tout de suite. Elle en vint donc a une conclusion: ce son ne pouvait être un animal, il était trop...Humain.

La connexion s’interrompit brusquement. Khaji était bien le seul animal avec lequel elle avait un lien tellement étroit, qu’il pouvait se déconnecter de Myrka. Il lui arrivait parfois même de lui désobéir. Chose que Myrka avait beaucoup de difficulté à prendre. Effectivement, elle s’était habitué à avoir un contrôle quasi-total sur la plus part des animaux qui l’entouraient.

L’animal, alarmé par se bruit encore inconnu, bondit rapidement et de manière vive en bas de l’arbre. Myrka, tout de même soucieuse tenta de le ramener à l’ordre, elle ne recherchait pas les embrouille et préférait vivre sa vie, point finale. Tant pi si il y a un humain dans le coin, elle ne préfère pas avoir affaire a eux ! Mais Khaji, suivant son instinct de prédateur, ne suivait que ce que son ouïe lui dictait.

*Khaji… Revient ici maintenant ! * Lui lança-elle d’un ton faussement alarmée.

Elle le laissa tout de même faire, le suivant néanmoins du haut des arbres. Le félin s’était donc mit à sillonner le paysage, faisait aller agilement ses grosses pattes pourvues de longues griffes aiguisée. Celui-ci se dirigeait tout droit vers les sons qu’il percevait...

Ils étaient donc presque rendus, Myrka, à travers les branches et les feuilles distinguait deux formes vivantes. Quand à Khaji, il s’était tapissé dans la forêt et les buissons. Tout deux étaient pratiquement invisibles. Myrka se tenait sur ses gardes, elle redoutait de plus en plus le comportement intrépide et agressif que son compagnon pourrait éventuellement adopter

Aliénor le demanda pour la énième fois d'arrêter. Mais son compagnon faisait la sourde d'oreille, préférant écouter encore un petit moment son rire qui se répercutait dans les alentours. Alors, voyant qu'elle n'arrivera à rien, elle usa sa dernière carte : le chantage.

- Fenrir ! Arrêtes ça tout de suite ! Ou je jure par Fen que tu m'entendras pas parler de si tôt !

A peine avait-elle terminé ses mots, qu'elle sentit aussitôt le poids de son compagnon se retirer sur ses épaules et une chose visqueuse sur son visage. Ah oui, c'est peut-être rien dit comme ça, mais il y a rien de plus désagréable pour le loup blanc de voir que son amie lui fasse la tête ! Aliénor se releva péniblement, les yeux embués de larme de joie et le visage recouvert de sang. L'odeur de ce liquide rougeâtre lui donnait la nausée et elle plissa fortement du nez. " Pouha ! Je cracherai pas pour une douche ! " se dit-elle en essuyant son visage sur un pan de sa cape. Quand elle releva son regard, elle croisa celui de son compagnon qui brillait de malice. Elle crut même percevoir un sourire mesquin planait sur ses babines.

- Qu'ai-je bien fait pour mériter ça... Susurra-t-elle dans un doux sourire.

Fenrir alla s’asseoir près d'elle et mit son front contre le siens. La Rôdeuse ferma doucement les yeux en caressant d'une geste tendre son pelage et son museau.

- Tu as beau m'embêté, je crois que ma vie serait bien ennuyeuse sans toi...

Il lui passa un coup de langue amicale sur son visage caché dans l'ombre de son capuchon. Il réussit à lui soutirer un sourire... Qui s'en alla aussi vite qu'il est venu. Elle avait remarqué que le poil de son compagnon était hérissé, mais il continuait toujours à la regarder droit dans les yeux, comme si de rien n'était. Un air grave voila alors le visage de la Rôdeuse. Son coeur battait la chamade tandis qu'un frisson lui parcouru l'échine. Elle réussit cependant à bouger ses lèvres en formant un "o". Le " où ? " était muet, seul les lèvres avait bougé, caché dans son capuchon. Pour continuer comme si de rien n'était, elle caressa, toujours aussi tendrement, son pelage... Ses mains ne tremblaient pas, ses gestes étaient sûr.

Fenrir pencha sa tête sur le côté en fermant à peines ses paupières. " A l'Ouest " comprit-elle. Elle ferma alors les yeux et lâcha un soupir à peine audible. Tout ses sens furent en éveils : le vrombissement des chutes résonna dans son esprit, la caresse du vent lui donner un frisson de plaisir, l'effluve du sang et de la chaire morte lui chatouillait les narines... Plus elle se concentrait et plus il était possible d'entendre des bruits qu'un simple Terran n'aurait pas pu entendre. Ça allait du bruit de la cours des biches vers l'Est, jusqu'à des cris singuliers d'animaux dangereux vers les quatre vents dans un rayon de plusieurs kilomètres. C'est alors qu'elle entendit : des bruissement des feuilles. La terre à peine piétinée par une démarche fluide. Son intuition disait qu'il y aurait un félin pour qu'il marche ainsi. Elle comptait au total deux êtres différents... A quelques mètres d'elle.

Elle ouvrit les paupières et croisa le regard questionneur de son ami. Elle lui répondit par un clignement des yeux à peine visible. Heureusement qu'elle a son visage encapuchonnée, aucune personne ne pouvait voir qu'elle communiquer avec le regard.

- Allez, on y va... J'ai faim et j'ai pas envie que les cuisses de ma biche se pourrissent ! Finit-elle par dire en se levant.

On pouvait dire que cela lui embêter de s'être prise en chasse par un animal hostile alors qu'elle s'apprêtait à manger. Si il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'est qu'on la dérange durant l'heure du repas ! Fenrir fit mine de suivre sa compagne jusqu'à la carcasse de la biche. Mais ses muscles étaient crispées et son regard brillait de malveillance. Si par malheur quelqu'un s'en prendrait à sa Terran, il aura à faire à l'animal d'un mètre quatre vingt de haut. Il n'était pas si âgé que ça, ni aussi jeune qu'avant. C'était un avantage car son corps avait acquis beaucoup d'expérience et il menait ses combats avec un acharnement vicieux. Il ne faisait pas dans la fine bretelles, Fenrir était un loup qui combattait avec une sauvagerie sanguinaire et ses attaques sont fait pour que son adversaire meurt d'une mort vive et atroce... Et le plus étonnant dans tout ça, c'est qu'il s'est attaché à une Terran ! Seul le Dieu Delil pourrait savoir ce qui s'est passé dans sa tête ce jour là... Mais Fenrir était un être réfléchit, il a pour habitude de laisser d'abord son adversaire faire le premier pas, et jamais le contraire.

Aliénor se rapprochait du corps de la biche tandis que le vent s'était levé. Il eut comme une impression que les bourrasques se dirigeaient vers sa main, comme si la jeune femme catalysé cette énergie... D'ailleurs, son étrange collier se mit à briller d'une lueur bleuté. Sa lumière se renforçait au fil des secondes jusqu'à que son corps fut plongée dans un halo de bleue. L'Eryllis se pencha pour prendre les cuisses...

Et tout devint flou, il était difficile de savoir ce qu'il s'est passé. D'une vite vertigineuse, elle prit une flèche, se retourna et décocha son projectile. Un sifflement singulier se répercuta dans les alentours et la flèche se planta avec violence contre un arbre. L'impact à peine réalisé qu'une violente bourrasque de vent balaya les sous bois. La carcasse de la biche et du cerf furent même déplacé face à la violence du vent.

Quant tout fut calmé, Aliénor remit en place son capuchon. Elle utilisait quelque fois cette technique pour faire fuir les animaux hostiles qui l'avaient prit en chasse. Cependant, elle ne s'attendait pas à ce genre d'adversaire... Le regard aussi perçant qu'un faucon, elle contempla sa flèche qui s'est figée à moitié dans l'écorce d'un arbre... A quelque centimètres de la tête de la Terran qui l'épiait depuis un moment déjà. C'était une flèche de mise en garde, elle aurait put très bien visé sa tête... Mais elle ne l'avait pas fait, car elle n'était pas du genre à abattre une personne de sang froid.

Fenrir lâcha un grognement rauque, et Aliénor ne lâcha pas du regard les deux voyeurs qu'elle avait prit en surprise, attendant une réaction, hostile ou pas de leurs parts...

Myrka continua des les épier un moment, c’était la première fois qu’elle voyait un animal et un humain ayant ce genre de lien. Cela lui rappela brièvement la relation qu’elle avait avec Khaji. Elle vit donc la scène partiellement, étant donner les feuilles qui entravaient momentanément la vision de celle-ci. Elle put alors remarquer que la séance de jeu prenait fin et qu’ils allaient chercher le reste de leur diner. Soudainement, elle senti le vent se lever, mais elle ne put apercevoir le collier de la mystérieuse Terran, scintiller d’un doux bleu saphir. En effet, la distance, ainsi que la hauteur, sans compté les feuilles qui séparait les deux femmes, embrouillait sa vision.

C’est alors qu’elle remarqua un geste qui lui était familier. Après une courte réflexion, elle comprit tout : celle-ci s’apprêtait à tirer une flèche. Lorsqu’elle vit la femme pointer son arc dans sa direction, son cœur ne fit qu’un tour. Tous ses sens se mirent en éveil, elle put alors entendre le pouls de ses battements résonner dans sa tête avec acharnement. Surprise, elle regarda d’abord avec interrogation son adversaire. À l’habitude, Myrka ne se faisait que très rarement repérer. Surtout en forêt, endroit qui pour elle, s’avèrait être sa propre maison.

Étrangement, la flèche vint se planter dans l’écorce de l’arbre duquel elle était perchée, provoquant ainsi un bruit sourd et discret, décrivant avec finesse la violence de l’impact. Vit alors une vigoureuse bourrasque d’air. Matière invisible, incolore, mais détenant tout de même un pouvoir égale aux autres matières qui entourent notre monde. Celle-ci fut brusque et violente, créant un effet contradictoire dans l’esprit de Myrka. Ce n’était pas le phénomène en tant que tel qui l’avait surprise. Étant une femme des bois, elle en avait vu des tonnes, toutes plus fortes les unes que les autres. Ce qui l’avait particulièrement surprise, fut le fait que la rafale eu lieu aussi brusquement, sans raison apparente.

Ses yeux couleur émeraude croisèrent pour la première fois ceux de sa rivale. Même si elle ne pouvait apercevoir que la fine bouche de celle-ci, elle savait avec certitude que la femme la voyait très bien. De ses yeux perçant, elle fixa du regard la femme qui l’avait découvert. Après quelques secondes qui lui parurent assez longue, elle dirigea ses yeux vers l’animal au pelage maculé de sang. Son premier reflexe fut de changer immédiatement de position, afin de brouiller les pistes, se confondre avec la nature et ainsi, semer le doute dans la tête de l’individu qui l’avait décelé. Elle sauta donc sur une autre branche et effectua quelques prouesses et manœuvres qui s’avéraient parfois dangereuses afin de finalement changer d’arbre et de se retrouver plus près de Khaji.

En ce qui concerne le fauve, il n’hésita pas. Dans la mesure où la flèche percuta l’arbre, le félin, emplis d’un vigoureux sentiment d’inimitié fusionné à son instinct de prédateur, bondit avec force et prestance hors du buisson, laissant alors voir sa majestueuse fourrure tacheté. La bête au pelage dorée parsemé de taches noir, poussa alors un rugissement puissant. Découvrant de la même manière ses canines aiguisées. Celle-ci se mit alors en position de combat, la tete basse elle émettait des grognements étouffés et récurent. Khaji était prêt à se battre. Nulle autre option n’était présente pour lui.

Myrka, cependant, ne voulait pas nécessairement se battre. Voyant le comportement hostile de son compagnon, elle n’eu nul autre choix que de l’appuyer dans sa démarche, de le défendre, en d’autres mot. Par contre, elle tenta tout de même de comprendre ce que voulaient ses adversaires. Elle tenta alors d’interroger le loup. L'animal qui était bien évidement sur ses gardes, faisant face à Khaji.

*Que voulez vous… ?* Lui râla-elle spirituellement

L’arc braqué contre la rôdeuse qui lui faisait face, elle ne savait plus trop que penser…

Aliénor attendit patiemment, croisant son regard avec celle de la sauvageonne. Elle avait les yeux verts comme deux magnifiques émeraudes et l'étonnement se lisait dans son regard. Oh, il est vrai qu'elle était bien cachée. Un Terran normal ne se serait sûrement jamais rendu compte que cette femme l'épiait. Mais la Rôdeuse avait développé chez elle une capacité d'un Sidarin, elle avait tout ses sens développé et c'est avec son regard perçant qu'elle avait pu déceler la silhouette de la jeune femme parmi les branchages.

Les secondes passaient lentement, sans qu'il n'y ai aucune réaction venant des deux femmes et Aliénor se demandait si il y avait vraiment de quoi s'inquiéter. Cette inconnue ne semblait pas chercher la baston, peut-être seulement à satisfaire sa curiosité. Mais de nature méfiante, la Rôdeuse ne voulait pas tirer des conclusions trop tôt.

Soudain, la sauvageonne finit par bouger. Aussi vif que le vent, elle se déplaça parmi les branches avec une agilité digne d'un écureuil. Elle n'avait pas froid aux yeux, elle sautait de branches en branches avec une aisance déconcertante. Aliénor la suivit toujours du regard mais ne savait pas trop quoi penser. Que faisait-elle ? Allait-elle s'attaquer à elle et son compagnon ? Prenait-elle la fuite ? Elle ne savait plus comment réagir, ni que faire. Son déplacement l'inquiétait et la plongea dans le doute. Fallait-il qu'elle tire ?

Tout d'un coup, ses pensées furent subitement interrompu par un bruit de branchage et un grognement qui se répercuta dans les alentours. Le sang de la jeune femme ne fit qu'un tour à la vue de ce fauve sortit subitement des buissons et Aliénor banda aussitôt une flèche qu'elle pointa sur la panthère tacheté. Un juron s'échappa de ses lèvres. Elle détestait ces bestioles ! C'est qu'ils étaient coriaces ! L'animal se mit en position d'attaque et Fenrir fit aussitôt de même. Le poil hérissés le long de son dos, les oreilles dressés su sa tête, il répondit à cet affront par un grognement des plus intense qui fit frissonner sa compagne. Sa gueule grande ouverte lui dévoilait sa dentition encore souillée par le sang de sa dernière victime. Le loup géant avait un air sanguinaire et son regard était menaçant, mettant en garde son adversaire : il ne se laissera pas faire ! Si jamais il touche à un poil de son amie, il aura à faire à lui.

La Rôdeuse ne souhaitait pas qu'ils se battent, elle ne voudrait pas que son ami se blesse, ou même pire ! Qu'il rejoigne Grim. Non, il était tout ce qui lui restait... Et à chaque fois qu'il entreprenait un combat à mort contre un autre animal hostile, son coeur faisait des bonds à le faire sortir de sa poitrine. C'est alors qu'elle vit un autre mouvement se mouvoir parmi les branchages. La sauvageonne venait de sortir de sa cachette pour prêter main forte à ce qu'il semblerait être son compagnon. Elle avait un arc pointait sur la Rôdeuse, qui cette dernière le pointait sur l'inconnue. La scène donnait l'impression qu'il y avait un miroir entre les deux adversaire, tant de points communs étaient présent entre les deux adversaires...

La situation était des plus tendue, presque invivable. C'est alors que Fenrir, en plein moment d'intimidation, entendit une voix résonner dans sa tête. Il fut tout d'abord surprit et il arrêta tout de suite de grogner. Seuls ses poils hérissé montraient qu'il était toujours sur ses gardes. Il croisa alors le regard de la sauvageonne qui ne le quittait pas des yeux et il comprit qu'elle était la responsable de cette perturbation spirituelle. Cependant, si le loup blanc pouvait ricaner, il aurait fait volontiers tant la question qu'elle lui avait posé l'amusait. Un grognement rauque sortit de son abdomen, semblable à un : " Tss ! " Et il répondit à son interlocutrice avec un certain amusement :

" Que voulons-nous ? "

Il eu un grognement léger, semblable à un petit rire moqueur.

" Tu poses la question à la mauvaise personne, Terran... "

Comme pour affirmer ses propos, Aliénor déclara d'une voix méfiante :

- Qui êtes-vous et pourquoi vous nous épiez ?!

Pour Fenrir, c'était plutôt à eux qu'il fallait poser cette question. Le loup blanc retourna alors à ses occupations et reprit sa position d'attaque. Cette situation ne pouvait plus durer. Plus tendue que ça on meurs ! Plus la Rôdeuse tentait de savoir les agissements de l'inconnue et de son gros chat, et plus un mal de tête l'assaillait. Elle ne s'était pas aperçut que Fenrir avait agit de façon singulière car elle ne voulait pas lâcher du regard l'étrangère. Il n'y avait pourtant aucune lueur de malveillance dans ses yeux émeraudes, seulement de l'inquiétude... Fallait-il alors enterrer la hache de guerre ?

Lorsqu’elle vit le loup poser son regard d’un gris lunaire et blanchâtre sur elle, Myrka sut qu’il l’avait entendu. La réponse de l’imposant canidé la surprit légèrement au départ. En effet, remarquant le grognement sourd que la menaçante bête produisit, elle comprit partiellement que l’animal démesurément gros, se moquait d’elle ! Celui-ci lui retourna la question, s’en suivit alors d’une réponse très peu satisfaisante. Après réflexion, elle acquiesça. Son interlocuteur au pelage d’un blanc limpide avait bel et bien raison.

Mais c’est qu’avec toutes ces années où elle prit l’habitude de communiquer avec les bêtes, il était maintenant dur pour elle de faire autrement. De plus, elle n’avait pas envie de se ridiculiser devant le premier être humain qu’elle rencontrait de nouveau depuis longtemps. Comme elle n’avait pas parlée depuis belle lurette, elle craignait simplement ne pas etre capable de mener son message à terme.

La situation n’était pas belle à voir, agissant de manière analogue, les quatre être semblait sur le qui vive. Qui allait attaquer en premier ? Du groupe, il n’avait que ce violent Khaji qui avait la ferme intention de se battre sans aucune raison apparente. Comme elle le détestait lorsqu’il agissait ainsi. Cependant, elle savait tout de même que c’était pour la protéger. Le contexte était de plus en plus tendu, et cela appliquait une pression sur les épaules de cette chère femme des bois et elle s’empressait de connaitre le déroulement des événements.

Un enchainement de sons et de mots sortit alors de la bouche de la rôdeuse. Une question, semblable à celle que la sauvage venait de poser à Fenrir, prenait graduellement place dans la tête de Myrka. Elle ne voulait donc pas qu’ils se battent non plus, en déduit-elle.

Hésitante, elle baissa tout de même son arme à contre cœur. Animé par la peur que celle-ci réplique tout de même en lui décochant une flèche. Myrka souhaitait évidemment que son adversaire fasse de-même. Si les deux maitresses baissaient leur arme et montrait l’exemple, les deux animaux se faisant face d’une intimidante façon comprendrait peut-être qu’elles n’avaient pas cette violente intention. De ce fait, tous admettraient que les choses s’étaient envenimées trop rapidement dans la direction d’une bataille inespérée.

Après avoir baissé son arme, elle dut répondre à la rodeuse. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas communiqué avec une de ses semblables. Se remémorant alors les sordides légendes qui planaient a cette époque sur son cas, elle se questionna. Existaient-elles encore, en ce qui concerne la rôdeuse, était-elle au courant ? Elle répondit alors à son assaillante:

- Je..

Elle ne savait pas quoi répondre, il était vrai qu’elle les avait épié mais pour qu’un court laps de temps. « Heuu.. la curiosité ? » Elle ne pouvait répondre une telle chose, sans quoi elle aurait parue pour une dingue. Qui espionne les gens par simple curiosité ? Une femme n’en ayant pas vue depuis longtemps, peut-être. Mais cela ne pouvait être dit. Dévoiler une telle faiblesse devant une parfaite inconnue n’était réellement pas son genre.

Elle se contenta donc de laisser planer son « je… » Hésitant et confus qu’elle venait de prononcer. Par contre, afin de faire comprendre qu’elle ne voulait pas se battre, elle ordonna, avec calme et autorité, à Khaji d’arrêter.

La bête, réticente à l’idée, calma tout de même ses ardeurs. Laissant cependant ses griffes sorties, Khaji ne quitta pas son était alarmé, sur ses gardes. Elle recula donc de manière modérée. Juste assez pour faire comprendre à son adversaire qu’il n’allait pas se battre. Ou du moins, pas maintenant.

Chose faite, Myrka félicita son compagnon de l’avoir obéie et de s’être retirer du combat le premier. Cependant, elle savait qu’elle n’avait pas répondu aux interrogations de la rôdeuse. Se contentant de désamorcé la situation qui s’annonçait plus que violente, elle resta sur ses gardes songeuse…

Aliénor respirait avec difficulté. Le stress lui tordait l'estomac et la rendait nerveuse. Au plus profond d'elle, elle espérait que ce mal entendu cesse. Elle jetait un coup d'oeil sur son ami Fenrir, toujours en position d'attaque. Elle espérait qu'il lui donne un coup de main, qu'il lui dise quoi faire. Parce qu'en ce moment même, elle ne savait pas du tout quoi faire. Ah ! Et dire que c'était une magnifique journée qui s'annonçait ou la chasse a été satisfaisante et la biche qu'elle avait abattu n'attendait qu'a être dévorée... Comme quoi, une simple rencontre peut tout ébranler.

Soudain, la sauvageonne fit un mouvement qui fit sursauter Aliénor. Cette dernière, prise par surprise, retenu de justesse sa flèche. Un poids sur ses épaules s'évapora quand elle vit que son adversaire avait abaissé son arc, montrant qu'elle ne voulait pas se battre. La Rôdeuse lâcha un soupir de soulagement, et abaissa à son tour son arc, tout doucement pour ne pas alarmé la panthère tachetée. Fenrir, ayant perçu les mouvements des deux Terrannes, se calma aussitôt. Ses grognements cessèrent, comprenant qu'elles ne voulaient pas aboutir à une tuerie. Seul sa position, pattes avant tendues et tête baissée, montrait qu'il était tout de même sur ses gardes tant que son adversaire ne cessait pas son animosité.

C'est alors qu'un son inaudible alla au creux de l'oreille de l'Eryllis. La jeune femme l'avait répondu, ou tentait de la répondre. Sa voix était vibrante et légèrement rauque, montrant qu'elle n'avait pas parlé depuis... Plusieurs années ? Au début, Aliénor fut déconcertée et ne put s'empêcher de hausser du sourcil. C'est sûr qu'elle ne s'attendait pas à cette réponse qui la laissait sur sa faim. Elle en profita, maintenant qu'elle était sortit de sa cachette, pour la dévisageait de haut en bas. Tout comme la Rôdeuse, elle avait un corps fin et élancée qui dévoilait une démarche fluide et féline. Elle avait une chevelure d'ébène qui faisait ressortir ses yeux verts aux reflets d'émeraudes. Son corps était doté de diverses marques tribales et elle portait des simples vêtement de cuire qui cachait à peine ses formes féminines, accompagnées de bijoux composés d'os et de dents animales.

Alors, l'Eryllis comprit qui elle avait à faire. Cette jeune femme, qui devait peut-être avoir son âge, n'était pas vraiment une Terranne. A dire vrai, elle était plus un animal qu'une personne comme Aliénor. Ses gestes et son aspect faisait d'elle un être sauvage qui n'aurait pas eu contact avec un autre Terran depuis un bon bout de temps. Alors, sa légendaire curiosité lui dévora corps et âme. Cette inconnue l'intriguait et lui faisait naître des questions aux bouts de ses lèvres. Elle voulait savoir ce qu'il s'est passé pour qu'elle ait décidé de vivre parmi les animaux. Comment fait-elle pour vivre et combien de temps n'était-elle pus retournée dans la civilisation. Bref, tant de questions qu'elle dut retenir en se mordant la lèvre, car elle ne voulait pas effrayer la nouvelle venue.

La panthère tachetée se retira du combat, restant tout de même sur ses gardes, au plus grand soulagement de la Rôdeuse. Fenrir en fit de même et recula jusqu'aux côtés de sa compagne. La situation semblait s'être apaisée, bien que tous étaient tout de même méfiant. Alors Aliénor en profita, et déclara d'une voix douce et posée :

- Saurais-tu me dire ton nom ?

Elle avait posée cette question ainsi, car elle voyait bien que la sauvageonne avait du mal à s'exprimer.

- Comprends-tu ce que je dis ?

Sa voix était toujours fluette et douce, montrant à la sauvageonne qu'elle ne voulait pas lui faire du mal...

Lorsque la mystérieuse femme encapuchonné imita Myrka et abaissa son arme, celle-ci fut aussitôt rassurée. Le stress ressenti tomba peu à peu, laissant alors la sauvage dans un état plus calme, pacifique. Sans toutefois s’abandonner complètement a se sentiment qui la satisfaisait, elle se calma peu à peu, gardant tout de même une position de prévention, elle restait à l’affut du moindre danger.

Puis s’en suivit d’un autre événement qui tranquillisa encore la jeune Terranne. Le loup qui accompagnait l’énigmatique être humain vint rejoindre celle-ci. Pour calmer la situation, elle descendit de son arbre afin de toucher la terre ferme. Étant en présence d’un autre être vivant, Elle prit soins d’y aller doucement. C’est pourquoi elle le fit lentement et avec légèreté produisant ainsi le moins de bruit possible. C’est qu’elle ne voulait pas effrayer ceux qui se trouvaient devant elle. Sans quoi la rôdeuse, avec vélocité, lui aurait surement collé une flèche en plein visage avant même qu’elle n’eut le temps de bouger ! Elle continua donc sa descente le plus agilement et silencieusement possible, tout en jetant quelques coups d’œil afin d’évaluer la réaction de ses deux congénères.

Puis elle atteint le sol, Ses pieds nus produisirent un léger son à peine audible. Une fois sa maitresse rendu à terre, Khaji vint se placer près d’elle. Myrka était alors de bout, adoptant une position un peu… Animal, elle se contenta de regarder les deux êtres devant elle. Il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas côtoyée une de ses semblables.

Toujours curieuse, elle regarda la scène un instant, ne sachant plus quoi penser. En effet, poussée par la curiosité, elle voulait en apprendre plus sur cette femme qui semblait, d’une manière, pas si différentes d’elle-même. Par contre, elle était à la fois septique et redoutait la présence d’un être qui devait lui être familier, mais qui, paradoxalement, lui paraissant si inconnu et mystérieux.

Elle regarda d’abord le loup qui accompagnait la rodeuse. Tentant de cerner son comportement et d’en enregistrer le maximum. De ce fait, elle pourrait ainsi agir le plus respectueusement et adroitement possible. En ce qui concerne la Terran, elle aurait bien voulu faire de même, mais elle en était incapable. Elle se limita donc à rester debout, près de son félin, à regarder avec attention la femme qui semblait avoir un corps à faire rêver tout les hommes. Comme elle était vêtu de manière à ce que l’on ne puisse voire son visage, Myrka ne pouvait pas réellement déceler ses expressions, chose qui la troublait encore plus la femme sauvage.

Puis la rôdeuse prononça une question, d’une voix douce et rassurante. La douceur de sa voix lui rappela brièvement celle de sa mère. Mère qu’elle avait partiellement oubliée. Ce n’est pas qu’elle était sans cœur, mais elle préférait tout de même oublier cette partie de sa vie, par le fait même, oublier la présence de cette femme.

« Saurais-tu me dire ton nom? » Avait-elle prononcée. Myrka réfléchit un moment, son nom. Elle s’en souvenait, mais elle ne l’avait que très rarement dit à voix haute, récité à quelqu'un qui lui ressemblait autant sur le point physique. Avant même que la sauvage eu le temps de répondre, l’énigmatique femme qui captivait la curiosité de Myrka récita une autre phrase : « Comprends-tu ce que je dis ? » Avait-elle rétorqué. Certes, elle comprenait, le langage Terran était quelque chose qu’elle n’avait pas encore eu le temps ou la volonté d’oublier. Elle devait donc répondre. Hésitante, elle prononça avec un peu de difficulté, car elle avait gardée le silence depuis un moment déjà, quelques mots qui devaient signifier quelque chose pour la race Terranne.

- ..J.. Jhe comprend..

Elle resta alors silencieuse et songeuse, Devait-elle donner son nom ? Myrka, était-ce un mot qui rappellerait une ancienne légende absurde aux oreilles de la femme encapuchonnée ? Elle prit tout de même ce risque, au point ou elles en étaient rendues.

-.. Myrka… Reprit-elle, affichant toujours un visage à la fois méfiant et curieux.

Poussez par le désir d’en connaitre d’avantage, elle se surprit de lui retourner la question.

-Toi.. ? Déclara-elle, en la pointant légèrement du doigt.

Myrka avait un comportement animal, qui laissait transparaitre son aisance avec la nature, mais aussi son inaptitude devant ses semblables. Elle resta tout de même là, curieuse à regarder cet être qui lui rappelait de vagues souvenirs. Si elle n’aurait pas été aussi méfiante et ne se serait pas retenu, elle aurait découvert le visage de la jeune femme, pouvant alors scruter avec impolitesse un visage Terran, un visage ayant les mêmes traits de base que les siens.

Un lourd silence perdurait. La sauvageonne semblait hésitante et Aliénor se mordit discrètement la lèvre. Elle espérait qu'elle comprenne ses questions et qu'elle lui donne ses réponses. Cette inconnue titillait affreusement sa curiosité et la Rôdeuse voudrait mettre un prénom sur ce doux visage. Evidemment, elle se doutait bien qu'elle ne lui offrirait pas aussi facilement sa confiance et qu'il va falloir du temps pour l'avoir. Mais ce défi n'effrayait en rien l'Eryllis qui se promit, en son fort intérieur, de l'obtenir en temps et en heure.

Soudain, tandis que le silence se faisait de plus en plus oppressant, l'inconnue lui parla. En premier temps, d'une voix hésitante et vibrante, elle lui affirma qu'elle comprenait sa question et un poid s'était retiré de ses épaules quand Aliénor l'apprit. Et puis, après un moment d'hésitation, elle lui confia son prénom avant de lui demander le siens. Aussitôt, quelque chose tenta de se mouvoir dans son esprit. Un souvenir lointain qui n'arrivait pas à remonter à la surface.

- Myrka... Murmura-t-elle alors d'une voix douce et neutre.

Ce prénom restait collé à ses lèvres, tant il la captivait et l'intriguait. Oui, elle en était sûr, elle avait déjà entendu ce nom par le passé. Cependant, elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Peut-être que son maître l'avait parlé un jour, ou elle a pu l'entendre une fois dans une taverne, mais quoi qu'il en soit, le mystère restait entier. Et frustrée de ne pas savoir, elle se mordit fortement la lèvre en dévisageant Myrka. Elle espérait trouver sa réponse dans ses yeux d'émeraudes, mais elle ne trouva que de l’inquiétude et une certaine appréhension dans son regard.

- Je tâcherai de m'en souvenir... Déclara-t-elle enfin avec un doux sourire.

A peine avait-elle terminait ses mots, qu'Aliénor rangea son arc et sa flèche. Elle le fit avec des gestes lents et sans quitter du regard les yeux de Myrka pour la rassurer de ce mouvement. Elle posa ensuite une main sur sa poitrine et s'inclina doucement avant de déclarer d'une voix suave :

- Aliénor, enchantée...

Elle l'avait saluait comme elle faisait de coutume avec un inconnu. Qu'importe si elle faisait face à une sauvage qui ne se rappelait sûrement pas des codes, on ne retirait pas les vieilles habitudes et la jeune femme était sincère quand elle disait qu'elle était enchantée de la connaitre. Elle se releva habilement et désigna d'un mouvement de tête son compagnon.

- Mon ami, Fenrir.

Ce dernier imita la Terranne et inclina la tête. A force d'avoir observé Aliénor, il apprit quelques coutumes comme de saluer son interlocuteur... Satisfaite, la Rôdeuse joignit ses mains et eu un mouvement inconscient qui est de pencher la tête sur le côté en lui posant cette question :

- Pourquoi es-tu ici, Myrka ? Tu vis dans la forêt ?

Elle voudrait tellement savoir son passé, tant la curiosité était grande, mais le temps passe et rester debout la dérangeait quelque peu. Quand il s'agit de parler avec quelqu'un et découvrir un peu plus sur lui, il était plus agréable autour de bon feu de camps avec une tasse de thé ou une bonne viande tendre... A peine y fit-elle allusion, qu'un bruit étrange survint. Par réflexe, la Rôdeuse enlaça son ventre tandis que ses joues s'enflammèrent sous la honte. Les grognements saccadés de Fenrir, semblable à un rire moqueur, la fit rougir de plus belle et elle lui lança un regard noir et lourd de reproche.

Oui, Aliénor avait faim. Après tout, cela fait depuis midi la veille qu'elle n'avait pas mangé...

Après lui avoir révélé son nom et avoir retourné la question à la rôdeuse, elle eut finalement une réponse. Tout d’abord, elle fut surprise par la réponse de celle-ci. « Je tacherais de m’en souvenir.. » avait-elle répondu. C’est mots, résonnèrent dans sa tête, que voulait-elle dire ? Étai-ce une simple marque de politesse, envisageait-elle de la revoir ?

Enfin bref, ces questions se dissipèrent rapidement lorsqu’elle enchaina avec sa présentation. Mentionnant son nom, suivit d’un mot qui servait au gens de la ville de faire preuve de courtoise, elle s’était inclinée de manière gracieuse. Ce geste, Myrka ne le reconnu pas immédiatement. Même qu’au dépars, elle se demandait ce que cette femme faisait. Puis les pièces du casse tête se mirent en place graduellement, alliant alors des mots ayant un sens bien particulier... Bien élevé, polie, courtois, etc. Elle se remémora donc brièvement ce que ceci représentait. Elle esquissa alors un minuscule sourire à peine visible, preuve de son amusement. Effectivement, il y avait fort longtemps qu’elle n’avait pas vu une présentation qui se faisait dans la norme. Cependant, ce sourire n’était pas moqueur, il signifiait plutôt la curiosité positive que celle-ci éprouvait.

Son interlocutrice présenta alors son compagnon de voyage, Fenrir. Aux yeux de Myrka, il était évident que les deux inconnu avaient un lien très fort et étroit, que cette relation s’avérait était bénéfique pour les deux être de race complètement différente. Cette liaison, poussait la sauvage à accorder, en quelque sorte, moins de méfiance envers Aliénor. Elle se disait que si cette femme était capable d’avoir la confiance d’un loup aussi imposant, qui semblait fidèle et honnête. Elle devait immanquablement s’avéré être une bonne personne.

De manière déconcertante, le loup appliqua lui aussi une marque de politesse envers Myrka. Renforçant alors l’idée que celle-ci s’était déjà faite sur la liaison entre le loup et son maitre.

Rapidement, Myrka réalisa qu’elle n’avait pas présenté Khaji. Elle n’en avait pas ressenti le besoin face à une Terran. Mais lorsqu’elle lui présenta son compagnon, la sauvage comprit que cela pouvait peut-être l’intéresser, après tout…

-Khaji.. Interrompit, elle en le désignant de la main.

La rôdeuse poursuivit alors en lui aressant une question. Une question, qui était aussi facile que complexe à expliquer. Elle n’avait, encore une fois, pas de réponse complète à servir. Elle se contenta donc de répondre de manière déconcentrée, avec une voix assez neutre, mais à la fois parsemée d’honnêteté :

-J’ai été élevé ici..

Encore une fois, ces paroles étaient brèves et directe. Sujet, verbe, complément. Elle ne s’encombrait pas de mots riches. Il fallait dire qu’elle ne détenait pas non plus un vocabulaire exagérément généreux.

Plus le temps avançait, plus la curiosité envers une femme qui l’avait presque grièvement blessée, s’amplifiait. Cette femme ne s’emblait pas être comme les autres. Pour des raisons pratiquement inconnues, elle semblait vouloir en apprendre plus sur elle.

Peu de temps après sa maigrichonne réponse qui manquait d’information, elle entendit un léger grognement provenant de l’estomac d’Aliénor. Rapidement, elle associa ce son à la faim. Envie et besoin qui réunit tout les êtres sur la terre. Sentiment ressenti par tous et chacun, peu importe la race, le caractère ou le comportement.
Elle remarqua alors la femme qui enlaça avec réflexe, sans même s’en rendre compte son ventre. Entourant alors son corps avec ces bras. Chose que plusieurs hommes auraient surement voulu faire. Elle ne put voire la femme rougir, mais elle ressenti le sentiment de Fenrir. Celui-ci semblait rire, amicalement bien entendu, de sa maitresse. Elle en déduit donc qu’elle avait peut-être, en quelque sorte honte. Myrka ne comprit pas, pour elle il n’en était en rien une honte d’avoir faim.

Parce que son esprit, guidé par l’estomac d’Aliénor, frôla l’idée d’un bon repas, elle se mit elle aussi à avoir faim. Après tout, elle n’avait pas elle non plus eu le temps de manger ce qu’elle venait de chasser.

Une idée traversa brièvement la tête de Myrka. Poussée par la curiosité, elle voulut d’abord s’abandonner à celle-ci. Mais contraint par la méfiance, elle ne put réagir sur un coup de tête. Elle contempla alors les deux êtres devant elle qui semblaient en parfaire harmonie. Rassurant un peu celle-ci, elle se résolut alors à cédé à la tentation. Sa curiosité avait pris le dessus sur ses doutes. De plus, la femme encapuchonné avait su mettre la sauvage partiellement en confiance.

Elle s’approcha alors doucement, avec tact et minutie afin de ne pas effrayer le duo qui lui faisait face. Elle effectuait des pas calculé, avec une démarche toute fois féline et animale. Rendu à mis chemin, elle s’arrêta, décelant un bris de méfiance vis-à-vis Fenrir. Elle réfléchit alors encore un instant, hésitante. Puis elle décida de se lancer, courageusement, elle tendit alors la main à Aliénor, l’air de dire « suis-moi ».

Aussitôt, Khaji désapprouva le geste de sa maitresse, il resta alors en retraite et sur ses gardes. Prêt à intervenir si quelque chose tournais mal. L’opposition de son animal ne découragea cependant pas Myrka, elle le connaissait, son animal était l’un des plus méfiant qu’elle avait rencontré. Cependant, elle savait que cela était par simple mesure de prévention.

La sauvageonne resta donc là, le bras tendu, curieuse, hésitant et nerveuse à la fois…

Aliénor grimaça de douleur, son ventre criait famine et des crampes se firent sentir. Cela fait tout de même un moment qu'elle n'avait pas mangé et l'appel devenait de plus en plus insupportable. Evidemment, elle n'aurait pas pu prévoir que sa chasse fut interrompue par l'arrivé de Myrka. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle en voulait à cette dernière, au contraire, elle préférait souffrir sous les cris incessant de son estomac et parler avec cette mystérieuse jeune femme, que de remplir la panse et de ne pas avoir connu la sauvageonne.

Mais cette situation la gênait quelque peu, car ce n'était pas vraiment le moment approprié. Alors ses joues se tintèrent de rouges, tandis qu'elle fuyait du regard la Terranne. C'était assez gênant, bien que le fait d'avoir faim était entièrement humain. Elle regardait Fenrir avec un regard de supplication, elle voulait qu'il arrête de rire, elle était assez embarrassée comme ça, alors s'il en rajoutait, ses joues vont s'enflammer ! Pour la faire plaisir, il cessa, mais son regard était toujours aussi malicieux. C'était ce même regard que pouvait porter un père sur sa fille qui avait fait quelque chose d'adorable et amusant à la fois. Ce même regard qui embarrassa la jeune femme qui reconnaissait là le caractère protecteur et fraternel de son compagnon. Puis, elle se retourna vers Myrka.

- Désolée... Balbutia-t-elle avec un petit sourire.

Mais la sauvageonne semblait absente, l'air pensif. Aliénor eu un léger mouvement de tête sur le côté, assez curieuse de savoir ce qui pouvait traverser l'esprit de la jeune femme. Cette dernière se mit soudain a dévisagé scrupuleusement les deux voyageurs et la Rôdeuse arqua du sourcil. C'était sûr, elle avait quelque chose dans la tête, mais quoi dont ? C'était une question qui titillait l'Eryllis qui était de plus en plus curieuse. Et elle s'apprêtait à lui demander ce qu'il se passait, mais un geste venant de Myrka lui coupa la parole.

Elle s'était avancée prudemment vers elle et son compagnon. Au début surprise, Aliénor ne disait rien, mais eu par instinct un mouvement de recul. Que voulait-elle faire ? Elle aurait pu dégainer ses dagues ou bander une flèche, mais elle ne fit rien, car une part d'elle même lui disait que la sauvageonne ne lui fera aucun mal. Assez curieux d'ailleurs, car elle était de nature méfiante et elle ne faisait pas confiance au premier venu. Mais avec elle, c'était différent... Fenrir était sur ses gardes, mais ne montra aucun signe d'animosité. Comme sa compagne, il était assez curieux de voir la suite.

Peut-être avait-elle vu que la Rôdeuse et le loup blanc était assez méfiants et déconcertés de son approche, car elle s'était arrêtée à mi chemin. Elle semblait hésitante, et Aliénor la regardait avec beaucoup de curiosité. Elle ne la pressait pas, mais Myrka avait dont de mettre sa curiosité à dure épreuve, si bien qu'elle se mordilla la lèvre, s'empêchant ainsi d'interroger la Terranne sur ses agissements. Soudain, il eu un geste qui laissa l'Eryllis dans une confusion totale : elle lui tendit sa main. Sur le coup, elle recula d'un pas. Sa tête balança de côté et elle regardait à tour de rôle avec de grands yeux la main de la jeune femme et son regard envoûtant. Alors la Rôdeuse cru comprendre : elle voulait qu'elle la suive.

Alarmée, elle chercha du regard son compagnon. Elle ne s'attendait pas du tout à ça et elle ne savait pas quoi faire. Elle voulait donc l'avis de Fenrir qui, bien qu'il était un loup, à toujours su lui offrir de très bon conseil. Mais son regard était presque semblable à la Teranne, lui aussi ne savait pas. C'était donc à elle de choisir, mais quoi qu'elle fasse, il sera toujours là pour vigiler sur elle. En temps normal, elle aurait refuser sans hésitations cet offre, mais Myrka nourrissait en elle une grande curiosité. Après tout, ce n'ait pas tout les jours qu'on pouvait faire la rencontre d'une jeune femme qui a vécu pendant des année parmi les bêtes sauvages... D'un côté, sa conscience lui soufflait d'être sur ses gardes car elle ne connaissait rien de cette sauvageonne, et de l'autre, une part d'elle même lui soufflait qu'elle devait en profiter et prendre cette main en tout confiance.

Que faire ? Tiraillé entre deux choix, Aliénor s'avança sans se rendre compte vers Myrka. Plus elle avançait, plus son hésitation était grande et une boule à l'estomac se fit. Mais cette fois, ce n'était pas de la faim, mais c'était purement nerveux. L'étrangère lui tendait toujours la main, et que ne fut sa surprise pour la Rôdeuse de voir qu'elle avait ce même regard qu'elle : hésitante, curieuse et surtout, nerveuse. Finalement, peut-être qu'elle n'était pas aussi différente qu'elle ? Elle lança un dernier coup d'oeil à Fenrir qui lui offrit un regard d'encouragement. Oh, cela ne le dérangeait pas que sa compagne ait une nouvelle amie aussi singulière, mais pour lui, son problème, était Khaji. Il était véritablement méfiant, et Fenrir craignait qu'il ne fasse du mal à sa Terranne... Il va falloir qu'il le surveille de très près celui là !

Aliénor s'arrêta à quelque pas de Myrka, la main posée sur la poitrine. Elle hésitait et elle regardait cette main tendue avec une certaine appréhension. Mais quelque chose la poussait à l'attraper, quelque chose qui lui disait qu'elle devait se jeter à l'eau où elle le regrettera...

La Rôdeuse lâcha un léger soupir et prit la délicatement la main de l'étrangère. Elle eu soudain un frisson tandis que des picotements lui parcourait sa paume. Étrange... Quoi qu'il en soit, elle avait fait son choix. Et elle regardait droit dans les yeux de Myrka, avec un doux sourire aux lèvres.

Elle attendit patiemment la réponse d’Aliénor, le bras toujours tendu vers elle. Il faut l’avouer, elle était très nerveuse et même peu sur d’elle, mais la curiosité sans cesse grandissante de Myrka avait pris le dessus.

N’ayant pas côtoyée de Terran depuis un bout déjà, elle eut un peu de difficulté à cerner le comportement de celle-ci. Mais après une brève analyse et une rapide recherche à travers les parcelles de ses souvenirs déjà effacée par le temps, elle su fragmentairement la comprendre. La rôdeuse paraissait nerveuse, hésitante mais surtout confuse. Elle semblait ressentir les mêmes sensations que la sauvage. Étrangement, cela rassura un peu Myrka, déjà tendu par les événements qui n’était réellement pas prévus.

Elle observa donc la scène avec curiosité et intérêt, tentant de comprendre le comportement de la femme encapuchonnée qui interrogeait son compagnon du regard. Une chose est sur, c’est que cette femme ne s’attendait pas à un mouvement semblable de la part de Myrka… À bien y penser, la femme aux yeux d’émeraude ne s’en aurait jamais doutée non plus.

Puis Aliénor fit un pas, un pas qui semblait presque inconscient. Myrka eut un étrange sentiment, une émotion qu’elle ne sut réellement décrire. S’était un tel mélange de sensation qu’elle en eut un petit frisson qui lui parcouru l’échine. Encore une fois, elle ne sut savoir si c’était la peur, la joie, l’hésitation ou la nervosité qui venait de provoquer une telle réaction chez elle.

Lorsque celle-ci fut en face de la sauvageonne, Myrka eut une légère hésitation, mais l’étrange sentiment qui l’avait poussée à commettre cet acte était plus fort que sa méfiance et ses craintes. Elle resta donc là, à regarder la femme dont la plus part de son visage était voilée par le tissu qui tombait sur sa tête. Il y eut un vaporeux laps de temps, ou les deux femmes se faisaient face, hésitante et curieuse à la fois, mais Aliénor pris enfin la main de la sauvageonne.

Elle ressenti d’avantage de frissons lorsque la rôdeuse saisit sa paume. Une main Terrane, se dit-elle, il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait pas vu un de ses congénères d’aussi près. Elle n’avait pas eu de contact physique avec l’un d’eux depuis la mort d’une femme, la mort de sa mère. Mais cette mort n’affectait pas réellement Myrka, elle l’avait déjà presque oubliée.

Elle regarda donc la femme en face d’elle et aperçu un sourire, apparition dont Myrka ne s’attendait pas. Inconsciemment, elle en fit de même. Ce sourire, même s’il fut d’abor inconscient, était franc et honnête.
Elle fit alors des pas vers la forêt, en prenant soins de ne pas alarmer la femme qui la suivait. Elle marcha jusqu'à ce qu’elles se retrouvent près de Khaji, il était rester près des buissons qui bordaient l’entrée de la forêt, plus dense, mais aussi, dangereuse.

Le félin ne regarda pas Aliénor, ce contentant de l’ignorer elle et son loup il resta sur ses gardes, l’air fâché et à la fois méfiant. Myrka ne se réjouissait pas de ce comportement sauvage, mais elle ne lui en voulait pas. Elle savait qu’il ne ferait aucun mal aux gens qu’elle venait de rencontrer. Elle se contenta alors de plonger son regard dans celui de son compagnon. On aurait dit qu’elle lui parlait par la pensée. Après cette brève interruption, le félin poussa un grognement rauque, comme pour montrer sa désapprobation. Puis il se leva et marcha d’un pas assurée, qui semblait presque mauvais. Il se dirigea lentement derrière le loup et la femme qui lui était inconnu. Comme pour veiller sur eux, à contre cœur, cependant…

Ils avancèrent donc ainsi, dans la forêt qui se faisait de plus en plus dense ou le feuillage d’un vert colorée par la chlorophylle, se dressait sur leur chemin. Myrka avançait vers le coté droit de la chute. On pouvait entendre tout de même le vrombissement de l’eau qui s’écouler avec puissance dans un bassin remplis de la même substance. Elle n’avançait pas rapidement, comparativement à son habitude. Effectivement, elle avait pour habitude de voyager rapidement, à travers les arbres, elle grimpait retombait, enfin bref, elle était très agile dans cette savane qui lui était si familière.

Le groupe continua donc à avancer parmi ce paysage qui se dessinait peu à peu devant les yeux de ceux-ci. Paysage magnifiquement beau et naturel…

Elle l'avait répondu avec un magnifique sourire ce qui a eu dont de soulager Aliénor qui se sentit en confiance. Alors, Myrka l'emmena doucement vers l'entrée de la forêt et elle s'adressa du regard à la panthère tachetée. La Rôdeuse sentit quelque peu l'animosité de cet animal, il semblerait qu'il ne fasse nul confiance à elle et Fenrir. L'Eryllis ne savait pas comment réagir face à cette situation. S'excuser, s'inquiéter ou se mettre sur ses gardes ? Si la sauvageonne lui inspirait confiance, il en était pas de même pour cet animal. Aliénor sentit qu'elle devrait garder un oeil sur lui. Peut-être ne voulait-il que protéger sa compagne, comme le faisait si bien Fenrir, mais une bête sauvage restait une bête sauvage. Khaji était quelqu'un de dangereux qui pourrait facilement égorger la jeune femme et faire un excellent adversaire pour le loup blanc. Alors oui, la Terranne ne se sentait pas à l'aise en sa présence. Elle espérait seulement que ce sentiment d'empathie qu'il avait pour elle et son ami s’apaiserait en voyant qu'ils ne voulaient guère faire de mal à Myrka...

Un grognement rauque fit sortir Aliénor de ses pensées. Khaji s'était levé, l'air mécontent, avant de se diriger vers son compagnon. La jeune femme frissonna quelque peu en le voyant s'approcher avec une telle animosité vers son ami. Elle craignait qu'il veuille un combat au corps à corps et même si Fenrir savait très bien se battre, elle répugnait quand il s'engager dans un combat. Le loup blanc fut soudain méfiant à la vue de son adversaire de mauvais poil. Il ne le lâchait pas du regard tandis que ses muscles se contractèrent. Cependant, Khaji ne semblait pas chercher la baston, au contraire, on aurait dit qu'il voulait simplement veiller sur eux... Veiller ? Étrange, ce ne fut pas l'impression que eurent Aliénor et son ami. Non, ils avaient l'impression qu'on les épier, qu'ils étaient leurs prisonniers et qu'ils ne devraient absolument pas repartir...

La Rôdeuse frissonna à cette pensée. Avait-elle fait confiance trop précipitamment à Myrka ? Se jouerait-elle d'elle ? Fallait-il qu'elle se défende ? Mais elle n'eut pas le temps de s’inquiéter plus, que la sauvageonne l’entraînait déjà au coeur de la forêt. Elle jeta un regard inquiet à son ami qui hocha doucement la tête, comme pour la rassurer. Si tout devait aller mal, il sera là pour la protéger. Elle fut touchée par cette remarque typique de son compagnon qui avait dont de la consoler, bien qu'elle savait très bien se défendre sans lui. Mais avant de rejoindre les femelles, le loup blanc se secoua énergiquement tandis que le catalyseur sur son front se mit à briller. Alors son corps se changea et il semblerait qu'il ait diminuer de taille. Afin de faciliter l'exploration, Fenrir reprit sa taille normal, mais cela ne voulait pas dire qu'il avait baisser sa garde. Le moindre geste suspect de Khaji et il se jetterait à sa gorge ! Etaprès avoir jeté un regard méfiant à la panthère qui le suivait, il rentra à son tour dans la forêt.

Ils avancèrent avec sûreté, faisant attention à ne pas tomber sur quelque chose qu'ils regretteraient. En tant normal, Aliénor aurait admiré avec de gros yeux écarquillés le paysage, mais l'inquiétude lui priva de cette douce habitude. Elle ne se sentait pas à l'aise et encore moins tranquille. Elle voulait se rassurer en se disant que ce n'était qu'une simple impression si elle se sentait prise au piège entre la sauvageonne et Khaji. Mais elle a toujours grandit dans la méfiance, cette méfiance qu'elle avait su apaiser quand elle avait accordé sa confiance à Myrka, qui était à présent revenu en cette heure... Elle jeta un regard derrière son épaule pour s'assurer comme allait Fenrir. Ce dernier semblait être absorbé par l'environnement, plus particulièrement au paysage qui s'ouvrait à eux. Curieuse, Aliénor suivit son regard et son coeur fit qu'un tour.

Bien qu'elle avait voyagé à travers les recoins d'Istheria et ainsi, à travers la forêt de Noathis, elle ne connaissait pas cependant chaque recoin des chutes nébuleuses, contrairement à Myrka... Alors qu'ils avançaient, le paysage changea petit à petit, laissant place à une végétation des plus verdoyantes et des plus luxuriantes qui avaient dont d’envoûter quiconque s'aventurer dans ces lieux. Les maux de l'Eryllis semblaient s'apaiser petit à petit, tant elle était absorbée par ce paysage enchanteresse... Alors elle serra la main de Myrka, avant de lui demandait dans un souffle :

- Où m'emmènes-tu ?

Le groupe continuait d’avancer, s’engouffrant de plus en plus dans la foret. Peu à peu, Myrka pouvait ressentir la méfiance de ses deux compagnons. Pourtant, ils n’avaient rien à craindre, la sauvageonne n’était pas de nature méchante et elle ne voulait pas agresser la rôdeuse. Afin de les apaiser, elle tenta d’envoyer des ondes positives à l’égard de Fenrir. Elle dégagea donc une énergie rassurante et calme, tout en étant un brin autoritaire vis-à-vis l’animal au pelage blanc.

Graduellement, le paysage se mit à changer au fur et a mesure que le groupe s’éloignait de la chute. On pouvait percevoir le vrombissement de la chute, sans toute fois que le son que produisait celui-ci soit dérangeant. À peine audible, il permettait de crée une atmosphère presque enchanteresse. Ce léger bourdonnement se mariait avec délice au paysage qu’offrait l’endroit. Effectivement, après un peu de marche, le groupe s’était finalement rendu à l'endroit désiré. La forêt était luxuriante, d’un vert bien colorée, l’endroit était magnifique. Les arbres entouraient à merveille les environs. Les grandes feuilles que les arbres semblaient porter d’une gracieuse difficulté surplombaient le ciel. Certains rayons de soleil réussissaient à percer les branches et les feuilles, créant ainsi d’éclatants faisceaux lumineux à travers l’éclairage d’un vert limpide. Couleur qui se produisait à l’aide du soleil qui surplombait les lourdes feuilles qui se balançaient au dessus des deux femmes. De rares fleurs d’un orangé poussaient. Ces fleurs, au cœur pourpre, dégageait une odeur très fine et légère, mais exagérément agréable. Tout s’emblait s’allier à la perfection. Voila pourquoi elle vivait dans la nature, à ses yeux, il n’y avait rien de plus beau, de plus pure et de plus sains que ces endroits où la vie respirait à plein poumon.

La sauvageonne était une femme à la fois nomade et sédentaire. Effectivement, elle avait une sorte de camps, bien à elle, qui lui servait de maison. Mieux aménagé, plus grand, etc. Mais la plus part du temps, elle aimait voyager, explorer les environs. Comme la forêt est un vaste territoire, il lui arrivait souvent de s’aménager un endroit temporaire. Où elle pouvait y passer de quelques jours à quelques mois, tout dépendant des circonstances et de l’endroit.

Cette fois ci, elle s’était fait un petit camp, à peine fini d’être construit. Il devait y avoir 3 ou 4 jours d’ancienneté. Bien évidemment, elle l’avait construit dans cet endroit, véritable coin de paradis. Alors avant même qu’Aliénor eut fini de poser sa question, Myrka désigna la place d’un geste fluide. Automatiquement, Khaji, d’un air toujours méfiant, alla se coucher dans un espèce de lit fait à base de d’herbes et de brindilles, tentant de faire savoir aux invités qu’ils n’étaient pas la bienvenu.

Vous l’aurez donc deviné, Myrka amenait la rodeuse dans son abri temporaire. On pouvait alors clairement voir le campement de Myrka. Il y avait un petit abri pyramidal fait en peau tannée et un peu abimée. La structure était faite de bois piqué au sol. La tente était d’une grandeur moyenne où deux êtres pouvait y entrer, Myrka et Khaji. Au centre à l'extérieur, il y avait un endroit pour faire un feu, une sorte de petit cercle entourée par des roches couverte de mousse brulée par les flammes. Autour de ce cercle où de la braise fumait encore, se retrouvait bien évidemment la tente. Il y avait aussi une sorte de lit ou Khaji et Myrka passaient beaucoup de temps. Puis on pouvait aussi remarquer quelques instruments, objets et peau que Myrka gardait et utilisait. Actuellement, Khajit était sur le lit extérieur tandis que les deux femmes se retrouvaient face au campement.
[le feu est a l'exterieur]

Myrka regarda donc la femme encapuchonnée et lui fit un maigre sourire, un peu tendu et méfiante mais à la fois confiante et calme, sentiment paradoxale que Myrka ne pouvait expliquer. Elle regarda donc la femme avec interrogation, elle voulait savoir, d’une manière, son avis. Non pas sur le fait de savoir si elle trouvait les lieux sympathique ou autre truc du genre, mais plutôt savoir si elle était prête à manger, si elle le voulait toujours...

[Voila, j'ai eu un peu de mal à l'écrire ! J'espère que tu comprendera quand même :P ]

Quand Myrka lui dévoila leur destination, peu de mots pouvaient décrire ce que ressentit Aliénor face à ce spectacle. La symphonie des chutes d'eau s'écrasant sur la surface limpide de la rivière et des oiseaux gazouillant en ce milieux d'après midi donnait un air enchanteresse au lieu. Jamais une forêt n'a été aussi verdoyante et aussi luxuriante. La végétation se perdait à vue d'oeil, ce qui offrit cette impression d'être perdue dans un monde inconnu et sauvage. Sauvage, oui, c'était le mot qui convenait le plus à ce paysage. Un lieu où aucun Terrian ne peut dompter, où Mère Nature était la seule maîtresse de cette forêt, offrant protection et logement à l'être qui sera clément envers elle... Myrka l'avait surement compris. Et bien que la Rôdeuse avait tant parcourut Noathis, elle se rendit compte qu'elle avait encore beaucoup de découverte à faire.

Aliénor leva les yeux au ciel et admira les jeux de lumière avec les branchages bien touffus des gigantesques arbres. La lumière passait difficilement cette barrière naturel et les rares rayons qui ont eu de la chance de percer les grandes feuilles se tintèrent d'une lueur légèrement verdâtre. Ainsi, l'Eryllis observa les Cieux avec un émerveillement bien enfantin, tournant sur elle même jusqu'à que son dos rencontra un obstacle. Quand elle baissa son regard, elle vit alors qu'elle s'était cognée contre son ami Fenrir qui la fixait tendrement. Elle le gratifia aussitôt d'un magnifique sourire.

Son regard se posa ensuite sur la terre ferme. Des magnifiques fleurs au ton orangé jonchaient le sol, offrant une touche chaleureuse et féerique à ces lieux, tandis que leur doux parfum chatouillait les narines d'Aliénor qui soutira un jolie sourire. Mais parmi cette végétation luxuriante se trouvait un campement. Un cercle de pierre recueillait les braises encore fumante d'un ancien feu. Une sorte de lit était près du cercle de pierre, offrant ainsi à celui qui se couchera la chaleur d'un bon feu de camps. D'ailleurs, Khaji y était couché, l'air toujours aussi méfiant à l'égard des deux voyageurs. Une tente faite de peau et de branchage servait de foyer pour la sauvageonne et son compagnon et Aliénor félicita intérieurement Myrka qui avait fait un bon travail de main d'oeuvre. Mais ce qui titilla le plus la curiosité de l'Eryllis était toutes ces peaux et ces objets que Myrka confectionnait. Alors la Rôdeuse se surprit à vouloir observer la Terranne à l'oeuvre afin de voir comment elle se servaient de toutes ces ressources...

Quoi qu'il en soit, une vague d'émotion de déchaîna dans la poitrine d'Aliénor. C'était tout simplement splendide ! Merveilleux ! Féerique ! Oh, elle enviait tellement Myrka de vivre ainsi. Oui, qu'elle chance avait-elle de vivre parmi Mère Nature ! Elle posa alors son regard vers sa nouvelle amie, et ne put s'empêcher de déclarer :

- Myrka c'est magnifique ! Si tu savais ce que je donnerai pour vivre ainsi...

Elle regarda encore les alentours avec des yeux pétillants de malice et d'émerveillement. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle respirait cet air aux senteurs printaniers. Alors un doux zéphyr balaya les alentours, faisant danser les feuilles et gémir Mère Nature. Fenrir gonfla sa poitrine, profitant de ce vent qui caressait son pelage, et respira ensuite l'odeur enivrante de cette faune sauvage avant de lâcher un profond soupir d’aisance. Aliénor s'amusa à le voir ainsi détendu. Elle savait que le loup blanc aimait quand la Teranne faisait apparaître des bourrasques de vent aussi agréable que celui ci... C'était des petites choses simples de la vies qui égayaient les deux compagnons.

Aliénor se retourna ensuite vers Myrka, et lui demanda d'une voix posée et douce :

- Pourquoi m'as-tu emmenais ici ?

Oui, la Rôdeuse ne s'était pas imaginée qu'elle l'avait put inviter à manger en sa compagnie...

À peine lui avait-elle montrée le paysage, que la jeune femme à coté d’elle semblait rayonner d’émerveillement. Un sourire se dessina sur les lèvres rosées de Myrka. Observer la rôdeuse dans un tel était lui fit du bien et la rassura un peu plus. La réaction de l’Eryllis donna l’impression à la sauvage qu’elle ne s’était pas trompée sur son compte et qu’elle avait bien fait de l’amener dans ce petit coin paradisiaque. Même si c’était une chose qu’elle n’avait jamais osée faire auparavant, elle ne regretta pas. Son campement n’était peut-être que réservée à elle et Khaji à l’habitude, mais elle avait tout de même fait une exception pour Aliénor qui semblait dégager une énergie positive.

Comme la femme aux multiples signes tribaux se fiait surtout à ses instincts, elle avait été poussée à accorder de la confiance envers la rôdeuse qui lui paraissait si mystérieuse. Étrangement, elle avait envie de partager son mode de vie avec Aliénor. Était-ce parce qu’elle avait ressenti son envie de découvrir de nouvelles choses, de nouveau territoire ? Ou simplement parce que le lien qu’elle détenait avec Fenrir l’avait attendrit ? Peu importe, elles en étaient là, prête à manger un souper… Hors du commun.

Après avoir écouté les premières paroles de la femme encapuchonnée, elle sourit. Ravie, d’une manière, de partager ce magnifique décor avec une femme qui savait l’apprécier autant qu’elle-même.

« Si tu savais ce que je donnerai pour vivre ainsi » Cette phrase résonna dans sa tête. Myrka en avait donné des choses pour vivres ainsi, en avait commis des erreurs et en avait perdu, des gens qui lui était proche. Mais ce n’était rien comparativement au bonheur qu’elle éprouvait dans ce mode de vie, qui oui, pouvait manquer de confort et s’avérer difficile. Mais vivre dans la nature était quelque chose qu’elle avait choisi. Être en communion avec l’essence même d’un monde remplis de secret était primordiale pour elle. Elle se contenta tout de même de sourire à son interlocutrice face à cette remarque qui s’avérait être, en partie, un compliment.

Elle lui sourit donc, découvrant ainsi ses dents. Puis elle regarda les environs, toujours charmée par la nature délibérément pure et d’une complexe simplicité. Une petite bourrasque de vent vint caresser les feuilles et les arbres des alentours, Myrka en profita donc pour inspirer la fraicheur de celle-ci, les yeux clos, elle ne remarqua pas que le loup en fit de même.

Puis la Terrane lui posa une question. Pourquoi l’avait-elle emmené ici ? Pour manger au dépars, se dit elle. Puis, peut-être parceque’elle avait envie de partager cet endroit, de lui faire découvrir son mode de vie, etc. Même après réflexion, Myrka restait perplexe. Elle n’avait jamais fait cela auparavant et n’avait que très rarement accordé sa confiance envers un de ses semblables. Enfin bref, elle lui répondit d’une voix assez douce et en tout honnêteté :

-Je… Nous avions faim alors… Hum, c’est ici que je mange à l’habitude… Alors… Voila

La réponse n’était pas sortie comme elle l’aurait voulu ni comme elle l’avait imaginée. Elle l’aurait souhaité moins confuse et avec plus d’assurance. Autant elle était un leader acharnée avec les animaux, autant présentement, elle pouvait semblée peu sur d’elle.

Un peu fâchée par sa réponse insatisfaisante. Elle se dirigea vers le tas d’objet et y ramassa quelques branches. Elle alla ensuite s’asseoir près de Khaji qui baissait sa garde peu à peu, faisant confiance à l’instinct de sa maîtresse. Puis elle prit un peu d’herbes séchées qui n’attendait que cela. Elle les plaça ensuite en une sorte de nid. Le mince filet de fumée s’était dissipé et elle devait donc rallumer un feu. Elle déposa donc le nid d’herbes et de fines branches au milieu du cercle cendrée. Elle prit alors deux roches et les frappas l’une contre l’autre, créant ainsi de fines étincelles qui semblait atterrir avec dextérité dans l’amas d’herbes conçu à cet effet.

Une fois le feu pris, elle regarda Aliénor un sourire aux lèvres et lui dit :

- Tu viens ?

Tout en invitant la femme à venir s’assoir près du feu, elle demandât ensuite a Khaji d’aller chercher la proie qu’ils avaient chassez auparavant, si elle était toujours là, bien entendu. Le félin se leva donc d’un pas assurez et alla chercher à proximité la carcasse encore fraiche qui trainait peut-être encore sur le sol.

Le feu était donc allumé, toujours faible, la sauvage était semi-concentré à le garder vivant en le nourrissant de petites branches et en soufflant dessus pour lui donner plus d’oxygène. Mais son esprit était principalement ailleurs, concentré sur ses invitée à vrais dire…


[Dsl de mon petit retard, moi aussi ^^'']

La réponse de sa nouvelle amie laissa quelque peu au dépourvu Aliénor. Myrka avait quelque difficultés à s'exprimer mais elle ne lui en voulait pas car après tout, cela devait faire bien des années qu'elle ne s'était pas adressée à une Terranne. Un premier temps, la Rôdeuse avait penché la tête sur le côté, l'air interrogateur. C'était décidément un sacré tique qui semblait ne jamais vouloir partir et qui datait de sa plus tendre enfance. Grim avait l'habitude de sourire quand elle faisait ça avec son petit air innocent...

Cependant, il fallut qu'une poignée de secondes pour déchiffrer ses paroles et l''Eryllis eu beaucoup de mal à cacher sa surprise. Elle l'invitait à manger ? Réellement ? Sur le coup, elle ne disait rien et suivit du regard la sauvageonne. Cette dernière semblait récupérer des feuilles et des branches pour son feux de camps qui rendait l'âme. La seule survivante de cette agonie fut de la braise qui luisait faiblement parmi la cendre. Et affin de le nourrir, Myrka déposa son tas de feuilles dans le cercle et prit en sa possession deux pierres. Aliénor reconnut tout de suite les silexs et observa en silence et avec beaucoup de curiosité la manœuvre de la jeune femme pour faire ressusciter le feu. Une pluie d’étincelles naquit alors au contact de ces deux pierres et qui embrasa le nid de branchage. Alors le feu se raviva et s'éleva de son combat contre la mort.

La douce voix de la sauvageonne fit sortir brusquement la Rôdeuse de sa rêverie. Il est vrai qu'elle n'avait rien dit au sujet du repas et se fut comme si elle se réveillait d'un long coma. Elle prenait enfin conscience que la jeune femme venait de l'inviter à se joindre à son dîner. Elle fut tentée de refuser son offre, non pas parce qu'elle n'avait aucune envie de partager un moment avec elle, mais par pure politesse. Elle ne voulait pas déranger son hôte qui l'avait accueillit avec beaucoup de sympathie...

Voyant qu'elle se faisait attendre, elle s'avança près du feu et prit place aux côtés de sa nouvelle amie. Et tandis qu'elle s'installait, elle vit du coin de l'oeil Khaji s'en allait vers une direction qui lui était inconnue. Il semblerait que son animosité se soit calmé et cela rassurait Aliénor qui se sentit un peu plus en sécurité. Fenrir se coucha près de sa compagne et son regard se perdit dans les quelques flammes qui se relevaient bravement sous l'oeil vigilant de Myrka. L'Eryllis caressa alors son ami tendrement avant de s'adresser à la Terranne sauvage d'une voix douce et sage :

- Je suis honorée de ton invitation, Myrka... Mais je ne voudrais pas t'importuner. Tu dois avoir des choses bien plus importantes à faire que d'offrir ton hospitalité à deux aventuriers...

Non, elle ne voulait pas embêter son amie et abuser de sa gentillesse. C'était ainsi, Aliénor avait l'impression qu'elle la déranger même si ce n'était pas spécialement le cas. Bien que au fond, elle voudrait réellement partager ce moment avec elle...

Après avoir finalement ravivé la flamme qui s’était presque évanouie, Myrka se rendit compte que son invité semblait un peu mal à l’aise. Oui c’est vrai, elle avait sauté des étapes, oui elle s’était elle-même surprise et presque désemparée. Oui, Khaji n’était pas d’accord avec sa maitresse. Mais toute ces raisons n’entrava pas l’étrange curiosité qu’elle éprouvait envers la femme. De plus, son instinct l’avait pousser à sortir de ses habitues et a parler à une Terrane. Elle espérait simplement ne pas lui faire peur. Avouons le, la plus part des gens n’auraient pas suivi une femme de bois jusque dans son campement. Mais Aliénor, elle, l’avait fait. Pourquoi ? C’est une question de la sauvageonne se postait.

Après que son invitée l’aie rejoint près du feu, elle lui fit un sourire. Mécanisme automatique du corps humain, qui chacun peu comprendre. Peu importe la race, la langue ou le pays. Le sourire est quelque chose d’universel qui communique à la perfection ce que l’on veut faire ressentir. D’un geste délicat, elle dégagea une mèche de sa chevelure noire qui entravait sa vision avant d’y déposer quelques branches un peu plus grosses dans les flammes qui grandissaient peu à peu.

Le fait qu’Aliénor ait accepté de suivre Myrka sans nécessairement lui avoir posée une tonne de question rehaussait son envie de la connaitre. Elle avait tellement de question à lui posée, les villes avaient-elles évoluée ? Une guerre c’était-elle déclarer ? Les rois étaient-ils les mêmes ? Myrka, qui vivait dans le bois, n’avait pas eu de nouvelle de la société depuis un bail. Ce sujet l’intéressait, oui, mais connaitre la rodeuse l’intéressaient encore plus. Étrangement, on aurait dit que la sauvageonne voulait connaitre cette personne et ce loup, qu’elle avait envie de tisser des liens avec ceux-ci.

L’inviter à prendre un repas avec elle était la meilleure solution qu’elle avait trouvée. Cependant, elle ressentait toujours le petit malaise qu’Aliénor éprouvait. Mais Myrka ne savait pas comment agir face à cela. Elle ne dit donc rien et tenta d’être souriante afin que ses invitées s’y sentent le bienvenu.

Puis la rôdeuse lui adressa la parole. Cette phrase prouva donc les soupçons de la sauvageonne, La femme au visage semi voilée remettait-elle en doute sa décision ? Regrettait-elle de s’être aventurée aussi loin avec une inconnue qui vie dans la forêt ? Ou étai-ce une simple marque de politesse ? Encore une fois confuse, Myrka retomba dans ses souvenirs, tentant de se référer à sa mère qui agissait de cette manière. Elle cherchait une réponse a ce que signifiait cette réponse… Si elle l’avait invitée a venir manger avec elle c’est parce qu’elle le désirait et non parce qu’elle s’était senti obligée.

Elle chercha tout de même encore sans ses souvenirs avant d’en conclue que c’était probablement une marque de politesse, sa mère agissait souvent ainsi lors qu’elle se faisait invitée. Elle répondit donc d’une voix un peu plus assurée :

- Non je t’assure Aliénor, ça… Ça me fait plaisir de t’invitée toi et Fenrir !

Pour une fois sa réponse avait été claire et assurée! Comme ça l’avait soulagée d’avoir une réponse normal. Enfin, elle tenta tout de même de s’assurer que la rôdeuse voulait prendre part à ce diner avec elle et elle lui retourna la question :

- Mais… Si toi tu à quelque chose de mieux… Tu, tu n’es pas obligée de rester, tu sais…

Après un peu de reculs, Myrka eu un doute, voulait-elle réellement partit ? Enfin bref, avec cette question elle allait en avoir le cœur net !

Khaji n’était toujours pas revenu et la faim se faisait de plus en plus sentir, honnêtement elle avait hâte de manger et plus honnêtement encore, elle avait hâte que la Terrane en face d’elle découvre enfin son visage de son capuchon qui laissait paraitre très peu son visage…

[Voila pour toi petite Terrane ^^ :) ]

Myrka finit par répondre à Aliénor avec cette fois des mots clairs que la jeune femme comprit aussitôt. Elle insistait, elle voulait réellement qu'elle reste au près d'elle. Et à la plus grande surprise de l'Eryllis, son hôte lui retourna en quelque sorte la question. Quelque chose à faire de plus important ? Non, pas vraiment. La vie de Rôdeuse était aussi tranquille qu'un fleuve... Mais il peut arrivait certaine fois qu'il y ait des rapides en cours de route qui pouvaient dynamiser ses longues journées. Et encore, faut-il qu'elle les trouve ses rapides ! Eh oui, la vie semblait bien ennuyeuse et c'était pourquoi Aliénor prenait tant de plaisir à voyager. On pouvait faire de nouvelle rencontre, voir de nouveaux paysages, se mettre en danger... Bref, changer un peu d'air.

Voulait-elle vraiment quitter Myrka ? Bien sûr que non ! Elle s'en mordrait les doigts ! Mais elle avait ce réel sentiment qu'elle s'incrustait chez son hôte, bien qu'elle été invité. Et elle continuait toujours à hésiter : refuser ou pas ? Elle ne voulait surtout pas la déranger, bien qu'elle voulait rester au près d'elle pour découvrir un peu plus sur cette jeune femme mystérieuse. Peut-être que Fenrir avait bien vu dans son jeu car voila qui lui mordillait la jambe. Sursautant de surprise, Aliénor dévisagea son ami d'un regard questionneur. Ce dernier lui répondit avec un regard lourd de reproche. Ah ! Il avait vécu assez longtemps à ses côtés pour savoir que sa compagne respectait un peu trop les codes de conduite des Terrans. Bien sûr, certaine fois ça servait, mais il ne fallait pas exagérer non plus ! Alors, le regard qui lui lançait voulait tout dire, si bien qu'Aliénor pouvait facilement deviner ses pensées : " Profites, bécasse ! Ou tu le regretteras... Et arrêtes de penser trop fort et lances toi ! "

La Rôdeuse soupira légèrement tandis qu'un léger sourire planait sur ses lèvres. Fenrir avait beau être un loup, il a toujours été son mentor dans ses moments de troubles... Et comme la plus part du temps, son secours lui était d'une grande aide. Et après tout, il n'avait pas tord d'un côté ! Elle se retourna donc vers son hôte et lui offrit un sourire des plus ravissant :

- Eh bien non, je n'ai pas quelque chose d'important à faire... Avait-elle dit d'une vois posée. C'est là l'avantage d'être une Rôdeuse... Et c'est avec plaisir que j'accepte de me joindre à ton repas.

Elle était sincère et elle se sentit soudain plus légère, ayant l'impression d'être à son aise et en sécurité. Alors l'Eryllis se détendit et s'installa contre son ami. Son ventre cria soudain famine, faisant rougir Aliénor qui se tenait à nouveau son ventre. Des grognements saccadés sortirent de l'abdomen de Fenrir, semblable à des ricanements moqueurs. Comme toute réponse, elle lui montra la jolie couleur rosée de sa langue. C'était facile de se moquer, surtout quand on a déjà mangé !


[Merci ! ^^ Désolée pour ce post court...]

Elle vit la légère hésitation que la rodeuse éprouvait face a son invitation. Elle ne voulait pas la forcer non plus. Enfin bref, elle vit que Fenrir lui indiqua une voie à suivre. Voie qu’Aliénor suivit aussitôt. Voire se moment que l’eryllis partageait avec l’animal attendrit quelque peu la femme aux cheveux d’un noir de jais. Un petit sourir se dessina aussitôt sur ses lèves et elle déclara, sans même y réfléchir :

- Wow, j’adore la relation que tu as avec Fenrir, la manière dont vous vous complétez l’un l’autre…

Encore une fois, sa réponse avait été plus directe et confiante. La parole est quelque chose que ne se perd pas, il faut croire. C’est dans ses moments particuliers que Myrka remerciait ses parents de lui avoir offert une éducation. Le fait qu’elle puisse parler avec cette Mystérieuse femme la comblait.

Comme elle avait faim, il y a longtemps qu’elle n’avait pas mangée, n’ayant pas trouvé de quoi se nourrir depuis le soir passé. Elle attendait toujours Khaji qui ne se pointait pas, Cherchait-il une nouvelle proie ? Ou avait-il simplement de la difficulté à retrouver la carcasse ? Bref, elle attendit tout de même sa venue avec patience. Le feux avait pris comme il faut, elle invita donc son ami a faire cuire ses cuisses :

-Tu peu manger maintenant si tu veux, dit-elle un sourire aux lèvres

A peine quelques secondes plus tard, on entendit un drôle de bruit, comme si quelque chose s’était tapis dans les buissons. Immédiatement, Myrka se mit en alerte, prenant une position plus sauvage avec instinct. Elle détecta le sons et regarda sa nouvelle ami ainsi que Fenrir d’une manière un peu inquiétée, que se cachait-il derrière ses buissons ?

[Hihi, moi aussi mon post n'est pas super long ! Enfin, je te laisse choisir se qui se cache dans le buissons, Khaji, un monstre, une licone arc en ciel XD ! A toi de voir :) ]

[Je choisis la licorne arc-en-ciel ! xD]


Il semblerait que la relation entre Fenrir et Aliénor plaisait beaucoup à Myrka. Elle l'avait bien fait comprendre à la Rôdeuse dans une phrase claire et compréhensible. Et l'Eryllis soutira un sourire d'amusement. Oui, ils avaient une drôle de complicité. Mais ce lien ne s'était pas fait tout de suite, il a fallut du temps pour mettre en place les solidifications de leur amitié. Bien que leur première approche fut docile, la suite fut beaucoup plus délicate !

En effet, quand Aliénor n'avait que dix-huit automnes et qu'elle s'était remise sur pied, elle avait tenté de retrouver ce loup qui lui avait offert sa compagnie durant sa convalescence et qui avait veillé sur elle quand elle avait perdu connaissance. Après plusieurs recherches, elle l'avait retrouvé dans une clairière. Elle se souvenait très bien de cette scène : Fenrir avait le visage dégoulinant de sang tandis qu'il éventrait un sanglier. Quand il avait sentit l'approche d'Aliénor, sa réaction fut des plus dédaigneuse. Il l'avait menacé, les babines rougeoyantes retroussées tandis qu'il s'approchait dangereusement de l'adolescente. Cette dernière prit peur face à cette créature qui lui était étranger et courut se réfugier auprès des Eryllis. Mais la petite Rôdeuse était une véritable tête de mule et le loup blanc l'avait bien constaté quand elle revenait le voir avec acharnement. Si au début les menaces éloignées la petite Terranne, par la suite elle n'était plus intimidée par ses grognements ou par ses crocs, et encore moins par sa taille. Elle s’installait dans un coin, à une distance raisonnable, et elle l'observait avec beaucoup d'intention. Voyant qu'elle lui laissait tranquille, Fenrir ne disait rien, mais la surveillait de très près. Et quand certaine fois il lui faisait bien comprendre qu'elle était indésirable, elle ne bougeait pas de sa cachette, bien qu'elle craignait pour sa vie, et elle soutenait son regard hautain. Alors oui, il s'était habitué à cette présence, si bien qu'il s'inquiétait quand elle ne venait plus le voir durant un certain temps... Il a fallut plusieurs mois pour que le loup s'est décidé à s'approcher de l'adolescente de son grès, sans aucune mauvaise intention, seulement curieux de savoir qui était donc cette Terranne qui avait eu la patience de " faire sa connaissance "...

Aliénor fut subitement retirée de ses pensées par la voix mélodieuse de Myrka. Elle l'avait gentiment proposé de faire cuire les cuisses de la biche qu'elle avait abattu avant leur rencontre. La jeune femme les avaient attachés ensembles et Fenrir les avaient porté comme une sorte de collier. A présent, ces délicieux morceaux de viande tendres et saignantes attendaient de remplir la panse d'une affamée près du feu. Mais il serait pas très aimable de commencer à manger alors que son hôte n'avait toujours pas sa portion ! Alors, elle allait lui proposer une chose, mais aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres : quelque chose l'avait coupé. Un bruissement se fit entendre parmi les buissons et Aliénor bondit sur ses pieds en dégainant ses dagues. Fenrir se releva vivement, le poil hérissé et les babines retroussées. La Rôdeuse sentit son coeur s'emballer qui faisait un affreux tamtam bruyant... Attendez ! C'est son coeur qui faisait ce bruit sourd ? Ce bruit singulier de pas de géants qui se répercutaient dans la forêt ? Non, ça ne venait pas de son petit organe qui battait la chamade... Mais d'autre chose. Alors Aliénor frissonna d'effroi en s'imaginant qu'elle bête immense elle et ses deux compagnons pouvaient faire comme rencontre.

Les arbres bougeait légèrement, le feuillage s'écartait face à son nouvel arrivant et Aliénor cessa de respirer. Alors il sortit de sa cachette... Enfin, ils sortirent plutôt. Ils étaient aux nombres de trois. D'une hauteur de deux mètres de haut, ils ont un torse globulaire tandis que leurs très longs bras se balançaient doucement aux rythmes de leurs gestes. Il sont recouverts de mousse et leur petite tête toute ronde présentait un unique oeil orangé. Alors la mâchoire de l'Eryllis se décrocha tandis qu'elle laissait tomber ses bras le long de son corps. Un rayonnant sourire fit alors son apparition sur ses lèvres rosées et elle déclara dans un souffle :

- Des Gréors...

Les Gréors poursuivaient très lentement leur chemin en prenant à peine le temps d'observer les trois inconnus. Ils avaient l'air désintéressé par ces petites choses, comme si Myrka, Fenrir et Aliénor faisaient partit du décors. Et ils avançaient, limite en les ignorants, tandis que chacun de leurs pas faisait trembler la terre. Alors Aliénor s'égayait face à ce spectacle et voulu s'approchait de plus près de ces êtres qu'elle avait eu rarement la chance de les croiser. Rangeant ses armes, elle commença à avancer, quand soudain elle sentit quelque chose la retenir au niveau de la cape : s'était Fenrir qui l'obligeait à reculer.

- Non Fenrir ! Lâches moi !

Mais ce dernier tira d'un coup sec sur le tissu et la Terranne perdit l'équilibre. Elle se retrouva alors sur ses fesses tandis que le loup blanc qui avait prit une taille gigantesque s'assit au près d'elle en tenant fermement la cape noire mouchetée de bleu de sa compagne dans sa gueule. Cette dernière voulu se lever, mais Fenrir la fit s'asseoir de force tandis que ses grognements la mettaient en gardes que si elle perdurait, il devra utiliser les grands moyens pour la calmer. Alors la Rôdeuse croisa les bras, et se laissa tomber contre son torse, prise au piège entre ses deux pattes.

- C'est injuste...


[Désolée du retard, mais je devais passer le BAC avant ^^]