La Prêtresse des Glaces

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• Gélovigiens: 3
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• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 La Prêtresse des Glaces

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MessageSujet: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeJeu 22 Avr - 18:18



Michelangelo resserra son long manteau de fourrures noir. Il entendit Flibustier miauler de contentement. Le chat n'était pas habitué à ce genre de températures. Ce n'était que la seconde fois qu'il se rendait à Cimméria. La première ayant eu lieu lorsqu'il n'était encore qu'un chaton. Mais le Diplomate aussi fut surpris par Le blizzard qui s'était abbattu sur eux pendant leur traversée, bien qu'il ne craignait pas le froid du fait de ses pouvoirs.

Officiellement, il voyageait pour Dreak et devait rencontrer les personnes influentes de la Cité de Hellas, à savoir le maire et la Grande prêtresse de Cimméria. Officieusement, il avait lui aussi à faire avec cette femme. Il la savait Sindarin, tout comme lui. Leur appartenance à un même peuple était un bon point pour démarrer. Mais il savait aussi que les prêtresses n'étaient pas des femmes faciles, et qu'elles n'étaient certainement pas stupides. Il lui faudrait jouer finement.

Aucun cocher n'avait souhaité le conduire à Cimméria. traverser le Désert de Glace relevait de la folie selon bon nombre d'entre eux, il avait donc fallu que l'Intendant d'Hesperia confie une monture résistante à Michelangelo. Lorsqu'il lui avait demandé s'il désirait une escorte, il avait simplement répondu non.

A présent, la seule et unique Cité de Cimméria se dressait devant eux. Sombre, auréolée de mystère... glaciale. Les gens qui passaient sur la grande avenue étaient silencieux, graves, si bien qu'on ne pensait pas se trouver au coeur du principal pôle économique et politique du Pays. Michelangelo esquissa un sourire: Hellas avait connu sang et destruction par le passé, c'était un endroit stratégique pendant les guerres, un champ de bataille ou le froid était le principal adversaire. Il n'était pas anormal que les gens d'ici soient si austères.

Le Diplomate s'arrêta à la première écurie qu'il trouva. Le cheval était frigorifié et tremblait de tous ses membres. Donnant la pièce au palefrenier, Michelangelo le laissait entre ses mains et se dirigea vers l'auberge la plus proche. Si l'un des plus robustes des chevaux de l'Intendant se trouvait dans cet état après la traversée du désert, alors il y avait peu de chance qu'une armée montée parvienne à prendre d'assaut Hellas dans de bonnes conditions. C'était important à noter.

Le même silence de mort régnait dans l'auberge lorsque le Diplomate y pénétra. Indifférent envers les regards intrigués qui lui étaient jetés, il se dirigea vers le bar et commanda un café. Le barman le lui servit rapidement. En sortant sa pièce, Michelangelo le annonça d'une voix grave:

- Je cherche le Temple de Kesha.

L'homme resta un instant à vérifier si la pièce était en or pur, puis répondit avec le sourire:

- C'est l'édifice le plus grand de la Cité, tout au bout de l'avenue principale. Vous ne pouvez pas le manquer. Mais vous ne pourrez pas rentrer si vous êtes bien portant. Les Prêtresses n'accueillent que les nécessiteux et les femmes.

Michelangelo le remercia de la tête, ignorant sa dernière remarque, puis vida son café d'une traite. Faisant claquer sa tasse sur le bar en se levant, il s'éloigna aussi lentement qu'il était entré, toujours aussi indifférent à l'égard des regards furtifs.

* L'argent déride les coeurs. Même ici, à l'autre bout du monde, ce bonhomme austère a souris après avoir vu la couleur de mon or. Bientôt... Tout cela n'aura plus aucune importance. *

Il referma la porte de l'auberge derrière lui.
La marche jusqu'à l'avenue se déroula dans le silence. Cette ville était identique à une cité fantôme. Le froid n'engourdissait pas seulement les membres, mais aussi l'âme.

L'édifice était de taille, en effet. Deux femmes armées au physique de lutteuses en gardaient l'entrée - une lourde porte métallique de quelques mètres de haut. Un bâtiment principale qui s'élevait en dôme, ainsi qu'une aile plus petite qui s'en détachait. Le Sindarin s'interrogea sur le sens de cette architecture particulière. Chaque pays avait ses coutumes, chaque peuple ses traditions. Il en apprendrait plus en entrant, de toute façon.

Il s'approcha des deux femmes, s'arrêtant à quelques pas d'elles.

- J'aimerais parler à la Grande Prêtresse.
- Nous n'accueillons pas les hommes bien portants, répondit immédiatement l'une d'elle d'une voix étrangement testostéronée.
- Je suis envoyé par l'Intendant d'Hesperia. C'est une rencontre importante. Pourriez-vous en informer votre supérieure ?

Celle qui n'avait pas parlé s'engouffra à travers une porte plus petite qui était encastrée dans le grand battant. Michelangelo patienta quelques minutes sous le regard inquisiteur de la femme soldat. Il l'ignora totalement. Lorsque l'autre femme réapparut, elle lui indiqua la porte.

- Merci bien, mesdemoiselles.

Il pénétra à l'intérieur. Ce voyage était intéressant. Après tout, on avait aperçu un cavalier de Sharna rôder dans les environs récemment. La Grande Prêtresse ne pouvait pas l'ignorer.


Dernière édition par Michelangelo Orchidée le Ven 30 Avr - 17:03, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 10:05

Ce jour là il faisait particulièrement froid, nota Elerinna en passant une cape blanche autour de ses épaules. L’air gelé s’engouffrait par les fenêtres ouvertes et venait balayer le sol carrelé, soulevant de minces volutes de poussière. La prêtresse soupira. Depuis le temps qu’elle était installée à Cimmeria elle était habitué aux froides températures mais il y a des moments où elle regrettait le climat chaleureux de son ancienne demeure familiale. Mais le temps n’était plus aux regrets ni aux remords. Elerinna avait fait des choix, elle devait les assumer.

Elle se rendit jusqu’à l’église du temple. Avec une révérence feinte elle déposa une grande couronne de fleurs blanches sur l’autel. Kesha se contenterai de ça aujourd’hui jugea-t-elle, elle n’avait guère le temps de faire mieux… Diriger un temple ne rimait pas avec temps à perdre. Elle comptait rendre une petite visite au maire - à cet imbécile de maire, pensait-elle en son for intérieur- de Cimméria. Elle devait lui parler de certaines choses, notamment à propos des rumeurs qui couraient dans la cité.

Elerinna n’aimait pas les rumeurs même s’il lui arrivait de s’en servir pour arriver à ses fins. Souvent ces commérages mettaient en péril sa réputation et celle de ses sœurs. Mais dans ce cas là, elle prétait une attention toute particulière à ces informations… Un cavalier de Sharna aurait été aperçut dans les environs. Les cavaliers de Sharna ; de très mauvais souvenirs dans l’esprit des habitants d’Hellas. Si ce cavalier était bel et bien passé par ici, c’était forcément pour parlementer avec un des dirigeants de la cité. Et si, elle, la Grande Prêtresse, n’était pas au courant, c’était que le maire lui cachait quelque chose.

« Imbécile… murmura-t-elle alors qu’elle parcourait les longs couloirs du temple. »

Soudain une de ses sœurs, une gardienne du temple, arriva vers elle. D’un signe de tête elle salua Elerinna, la Grande Prêtresse lui dédia un sourire maternel. Elle considérait un peu ses compagnes comme ses filles, enfin tant qu’elles ne complotaient aucun coups bas contre elle. Elerinna avait envoyé des prêtresses au labyrinthe de Zaléra pour moins que ça.

« Que se passe-t-il, demanda Elerinna en arrêtant de marcher.

- Un homme demande à vous voir, répondit la gardienne avec lenteur, en pesant chacun de ses mots.

- Un homme ? s’exclama Elerinna avec dédain, et pourquoi devrais-je le recevoir ?

- Il dit être l’envoyé de… L’intendant d’Hesperia. Que dois-je lui dire ? »

Elerinna resta songeuse un bon moment. Cet envoyé allait la retarder dans son intention de passer un savon au maire… Mais il ne devait être là que provisoirement alors que le maire, lui, n’allait pas s’enfuir d’un jour à l’autre. Elle jugea plus sage de recevoir l’envoyé.

« Amène le moi, ordonna-t-elle, dans la grande salle. »

La gardienne s’inclina légèrement puis repartit en sens inverse. Elerinna, quant à elle, se dirigea vers la grande salle du temple. Cet endroit portait bien son nom, les proportions de la pièce étaient tout simplement impressionnantes. C’était une salle entièrement blanche, comme sculptée dans la glace - ce qui était peut être son cas d’ailleurs. - Le moblier restait simple, plusieurs sièges disposés en ligne, un pour chaque prêtresse.

Elerinna n’alla pas s’asseoir sur la place qui lui était réservé tout au bout de la pièce. Elle resta près de la porte, prête à accueillir ce fameux homme. Ce serait d’ailleurs une des rares fois où un homme en pleine santé rentrera dans le temple, et en ressortira…

La porte s’ouvrit et l’homme entra dans la salle. Durant un instant Elerinna le dévisagea. Et voilà, c’était quelqu’un de sa race, un sindarin. Même si son physique le laissait grandement supposer, elle le ressentait au plus profond d’elle-même. Très… Intéressant. D’habitude, la Grande Prêtresse se fiche pas mal des hommes, mais là elle voulut faire une exception. Cet envoyé avait un air intelligent et Elerinna appréciait ça. Cette rencontre sera très instrucutive sans aucun doute.

« Comment vous appelez vous ? demanda-t-elle en ajoutant à son ton froid une mince pointe de politesse. »

Même s’il semblait bien moins banal que les autres hommes ce n’était pas une raison pour lui offrir un traitement de faveur.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 10:41

Michelangelo pénétra tout d'abord dans l'église. Une salle voûtée, large, longue, rempli de bancs et de sièges dirigés vers un autel de glace. L'architecture était propre à Cimméria. Hesperia ne comptait rien de semblable. Ici, tout semblait plus austère, plus silencieux.

Rompant son analyse des lieux, la femme soldat pénétra à sa suite et lui indiqua une porte au fond de l'église, sans piper mot. Le Diplomate la remercia encore une fois avant de s'engager entre les bancs froids pour traverser la salle. Lorsqu'il passa la porte, il se retrouva face à Elerinna.

L'espace d'un instant, il fut saisi par sa grande beauté. A côté de lui, elle paraissait frêle et fragile, mais tout son visage transpirait la force de caractère et confirmait son attitude noble. L'oeil amande d'un noir profond, des lèvres roses terriblement attirantes, une chevelure platine tranchant avec un magnifique teint hâlé.

Un fruit exquis, géniteur de la consomption du coeur de l'homme, voilà à quoi il avait affaire. Cette femme n'était pas à sous-estimer.

Il sourit doucement. Le ton d'Elerinna était aussi froid que l'endroit dans lequel elle vivait. Sa personnalité s'accordait parfaitement à son environnement. C'était une Prêtresse des Glaces.
Il se pencha pour se saisir délicatement de sa main. Y déposant un bref baiser, il déclara:

- Je m'appelle Michelangelo Orchidée, ma Dame.

Il se redressa, relachant sa main.

La Prêtresse des Glaces Zalar_10
* Peut-être pourrais-tu en profiter pour l'emmener dans ta couche, cette nuit. *

Le ton du démon était moqueur, si bien que Michelangelo ne répliqua pas. Il avait l'habitude de ce genre de boutades. Non pas que l'idée lui déplut, mais l'heure n'était pas à ce genre de considérations.

Le Diplomate jaugea la prêtresse de son oeil d'acier pendant quelques secondes. Il devait d'abord commencer par évoquer la raison officielle de sa venue. Ensuite seulement, il pourrait s'occuper du côté officieux de la chose. De sa voix suave, il demanda:

- Peut-être devrions-nous nous asseoir ?

Il attendit qu'elle gagne sa place, la suivant de prêt, et s'installa à proximité d'elle. Lorsqu'ils furent correctement installés, il déclara le plus simplement du monde:

- L'Intendant a de fortes chances de s'emparer du pouvoir d'Hesperia d'ici quelques mois. Voire quelques semaines. Nous aimerions savoir si nous pouvons compter sur la plus totale de votre neutralité concernant cette affaire.

Evoquer un coup d'Etat de cette façon montrait que l'Intendant n'avait plus peur de quiconque, désormais. Ce qui la veille était une rumeur devenait alors une annonce officielle, quoique contenue dans l'une des plus hautes strates d'Histeria. A savoir, la dirigeante d'un ordre puissant.


[ Je me suis permis de faire s'asseoir ton personnage pour ne pas avoir à te bloquer pour ta réponse ;) ]
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 11:34

L’homme se pencha vers elle et embrassa galamment sa main. Elerinna eut une moue agacée, pourquoi les hommes faisaient-ils toujours ce genre de chose… Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas, c’était juste qu’elle trouvait cela trop courant. En revanche ce qui n’était pas courant, c’était bien la voix de son interlocuteur. il disait s’appeler Michelangelo Orchidée… La sindarin apprécia le ton profond de sa voix, un sourire glacée apparut sur ses lèvres quand il relâcha sa main. Ses yeux luèrent d'une flamme de désir qu'elle cacha bien vite. En moins de deux secondes son visage avait repris son masque impassible.

« Enchantée, répliqua-t-elle sans ajouter un seul mot de plus. »

Ce Michelangelo, cependant, ne resta pas muet. Il proposa de prendre un siège. La Grande Prêtresse haussa un sourcil. Comment ? Un étranger -certes plus si étranger que ça puisqu’elle connaissait son nom - osait lui proposer de s’asseoir ! A elle ! Dans son propre temple ! Mais enfin, ce n’était pas le moment de créer un incident, elle prit place sur son siège bien confortable. L’homme s’installa non loin d’elle.

Une main soutenant son visage impassible, l’autre posée sur l’accoudoir elle attendit que monsieur Orchidée parle en premier. C’est d’ailleurs ce qu’il fit sans traîner.

* Prendre le pouvoir d’Hesperia… L’intendant…*

Le sourire d’Elerinna s’agrandit encore plus : Hesperia était la grande cité d’Eridania, c’était la capitale. Une très belle ville si on en croyait les dires des marchands et colporteurs. Elle n’avait pas vraiment de maire, celui qui dirigeait passivement la cité était un intendant. Et voilà qu’il souhaitait sortir de derrière son voile pour exposer son pouvoir au grand jours. Selon Elerinna c’était une idée intéressante, qui méritait d’être étudiée en tout cas. Et les choses que la Grande Prêtresse jugeait digne d’intérêt étaient très rares.

« Je ne sais pas si vous pouvez compter sur ma plus totale neutralité concernant cette affaire, répondit-elle avec calme et un soupçon de délectation. C’est tout de même un coup d’état, mais vous pouvez être certain de ma discrétion… »

Hesperia, de nouveaux rêves de grandeurs pour la Grande Prêtresse. Cimmeria était une bonne terre à gouverner mais Hesperia était cents fois plus attirantes.

« Et si je peux… Comment dire… Etre utile dans cette affaire, j’en serai très heureuse. Mais laissez moi tout de même le temps de réfléchir. Et de parler à mes sœurs, ce genre de décision se prennent en groupe n’est-ce pas ? »

Les prêtresses de Cimmeria agissait toujours en groupe, c’était une de leur partiularité. Et Elerinna n’allait pas faire d’exeption à la règle. Elle parlerait à aux membres influents de son ordre, réunirait un conseil, ferait tout ce que les dirigeant font. Et cela prend du temps.

« Et pourquoi l’intendant souhaite-t-il prendre le pouvoir maintenant cher monsieur Orchidée ? demanda-t-elle avec sa voix la plus douce et la plus sucrée. Que pense-t-il obtenir ? »

Si cet homme était l’envoyé il devait connaître le réponse à cette quetion, et s’il la connaissait, alors Elerinna obtiendrait cette réponse. Elerinna a toujours ce qu’elle veut.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 12:19

Le Diplomate laissa Flibusiter jaillir de son manteau et se pelotonner sur ses genoux. Il posa sa main sur son pelage et le caressa distraitement pendant que la prêtresse exposait ses réponses et son interrogation. Le chat se mit à ronronner doucement.

Lorsqu'elle eut finit, il avait déjà réfléchit à ce qu'il allait répondre. Il s'était attendu à ce qu'elle cherche à trouver sa place dans cette histoire. C'était une femme rusée. Il fallait simplement la contenter, pour le moment, avec des promesses. En temps voulu, les actions parleraient d'elles-mêmes.

- Si vous restez effectivement discrète, et si cette affaire ne sort pas des murs de ce temple, il est en votre pouvoir et en votre devoir d'en faire part à vos soeurs. L'Intendant n'y voit pas d'inconvénient.

Il marqua un arrêt, ses doigts parcourant la fourrure rayée du chat.

- Je pense que nous pouvons prévoir quelques alliances militaires avec Cimméria suite à la prise de pouvoir de Dreak. Mais tant que le pouvoir ne sera pas entre ses mains, il n'est pas judicieux, pour une puissance étrangère telle que la votre, de se joindre à ce mouvement. Vous impliquer dans ce coup d'Etat risque de nuire tant à votre image qu'à celle de l'Intendant.

Sourire charmeur.

- Et je suppose que ni l'un ni l'autre ne souhaitez cela.

Il s'arrêta à nouveau. Elle était habile, elle posait les bonnes questions. Mais à ce genre de jeu, Michelangelo lui aussi était bon. Peut-être bien le meilleur.

- Je ne suis pas dans la confidence intime de Dreak, mais je suppose que détrôner le prince héritier d'Erdiania a toujours compté parmi ses projets. Cela doit figurer comme un point d'orgue dans son esprit, un objectif final. Toutes ses actions jusqu'à maintenant sont allées dans ce sens. Il ne me paraît pas anormal que, maintenant qu'il ne lui reste plus que cette marche à franchir, il souhaite s'en occuper dès à présent.

Il laissa ensuite le silence planer pendant quelques instants. Instants durant lesquels seul le ronronnement joyeux de Flibustier ponctuait. Lorsqu'il estima qu'il était temps d'entamer la raison prodonde de sa visite, le Sindarin reprit la parole.

- Par ailleurs... J'ai une question à vous poser. Considérez qu'il s'agit là, non plus d'un ordre purement officiel, mais d'une volonté qui m'est personnelle.

Il riva son regard bleu dans celui, abyssal, de la prêtresse. Il put constater une fois de plus qu'il était étonnamment captivant. Une telle noirceur ne pouvait qu'attirer à s'y perdre. C'était un regard félin, fascinant, purement féminin. Mais aussi empreint d'une forte volonté, d'une détermination sans faille. Il ne restait plus qu' à vérifier si l'apparence était justifiée par la réalité.

- Si une guerre venait à éclater, au centre de laquelle se tiendraient Phelgra et les cavalier de Sharna, de quel côté se situerait Cimméria, et ses prêtresses ?

Si cette femme avait rencontré le cavalier de Sharna aperçu dans les environs pour les raisons auxquelles il pensait, il en aurait le coeur net. Et, au-delà de cela, la réponse qui suivrait serait déterminante pour ses propres projets.

- Auprès des enfants de Sharna, ou de leurs ennemis ?

Il posa son coude libre sur l'accoudoir, et soutint sa tête, observant ainsi la Grande Prêtresse de manière oblique. Comme répondant à un signal, les prunelles dorée de Flibustier s'ouvrirent et se braquèrent sur la Sindarin.
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 13:20

C’était vraiment un homme intelligent, Elerinna trouvait tout cela fascinant. Mais c’était justement parce que ce Michelangelo était très intelligent qu’elle ne devait pas baisser sa garde. Elle le regardait d’une regard absent, écoutant ses paroles certes mais laissait son esprit divaguer et penser à tout ce qui pouvait s’ouvrir à elle suite à cette information. Un coup d’état… Tellement banale, mais si efficace.

«Vous impliquer dans ce coup d'Etat risque de nuire tant à votre image qu'à celle de l'Intendant. Et je suppose que ni l'un ni l'autre ne souhaitez cela.»

Elerinna sursauta, bien vite elle s’en voulut d’avoir réagit aussi brusquement. Ses pensées l’avaient emmenées un peu trop loin et la voix de Michelangelo l’avait violemment ramené à la réalité. Elle cligna un moment des yeux et le vie lui sourire. Un sourire qu’elle connaissait bien pour l’avoir de nombreuse fois utilisé.

« Non, bien sûr, concéda-t-elle mielleusement. Mon ordre à déjà beaucoup souffert et je n’aimerai pas être responsable d’un nouveau scandale qui ternirait notre réputation. »

A son tour de sourire, un sourire un peu trop forcé cette fois ci pour paraître naturel. Elerinna se concentra un peu plus ; elle allait avoir la réponse à sa question, tout du moins elle l’espérait. Au fur et à mesure que l’homme parlait, Elerinna comprenait un peu mieux : Dreak ne faisait pas ce coup d’Etat sur un coup de tête, il l’avait préparé, étudier, il avait tout fomenter pour que ça marche. Elerinna se contenterait de cette réponse pour aujourd’hui.

Un silence s’installa dans l’immense salle, silence que la Grande Prêtresse utilisa pour mettre un pu d’ordre dans ses idées. Être alliée avec Dreak serait une excellente idée si celui-ci venait à prendre le contrôle d’Hesperia. Mais, dans un même temps on ne pouvait pas faire confiance à un homme qui souhaitait détrôner son prince. La neutralité était donc recommandée… Oh et puis, elle verrait ça avec ses sœurs, une de ses conseillères auraient sans doute la réponses à ces questions un peu trop politique.

Elerinna crut que l’entretien était terminé, elle allait se lever mais apparemment l’envoyé avait autre chose à dire. Une question un peu plus personnelle, disait-il. Cette fois, le sourire d’Elerinna était bien vrai, encore plus éclatant et plus attirant que tous ceux qu’elle avait déjà servie au messager. Elle l’écoutait…

Sa question l’étonna, bien qu’elle ne le laissa pas paraître. On lui parlait encore des cavaliers de Sharna ; décidément il devenait urgent qu’elle aille parler à cet abruti de maire… Un léger agacement dut apparaître sur son visage, agacement qu’elle ne chercha pas à cacher cependant. La Grande Prêtresse ouvrit la bouche pour parler et ses yeux tombèrent sur le chat de son interlocuteur. Elerinna trouvait assez surprenant que ce félin la regarde avec de si grands yeux. Mais elle n’allait tout de même pas se laisser déconcentrer par un animal !

« C’est une bien étrange question que vous me poser monseigneur, commença-t-elle. Ne pensez vous pas que cette réponse incombe au maire de Cimmeria ? Mais je peux tout de même vous répondre. »

Elle prit un petite inspiration, mesura le ton de sa voix pour le rendre calme :

« Les habitants de Cimmeria ont beaucoup souffert des restes, pourtant bien lointain, de la guerre à Taulmaril. Cimmeria avit bel et bien fait une alliance avec Phelgra pour anéantir la cité Terran, mais c’était il y a bien longtemps… Et cependant il me semble qu’on nous reproche encore cette alliance. Pensez vous sérieusement que notre peuple acceptera si nous acceptons une fois de plus de seconder les cavaliers de Sharna ? Jamais une telle alliance ne pourrait avoir lieu. Je ne sais pas de quel coté se rangera Cimmeria et plus précisément les membres de mon ordre. Tout ce que je puis vous dire c’est qu’une alliance avec Phelgra est quasiment impossible. »

Quasiment impossible, disait-elle, car si cela devait servir ses projets elle n’hésiterait pas à s’allier avec la cité maudite et à ses cavaliers de malheur. Mais elle préférait dire à cet arrivant d’Hesperia qu’elle ne se rangera pas du coté des ennemis. Après il devait bien se douter que les paroles de la prêtresse n’était pas à prendre pour argent comptant.

« Et pourquoi souhaitez vous savoir cela ? demanda-t-elle en mettant dans sa voix tout le charme qu’elle possédait (ce qui n’était pas rien je vous assure). »
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 13:57

L'agacement de la Grande prêtresse à l'évocation du cavalier de Sharna ne semblait pas feint. Soit c'était quelque chose qui la concernait et qui la contrariait, soit c'était quelque chose qui lui échappait. Michelangelo penchait plutôt en faveur de cette seconde éventualité. Et son avis s'en trouva mis en lumière lorsqu'elle évoqua la personne du maire. De la même façon que le pouvoir d'Eridiania et d'Hesperia était apparemment partagé entre l'Intendant et le Prince héritier, celui de Hellas et de Cimméria l'était entre le maire etl a Grande Prêtresse. Mais dans les deux cas, ce partage était plus ou moins inégal.

- Au regard des conséquences récentes de la politique du Maire de Hellas sur la Cité, annonça-t-il, je ne pense pas me tromper en affirmant qu'il n'est pas totalement libre de ses actes... N'est-ce pas, ma Dame ?

Son ton était subtil, il signifiait bien que Michelangelo voyait tout à fait à travers la nébuleuse politique de Cimméria. Mais il n'avait rien de subversif, sa seule motivation étant de montrer qu'il savait de quoi il parlait, et qu'Elerinna ne pourrait pas le tromper à ce sujet.

- De fait, vous avez à mes yeux toute la légitimité nécessaire pour me répondre, ajouta-t-il en souriant.

La grande Prêtresse esquissa donc une réponse à son égard. Une réponse satisfaisante à court terme. Il n'avait pas besoin de plus pour paufiner ses projets. Quand bien même elle ne fût pas totalement sincère, il y avait dans sa voix suffisamment de vrai pour qu'il considère qu'elle ne lui mentait pas totalement.

* "Quasiment"... *

C'était le seul mot qui importait vraiment pour conserver une mesure de crédibilité à accorder à ces propos. Le Diplomate le garderait dans un coin de son esprit pour ne jamais se faire surprendre.

- Et pourquoi souhaitez vous savoir cela ?

Le ton était envoûtant, mielleux, et anormalement aphrodisiaque. La question ne se prêtait pourtant pas à ce genre de réaction, mais il semblait que le charme de la Grande Prêtresse pouvait transformer n'importe lequel de ses propos en un puissant incitateur.
Michelangelo répondit calmement:

- Disons simplement que je m'intéresse à l'ordre du monde, et à l'état d'esprit de celles et ceux qui le dirigent.

Il se tut de nouveau, encore sous le charme de l'attitude d'Elerinna. En tant que Sindarin, il voyait son interlocutrice avec des yeux épurés de tout défaut. La beauté de cette femme n'e nétait que plus saisissante. Il s'agissait de ne pas s'égarer.

- J'ai encore beaucoup de choses à vous dire. Et je ne voudrais pas m'imposer, mais mon voyage fut très long depuis Erdiania, et je n'ai pas encore soupé...

S'invitait-il ? Demandait-il à être invité ? Toute la subtilité de sa parole résidait dans une dualité mi-feinte. C'était un maître orateur, qui savait manier le verbe. C'était un fait qu'il voulait discuter davantage avec la Sindarin, un autre qu'il avait faim. En revanche, il avait également d'autres préoccupations en tête, qu'il passait sous silence.
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 14:46

Michelangelo sembla se contenter de sa réponse, tant mieux, Elerinna ne se sentait pas d’argumenter un peu plus et de s’enga sur des terrains glissants an compagnie d’un homme qui possédait un fort pouvoir de résistance à sa manipulation. Il s’intéressait à l’odre du monde, c’était une belle réponse, bien évasive, bien nébuleuse, comme leur conversation d’ailleurs… Mais elle aussi décida de se contenter de ça. Ils auront peut être encore un peu de temps devant eux pour… Discuter.

Lui-même avoua qu’il avait encore à faire avec elle, mais que, à cause de la route qu’il avait du parcourir, il se trouvait affamé et fatigué. La belle sindarin se leva donc, elle sentait dans ses paroles une demande d’hébergement. Les prêtresse de Cimmeria étaient réputés pour leur hospitalité mais n’acceptait pas les hommes… Elerinna, en temps normal, l’aurait renvoyé d’un geste méprisant mais cet homme n’était pas comme les autres.

Il était trop rusé, trop ambiguë pour qu’elle puisse se permettre de le laisser partir sans l’avoir un peu plus étudier. Et aussi, mais c’était secondaire pensa Elerinna, il était séduisant.

« Les hommes sont interdits dans le temple… le renseigna-t-elle. Il n’y a que les blessés ou malades qui peuvent être reçus. »

Elle laissa le temps à son interlocuteur d’enregistrer ses paroles puis continua :

« Mais puisque vous êtes un envoyé politique je veux bien faire une exception. Pour une seule nuit ! Pas plus ! Et j’espère que j’ai votre parole que vous n’irez pas vous vanter d’avoir passé une nuit dans ce temple. Notre image n’a pas de besoin de nouvelles rumeurs qui diraient que nous accueillons tous les hommes du comté à coucher pour la nuit ! »

Elle lui lança un regard qui en disait très long sur ce qu’elle ferait s’il ne respectait pas ces engagements. D’un geste rapide elle remit sa cape correctement sur ses épaules puis ajouta d’une voix plus agréable que précédemment :

« Suivez moi… »

Elle sortit de la salle par une petite porte dissimulée derrière une grosse tenture blanche. Dès qu’elle eut fait un pas hors de la pièce une immense masse noire se précipita vers elle.

« Du calme Kârch ! intima-t-elle au molosse en passant une main fragile sur sa gueule. »

Le chien fit comme un sourire à l’adresse de sa maîtresse. Cependant quand il aperçut Michelangelo juste derrière Elerinna il retroussa les babines découvrant de grands crocs blancs. Un grognement sourd sortit de sa gorge. Cette fois, la Grande Prêtresse dut lui donner un petit coup sur le haut de la tête pour éviter qu’il saute sur leur hôte.

« Il est ici avec ma permission ! On n’y touche pas ! ordonna-t-elle avec fermeté. »

Puis elle se tourna pour regarder l’homme et le rassurer d’un regard :

« Kârch ne me désobéit jamais, assura-t-elle. Bien, maintenant, si vous souhaitez manger… Normalement les prêtresse mangent toutes ensemble mais dans votre cas je juge préférable de ne pas trop vous exposer. Vous viendrez… Dans mes appartements, c’est sans doute plus prudent. »

Toujours souriante afin de faire agir son charme elle conduisit monsieur Orchidée jusqu’à l’aile interdite au public. Mais en tant que Grande Prêtresse, Elerinna pouvait se permettre beaucoup de chose. Elle ouvrit la porte qui donnait sur sa chambre et fit entrer Michelangelo.

« Bienvenue… Je vous en prie asseyer vous. »

De sa main gauche elle lui désigna une chaise qui se trouvait toute près d’une cheminée où brûlait un feu exquisément réchauffant. Puis elle ferma la porte en laissant Kârch dehors.


[A mon tour, je me suis permise de faire avancer ton perso^^ J‘espère que ça ne te dérange pas.]
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 23 Avr - 22:40

- Pour une seule nuit ! Pas plus ! Et j’espère que j’ai votre parole que vous n’irez pas vous vanter d’avoir passé une nuit dans ce temple.

Le regard de la prêtresse tenait de la menace convaincue. Elle ne plaisantait pas. Le Diplomate afficha une moue dubitative.

- Je ne suis pas homme à me vanter de quoi que ce soit, ma Dame. Certainement moins encore lorsque cela implique d'autres que moi.

En fait, un sourire imperceptible marquait le coin des lèvres de Michelangelo. Il l'esquissait avec une moindre intensité, de telle façon que même la Sindarin, avec ses dons spéciaux, ne puisse pas le remarquer. Il passerait la nuit ici, alors qu'il n'avait fait qu'exprimer son désir de partager un repas avec elle. Il entrevoyait désormais à peu près clairement l'issue de la soirée.

Il se leva lorsqu'elle le lui demanda. De dos, elle était tout aussi attirante que de face. Sous une certaine perspective, peut-être plus.

Il ne broncha pas lorsqu'elle découvrit la porte derrière la tenture, ni lorsque le molosse vint grogner sous son nez. Flibustier, lui, feula doucement sur son épaule, et du coin de l'oeil, il vit que tout son poil gris était hérissé. Il le calma bien vite en voilant ses prunelles d'or de sa main gantée. L'animal ne se débatit pas. Les chats réagissaient étrangement lorsqu'on leur bouchait la vue. L'obscurité totale les tétanisait, eux qui étaient nyctalopes.

Il suivit la Grande prêtresse dans la partie du bâtiment qui avait attiré son attention depuis l'extérieur. Il ne savait pas du tout que cet endroit était réservé aux prêtresses, étant totalement étranger aux coutumes locales, aussi se contenta-t-il de l'explication de la jeune femme.

- Normalement les prêtresses mangent toutes ensemble mais dans votre cas je juge préférable de ne pas trop vous exposer. Vous viendrez… Dans mes appartements, c’est sans doute plus prudent.
- Je n'en doute pas.

Cette fois, le sourire fut franc. Cette femme... Elle lui appartiendrait, l'espace de cette nuit.
Il pénétra dans sa chambre, l'observa un bref instant. Un grand lit à baldaquin de princesse, une cheminée, un grand siège, un bureau. Ce fut ce qui le frappa de prime abord. Il ne s'attarda pas sur les détails.

Lorsqu'elle ferma la porte, il obtempéra, se dirigeant vers le siège. Avant de s'y asseoir, il attrapa Flibustier par la peau du cou, et le posa au sol. L'animal alla se coucher à proximité du foyer, se roulant en boule et ronronnant. Puis il retira son manteau de fourrure, sa cape, les posant une à une, soigneusement, sur le dossier de la chaise. Il n'en aurait pas besoin devant un tel feu.

Il était vêtu d'une tunique sombre, portée près du corps, et d'un pantalon assorti qui descendait dans des bottes brunes. La chaîne d'argent reflétait la lueur dansante des flammes, plaquée sur le bas de son cou. A son côté, pendait Millénium, consciencieusement rangée dans son fourreau. Il ne s'en sépara pas pour le moment, poussant un soupir dans le mouvement qui le conduisit à s'asseoir.

Tournant le visage vers la Sindarin, il l'interrogea:

- J'espère que le fait que Flibustier somnole près du feu ne vous dérange pas. Quoiqu'il en soit, il ne fera pas de bêtises.


[ Pas de problèmes ;) ]
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeSam 24 Avr - 11:41

A peine installé en face de la cheminée, son hôte commença à retirer on manteau et sa cape. Elerinna, elle aussi, retira sa cape blanche qu’elle suspendit à une grosse poignée dorée située près de la porte. Lorsqu’elle se retourna elle put constaté que l’homme portait une épée, elle eut un rapide regard désapprobateur en direction de l’arme mais ne voulut pas obligé l’envoyer à s’en séparer. Elle aussi avait ses dagues à porté de main, cachées dans les poches de sa robe…

Pendant une petite seconde elle se délecta du spectacle qu’offrait Michelangelo dans sa tenue un peu plus légère. Bien musclé, un physique de guerrier bien qu’il n’en soit pas un… C’était peut être cela qu’Elerinna appréciait le plus. Une nouvelle fois, le diplomate la surpris alors qu’elle se laissait aller à rêvasser :

« J'espère que le fait que Flibustier somnole près du feu ne vous dérange pas. Quoiqu'il en soit, il ne fera pas de bêtises. »

Cette fois cependant elle ne sursauta pas, elle se contenta d’un vague signe de tête approbatif en ajoutant :

« Je n’en doute pas. »

Presqu’instinctivement un nouveau sourire charmeur était apparut sur son visage, comme pour masquer son léger trouble à propos de cet homme. D’une voix plus sûre elle continua :

« Je m’excuse d’avance pour le repas frugal que vous risquez d’avoir. Comprenez nous, en ce moment la pénurie nous guette, nous attendons les beaux jours avec impatience… Mais tandis que la neige dure, les plantations ne poussent pas et nous devons nous serrer la ceinture… Mais vous ne mourrez pas de faim. »

Son sourire devint un peu plus captivant encore.

« Ne vous en faites pas… »

Elerinna n’aimait pas grand chose. Mais s’il y a bien quelque chose qu’elle adorait c’était bien la manipulation, ou le charme. D’habitude elle jouait longtemps avec ses proies pour finir par s’en débarrasser mais là, avec ce Michelangelo, elle voyait venir un jeu encore plus intéressant. Car si elle était pour manipuler, son hôte ne le semblait pas moins. Pour une fois les forces seraient égales…

* A tes risques et périls ma chère, se dit la prêtresse pour elle-même*

Elle retira lentement la chaîne qui ornait son bras droit pour le suspendre às on tour avec la cape blanche. Il régnait dans sa chambre une douce chaleur du au feu qui crépitait dans l’âtre. Elerinna jeta un regard sur la petite table vide… Bientôt une de ses sœurs viendra pour lui donner son repas du soir, ayant vu qu’elle ne s’était pas présenté avec toutes les autres. Ca ne posait aucun souci, il lui arrivait souvent de faire cela lorsqu’elle voulait éviter de croiser quelques unes de ses compagnes…

Elle prit une autre chaise et la tira pour la rapprochée de la cheminée, et conséquamment de Michelangelo. Elle se constitua un visage agréable, mi souriant mi grave. Une expression qui avait déjà fait ses preuves… Puis demanda d’une voix qu’elle modula pour la rendre chaude et douce :

« Vous devez beaucoup voyager cher monsieur… commença-t-elle en faisait sensuellement bouger ses lèvres roses. Moi, je dois avouer que je bouge peu ; il y a tant à faire à Cimmeria… Alors dites moi un peu : comment va le monde ? »
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeSam 24 Avr - 15:39

Le Diplomate se détendit, laissant ses bras reposer sur les accoudoirs, s'enfonçant un peu plus profondément dans son siège. La Sindarin vint s'asseoir près de lui. Dans son mouvement, il perçut son parfum. Un mélange doux de fleur et de miel.

- Si vous souhaitez un tableau d'ensemble...

Il ne termina pas sa phrase. A ce moment, quelqu'un cogna à la porte de la Grande prêtresse, puis entra. C'était une femme, probablement une prêtresse elle aussi. Elle parut, l'espace d'un instant, surprise de trouver sa supérieure en compagnie d'un homme. Mais, comme il devait en être coutume en ces lieux, elle se retint de tout commentaire.

Elle s'approcha silencieusement vers eux, les yeux baissés. A sa main droite, il y avait une sorte de minuscule table ronde, donc le pied fin semblait représenter la plus grosse partie. A sa main gauche, elle tenait un plateau repas. Une assiette de légumes, une coupe, une bouteille de vin.

Il plaça d'abord la table minuscule entre Michelangelo et Elerinna, puis y plaça le plateau. Après quoi elle s'inclina légèrement, et déclara d'une voix frêle:

- Je suis désolée, je ne savais pas que vous n'étiez pas seule. Je vous apporte immédiatement le couvert supplémentaire.

Elle retraversa la pièce et disparut après avoir franchi la porte. Le Diplomate reprit la parole:

- Vos soeurs sont bien serviables. Vous devez représenter beaucoup pour elles.

La prêtresse surgit de nouveau dans l'encadrement de la porte, armée d'une nouvelle tablette et d'un nouveau plateau. S'affairant à déposer le tout près du Diplomate, elle s'inclina de nouveau et dit:

- Je vous souhaite une agréable soirée.

Elle partit enfin, fermant la porte derrière elle. Michelangelo esquissa un sourire. Il y avait maintenant deux bouteilles de vin.
Galamment, il s'empara de la coupe vide d'Elerinna, et y versa le cru. Il fit de même pour sa propre coupe, puis porta le liquide à ses lèvres. Le vin du Nord était très bon.

Lorsqu'il eut bu une gorgée, il reporta son attention sur Elerinna, et répondit enfin à sa question.

- Istheria ne demande qu'à entrer en guerre. J'en veux pour preuve les troubles qui ont lieu à Phelgra. La prison d'Umbriel a dernièrement été mise à sac, les cavaliers de Sharna vont répliquer d'une manière ou d'une autre. Leur impulsivité étant légendaire, nous ne savons pas jusqu'où cela peut aller. Par ailleurs...

Il laissa son regard se perde un instant dans celui de cette femme terriblement attirante avant de poursuivre.

- ... lorsque Dreak aura pris le pouvoir d'Eridiania, je doute que les pays voisins restent inactifs. Phelgra la première. Après tout changement de pouvoir s'ensuit une forte période d'instabilité politique. Pour noyer l'attention portée sur les désordres intérieurs et la menace que représente pour eux le maire de Ridolbar, les cavaliers de Sharna risquent fort de déclarer la guerre à Dreak, profitant de sa faiblesse passagère.

Michelangelo esquissa un sourire.

- C'est d'ailleurs pour cela, comme vous devez vous en douter, que je me suis rendu auprès de vous. Rayer Cimméria de la liste des ennemis immédiat du coup d'Etat est un bon départ.

Michelangelo acheva son premier verre, puis s'en servit un autre. Il en fit de même avec la coupe de la Sindarin. L'alcool avait la redoutable particularité de débrider les moeurs. La soirée n'en serait que plus agréable.
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeDim 25 Avr - 9:07

Il venait tout juste de commencer à parler quand une de ses compagnes fit irruption dans la chambre apportant avec elle le repas du soir. Elerinna craignit un instant que la jeune fille s’offusque de la voir en compagnie masculine dans ses propres appartements mais le regard noir de la Grande Prêtresse la réduit bien vite au silence. Elle ressortit de la pièce en promettant de revenir avec un deuxième plat. La remarque de Michelangelo fit sourire la sindarin. En effet, de toutes ses sœurs, elle n’avait véritablement confiance qu’à une poignée d’entre elle et elle était à peu près certaine que quelques autres complotaient contre elle. Mais c’était le lot de tout les jours au temple de Kesha, ça ne s’arrêterai pas de sitôt. La jeune prêtresse revint bien vite, avec un second plateau comme elle l’avait dit puis repartit prestement.

Elerinna vérifia instinctivement que la porte était bien fermée puis se retourna face à son invité qui venait tout juste de lui verser une coupe de vin. Elle s’en empara doucement et porta le récipient à ses lèvres. Elle n’aimait pas trop le goût amer de l’alcool mais cette boisson avait pour avantage de réchauffer et d’égayer les gens… Elle avait aussi le grand défaut d’endormir la méfiance de la Grande Prêtresse.

Une coupe de vin.

Elle remarqua son attention en baisse lorsque l’envoyé répondit à sa question sur le monde extérieur. Une guerre était donc en préparation… Il faudrait en toucher mot au maire, quoi qu’elle pouvait fort bien garder toutes ces informations pour elle seule… Encore ces cavaliers de Sharna… Elerinna commençait à penser que c’était surtout eux le gros problème… Ils étaient puissants bien qu’affaiblit depuis la guerre de Taulmaril. Quant à les rayer de la liste des ennemis lors d’un éventuel coup d’Etat…

« Je puis vous certifier que les membres de mon ordre ne feront pas partit de vos adversaires. Malheureusement, bien que vous ayez compris que je tiens ce stupide maire dans ma poche, il est possible qu’il se range du coté des cavaliers de Sharna. Evidemment je ferais tout pour l’en dissuader… Ce qui représente beaucoup je peux vous l’assurer. »

Il lui avait rempli une deuxième fois sa coupe. Elle la vida volontiers ; maintenant que la première gorgée était passée le goût amer ne se sentait plus. Elle ne retenait du vin que sa délicieuse chaleur. Ses yeux fixaient pensivement le non moins délicieux Michelangelo. Au bout de deux verres elle sentait déjà sa méfiance se relâcher sans qu’elle ne puisse rien y faire. Sa main se saisit du couteau que se jeune sœur avait emmené avec son plateau. D’un geste empreint d’une douceur charmeuse elle piqua un des morceaux de légume qui se trouvait dans l’assiette. Elle le mangea en pensant qu’il serait grand temps que le soleil reparaisse afin qu’elle puisse manger autre chose que des minis morceaux de légumes… Et encore elle se savait privilégiée.

Son regard passa de son séduisant invité, à sa coupe vide, pour se terminer au chat rayé qui ronronnait allégrement près du feu… Elle se remplit de nouveau la coupe et dans une politesse élémentaire, alla remplir celle de l’envoyé. Au passage sa main frôla la peau du sindarin. Un contact qui l’électrisa.

Elle qui ne supportait aucun contact physique avec les hommes, la voilà bien surprise. Elle le regarda droit dans les yeux, celui là était vraiment trop différent pour qu’elle puisse le traiter comme une proie ou un outil normal. Elle se trouvait devant une situation nouvelle, il lui fallait improviser… Et elle n’aimait pas ça du tout. Elle n’aimait pas car pour une fois depuis longtemps elle se sentait vulnérable.

Elle devait dire quelque chose… Mais quoi… Elerinna sentit partir sous l’effet du vin de la fatigue et de la nouveauté son assurance, sa prudence mais aussi son austérité. La seule chose qui lui venait à l’esprit pour le moment était la question qu’il ne fallait surtout pas poser… Mais elle le fit quand même :

« Et vous avez une famille à Hesperia ? Vous êtes marié ? »

Et le pire c’est que la sindarin ne se rendit même pas compte de sa gaffe. La froide Elerinna s’était envolé en trois coupes de bon vin. Une nouvelle apparaissait derrière l’épais voile… Adieu la finnasserie, pour une fois elle pouvait se laisser aller ! Elle espérait seulement que le porte était bien fermée…
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeDim 25 Avr - 9:53

- Malheureusement, bien que vous ayez compris que je tiens ce stupide maire dans ma poche, il est possible qu’il se range du coté des cavaliers de Sharna.

Le Sindarin piqua une rondelle de courgette et la fourra dans sa bouche. Ce n'était pas un met de roi, mais ça aurait la vertu de le nourrir suffisamment jusqu'au matin.

Il était difficile de dire si Cimméria suivrait ou non les cavaliers de Sharna. Elerinna avait raison. D'une part, elle pouvait tout à fait dire ce qu'elle souhaitait, mais agir à l'encontre, et d'autre part, elle pouvait tout aussi bien ne pas avoir l'influence nécessaire pour empêcher le maire de Hellas de se joindre à Phelgra. Mais cela importait peu. L'essentiel était que Dreak croie à la neutralité de Cimméria. Pas que celle-ci soit effective.

Du coin de l'oeil, il vit la Sindarin remplir sa coupe de nouveau. Au bout de deux ou trois coupes, les effets de l'alcool se faisaient déjà ressentir: Elerinna devait déjà être en proie à une châleur étrange, et ses joues rosées montraient que le vin agissait sur son organisme. Elle ne devait pas être habituée à boire. L'atmosphère se détendaient considérablement. Michelangelo esquissa un sourire imperceptible.

Le bref moment où sa main frôla la sienne, il put sentir sa température. Ce n'était pas comme si elle était malade, mais au contraire, plutôt comme si elle se portait comme un charme. Elle ne tarderait pas à se laisser porter pas les vapeurs d'éthanol.

Ce qu'elle fit en lui posant sa question.

- Et vous avez une famille à Hesperia ? Vous êtes marié ?

L'espace d'un quart de seconde, Michelangelo laissa sa dernière bouchée de légume en suspend entre sa bouche et son assiette. Puis il ferma les yeux, souriant doucement. Lorsqu'il eut fini de manger, il n'ajouta pas un mot, se contentant de boire une gorgée de vin.
Eloignant le verre de sa bouche, il rit doucement.

- Ma vie de voyages ne me permet pas la constance. Mais ce n'est pas plus mal ainsi.

Puis il posa la coupe sur le plateau. Le choc provoqua un son clair. Il jeta un coup d'oeil à Flibustier. Le chat ne ronronnait plus, son souffle était régulier. Zalarzanas ne pourrait pas interenir pendant son sommeil. C'était parfait, il se passerait de ses commentaires.

Michelangelo dirigea ensuite son regard vers la Sindarin. Un silence presque pesant s'installa entre les deux interlocuteurs, que seul rompait le crépitement du feu dans l'âtre.

Soudain, le Diplomate se leva, puis se sépara de la ceinture qui retenait l'épée. Après l'avoir déposée sur son siège, il contourna la tablette de la prêtresse, puis s'agenouilla juste en face d'elle. Avant qu'elle ne puisse protester, il s'empara doucement d'une de ses jambes, libéra son pied de sa chausse, et le posa sur son genou. D'une pression du pouce, il entreprit de lui masser le dessous du pied.

Il releva la tête et déclara:

- Détendez-vous.

Il continua son massage plantaire pendant quelques secondes, puis, doucement, remonta à la cheville, puis au mollet. Repoussant la robe de la prêtresse sur le milieu de sa cuisse, il poursuivit son ascension jusqu'à celle-ci. Au-delà de la châleur émise par la cheminée, Michelangelo, sans piper mot, modifia de lui-même la température de la pièce. Leurs corps n'en furent que plus chauds. Les flammes de l'âtre se mirent à danser sur la peau de la Sindarin.
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeLun 26 Avr - 9:23

L’atmosphère se détendait considérablement. Un peu trop d’ailleurs au goût d’Elerinna, quoiqu’elle appréciait tout de même pouvoir oublier les contraintes politiques et toutes les machinations au sein du temple… C’était même un plaisir… Et voilà elle ne savait déjà plus ce qu’elle ressentait ! Décidément on pouvait dire qu’elle ne tenait pas, mais alors pas du tout l’alcool !

Une vie de voyage… C’est évident qu’ainsi c’est un peu compliqué de tenir un foyer… Pour Elerinna aussi ce serait assez compliqué, même si un jour l’idée de se trouver un mari et d’avoir des enfants puisse l’elffleurer (ce qui est très loins d’arriver), son époux serait retrouver poignarder, ou empoisonné dans un des couloirs du temple… Donc c’était un peu fichu d’avance ; les prêtresses de Cimmeria n’avait pas fait vœux de chasteté -ou alors Elerinna ne s’en rappelait plus- mais elles ne toléreraient pas qu’une de leur sœurs soit mariée.

Un long silence s’installa, silence où les deux sindarins se regardèrent droit dans les yeux. La prêtresse sentit les rôles s’inverser, c’était elle la proie et lui le chasseur, à moins qu’il en était ainsi depuis le début… Oh et puis zut ! Pour une nuit… Elle ne voyait pas où était le mal, tant que le maire d’Hellas ne l’apprenait pas…

Lorsqu’il se leva, elle voulut reculer par instinct mais il ne s’approcha pas d’elle, non, il retira sa ceinture et ainsi se séparait de son épée ce qui était très appréciable. La Grande Prêtresse se détendit un peu : les hommes armés l’avait toujours un peu mis mal à l’aise… Mais il finit par s’approcher d’elle et elle ne put faire aucun mouvement quand il s’agenouilla et qu’il lui retira sa chaussure. Elerinna voulut protester : non mais après tout elle n’allait pas laisser un homme la toucher ainsi ! Mais le contact de ses main avec sa peau fut si délicieuse qu’elle n’en fit rien. Comme il le dit elle se détendit totalement.

Avec un frisson croissant elle sentit ses mains remonter sur sa cheville, elle ferma les yeux et sentit le tissu de sa robe remonter jusqu’à sa cuisse, bientôt suivit par les mains de Michelangelo. La pièce se réchauffa soudain, étrangement, mais Elerinna ne se posa aucune question sur cette soudaine chaleur. Elle se laissait totalement aller. Quand elle rouvrit enfin les paupières c’était pour regarder le diplomate avec des yeux doux, aussi brillant que la glace. A ses yex, ce qu’il venait de faire sonnait fort comme une invitation à une longue nuit.

Elle s’empara des mains chaudes de son invité et les retira lentement de sa peau. Puis, doucement elle se leva de sa chaise pour se mettre au même niveau que Michelangelo. Agenouillée face à lui elle passa une longue main le long de son torse serré dans une tunique sombre.

D’un mouvement de la hanche elle se rapprocha un peu plus, s’asseyant presque sur le sindarin. Sa bouche rose vint chercher ses lèvres qu’elle frôla puis son oreille.

Son sourire mutin s’amplifia :

« Mais je suis totalement détendue, murmura-t-elle en un souffle au creux de son oreille. »

Sa main continuait de glisser sensuellement sur son buste musclé.
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeMar 27 Avr - 8:14

La proximité de la Grande prêtresse et sa voix sussurante firent s'embraser la passion du Diplomate. Il commença par retirer sa tunique, puis entreprit de déshabiller la prêtresse. Lorsqu'ils furent nus, Michelangelo entraîna la Sindarin au sol.

- Vous êtes belle, Elerinna.

Sa bouche parcourut le cou de sa partenaire, sa main chercha sa poitrine.
Lentement, il descendit sur son corps. Croquant le fruit défendu, il put percevoir la châleur que dégageait la prêtresse. Et ce n'était pas dû à ses pouvoirs particuliers. Il se laissa ensuite aller à l'ivresse du moment. Il prit la Sindarin sur le sol de la chambre.

Lorsque ses mouvements s'accélérèrent, les gémissements d'Elerinna se firent plus intenses. Quand vint l'instant ultime, des flammèches bleues jaillirent des yeux du Sindarin.

La nuit se passa sans presque aucun répit. Leurs étreintes durèrent jusqu'à l'aube, et le lit de la prêtresse servit peu, hormis lorsqu'elle en eut besoin comme appui.

Au matin, Michelangelo, dos au sol, observait le plafond. Elerinna se tenait contre lui, encore tiède de la nuit passée. Un léger sourire planait sur le visage du diplomate.

Le chat s'éveilla quelques heures plus tard, s'étirant devant un cheminée éteinte depuis longtemps. Du regard, il chercha où était passé son maître. Tombant sur les deux corps enlacés non loin de là, il entraîna la réaction du démon.

La Prêtresse des Glaces Zalar_10
* Je vois que tu ne t'es pas ennuyé. Tu aurais pu me laisser participer à la fête. *
* Plutôt mourrir. *
* Rabat-joie. *

Michelangelo se retint d'une grimace. Il n'osait même pas imaginer un tel tableau.
En silence, tous deux restèrent étendus sur le sol encore quelques heures. Finalement, Michelangelo se leva, passant une distraite main furtive sur le corps d'Elerinna.

- Peux-tu me dire où puis-je prendre un bain ? S'enquit-il.

Il devrait repartir dans les heures qui suivraient. Rencontrer le maire de Hellas était une de ses prioritsé également. Probablement moins attreyante, mais il devait s'y rendre. Mais il ne pouvait pas y aller tel quel, après une nuit telle qu'il venait d'en passer.


Dernière édition par Michelangelo Orchidée le Mar 27 Avr - 13:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeMar 27 Avr - 13:46

Avec une lueur de passion dans les yeux elle vit le bel homme ôter sa tunique ainsi que son pantalon. Avec ivresse elle sentit ses mains douces lui caresser sa peau quand il lui retira sa robe. Elle se laissa amener contre le sol. Un grand plaisir la parcourut au contact de sa bouche contre sa peau. Ses longs bras s’enroulèrent autour de sa taille musclée. Une de ses mains remonta le long de sa colonne vertébrale pour passer dans ses cheveux doux.

Son cœur battait bien plus vite qu’il ne l’avais jamais fait, sa respiration devenait haletante. Les mouvements de Michelangelo se firent de plus en plus vif, de plus en plus rapide. Elerinna passait à présent ses mains le long de son dos chaud, elle caressait son cou. Elle pliait les bras pour pouvoir se saisir de visage de son amant… Une vague de plaisir la traversa soudain, elle eut une brêve convulsion de bonheur en poussant un long gémissement satisfait…

La nuit fut une des plus belles d’Elerinna. Une des plus longues aussi. Au matin, elle serait si fatigué que l’on pourrait croire qu’elle avait passée une nuit blanche. Ce qui était un peu le cas d’ailleurs…

A la fin, elle était épuisée et malgré la présence excitante du diplomate, Elerinna s’endormit, son corps nu contre celui de Michelangelo. Elle ferma yeux pour sombrer dans le sommeil alors que la lumière grissonnante d’un soleil de l’aube apparaissait par la fenêtre.

Quand elle se réveilla au matin, elle se trouvait encore dans les bras du diplomate. Sa peau encore chaude était si agréable… Elle poussa un long soupir. Elerinna et Michelangelo restèrent là encore quelques temps, sans bouger, sans parler. Ce fut lui le premier qui rompit le silence.

« Tu vois la petite porte, dans le coin gauche ? Tu l’ouvres et tu te trouveras dans ma salle de bain. L’eau du bain est chauffée. Les petites prêtresses me le chauffe tout les matins grâce à la chaufferie de l’étage en dessous. Tu peux y aller… »

Elle retint sa main un instant et la porta à ses lèvres pour l’embrasser. Elle ne voulai pas qu’il parte mais elle savait bien qu’il ne pouvait rester. Elerinna sourit quand elle le vit se lever. Jamais un homme n’était parvenue à grimper si haut dans son estime…

Quand il fut entrer dans la salle, elle se leva à son tour et, rejetant la robe qu’elle avait porté le soir dernier, elle préféra en mettre une tout autres. Noire cette fois ci, longue et moulante. D’une main experte elle brossa ses longs cheveux dorés et les arrangea en boucles complexes. Rapidement elle réenroula la chaîne en or autour de son bras, récupéra dans son ancien habit ses deux dagues et sa fiole de poison puis rangea un brin la chambre.

Finalement elle s’étendit sur son lit pour attendre le retour de son amant. Toujours le même sourire flottant sur ses lèvres sensuelles.
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeJeu 29 Avr - 10:17

Michelangelo se rendit dans la salle en question. Il passa environ une vingtaine de minutes à l'intérieur avant de reparaître, une serviette sur les épaules et les cheveux encore humides. Il s'arrêta sur le pas de la porte en découvrant la Sindarin en robe noire, outrageusement positionnée, telle une offrande sur le lit, dans un accoutrement des plus inexplicablement magnétiques.

Il dut lutter pour ne pas se jeter sur elle et reproduire le scénario de la nuit passée. Il se contenta finalement de revêtir lentement les habits éparpillés sur le sol devant la cheminée. Lorsqu'enfin il termina de sangler la ceinture qui retenait Millenium, il se tourna vers Elerinna.

- Ce fut une belle nuit. Les prêtresses semblent disposer d'une certaine technicité de la chose.

Il rit doucement. Puis il s'accroupit et tendit sa main vers Flibustier. Le chat emprunta ce bras providentiel comme s'il s'agissait d'un escalier et vint se percher sur l'épaule de son maître. Michelangelo revêtit alors sa cape, sous laquelle le félin disparut.

- Je vais devoir m'en aller. Je reviendrai peut-être dans les semaines qui viennent.

* Ou peut-être plus tôt. *

Il s'approcha d'elle, puis sans prévenir, se positonna au-dessus de son corps sur le lit. Parcourant de sa bouche la surface allant de son cou jusqu'au haut de sa poitrine, il goûtait une dernière fois à la Grande Prêtresse de Cimméria. Cet échange doux se prolongea pendant de longues minutes, peut-être trente. Lorsqu'il eut fini, il saisit les lèvres de la Grande Prêtresse dans un bref baiser, puis se releva, se dirigeant vers la porte.

- Je pense pouvoir sortir seul, maintenant que je connais le chemin. Il ne faudrait pas que tes soeurs jasent trop. Aurevoir, Elerinna.

Il lui adressa un sourire, puis tourna la poignée et sortit.


[ Je ne sais pas si une telle sortie te convient, au pire tu peux toujours prolonger un peu le RP. Sinon tu peux conclure ;) ]
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MessageSujet: Re: La Prêtresse des Glaces   La Prêtresse des Glaces Icon_minitimeVen 30 Avr - 14:36

Elle le vit sortir enfin de la salle de bain, elle le regarda se vêtir, un sourire malicieux s’installa sur ses lèvres quand il lui assura qu’il avait passé une bonne nuit.

* Moi de même. *

Il devait partir, elle le savait bien, et même si elle se désolait de se priver d’un peu de compagnie masculine -intelligente- elle se résigna en un petit soupir.

Il s’approcha d’elle, vint une dernière fois l’embrasser avant de repartir. Elerinna se saisit de son visage pour le parcourir de baisers. Ses lèvres avaient un délicieux goût qui enivrait la Grande Prêtresse. Un dernier plaisir avant de se séparer… Mais finalement il se détacha d’elle et partit vers la porte.

« J’empêcherai mes sœurs de trop parler si l’envie leur prend, le rassura-t-elle en reprenant la voix froide qui était sienne. »

Quand la porte se ferma derrière lui, Elerinna se leva réinstalla sa coiffure puis resta pour réfléchir un peu. Cet imbécile de maire pouvait bien attendre… Elle avait d’autres soucis en tête. Déjà elle voulait éviter de croiser une de ses sœurs afin de ne pas avoir à répondre à des questions un peu trop embarrassantes sur cet homme qui venait de passer la nuit dans ses appartements, mais elle voulait aussi régler quelques petites choses. Et puis méditer sur ce que venait de lui dire Michelangelo, la soirée précédente. Un coup d’Etat à Hesperia ; il falait tout de même approfondir la question.

Elle jeta son manteau sur les épaules et enfila ses chaussures que le diplomate avait retiré la soirée précédente. Ses yeux noirs se posèrent sur le feu de cheminée éteint où remuaient encore faiblement des cendres tièdes. Elle n’avait décidément pas eu froid cette nuit là…

Finalement elle sortit de la chambre et se faufila telle une ombre discrète dans les couloirs… Après le plaisir, le travail !


[ça me va xD au plaisir !]
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