_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades. _ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose". _ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.
Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Jeu 28 Mar - 23:21
Cette créature était d’un tout autre âge et devait avoir foulé cette terre de ses immenses pieds avant même que les premiers hommes ne sachent marcher, et quelqu’un ou quelque chose l’avait brusquement tirée de son sommeil et forcé à revenir en ce monde qui avait bien changé depuis son dernier réveil. Et en se réveillant que s’attendait-il à voir ? Partout où se portait son regard vide et verdâtre il ne voyait que des insectes lui barrant le chemin comme s’ils pensaient être de taille à lui faire face. Lui qui était peut-être aussi vieux que le monde, lui qui, aussi haut qu’une montagne, pouvait détruire une tour d’un simple revers de main…s’il avait une conscience comme celles des humains il devrait probablement se sentir offensé par l’arrogance de ces insectes. Imaginez-vous des fourmis tenter de bloquer votre avancée en s’agglutinant autour de vous ? Chacun tentait de faire la différence, de prouver aux autres et à eux-mêmes qu’ils étaient capable de sang-froid même face à une créature aussi gigantesque et ancienne que celle-ci. Evidemment s’ils venaient à mourir ici, avoir tenté de prouver sa volonté à d’illustres inconnus n’aurait été qu’un gaspille de vie et d’efforts totalement futile. Mais c’était la façon dont les humains faisaient en sorte de paraître unique et incroyable aux yeux de leurs congénères, c’était leur façon de montrer qu’ils valaient bien mieux que ce que les apparences pouvaient bien montrer et que leur âme toute entière était remplie d’un pouvoir leur permettant de se tenir fièrement debout face à cette monstruosité de roche.
Tous s’agitaient en vain car personne n’avait un pouvoir assez grand ou une arme assez puissante pour venir à bout de cette chose…en termes de proportion il aurait très certainement fallu recourir à des catapultes et d’autres armes de sièges assez puissantes pour briser plusieurs des pierres qui composaient ce corps à la fois. L’ancien guerrier empoigna sa fidèle amie de métal et trancha net une pierre sans que cela ne semble déséquilibrer la créature. Celle-ci fit un tout dernier pas et l’onde de choc ainsi que la proximité d’avec la créature firent reculer le leader des cavaliers de quelques pas en arrière. Il ressentait la poussière rentrer et sortir de son armure à chaque respiration, il sentait sa poitrine faire un peu plus d’efforts en puisant plus d’oxygène dans l’air pour assister le corps de cet homme en plein effort. Les souvenirs des batailles passées étaient présentes dans son esprit et ne le quittaient jamais réellement et aujourd’hui encore il se rappelait de cette sensation, du goût du sang dans la bouche, de la meurtrissure de ses mains à force de serrer son arme trop fort et l’adrénaline grimpant dans ses veines…il se rappelait de tout cela et son corps meurtri semblait s’en rappeler également. Resserrant sa main sur le manche de son ami il posa son autre main sur son genou gauche et s’aida de son arme pour se relever. Il était à présent redressé, fièrement debout face à cette créature qui ne semblait plus vouloir boucher.
« Peu importe à quel point tu es ancien, ou qui t’a engendré. Je suis le bras armé de Sharna et ne te laisserais pas quitter ces ruines. Quoiqu’il en coûte. »
Il avait traversé les époques et les siècles, avait vu des cités naître et mourir…en vérité face à cette chose qui symbolisait une mort très probable aucune once de peur n’était présente dans son esprit, la peur avait disparu de lui le jour où il était mort.
*Allez mon amie…un dernier tour*
Balayant les alentours de son regard il localisa une ancienne colonne partiellement penchée et qui pourrait servir de tremplin parfait pour un saut. Ni une ni deux il puisa dans ses ressources et se dirigea vers le pilier avant de prendre don élan et d’avaler les distances plus rapidement qu’il ne l’avait jamais fait auparavant…et arrivé au bout du pilier il puisa dans sa force surhumaine pour effectuer un saut gigantesque le rapprochant de sa cible…il n’eu alors qu’à empoigner son arme dans ses deux mains et trancher dans les pierres sphènes qui se trouvaient à sa porter avant de retomber très lourdement sur le sol. Oui ses jambes semblaient comme sur le point de céder face à l’effort qu’elles venaient de fournir…mais lui il connaissait ses limites mieux que personne et savait que cette douleur n’était qu’un avertissement de son corps pour lui dire d’y aller plus doucement. Mais l’heure n’était pas à la modération.
Levant la tête pour voir si son attaque avait porté ses fruits, Démégor fut surpris de voir un bras de pierre de taille humaine tomber sous l’effet de la gravité, suivi de près par la propriétaire de ce même bras. Non ! Rangeant son amie dans son dos il puisa dans son endurance et dans des siècles d’entraînement et d’efforts pour courir plus rapidement qu’il n’avait eu à le faire auparavant, dans le seul but de rattraper cette malheureusement avant que la chute ai définitivement raison d’elle. Sautant au dernier moment, il crut un moment l’avoir raté mais il n’en fut rien. Rattrapant la demoiselle et son bras avoir maestria, il retomba sur le sol et dérapa pendant quelques secondes du fait de la vitesse avant d’arriver à se stabiliser. Depuis le début elle était condamnée mais avait affrontée cette créature sans peur et avait courage…cette seule attitude forçait le respect et peut-être même l’admiration de Démégor qui n’avait pas l’habitude de voir une telle absence de peur en dehors des rangs de ses propres cavaliers. Non elle ne devait pas être morte, elle ne devait pas mourir…aujourd’hui était le jour du combat et de la douleur, du sang et des pleures mais certainement pas de la mort.
Relevant la tête face aux personnes autour de lui, ou du moins à portée de voix, il puisa dans sa puissante voix caverneuse et leur lança :
« Ne craignez pas cette bête ! Vous êtes venus ici en pensant faire la différence : il est l’heure de prouver que vous le pouvez ! ! »
Mais bientôt l’adrénaline vint à manquer lorsque, en baissant son regard vers la femme qu’il tenait fermement, il aperçut son propre casque posé sur le sol. Cela faisait si longtemps qu’il avait oublié la sensation du vent sur sa peau qu’il ne s’en était pas rendu compte avant maintenant. Dans le feu de l’action son casque s’était échappé et était étendu, là, à quelques centimètres de lui à peine. C’était la première fois depuis qu’il était devenu Démégor que son visage était révélé au grand public, et à la frêle créature qu’il tenait entre ses bras, et une certaine frustration s’empara de lui. Cela allait à l’encontre de ses plans, il n’avait pas prévu de montrer ce visage à qui que ce soit…mais il savait que rien ne se passait jamais comme prévu et que ce genre de pépin était courant dans une vie aussi longue que la sienne. On pourrait s’attendre à ce qu’une brute défigurée se cache sous ce masque de métal mais il n’en était rien, bien au contraire. La peau pâle comme la lueur d’une pleine lune et sa longue crinière immaculée tombant sur ses épaules formaient un contraste saisissant avec sa sombre armure. De ses deux prunelles orangées pareilles à deux couchers de soleil le jeune homme posa un regard sur la créature qu’il tenait dans ses bras avant de rapidement reporter son attention sur la créature de pierre pour voir ce qu’elle pouvait bien faire. Oh oui cet être de chair et de sang était d’une beauté divine tant elle semblait venir d’un tout autre monde, mais il était cependant bel et bien réel. A bien y regarder, de par la couleur de sa peau, de ses cheveux et de ses yeux il semblait être la copie masculine de la créature qu’il tenait dans ses bras. Si, du fait de sa beauté, la demoiselle avait pu être le soleil alors lui aurait définitivement été la lune…ou inversement.
Si à la naissance mère nature l’avait doté d’un tempérament de feu, que sa mort avait quelque peu atténuée, elle avait eu la bonté de lui accorder un corps d’apollon. Il se savait beau et aurait pu en profiter plus d’une fois, mais aujourd’hui les choses étaient différentes et il s’inquiétait bien plus de l’état de la femme qu’il portait et de la réaction de ce golem que des réactions que la perte de son casque pourraient susciter. Son corps lui intimait d’empoigner soin épée et de retourner pourfendre cette bête tandis que son corps et sa tête lui disaient de protéger cette femme et, ensuite, de l’amener en lieu sûr pour la soigner avant que le mal ne se soit que trop répandu en elle. Il avait bien sur lui une plante qui lui permettrait de gagner du temps mais la situation ne lui permettait pas de prendre ses aises.
Dernière édition par Démégor le Dim 31 Mar - 23:44, édité 6 fois
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Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Ven 29 Mar - 3:03
Illumina continuait toujours de tirer ses flèche aux bout très pointu afin de percer tous les sphère qu'elle en était capable. Voyant le géant s'immobiliser, dans sa tête elle croyait qu'elle l'avait totalement stoppé, mais c'était plutôt la volonté du géant à se défendre qui le poussa à arrêter de marcher vers la sortie. Il faut dire qu'avec toutes les attaques qu'il recevaient, le colosse devait en avoir vraiment marre.
En effet, il provoqua un énorme tremblement de terre qui déstabilisa complètement la guerrière sindarine, qui failli se prendre le bout d'une de ses flèche dans la poitrine. Heureusement qu'elle avait son armure d'écaille habituelle car dans le cas contraire elle serait sûrement morte avant même que la Sarnaroha l'ait consumée entièrement. D'ailleurs, son bras finit par se pétrifia complètement après quelques minutes, devenant invalide, donc Illumina ne pouvait même plus manier son Einlanzer ainsi que tirer avec son arc. En plus que sa jambe gauche et son bras droit commençait lentement à se changer en pière également.
...... Sy veh acd bnulra. En plus j'ai un affreux mal de tête depuis quelques dizaines de minutes (...... Ma fin est proche)
Soudain, le géant poussa un énorme rugissement, Illumina se serait bien boucher les oreille mais elle avait déjà un bras invalide, donc elle ne s'en boucha qu'une seule. Mais le son était si puissant....... Si les autres personnes, au même endroit qu'elle, ne trouvaient pas une solution dans les prochaines heures, elle serait probablement morte, pétrifiée comme un rocher.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait vraiment mal à la tête. Au début elle pensait que c'était les effets secondaire de la maladie, mais en fait, c'était quelques choses de pire. En fait elle ne savait pas qu'une puissance cachée sommeillait encore en elle et cette "chose" voulait en sortir, quelque chose de... maléfiques... Disons que c'était un peu ce "truc" qui retardait un peu plus la pétrification ainsi que la potion que Duscisio lui avait donné plus tôt et c'est cette maladie qui l'avait supposément "réveillé", .
Spoiler:
Je sais que ca n'a pas rapport vraiment avec la Sarnaroha, mais j'utilise le déernier paragraphe de mon avant-dernier post pour faire une prologue à son 5e pouvoir ^^
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Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Mer 3 Avr - 15:27
Le résultat était... mitigé, c'était d'un côté frustrant qu'une attaque aussi puissante n'ait pas réussi à entamer cette jambe en pierre, mais c'était en même temps une bonne chose, car si le deséquilibrer provoquait un tremblement de terre qu'aurait donné une chute? Et toujours ce même manque de réaction, en même temps que pouvait une fourmi face à un géant? Tout au plus provoquer son ennui.
Les attaques sur les pierres de sphènes étaient elles la solution? Mais il y en avait encore tellement! Et de plus cette attaque avait largement entamé ses réserves magiques. Et encore une fois ce doute. D,accord les images que montrait ce géant semblaient explicites, guerre de taulmaril blabla, colère divine, pourquoi pas, mais pour une divinité en colère il ne semblait pas pressé de délivrer la colère divine. En fait, peut être était-ce à cause de sa position éloignée du combat, mais le géant aussi dangereux aparaissait-il se désinteressait complétement d'eux.
Et soudainement, les choses se mirent à changer... encore... Maintenant combien de personnes étaient capables de se changer en brume malgré un niveau de statufication avancé et escalader d'un coup toute la distance qui la séparait du visage du géant en un temps records et frapper assez fort pour actuellement faire hurler le dit géant et sans images? Oui il avait bien une idée de son identité! Et à cause de ça son sourire de compréhension n'apparut pas en voyant la vitesse de statufication de la légende. Ce truc était responsable de la Sarnahroa, par contact avec lui on se changeait en pierre.
Et bien sur, il fallait que les personnes en contrebas s'agglomèrent, ignoraient-elles le danger où elles se fourraient. Où était-ce une sorte de baroud d'honneur desesperé. Dans les deux cas le résultat serait le même. Peeut-être qu,elles auront remarqué que Sighild puisqu'il fallait nommer la statue en devenir, était la seule à avoir réellement blesser la créature. Comme un insecte qui attaque l'oeil... Et peut-être décideraient-ils de concentrer leurs forces sur ses yeux. Mais une créature déchainée et aveugle pourrait faire plus de dégâts qu'une créature calme qui pour le moment avait fait trois pas et hurlé trois fois...
-Avec des images... et sans... J'ai fait deux présomptions, deux erreurs... Ce coup-ci, plus d'artifices.
-Ok, d'abord pourquoi es-tu apparu soudainement-ici, tu es la source de la sarnahroa, mais pourquoi te reveiller. Tes hurlements ont-il un sens, donnent-ils la raison de ta venue? Pourquoi ces images? Pourquoi n'y en a t-il pas eu à l'instant? C'est ça ton secret, tu nous donnes bien la raison de ta venue. Tu nous parle de mort, mais tu ne fais rien, rien d'autre que marcher... Bizarre pour un dieu vengeur... Donc tu t'adresses à nous, mais est ce que tu comprends notre langue? Verna, est ce que c'était ton rôle de communiquer avec? Mince partout où je regarde il n'y a que des questions... Un labyrinthe de questions et tu as des réponses, seulement comment te parler? Grr... Je suis si proche de la lumière! La lumière mais bien sûr!
Ami ou ennemi, il était temps de répondre à cette question une fois pour toute, il s'était promis en ramassant cette pierre de sphène de résoudre le cas de la sarnahroa. Il agrippa la pierre de sphène et concentra sa magie su un sort plutôt simple, après tout, il faisait nuit et vraiment sombre, ces conditions étaient parfaites pour attirer l'attention.
Pas de formules pour se donner du courage, il allait encore une fois faire preuve d'orgueil mais l'orgueil était son apanage. Il émit un faisceau de lumière qui baigna son corps, puis il commenca à modeler une forme plutôt massive d'être humanoide. Pour une mise à l'échelle, si eux étaient des fourmis, sa création avait une taille de jouet. Ce n'était rien d'autre qu'une image facile à dissiper, et probablement qu'elle aurait été invisible en plein jour, mais au coeur de la nuit, il fallait-être aveugle pour ne pas la voir! D'autant plus qu,il se trouvait sur un toit en face du géant.
Les créatures de lumières s'animèrent et commencèrent à rejouer les scènes de massacre que leur avait transmis le géant,d,après ses souvenirs et les créatures n'étaient pas hyper réaliste. Mais si le géant était capable de pensées et si ses inntentions étaient pacifiques et si il avait bien un message à leur délivrer, alorrs il avait trouvé un moyen de communiquer avec lui. Sinon, il pourrait au moins l'éloigner des inconscients à ses pieds.
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Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Dim 7 Avr - 13:42
[déjà, navré de ce retard mais comme je l’ai déjà dis, le RP ne se place pas en haut de ma liste des priorités. Désolé donc de vous avoir fait attendre.]
Quand on goûte au sport extrême, il est parfois peu aisé de se contenter de ce que l’on vit par la suite. Côtoyer la mort au quotidien est une drogue en soit, l’adrénaline pour être plus précis. Elle nous fait nous sentir vivant, puissant, certains ne jurent que par cela et ces derniers sont pour le moins fou, ou inconscient. Edmond a déjà eu la chance de s’entretenir sur le sujet avec un vagabond par le passé. Un homme à qui la vie souriait, un riche entrepreneur qui avait réussi à monter son commerce par ses propres moyens et qui avait maintenant sous direction nombre de commerce dans les plus grandes cité d’Isthéria, et dans les petits patelins paumés aussi. Il avait une femme, des enfants et n’avait plus qu’à se laisser vivre jusqu’à la fin pour enfin jouir d’une vie loin de tout soucis. Une vie comblée, comme la majorité des gens se plaisent à la définir. Mais lui n’avait cure des richesses et de sa famille. Car il avait tout au long de sa vie joué avec la mort. Il disait faire partie d’une organisation secrète qui œuvré dans l’assassinat et que c’était bien là le seul aspect de sa vie qui lui plaisait, surtout lorsqu’ il voyait le sang couler. Cet homme avait, par la force des choses, dû croiser le fer avec la lance amicale. Une histoire de contrat. Et ce qui avait choqué Edmond, c’est qu’à aucun moment il n’avait éprouvé le moindre remord, regret, pour avoir ainsi laissé derrière lui tout ceux pour qui il comptait. Ses employés, ses enfants, sa femme. Rien. Le seul plaisir d’avoir périt par le fer lui importait plus que tout le reste. Un égoïste. Edmond, bien que ses valeurs soient douteuses, n’avait pu supporter tel discours et avait été pris de colère cette fois, tant et si bien qu’il avait finit par achever l’assassin assez sauvagement.
Lorsqu’il vit l’être vaporeux lui passer sous le nez, remontant jusqu’au front de la créature, fauchant au passage nombre de pierres, il ne sourit pas, même lorsqu’il comprit à quel point le coup ainsi porté à l’œil de la bête, fit son effet. Il vit au même moment Démégor agir, tranchant plusieurs pierres au passage, ainsi que la femme aveugle en briser d’autre de ses flèches. Puis il vit la première femme tomber telle une pierre, sans émotion il la regarda passer devant lui, puis il vit l’Impérial voler à son secours. Pour agir ainsi, il devait la connaitre. Puis, cas de conscience… rien ne lui disait qu’il ne pouvait s’agir de celle qu’il avait si longtemps cherché, et si elle venait de mourir juste là, sous ses yeux ? Alors qu’il ne l’avait pas même encore retrouvé. Que le sort aurait été cruelle.
Toujours agrippé au corps de pierre du monstre, Ed décida de suivre l’exemple de celle dont il ignorait l’identité, et usa de sa maitrise de l’air afin de grimper toujours plus vite vers le visage du titan. Ce qui le surprit plus encore, fut la présence de quantité de flèches sur son trajet. En y regardant de plus près, chacune des flèches que tirait la terrane venait se ficher dans une pierre de sphène et offrait à Ed un léger support pour lui permettre de gravir plus aisément le monstre. Il aurait lui vanter ses mérites.
La volonté d’agir au nom de toutes les personnes présentent au cœur de ses ruines commençait à gagner le cœur du jeune homme, et une célérité nouvelle le gagna, il ne lui fallut pas une minute pour atteindre son objectif déjà fragilisé. Une sorte de colère sourde commençait à le gagner, et ses pensées se dirigeaient vers la mourante, peut-être avait-elle agit par pur égoïsme, mais elle avait tout de même fait acte au nom de beaucoup. Elle méritait la punition et l’acclamation à la fois. L’essence divine d’Ed se focalisait dans sa main à mesure qu’il gravissait les obstacles, et esquivait quelques rochers, en chutes libres. Non il ne devait pas échouer, il n’en avait pas le droit, si bien qu’il se refusait à frapper les pierres de sphènes sur sa route, afin de conserver ses forces.
Une flèche vint se ficher sur le menton de la bête, Ed s’en saisit de sa main, une autre frappa le monstre à la bouche, puis deux vinrent se ficher en même temps sous l’œil endommagé du colosse. C’était maintenant ou jamais, il ne prenait même pas la peine de regarder si la main du géant s’approchait de lui pour le saisir. Il prit appui sur les traits, sauta de toutes ses forces en s’aidant d’une bourrasque, jusqu’à faire face à l’immense émeraude encore plus grosse que lui … son bras droit entièrement perdu dans un flux venteux intense, dont l’extrémité prenait l’apparence d’une pointe aiguisée, recouvrant la main du gorgoroth.
« ARRIERE !!! »
A l’instant d’après, le bras d’Edmond s’enfonça profondément dans l’œil du colosse, et l’air qu’il avait ainsi condensé autour de son bras explosa. Soufflé par la puissance de son propre coup, le gorgoroth fut propulsé en arrière sur plusieurs mètres, l’armure sur son bras droit était entièrement détruite, son bras gauche était placé devant son visage afin de se protéger des éclats. Puis il sentit qu’il tombait inexorablement… Il tourna sur lui-même et fit face au sol…. Maintenant, tout serait une question de timing. Son essence divine commençait à lui faire défaut, aussi il empoigna son collier pour y puiser des ressources. Et alors qu’il allait atterrir lourdement à proximité de quelqu’un il joint ses deux mains ensemble et envoya une puissante bourrasque vers le sol.
Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Mer 1 Mai - 19:31
[Désolée si c'est un peu court, mais ce poste est fait pour clôturer complètement ma participation au sujet! Avec une petite révélation en prime ^^]
L'inexorable fin. Généralement, on ne l'attend jamais. On ne la souhaite pas et on ne désire que l'éviter. Pourtant, il existe quelques individus qui s'attendent à ce qu'elle vienne les faucher, les prendre dans ces bras et l'emporter dans l'autre monde. Sighild, elle, avait toujours été sur le fil du rasoir. La mort avait toujours été à ses côtés, toujours près d'elle et prête pour le jour où elle pourrait faire son travail; que cela soit à sa naissance, abandonnée à la nature jusqu'à une âme prête pitié du nourrisson qu'elle fut avec son frère; que cela soit pendant son enfance, où elle fut l'esclave d'un odieux mage et aurait pu périr sous les coups et la faim; que cela soit pendant sa vie de jeune adulte où elle connut la guerre... jusqu'à aujourd'hui. La maladie, la fatalité, un monstre de nature étrange... elle avait trois raison de périr pour de bon. Si Kron devait exister, il ne devait être loin, lui et ses compagnons funestes.
Mais pendant ce temps, elle tombait, encore et encore. Ses yeux étaient tournés vers le ciel, elle ne pouvait voir que cela, elle attendait qu'elle atteigne le sol et qu'elle se brise comme un miroir. Elle ne voyait que le ciel gris jusqu'à ce que des fantômes du passé viennent lui rendre visite. Était-elle déjà morte pour qu'un spectre vienne la prendre dans ses bras? Cette étreinte était si froide, glaciale. La jeune femme n'avait guère imaginer les choses autrement. Elle se sentit alors portée, on la serrait contre soi. Son visage était à moitié pétrifié et elle ne pouvait distinguer le monde que d'un œil, sans tourner le cou. Elle crut voir des cheveux d'argent, elle crut voir un regard familier, elle crut voir son reflet, sa moitié, son frère. Impossible. Il était mort dans ses ruines il y avait si longtemps. C'était son spectre qui venait et ironiquement, elle allait mourir au même endroit que lui. Le destin? Il était curieux.
Toutefois, alors qu'elle avait l'impression de se sentir partir, le spectre se mit à parler, à hurler d'une voix profonde. Qu'est-ce qu'il se passait? Cette voix, elle la reconnaissait. Ce n'était pas celle d'un mort, ce n'était pas celle d'un fantôme... ou plutôt si. Alors qu'elle était toujours portée, elle comprit. Son œil s'écarquilla, étonnée, surprise, effarée, choquée! Non pas par la fin approchant, mais plutôt par la révélation qui la frappait brutalement. Cette voix.... pourquoi ne l'avait-elle pas reconnu plutôt? Pourquoi? Le temps s'était écoulé et elle avait oublié? Oublié ou plutôt chassée de son esprit... Cette voix, cette homme, son frère, son jumeau.... Démégor. Démégor était Ekzékiel. Ekzékiel était devenu Démégor. Pourquoi ne l'avait-elle pas compris? Pourquoi ne l'avait-elle pas deviné?
Envahie par de violentes émotions, entre l'incompréhension, la colère, la honte et la joie, Sighild ne pouvait lutter. La sarnahroa avait déjà beaucoup d'emprise sur sa volonté et son corps. L'épuisement, lui, se devait d'avoir raison d'elle. Alors qu'une larme s'écoula le long de sa joue de chair, le monde devint blanc, tout s'effaça autour d'elle. Elle allait peut-être mourir ici... à l'endroit où son frère avait ressuscité... La vie était drôle, non?
[hs: Normalement, Démégor doit m'emmener à l'abri. Les filles, Aliénor et Kalysta, vous pouvez le suivre. Je pense que l'on pourrait créer une suite qui vise ma guérison. Si vous êtes intéressée, dites le moi, j'ouvrirais un topic.]
Invité Invité
Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Jeu 2 Mai - 15:39
[Post très court, j'en suis navré mais j'attendais une réponse avant de poursuivre. Je préfèrai prendre les devants avant qu'on ne clôture le sujet ^^']
La corde d’ondine ne s’était jamais tendue aussi vite et frénétiquement de toute la vie de Raven. L’instant de survit, la rage de vaincre, la peur aussi, et cet homme qu’elle n’avait jamais rencontré auparavant, qui gravissait courageusement le corps du colosse afin d’en venir à bout. La terrane eut un pincement au cœur lorsqu’elle comprit que quelqu’un venait de se sacrifier pour stopper la bête, et non, elle ne l’avait pas reconnue. L’intensité du combat était telle qu’elle n’avait pas reconnue la voix de Sighild. L’air était imprégnée par tant de poussière qu’elle ne parvenait même pas à distinguer son odeur. De plus, la jeune femme était trop concentrée sur le gorgoroth en pleine ascension, afin de lui prêter main forte, pour vraiment se concentrer sur autre chose.
A mesure que ses flèches partaient vers le colosse, son cœur battait de plus en plus vite, l’excitation et la peur se mêlant merveilleusement bien ensemble. Finalement elle lui avait permis d’atteindre la tête du géant assez aisément, dans un sourire elle retransforma son arme sous sa forme initiale et la rengaina, puis entreprit de descendre de son perchoir car elle distinguait la présence d’autre personne à terre. Elle arriva devant Aliénor sans savoir qu’il s’agissait d’elle, une main devant sa bouche pour ne pas avaler trop de poussière.
« Qui que vous soyez, vous ne devriez pas rester ici. Cet endroit est… »
Un courant d’air se leva, venant de face à Raven, dégageant une de ses mèches, et venant faire danser les étoffes de la personne devant elle, révélant ses arômes. Cette odeur !
« Ali… ? »
Elle fut soulagée d’un poids en la reconnaissant, si elle était là, ça voulait dire que Sighild n’était plus très loin, assez anxieuse, elle enchaina. « Tu n’as rien au moins, je suis soulagée. Et Sighild ? Où est-elle ? Elle est à l’abri ? » Peu de choses pouvait la préparer à la réponse qu’elle allait recevoir, même si au fond elle savait qu’un jour où l’autre elle devrait faire face à cette réponse, à sa perte. Mais ne dit-on pas qu’il est toujours trop tôt ?
…
A une petite centaine de mètres de là, Edmond se dressait péniblement sur ses jambes, il n’avait pas loupé son coup, et la bourrasque avait suffi à amortir la plus grande majorité de l’impact. Il s’était probablement cassé une jambe, mais dans son état, ça relevé plus du détail. Il releva la tête vers celui ou celle qui se trouvait proche de lui, probablement un peu secoué par la puissance de la bourrasque. Un homme en long manteau noir, portant un masque à l’image d’un loup.
Invité Invité
Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Jeu 2 Mai - 19:04
Est-ce que tout cela valait le coup ? Est-ce que quelqu'un, parmi ce groupe d'aventuriers, avait réfléchit avant de se lancer dans cette bataille titanesque ? Plus les secondes s'écoulaient, et plus Aliénor se demandait si cette histoire rimait à quelque chose... Cette étrange créature ne semblait pas hostile aux premiers abords en n'attaquant pas directement les gêneurs qui entravaient sa route. Le titan se contentait de marcher dans une direction inconnue sans prendre la peine de se battre. Mais où comptait-il aller ? Quelles étaient ses véritables intentions ? Pourquoi s'être réveillé maintenant ? D'où venait ce golem de pierre qui rappelait à la nomade ces vieilles théoriques d'Eucléis ? Tant de questions mais si peu de réponses, ce mystère rendait fous les combattants ; comment savoir si leurs gestes désespérés étaient la bonne voie à suivre ? Et pourquoi Aliénor se tracassait à ce point l'esprit ? C'était seulement à cause de ses principes qui consistait de toujours réfléchir avant de se jeter dans la mêlée tête baissée. Maintenant que le combat était lancé et au vu de cette situation aussi surprenante que inattendue, il était vrai que pour la Rôdeuse, il était difficile de pouvoir réfléchir en détenant aussi peu d'informations sur cette cible titanesque. C'était tout simplement déroutant pour une chasseuse ayant l'habitude de connaître un minimum la faune et la flore d'Istheria. Elle chercha alors à trouver des points communs sur d'autres créatures et le Titanius s'imposa facilement dans son esprit. Un golem de pierre, certes plus petit, mais tout aussi ressemblants par leur aspect humanoïde et leur ornement de pierres de sphènes. Mais la encore, il y a un hic ; personne ne sait comment en venir à bout. Aliénor jura intérieurement, à peine une porte s'ouvrait qu'une autre se refermait au nez de la nomade...
Son esprit était en surchauffe, à tel point que la jeune femme pourrait en devenir folle. Mais heureusement que Sighild était là pour extraire la Terranne de cette torture psychic, lui offrant une véritable claque mentale. Ah oui, c'était pas réellement le moment d'être dans les nuages... Pourtant, à l'approche du combat imminent, la Rôdeuse ne pouvait s'empêcher de trouver le moyen de répliquer aux propos de sa bienfaitrice comme si elles étaient en train de boire le thé dans leur village caché à Noathis :
- " Tel Maître, tel élève "... Si j'ai reçu une quelconque influence venant de ta part, elle ne peut qu'être positive. Après tout, tu es celle qui a sauvé nombreuses de nos soeurs ; tu es comme notre bienfaitrice à toutes... et bien plus encore.
Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres. Sighild avait été comme la mère que la jeune femme n'avait jamais eu et sans elle, la Terranne ne serait pas à ses côtés à cet instant précis. Un élan nostalgique s'empara de son coeur en se remémorant de tout ce qu'elle avait vécu parmi les Eryllis. Au fond, elle ne regrettait pas cette vie de sauvageonne bien qu'elle dut vivre dans le secret. Le seul regret qu'elle en tirait était de ne pas avoir su mieux s'intégrer parmi ses soeurs. Une louve solitaire parmi la meute... Pourquoi tant de nostalgie et de souvenirs de jadis ? Parce que le vent qui balayait les Ruines de Taulmaril avait comme une odeur fétide de la mort. Il y avait comme ce pressentiment qu'aujourd'hui c'était la fin... Mais la fin pour qui ? Qui sera la prochaine victime du Dieu Kron ? La Rôdeuse sentait son estomac se tordre d’anxiété, comme si elle pressentait qu'elle allait perdre à nouveau quelqu'un qui lui était cher à ses yeux. Ou peut-être bien, était-ce elle qui allait se prosterner face à la mort ? Et étrangement, c'était dans ces instant pareils qu'on avait cette fâcheuse habitude de regarder derrière son épaule afin de voir tout la vie qu'on a mené jusqu'à lors et les chemins qu'on a pris, les bons comme les mauvais.
Soudain, Sighild s'arrêta brusquement, arrachant à nouveau la jeune femme de ses pensées. Cette dernière garda le silence, observant minutieusement sa marraine avec un regard qui se voulait questionneur. Qu'avait-elle en tête ? Et pourquoi Aliénor avait cette soudaine crainte que son aînée fasse quelque chose qui pourrait lui être fatale ? Cette crainte fut bien malgré elle nourrit par les paroles de la Lhurgoyfs ; partir au plus vite ? L'Eryllis secoua doucement la tête ; non il en était pas question. Non, qu'elle ne dise pas que la Teranne était encore trop jeune et qu'elle avait encore trop de chose à découvrir contrairement à elle. La gorge d'Aliénor se serra bien malgré elle, l'air n'a jamais était aussi tendue qu'à cet instant. Pourquoi son coeur s'étouffait-il au fond de cette poitrine qui se soulevait au rythme d'un souffle perdu ? Et pourquoi les paroles de sa bienfaitrice sonnaient... comme des adieux ?
Aliénor serra subitement son emprise sur Sighild. Trop tard. La brume glissa entre ses doigts et disparut dans les méandres de ce nuage de poussières. Le nom de la Lhurgoyf résonna dans les airs avec force, poussé par un cri d'horreur venant des tréfonds des entrailles de la Terranne. Son coeur se serra, son corps tremblait... la terreur dévorait tout son être. Et l'Eryllis se mit subitement à courir en direction du Colosse. La poussière était insupportable, irritant ses yeux et ses poumons. Mais elle continuait à avancer, comme si sa vie était en jeux. Son coeur tambourinait, cognait sa poitrine, tandis que des larmes amères encombraient sa vue déjà réduite. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que Sighild soit aussi bornée ? Pourquoi tout ce qu'elle touchait devait finir par disparaître ? Aliénor priait, priait de tout son âme à Kron, le suppliant de laisser la Lhurgoyf en paix.
Il semblerait que ses prières ne furent pas réalisées comme elle le souhaitait. Arrivée aux pieds du Colosse et aveuglée par ce nuage de poussière, la Rôdeuse n'eut d'autre choix que d'utiliser ses pouvoirs pour créer une bourrasque de vent afin de dissiper l'air. Aussitôt, la peau de pierre sur son visage se répandit au niveau du cou alors que la jeune femme cherchait du regard son aînée. Mais en premier temps, ce fut un tout autre visage qu'elle croisa dans ce champs de bataille ; un visage qui ne lui était guère inconnu. Comment la jeune femme pourrait oublier cette chevelure immaculée et ce regard d'or égalisant les deux soleils au moment de céder leurs places aux trois soeurs nocturnes ? Une soirée d'Enkilil dans une auberge de Dalmas durant lequel le vent régnait en maître sur Eridania... Son prénom brûla les lèvres de la nomade :
- Lorn...
Non, ce n'était pas Lorn... Ce n'était ni plus, ni moins, qu'un mensonge. Cette armure ornée du symbole de Sharna, elle la reconnaissait aisément pour l'avoir tant contempler, tout comme ce casque gisant au sol. C'était impossible, c'était de la folie ! Le Lhurgoyf qui avait offert de sa présence autour d'un repas chaud en discutant de choses et d'autres, n'était autre que Démégor le Grand Impérial ! Aliénor ne pouvait le croire, c'était trop invraisemblable pour elle d'avoir partagé une soirée avec cette légende vivante. Elle aurait put débattre intérieurement avec sa conscience encore un moment, si son regard ne s'était pas posé sur la chose qu'il tenait dans ses bras. A cet instant précis, plus rien n'existait aux alentours ; tout n'était que brouillard et échos. Les voix, les lames, les cris, le Colosse... Plus rien n'importait. Des larmes coulèrent le longs des joues d'Aliénor dans un silence effarant. D'une démarche lente et traînante, elle s'avança vers le guerrier sans dévier du regard ce corps meurtris par la maladie avant de se laisser tomber à genoux. Le corps de la Terranne tremblait avec force et le visage était marqué par une profonde douleur. Tendant ses mains, elle les positionna au dessus de Sighild tandis qu'une douce lueur s'en échappait. La Sarnahroa intervint alors, transformant en pierre l'arrière du crâne de la jeune femme et dévorant un peu plus le côté gauche de son visage.
Tout ceci était inutile. Aliénor dut s'y résoudre et finit par enlever ses mains guérisseuses avant de se tirer les cheveux en étouffant un sanglot. Elle se recroquevilla sur elle-même, se balançant légèrement en avant et en arrière. Son dos fut pris de spasmes mais aucun bruit ne sortait de ses lèvres mordus à sang. L'Eryllis tentait vainement d'étouffer ses sanglots, mais la force et le courage n'y étaient plus. Lorsqu'elle releva son visage, ce fut un visage ravagé qui se dévoila à Démégor. Ses yeux, dissimulés dans cette capuche, ne furent jamais aussi sombre et cherchèrent la lueur de ce regard orangé qui avait tant fasciné la Rôdeuse durant cette soirée à l'auberge. Aucun mot ne fut prononcé, mais le regard de la Terranne remplis douleur disait bien des choses à ce Lhurgoyf : " Sauves-la, je t'en pris... ".
Aliénor se savait faible et se maudissait pour cela. Pourquoi n'avait-elle pas la force de combattre ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à protéger ceux qu'elle aimait. Alors elle maudit sa faiblesse et son ignorance. Elle maudit l'amour et l'amitié. Et surtout, elle maudit Kron du plus profond de son être. Si le Dieu de la mort devait à nouveau prendre quelqu'un qu'elle chérissait de tout son coeur, jamais la jeune femme pourrait le supporter. Elle se jetterait à corps perdus aux pieds de la fatalité en réclamant un repos éternel. La vie n'aurait plus de sens, alors à quoi bon de vouloir vivre ?
Une voix familière l'arracha des Ténèbres de son coeur, l'obligeant à relever la tête pour pouvoir dévisager cette femme qui connaissait son nom. Elle reconnut facilement Raven et son coeur se serra encore plus dans sa poitrine. Comment lui expliquer que Sighild était sur le point d'expirer à ses pieds ?
- ... Raven...
Aliénor n'eut guère la force de continuer et elle se recroquevilla sur elle-même en s'enlaçant de ses bras glaciales. Tout était de sa faute, la Rôdeuse aurait du protéger sa bienfaitrice au péris de sa vie. Mais que pouvait-on faire si cette dernière mordait la main qu'Aliénor avait tant tendu ? Pouvait-on réellement faire quelque chose lorsque que votre aînée refusait toute aide venant de votre part ? Bien qu'il était dans l'habitude de Sighild de vouloir épargner ses soeurs du moindre danger, la douleur de devoir la regarder se jeter aux pieds de la mort les bras croisés était des plus terribles. Jamais, au grand jamais, Aliénor ne se pardonnera de ne pas avoir put empêcher sa marraine de s'être donnée la mort. Jamais plus elle n'osera regarder Sighild dans les yeux si elle survivait. Elle ne pourrait plus supporter la vue de ses soeurs, ni sentir la chaleur de son foyer à Samhach... Non, tout était de sa faute et la Rôdeuse ne méritait plus de se prétendre encore Eryllis.
Aujourd'hui fut un important tournant de la vie d'Aliénor. Aenor, filleule de Sighild et soeur d'armes des Eryllis, deviendra une ombre qui s'effacera dans les tréfonds de Noathis, une ombre qui disparaîtra de la vie des guerrières de la forêt de Sphènes...
Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Lun 13 Mai - 17:59
Kaly courait vers l'endroit où Sighild devait toucher terre, consciente que la chute l'achèverait à coup sûr. Mais cela ne l'empêchait pas d'espérer un dernier miracle… Et ce miracle prit la forme de l'homme à la stature inquiétante qui avait exploré le donjon avec elles, une semaine auparavant. Elle vit l'homme la rattraper, perdant son casque au passage, semblant faire preuve d'une délicatesse qu'elle n'aurait pas cru capable chez quelqu'un engoncé dans une telle armure…
La jeune femme savait qu'elle ne représentait pas la moindre menace pour le golem, si elle était à ses pieds c'était pour autre chose, pour ceux qui avaient les moyens et le courage de se dresser sur sa route. C'était la seule chose qu'elle pouvait faire, leur apporter son soutien…. Lorsqu'elle rejoignit le petit groupe, ce fut bien après la bataille, pour dire les choses ainsi. Démégor tenait encore Sighild mais semblait réaliser l'état de la jeune femme qu'il serrait dans ses bras, Aliénor était effondrée au sol et une jeune fille, qu'elle ne connaissait pas, essayait de prendre la mesure de la situation…
La scène figea la nérozia qui ne s'attendait pas à cela. Elle aurait du savoir, anticiper ces réactions et le spectacle qui s'offrait à ses yeux, mais cela lui fit tout de même un choc. Il fut tout de même un peu moins grand que pour d'autres car la vision de Démégor sans son casque ne la dérangea pas. Certes, l'homme qui se cachait sous cet amas de métal était étrangement beau, à croire qu'elle s'attendait inconsciemment à ce qu'il ait cherché à cacher une vision d'horreur, mais elle était terriblement ignorante de certaines choses de ce monde. Comme le statut de Démégor par exemple…
La syliméa se rapprocha encore un peu, n'osant pas toutefois se mettre à portée du cavalier, peut-être inconsciemment dissuadée par son attitude protectrice… Elle ne pouvait pas voir grand chose de l'Erylis mais le peu qu'elle discernait était inquiétant. Parce qu'il lui manquait visiblement un bras. Parce qu'elle avait plus l'impression de voir un fragment de statue qu'une personne… La jeune femme retint sa respiration quelques secondes avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres.
-Elle respire encore?
Kalysta s'accroupit aux cotés d'Aliénor, se retrouvant dans une situation étrangement inversée par rapport à tout à l'heure. Voir la rôdeuse dans cet état lui fendait le cœur, probablement parce qu'elle comprenait plus que d'autres ce que c'était de perdre quelqu'un de son clan. Et d'y survivre… Elle essaya de passer ses bras autour de ses épaules, dans l'étreinte hésitante et malhabile de quelqu'un n'ayant pas l'habitude d'agir ainsi. Il n'y avait pas grand chose à dire, il n'y a jamais de mots magiques pour atténuer la peine… Mais elle essaya de lui transmettre le peu de calme, de force et de courage qu'elle avait par rapport aux héros présents ici. Et les quelques espérances qu'elle avait. Tant que Sighild respirait, elle ne s'avouerait pas vaincue. Et la syliméa pouvait se montrer très têtue dans ce genre de domaine…
-Il faut partir pour les soigner…
Les parce qu'elle sentait bien que la personne qu'elle serrait entre ses bras était étrangement raide, dure. De façon inquiétante… Et en disant cela elle chercha à interroger Démégor du regard. Du peu qu'elle avait vu de l'homme, il s'agissait d'un grand guerrier, de ceux qui ne tournaient pas le dos à un ennemi, qui se battait jusqu'au bout…. Elle ne savait rien de ce qu'il se passait entre Sighild et lui mais s'il avait besoin d'une "excuse" pour s'éloigner et conserver son honneur, elle était prête à lui offrir. S'il fallait couvrir d'opprobre quelqu'un parce qu'il avait forcé des personnes à quitter le champ de bataille alors que leur ennemi était encore debout, elle n'hésiterait pas une seconde à endosser ce rôle pour eux… De force s'il le fallait.
Spoiler:
C'est très moche, désolée ! Si soucis, n'hésitez pas à me faire éditer !!
Sujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Lun 3 Juin - 13:21
[ hs : Veuillez m'excuser d'avoir tardé à répondre, je pensais honteusement l'avoir fait! Huhuhu!]
Eest-ce qu'une créature séculaire est capable de penser? Serait-elle capable de se lasser? Cet étrange phénomène semblait en tout cas gagner l'énigmatique colosse de Taulmaril. Mais une jeune femme le frappa, une gêne, un grognement... ce fut le seul effet que l'on tira de lui, ainsi qu'un vague mouvement qui chassait d'un bras un insecte. L'immensité de pierre observait, semblait chercher quelque chose... Il se moquait à présent des fourmis qui étaient à ses pieds rocheux.
Mais brusquement, une lumière s'agita devant ses yeux. Un jeune homme tentait d'entrer en communication avec le colosse par un jeu de lumière et de mime. Le monstre, lui, s'était arrêté quelques secondes, comme si il s'interrogeait... mais rapidement, il leva une main avec une volonté curieuse d'éteindre la luciole brillante. Elle s'abattit d'un coup sur le toit devant lui. Mais avait-il à peine fait cela, qu'une autre insecte vint se loger dans son œil... cependant, cette fois cela lui arracha un hurlement, l'un de ses cris graves et rauques.
C'était peut-être le geste de trop, mais ceci de le rendit pas violent. Rien ne pouvait se lire sur le visage impassible de la créature. Borgne? Si le cristal luisant de son œil avait été en partie brisé, un étrange phénomène se produisit : il se cristallisa à nouveau. Quelle vaine tentative... toute cette énergie pour si peu de résultat... mais croyez-le ou non, les dieux, si ils existaient, seraient de leur côté. Le colosse aurait pu se révolter de bien des manières, mais il n'en fit rien. Au lieu de cela, il s'écarta des jeunes gens. Est-ce qu'il les évitait volontairement? Non.. il ne devait même pas les regarder véritablement, il traça uniquement son chemin vers le lieu où il était sorti de terre. Là, il alla reprendre sa place, simplement, pacifiquement, et s'y endormit comme si il ne s'était jamais réveillé... Pourquoi? Comment? Il y avait certaines questions qui ne trouveraient pas de réponses, pas aujourd'hui...
Ce fut donc sur cette intrigante fin que le calme revint. Tout cela pour ça? Cela serait sans aucun doute la question qui tarauderait tous les témoins présents. Mais le géant avait ouvert de nouvelles portes, celles de vérités oubliés, celles sur des mystères incompris. Pourrait-il un jour faire des révélations qui ébranleraient le monde?
[hs: Le Colosse de Taulmaril est à nouveau en sommeil. Mais à présent, il peut se réveiller à tout moment et fait partie intégrante du bestiaire. Il est libre et peut se promener comme bon lui semble dans la cité. Il est toujours porteur de la sarnahroa, donc vous n'êtes pas à l'abri.]