(fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello

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 (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello

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Anonymous Invité
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MessageSujet: (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello   (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello Icon_minitimeMar 21 Jan - 20:33


Onze ans auparavant...

Je reconnais son pas, et le chant très distinctif de ses nombreux bracelets, à ses fins poignets. Ils m'ont toujours rappelé les bijoux et l'élégance de Belladonna. La grâce est musicale chez Othello, je l’ai compris en la rencontrant la première fois, il y a quelques temps. Quelques années en réalité, mais alors que la jeunesse se tisse en de mystérieux et complexes desseins, sous la main agile et néfaste du destin, sachez que l’on ne compte pas. L’on ne compte plus. On est tout simplement perdu. Les jours qui restent, les semaines à désespérer, la réalité qui fige sur vos traits cette dureté que vous aviez appris à porter, et pourtant à oublier, tout cela devient une cacophonie infâme que l’on ne peut plus souffrir. Je mets du temps à me retourner. Nous nous trouvons dans la petite réserve, attenante à l’appartement que j’occupe à Hellas. Les poutres de la mansarde se couvrent de runes étranges (c’était là à mon arrivée, n’allez pas vous imaginer que mes loisirs se bornent à jouer avec un ciseau à bois), ambiance chaleureuse qui est somme toute appropriée pour mes activités. Quelques cours de magie curative, quelques soins bénévoles, mon nom se murmure et l’on sait me trouver. Petrus m’a enseigné cet art discret que l’on hérite de l’humilité. Ou disons qu’il a essayé, dans son éducation minutieuse, de gommer ces élans qui me portent aux démonstrations fastes, et bavardes. Je ne vous dirai pas s’il y est parvenu. Toujours est-il que l’entourage de ce docte médecin m’a apporté bien des consolations et des patients, pauvres hères ou bien riches marchands. Et croyez-le ou non, en contraste avec ma naissance et les vertus discutables de la famille, cela me convient tout à fait. Othello est là, sur le seuil, et mon profil se dessine, tandis que je ne la regarde pas, toujours pas. J’ai été jadis plus empressé, mais je tais aujourd’hui un absolu qui me dévore, et un châtiment bien pire encore. Je devrais le lui dire, ou bien le taire à jamais. Et partir, sans plus me retourner. Je ne lui demande pas si Torinthe va bien, c’est bien la première fois.
_ Tu as une minute de retard.
Je mens, et mon timbre sombre dans des abysses que je n’ai plus côtoyés depuis l'enfance. Je prépare doucement le matériel dont nous avons besoin, avec une minutie ombrageuse. Je me souviens du jour où Torinthe l’a amenée avec elle jusqu’à moi. Elle s’intéresse beaucoup aux autres, elle aimerait tant savoir comment les soulager. Ou quelques banalités très vite oubliées car assorties de son sourire. Je l’ai découverte, brunette, pas bien épaisse, beauté froide très appliquée, et très lointaine quand nous ne nous connaissions pas. Ce que j’ai pris pour de la timidité, c’était cette sagesse que l'on ne s'attend pas forcément à trouver aussi ancrée et une distinction naturelle, qu’elle ne semble jamais abandonner. La musicalité, à chaque mouvement de bras, je sais qu’elle s’est rapprochée.
_ Viens. J’ai quelque chose à te montrer.
J’ai une toute dernière chose à t’apprendre. La tonalité murmure une réalité que je n’assume pas. Je m’appuie dans l’encadrement d’une fenêtre qui donne sur une rue animée, qui chemine sans trop de détours à la place du marché. Les pavés sont entièrement recouverts de neige, froideur dehors, froideur à l’intérieur. Le froid gagne nos songes et nous dévore. J’observe les passants, et ajoute :
_ Tu sais, j’ai toujours su que tu serai brillante. La plus brillante de tous.
Et je regrette de ne pas pouvoir observer ton accomplissement, ce moment où de l’adolescence, tu basculeras dans cette maturité, qui si elle ne gagne pas tes traits, gagnera ton coeur, et tous tes idéaux, pour les graver dans des éternités qui n’appartiendront plus à tes rêves. Je la regarde enfin, longuement, avant de sourire avec mélancolie :
_ Mais il me reste à te montrer, ce que cela fait. De frôler l’esprit, plutôt que la trivialité de la chair.
Nous avons vu jusqu’alors la guérison des plaies, des plus bénignes aux plus complexes. Nous avons abordé les maladies communes de nos contrées, et les façons de les résorber. Mais secourir quelqu’un, fragiliser ses défenses mentales pour savoir les renforcer en s’y invitant, tel un parasite, nous ne l’avons jamais osé ensemble.
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Othello Lehoia
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MessageSujet: Re: (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello   (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello Icon_minitimeVen 24 Jan - 15:47

Le fin duvet de neige croustillait tendrement sous ses pas, alourdissant à peine ses souliers de cuir. Les ruelles ouvertes étaient encore fraîches en cette période de l’année, toutes les surfaces rocheuses scintillaient grâce au givre. Hellas la blanche, la froide, n’avait jamais aussi bien porté son nom. Dans cette peinture pâle, une frêle figure s’engouffrait dans les allées, et dans toutes cette fraîcheur opaline, elle aurait pu être invisible.
A demi cachée sous une cape de velours blanche, la naïade épousait la couleur de la neige à s’y méprendre, si ce n’était pour ses grands yeux d’ébène. Tout en elle irradiait de la candeur de l’enfance : la carrure d’une toute jeune fille, de longues boucles de neige et de cendre qui coulaient jusqu’à ses cuisses, un corps fin et fragile. Seul son visage trahissait une maturité impassible, un masque bâti du sel et du givre de la mer qui l’avait enfanté, l’avait veillé de longs mois. Des traits purs, marins, à l’image des écailles irisés à la naissance de sa nuque et de ses oreilles étranges, tenant plus des nageoirs que des habiles appendices terrans. De petites lèvres pâles achevaient ce tableau, et on ne savait si il fallait lui donner treize ou vingt ans. Et rien ne filtrer sous ce front clair : elle avançait avec calme, discrète, inconscient qu’à quelques rues de là, les émotions étaient bouillantes.

Elle arriva rapidement à l’adresse recherchée, une adresse qu’elle ne connaissait que trop bien et qu’elle aurait pu retrouver les yeux fermés, malgré le dédale de rues que représentait la ville. Elle passa le seuil, Drasha n’étant ce jour là pas avec elle, dormant profondément sur son lit, à l’herboristerie. L’odeur du bois sec, de la pierre envahit ses narines comme à chaque fois. Mais quelque chose, pourtant, était bien différente. Etrange. Comme si un miasme épais avait envahit la demeure, un voile sombre et opaque qui entravait sa vision. Son maître était bien là, droit et prêt comme à l’usage, et l’accueillit comme à chaque fois. Etait-ce cette gêne, ce voile qui rendait ses yeux fuyants ? Elle l’écouta : Othello parlait peu, très peu même. Ss années d’exil et une enfance presque recluse avait laissé sur elle un mutisme doux, une rouille sur sa parole qui la rendait particulièrement économe en mots. Mais elle écoutait, et regardait beaucoup. Elle remarqua tout de suite son reproche. Et qu’il n’avait pas mentionné Torinthe, qui était si sensiblement le centre de son monde.


« - Pardon. » Sa voix claire rompit le miasme, pendant une poignée de secondes. Maître Izunia n’était pas dans son état normal, elle pouvait le sentir.

Dans un silence respectueux, elle le regarda s’éloigner, doux et impassible, et se lancer dans des préparations. Pourquoi ne pas avoir demandé des nouvelles de Torinthe ? Ses mèches sombres et ces yeux distants abritaient des pensées interdites et sombres qu’il ne lui appartenait pas de connaître, mais elle donnerait pourtant tout pour le soulager de sa peine. Sans y être invitée, elle s’approcha, suivie de sa crinière de cendre et de neige qui la suivait comme une ombre. Mais il l’interpela avant qu’elle ne puisse proposer son aide.
Docilement et sans trop comprendre, elle le suivie jusqu’à la fenêtre, et elle contempla l’extérieur avec un œil distant, lointain, comme si elle était d’un monde hors du monde et qu’elle l’observait par un trou de serrure. Izunia semblait peut-être encore plus lointain qu’elle. Ses yeux clairs la cherchèrent brusquement, et elle ne put que relever à son tour son regard vers lui pour y découvrir un abîme douloureux, un visage triste et un sourire bercé par la mélancolie. Une vision à mille lieux de ce qu’elle eut connu jusqu’ici, et qui la peina autant que son sourire. Pourtant, l’enfant ne baissa pas les yeux. Et entendit dans chacun de ses mots un double indicible et rempli de mystère dont elle ne comprenait pas encore l’enjeu ; elle était désarmée, perdue : elle ne répondit pas à sa bienveillance, à ses espoirs, et ignorait bien pourquoi il en plaçait autant en elle… Ni pourquoi cet aveu, et ce ton si grave.
C’est seulement quand il évoqua le sujet du cours qu’elle comprit que cela sonnait comme un ultime chapitre – là encore, elle resta un instant silencieuse.

« - Très bien ». Othello regarda une nouvelle fois la ville : la neige avait tout étouffé, tout peint en blanc. Un blanc que même le voile sombre qui flottait dans la pièce ne pouvait pas étouffer. Ce silence lui était si étrange, si alien : où étaient les paroles sages, les échanges, les lueurs vibrantes au fond de son regard ? La même fulgurance que dans les yeux de Torinthe quand elle prêchait… Ou parlait de lui. « Est-ce que tout va bien ? ». Elle lâcha ces derniers mots comme un poids, espérant déchirer le voile. Si il ne répondait pas, alors elle se mettrait à l’ouvrage, même si elle redoutait ce champ d’action plus que tout autre… Autrui. La chair ne ressent pas, contrairement à l’esprit. Intérieurement, elle pria.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello   (fb) Une dernière chose à t'apprendre ~ pv Othello Icon_minitimeMar 28 Jan - 21:09


Dehors, les pas de ceux qui savent encore où ils vont. Se rendre quelque part, c’est le privilège des âmes pleines. Aucune écorchure qui pourrait dévier la course d’un être en perdition. Mes humeurs noires se condensent tout contre la vitre tandis que je laisse le silence enfermer nos retrouvailles. Je songe à ces paysages lointains que j’ai toujours rêvé de frôler, à ces errances qui auraient dû représenter un accomplissement. Âmes pleines sous le soleil couchant. Pour contraster avec le morne hiver d’un pays de naissance. Âmes en peine sur la trivialité d’un monde. Je le regarde à l’envers, sombrer dans des délires ouverts sur ces après que je ne souhaite plus rencontrer. Mes prunelles se resserrent autour de la silhouette d’un passant, mais je ne le vois pas. Je ne le vois pas. Je ne crois jamais avoir versé dans cette morosité qui m’abrutit et me rend pourtant une sorte d’élément manquant à mon être fracturé. Je ressens... Oui, je ressens ce que je n’ai jamais osé, et qui était là, quelque part, oublié, enseveli, par les enseignements, et par les sentiments. Sentimentalisme, me susurre une toute autre voix. Nébuleuse, qui racle les chairs, et pervertit l’âme. Quel tableau inique pour une dernière fois. J’imagine, et vous le savez sans doute mieux que moi, que les dernières fois ne peuvent être autrement. Ou bien que l’on me donne le mode d’emploi, avant qu’il ne me prenne l’envie de me trancher les veines. Quoique je n’offrirai guère à l’enfant ce tout dernier spectacle.

Yeux d’ambre dans les ténèbres qui constituent ses iris. Je plonge dans d’autres ombres comme pour apprendre à chasser celles qui m’assaillent. Pâleur du teint, pour cette sagesse qu’elle semble revêtir. Sans âge, sans âge. L’enfant n’en est pas un. Elle n’a jamais été uniquement cela. Le lien... Le lien. Je l’ai nommée ainsi, dans les amours compliquées dont elle détient la clef. Le secret gravé dans la mémoire. C’est tout ce qu’il restera. Quelque part, dans l’âtre, une bûche se fêle et retourne au néant, dans une myriade d’étincelles. Dans l’écrin de son silence, j’aimerais tisser des confidences. Mais ce serait par trop facile, n’est-ce pas ?

_ Qu’importe, dis-je, avec cette lassitude pleine de fatuité. J’observe un instant mes doigts comme s’ils ne m’appartenaient pas. Corps étranger, qui enferme l’hérésie que chacun a tue, soigneusement. Les iris se rencontrent une nouvelle fois, elle est là. Toujours. Son mutisme fier, contre mon orgueil déchu. Ce que je ne dis pas, elle le comprend parfaitement. Je l’ai toujours respectée pour cela. Je suis la ligne si étrange de ses oreilles, ornements gracieux quand on sait la voir comme ici. Sans anonymat, avec cette attention professionnelle, et à la fois si proche. Si proche. J’opine, comme pour la conforter dans le choix que je fais pour elle. Et pour moi. La toute dernière fois. Je finis par lui tendre ma main pour qu’elle la recueille. C’est plus simple quand il s’agit de toucher celui qu’il faut envahir, surtout lorsqu’on débute dans ces matières-là. Surtout lorsqu'on les craint. Je ne lui souris pas cette fois-ci, mais mon ton est précautionneux. Une mise en garde de circonstance :
_ A toi de le déterminer, Othello.
A toi de te perdre dans les méandres que tu ne sais pas appréhender. Je serai là... Je t’aiderai à les apprivoiser. Une toute dernière fois.
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