[Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I

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• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
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 [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I

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Pandora Vanes
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MessageSujet: [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I   [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I Icon_minitimeLun 27 Avr - 12:40

Voilà deux semaines que le Haut-Prêtre de Delil avait traversé Vanes, non sans émoi. Une péripétie qui suivait de près la rencontre avec le comte de Béan, Walter Veldar. Ce dernier lui avait donné un conseil avisé bien que brutal pour la jeune femme. Apprendre à se défendre, à agir avec ses propres armes. C'est ce qu'elle s'était employé à faire lors de la venue, mouvementée, du Haut-Prêtre. Elle avait joué ses cartes et s'était engagée à faire ce qu'elle pouvait pour aider les soignants de son duché à guérir la Fièvre.

Cependant, avec les préparatifs nécessaires au bal à venir, la jeune femme était très occupée. Il fallait organiser les divertissements, faire préparer les suites pour les invités de marques, s'enquérir de l'avancement des masques que la jeune Vanes voulaient adresser à certains invités. Heureusement, elle était pour ces tâches aidée par sa loyale et fidèle gouvernante, Dame Royeli qui gérait la plupart des affaires avec la même énergie froide et implacable qu'un général d'armée. Si son ton n'était pas plaisant, ses résultats étaient eux impeccables. C'est un rapport provenant de Deux Moulins, le hameau dans lequel on réunissait les malades de Vanes pour les soigner, qui amena la jeune Vanes a sortir la tête de toutes les formalités nécessaires au Bal.

La situation n'était pas bonne. Pas alarmante mais, se détériorait rapidement. Pourtant, les dix premiers jours avaient plutôt montrer que l'idée tenait la route. Il y avait eut une nette chute du nombre de nouveaux patients depuis que la plupart des malades étaient pris en charge dans le campement de soin de Deux Moulins. La Fièvre se propageait moins vite dans le reste de la population.

Si la situation semblait se stabiliser dans le duché, ce n'était pas le cas de Deux Moulins. Croulant sous les malades, le hameau avait besoin de renforts et se plaignait d'avoir été choisi comme "mouroir". On n'en dit pas plus à la jeune demoiselle et sa gouvernante lui conseilla de rester au Palais s'occuper de son bal, bien plus important que quelques soucis de gestion d'un hameau. Il y avait effectivement à faire et le bal ne pouvait souffrir d'une organisation bâclée, des personnes importantes de tout le pays seraient présentes et à n'en pas douter, jugerait l'évènement. Vanes avait une réputation à tenir.

- Envoyez-y James, si cela vous préoccupe.

Pandora secoue lentement la tête à la proposition de sa gouvernante. Son demi-frère, que sa gouvernante se retenait d'appeler le bâtard en la présence de sa maîtresse, n'était pas un pigeon voyageur. Quand bien même c'était très souvent le rôle qu'on lui donnait. Elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs semaines et ne tenait en rien à ce que leur seul contact soit de cette nature. Puis, c'était elle, et elle seule, qui avait décidé de réunir les malades à Deux Moulins en leur promettant de meilleurs soins. Réunir tout au même endroit, soignants et malades, lui semblait alors être une bonne idée. Mais peut-être avait-elle eut tort ? Si c'était le cas, elle était seule responsable et ne délèguerait ni son échec, ni son succès, à qui que ce soit. Pas cette fois.

Laissant à sa gouvernante le soin de poursuivre l'organisation du bal, qui pourrait sans doute se passer de sa présence pour quelques jours, elle décida donc de se mettre en route pour Deux Moulins. Son attelage ainsi que trois chariot de nourritures et de fournitures médicinales, accompagnés par cinq Lions, se dirigea rapidement vers le hameau.


Dernière édition par Pandora Vanes le Lun 24 Mai - 14:55, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I   [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I Icon_minitimeMer 29 Avr - 22:01

Deux Moulins était un hameau isolé au milieu des champs. Pas assez grand pour être appelé village, il était pourtant en expansion depuis quelques temps, bénéficiant du passage fréquent de marchands et voyageurs entre la capitale éridanienne et Heldor. Sa proximité avec les domaines royaux en faisait un point de passage assez usité pour que le hameau est une auberge. Voilà en tout et pour tout, ce que savait Pandora de cet endroit qui, jusqu'ici, n'avait jamais fait parlé de lui.

Alors qu'ils approchaient de leur destination, le petit convoi ralentit jusqu'à s'arrêter. Pandora perçoit des voix à l'extérieure de son carrosse, les chevaux semblent s'agiter, elle perçoit des renâclements et le bruit de leurs sabots raclant le sol. Elle frappe légèrement à l'intérieur de sa porte, à deux reprises. Un code auquel la voix grave d'un Lion répond rapidement depuis l'autre côté de la paroi.

- Des gens sur le chemin, Mademoiselle. Ils nous refusent l'accès au hameau, souhaitent prendre la nourriture et s'acquitter eux-mêmes de la livraison. Le hameau serait dangereux pour des nobles gens.

La jeune femme fronce les sourcils. Voilà qui sonnait comme un discours de bandits mais, le Lion n'avait rien dit de cela. Des "gens" cela signifiait des paysans ou citadins, et surtout qu'ils n'étaient apriori pas armés. Évidemment, en Istheria, personne n'était jamais vraiment désarmé, l'essence divine n'était guère à sous-estimer. La porte du carrosse s'ouvre, le Lion qui se tient devant semble désapprouvé, Pandora lui tend sa main. Il s'inclinera tendant son bras pour aider la jeune femme à descendre. Ses prunelles peinent à s'habituer à la lumière pourtant bien vite tamisée par la venue appréciée d'une ombrelle tendue, à bout de bras, par un serviteur qui s'était précipité en voyant la porte s'ouvrir. Dès que la gène et la douleur provoquée par la luminosité s'atténuent, Pandora se saisit de l'ombrelle et se dirige vers l'avant du convoi.

Elle est surprise de découvrir près d'une dizaine de paysans, effectivement non armés mais barrant le chemin face à quelques serviteurs et surtout, face à un Lion. Nul Vanésien n'ignore qui sont les Lions et qui ils représentent. Il était rare voire exceptionnel que qui que ce soit se tienne face à un Lion et lui refuse ce qu'il est en droit de réclamer. La jeune Vanes s'avance encore, rapidement, elle est reconnue.

- N'approchez pas Madame ! La maladie est à Deux Moulins ! Retournez d'où vous venez !

C'était un jeune homme, sans doute à peine plus âgé que Pandora, aux épaules solides et aux mains calleuses, sa voix était éraillée alors qu'il hurlait sans que cela soit nécessaire. La demoiselle pose une main rassurante sur le bras du Lion qui se tenait, comme une porte résolument close, devant les paysans, et lui fait signe de s'écarter un peu. Les vociférations cesses, heureusement pour la voix fluette et calme de la jeune femme.

- Nous venons justement pour la maladie. Nous venons pour vous aider, vous et le hameau, nous ne ferons pas demi-tour.

Le ton était posé, doux mais ne souffrait d'aucun commentaire, il n'y avait guère de doute dans ses affirmations, pas de place pour la négociation non plus. Les hommes et femmes face à elle se regardent avec circonspection, hésitent sur la voie à suivre. Pandora reprendra sans leur laisser le temps de se concerter.

- Seriez-vous assez aimables pour nous accompagner jusqu'au hameau ? Si l'endroit est dangereux, nous aurons besoin de tous les bras disponibles pour nous aider à le rendre plus sûr pour tous.

Pandora sourit avec assurance alors que quelques têtes se mettent à hocher dès la question posée. Évidemment qu'ils pouvaient les accompagner, qu'ils pouvaient aider, c'est ce qu'ils faisaient déjà. Ils acquiescent, semblent considérer l'affaire d'un commun accord et s'écartent du chemin pour prendre eux-mêmes la tête du convoi. Rapidement, le hameau est atteint, plus rapidement que prévu d'ailleurs. Le hameau de quelques maisons s'est étendu.. Une expansion imprévue de plusieurs dizaines de tentes qui encerclaient les maisons comme une armée assiégeant une forteresse. S'il n'y avait ni muraille ni soldat, la tension était-elle palpable entre les habitants qui ne se regardaient plus, allant et venant, pour la plupart en s'essuyant fréquemment le front. La température était évidemment basse en cette saison.. La Fièvre était entrain de brûler le hameau, sans présenter ni fumée, ni feu.
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MessageSujet: Re: [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I   [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I Icon_minitimeJeu 30 Avr - 13:26

Arrivée sur ce qui ressemblait le plus à une place de village, le convoi s'arrêta, bientôt entouré par des curieux, ceux qui pouvaient encore tenir debout. Il n'y eut pas besoin d'envoyer un serviteur chercher les herboristes et soigneurs que Pandora avait envoyé ici en même temps qu'elle avait décidé de réunir ici les malades. L'un d'eux se présenta de lui-même, son visage cerné, tiré, abimé par la fatigue ne fit pas l'effort de sourire à l'arrivée de ceux qui se croyaient sans doute être les "secours". Il s'approche et sa tenue sombre ne peut cacher plus longtemps les tâches poisseuses qui la parcours, l'odeur de sang agresse les narines de Pandora, comme une ennemie jusque là inconnue. Le médecin se tient à distance, un Lion le dissuade d'approcher davantage. Il fera pourtant abstraction totale du soldat alors qu'il s'adresse directement à la jeune femme qui ne sait visiblement pas dans quoi elle s'est embarquée.

- Madame.. mrh.. Mademoiselle, ces gens devaient vous dire de partir. Vous risquez le mal à rester ici, pour vous et votre convoi.

Une bouffée de panique s'empara des poumons de la jeune femme. Avait-elle fait cela ? Le ton apathique du soigneur était sans appel. Epuisé après deux semaines de soins intensifs. De la maison dont il venait de sortir, la porte laissée entre-ouverte laisse entendre les pleurs d'un nouveau né. Cela expliquait le sang. Il y avait encore de la vie, même au coeur de cette tempête fiévreuse. Si Pandora faisait demi-tour maintenant, elle condamnait ce hameau et le message était sans appel, elle les abandonnait à leur sors. Si elle restait, elle prenait le risque d'attraper ce mal dont personne pour le moment ne parvenait à vraiment guérir. Elle faisait encourir le même risque aux serviteurs, Lions et soigneurs, qui avaient décidé de se joindre à elle. Elle n'avait pas anticipé que la situation serait si problématique et avant sans doute sous-estimer la violence de cette épidémie.

La situation lui rappela le goût amer de son impuissance et aussi, la voix du comte de Béon. Une voix qui l'appelait à se préparer à affronter le monde et de trouver ses armes.

- Nous resterons..

La voix fluette s'était presque échappée, comme par mégarde, des lèvres roses de Pandora. Lentement, elle redresse la tête, menton haut, dos droit, ses prunelles se fixent dans le regard du soignant mais ses mots s'adressent à tous.

- Nous resterons et nous travaillerons ensemble à la stabilisation de cet endroit.

La décision était prise. Nul besoin de douter une fois sur le champ de bataille. L'ancien chevalier aurait sans doute pu lui dire cela aussi. La jeune Vanes se tourne vers ce qui serait désormais ses troupes. Elle ne laisserait pas son peuple seul face à un ennemi invisible. Elle ne s'enfuirait pas. Plus jamais elle ne serait l'impuissante petite fille, l'inutile princesse. Elle s'y refusait avec détermination.

- Montrez-moi et dites-moi tout ce que vous traversez. Je veux tout savoir, de la maladie à l'organisation des soins et de l'espace. Faites l'économie des politesses et des convenances, ne cherchez pas à m'épargner et ouvrez-vous à moi comme à vos confrères.

Toute trace de panique ou d'hésitation avait été bannie. A ses côtés, les soigneurs venus d'Heldor se réunir pour écouter leur confrère épuisé. Ils allèrent parcourir le hameau et les alignements de tentes ouvertes alors que l'homme leur contait non sans monotonie les deux dernières semaines qui s'étaient écoulées. Il avait vu les cas arriver de tout Vanes, conformément aux recommandations de la maison ducale, puis il y avait aussi des malades et patients qui n'avaient aucune fièvre mais qui nécessitaient eux aussi des soins, comme cette femme enceinte.. Pourtant le souci n'était, aux yeux du soigneur, pas tant le nombre de malades à traiter que le manque d'organisation claire et les problèmes logistiques qui s'accumulaient. Il y avait des problèmes de places, de denrées, et surtout, la maladie ne guérissait pas. Ils ne pouvaient renvoyer les gens chez eux et libérer des lits. Si le calmant proposé par le Haut-Prêtre de Delil faisait bien effet et qu'heureusement ils ne manquaient pas encore d'ingrédient, le fait était que les patients n'étaient que soulagés pour un temps et surtout, ils n'étaient pas soignés. La fièvre leur était supportable mais les lésions causées par la chaleur inhabituelle de la peau et des chaires, ne faisaient qu'empirer avec le temps.

Puis il y avait le problème de la contamination. Deux semaines après leur arrivée, des personnes qui ne présentaient pas de symptôme avant étaient désormais malades. Une partie des soigneurs étaient aujourd'hui fiévreux. Le soigneur envisageait sérieusement les puces comme propagateur. C'est un autre élément qui attira l'attention de Pandora. L'homme qui leur faisait la visite des lieux et qui avait accouché une femme avant cela, dont les mains étaient rouges sombres du sang séché, prenait à présent la température au front d'un autre patient.

Cela rappela à Pandora une lecture faite pendant ces années d'études chez les éclaris, alors qu'elle s'intéressait à l'architecture d'anciens mausolées, elle avait lu quelques éléments sur les rites funéraires et ce qu'on appelait le sang noir. Un sang impur, porteur de mort, celui qui était présent dans les corps laissés trop longtemps sans sépulture. Pourquoi ce détail macabre lui revenait maintenant ? Le sang sur les mains du soigneur était sombre mais pas noir et ne provenait pas d'un cadavre.. Il n'y avait rien d'anormal à ce que les mains d'un médecin soient sales, c'était même signe qu'il faisait un bon travail. La jeune Vanes laissa son étrange impression de côté et poursuivit la visite des lieux sans plus y penser.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I   [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I Icon_minitimeJeu 30 Avr - 15:59

Voilà près de deux heures que Pandora était arrivé au hameau de Deux Moulins. Les problèmes et les questions s'enchainaient sans discontinuer. Les gens d'ici n'avaient jamais eut à gérer pareil rassemblement et les charges domestiques et logistiques n'étaient en rien de leur domaine de compétence. Pandora regrettait l'absence de sa gouvernante, Dame Royeli aurait sans doute mit de l'ordre dans cette organisation branlante en quelques ordres certes cinglants mais efficaces. Cela étant, si sa gouvernante avait eu quelques informations sur la situation du hameau, elle ne l'aurait certainement pas laissé partir du palais ducal.

Il faudrait faire sans Dame Royeli pour le moment. De retour sur la place qui jouxtait l'auberge et où se trouvait encore le convoi de la Rose, les soigneurs et les quelques habitants du hameau attendaient désormais que la jeune Vanes prenne la parole. Tous attendaient un semblant d'ordre, d'organisation et Pandora, venue en simple observatrice, se rendait à présent compte qu'elle ne pouvait tenir son rôle de simple visiteuse. Il lui fallait répondre aux attentes de ces gens ou risquer de décevoir la confiance qu'ils plaçaient en elle et dans le nom qu'elle portait.

Un général d'armée aurait été sans doute plus à l'aise dans cette situation, la jeune Vanes n'avait jamais été en charge que de modestes évènements jusqu'à récemment. Officiellement tout du moins. Si dans l'ombre elle avait bien dessiné des projets plus conséquents, notamment sur les systèmes d'irrigations du duché, elle n'avait évidemment jamais eu à gérer ce genre de situation. La diplomatie et les conversations courtoises, c'était le plus souvent, ce qu'on attendait d'elle. Certainement pas de prendre des décisions qui pourraient, si elles étaient mauvaises, entrainer des effets terribles sur la santé des vanésiens. Ne serait-il pas plus sûr de simplement envoyer un messager au palais et demander de l'aide ?

Cette possibilité c'était rapidement imposée dans l'esprit de la jeune femme mais, tout aussi rapidement était apparu la réponse qui lui serait donné. La duchesse le lui avait clairement signifié lors de l'échange à huit clos qu'elles avaient eu lors de la venue mouvementé du Haut-Prêtre de Delil : ses décisions engageraient sa propre responsabilité, elle ne serait en rien aidée ou soutenue si elle devait échoué dans ses initiatives fantaisistes. Parmi ses initiatives "fantaisistes" il y avait eu son choix d'accompagner et d'aider, à sa mesure, le Haut-Prêtre, ainsi que la création de cet endroit réunissant malades et soigneurs.

Elle n'aurait pas le support du palais ducal cette fois, si la situation à Deux Moulins empirait, ce serait entièrement sa faute. La jeune femme croise ses mains devant elle, dans le silence pesant qui clouait son être dans une angoisse muette, elle adressa une pieuse prière à Kesha, déesse de la médecine, qu'elle accorde sa bénédiction aux soignants et allège ce poids qui l'écrasait.

- Les patients les plus graves ainsi que les quartiers de repos des soignants seront installés dans l'auberge. Les autres patients atteints de la fièvre seront réunis dans les granges. Les tentes seront réorganisées afin d'accueillir les patients seulement de passage. Deux maisons seront réquisitionner pour traiter les malades n'ayant pas de fièvre mais nécessitant des soins plus importants.

Qui allait payer les aubergistes pour le manque à gagner ? Où allait dormir les habitants des maisons réquisitionner ? Comment aménager les granges, où trouver les lits ? Les questions se succéderaient pendant encore vingt minutes, la jeune Vanes tenterait de son mieux de répondre à toutes les interrogations, sans mentir ou cacher ce qu'elle-même ne savait pas. Elle sentait bien que son auditoire n'était ni vraiment rassuré, ni tout à fait emballé par les décisions annoncées mais personne ne les contesta. Parce qu'elle était une Vanes et sans doute un peu aussi, parce qu'avoir un semblant d'organisation, même imparfaite, était mieux que rien du tout.

Revenant vers son convoi, Pandora leur demanda d'installer une tente pour sa propre utilisation, elle resterait et n'allait certainement pas s’octroyer des privilèges qu'elle n'accordait pas aux habitants du hameau. Avant que les soleils ne se couchent, elle irait rassurer les aubergistes sur les frais, elle paierait ce qu'il faudrait puis se rendit aux cuisines pour s'enquérir des denrées manquantes. Avec les trois chariots qu'elle avait amené, les placards et les caves étaient à nouveaux remplis. Elle se rendit ensuite aux granges. Il n'y en avait qu'une d'utilisable, la seconde s'était en partie effondrée au début de Niveria et personne n'avait eu le temps ou les moyens de la remonter.

Un sourire sans doute inadéquat s'empara des lèvres roses de la jeune femme alors qu'elle contemplait la bâtisse qui piquait sévèrement du nez. Elle demanda à ses Lions d'écarter promeneurs et curieux puis, se mit au travail. Voilà un moment qu'elle n'avait pas utilisé ni ses talents ni ses dons. Il ne lui fallut que quelques instants pour analyser la structure de la grange. Elle s'était après tout tourné vers l'architecture chez les éclaris et avait rapidement exercé ses connaissances théoriques grâce à l'essence divine.  

Alors que ses fines dextres s'élevaient doucement, la terre se mit à trembler légèrement, un frisson magique qui parcourait Pandora comme une vague invisible. Un brin d'euphorie la gagne alors que du sol se soulève une colonne de pierre. Comme un animal qui aurait trop longtemps ployé le genoux, tête basse face à la Rose, le toit de la grange se redresse lentement. De nouveaux piliers de pierre agglomérée sortent du sol, soutiennent la construction qui reprend de la hauteur.

Il y aurait désormais deux granges utilisables. Ce n'était qu'une petite victoire mais, les habitants de Deux Moulins s'en réjouir avec enthousiasme. A l'intérieur des deux granges, Pandora usa à nouveau de son don de géokinésie pour faire sortir du sol des lits de pierre, elle tenta bien de les creuser légèrement, de les rendre aussi confortable que possible.. cela resterait des lits de pierre. Cela étant, les habitants du hameau, stimulés par ce début de réussite, vinrent améliorer ses lits, en les couvrant d'une couche de paille sous un tissu, formant une sorte de matelas de fortune qui faciliterait certainement les nuits des malades.

Ainsi s'achevait le premier jour. Épuisée, Pandora rejoindrait le lit de pierre qu'elle avait créé dans sa tente et sans avoir le temps de se plaindre de son inconfort, le sommeil viendrait la délivrer, pour quelques heures, du poids de ses décisions.
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MessageSujet: Re: [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I   [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I Icon_minitimeDim 10 Mai - 15:31

Trois jours se succédèrent sans que la jeune Vanes décide de quitter le hameau dont elle avait désormais la charge. Elle n'abandonnerait pas ces gens et comptait bien user de toutes ses qualités pour faire de cet endroit un exemple, à la fois que l'humanité pouvait s'organiser intelligemment pour faire face à toute maladie et que Vanes n'était pas une terre de fractures sociales. Elle était bien au courant de l'image élitiste que propageait son duché et elle n'était plus naïve au point de croire que cette image ne reflétait pas une grande part de vérité. Cependant, là où elle le pouvait, elle tenterait de remplacer cette peinture peu reluisante par celle d'un peuple travaillant ensemble, nobles et roturiers.

Deux Moulins serait sa première épreuve. Son nom serait étroitement mêlé à ce qu'elle réussirait ou échouerait à faire de cet endroit. Son nom et par extension, ce qu'elle représentait. C'était de la politique, Pandora n'avait pas peur de ce terme, si elle pouvait s'en servir pour propager ses idées et atténuer les inégalités, elle ferait de la politique. Tant que cela ne nuisait pas à ceux qu'elle cherchait à aider, là était toute l'inconnue de ses nobles desseins.

A l'aube du deuxième jour, la Rose commença à écrire dans un petit carnet autant les évènements de la journée que ses idées éparses. Il y avait tant à faire. Si la réorganisation de l'espace semblait mieux correspondre aux besoins des soignants, la première nuit des patients dans les granges fut éprouvante. La paille formant leur matelas aurait été une bonne idée pour leur confort.. si cela n'avait pas pour propriété de garder la chaleur. On retira les matelas et si la pierre était rude, au moins était-elle froide.

Dans l'après midi une nouvelle soigneuse arriva au hameau, une sindarine  qui leur prodigua de nombreux conseils. Notamment en leur rapportant que des bains glacés avaient des effets bénéfiques en Nivéria, la duchesse  de ce duché étant elle-même guérisseuse en plus d'être la Haute-Prêtresse de Kesha. Pandora était impressionnée par cette dame, on lui contait souvent sa beauté et sa grâce, et même la Duchesse de Vanes, qui pourtant n'aimait guère que des étrangers s'approprient des terres éridaniennes, n'avait jamais rien dit à l'encontre de la jeune femme.. Sans doute en grande partie à cause de son titre gélovigien. Ophelia Vanes était une femme pieuse et Kesha faisait sans nul doute partie de ses divinités favorites.

Après une réunion avec les soignants du hameau, il fut décidé d'appliquer une protocole d'hygiène bien plus soutenu aux patients et aux médecins. Soupçonnant que des puces soient vectrices de la maladie, d'homme à homme, on conclu qu'il fallait tout faire pour en débarrasser les malades et éviter leur propagation. Les malades et les soignants devaient donc désormais se laver au moins quotidiennement, ce qui n'était évidemment pas le cas jusqu'alors. Pour ce faire, il fallut trouver un nouvel endroit qui pourrait servir de salle de bain pour tous. L'eau puisée au puits ne suffirait pas et certains patients, pensant bien faire, utilisaient la même eau.

Usant à nouveau de sa magie et de ses connaissances, la jeune Vanes, qui n'avait plus grand chose d'une princesse, ses cheveux relevés en une unique queue de cheval et ses beaux habits laissés dans une malle, elle ressemblait plus à une roturière qu'à une noble demoiselle. Cela ne l'attristait pas, bien au contraire, si sa tenue était certes moins douce sur sa peau, si cela irritait ses épaules et ses cuisses, au moins, pouvait-elle respirer plus librement que dans ses corsets, en plus de pouvoir faire plus de trois pas sans se soucier de se salir. Et il lui faudrait faire bien plus de trois pas et respirer à plein poumons car, Pandora la travailleuse, avait bien du labeur devant elle.

Tout d'abord, il fallut amener l'eau jusqu'au village. Éloigné du fleuve qui traversait le duché, tous les champs n'étaient pas équitablement irrigués et le village ne bénéficiait que d'un seul puits. Traçants les sillons dans la terre à l'aide d'essence divine, l'irrigation fut achevée en quelques heures, le tout était maintenant d'amener l'eau jusqu'au hameau. Travaillant sur la question, Pandora se demanda s'il ne serait pas possible de faire comme avec les champs, un système d'irrigation mais pour les habitations. La jeune Vanes passa un bout de la nuit à dessiner des plans. Elle ne pouvait guère faire circuler l'eau à travers toutes les maisons pour leur permettre un accès individuel, sans devoir quelque part soulever toutes les habitations.. Si elle ne pouvait guère avoir cette ambition, elle pouvait cependant imaginer un système qui ferait passer l'eau claire dans une pièce avant de la déverser dans le système d'irrigation des champs.

Cela aurait l'avantage de réduire la charge sur le puits et permettre de séparer l'eau utilisée pour boire et celle pour laver les corps et irriguer les plantations.

Le troisième jour fut donc dédié à la fabrication de ce nouvel espace. Des murs de pierre furent rapidement sortie de terre pour former une pièce close à l'exception d'une ouverture de la largeur d'une porte. Une rigole en pierre alimentait la pièce en eau claire. Cela ne satisfaisant pas totalement la jeune femme qui imaginait pouvoir faire monter l'eau à hauteur d'homme, ou mieux encore, pourquoi pas la déverser par le haut. Il faudrait pour cela installer un système de pompes et donc faire appel à un artisan forgeron. Pandora nota l'idée dans son carnet et en fit part aux soignants présents qui pourraient peut-être se charger de cette installation supplémentaire en l'absence de la jeune femme. Car Pandora le savait, elle ne pourrait rester bien plus longtemps. Sa gouvernante lui avait déjà envoyé deux messagers, chargés de la houspiller mais, les deux hommes ne purent remprunter la voix et la sévérité de Dame Royeli quand vint l'heure d'affronter les prunelles roses de la Vanes.

Le quatrième jour, des lavandières vinrent trouver la jeune femme pour lui proposer d'ajouter aux ablutions de la saponaire. Une fleur dont elles se servaient pour laver le linge et pour certaines leurs cheveux, et qui, selon elles, ne feraient pas de mal à leurs maris. Elles n'eurent aucun mal à convaincre la jeune Pandora, utilisant elle-même des savons et essences  inaccessibles à des petites gens.

A la fin du quatrième jour, tout était en place, les lits réorganisés facilitaient la circulation des médecins, qui pouvaient eux aussi mieux s'organiser et ainsi mieux se reposer. Les calmants du Haut-Prêtre de Delil, les mesures d'hygiènes plus stricts et les lits froids semblaient soulager au moins les malades, à défaut de vraiment les soigner pour l'heure.
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MessageSujet: Re: [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I   [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I Icon_minitimeDim 10 Mai - 15:34

Alors qu'elle regardait le travail fait et ce qu'il restait encore à accomplir, la jeune femme passa un bras sur son front, repoussant ses cheveux roses en arrière. Là où se tenait un vaste champs en jachère, en partie occupé par les tentes médicales, elle imaginait les fondations d'une large bâtisse, toute en longueur.. ou peut-être un forme de "u", comme certaines manoirs. Cela réduisait les déplacements nécessaires mais, il faudrait aussi que cela soit bien aéré, cela lui rappelait l'architecture des pays chauds, faites pour laisser passer la moindre brise.

Les murs, les fenêtres, les colonnes, se dessinaient dans les prunelles roses. Une structure plus solide et pérenne que des tentes pour accueillir et traiter les malades en ménageant les soignants, mieux équipés, avec un système d'eau courante.. Elle pourrait construire ici un véritable établissement de santé, un hôpital.

Une voix l'appela, ils devaient partir. Pour ce nouveau projet, il lui faudrait plus de moyens et le regard de ses collègues éclaris. Elle fit ses au revoirs à l'équipe de médecins et de soignants, leur promettant qu'elle reviendrait dès que le bal serait passé. Elle leur demanda aussi de la tenir informé de l'évolution du hameau.

Deux semaines plus tard et après avoir subit le courroux de sa gouvernante, elle écrirait au Haut-Prêtre de Delil qu'elle savait être au Haut Monastère et à la recherche d'un remède. Elle espérait qu'il soit sur la bonne voie et échangeait avec lui les résultats positifs de ses propres expérimentations.
Lettre de Pandora à l'adresse du Haut-Prêtre de Delil:


Les préparatifs du bal allaient bon train et si l'agitation règnerait bientôt, Pandora n'oubliait pas Deux Moulins, déterminée à y retourner dès qu'elle le pourrait. Sur son bureau, des feuillets par centaine, gribouillés de dessins architecturaux restaient les seuls témoins de ses projets à venir alors que l'encre tâchait ses doigts.

Résumé du rp pour la première partie de l'Event "Fièvre":
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[Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I
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