L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]

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 L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]

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Pandora Vanes
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Pandora Vanes
MessageSujet: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeSam 5 Déc - 22:24


Il y avait dans l'air de cette toute nouvelle année une chaleur bienvenue. Enkilil venait de débuter et avec la saison douce se formaient les premiers bourgeons dans les jardins ducaux. Abritée sous une ombrelle de dentelle blanche, la jeune demoiselle Vanes était plongée dans la lecture d'un lourd ouvrage qui s’enfonçait un peu dans le tissu de sa robe. Studieuse, Pandora avait cependant été contrainte de sortir de ses appartements pour profiter de l'air pur du dehors. Dame Royeli, sa gouvernante, avait du hausser le ton pour tirer la jeune femme de ses lectures. Enfermée dans un bureau depuis plusieurs jours, la petite princesse y aurait laissé sa santé. Elle cherchait, méticuleusement, patiemment, des indices, aussi faibles puissent-ils paraître. Pandora savait qu'elle courrait après des miettes de pain perdues en pleine forêt mais cela n’entachait pas sa détermination.

Il y avait, à quelques dizaines de kilomètres de Heldor, des patients et des soignants qui comptaient sur elle. Si tout ce qu'elle pouvait faire c'était chercher une épingle dans une botte de foin, elle y mettrait toute son énergie. A Deux Moulins, le petit village à la frontière ouest du duché où les malades fiévreux étaient rassemblés et traités, la situation semblait pourtant s'améliorer. Les dernières nouvelles étaient en effet étrangement bonnes. Comme si les dieux s'étaient penchés sur l'épaule de tous ces malades, leur état général s'améliorait de lui-même. Si certains pensaient bien que la fièvre partait d'elle-même, s'atténuant finalement avec le temps, Pandora et la majorité des soignants restaient sceptiques.

Les patients allaient mieux certes mais il était encore bien trop tôt pour parler de guérison. Certains patients présentaient d'étranges marques rouges apparaissant sur la peau, un nouveaux symptôme qu'aucun médecin n'arrivait à clairement identifier.

Lorsque le présent était trop mystérieux, qu'il échappait à la compréhension des scientifiques et des pieux, la sagesse appelait à chercher des réponses dans le passé. C'est donc en respectant cet adage que la sage Pandora se plongeait corps et âme dans la lecture de toutes sortes d'ouvrages. Si la liberté lui avait été donnée de se déplacer comme elle le désirait, elle serait allé à Hesperia pour consulter les ouvrages de la Bibliothèque des Lumières. Elle aurait bientôt fini de consulter tous les livres de la bibliothèque du palais ducal et craignait plus que tout manquer de temps. Cependant, on ne lui donnerait pas l'occasion de se sauver avant le bal à venir le mois suivant.

Qu'à cela ne tienne, si elle ne pouvait aller consulter ces livres alors elle ferait venir les livres à elle. La jeune femme avait souvent arpenté les longues allées entre les rayonnages de la bibliothèque d'Hesperia et entretenait une correspondance sporadique mais riche avec la bibliothécaire. Les deux femmes se connaissaient et partageaient sans l'ombre d'un doute un même amour de la littérature et un respect immuable pour le rôle primordial de ces fragiles objets chargés de transcender le temps. Qu'y avait-il de plus respectable que la difficile tâche de faire traverser les âges aux connaissances des Istheriens ?

Pandora avait acquis bien des ouvrages depuis ses années d'études à la masure des érudits mais, elle ne pouvait se prévaloir de la richesse des bibliothèques d'Hesperia et d'Amaryl. Elle avait donc envoyé, à ces deux endroits qu'elle affectionnait tant, une simple requête ; l'envoie de certains livres à Vanes. Promettant qu'elle rendrait au plus tôt les précieux ouvrages, la jeune femme n'était cependant pas certaine de recevoir une réponse positive.

- Mademoiselle, un jeune garçon demande à vous voir, il dit être envoyé par Madame Kilik.

La servante qui s'était approchée discrètement de Pandora semblait hésitante, sa surprise se transmettait aisément à la jeune Vanes. Pourquoi la bibliothécaire aurait-elle envoyé un jeune garçon ? Le livre que la Rose tenait sur ses cuisses se referma pourtant bien vite, tendu à la servante, il quitta les fines dextres qui s'emparaient de l'ombrelle dans un mouvement répété mille fois.

La servante ne s'étonne guère de voir sa jeune maîtresse s'élancer ainsi à la rencontre d'un parfait inconnu qu'elle aurait simplement pu éconduire en demandant à ses gens à de s'occuper de cette bien petite affaire. Habituellement on ne dérangeait d'ailleurs pas les filles des ducs pour si peu. Pandora n'était pas n'importe quelle fille de duc et ses gens savaient désormais que même la plus petite affaire, pouvait éveiller son insatiable curiosité. Au grand damne de Dame Royeli qui tentait tant bien que mal d'écarter Pandora des affaires qui ne devraient pas la concerner.

Deux Lions, étincelants dans leurs armures dorées, attendaient la jeune Vanes dans le large hall d'entrée du palais. Ils encadraient une bien frêle silhouette en comparaison de leurs larges carrures. S'approchant doucement, comme si elle craignait d'effrayer le jeune garçon, la petite princesse de Vanes se penchait légèrement en avant, un sourire bienveillant épousant ses lèvres roses.

- Enchantée, jeune homme, je suis Pandora Vanes, on m'a dit que vous demandiez à me voir.

Le long de sa joue glisse une longue mèche de cheveux parme que la demoiselle récupère du bout des doigts pour la replacer derrière son oreille, attendant patiemment la réponse de son jeune visiteur.


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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeSam 5 Déc - 23:18

C'était avec une grande joie que j'acceptai la proposition que dame Kilik me fit lorsque je vins lui rendre visite ce jour-là. L'une de ses amies lectrices avait grand besoin d'arpenter certains ouvrages précis, malheureusement, n'habitant pas à Hespéria et ne pouvant s'y rendre, elle espérait qu'on puisse lui amener. Et puisque j'étais un aventurier sans peur et à l'honnêteté incorruptible, c'est logiquement qu'elle avait pensé à moi. Aussi acceptai-je sans la moindre hésitation tant cela pouvait rendre un grand service à une dame d'importance. Ainsi, je quittai la bibliothèque avec quatre épais ouvrages, soigneusement emballé dans mon sac d'aventurier, ainsi que le nom de la destinatrice, Dame Vanes en personne.

Après les gentillesses que m'avait dites dame Kilik, je souriais bêtement le reste de la journée, me donnant encore plus de joie de vivre que d'habitude. Je me sentais vraiment devenir un héros, bien que je n'en étais encore qu'à des prémisses balbutiantes. Aussi, je n'avais pas attendu la moindre minute pour me diriger vers les portes de la ville donnant vers l'Est. Prêt à y attendre le départ d'une caravane marchande que je pourrais rejoindre.

Malheureusement, je tournai en rond pendant deux jours avant que l'une d'entre elle ne quitte les lieux. Son objectif n'était pas Heldor, mais Canopée, cependant, elle y passait bel et bien. Une pierre deux coups, me dis-je. Après tout, je devais me diriger moi aussi vers Canopée pour une grande fête qui ne devrais pas tarder à être célébré. Bien qu'une étrange maladie s'y répande, j'espérais que les festivités étaient maintenues. Je marchandai avec le chef de la caravane quelques piécettes en échange du droit de voyager avec eux, je n'avais pas grand chose de plus à leur offrir de toute façon. Par chance, il accepta parmi les siens gratuitement, après que sa femme lui ai lancé un regard froid alors qu'il tentait d'augmenter le prix du voyage.

Et voilà que trois jours plus tard, je passai les portes d'Heldor que j'avais appris être surnommée la scintillante, et je me devrai d'avouer qu'elle le mérite parfaitement tant elle semblait briller sous les rayons de Ziria. Les gens de la caravane me l'avaient décrit comme une superbe ville, mais je ne m'attendais pas à ça et, sans le moindre doute, je la trouvais bien plus jolie et accueillante qu'Hesperia.

Lorsque je quittai les caravaniers, je demandai la route vers le palais à dame Stein avec qui j'avais sympathisé. Après être passé de nombreuses fois par cette ville, elle me fit un plan détaillé de la route à suivre, que je suivis pour arriver à bon port. Aussi resplendissant que le reste de la ville, je me sentit comme vidée de toute énergie devant cette splendeur, le souffle coupé. C'est le poids des ouvrages dans mon dos, me tirant vers le bas et engourdissant mes épaules, qui me rappelèrent l'objet de ma présence et l'importance de ma mission. Aussi cessais-je cette admiration pour me rendre aux marches du palais.

Bien évidemment, des gardes étaient présents. Ils m'empêchèrent d'avancer en me demandant la raison de ma présence. "Je viens porter de toute urgence des livres à dame Vanes depuis la grande bibliothèque d'Hesperia, de la part de dame Kilik." Leur répondis-je d'une voix claire et précise. Je m'étais si longuement entraîné à répéter ces quelques mots que je fus satisfait de l'effet qu'ils produisirent.
"Alors donne nous les, un servant lui transmettra.
- Je suis navré monsieur, l'on m'a demandé de lui donner en personne et je ne les donnerai qu'à dame Vanes.
- Possèdes-tu une preuve de ce que tu avances ?"
N'ayant pas prévu cette question, je réfléchis un instant et lui répondit d'une voix bien plus hésitante que précédemment "Ou... oui, voilà la missive que dame Vanes avait envoyé."
Le garde soupira longuement, las de ma réaction et se tourna vers son collègue. Ce dernier acquiesça d'un haussement de tête et entra dans l'enceinte du palais. Lorsqu'il revint, le premier des gardes m'indiqua que je pouvais entrer et attendre dans le hall principal.

Sans tarder, je m'exécutai et pénétrai dans le prestigieux bâtiment. Mon souffle fut tout aussi coupé qu'à l'extérieur tant l'architecture était impressionnante. Le plafond lui-même était à une hauteur ahurissante et bien que l'endroit soit magnifique, je n'en comprenais pas l'utilité. Néanmoins, toute cette beauté ne fut rien comparée à l'élégance de la dame qui s'avançait dans ma direction, accompagnée par deux lions armuré que je remarquai à peine tant la dame absorbait toute mon attention. Me trouvant devant une véritable princesse, aussi belle que toutes celles des légendes, au visage aussi doux que sublime dont la peau ne semblait possédé aucune impureté, à la longue chevelure entourant ses traits fins et descendant légèrement dans son dos, je ne savais quoi faire. Mon corps n'acceptait plus de répondre et je m'en voulais de souiller ces lieux et cette princesse de ma présence. Comment osais-je m'accaparer son temps, elle qui devait déjà être tant occupé...

Lorsqu'elle se présenta, je chancelai pour seule réaction, manquant de m'effondrer sur le sol si je ne m'étais pas repris rapidement. Cependant, je parvins à tenir debout, m'inclinant aussi vite que possible et restant incliné afin de m'excuser de mon attitude peu convenable en ce lieu. Après m'être concentré pour ne pas balbutier, je lui dis d'une voix malgré tout d'une timidité révoltante."Enchanté dame Vanes, je m'appelle Arthur Merk et dame Kilik m'a envoyé vous porter les livres qui vous requériez ." Aussitôt, je passais mon sac par-dessus mon épaule pour venir délicatement le poser sur le sol devant moi, tout en restant incliné. J'ouvrai mon sac afin d'en sortir le lourd emballage que je peinais à porter, je me redressai finalement bien qu'évitant son regard. Mon apparence n'avait rien de convenable à une telle rencontre et cela me troublait particulièrement.

"Où puis-je les déposer mademoiselle ?" Finis-je par dire d'une voix toujours aussi fuyarde que je haïssais tant.
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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeLun 7 Déc - 12:27


C'est une bouille adorable qui finalement se relève sous le regard de Pandora. Un minois encore enfantin, rayonnant de bonté et d'innocence. Dans ces vêtements de voyage trop grand pour lui, il paraissait encore plus frêle pourtant il ne semblait pas manquer de force lorsqu'il finit par retirer son lourd sac de ses épaules. Si sa voix se faisait fluette, hésitante, le jeune garçon n'en restait pas moins fidèle à sa tâche. Il s'était incliné en présentant ses respects et depuis ne s'était jamais redressé, comme écrasé par le protocole de cette pourtant bien impromptue audience.

La demoiselle de Vanes savait combien le palais pouvait être impressionnant pour les étrangers et la présence des Lions ne devait guère aider à rendre l'atmosphère plus amicale. Son attention un temps absorbée par ce brin d'homme, Pandora en aurait presque oubliée les précieux livres qu'elle attendait. Le paquetage semblait peser lourd entre les bras du jeune porteur.

- Je vous remercie jeune monsieur Merk, votre tâche est accomplie.

A ces mots, la servante qui avait suivi jusqu'ici sa jeune maîtresse, tendit les bras pour récupérer les ouvrages. Elle du mal aviser le poids du paquet car elle manqua de perdre équilibre. Le bras secourable d'un Lion qui se tenait à son côté la retint délicatement et les deux serviteurs de la maison Vanes échangèrent un bref regard, complice et bienveillant. La servante se redressa en serrant le précieux colis contre sa poitrine alors que ses joues se teintaient légèrement.

- Pardonnez-moi, j'y ferais grande attention.

Il était difficile de savoir si elle s'adressait à sa maîtresse ou au jeune homme qui avait vaillamment porté le paquetage jusqu'ici. Pandora lui adressa un sourire compatissant, elle ne doutait pas des qualités des serviteurs du palais et cette petite maladresse sans conséquence lui paraissait bien bénigne. La jeune femme aux cheveux roses se tourna à nouveau vers son jeune visiteur.

- Permettez monsieur Merk que je vous invite à prendre une collation. Nous serions de bien piètres hôtes si nous laissions repartir un messager le ventre vide.  

Si il était vrai qu'une maison digne de ce nom nourrissait les messagers venant à sa porte, rares étaient ceux qui partageaient une collation avec les propriétaires des lieux. Mais Pandora était curieuse, insatiable et ouverte d'esprit, des qualités qui pouvaient parfois tourner au défaut.

- Si vous voulez bien m'accompagner, je serais enchantée d'entendre des nouvelles de la capitale et d'en savoir plus à votre sujet.

Si il acceptait, ils se dirigeraient ensemble vers les jardins et les Lions qui les escortaient jusque là, leur laisseraient quelques mètres d'intimité. Ils rejoindraient un joli belvédère en fer forgé, donnant l'occasion à Pandora de se défaire de son ombrelle. C'est là que seraient servis les délicieuses douceurs de Vanes, accompagnées de jus de fruits frais.


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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeLun 7 Déc - 13:43

Il ne me fallut pas longtemps pour me débarrassais des livres, dès que la femme qui accompagnait la princesse, sans doute l'une de ses servantes, tendit les bras, j'eus rapidement fait à les lui laisser. Sans doute trop vîtes même, m'aperçus-je en la voyant peinais à les porter, manquant de perdre son équilibre, mais parvenant in extremis à se ressaisir. Je trouvai sa gestuelle plutôt rigolote, mais la situation n'y prêtait pas vraiment, alors seul un léger sourire parvint à se dessiner sur mon visage jusqu'à présent très crispé. Cette dame s'en excusa et si dans certains contes et légendes de mon enfance les nobles importants enguirlandaient leurs servants lors d'erreurs commises, aussi futiles soient-elles, je ne doutais pas un seul instant que ce ne serait pas le cas de dame Vanes, qui était bien trop douce et belle pour faire preuve d'une cruauté quelconque. Bien vite, elle me le confirma en se contentant d'adresser un sourire bienveillant à sa servante, avant de s'intéresser de nouveau à ma présence.

S'il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais guère, c'est d'être invité à manger un morceau. Rien qu'à entendre prononcer ces mots, mon ventre gargouilla et mon estomac se fit entendre, je n'avais encore rien avalé aujourd'hui, tant j'étais pressé d'accomplir ma tâche à la perfection, maintenant que j'y repensai, j'aurais tout de même dû prendre le temps de prendre un repas ainsi qu'un bon bain pour me décrasser. Aussi fus-je surpris de cette proposition, laissant même à mes joues le luxe de rougir à l'idée de passer plus de temps en la présence d'une si jolie princesse. Mais le méritais-je vraiment ? Moi qui n'étais personne si ce n'est un apprenti aventurier. J'hésitai ardemment, pris dans un conflit entres tous les principes que l'on m'avait inculqués et que j'avais retenus des légendes héroïques. Comment pourrais-je refuser une telle invitation, comme avec dame Lehoia, si j'agissais de la telle manière elle pourrait être vexé de voir qu'un simple d'esprit lui refusait cette invitation. Mais d'un autre côté, je ne méritais pas son intérêt.

Finalement, je n'eus pas à réfléchir si longtemps, car elle reprit à nouveau la parole, m'invitant à l'accompagner et lui parler de la capitale, de ce qui s'y déroulait actuellement. Voilà que mes jambes avancèrent sans mon consentement dans les traces de la princesse à la chevelure rosée.

Alors que nous marchions, je réfléchissais aux propos que je pourrais lui tenir. Que dire de la capitale si ce n'est que je n'y connaissais pas grand chose, je m'intéressai davantage à devenir un aventurier qu'autre chose, et je m'en trouvai bien bête à ce moment-là. Un aventurier, ne se devait-il pas de connaître tout du monde ? Quant à moi-même, je n'avais pas grand chose à dire tant ma vie n'était pas vraiment passionnante et, lorsque je la racontai à des gens, ils me prenaient souvent en pitié pour une raison que je ne comprenais pas.

Nous sortîmes du bâtiment pour entrer dans un jardin aux proportions faramineuses, si démentielle que je n'en voyais pas l'utilité. Ils étaient certes très beaux, mais cela n'aurait-il pas été mieux utilisé en construisant des maisons pour les pauvres indigents de la ville ? Monsieur Simon me disait souvent que les riches propriétés étaient un gâchis d'espace et de richesse qui ne servait qu'à aveugler la raison. Jusqu'à présent, ces paroles ne m'avaient pas frappé de vérité, mais je comprenais pourquoi il disait une telle chose à présent. Néanmoins, je chassai rapidement cette idée incongru de mon esprit, car je n'étais nullement en position de dire quoi que ce soit à ce propos. Et puis, il me fallait l'avouer, c'était si beau que j'en étais effectivement aveuglé. Regardant bouche bée les magnifiques assemblages de fleurs colorées, les arbustes taillés dans des formes travaillés et impressionnantes, ce qui me semblait être une fontaine plus loin dont un vase déversait un flot incessant d'eau. Mais rien de tout ça ne surpasser la beauté de la princesse qui s'assis avec grande délicatesse et élégance sur une chaise de métal blanc finement forgé. J'observai celle qui serait mienne un instant, les pieds étaient des tiges de fleurs s'élevant fièrement vers les cieux tandis que des pétales de roses ouvertes formaient le dossier en s'entremêlant les unes aux autres.

Ce lieu était comme magique et me troublai tant des sentiments contradictoire m'emplissait. D'un côté, je me sentais apaisé de tous les mots, comme si le monde extérieur et ses dangers ne pouvait nous attendre dans ce lieu paradisiaque, mais d'un autre côté, je me savais ne pas être à ma place et qu'incessamment sous peu, dès les politesses terminé, je devrai quitter ce lieu pour ne plus jamais y revenir. Mon cœur s'en trouvait tiraillé et je ne savais pas comment agir, pourtant, je ne pouvais rester muet telle une carpe. Voilà l'une des choses les plus importantes que monsieur Simon m'avait apprise, un véritable aventurier n'est jamais muet. Aussi finis-je par rompre le paisible silence qui s'était installé, uniquement rythmé par une légère brise. Timidement, j'osais prendre la parole. "Ce... Ce lieu est vraiment magnifique dame Vanes, cela doit êtr... être plai... plaisant d'y vivre. Ma voix perdait de sa timidité. Je suis honoré d'avoir pu l'admirer tout comme d'avoir été invité à y venir par vos soins."

Involontairement, je reniflai bruyamment la délicate odeur de jus de fruits et de petits gâteaux apporté par une servante sur un plateau. Elle n'était pas encore à côté de nous, remarquais-je en regardant dans sa direction, mais ma faim était telle que je le sentis tout de même. Mince. Venais-je vraiment de me comporter ainsi ? D'une manière si intolérable et peu charmante en ces lieux ? Aussitôt, des excuses quittèrent ma bouche. "Je... Je suis navré princesse, je me montre être un piètre invité..." Je baissais la tête, honteux. Me sentant encore plus honteux que d'agir ainsi tant je sentais que dame Vanes ne me réprimanderait pas ou ne se serait pas dégoûté de mon comportement, sans doute serait-ce le contraire. Je m'en voulais d'être aussi bête et incompétent...
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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 22:08


Pandora n'était pas familière de la compagnie des enfants, elle était après tout la petite dernière de sa famille et n'avait aucune petite cousine ou petit cousin. Les domestiques étaient eux-aussi tous au moins aussi agés qu'elle. Si certaines demoiselles qui fréquentaient la cour ducal étaient plus jeunes que Pandora elle ne pouvait guère les considérer comme des enfants. L'éducation qu'elles recevaient leur faisait bien vite perdre ce qui faisait le charme sincère des enfants. Le jeune homme qui se présentait à elle, était un enfant à ses yeux mais, peut-être était-ce un peu arrogant de sa part de le réduire à une enfance qu'il avait visiblement quitté prématurément. Un enfant ne devrait pas être sur les routes, seul.

Il était évident en tout cas que cet enfant, si il en était encore un, n'avait pas été laissé sans éducation. Il se comportait avec la plus extrême politesse et complimentait le jardin. Il était plaisant d'y vivre, Pandora ne pouvait rien rétorquer à cela. Le palais d'Heldor était lumineux, confortable et en tout point splendide à ses yeux d'heldarine. C'était de plus un bijou d'architecture qui émerveillait l'érudit qu'elle tâchait de devenir. Qu'il se transforme parfois en cage n'était pas du fait de l'édifice, Pandora ne lui en gardait aucun grief.

Alors même qu'elle n'avait pas encore aperçu les douceurs qui arrivaient à leur table, le jeune garçon renifla leur douce odeur avant de s'excuser platement de son comportement une seconde plus tard. L'application du jeune homme et son désarrois face à un comportement bien naturel qui avait échappé à sa surveillance, arrachèrent un rire tout aussi candide que ce bien inoffensif reniflement.

- Ne vous inquiétez nullement, nous ne sommes pas à la cour du roi vous savez et puis, vous faites honneur aux pâtissiers de notre maison en détectant d'aussi loin leurs créations. Tout du moins, j'ose espérer que c'était un parfum appétissant que votre fin odorat a pu détecter de si loin !

La jeune femme remercia d'un mouvement du menton la servante qui déposait les délicates pâtisseries et servait le jus de fruit dans leurs verres. Pandora poursuivit sans être dérangée de la présence de la servante.

- Aussi, je ne suis pas une princesse. Mon père n'est pas roi mais duc, si cela peut vous rassurer et vous détendre.

La demoiselle ne se défait pas de son éternel sourire, elle disait tout cela avec la plus grande décontraction, ce qui fit sourire avec amusement la servante.

- Souhaitez-vous autre chose mademoiselle, monsieur ?

Pandora indiquait que non mais laissait l’opportunité au jeune garçon de demander ce qu'il pouvait désirer. La domestique prit ensuite congé. Laissant Arthur sous le regard curieux de la jeune Vanes. Il devait hésité à se servir car malgré sa faim évidente il se retenait de faire le premier geste. Ne souhaitant pas ni affamé ni le contrarier alors qu'il tâchait de faire preuve de la plus stricte éducation, Pandora se saisit d'un petit choux fourré de crème à la rose et poussa un peu le plateau vers son invité.

- Je vous en prie, servez-vous sans vous retenir, les cuisiniers seront ravie et moi-aussi, si vous faites honneur à ces gourmandises.

L'honnête demoiselle prit une bouchée de ce petit choux qui n'en ferait pas plus de deux. Elle reprit après une gorgée de jus de fruit.

- Permettez-vous que je sois curieuse ? Je ne cesse de me demander ce qui vous lie à madame Kilik ? Êtes-vous de sa famille peut-être ? Si vous le souhaitez, je serais enchantée d'apprendre votre histoire et ce qui a pu vous amener à faire tout ce chemin jusqu'à Vanes.

Comme toujours, il n'y avait aucune obligation pour le jeune homme à répondre à la curiosité de son hôte, tout n'était que questions et propositions. La jeune Vanes considérait son vis-à-vis avec autant de respect que n'importe lequel de ses interlocuteurs habituels et ne se serait jamais permise de lui imposer quoi que ce soit.


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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeSam 16 Jan - 21:28



C'est le cœur lourd que je l'entendis me rassurer, d'une voix pleine de grâce et de bienveillance, une voix douce et apaisante qui me permit d'oublier l'indigne méfait que je venais de commettre. En venant presque à penser que cela était davantage un compliment qu'une grotesque maladresse. Me sentant ainsi toujours pris d'une gêne visible mêlée à une confusion due à la contradiction de mes pensées et de mes émotions. Aussi ne parvins-je pas à lui répondre avec des mots lorsqu'elle demanda s'il s'agissait d'une odeur alléchante, me contentant d'acquiescer d'un hochement de tête, toujours en proie à des remords.

Tandis que le plateau était déposé entre nous, un sourire commençait à se redessiner sur mon visage disgracié. Après tout, elle m'avait dit que je n'avais pas à m'en faire, que c'était presque naturel et positif. Sourire qui s'accentua d'autant plus lorsque l'odeur du jus de fruit fraîchement servi me monta aux narines, provenant sans nul doute de produits frais. Les arômes sucrés qui s'en dégageaient venait à me titiller le nez et il me tardait de pouvoir y goûter, pourtant, je me tenais aussi convenablement que possible et ne sauter guère dessus pour en boire d'une traite le contenu. Mais lorsqu'elle me reprit sur son titre, une boule se forma instantanément dans mon estomac tandis que mon cœur s'alourdit à nouveau, comme si toute la légèreté que je venais de retrouver venait de quitter mon corps à ses mots.

Ma tête, qui s'était finalement redressée pour admirer les pâtisseries, le jus emplissant les verres ainsi que dame de Vanes, replongea immédiatement vers le sol dans une nouvelle pudeur d'humilité. Le déshonneur me suivait à la trace depuis que j'avais franchi les portes de ce palais et continuait de m'attaquer sans cesse. Comment avais-je pu me tromper à ce point ? Je savais pourtant que les personnes de la noblesse tenaient à leurs titres et n'aimaient pas que l'on se trompe. Pourtant, je venais de le faire. L'avais-je blessé dans son ego en lui donnant le titre d'une princesse alors qu'elle ne l'était pas ?

Aussi surprenant cela fut-il pour moi, sans doute comme ma précédente réaction pour elle qui espérait me détendre et fit tout l'inverse, elle ne se mit pas à scander sa répugnance et son dégoût. Bien au contraire, elle restait toujours aussi calme et bienveillante, son large sourire que je ne voyais pas et que je ressentais pourtant tandis que son regard se posait sur l'enfant étranger qui n'avait guère sa place ici, dans l'enceinte de son palais. Timidement, je redressai mon regard et osai l'admirer à nouveau. Poser mes yeux ingrats sur une créature aussi divinement belle. Sans qu'elle ne s'en sente dégoûté pour autant. À la question de sa servante, je ne parvins pas à répondre. Ma bouche s'était légèrement entrouverte, mais aucun son ne la quitta tant ma gorge me parut sèche, aussi refusais-je d'un nouveau hochement de tête. Aussitôt, la domestique nous quitta et mon angoisse n'en fut que plus grande, moi qui me retrouvais uniquement avec cette demoiselle que je ne comprenais pas, qui avait toutes les raisons de ne pas accepter ma présence et pourtant continuer à rester assise et me sourire agréablement.

Lorsqu'elle me dit de me servir, une idée qui ne me traversait pas l'esprit malgré ma faim, ma soif nouvelle et la présence de ces succulentes beautés culinaires, je manquai de me jeter sans grâce sur le verre de jus de fruit, l'amenant rapidement à ma bouche pour m'en délecter de deux gorgées. Le liquide frais et sucrée coula dans ma gorge, le ravin aride qui s'y trouvait laissa place à une étendue où l'eau abondée, déliant par la même occasion ma langue. Pourtant, si la parole m'était revenu, je me retrouvais à ne savoir que dire. Tout ce que j'avais appris de la noblesse et des us et coutumes me disait de m'excuser platement et, sans doute ensuite, de prendre congé tant qu'il en était encore temps, mais mon instinct enfantin me disait de faire tout l'inverse, de croquer à pleines dents dans ses pâtisseries à la sublime odeur et de reprendre notre conversation comme si tout aller pour le mieux. Puis ma réflexion cessa lorsque dame Vanes reprit la parole, me questionnant au sujet de dame Kilik et du lien qui nous unissait.

Mais qui était cette princesse face à moi ? Si douce et élégante, si gentille et rassurante, véritable incarnation de ces princesses féeriques présentent dans les histoires que mère me contait avant de m'endormir. Dans les livres où les valeureux héros partaient à la chasse aux forces du mal et où tout se terminait toujours bien. Et même si dame Lehoya était unique et incomparable, je retrouvai en cette autre demoiselle la même force intérieure, comme si elles provenaient de la même écorce d'un arbre angélique. À cette pensée, je sus que la duchesse de Vanes ne m'en voudrait pas pour ces erreurs, qu'elle ne m'en voulait pas tout simplement. Qu'elle me pardonnait sans même que j'eusse quoi que ce soit à dire.

Tandis que mon cœur et mes doutes trouvèrent le repos face à ces tourments, ma langue se délia enfin et je parvins à lui répondre d'une voix qui était toujours hésitante. " Désolé de mettre trompé sur votre titre dame Vanes. Pour dame Kilik, c'est assez anodin. Il s'avère qu'elle eut besoin d'aide à la bibliothèque, car elle avait commis une erreur et était blessée à ce moment-là, alors, comme j'aimerais devenir un grand aventurier pour aider les autres et combattre le mal, j'ai accepté de lui venir en aide alors que peu de monde semblait vouloir le faire. Nous avons passé la journée ensemble à ranger les livres dans l'étagère tout en discutant, même que le soir elle m'avait invité à manger chez elle avec son mari. Depuis, je dois bien avouer y retourner souvent pour discuter avec elle. Elle est vraiment très gentille et parvient toujours à me faire rire." Mince, moi qui pensai être rapide dans ma réponse, voilà que les mots avaient filé comme le vent en pleine tempête. Était-ce car ma bouche était resté close trop longtemps avant ? Verrouillé par une honte et un des doutes envolées ?
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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeLun 18 Jan - 23:20


Rien ne satisfaisait davantage Pandora que de voir enfin le jeune homme se dérider et se mouvoir un peu pour prendre de quoi se sustenter. Elle crut bien l'avoir transformer en statue de pierre alors qu'elle lui indiquait qu'elle n'était nullement princesse. Loin d'avoir désirée cette réaction elle s'en voulut, après tout son titre avait bien peu d'importance. Ils n'étaient pas dans une cours de nobles, ni même écoutés par qui que ce soit alors, quelques soient leur lignages respectifs, qu'importe comment ils s'appelaient, cela ne tenait qu'à eux.

Une fois une gorgée ou deux de jus de fruit avalée, la langue du jeune garçon sembla se délier d'elle-même. Cela rassura grandement la demoiselle de Vanes, elle ne l'avait certainement pas invité à prendre une collation en sa compagnie pour qu'il se morfonde devant elle, comme un animal acculé sans espoir de s'échapper. Enfin, quelques mots arrivaient à sortir de cette bouche trop timide, des éclaireurs en vérité car ils furent rapidement suivi de tout un monologue. Pandora écoutait avec attention, bien désappointée lorsque le jeune homme affirmait qu'il n'y avait pas grand monde pour porter secours à la pauvre bibliothécaire blessée. Le brave Arthur s'était heureusement comporté avec plus de bienveillance.

- Vous avez là l’étoffe d'un preux chevalier monsieur Arthur.

Ainsi donc il n'avait aucun lien de sang ou d'alliance avec madame Kilik. Ce n'était finalement qu'un concours de circonstances qui l'avait poussé à venir jusqu'à Vanes pour remplir une mission qu'un coursier plus orthodoxe aurait du accomplir. Loin de décevoir la demoiselle, ce hasard lui était bien heureux, elle avait appris que même les rencontres les plus fortuites avaient quelque chose à enseigner. Peut-être même, que ces hasards étaient davantage le fait des Dieux que toute autre forme de signe divin.

- J'espère de tout coeur que madame Kilik se remettra convenablement de sa blessure.

Cela étant, si il n'y avait aucun lien familial entre ces deux personnages, comment se faisait-il qu'un si jeune garçon se retrouve tout seul sur les routes ? Pandora n'oserait guère poser la question à Arthur et, ne pouvait guère se dire assez naïve pour ne pas imaginer les réponses que pourraient avoir cette question. Les orphelins n'étaient pas rares en ce monde et même en ayant ses deux parents certains enfants étaient forcés à quitter leur foyer bien trop tôt.

Avec la violence d'une claque lui revinrent brusquement les images d'un tout autre jeune garçon qui n'avait plus aucune famille. L'odeur de la poussière et du sang, le vacarme des combats, et le visage d'Arthur, sur le corps de ce pauvre garçon recroquevillé contre un mur à moitié effondré.

La jeune femme porte une main à son front dans un geste vain de cacher le malaise qui l'assaillait. C'était la première fois depuis des semaines que les réminiscences de son traumatisme ressurgissaient ainsi. Si elle n'avait jamais pensé en avoir fini avec ces cauchemardesques souvenirs, elle ne s'attendait plus à les voir l'attaquer de la sorte. Se ressaisissant, Pandora cherche à se redonner une contenance en prenant son verre de jus de fruit pour en boire une bien timide gorgée. Son coeur se serrait alors que les images peinaient à quitter son esprit.

Pour ne plus y penser et pour ne pas inquiéter son invité, la jeune femme se força à reprendre rapidement.

- Ainsi, vous voulez combattre le mal ? De quelle façon voudriez-vous accomplir cette bien honorable tâche ?


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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeMar 19 Jan - 1:35

Mes joues se mirent à rougir comme l'enfant que j'étais lorsqu'elle fit mon éloge et me complimenta. Avais-je réellement l'étoffe d'un chevalier ? Preux qui plus est ? Je ne savais pas vraiment, je ne le pensais pas. J'étais encore bien trop couard et si peu confiant en moi que je faisais un piètre chevalier. Et puis que dire du fait que je ne sois qu'un enfant, un minuscule petit bonhomme doté d'un seul bras valide. Incapable de porter une armure bien trop lourde pour lui et de manier efficacement une lame. Non, je n'avais rien du preux chevalier que je rêvais pourtant d'être. Néanmoins, je ne savais pas quoi lui répondre. Était-ce simplement par courtoisie qu'elle me complimentait ou le pensait-elle vraiment ?

"Oui, ne vous en faites pas elle se porte déjà bien mieux. Cela va bientôt faire plus de deux mois qu'elle s'est blessé et son bras a guéri bien vite. Peut-être même pourra-t-elle bientôt reprendre son travail sans la moindre gêne." Je pensais que mes paroles seraient bienvenues aux oreilles de dame Vanes, d'entendre ainsi que son amie se portait plutôt bien et était en bonne voie de guérison, pourtant, son sourire affectueux s'effaça et son regard me sembla plus trouble. Comme si quelque chose venait à la perturber. Avais-je commis une erreur dans le choix de mes mots ? M'étais-je montré irrespectueux ? Ô, j'espérais que non et je ressassais ses quelques paroles à la recherche de ce qui avait pu être mal interprété ou la faute que j'eusse pu commettre.

Je fus encore plus perplexe, perturbé et confus lorsqu'elle vacilla légèrement, telle une délicate fleur poussé par une brise légère. Il s'agissait d'un mouvement si faible et futile qu'il en était presque imperceptible. Cependant, les gardes comme moi-même nous en aperçûmes et je me redressai aussitôt, prêt à courir à ses côtés, oubliant les rangs qui nous séparaient pour venir à son aide. Par chance, à peine avais-je quitté mon siège finement sculpté qu'elle se retrouva son calme et sa sérénité. Une main se plaqua bientôt sur son front et ce visage, empli de trouble, s'estompa, laissant place à la dame Vanes qui m'avait accueillie, celle qui souriait avec tendresse et me regarder avec bienveillance. Celle qu'aucun mal ne pouvait atteindre tant elle représentait la pureté incarnée. J'hésitai un instant à me rasseoir, ne sachant comment agir à présent. Devais-je malgré sa nouvelle assurance venir à ses côtés ou reprendre ma place ?

Finalement, je regagnai ma place, toujours désorienté quant à la marche à suivre, lorsqu'elle reprit la parole avec la même voix qu'elle avait. Quel que soit le mal qui venait de tourmenter ses pensées, il venait d'en être chassé et j'en fus rassuré, mais également peiné. Tel un tourbillon d'idées toutes plus insensées les unes que les autres, j'imaginais ce qui pouvait la tracasser autant, sans pour autant parvenir à en trouver un plus logique que les autres tant tout me paraissait impossible. Qui pourrait en vouloir à dame Vanes ? Si ce n'est des êtres sans cœur, le mal incarné. Aussi cela me fit-il rebondir sur ses propos. Comment pouvais-je chasser le mal, moi qui ne pouvait le combattre ? A nouveau, je recommençai à me morfondre sur mon sort, sachant pertinemment que jamais je ne serais comme les héros des légendes et des livres. Jamais je ne pourfendrais ogres et trolls de la lame de mon épée, pas plus que je parviendrai à arrêter les viles sorciers.

Sans m'en rendre compte, je baissais la tête pendant que ces pensées filaient à travers mon esprit. Regardant bientôt les dalles blanches du jardin et mes pieds ballottant dans le vide. Dame Lehoya m'avait donné tant de pistes, elle avait tant confiance en moi, peut-être même avait-elle trop d'espoir en mon avenir. Ce qui me faisait douter d'autant plus, sans que je ne parvienne à lui avouer. Mais comme elle le disait à chaque fois, tant que je ne perds pas espoir, tout reste possible. "Je... Je ne sais pas vraiment." Commençais-je à répondre d'une voix faiblarde, peu sûr de moi et en relevant la tête malgré tout."Je ne voudrais pas vous importunez, je ne suis encore qu'un enfant, mais j'espère un jour y parvenir. Et bien que je ne saches pas comment faire, je ferais tout mon possible pour y parvenir." A ces paroles, l'espoir avait regonflé mon cœur dont les émotions venaient et repartaient tels les vagues d'un océans. Oui, même si j'étais sûr de ne pouvoir devenir un grand héros, je ferais tout pour aider les autres et m'en rapprocher autant que je puisse.

Doté d'une confiance nouvelle, comme dame Vanes avait pu retrouver quelques instants auparavant, je bombais fièrement le torse tout en la regardant, mon visage à demi-teinte entre le sérieux et l'amusement. Je pensai chacun de ces mots du plus profond de mon être et serait prêt à tout pour les appliquer.

M'étais-je trop emporté par cette idée ? Sans doute, et en m'en rendant compte, je fus pris d'une grande gêne que je parvins à timidement cacher derrière une nouvelle pâtisserie que j'attrapai pour la déguster. Rougissant à nouveau face au regard si tendre de celle qui avait tout d'une princesse à mes yeux. Tout en la savourant, je repensai à ce que dame Kilik m'avait appris au sujet de cette belle jeune femme, qu'elle était avare de lecture et de connaissance en tout genre. Aussitôt, une nouvelle idée traversa mon esprit à une vitesse fulgurante et transperça mes lèvres sans que je puisse l'arrêter. "Dame Kilik m'a dit que vous aimiez beaucoup lire, vous auriez sans doute beaucoup de chose à m'apprendre sur le monde ?"

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MessageSujet: Re: L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]   L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk] Icon_minitimeMer 3 Fév - 15:05


Si Pandora était ravie d'entendre que la bibliothécaire se remettait de ses blessures, elle fut bien surprise et désemparée face à la réaction du jeune garçon à sa dernière question. Se rendant compte par la même occasion qu'elle avait été très maladroite dans son approche, elle se rappela que son interlocuteur était un simple enfant. Si elle avait déjà conversé avec des jeunes garçons et jeunes filles de l'âge d'Arthur, ils avaient tous été déjà rompus et peut-être un peu brisés, par les codes de la haute société. Le jeune monsieur Merk était bien différent et Pandora devrait rapidement adapter son langage pour ne pas laisser de doute sur ses intentions et renier tous sous-entendus.

- Pardonnez-moi, ma question n'était sans doute pas bien exprimée. Je souhaitais savoir vers quelle voie vous voudriez vous engager. Il y a bien de façons de combattre le mal car le mal revêt différentes formes.

Etait-ce une chose à dire à un enfant qui paraissait encore si innocent ? La jeune Vanes ne le savait pas, voilà bien la première fois depuis longtemps qu'elle ne savait sur quel pied danser. Cependant, si le jeune homme se destinait à la vie d'aventurier, il devrait connaître au plus tôt les dangers qui se présenteraient à lui, un jour ou l'autre.

- Il me semble que les prêtres et prêtresses combattent le mal d'une toute autre manière que ne le font les chevaliers, par exemple. Je me demandais ce que vous souhaitiez devenir, dans le futur, bien que vous ayez raison, vous avez encore du temps pour vous forger un destin.  

La rose sourit avec confiance et chaleur, persuadée de ce qu'elle affirmait. Elle-même, alors qu'elle était promise à une vie bien cadrée, déformait un peu plus chaque jour, les barreaux de cette cage dorée. Rien n'était impossible aux coeurs impétueux. Lorsqu'il l'interrogea à demi-mot sur ses lectures, Pandora fut ravie que le jeune garçon ne lui tienne pas rigueur de sa maladresse passée et répondit aussi naturellement que la question avait été lancée.

- Les livres sont des fenêtres ouvertes sur le reste du monde, sur d'autres vies, d'autres histoires. Je ne peux cacher une passion certaine pour ce qui m'est inconnu. Je ne suis pas certaine d'avoir pourtant plus à vous apprendre que ce que vous pourriez, vous, m'enseigner. Les voyages ne sont pas mon quotidien et je suis sûre que vous avez déjà rencontré de formidables personnages sur votre chemin.

Elle l'invitait doucement à se dévoiler et révéler, si il le souhaitait, les personnages les plus incongrus ou les plus marquants dont il se souvenait. Elle était d'ailleurs tout à fait prête à donner l'exemple.

- Le plus loin que m'est mené un voyage se trouve dans les sables brulants d'Argyrei, à la cité des éclaris; Amaryl. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ?

C'est sans même s'en rendre compte que Pandora reprenait un biscuit et le croquait avec une faim nouvelle. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas parlé voyage et il était visible que le sujet la passionnait.  


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