Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]

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 Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]

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MessageSujet: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeDim 20 Déc - 13:08

Du feu dans les veines

Mois de Tymbée, an 1306

Tout ne semble être que feu et flammes.

- Encore un effort Noir. Je souffle faiblement à ma monture qui avance tranquillement dans les vastes plaines d’Eridania.

Ces encouragements sont plus pour moi que pour le cheval qui suit tranquillement sa route. Cramponnée aux rennes, j’essaie de tenir du mieux que je peux. Penchée en avant, je concentre tous mes efforts pour ne pas tomber. Monter ne m’avait jamais semblé aussi difficile.

- On y est presque…

Au loin, j’aperçois l’immense silhouette du Haut Monastère se dresser à l’horizon. S’il existe une échappatoire au mal qui me ronge, elle doit forcément se trouver là-bas.

- Un dernier effort…

Le Haut Monastère paraît à la fois si proche et si loin…

Pour la première fois de ma vie, je ressens de l’incertitude. L’incertitude d’arriver à destination. Je siffle de douleur tandis que le feu qui me dévore de l’intérieur se fait subitement plus violent.  L’espace d’un instant je vois mes veines rougir plus intensément, il me semble même qu’elles brillent d’une étrange lueur orangée l’espace d’un bref instant. J’ignore quelle est la nature de ce mal mais j’ai au moins une certitude. Rien de tout cela n’est naturel. Je relève difficilement la tête et laisse mon regard parcourir frénétiquement les environs, comme si je cherchais quelque chose.

Elle est effectivement bien là. Elle est toujours là. Cette ombre sinistre qui ne me quitte plus depuis que cette fièvre a pris des proportions que je n’aurai jamais soupçonné.

- Hanter mes rêves ne t’as pas suffit  Illiria ? Il faut que tu viennes me tuer à petit feu ? Je demande à cette ombre, persuadée que l’âme de mon ancienne compagne d’arme est venue chercher vengeance des siècles après que je l’ai tuée. Ou peut-être est-ce toi, père ?

Seul le silence répond à mes délires. Cette ombre ne parle pas. Elle se contente de me suivre et de me toiser, d’un regard indescriptible.

Je m’en désintéresse, préférant me concentrer sur le fait de rester sur ma selle. La chose n’est guère facile, mes forces me quittent au fur et à mesure que Noir avance tranquillement sur le chemin. Je manque à plusieurs reprises de tomber.

Peut-être aurais-je dû accepter l’offre d’Alyse…

Voilà plusieurs mois maintenant que cet étrange mal me ronge. Simple fièvre à la base, je ne m’en était guère inquiété, pensant qu’il ne s’agit que d’un virus bénin. Entre la disparition de l’ancien commandant Varss et la prise de pouvoir du nouvel Impérial, cette fièvre avait été le cadet de mes soucis, d’autant qu’elle s’était estompée d’elle-même après de longues semaines. Toutefois, elle avait recommencé à m'assaillir alors que Alyse et moi nous nous étions lancées à la poursuite de traîtres à travers tout le continent. Si la chose avait été supportable durant notre expédition à Canopée, elle avait empiré sur le chemin du retour. Si bien qu’arrivée aux alentours d’Eridania j’avais décidé d'abandonner ma compagne de mission et de me rendre vers le haut Monastère, motivée par les rumeurs à propos d’un remède contre cette étrange fièvre. Alyse avait proposé de m’accompagner mais j’avais refusé. Il fallait qu’elle rentre faire son rapport à notre Commandante dans les plus bref délais.

“Je saurai très bien m’en sortir toute seule” lui avais-je dit. A présent j’en doutais fortement…

Somnolente et perdue dans mes pensées, je reviens à la réalité tandis que je me sens une nouvelle fois tanguer sur le côté. Cette fois, je n’arrive pas à me rattraper et chute de ma monture. Évidemment, cette stupide bête s’affole et s’agit en tout sens alors que j’ai un pied pris dans l’étrier. J’arrive à m’en défaire, je ne sais pas trop comment. Ce qui est certain, c’est que j’ai dépensé mes dernières ressources dans cet effort qui m’a semblé surhumain. Étendue sur le sol, je n’arrive même pas à me relever. Une nouvelle crise m’assaille. Je me recroqueville sur moi-même tandis que mes veines brillent de nouveau. Je peine à rester consciente. Incapable de me relever, je cherche Noir du regard. Il s’est arrêté un peu plus loin. L’étrange ombre est plantée à côté de lui, continuant de me toiser. Je soutiens son regard un instant, avant de sombrer dans l’inconscience.
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeDim 20 Déc - 13:43

La route en solitaire me paraissait toujours aussi triste que lors de mon premier voyage en direction du temple de Delil, lorsque j'avais quitté une caravane marchande à Canopée. Depuis mon retour de ce temple, dans lequel je n'avais malheureusement pas pu apprendre à invoquer un ami élémentaire, je voyageais toujours seul. La fièvre empirant, continuant à se propager avait répandue une sorte de paranoïa et le peu de groupes parcourant les routes n'était guères désireux d'accepter n'importe qui parmi eux, même lorsque j'essayai de les amadouer de mes tendres yeux doux. Flûte ! Avais-je pensé une énième fois alors que l'on me refuser à nouveau.

Ainsi, je voyageais seul, avec l'unique aide de mes deux jambes qui avaient déjà bien gagné en force, me portant sur bien plus de lieux qu'il n'y avait quelques mois à peine. Monsieur Simon m'avait toujours dit que marcher était le moyen le plus sain de parcourir le monde, dame Lehoia n'était pas si d'accord et j'étais sûr et certain qu'elle me gronderait si elle savait que je me déplaçais seul dans ces terres dangereuses. Elle m'avait bien conseillé de faire attention et de toujours rejoindre des caravanes marchandes pour plus de sécurité. J'aurais aimé le faire, mais ce n'était visiblement plus possible. L'espace de quelques minutes lorsque je quittai le duché de Vanes, j'avais hésité à m'acheter une monture pour parcourir les landes plus vite, mais je n'avais aucune idée de comment monter et comment s'occuper d'un animal si noble, aussi pour le bien de la bête, je préférai m'en passer tant que je n'en connaîtrais pas plus sur le sujet.

Pourtant, ce voyage me paraissait moins long que les autres, la solitude m'était moins pesante et, en voulant bien me l'avouer, la peur qui m'envahissait lors de mes premiers voyages n'étaient plus là. L'inconnu et ses mystères m'effrayaient sans doute moins ou avais-je pris de l'assurance ? C'était étrange comme je ne parvenais pas à en trouver la véritable raison et j'avais beau y réfléchir sous tous les angles, à chaque soir au coin d'un feu que j'allumai, je ne parvenais pas à comprendre. Sans doute était-ce un mélange de tout cela. À cœur vaillant, rien n'est impossible, comme disait souvent Sigmund, le héros dont maman me contait parfois les histoires.

Je m'en rendais particulièrement compte la nuit, où allumer un feu et l'entretenir, tout comme me fabriquer une fine couchette de bois et de feuille était devenu routinier à mes yeux. Ô, il m'arrivait souvent de rêver des appartements de dame Lehoia, du lit douillé et moelleux qui attendait mon retour à la capitale ou au duché de Nivéria. Souvent, je salivai en repensant aux délicieux repas auxquels j'avais droit, préparé par d'excellents cuisiniers, qui était tout autre que ces maigres rations de voyage que j'avais, du pain sec et des gâteaux trop cuits. J'en souriais lorsque je les mangeai, cela me rappelait ma vie avec monsieur Simon qui était un bien piètre cuisinier et dont les repas étaient aussi durs que de la pierre et sec que l'endroit nommé désert.

Chantonnant faiblement, afin de ne pas trop m'épuiser ou me déshydrater, j'avançai le long de la route en direction du haut monastère. On m'avait conté les miracles qui pouvaient s'y accomplir, peut-être était-ce là-bas que j'apprendrai à invoquer un compagnon élémentaire avais-je espéré. Aussi je m'y rendais bien décider à en percer les mystères, ou au moins, avec plus de chance, apprendre où se trouvait ce temple qui devenait de plus en plus secret à mes yeux.

Un cheval henni bien loin devant moi, cependant, la plaine était si calme et apaisé que le son me parvint sans gêne. Qu'était-ce donc ? Poussé par ma curiosité, je me dépêchai d'avancer pour voir ce dont il s'agissait. Était-ce des brigands attaquant une caravane ? Non, je l'aurais sans doute remarqué, alors quelqu'un dans le besoin ? Un cheval sauvage et blessé attaqué par des animaux hostiles ? Mince, voilà que je courrai dans sa direction, poussé par une brise légère et agréable.

Allongée au sol, une femme dans un bien piteux état semblait souffrir d'une maladie bien étrange. Que lui arrivait-il ? Plus loin, son cheval s'était arrêté pour brouter de l'herbe paisiblement. Qu'avait-il bien pu arriver ?

Poussant quelques gémissements, la dame ne sembla pas s'apercevoir de ma présence. Pouvais-je l'aider ? Je n'en savais rien, mais je ne pouvais la laisser ici seule ainsi. Triple flûte ! Pestais-je face à mon hésitation. N'était-il pas contagieux le mal qui la rongeait ? Dame Lehoia, comme tous ceux qui m'en avait conté les méfaits, m'avait dit de faire attention à l'étrange fièvre à l'apparence surnaturelle, était-ce cela qui donnait à ses veines une couleur aussi vive ? Mon cœur devint lourd, mon souffle court tandis qu'une boule grandissait dans mon estomac, la tête me tourna tandis que je ne savais pas comment agir. Devais-je la laisser peut-être mourir ici ?

Non ! Je ne pouvais pas m'y résoudre, tant pis si je tombai malade à mon tour. Aussi, je m'accroupis à ses côtés et lui tendis ma gourde d'eau encore bien remplie, tentant, tant bien que mal, de lui permettre d'en boire son contenu autant qu'elle le voulait. "Ne bougez pas madame." Lui signifiais-je en laissant la gourde dans sa molle main.

Puis, je me relevai pour aller vers ce cheval effrayé. Inspirant profondément, je soufflais ces mots d'une voix clair et audible, pleine d'espoir et d'énergie. "Que nos lourds cœurs s'apaisent et que la pureté du bonheur ne nous submerge ! Calme toi ô animal majestueux pour que ta force la sauve." La force quittait mon corps tandis que j'avançai vers la bête à la robe aussi noire que la nuit, parvenant à me glisser à ses côtés pour lui caresser le museau, comme j'avais vu tant de caravaniers le faire devant mes yeux éblouis. "Viens avec moi brave cheval, ta maîtresse a besoin de toi." Attrapant l'une des rênes, je conduisis tranquillement l'animal jusqu'à la femme encore au sol.
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeVen 8 Jan - 11:36

Du feu dans les veines

Mois de Tymbée, an 1306

Si une chose est certaine, c’est que la mort aurait été préférable à cette fichue fièvre.

Mais Dame mort semble renier les criminels dans mon genre. Si je n’ai jamais éprouvé une quelconque culpabilité concernant les actions et méfaits que j’ai pu commettre tout au long de ma vie, j’en viens à me dire que ce mal qui me brûle de l’intérieur est peut-être un châtiment divin visant à me punir. Est-ce que je regrette mes actes pour autant ? Pas le moins du monde. J’ai obéis aux ordres, fais ce qu’il fallait faire pour faire perdurer ce en quoi je croyais.

Divaguant complètement, je reprends petit à petit conscience, ignorant combien de temps je suis restée inconsciente. La première chose que je perçois est un visage poupin penché au-dessus de moi. Je pense rêver un instant, être face à une nouvelle chimère issue de mon esprit, mais la fraîcheur de l’eau qui coule dans ma bouche et le long de mon menton m’indique qu’il ne s’agit pas d’une rêverie.

- A...Attends… Je souffle faiblement tandis que le chérubin se précipite vers mon cheval.

J’essaie de me redresser aussi vite que je le peux mais tout ce que j’arrive à faire c’est m’asseoir tandis que ce gamin arrive à maîtriser Noir. L’espace d’un instant, la surprise est visible dans mon regard. Noir n’est pas une bête qui se laisse approcher facilement par des inconnus.

J’ai bien envie de lui demander comment il s’y est pris mais je reste silencieuse, peu certaine de ne pas rêver. Une fois l’enfant arrivé à ma hauteur, je l’observe tandis que je récupère mollement les rênes de ma monture. L’animal est tranquille et se contente simplement de brouter juste à mes côtés.

- Merci. Je souffle placidement tandis que j’examine l’enfant avec attention.

Sans savoir réellement déterminer son âge, je peux dire qu’il est encore jeune. On peut même dire qu’il s’agit d’un adolescent. Je détache mon regard du sien et observe les alentours. Il n’y a personne, hormis nous, Noir et cette ombre sinistre. Un enfant seul sur les chemin, cela paraît un peu invraisemblable.

Il n’y a pas cent façons de savoir s’il est réel ou non.

Sans prévenir, je pince la jambe de l’enfant. Non pas dans le but de lui faire mal mais pour vérifier qu’il est bel et bien fait de chair et d’os. Je suis surprise de me rendre compte que c’est le cas.

- Que… Que fais-tu seul… Sur les chemins ? Je lui demande d’une voix plus faible que je l’aurai voulu.

J’essaie de paraître digne mais mon teint pâle et l'etrange couleur de mes veines ne trompent personne quant à mon état de santé actuel…
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeVen 8 Jan - 12:54

Son simple mot manqua de me faire perdre mon énergie et je dû lutter contre moi même pour parvenir à la délaisser sur le sol pour aller à la recherche de sa monture. C'est pour son bien, me disais-je, il faut rapidement l'amener là où elle sera soigné. Aussi m'étais-je retourné vers elle, lui soufflant quelques paroles réconfortantes. "Ne vous en faites pas, je ne vous abandonnerez pas."

Grâce à mon don, le cheval à la robe obscur me suivit docilement jusqu'à sa propriétaire auprès de laquelle je m'accroupissais une nouvelle fois, bien qu'à présent elle ai trouvé la force de se redresser légèrement. Voilà qui était déjà signe d'une réjouissance possible, elle n'était pas aux portes de la mort mais s'en approchait, il nous fallait agir vite. "De rien." Soufflais-je lorsqu'elle me remercia d'une faible voix tandis qu'elle m'observait, un regard mêlant stupéfaction, curiosité, profonde douleur et, peut-être décelais-je un espoir grandissant. L'étincelle du défi de la mort semblait présente et gagner en force.

Lentement, elle approcha sa main de moi et je fus des plus surpris de la voir finalement venir me pincer la jambe. Je m'apprêtais à lui prendre dans la mienne, ce contact chaud serait peut-être rassurant pour elle. Néanmoins, ce petit geste imprévu sembla la satisfaire, une nouvelle étincelle s'éveilla dans la prunelle de ses yeux émeraudes. Plus que contente de m'avoir pincé, elle me questionna quand à ma présence solitaire sur les routes d'Ishteria. Un millier de réponses possible éclatèrent dans mon esprit en l'espace d'un instant tant mon voyage avait d'intérêt, et malgré l'envie d'en parler qui me brûlait les veines, il me suffisait d'un regard sur cette dame en état de faiblesse pour comprendre que l'heure ne s'y prêtait pas. Aussi résumais-je cela. "Je vais là où l'aventure m'appelle et où le vent me mène. Vous devriez garder vos forces, vous en avez encore besoin madame." J'affichai un large sourire bienveillant, amical et, j'espérais, rassurant. Oui, tel était mon voyage, une aventure que je rêvai d'écrire depuis tout petit, fort d'innombrables rencontres et d'intrépides péripéties. Dont les buts étaient si nombreux que je ne saurais lequel et le plus concret.

Pour l'instant, je m'approchais davantage de cette dame et vint poser une main sur sa chevelure argentée, la caressant paisiblement tant qu'elle ne m'arrêterait pas tout en étant perdu dans mes réflexions. "Vous allez vous en sortir." Soufflais-je naturellement. A plusieurs reprises l'on m'avait déjà caressé ainsi le crâne et, à chaque fois, cela m'avait apaisé aussi le faisais-je à mon tour sans vraiment m'en rendre compte. Je réfléchissais à l'endroit le plus proche où l'amenait pour qu'elle puisse être soigné, me remémorant toutes les cartes que j'avais pu voir et essayant de me souvenir des distances. Hesperia était trop loin, cela nous prendrait des jours qu'elle n'avait peut-être pas. Un duché alors ? Mais il n'y avait que celui de Méphrit dans les alentours, autant retourner à la capitale alors. Mince. Ô, n'y avait-il pas le haut temple dans les alentours ? Sa place précise m'était inconnu, mais il me semblait bien que se situait dans les parages, à une ou deux journées de marches ? Peut-être moins avec de la chance ? Là-bas ils sauraient sans doute quoi faire de son état, n'était-ce pas l'un des lieux où se faire soigner de cette étrange maladie ? Il me semblait avoir entendu dire que si.

Mes yeux quittèrent le vague du paysage lointain pour se poser à nouveau sur elle. Son était lui permettrait-il de s'y rendre ? Je n'en avais aucune idée mais elle me paraissait si faible que je n'en étais pas certains. Devrais-je m'y rendre seul et y trouver de l'aide ? Non, elle était une proie facile et vulnérable ici, il fallait l'y guider. "Pouvez-vous manger quelque chose ?" La questionnai-je, prêt à lui donner une partie de mes vivres de voyages si elle s'en sentait capable. Elle en avait sans doute besoin. Aussi lui montrais-je la gourde qui avait roulé au sol, ayant glissé de sa main, peut-être avait-elle encore soif.

Soudain, je me souvins l'histoire d'un cavalier blessé qui construisit une sorte de luge pour être tirer par son cheval. Il lui avait suffit de peu, des branches et des feuilles, un long morceau de tissu et les rênes de l'animal. Oui, cela ferait sans doute l'affaire si elle ne parvenait pas à se redresser. Mais avant de se mettre à l'œuvre, peut-être y arriverait-elle, peut-être la voyais-je plus affaibli qu'elle ne l'était réellement. "Arriveriez vous à vous relever madame ? Je vais vous aider." Et c'est ce que j'allais faire si elle s'y essayait, de ma petite hauteur et ma maigre force, j'y mettrais toute mon énergie pour l'aider et l'accompagner.
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeVen 15 Jan - 12:21

Du feu dans les veines

Mois de Tymbée, an 1306

J’ai l’impression d’être face à l’incarnation même de l'innocence.

D’où peut bien sortir cet enfant ? Sa présence sur les chemins me paraît bien plus surprenante que celle de cette ombre qui me suit inlassablement depuis des jours. Alors que j’essaie péniblement de le prévenir de ne pas approcher Noir, le voilà qui m’assure qu’il ne m’abandonnera pas. Je hausse les sourcils, surprise. Il est rare de croiser des enfants sur les chemins mais il est encore plus rare de croiser des gens serviables. Tout le monde se méfie de tout et de tous en cette sombre époque.

Il ne bronche pas alors que je le pince pour vérifier qu’il est bel et bien réel. Je suis aussi surprise de constater qu’il est réel que par le fait qu’il ne rétorque rien concernant ce geste étrange. Il ne se fait pas prier pour répondre à ma question mais la réponse est vague et énigmatique. Je le jauge du regard, essayant de déterminer s’il essaie de me cacher la véritable raison de sa présence dans cette plaine ou s’il est sincère. Je finis par soupirer. Dans un cas comme dans l’autre, cela ne regarde que lui, finalement. Et je doute fort qu’il serve d'appât pour un quelconque groupe de brigand.

Perdue dans mes pensées, je ne peux réprimer un léger sursaut alors que je sens sa petite main me caresser le crâne. Je le fixe, interdite. Est-il réellement en train d’essayer de réconforter une inconnue croisée sur les chemins ? Bien que le geste soit agréable, je me saisis de sa main pour qu’il arrête. Je ne suis plus habituée à ce genre de marque d’affection. Voilà des années, des siècles mêmes que je n’en ai plus reçu. Autrefois, c'était mes parents qui m’offraient de telles marques d’affections. Mais ils ne sont plus là depuis longtemps déjà. Et subir de nouveaux ce doux traitement m’amène fatalement à penser à eux. Je ne veux pas penser à eux.

- Tu ne devrais pas te montrer aussi tactile et confiant avec les inconnus. Les gens sont parfois remplis de mauvaises intentions, tu sais. J’explique, trouvant une excuse pour expliquer mon geste.

Je l’observe attentivement tandis qu’il observe lui-même les alentours, cherchant je ne sais quoi. Il a l’air visiblement prêt à m’aider, chose qui me déstabilise quelque peu. Je dois toutefois avouer que cette aide serait la bienvenue…

- Il y a de la viande sèchée et des biscuits sec dans l’une des poches attachées à la selle de Noir. Je lui indique d’un geste du menton. Lui signifiant silencieusement de s’en emparer lui-même. Je ne suis pas encore certaine de pouvoir me relever. Manger n’est pas une si mauvaise idée. Sers-toi aussi. Je ne suis pas certaine de pouvoir me redresser tout de suite mais les choses iront certainement mieux avec quelque chose dans l’estomac. Je continue, répondant ainsi à sa seconde question.

Le silence se fait tandis que j’observe une nouvelle fois l’enfant.

Je devrais peut-être lui parler, le remercier pour son aide mais rien ne sort. Je ne suis déjà pas d’un naturel loquace habituellement mais je n’ai encore jamais interagi avec enfants jusqu’ici. J’ai évolué dans un milieu adulte durant ma propre enfance. Et n’ayant pas réellement été l’archétype de l’enfant normal, j’avoue ne pas trop savoir quoi dire, ni comment agir. Le bon sens voudrait que je m’inquiète du fait qu’il soit seul sur les routes, si jeune et que j’essaie de savoir où sont ses parents ou tuteurs mais bon… J’imagine qu’il a ses raisons pour voyager ainsi. Je ne suis en aucun cas responsable de lui.

- Dis-moi petit aventurier, as- tu un nom ? Je lui demande, me disant que commencer par des présentations serait certainement un bon début. Je me nomme Yukia. Et lui, c’est Noir. Je continue, me disant qu’il est peut-être mieux que je me présente première.

J’essaie de paraître digne mais mon teint pâle et l'etrange couleur de mes veines ne trompent personne quant à mon état de santé actuel…
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeVen 15 Jan - 15:28

Cela ne me vexe aucunement lorsqu'elle m'attrape délicatement le poignet, repoussant ma main de sa douce chevelure, bien au contraire, j'accompagne son geste comprenant que cela là mets mal à l'aise. Et bien qu'elle n'ait pas tort en me disant de faire plus attention, que la prudence serait de mise comme me le disait souvent dame Lehoya, je ne puis m'y résoudre en voyant quelqu'un dans le besoin. Sans doute, un jour, me ferais-je avoir et tomberais-je dans un traquenard, ce qui m'était déjà arrivé à deux reprises maintenant, mais si cela me permettait d'aider des gens et d'apporter un peu de chaleur, alors c'était un prix que je trouvais bien maigre et que je voulais payer. Néanmoins, je restais toujours à ses côtés, évitant un contact qui pourrait la gêner. "C'est certains, mais vous avez besoin d'aide et c'est tout ce qui m'importe." Lui soufflais-je d'une voix qui n'avait aucune once d'hésitation, qui transpirait d'assurance, sans doute la plus grande que j'avais depuis longtemps.

Je me redressais finalement, la laissant à moitié assise sur le sol, une fois certains qu'elle ne risquait pas de retomber à plat contre la terre et se blesser davantage. Il me fallait agir avec rapidité, pourtant, je ne parvenais qu'à bouger mollement tant j'étais épris de doute, que devrais-je faire exactement ? Un tas d'idées tourbillonnaient dans mon esprit et m'embuaient les sens jusqu'à ce qu'un vertige me prenne soudainement alors que j'arrivais debout. Non, je devais me calmer, souffler une bonne fois pour toute. Aussi repensais-je à dame Lehoya et ce qu'elle me disait, ce qu'elle faisait pour que je reste serein dans les moments difficiles. Oui, c'était ça, je parvenais à retrouver la maîtrise de mon corps.

Je bondis jusqu'à la selle du cheval et farfouillai dans les sacs pour sortir les victuailles séchées, et un nouveau bond plus tard, les rapporter à la demoiselle à terre. "Vous avez raison, vous avez besoin de garder les forces qu'il vous reste et d'en retrouver. Tenez mademoiselle." Sans doute, en avais-je trop pris, ma main en était pleine tandis que je lui tendais, prêt à le déposer sur son ventre si elle ne parvenait pas à les prendre dans ses mains. Quant à sa proposition de me servir, il en était hors de question, je n'allais tout de même pas ainsi voler une personne dans un si terrible état. Non, hors de question. Et bien que l'envie d'en faire part était grande, je me retins d'en parler pour qu'elle ne s'épuise pas outre-mesure à me répondre à son tour, à me dire que cela ne la gênait pas. Nous aurions le temps d'en discuter plus tard, lorsqu'elle serait saine et sauve.

Une nouvelle fois, je me redressais de ma petite hauteur pour observer les alentours, à la recherche des matériaux me permettant de créer une luge de fortune pour l'aider à se déplacer. Si elle ne parvenait pas à se mettre debout, je ne parviendrais jamais à lui faire retrouver l'assise de Noir. Un peu plus loin, j'apercevais l'orée d'un bosquet, de l'autre côté une grande forêt s'étendait au loin, mais le bosquet était bien plus proche. Je devrais sans nul doute y trouver le nécessaire.

Je m'apprêtais à m'y diriger, mais m'arrêtai en l'entendant me parler à nouveau. Armé d'un large sourire aussi bienveillant que réconfortant, je me tournai vers elle afin de lui répondre. "Je me nomme Arthur Merk mademoiselle, émissaire du duché de Nivéria. C'est un plaisir de vous rencontrer dame Yukia, bien que j'aurais préféré que cela se fasse en d'autres circonstances." Je laissais un petit rire s'échapper de mes lèvres en disant ces mots. N'oubliant pas que le temps s'amusait de nous, je me ressaisis rapidement et continuai. "Votre compagnon animal est d'une beauté impressionnante. Seriez-vous apte à tenir ses rennes le temps pour moi d'aller chercher là-bas de quoi vous construire une luge ? Si elle répondait par l'affirmative, je l'aiderais à attraper les sangles de Noir pour qu'elle s'y tienne et, surtout, empêche autant qu'elle le pusse à l'animal de s'enfuir.

Avant de partir en courant vers le bosquet, je posais un genou au sol à côté d'elle, la regardant droit dans les yeux, sans aucune méchanceté, agressivité ou machiavélisme dans mon regard, uniquement de la compassion et de la bienveillance à son égard, et lui souffla. "Ne vous en faites pas, dame Yukia, je reviens au plus vite. Je ne vous laisserais pas seule. Terminant cette phrase, je me redressais et filai à travers la plaine, sentant le vent s'engouffrer dans mes vêtements et gonfler ma large capuche.

Le bosquet n'était pas bien loin, cent mètres tout au plus. Avec un peu de chance, je serais revenu auprès d'elle dans moins de dix minutes. Pendant ma course et durant ma recherche, je ne cesserai de jeter des regards dans sa direction, m'assurant autant que possible que personnes ne s'approchent d'elle, qu'elle n'encoure aucun risque. Je me savais incapable de revenir assez vite si j'apercevai un danger trop tardivement et refusai qu'elle fusse blesser par ma faute. Non, je devais la sauver, sinon l'aventurier et le héros que je révais d'être ne pourrais jamais exister.


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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeDim 31 Jan - 13:30

Du feu dans les veines

Mois de Tymbée, an 1306

Est-ce l’innocence enfantine qui parle ou ce gamin est-il excessivement bon et serviable ?

Il ne se vexe pas tandis que je refuse son geste d’affection, rétorquant à la mise en garde à propos des inconnus que la seule chose qui importe est que j’ai besoin d’aide. Mes lèvres se pinçent discrètement. Mon égo est piqué à vif. Je n’aime guère devoir dépendre de quelqu’un d’autre et encore moins d’un gamin. Mais ce qui me fait le plus tiquer au final est que je ne peux pas lui donner tort.

J’ai réellement besoin de son aide si je veux atteindre le Haut Monastère et espérer me débarrasser de cet horrible mal.

Silencieusement, je l’observe. Il semble cogiter énormément. J’ai même l’impression qu’une faiblesse passagère le prend mais avant que je puisse dire quoique ce soit, le voilà partit en quête des rations accrochées à la selle de Noir. J’attrape mollement ce qu’il me tend. Il y en a beaucoup trop mais ce n’est pas grave. Il n’y aura qu’à ranger le trop plein plus tard.

A peine m’a-t-il donné les vivres que le voilà debout, son regard semblant scanner les environs à la recherche de je ne sais quoi. Comment fait-il pour avoir autant d'énergie alors qu’il voyage à pied ?

On dit toujours que les enfants débordent d’énergie mais cela frise le respect à ce stade. Ou peut-être ai-je l’impression qu’il est plein d’énergie parce que je suis actuellement faible ?

Mais le voilà qui se tourne vers moi avec un large sourire, se présentant à son tour. J’arque un sourcil tandis que le dénommé Arthur se présente comme émissaire de Nivéria. N’est-il pas un peu jeune pour être émissaire ?

- Dame Yukia ?

Je hausse les deux sourcils, cette fois, à la fois surprise et amusée par tant de politesse. On m’a donné bien des sobriquets mais jamais encore on ne m’avait appelé “Dame”. Quel garçon étrange…

- Ne t’en fais pas pour Noir. Il ne bougera pas de là. Je réponds tandis que mon regard se porte sur le cheval qui broute tranquillement à côté de nous. Son dressage n’est pas totalement fini mais il a au moins appris à ne pas trop s’éloigner. Une quoi ?

Je ne cache pas ma surprise pour le coup. Où était-il allé chercher une telle idée ?

- Noir est un destrier, pas un cheval de traie. Je doute fort qu’il soit coopératif et me traîne derrière lui, tu sais. J’explique tandis que je comprends où veut en venir le petit. A moins que tu arrives à la convaincre.

Une boutade, évidemment. Mais dite sur un ton tout à fait sérieux. Je n’ai jamais vraiment été douée pour l’humour.

Et le voilà agenouillé devant moi, tel un chevalier servant, me promettant de revenir vite.
Une vraie boule d’énergie incapable de tenir en place….

- Mais att…

Et le voilà parti. Je l’observe s’éloigner, pantoise.

* Je hais les mômes…* Je souffle intérieurement tandis que je me redresse doucement.

La terre semble tourner un instant tandis que je suis de nouveau sur mes deux pieds mais je tiens bon, m’appuyant sur Noir pour ne pas perdre l’équilibre. J’attends un instant, laissant le malaise passé, fourre les vivres dans la sacoches accrochées à al selle de Noir et attrape les rennes de ma monture pour l’obliger à me suivre. Pour une fois, le cheval se montre coopératif. Cherchant Arthur du regard, je m’avance dans la direction qu’il a prise. Il n’est pas question de laisser ce petit courir des dangers par ma faute. Je ne pourrai peut-être pas lui être d’un grande aide pour confectionner la fameuse luge mais je pourrai au moins le protéger d’une éventuelle menace.

Vraiment, quel étrange morveux...

Arthur Merk
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeMer 10 Fév - 10:19

L'endroit n'était pas aussi grand que je l'avais cru de loin, moins d'une dizaines d'arbres encerclaient une verdure fleuris d'une multitude de couleurs. De nombreux buissons étaient également présent et apportaient un peu de relief à ce bosquet peu impressionant. Ma course avait-été rapide et, sans nul doute, le fait que le terrain forme une légère pente y descendant avait du m'aider. Je reprenais mon souffle accoudé à l'un des arbres sur lequel une ligne de fourmis grimpaient en file indienne en direction des feuilles et de fruits plus en hauteur. Sans doute les aurais-je observé quelques minutes si chaque seconde n'était pas importante, aussi traversais-je deux buissons pour pénétrer au sein du bosquet, espérant y trouver le nécessaire pour transporter dame Yukia jusqu'au temple.

Les branches touffues fouettaient encore mon visage alors que mes doigts se faisaient lacérés tandis que je me sentis soudain plus épuisé. Une part de mon énergie venait de s'envoler je ne savais où, comme happé par le courant d'air de cette brise légère et pourtant sèche. Finalement, avec un mal subjectif, je franchis enfin le buisson et me retrouvait transporté par les nombreuses odeurs délicates et raffinés des fleurs et de la nature de ce bosquet vers un petit paradis olfactif, me laissant déstabiliser quelques instants de ma mission première que je retrouvai bien vite.

Rapidement, j'observai le décors m'entourant, cherchant tout ce qui pourrait m'être utile, des branches, des grandes feuilles et, possiblement, de quoi fabriquer les prémices d'une luge, de large morceau d'écorce peut-être ? Je farfouillai à droite à gauche, ouvrant les buissons espérant tomber sur la trouvaille parfaite, chose que je finis par faire en apercevant le reflet scintillant du métal. Ni une ni deux, j'y accourrai et écartait la toison verdoyante de l'un d'entres eux, découvrant ainsi les restes squelettiques de ce qui avait été, des décennies plus tôt, un garde ou un chevalier. Son armure de cuir avait été dévoré par le temps et les insectes mais quelques plaques de métal restaient pourtant, éparpillé sur le sol. Plus intéressant encore, de rares lambeaux de tissus volaient mollement au vent, emprisonné par les branches du buisson. Et surtout, à moitié enterré dans la terre, un vieux bouclier de métal en grande partie rouillé mais qui ferait l'affaire. Armée de courage et de mon bâton, je commençai à creuser aussitôt les contours de l'outil défensif et progressai à bon rythme. Il ne me fallut guère longtemps pour parvenir à l'en dégager, après deux ou trois essais infructueux à tirer dessus de toutes mes forces, il termina par s'en dégager tandis que je tombais sur mes fesses à la renverse.

Je le ramassai lui et les quelques lambeaux de tissus, ainsi que deux ou trois fleurs aux couleurs pétillantes, je ne connaissais pas leurs noms, mais il y avait une rose rouge, une fleurs jaune ainsi qu'une violette. Me redressant de ma petite hauteur, je jetais finalement un regard vers dame Yukia que j'avais oublié de surveiller. Je m'en voulus terriblement d'avoir été aussi peu vigilent, tous les maux du monde auraient pu lui arriver que je n'y aurais pas fait attention, quel piètre aide faisais-je. Face à mon incompétence désarçonnante, je me promit de faire davantage attention à elle et de ne plus la laisser face au danger, du moins, pas tant qu'elle serait toujours dans un état de faiblesse. Et dame Yukia, sans doute inquiète à mon sujet, s'était levé et se servait de sa monture pour venir me rejoindre.

A travers les buissons, je me glissai pour la retrouver en courant de nouveau. Cette fois, la montée fut plus délicate et j'étais à bout de souffle en arrivant à sa hauteur, laissant mes trouvailles sur le sol pour lui tendre les quelques fleurs qui ne parviendraient pas à lui redonner sa force disparu mais, peut-être, cela lui redonnerait au moins un sourire bienvenu. "Tenez Dame Yukia, elles sont aussi belle que vous." J'espérais qu'elle les prennes, bien que je ne savais pas vraiment ce qu'elle pourrait en faire, mais si ce n'était pas le cas, je les déposerais sur le sol devant moi pour ensuite me tourner de trois-quarts vers le reste de ce que j'avais ramené, reprenant aussi vite la parole. "Ce n'est pas grand chose et certainement pas adapté à une dame, mais avec ça, nous pourrons vous transporter sans mal jusqu'au temple, Noir et moi." Dis-je en essayant d'être rassurant, remarquant seulement qu'elle semblait plus en forme que lorsque je l'avais trouvé et m'en voulant de plus belle de ne pas lui avoir demandé comment elle se portait. "Vous avez l'air en meilleur forme, c'est une bonne nouvelle dame Yukia, vous allez peut-être pouvoir monter, ce qui sera certainement plus rapide."

Pour tous dire, j'étais un peu déçu d'avoir trouvé de quoi faire une luge inutilement, m'être montré aussi peu vigilent à son égard et tout ça pour rien, je me sentis vraiment misérable, comme bien souvent finalement. Mais la satisfaction de la voir en meilleur forme restait plus importante, primordiale même. Aussi gardais-je ce mal-être enfoui au fond de moi, pour rester aussi bienveillant que rassurant en cet instant. "Vous n'auriez pas dû venir, vous devez vous reposez autant que faire ce peu pour reprendre la route. Comment vous sentez vous ?"
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MessageSujet: Re: Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk]   Du feu dans les veines [Pv Arthur Merk] Icon_minitimeJeu 18 Mar - 19:43

Du feu dans les veines

Mois de Tymbée, an 1306

Que je hais être dans un tel état…

Rejoindre Arthur me demande bien plus de temps et d’efforts que je ne l’aurai imaginé. C’est comme si toute mon énergie était consumée dans une action aussi simple que marcher. De mémoire, je n’avais encore jamais été malade jusqu’alors. Peut-être un rhume passager durant mon enfance - j’ai très peu de souvenir de cela - et quelques accès de fièvre dus à certaines blessures mais jamais rien de tel. Et alors que je serre les dents tout en laissant reposer une partie de mon poids sur le flanc de Noir, au cours d’une énième pause, je jure intérieurement de faire en sorte de ne plus jamais me retrouver dans un tel état.

Je suis habituellement d’un naturel endurant mais le feu qui ronge mes veines devient intenable. D’autant qu’une nouvelle crise m’assaille.

Me cramponnant de toutes mes forces aux rênes de ma monture, je laisse ma tête reposer elle aussi sur le flanc de cette dernière et ferme les yeux en attendant que la crise passe, focalisant tout mon attention sur le rythme respiratoire de la bête.

Que fait le morveux ? Je l’ignore. Mais j’imagine que tant que je ne l’entends pas hurler c’est que tout va bien...

Sans surprise, le petit rouquin finit par réapparaître. Combien de temps ça lui a pris, je ne saurais dire. J’ai quelque peu perdu la notion du temps durant un moment mais au moins, l’accès de fièvre est passé, du moins pour le moment. Je  me redresse donc et reporte mon attention sur Arthur. Qu’est-ce qu'il ramène là ? J’observe le fatras qu’il a laissé au sol d’un œil dubitatif. Un vieux bouclier rouillé, des lambeaux de tissus et…

- Que veux-tu que j’en fasse au juste ? Je lui demande, tandis que je lance un regard interrogatif sur les fleurs qu’il me tend.

J'imagine qu’une autre personne serait touchée par un tel geste d’attention et fondrait devant la mignonerie du gamin mais ce n’est pas mon cas. Nous devons avoir l’air un peu idiots. Lui qui me tend ses fleurs avec toute l’innocence du monde et moi qui le fixe les sourcils froncés, comme s’il parlait une langue que je ne connaissais pas. On est, cependant, pas très loin du compte. Jamais auparavant je n’ai reçu de telles attention et je ne les comprends guère, même si j’ai fait ce genre de chose également lorsque j’étais enfant, bien souvent à la demande de ma mère adoptive. A l’époque cela relevait plus du fait d’obéir à un ordre que de réellement chercher à faire plaisir à Sirtha.

C’était une notion que je ne comprenais pas à l’époque et que j’ai toujours du mal à comprendre.

Finalement, tel un coup du sort décidant à notre place du pauvre sort des végéteux colorés, Noir se penche sur le petit d’Arthur et entreprend de se repaître de son cadeau. J’arrive in extremis à me débarrasser de la rose. Il ne manquerait plus que cet idiot de canasson se blesse avec les épines...

- Je doute fort que l’on puisse transporter qui que ce soit avec ça tu sais. Dis-je en montrant son butin d’un geste de la main. Et je ne suis pas une Dame mais un soldat. Je continue pour le corriger.

Lui laissant les rênes de mon cheval, je me penche tout de même sur ses trouvailles alors qu’il juge lui-même de mon état de santé et qu’il me donne des conseils par rapport à celui-ci. Je me contente de soupirer dans un premier temps, agacée. Ne se tait-il donc jamais  ?

- Ça devrait aller oui… Mais si tu veux toujours m’accompagner, il serait plus judicieux que tu tienne les rênes de Noir toi-même. Je réponds à Arthur tout en inspectant le bouclier qu’il a ramené avec lui. L’objet est dans un état déplorable mais peut-être y a-t-il moyen d’en faire quelque chose.

Je me redresse, le bouclier toujours en main, et finit par me poser devant l’enfant. Je le toise un instant du regard avant de lui fourrer le bouclier dans les bras d’une façon un peu brusque et pataude.

- Accompagne-moi jusqu’au Haut Monastère et je m’arrangerais pour remettre ce truc en état si cela t’intéresse. C’est toujours bon d’avoir de quoi se défendre quand on court les chemins. Je lui souffle alors que je plante mon regard dans le sien avant de farfouiller dans une des besaces accrochées à la selles de Noir et de lui tendre deux bouts de viandes sèches. Et mange ça, tu n’as que la peau sur les os, ça fait peine à voir.

Je finis par reprendre les rênes de ma monture et la guide vers la route, sans même lancer un regard au petit qui, je suis certaine, me suivra.

- As-tu déjà monté sur un cheval. Je demande au gamin tandis que nous regagnons la route principal et que je m’attaque à mon propre morceau de viande sèche.

Arthur Merk
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