L'audace des femmes libres

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 L'audace des femmes libres

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MessageSujet: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeJeu 23 Sep - 13:22

L'audace des femmes libres
Le 18 de Géxon 1306
Cela faisait maintenant un peu plus de deux semaines qu’elle avait remis les pieds à Hesperia, et le déplacement constant entre le monastère et la capitale commençait à fatiguer Phyrra. Il faut dire que ces dernières semaines avaient été plutôt mouvementées. Au monastère, elle avait d’abord fait la rencontre d’Othello, la fameuse haute-prêtresse de Kesha, avec qui elle avait longuement discuté des problèmes liés à la fièvre, notamment au niveau des implications des gélovigiens. Elle avait été surprise par la maturité dont avait fait preuve la jeune yorka malgré son très jeune âge. Les responsabilités semblaient peser lourd sur ses frêles épaules, mais elle demeurait droite et fière, et Phyrra ressortait de cette rencontre avec davantage de confiance dans les capacités de la femme-poisson. Puis, à son retour à la capitale, elle avait revu Abel. Lorsqu’elle le voyait, son corps et son cœur s’emballaient inévitablement, comme à l’époque où ils avaient été ensemble. Pourtant, son ancien amant était particulièrement détestable, et une grimace s’afficha sur le visage de la prêtresse en repensant à leur dernière rencontre. Il leur était presque impossible de s’entendre. Ils avaient des objectifs de vie très différents et n’arrêtaient pas de s’opposer sur presque tous les sujets. Alors pourquoi Phyrra ne pouvait-elle pas s’empêcher de penser à lui ?  

Sur un autre sujet, la distribution du remède avait commencé et cela donnait bien des maux de tête à Phyrra. Il fallait choisir qui aurait droit au remède en premier. Lorsqu’une dizaine de doses arrivaient dans un village dans lequel une centaine de personnes étaient infectées, il aurait été logique que le remède soit offert à ceux qui étaient le plus atteints, comme l’avait dit sa consœur Nihilis, la haute-prêtresse d’Alea, lors de la découverte du remède. Malheureusement, tous n’avaient pas assez de scrupules pour faire passer la communauté avant leur propre bien-être. De nombreux chefs de villages avaient choisi de garder les premiers remèdes pour eux et leurs proches, alors que d’autres laissaient les plus offrants les acheter. Les ladrinis s’étaient également emparés de plusieurs doses, attaquant les caravanes sur les routes. Cela était une vraie honte, et les gélovigiens ne parviendraient pas à mater le courant qui prenait de plus en plus d’ampleur sans l’aide de la couronne eridanienne et de son armée. Sur une note plus positive, Abel avait proposé de mettre sa fortune à son service, et Phyrra n’hésiterait pas à piger dans les dias du conseiller si cela pouvait lui permettre de faire avancer la distribution du remède. Elle devait d’ailleurs penser à Canopée et Amaryl. Les deux villes n’étaient peut-être pas aussi touchées que les différents villages eridaniens, mais cela ne signifiait pas pour autant que leurs malades ne méritaient pas de guérir.  

C’est pour toutes ces raisons qu’une entrevue avait été prévu entre Phyrra et Cassandra Raikes, générale en chef de l’armée. Othello lui avait brièvement parlé d’elle, et Phyrra connaissait son nom pour son implication dans la campagne pour le nettoyage de Taulmaril. Elle savait notamment que Viwien l’avait rencontré à cette occasion lors d’un sommet entre les nations, mais elle n’avait que peu prêté attention à ce qui se disait alors de la générale, trop occupé à se soucier des implications de l’armée sindarine dans ce soulèvement armé. Phyrra savait malgré tout qu’il s’agissait d’une grande terrane aux cheveux courts et au visage dur. Elle était connue comme une femme sévère et autoritaire, et on disait que cette noble atypique avait l’oreille du roi, ce qui était sans doute vrai. Jamais une femme n’avait atteint un aussi haut grade dans l’armée, et cela n’était pas pour déplaire à Phyrra, qui avait en horreur le sexisme qui avait cours en Eridania. L’ascension de Cassandra à ce poste prouvait une certaine évolution des mœurs du pays, une chose que Phyrra rêvait de voir arriver depuis des centaines d’années. Malgré la vitesse à laquelle les terrans pouvaient évoluer, les avancés dans le domaine de l’égalité était encore loin d’être parfaite. De plus, la commandante Raikes devait avoir un esprit particulièrement aiguisé et un grand talent pour être parvenue à un tel poste.

Lorsqu’elle se réveilla le matin de leur rencontre, Phyrra était en pleine forme. S’observant dans une glace, elle se concentra pour faire changer ses cheveux, laissant ceux-ci dévoiler son caractère flamboyant. Elle aurait pu faire preuve de retenue, se coiffer de manière plus discrète ou laisser de côté les parures d’or, mais cela aurait été contraire à ses principes. Pour coller à la mode eridanienne, la haute-prêtresse était vêtue d’une robe ajustée, toutefois composée de mäs’scym, ce tissu précieux argyréen. Le vêtement, dont le design avait été pensé par un tailleur hespérien de haute couture, était d’un grain foncé et des arabesques discrètes se dessinaient sur le tissu. C’était une robe à la fois élégante et pratique, laissant à Phyrra une grande liberté de mouvement. Dans le sud d’Istheria, il était bien vu d’afficher ses richesses, ainsi la sindarine avait orné son corps de nombreuses et délicates breloques d’or dont plusieurs étaient d’origine canopienne, du collier aux bracelets, en passant par un bandeau d’or finement ouvragé. Ses cheveux, toutefois, demeuraient simplement coiffés malgré leur couleur incandescente, car Phyrra les laissa tout simplement tomber droit sur ses épaules. En tant que Haute-prêtresse, elle laissa ses armes, qu’elle portait malgré sa fonction lors de ses voyages, bien rangés dans sa chambre, puis enjoignit à Khinem, son fidèle garde astar, de faire de même, ce qui le mit plus mal à l’aise que la sindarine qu’il protégeait. Phyrra devait s’assurer de maintenir un équilibre entre ses fonctions canopiennes et religieuses, ainsi demanda-t-elle à Violette, une prêtresse lhurgyof de haut-rang, de l’accompagner également.  

La zone autour du Monastère avait été militarisée, et des soldats surveillaient en permanence les allées et venues. Ceux-ci étaient majoritairement terrans, mais l’ambiance lui rappelait malgré tout son propre service militaire au sein de l’armée de Canopée. Elle voyait dans ce groupe la camaraderie qu’elle avait autrefois partagée avec les siens, voyait dans les yeux des soldats la fierté d’accomplir un travail important, ressentait l’unité qui caractérisait les militaires sous un commandement commun. Phyrra avait changé de vie, c’était adapté à la réalité qui faisait de la sindarine une personne reconnue par son peuple et une figure religieuse et pacifique, mais une part d’elle regrettait cette ancienne carrière. Jeune, elle avait cru qu’elle serait soldate toute sa vie, comme son frère aîné. Le meurtre d’Izomik, son ancien partenaire, l’avait toutefois privé de ce rêve d’enfant. Cela aurait probablement été vie une plus simple, moins confrontant aussi, d’une certaine façon. La vie qu’elle avait vécue avait été jonchée de nombreux défis, et la prêtresse n’en regrettait aucun moment, malgré la douleur que faisait inévitablement remonter le ressassement de ses vieux souvenirs. Non sans difficulté, elle chassa le visage d’Izomik de son esprit, se concentrant sur l’instant présent. Devant eux, décoré des couleurs de l’armée eridanienne, le campement laissa place à la tente de la commandante Raikes.  

PNJ de Phyrra:

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeDim 26 Sep - 1:00

The boldness of free women
Notre situation s'était améliorée depuis la découverte du remède sous la houlette des esprits les plus brillants d'Eridania. Les cas les plus graves furent traités, les plus bénins tâchaient de se faire administrer des calmants tandis que les autres restaient aux bons soins des gélovigiens et du personnel médical militaire. À ma connaissance, pratiquement tout ce que le corps d'armée Cervin comptait comme personnel disponible avait été déployé pour faire face à la crise sanitaire que traversait Eridania. Mon dernier échange avec le roi avait été sans équivoque : il fallait déclarer la loi martiale sur tout le pays et mettre l'armée entière en alerte et déployer tout ce que l'on comptait comme effectif disponible, réservistes compris. La maladie ayant trouvé un remède, il fallait continuer de maintenir l'ordre, protéger le personnel médical civil et militaire et s'assurer que le remède était correctement administré, ce qui n'était malheureusement pas toujours le cas. C'était en substance ce que contenait mon dernier message avec le roi. Mes ordres avaient été donnés pour que toutes les légions se tiennent prêtes à aider les gens et maintenir l'ordre et qu'on augmente les effectifs militaires là où il fallait en prenant là où la maladie était moins grave.

Le Haut-Monastère servit de Quartier Général de campagne du moins dans la zone de l'édifice religieux. Sitôt le remède trouvé, l'ordre avait été donné que l'armée reste sur place. Si les malades seraient bientôt de l'histoire ancienne, l'ordre public devait être maintenu. Le campement établi plus d'un mois plus tôt était le théâtre d'incessantes allées et venues de messagers, les messages magiques réservées aux transmissions les plus cruciales et confidentielles. Chaque jour, un point était fait par les officiers sous ma tente de la situation. Si le retrait ou le redéploiement de certains effectifs était en cours, l'armée était encore forte de plusieurs milliers de soldats sur place. Je voulais maintenir une forte présence sur place, ne serait-ce que pour la valeur stratégique de l'endroit, sa symbolique et ce qu'il abritait comme savants et scientifiques. On ne savait non plus jamais ce qui pouvait se passer...

Le plan de retrait ne change pas. Permission pour les premiers éléments déployés et repos pour les suivants avant redéploiement. La protection de la population et du personnel médical et scientifique reste notre priorité et bientôt les stocks du remède lorsqu'ils seront produits à plus grande échelle. Messieurs, nous sommes à un tournant de cette crise. Notre mission demeure d'aider la société à tenir. Le remède est trouvé, il faut maintenant le protéger à tout prix. Nous y veillerons... Rompez.

Ela venait d'arriver sous ma tente et attendait la fin du brief. Chacun des officiers présents salua avant de prendre congé en remettant son casque et Ela, de façon bien peu réglementaire, arborait toujours sa courte chevelure blonde et pétante. Nous suivîmes les autres du regard avant que nous soyons seules sous la tente. Pas un mot ne fut échangé, tout passa dans le regard. Ma commandante en second savait ce qui allait ensuite arriver. Lorsque les sentinelles à l'entrée de la zone militaire nous apprirent qu'une représentante des gélovigiens était là et sous la supervision du lieutenant qui commandait l'entrée, elle fut autorisée à pénétrer en zone militaire après contrôle et fouille d'armes. Seuls les militaires eridaniens avaient l'autorisation d'être armés. L'officier les avait conduit jusqu'à la zone du camp réservée aux officiers et à l'état-major où Ela, prévenue par messager les attendait avec une unité de gardes. Sans doute à ce moment là, elle leur avait dit qu'ils pourraient franchir le barrage lorsque les officiers sous ma tente partiraient.

Une voix me prévint de l'arrivée des civils et les deux gardes de ma garde personnelle gardant l'entrée ouvrirent les pans de ma tente pour les laisser passer.

De dehors, une tente sobre mais ornée des symboles de l'armée accueillit les visiteurs. Une inscription en haut de l'entrée indiquait l'appartenance de la tente avec son grade, en l'occurrence la mienne et mon grade de Générale de l'Armée. Le drapeau d'Eridania, de l'armée et du duché de Méphrit flottaient à un pas de la tente à sa droite. Entrant sous la tente, l'intérieur était en partie meublé. Pas de décoration superflue ou d'objet inutile, le nécessaire était là, rangé dans un coin de la tente avec notamment une penderie amovible ou encore un coffre. Un râtelier exhibant mon armure de combat se tenait là, à la vue des visiteurs tandis que mon bureau se dressait à quelques pas de là, face aux visiteurs. Des rapports, des messages et des parchemins étaient rangés et à disposition dessus. Mon lit était rangé contre un coin de la tente, un lit de bien meilleure qualité qu'un lit de camp mais amovible également. À la droite des visiteurs, une table surélevée à hauteur des hanches servait comme lieu de réunion pour les officiers pour les briefs, comme celle de tout à l'heure. Une petite bibliothèque se dressait non loin du lit. Le sol était un plancher de bois, une expérimentation d'une unité spéciale de l'armée, le corps du Génie afin de gagner en stabilité et en confort pour le visiteur.

Un drapeau de l'armée de grande taille était fixé contre un pan de la tente comme pour rappeler si cela était nécessaire l'allégeance de la maîtresse des lieux. Les lieux étaient propres et sans odeur comme le lieu de tout militaire qui se respectait. Le règlement de l'armée imposait aux soldats de prendre soin de leur matériel et de leur habitat, comme leur tente. Malgré des touches personnelles comme le lit que j'avais fais amener ou encore la bibliothèque, c'était un lieu d'habitation et où se prenaient des décisions importantes dépouillé voire austère comme d'aucuns diraient que les nouveaux arrivants et étrangers pouvaient voir.

Mon regard se posa alors sur eux et le moins que je puisse dire c'était que celle de tête avait le goût de se faire plutôt remarquer mais il fallait reconnaître que je ne m'attendais pas vraiment à voir une sindarine... bronzée. Lorsque l'on m'avait avertie qu'une représentante des conseillers de Canopée viendrait en tant que dirigeante parmi les gélovigiens, j'imaginai une personne comme l'un des deux suivants derrière elle. En voyant ce grain de peau qu'elle voulait bien montrer, je pensais à Manat... Pourtant ces oreilles étaient bien sindarines. Peut-être étais-je en présence d'une métissée ? Si tel était le cas, la nature avait fait un travail vraiment remarquable... et distinguée qui plus est car si la tenue était extravagante à mes yeux, il y avait un certain goût voire une certaine prestance qui se dégageait. Il avait dans sa posture ce petit quelque chose en plus que seuls les gens haut placés possédaient, cette confiance en elle et qui la démarquait clairement des autres. En temps normal, cela me laisserait indifférente car seuls les Dix savaient à quel point je n'aimais pas les gens de ma condition sociale mais pas chez cette femme. La dénommée Phyrra me troubla... mais ce ressenti fut dissipé en croisant le regard d'Ela et je m'écartai assez rapidement de la table de guerre.

Dame Phyrra Brynelis... Bienvenue. Mes excuses pour les désagréments en chemin mais j'espère que vous comprendrez car c'est une zone sous strict contrôle militaire. Venez, asseyez-vous, je vous prie.

Un effort de politesse de ma part, sachant que je ne m'adressai pas à n'importe qui mais je ne pus empêcher pendant un instant de faire sonner ma proposition de s'asseoir comme un ordre. De l'autre côté, je n'étais pas non plus là pour échanger des ronds de jambe, nous avions à parler. Il n'empêchait que je ne m'attendais pas à le faire en cette compagnie... En tournant le dos à nos invités pour m'installer derrière mon bureau, je me léchai discrètement les lèvres, un brin nerveuse et j'échangeai un regard avec ma compagne d'armes blonde. Celle ci me le rendit sans mot dire l'air de me dire "démerdeuh toi" des yeux avant qu'elle ne tira la chaise devant le bureau pour que la sindarine puisse s'asseoir. Refaisant face à elle, je repris mon visage sévère et perçant en m'installant et croisant les mains sur le bureau. Ela quant à elle fit venir un de mes aides de camp qui apporta quelques sièges supplémentaires pour elle et les suivants de Phyrra puis s'installa alors à un angle du bureau à côté de moi. La blonde portait le même uniforme quotidien que le mien en un peu moins sombre et avec des marques distinctives différentes, bien évidemment pour montrer un grade militaire différent que mes propres galons.

Je vous dispense du "Dame" ou de mon titre de duchesse pour vous adresser à moi, simplement "Générale" suffira. Les possessifs des grades n'ont également plus cours depuis longtemps dans notre armée.

De la courtoisie mais le timbre de voix dominant que l'on me connaissait et le ton direct étaient de retour. Toutefois, je ne pus masquer un très léger rosissement de mon teint alors que je détaillai du regard son bandeau d'or d'une finesse rare.

18 Géxon, Saison Riguéar, 1306 Ère Obscure
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Dernière édition par Cassandra Raikes le Sam 1 Jan - 12:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeMar 28 Sep - 13:06

L'audace des femmes libres
Le 18 de Géxon 1306
Après avoir passé un premier barrage militaire, auquel elle avait présenté la preuve de son rang, un médaillon doré qu’elle portait toujours sous ses vêtements, et prouvé qu’aucun d’entre eux n’était armé, Phyrra, Khinem et Violette purent entrer dans la zone habituellement réservée aux militaires. Alors qu’on les escortait jusqu’au lieu de leur rendez-vous, Violette s’assura de rafraichir la mémoire de Phyrra au sujet de celle qu’ils allaient rencontrer. Cassandra Raikes, en plus d’être générale en cheffe des armées eridanienne, était aussi duchesse de Méphrit. C’était une femme de haut rang, qui avait décidé de laisser sa sœur gérer son duché pour se concentrer sur sa carrière militaire. Elle était connue pour avoir refusé un mariage de convenance pour devenir lieutenante dans l’armée eridanienne, un fait rare et, de l’avis de Phyrra, une décision très courageuse. Contrairement à ce qui avait cours à Canopée, il était très rare de voir des femmes intégrer l’armée, et encore plus rare d’en voir une grimper les échelons, et les actions de l’aînée Raikes montrait à quel point elle était une femme audacieuse et intelligente. Elle avait monté en grade suite à ses exploits lors des moments les plus sombres qu’Istheria avait traversés dans les dernières années, puis, après avoir atteint son grade actuel, elle s’était de nouveau démarquée face aux colosses et à de nombreuses autres occasions ensuite.  

Ainsi, connaissant la réputation de la générale, Phyrra ne fut pas surprise de l’ordre qui régnait sur le camp, et ce, malgré la difficulté de la situation. Même si la générale Raikes n’était qu’une terrane, elle était forte d’une grande expérience pour quelqu’un de son peuple, et il tardait à la prêtresse de la rencontrer, surtout après le portrait flatteur qu’en avait peint la haute-prêtresse Lehoia. Puis, ils arrivèrent devant la tente de la générale, et on les annonça rapidement. On les fit entrer sans plus de cérémonie, dans cette efficacité toute militaire, le soldat écartant le pan de tissu pour les laisser passer. La tête haute, précédant son escorte, la haute-prêtresse passa sous l’ouverture pour découvrir l’habitation de la générale. Il s’agissait d’une grande tente meublée avec plus d’efficacité que de goût. Le lieu était austère, dépourvu de touche personnelle au premier abord. Certaines pièces dévoilaient tout de même l’appartenance de cette tente. L’armure reluisante de Cassandra reposait sur un mannequin, et un drapeau annonçait les couleurs de la dame. L’endroit était rangé avec efficacité et on pouvait voir dans l’aménagement de la tente un grand souci du détail. Avant même que le regard de la sindarine se pose sur la duchesse, elle détermina qu’il s’agissait d’une femme droite et pragmatique qui ne cherchait pas davantage de reconnaissance que ce qu’elle méritait. Son espace personnel dévoilait qu’il s’agissait de quelqu’un de simple, doté d’un grand esprit pratique.  

Son regard se porta alors sur la générale, qui les accueillait. Celle-ci devait faire une bonne tête de plus qu’elle et avait le regard franc et direct que la sindarine lui avait imaginé. Ses yeux étaient également marqués par une force peu commune, que la prêtresse associa aux difficultés d’être une femme dans un monde d’homme. Son visage anguleux était marqué de diverses cicatrices, donc une, plutôt impressionnant, qui longeait sa mâchoire. Sa chevelure sombre était courte, sans artifice, et Phyrra devina que cela devait être bien pratique. Les cheveux de la sindarine étant une arme en eux-mêmes, jamais il ne lui était donc venu à l’esprit de les couper, mais nombreux de ses anciens compagnons d’armes avaient opté pour cette option, et Phyrra trouva que cela saillait particulièrement bien à la duchesse de Méphrit. Les épaules de la générale étaient larges et musclées, et on devinait sous ses vêtements une musculature plus qu’adaptée à une femme de son rang. Cette terrane se démarquait des femmes de son peuple par cette force autoritaire qu’elle dégageait, une force qui lui donnait un certain charme que Phyrra, vu ses origines, trouva aussi exotique que fascinant. Cassandra et Phyrra s’observèrent ainsi pendant une poignée de secondes. Avec amusement, la sindarine remarqua l’éclat de surprise qui traversa le regard de la générale alors qu’elle posait les yeux sur elle et, toute extravagante qu’elle était, Phyrra apprécia le trouble que son apparence fit naître chez son interlocutrice.  

– Merci de nous accueillir, dame Raikes, dit-elle en s’inclinant poliment, la main sur le cœur, dans une salutation toute sindarine.

Elle prit place à l’endroit que Cassandra lui avait désigné, alors que la cheffe des armées s’installait au bureau qui lui faisait face. Elle était flanquée d’une femme blonde, une militaire également, et Phyrra cru percevoir un lien particulier entre ces deux femmes. Elle ne connaissait pas bien les insignes qui apparaissaient sur l’uniforme de cette dernière, mais sa présence ici donnait des indices intéressant à l’ancienne membre des Ethyars, qui estima son rang à celui de lieutenant, sans toutefois en être certaine. Des sièges furent apportés pour Khinem et Violette, et une minute de brouhaha suivit les présentations officielles. Intéressée, la sindarine porta son regard sur la générale le temps que tout soit mis en place. Était-ce une illusion, ou un certain malaise marquait ses traits ? Cela fut toutefois plus qu’éphémère, et le visage de la dame se durcit trop rapidement pour que Phyrra puisse deviner ce qui se cachait derrière cela. Elle dégageait une telle aura d’autorité que Phyrra elle-même, dans toute sa suffisance, ne pouvait y rester indifférente.  

– Cela me convient, dit Phyrra en souriant poliment. De même, ne vous embêtez pas avec mes titres. Dame Brynelis conviendra.

Elle jeta un regard perçant à la dame dont les joues rosissaient légèrement alors qu’elle détaillait sa tenue. Phyrra fut surprise de remarquer dans son regard une attention plus intime que ce qu’elle aurait cru y voir, ce qui piqua sa curiosité. Elle sentit la générale l’observer avec un intérêt différent, un intérêt qui surprit la prêtresse. Phyrra avait l’habitude qu’on la regarde ainsi, appréciait ce genre d’attention... Cassandra était une femme intéressante. Elle lui adressa un sourire charmeur, un éclat dans les yeux.

– Merci, Générale. J’ai conscience que les relations entre ma caste et votre ordre ont été plutôt difficiles dernièrement. J’espère être en mesure de vous prouver notre bonne volonté. Pour cela, au nom de ma caste, je vous présente personnellement mes excuses pour les actions des miens et vous assure notre totale collaboration pour la suite des choses.

À ses côtés, Violette hocha la tête, démontrant son soutien envers celle qui parlait pour leur caste. Solennelle, imbriquée dans les différents rôles qu’elle devait incarner en cet instant, Phyrra espérait que Cassandra ressente la sincérité qu’elle tentait d’exprimer. Ses yeux rencontrèrent ceux de la terrane et elle soutint son regard en signe de sincérité. Elle frissonna pourtant, happée par la profondeur des pupilles de Cassandra.  

– Je vous présente également mes salutations au nom de notre reine, Viwien Nen’Silwë. Au nom de Canopée, je vous assure que vous trouverez toute la collaboration dont vous avez besoin auprès de notre armée pour que le remède puisse circuler librement entre nos deux territoires.

Khinem, à ses côtés, représentant du corps armé de Canopée, hocha la tête à son tour. En tant qu’astar, et parce qu’il accompagnait Phyrra, il avait été désigné pour servir de lien entre l’armée canopienne et celle d’Eridania durant la quarantaine qui avait été déployée chez les sindarins.  Il se racla la gorge.

– Bonjour, Générale. Je suis Khinem, astar de Canopée et temporairement représentant de notre armée, dit-il en isthar, mais avec un fort accent sindarin. Comme vous le savez sans doute, notre reine a déployé un confinement à Canopée. Avec suffisamment de doses, nous croyons être en mesure de rouvrir nos frontières. Nous ne voulons toutefois pas mettre notre peuple en danger.

Phyrra soutint l’intervention de son vieil ami d’un sourire, avant de se retourner de nouveau vers la générale pour terminer de présenter ceux qu’elle représentait.

– Finalement, je suis également ici au nom de mon pays d’adoption, Argyrei. La chaleur a préservé notre pays d’un trop grand nombre de cas, mais nous voulons malgré tout nous assurer de ne pas être oubliés, car nos malades, Ténéis m’en soit témoin, devraient avoir droit d’espérer la guérison.

Elle eut un sourire contrit, comme si elle s’excusait. Phyrra avait conscience à quel point il pouvait être délicat de s’adresser à quelqu’un portant autant de chapeaux différents. Elle ne doutait toutefois pas de l’expérience de son interlocutrice, étrangement. Portée à faire preuve d’âgisme, Phyrra avait toutefois aujourd’hui l’impression de faire face à son égale.  

– Que pouvez-vous me dire sur l’avancée de la distribution du remède ?

Elle se pencha vers l’avant, couvrant la militaire d’un regard ensorcelant, ses prunelles dorées brillant soudainement, pleine d’une mystérieuse magie, celle du don que lui avait accordé la grande Ténéis.  

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeDim 3 Oct - 21:14

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Ce... sourire... était désarmant. C'était difficile de me concentrer et malgré mon air sévère habituel, je ne pouvais empêcher mon visage de devenir un brin écarlate. Les mains jointes et posées sur le bureau, j'avais du mal à ne pas perdre pied. Je n'avais absolument pas prévu qu'une métissée argyréenne et sindarine aussi charmante ne viendrait sous ma tente. Cette sindarine était joueuse... en plus d'être quelqu'un d'important et de puissant. Elle le voyait bien que j'avais été prise par surprise. Quel médiocre cheffe je fais devant ma meilleure amie... Et mes professeurs de l'académie me le diraient bien encore. Il faut parer à toute éventualité, prévoir ce que l'ennemi ne peut prévoir, garder son calme... Seulement voilà, Phyrra Brynelis, sans le savoir avant de venir, venait d'investir un terrain plus personnel où je ne pensais pas aller. Le trouble que je m'efforçais de masquer expliqua ma réaction un brin tardive à ce que venait de dire l'étrangère.

Excuses... acceptées, dame Brynelis. Merci pour votre coopération.

J'eus un instant d'absence alors que mes yeux regardèrent ses lèvres et sa peau. Ça avait l'air si soyeux et elle avait une fragrance agréable... Merde c'est vrai, je devais lui répondre. Ma bouche se tordit un instant pour faire un léger sourire puis je remis en place une mèche de cheveux derrière l'oreille. Je pris une profonde inspiration avant de simplement hocher la tête à ses propos. Le sindarin à ses côtés, qui représentait l'armée de Canopée appuya les propos de sa patronne et retrouvant de la contenance, je me contentai de simplement le regarder avant de revenir à Phyrra. Ela à mes côtés fit un soupir sous la forme d'une respiration profonde également et croisa les bras sous sa poitrine. Je lui fis une œillade avant de pincer discrètement les lèvres. Oh oui je comprends bien qu'Argyrei vous préoccupe chère Phyrra, ce bronzage vient bien de quelque part... Alors que j'allais répondre, la sindarine se rapprocha et mes yeux s'ouvrirent très légèrement de surprise de voir la teinte de ses yeux soudainement briller. Je n'avais pourtant pas peur mais j'avais l'impression de voir comme... une bougie s'allumer ou une flamme prendre vie... Cette femme était bien fascinante, je ne m'en détachai pas.

Avant que nous ne poursuivions, je vous présente la Major de Artkinson, ma commandante en second et mon officière de confiance.

Ennchannté, médême et monsieur. De Artkinson, c'est passe que ma famille est nobliardeuh aussi mais tout l'monnde m'appelle Ela ou la Major Ela. C'plus simmple à ret'nir.

J'échangeai un regard avec ma bras droit, pas peu fière de se présenter. La blonde fit une paire de signe de tête pour saluer tout le monde non sans faire un clin d'œil à l'astar de Canopée. Je revins à notre sujet de conversation peu après, retrouvant du sérieux et projetant de lui répondre d'un ton agacé, pas dirigé contre Phyrra.

Elle piétine, Dame. Je savais que ce ne serait pas simple mais pas à ce niveau. Nous sommes dans le déroulé classique d'une crise majeure. Après le volet sanitaire, nous sommes désormais confrontés au côté sécuritaire de la crise. La priorité n'est plus de préserver le plus de monde possible même si cela est toujours notre mission mais bien de maintenir l'ordre, voire le cas échéant, le rétablir.

J'avais retrouvé la maîtrise de ma personne, le ton était redevenu direct et clair. Le roi avait reçut peu ou prou les mêmes mots de ma part et à la représentantes des gélovigiens et aussi accessoirement de Canopée, j'estimai qu'il était dans mon intérêt de lui répondre franchement, même si elle avait un minois ambré de très bon goût. Je me redressai davantage sur mon siège, le rapprochant du bureau alors que je m'assis de manière bien droite, la poitrine un peu plus en avant et les mains toujours jointes sur le bureau. Ela quant à elle, regarda dans la même direction que la mienne à savoir la conseillère de Canopée, les bras toujours croisés et les jambes jointes sous le bureau. Je la sentais aussi concernée que moi.

Nous devons en effet faire face aux réticences voire au refus de certains dirigeants locaux de nos domaines de se plier aux ordres qui émanent du roi et de l'armée. Si dans les grandes agglomérations, les choses se passent plutôt bien, lorsque les cités sont moins importantes, il n'est pas rare que les gouverneurs locaux fassent passer leurs intérêts avant ceux de la population et donc des malades, par manque de loyauté ou de forces suffisantes pour les faire réfléchir s'ils n'obéissent pas et je ne vous parle pas du manque d'obéissance de la... noblesse eridanienne depuis qu'elle n'est plus en charge des forces militaires de ce pays ou encore de la stupidité des gens qui croient tout et son contraire.

Le mépris pointait dans ma voix alors que je parlais des nobliards qui refusaient de coopérer et qui marchandaient chaque demande d'aide de la part des militaires. Il était hors de question, même temporairement de redonner le commandement aux nobles et des menaces de saisie ou encore de trahison envers les nobles furent prononcées pour faire fléchir les récalcitrants, non sans heurts. Et encore, il y avait d'autres chefs locaux ou nobles que nous n'avions pas réussi à empêcher de se servir en remèdes pour eux et les leurs au lieu de pour les malades dont ils avaient normalement la charge. J'étais moins méprisante envers la population mais non moins irritée car cela nous rajoutait des problèmes d'ordre public. Même en Méphrit nous avions dû y faire face. Les idées faisaient encore plus de dégâts que la maladie en elle même. De toute façon, les règles étaient les mêmes pour tout le monde. Les sains devaient être séparés et les malades avaient le choix entre le remède ou la mort dispensée par l'épée ou l'arc. Ce choix cornélien mais nécessaire aboutissait à des situations parfois ubuesques. Au moins, il subsistait du bon sens chez beaucoup de gens et nombre de malades choisissaient le remède.

Je dois en plus gérer le retrait de mes troupes de la zone du Haut-Monastère tout en redéployant d'autres forces, une tâche bien ingrate, je suis sûre que votre astar en conviendra. Certains soldats sont épuisés ou n'ont pas vu leurs familles depuis des semaines, qu'ils prennent une permission pour se reposer et rassurer les leurs. Une armée exténuée ou inquiète pour ses proches est une armée déjà défaite, même disciplinée et équipée. J'ose espérer que vous vous en sortez mieux chez vous ? Comment est la situation à Canopée et en Argyrei ?

Il m'en coûtait un peu de lui poser ces dernières questions mais dans une logique de coopération avec une puissance importante comme celle des Sindarins, il était nécessaire de le faire. Comme Ela, je m'assis contre le dossier de mon siège et je croisai les bras sous ma poitrine en écoutant alors ce qu'ils voulaient bien me dire.

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeMar 5 Oct - 13:28

L'audace des femmes libres
Le 18 de Géxon 1306
Le sourire de Phyrra s’agrandit en voyant la générale perdre ses moyens, et un éclair d’amusement traversa ses pupilles illuminées. Elle se trémoussa discrètement, se penchant vers la générale en lui faisant un clin d’œil complice. Elle n’était pas venue ici pour faire du charme, mais l’occasion était si belle, et Cassandra, si réceptive... Malgré que celle-ci avait rapidement repris ses moyens, Phyrra sentait son regard s’attarder sur ses traits alors qu’elle présentait la militaire blonde à son côté.

– Je m’en souviendrai, Major Ela, fit-elle, amusé.

Son commentaire tira un léger gloussement à Violette. En effet, que pourrait-elle oublier, alors que l’essence divine dansait ainsi dans ses iris ? Phyrra salua la major de la tête, et Khinem lui adressa un sourire en coin. L’attention de la sindarine se rapporta ensuite sur Cassandra. Celle-ci commença à lui dresser un portrait de la situation globale en Eridania avec un franc parlé qui plut tout de suite à la haute-prêtresse. La situation l’agaçait, Phyrra pouvait le voir sur son visage. La générale prenait son rôle avec beaucoup de cœur, et la sindarine comprit que la générale était, comme elle, investie corps et âme à sa mission. Les émotions qu’elle lisait chez son interlocutrice étaient empreintes de sincérité, permettant à la sindarine de se sentir en confiance. Devant les problématiques que la militaire présentait, la conseillère de Canopée, spécialisé dans les actions religieuses, laissa ses idées devenir paroles.

– Je crois que les gélovigiens pourraient être mis à profit, réfléchit Phyrra à voix haute. Nous avons des prêtres un peu partout, des prêtres qui connaissent les villages et leurs familles, incluant leurs dirigeants. D’ailleurs, plus on s’éloigne des cités, et plus l’influence des Dix est grande. Leur appui à lui seul permettrait, à n’en point douter, de faire baisser la résistance auprès des citoyens. Ils pourront également être nos yeux et nos oreilles, permettant de cibler plus efficacement les endroits où nous avons des récalcitrants. Il suffira alors d’y envoyer des soldats selon votre convenance.

Phyrra enroula inconsciemment une mèche de ses cheveux entre ses doigts, réfléchissant un instant. Il lui faudrait discuter avec Viwien et le Rindë en Istimor avant de savoir si l’armée sindarine pourrait donner un coup de main aux Eridaniens. Ils n’avaient pas autant de soldats que les terrans, mais il était connu qu’un guerrier sindarin valait au moins cinq terrans entrainés. Leur présence pourrait d’ailleurs être utile, les Eridaniens ayant tendance à admirer le peuple des forêts, non sans raison. Restait à voir si la noblesse canopienne accepterait de se mêler des affaires des terrans...

– Pour ce qui est de la noblesse... Hé bien, j’ai quelques idées, mais il me faudra en discuter avec les personnes concerner d’abord, vous en conviendrez. Pour l’instant, je crois qu’il est surtout important que votre ordre et notre caste véhiculent le même message.

Abel pourrait sans doute l’aider à faire pencher la noblesse en leur faveur, mais il lui faudrait pour cela le convaincre de le faire, ce qui n’était pas gagné. C’était une chose d’impliquer son argent, mais Phyrra n’était pas convaincue que le sylphide accepterait de s’impliquer plus personnellement. À moins qu’il n’accepte de le faire pour elle... Cassandra mentionna ensuite la fatigue de ses soldats. Cela était une raison supplémentaire à l’implication des soldats sindarins. Phyrra espérait que Viwien serait de son avis.

– Canopée est beaucoup plus uni que ne peut l’être Eridania, sans vouloir vous offenser. Notre reine a décrété, il y a plusieurs mois déjà, un confinement qui est généralement très bien respecté par les sindarins. Ainsi, et même si la maladie a quand même progressé dans nos forêts, l’épidémie reste bien contrôlée. Je n’ai aucun doute qu’avec la recette du remède en main, mes confrères de la cité forestière sauront s’en sortir.

Avec tout le savoir-faire des citoyens de la cité forestière, Phyrra ne craignait plus autant pour la vie des siens. Si la reine décrétait que tous les malades devaient recevoir le remède, personne n’oserait s’élever contre elle. Tous auraient l’intelligence d’agir pour le bien commun. Cette unité, propre au peuple sindarin, était une force incroyable dans une situation comme celle-ci.

– À Amaryl, les éclaris et le temple de Ténéis ont fait équipe pour contrôler et rassembler les malades. La chaleur semble avoir eu un drôle d’effet, ralentissant les symptômes et l’avancée de la maladie. Ainsi, moins de personnes ont été touchées, et l’état de ceux qui l’ont été s’est détérioré beaucoup plus lentement qu’en Eridania. Néanmoins, et malgré le savoir-faire de mes prêtres et des éclaris, il sera difficile de concevoir ce remède dans le désert, ce qui rend la situation plus délicate.

La situation d’Argyrei, en effet, était plus préoccupante. Peu de plantes poussaient au sud d’Istheria, rendant difficile l’élaboration du remède, et Amaryl dépendait plus que n’importe quelle autre cité du marchandage et des importations pour survivre. Le pays avait beaucoup à offrir, les innovations des éclaris étant tout bonnement extraordinaires, mais cela ne suffirait sans doute pas à attirer la sympathie des autres pays. C’était pour cette raison que la haute-prêtresse des étoiles était ici. Elle devait convaincre les contrées voisines du pays maudit de les aider, malgré sa réputation douteuse. Phyrra se pencha vers Cassandra, laissant son regard devenir plus profond, scrutant les iris de la générale dans l’espoir de lire en eux la réponse qu’elle cherchait... et peut-être aussi un peu dans le but de la déstabiliser par l’intensité de son regard, demeurant joueuse malgré le sérieux de leur conversation.

– Malgré les réticences de certains, est-ce que le remède a atteint les coins les plus reculés du pays ? Pouvons-nous espérer qu’Eridania pourra expédier des doses en Argyrei ?

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeDim 10 Oct - 17:24

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Savait-elle ? Oui elle savait... Du moins elle ne le savait sûrement pas avant de venir ici mais maintenant qu'elle était là... Elle savait. Elle voyait bien que je n'étais pas complètement indifférente et professionnelle et je ne me voilai pas la face. La sindarine me faisait du charme et moi, momentanément guidée par une pulsion, je tombai dedans. Je n'étais pas une politicarde, j'avais envoyé chier mes parents quand ils voulaient me dresser comme une princesse en âge de se marier et aujourd'hui, quand mon interlocutrice avait à la fois l'avantage d'être typée argyréenne mais en plus d'une autre race, mon cœur s'emballait, je perdais pied et je me sentais attirée. Dans la bataille, j'arrivai à rester lucide et à commander mais devant une femme qui ne manquait pas d'atouts qui me plaisait, j'étais désarmée... Seule Manat m'avait faite ressentir ça et encore c'était en d'autres circonstances. Sous le bureau, le genou d'Ela s'entrechoqua avec le mien pour essayer de m'aider à me concentrer. Heureusement qu'elle était là, elle...

Mon... "ordre" demeure tout de même la seule force armée légale de ce pays, Dame. Les nobliards peuvent disposer d'une garde si ça leur chante mais il n'y a qu'une seule armée méritante dans cette nation, c'est nous.

Je me permis de profiter de son instant de pause pour corriger cette imperfection qui commençait à être désagréable à entendre. L'armée d'Eridania n'était pas comme l'ordre d'Oris ou je ne sais quelle confrérie de chevaliers si vertueux soit-ils mais bien une force armée d'une ampleur nationale et pour moi, cela était bien plus important qu'un ordre quelconque. Peut être que les Sindarins ont un regard différent à cause de leur longévité en terme de siècles mais je ne me permettrai jamais de qualifier l'armée de Canopée, d'"ordre" auquel cas, j'espérai que Phyrra en fasse de même. Ce rappel sémantique rapide effectué, je la laissai poursuivre.

En même temps, Ela et moi hochions la tête d'un air indifférent lorsque Phyrra évoqua la plus grande unité de Canopée que la nôtre. Il ne servait à rien de le nier, c'était un fait. Les nérozias demeuraient une menace, des nobliards discutaient les ordres de la couronne, nos domaines s'en sortaient à degrés divers de cette crise sanitaire et je devais encore rappeler qui commandait véritablement cette armée. Nous étions loin d'être un pays entièrement unifié, c'était bien pour cela que je me démenai pour que nous apparaissions comme un pays fort car si nous étions divisés, de par notre situation géographique, nous étions une cible facile. La suite demeurait tout aussi préoccupante, nous faisions vraiment face à une épidémie d'ampleur mondiale et chaque pays sans exception était touché. Ils s'en sortaient aussi, à degrés divers cependant. J'écoutai sans interrompre la belle métissée et mon cœur fit une nouvelle embardée dans ma poitrine en la voyant s'approcher de mon bureau ainsi en se penchant. Ma mâchoire se contracta légèrement et mes lèvres remuèrent discrètement pour masquer mon embarras et bien que je ne me penchai pas vers elle, demeurant droite, je tentai moi aussi une approche. Elle me faisait du charme mais... je ne pouvais pas rester sans rien faire ou faire la passive, elle savait ce que je ressentais et mon propre ego me commandait de faire quelque chose pour ne pas apparaître comme la soumise dans ce qui était devenu un jeu de séduction entremêlé dans une affaire politico-militaire. Sous le bureau ma bottine s'approcha doucement de son pied et bien que je retirai vivement mon pied après avoir heurté le sien, la bottine s'était bien attardée une fraction de seconde.

Hélas non Dame. Chaque village ou bourgade d'Eridania n'a pas reçu de doses de remède. Nous avons privilégié les villes d'importance et les installations militaires avant de distribuer le remède aux villes moindres et aux villages. Je regrette, nous n'avons déjà pas suffisamment de doses pour tout nos malades donc nous ne pouvons pas encore aider Argyrei. De plus, la décision d'envoyer des doses du remède en pays étranger ne relève pas de moi mais bien du roi. Ma seule marge de manœuvre dans ce cas est la taille de l'escorte pour le convoi. Vous n'imaginez pas le nombre de bandits qui rêvent de s'attaquer à une cargaison comme le remède et ce, peu importe s'ils se le donnent n'importe comment ou le revendre sur le marché noir ou pire, à des organisations criminelles.

L'expression demeurait la même mais je ne pouvais pas accéder à sa requête d'aide bien que l'envie ne manquait pas. Cela était de toute façon hors de ma compétence. Rien qu'ici au Haut Monastère, il n'y avait pas assez de remède pour tous les malades et les militaires infectés à ma connaissance. Je m'assis légèrement de biais, contre le dossier de mon siège comme pour signifier une petite détente dans le sérieux de la discussion et j'en profitai pour détailler davantage la belle sindarine. Outre le bandeau d'or, elle faisait du bruit quand elle se mouvait, à cause des nombreuses breloques dorées qu'elle portait sur elle. Ça ne devait pas être évident à porter tout ça... Et ce n'était pas ça qui m'intéressait à vrai dire. Je laissai plutôt mes yeux caresser du regard cette robe ajustée qui suggérait bien un corps avec de jolies courbes. Pour le coup, la sobriété et la discrétion du vêtement me plut davantage. Rien n'était trop vulgaire ou trop guindé, Phyrra était à l'aise dedans et cela rajoutait à son charme. Sa peau avait l'air bien plus douce et plus soyeuse que la mienne, elle prenait davantage soin d'elle que moi et le grain ambrée de cette peau était juste parfait à mes yeux...

Bien qu'elle avait un corps qui ne me laissait pas de marbre, son visage me marquait davantage. Fin et à la fois d'une rondeur parfaitement féminine, encadré par de magnifiques cheveux blancs mi-longs raides et lisses sur ses épaules, Phyrra captivait déjà les gens autour d'elle sans avoir encore ouvert la bouche. L'intensité de ce regard doré était indescriptible comme parcouru par la magie et qui me scotchait presque à chaque fois sur place. Cette brillance profonde et variable m'apparaissait comme une lueur vivace qui ne me lâchait plus de son attention vibrante. Elle illustrait bien le type de personne qu'elle avait l'air d'être, quelqu'un d'important et qui avait de l'expérience. Elle était conseillère de Canopée et chapeautait les gélovigiens... Cette attraction et cette aura qu'elle avait, j'y étais sensible, au delà de ses courbes. Sa voix ne fit que confirmer ce que je pensais et ce léger accent étranger quand elle s'exprimait me fit frissonner... Mon tableau idyllique vit néanmoins passer une ombre. Phyrra était quelqu'un d'important, elle avait déjà des siècles derrière elle et même si elle jouait à séduire, je me rappelais que je n'étais que terrane, peut être avait-elle même déjà un légitime à Canopée...

Je souhaite revenir à votre main tendue pour aider à la bonne distribution du remède. C'est une proposition intéressante.

Reprendre le fil de la discussion était pour moi un moyen d'arrêter d'y penser et puis je pouvais garder un peu de contrôle sur moi même tout en continuant de profiter de la présence de Phyrra. Je fermai les yeux un instant pour me resituer et m'éclaircit la gorge lorsque ma très chère Ela me coupa dans mon élan non sans une fulgurance de bon sens. J'allais de toute façon l'aborder avec la conseillère.

Oui ennfing Cass, si les prêt' song comme ce barjo d'herboriste, onn est dans la merdeuh. Mainnt'nir l'ord' c'est parfois dur donc si onn s'retrouve avec cinnquannte milliong de gus qui disent "ouais, si vous leur faiteuh du mal, j'vous crame !" onn pourra rieng faireuh.

Ma commandante en second m'a... devancé. Comprenez moi bien Dame, je souhaite tout autant que vous mettre fin à ce foutoir qu'est devenu notre monde à cause de cette maladie qui débarque de l'enfer mais si vous mettez vos prêtres à notre disposition, j'attends d'eux qu'ils collaborent pleinement avec mes troupes qui doivent prendre des décisions difficiles. En d'autres termes, je n'ai pas besoin d'objecteurs de conscience, j'ai besoin de gens qui sont prêts à aider et à obéir aux ordres des militaires si les choses dégénèrent. Si de plus, vous êtes prête à collaborer en terme de renseignement de terrain, je peux vous dire que ce seront les Renardiers qui vont être contents s'ils peuvent se faire aider. Tant que cela sert la gestion de la crise, je suis preneuse.

Le ton se fait assez insistant mais comme geste, je me mis à simplement appuyer de l'index sur la table. Aussi, je poursuivis afin d'être claire auprès de Phyrra.

Ne vous méprenez pas, Dame. J'ai accepté vos excuses, notamment quant aux agissements de l'un des vôtres si... compétent soit-il. Je ne souhaite plus avoir affaire avec lui car ce qu'il a fait est répréhensible, pas seulement envers l'armée mais envers tous les gens présents. Toutefois je ne suis pas stupide au point de mettre tous les gélovigiens dans le même sac. J'apprécie beaucoup la haute-prêtresse Lehoia et... je serai ravie de pouvoir travailler avec vous mais mettons toutes les chances de notre côté. En ce qui me concerne, les ordres de mes soldats sont de venir en aide aux gens et de les protéger, pas de distribuer les coups d'épée et les flèches et ceux parmi nous qui ont la violence facile ont été durement sanctionnés. Si nous devons protéger vos prêtres, nous le ferons. Notre but n'est pas de brutaliser les sujets du royaume auquel cas nous ne valons pas mieux qu'une bande de mercenaires. Nous sommes là pour maintenir l'ordre et faire en sorte que notre société tienne. Le roi me dit souvent qu'il doit penser à demain, mon but à moi est de m'assurer qu'il y aura un demain.

J'avalai ma salive à cet instant avant de prendre une profonde inspiration. Ma langue avait failli fourcher lorsque j'exprimai à haute voix mon enthousiasme martial de pouvoir œuvrer avec la belle bronzée et je m'interrompis durant une fraction de seconde avant de reprendre sur un ton plus classique. Ça va aller...

J'accepte votre aide, Dame. En nous aidant à guérir des gens et à maintenir l'ordre en Eridania, je ferai mon possible pour aider Argyrei. Je ne suis pas reine et je dois rendre des comptes mais si vous m'aidez, il est normal que je fasse de même. Je parlerai au roi pour le convaincre de l'intérêt d'aider les gens des autres pays, que cela soit Argyrei ou même Canopée. Je souhaite aussi fortement maintenir les meilleures relations possible avec votre cité et notre royaume. J'admire la discipline et le respect des vôtres pendant le confinement décrété par votre reine, nous devrions en prendre de la graine... Cela ne sert à rien de le nier, nous ne sommes pas aussi unis que nous ne le voudrions bien en Eridania... J'ai bien compris que vous souhaitiez discuter avec d'autres personnes de votre noblesse dans l'optique de nous aider. Comment comptez vous vous y prendre ? Il faut dire que la nôtre par ici, à part geindre et s'accrocher à un misérable lopin de terre ou à un titre acquis depuis je ne sais quand, il y a bien peu de nobliards fréquentables. Pardonnez moi de penser aussi peu de bien des gens de ma propre condition sociale, il faut dire qu'ils sont mes premiers opposants notamment depuis ma prise de fonctions. Je ne sais pas comment sont les vôtres ?

Merde mais pourquoi mon cœur tambourinait si fort comme ça ? Mes mots n'avaient pourtant rien d'exceptionnel... Je serrai le poing sur l'accoudoir pour l'empêcher de trembloter. Était-ce Phyrra qui me faisait cet effet ? Peut être bien... En soi, je n'avais rien promis de contraignant mais ce devait être son aura, sa fragrance... Son regard aussi. Par les Dix, je ne faisais que l'amuser, ça devait la faire jubiler et tout ce que j'avais envie de faire, c'était de l'encourager à continuer d'agir comme ça. Je me rapprochai de mon bureau pour lui envoyer un signe. Légèrement penchée vers elle, les coudes posés sur le bureau, la tête légèrement penchée à ma gauche, les mains jointes mais les bras comme pour... essayer de mettre en valeur ce que j'avais comme poitrine en les rapprochant, le regard bien fixé dans ses magnifiques prunelles d'or... Comment allait-elle bien pouvoir réagir ?

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeMar 19 Oct - 13:08

L'audace des femmes libres
Le 18 de Géxon 1306
Sentant la bottine de la générale brièvement s’attarder sur son pied, Phyrra lui adressa une moue amusée. Tout en l’écoutant parler, la Sindarine se penchant en avant pour s’intéresser aux propos de la générale, caressa subtilement le mollet de la guerrière du bout de sa propre botte, la couvrant d’un regard pénétrant. Elle adorait le petit jeu qui s’était mis en place entre elles et elle en venait à espérer que cette rencontre pourrait se poursuivre loin des yeux de leurs suivants. Malgré son corps qui s’emballait et ses envies joueuses, la haute-prêtresse parvenait à rester campé dans son rôle, forte d’une expérience centenaire durant laquelle elle avait acquis un contrôle exemplaire de ses émotions. Le sujet étant trop sérieux pour ne pas y mettre toute son énergie, la Sindarine demeura donc concentrée, non sans adresser une moue provocante à Cassandra alors qu’Ela tournait momentanément la tête. Oui, vraiment, cette femme était intéressante, beaucoup moins coincée que ne le laissait croire son insigne. La ravissante militaire ne parvenait plus aussi bien à chasser ce trouble de ses jolis yeux noisette, et cela ne donnait qu’une envie à Phyrra : continuer à jouer.

– Soit, soupira-t-elle, non sans déception. Nous nous concentrerons donc sur Eridania pour l’instant.

Revenant à la distribution du remède, Phyrra fut heureuse d’entendre la générale accepter sa proposition. Que la caste travaille en équipe avec les militaires aurait plusieurs effets bénéfiques, autant pour les militaires, qui rencontraient encore quelques résistances face aux nobles depuis la réforme de l’armée, que pour les gélovigiens, qui auraient ainsi des alliés de taille et qui démontreraient leur utilité pour la couronne eridanienne. La haute-prêtresse pensait notamment aux Vanes. Très protecteurs, déplorant la perte de leur propre armée, ils étaient prompts à critiquer Cassandra et les autres représentants de cette armée unifiée. Toutefois, peu de famille ducale était aussi pieuse que les Vanes. L’union entre les gélovigiens et l’armée eridanienne pourrait sans doute profiter à la couronne. Et cela aurait certainement des retombés positives pour la caste. Après tout, avec le Haut-Lieu des gélovigiens sur le territoire du roi Mannus, il valait mieux développer une relation positive avec les Terrans.  

Malgré tout, la major souleva une ombre au tableau, et voyant l’expression de Cassandra aux mots d’une franchise désarmante de sa commandante en second, Phyrra comprit immédiatement qu’elle était d’accord avec elle. Visiblement, le représentant de Delil avait fait forte impression auprès des militaires, et pas nécessairement positive. Othello lui avait bien glissé un mot sur cette altercation, mais avec toute la délicatesse dont pouvait faire preuve la yorka, elle n’avait pas imaginé que cela avait eu un tel impact. Visiblement, l’herboriste avait acquis une bien mauvaise réputation auprès de l’armée, une réputation qui se répercutait malheureusement sur tous les gélovigiens. Phyrra ne pouvait que déplorer l’attitude irréfléchie de son confrère. Son rôle, aujourd’hui, était toutefois de réparer ces pots cassés de son mieux. Il lui faudrait toutefois, dans tous les cas, parler de l’évènement à l’herboriste. Elle n’était toutefois pas sa supérieure, mais son égale au sens de leur caste, et ne pouvait malheureusement rien promettre à Cassandra. Une réunion entre elle et Balibe était toutefois prévue deux jours plus tard. Ce serait l’occasion de lui en glisser un mot.

– Ce sera pour moi aussi un plaisir de travailler avec vous, générale, et je suis ravie de vous voir accepter ma proposition, dit-elle avec une voix légèrement mielleuse, avant de se ressaisir, continuant d’une voix plus contenue. Je comprends toutefois vos réticences. Ce qui s’est passé avec le haut-prêtre de Delil est un évènement fort regrettable, que ma caste et moi-même regrettons de devoir endosser. Je vous assure que l’attitude de maître Balibe n’est pas représentative du comportement de notre caste et, malheureusement, son comportement n’est probablement que le reflet de son manque d’expérience.

Duscisio, en plus d’être jeune, avait officié presque tout au long de sa courte vie comme un simple herboriste, et Phyrra ne pouvait qu’imaginer à quel point il lui était difficile de se plier aux us et coutumes que devaient respecter les gélovigiens. Contrairement aux militaires, les hauts prêtres étaient désignés par leur dieu, ou dans ce cas précis, par sa prédécesseur, et cela n’avait rien à voir avec l’expérience ou la compétence. Maître Balibe avait été choisi comme l’incarnation isthérien de Delil, mettant de ce fait toute son église sous son égide. L’expérience, elle, devrait se développer, et cela, inévitablement, prendrait du temps.  

– Toutefois, il me faut rectifier un point important. Les gélovigiens seront vos collaborateurs, et à moins de situations de débordement qui nécessiterait une intervention militaire, ceux-ci seront vos égaux, et non pas sous vos ordres. Cela est d’autant plus important que les prêtres ne sont pas militaires, et n’ont donc ni la discipline ni l’unité que vous pourriez attendre d’eux. Chacun d’eux sert un dieu différent. Le rôle des prêtres est d’accompagner, de conseiller, d’appuyer, et, dans ce cas précis, d’informer, tout en demeurant fidèles aux principes des Dix. Si cela vous convient, alors nous avons un accord.

Malgré quelques inquiétudes, Phyrra était heureuse de cette conclusion. La haute-prêtresse de Ténéis ne tenait pas à créer de friction avec l’armée, mais connaissait la réalité des religieux. En Eridania, les dieux les plus influents étaient Aléa, Kesha, Fen et Delil. Il lui faudrait donc convaincre leurs hauts prêtres de participer à cet effort collectif, mais cela n’inquiétait pas réellement Phyrra. Othello serait certainement en accord avec cette collaboration, et son avis, plus que tout autre, était respecté des gélovigiens. Malgré son jeune âge, la yorka baignait dans la religion depuis toujours et ses réalisations lui avaient permis d’acquérir une réputation enviable auprès de la caste. La sindarine savait qu’à elles deux, elles pourraient convaincre les représentants de Fen et d’Aléa de les aider, de même que le prêtre Balibe, qui, de ce que Phyrra avait pu comprendre, était assez proche de dame Lehoia. Sans doute serait-il prêt à écouter, si elle lui en faisait la demande... Les Sindarins seraient toutefois plus difficiles à convaincre, et c’est pour cette raison que Phyrra n’avait encore rien promis à Cassandra, qui amena la question. Elle jeta un regard à Khinem, qui grimaça en réponse à sa question silencieuse. Comme elle, il savait qu’il serait difficile de convaincre les leurs de suivre leurs idées. Revenant vers Cassandra, Phyrra prit le temps de peser chacun de ses mots, ne souhaitant pas mettre Viwien et son peuple dans l’embarra face à la couronne que la générale Raikes servait. Toutefois, la générale avait été honnête sur ses propres difficultés avec la noblesse, ainsi, Phyrra lui rendit la pareille.

– Aucun peuple n’est parfait, Générale, et les Sindarins ont aussi leur tort, quoi qu’on en pense, soupira-t-elle. Les Sindarins ont tendance à ne pas vouloir se mêler aux autres peuples. Avec l’ascension de notre reine actuelle au pouvoir, Canopée s’est ouverte au commerce et aux échanges avec les autres contrées, mais il sera difficile de les convaincre de consacrer des ressources à autre chose qu’à leur propre survie. Je reste pourtant convaincu que la collaboration entre nos deux puissances serait bénéfique à long terme. Il est maintenant de mon devoir d’en convaincre le Rindë en Istimor.

D’un œil intéressé, Phyrra observa Cassandra se trémousser, laissant son regard caresser les courbes que celle-ci mettait subtilement en valeur. Son regard profond valait bien mille mots, et tout en lenteur, Phyrra laissa ses yeux glisser lentement sur la peau de la générale, appréciant ce qu’elle voyait. Quelle provocation ! Électrisée, elle remonta lentement le regard vers le sien, mordillant sa lèvre inférieure en signe d’appréciation. Lui adressant alors un sourire en coin, elle ajusta sa propre robe. Celle-ci avait un décolleté bien raisonnable, mais ainsi placé, elle laissait entrevoir le galbe de sa poitrine, surtout lorsqu’elle se penchait ainsi vers la générale. Lui adressant un regard pénétrant, Phyrra reprit la parole d’une voix égale pendant que son regard exprimait toute autre chose.  

– J’espère que vous pourrez vous en sortir avec vos nobliaux, dame Raikes, dit-elle en laissant à nouveau glisser son regard vers la poitrine de la générale, oubliant volontairement son titre de générale au profit d’un titre qui sellait autrement bien à ce corps lascif. Je ne peux que vous comprendre, vu les difficultés que j’ai moi-même vécu au sein du conseil canopien. J’espère convaincre les miens de prêter main-forte à Eridania, mais même si je parviens à réaliser cet exploit, je ne peux rien vous promettre sur la forme que cette aide prendra.

À ses côtés, Khinem hocha la tête, visiblement d’accord avec les paroles de Phyrra. Celle-ci, toutefois, avait déjà la tête ailleurs. Le sujet de la noblesse eridanienne lui avait remis en tête les dernières paroles d’Abel, et elle s’efforçait de son mieux d’arrêter d’y penser. Si elle voulait espérer avoir de l’aide du Sylphide, il lui faudrait répondre à ses dernières questions, et faire un choix. Elle ne souhaitait toutefois pas y penser alors que la charmante générale se trouvait face à elle, en pleine partie d’un jeu particulièrement intéressant. Non sans effort, elle chassa le visage de glace de son esprit, et les sentiments mitigés qu’elle ressentait avec lui.  

– Je vous remercie de l’aide que vous tenterez d’apporter à Argyrei. Je suis certaine que nous pourrons trouver un terrain d’entente pour vous rendre ce service. Nombre d’invention servant dans la ville maudite pourrait être adaptée à la capitale eridanienne et vous serait certainement d’une grande utilité. Je suis certaine que nous pourrons faire en sorte que l’échange soit équitable.

Malgré toute l’aide que souhaitait obtenir Phyrra pour la cité d’Amaryl, elle savait qu’il valait mieux ne pas créer une dépendance à sens unique. En proposant ainsi certaines inventions, Phyrra espérait que la relation entre les deux pays demeurerait plus équilibrée. Ayant récemment discuté avec Dim, la haute-prêtresse de Ténéis ne doutait pas qu’il accepterait cet échange de service. Argyrei n’était pas un pays particulièrement puissant, mais Amaryl était la capitale du savoir, réunissant les plus grands penseurs de tout Istheria. Ils pouvaient compter là-dessus pour ne pas se laisser avaler par la puissante contrée qu’était Eridania.

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeDim 24 Oct - 2:17

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Au moment où je sentis son pied se poser sur mon mollet et venir doucement me caresser, je compris. Mon interlocutrice métissée m'envoyait le plus évident des signes et je pouvais sentir mon cœur battre un peu plus fort. Il y avait donc une possibilité pour que quelque chose s'enclenche, un peu à l'instar de ce qu'il m'était arrivé avec Manat... Quoi donc, seul l'avenir nous le dira mais par ce simple geste de séduction, Phyrra me montrait ce dont elle avait envie, elle n'était donc pas une chasse gardée. Ou bien son ou sa légitime à Canopée, Amaryl ou ailleurs devait avoir du souci à se faire... Mais ce n'était pas mon affaire à ce stade, nous étions toutes les deux des adultes et l'une de nous deux était bien plus âgée que ne le serait l'autre même en plusieurs vies. Mon cœur s'emballa un peu plus de vertige à l'idée de pouvoir me rapprocher de cette beauté bronzée. Je me raidis un peu plus et manqua une expiration en la ressentant ainsi, déstabilisée pour son plaisir. Mon poing se serra un instant avant que je ne le déserre pour me calmer. La tentation d'écarter ce bureau pour me coller à ce corps que je devinai sous cette robe ajustée était grande, elle le savait... Peut-être y songeait-elle aussi en même temps que moi... Je ne savais pas comment les Sindarins voyaient le style... d'attirance que j'avais mais ça n'avait vraiment pas l'air de la déranger. Étaient-ils plus ouverts sur ce point que chez nous ? Ici en Eridania en revanche, c'était bien plus compliqué...

Par les Dix, il était déjà suffisamment compliqué d'essayer de gérer cette situation de crise si en plus je devais me contrôler en présence de ce que je considérai comme un canon de beauté... Me sentant sur un fil, j'acquiesçai à ses déclarations consécutives aux nôtres concernant l'herboriste. J'espérai qu'elle avait le pouvoir de le sanctionner pour son comportement mais je n'étais pas au fait de la hiérarchie des gélovigiens. Elle avait au moins la bonté de reconnaître qu'il posait problème. Son inexpérience, je l'avais déjà remarqué lors du bal chez les Vanes. Il n'avait apparemment rien appris de son erreur là bas et pensait bon de venir ensuite menacer ouvertement des agents de la couronne, c'est à dire les militaires royaux. Quel manque de bon sens... Je ne surenchéris pas, je considérai que l'incident était clos et que les gélovigiens allaient prendre des mesures adéquates, comme nommer quelqu'un de plus mature et sérieux pour faire la liaison entre la couronne et les prêtres comme Lehoia. Elle n'était sans doute pas moins jeune que lui mais c'était quelqu'un que j'estimai davantage que l'herboriste. Il fallait aussi admettre, en étant un minimum sérieux et réfléchi, ce n'était pas vraiment difficile.

C'est bien pour cela que j'ai employé les termes de collaborer et d'aider. Nous sommes à vrai dire d'accord. Je ne demande qu'à vos prêtres d'obéir à nos ordres que si la situation se dégrade et qu'ils ne peuvent exercer en toute sécurité et de ne pas empiéter sur ce que nous faisons d'où ma demande de ne pas avoir d'objecteur de conscience à devoir gérer. Nous devons travailler ensemble, pas nous opposer. Les militaires ont des ordres, Dame et j'attends à ce qu'ils soient exécutés. Si cela peut vous rassurer, je ferai en sorte de rappeler certains ordres à mes soldats. En dehors de cela, vos prêtres peuvent obéir au dieu qu'ils veulent et qu'ils servent. Pardonnez moi si je n'ai pas été claire plus tôt. Comme vous dites, en ce qui me concerne, nous avons un accord. Je ne change pas pour autant mes ordres de retrait, de permissions et de redéploiement car je priorise l'état de mes troupes mais pour les unités qui retourneront sur le terrain, elles accompagneront vos prêtres.

Ela ne manqua pas de décocher un regard avec un sourcil arqué dans ma direction. C'était en effet rare que je lance à une interlocutrice une phrase commençant par "Pardonnez-moi...". Même auprès d'Ela ce n'était pas chose courante. Pour ma part je n'y fis pas attention et laissait la belle Phyrra parler. J'étais assez ravie de voir que ma tentative de séduction marchait. J'avais du galbe aussi et essayer de le mettre en avant dans un geste aussi anodin que joindre mes mains ensemble et coller davantage mes bras à mon corps était une certaine avancée en ce qui me concernait. Ça lui plaisait... Je voyais bien ce petit sourire, cette lèvre habilement mordue... C'était des signes qui ne trompaient pas. Et par les Dix, mon regard fut très vite attiré par ce décolleté et s'il n'y avait rien de vulgaire, je devinai sans peine qu'elle avait des attributs forts bien formés... Pour mon corps, c'était bien le signal pour une réaction supérieure qui répandit une chaleur bien différente de celle d'un vêtement trop chaud et qui prenait naissance dans le bas ventre... Mes genoux se resserrèrent l'un contre l'autre tandis que je rejoignis ensemble le bout des mes doigts comme dans un geste de réflexion...

Je vous remercie pour votre soutien. Nous ne sommes pas parfaits non plus en Eridania mais en ce qui me concerne, je ferai de mon mieux. Nous avons visiblement nos propres problèmes à nous aussi. Il semble que les états d'âme des nobliards soient universels... Ela, fais nous apporter des boissons. Envoie quelqu'un quérir quelque chose du mess des officiers. Vous prendrez bien quelque chose, Dame ? Je vous préviens, l'alcool n'est pas autorisé, même au mess des officiers mais il y a bien autre chose que de l'eau comme un excellent café ou du cidre raffiné.

Pour la première fois depuis le début de l'entretien, je consentis à esquisser un sourire moins discret devant la sindarine. Ela se leva de son siège et donna quelques ordres la tête dehors de la tente avant de revenir s'asseoir. Pour ma part, je m'assis de manière un peu plus détendue, un bras sur l'accoudoir de mon siège, l'autre de l'autre côté, l'avant-bras relevé à ma gauche et deux doigts sur la tempe.

Il est intéressant de savoir qu'Amaryl a des choses à nous offrir... Mais je n'ai pas le pouvoir de prendre cette décision seule et je pense que même si j'étais reine... Il faudrait que le roi soit d'accord. En tout cas lui vous en parlera mieux que moi sur ce qui peut être échangé mais je soutiendrai cette démarche d'échange et de coopération. Je vais être honnête avec vous, en tant que générale, je serai davantage intéressée par des inventions qui pourront mieux équiper mes soldats ou améliorer leur vie quotidienne en cantonnement. Mes détracteurs pensent que je ne me soucie guère de la vie de mes subalternes mais ils ne savent pas combien il est difficile d'équiper, entraîner et nourrir une armée de plusieurs dizaines de milliers de militaires, sans compter qu'il faut garder leur moral au meilleur niveau possible. Un boulot stressant mais passionnant.

Quelqu'un s'annonça à l'entrée de la tente avant que la voix grave d'un de mes deux gardes à l'entrée ne nous avertissent. J'autorisai l'entrée de l'intrus, en la personne d'un jeune homme en uniforme mais portant en plus un tablier avec une petite caisse cousue dessus, signe que le jeune soldat faisait partie du corps d'armée Logistique et qu'il travaillait au mess. Eau, café, cidre ou encore même thé étaient présents sur le plateau qu'il portait et qu'il posa délicatement sur mon bureau. Je laissai mes invités se servir avant que je ne m'empare d'une tasse de café. Ela avait bien entendu choisi le cidre... Sans alcool. Je fis un bref signe de tête sans rien dire en guise de remerciement avant que le jeune ne salue et ne quitte la tente. Je pris une bonne gorgée de café avant de reposer la tasse noire.

Je me réjouis de l'accord entre l'armée et votre organisation religieuse, Dame Brynelis. Je dois vous avouer moi même que je ne suis que peu croyante, il m'est arrivé de prier Aléa à de rares occasions... Nous ne disposons que très peu de personnel religieux au sein de l'armée, nous avons bien quelques éléments parmi nous qui dispensent des offices religieux pour les soldats croyants mais ils sont très peu nombreux. La plupart des militaires pratiquent leur foi et leur croyance seuls. Peut-être que la collaboration avec vos prêtres va-t-elle permettre à certains d'entre nous de venir aussi en aide à nos propres troupes.

Ela se contenta de hausser les épaules en sirotant son cidre non sans essayer d'apercevoir l'autre suivante de Phyrra, de l'autre côté de sa patronne. Pour ma part, je repris de mon café, en dévorant des yeux la femme sindarine devant moi.

Dites moi, Dame, pour combien de temps êtes vous encore présente au Haut-Monastère ? Projetez vous de rentrer bientôt à Canopée ou Amaryl ou de faire un détour par Hesperia ? Si jamais vous comptez bientôt voir le roi, il se peut que je prenne le même chemin... En ce qui me concerne, je ne bouge pas immédiatement, je dois encore superviser le retrait de certaines troupes avant de repartir du Haut-Monastère mais je comprendrai que cela ne vous préoccupe guère.

Il fallait que je pense à beaucoup de choses et ma grande préoccupation était de pouvoir maintenir debout ce pays mais j'avais tout de même une place pour quelqu'un d'inattendu comme Phyrra. Subtilement, mon attitude changea et je me mis à caresser doucement ma tasse de thé tout en la regardant, la tête légèrement penchée à gauche mais le regard fixant la sindarine. Pendant que son astar regardait dans son gobelet et que l'autre suivante et Ela échangèrent quelques mots, comme Phyrra, je me mordis discrètement la lèvre en ressentant mon cœur faire une embardée. Je voulais poursuivre notre rencontre mais cette fois, sans Ela et ses deux suivants et je commençai déjà à réfléchir sur comment provoquer cette situation. J'avais envie d'avoir la belle bronzée juste pour moi sous cette tente. Je n'allais pas me jeter sur elle comme une malpropre, j'avais un minimum de bonne tenue et c'était ma tente de campagne mais si c'était l'occasion de pouvoir initier quelque chose... Je me sentais quelque part aussi assez pudique, pour vouloir partager quelque chose de secret avec une séduisante femme à l'abri des regards... mais tel était le prix pour une attirance comme la mienne dans ce pays.

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeMar 26 Oct - 12:51

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– J’accepterai volontiers un peu de thé.

La militaire, profitant des regards qui suivaient Ela hors de la tente, adressa un authentique sourire à la Sindarine. Phyrra le lui rendit, se détendant elle aussi sur son siège. La discussion prenait un tournant plus agréable, car les deux femmes s’étaient entendues sur les plus importants points que Phyrra souhaitait aborder avec la générale. Il leur restait malgré tous des détails à régler.

– Je vous remercie de vouloir plaider pour aider Amaryl. Je suis certaine que nous pourrons trouver un échange qui conviendra à tous. Après tout, les inventions amaryliennes touchent tous les domaines auxquels on peut penser, et plus encore.

À ce moment, les boissons les interrompirent, et Phyrra saisit une tasse et choisit l’une des infusions qui se trouvaient sur le plateau, un thé vert à la menthe qui sentait particulièrement bon. Cassandra prit un peu de café, et la Sindarine l’observa avec attention se servir cette boisson qu’elle n’avait plus consommée depuis une éternité. Le café était une boisson stimulant le corps et l’esprit, ayant pour effet d’éloigner momentanément la fatigue... Préparant son thé sans vraiment y réfléchir, elle saisit sa tasse d'une mèche de cheveux soudainement illuminé, puis se servit de quelques mèches comme de mains supplémentaires pour l'aider dans sa tache. Elle laissa alors le thé infuser et rencontra le regard de la militaire, lui adressant un sourire en coin. Alors qu’elle prenait une gorgée de son infusion, elle ne la quitta pas des yeux en passant lentement sa langue sur ses lèvres pour y récupérer une goutte de thé. Cassandra reprit la parole, mais la Sindarine vit à quel point ces avances discrètes plaisaient à la militaire. Ce petit jeu faisait monter la tension entre elles... À ses côtés, Khinem, fidèle à lui-même, ne semblait rien avoir remarqué, mais Violette lui servit un regard désapprobateur. Elles étaient assez proches pour que Phyrra ne s’offusque pas de cette réprimande silencieuse, et elle se contenta de lui offrir un sourire espiègle. Leur faisant face, Ela avait certainement conscience de ce qui se déroulait, car les regards qu’elle échangeait avec la générale en disaient long.

– Vous savez, la foi n’est que rarement constante au cours d’une vie, et il est normal d’avoir des doutes. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises manières de croire, Cassandra, dit-elle en oubliant soudainement des usages, il n’y a que la vôtre qui compte. Les Dix ne vous en tiendront pas rigueur, croyez-moi.

Pleinement dans son rôle de haute-prêtresse, Phyrra avait utilisé le prénom de la générale, et elle se demandait maintenant si elle n’était pas allée trop loin. Lorsqu’on évoquait la foi, on parlait de quelque chose de tellement personnel que la haute-prêtresse avait tendance à utiliser un ton plus familier. Cela lui avait, comme souvent, semblé approprié, mais pendant un instant, la Sindarine s’inquiéta de la réaction de la militaire. Le fait que la générale ait un lien avec la déesse de la famille et de la fécondité ne manqua pas d’étonner la Sindarine. Elle aurait cru la voir plus sensible à Kesha. Elle était la déesse la plus réputée, dotée d’une beauté surnaturelle et veillant sur les soldats malades... Mais tant de choses pouvaient influencer la foi... on ne choisissait pas toujours sous l’œil de quel dieu on évoluait.  

– Depuis mon arrivée en Eridania, je voyage régulièrement entre le Haut-Monastère et Hesperia, ou je possède un appartement. Il me faudra éventuellement me rendre à Canopée, mais cela n’est pas prévu dans l’immédiat. Il me reste bien des choses à régler ici, dit-elle en repensant à cette idée idiote qu’avait eue Abel de la proposer comme prétendante pour marier le roi. Il se peut effectivement que je rencontre le roi bientôt, dit-elle en demeurant vague, incertaine de ce qu’elle avançait.  

Abel lui avait dit que le roi voudrait sans doute la rencontrer, et Phyrra avait certaines choses dont elle aurait aimé discuter avec lui, notamment en lien avec ce qui se décidait actuellement entre les gélovigiens et les militaires. Certaines questions restaient en suspens, notamment concernant Canopée, et elle devait voir ce que le roi aurait à offrir et ce qu’elle-même devrait faire en échange des services qu’elle demandait. Cependant, cette rencontre serait nécessairement teintée d’un énorme poids politique. Malgré toute sa bonne volonté, Phyrra craignait de faire une gaffe. Elle ignorait le genre d’homme qu’était Thimothée Mannus, ignorait si elle risquait de l’offenser d’une courbette mal exécutée ou parce qu’elle aurait abordé un sujet trop délicat. Elle n’avait fait son entrée dans la politique canopienne que deux ans auparavant, et le fait de devoir se mêler de la politique eridanienne l’inquiétait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Elle espérait fortement que le roi ne souhaiterait pas réellement l’épouser... Elle devrait tenter de le convaincre de ne pas le faire. Elle espérait seulement ne pas causer de trouble diplomatique. Cette situation dans laquelle l’avait mis Abel était vraiment désagréable...

– Je serai ravi d’avoir l’occasion de vous revoir, lui répondit-elle, ses yeux exprimant le double sens de sa phrase.

Khinem baissa le regard sur sa boisson et Phyrra profita de ces quelques secondes, alors que Violette échangeait quelques mots avec la major, pour dévorer la générale des yeux alors que, profitant elle aussi de l’occupation de leurs suivants, Cassandra se mordilla la lèvre à son tour. Électrisé, Phyrra se redressa légèrement sur sa chaise, jeta un regard incandescent à la militaire. Cette Terrane était si intéressante... N’était-ce pourtant qu’un jeu ? Ça l’avait été, certes. Ces premiers regards, tout à l’heure, ces petites avances discrètes... elles se dévoraient pourtant maintenant des yeux, ne cachant plus l’une à l’autre l’attirance qu’elles ressentaient. Phyrra n’avait pas souvent eu de relation avec des femmes, trouvant plus naturellement des liens avec les représentants de la gent masculine. Pourtant, elle ne se souciait que peu du sexe de la personne qui lui faisait face. La race ne lui importait d’ailleurs pas vraiment non plus, même si elle n’avait encore jamais couché avec un Zélos et qu’une relation avec un gorgoroth ne l’intéressait pas vraiment. En fait, elle n’avait eu que bien peu de relations avec des Sindarins, lorsqu’elle regardait derrière elle. C’était ce que les Canopiens auraient voulu, sans doute, mais elle avait passé tant de temps loin de Canopée... Izomik était un Lhurgyof, Abel était un Sylphide, et désormais, elle faisait la cour à une terrane. Il fallait croire qu’elle appréciait l’exotisme...



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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeLun 1 Nov - 1:36

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Nous étions d'accord sur ce que nos organisations respectives allaient faire. Si je devais résumer donc, les prêtres aideraient les militaires à venir en aide à la population et à s'assurer que le remède soit administré tandis que nous protégerions les prêtres et les escorteront. Puis, je plaiderai auprès du roi l'importance d'aider les pays alentours à commencer par Argyrei. Dès que notre situation sera plus stable, je tâcherai de faire envoyer troupes et doses du remède en pays étranger afin de leur venir en aide, à l'exception notable de Phelgra. Ils pouvaient se manger entre eux que ça ne me ferait ni chaud ni froid. Des détails devaient sans doute être abordés ou réglés mais le plus gros était fait. Je fis un signe de tête approbatif aux remerciements de la belle sindarine avant de boire.

Je notai l'usage de mon prénom par Phyrra et il allait sans dire que j'en rougis fortement. Seule Ela avait droit à ce privilège d'ordinaire. La sindarine se montrait déjà à ce point familière ? Ou peut être était-ce le ton de la conversation déjà plus léger qui l'encourageait ? Peut être bien tout cela à la fois... Je me permis néanmoins de toussoter comme un raclement de gorge lorsqu'elle me mentionna comme pour lui dire de faire attention. On aurait dit qu'elle était devenue la Haute-Prêtresse qui parlait avec une fidèle... Il allait sans dire que j'étais davantage intéressée par ce qu'elle me disait ensuite quant à son planning. Elle avait donc un pied à terre à Hesperia ? Voilà qui était intéressant. Si elle était partante pour que nous nous voyions dans la capitale... Oh mais bien entendu que je serai aussi ravie de te revoir ma jolie... J'imaginai bien des choses à la voir avec moi dans nos appartements respectifs. Je ne dis rien pendant plusieurs secondes, la regardant.

C'était bien pratique d'utiliser ses cheveux comme elle le faisaient... mais je les aimais bien au repos, les voir raides et lisses comme ça, je trouvais ça très charmant. J'adorai ce contraste entre la clarté de ses cheveux blancs et la couleur foncée de sa peau, c'était d'un séduisant... Et que dire de ce petit mouvement dont moi seule avait été témoin, de cette langue passant doucement et délibérément sur ses lèvres, comme si elle se délectait de quelque chose, en allant chercher de son thé sur ses lèvres. Hmrgnnn j'imaginai des choses, beaucoup trop de choses pour mon bien... Mes genoux et mes cuisses se resserrèrent l'une contre l'autre pour essayer de modérer ce qui commençait à chauffer en moi. Ressaisis-toi par les Dix, calme toi Cassandra, tu es dans ta tente de générale en plein milieu de ton camp militaire et en plus juste à côté de ta meilleure compagne d'armes blonde...

Une main se posa sur mon bras et je reconnus la main de la dite blonde. J'échangeai un nouveau regard avec elle où il n'y avait nul besoin de mots. Ela savait, elle savait ce qui se tramait dans mon esprit. Nous nous connaissions que trop bien pour savoir ce qu'il en était vraiment. Ma commandante en second savait de quoi il en retournait, elle connaissait mes préférences et si elle les partageait, elle était plus ouverte que moi encore. Ela mangeait à tous les râteliers et se fichait bien du genre du partenaire qu'elle mettait dans sa couche. Socialement c'était aussi peu accepté que moi mais la blonde sauvait au moins les apparences. C'était peut être aussi grâce à cela que l'on s'entendait aussi bien malgré nos différences de tempérament elle et moi parce que nous nous comprenions. En un sens je l'enviais un peu, elle avait moins d'ennuis que moi sur le terrain de l'attirance.

Ela, va t'assurer que le retrait du dernier bataillon de la 7e est prêt. Si vous le souhaitez, Astar, vous pouvez l'accompagner. J'ai cru comprendre que l'armée sindarine était curieuse de voir comment nous organisons le départ d'une unité depuis la dernière campagne. Certaines choses ont changé depuis Taulmaril comme l'organisation de la disposition d'unités.

Ela se fendit d'un léger sourire en coin avant de se lever de son siège et de me tapoter l'épaule. Je lui répondis en l'imitant sur sa propre main avant de la laisser filer. Une fois de plus, la major avait compris que c'était une manière polie de ma part de faire prendre congé aux autres. Je laissai Phyrra y mettre son propre rouage dans notre petit artifice car bientôt, nos suivants quittèrent la tente. Fidèles à une procédure rigoureuse, les deux gardes devant ma tente entrèrent, en attente d'instructions car ils voyaient bien que leur supérieure était seule avec l'invitée...

Laissez nous.

En d'autres termes "foutez moi la paix et donnez moi un peu d'intimité". Le message fut de toute façon très bien reçu par mes gardes du corps et ceux ci quittèrent la tente pour se poster de garde plus loin que juste aux pans de la tente. J'eus un regard pour la sindarine avant de me lever et d'aller m'assurer que les gardes étaient bien plus loin. Sans doute que le cordon de soldats avait été élargi... Mais à présent j'avais obtenu ce que je voulais, j'étais seule avec Phyrra. Je me fendis d'un sourire qui ne laissait guère de doutes sur mes intentions et je m'approchai de la belle bronzée. Je n'essayai pas de me dandiner, je ne savais pas le faire de toute façon mais ma démarche était délibérément plus lente et douce.

Dame Brynelis... Ou devrais-je dire Phyrra vu que nous en sommes aux prénoms ? Vous êtes quelqu'un de véritablement intéressant... La présence de nos suivants n'avait pas l'air de vous déranger et... j'ai été si réceptive. J'aime cette forme de courage...

Mes yeux dérivèrent cette fois de plus près ce corps parfaitement engoncé dans sa robe ajustée. Elle était un peu plus petite que ce à quoi je m'attendais mais cela n'enlevait rien au charme de la dame. Avec douceur mais la main légèrement tremblotante trahissant mon excitation de la savoir ainsi avec moi, je lui pris la main pour qu'elle me rejoigne et que nos corps ne se rapprochent. Mon cœur battait à toute allure alors que je fixai ce regard doré tout proche, et mon visage qui s'approchait doucement du sien, guettant le moindre signe de n'importe quoi, n'étant alors plus qu'à quelques centimètres de poser mes lèvres sur les siennes...

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeJeu 30 Déc - 2:23

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Cassandra était visiblement troublée par l’audace de Phyrra, et celle-ci se maudit pour cette gaffe. Elle avait tendance à confondre son rôle de prédicatrice et son rôle politique, et cela ne lui rendait pas service. Elle lui offrit un sourire en coin en guise d’excuses. Heureusement, quelques secondes plus tard, les pupilles de la Générale se remirent à pétiller. Soulagée de se rendre compte que sa bêtise n’avait pas altéré la complicité qui se tissait entre elles, Phyrra se détendit légèrement. Elle ne se l’avouait pas et faisait tout pour ne pas le laisser paraître, mais elle était en réalité plutôt intimidée par la Générale. Celle-ci avait, dans le domaine politique, une avance considérable sur la représentante de Ténéis, qui débutait à peine dans le domaine. La prêtresse craignait depuis le début de faire ce genre de bêtise. C’était ce qui l’avait, pendant si longtemps, tenu loin du Haut-Monastère. Mais malgré ses craintes, la sindarine était avide de nouveaux défis, même si ceux-ci étaient de taille.

Face à elle, la militaire demeurait droite et fière, mais Phyrra remarqua le discret mouvement de son bassin, et ses pensées s’emballèrent en voyant la militaire se tortiller timidement sur sa chaise. Elle connaissait si peu la militaire... il aurait été agréable qu’elles puissent apprendre à se connaître. La générale était une femme d’une grande finesse et elle était dotée d’un charme certain. Qu’est-ce que ce joli visage pouvait-il cacher d’autre ? Fascinée par la militaire, Phyrra se demanda comment faire pour qu’elle puisse se retrouver ensemble. La conversation était pour le moins terminée, et le rôle de leurs suivants était accompli. Comment justifier qu’elles se retrouvent seules ? En plus, elle sentait dans le regard de Cassandra une insistance qui faisait écho à ce qu’elle ressentait. La prêtresse rencontra brièvement le regard d’Ela, au moment où celle-ci se tournait vers sa supérieure. Allait-elle leur offrir une opportunité ? Celle-ci échangea un long regard avec Cassandra, et voyant sans la comprendre la communication silencieuse entre les deux femmes, la sindarine se demanda si de la magie était à l’œuvre, ou si tout cela n’était qu’une histoire de complicité. Quoi qu’il en soit, lorsque ce regard se termina, Cassandra entreprit de conclure la réunion. Khinem se retourna alors vers elle, et la haute-prêtresse répondit à son regard d’un hochement de tête.

– C’est une très bonne idée, Générale, acquiesça Phyrra.

Le sindarin était un soldat, et il avait gardé aux côtés de Phyrra une posture droite et une oreille intéressée. Un peu naïf, le sindarin n’avait pas vraiment conscience du jeu qui se jouait à cette table, et se montra tout de suite intéressé à l’idée de suivre Ela afin d’en apprendre plus sur l’armée eridanienne. Cela ne pouvait être que positif pour le futur, et Phyrra remercia la Générale de cette opportunité. Si l’armée canopienne venait à prêter main-forte à l’armée eridanienne, il valait mieux que les Sindarins connaissent au mieux leur organisation. Finalement, le sindarin finit par quitter la tente à la suite de la major. Puis, Phyrra se retourna vers Violette, la prêtresse lhurgyof qui l’accompagnait.  

– Violette, j’aimerais que tu retournes au Monastère pour consigner ce qui s’est dit ici. Je t’aiderais à compléter plus tard. Préviens également Lyzange et Celia des décisions qui ont été prises aujourd’hui.

Plus intuitive que Khinem, Violette hocha la tête, non sans un sourire en coin. La prêtresse avait peut-être l’apparence d’une douce poupée, mais elle demeurait une lhurgyof. Phyrra et elles n’étaient certainement pas aussi proches qu’Ela pouvait l’être de Cassandra, mais Violette avait un instinct très sûr, et leur voyage vers Eridania les ayant rapprochées. Phyrra savait très bien qu’elle avait compris ce qui se tramait sous la tente, et elle lui fit signe de rester discrète. Violette, imprégné jusqu’au bout des ongles de la culture argyréenne, salua Cassandra, puis sortie de la tente sans plus de cérémonie. La générale chassa rapidement les gardes qui étaient venus prendre ses instructions, et un sourire amusé étira les lèvres de la sindarine.  


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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeMer 23 Fév - 13:05

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeLun 28 Mar - 18:13



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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeMer 6 Avr - 13:20

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MessageSujet: Re: L'audace des femmes libres   L'audace des femmes libres Icon_minitimeVen 20 Mai - 12:42



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