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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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MessageSujet: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeDim 3 Oct - 15:50

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Le 20 de Géxon 1306
Cela faisait maintenant trois jours que Phyrra s’était installée au Haut-Monastère, dans le quartier réservé aux représentants de la déesse des étoiles. Comme toujours, elle était accompagnée de Khinem, son fidèle garde astar, rappel de sa fonction de conseillère dans le cercle des sages de Canopée, ainsi que de Violette et Ernold, tous deux prêtres de hauts-rang de l’église des étoiles, représentant le temple argyréen. Deux jours plus tôt, elle avait rencontré Cassandra Raikes, la générale des armées eridaniennes, pour discuter de différents sujets, dont le principal thème avait été la distribution du remède contre la Fièvre de Cendre. Elle se préparait désormais pour son rendez-vous avec le représentant de Delil, le maître-herboriste Duscisio Balibe. À la suite de l’invitation lancée par la sindarine, les deux haut-prêtres avaient convenu de se rencontrer ce jour-là, en matinée. On lui avait vanté les mérites du maître Balibe, sa connaissance des plantes et de la magie, son apport indispensable dans les diverses catastrophes qui avaient bousculé le continent. Curieuse, Phyrra avait donc hâte d’en apprendre davantage sur lui. Il lui était difficile d’imaginer un terran comme représentant de Delil, l’un des dieux les plus connectés au peuple sindarin. Mitigé sur les commentaires qu’elle avait entendus sur le Haut-Prêtre, opposant les opinions d’Othello et Cassandra aux différentes rumeurs entendues sur son compte, elle avait grande hâte de pouvoir forger sa propre opinion.  

Phyrra avait, par sa magie des connaissances, une mémoire absolument incroyable. Elle n’avait toutefois pas étudié l’herboristerie depuis son enfance, alors qu’elle s’instruisait à Palantil, dans ses premières années de vie. À cette époque, son pouvoir n’était qu’à ses balbutiements, et elle n’avait pas eu la maturité de comprendre à quel point il lui aurait été utile de l’utiliser pendant ses cours. Ainsi, même si elle conservait une base intéressante dans l’herboristerie, notamment grâce à ses nombreuses lectures et grâce aux études qu’elle fit plus tard dans le domaine médical, cela n’était pas son domaine de prédilection, et, depuis la veille, elle s’était enfermée dans les archives du Monastère pour rafraichir ses connaissances sur le sujet avant son entrevue avec le maître-herboriste, profitant de l’aide de Myriam, protectrice de la bibliothèque de Kelor et prêtresse de Ténéis. En effet très fière, Phyrra refusait d’arriver devant le Haut-Prêtre sans avoir certaines connaissances. Le remède était complexe, réunissant des ingrédients provenant des quatre coins d’Istheria et demandait une préparation d’une grande délicatesse, qui mêlait des techniques qui n’étaient pas accessibles à tous. Elle ne tenait pas à passer pour une ignorante, surtout en tant que représentante de la déesse du savoir, et étudia donc attentivement, les yeux illuminés par l’essence divine, une bonne partie de la soirée.  

Malgré tout, c’est en grande forme que Phyrra se réveilla le lendemain matin. Elle demeura concentrée, perdu dans les méandres des connaissances qu’elle avait absorbées la veille, et de celles, plus profondément enfoui, que ses centaines d’années passées sur Istheria lui avaient permis d’accumuler. L’esprit de la sindarine était complexe, comme divisé en plusieurs parties qui lui permettaient de camoufler ses émotions et d’adresser au monde le visage de la prêtresse que tous souhaitaient connaître. Aimable, souriante, prompte à bénir ceux qui l’approchaient, tel était le visage qu’on lui connaissait. Bien entendu, on murmurait dans son dos, se questionnant sur l’origine de sa beauté presque surnaturelle, commentant la suffisance qu’elle affichait. Les plus hautes instances connaissaient quant à eux le puits de connaissance que ses yeux dorés abritaient, sa ténacité et la grande expérience du monde qu’elle possédait, la connaissant comme pragmatique et réaliste malgré sa foi profonde. S’étant longtemps tenu éloigné d’Eridania et de la place forte de sa caste, son nom commençait tout juste à se mêler à ceux, bien connu, des représentants de Delil et de Kesha, alors qu’elle fréquentait le Haut-Monastère de manière intermittente depuis maintenant quelques semaines. Les fidèles ne la connaissaient que peu, hormis ceux qui avaient consacré leur foi à Ténéis, mais sa présence flamboyante dans les couloirs austères de l’institution religieuse commençait à faire parler.

Ses cheveux teintés de lilas, représentant le calme profond qu’elle ressentait alors, s’accordaient exotiquement avec sa tenue officielle de Haute-Prêtresse. Il s’agissait d’une combinaison blanche aux jambes larges, qui pouvait se confondre avec une robe droite, mais qui était plus proches d’un pantalon, tel que le souhaitait la mode argyréenne, pour qui jupes et robes étaient synonymes d’une classe sociale plus populaire, voire sous-prolétaire. Le tissu précieux, du Mäs’Scym, était finement décoré d’entrelacs d’or. Elle portait également une cape dont l’intérieur était recouvert d’un flamboyant tissu doré, alors que des motifs de la même couleur décoraient son dos blanc dans une représentation de la voûte céleste. Elle portait quelques bijoux, de délicats anneaux d’or à ses doigts, un collier discret représentant un arbre de vie, offerts par une personne qui lui était chère, et un maquillage élégant décorait sa peau cacao. Toute en élégance, Phyrra quitta ses quartiers pour se diriger vers le lieu de sa rencontre avec le haut-prêtre de Delil. À son passage, les regards se tournaient vers elle, signe de son exotisme et de sa grande beauté. Elle offrit d’aimables sourires à ceux dont le regard s’attardait sur elle, apposa la bénédiction de Ténéis sur ceux qui lui adressaient quelques mots. Jetant un œil à l’extérieur, elle constata que les nuages s’assombrissaient, comme il l’était presque toujours en Géxon, annonciateur des pluies prochaines de Langdum.  

Ainsi arrivée à destination, elle cogna trois petits coups sur la porte de bois qui lui faisait face.

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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeLun 4 Oct - 19:35

Une journée que l'on pourrait juger d'ordinaire au Haut-monastère.
Les leçons qu'il donne régulièrement à certains mages sur la magie des plantes pour l'aider à multiplier les plants d'Imalis Cristalin avant bien. Les bases sont acquises et la pratique se précise.

Ce qui a de plus flagrant sur lui ce n'est pas la tenue Heldorienne qu'il a prit l'habitude de mettre sur le dos. Ce style lui va parfaitement et est de bonne grasse. Le dégradé de vert forme un contraste agréable à l'œil avec le reste de ses « décorations » et sa fonction première.
Ou encore sa chevelure parsemé de roses blanches jusqu'à la pointe. Tous ses traits faisaient partie du haut-prêtre de Delil, plus proche de la flore que n'importe qui d'autre dans ce monde.
Le plus flagrant se trouve sur son bras gauche. Un bandage épais le recouvre comme s'il était blessé. Quelque chose qu'il cache toujours avec le plus grand soin dans la manche de sa tenue cérémonielle.
Duscisio se mutile... Enfin c'est comme ça que n'importe qui pourrait le voir si cela venait à se savoir. Lors de la sortie de ses quartiers, Duscisio vérifie donc bien que rien n'est visible.
La question serait plutôt de savoir, pourquoi fait-il ça. Simple expérimentation. Enfin simple.
Depuis la fièvre et la méthode de la recherche du remède, l'herboriste qu'il est s'est posé la même question qu'avec son sang. Si plusieurs fois, en tant qu'immuniser on lui a demandé le sien. Il refuse systématiquement, inventant tous les prétexte du monde comme excuse.
Autre point, il ne faut aucunement que cela se voie. Comment réagir à la vue d'un sang aussi anormal pour un terran ? Est-il bien terran aujourd'hui d'ailleurs ? Quel intérêt était d'étudier son sang donc ?
Sa dernière découverte ? La présence assez importante d'essence divine. Son sang servirait-il de réservoir de stockage ? Cela expliquerait alors beaucoup d'aspects sur certaines limites et comportement au niveau de son osmose avec la Pistilose. Une découverte importante pour ses futurs applications. L'inconvénient était qu'il était le seul à posséder cet ingrédient. S'il le partage, il se mettrait en danger, ainsi que sa fille.

Aujourd'hui, il ne fait aucune activité qui pourrait porter sur le sujet. La raison étant la visite organisée avec la haut-prêtresse de Teneis à l'avance. La tenue heldorienne verte était donc une bonne raison d'être mise à défaut de celle qui lui sert à travailler l'herboristerie, plus légère et moins contraignante pour les mouvements. Faisant de la figuration, une tenue d'apparat est donc plus appropriée.
Il vérifie cette fois le moindre de ses mouvements pour voir si tout est bien mis, surtout au niveau de son avant-bras sous bandage. Et pour ce qui est toujours visible ?
Pour ce qui est des yeux dorés il ne peut plus rien y faire, pour les fleurs non plus. Le soleil est présent, elles sont donc bien ouvertes pour exposer leur beauté dans toute leur splendeur.
Haut-prêtresse du savoir. S'il devait penser à se méfier se serait pour ce trait précis. Le savoir, seulement la probabilité pour connaître l'existence de la rose blanche et ses particularités. Dans le pire des cas, il a toujours deux ou trois astuces pour déformer la réalité. Le mélange de ronces, de rose et de cheveux d'argent resteront tel quel jusqu'aux couchés des soleils, il n'y avait donc pas à s'en soucier. Néanmoins, il était toujours à bien vérifier que le bandage ne soit pas visible, c'est une obsession à l'heure actuelle.

Bien qu'il vérifiait une fois de plus, il avait fini de se préparer et regarda par la fenêtre le ciel se couvrir de nuages. Il était seul dans la pièce, Catleya étant dans une autre afin que Duscisio puisse avoir son entrevue, elle qui attendait avec autant d'impatience que lui de quitter les lieux pour voir du pays. Quel serait leur prochaine destination ?
Aucun temps ne lui fut donné pour y réfléchir que trois petits coups furent frapper contre la porte.

Vous pouvez entrer...

Il faisait toujours face à la fenêtre, marquant une première pose réfléchit avant de se retourner et observer la personne qui n'était qu'autre que la Haut-prêtresse qu'il attendait. Une femme à la peau brune comme on en voit peu dans cette région marquant un contraste flagrant avec sa propre peau pale. Leur chevelure avait à une nuance atypique. On lui avait pourtant dit qu'elle les avait blanc. Une teinture sans doute. Pour la tenue... argyréenne bien entendu.

Et bien, voilà une fleur du désert comme on en voit peu. Que nous vaux le plaisir de votre visite ?

Toujours sous langage fleuris, le compliment se faisait toujours sous le même thème. La question valait la peine d'être posé. En premier lieu pour confirmer la raison de sa venue. En connaissance de cause, la haute-prêtresse devait avoir déjà eu vent que son interlocuteur a fourni un dernier ingrédient totalement insoupçonné par ses propres connaissance en herboristerie. Il y avait d'ailleurs quelques fleurs poussant sur leur cristal de sphène brut posé sur le bureau, contre un mur, qui faisait office de décoration autant que d'ingrédient, à côté d'une demi-douzaine de fioles avec un contenue dorée étrange et de ses outils.


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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeJeu 7 Oct - 13:40

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Le 20 de Géxon 1306
Ouvrant la porte, Phyrra entra dans ce qui semblait être un bureau. Il était bordé de majestueuses fenêtres qui rendaient la pièce lumineuse malgré le temps gris. Hormis le matériel d’herboristerie, la pièce était décorée de fleurs et plantes de toutes sortes, donnant l’impression d’entrer dans un antre de fraicheur qui plut beaucoup à la sindarine. À l’autre extrémité de la pièce, accoudée à l’une de ces fenêtres, se trouvait un homme dont l’apparence lumineuse faisait contraste avec sa propre peau chocolat. Elle reconnut immédiatement en lui l’homme qu’elle était venue rencontrer, ainsi, lorsqu’il se retourna, elle le salua d’un sourire avant de s’approcher de lui. Elle remarqua immédiatement son regard doré, seule caractéristique physique qu’ils partageaient. Pendant une seconde, Phyrra se demanda pourquoi certaines rumeurs disaient ses yeux rouges. Cependant, elle ne s’y attarda pas, car rien n’était moins fiable que les rumeurs de villages. Son confrère était vêtu d’une magnifique robe que Phyrra, malgré les années passées loin du pays des terrans, parvint à associer à la mode heldorienne. Maître Balibe avait-il refait sa garde-robe lors de l’anniversaire de Pandora ? Cela importait peu, car ce choix vestimentaire lui allait comme un gant. Ayant entendu parler du statut d’immunisé du Haut-Prêtre, Phyrra ne fit pas de cas du bandage qu’elle aperçut à son bras. On demandait à tous les immunisés de bien vouloir fournir un peu de sang pour le remède, ainsi, il semblait normal à la haute-prêtresse de voir Duscisio participer. Elle n’avait, bien entendu, aucun moyen de savoir en quoi elle se trompait.  

Phyrra ne put que remarquer les fameuses roses blanches qui décoraient discrètement les cheveux de neige du haut-prêtre. Était-ce parce qu’elle était sindarine que ces fleurs attachées au représentant de Delil la mettaient si mal à l’aise ? Elle ne souhaitait pas l’observer trop fixement, s’attarda malgré tout quelques secondes sur son apparence atypique. Même lorsqu’elle détourna les yeux, ne souhaitant pas être impolie, un coin de son esprit continua de s’interroger sur ce malaise. Elle-même portait parfois des fleurs dans ses cheveux. Pourquoi celles-ci la mettaient-elles si mal à l’aise, alors même que cela seyait particulièrement bien au représentant du dieu de la flore ? Ses sens sindarins, plus aiguisés que ceux des autres races, lui envoyaient de drôles de signaux, des signaux qui finirent par prendre tout leur sens lorsque ses yeux d’or se posèrent sur ceux, de couleur si près des siens, de son confrère. Comme un éclair, elle comprit. Oui, ce qui était étrange, si différent des fleurs que l’on portait habituellement pour décorer sa chevelure, c’était que celles-ci n’avaient pas été coupées. Elles étaient vivantes. Bien vivantes, et certainement capable de grandir, de pousser. Elle pouvait sentir l’odeur fraiche de leur sève, le parfum enivrant des fleurs qui, loin de s’amenuiser, semblait plus puissant que d’ordinaire. Phyrra n’en comprenait pas la raison, s’imagina une origine magique. Après tout, elle avait entendu les rumeurs sur les pouvoirs du jeune herboriste et ne doutait pas que celui-ci puisse garder une plante en vie grâce à l’essence divine. Sachant cela, elle remarqua les ronces au travers des mèches pâles du terran, disparaissant sous ses vêtements. Ce maître Balibe était, sans aucun doute, un drôle de personnage...

– Je suis Phyrra, annonça simplement la prêtresse en le saluant de la tête.  

Cela était davantage pour l’inviter à utiliser son prénom que pour lui dire qui elle était, car la haute-prêtresse n’avait aucun doute sur le fait que son confrère l’avait reconnu. Elle ne releva pas le compliment du haut-prêtre, ne souhaitant pas faire preuve de fausse modestie. Sa beauté était une évidence, après tout. Malgré tout, cela permit au représentant de Delil de marquer quelques points auprès de la sindarine qui, coquette, aimait que l’on remarque son esthétique.

– Je dois dire que je suis heureuse de pouvoir vous rencontrer enfin, maître Balibe. Votre réputation vous précède, dit-elle en souriant amicalement.

Elle s’approcha davantage du terran, examinant le bureau de plus près. Elle arrivait à identifier presque tout ce qu’elle voyait, hormis peut-être ces quelques fioles. Le liquide doré qu’elles contenaient lui rappelait l’odeur de la sève, mais Phyrra y percevait quelque chose de particulier, semblable à ce que la sindarine avait perçu dans les roses du prêtre. S’agissait-il de sève de rose blanche ? À s’y attarder, Phyrra décida que ça n’y ressemblait guère. Peut-être le maître-herboriste expérimentait-il de nouveaux mélanges ? Ces tubes dorés avaient l’odeur des roses, mais étaient sans aucun doute mélangés à autre chose. L’érudite en elle aurait bien voulu en savoir davantage, mais pour l’instant, il lui semblait mal venu de s’intéresser aux travaux personnels du maître-herboriste. Ne perdant pas de temps, elle préféra entrer immédiatement dans le vif du sujet.

– J’aurais aimé m’entretenir avec vous par rapport au remède contre la fièvre de Cendre. J’ai entendu l’importance de votre apport dans sa conception.

Le regard de Phyrra se perdit au loin alors qu’elle plongeait dans ses pensées, réfléchissant rapidement avant de revenir à son interlocuteur.

– Je suis certaine que vous comprendrez que je suis inquiète de la situation à Amaryl. Argyrei est un pays désertique, et la plupart des ingrédients du remède ne poussent pas naturellement dans le pays. J’espérais que vous puissiez m’aider à trouver des solutions à ce problème.

Cela était la principale préoccupation de son temple, mais aussi des éclaris avec qui elle avait échangé quelques lettres depuis son arrivée en Eridania. Ceux-ci avaient toutes les compétences requises afin de préparer le remède, mais certains ingrédients demeuraient difficiles à obtenir, réduisant les possibilités de confectionner suffisamment de doses. Des serres permettaient de produire un certain nombre de plantes, mais pas suffisamment pour en fournir pour tous ceux qui en avaient besoin. Les mages contrôlant les plantes étaient, qui plus est, plutôt rares dans le pays désertique, ceux-ci préférant habituellement s’établir en Eridania ou en Cebrenia. Pour l’instant, les plus gravement atteints avaient reçu le remède, mais d’autres en auraient bientôt besoin, la maladie progressant inévitablement. Cependant, les doses sortaient au compte-goutte de la Masure des Érudits, et Phyrra souhaitait donc faire tout ce qui était en son pouvoir pour que les malades puissent guérir le plus rapidement possible.  

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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeJeu 7 Oct - 16:02

Son prénom, puis un sourire sur le compliment de sa réputation précédée alors qu'il baissa la tête pour faire preuve d'humilité. Le sourire disparaissant dès que le sujet fut évoqué, laissant place à une mine on peut plus sérieuse. Bien-sur que cela était question de la Fièvre des cendres. Ce fléau menaçait la vie elle-même alors bien entendu, il y attribuait toutes son attention.
Comme toutes les régions du continent, chacune d'entre elles attendaient l'aide tant espéré afin de pouvoir se débarrasser de la maladie. Seulement il y a un hic. La seule source venait du haut-monastère et les quelques mages qui sont qualifiés pour la production aide encore le haut-prêtre de Delil sur place pour augmenter la quantité au sein même du bâtiment sacré.
Bien sûr il faudrait accélérer la production, mais c'est au détail près de sa contribution qui pose problème, ainsi qu'aux immunisés qu'il manque encore de trouver. Encore fallait-il l'expliquer.

Nous comprenons tout à fait. Seulement... Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons l'Imalis Cristalin uniquement parce que nous l'avons découverte et commencer à l'utiliser que par hasard. Et puis, cette plante est capricieuse.

Il s'adressait à la plante dont quelques exemplaires se trouvaient sur son bureau comme s'il s'agissait d'une personne à part entière, en profitant pour la montrer du regard à la jeune femme que la particularité de cette dernière qui se trouve sur un cristal de sphène brut.

Lui demander de grandir en une journée plutôt qu'en une dizaine d'année est une tâche bien plus ardue qu'il n'y parait. Sa concentration en essence divine est extraordinaire à l'état sauvage, vous devez bien imaginer qu'avoir la même chose artificiellement est plus compliqué. Si je peux en faire plusieurs dans la journée, ce n'est pas le cas de tout le monde.

Montrant bien qu'il fallait prendre en compte cette information qui expliquait la vitesse de distribution. Il ne précisait pas non plus le nombre ni les journées cumulée qu'il pouvait faire à cette tâche. Préférant garder cette information secrète pour beaucoup de raisons, principalement personnelle.

Néanmoins, votre demande est entendue. Si une plante permet de soigner un grand nombre de personnes, nous ferons en sorte d'en garder une portion et chargeront le contenue pour Argyel. Nous nous en chargeons personnellement.
Bien que le temps soit compté pour chaque vie, il va falloir faire preuve de patience pour ce fléau-ci.


Duscisio lui fit face, la mine attristée sur les événements et posa sa main sur le cœur.

Croyez-nous sur le fait que nous sommes le premier touché par tant de vies ôtées par cette odieuse maladie. Mais nous n'avons que la chance de la trouver. Nous portons beaucoup sur notre conscience.

Au moins, la sincérité du haut-prêtre de Delil était bel et bien présente. Si bien que quelques roses dans ses cheveux se refermèrent, y ajoutant d'autant sa tristesse sur la situation.
Cette crise va demander beaucoup trop de sacrifices qu'il aurait aimé éviter, seulement d'après ce qu'il avait entendu dire, cette maladie avait bel et bien été fabriquée par quelqu'un, comme il l'avait pressentie. Ses connaissances en magie lui avait donné cette conclusion il y a des semaines auparavant.
Il se redressa alors, toujours attristé. Se devant être fort pour la situation, il engagea alors sur un sujet qui concernait directement la haute-prêtresse de Ténéis.

Nous avons eu vent également que vous avez découvert quelques choses durant cette crise. Pouvons-nous en savoir plus ? Est-elle en lien avec la fièvre ?

Même pas simple curiosité, Duscisio prit un grand intérêt à l'interpeler sur ce sujet. Peut-être avait-elle une information utile à la progression de la distribution ou encore un secret à révéler sur un détail effacé par le temps. Car après tout, cette maladie avait été fabriquée. Qu'est-ce qui explique l'immunité de certaines personnes par exemple ?
Il se devait de le savoir, car cette information avait son importance.


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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeVen 15 Oct - 13:17

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Le 20 de Géxon 1306
Le visage du maître-herboriste s’assombrit aussitôt, comme c’était souvent le cas lorsque le sujet de ce fléau était sur la table. Aucune joie dans l’évocation de cette maladie, seulement une hâte d’en finir avec elle, une bonne fois pour toutes. D’après ce que lui disait Duscisio, le principal problème venait de cette plante, l’Imalis Cristalin. Confirmant ses lectures de la veille concernant la rareté de cette plante, Duscisio lui montra les quelques exemplaires qui reposaient sur son bureau. Intriguée par cette plante si particulière, Phyrra s’approcha pour observer plus en détail la pierre de sphène qui s’était développé en son centre. La fleur était magnifique, et le seul croquis d’elle que la prêtresse avait pu trouver durant ses recherches ne lui rendait pas justice. Avec une sensibilité toute sindarine, animée par un respect sincère pour la plante, Phyrra la leva devant ses yeux alors que le représentant de Delil lui en disait davantage sur sa croissance et, parallèlement, sur ses propres pouvoirs. Elle déposa la plante délicatement, surprise de constater que les rumeurs sur la magie du haut-prêtre semblaient fondées. Faire pousser plusieurs plantes de ce genre, qui prenait normalement une décennie à pousser, en une seule journée... cela en disait long sur sa puissance magique. À côté de cela, les roses sur sa tête ne devaient lui demander aucun effort.

– Je vous remercie du soutien que vous pourrez nous apporter, maître Balibe. De mon côté, je crois qu’il pourrait être pertinent de faire appel au peuple canopien. Comme vous le savez sans doute, Delil a offert à bon nombre de Sindarins des pouvoirs liés à ses créations. Si, à votre retour à votre temple, vous acceptiez de venir présenter votre travail à nos mages, je crois que ceux-ci pourraient aider à la production d’Imalis, même si peu d’entre eux pourront égaler votre talent. Je ne peux rien vous promettre, cela n’est pas en mon pouvoir, mais je plaiderais auprès des miens en ce sens, si vous le voulez.

Si Duscisio faisait ce qu’il fallait pour envoyer quelques cargaisons de remèdes à Amaryl, alors Phyrra ferait tout en son pouvoir pour que les Sindarins et surtout, le Rindë en Istimor acceptent d’aider à fournir les plantes requises pour le remède. Phyrra n’était pas inquiète de réussir à convaincre Viwien, mais sans l’aval des sages, il serait difficile d’avoir le peuple sindarin de leur côté, et ceux-ci avaient tendance à élever le peuple sindarin au-dessus des autres, au point de souvent refuser l’aide extérieure. Toutefois, le haut-prêtre de Delil, par son titre, risquait d’être davantage accepté qu’un autre terran lambda au sein de la cité forestière. Malgré tout, exporter le fruit des efforts des Sindarins ne serait pas une mince chose compte tenu du caractère conservateur de son peuple... Le haut-prêtre, l’air grave, posa alors la main sur son cœur dans un geste que Phyrra reconnut comme sindarin. Chez son peuple, poser ainsi la main sur son cœur était un signe de sincérité de respect et parfois, d’engagement. Cela était tout à fait approprié dans la situation, et la conseillère se demanda si son confrère l’avait fait en toute connaissance de cause. Dans tous les cas, sous le voile de tristesse qui ternissait ses iris dorés, Phyrra perçut la sincérité du prêtre et fut heureuse qu’ils partagent la même vision des choses.

Même si elle ne marqua aucune surprise, Phyrra se questionna sur ce « nous » que le haut-prêtre employait. Si cela n’avait pas été particulièrement marquant lors de ses premières remarques, cela ressortait plus clairement dans la dernière. « Nous sommes le premier touchés », avait-il dit. Intrigué, une part de son esprit accrocha à cette formulation. Qui pouvait-il bien inclure dans ce « nous » alors qu’il parlait de lui-même ? Avait-il un tel lien avec les plantes qu’il considérait les roses qui le recouvrait comme une entité propre ? Sauf qu’il était étonnant, malgré tout le respect que le représentant de Delil pouvait avoir pour les plantes, qu’il inclue l’une d’elles lorsqu’il parlait de ses sentiments et de ses actions. Cela piqua la curiosité de la Sindarine, et celle-ci se promit de réfléchir plus activement à la question. Le représentant de Delil était plein de surprise, un être beaucoup plus complexe que ce qu’il semblait être au premier abord, malgré certaines de ses actions qui trahissaient son manque d’expérience. Elle s’apprêtait d’ailleurs à aborder ce sujet délicat lorsque le haut-prêtre retourna la conversation, la questionnant sur ses propres découvertes, la surprenant encore une fois. Une moue inquiète tordit ses lèvres alors que ses sourcils se fronçaient, marquant son visage d’une inquiétude évidente. Prenant le temps d’y réfléchir, elle fit en sorte de gagner un peu de temps.

– Auriez-vous un peu de thé, maître Balibe ?

Cela semblait approprié à leur conversation, et Phyrra réfléchissait toujours mieux avec une infusion entre les mains. Attendant que le thé soit prêt, la haute-prêtresse introduisit le sujet.

– C’est un sujet délicat, j’en ai bien peur, soupira-t-elle. Je dois vous avouer que je suis préoccupé de savoir que ces découvertes sont arrivées jusqu’à vos oreilles. La nature de celles-ci est de celle qui peut bouleverser à jamais notre monde et surtout, menacer l’avenir de notre caste. Ainsi, je compte sur votre discrétion. Il ne faudra pas dévoiler à la légère ce que je vous dirai aujourd’hui.

Phyrra réfléchit rapidement à ce qu’elle devait dévoiler au Haut-Prêtre de Delil. Par son rang, il était important que celui-ci soit au courant de ses découvertes, tout comme elle avait trouvé important d’en parler à Othello, pour les mêmes raisons. Cependant, les mots étaient des armes particulièrement retors, et la Sindarine veilla à choisir chacun d’eux avec soin. On lui remit une tasse de thé et, finalement, Phyrra entra dans le vif du sujet.

– Mes découvertes ne concernent pas directement la fièvre, mais tiens plutôt ses origines dans l’existence même des immunisés, commença Phyrra. La découverte d’immunisés parmi toutes les races isthériennes était un véritable mystère et, aidé par les éclaris, les prêtres de mon temple ont chercher à en comprendre la raison. Je ne m’attarderai pas aux détails de nos recherches, car celles-ci n’ont fait que corroborer le résultat de l’étude de Lomion. Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit de l’apprenti du grand maître des éclaris.

Selon ces découvertes, les peuples actuels d’Istheria seraient originaires des isthars, aussi baptisés le peuple unique. Chacun d’entre nous, que nous soyons sindarins, terrans ou zélos, serait originaire de ce peuple. La seule race qui semblait faire figure d’exception est celle des sylphides. Bien entendu, je ne m’attends pas à ce que vous me croyiez sur parole, et j’ai, dans mes appartements, les preuves de ce que j’avance aujourd’hui.


Elle prit une nouvelle gorgée de thé, guettant la réaction du Haut-Prêtre de Delil.  

– Vous comprendrez sans mal que ces informations contredisent directement beaucoup de nos livres sacrés, soupira-t-elle. J’ai soif d’en savoir plus sur ces isthars, mais il faudra faire preuve de prudence pour que cela n’érode pas la foi des fidèles.

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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeLun 18 Oct - 14:54

Le peuple canopien.
S'il fallait bien demander de l'aide à quelqu'un, c'est bien à cette nation. Seulement, en vu que la nation toute entière avait été placé en isolement total avec les autres pays, il était difficile de savoir s'il était disponible. Et ici, nous avons une personne qui propose directement leur contribution pour la production d'Imalis Cristalin, un élément clé au remède. Mieux, la haute-prêtresse de Ténéis avait un lien direct avec la reine. On ne peut pas rêver mieux comme situation à l'augmentation de la distribution. Limité à l'apprentissage des mages locaux, cette nouvelle apporte une grande satisfaction sans qu'il ne le montre totalement.
L'étonnement affichait-il de ses grands yeux à la pupille d'or sur cette nouvelle.
Tapant une fois des mains dans une verticalité parfaite à cette nouvelle, posant ses index et majeurs joints devant ses lèvres, il se mit à réfléchir un instant avant d'acquiescer.

Il n'y aurait pas meilleures nouvelles que celle-ci. Non pas que je doute des mages d'Eridianna, les Canopées sont sans doute ce que l'on peut rêver de mieux par leur proximité au monde du vivant.
Nous allons donc, si vous le voulez bien, organiser une rencontre en ce sens, ou comme vous l'avez dit, se rendre au temple de la vie si vous parlez en notre faveur.
Et puis, nous ne se cachons pas, nous ne sommes pas à notre place ici. Le retour au temple se fait tarder.


Le temple de la vie, tel qu'il nomme le temple de Delil, est un endroit relativement isolé, mais également très vivant. L'essence divine y est très présente sans oublier la forêt qui est un endroit où il se sent le mieux. C'est là-bas qu'il se sent au plus proche de la vie. Bien qu'il veuille aussi voyager avec Catleya pour lui faire découvrir le monde, c'est un besoin permanent si on oublie totalement son rôle haut-placé chez les Gélovigiens.
Seulement cette fièvre retarde tout. Son empressement d'en finir une bonne fois pour tout est un besoin vital pour lui et sa fille adoptive.

Si la reine de Canopée accorde cette faveur, l'avancé n'en sera que plus grande. À cette nouvelle, il pouvait donc passer à une autre partie de la conversation. Son engagement envers celle-ci changea l'expression de la jeune femme vers l'inquiétude. Il semblait avoir vu juste. Elle ne pouvait pas être là uniquement parce que Duscisio était un contributeur en plus de Pandora Vanes et Othello Lehoia, sans oublier les nombreux médecins et savant travaillant en leur sens. Il y avait autre chose.
Si Phyrra demanda du thé, il ne se pressa pas d'en trouver dans son bureau pour lui laisser le temps de réfléchir à la question. Quelque chose la perturbait sur ses propres découvertes.
Pour le thé, il devait bien lui laisser quelques graines pour en faire pousser directement, mais il se contenta de quelques feuilles déjà entreposé dans une boite dont il ne se servait jamais. Rien que de penser à boire du thé, une soif insatiable se réveilla alors qu'il avait déjà bu de l'eau il n'y a qu'une heure tout au plus. Du thé... Bonne idée. Il pourrait en boire souvent pour cacher cette soif régulière. Chauffant l'eau, sortant deux tasses au décor floral.

C'est un sujet délicat, commença-t-elle. En ce sens, des sujets délicats, sont souvent ceux qui ne doivent pas être révélé au grand public. Il en fait les frais avec ses propres secrets alors que le principal est visible aux yeux de tous. La provenance du secret est toujours un sujet délicat.
En tant que haut-prêtres, les sujets délicats toujours souvent sur la raison même du culte et de ce que l'on croit.

Ce qui est dans cette pièce, restera. Nous sommes le mieux placer pour garder les informations secrètes.

Elle n'avait pas idée à quel point. Au vu qu'il doit garder le secret le plus étrange au monde au sein de sa propre existence par sa symbiose. Enfin, si ce dernier ne se limite qu'à une bonne poignée qui ont accepté Duscisio comme étant le haut-prêtre c'est bien à cause de cette découverte impromptu quelques jours avant la convergence.
Les personnes ont été mis dans la confidence et ne sont au courant que du strict minimum.
Elle mit sur la table, le fait que ses découvertes n'étaient pas directement lié à la fièvre. C'est à partir de là que le maître herboriste et érudit en magie buvait toutes les paroles. C'est là qu'il se rendit compte d'une chose.

L'isthar, c'est aussi la langue que l'on apprend en plus du « langage de peuple ». Actuellement, nous parlons en Isthar. Le terrania étant très proche...

Il s'arrêta un instant pour compter sur ses doigts tout en buvant la tasse de thé dans son intégralité.

Nous connaissons... cinq langues... à peu près. L'isthar, le terrania... Et un peu d'elfarie.

Quelles sont les deux autres langues qu'il ne cite pas ?
L'une d'entre elle étant le langage des plantes qu'il utilise avec sa bénédiction qu'il a reçue de Delil. Quant à la dernière... Il ne l'utilise plus, sauf pour s'exprimer tout seul. Vu que plus personne ne la connaît, l'utiliser n'est plus d'actualité.
Il continua en se servant une autre tasse, sans thé, sans s'en rendre compte.

Nous pouvons conclure que l'Isthar reste d'un de leur nombreux héritages. Nos langues, notre magie,... Donc en soit, cela n'affecte pas directement la foi, mais plutôt la connaissance de notre monde. La question est de savoir qui était-il.

Etait-il vraiment un gélovigien ? Entendrait pas t-on un Eclaris à l'heure actuelle ? De part ses études personnels sur la magie, l'essence divine et son utilisation lui a valu maintes expériences. Que cela soit comme un Eclaris ou un maître herboriste, il est curieux d'en savoir toujours un peu plus dans ses domaines de prédilection.
Ayant déjà fini la dernière tasse et s'en resservant une autre, toujours sans feuille, en proposant à nouveau une à la haute-prêtresse si la sienne était vide.

La connaissance et la foi ne seront jamais d'accord. Mais nous sommes également sur la même longueur d'onde que ses connaissances ne doivent pas sortir de cette pièce. Chacun peut interpréter chaque chose d'une manière différente, comme nous avons notre avis sur la présence même Delil en nous.

Il mit sa main sur son coeur encore une fois. Intentionnellement, il ne parlait que de lui et non de ses fidèles.


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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeVen 22 Oct - 12:23

Religieuse collaboration
Le 20 de Géxon 1306
Phyrra fut heureuse d’entendre le Haut-Prêtre accepter sa proposition. Il ne lui resterait plus qu’à en parler à Viwien, mais cela ne serait certainement qu’une formalité. Après tout, les compétences du représentant de Delil en matière de magie n’étaient plus à prouver avec ses divers accomplissements des dernières années. Sur cela, Phyrra ne pouvait dire qu’il manquait d’expérience, au contraire. Celui-ci, pourtant, semblait surpris de sa proposition. Il était vrai que Canopée était un peuple très fermé sur lui-même, mais Phyrra connaissait les intentions de Viwien et savait qu’elle souhaitait ardemment ouvrir Canopée au reste du monde. De plus, les étrangers étaient maintenant, et depuis plusieurs années, communément admis chez les Sindarins. Bien sûr, le confinement décrété pour contrer l’épidémie avait causé une pause dans cette ouverture, mais si la venue du représentant de Delil pouvait aider à vaincre la maladie, sa venue serait certainement appréciée. De plus, le temple n’était qu’à quelques jours de la cité forestière, il serait donc aisé d’organiser des rencontres, que ce soit dans la cité ou plutôt au temple.  

Ses souvenirs du temple remontaient à sa mémoire, frais comme au premier jour. Il était étrange de repenser à tout ça, alors qu’elle avait tant changé, alors que sa foi s’était tant modifiée. Elle n’était pas retournée au Temple de la Vie, comme le nommait Duscisio, depuis plusieurs années. Elle y avait pourtant autrefois passé beaucoup de temps. Sa mère ayant été haute-prêtresse de Fen, Phyrra avait grandi dans l’univers des gélovigiens et la proximité des temples de la faune et de la flore faisaient en sorte que leurs hauts prêtres se rencontraient souvent. Elle s’y rendait aussi parfois pour prier, à l’époque, dans de petits pèlerinages typiquement sindarins. La sortant de ses pensées, Duscisio leur servit le thé qu’elle avait demandé. Alors qu’elle parlait des découvertes faites à Amaryl, Phyrra guettait avec attention les réactions de son confrère. Celui-ci semblait plongé dans une réflexion intense, qui s’intensifiait à mesure où elle dévoilait les informations qu’elle possédait.  

– En effet, Maître Balibe. La langue que nous nommons « isthar » est très vraisemblablement liée aux isthars dont je vous parle aujourd’hui.

Phyrra se rappela que Pandora lui avait fait une remarque semblable dans ses lettres. Malheureusement, les liens étaient flous dans les écrits qu’elle avait pu trouver. Si son objectif était aujourd’hui de vaincre la fièvre, il lui tardait d’éplucher les ouvrages des bibliothèques du Haut-Monastère et d’Ectalion à ce propos. Phyrra savait que Viwien ferait de même avec les ouvrages disponibles à Palantil. La représentante de la déesse des connaissances avait soif d’en savoir plus à leur sujet, et il lui tardait de mettre ses recherches en branle. Toutefois, il lui fallait être patiente. Il lui fallait d’abord vaincre la fièvre.

– Vos notions d’alfari vous seront certainement utiles à Canopée, acquiesça Phyrra. Si vous le voulez bien, je pourrais vous enseigner certaines de nos coutumes. Vous êtes un étranger, les Sindarins seront donc indulgents, mais quelques notions vous permettraient sans doute de gagner plus facilement leur respect.  

La plupart des Sindarins avaient au minimum appris l’isthar, la longévité de leur peuple leur permettant facilement de consacrer du temps à l’apprentissage de nouvelles langues, même si l’alfari était majoritairement entendu dans les rues de la cité de la forêt. Elle-même connaissait presque toutes les langues isthériennes actuelles, ainsi que beaucoup d’anciens dialectes. Cependant, il y avait encore certains récalcitrants qui se refusaient à parler autre chose que l’alfari, surtout parmi les représentants les plus âgés du peuple. Le fait que certains de ces conservateurs siègent au conseil des sages la faisait grincer des dents, mais Phyrra devait faire avec, et espérer que tout se passe pour le mieux. Ils représentaient une part non négligeable de son peuple, après tout, même si la montée de Viwien sur le trône avait apporté un grand vent de changement. Dans tous les cas, en tant que Haut-Prêtre de Delil, les Sindarins s’attendraient à un certain niveau d’éducation de sa part. Il valait donc mieux que Duscisio soit prêt à les apprendre, les Canopiens étant beaucoup moins tolérants à ce propos que les Eridaniens. Les Sindarins voyaient les prêtres comme des serviteurs du peuple et de la foi, et non pas comme les dirigeants d’un culte.

– Le plus étrange, dans tout cela, n’est pas, selon moi, l’existence d’un peuple unique. Le plus étrange, c’est que presque aucune information n’a subsisté sur ce peuple. Il y a certes des traces de ce peuple unifié, mais rien n’est écrit noir sur blanc. Je n’y vois que peu d’explications possibles. La première, c’est qu’il est possible que les isthars aient surtout évolué grâce à une tradition orale. Si cela est possible, il semble toutefois étrange qu’aucun peuple, pas même les sylphides, n’ait consigné d’informations à leur sujet. L’autre option serait qu’on ait volontairement cherché à détruire les preuves de l’existence de ce peuple. Vous comprendrez qu’il est inquiétant d’en venir à de telles conclusions, d’autant plus que, selon moi, il est probable que nos ancêtres gélovigiens soient responsables de cela. Après tout, notre histoire n’est pas des plus glorieuses, surtout lorsqu’on remonte à l’époque de Taulmaril, avant l’intervention du Roi Théodoris.

La foi était quelque chose de personnel à chacun, et il importait peu de savoir comment celle-ci se manifestait. Sur cela, la représentante de Ténéis était bien d’accord avec Duscisio. Pour elle, les dieux résidaient dans les mystères de la vie, comme c’était le cas avec les isthars. Phyrra était heureuse de constater que le jeune terran était suffisamment raisonnable pour saisir l’importance de ses découvertes. Elle avait craint qu’il soit trop jeune pour réellement saisir l’importance de tout cela, mais l’expression qu’il affichait lui prouvait le contraire. Peut-être jugeait-elle trop facilement les autres sur leur âge plutôt que sur leurs compétences...
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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeSam 23 Oct - 17:09

Le démon n'était pas content. Ses cornes pointaient le ciel d'un trait accusateur alors que ses sourcils ne se défroissaient plus depuis de longues minutes. Encore une fois, l'enfant se retrouvait seule, enfermée dans une chambre qu'elle ne pouvait pas quitter. La porte n'était pourtant pas fermée à clé et personne ne lui avait interdit de sortir.. mais elle ne supportait plus les regards qu'on lui adressait. Elle ne supportait plus non plus de ne pas le supporter. Après tout, elle n'en avait jamais eu rien à faire de comment les autres pouvait la regarder. Les deux pattes avaient toujours été peureux ou agressifs quand elle se montrait, ce n'était pas une découverte ! Cela ne l'avait jamais empêché de sortir, surtout si elle était à côté de son tuteur. Alors pourquoi maintenant elle n'arrivait plus à avoir le même détachement ?

Smaragd lui manquait. La forêt aussi. Greaver, les lapins sautillants, l'odeur de la mousse et de la terre, sa vie dehors. Même le temple de Délil auquel elle n'était pourtant pas très attachée, gagnait ses faveurs par rapport à cet endroit beaucoup plus grand, beaucoup, beaucoup plus peuplé. Elle qui avait pourtant si hâte de découvrir le monde, se retrouvait coincée entre quatre murs. Son tuteur était encore parti, lui aussi s'enfermait entre d'autres murs, il était soucieux, Catleya le sentait. Elle ne disait rien mais, elle avait vu et entendu plus qu'il ne pouvait se douter.

Elle savait aussi qu'on reprochait à son tuteur de lui avoir donné une des premières doses du remède alors qu'il aurait pu sauvé une vie plus en danger que la sienne. Si elle n'avait pas compris la colère de la femme-soldat, elle comprenait maintenant la teneur des murmures qui avaient suivis tous leurs déplacements au sein du temple depuis. Alors, elle ne sortait plus. Accompagnée de plusieurs piles d'ouvrages, elle lisait jusqu'à ce que ses yeux se brouillent et que les mots se mélangent. Elle ne comprenait pas toujours tout ce qu'elle lisait, les mots étaient parfois trop compliqués, parfois ils appartenaient même à une autre langue. Catleya lisait tout de même, déchiffrant parfois certaines phrases sans connaître la langue à laquelle elles appartenaient. Son apprentissage était inégal, sans aucune structure et souvent sans professeur, elle avançait à tâtons.

Ce jour là, Catleya avait fini de lire pour la deuxième fois tous les livres qu'on avait bien voulu lui donner. Elle s'ennuyait et même son carnet de dessin magique ne parvenait plus à la distraire. Le livre à la reliure de cuir rouge, aux pages vierges où se dessinaient par enchantement des dessins et des mots venus dont ne sait où, ne quittait pourtant jamais l'enfant. Consciemment ou non, le petit monstre avait compris qu'il y avait un secret dans ces pages, une clé pour un cadenas oublié. Elle avait donc son carnet sous le bras et l'air revêche des mauvais jours, sa chevelure blanche hirsute comme la crinière d'un cheval hargneux.. d'un poulain hargneux. Plantée, droite sur ses pieds, devant la porte de l'atelier où s'enfermait son tuteur, elle aurait pu avoir les joues rouges de colère, si elles n'étaient pas déjà rouges tout court.

Elle avait du courir de sa chambre à l'atelier, pour éviter de croiser des gens ou, puisqu'il était bien difficile de ne croiser personne ces dernières semaines au Haut Monastère, être trop rapide pour qu'ils aient le temps de trop la regarder. Une ambition qui bien que vouée à l'échec avait au moins le mérite de la détacher elle du regard des autres. Sauf que, le petit monstre contrarié, une fois devant la porte, avait entendu une voix derrière la porte et ce n'était pas celle de Duscisio.

Le petit diable avait hésité un instant entre la colère, ses phrases préparées pour exprimer toute sa frustration, et la curiosité. C'est finalement la tête collée contre la porte que le petit monstre écoutait la conversation. Ses pieds nus contre la pierre froide du couloir gigotaient parfois quand elle ne comprenait pas, qu'elle n'entendait pas assez bien ou que les mots étaient trop compliqués. C'était quoi Lomion ? Ça voulait dire quoi "érode", "subsisté", "consigné" ? Ce que Catleya avait cependant très bien compris c'est que la conversation devait restée secrète..

L'oreille collée contre le bois de la porte, le cancre carmin se moquait bien cette fois des regards surpris, réprobateurs ou dégoutés qui passaient un à un sur sa nuque à mesure que les autres habitants du monastère passaient à côté d'elle, l'évitant soigneusement dans l'étroit couloir. Sa peau rouge n'éveillait que suspicion et crainte, ses cornes et son allure débraillée n'arrangeaient rien. Les marques sombres, cramoisies, qui striaient encore par endroit sa peau étaient les derniers témoins de la maladie qui l'avait affectée mais tous ici, l'évitaient comme si elle était encore hautement contagieuse.
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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeLun 25 Oct - 14:04

Ses notions d'elfari lui seront utiles, lui fait-elle. Il va surtout falloir réviser un peu de son côté. Les quelques notions se sont un peu perdu avec les années qui ont suivi sa nomination. Sans oublier la langue, en apprendre un peu plus sur Canopée et les Sindarins sera toujours un plaisir personnel.

Nous en serions ravis.

Les us et coutumes était une chose qu'il avait très peu étudiée, se contentant de ce qu'il l'intéressait le plus – la langue – se qui n'empêche pas d'avoir quelques coups d'œil par-ci par là quand certains points expliquaient pourquoi sur tel mot.
En apprendre plus, pour être bien vu auprès de la reine Vivien et de son peuple.

Qu'avons-nous sur la table sur les Isthars. Le fait qu'il y avait déjà un point connu allait permettre aux savants d'avoir une bonne base pour des recherches. S'il reste la langue, il doit bien rester autre chose. Archives non restante ? Il n'y a aucun moyen de faire disparaître totalement des archives, car elles sont souvent copiées pour être exposées à plusieurs endroits. Le premier endroit à penser serait la Bibliothèque des lumières. Mais s'il y avait déjà des informations, beaucoup serait déjà au courant. Les plus hauts placées principalement. Cela paraissait trop évident.
Comme il l'était soulignée, la tradition orale n'est pas à exclure. Puis il vient le point sur Taulmaril.

Taulmaril vous dites ?...

Le représentant de Delil semblait réfléchir, faisant les cent pas lentement vers la fenêtre.

Et si ce n'était pas Taulmaril qu'il fallait fouiller en premier lieu ?

Aujourd'hui il ne s'agit que d'une ruine, habité par son colosse dont il ne faut pas entrer en contact. Pourtant, cela fait l'endroit idéal pour y cacher une archive importante. Il se pourrait même que la guerre de Taulmaril ne soit qu'en réalité une extermination religieuse.

Nous avons aucune information concrète sur le sujet et personne n'a vécu aussi longtemps pour en témoigner...

Personne ? Si... Il y a bien une personne. Elle vit reculée à Noathis aujourd'hui. Elle pourrait très bien avoir les quelques informations, même des bribes.

Sighild... dit-il a voix basse avant de se retourner. Il se peut que notre échange mène beaucoup plus loin qu'on ne le pense. Des personnes à contacter. Vous connaissez peut-être l'Eryl ? Elle pourrait en savoir un peu plus sur les Isthars. Nous pensons qu'il serait judicieux de parler avec elle pour en avoir le cœur net avant de se rendre à Taulmaril.

Seulement, il y a une première priorité, il ne pouvait pas se disperser. Ses archives – si elles existent – ont attendu des siècles, elles peuvent donc attendre quelques mois de plus.
Duscisio se montrait tout de même fort perspicace sur un sujet qui n'est pas le sien. Rassemblant ce qu'il savait, les personnes qu'il avait rencontrées ses six dernières années. Bonnes ou mauvaises.
Il ne pouvait ici que partager ce qu'il pensait, ce qu'il savait. En aucun cas agir de lui-même. Ce ne sont pas ses responsabilités bien que sa curiosité soit grande.

Malheureusement, Dame Phyrra, nous savons tous qu'il y a chaque chose en son temps. Nous pouvons seulement émettre des hypothèses. Ses dernières pourraient vous mener à quelques choses, peut-être. Nous l'ignorons.
Notre priorité actuelle doit rester la fièvre ardente.


Ce qui inclut donc la rencontre avec les Sindarins et leur reine.
Les quelques mages devraient pouvoir se débrouiller, le haut-prêtre a même l'impression que voir les Sindarins pourraient être la priorité absolue pour connaître leur intention d'aide à ce sujet.

Il se pourrait donc que nous retournons au temple de Delil dans les plus brefs délai avant de se rendre à Canopée.
Dit-il sans savoir que Catleya écoutait à la porte.


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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeMer 27 Oct - 13:15

Religieuse collaboration
Le 20 de Géxon 1306
Phyrra réfléchit à sa propre expérience à Taulmaril. L’expédition de Viwien pour récupérer le sceptre d’Hécatonchir avait été particulièrement éprouvante. Cependant, maintenant que les terres désolées avaient été nettoyées des errants qui s’y trouvaient, la ville devenait de ce fait, beaucoup plus accessible. Cela ne la rendait pourtant pas moins dangereuse. En dehors des errants qui peuplaient encore la ville détruite, Taulmaril recelait bien d’autres horreurs, en commençant par le colosse qui y dormait. Phyrra frissonna en se remémorant sa bataille avec Serënn contre les astingos. Oui, Taulmaril recelait certainement bien des secrets. Et Duscisio aussi, visiblement. Le simple fait qu’il connaisse le nom, ou plutôt le surnom de l’Eryl, prouvait qu’il en savait sûrement bien plus qu’il ne le laissait croire. Phyrra remarqua soudainement une perturbation devant la porte du local. Grâce à son ouïe, la Sindarine avait toujours vaguement conscience des gens qui passaient dans le couloir. Cependant, elle entendait maintenant les gens qui passaient devant la porter pousser d’étranges sons de dégoût, de colère, voire même de peur. Elle les ignora toutefois, répondant plutôt au représentant de Delil.

– Je ne connais pas personnellement l’Eryl, mais j’ai entendu parler d’elle. Vous croyez qu’elle pourrait savoir quelque chose ? Si vous avez moyen de la contacter, ce serait vraiment génial... De mon côté, je vais profiter de mon prochain passage à Canopée pour interroger certains anciens. Les plus vieux d’entre nous ont vécu la Grande Guerre de Taulmaril. Peut-être pourront-ils apporter des éléments intéressants à mes recherches.

Son frère aîné faisait d’ailleurs partie de ce lot, mais Phyrra doutait qu’il accepte vraiment de parler de ce qu’il savait de cette époque. Malon avait à peine cent ans au début de la guerre, et son caractère avait été formé à la dure par les horreurs dont il avait été témoin et dont il refusait encore à ce jour de parler. Il aurait fallu que sa mère soit encore en vie. Il y avait sûrement bien des secrets qu’elle aurait pu lui livrer si elle avait été encore vivante, elle qui avait vécu l’époque Taulmarilienne, celle qui avait précédé la Grande Guerre... Toutefois, Duscisio avait raison, et la Sindarine acquiesça lorsqu’il affirma que la priorité était la fièvre de cendre. Cela était bien entendu bien plus important que des recherches qui prendraient certainement plusieurs années. Ainsi, Phyrra était plutôt satisfaite que le prêtre ait accepté d’aider Canopée. Elle savait que le prêtre de Delil était déjà bien occupé avec les mages eridaniens. Une fois les sindarins hors de danger, peut-être Phyrra pourrait-elle les convaincre d’aider Amaryl ? Eridania avait beau être un pays puissant, il avait été tant touché par la fièvre de cendre qu’il serait étonnant qu’ils aient l’occasion d’aider les autres pays avant longtemps.  

Cela était inquiétant pour Cimmeria et Phelgra. Ce n’était pas des pays que Phyrra affectionnait particulièrement, n’y ayant pas de lien particulier et ayant été élevée dans l’idée qu’il s’agissait de pays ennemis. Toutefois, des centaines d’années avaient passé, et on disait que même les cavaliers de Sharna s’étaient impliqués pour trouver un remède. Cela prouvait que le continent sombre lui-même avait été affaibli par la maladie. Ce pays aux grandes inégalités aurait sans doute lui aussi bien du mal à gérer la crise et l’administration du remède. Il leur serait sans doute à eux aussi difficile d’obtenir l’Imalis Cristallin, tout comme à Cimmeria, d’ailleurs, qui n’avait pas un climat très propice à la production de plantes. Phyrra ne doutait toutefois pas que les prêtresses de Cimmeria feraient tout en leur pouvoir pour aider la population. Othello serait également d’une grande aide, elle qui était originaire du pays des glaces... Duscisio mentionna alors qu’il s’arrêterait probablement au temple rapidement, probablement avant d’aller à Canopée. Cela convenait bien à Phyrra également. Elle avait encore bien des choses à régler ici, au Haut-Monastère, mais également à Hesperia. Elle devrait en plus prévoir un bon mois de voyage pour rejoindre la cité forestière, et pour l’instant, elle n’avait pas le luxe de pouvoir se couper du monde aussi longtemps. Soudain, quelque chose attira son attention. Cette fois, la Sindarine en était certaine. Il y avait quelque chose de l’autre côté de la porte.  

– Excusez-moi...

Elle se dirigea vers la porte et l’ouvrit rapidement. Visiblement adossée contre la porte, une petite créature bascula dans la pièce, et, surprise, Phyrra recula d’un pas pour analyser ce qui se passait. Avant que la Sindarine n’ait vraiment le temps de réfléchir, la créature leva la tête et Phyrra vit l’intelligence qui brillait dans son regard. Malgré sa peau cramoisie et les cornes sur sa tête, cette chose était en réalité... une enfant. Elle avait de longs cheveux blancs, et ses doigts se terminaient par de longues griffes pointues. Son visage n’était toutefois pas aussi horrifique de la plupart des transformations monstrueuses que Phyrra avait eu l’occasion de voir, et son regard verdâtre était tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Son esprit faisant rapidement des liens, la haute-prêtresse comprit qu’elle était certainement la jeune lhurgyof à l’origine de l’altercation entre le représentant de Delil et Cassandra. L’observant plus attentivement, Phyrra remarqua les marques de la fièvre de cendre sur sa peau. Elle en était guérie, maintenant, mais la maladie avait laissé des traces, et elle restait encore maigrelette, ce qui lui donnait sans doute l’air plus jeune qu’elle ne l’était réellement. Pourquoi gardait-elle sa forme monstrueuse ? À moins qu’elle ne lui ait fait peur en ouvrant ainsi la porte ? Jamais Phyrra n’avait rencontré de lhurgyof aussi jeune, mais elle savait qu’à cet âge, la moindre émotion pouvait déclencher la transformation.  

– Bonjour, la salua Phyrra en s’accroupissant pour se mettre à son niveau. Tu venais voir le Haut-Prêtre ? lui demanda-t-elle en jetant un œil intrigué vers Duscisio.

Phyrra, depuis sa rencontre avec Izomik, son premier amour, avait toujours eu un lien fort avec les lhurgyofs, et contrairement à beaucoup, elle ne les craignait pas, même si elle connaissait bien le danger qu’ils représentaient. Il s’agissait d’une race toute particulière, assez rare sur Istheria, dont la majorité des quelques milliers d’individus vivaient en Phelgra. Ils avaient un mode de vie contraire à la plupart des races, les mères lhurgyofs n’élevant pas vraiment leur petit, et ceux-ci mourant souvent en bas âge, d’où la rareté d’en rencontrer une aussi jeune. Ceux qui survivaient à la petite enfance étaient souvent pris en chasse, non sans raison, car beaucoup, sous le coup de la colère, provoquaient des catastrophes sous leur forme monstrueuse, qui pouvait d’ailleurs être bien plus effrayante que l’apparence actuelle de la fillette... Étrangement, cela tira un sourire à la Sindarine, rappelant à sa mémoire ces combats incroyables qu’elle avait menés aux côtés d’Izomik, qu’il soit transformé ou non. Il était si âgé, au moment de sa mort, qu’il avait une maîtrise presque parfaite de son démon. C’était également le cas de Violette, l’une des prêtresses qui l’avaient accompagné depuis Amaryl. Âgée de presque un millénaire, la femme avait acquis un contrôle presque parfait sur sa transformation, non sans avoir d’abord passé des centaines d’années seules dans le désert argyréen.

Étrangement, la petite, même si elle sembla se calmer, ne retrouva pas son apparence normale. Elle demeura ainsi, rouge et blanche, ce qui surprit la Sindarine. L’enfant était certainement encore affaibli par les séquelles qu’avait laissées la fièvre, et il devait être énergivore de garder cette forme... Elle tenait tout contre elle un livre à la couverture rouge qui lui semblait bien précieux, vu la manière qu’elle avait de le serrer contre elle. Ainsi, la petite était une jeune érudite, remarqua Phyrra, amusée. On disait que la petite avait suivi le Haut-Prêtre de Delil depuis son temple, car il l’avait officieusement adopté. C’était pour elle que Balibe s’était emporté, ce jour-là où tous s’étaient réunis pour finalement trouver un remède contre la fièvre. Phyrra retint une grimace en se souvenant de l’opinion de Cassandra sur le Haut-Prêtre. Il avait visiblement agi sur le coup de la peur, peur qu’il avait ressentie non pas pour lui-même, mais pour l’enfant. Cela était certes admirable, mais cela n’excusait pas son attitude. Il était dangereux de menacer des soldats, d’autant plus lorsque la Générale Raikes était dans les parages. Cela avait entaché les relations entre les gélovigiens et la couronne. En ces temps troubles, cela n’était pas une bonne chose, d’autant plus que le Haut-Monastère se trouvait sur les terres du roi Mannus. Qu’ils le veuillent ou non, ils étaient dépendants du roi. Il répugnait à Phyrra de devoir se mêler de cette histoire, mais elle devrait en glisser un mot a Duscisio. Toutefois, la présence de la petite lhurgyof changeait les choses...
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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeJeu 4 Nov - 13:44

Cela n'avait rien de surprenant à ne pas connaître l'Eryl, lui-même l'avait très peu vu ses derniers temps, voire pas du tout. Pour ce qui de ce qu'elle peut nous dire :

Nous l'ignorons. Nous lui poserons directement la question une fois au temple.

La seule chose qu'il pouvait faire pour lui demander c'est d'attendre qu'une Eryllis se manifeste d'une manière ou d'une autre pour qu'il lui donne une missive. Ainsi Phyrris aura peut-être quelques réponses.
Malgré tout, le nombre de lien qu'il possède est bien maigre. Les premiers mois qu'il passa en tant que Haut-prêtre furent consacré à une éducation, mais également des soins.
Durant les neuf mois qui ont suivi son déménagement, Duscisio était pris d'une mélancolie qu'il soigna en s'isolant du reste du monde.
Si c'était déjà prévu dès qu'il quitta Hesperia, celui de prendre la place qui est la sienne aujourd'hui ne l'était point. Il n'avait jamais prévu de devenir haut-prêtre. Il y était car on l'avait appelé, mais surtout parce qu'il avait aussi des questions sur la disparition de Shiva, son prédécesseur qui a laissé un grand vide. Lui qui comptait sur elle pour l'aider à y voir un peu plus clair, tout en restant isoler dans la forêt. Lui qui ne voulait plus voir personne, se fait oublier de tous.

Devant maintenant faire face à tout ce qu'il redoute, Duscisio devait maintenant élargir ses liens pour pouvoir agir selon ses convictions. Othello lui avait dit elle-même : il serait peut-être temps de se dévoiler.
Quand ? Comment ? Rien que d'y penser qu'il soit rejeté pour ce qu'il est et non ce qu'il fait lui l'angoisse au plus au point. Le nombre de personnes qui ne voit pas sa particularité d'un mauvais œil sont très peu nombreuses.
La haute-prêtresse de Kesha et Catleya sont les deux principales personnes et qui lui sont les plus chères.

La haute-prêtresse de Teneïs s'excuse un instant pour s'approcher de la porte et l'ouvrir pour découvrir la petite fille tombant en avant alors qu'elle était appuyée contre le seul accès à la pièce.

Toujours sous sa forme lhurgyof, l'enfant sous sa tutelle depuis leur rencontre au Temple, est considéré comme sa fille depuis quelques mois. Si elle prend une grande place dans son cœur c'est parce qu'elle lui a donné une raison de vivre en le sortant de sa mélancolie. Il pouvait s'occuper d'autre chose que de lui-même en plus de se donner beaucoup l'un à l'autre rien que pas leur présence. Elle avait onze ans déjà, mais qu'importe. C'était l'une des plus belles rencontres qu'il pouvait avoir dans sa vie jusqu'à maintenant.

Catleya ?

S'attendant à ce qu'elle s'approche directement à lui, il se mit à sa hauteur. Même s'il lui avait dit de rester dans la pièce attribuée, il n'avait pas l'intention de la gronder pour l'avoir dérangé en plein entretien. À vrai dire, on croirait voir une autre personne que la voix de Delil. Le sérieux d'il y a quelques secondes avait totalement disparu, un regard plein de bienveillance, de gentillesse. La prenant sous son aile afin de la rassurer au besoin.

C'est ma fille. Dit-il en regardant la jeune femme. Excusez-la de cette interruption, je la laisse souvent toute seule depuis quelques jours...

Il se tourna vers l'enfant

Qu'est ce qu'il y a, ma puce ? Ne crains rien, elle n'est pas méchante.

Il avait fait grand bruit il y a une semaine en menaçant des soldats alors que sa fille était elle-même menacé par eux. S'étant emporté en la voyant en danger, il ne s'était pas mesuré. Il était hors de lui et réagit au quart de tour. Il n'avait pas agir en tant que haut-prêtre, mais en tant que père. Très protecteur, trop même, mais il ne pouvait pas supporter qu'on porte atteinte à sa famille. Catleya est si importante, qu'il serait prêt à mettre de côté ses propres principes pour la garder en sécurité, comme on l'a vu, cela pouvait être la violence, l'autorité, la colère. Une réaction qui semblait normale d'après lui quand on protège quelqu'un dans un monde comme Isthéria.


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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeMer 26 Jan - 14:23

Son oreille collée contre le bois de la porte, le petit monstre écoutait avec attention les messes pas si basses qu'échangeaient son tuteur et une voix inconnue. Si elle entendit les pas se rapprocher de sa position, elle ne comprit que trop tard ce qui allait arriver et, la porte s'ouvrant, son appui perdu, elle bascula en avant dans la pièce. Le monstre carmin rattrapait son équilibre en fuite juste à temps pour redresser son petit nez sur une deux-pattes à la peau sombre et aux yeux dorés. Une femme qui marquait un pas de recule en découvrant le petit monstre indiscret. Une réaction attendue mais alors que la gamine allait s'enfuir sans attendre de lire le dégout ou l'appréhension sur le visage de la femme, elle fut prise de cours. "Bonjour" ? Ses cils blancs battent deux fois sur ses yeux vert-d'eau.. Bonjour ?

Catleya retrousse son petit nez avec suspicion, quand la femme s'accroupit pour se mettre à sa hauteur, la lhurgoyf la scrute avec méfiance. Elle s'approche, ouvre la bouche sur une rangée de dents acérées, pas vraiment un sourire, pas non plus un geste agressif, plutôt un test destiné à observer la réaction de la femme. Elle attend.. attend encore.. Comment ça, celle-là n'a pas peur ? C'est sûr pourtant, c'est la première fois qu'elle la voit. Et c'est sûr aussi, c'est une deux-pattes. Est-ce que ça pourrait être une copine de Smaragd ? C'était la seule explication plausible à l'absence de réaction négative. C'était facile à savoir.

- Toi être copine Smaragd ? Dit-elle dans un zinonien approximatif.

L'enfant n'eut pas le temps de répondre à la question de l'étrange inconnue, si tant est qu'elle ait trouvé quoi répondre, Duscisio apporta sa propre réponse. Sa fille ? Le petit diable se tournait vers l'homme, comme si, pour la première fois, il réfléchissait à cette affirmation. Catleya l'appelait bien Papa quand ils étaient seuls, parce que.. parce que c'était un des premiers mots qu'elle avait appris en isthar pour désigner l'homme qui la nourrissait. Depuis, elle avait appris que pour être Papa il devait généralement aussi y avoir une Maman et qu'alors, ils partageaient le même sang. Quelque chose comme ça. Mais il n'y avait pas de Maman et quant au sang... Alors, était-ce un mensonge ? Papa pouvait-il mentir ?

La question, ô combien existentielle, restait en suspend dans les yeux de l'enfant, surpassée pour l'instant par le discours tout préparé qui l'avait amené jusqu'ici et qu'elle commençait à oublier.

- Catleya sait que Elle pas méchante, Pap.. Elle ne pouvait pas dire cela. TOI être méchant !

La voilà partie, ses sourcils à nouveau froncés et ses yeux lançant des éclairs alors que ses griffes incrustent leur marques sur le cuir du livre qu'elle tient contre elle.

- Parti toute la journée ! Catleya s'ennuie ! Veut partir ! Et Papa -celui-là elle ne put le retenir- pas aller à Tamoril ! Ça être danger, gros danger, les livres le disent tous.

Ses pieds nus solidement plantés dans le sol, le petit corps n'en démordrait pas, les lèvres pincées, le caprice et la colère se mêlaient rapidement à l'anxiété suscitée par une conversation qu'elle n'aurait pas du entendre. Si elle ne savait pas grand chose du monde qui l'entourait, elle savait qu'il recelait des dangers bien plus grand que les prédateurs de Noathis, c'était dire.. Elle avait lu des choses sur la cité de Taulmaril, même si le nom se déformait dans sa bouche, elle savait qu'il y avait un géant là-bas et des malheurs, beaucoup de malheurs, pour tous ceux qui approchaient.

- Et d'abord on dit "A-lfari" et pas elfari.

Elle ne laisserait pas passé une occasion de reprendre son tuteur sur sa diction, quand bien même elle-même était loin d'être irréprochable, la tentation de faire la leçon à son professeur était trop forte.

- Puis si les isthars sont partis, peut-être ils ont fait une bêtise et ils pas vouloir laisser de trace, pour ça, qu'on sait pas.

Si la conversation la dépassait ? Si ce n'était clairement pas à une gamine dont on ignorait l'âge et la provenance de s'exprimer ? Le petit monstre s'en fichait bien, il disait ce qu'il pensait. Une mauvaise habitude peut-être héritée de son tuteur.
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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeMer 23 Fév - 12:56

Religieuse collaboration
Le 20 de Géxon 1306
L'attention de Phyrra fut détournée de la fillette lorsque Duscisio interpella celle-ci. Ainsi, elle se nommait Catleya... par ce seul nom, la sindarine put imaginer la pureté pâle qu’elle devait être lorsqu’elle n’était pas transformée. Cette fleur de la famille des orchidées évoquait innocence et gaieté. Un sourire tendre étira ses lèvres. La voix du haut-prêtre trahissait toute l’importance que l’enfant avait pour lui. Il se sentait visiblement coupable de ne pas pouvoir être aussi présent qu’il le voudrait pour l’enfant, même si c’était pour une bonne cause. Si la petite avait été malade, alors Phyrra comprenait mieux pourquoi le jeune prêtre mettait tant d’effort pour développer le remède. À bien y réfléchir, bien peu de choses semblaient pouvoir freiner la volonté de ce terran. Alors que Duscisio tentait de rassurer l’enfant, Phyrra se questionna sur ses véritables intentions. Non pas qu’elle lui en prêtait de mauvaises, mais la sindarine se rendait compte qu’elle l’avait sans doute mal cerné. Les terrans parcouraient les étapes de la vie avec une rapidité troublante. Le jeune prêtre semblait investi dans ce rôle de parent, même s’il s’agissait d’une adoption.

La petite Catleya, donc, la regarda d’abord avec méfiance, montrant ses petites dents dans ce qui semblait être un réflexe. Faisait-elle cela pour l’effrayer ? Cela ne perturba pas Phyrra, et celle-ci eut l’impression que cela la surprenait. Son regard si vif la regardait avec attention, comme si elle guettait sa réaction. Phyrra conserva pourtant un regard doux et un sourire avenant. Soudainement, Catleya s’adressa à elle, et la sindarine ne put que se laisser surprendre lorsque la petite s’adressa à elle dans un zinonien approximatif. Duscisio s’était pourtant adressé à elle en isthar... Phyrra choisit d’épargner à ses lèvres la dure prononciation de la langue zélos.

– Non, je ne la connais pas. C’est l’une de tes amies ? renchérit-elle.

La petite ne s’attarda toutefois pas sur la sindarine. Elle se retourna vers Duscisio, lui adressant quelques mots d’une voix emplie d’une rancœur tout enfantine. Pinçant les lèvres pour retenir un sourire amusé, Phyrra observa la confrontation, constatant l’ardeur qui animait la lhurgyof. Celle-ci, même si elle devait avoir au moins dix ans, s’exprimait dans un isthar approximatif, même si elle semblait déjà plus à l’aise dans cette langue qu’en zinonien. Malgré la colère qui se lisait dans ses pupilles verdâtres, la petite se contenta de s’exprimer verbalement, alors que Phyrra se serait attendu à ce que, cédant aux pulsions que devait lui imposait sa forme monstrueuse, elle saute à la gorge du Haut-Prêtre. Pourtant, et malgré ses petites griffes qui crissaient sur la couverture de cuir de son livre, elle garda un contrôle exemplaire sur sa colère. Cherchant visiblement à agacer Duscisio, elle se permit de corriger son tuteur sur son langage, et Phyrra compris qu’elle devait elle-même être plutôt frustré de ne pas pouvoir s’exprimer avec toute l’aisance qu’elle aurait souhaitée. Catleya semblait doté d’une perspicacité et d’une capacité de réflexion beaucoup plus élaborée que ne le laissaient croire les erreurs grammaticales qui se glissaient dans son langage. Même si sa réflexion sur les isthars avait une connotation enfantine, l’idée qui se cachait derrière était loin d’être idiote. Se pourrait-il que les isthars eux-mêmes aient choisi de camoufler leur existence ?  

– C’est vrai que Taulmaril est un endroit dangereux, petite lhurgyof, mais parfois, il faut braver le danger pour apprendre de nouvelles choses. Et je suis certaine que maître Balibe sait se défendre, dit-elle en adressant un sourire complice au représentant de Delil.  

Un moment, Phyrra se questionna. Visiblement, Catleya avait souffert de solitude depuis qu’elle était ici. Pourtant, le Haut-Monastère était un véritable trésor de connaissances, même si celles-ci pouvaient être difficilement accessibles à une enfant, surtout sous cette forme monstrueuse. Pourtant, avec l’appui du Haut-Prêtre de Delil, elle aurait pu intégrer certains groupes de jeunes apprentis prêtres, apprendre avec eux les us et coutumes eridaniennes et gélovigiennes, ou même simplement avoir accès à certains ouvrages disponibles aux archives. Elle aurait probablement été acceptée, après une courte adaptation. La fièvre occupait la majorité des prêtres, mais certains auraient certainement pu accepter de passer un peu de temps avec l’enfant. À moins que cela ne relève d’une décision de l’enfant elle-même ? Phyrra revit la suspicion, repassa mentalement la surprise qui avait traversé le visage de l’enfant lorsqu’elle l’avait salué... combien l’avaient traité comme un monstre? Tout ce qu’elle souhaitait, c’était d’être traité avec respect, comme la créature intelligente qu’elle était. Sensible à la souffrance que la voix de la petite exprimait, la sindarine décida qu’il lui couterait bien peu de s’intéresser à l’enfant. Malgré elle, Phyrra était sous le charme de cette enfant si particulière.

– Tu sembles tenir beaucoup à ce livre, commenta Phyrra en désignant l’ouvrage qui subissait les assauts des griffes de Catleya. De quoi parle-t-il ?
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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeMer 23 Fév - 14:33

La rencontre entre l'enfant et la jeune femme n'avait pas l'air de surprendre le haut-prêtre. Laissant faire, se mettant à sa hauteur pour lui demander ce qui n'allait pas avant de se prendre des reproches de sa part. Sur son absence envers elle, qu'elle soit toute seule et s'ennuie toute la journée.
Comme un pincement au cœur, Duscisio s'arrêta de sourire. Remettant en question sa propre responsabilité et culpabilisant envers elle, néanmoins il se raviva sur un point très important. Il lui répondit avec ce nouveau sourire.

Dis donc toi comment tu me parles.

Lui pinçant le nez pour avoir haussé le ton, il continua en lui caressant entre ses cornes rouges.

Tu as raison. Mais tu sais que beaucoup de gens ont été malade comme toi. Mon travail est de les soigner.
Mais ne t'en fais pas, on partira bientôt à Noathis.


Maintenant que les mages ont été formés à reproduire l'un des ingrédients principaux au remède contre la fièvre, plus rien ne le retient au haut-monastère. Revenir au temple de Delil, à Noathis est une escale évidente. Catleya étant guérie, une parenthèse qui se termine et une continuité à son devoir l'obligera bientôt à quitter les lieux. Comme convenu avec Phyrra, le passage à Canopée sera pour bientôt. Espérant que la saison des pluies ne vienne pas trop vite.

La parenthèse sur les isthars et Taulmaril fut amusante, encore une fois Duscisio lui pinça légèrement le nez.

Comme ça on écoute aux portes. Dit-il légèrement amusé. Elle a raison tu sais. Je suis hyper fort, Taulmaril ne me fait pas peur.

Avec la complicité de la haut-prêtresse, levant le bras pour montrer sa force physique, Catleya savait normalement aussi de quoi il parlait : sa force magique.
Bien qu'il n'ait jamais montré toute son étendue, savoir qu'il pouvait faire pousser une plante rare en quelques heures au lieu de plusieurs dizaines d'année était déjà indicatif. La mise en pratique pour protéger son entourage pourrait alors être tout à faire exceptionnel.

Mais on n'ira pas à Taulmaril. Si les Isthars se cachent il doit avoir une raison comme tu dis.

Duscisio regarda la haute-prêtresse pour observer sa réaction sur les paroles de la petite qui tenait du tuteur pour son franc parler.
Ses derniers temps son isolement avait avivé cette manie. Si elle restait toute seule c'était pour la protéger d'être à nouveau malade ou encore d'être prise pour cible. Quand il la tira des lances de ses soldats, il avait été furieux. On ne le reconnaissait plus. Sans compter que le regard des autres sur l'enfant était parfois mauvais à cause de son apparence dite monstrueuse qu'elle gardait en permanence.

Par contre, Phyrra semblait charmé par Catleya. Si bien qu'elle ne porta aucun jugement sur sa personne et posa question sur l'importance du livre qui subtilisait l'assaut de ses petites griffes.
Le rosier blanc regarda la petite fille puis la jeune femme afin de lui montrer qu'elle était libre de lui répondre.
La collaboration religieuse attendra un peu.


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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeMar 3 Mai - 18:36

Son petit nez froncé et les pieds solidement plantés dans le sol, la gamine aurait pu regarder l'homme de haut s'il n'était pas si petite, elle n'était pas contente et elle n'entendait pas les excuses de son tuteur. Il affirmait être "hyper fort" et Catleya était bien décidé à lui dire qu'il y avait plus terrifiant que lui en Noathis. Elle n'ignorait pas la puissance magique de son tuteur mais, à ses yeux d'enfant encore un brin sauvage, il n'avait rien d'un combattant et elle ne l'imaginait pas un seul instant faire preuve de violence. Ses dents toutes pointues apparurent sur une réponse qui ne quitterait pas sa bouche, un mot lui fit tourner la tête vers la sindarine.

Elle n'avait pas répondu à sa première question parce que son esprit avait été trop occupé à s'énerver contre son Papa mais, cette fois la sindarine avait toute son attention.

Catleya pas être lhurgoyf.  

Sa voix était roque et le grognement n'était pas loin. Elle n'était pas lhurgoyf. Pas plus qu'elle n'était terran ou sindarin. Pourtant, sur ce mot complexe à prononcer, elle ne trébuchait pas. Signe qu'il avait déjà quitté ses lèvres ou travailler un coin de sa cervelle. Personne ne lui avait jamais dit ce qu'elle était et elle-même ne se définissait pas autrement que comme un monstre. Un parmi d'autres dans la forêt de Noathis. Un jour, elle avait lu un livre sur les races qui peuplaient Istheria et elle avait lu ce que tous connaissaient des lhurgoyfs sans pouvoir s'y identifier. Les lhurgoyfs avaient deux formes, elle n'en avait qu'une.

La sindarine trop observatrice s'intéressait au livre que tenait le petit monstre et ce dernier le serra un peu plus fort. Personne ne s'était jamais intéressé au livre, pas même son tuteur. Tous étaient occupés ou personne n'en avait rien à faire et cela allait très bien à Catleya qui gardait précieusement fermées ses mains sur les pages qui racontaient son histoire.

C'est le livre à Catleya.

La gamine n'était pas douée pour cacher ses émotions pas plus qu'elle ne l'était pour mentir, elle se contentait des vérités brutes et le plus souvent, cela éloignait assez rapidement les curieux.

C'est des dessins.. beaucoup.. Pas intéressé les grands.

Les grands préfèrent les mots. Les phrases compliquées et les grands discours, il y en avait plein le haut monastère. Catleya s'y était longuement écorchée les yeux et les méninges. Son livre à elle, était différent. Il montrait des images, parfois des mots.. plus souvent des mots maintenant qu'elle-même pouvait les comprendre. Elle n'avait pas encore fait le rapprochement, ni celui-là, ni celui qui ferait rapidement comprendre à n'importe qui d'autre qu'il s'agissait d'un artefact magique. C'était seulement son livre.

Elle se tournait vivement vers son tuteur, essayant d'échapper au sujet de la conversation et aux yeux trop vifs de la sindarine.

Si Papa va à Tomaril, Catleya vient aussi. Avec Smaragd on peut tout casser !

C'était une certitude totale et absolue. Elle se tournait à nouveau vers la sindarine.

Tu fais du soin aussi ?

Elle tutoyais sans mal une femme dont elle ignorait encore le nom.

Ca être long encore avant que tous les gens soient bien ?

La réponse ne serait sans doute pas aussi simple que ce qu'attendait le petit monstre.

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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeJeu 5 Mai - 12:19

Religieuse collaboration
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Le mot lhurgyof traversa les lèvres de l’enfant avec fluidité, et pourtant, ce fut pour nier son appartenance à cette race. On lui avait pourtant assuré qu’elle en était une, et sa propre expérience ne faisait que confirmer cette idée. Comment se faisait-il qu’elle ignorât son appartenance à ce peuple ? Duscisio devait pourtant connaître les autres races d’Istheria, Phyrra avait appris qu’il s’agissait d’un érudit. Pourquoi n’avait-il pas eu cette importante discussion avec celle qu’il considérait comme sa fille ? Il était vrai que la jeune Catleya n’avait pas semblé heureuse de se faire appeler ainsi. Elle semblait toutefois parfaitement savoir de quoi il était question, seulement elle refusait d’en être une. Pire, elle ne s’identifiait pas comme cela, compris Phyrra devant l’expression de la fillette.  

N’avait-elle pas conscience qu’elle possédait deux formes ? Elle avait pourtant eu l’impression que le nom de l’enfant y faisait référence, à cette apparence lumineuse qu’avait la forme paisible des lhurgyofs. Sauf que l’enfant n’avait toujours pas perdu ses rougeurs. Grâce au don extraordinaire que lui avait fait Ténéis, Phyrra pouvait se rappeler énormément de choses, et avait de plus fréquenté un lhurgyof assez âgé à l’époque de son service militaire à Canopée. Izomik avait d’ailleurs contribué à ce qu’elle ait un certain à priori positif sur la race, contrairement à beaucoup de ses congénères. Elle savait, par exemple, que la conservation de la forme monstrueuse pouvait rapidement devenir énergivore, et qu’elle coupait le lien entre le lhurgyof et l’essence divine. Qu’il était naturel de reprendre leur apparence pâle lorsque le gros des émotions était passé. Malgré tout, Phyrra avait cette étrange impression que Catleya ne quittait jamais, ou presque, cette apparence monstrueuse.

– Si tu le dis, éluda-t-elle.  

Il ne s’agissait certainement pas du meilleur moment pour en discuter. Pourtant, Phyrra espérait avoir l’occasion de la recroiser. Catleya réfléchissait avec logique et aplomb, et son caractère bien trempé ne pourrait que l’aider dans la vie difficile qu’elle aurait en tant que lhurgyof. Il lui semblait qu’elle méritait d’en savoir plus, surtout si cela impliquait de comprendre qui elle était. Pour l’instant, elle devait continuer d’apprendre et à vivre de nouvelles aventures. D’ailleurs, la jeune fille serra jalousement son livre contre sa poitrine dans un geste qui témoignait de la valeur qu’elle lui portait. L’enfant était visiblement indisposé par ses questions, et Phyrra cessa donc de tenter d’en apprendre plus sur elle.

– Lire, c’est génial, sourit Phyrra. La grande Ténéis, ma déesse, dit qu’il faut toujours rester curieux et avoir soir de connaissances, partagea-t-elle

La petite se retourna alors vivement vers Duscisio, revenant au sujet initial. Visiblement très protectrice envers celui qu’elle appelait « papa », elle lui assura avec enthousiasme qu’avec elle et son amie, il n’y aurait pas de danger. Elle était visiblement très attachée à celle qui devait être une zélos. Cette idée sembla par ailleurs la mettre de meilleure humeur, car lorsqu’elle s’adressa de nouveau à Phyrra, sa voix était dénudée d’amertume. Avec patience, la sindarine tenta d’expliquer la situation à l’enfant.

– Je ne sais pas soigner, mais j’essaie d’aider à ma façon, expliqua-t-elle à l’enfant.  

Visiblement très curieuse, Catleya posait des questions très matures, malgré son manque de mot. Elle ne s’en fit pas avec le manque de manière de l’enfant. Cela ne la gênait pas et de toute façon, Phyrra n’était pas certaine d’à quel point Catleya comprenait l’isthar. C’est pour cela qu’elle tentait de simplifier son langage qui était d’un naturel assez grandiloquent.

– Cela prendra sûrement plusieurs mois avant que tout le monde soit guéri, avoua franchement la sindarine à l’enfant. Le traitement est difficile à fabriquer, mais nous travaillons tous très fort pour qu’il puisse en avoir assez pour tout le monde.

Spoiler:


C’est à ce moment qu’un yorka oiseau portant une toge à l’effigie de Delil apparut, visiblement essoufflé, dans l’encadrement de la porte encore entrouverte.  

- Catleya ! s’exclama-t-il en l’apercevant dans la pièce.  

Son regard passa rapidement de l’enfant à Duscisio, puis s’arrêta un moment pour observer Phyrra. Il s’ébroua toutefois rapidement, s’inclinant devant le Haut-Prêtre de Delil avec affabilité.

– Mon Père, veuillez accepter mes excuses, croassa le yorka tout en saluant l’exotique sindarine d’un mouvement de tête respectueux. Je me suis aperçu que Catleya avait quitté sa chambre, et puis... enfin, cela n’a plus d’importance, nous ne vous importunerons pas plus longtemps. Jeune fille ? dit-il en s’adressant cette fois à Catleya, désignant la sortie de la main.

Phyrra lui adressa un regard complice et la salua amicalement. La voyant de nouveau serrer son carnet contre elle, la sindarine, dans un éclair, se précipita et écrit quelques lignes sur un parchemin qu’elle remit au prêtre du dieu de la flore. Il s’agissait de quelques titres de livres se trouvant dans la bibliothèque du monastère et qui pourrait intéresser une enfant comme Catleya, comme « Contes d’Istheria », « Légendes d’Istheria », ou encore un résumé des aventures d’Eucléis le Savant. Elle ne savait pas si l’enfant savait lire, même si son intuition lui disait que oui, mais le texte de ces ouvrages était de toute façon décoré de très jolies illustrations. Espérant que cela plairait à la fillette et l’amènerait à réfléchir, elle invita le prêtre à faire chercher ses livres par les prêtres de Ténéis qui s’occupaient de la bibliothèque, puis les laissa partir. Elle revint alors à Duscisio, lui adressant un sourire amical. Cette visite impromptue avait indéniablement détendu l’atmosphère.  

– Je comprends tout à fait pourquoi vous voulez protéger cette enfant, avoua Phyrra au jeune papa. Je crois qu’il est toutefois de mon devoir de vous mettre en garde contre les réactions violentes, dit-elle sans avoir besoin de préciser qu’elle faisait référence à l’évènement ayant eu lieu juste avant la découverte du remède. Notre caste repose sur les valeurs importantes que nous ont transmises les Dix, et le pacifisme fait partie de nos commandements de base. Il est important de ne pas user de violence devant la populace si nous souhaitons conserver leur confiance.

Le terran était très éloigné de ce qu’elle connaissait elle-même, et elle ne savait pas trop comment établir un lien avec lui. Il s’agissait d’un homme d’une grande prestance pour son âge, même s’il ne semblait que peu se préoccuper du protocole. Ses actes témoignaient d’une grande détermination et d’une puissance magique presque unique. Il n’était toutefois ni noble, ni bourgeois, ni militaire, bien qu’il fût indubitablement érudit. Il était prêtre, mais ses propos précédents laissaient deviner une interprétation très personnelle de la religion. Le représentant de Delil avait pourtant sans aucun doute un lien très puissant avec son dieu. Comme elle, il s’était approprié cette croyance. De là venait sans doute son ascension comme haut-prêtre. Les dieux gélovigiens n’étaient pas dépourvus de fierté, et il n’était pas rare que leurs élus soient des gens atypiques, surtout lors de période trouble comme celle que vivait actuellement Istheria. Peut-être était-il destiné à de grandes choses... De nouveau, l’attention de Phyrra fut attirée vers les roses qui décoraient les cheveux de Duscisio. Du coin de l’œil, elle crut apercevoir ces mêmes roses sortir timidement de ses manches. De ses manches... ou de sa peau ? Trop rapidement, cette vision échappa à la sindarine, ne lui permettant pas de confirmer ce qu’elle avait entrevu. Sans se laisser distraire plus longtemps, Phyrra lui lança un regard grave.

– Bien qu’involontairement, vos actions ont mis en péril nos relations avec l’armée, et parallèlement celles avec Eridania. Je suis certaine que vous comprendrez la nécessité de conserver de bonnes relations, surtout en ces temps troublés.
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MessageSujet: Re: Religieuse collaboration   Religieuse collaboration Icon_minitimeJeu 5 Mai - 15:39

Le fait que Catleya soit une lhurgoyf est une évidence. Ne préférant pas appuyer trop là-dessus, Duscisio préférai garder pour lui que la forme la plus pure de l'enfant soit une petite fille albinos, comme lui. Cette ressemblance, le fait qu'elle retrouve cette première forme était un signe de confiance, de sécurité. Si Duscisio a pu voir que la petite fille avait de beau yeux rouges et de magnifique cheveux blanc, c'est qu'il a su lui accorder un lien unique.
Demander de partager son temps avec son papa est tout à fait légitime et pour sûr, Duscisio de son côté aimerai partager bien plus de temps avec elle qu'il ne le fait ses derniers jours.
Le haut-prêtre de Delil toisa Phyrra des yeux pour ne pas appuyer le sujet. Catleya n'avait qu'une forme, il fallait en rester là.

L'épopée vers Taulmaril se ferait avec Catleya ? Et une certaine Smaragd. Une femme qu'elle a rencontrée à Noathis avant lui sans doute. Ne pouvant que sourire de voir que son enfant avait toute confiance envers d'autres personnes, s'en faire des alliés ne serait que bon à prendre. Et puis, s'il s'agissait de défendre Catleya, l'herboriste pourrait y mettre toute sa puissance.

Et enfin le problème qui retient tant le père de l'enfant : les malades.
S'il allait avoir besoin de beaucoup de temps comme l'affirmait la haute-prêtresse de Ténéïs, il fallait tout de même préciser une chose.

Ça prendra quelques mois oui, mais papa demande de l'aide à la dame et à d'autres personnes a leur apprendre des choses pour qu'il m'aide à mon tour pour que ça aille plus vite.

L'albinos semblait une tout autre personne. Tellement aimant, tellement souriant, il ferait tout pour cette enfant.

Tout ce que je fais, c'est pour toi. Pour qu'on reste ensemble le plus tôt et le plus longtemps possible.

Non seulement Duscisio avait une forte responsabilité avec cette maladie, mais former les mages prend un temps qu'il prend sur celui qu'il passe avec Catléya. Oui cela le pèse, mais il n'a pas le choix.
Quelques instants après un prêtre yorka complètement essouffler appelant l'enfant puis en s'excusant de son interruption.

Rassurez-vous, prêtre Arnius, ce n'est rien… Répondit Duscisio d'un geste de la main. Tant que vous êtes là, si vous avez l'un de nos confrères à porter de voix tâcher de faire passer le message d'un départ prochain pour Noathis. Nous avons fait notre maximum ici et nous discutons d'une possibilité avec Dame Phyrra ici présente.

Duscisio venait d'avoir une idée. Non seulement, le fait que Catleya veuille partir là pousser à prendre cette décision, mais également une idée qui lui venait d'être mis en tête par Phyrra elle-même. Une collaboration avec les autorités de Canopée, la reine Vivien tout particulièrement, est un plan tout à faire plausible. Mais avant ça, il fallait retourner au temple et mettre en marche une nouvelle facette qu'un plan de cure qui avait commencé ici-même au haut-monastère avec la formation de mages sylvestres.
Duscisio s'adressa à son enfant avant de la confier au prêtre yorka.

Catleya ? Je fini de parler avec la dame et je viendrais jouer avec toi. D'accord ?

Le prêtre Yorka reparti avec l'enfant. Le maitre herboriste est si dévoué que l'héritière du savoir de le mettre en garde contre la réaction en début de crise avec les soldats.

Nous en avons conscience seulement… Prenant une pause pour regarder la porte par laquelle était partie la petite fille. Qui ne ferait pas ce qu'il a pour protéger ses enfants ? En notre sens, menacer une enfant sans défense a été la cause de cette violence… Rien de plus.

Cela a été vu comme un acte irresponsable et enfantin par la générale qui n'a pas tardé à le réprimander. Répondu aussitôt par Duscisio toujours furieux de la situation. Il avait réagi à chaud, mais pour lui, cela avait été nécessaire.

Fermons cette parenthèse… Où nous en étions ? Faisait-il référence au sujet de conversation avant que Catleya ne se manifeste.
Les Isthars ? Taulmaril ? Canopée ? Il y avait beaucoup à dire...


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