Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeSam 30 Juil - 16:20

Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Zkhc86


La nuit était tombé depuis quelques heures déjà, projetant sur les vitraux la lumières de la lune, avant que celle-ci n‘atterrisse sur les pavés froids et ternis du temple de Kesha. La bâtisse, d’une beauté glaciale et élaborée pendant le jour, devenait le théâtre d’une obscur obscurité une fois le soleil disparu. Mieux valait ne pas y mettre les pieds… Les températures pouvaient êtres basses, geler d’un simple passage, d’une simple brise. L’air, tournoyant dans l’édifice, ne pouvait trouver refuge qu’auprès des fines parois de verre qui composées les fenêtres colorées, diffusant la fraîcheur du dehors dans l’église. Oui, il ne faisait pas bon vivre dans le bâtiment le soir venu. Et même si c’était tout de même un spectacle magique que de voir cette perle de l’architecture ainsi cristallisée dans le temps par le sombre du ciel, une certaine atmosphère pesante se créait dans le silence mortel qui régnait en maître dans l’église. En cette soirée, dans ce pays où l’hiver siégeait comme un roi, incontesté, et incontestable, rien ne pouvait paraître plus mort et vide que ce temple. Le moindre petit bruit était tellement amplifié qu’une simple respiration prenait des dimensions époustouflante. Comme son lieux de culte, la cité de Hellas était elle aussi endormie - du moins en apparence - et dormait paisiblement, sous la froideur d’un ciel dégagé. Les nuages qui l’avaient recouvert pendant plusieurs jours durant semblaient s’être finalement dissipés en début de soirée. C’était dans ce cadre qu’allait se dérouler un nouvel événement étonnant, une nouvelle rencontre atypique.

Dans la nef déserte de toute présence et de tout bruit, un écho métallique raisonna soudain. Dans un éclat désagréable, sa lame insuffisamment attachée d’une silhouette venait de tomber au sol, provoquant un fracas insensé pour une si petite chose. D’un geste, le plus silencieusement possible, la forme féminine se baissa à terre pour le récupérer, récupérant délicatement l’acier froid entre ses mains. Ses grandes oreilles marines, à l’apparence visqueuse, et piquante, s’étaient dressées sur les côtés de son visage à l’appel du son distinct et brutal qui avait volé l’antre l’espace d’une seconde. La yorka devait se dépêcher. Aussi rapidement qu’elle s’était baissé vers le sol, Othello reprit se position droite pour se diriger vers l’entrée du temple. Ainsi, dans le tumulte de chaque bruit de pas, passant dans les rayures de lumières provoquées par l’alternance des fenêtres, on pouvait voir passer la forme délicate et pure du masque de givre.
Elle avait eut tort de rester si tard dans l’édifice… Plus tôt dans la soirée avait eut lieux une messe extraordinaire, en mémoire d’un événement historique de la cité, obligeant de nombreuses fidèles a rester plus tardivement dans le temps, et pour certaine à rester pour la nuit, bien que beaucoup habitent presque au temple. Cela avait beau être le cas de la demoiselle aux cheveux blancs, une étrange intuition lui avait confessé qu’il valait mieux qu’elle ressorte, pour dormir dans son herboristerie en amont de la ville. Après être restée dans sa petite cellule pendant de nombreuses minutes qui avaient suivies la célébration , au lieu de repartir chez elle directement, la jeune femme avait finit par prendre le chemin du retour, violant le silence de la nef avec le son de ses pas. Lourd, imposant, majestueux, Drasha, son fidèle compagnon, marchait dignement à ses côtés.

La jeune femme était en tout point semblable à d’habitude. Encore une fois, ses vêtements étaient similaires, nullement extravagants, simples. Son corps, recouvert d’une longue robe blanche, fine et soyeuse, exprimait une nouvelle fois cette pureté habituelle qui la caractérisait. Et, encore au dessus, elle avait revêtue se cape légèrement grise en guise de pardessus, portant le symbole des prêtresse de Cimmeria qu’elle avait rejoint des années plus tôt. Cette cape, très longue, descendait jusqu’au sol au point de l’effleurer, et recouvrait ses épaules, avant de s’achever en une capuche ample qui reposait au sommet de son dos. Comme à son habitude, Othello avait également piégé ses immenses cheveux entre la cape et son dos, de manière à n’en laisser qu’une partie apparente aux yeux de tous, et conservant ainsi une partie de sa chaleur sous ces fils d’Ariane délicatement blanc qui ruisselaient le long de sa tête, encadrant parfaitement son visage de verre. Le tigre, quand à lui, était en tout point semblable a d’habitude, portant avec attention son bracelet au poignée, où présidait son catalyseur. Naturellement rapide, il en avait besoin pour porter ce don à son maximum, atteignant alors le paroxysme de la vélocité. Bien que le félin changeait rarement d’expression, en ce jour, il avait décidé de revêtir une allure menaçante, puissante, presque oppressante. La bête était bien bête, et il poussait sa bestialité à son maximum, de manière à éviter tout danger, du moins, au maximum. Et une telle attitude, bien atypique chez le pacha rayé, n’était pas choisie au hasard…

Depuis quelques secondes, à mesures que la yorka se rapprochait des lourdes portes fermant le temple, son visage inexpressif commençait à montrer des signe de tensions, des mimiques étranges chez son habituelle masque de verre. Ses yeux se plissaient brusquement, ses oreilles se tendaient, ses lèvres se pinçaient en un instant à chaque bruit étrange. Le moindre courant d’air la faisait sursauter, tourner sa tête dans tout les sens pour surveiller les moindres recoins de l’église. La sirène, en ce soir glacé, était terriblement tendue… Et toute cette attitude de protection était né d’un seul et unique sentiment: la peur. Cette terreur constante ne la quittait pas depuis quelques jours, la hantait comme une ombre qui suit son double dans le moindre soupçon de lumière. C’était une paranoïa naissante qui s’emparait d’elle à mesure que les jours passaient. Tout ceci avait commencé quelques temps auparavant, peut-être une semaine tout au plus. Travaillant tranquillement dans son herboristerie, Othello avait semblé sentir une présence. Puis, quelques temps après, elle commençait à la sentir un peu plus, la discerner ailleurs sur son chemin, voir une silhouette s’insinuer sur son chemin, la suivre où qu’elle aille. Cette filature invisible devenait oppressante, presque mortelle, contraignant la demoiselle à se croire perdue, poursuivie par quelconque voyou voulant sa mort… Son identité n’était pas sûre, mais ce dont elle était certaine, c’était qu’elle était suivie, par une personne bien matérielle. Et petit à petit, cette peure commençait à la ronger.

Le bruit déchirant de la porte du temple qui se fermait déchira la place enneigé où la yorka, félinement accompagnée, venait d’arriver. Elle venait de refermer derrière elle le temple, qui avait à présent des allures de protection comparé à l’hostilité du sol gelé et des rues désertes. Il n’y avait pas un bruit dehors, pas un chat aux yeux de la demoiselle, qui descendit lentement les marches devant l’église. Elle était complètement alerte, les sens aux aguets du moindre bruit pouvant paraître suspect. Son cœur battait plus vite depuis quelques secondes, une suite de pulsation irrégulier, et brusque qui la poussait à respirer plus rapidement. Après avoir balayé la place de fond en comble, forçant ses pupilles noirs à scruter la moindre ombre pour y débusque les moindres personnes tapies, elle commença à avancer sur la neige craquante qui recouvrait le sol espérant regagner son herboristerie le plus vite possible. Seule la lumière rayonnante de la lune éclairait la ville, offrant malgré tout une visibilité remarquable, légèrement argentée. Quelques fenêtres étaient encore éclairées, étrangement, montrant la vie tardives de certains habitants, rassurant un peu la demoiselle qui ne se sentait plus aussi seule.

Ils finirent par arriver dans une grande et longue rue complètement vide, dont le sol était recouvert par une légère couche de neige déjà largement piétiné. Tournant à gauche, sachant la boutique dans cette direction, ils commencèrent à suivre la rue, marchant légèrement sur les côté pour bénéficier d’un soupçon de l’ombre des bâtisses. Et, bizarrement, ils avaient beau avancer, aucune lumière venant des maison ne pouvait être visible. Dans cette nuit sombre, l’esprit de la jeune femme se sentait complètement pris au piège entre toutes ces maisons blanches et enneigés. Une cage de glace avait finit par se construire autour de lui, et un rien la faisait douter… Cette chose qui la suivait devait certainement le faire encore… Ou l’avoir fait dans la journée… Elle pouvait la sentir à l’instant présent… Tout n’était plus que doutes. Soudain, un trouble commença à se former dans son être, peut-être en guise d’aide pour la calmer, alors qu’elle avançait rapidement, s’essoufflant toute seule, et sans raison. Et si rien n’était vrai? Si elle n’était pas suivie, que tout ceci n’était qu’une piège de son esprit? Après tout, c’était parfaitement possible. S’arrêtant brusquement dans la rue, elle voulu tester cette hypothèse en se concentrant sur les sons qu’elle entendait dans la rue, s’assurant ainsi de l’absence complète de personnes.
Malheureusement pour sa peur, ce n’était absolument pas le cas. Après quelques secondes d’un complet silence, un rythme régulier vint se heurter à ses tympans. C’étaient des bruits réguliers, lointains, étouffés par la neige. Se bloquant sur place, glacée par la peur, Othello continua d’écouter ces bruits de pas qui devenaient, de secondes en secondes, plus présents, moins virtuels, plus réels. Quelqu’un se rapprochait d’elle, rapidement, descendant la rue. Allait-elle mourir, descendue par un brigand? Peut-être. La sirène était complètement tétanisée sur la place, la respiration rapidement et brusque, les pupilles profondément dilatées, ce qui était pour elle presque douloureux. Cette paralysie complète qui s’était emparé d’elle s’appelait la peur. Une peur bleu, profonde, brusque. Une de celle que l’on ne ressent que très peu de temps avant qu’elle ne parte en fumée. Drasha s’était quant à lui retourné, captant également le son des pas proches, s’étant assis dans la neige, fixant la rue d’un regard menaçant. Peut-être n’était-ce qu’un simple passant? Othello finit par se ressaisir, luttant contre son inertie pour reprendre sa marche à un rythme étonnement rapide, accompagné de son tigre qui tournait pourtant fréquemment la tête. La brume s’échappant des lèvres de la sirène devenaient de plus en plus visibles… Bientôt, elle saurait…

Tremblante, désarçonnée par la peur, la blanche jeune femme marchait rapidement, le corps crispé par la peur…Son visage était comme gelé dans une expression de panique, piégeant dans ses paupières quelques gouttelettes gelées… « Quelqu’un approche… »


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeSam 30 Juil - 20:37

Le froid, un petit quelque chose d’obnubilant dans un univers ou même les larmes se transforme en glace sur le blanc magnifique d’un visage fin avant de sombré dans une sœur qui a pris la forme d’un flocon et de se rependre en grêle sans âme sur le sol trop froid pour s’émouvoir de la beauté de la chose … Pourtant c’est là qu’est -que sont Bor et- Aliore, à la recherche d’un homme, un pion précis, bien plus loin... Un point de fuite pour avoir connut un imbécile des siens qui s’était trop fait voir -Qu’on avait trop fait boire aussi- au prix de laissé passer dans la souffrance une fausse rumeur sur une demoiselle qu’il avait croisé au hasard d’une rue. Mais le hasard et retord et sous la lune blanche que reflète la neige argentée la rencontre se réitère sous un hospice des plus curieux.

La journée aurait pu bien commencer, accoudé à une obscure taverne le visage enfouit dans une écharpe que le froid inhabituelle pour cette homme rendait indispensable ... Très bien commencé même si au loin il n’avait entendu un signe et si un papier n’avait pas glissé sur la table de bois usé par les allés des choppes souvent trop vide.

C’est incroyable comme les choses ont une capacité à retombé, et plus précisément une capacité à retombé sur le coin du visage de l’homme qui les a lancé vers le ciel en croyant qu’elles allaient y rester … Et le temps montre toujours que les hommes ne sont que des choses. C’est ainsi que s’effondre un homme qui à laisser aux oreilles de ceux qui souhaitait l’entendre deux choses : un nom et un rendez-vous… Le rendez-vous est le siens, le nom n’a rien demander à personne sinon un peu de paix et cette absence de peur qui la faire allongé le pas quelques ruelles plus loin.

Il fait nuit quand l’homme fait irruption hors de la taverne par une porte dérobée, nuit car l’homme qu’il devait rencontrer assistait à un office étonnant et tenait à être à celle-ci. Pour Aliore le partage du pain n’était pas une affaire de masse et l’office comme la prière ne devait être qu’un refuge personnel … Pourtant il l’avait attendu et le regrettait, le signale était claire et alors qu’il glissait et s’étalait de tout son long en ratant un appui sur le givre du sol, alors que ses mains sauvèrent sa tête d’une rencontre douloureuse il se remémorait l’action précise : Trois hommes étaient entrés et le patron l’avait indiqué -Nota Bene : Tuer ce gueux de belître à la logorrhé plus infame encore-, mais les trois hommes avait regarder deux autres tables et des hommes à la fenêtre, ses amateurs lui avait dévoilé leurs nombre réel … Enfin, qu’importe qu’il soit amateur, un nombre supérieur d’amateur vient toujours à bout d’un homme entrainé -Je préfère : On peut toujours vaincre plus fort que soit, A quatre et par derrière !-. C’est pour cela qu’il était à présent couvert de neige, les pas derrière lui était trop nombreux, trop présent, trop pressant …

Un regard vers le toit, il n’est plus sur la neige mais là-haut, prenant des appuis plus précis, plus fin, plus puissant que jamais. Un bond, puis un autre, ce n’est pas comme cela que l’on sème des yorka. Un saut, un nouveau toit qui percute le ventre et les appuis qui se reprennent, un bond, il est à nouveau dans la course alors que derrière lui un homme prend appuis et passe sans souci l’espace séparant les deux zones, pourtant il ne courra plus, un pied fixé à la bâtisse qu’il vient de toucher il ne peut que s’effondrer. Il n’est pas le seul à être suivit, elle doit l’être aussi, qu’a t-il donc raconté sur elle en croyant sauver sa peau que la torture avait déjà trop ouverte pour qu’il continu à respirer ? Depuis combien de temps l’avait-il lâché ? Plus d’une semaine sans le voir et il avait déjà rejoint le royaume de ses dieux qu’il aimait tant -L’inconstance des informateurs est une plaie dans ce metier !-

Puis le hasard s’éveille vraiment, sortant du brouillard du temps et de sa téléportation, les yeux bleu de magie contenu et le corps encore inconstant il la croise, il la voit un instant au milieu des neiges et des vents. Alors, dans les aires il se retourne et se pose comme un souffle sur le faîte du toit à côté de la demoiselle. Le monde est un silence lorsque leurs regard se croise, une écharpe dans le vent remonté jusqu'à son nez qui se perd sous le tissu, les cheveux longs dans une bataille que seul le vent semble gagné, un lourd vêtement de toile et de cuire pesant sur ses épaules dans une longue tunique et la lueur des clous que reflète la lune -Avec un vrai pourpoint ... je vous assure, il aurait eut un semblant de classe-. Les bottes de cuir dans la neige il perd d’essentielle secondes. Ainsi il regarde la perruche -Cepheus ...- qui se pose sur son épaule et murmure assez fort pour que la demoiselle étende :

-"Tu sais quoi l'oiseau ? Les mêmes personnes qui veulent notre peau veulent interroger cette demoiselle ... Il y en a même trois dans la ruelle des arracheurs, toi aussi tu les a vue non ?"

Un clou apparaît dans ses main et ses yeux bleu azure oublie l'oiseau pour regarder les toits, il a encore un peu d'avance, trop peu mais assez.
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 1:20

Droite, marchant devant elle sans tenter de savoir jusqu’où, une seule pensée habitait l’esprit de la dame blanche: fuir. Ou plutôt, pour être exact, survivre. Car une intuition, un petit rien, un frisson léger le long de son dos de givre lui soufflait que si elle s’arrêtait, que ces gens la retrouvaient, elle ne pourrait plus poursuivre sa marche. Ce serait la mort, pure, simple, et sans appel. Depuis quelques secondes, le vent s’était levé, balayant le sol enneigé en soulevant par vague poudreuse les cadavres de flocons. Drasha avait finit par se tenir derrière sa maîtresse, la protégeant de tout son long en dessinant de nombreux allez-retour sur toute la largeur de la rue, marchant en zigzag pour mieux intervenir en cas d’attaque. Il était pour l’instant la seule chose qui rassurait la demoiselle blanche, la seule chose qui semblait pouvoir la maintenir en vie. C’était une brave bête… Un tigre puissant en qui elle avait confiance, peut-être pourrait-il la sauver? L’enlever loin de ces pas qui la poursuivaient? Eh puis, qui étaient-ce?… Personne peut-être… Othello passa sa main sous ses paupières humides pour récolter les larmes de cristal qui s’agglutinaient, tombant à terre parfois, ou restant suspendues au creux de ses yeux. Elle qui ne pleurait jamais ne pouvait s’empêcher d’avoir peur, de ressentir des vagues de terreur jusqu’au cœur de ses entrailles, de sentir battre son cœur comme si elle le tenait dans sa main.

Soudain, alors que le bruit des pas s’affolant la rendaient sourde, ses yeux chavirèrent, s’évadèrent sur le côté, croisant les toits d’Hellas et un autre regard courant sur les charpentes. A cet instant, le courant du temps fut comme arrêté, suspendu entre deux dimensions. C’était comme si le souffle du vent restait actif, alors que le flux des secondes s’amenuisait, se cristallisait dans le froid. L’homme s’arrêta en quelques secondes, léger comme l’air, se posant comme l’aurait fait un oiseau sur les boiseries fondatrices de la maison, sans même faire craquer la neige, comme sortant d’un brouillard. A mesure qu’elle le regardait, du moins, le peu qu’elle pu voir à cette distance, elle s’aperçut qu’elle ne l’avait pas vue avant, qu’il n’était pas visible à ses yeux lors de sa course. Il était réellement apparu, échappé de nulle part, s’évaporant dans la brume pour achever sur ce toit, en plantant ses yeux dans ceux de la jeune fille. Son regard était captivant, bleu électrique, émanant d’un vibrant filet magique, signe qu’il l’avait probablement utilisé peu avant. Ces yeux étaient la seule chose de son visage qui était accessible, le reste étant chaleureusement enfouis sous une longue écharpe, en pleine bataille avec le vent au même titre que ses cheveux, assez long, d’un blond pervenche sous l’éclat de la lune. Cette lumière éclairait également des petits objets métalliques, longs, coincés dans ses mains. La jeune femme les identifia comme des clous.

Sa voix résonna soudain, un peu étouffé par la distance et la hauteur qui les séparaient. Il s’adressait à un oiseau, un magnifique petit oiseau coloré, au bec petit et à l’allure exotique. Cet animale attira le regard de Drasha, réveillant probablement en lui un instinct primaire de fauve en condition, qui ignorait totalement la présence de l’homme jusqu’ici. Othello les fixèrent, mettant de côté sa peur et tendant les oreilles pour mieux entendre. Sa voix était grave, masculine, et clair. La sirène n’eut aucun problème pour comprendre chaque mot qu’il disait. Les personnes qui voulaient la peau de ce magicien… Voulaient l’interroger? Elle était traqué par des gens pour une discussion? Quel était ce piège insensé, elle qui n’avait jamais trempé dans aucun milieu mafieux, aucun trafic douteux? Si elle avait commis quelque chose sans le savoir? La peur fit place au doute, avant que celle-ci revienne, et que les deux ne cohabitent dans une spirale mortel. La prêtresse s’embrouillait seule, en tentant de continuer d’écouter le moindre de ses mots, pendue à ses lèvres cachées derrière son écharpe, alors qu‘une bourrasque assez violente avait réussi l‘exploit de déloger toute sa lunaire chevelure. «  Il y en a trois dans la ruelle des arracheurs… »? Ce n’était pas si loin… Bougeaient-ils, ou étaient-ils stables? Allaient-ils la poursuivre?
D’un geste nerveux, elle passa sa main dans ses cheveux blancs et bouclés, alors que son regard se perdait à présent vers le fond de la rue où une brume légère s’élevait, créant avec la distance un mur opaque et bleuté. Son cœur battait vite, très vite, si vite qu’une douleur s’était crée dans sa poitrine. La peur, les doutes s’intensifiaient secondes passant, tant et si bien qu’Othello en oubliait jusqu’à son propre nom. Drasha semblait s’en apercevoir, et s’était rapproché d’elle, posant son immense tête féline contre sa jambe. Elle ne comprenait rien, et ne savait plus quoi penser.

Finalement, elle releva les yeux vers ce mystérieux inconnu. Après tout, cette histoire venait de lui… Se redressant, redevenant droite, et prenant sur elle, elle inclina légèrement sa tête pour le regarder de nouveau, alors que ses yeux avait quitté le bas de la rue pour fixer la canope des toits. Il semblait en état de poursuite… «  Les personnes qui veulent notre peau… »… De toute évidence, elle n’était pas la seule en danger. Lui aussi était traqué, poursuivit par d’invisible ennemis. Mais quels étaient leur lien? Il ne devait pas être innocent dans cette histoire, et semblait même connaître le sujet avec habileté, manipuler les informations avec soin. Quel que soit cette histoires, il en était la clé - du moins, pour l’instant. Quelque chose d’autre était saisissant dans son discourt: cet ennemis commun semblait vouloir sa mort, mais la yorka ne semblait pas concernée par la mort, au moins pas immédiatement. Elle aurait la chance de subir un interrogatoire avant… Cette histoire n’avait ni queue ni tête, aucun sens logique, ce n’était qu’un tas d’informations sans aucune relation les unes entre les autres, une asyndète de très mauvais goût dans laquelle la prêtresse était prise au piège. Si elle n’avait pas disposé d’un peu de dignité et d’amour propre, elle se serait probablement effondrée sur le sol, pleurant autant qu’elle le pouvait, pliant devant son sort dont elle ignorait les codes. Mais sa réactions fut tout autre…

Devant le regard incrédule de Drasha, Othello baissa lentement le visage vers le sol, fixant les pavés gelés dont ses souliers avaient écartés la neige. Ses épaules se soulevaient rapidement, allant au même rythme que son souffle qu’elle ne parvenait pas à maîtriser. La tâche était encore trop dure pour elle… Mais elle tâcha quand même de mettre ses doutes de côté, s’aidant à accepter la situation, à la voire plus clairement. Mais la peur, elle, était encore bien présente… Cette dose inhabituelle de crainte eut pour effet une réaction simple, liée à sa propre magie: une baisse progressive de la température aux alentours de sa silhouette. Ce genre de chose arrivait souvent, car c’était au fond un geste de défense, inconscient, certes. Après tout, la sirène était une yorka, mi femme, mi animale. Sa part bestiale ne s’ignorait pas, et insufflait à la demoiselle des instincts primaires et très bien pensés.
Othello se braqua de nouveau, saisissant cette fois-ci sa dague dans sa main gauche. Une fois n’est pas coutume, elle se forcerait à l’utiliser si un combat venait à se présenter, ce qui semblait être le cas. Levant une nouvelle fois ses grands yeux noirs vers l’homme, elle se décida à lui demander, à lui parler, lui qui semblait tout savoir. Il prit des aires de sauveur, d’espoir pour connaître les raisons d’un tel châtiment. La yorka voulait à tout prit comprendre… Il était le seul à pouvoir lui fournir les clés manquantes. C’est donc les mains légèrement tremblantes, et la voix crispées par l’émotion qu’elle s’approcha légèrement du toit.


- De quoi parlez-vous? Et qui êtes vous? 

Il semblait être un oiseau volatile, au même titre que la petite perruche voletant à ses côtés. La sirène ne su si elle avait bien fait de parler, de peur qu’il s’évapore en une fine brume insaisissable, et qu’il ne disparaisse comme il était apparu. Drasha bougeait sa tête de manière saccadé, hésitant entre les toits et la rue, ne sachant ce qui allait arriver tout de suite. Othello ne le savait pas non plus. Elle ne pouvait qu’espérer que sa mort ne viendrait pas avec les premières brumes. Silencieuse, troublée, ravalant avec peine de nouvelles larmes, elle fixait l’homme dans l’attente d’une hypothétique réponse, en priant pour qu’il ne s’échappe pas dans une mystérieuse disparition, la laissant seule se noyer dans l’incompréhension et la fatalité.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 9:09

L’homme sourit, ce petit sourire qu’on a lorsque quelqu’un se moque de vous ou dis une chose tellement stupide que vous pourriez en rire, il sourit et ses yeux s’éclairent et rapporte le même sourire doucement posé sur son visage et qui pourrais passer pour de la bienveillance. Un sourire sous une écharpe simplement alors que dans son esprit un frère parle de courir et plus précisément une phrase qui sonne comme : -Fichtre et foutre laisse les morts à ce qu’il mérite- Pourtant Aliore laisse les clous disparaitre de sa main et regarde la jeune femme :

-“T’entend ça l’oiseau ? Elle ne sait pas qui je suis …”

Une seule phrase avant de disparaitre, non, une phrase avant que le couteau ne disparaisse, une autre avant que ce soit lui, le couteau de la demoiselle dans les mains il apparait contre elle et la soulève du sol, un bras contre son épaule, un autre passe sous ses jambes, avec sa force il semble ne rien porté, comme si la peur avait volé le poids de la jeune femme. Pris dans le froid les doigts qui apparaissent encore change discrètement de couleur et vire vers un rouge qui annonce le bleu de la mer … Il ne s’y attache pas et d’une voix de chef parle au tigre, tout s’est passé si vite …

“Par dans une autre direction, nord, cours, nous te retrouverons à la sortie sud de la ville, prend un bout de tissu sur ton dos : il faut qu’il croit que tu as ta maitresse, les interrogations commence ici par la torture … Cours comme le vent petit chats …”

Il n’est plus là lorsque ses paroles se pose à l’oreille du tigre, tout s’est passé si vite, trop vite : à l’instant où il est apparu elle n’avait plus de dague, elle fut remise dans son fourreau alors que des mains passait autour de son corps et déjà le temps s’affolait encore, dans un bleu de feu, comme si tout passait lentement il bondit, laissant des ordres à un tigre sans maitresse, des ordres venant d’un autre tigre, un tigre bien plus petit mais bien plus fort… Alors que rien ne s’était passé, Aliore avait déjà la jeune femme dans les bras, et posé sur le toit à son point de départ il semblait l’avoir fait venir à lui puis s'être retourné et non s’être déplacé pour la prendre.

Puis viens un grognement, un grognement de tigre blesser qui sort de sous l’écharpe, il a pris trop de temps, il n’aurait pas dut la sauvé, il a pris trop de temps et le paye. Sous la demoiselle le bras sous les épaules faiblie avant de se raffermir et le couteau ricoche sur le sol en bas des toits, l’omoplate … Il se remet à courir et le flou revient, à nouveau …


“La question n’est pas qui je suis, la question est pourquoi vous ? Moi je suis, l’aigle et le tigre, je suis le temps, un souvenir et rien, surtout rien, rentrez votre tête dans mes épaules, nous allons devoir passé près d’eux et je ne veux pas qu’ils vous voient. Je suis celui qui sait. Mais vous, que savez-vous pour qu’ils vous en veulent, la chance vous a vraiment quitté pour que des gens comme eux vous chasse ? Ou la chose est plus normal ? Fermez vos yeux et murmurer si vous parlez. Pourquoi vous ?”

Deux voix, un chef et homme, des ordres précis que l'ont ne peux refusé comme émanant d'un ton qui sais tout de ce qu'il demande, et une voix plus chaude, plus classique, une voix d'homme qui alterne au milieu des ordres ... -Ha voilà que je retrouve mon frère et ses paroles sans sens, j’ai cru un instant qu’il avait laissé son cœur s’emballé un peu trop et une bonté sans nom prendre part aux choix, mais il fait juste son métier hein ?- Sur son cœur la montre tourne et s’affole, elle tourne sans sens n’indiquant pas l’heure mais bien la folie, elle tourne. Dans ses bras, coincé contre un corps chaud qui la porte comme on porte un enfant si léger et si précieux, que peux bien penser une sirène qui coule dans les flots bleu du temps ? Une sirène qui trop peu habitué au combat n’as pas pu réagir avant … Un sirène qui à travers l’écharpe sent le souffle sur son front alors que viens l’instant où les coups fusent.

Tout semble si lent autour de lui, les autres semble si gourd, leur mouvement interminable semble ne pas avoir de but quand l’homme passe trop loin, à quelques mètres trop lointain pour eux … Il est véritablement le temps …

Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeMar 2 Aoû - 13:21

Le monde n’était plus que silence, le temps n’était plus que murmure, et la vie un tremblement bleu soumis aux yeux entrouverts de la jeune femme, miraculeusement transportés dans un tourbillon trouble. Elle se voyait flotter, enlevée par cet homme inconnu, cet aigle flottant dans les couloirs des mondes. Alors qu’Othello choisissait d’obéir sagement en fermant ses yeux, et en enfouissant son visage de verre un peu plus dans sa nuque, elle tenta de reconstruire les événements qui lui avaient échappé, trop rapides pour être saisis. La prêtresse revoyait la dague disparaître de sa main. Elle revoyait cet étrange personnage apparaître à côté d’elle, comme sortant de la brume légère, saisir son épaule, ses jambes, elle se voyait décollée, atterrir sur les toits, se déplacer dans un ordre intemporel comme si plus rien n’était réel ou consistant, portée par les décisions de cet homme magique et mystérieux dont la voix de velours gravait dans sa mémoire des paroles énigmatiques. La peur qui agrippait ses entrailles s’était atténuée, suffisamment pour offrir au cœur battant de la sirène de neige un petit répit, une petite pause où il retrouvait un rythme habituel à la chimère de sa race. Son souffle se calmait aussi, ralentissant légèrement, bercé par la sensation régulière de cet autre expiration sur son front. Ainsi transporté, la demoiselle se calmait, tantôt en réfléchissant, tantôt bercée par cette surprenante vision bleuté.

Ses cheveux glissaient dans ce qui semblait être le vent, un murmure d’air qui flottait autour d’eux, dans ce méandre temporel qu’elle ne savait identifier. Le souvenir de l’instant de son départ ne tenait pas debout, n’avait aucun sens. Mais le masque de givre se souvenait tout de même de son tigre, de cette majestueuse bête blanche qu’elle avait recueilli, ou sauvé plutôt, et qui était, depuis ce jour, son meilleur ami. Devait-il vraiment partir seul ainsi ? Son absence lui pesait… Comme la peur de sa mort. « Les interrogations commencent ici par la torture… ». On n’interroge pas ce qui n’est pas doué de parole, n’est-ce pas ? Alors que faire de quelque chose qui ne peux pas parler ? Elle l’avait mis en danger, sans même en connaître la raison. Une mine attristée, coupable s’inscrivit sur son visage blanc, alors que le temps chavirait encore, manipulé par des mains expertes. Peut-être arriverait-il quelque chose… Othello n’éprouvait rien. Habituellement, elle n’était qu’une coquille vide, vide de sensations, vide d’expression, vide de tout. Elle ne montrait jamais ce qu’elle ressentait, ni ses peines, ni ses joies. Seul parlait son visage brisé, neutre, perpétuellement inexpressif, se prolongeant en un corps aussi froid que lui, aussi blanc que son esprit incapable. Et là,la sirène de glace ne pouvait s’empêcher de ressentir, d’être attristée, de le montrer, triturant les traits de sa figure pour faire naître des expressions, des larmes… Ainsi, la peur changeait vraiment les gens.
« Drasha est une brave bête, un tigre puissant… Il n’a aucune raison d’être attrapé. Qui plus est, sa rapidité est sans égale. Tu le sais, non ? » Se répétait-elle. A force de se le dire, elle finit par le croire, sans pour autant chasser l’animal de ses pensées. Il lui fallait reporter son attention sur autre chose… Repiquant son esprit ailleurs, laissant là son compagnon acéré, la prêtresse tâcha de retrouver les méandres mystérieux de ce qu’avait dit cet inconnu salvateur.

« La question n’est pas qui je suis, la question est pourquoi vous ? ». Plus facile à penser qu’à analyser. Cette question à elle seule était un piège désastreux, un gouffre béant et avide dans lequel la demoiselle au corps d’hybride allait se jeter. L’ignorance peut être un messie aussi bien qu’un poison, et dans ce cas là, il s’insinuait dans les sens déjà torturés de la fuyante rascasse pour implanter en son monde un danger plus terrible encore : la paranoïa. Voir le danger partout était à présent son plus grand défaut. « Pourquoi moi ? ». Cette phrase se martelait son esprit alors qu’elle ouvrait de nouveaux ses yeux pour les accrocher à l’Aigle, dont le nom lui était toujours aussi inconnu, fixant tour à tour ses yeux de tacticiens qu’elle ne pouvait lire, et ses mèches en affront avec les courants aériens. Pourtant, plus la sirène se posait la question, plus les réponses semblaient fuir, attirées dans le sens contraire, aspirées par le néant. Qui était-elle pour être ainsi chassée ? Elle n’était personne. Cette introspection la fit retourner loin, défiant sa mémoire et ce qu’elle voulait oublier pour revenir à l’origine, la bâtarde qu’elle était aux yeux d’un père qui n’était pas le sien, d’un maître manipulateur et lubrique, aspiré par l’illusion d’une créature mythique. D’un geste, elle glissa ses mains jusqu’à ses oreilles, passant ses doigts fins entre ses cheveux d’argent, s’empêchant d’entendre et de se souvenir.

Dans ce qui ressemble à un torrent, une rivière aux eaux si translucides, si calmes et si agitées qu’elles enveloppent et qu’elles arrachent, des bruits étranges se faisaient entendre, comme des coups, des lames tranchantes, des attaques fusantes. Othello tâchait de les ignorer autant qu’elle le pouvait, les écartant de ses oreilles, de ses peines, trop étreintes par la peur pour se battre sérieusement. La sirène voulait répondre à ces questions, devait trouver les réponses, c’était ce que cet homme voulait, ce que sa voix sans faille de chef, de décisionnaire, lui avait demandé. Pourtant, elle ne savait pas. Que savait-elle ? Rien, si ce n’est ses quelques connaissances en médecines, le secret des transformations partielles et de la sustentation d’une essence divine dans le corps yorka, la religion et l’enseignement de Kesha. C’était tout. La femme de verre ne connaissait rien d’autre, n’avait aucune utilité dans ce bas monde, si ce n’est servir, et aider, comme le voulait son ordre. Non, elle ne savait rien…
Mais lui, que savait-il ? Encore une fois, elle entrouvrit ses yeux pour regarder l’inconnu qui valsait, volait dans le courant bleu comme un marin sur les flots, maître incontesté, incontestable sur son fidèle navire. Les questions à son sujet se faisaient plus nombreuses, commençaient à affluer en masse aux portes de ses lèvres, se pressaient par dizaine pour trouver leur réponse. La prêtresse avait beau eut une réponse, elle ne la comprenait que par mots, par morceaux. D’un geste, elle glissa un visage intrigué sur le sien, plissant légèrement les yeux, et entrouvrant légèrement les lèvres, sans pour autant parler, plantant ses yeux noirs sur cette figure à moitié visible. Alors qu’elle ne connaissait rien, lui semblait en savoir plus. Après tout, ils étaient traqués par les mêmes bourreaux… Peut-être les connaissait-il ? Lentement, Othello détourna ses yeux pour lentement les refermer, enfouissant un peu plus son visage contre son cou, avant de parler d’une voix si faible que sa parole ne fut qu’un simple murmure :


- Je ne comprends pas… Je ne sais rien. Pourquoi moi ? Cette question n’a pas de sens, puisqu’elle n’a aucune réponse… Il n’y a rien que je fasse, que je sache qui pourrait intéresser quelqu’un. Je ne suis qu’une simple prêtresse…

Un soupir à peine perceptible s’échappa de ses lèvres épicées. Un souffle chaud, infime, alors que ses pensées partaient déjà vers d’autres horizons, d’autres frontières. Le visage de ces invisibles ennemies était encore une inconnue dans cette équation. De toutes évidences, ils en avaient contre lui, mais également contre elle. Qui pouvait ainsi chasser deux parfaits inconnus ? Ce qui était sûr était leur nombre. Pour se livrer ainsi à une chasse à l’homme, ils devaient être au moins plusieurs, s’assurant toutes les chances de réussites, toutes les certitudes d’une victoire. Seulement, qui dit groupe ne veut pas forcément dire une unité. Ce genre de groupe est bien souvent régit par une certaine hiérarchie, une pyramide féodal dont le sommet était gouverné par un seul homme, un tyran tout puissant, la main mise sur toutes les rênes. Une seule personne vint se placer à cet endroit pour la jeune femme, un seul être resurgissant de ses souvenirs : celui qui se faisait passé pour son père. Etait-il de retour ? Cela n’avait aucun sens … Les prêtresses peut-être ? En avait-elle trop fait pour être ainsi traquée ? A moins qu’elle en ai trop vu… Ses pensées flottaient à présent sur les souvenirs de ses missions. Mais tout cela n’avait vraiment aucun sens… Othello finit par entrouvrir les yeux de nouveaux. Il lui fallait une nouvelle réponse. C’est vers cet homme, ces yeux bleus plein de force, de magie et de mystère qu’elle se tourna pour demander encore, de cette même voix légère et faible :

- Qui sont-ils ? Qu’ont-ils contre vous ?


Sans détourner les yeux, sans ignorer les coups, les sons de lutte, elle tentait de comprendre, maintenant sur lui son regard sombre et persévérant, et son visage de jeune femme troublée qui ignorait où chercher. Son cœur se remit à battre, seconde après seconde, si le temps coulait encore, alors qu’elle attendait le moindre signe, la moindre parole de cet Aigle qui pourrait la guider, sagement posée contre cet inconnu sauveur.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeMar 2 Aoû - 15:18

Le temps, chose que tout le monde peux voir différemment, le flou des choses, l’ambiance si spécial dans laquelle l’homme se déplace. Tout semble si lent, même ses mouvement doucement calculés, ses appuis et ses gestes, tout est long mais si rapide par rapport à ceux qui tournoient autour de lui dans un but incompris et lorsque enfin leur bras semble atteindre un but, le but a disparu. Rien n’est sur leurs dagues, les filets son vide et les épées des plus habiles ne récolte que du sang, un sang qui vole doucement et s’échappe en plusieurs endroit. Le temps, tout tourne, tout vole, même le sang qui fille de ses plaies ouvertes par une illusion si rapide et si frêle qui semble venir d’un autre monde car jamais les yeux bleu de cillent. Il regarde, il observe tout autour de lui, il prend ses appuis comme une prédateur, il ne se rend pas, il ne fuit pas, il chasse, chasse la liberté.

Un nouvel appui, tout s’ébranle et le temps s’emballe, les couleurs se mélange et seul le visage de l’homme reste couronné par milles lumières qui passent bien trop vite, coiffer de milles ombres qui ne font que fuir. Un mouvement, un uniforme marron de bois grouillant de vie et de magie se fait sentir, tout passe, tout coule, ce qui a lieu avant n’a plus que le sens d’après dans une rivière de temps que seul le maitre peux suivre … Puis enfin tout se stabilise et il la pose sur une chaise en fermant des rideaux. Il est entré par une fenêtre, une fenêtre fermé qui laisse encore apparaitre quelques rayons de lune balayant la poussière d’une maison abandonné depuis bien trop longtemps, abandonné mais dont une légère chaleur indique qu’elle a été utilisé.

Une seule lumière éclaire la scène alors que l’homme regarde celle qu’il a sauvée. Une seul lumière éclaire les deux visages proches, si proche qu’elle peut voire la moindre de ses coupures, le visage en compte quatre récentes, le sang en coule lentement s’imbibant dans l’écharpe
-déjà trop sale-, ses vêtement se collent de sang, suivant ainsi les traits de sa peau, les marques de ses muscles et assombrissant la tunique déjà nuit. Ses yeux toujours électrique perdent de leurs magie pour virer doucement vers deux disques aux couleurs trop nombreuses, partant du vert jusqu’au bleu il passe un doré fin et doux -toujours faire attention aux beau yeux, il cache quelque chose-

La douleur, la douleur se fait sentir dans le poignet de la jeune femme, il est tenu fermement par un bras qui lui aussi se couvre de sang partant de coupure trop peu profonde pour être dangereuses, un bras qui pourrait broyer celui qu’il tient sans grands efforts … Pourtant ce qui est important, ce qui capte la lumière n’est autre que les deux clous qu’il tient dans sa mains, deux pointes dont l’une d’elle est dirigé vers la main de la demoiselle, juste au-dessus, trop prêt pour lui permettre le moindre doute, il est capable de l’enfoncer bien avant qu’elle ne fasse la moindre action, le moindre geste …

-“La mémoire est quelque chose de faible, affreusement faible, mais je connais un moyen lorsque le temps nous manque. Je vais t’expliquer, vois-tu, tu as deux mains, j’ai une question, cela te fait deux chances de trouver la réponse non ?” Le clou qui ne pointe pas vers la main bouge presque imperceptiblement “Celui-ci est pour si tu as envies de jouer aux héroïnes … Un corps mort ne mérite pas d’être transporté et aide à fuir …”

Il dévisage lentement la demoiselle, c’est un carnassier, un chasseur, et non un homme qu’elle a en face d’elle, la vie n’est qu’un jeu, tout dans son regard indique qu’il n’hésitera pas à la tuer.

“Il faut trois singes pour se couper du monde, tu n’as qu’une main et j’ai peu de temps … Ceux qui nous suivent en ont toujours eut après moi, je t’ai dit qui je suis. Maintenant c’est ton tour, j’ai risqué ma vie pour toi, dis-moi tout, qui peut en avoir contre toi ? Pourquoi te chassent-ils ? Qui sont-ils ? Et rappelle toi, tu n’as que deux essais …”
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeMer 3 Aoû - 22:22

Le cœur calmé de la demoiselle reprit sa course rapide, accélérant sans crainte, prenant même une vitesse alarmante en voyant cet être soudainement méprisable la menacer de ses armes, ses clous vicieux qui s’apprêtaient à déchirer sa chaire. Mais pourtant, le plus étrangement du monde, ce n’était pas la peur qui provoquait cette soudaine mesure, ce rythme douloureux et ce souffle court et pesant, c’était bien la colère. Une rancune fourbe, et mesquine qui s’infiltrait dans son cœur autant que dans ses yeux sauvages à présent entièrement dilatés, provoquant chez elle une légère douleur oculaire, rapidement éclipsée par la violente sensation de souffrance que lui lançait son poignet soumis à une force brutale. En une demi seconde, elle baissa ses yeux pour regarder sa main qui commençait à s’engourdir, prise sous la menace de ces armes disgracieuse. Elle avait craint quelques secondes la torture que ces ennemies sans visages pourraient lui infliger… Mais à présent, elle en vivait une. Aussi rapidement qu’ils s’étaient baissés, ces grands disques noirs et obscurs se plantèrent de nouveaux dans les deux anneaux mordorés qu’elle avait devant elle. Ses oreilles marines s’étaient dressées entre ses mèches d’argent, montrant son attention, et son alerte face à son possible empalement. Son cœur ne cessait pas de battre… La colère devenait peu à peu haine, qui devint peu à peu menace. Pour rien au monde elle ne voulait parler, encore moins répondre…
Alors qu’elle réprimait habituellement toute forme de sentiment négatif, la colère étant l’un des plus détestable, elle ne s’empêcha en rien de la ressentir, la laissant couler dans ses veines. Pourquoi faisait-il ça ? A vrai dire, la réponse lui importait peu tant qu’il le faisait. Un rouage en entraînait un autre, et le pendentif que la jeune femme portait sous sa cape grise se mit à scintiller légèrement, porteur d’une agréable lumière proche de celle de la lune. Plus son pouls augmentait, plu son souffle devenait lourd et saccadé, plus la température chutait cruellement, et entraînait fatalement la pièce dans sa lente agonie. Petit à petit, la respiration fine et musquée de la demoiselle devint brume, puis spectre, éphémère et livide, avant de s’évanouir dans les airs alors que sur les fenêtres, entre les rideaux percés, le givre courrait le long des carreaux, s’appliquant en un film trouble aux motifs aléatoires.

Cet homme était si paradoxal… Alors qu’elle se plongeait sans retenue dans ses yeux redevenus normaux, après avoir perdu ce bleu débordant de magie, elle ne pu s’empêcher de penser à son attitude. Cet homme agissait de manière étrange… Il paraissait comme un sauveur, puis tuer volontairement cette image pour devenir bourreau. Othello avait quitté son visage intrigué, son visage expressif, pour retrouver son visage de verre, de glace, absent de la moindre expression, de la moindre crispation. Son visage était proche… Elle pouvait distinguer la moindre trace, le moindre repli de son iris, la profondeur de sa pupille, les couleurs s’enchevêtrer pour n’en former plus qu’une… Ce serait un jeu d’enfant de lui implanter dans l’esprit une illusion. Elle pourrait le faire un battement de cil, dans un souffle, inverser les rôles, passer de la torturée à la dominante et le torturer à son tour avec les pires visions… Le voir, allongé sur le sol, les viscères arrachées par mille démon, les bras recouverts d’un feu infernal, alors que les mains putréfiées s’échapperaient du sol par des crevasses provoquées pour se glisser sur lui en lui arrachant le moindre lambeau de chair… Ce genre d’illusion était si facile à offrir par un simple contact visuel. Mais dans un soupir encore plus appuyé que les autres, elle se résolut à abandonner cette idée. Elle se refusait à tomber aussi bas que cela : ce don ne devait être réservé qu’aux victimes qu’on lui demandait d’espionner, de faire parler, ou d’assassiner froidement.

Pourtant, elle n’avait toujours pas envie de répondre. Mais comme il le lui avait dit, son temps était compté. Les clous qu’ils tenaient fermement en main n’hésiteraient pas à percer sa main jusqu’à la paume, la crucifiant bêtement sur la chaise. Son attitude… Son air de chef, ses yeux lourds, et son visage non dévoilé comme si il ne pouvait pas montrer plus… Ses plaies saignaient pourtant. Il avait été blessé en la sauvant… Le froid n’allait sûrement pas arranger les choses. La sirène de givre ne pu s’empêcher de se demander pourquoi ? Il l’avait sauvé volontairement, se mettant en danger pour pouvoir l’asseoir sur cette chaise et l’avoir à sa merci. Ainsi, que voulait-il ? C’était si paradoxale… Mais au fond, cela avait du sens si il ignorait tout – réellement tout. Si il ne connaissait rien, ni les agresseurs, ni les raisons de sa misère, ni pourquoi elle était ainsi chassée, tout cela prenait tout son sens. Elle n’était pas la seule à être dans cette situation d’ignorance, lui l’était aussi. La prêtresse réprima violement un sourire, mais se calma un peu, néanmoins. Même si la faim ne justifiait en rien les moyens, et qu’il n’avait aucun droit de faire ce qu’il faisait, ils étaient au moins dans la même galère. Mais sa rancune n’était pas partie, et la température restait toujours aussi froide autour d’eux, un voile gelé et flottant dans l’air. Malgré toutes les bonnes paroles du monde, elle ne pourrait pas lui faire passer son besoin de réponse par la torture... Mais elle n’en avait pas peur.

« Pourquoi te chassent-ils ? Qui sont-ils ? ». Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle avait beau retourner la question dans tous les sens, cela ne servait à rien. L’issue était toujours la même : le néant le plus absolu, le vide, le rien. Othello ne voyait rien. Il était évident qu’elle ne pouvait pas construire sa réponse de sable et de glace, mentir n’aurait aucune utilité à part les conduire à leurs propres morts. Elle devait être honnête, et répéter encore et toujours son ignorance. L’ambiance était glaciale. Au fond d’elle, dans son refus de répondre, elle du se rendre à l’évidence. Ce n’était pas un choix, mais un ordre. Cette réflexion eut pour effet de la raidir légèrement sur sa chaise, accélérant encore son cœur, la rendant encore plus froide et distante. Elle était contre lui il y a quelque seconde, et si éloignée un peu plus tard… En prenant un grand souffle, déstabilisant un peu plus sa respiration, elle accentua encore un peu plus son regard et sa voix vers son bourreau avant de commencer à dire d’une voix anormalement grave :


- J’igno…

Cette phrase resta en suspens, comme cristallisé dans les cieux gelés. Un souvenir venait de prendre place au cœur de son esprit, revenant comme un amant après s’être enfuit comme un voleur. Ses yeux quittèrent leurs remparts d’or et de jade, roulant délicatement sur le côté, se rétractant légèrement, absorbé par le givre qui s’intensifia devant la nouvelle vague de froid générée par la demoiselle, en proie à sa mémoire tortueuse.
Elle se voyait encore, assise sur une chaise simple, au chevet d’un malade d’un drôle d’espèce, à l’article de la mort. Sa main de verre était posée sur la sienne, cherchant entre deux doigts un pouls fuyant et irrégulier, tantôt trop faible, tantôt trop rapide. Le visage de cet homme était crispé, bouffie, détruit par la maladie qui le rongeait – ou plutôt le poison, elle le comprit bien plus tard. On le disait incurable, et c’était à l’infirmerie du temple de Kesha, entre les mains d’Othello qu’il avait échoué pour mourir. Ses dernières heures étaient à présent comptées, et il cherchait en vain un ami, une aide, alors que la yorka n’évertuait à le sauver d’une mort certaine. Serrant cette petite main fine, dans un besoin de discussion et de compagnie qu’il n’avait jamais eut, pour briser la chaîne de la solitude qui le maintenait captif, ou peut-être dans un dernier besoin de rédemption, il se laissa aller à quelques confidences. Il se mit à lui parler de sa vie, de qui il était, ce qu’il avait fait de mal, et ce qu’il prévoyait de faire… Durant toutes son existences, il n’avait fait que des malheurs, des peines. Tant de personnes tuées de ses mains… Il faisait partie d’un groupe, d’une guilde d’assassins sauvages et déterminés, habiles et froids, comme devait l’être les tueurs méthodiques. Sa place au sein de cette macabre entreprise était assez basse, mais il en connaissait néanmoins les moindres rouages. D’ailleurs, les hauts pontes s’apprêtaient à commettre bientôt un crime terrifiant, portant atteinte à une des plus grandes organisations de ce siècle. Ni une, ni deux, toutes ces paroles noircies tombaient dans le creux des oreilles en pointes de la prêtresse blanche, qui écoutait gentiment.
Contre toute attente, l’homme finit par s’en sortir avec quelques séquelles. Remerciant chaleureusement la prêtresse pour ses soins et son écoute attentive, il lui jura de changer de vie, et de devenir lui aussi honnête, offrant ses services à Soulen, le dieu de la mer. Othello lui dit au revoir, souriante, chose peu commune, attendant d’avoir de ses nouvelle. Quelques jours plus tard, on lui rapporta qu’on avait retrouvé son corps dans les docks d’un port lointain, transpercé de plusieurs coups de poignard.

Oui, tout cela avait du sens… cette organisation était faite de tueur, de bêtes prêtes à tout pour tuer, et pour arriver à leur fin. La yorka n’aurait jamais du connaître leur plan… Elle devenait donc une ennemie, un danger potentiel… Un témoin gênant, bonne à interroger, torturer, puis éliminer froidement. Mais si il poursuivait cette homme, cela voulait dire que… Elle reprit une autre aspiration, ne sachant si ce qu’elle allait dire avait du sens. En plantant de nouveau ses yeux noirs dans ce de l’Aigle, appuyant fortement sur eux, devenant presque effrayants de sérieux et de noirceurs, elle lui dit d’une voix hargneuse, froide, comme l’aurait été celle de la rancune elle-même :


- Il y a un mois, on me présenta un patient. Alors qu’il allait mourir, il me raconta qu’il était un assassin et qu’il appartenait à une organisation criminelle, à une guilde de tueur froid et méthodique, dont les services étaient achetés par les plus riches des grands de ce monde. Il me dit aussi qu’ils avaient un plan qu’ils mettraient rapidement à exécution, visant à se débarrasser d’une des castes qui leur faisait concurrence, en évinçant progressivement leurs plus hauts dirigeants : les nérozias. Aujourd’hui encore, ils sont en dangers… C’est tout ce que je sais.


Un violent coup de sang agita son corps, une impulsion violente la prit d’un coup, comme pour porter la provocation à son paroxysme. D’un geste, d’un élan, elle se redressa brutalement de la chaise pour avancer son visage déjà proche de celui de son bourreau. La proximité était telle que leurs fronts se touchaient, répandant le sang du premier sur la peau blanche de la seconde, qui pourtant n’y prêtait pas la moindre attention, se contentant de verser ses yeux assassins et sa froideur sur cet être encapuchonné qu’elle ne parvenait pas à cerner. Ouvrant de nouveaux sa bouche épicée, elle le brisa du regard, lui murmurant d’une voix brisée et provocante, saccadée, débordant de témérité, ou d’inconscience :

- Tu n’auras rien d’autre… Alors si ceci ne t’es d’aucune aide, vas-y, plante-les…

Ses yeux noirs se braquèrent un instant infime sur les clous, avant qu’elle ne se repose sur le dossier de la chaise, le visage légèrement incliné, et le regard retrouvant celui de cet homme. Peut-être avait-elle parlé trop vite, peut-être était-ce une impulsion inconsidérée… Mais qu’importe, elle n’avait pas peur… Ses mèches blanches glissèrent peu à peu sur son front maculé de rouge, coulant comme une cascade de neige autour de ce visage froid et neutre, mais aussi plus brûlant que le feu, la yorka captive dans cette salle glacée, où la température continuait inexorablement sa longue et lente chute.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 9:20

Il sourit, un vrai sourire franc qui se lit dans ses yeux, une de ces petites expression si rare dans la folie et qui laisse une douce empreinte … Puis alors qu’il fait le geste violant d’enfoncé le clou dans la main de la demoiselle, alors que la pointe de ces armes si étranges se prépare à crucifier la demoiselle le métal disparait se retrouvant surement à la ceinture de l’homme car aucune douleur ne se présente aux sens de la demoiselle, aucune sensation si ce n’est sa main sur la sienne, le contacte du cuir et de la peau mêlé. Ainsi, le cuire doux et tanné par des années de pratique et les doigts de celui qui sont habitué à se battre se posent sur la main qui n’est plus serré, alors son visage s’envole et ses lèvres se pose sur le front des demoiselles, quelques secondes, un souffle, un instant fugace où il murmure :

-“Le temps vois-tu ? Aucun instant n’est graciable lorsque nous somme chassé, c’est ce qui fait des proies, c’est pour cela que je suis un chasseur. Merci pour ses renseignement belle demoiselle pour ces renseignements précieux.”

Il se rassoit alors que la montre s’affole et hurle -tu appelle cela s’affoler ? Celui qui tisse des liens est un homme mort ! J’appelle cela voir courir la faucheuse-. Avec ses gestes qui semble si lent il se rassoit en un souffle et s’adosse à sa chaise –et là c’est le moment critique où il va lâcher des infos …-, puis il ouvre la bouche à nouveau :

“Vois-tu petite demoiselle, il y a deux sortes d’Hommes, ceux qui, un clou au-dessus de la crie et pleure, priant pour que si ils disent tout, et c’est ce qu’ils font, ont leur laisse la vie et les mains sauves, il ne mérite pas de vivre et pourtant j’en connais tant … Ils ont trop peur de la mort. Et puis il y as ces héros qui vous regarde dans les yeux, eux le commun les appelle les bons, ce sont en fait des plaies pour ce monde, il vaut mieux qu’il meurt … Enfin il y a la troisième sorte, celle que tout le monde oublie et qui fait qu’il n’y en a que deux. La troisième sorte a un vrai esprit et n’est surement pas faite pour être une simple prêtresse …” -Ouf je retrouve mon frère- avec ce sourire sur les yeux on ne sait pas trop si il plaisante ou non, pourtant il prend son temps, raconte lentement et la regarde, c’est pour elle qu’est le sourire “… Tu sais très bien pourquoi ses hommes me chasse, tu l’as dit il y a quelques instant, et je suis heureux de te compter, par non choix, dans mes alliés, jamais ils ne voudront comprendre que tu pourrais ne rien dire, et surtout pas à un des hommes de la caste des Nezoria, ses homes sont capable des pires torture pour faire avouer une jolie demoiselle … Il parait même que nombre d’entre eux sont fous, désagréables, psychorigides et encrés dans leur façon de voir dépassés …”

La perruche arrive par un trou du mur dont elle pousse un tas de chiffon sensé le bloqué et se pose sur l’épaule de l’homme au sourire toujours fixé dans les yeux et aux calme enivrant. Cet homme est fou, cela n’est pas une question, et sans que personne n’ai le temps de se la poser la callopsitte enchaine :

-“Tu oublies qu’ils se trahissent entre eux, tuant les frères de leurs amis, qu’ils sont prêt à tout pour monter au pouvoir et que vue leur politique stupide ils ne sont pas capable de se faire un seul ennemi à la fois et le l’affaiblir avant d’en crée un autre. Ha et …”

Il pose le doigt sur la tête de L’oiseau et –me coupe la parole !- fixant le fond de l’âme de la demoiselle il laisse encore quelques mots :

-“En tout ce sont des gens bien …” Enfin il se lève et tend la main à celle qu’il a menacé quelques secondes plus tôt, toujours son sourire dans les yeux -figer votre discourt, il fait semblant ! Hein ?! … je ne veux pas trépasser si jeune … Vieux … Maintenant ?...- “Le temps nous est compté et nous avons un tigre à sauver, viens-tu avec moi ? Dans mes bras ou sur mon dos ? Note que je ne suis pas une bonne monture …”
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeVen 5 Aoû - 16:25

Les yeux marins de la jeune femme se retrouvaient écarquillés, rétractés et béants face à cet étrange personnage qui lui tendait une main chaleureuse après l’avoir, quelques minutes auparavant, menacé sauvagement. L’idée, l’image de ces deux hommes, ces deux âmes cohabitant la laissaient muette, assise sur cette chaise, l’esprit aussi intrigué que surpris. Depuis quelques secondes, la température de la pièce était remontée, redevenant normale pour une nuit en Cimmeria, dans une vieille maison abandonnée où seule le vent et le froid venaient chercher refuge, si ce n’est le peu de chaleur qu’avaient généré les derniers habitants de cette maison en ruine. La magie émanant de la sirène avait fini par se réduire, avant de s’effacer complètement, la jeune femme s’étant suffisamment calmée pour arrêter ce jeu glacé aussi ridicule qu’inutile. Mais les interrogations se posant seules dans son esprit n’avaient fait que croître, imposant leur nombre superflu à une voix éteinte, ne trouvant pas le temps ni l’envie de les poser. D’une main de nouveaux libre, retrouvant sa circulation sanguine perdue quelques secondes, dégourdie et légèrement réchauffée par le cuir soudainement posé sur sa peau fine, elle écarta de son front quelques mèches gênantes venues barrer le passage. Celles-ci avaient quitté sa cape depuis bien longtemps, recouvrant de toute leur longueur le dos de la prêtresse, aidant ainsi à conserver la chaleur.

Pendant quelques secondes, elle tenta de se remémorer tous les gestes, toutes les paroles qu’avait prononcé l’Aigle à son égard. Le regard se posant quelques secondes sur sa main nullement percée, elle regarda ensuite l’homme masqué, cherchant à comprendre ses gestes, sa motivation, tout cela en cherchant longuement le code de ses yeux si impassibles, si fermés, si souriant. Ils ne disaient rien… Elle sentait encore un petit fourmillement sur son front, un léger frisson resté comme un fantôme de ce geste furtif qu’il avait eut pour elle, quelques secondes d’une impulsion enthousiaste peut-être, ou une joie animée… Othello n’était pas une dame de contact, et n’en avait pas connu énormément. Ces instants là, ces gestes laissaient une empreinte, une sensation qu’elle garderait probablement de longues minutes, comme le trouble qui était monté en elle, faisant fi de la colère, pour laissé place à une petite crainte, celle de l’incompréhension. D’un geste, la jeune femme se leva pour faire face à L’Aigle, pour le dévisager un peu, l’observer, cherchant à percer le mystère d’un tel personnage. Ces dires qui jadis avait été d’une telle froideur qu’il ne lui avait inspiré que colère était à présent devenue murmure, un souffle amical, chaleureux, inondé de calme, rayonnant à travers le sourire qui se lisait dans ses yeux. La sirène de neige commençait à se sentir décontenancée, dépassée par cette situation, fatiguée d’avoir peur, et de ne plus comprendre. Qui était-il vraiment ? Un bourreau ou un sauveur ?

Ce long échange visuel se prolongeait encore, toujours, prolongeant les secondes, les minutes maintenant. Othello, à cet instant, se souvint de ses paroles, de sa voix calme le sourire au regard. « Tu sais très bien pourquoi ses hommes me chasse, tu l’as dit il y a quelques instant… ». Ainsi donc, il en était un ? Un des membres de nérozias… Cette caste si meurtrière, et pourtant si organisée. La sirène ne connaissait que très peu cette organisation, ne savait que ce que les rumeurs disaient, même si elle avait eut l’occasion ‘en croiser un tout récemment, quelqu’un de haut placé, d’ailleurs. Ils seraient divisés en de nombreux parties, des groupes spécialisés dans un certain type d’intervention : le meurtre, le vole organisé, la guerre… Autant de groupes pour autant de hauts dirigeants. Ces activités étaient si répréhensibles, si viles… Alors, c’était un nerozias. Mais peut-être pas n’importe lequel, si il était poursuivi… Un des grands pontes de cette organisation, c’était certain. Mais quel était son rôle, alors ? Qu’avait-il choisit de pratiquer ? Othello se sentit soudain un peu mal à l’aise, après avoir entendu tant de mauvaises rumeurs, de choses horribles à leurs sujets. Mais cet homme l’avait sauvé du danger qui la menaçait, même si il l’avait menacé lui-même, pour se montrer après aussi calme qu’un homme puisse l’être. Etait-il alors aussi horrible que ça ?

Debout dans le plus profond des silences, la jeune femme commençait à s’interroger, se demander si elle pouvait lui faire confiance. De toutes évidences, il ne comptait pas lui faire du mal. Du moins, plus lui en faire. Ce geste qu’il avait eut plus tôt semblait être un acte désespéré, un besoin de savoir pour quel raison il avait été poursuivi, ignorant tout de ces assassins. Une fois qu’il su, il avait retiré ces clous, n’est-ce pas ? Il ne l’avait même pas blessé. Encore une fois, elle regarda sa main, ressentant ce fourmillement sur son front. Si il l’avait voulu, il aurait pu les planter, la faisant prisonnière de la douleur et de la chaise, l’empêchant de bouger, et s’empêchant ainsi d’avoir un fardeau à transporter dans sa fuite. Et son discourt, ses yeux … Il n’avait pas l’air de quelqu’un de vengeur, de brutal ainsi apparent. Ne voir qu’une partie de son visage jouait certainement, mais cette particularité s’effaçait rapidement en considérant tout ceci. Etant prêtresse, Othello avait eut l’occasion de croiser beaucoup de monde, des gens de toutes sortes, du plus saint au pire truand. Celui-ci n’avait certainement pas l’air d’un monstre. Et puis, il l’avait dit lui-même : « je suis heureux de te compter, par non choix, dans mes alliés ». Il avait peut-être confiance en elle. C’était son rôle de ne pas le décevoir, et de l’aider. Après tout, ils se trouvaient dans le même pétrin. Dans un léger soupir, elle finit par se rendre à l’évidence : elle devait lui faire confiance, et d’un geste, posa sa main dans la sienne aussi délicatement que le ferait une prêtresse de Cimmeria.

L’aigle l’avait dit lui-même : le temps leur était compté. Et dans toutes ses pensées, la prêtresse avait du dépenser d’autres minutes cruciales. Elle devait à présent se fier à cet homme si elle voulait revoir Drasha.. Son tigre, ami de toujours. Comment allait-il ? Avait il survécu à ces brutes ? C’était une bête puissante, aussi rapide que la foudre, mais pas invincible. Qui sait ce que ces personnes avaient pu lui faire s’ils lui avaient mis la main dessus. Lentement, Othello baissa la tête, son cœur s’accélérant de nouveau, le sang de nouveau contaminé par la peur. Si il lui était arrivé quelque chose… La sirène commença à se mordre la lèvre pour se ressaisir, s’empêchant d’être ainsi troublé devant cet homme qu’elle venait de rencontrer, s’empêchant aussi de penser à la pire des hypothèses. Essuyant la goûte de sang qui commençait à perler du bout de sa langue, elle reprit son sérieux, prête à aller le retrouver sain et sauf. Son regard vint balayer le bout des ailes de l’oiseau qui semblait être doué d’un pouvoir puissant puisqu’il parlait. Ceci l’avait surprise quand elle l’avait vu, mais à présent c’était chose acquise. Que faire ? Dans toutes ses pensées, elle en avait presque oublié ses derniers mots. Il lui avait semblé que c’était…
Troublée de nouveau, elle s’avança lentement, ne sachant que faire, que dire, où se placer pour qu’il puisse la reprendre, l’emmener de nouveau dans les couloirs temporels qu’ils avaient déjà pris. Ouvrant timidement la bouche, elle souffla d’une voix un peu tremblante, prise entre peur, calme, et trouble :


- Je t’accompagne… Drasha doit être apeuré, je dois l’aider… Je ferais comme cela t’arrange le plus, je ne voudrais pas trop te déranger dans ta course…


Sa main était toujours glissée dans celle du Nérozias. Le temps passait de plus en plus vite. Puis la sirène reprit sa vigueur, son coup de sang, son impulsion précédente qui lui avait permis d’agir face à cet être paradoxal. Se réveillant d’un coup, il lui fallait se tenir prête. Comme l’Aigle l’avait expliqué, ces hommes ne reculeront devant rien, usant de leur barbarie, leur violence et leurs armes pour arriver à leurs fins. Mais étrangement, la demoiselle était moins effrayée qu’avant, plus rassuré. Si il était chef des nérozias, cela devait venir de quelque part. Il n’était certainement pas un guerrier d’opérette… En pensant ceci, elle sentit poindre en elle une certaine reconnaissance, pour son aide, et son attitude, comme pour l’avoir finalement épargné. Fermant lentement les yeux, attendant le moment fatidique du départ, elle chuchota lentement, sur un ton sérieux et calme :

-Merci.

Droite, neutre, la sirène des glaces de Cimmeria se préparait au départ, aux retrouvailles avec son fidèle Drasha sans tenir compte de son appréhension venimeuse. Et, dans le plus saint des silences, elle attendait cet instant où elle serait prise, enlevée, et où cet Aigle la conduirait de nouveau dans ce courant bleu, gardant au creux de sa gorge un poids pesant, la peur et la crainte. Dans son image la plus pure, la prêtresse pria à la vie de son tigre, à leurs survies à tous les trois, espérant avoir placé sa confiance dans la bonne personne, derrière les froids mur de cette maison en ruine.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 11:32

Comment ne pas mourir dans le silence, voilà un excellente question, la question que se pose tout guerrier, tout futur héros, tout monstre et tout être qui a déjà vue sa vie défilé devant lui. Comment ne pas mourir dans le silence ? Pourtant la réponse est simple, il suffit de mourir dans un éclat non ? Une seule et unique parole résonne doucement comme un monde entier dans le couloir du temps, une seul parole, “Tessghera”. Une parole en une phrase, et la demoiselle est dans les serres de l’aigle. Une phrase qui retentis dans le silence, une phrase au sens profond et apeurant dans un langage ancien : Nous sommes déjà mort -j'abjure cette phrase, allez savoir pourquoi-…

L’aigle ne semble pas dansé dans le même temps, vivre les mêmes instant, les choses pour lui doivent être si lente, comme dans un songe devenu habitude tout s’est passé si vite. Il a commencé par la tiré vers lui alors que la callopsitte ouvrait le bec comme pour parler tout à commencer à changer, les couleurs et les formes, les sons et la lumière, tout s’est envolé et le reste s’est mélanger dans une lueur où seul ses yeux d’un bleu de mer pure et chaotique semble encré au milieu de la tempête qui fait rage. Le songe à commencer et la main est retourné à sa place, une sous les jambes et l’autre sous les épaules, comme on tient une princesse, comme on soutient une marier. Alors, descendant de l’autel des dieux où le temps n’est plus qu’une horloge que l’on règle à son bon vouloir et la vie une tristesse qui défile sous vos pied sans que vous n’y ayez d’attache, alors, tombant du ciel comme un sable de rêve les deux êtres se retrouve sur un toit visible depuis la fenêtre, un toit vivant prêt d’une cheminé qui laisse doucement s’échappé la chaleur d’une habitation et la fumé d’un repas … Sous leur pieds les gens vivent normalement, sur les toits la course reprend sous un cri, au loin, si loin, quelqu’un les a vues.

Quelques secondes, quelques pars d’instants éphémères découpé inégalement dans le temps d’un souffle, quelques secondes pendant lesquelles ses yeux uniformément bleu regarde la femme qu’il tient dans les bras avec un mélange de douceur et de force, pendant quelques seconde elle pourra sentir que le bras seul la soutient, la main elle est froide de métal tenu, des clou sont apparue dans celle-ci. Le visage se change et le sourire disparait, il n’y a plus rien, plus rien que le guerrier et le chef, un visage de marbre sur un corps en transe et des yeux d’orage. Mais avant que tout ne se change, avant que tout ne disparaisse pour laisser place au monde de peur, à l’aigle, quelques mots passent ses lèvres :


-“La porte sud, part les toits, si je tombe ou te lâche continuez sans moi, et maintenant, accrochez-vous au pinceau j’enlève l’échelle !”

-Suis-je le seul à détester son humour ?- Tournoyant sur lui-même dans un bond il laisse à la femme le temps de voir des hommes se courbé dans leurs saut, s’élancé vers la mort, et s’effondré vers le sol pour laisser dans la neige les plus belles marques de la création. Le sang fleurissant doucement sous les corps, rose rouge sur le blanc du décor, figé là comme un tableau suspendu doucement sur un mur par un clou et laissant la peinture encore fraiche coulé pour donner naissance à un autre rêve tout aussi beau : L’art.

La montre s’affolant il prend un nouvel appuie qui fuit, seul contre tous, il la lâche après quartes bonds avant de s’effondrer sur un toit et d’une main de récupérer une lame qui avait ricochée contre sa jambe laissant une nouvelle marque de douleur. Reprenant appui il se lève et dans les lumières diffuses de la nuit la lune se reflète sur l’acier qu’il tient dans ses mains, l’aigle aux serre d’acier attend les loups bleu de peur dans la nuit, cacher dans la neige et le sang, il observe. Il a lâché la femme derrière une cheminée, invisible à ses poursuivants, invisible aux yeux de tous, il reste la seul proie que la lune désigne à ceux dont le nombre diminue chaque fois qu’il se montre.
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 15:55

Dans l’éclat d’un souffle, l’air translucide se transforma en un petit fantôme blanc s’échappant des lèvres orangées d’une jeune femme cachée, protégée par une barrière de pierre, de briques enchevêtrées les unes dans les autres. Bloquée dans cette cachette éphémère, elle ne pouvait agir, bouger, ni être vue par ces assaillants. Les oreilles droites, les sens en alerte, elle tentait vainement de se concentrer, observant de ses yeux vitraux et noirs chaque bouffée d’air qui s’évadait de sa bouche pour rejoindre le ciel, se déchirant dans les yeux après quelques secondes. Ses fines mains de verre, légèrement rougies par le froid auquel elles étaient insensibles, avait rejoint le mur fumant, se plaquant à même les pierres gelées comme si, par ce geste, elles pourraient assister au combat, lire entre le ciment pour traverser la matière et enfin savoir ce qu’il se passait plus haut. Les bruits métalliques fusaient dans l’air, brisant le silence de la nuit par ces chocs violents et brutaux, vibrant dans l’air en laissant une invisible empreinte, dressant subitement dans une vague de sursauts des oreilles pointues et marines entourant un visage aussi pure qu’aux aguets. La sirène était là depuis quelques secondes, se savant invisible, mais tout aussi vulnérable. Autour d’elle, la température avait reprit une chute lente et considérable, allant jusqu’à recouvrir les tuiles par une fine couche de glace.

Il lui fallait agir, et vite. Ainsi recroquevillé sur ce toit blanc, témoin caché de cette bataille, il ne lui serait pas possible d’agir si un ennemie se présentait à elle sans avoir les yeux visibles aux siens. Ensorceler quelqu’un n’était plus une chose difficile pour la yorka, s’était même une coutume, une habitude malsaine qu’elle avait prise de rendre les gens fous, les condamnant aux pires supplices, aux plus cruels des dessins, jusqu’à ce qu’ils choisissent eux-mêmes de mettre fin à leur jour ou qu’il ne se blesse mortellement par simple accident. Othello était passée maître dans l’art de l’illusion, de la manipulation d’un esprit. Si par hasard l’un d’entre eux venait à s’éprendre de son regard, elle n’aurait aucun mal à le manipuler, et à lui insuffler quelques illusions de son cru. Mais ici et maintenant, cette technique ne lui serait d’aucune utilité : son hypnose était destinée à une seule personne à chaque fois, et non toute une armée. Le nombre d’assaillant dépassait largement sa capacité… Lentement, se recroquevillant encore plus, elle se laissa aller à réfléchir à ce qu’elle pourrait faire, ce qu’elle pourrait tenter pour s’éviter une mort certaine. Derrière elle, l’Aigle de semblait pas avoir de problème à se battre. Il était puissant et capable, sa magie était faite pour le combat. Quand à elle, calibrée à l’espionnage et l’assassina, une telle bataille lui serait impossible à remporter…

Une rivière rouge commença à ruisseler le long de la neige jusqu’à arriver aux orées se sa cape dont la couleur se confondait avec les tuiles gelées, dépassant légèrement de la barrière de roche. Lentement, le regard d’Othello s’accrocha sur cette frontière rougeâtre, ce flot inlassable de liquide vital qui commençait à déteindre sur son habit, alors qu’elle devinait dans son esprit malhabile la présence d’un corps ouvert et d’un cœur encore battant non loin d’elle, à quelques mètres tout au plus, frappé on ne sait où mais d’une façon mortelle. Ici, ses pouvoirs ne servaient à rien… Rabattant ses mains contre ses oreilles, le regard dans le vague, elle se souvint alors des paroles de l’inconnu, lui soufflant d’une voix certaine : « si je tombe ou te lâche continues sans moi ». Devait-elle continuer ? L’Aigle semblait en bonne position, il combattait proprement, dans l’ardeur de ses pouvoirs impressionnants… Mais avait-elle le droit de le laisser seul au milieu de tout ces ennemis ? Pouvait-elle seulement l’aider ? Ses pouvoirs n’avaient aucune utilité en cet instant… Cette pensée brisa la marine dont la simple idée de se sentir inutile la mutilait au plus haut point. Inefficace. Fardeau. Tous ces mots étaient aussi humiliants que venimeux, et commençaient à rompre son esprit dans une continuité de doute. Sa voix le lui avait dit, elle était un allié. Mais un allié impuissant… Cela lui donnait-il le droit de poursuivre son chemin ? Le bout de son pied commençait à gratter la neige d’un geste nerveux, alors que derrière elle la cheminée fumante lui offrait encore et toujours sa protection.

Au bout de quelques secondes où les bruits de coups furent comme amplifié par son être torturé, Othello se rendit à l’évidence : mieux valu qu’elle poursuive. Il était le chef, celui qui décide depuis qu’ils s’étaient rencontrés il y a de cela une heure, ou deux. Ses décisions ne mèneraient nulle part… Mieux valait pour elle qu’elle l’écoute et qu’elle obéisse à sa directive de continuer sans lui. « c’est un homme puissant, il n’aura pas de mal à se débarrasser d’eux… » Pensa-t-elle, essayant vainement de se convaincre. Cependant, la chose semblait plus facile à penser qu’à faire, et au fond d’elle la peur reprit son trône souverain, régnant de nouveau, s’imposant dans tout les recoins de son esprit. Mais elle devait agir, elle ne pouvait rester piéger derrière cette cheminée durant tout le combat, ou l’heur de sa découverte ne serait qu’une question de temps. Regardant timidement derrière les briques gelées, elle envoya un dernier regard vers les toits où elle aperçu la silhouette éphémère de L’Aigle, disparaissant et apparaissant à sa guise comme un mirage, causant derrière lui coup sur coup, resplendissant de force et de témérité. Sans chercher à attirer ses yeux, elle fit en sorte que les siens reflètent ses gestes, et ses futurs actions, avant qu’elle ne prenne un profond souffle. Regardant timidement devant elle où s’étendait la rue, le temps fut comme arrêté quand elle glissa silencieusement le long de la neige pour retomber dans l’amas de neige en contre bas.
La lune n’éclairait d’une partie de la ruelle où elle avait atterrie, amortissant sa chute dans un petit tas de poudreuse, qui endossa également le rôle de silencieux, absorbant le bruit de cette descente rapide. Rapidement relevée, la sirène enneigée ne prit pas le temps de s’épousseter, acceptant ces parasites glacés qui recouvraient quelques parcelles de son corps. La première des choses était à présent de se repérer entre ces dédalles de rues pour retrouver la porte Sud où la bête blanche parsemée d’ombre devait les attendre. Le chemin fut vite tracé dans son esprit, et qui plus est, il n’était pas si long. Il lui fallait partir… Mais quelque chose l’en empêchait… Une attache, un petit rien qui lui soufflait de rester terrer en attendant la fin des assauts. Levant furtivement le regard vers le toit, elle aperçut encore deux assaillants sauter entre les deux toits sens prendre le temps de baisser la tête, sans la remarquer les fixer. Une violente haine la consomma alors, une colère vorace contre ces assassins méthodiques qui tentaient de les neutraliser. Sans le vouloir pleinement, d’un geste nerveux et vengeur, elle tendit le bras, faisant rayonner l’espace d’un instant sa pierre de Sphene, sentant la glace l’habitait transformant en givre ses bras et sa peau, alors qu’un pic s’éleva brusquement de terre, aussi froid que fin, figeant dans l’espace l’un des deux assassins, empaler sur ce stalagmite meurtrier recouvert de son sang.

Le cadavre glissa quelques secondes le long de l’arme translucide avant que celle-ci ne disparaisse brutalement comme absorber par le sol. Cela ne faisait pas de doute qu’on l’avait sûrement repérer. Regardant le corps à terre, un trou béant au milieu du ventre, les chairs ouvertes et putrides, dégageant cette odeur si désagréable de fer et de bête pourrie, la prêtresse lui envoya le plus sombre des regards, plein de haine et de malédiction, palpable dans l’obscurité, le voyant s’éteindre sous ses yeux. C’était à présent le vrai moment de fuir. Sans perdre une seconde, Othello lâcha sa cape la laissant emporter par le vent, l’aidant d’élan de glace et de neige pour la conduire dans la direction opposée. D’un autre geste, elle saisit sa dague, commençant à longer les murs restant cramponner à l’ombre, la gardant jalousement pour elle, sa cachant dans ce petit espace pour paraître presque invisible, gardant contre elle ses longs cheveux blancs. Les bruits des combats s’intensifièrent légèrement, alors qu’elle entendait dans la ruelle d’où elle venait des bruits et des éclats de voix. Mais dans cet endroit, seul gisait un corps troué, et un tas de neige ravagé. La sirène, quand à elle, avait déjà prit la fuite, courant le plus vite qu’elle le pu, le bruit de chacun de ses pas étant absorbé par la neige.

Dans sa course, l’image de Drasha et celle de L’Aigle restaient irremplaçables, figé comme un espoir, une pensée qui lui permettait de courir, de poursuivre quoi qu’il arrive. C’était à cet homme qu’elle devait sa vie, et suivre ainsi son ordre la rassurait quelques peu, même si le savoir prit entre touts ces feux allait dans le sens contraire, l’obligeant à rester mutée dans la peur. Il allait s’en sortir… Il l’avait déjà prouvé, son art et sa maîtrise au combat ne faisaient pas de doute. Pourtant la blanche demoiselle ne pouvait s’empêcher de craindre une blessure, que la mort finisse par le rattraper. Son souffle s’accéléra à mesure qu’elle avançait plus vite, qu’elle s’efforça de trouver un rythme de course plus accrût, connaissant parfaitement les lieux et la route à suivre, jouant sur son propre terrain, ce qui eut pour effet de la faire accélérer encore et encore. Grâce à sa taille menue et à sa silhouette agile, elle n’eut pas de mal à pousser sa vitesse au maximum, soulevant sous ses pieds de petites vagues de givre en le décollant des pavés sous sa vélocité. L’image de Drasha restait également imperturbable, l’envie de revoir son tigre la brûlait, le savoir vivant, en bonne santé, le féliciter d’avoir réussi à merveille sa mission, de pouvoir simplement passer sa main dans son pelage blanc. Ses poumons commençaient à lui brûler le torse, tant l’air qu’elle respirait était froid. Ses yeux la piquaient comme l’auraient fait milles aiguilles. Ses jambes commençaient à la lancer, ses muscles s’affaiblissaient, mais elle courait toujours, brûlante, violente, volante, transportée par une détermination sans faille, et par l’espoir écrasant que son esprit lui soufflait.

Ainsi, l’élançant avec silence, brisant l’air de son souffle saccadé, elle courrait dans les rues, plaquée dans l’ombre des murs blancs, espérant ainsi éviter toutes agressions, toutes attaques de leurs agresseurs, un murmure de pureté prononcé dans la nuit à un homme se tenant toujours debout dans la tourmente, l’affrontant avec courage. Bien qu’elle courait à perdre haline, que sa gorge se déchirait à chaque inspiration, noyant ses poumons sous une couche de glace, elle se sentait ailleurs, avec cet Aigle encore au combat, espérant sa victoire, l’aidant de ses prières, et avec son tigre, à la porte du Sud, ne sachant comment il allait, et si sa vie était encore aussi rayonnante… Espérer que tout irait bien était à présent un doux paradoxe, irréel et divin, et la lionne, bercée par le flot incessant de ses cheveux dans la brise glacée, et des plis de sa robe portés par le vent, ne pouvait qu’espérer qu’ils survivraient tous, eux, les proies d’un même destin cruel. La nuit prenait une tournure étrange, une guerre sans pitié qui mêlait une guilde entière à deux personnes n’ayant rien demandé mais se voyant, pour leur survie, obligés de la gagner quelque en soit le prix.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeVen 19 Aoû - 10:17

Combat, mot ridicule qui cherche à décrire quelque chose de bien plus doux, de bien plus fin et de loin plus merveilleux que les consonances rudes que l’on donne à un tel mot. Oubliant donc celui-ci il passe au rang de danse, de pièce, ou d’art, qu’importe le vrai mot l’important reste une sensation, une sensation et un dessin. Volant, dansant au milieu des espoirs et des rêves, au milieu du conte qu’il écrit et qu’il raconte le temps bat doucement et rythme ce qui n’est qu’un chaos et en garde toute la beauté. Il n’est rien d’autre que l’espoir qui peux se perdre et lorsque l’on oublie ce détaille, seul devant les autres, le cœur ouvert au temps qui bat doucement il danse.

Un sourire sur ses lèvres il tape ses bottes contre le toit comme pour enlever la neige, trois fois, comme pour ouvrir à tous la grande pièce qui s’offre à tous, trois fois comme le nombre du conte, trois fois avant que tout commence vraiment. Puis viens le premier battement de cœur, la première pulsation de ce qui promet la mort et il s’envole, prenant appuis il oublie le reste et garde en esprit tout ce qu’un stratège doit savoir : trois choses, où est la perle, où doit-elle fuir, la neige. Le premier battement de cœur qui rythme la danse est un saut, un bond, un vol. Vient le deuxième temps où le fer nait de ses mains comme venant de nulle part, comme suivant le cours de choses oublié, puis le troisième temps, celui de la mort, la mort d’un homme, celui qui loin de la protection, loin de la perle semblait se dirigé dans une direction trop différente, comme si il protégeait un toit au loin, un toit où il avait pris pied quelques battement au part avant. L’important est de ne pas croire mais d’être sur, ou de faire croire … Une feinte, une fente, un envoi et il touche.

Dans les plis de son écharpe le sourire et les là et les lèvres bouges murmurant à celui qu’il a attrapé trois mots, trois pas de danse, trois nombres dis en rythme, au rythme où les flèche arrive dans ce corps tournant :


-“Un, deux trois … Un, deux, trois …”

Il sourit, il prend plaisir, il vole et tourne alors que son sang se repend sur la neige tourbillonnant au milieu de la neige, infinie fractale de rouge pure sur un blanc taché elle se repend et se reproduit sur différents toits, différentes bâtisses, le sein se mêle à celui des autres, des hommes et des choses. Tout cela n’a de sens que pour l’art, un homme qui en tue tant d’autre pour se défendre et joue pour le plaisir … Puis viens l’instant, le moment oublié où la perle se fait voir, où les hommes, sûr de pouvoir touché et tuer changent de cible, et frappent. Ou essaye car le perle cours et qu’au loin l’homme a disparu …

Derrière le monde il laisse son cœur et devient ce qu’il a toujours été, là où il n’était pas se tient le temps, au milieu du sang et des cadavres, au milieu des corps sans vie et des vies sans corps il est posé dans les airs comme si l’air était sol. Gros chat au regard de tigre, des cornes sur les épaules puissantes, la forme est celle d’un chasseur, large et fort mais petit par la taille, alors qu’autour de son coup pend la seul chose qui pourrais le relier à sa forme réel si l’on oublie le regard, la montre qui s’affolle.

Le temps recommence mais un et trois son mélangé, le deux n’existe plus, ce n’est plus une danse c’est un chaos, un chaos ou un simple coup de patte arrache une tête, où les appuis sont là où le tigre les veux, sol où aire, qu’importe tant que le mot vouloir règne, sans disparaitre dans le temps ses pas son rapide et bien vite les moucherons se dispersent de la proie et retourne chassé le chasseur pour espérer …

Quelques instants plus tard, bien plus au nord le chasseur, dont les plaies ouvertes laissent le sang coulé sur des poils pures et tache la neige de rouge, s’envole en courant sur la surface de l’air, s’envole bien trop loin pour être suivit, s’envole et laisse les poursuivant pour arriver vers la porte sud et s’effondré à côté d’un tigre bien plus grand redevenant humain, l’humain qu’elle a vue, mais un humain couvert de plaies et de sang et dont les vêtements ne sont plus que des éponges. Bien que le plus grand nombre soit superficiel les efforts et le sang ont eu raison de l’homme et ses yeux d’un bleu ardant se ferment doucement alors qu’il s’appuie sur le tigre et, espérant voir la maitresse dans le brouillard du temps il murmure :


“Plus au sud encore, une ferme, vide, personne, il y a de quoi soigné dedans, pas loin, dans le vallon, perdu, caché … c’est chez moi pour ce soir.”

Puis le brouillard deviens noir et le noir s’éteint, pour quelques battement de cœur bien trop lent, surement une heure, peux être deux, à jamais si le froid l’emporte car le feu là-bas mettra du temps à allumer et que ses vêtements couvert de sang et de sueur ne protège plus de rien … Tournoyant au dessus d'eux un petit oiseau affollé semble vouloir montrer le chemin.
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeLun 22 Aoû - 19:14

La lune rayonnante semblait absorber le monde, l’engloutir sous son halo d’argent qui dévorait la terre, n’y laissant qu’ombre et brumes. Haletante, imprécise, porté par les ailes de la vélocité, Othello courait dans les rues depuis quelques minutes maintenant. La fatigue gagnant légèrement, elle ne pu maintenir son allure effarante, devant finalement se plier à sa condition physique et ralentir un peu face au vent, à la neige et à la peur de ces assassins qui couraient encore. Les flocons de la veille avaient fini par se cristalliser sur le sol, formant une couche dure et gelée que faisaient craquer ses pieds à chaque pas, s’enfonçant un peu plus dans le froid. Pourtant, étrangement, elle n’en tenait pas compte. Ses orteils auraient pu être bleus, complètement gelés, elle aurait poursuivis sa course sans même y prêter attention, inconsciente du froid, cette sensation si désagréable qu’il lui était impossible de sentir. Encore aujourd’hui, alors que ses jambes se heurtaient à l’air dans l’espoir d’atteindre cette porte tant voulue, elle se revoyait flottante entre deux mondes, au milieu de cet océan encerclé par la glace, engloutie par tout le silence que le monde pouvait offrir. Si seulement elle avait été dans l’eau… Elle aurait pu aller plus vite. Ses yeux dilatés glissèrent sur le sol, comme ci, de ce geste, elle pourrait oublier la route, la raccourcir, et toucher au but plus rapidement. Les rues pavés de la cité de Hellas, déjà recouvertes par une couche de neige, étaient également en proie au brouillard, une brume malsaine et opaque qui se déversait le long des couloirs et des pentes comme si de rien n’était.

Plus vite. Les chemins lui parlaient, lui indiquaient la direction à prendre au milieu de ces dédales de pierre, de brume, brisés par l’ombre d’une sirène à la chevelure flottante tel un oiseau de givre, se cassant les poumons et les muscles à errer seule dans les détroits d’une ville morte. Comme dans les fonds, le silence régnait. Seuls, ça et là, quelques hommes passaient livides, tels des fantômes sans âmes, abusant de quelconque drogue ou liquide, tremblant de peur et d’effroi devant la prêtresse qui était à leurs yeux et dans leurs cerveaux malades la représentation d’un démon légendaire sorti le soir pour les hanter. Son esprit marin lui cria de dévier sa course, la menant jusqu’à une ruelle sombre et déserte où traînaient quelques bouteilles vides et quelques déchets. La yorka eut peine à reconnaître ces lieux, son esprit reniant toute action survenue dans cette petite veine. Mais dés qu’elle en eut franchis le bout, elle comprit immédiatement. Elle se retrouvait sur une des artères principale de la ville, fusant droit vers la porte Sud et remontant jusqu’au temple de Kesha qui gouvernait la ville de sa place souveraine. Tout s’éclaira alors. Il ne lui restait qu’à courir droit vers ce grand portail blanc où l’attendait Drasha, peut-être blessé, mais vivant… Ces mots restèrent gaver dans son esprit alors qu’elle reprit sa course, cette fois plus vive, pour atteindre l’entrée, laissant derrière elle son temple, et, plus loin dans les rues, son herboristerie.

Une vague d’espoir s’empara d’elle alors qu’elle courait vers le lieu de rendez-vous, s’envolant presque, soulevée par l’envie et l’adrénaline qui faisait battre son cœur devant la fin de sa course. Que lui importait son torse gelé par la glace de l’air ? Ses jambes tremblantes et affaiblies ? Ses muscles fatigués, à la fin de leurs pouvoirs ? La porte Sud était enfin à porter de ses pas, elle pouvait même la voir au loin, droite, imposante de sa stature. Plissant les yeux, Othello fixa le bas de cette porte avec une précision infinie, espérant distinguer dans le creux de la brume les deux silhouettes des êtres poursuivis qu’elle avait quittés. Pourtant, en premier lieux, elle ne pu voir que la forme trouble de son tigre qui la fixait sans bouger, assis majestueusement comme le voulait son espèce. La joie qu’elle éprouva alors, vive et brusque, accrochant à ses lèvres un sourire sincère et déployé, s’éclipsa bien vite devant une autre silhouette qui se dessina dans ses yeux. Drasha n’était pas seul. Quelque chose se trouvait contre lui, presque à terre. Le tigre avait-il donc ramenés un blessé avec lui ? Qui était-il ? S’agissait-il d’un cadavre d’un des assassins ? La sirène tentait de se rassurer sur les derniers mètres qui les séparèrent, essayant par dessus tout de ne pas penser à l’ultime hypothèse, celle qui la rendrait coupable d’avoir laisser à tort un camarade souffrir. Sentant son cœur battre de plus bel, non plus par la fatigue et l’effort, mais par une crainte massive et venimeuse, elle finit par comprendre, brisant son cœur et ses espoirs, que l’Aigle était à terre, baignant dans son propre sang, quand elle aperçut flotter au-dessus des deux tigres un petit oiseau coloré aussi affolé qu’elle.
Une plaque de glace gisante sur la route fut également l’outil de sa déroute, alors que son pied innocent, sans s’apercevoir du danger de sa présence, vint en frôler la surface, l’entraînant dans une chute douloureuse devant son tigre, qui, néanmoins, ne prit pas de plaisir devant l’humour de l’action. Le souffle court, les muscles serrés, Othello se releva lentement pour se traîner tant bien que mal vers le blessé, dont le corps, sous une tunique rougie et gelée, était lacéré de coup de multiple provenance. La yorka était une prêtresse. Son travaille était de soigner et de servir, et ce genre de blessure, elle en voyait à longueur de journée. Que ce soit du plus venimeux des poisons aux simples accidents domestiques, elle était habilité à soigner et à guérir, se servant bien souvent de ses remèdes pour faire cicatriser les plaies. Et là, dans le plus grand des sang-froid, munis du plus neutre de ses visages, celui qu’elle montrait le plus clair de son temps, un parfait masque de verre, calme et inexpressif. Mais dans le cas présent, quelque chose vint changer la donne, la rendant aussi craintive qu’une brebis égarée, paniquée comme un agneau qui vient de naître à qui on aurait retiré tout parent. Alors qu’elle tentait de le reveiller, le visage apeuré, tremblante et fatiguée, elle se rappela de sa conviction profonde, et de sa nature émotive, cachant ses sentiments qui affluaient bien souvent trop nombreux. Le silence du soir était rompu de son souffle rapide et exténué, alors que ses yeux, quittant l’Aigle, commençait à dessiner le parcourt des traces de sang que le nérozias avait tracé derrière lui. Le stress et la peur était probablement les pires des poisons, et affluaient dans son sang de rascasse comme si ils avaient étaient son sang lui-même.

Alors qu’elle plaquait, désemparée, ses mains sur ses oreilles, laissant un dernier doigt glisser sous un de ses yeux, cachés par un masque de mèches blanches qui s’étaient enfuis de sa tignasse, elle sentit ses yeux devenir vitreux, sa vision se troubler, alors que quelques larmes commençaient à affluer sous le contour de ses yeux. Ses émotions étaient un fardeau… Elles la paralysaient, la meurtrissaient de coups invisibles, comme une longue et lente torture. La sirène blanche détestait ça… Être ainsi vulnérable… Mais elle ne pu que l’accepter, présentant dans ses souffles mille et une excuse à cet Aigle qu’elle avait lâchement laissé en combat pour s’enfuir à tir d’elle. Son nombre de blessure avait largement augmenté… Tout cela n’était que sa faute. Recroquevillée, recouverte de la neige sur laquelle elle s’agenouillait, Othello ne pu qu’implorer pardon, laissant sa longue chevelure glisser lentement au-dessus de son visage pour la recouvrir entièrement. Si elle poursuivait ainsi, sans se reprendre, cela ne faisait aucun doute qu’elle perdrait lentement la raison… Soudain, quelque chose de lourd et chaleureux heurta son dos dans une douceur infinie. La yorka se retourna soudainement, brandissant son arme comme un dernier recourt. Mais il s’avéra que cette chose n’était que la patte de Drasha, tendue vers elle dans un geste d’amitié et d’affection. La bête blanche était ainsi, et uni à la sirène, il ne faisait presque qu’un, connaissant chacune que leur peur et de leur pensée. Les yeux profonds du tigre se glissèrent dans ceux de la demoiselle, lui soufflant de se reprendre, et de l’aider, car, aussi fragile que cela, elle n’aiderait en rien, et serait soufflée, brisée à la moindre brise comme une colombe aux ailes de glace.

Sans un mot, sans un geste, la prêtresse se reprit tout d’un coup, remerciant d’un regard chaleureux son ami animal. Elle fut pitoyable de se laisser ainsi envahir par les émotions, quand le principal était d’aider cet homme, ce combattant pour lui permettre de poursuivre sa vie, et de la conserver dans un état parfait. Il l’avait sauvé une première fois, et l’avait fait encore, et c’était pour ça qu’il lui fallait le sauver à son tour, tel était le rôle d’un allié. Brûlée par la reconnaissance qui l’avait consumée, par l’agilité d’un yorka et la sagesse d’une prêtresse, elle l’observa quelques secondes, retrouvant sa concentration, et poussée par l’inquiétude de le voir partir pour de bon. Faire un bilant n’était plus une chose compliqué pour elle, et en quelques secondes, elle avait déjà repéré la plupart de ses plaies, et comprit ce qu’elle avait à faire. Pour commencer, ils devaient s’éloigner, rejoindre un endroit sûr où ils seraient tous en sécurité, et que la sirène puisse prodiguer ses soins sans encombre. Mais où ? Relevant le regard, et balayant la cité des yeux, l’image du petit oiseau des îles finit par s’imposer de nouveau à elle. Il s’agitait, battait ses ailes avec inquiétudes, en semblant vouloir les guider quelque part. Drasha aussi l’avait remarqué, et commençait à adopter un comportement similaire, glissant ses yeux félins vers le dehors de la cité où seul le froid régnait, ainsi que quelques fermes pour la plupart abandonnées. Une pulsation violente agita son cœur de poisson quand cette idée lui revint en tête… Les fermes abandonnées… Il s’agissait d’une parfaite cachette ! Sans chercher à penser plus, à essayer de réfléchir plus profondément pour trouver une meilleure solution, elle entama de relever l’Aigle pour le glisser sur le dos du tigre blanc, tâchant de rouge l’immaculée blancheur de son vêtement.

Quelques minutes plus tard, l’étrange convoit avançait toujours dans la pleine blanche, une batisse d’apparence délabrée devant les yeux, mis à mal par le vent chargé de neige qui soufflait violement. Othello gardait ce but en tête, suivant avec attention le volatile concentré, en gardant d’une main le malade, qui ne l’avait pas quitté depuis le départ. Sa paume reposait sur son torse ensanglanté, comme pour s’assurer qu’il soit toujours vivant, le surveiller, et l’assurer de leur présence, à tous, et à elle qui voulait le rassurer, lui prouver qu’il n’allait pas mourir dans ce désert de glace. Ce fut la promesse qu’elle se fit, tout en distinguant au loin la forme avenante de la maison : elle allait le sauver. Bientôt, ils furent devant la fine porte de bois qui fermait. La ferme semblait être là depuis des siècles, bravant les ans de sa massive stature qui paraissait aussi fragile, et le bois, éprouvé par les ans, était à moitié pourris et recouvert de trous, probablement dévoré par les thermites. D’un geste, la prêtresse l’ouvrit, laissant d’abord entrer le petit oiseau puis Drasha et l’Aigle, alors qu’elle fermait la route. Le bâtiment n’avait qu’un étage, et était fait de pierres noires et rondes, assemblées entre elles par un ciment résistant pour qu’elle ne soit pas tombé face aux caprices de la météo. Le groupe arriva dans une grande salle froide, où le seul signe de présence venait du hurlement du vent dans les combles, ressemblant à un long sanglot, celui poussé par une ruine solitaire.

Cette masure était incroyablement triste. Ses habitants l’avaient probablement quitté rapidement, peut-être forcés dans leurs actes, laissant derrière eux la maison et les meubles qui la remplissait. Othello explora alors les lieux pendant quelques minutes, alors que Drasha déposa sur une paillasse, qui devait servir de lit, L’Aigle inconscient. « Il doit bien il y avoir de quoi soigner ici… Je ne pourrais pas y arriver sans… », se répétait la jeune femme, sentant que dans le froid, et dans cet état, la vie de son sauveur ne serait qu’une affaire de temps. Finalement, elle parvint à mettre la main sur quelques fioles, et quelques bandages enfouis dans une vieille commode, et se précipita alors vers l’Aigle pour pouvoir enfin veillait à ses blessures. D’un geste, elle regroupa ses cheveux blancs, les attachant sommairement grâce à un lacet qui traînait là, et, chuchotant d’un souffle plié, accentué par la détermination et l’espoir : « Vous allez vous en sortir. » à l’être posé sur le lit, elle s’approcha rapidement, et commença à le soigner. Lui retirant sa tunique gelé, elle nettoya chacune d’entre elle grâce à un linge trempé d’alcool qu’elle avait retrouvé dans un placard, prenant garde à arrêter l’hémorragie de celles saignant encore, glissant ses doigts dans les plaies pour y glisser un baume qui accélérer la cicatrisation, en surveillant d’une autre main son pouls et son cœur, qui battait un peu plus, reprenant des forces. Ses gestes, elle les avait répété des dizaines de fois sans plus y faire attention, les considérant comme habituel. Mais dans cette nuit froide, ils avaient plus de sens pour elle que tout ceux qu’elle avait déjà fait, et chacun d’eux prenait alors une importance capital.

Dés que tout ceci fut fait, le cœur battant, comprimé par l’adrénaline de la manœuvre et de la crainte d’échouer, elle commença à panser le moindre endroit où une plaie, quelque soit sa taille, fut présente. Au bout de plusieurs minutes, il fut enfin prêt à recouvrir de lui même la santé, chacun des saignements arrêtés, la moindre coupure prête à cicatriser. Dans un soupir de soulagement, glissant lentement contre le mur, Othello, rassurée, le regarda quelque seconde un sourire aux lèvres. Mais tout n’était pas finit. Elle ne serait pleinement heureuse que quand elle saurait que cette mascarade cesserait. Mais pour l’instant, il fallait s’assurer qu’ils ne seraient pas découverts par ces cruels assassins. Se levant brutalement, reprenant son visage de verre neutre et silencieux, elle s’approcha dans la plus grande discrétion des fenêtres, au nombre de six, et commença à glisser ses doigts fins à la surface du verre. Alors que sa pierre de Sphene s’éclairait d’une légère lueur, lentement, dans une onde exquise, une fine couche de givre se déposa, suivant avec précaution le bout de ses ongles, en se répandant sur toute la surface des vitres rendant la vision du dehors floue, presque impossible. Elle fit ainsi pour chacune des fenêtre, s’assurant de na pas être vue. Et, d’un autre mouvement, elle colmata de neige les quelques ouvertures qui restaient sur la porte, empêchant le froid de rentrer, de même pour les regards incertains.

Ce ne fut qu’une fois toutes ces choses faites qu’elle ne retrouva sa place, celle de veilleuse, de protection pour le malade, le surveillant attentivement de ses yeux noirs, au cas où un nouveau problème de présentait. Silencieusement, elle se leva et alla chercher dans la commode où se trouvaient les bandages une couverture qu’elle posa sur l’Aigle assoupit, lui permettant ainsi un repos chaleureux, le froid pouvant envenimer ses plaies et son état, terrible poison qu’il était, lui causant de terribles engelures qui pourraient lui faire perdre à jamais l’usage de certains membres. Et, pour dernière protection, Othello s’assit au pied du lit, posant sa tête contre le mur, regardant l’Aigle avec compassion, s’assurant qu’il allait bien. D’une voix calme, étouffée, elle lui dit silencieusement, s’adressant à un esprit caché derrière l’inconscience, bloqué sous un corps ne réagissant plus :


- Reposez vous bien. Vous avez perdu beaucoup de sang, profitez du sommeil. Demain déjà, vous irez beaucoup mieux.

La callopsitte s’était posée sur une chaise, dans un coin de la pièce, et Drasha, quant à lui, s’était allongé sur le sol en entamant une sieste. L’observant du coin de l’œil, Othello se sentit également fatiguée. Son cœur avait brutalement ralentie, n’étant plus aidé par l’adrénaline des événements, et les impulsions instinctives que l’animal en elle avait pu avoir. Ses jambes furent comme paralysées, brisées par sa longue course, et ses bras refusaient de répondre. Regardant une dernière fois le blessé à côté d’elle de ses yeux prévenants, pour s’assurer qu’il aille bien, elle s’autorisa lentement à plonger dans le sommeil, gardant l’espoir qu’il reste en vie, et qu’il pourrait dés demain aller mieux, après avoir vaincu courageusement la tourmente, bravant de ses yeux électriques la guerre, dans toute la splendeur de son art. Fermant ses paupières bleutées, recouvertes d’une nacre irréelle, elle glissa son visage pur et blanc contre ses genoux qu’elle rabattit contre elle, et plongea dans un rêve éphémère, cachée par ses mèches de neige qui traînaient pour beaucoup sur le sol, ou redessinaient le contour de son visage par leurs boucles fantasques ruisselantes de givre. Ses mains s’étaient unies, derrière ses jambes, comme pour pouvoir les retenir, en fermant le monde, cachant le rouge qui la recouvrait. Le silence avait repris son règne dans cette maison vide qui retrouvait le plaisir de recevoir à nouveau, et à cet instant, rien ni personne ne semblait pouvoir le briser.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeMer 24 Aoû - 9:12

Montré le chemin, une idée stupide mais vrai, un oiseau blanc et jaune dans la neige, un monde sans fin et sans limite dessiné par un ciel bleu peuplé de nuage sur la glace qui le reflète, montré le chemin, c’est en pensant à cela que Cepheus –Son nom n’est pas …. Hooo merci- se réveille, posé sur la petite chaise et avec dans le cœur une impression étonnante, celle que le tableau qu’il voit n’as sa place nulle part. Devant lui, seul dans le lit, les yeux s’ouvrant doucement, celui que les gens nomme Temps se réveille alors que pars terre, si loin de lui –alors qu’elle devrait être tout contre, aucune notion de conte de fée celle-là …- la demoiselle qui l’a sauvé dors contre le mur, roulé en boule dans la position des êtres encore faible, la position des tout petit et des choses encore trop jeune pour avoir parcouru le monde.

Alors l’homme se lève doucement et la couverture redescend, posé sur ses hanche en une sorte de grand pagne il se lève et d’un pas incertain mais sans bruit il marche doucement
–aussi doucement qu’un homme qui trébuche à chaque pas et cherche à ne faire aucun bruit … C’est d’ailleurs très sympathique à voir.- vers la fenêtre. Posant sa mettre sur la glace il l’observe un instant le sourire aux lèvres, puis toujours avec cette douceur qui caractérise les blessés, et pourtant toujours sans bruit, il observe sa vieille tunique couverte de sang avant de se diriger vers le fond de la maison, un coffre d’où il sort un paquet et pose le tout prêt de la cheminé qu’il allume tout en étendant une deuxième tunique sensiblement identique à la sienne. Alors pour la première fois depuis qu’il est levé il pose son regard sur la demoiselle… Le jour n’est pas encore lever, il a encore un peu de temps … du temps, il regarde ses blessures et sourit à nouveau. Le temps.

Le jour se lève doucement et le soleil joue avec les fenêtres de verre et de givre, des milliers de rayon se posent pour illuminer la bâtisse aux couleurs de l’arc en ciel, jouant parmi ceux-ci le réveille de l’aube se pose doucement sur le front de la jeune yorka par un simple baisé
–Non il ne va pas remettre ça !- de l’aigle. Alors que les aiguilles de la montre remontent le temps de rage et de haine contre un comportement stupide une ardoise se pose sur le sol à côté de la jeune femme, une ardoise d’odeur et de couleurs : Au milieu de celle-ci un cœur jaune entouré de blanc domine le ton noir de la pierre alors qu’il est entouré de rouge foncé par la chaleur du feu et les fumés du bois. Enfin un brun claire attend à ses coté comme par un principe perdu qui ferais que tout réveille doit s’accompagné de l’odeur du pain … Pourtant la seul chose qui semble vraiment fraiche est l’œuf, le pain bien que griller sort des mêmes rations de survit que la viande sécher et doucement mise à chauffé –Et, ça reste un petit déjeuné servit au … parterre ! Il ne ferait pas ça pour tout le monde !-.

-“Le jour c’est lever jeune demoiselle, tu vas bientôt pouvoir rentré chez toi et retrouvé ta vie tranquille, oublier tout cela, la chasse vas reprendre mais cette fois-ci je n’ai pas l’intention de chassé la liberté …” Il joue avec un clou couvert de sang sécher alors que ses yeux d’un bleu profond regarde plus loin, bien plus loin que la jeune Yorka “Ma disparition sera surement un donné éternel, j’ai l’habitude de faire disparaitre les preuves, pourtant je ne vais pas te tuer, sache juste que si tu parles de moi ce sera surement la dernière chose que tu fais … Excuse-moi de cela mais si je vie c’est grâce au silence, je suis déjà mort.” Il sourit et ses yeux redevienne ceux d’un homme, perdu dans le silence et souriant à la demoiselle, un sourire qui se dessine pour elle seul … “Mais si je suis mort alors eux ne sont simplement lus des nôtres …”

Il s’assoit sur le lit, sa seule couverture pour pagne laisse voir son torse encore couvert de bandage et de cicatrices plus ancienne signe du guerrier et du chasseur. Au milieu de celle-ci trône la montre fière, laissant les aiguilles tourner sporadiquement, oscillant et faisant passer les heures avant de revenir plus avant. Cependant aucun chiffre n’attend qu’on les lises sur le cadran, juste des signes perdu et oublier par la plus-part, un langage ancien qui a évolué avant de se perdre, un langage dont il utilise un mot que la montre montre toujours dans les combats : Mort.

“Bientôt tu vas m’oublier mais ce n’est pas mon cas, les prêtresses auront besoin de toi, mais quoi que tu fasses je te surveillerais, si tu veux nous rejoindre tu en es libre, la rose attend toujours des gens compétent et qui se rebelle contre l’injustice de ce monde …”

Il lui tend la main avec ce sourire qui depuis le lever de l’aube est visible sur ses lèvres autant que dans ses yeux, ce sourire avec une pointe de folie, ce sourire entre la joie et le chasseur…
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeVen 26 Aoû - 21:57

Le visage de givre, encore pur et blanc, sacré par la fraîcheur du matin, un fourmillement étrange lui rappelant la présence nouvelle d’un baiser sur son front, sembla s’illuminer quand les coins de ses yeux se plissèrent de félicité, indiquant clairement le sourire sincère, brillant qui s’était dessiné sur ses lèvres encore cachées par ses genoux. D’un geste, un souffle gelé, elle leva timidement ses yeux bruns vers ces globes calmes, scintillant qu’elle a devant elle, alors que sa main se glissait de nouveau dans la sienne. Il avait l’air d’aller bien mieux. Qui plus est, il était en bonne santé. Ainsi donc, elle avait vraiment réussi… Un profond sentiment de joie et de soulagement s’empara d’elle, alors qu’elle baissait lentement les yeux de satisfaction, dans un doux et léger soupir. Cependant, bien qu’elle eut en face des yeux un Aigle sur la voix de la guérison, elle ne pu s’empêcher de se porter un regard critique, essayant de comprendre, de décortiquer la situation sous un autre angle. Finalement, la sirène s’aperçut que ces pensées n’avaient rien de sensé, qu’il valait mieux qu’elle se concentre sur ce qu’il y avait de bien : ils étaient en vie, tous autant qu’il soit. Soudain, elle s’aperçut de quelque chose, en levant à nouveau ses yeux noirs, nouvellement dilatés, vers le nérozias pansé qui lui faisait face de son regard souriant. Elle n’avait pas pu prêter attention à ce détail la veille tant son attention était reportée sur sa santé, et que son cœur était brisé par l’adrénaline. C’était la première fois qu’elle le voyait sans son écharpe…

Son visage créait un certain charme, une certaine fragilité avenante qui tint la surprise dans le regard noir de la jeune femme pendant quelques secondes. Ce regard se plissa un peu lors des minutes qui suivirent, alors qu’elle essayait de le décrire un peu plus, examinant le moindre des détails qui le faisait alors que son visage redevenait le masque qu’elle présentait habituellement à la société. La sirène enneigée, fidèle figure mythologique, resta figée ainsi quelque seconde à le regarder, ignorant la délicieuse odeur qui se profilait à ses côtés. Dites volutes que Drasha, de l’autre côté de la pièce, avait de toute évidence repérée. Celui-ci s’approcha d’un pas lourd et brut, comme une bête en chasse, sachant pertinemment ce qu’elle désirait, avant qu’il ne s’allonge mollement sur le sol, à côté de la dame blanche, fouillant de son museau dans l’épaule de la jeune femme pour que celle-ci lui accorde une partie de sa nourriture. Quittant ainsi son examen visuel, baissant brutalement ses yeux vers le félin, elle lui accorda alors quelques bouts de viande séchés, tout en indiquant d’un sourire la reconaissance qu’elle avait pour la nourriture qu’on lui offrait. Elle tâcherait de rendre la pareil, un jour, en offrant en retour un repas à son hôte. Sans un mot, elle commença à avaler ce petit déjeuné gentiment donné, offrant à son estomac une dose d’énergie nouvelle pour la journée.

Alors qu’elle mâchait silencieusement un morceau de viande, elle se rappela des mots qu’il avait prononcé quelques minutes plus tôt, alors que celui-ci était là à la regarder, assis sur le lit. « Tu vas bientôt pouvoir rentrer chez toi et retourner à ta vie tranquille… ». Alors, tout ce cirque insensé était finit ? Il n’avait suffi que d’une nuit à cet homme pour achever la moindre de ces tortures ? Sa peur n’avait donc plus aucune raison d’être… Tout cela paraissait bien trop parfait, trop simple. Avait-il réussis à mettre à terre tous les membres d’une guilde en un soir, en quelques heures, quelques moments d’ultime bataille à ce jeu ridicule ? Il l’avait dit lui-même, sa chasse allait continuer. Son parcourt, sa mission n’était pas encore finit. Et leur protection, leur sécurité à tout les deux paraissait douteuse, trouble, incertaine… Pinçant ses lèvres candides, réveillant leur couleur épicée et brûlante, Othello, laissant glisser lentement sa tête contre le mur de pierre, se mit à réfléchir, à se demander si retrouver sa vile tranquille au cœur du temple de Kesha était vraiment ce qu’elle voulait. Retrouver la routine, la vivre de nouveau, revoir encore tout ces visage si familiers, certain haïs, d’autres appréciés, alors qu’elle laissait de nouveau derrière elle quelqu’un au cœur de la tourmente. Oui, elle avait envie de retrouver cette routine, cette habitude qu’elle avait laissé la veille, mais elle ne comptait certainement pas l’abandonner à son sort.

Après avoir achevé de manger, la jeune femme finit par quitter sa position recroquevillée, cette attitude fermée qu’elle avait adoptée la veille. Sous ses yeux, à mesure que ses jambes glissaient vers le sol, sa robe de pourpre s’afficha à elle, ayant quitté son immaculée blancheur pour se couvrir de tâches vermillon. D’un geste, ses lèvres se relâchèrent. Dans l’obscurité, cette couleur ne ressortait pas tant… Personne n’aurait vraiment pu faire la différence, voir à quel point ces zones d’ombre qui offraient motif à cette tenue pouvaient être aussi voyantes, si éclatantes à la lumière du soleil. Ce rouge marquait sur la demoiselle un vive contraste, une opposition flagrante entre la blancheur de sa peau et cette couleur sur sa tenue, offrant sur cette ingénue l’aspect bestial qu’elle avait toujours eut, qu’elle renfermait en elle, comme le voulait sa nature, sa race. Mais cette bestialité, cette animalité, elle l’avait enfouit plusieurs années plus tôt quand elle avait décidé de rejoindre la civilisation, quittant les fonds marins pour rejoindre la ville. Et si elle voulait la rejoindre de nouveau, il était évident qu’elle ne pouvait pas apparaître ainsi devant quiconque. Cette maison était grande, et recelait probablement de nombreux objets laissés par les précédents locataires. Peut-être pourrait-elle trouver de quoi redevenir un peu plus présentable dans une commode, ou glissé dans le fond d’un tiroir.

Marquant d’une impulsion son geste, la sirène se leva brusquement, manquant de peu de basculer sur le côté, tant ses jambes, encore sous le choc de sa course de la veille, avait du mal à bouger. Tous ses muscles étaient douloureux, ils lui envoyaient coups sur coups, souffrances sur souffrances. Elles n’étaient plus que deux fines ficelles tremblantes, qu’un simple souffle aurait pu souffler. Se reprenant, longeant le mur sur quelques mètres avant de pouvoir s’en séparer, la yorka se reprit peu à peu, redevant péniblement la maîtresse de ces gestes, tout en faisant son possible, dans une contorsion illogique de son esprit, pour ignorer la douleur qu’il lui parvenait de tout les côtés. Finalement, elle atteint l’autre côté de la pièce avec soulagement, restant encore un peu tremblante, mais fière d’avoir finalement fini sa marche. Le silence régnait dans la pièce, et elle n’avait pas encore pu parler, sans savoir trouver les mots qui lui permettraient de s’exprimer, de dire ce qu’elle pensait. Oscillant légèrement, se laissant adossée contre un mur, elle regarda le guerrier assis sur le lit, le corps encore pansé, clairsemé de blessure et de cicatrice. Que se serait-il passé la veille si il avait été seul ? Aurait-il survécu ?... Accepterait-il qu’elle l’accompagne dans cette chasse, qu’elle, la sirène, la louve, se joigne à la traque pour qu’ensemble ils parviennent à refermer sur ces êtres le filet d’un piège ?


- Je… Ne rejoindrais pas ma vie tranquille tout de suite. Votre mission n’est pas encore terminée, cette guilde n’est pas encore achevée. Dit elle du ton le plus sérieux du monde, laissant ses yeux sombres couler dans le regard de l’Aigle avec force et ardeur. Il semblait que pour elle, il n’était pas question de lâcher l’affaire. Tant que cette menace planera, que ce soit sur ma tête ou la vôtre, je serais votre obligée.

Complètement immobile, droite comme l’aurait fait une statue, Galatée devant Pygmalion, elle le fixa, irradiant de calme et de sûreté. Sa robe rouge, ses mèches blanches s’écoulant paisiblement le long de son dos, son regard marin, aussi profond qu’un lac noir, chaque symbole était là, se dirigeant dans son sens, appuyant ses dires, et sa détermination. Cette docilité, cette obéissance pour les plus funestes des devoirs, elle la connaissait par cœur : en tant que prêtresse, tel était son rôle, son besoin. « - Torture, et tue. ». « - Ensorcelle-le, je veux ces informations. ». « Force-le à agir. » « Elimine-le. ». Telle était la vie qu’elle menait à présent, ces ordres qu’on lui soufflait à longueur de journée venant d’un visage de grande dame, plein de sagesse, émanant de paix et de l’élégance réservée aux plus grandes. Ainsi manipulée, Othello avait acquis cette philosophie : obéir silencieusement. Et, accompagnant cette règle fidèlement, il lui fallait agir proprement, le mieux du monde, sans faille et erreur, et ceci jusqu’au bout. Une intuition lui piquait la nuque, enfonçait une aiguille de venin jusqu’au fond de l’âme : ce n’était pas la fin de cette histoire, sa mission n’était pas finie. Il lui restait encore à accomplir auprès de cet Aigle dont elle ignorait tout, jusqu’au nom… Une nouvelle idée la saisit de nouveau, la conduisant à briser ce contact visuel si subtil, pour la diriger vers les meubles.

- Je ne pourrais rien faire dans cette tenue, il va falloir que je trouve de nouveau vêtement, il y en a sûrement ici…

Fouillant avec détermination, la sirène avait rabattue ses yeux vers les meubles qu’elle regardait. On aurait pu croire son attention ailleurs, lointaine, et éloignée, alors que la seule chose d’elle visible aux yeux de l’Aigle était probablement sa tignasse de lionne. Mais néanmoins, sur sa tête, ses oreilles, dressées extrêmement, montrait qu’elle attendait bel et bien une réponse, un signe venant du guerrier derrière elle, alors que son visage, nouvellement découvert, flottait comme un souvenir dans le creux de son esprit.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitimeMar 30 Aoû - 9:33

Elle se retourne et fouille dans des habits, elle cherche, déterminé, un masque de givre sur son visage, elle n’est pas dernière ce visage, elle s’y cache, quelle importance de se cacher sinon la peur et la faiblesse ? Alors, sans prévenir, comme doit le faire tout fou, il explose de rire, lui, l’homme en pagne assit sur le lit explose de rire en la regardant, grande crinière blonde se débattant au milieu d’une maison dont il a agencé les lieux il y a quelques années de cela …

Revenant rapidement à la réalité
–ceux qui n’ont pas essayer, essayer de rire avec un torse bandé car couvert de blessure- et la fixe longuement, puis il se retourne vers la petite perruche :

-“Dis-moi l’oiseau ? Pense tu vraiment qu’il y ait des choses impossibles ? Des choses que même le destin ou la chance ne peux créer de toute pièce, des choses que les règle ou la vie même interdisent ?” Il se retourne à nouveau vers la demoiselle et plonge son regard dans les yeux de la demoiselle “Et toi ? Penses-tu qu’il existe des choses impossibles ?”

Il sourit doucement, comme un père qui vas faire un confidence à sa fille, un amant qui vas lâché quelques mots à sa belle, mais le sourire se tord quelques instant et ses yeux de fou la fixe de haut en bas avant de redevenir ceux toujours connu …

“Rien n’est impossible mais je n’accepterais aucun non Nezorias dans une mission comme celle-ci, les ressources seront les miennes et elles seront bien plus grandes que tu ne peux le croire, les ressource et les hommes. Tu ne dois rien connaitre de toute cela si je ne peux t’accorder ma confiance, tu es une prêtresse, une femme d’autre croyance, une de ses être manipulé par leurs supérieurs dans le seul but d’être un pion. Mais quitte à être un pion autant jouer la plus belle partie, là la vie deviens sympathique … Pourtant tu te caches, tu n’es pas une guerrière et je n’ai pas le temps de te former ce soir, ni même le temps de te protéger, je ne risque ma vie que pour les miens et cela fait déjà bien assez. Je ne te prendrais avec moi que si tu portes la bague, que tu renonce à ton ancienne vie … Je ne peux pas t’ouvrir les yeux tant que tu n’auras pas avancé vers moi.”

Il se penche un peux un avant et disparait pour réapparaitre tout proche d’elle, les yeux dans les yeux, son souffle contre le visage de la femme et dans sa main il pose son poing fermer, dans celle-ci une bague attend, regarde le monde vide et espère trouver un futur porteur après la mort de son ancien maitre, un porteur digne et puissant, un porteur qui tiendra à son cœur et ferra du futur son crédo … Aliore est un fou pour beaucoup, comme beaucoup parmi eux le seront toujours, un rang de fou qui croient en l’utopie, en la pureté et en l’espoir alors que les hommes du commun ont oublier de croire … Des pions sur les échiquiers des nobles alors que l’on peut y être des hommes …

Ses lèvres comme ses yeux, si proches de ceux d’Othello sourient doucement, personne ne sait vraiment à quoi il pense ni ce qu’il est. Personne ne se doute qu’ils sont deux à penser et que, à ses instant la montre n’à pas le choix, elle à risquer de perdre son frère à cause d’une femme et il prie tous les dieux qu’il connait pour que cela ne se reproduise pas … Le panthéon d’Isteria est grand.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]   Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Pleine lune et paranoïa [PV Aliore Némésis]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Nemesis, une amie... ou ennemie? [Terminé]
» Aliore Némésis [Terminée, Plus ou moins]
» Le Fils et la Lune [Flashback]
» Le Glaive de Nemesis (terminée)
» Le Rose vous va si bien. [Nemesis]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !