Affaires d'état et Manipulation

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Affaires d'état et Manipulation

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeJeu 19 Jan - 9:44

L’Aube froide se levait sur les monts émeraude de la Vallée d’Hillem, formant dans le ciel une aurore flamboyante d’orangé et rose. Des nuages blancs, voiles célestes gonflées par la pluie, fuyaient sous la houle des vents. Dans cet univers de verts et de nature, la Dame de l’Epine jouait les figures de proues, sirène sur sa monture d’écume, elle chevauchait dans cette mer luxuriantes de plantes, serpentant sur la piste invisible d’un guide.

Derrière elle, suivait son équipage : deux gardes à l’épée solide et aux regards fiers sur leurs destriers bruns. Le petit guide, quand à lui trottait à son coté, le visage joyeux, les pieds bouquetins et une flute de pan suspendue à ses lèvres. Il admirait sans se cacher le visage de la femme, si parfait qu’on l’eut dit taillé dans un cristal. Avec sa robe évanescente, d’un blanc neigeux, elle lui rappelait étrangement cette légende d’autrefois contant d’une Dame Blanche au cœur de glace et à l’âme cruelle. Mais ses prunelles sombres comme une nuit sans lune ne brillaient ni de malveillance, ni de perversité, juste d’une étrange lueur indéfinissable… Elle ne parlait pas, ne chantait pas, se contentant de suivre d’un silence souverain, le petit homme étrange appartenant à la race des yorkas. Quand à ses gardes, eut-ils étaient fait du même acier que leurs armes, ils n’en auraient pas été plus bavards. Tout ce petit monde fendait d’un pas régulier les collines sans se douter qu’elles recelaient leurs lots de mauvaises rencontres.

Depuis plusieurs journées qu’ils traversaient cette contrée, organisant de simples bivouacs à la tombée du jour, et se levant dès les prémices de l’aube, ils n’avaient croisés âmes qui vivent, contournant consciencieusement les hameaux rencontrés. Ils n’avaient pas le temps de s’arrêter, le contenu de la sacoche, sur le flan du cheval d’Esméralde interdisait tout retard... Ils étaient pressés et prudents. Mais insuffisamment.

Aucun d’entre eux ne remarqua le bruissement anormal des feuilles et des mousses, le chant muet des oiseaux moqueurs. Et lorsque la nature se brisa sous les cris des forbans, leurs cœurs bondirent à l’unisson dans leurs prisons de chair hormis, peut-être celui de la Sylphide dont la face se mura sous un masque hivernal.
Une lance déchira la poitrine du guide, qui, dans un gargouillis écœurant s’effondra au sol alors que la monture blanche de la Dame se cabrait. Projetée au sol, comme une vulgaire poupée de chiffon, elle s’écroula, son dos heurtant avec une certaine violence le tronc d’un arbre centenaire sous l’impact. A genoux, impuissante, elle regarda le premier de ses hussards se faire transpercer comme un mannequin de paille. La torsion audacieuse de la lame meurtrière, d’un mouvement vicieux du poignet s’infiltra entre les interstices de l’armure et de son gorgerin. Enfoncée profondément dans la gorge, elle se retira d’un crissement de fer sur l’os et d’un geyser de sang chaud.

Le dernier debout et figé dans sa forteresse de fer, frémissait sous la faux de la Mort. La peur étreignait ses entrailles, oppressant ses poumons et son âme d’une blessure invisible et perverse. Alors que les assaillants, visages bourrus et balafrés sous leurs chiffons informes, masques de fortunes pour leurs méfaits, entouraient leurs proies désœuvrées avec cette attitude si particulière du carnassier lorsqu’il sait sa victime piégée. Trois contre une femme et un chevalier apeuré, affaire réglée. Le quatrième homme, penché le cheval blanc, récupéra d’une main leste de voleur, la sacoche de la Dame et son contenu.


« Crevez-les ! Pas de témoins. Laissez pourrir leurs carcasses ici, personne ne viendra fouiner dans un endroit aussi perdu. »

Sa voix rocailleuse et parcheminé sous l’usage fréquent du tabac à chiquer claqua comme une mise à mort dans cette nature devenue silencieuse et attentive. Lui, grand et bien bâtit, fait de ce matériau inflexible et insensible qui compose les assassins ou les généraux, se contenta d’emprunter la monture neigeuse d’Esméralde et s’éloigner au rythme cadencé des sabots.

Une sentence sans appel, loin de toutes négociations envisageables. Les doigts du terran s’affermirent sur sa garde et avec l’honneur du chevalier condamné, il attaqua de toute la fougue de son désespoir. Enchainant alternativement les coups bas de son enseignement dans les écoles d’armes de la citadelle et les bottes dont il détenait le secret, il désarma l’un des malfrats d’un revers bien placé. La main tomba accompagné de l’épée devant les yeux écarquillés du malencontreux manchot. De la pleurer il n’eut guère le temps, alors que son adversaire trempait sa lame dans son front. Sans autres bruits qu’un hoquet de stupeur, il glissa sur l’herbe rouge. Il en restait deux et déjà les gouttes de sueurs inondaient le visage du protecteur. Un moulinet au dessus de son crâne bardé de fer, doublé d’une attaque brutale à hauteur du nombril, le second assaillant chavira. Retenant de ses deux mains, à genoux dans une mare écarlate, les entrailles coulant hors de son ventre, en cascade ignoble et irrépressible.

Savourant cette victoire trop facile, il ne sentit pas l’attaque du dernier, et sa tête roula sur le sol, dans un cri de sombre vengeance. Esméralde s’était redressée. Superbe et fière, elle conservait son attitude noble et froide même devant cette lame imprégnée de sang. Une femme désarmée contre un forban énervé… cette fois-ci les jeux étaient fait… ou peut-être que le destin en déciderait autrement.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeJeu 19 Jan - 11:36

C'est dans la douce fraicheur du levant que Vladimir décida de partir faire une randonnée pédestre à travers les plaines. Son visage était totalement neutre, sans aucune expression, une sorte de masque de cicatrices et de temps passé. On aurait pu le prendre pour une statue des temps jadis. Il marchait tel une âme en peine,seul au monde.

C'est ainsi que durant sa route, il put s'extasier devant le miracle éternel qu'est la nature. Pour lui, elle était une des pures vérités, car elle ne pouvais mentir, et elle est comme lui,éternelle. Il aimait ce perdre dans ce monde d'émeraude ou le temps semble figé. C'est ainsi que Vladimir ce noyant dans cette mer végétale, s'oubliant peu à peu, il avait presque cette impression de redevenir pur esprit. Et puis cela devînt plus fort ... De pur esprit , Il avait ce sentiment d'arriver à autre d'encore plus grand, d'encore plus beau. Il devînt vérité, cette grande vérité dont il a passer , il passe et passera sa vie et chercher. Mais un incident vînt le sortir de son rêve. L'absence de bruit, la nature devint muette,du moins de ce qu'il pouvais entendre. Puis le fracas des armes et le bruit des armures tordu. Il repris difficilement conscience de ce qu'il se passé autour de lui. Et il s'aperçut qu'il avait énormément marché. Il tourna la tête vers ces bruits dérangeants, et vis au loin un cheval galopé.

J'espère au moins que je trouverai quelque chose d'intéressent ... Je déteste être dérangé quand je marche.

C'est donc avec énervement que Vladimir décida de courir vers l'endroit de ces sons importuns. Arrivé dans la clairière il vit cinq cadavres étendus dans une mare de sang. Mais le détail le plus important et une jeune dame aux mains avec un quelconque malfrat. Elle était adossée contre un arbre, et son opposant l'oeil lubrique,n'allé peut être pas que la tuer ...

Belle matinée pour compter fleurette a la jeunessevous n'êtes pas d'accord ?

Vladimir ne pus que sourire face à sa propre phrase complètement en désacord avec la situation présente. Mais elle eut l'effet escompté. Le bandit n'eut d'autre réflexe que de se retourner face au syphilde.Celui-ci semblé surpris et peut être apeurer de trouver quelqu'un sur le lieu de la boucherie. Puis celui-ci ce rassura de tomber sur un vieil homme qu'il pensait pouvoir raccourcir d'une tête assez facilement. Les deux hommes ce firent face.

Tu n'aurais jamais du fourré ton nez dans des affaires qui ne te regarde pas ! Ta vie sera le prix de ta curiosité !

Vladimir fut légèrement surpris du vocabulaire de son adversaire.

Un bandit éduqué ! C'est bien ma chance moi qui voulais cueillir quelques fleurs , j'ai trouvé l'unique de son espèce ! Mais maintenant , essaye de me tuer !

Coguenard, Vladimir ouvrit ses bras et sourit. Le truand décida de charger le Sylphide ... Et servit de toute la haine que pouvais lui inspirer le vieillard pour éxècuter un coup d'une rare violence. Le sylphide n'ayant toujours pas bouger,resta dans sa position de croix à attendre la lame de son adversaire. Et le coup atteignit Vladimir qui s'écroula face a ce coup. Le malfrat fier de son action, rangea son épée et retourna a ses pensées malsaine qu'il pourrait loisir d'avoir avec la belle demoiselle qui était toujours contre son arbre. Puis il sentit une main dans son cou.

Intéressant ... Je pense que maintenant tu ne m'es plus utile ... Une vie pour une vie ... Il y a en tout 5 morts, il en manque un pour faire le compte rond.

Mais...mais...mais...tu...tu...tu était mort ! Ce n'est pas possible ... mais qui est tu nom de ...

Et sa tête tomba. Vladimir essuya sa dague dans la veste du presque gisant et alla s'intéresser à la jeune dame qui sembler presque avoir tourné de l'oeil.

Tout va bien pour vous ? Demanda t'il avec un charmant sourire.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeJeu 19 Jan - 16:27

Si Vladimir avait tourné sa tête vers la jeune femme en péril durant son duel, ne serait-ce qu’une misérable fraction de seconde, aurait-il surprit ce sourire dénué de chaleur ourlé sur ses lèvres délicates. Mais son Champion, provocation et sarcasme en guise de bouclier, prêtait toutes ses attentions au malandrin masqué sans percevoir celle dont il protégeait la vertu et la vie. Le brigand trop sûr de son bras, de son habileté et de sa jeunesse, prévalut de ses capacités. Erreur de taille, et conséquence directe de son ignorance face à cet homme surgis de nulle part, il sentit le fil de sa lame s’abattre tel de couperet d’une Faux. Occis par la dague habile, il chuta, les yeux grands ouverts sur le ciel d’Isthéria.

« Tout va bien pour vous ? »

Esméralde décocha un regard acéré aux carcasses maculant de leurs immondices sanguinolentes, l’herbe émeraude de la colline. Curieux contraste que ce rouge encore vif, glissant sur ce vert profond. Elle porta sa main à sa gorge.

« Oui … je le crois. »

Aucune blessure n’entachait sa peau veloutée à la carnation si légère, mais ses atours en revanche subissaient les outrages de l’escarmouche. Déchirés en plusieurs endroits, ils n’ôtaient rien de sa grande beauté et de sa grâce éthérée, soulignant même cet aspect fragile qu’elle dégageait naturellement.

« Je suis chanceuse, que vous vous soyez trouvé dans les parages, et suffisamment courageux pour intervenir » commença-t-elle tout en détaillant les lignes de son visage.

Dire qu’elle le trouvait beau aurait été un pur mensonge. Magnétique, peut-être. Avec ses iris d’une étrange couleur, sa face couturée de nombreuses cicatrices, Esméralde imaginait sans peine, les ravages de ses mains dans les rangs féminins des terrannes. Mais la Dame, jouissait d’un avantage certain dans ce domaine, elle n’était en rien l’une de ces donzelles avides de baisers et de caresses à la cervelle de moineaux et aux appétits de lionnes. Et puis, les affaires d’état passaient avant toutes autres considérations, ce qui amenait inévitablement aux documents précieux mais perdus de la sacoche volée.

« Merci… Je crois que la moindre des politesses est de me présenter. Esméralde de l’Epine, membre de la Cour d’Eridannia et missionnée par son Altesse le Prince Timothée »

Elle s’inclina, courtisane rouée à cet exercice, accordant à cet inconnu une reconnaissance que bien peu de Nobles aurait osés. Courber l’échine devant l’étranger, fusse-t-il leurs sauveurs ne venaient jamais à l’idée des imbéciles trop hautain dont la seule qualité avait été de naitre dans une famille de sang élevé. Pour sa part, la Dame trouvait ridicule ce comportement supérieur qui loin d’ouvrir les portes les refermaient. Quel laquais pouvait être fidèle à son Maitre si celui-ci ne lui accordait moins de valeur que les chevaux de ses écuries, ou les chiens de son chenil ? Cependant il ne fallait pas se leurrer ou prêter à la Dame des gentillesses qui n’étaient sienne. Elle usait et jouait de la langue des diplomates pour assouvir ses besoins et ses ambitions. Et dans cette histoire, il y avait probablement un peu des deux et de la suite dans les idées.

« Oserais-je réclamer un nom, Messire, afin de louer votre bras et votre bravoure comme il se doit ? »

La Sylphide s’approcha de son Sauveur, charmeuse et envoutante, la lumière du jour irisant de reflets dorés sa chevelure alors que ses prunelles d’un noir absolu, plongeait dans celle de son interlocuteur. Elle offrait le tableau d’une nymphe, délicate comme une fleur, ensorceleuse comme une fée, et désirable comme une maitresse, si on oubliait, en arrière plan, les cadavres mutilés.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeJeu 19 Jan - 17:47

Spoiler:

Vladimir prit le temps de détailler sa belle ingénue ... Elle était d'une rare beauté, non c'était beaucoup plus que ça. Elle était d’une beauté divine, parfaite, trop parfaite. Puis elle se présenta sous le nom de la Dame de l'épine, nom connu de Vladimir qui se rappela le scandale du bal ... Scandale qui avait pour objet, une certaine liaison charnel entre la Dame de l'épine et le Lord au cours de la soirée ... sans oublier la prise de becs entre le prince et Lorindiar. Vladimir prit le temps de détailler la jeune femme qui, vraisemblablement n'hésitait pas à user de ses charmes à des fins personnelles.

Mon nom est de peu d'importance comparé au votre madame, mais si vous teniez à mettre un nom sur mon visage meurtri, dirons-nous que je me nomme Vladimir Kerlunn, Humble chercheur de vérité et chevalier de L'Ordre D'oris -dit-il d'une voix sobre et détaché. Mais je tiens juste à vous dire que vous ne me devez absolument rien, si ce n'est votre gratitude. Trois vies vous ont protégé et trois vies sont mortes pour vous avoir attaqués, le compte y est et tout est dans l'ordre des choses.

Puis celle-ci se rapprocha de lui, il sentait de là où était le doux et enjôleur parfum de la Dame. Ce parfum qui le troublera surement à jamais. Cette femme n'était pas terran, elle était quelque chose de plus parfait, de plus grand ... Peut-être même qu’elle était Sylphide ce pris à penser Vladimir. Puis il commença à caresser la joue d'Esmeralde et lui dit tranquillement dans l'oreille:

Sachez que pour vous sauver, j'ai dû me détacher du paroxysme de la beauté, donc ayez pitié d'un pauvre homme et garder vos charmes pour qui en voudra.

Puis en ce retirant, il resta quelque secondes à admirer le visage de la jeune demoiselle .Il faut dire qu'il n'y était pas insensible, mais de trop pures pensées l’ont subjugué avant qu'il soit dérangé. Plusieurs interrogations lui vinrent en tête. Etant donné qu’elle était ici par ordonnance du prince, et qu'elle détenait des papiers importants, pourquoi une garde aussi réduite ? Pourquoi le trajet n'a pas était planifié et surveillé par des quelconque espions du prince ? Et pourquoi et pourquoi et pourquoi ... Trop de questions en si peu de temps ... Mais après avoir repris le fil de sa pensée décousue, Vladimir proposa son manteau à la Dame dont les vêtements avaient quelque peu souffert de l'assaut des brigands.

Je pense que vu la route qui nous sépare de la ville, ce manteau ne vous sera pas de trop. Puis un peu de pudeur que diable ! Dit-il en souriant.

Elle le prit et le mit sur ces épaules. Cela fait, Vladimir alla fouiller les corps des gisants. Il était à la recherche n'importe quel détail pouvant le renseigner sur l'identité des mercenaires. Il ne trouva rien de bien interéssent ... Mais un détail revînt sur le corps de chaque malfrat ... Un tatouage représentant ... Et bien ... Rien de connu pour Vladimir.

Ma Dame, en espérant que vous ne soyez pas juste une des nombreuses potiches de la cour qui servent juste a être décoratif ... j'aimerai vous demander votre avis sur ces tatouages qui me sont complétement inconnu.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 9:48

Une surprise qui loin de disconvenir à la Dame de l’Epine arracha un sourire policé qui s’égara sur l’ourlet parfait de ses lèvres. Une lueur entre amusement et défi s’égara dans le regard sombre de la Sylphide mais elle répliqua, lame affutée jaillissant de son fourreau avec précision :

« Vous, vous égarez, Messire. Votre bonne action ne vous autorise aucune privauté. »

D’un pas, elle agrandit la distance entre eux, le souvenir brulant de sa main sur son visage et de son souffle au creux de son oreille. En l’effleurant du bout des doigts, l’ignorance comme armure, il lui offrit le panel de ses émotions et toutes jouèrent leurs mélodies dans l’âme visionnaire d’Esméralde. La séduction, le doute, les interrogations. Elle les sentait se mouvoir, s’entrechoquer, avant de disparaitre en même temps que leur contact physique. Le chevalier refusait de se laisser détourner, et là ne résidait les désirs de la Dame. Peut-être jonglerait-elle de cette faiblesse apparente, un peu plus tard, ou peut-être s’en tiendrait-elle à ce qu’elle avait défini… de cela elle n’était pas encore décidée.

Quoiqu’il en soit elle accepta le manteau généreusement offert. Il couvrit immédiatement ses épaules, et elle s’emmitoufla encore plus profondément dans son moelleux. Chauffé par le corps qui l’avait précédé, il était tiède, nimbé de son odeur virile, si bien qu’en fermant les yeux, elle s’imaginait s’enfoncer entre les draps de son lit. Ses paupières s’ouvrirent sur une acuité nouvelle. Elle avait légèrement perdu le fil des événements, et elle le retrouva, penché sur l’un des cadavres. Celui dont la tête gisait à quelques pas de son tronc.


« Une potiche ? Assurément vous savez parler aux femmes Chevalier Kerluum » répondit-elle d’une voix charriant des glaçons

A son tour, elle s’agenouilla. Ses mains pareilles à de petits papillons d’albâtre, voletaient sur le brigand, sans jamais réellement se déposer. Elle nota ses vêtements en lin de bonne facture, son arme encore au clair dont le tranchant ne s’émoussait d’aucune tâche de rouille, l’aumônière remplie d’un flacon de gniole et de quelques pièces. Et évidemment ce tatouage de serpent. Si cette découverte laissait pantois Vladimir, elle n’étonnait pas la séduisante sylphide dont on ne parvenait à deviner les réflexions sous son masque de courtisane.


« Je les connais en effet. »

Elle ne comptait pas lui en dire davantage. Moins il connaitrait la vérité, plus il lui serait aisé d’être guidé. Elle releva sur lui ses prunelles d’ébène.

« Je comprend mieux à présent les raisons de cette embuscade. Il me faut d’autant plus récupérer ce que cet homme m’a volé. Chevalier d’Oris, et Chercheur de Vérité, je vous supplie de me prêter assistance. Seule je ne parviendrais jamais jusqu’à ces documents officiels portant le sceau de la couronne. Et il le faut…. C’est impératif… c’est une affaire d’état … s’il… » Elle frissonna sous son manteau « s’il venait à s’en servir, les conséquences seraient terribles pour les habitants de ces contrées. »

Elle s’empara de sa main, et l’emprisonna entre les siennes.

« M’aiderez-vous ? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 10:46

La première réaction de Vladimir fut de noter la douceurs de ces mains mais aussi leurs froideurs. Si ses propres mains étaient emprisonnés par celles de la courtisane, son esprit était lui aussi dans le même cas. Vladimir espérait trouver le calme et la sérénité, au lieu de ça le voila avec le choix de s'impliquer dans des affaires royales importantes voir capitales pour le royaume. Il était habitué à répondre sans vraiment réfléchir, car il n'y avait généralment aucun interet a y laisser sa réflexion ... Mais de cette rencontre pouvait naître l'opportunitée pour lui d'atteindre les grâces du prince et ainsi peut être qu'il pourrait continuer sa quête a l'aide de certain livres normalement interdit aux grands publics ... et pouvoir résoudre le mystère de sa bague. Puis une fois avoir réfléchit à sa réponse, un autre visage s'offrit a la Dame de l'Epine, l'homme facétieux devînt des plus sérieux.

Je vous avoue que je me désintéresse totalement du Prince et même de son royaume peuplé de gens sans interet ... Mais sachez que je vais quand même vous aider. Vous n'êtes pas comme les autres, et malgrès votre possibilité de me prendre de haut, vous m'avez considéré comme égal, geste étonnant de la part d'une personne de votre rang. Mon bras sera votre, durant le temps que vous aurez besoin de lui. Mais a une seule condition ... -Son visage redevint joyeux - que vous m'en dite un peu plus sur vous, dans le domaine du possible j'en conviens.

Bien entendu, Vladimir attendais, bien sûr, une récompense en connaissance de la part du Prince, mais cela, il n'en dit rien à la belle courtisane. Puis il fouilla dans sa mémoire les différents souvenirs qu'il lui restait du cavalier, qui devait être celui qui possédé a l'heure actuel les documents.

J'espère juste que faire la route avec un rustre dans mon genre de nous dérange pas Ma Dame ? Car je dois être loin du style d'homme que vous fréquentais, donc j'essayerai de faire mine d'être un tant sois peu éduqué avant que je ne vous fasse pas trop regréter votre choix !

Puis, il fit attention au bruit ... il était revenu, les oiseaux chantés, le vent soufflé dans les branches des arbres centenaires, la vie avait repris sont cours.

Cela étant dit, vous tenez peut être a enterrer les deux gardes qui ont sacrifiés leurs vies pour essayer de vous sauver ? Mais ne comptais pas sur moi pour le yorkas par contre, c'est hors de question.

Vladimir ce caché naturellement derrière un masque, le fait que ses actes et ses dires sois légèrement étrange fesaient parti d'un personnage qu'il avait mis longtemps a savoir manipulé aussi allégrement, il espéré néanmoins que sa véritable identité ne sois pas découverte ...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 11:49

La Dame de l’Epine arqua un sourcil. Une récompense exigée étrange pour un homme, qui quelques instants plus tôt érigeait autour de son cœur une carapace d’acier infranchissable par le charme et la séduction. Aurait-elle sous estimé le magnétique chevalier à la toison lunaire ? Sans laisser paraitre le moindre émoi de cet étonnement, elle se para d’un sourire éphémère mais chaleureux comme une journée d’été.

« Allons, mes ascendances ne doivent pas influer sur ma politesse. Vous avez sauvé ma vie, il est normal que je vous considère avec amabilité, respect et…. » Elle marqua une hésitation et poursuivit. « Vous ne pensez pas ? »

Esméralde usait des mots avec l’habileté d’une diplomate et la facilité d’une courtisane rompue aux jeux et au venin des Cours Nobles du Royaume. Dans cette hésitation, il n’y avait pas l’ombre d’une indécision ou d’une imprécision mais l’emprunte de sa manipulation. Oh bien sûr, elle était subtile quand au choix de ses méthodes : flatteries, faveurs, elle savait se faire enjôleuse ou désirer, attiser l’intérêt ou l’envie. Mais elle le faisait en douceur, progressivement si bien qu’il n’en paraissait rien. Stimuler l’esprit chevaleresque de Vladimir ne suffisait pour obtenir ce qu’elle souhaitait de lui, alors elle tirerait sur un ruban différent…

« Oh… en savoir davantage sur moi ? Voilà bien une étrange condition. Accepté Messire Chevalier. Mais si vous souhaitez que je révèle mes secrets, vous allez devoir m’appeler Esméralde. »

Un ruban élu par ses soins qu’il portait sur le faible de son âme, Licol entre les doigts d’une Sylphide peu scrupuleuse. Se dévoilerait-elle au chevalier, effeuillant les unes après les autres les trop nombreuses histoires de son être, certainement pas… du moins pas comme il l’envisageait… Elle n’avait pas pour habitude de se livrer et moins encore au premier venu.

« Cela étant dit, vous tenez peut être a enterrer les deux gardes qui ont sacrifiés leurs vies pour essayer de vous sauver ? Mais ne comptais pas sur moi pour le yorkas par contre, c'est hors de question. »

Son regard, corbeau volant de charogne en charogne, ne brillait d’aucune compassion mais une tristesse s’esquissa sur ses traits ciselés dans une porcelaine fragile.

« Nous n’en avons pas le temps. Nous risquons de perdre la trace du fuyard…. »

Le cheval brun de l’un des hussards, broutait l’herbe rougie de la plaine, seul rescapé équin du traquenard.

« Nous devons le rattraper. Prenons cette monture. Je monterais derrière et m’accrocherais à vous. » annonça-t-elle décidé en montrant l’animal de l’index.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 13:07

Oh... en savoir davantage sur moi ? Voilà bien une étrange condition. Accepté Messire Chevalier. Mais si vous souhaitez que je révèle mes secrets, vous allez devoir m'appeler Esméralde

Vladimir sourit, il voulait s'intéresser à cette Dame qui était beaucoup plus qu'elle le laissée paraître. Mais il savait aussi qu'il n'était qu'un instrument pour elle, du moins pour le moment. Il en était parfaitement conscient , et allait ce contenté de cette situation a défaut de mieux. Il allait jouer au petit chevalier servant, ayant le coeur pur et des intentions nobles. C'est même sans regret qu'il allait le faire.

Nous n'en avons pas le temps. Nous risquons de perdre la trace du fuyard....

Si c'est votre bon vouloir. Je ne les connais pas et leurs morts m'importe peu, donc si pour vous les documents valent plus que leurs vies alors allons y.

Puis la demoiselle lui désigna la monture rescapé du carnage qui n'avait pas l'air traumatisé par la mort de son ex-propriétaire. Bien entendu la question aurait été, dans quelle direction allons-nous, mais Vladimir avait deux informations quant à celle à suivre. En venant il avait croisé le cavalier qui devait être celui en possession des documents, l'autre, c'est dans la mémoire du malfrat qu'il la puisée. Au moment ou celui-ci avais le dos tourné, le chevalier en avait profité pour enlever son gant et ainsi, lire sa mémoire récente. Et avec ces deux indications, Vladimir pouvait affirmer que la direction à prendre était l'est.

Il alla donc chercher tranquillement le cheval, mais son visage était devenu aussi imperméable que celui de la Dame. Il vérifia d'abord s'il n'y avait rien pouvant le tâché sur la selle, il régla les étriers, puis ce hissa sur le cheval. Une fois qu'il fut sûr que tout le matériel était encore en état, et qu'il ne risquait pas de tomber à cause d'un glissement de selle ou tout autre aléa, il proposa sa main afin que la jeune femme puisse le rejoindre.

Je pense qu'il faut partir vers l'est Ma Dame, j'ai croisé en venant ce qui doit être votre cavalier mystère voleur de documents royaux. Mais bien que vous sembliez ne pas vouloir me dire qui ils sont, dites-moi au moins a quoi m'attendre si on les poursuit. C'est pour votre propre sécurité que je demande ça, et ne vous attardait pas sur les détails mais simplement sur ce qui pourrait m'aider à garantir votre survie.

Et en finissant sa phrase, Le Sylphide lui décrocha un franc sourire de sympathie. Mais en lui-même, il ne put que se demander jusqu'à ou cela aller t-il le mener.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 14:37

« Leurs vies et les nôtres, Chevalier »

Petit mensonge éhonté prononcé sur un accent fiévreux de patriotisme. La vérité était évidemment que la Dame Blanche ne risquait pas autre chose qu’une enveloppe charnelle, utile mais remplaçable. Evidemment arriver à de telles extrémités n’étaient pas souhaitables, pas dans la configuration actuelle des événements, mais la Sylphide avait un don certain pour s’arranger de tout.

Alors qu’une main se tendait pour l’aider à prendre place, elle s’en empara et de hissa facilement sur la croupe du cheval. Fine et élancée, elle était légère et ne serait pas réellement une charge supplémentaire pour l’animal habitué à des traitements bien plus éreintant.


« Tsssss …. Esméralde. »

De ses bras blancs, elle entoura la taille bien prise de son compagnon. Sans pudeur, son torse s’écrasa contre le dos de Vladimir, et elle se colla à lui. Elle percevait l’odeur âcre de la monture mêlée au parfum de cuir et d’homme de son compagnon. Ses lèvres s’ornèrent d’un invisible sourire. Les rêves parfois mentaient.

« Du grabuge…. Attendez vous à du grabuge. Ne vous en faites pas pour moi Messire, bien que je n’ai pas votre aisance avec une lame, je ne suis pas totalement sans ressources…. Cependant je préférais de loin éviter une confrontation directe et user d’un peu de diplomatie, ou de ruse le cas échéant »

Elle ne lui disait pas tout, c’était une évidence, mais que cachait-elle véritablement ? Difficile de saisir les pensées folles de la Dame, comme les vents elles demeuraient insaisissables et changeantes, invisibles mais présentes, et du monde des mortels, peu pouvait affirmer connaitre ses desseins… en fait un seul avait réellement cette capacité, l’un de ses pairs. Ision Lorindiar. Elle secoua la tête agacée de cette intrusion, des prunelles couleur des océans qui s’imposaient à son esprit telles des parasites.

Le talon du guerrier taquina le flan du cheval et il prit la direction de l’est. Du trajet Esméralde ne vit rien, se contentant d’agripper fermement Vladimir pour ne pas culbuter en arrière. Combien de temps dura ce voyage…. La Dame l’estima à quelques heures pas plus que trois avant que le galop ne cesse et que ses muscles puissent se détendre de leur chevauchée infernale. Devant eux, s’élevait au dessus d’un talus verdoyant une mince fumée grise, étendard dans le ciel bleu, du repaire des vauriens.

La dame sauta à terre et observa le monticule sous le couvert d’un bosquet. S’approcher davantage et ils seraient repérés. Là, les frondaisons luxuriantes d’un ensemble de saules leurs offraient une cachette précaire aux yeux des guetteurs éventuels mais une cachette tout de même. Le point de chute des brigands, brillait par son ingéniosité. Ils avaient investit une espèce de cave à semi-enterrée en pierre dont on notait les fondations et la toiture avec la présence du talus et de sa cheminée. Certainement débouchaient-elles sur les galeries d’une mine abandonnée ou d’une grotte parce que si petite elle n’aurait pu contenir toute une bande de forbans. En tous cas il n’y avait aucun doute sur les occupants, le cheval immaculé de la Dame broutant juste devant.


« Des idées pour s’introduire à l’intérieur? »

Esméralde avait bien une idée, qu’elle savait absolument infaillible pour entrer à défaut de sortir mais, elle se demandait ce qu’en penserait le guerrier.

« Vous pourriez vous faire passer pour l’un d’entre eux qui aurait survécu. Et m’emmener comme un trophée ou une récompense pour les autres… que sais-je ! »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 15:37

Une fois la Dame montée sur le cheval, une longue chevauchée commença vers l'est. Durant ce temps, Vladimir brisa son masque et la tristesse le prit, il n'était pas loin d'une de ces crises de mélancolie, mais pas maintenant, pas tout de suite se dit-il. Il préféra se laisser conduire par le cheval. Celui-ci bien élevé, suivit parfaitement la direction souhaitée. Pendant son "absence", le chevalier ce concentra sur ce qu'il avais récupéré dans la tête du malfrat.

Il s'appellait Rudolf et fesait parti de cette petite association depuis plus de 10 ... car le plus loin ou remonte ces souvenirs commencent déjà dans cet antre. Elle abrite un grand nombre de galerie souterraines,dont chaque ramures méne à une sortie de secours, chaqu'une d'elles étant trop surveillé pour être exploité. Pour entrer dans ce dédale, il faut donner un mot de passe au portier ... et avoir une tête connue de la bande. Leur chef ce fait appelé simplement Chef, Patron ... aucun patronyme qui puissent permettre de le reconnaitre. Il est très peu approché , et n'est servi que par de jeunes jeunes qui lui servent à des jeux ... douteux. Une réserve de liquide hautement inflammable est encore stocké dans leur antre pour une livraison. Et ainsi que pleins d'autre détails insignifiants ... ces relations dans le campement, ces surnoms ... détails qui pourront être crucial. Vladimir étudia pour finir son comportement ainsi que son physique qu'il appris par coeur.

Du grabuge…. Attendez vous à du grabuge. Ne vous en faites pas pour moi Messire, bien que je n’ai pas votre aisance avec une lame, je ne suis pas totalement sans ressources…. Cependant je préférais de loin éviter une confrontation directe et user d’un peu de diplomatie, ou de ruse le cas échéant

Il se réveilla soudain au dire d'Esméralde, il nota tout ça dans un coin de sa tête et resta silencieux. Les paysage défilèrent, sans rien rappeler a Vladimir, puis soudain un sentier "connu" lui revint en tête, il bifurqua vers le nord, et non loin d'un bosquet, ils purent apercevoir le gîte des brigands. Vladimir conduit le cheval à l'ombre des arbres. Sautant a terre la courtisane en profita pour détailler l'endroit que lui connaisaitdéjà.

Des idées pour s'introduire à l'intérieur?

Dit la jeune demoiselle en brisant le silence, et sans laisser a Vladimir le temps de préparé une quelconque phrase, elle enchaîne en proposant :

Vous pourriez vous faire passer pour l’un d’entre eux qui aurait survécu. Et m’emmener comme un trophée ou une récompense pour les autres… que sais-je !

Vous m'épargnait bien des détours pour vous demander de servir d'appât. J'ai effectivement un plan ... Vous connaissez sûrement les Illusionniste Ma Dame ? Des gens fabuleux qui peuvent être n'importe qui en trompant l'oeil des gens ... Et votre humble serviteur en fait parti. J'ai déjà tout prévu ... sauf une chose, seriez vous capable de tuer un homme ? Sans vous dire d'ou je tiens cette information, le chef de cette joyeuse bande de gais lurons, est un voleur de vertus éhonté. Donc vu votre charme naturel, vous n'aurez aucune difficulté à être "réservée" pour lui ... Une fois mort, si vous en êtes capable, il vous suffira alors de récupérer la clef qu'il porte au cou, ouvrir le petit coffre en ivoire qu'il garde derrière son tableau de paysage et récupéré, normalement, vos documents. Pour la sortie, ça sera un petit peu complexe ... Quoique que si tout ce passe bien non ... mais j'aviserai une fois que vous en aurez fini avec votre partie du plan ! Des questions ?

Puis Vladimir eut l'impression qu'il avez fournit trop de détail ... Mais qu'importe si elle veux vraiment ces documents elle ne posera pas de question ce dit il. Et c'est ainsi qu'il attendit la réponse de la magnifique blonde.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 20 Jan - 16:39

« Être illusionniste est assurément le moindre de vos talents Messire. » répliqua-t-elle d’un regard perçant.

Avec une acuité nouvelle, elle observait à présent l’Homme qui l’accompagnait. Se serait-elle trompée en le jaugeant ? Possible, depuis que son essence s’était mêlée à celle d’Ision, elle percevait indubitablement un certain trouble dans ses prédictions lorsqu’elles touchaient à leur serment. Pourquoi n’avait-elle pas perçut plus tôt cette intelligence vive dans l’or de ses iris, la finesse de ses traits derrières les ravages du temps et de l’épée, l’immaculée de sa crinière d’argent et son aura, magnétique, attirante. Quel don se cachait derrière ce sourire avenant et calme, derrière le tranchant acéré de cette lame ?

« Vous savez énormément d’éléments à leur propos, et si je n’avais pas été aussi certaine et convaincue par ce que je sais, j’aurais pu émettre des doutes quand à vos loyautés Vladimir Kerlunn»
Le Chevalier attirait une fois de plus ses attentions. Elle sentait en son cœur, l’éveil d’une curiosité déplacée. Peut-être, une fois cette tâche assignée achevé, essaierait-elle de découvrir tous les secrets de ce guerrier. A ne pas en douter le jeu en valait la chandelle tant il se gorgeait de mystères.

« Ne vous inquiétez pas pour moi Messire, et si vous êtes réellement aussi doué en illusion que vous le prétendez, la sortie ne devrait pas être plus… délicate. »

Ainsi, le plus vieux vice du monde sévissait entre les draps du Chef des Serpents. Manque d’originalité évident qui servait cependant la Dame. Avisant de sa tenue, elle tapota de son index, le bout de son menton, en pleine réflexion sur son apparence légèrement inadéquat. Trop sage, trop gentille, trop proprette... Attiser le désir d’un rustre pervers ne passait pas par la suggestion, ni par un jeu de séduction, il était question de plaisir bestial et non pas d’érotisme. Elle ôta d’un geste ample le manteau du bellâtre, puis, elle déchira sauvagement en plusieurs endroits sa robe aux nombreux accrocs. Si la stupeur se lisait sur le visage de son compagnon, elle ne le remarqua pas, occupée à peaufiner ses atours. La peau blanche d’un sein, le dessin d’un nombril, le galbe sensuel d’une jambe, la finesse d’une cheville comme autant d’appâts à la luxure.

« C’est plus convaincant ainsi » disait-elle en détachant ses cheveux d’or qu’elle ébouriffa doucement « Il vaut mieux que l’illusion ne porte que sur vous, si nous devions être séparé, je ne pourrais en bénéficier… Il serait aussi préférable que vous m’attachiez les mains, mais de façon à ce que je puisse aisément me libérer. »

Ainsi parée, sans son carquois de bienséance, ses grands yeux noirs frangés de cil, sa bouche comme une rose sur un lit de neige, ses cheveux coulant sur ses reins et sa poitrine, l’air à la fois fragile et sauvageonne, elle ne ressemblait plus en rien à une jeune noble, mais plutôt à une demoiselle en détresse.
Elle se retourna vers Vladimir. La gêne ne souillait pas ses courbes divines, elle se contentait juste de tendre vers lui ses poignets, un masque impassible vissé sur son visage.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeSam 21 Jan - 7:54

Vladimir était trop concentré sur les préparatifs et les différents détails qu'il ne fit pas vraiment attention au dires de la courtisane. Il se remémorait chaque passages qui pourraient leur servir pour s'enfuir, ainsi que le nom de tous ces "amis" proche dont il devait retenir aussi les surnoms stupides. Il avait retenu que son personnage chiquait constamment le tabac. Donc la première chose qu'il devra faire sera de demander avant toute chose du tabac avant de dire quoi que ce soit au sujet de la demoiselle. Et Vladimir avait parfaitement horreur de chiquer le tabac. Mais subitement, par un grand mystère magnétique, son intérêt revint quand la jeune femme commença à des déchirer ses vêtements.

C’est plus convaincant ainsi. disait-elle en détachant ses cheveux d’or qu’elle ébouriffa doucement. Il vaut mieux que l’illusion ne porte que sur vous, si nous devions être séparé, je ne pourrais en bénéficier… Il serait aussi préférable que vous m’attachiez les mains, mais de façon à ce que je puisse aisément me libérer.

Après un court instant de stupéfaction, Vladimir reprit le dessus sur cette vision angélique et alla chercher les cordages ce trouvant dans une des sacoches accrochées à la selle du cheval. Il prit les mains de la belle ingénue, qui ne devait pas l'être tant que ça, et lui fit un noeud qui semblé être des plus serrer, mais qui en était réalité ce défaisait presque sans forcer, un petit tour qu'il faisait durant une autre vie.

Même si c'est inutile de vous le dire ma Dame, j'espère que vous ne tiendrez pas rigueur de mon vocabulaire et de la façon dont je vais vous définir. Et je pense que nous pouvons y aller, je vais simplement vous tenir par la corde, j'essayerai de ne pas aller trop vite sur le cheval , afin d'éviter toute chute votre part.

Le visage du vieillard ce fendit dans un grand sourire , et il commença à créer l'illusion autour de lui. Cela fait, ils reprirent la route et s'exposèrent délibérément à la vue des guets. Ceux-ci ne furent pas surpris de voir Rudolf revenir, mais quand ils aperçurent la jeune femme, ils furent nettement plus intéressé.

Bah Rudolf, tu as enfin lâché tes conneries de bouquins ! Tu te décides de partir chasser la belette ! Puis en plus ça ma l'air d'un trés beau produit !

Laisse Folrig, c'est du trop gros pour toi , et envoie moi un bout de tabac ! - Vladimir attrapa le bout de tabac et commença a le chiquer - Bon le patron est ou ? Je pense que j'pourrais rentrer dans ses petits papiers avec une belle biche comme ça !

Il est encore dans son "harem" a faire ses trucs bizarres ... Puis au fait d'ou tu la sors?

Vladimir ignora cette dernière phrase , et parti en direction de la porte. Il compta le nombre de gardes ... huit en extérieur. Il jeta un coup d'oeil a Esméralde, qui gardée la tête basse sûrement pour éviter qu'on ne voit sont visage. Ils continuèrent à avancer jusqu'à arriver devant la porte principale du camp , et sauta a terre en accrochant son cheval prêt de l'entrée. Il frappa à la porte de la façon particulière qui convenait , et attendit la question.

Quelle est ... la plus grande illusion ... de la vie ?

C'est une voix caverneuse qu'il lui prononça la dite question , et ayant préalablement appris cette réponse, il lui répondit, l'air tout à fait neutre.

L'innocence.

Et la porte s'ouvrit sans autre forme de protocole. Vladimir entra suivit de la Dame, elle-même attaché par une corde. Ils arrivèrent dans un énorme boyau de terre mal éclairé, leurs yeux durent s'habituer à l'obscurité. Arriva ensuite un homme massif, de grande taille. Il avait une peau d'ébène, chauve et ayant un visage des plus inexpressif.

Rudolf ... d'puis quand tu arrive à ramené quelque chose de correct pour le patron ? Aller donne moi ça que j'l'apporte au chef ... il était en manque de chaire fraîche a se mettre sous la dent ! J'espère que tu ne comptais pas la gardé pour moi au moins ? - Dit il l'air menaçant -

Non non ... dit juste que c'est moi qui ai ramené ce bibelot ... ça m'aidera bien a rentrer dans les petits papiers du patron.

Et Vladimir vit Esméralde s'éloigner dans l'obscurité dans les entrailles de l'antre. Il alla donc s'occuper de trouver l'endroit ou était stockés les liquides hautement dangereux ... Non sans jeter un dernier un derniére coup d'oeil derriére lui, légérement pré-occupés du sort de sa Dame.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeLun 23 Jan - 11:20

L’éphèbe à la peau d’ébène, lisse, dénuée de toute pilosité, attrapa la Dame par la corde. Sous son épiderme chocolaté, les muscles saillants roulaient. Il avait la grâce féline et prédatrice des panthères noires, et son regard dévorait les courbes dévoilées de la Sylphide, d’un appétit charnel inassouvi. Ses mains fouillèrent la silhouette grâcile avec l’excuse fallacieuse de la sécurité de son maitre. Sournoises elles arpentaient le corps féminin, explorateurs experts mais néanmoins interdits aux jeux plus ambigus de la passion. Peut-être son supérieur l’autoriserait-il à déguster en sa compagnie cette gourmandise, comme cela arrivait quelque fois.

Sans douceur, il la tira jusqu’à une porte qu’il ouvrit. Ici on devait être plus profond dans le dédale de grottes et de galléries. Il n’y avait aucune fenêtre, les parois creusées dans la pierre suintaient de gouttelettes d’humidité. En tout cas cette salle était spacieuse, et large quoique peu haute. Un lit baldaquin, dont les rideaux de velours rouges élimés accusaient la fatigue trônait sur des tapis aux couleurs chatoyantes usés. Une table entourée de sofa dans un coin de la pièce constituait à peu près le seul mobilier en dehors de la couche et d’un râtelier d’armes diverses. Cependant, tout un pan de mur semblait avoir été adapté pour former une cage spacieuse aux barreaux solides et argentés. Dedans, les ombres dénuées de jeunes femmes et d’un jeune garçon, tantôt enchainés, tantôt libres présageaient des gouts luxurieux du Chef des Serpents.


« Maitre… » Annonça l’homme à la peau sombre

« Je n’aime pas être dérangé Gato, tu le sais »

La voix brutale sonnait graveleuse, alors que le fameux chef de se réseau d’extirpait de son lit en se redressant, sans repousser la demoiselle, esclave de ses plaisirs, qui s’occupait de ses désirs. Le dénommé Gato tira sur la laisse, et amena la Dame de l’Epine jusqu’au bandit.

« Un cadeau, une prise de guerre. Je pensais que vous… »

« Tu as eu raison… hum… »

D’un regard, il caressa Esméralde et passa un bout de langue sur sa lèvre supérieure. Cette fois ci, il attrapa la fille, occupée par sa tâche, par ses longs cheveux bruns. Ses prunelles brillèrent de peur, sa bouche s’arrondit sur un cri muet. L’homme d’une pression subtile et usité de ses doigts sur la nuque blanche et innocente, fit craquer les os. Il laissa tomber le cadavre de son lit, poupée de chiffon désarticulée.

« Débarrasses moi de ça » ordonna-t-il à son lieutenant, tout en s’approchant d’Esméralde, entièrement nu.

La Sylphide, droite, fière, arrogante ne baissa pas les yeux. Un sourire s’accrocha à la face buriné du malandrin. Un sourire sadique. Briser la dame lui apparaissait comme un plaisir ultime. Son index épousa langoureusement la ligne de sa mâchoire, arpenta la pulpe rose de sa lèvre, son menton hautain, la courbure de son cou. Il descendit lentement vers ses seins appréciant le frémissement de dégout naissant sur cette peau velouté parfaite.


« Sors maintenant, que je découvre ma nouvelle invitée, seul à seul » puis en chuchotant à la Dame « A nous deux, ma belle »

Une clé tourna d’un cliquetis lugubre dans la serrure, symbole physique de son emprisonnement. Mais Esméralde indifférente, s’en moquait totalement. Sur le poitrail du bandit, la clé de la liberté oscillait entre le tatouage oppressant d’un serpent, et la balafre d’une très vieille blessure.

« Je sens que tu vas me donner beaucoup de plaisir » annonçait-il en la détachant, sûr de sa force herculéenne, et de sa capacité à maitriser une frêle créature.

« J’en doute »

Ce fut là, les premiers mots que la Dame prononça et les derniers réels qu’il entendit. Esméralde de l’Epine aurait pu tuer cet homme de bien des façons, mais elle en choisit une qui ne souilla ni son esprit, ni ses mains blanches, l’illusion dont elle l’emprisonna s’en occupa à sa place. Il s’écroula, la main crispée sur son cœur, les yeux exorbités, un filet de bave coulant sur son menton.

La Sylphide le regarda expirer son dernier souffle sans afficher le plaisir qu’elle ressentait. Et lorsque les spasmes secouant sa chair morte cessèrent, elle s’empara de la clé, et se dirigea sans aucune hésitation vers le lit. Sur la droite, caché dans la roche, l’objet de toutes ses attentions et de toutes ces sacrifices, le coffre. Il nécessitait un code, mais Esméralde le connaissait, il était comme bien des éléments dans cette pièces, l’une des visions née dans son esprit à la lueur onirique de ses rêves. Si elle n’avait agi pour éviter ces événements, la réponse résidait dans ces dossiers soigneusement rangés. Les enveloppes avec le sceau de la royauté gisaient en haut de pile. Leurs contenus soi-disant hautement secret, affaires d’état, n’étaient en fait qu’un simple leurre dont elle avait usé pour accéder à ce coffre. Ce qui l’intéressait résidait en classeurs noirs frappés du sigle serpentin. Son but inavoué. Sa raison d’être ici, à demi-dévêtue. Elle glissa tout sous son bras, et sortit de la chambre de feu le Chef des bandits, sans un regard et sans ouvrir aux personnes implorant sa pitié de derrière les grilles de leur cage d’argent.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeMer 25 Jan - 15:32

Une fois que Gato revint, après avoir mené Esméralde à son maître, Vladimir, toujours dans la peau de Rudolf, alla à la rencontre de l'éphèbe bronzé.

J'espère que tu lui as bien que c'était de ma part ! Aller vient, j'ai trouvé de l'alcool de Cimmeria, celui que tu aimes tant ! Je pense qu'à ta mine tu en as besoin !

Rudolf était connu pour être une sorte de "rat", de profiteur , et d'être une personne essayant toujours de tirer la couverture vers lui ... De ce fait la proposition qu'il fait à l'homme couleur charbon, ne surprit pas l'intéressé.

Hum... tu sais bien que je ne peux pas résister a ça, et tu as bien raison, tu me le doit bien !

Gato était vraiment un grand amateur de l'alcool de Cimmeria , et surtout de cette cuvée ! D'autant plus qu'il était frustré de ne pas avoir eu le droit a un "bout" du nouveau jouet du Chef.

Cheminant non loin afin de trouver verres et sièges, Vladimir, dans l'intérêt de garder sont identité secrète, ne put s'empêcher de demande s'il avait bien dit que la belle jeune femme était de lui, il eut pour réponse une sorte de grognement qui semblait être une affirmation.

Une fois rendus à une table, Vladimir sorti deux verres et en remplie un a ra-bord pour le garde personnelle du Chef des serpent. Celui-ci n'attendit pas pour le boire ... et s'endormit prestement. Vladimir en attendant son retour de la chambre, était parti dans la réserve , et subtilisé un quelconque somnifère assez puissant pour le colosse. Une fois l'homme a terre, il décala le corps afin de le mettre dans un lieu caché , et ainsi pouvoir extraire sa mémoire de façon complète, sans être dépêché par le temps. Une fois ceci-fait ... Vladimir n'eut qu'une seule chose intéressante à retenir, les lettres rapportées ce matin étaient d'aucunes utilités ,du moins, c'est ce que Gato avait entendu de la part de son maître qui les avait quand même rangé en lieu sûr.

Une fois cette information prise en compte, Vladimir alla discrètement vers la zone ou était rangé les fameux liquides inflammables dont il avait besoin pour couvrir sa fuite , et endommagé au maximum cette tanière. Une fois rendu sur place, il lui fallait trouver un quelconque cobaye afin d'essayer de lui faire imaginer qu'il était obligé de bruler les fameux liquides ... Et il le trouva, un espèce de demeuré qui avait en lui toutes les qualités qu'il recherchait. Un esprit faible , et un soupesons de folie qui pourrait rendre plausible son acte. Vladimir n'eut qu'à se placer devant lui , et lui influé les ordres, dissimulés sous des illusions. Estimant le temps que lui avais prit son plan , il se dépêcha de retourner vers la chambre du Chef, tout en changeant son illusion, afin de paraitre être Gato. Une fois arrivé il vit la jeune femme sortir, documents en mains.

Ma Dame, nous avons peu de temps, j'ai distrait leur attention, mais ils viendront sûrement avertir leur chef, nous n'avons pas de temps à perdre. Dit-il d'une voix sobre et calme.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeJeu 26 Jan - 11:44

La Dame Blanche ne se pressa pas pour autant et ne parut pas davantage surprise que cet homme d’ébène lui parle de la sorte. Sous l’illusion parfaite, la sylphide avait reconnu le chevalier. En fait, sa voix, ses intonations et sa manière de s’exprimer, reflétaient sans l’ombre d’un doute la personnalité de Vladimir. Esméralde se contenta d’un hochement de la tête, elle-même usait en cet instant de son pouvoir d’illusionniste. Sous son bras, il n’y avait pas la trace d’un classeur sombre, tous étaient lettres officielles d’Eridannia scellées par l’héraldique du Prince sur un cachet de cire dorée.

« Si par distrait, vous entendez enfumé et brûlé, n’ayez aucune inquiétude, ces cavernes seront leurs tombeaux »

Elle emboita alors le pas de son compagnon, ravie qu’il ne comprenne comment elle le savait, amusée qu’il n’ait pensé à une solution plus facile pour sortir que de jouer les pyromanes. Ou alors possédait-il un sombre côté, bien différent des prédispositions de tous chevaliers de cet ordre. La question méritait certainement une réponse, mais l’instant était bien inadéquat pour ce genre d’énigme aussi la repoussa-t-elle à plus tard. Lorsque tout serait achevé.

Les cris retentirent relativement résonant en écho grondant dans les entrailles des cavernes. « Alerte », « Au feu », sommait-on dans les couloirs alors que les hurlements se doublaient à présent du martellement des bottes sur le sol de terre battue. L’effervescence gagnait chaque recoin de la planque et bientôt tout fut sans dessus dessous alors qu’une grosse fumée noire envahissait de son miasme puant la planque des serpents. Ne dit-on pas que pour faire sortir le lapin de son terrier, il faut l’enfumer ? La Dame Blanche ignorait s’il en allait de même pour les reptiles à la langue bifide, en tout cas pour les brigands s’imaginant aussi venimeux que ces bêtes, aucun doute, le stratagème fonctionnait à merveilles.

Avec une relative tranquillité – il faut avouer que les esprits se préoccupaient davantage du feu que d’une femme dont ils ne remarquaient pas la présence dans leur panique – les deux sylphides sortirent sans encombre. Si en dessous on s’activait pour éteindre l’incendie proche des tonneaux d’un Rhum de contrebande et de bouteilles de Yorks, au dessus on ignorait tout de ce tumulte souterrain. Les sentinelles, elles, toujours a leur poste veillait scrupuleusement sur les affaires de leur bande. Aussitôt que les deux compagnons franchirent la porte, ils furent reçut à la pointe d’une flèche.

Si Vladimir offrait toujours l’illusion du dénommé Gato, Esméralde était quand à elle restée Esméralde. Un regard concupiscent la détailla vulgairement, et la voix du guetteur, fluette et nasillarde les interpella.


« Où que tu vas, avec celle là Gato ! Rudolf l’a ramené pour l’chef ! Il en veut pas, d’ce beau popotin »

Son faciès vérolé s’ouvrit sur une rangée de dents aussi pourries que son âme dans un rictus tenant lieu de sourire.

« S’il veut pas y toucher, avant qu’tu la trucides, on pourrait p’tetre y mettre deux, trois coups d’reins ! C’est qu’elle est plutôt bien roulée ta…. »

BOOOOOOOOOMMMMMMM !

La porte menant aux sous-sols de cette étrange confrérie reptilienne, s’expulsa en une gerbe de planches et d’échardes. Comme un gros pétard trop mouillée, la cave et ses grottes venaient d’imploser, s’affaissant sur elles-mêmes

« Que… » Commença la vigie, les yeux écarquillées comme des soucoupes.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeVen 27 Jan - 15:59

Que… Commença la vigie, les yeux écarquillées comme des soucoupes.

Vladimir ne put s'empêcher de sourire, sont déguisement n'avez plus lieu d'être. Il dissipa l'illusion et le garde détourna son regard sur le Sylphide.

Mais vous êtes Vl...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, Vladimir lui ayant sectionné la trachée, il ne put faire autrement que mourir en ce vidant de son sang. Les autres, ayant eux aussi repris leurs esprits, ce ruèrent sur le chevalier. Celui-ci économisant ses mouvants, ce déplacé de façon a esquiver les attaques, sans faire de grands mouvements. Vladimir ne semblais même pas faire vraiment attention a ces advsaires , et ce débarrassa d'eux sans qu'il eut l'air d'être fatigué. Mais il en laisse un seul en vie.

Dans ma grande miséricorde, je te laisse en vie. Tu iras lui dire que je n'ai pas oublié cette lettre. Je le retrouverai et je le tuerai. Si je dois me rendre compte que tu n'as pas fait cela, je te réserve la plus horrible des morts.

Celui-ci encore tétaniser par le spectacle macabre que lui avais offert le Sylphide, ne put qu'acquiescer en hochant la tête de bas en haut. Puis ce détournant de lui, le Sylphide alla chercher sa Dame, qui avais une sorte de sourire dessiner sur son masque de beauté figée. Il lui pris la main, d'une main non gantée , et appris ce qu'il voulait savoir.

Ma Dame, je sais que vous n'êtes pas là pour la raison pour laquelle vous m'avez demandé de venir. Pour ma part, cette rencontre n'était pas non plus un hasard. Mais je vous ai néanmoins promis de vous aider a accomplir ce que vous aviez a faire, mais je me suis aussi servis de vous pour arriver à mes fins. Je voulais seulement que vous le sachiez , et je vous demanderai de ne rien révéler de mes actes en ces lieux. Pourquoi vous faire confiance ? Je pense qu'entre Sylphides, je pense que la confiance est de rigueur. Ou alors ma vision de notre peuple a bien changé à travers les âges.

Il dit cela d'une voix sans ton, sans âge. Une fois dit, il repris son visage souriant et plein de bonté. Il regarda autour de lui, et vit que toutes les montures c'étaient enfuis a causes de l'explosion.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeLun 30 Jan - 13:26

Les masques lisses, trompeurs et éternels s’effritaient en miettes d’illusions. Et au dessous, les visages éthérés et hypocrites des deux sylphides se toisant. Les doigts fins et gracieux de la Dame se retirèrent sous un regard hérissé d’échardes glacées. Ses prunelles sombres portaient le sceau d’une accusation muette, et sa bouche gourmande s’arrondit d’une pointe de colère silencieuse. Abusée, trahie mais surtout mise à nue en son âme et en son être, Esméralde transperçait son compagnon, d’une aura hivernale presque palpable.

« Vous jouez avec le feu et la glace, Chevalier »

Qu’ils se soient mutuellement servis l’un de l’autre était une chose tout à fait supportable pour la Dame. Qu’il s’octroie le droit de fouiller ses souvenirs, de laisser son emprunte d’intrus sur son esprit à la façon désagréable d’une tâche d’encre sur la page d’un ancien ouvrage, relevait d’un tout autre ordre.

« Il me déplait à moi de taire vos secrets Vladimir…. , je pourrait affirmer que c’est de bonne guerre mais le mensonge souillerait inévitablement mes propos. Je n’aime pas qu’on se joue de moi de cette façon. Illusionniste est bien le moindre de vos talents mais il risque fort de ne plus l’être du tout. Ne croyez pas qu’invoquer nos origines communes vous protégera. C’est parce que vous êtes, tout comme moi, Sylphide que je vous préviens : cette offense ne restera pas impunie. »

Sa voix charriait des glaçons, et ses iris d’ébène fustigeaient le profil guerrier de celui qui fut un instant son allié. La mise en garde vibrait entre comme un gong trop sollicité et bien que la Dame ne posséda pas la moindre arme, sa menace ne s’atténuait pas pour autant. A vrai dire, elle se faisait encore plus oppressent alors qu’un silence envahissait les alentours, prémices d’une guerre ouverte ? Possible. Les prunelles sombres de la Sylphide se dilataient tout en brillant d’un éclat plus intense, signe récurent de l’utilisation de son don de voyance. Kerlumm avait voulu tout découvrir d’elle d’un effleurement traitre de sa peau contre celle nacrée de la Dame. A présent c’était elle qui voyageait sur le cours de sa vie, découvrant certains secrets qu’il préférait assurément cacher…

Mais cela, il ne pouvait que l’ignorer. Pour la première fois qu’il fréquentait la Belle, jamais il n’aurait remarqué ce subtil changement dans l’encre de ses yeux. Seul Ision y serait peut-être parvenu… oui peut-être. Sans qu’il se doutât de quoi que ce soit, la Dame instillait déjà ses maléfices et son poison, vipère d’argent au venin mortel.


« A moins que vous n’ayez quelques explications à m’offrir qui apaise mon courroux … autant dire que vous allez devoir faire preuve d’une grande éloquence pour me faire oublier cette intrusion. En tout cas il est certain que votre vision de notre peuple a bien changé pour que vous vous permettiez un tel outrage ! »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeMar 31 Jan - 16:39

Vladimir fut ravit d'une telle réponse , et aurait était déçu d'une autre. Il avait en effet dépassé les limites de leur peuple , et le chevalier le savait pertinemment. Mais, il devait être sûr de pouvoir faire confiance à celle qu'il avait aidé. Il devait bien sûr que c'était bien la Dame de l'Epine.

Ma Dame, je veux commencer par dire que je ne sais de vos souvenirs que la vrai raison de votre mission. Je reconnais que cela peut paraitre outrageant ou encore déplacé de ma part, mais vous savez aussi bien que moi que nous ne pouvons faire confiance à personne. Et j'avoue que je vous dois réparation pour un tel geste. Mais il fallait pouvoir m'assurer de vous étiez bien la vrai Dame de l'Epine , et dans le cas contraire, je vous aurais supprimée tout simplement. Mais, pour me faire pardonner, faite de moi votre bon vouloir, jusqu'à ce que vous jugiez ma dette effacée. Je ne veux en aucun cas me mesurer à vous, bien que l'issu d'une tel rencontre serait des plus intéressant. Mais je trouverai indignes que l'on ce rabaisse au niveau des autres races qui ne prêche que par la violence et la destruction ... et la douleur. Mais qu'es qu'un sylphide peut faire contre un autre sylphide ? Détruire un corps ? Ma Dame, je vous pris de bien vouloir me pardonner mon geste déshonorant. Je vous demande de bien vouloir le croire ...

Vladimir n'était pas des plus franc, il avait vu bien plus , et notamment des souvenirs n'appartenant pas à la Dame de l'Epine, enfin pas vraiment des souvenirs ... mais des sortes d'impresions revenant a Ision Lorindiar. Il se cacher derrière un masque, encore une fois, il n'était pas illusionniste pour rien. Il voulait en arriver la , il voulait pouvoir servir la Dame de l'Epine afin de gagner en même temps des renseignements sur ce qu'il cherchait véritablement. Malgré cela, il est vrai qu'il regretté son geste, bien qu'il fut nécessaire. Il avait un profond respect pour son peuple et ces traditions. Vladimir n'avait pas vu un de ces semblables depuis bien longtemps , et devoir enfreindre l'esprit d'un de sa race le dégouté au plus haut point. Mais, du haut de son vécut, Le vieux Sylphide avait apprit au cours de son existence qu'en dehors de son peuple, personnes n'était dignes de confiances. Mais il ne put que se défendre de l'agression qu'il subissait.

Et entre nous, je suis déjà mort par le feu et par la glace. Donc j'ai fait bien plus que jouer avec , je les ai tout deux contrôlés. N'essayait pas d'user sur moi ce que vous avez usé contre ce pauvre bougre. Nous savons tous les deux que vous avez beaucoup plus à perdre que moi. Car je suis déjà mort depuis longtemps.

Il remit son gant, et sans un mot, demanda dans ses geste qu'elle le suive.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeLun 6 Fév - 9:43

Un blizzard soufflait dans le cœur de granit de la Dame blanche. Hivernal et furieux. Sauvage et impitoyable. Si le visage d’Esméralde se figeait dans un écrin de glace, son esprit cinglait mentalement le Sylphide qui lui faisait face. Sa furie ne se destinait pas qu’à Vladimir cependant. Son aveuglement, sa trop grande confiance en ses pouvoirs et en son âme jouaient leur rôle dans cette regrettable méprise qui laisser la jeune femme sur le fil aiguisé d’un rasoir.

« Prétendriez vous que vous me cherchiez, Chevalier ? »

Ses paroles ne tombaient pas dans l’oreille d’une sourde mais dans celle d’une courtisane, usitée aux rouages perfides des nobles et de leurs guerres d’influence. Chacun des mots qu’il prononçait se voyaient soumis à une dissection et une analyse approfondie. La Dame de l’Epine mesurait les conséquences de cette rencontre, dans tous ses détails, tous ses ennuis et toutes ses possibilités.

« Un sylphide peut beaucoup contre les siens s’il s’en donne la peine. »

Tranchante et acérée, sa remarque fusa. La Dame ne pardonnait pas. La Dame n’oubliait rien. La Dame possédait des armes que seul un être arpentant les routes de la vie depuis des lustres avait connaissance, et elle n’hésitait jamais à s’en servir.

« Mort. La mort est l’apanage de chacun. Votre cas n’est différent d’aucun autre. Cependant, si elle ne vous fais peur en raison de ce que vous êtes, alors craignez davantage les affres d’une douleur éternelle »

L’ébène de ses prunelles vira subitement. Détail infime pour celui qui ignorait les capacités d’Esméralde. Indice indiscernable pour celui qui les connaissait. Son don sollicité, elle parcourait les rives du temps, cherchant dans le fleuve tranquille, un événement, un indice sur les réelles intentions du chevalier qu’elle devinait intuitivement.

La précision de la scène fulgura dans ses veines avec toutes les émotions, toutes les sollicitations de ses sens qu’elle nécessitait. Esméralde n’était plus elle-même et dans cet esprit dont elle ignorait l’identité, elle ressentit la satisfaction juste de celui qui a accompli son devoir avec brio. Une main, indépendante de sa volonté propre mais dépositaire de celle dont elle occupait la place, glissa sur les courbes lisses d’une chevalière pas totalement inconnue. Devant ce regard ambivalent de deux entités, la silhouette reconnaissable d’une personne connue. Ision. Si le corps qu’elle occupait se repaissait de cette vision consternante du Lord pied et poings liés, les traits tirés et défaits, la Sylphide en conçut un frisson glacé.


« Ision Lorindiar, au vue de vos crimes, nous vous jugeons coupable. La sentence définie par le Conseil prendra immédiatement effet. Vous êtes destitué ….» commençait une voix monocorde et impassible qu’Esméralde reconnue instantanément.

Un plaisir intense envahit l’être qui lui servait d’hôte pour cette vision propulsant l’Oracle hors de ce temps, appartenant au futur pour la renvoyer d’où elle venait. Elle intégra brutalement son enveloppe.

S’il était peu fréquent que la Dame ne maitrise ses prédictions, qu’elle ne parvienne à gérer le flot d’informations et d’émotions, cette fois-ci se révélait légèrement différente. Un trouble poignant l’envahissait, et la révélation déversait son fiel en son cœur. Même aussi éloigné l’un de l’autre, le lien qui unissait Esméralde à Ision, vibra sans pour autant révéler les secrets de la sylphide.


« Je vois…. » prononça-t-elle avant qu’un tremblement ne s’étende à tout son corps, preuve qu’elle abusait de ses capacités visionnaires dans un murmure tout juste audible

Et comme si la sollicitation de son esprit dans les méandres du temps avait aspiré toute la force de son corps frêle, la Dame s’écroula dans un froufroutement de tissus et de jupons.



HRP: mes excuses pour le retard!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeSam 11 Fév - 18:12

Vladimir rattrape la jeune femme avant que celle-ci ne touche le sol. Pendant le court laps de temps où leurs visages étaient l'un près de l'autre, il s'enivra de son parfum. Au loin, on pouvait entendre des survivants partir à leur recherche. Le chevalier réagit prestement, il prit la dame sur son épaule, et courut a la recherche d'un destrier apte à les amener au loin. Il courut ... En entendant le grondement de la meute lâchée derrière eux. De part leurs corps, les Sylphides se fatiguaient beaucoup moins qu'un Terran lambda. En revanche, il était ralenti par la dame, et les hommes d'armes se rapprochaient indubitablement. Le Sylphide s'enfonça dans la forêt, croyant avoir entendu un hennissement. Fracas de branches, froissement de feuilles, cris de guerre, injures lancées dans le vide ... Les bruits de la forêt avaient fuis le désordre qui se préparait en son sein.

Et Vladimir avait eu raison, il avait trouvé le cheval qu’il avait entendu. Celui-ci était dans la clairière, en train de brouter tranquillement l'herbe verte et grasse. Le cheval, docile, accepta sans peine que Vladimir pose la Sylphide sur lui. Une fois Esméralde placée , il grimpa sur le destrier, et s'enfuit bride abattue vers la sortie de la forêt.

Ils réussirent à échapper à leurs poursuivants, et les deux Sylphides chevauchaient dans la plaine, vers nul part. Vladimir vit au loin, une grotte semblant être déserte. Il se dirigea vers le site. La courtisane commençait peut-être à se réveiller, apparemment, mais elle ne bougeait pas encore. Vladimir entra prudemment dans le grotte, et vit que celle-ci était totalement vide. Il décida alors de monter un campement improvisé pour passer la nuit. Et de toute façon, il fallait qu'il parle seul à seul avec la Dame de l'Epine. Il avait énormément à lui demander ...

Il commença à monter le camp. Puis allongea la Dame dans une grosse couverture épaisse. Vladimir partit chercher du bois mort, juste à côté de la grotte. Il fit un feu dans celle-ci afin que le froid n'atteigne pas la courtisane. Une fois cela fait, une pluie diluvienne se mit à tomber, refroidissant l’air, le Sylphide sortit à l’extérieur. Il alluma sa pipe, en attendant le réveil de sa Dame.

Il se remémora les visions qu'il avait eu durant son bref contact avec la Sylphide. Elle était très proche de Lorindiar. Ision Lorindiar ... Il voulait le descendre, le voir tomber de son piédestal, il ne mérite pas son rang ... Le premier conseiller est un gamin s'amusant avec les autres races, et le chevalier ne pouvait supporter de voir cela. La belle endormie sera une des clefs lui permettant de se rapprocher de lui, et ainsi pour pouvoir œuvrer dans l'ombre, afin que le "Lord" soit déchu au Cimmérium, ou chez les espèces inférieures.

S’il ne fait pas de choix ... Je l'obligerai à le faire ...

Dit Vladimir à haute voix. Puis après avoir fait quelques ronds de fumée, il remarqua que la Sylphide commençait à ouvrir les yeux.

Bienvenue dans le monde des vivants Ma Dame.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeLun 13 Fév - 16:30

L’odeur âcre et humide chatouilla les sens de la Sylphide. Avec difficulté, ses yeux s’ouvrirent sur les parois de la grotte, moites et mousseuses dont les aspérités présentaient une surface spongieuse. Elle cligna plusieurs fois, chassant de sa vue, les dernières volutes de brumes, avant de se redresser. Sur ses épaules, la texture rugueuse d’une couverture dispensait une douce chaleur à son corps, complétant ainsi les effets du petit feu crépitant. Le flot des images de sa précédente vision envahit brusquement les reflux de sa mémoire, provocant un début de migraine. Dans un soupir, elle porta les mains à sa tempe.

« Bienvenue dans le monde des vivants ma Dame »

Ses prunelles se levèrent sur ce congénère qui l’avait si habilement dupée. Esméralde n’oubliait pas son intervention salvatrice qu’elle avait également provoquée pour récupérer de précieux documents mais elle n’oubliait pas non plus les images nettes de sa vision et les intentions qu’elle lui prêtait.

« Où sommes-nous » demanda-t-elle d’une voix éraillée par la somnolence engourdissant toujours son enveloppe charnelle.

Oh, elle se doutait bien que son refuge, loin d’allier tout le confort d’une auberge malgré la couverture et le feu, s’apparentait à une caverne de fortune. La question en réalité était plus à prendre dans le sens « qu’est ce que je fais ici ? ». A vrai dire, elle était simplement à demi-étonnée que le chevalier ne l’ai abandonné sur le tapis herbe de la prairie. Qu’il l’ait transféré ici et qu’il soit encore présent, ne signifiait qu’une seule et unique chose : il attendait quelque chose d’elle. La Dame de l’Epine n’avait nullement besoin d’être Oracle pour deviner ce qu’il souhaitait.

S’adossant à la roche, tout en dévisageant sans vergogne le guerrier, elle croisa nonchalamment les bras. Dehors, la pluie s’abattait avec une furie de plus en plus démesurée, des éclairs cinglants le ciel noir. Un temps en accord total avec son tempérament du moment.


« Faisons fi des ronds de jambes Chevalier Kerlumm, vous ne m’avez pas trainé jusqu’ici pour profiter d’un tête à tête galant en ma compagnie. Alors entrez dans le vif du sujet. » Dit-elle d’une voix hivernale en brisant le silence pesant.

Vladimir. Ses yeux s’abreuvaient de sa présence et glissaient sur les reliefs charismatiques de son visage. Mais derrière les apparences plaisantes du Sylphide, la Dame reconnaissait le verbe du serpent, et son venin. Quoi qu’il désirât d’elle, la Dame serait peu encline à le lui accorder. Ou du moins redoublerait-elle de prudence, sa vision demeurant ancrés dans sa mémoire, comme une mise en garde. Néanmoins, elle appliqua sur ses traits un masque charmeur, ourla d’un sourire mielleux ses lèvres rebondies, contraste saisissant avec ses pensées moins cordiales à l’encontre du guerrier


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitimeMer 15 Fév - 11:37

Ou sommes-nous ?

Le chevalier ne préféra pas répondre à cette question sans intérêt. Ils étaient dans une grotte, perdue on ne sais ou. Il préféra garder le silence , et plongea ses yeux dans ceux d'Esméralde. En lui-même, il se dit qu'un jour, il ne serait pas contre de l'idée de se perdre à l'intérieur ...

Faisons fi des ronds de jambes Chevalier Kerlumm, vous ne m'avez pas trainé jusqu'ici pour profiter d'un tête à tête galant en ma compagnie. Alors entrez dans le vif du sujet.

Pardonnez-moi ? J'ai cru mal entendre ? Vous croyez honnêtement que vous aurez laissé la bas ? Mais pour qui me prenez vous ! J'ai effectivement besoin de vous, je ne vous le cache pas ! Mais quand bien même, je vous ai promis de vous protéger non ?

La mine du Sylphide ce ferma aussi brusquement que le sourire lui revint. Mais au fond de lui-même, il fut fort contrit de la réaction de la Dame. Il l'avait sauvé non pas par intérêt, ni par sentiments, mais par simple question de moral. Le chevalier avait depuis longtemps abandonné l'idée "d'être intéressé". Il faisait seulement les choses par survie, ou simplement par sa propre moral.

Dans ce cas, même si je n'était pas contre l'idée d'un tête-à-tête, j'ai effectivement besoin de vous. Bien entendu, je ne compte pas me servir de ce "sauvetage" pour vous contraindre. Je vous laisse librement le choix de m'aider ou non.

Il marqua une pause dans sa phrase, afin de déceler une quelconque réaction de son interlocutrice. Mais celle-ci était toujours d'un calme Olympien et d'une froideur proche du zéro absolu. Puis dans un moment d'égarement, ce perdit dans les courbes magnifiques de sa partenaire, avant de se reprendre et continuer son discours.

J'aurais besoin de vous pour me rapprocher du Conseiller Lorindiar ... j'ai eu des échos sur lui ... Etant membre des Eclairis, il pourrait peut-être me donner des réponses à des questions que je me pose depuis quelques corps ...

Il coupa encore son monologue afin de jeter un coup d'oeil en dehors de la grotte. La pluie tomber drue , et une sorte de rideau c'était formé entre l'intérieur et l'extérieur de l'antre. Vladimir espéra en lui-même que cette pluie dure assez longtemps pour qu'il puisse obtenir ce qu'il veut de la Sylphide ... Une réponse, quelle sois positive ou non.

Et j'aurais aussi besoin de rentrer dans le cercle de connaissance du Prince. Bien que ce jeune écervelé sois ridicule, sa puissance et surtout certains de ces biens pourrait m'être utile ... Ne sait t'on jamais ?

Vladimir ce désespéra du manque d'émotion de sa compagne d'infortune, celle-ci, de son éternel masque d'airain, ne laissez rien présager de ces pensées. Même après être sorti d'une perte de connaissance, elle ne semblait presque pas affecté.

Vous me direz, pourquoi aiderais-je cet homme, qui au final, ne peut m'apporter que ses bras ? Je peux demander si je le souhaite une petite armée au prince dès que cela me chante !

Le chevalier concentra ces idées afin de faire mouche dès le premier assaut. Il avait perdu l'habitude de devoir convaincre quelqu'un, il avait des méthodes beaucoup plus ... expéditive ? Et il avait donc perdu l'habitude de construire un vrai dialogue.

Et vous avez absolument raison ! Mais je pense que j'ai des atouts qui ne courent pas les rues à notre époque ... Je vous propose mes capacités de télépathes contre vos relations. Ce que je désire, c'est un accord avec vous , et je le répète, vous avez absolument le choix de refuser cette offre ! Et je vous promet même le silence sur ce qu'il c'est passé ici bien sûr, quel que soit l'issu de cette discussion.

Le chevalier ce leva et ce rapprocha de l'entrée. Il se remémora du symbole de la pluie pour lui. Il se rappelle la conjonctions de ces pleurs avec ceux des cieux.

Je doits aider Lorindiar a faire un choix, mais ça, il ne le sait pas encore. Et c'est à vous de me permettre de l'aider.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Affaires d'état et Manipulation   Affaires d'état et Manipulation Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Affaires d'état et Manipulation
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» C'est l'heure de faire des affaires [PV]
» EVENT : Affaires mystères
» Quand marche les affaires [Glanael]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !