Baltor

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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Baltor

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AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Baltor   Baltor Icon_minitimeMer 21 Mar - 2:38


PRESENTATION
Baltor


Baltor Retobyomupiedd48y9q62
    NOM: Alanal
    PRÉNOM: Baltor
    SURNOM: Disdain (c’est sous ce nom qu’il est connu en tant que Conseiller de l’Ordre d’Oris, en référence à ses airs souvent dédaigneux – en effet, nul ne sait que « Baltor Alanal » est un Chevalier, hormis bien sûr les autres Conseillers)

    SEXE: Masculin (pour cette fois!)
    AGE: Baltor est né quelques décennies avant le début des tensions entre Taulmaril et Phelgra, il est donc âgé de plus ou moins 700 ans… Il a perdu le compte exact depuis pas mal de temps.
    PEUPLE: Sylphide

    CASTE: Ordre d’Oris (Conseiller de l’Ordre)
    MÉTIER: Gérant d’une taverne à Thémisto, et musicien à ses heures. Même si sa véritable tâche (officieuse) reste de surveiller Phelgra pour le compte de l’Ordre…

    ARMES PRINCIPALES:
      - Une simple épée longue, maniée à deux mains. Sa poignée de cuir est patinée par le temps et l’usage, tout comme son fourreau, et la garde est simple. L’épée dans son ensemble est commune, sans ornements particuliers. Aux yeux de Baltor, c’est l’efficacité de la lame, redoutablement affûtée, qui compte… et non l’apparence de l’objet dans son ensemble. D’autant plus qu’avoir l’air de posséder une arme miteuse peut rendre l’adversaire trop sûr de lui, et donc prompt à commettre des erreurs.
      Baltor Twohandedswordbyelysianwx
      - Deux poignards à la lame courbe, sans garde. La poignée de chacune des deux armes est percée de trous : les poignards peuvent ainsi se transformer en de dangereux poings américains, prolongés de lames redoutables. Une fois encore, c’est l’efficacité bien plus que l’esthétique de la chose qui prime.
      Baltor Animakylerkniveswallpap

    AUTRES POSSESSIONS:
      - L’armure de l’Ordre, naturellement ! Même si Baltor n’a que rarement l’opportunité de la porter à Phelgra, à moins de succomber à une pulsion suicidaire soudaine et de vouloir se faire écharper par les Cavaliers de Sharna…
      - Une chaîne de fines mailles d’argent, longue, au bout de laquelle pend une plaque frappée du signe de l’Ordre d’Oris. Baltor la conserve toujours sur lui, généralement dissimulée sous ses habits. Toutefois, si elle était par hasard aperçue à Thémisto, le Sylphide pourrait se retrouver rapidement en danger de mort…
      - Baltor est un artiste, ou plutôt une âme follement attirée par l’art, quelles qu’en soient les formes. Ainsi, il garde toujours sur lui un vieux carnet à la couverture élimée, garni de croquis de lieux ou d’objets depuis longtemps disparus, ou oubliés, et qu’il complète lorsqu’il découvre un élément qu’il juge digne d’intérêt.

    DON: Immortalité // Insensibilité à la douleur

    POUVOIRS:
      - « Ressenti » de son environnement :
      Sorte d’empathie physique permettant à Baltor de ressentir la présence des individus qui l’entourent. Ainsi, le Sylphide est rarement surpris : il sent les gens avant de les voir.
      - Contrôle des Ombres :
      Le cas échéant, plus un pouvoir de dissimulation qu’une capacité directement offensive. Elle permet en effet à Baltor d’estomper les silhouettes alentours, d’atténuer les sons, d’assombrir la vue,… Mais cela nécessite la présence préalable d’un minimum de pénombre, et n’a donc pas d’effet en plein soleil. Indirectement, ce talent transparaît dans l’impression même qu’ont les gens de Baltor : ainsi, il est relativement difficile de se souvenir clairement de son visage ou de son apparence générale. Plus généralement, les gens oublient jusqu’à son existence au bout d’un certain temps – et même à ses dépens, souvent : si on ne le connait pas intimement et/ou ne le revoit pas régulièrement, il s’estompe des mémoires, se transforme en souvenir vague et sans importance dans l’esprit des individus. Et Baltor ne contrôle pas, à son grand déplaisir, ces effets contingents… Même si cela reste pratique lorsqu’on joue au tenancier à Thémisto tout en étant membre de l’Ordre d’Oris.
      - Affinité avec l’Ombre :
      Lorsque Baltor reste dans la pénombre pendant un certain temps, il n’a plus besoin ni de dormir, ni de manger, ni de se reposer de quelque manière que ce soit. Bien au contraire, il déborde d’énergie.
      - Contrôle de la densité :
      Capacité d’augmenter ou de diminuer de manière arbitraire la densité de son corps : Baltor peut devenir léger comme une plume ou aussi lourd qu’une enclume, selon sa volonté.

    SPÉCIALITÉS:
      - Tacticien (capacité naturelle à développer des tactiques de guerre ou politiques)
      - Maître chevalier (sens de la cavalerie inné, cavalier d’excellence)
      - Combattant d’exception (capacité à se battre à mains nues sans aucune difficulté)
      Mais en contrepartie, Baltor ressent une grande fatigue après coup, car il doit ‘forcer’ son esprit sylphide à se synchroniser totalement avec son enveloppe corporelle, ce qui est inhabituel et éreintant pour les gens de son espèce.


    PHYSIQUE:
    Baltor est un Sylphide ayant pleinement tiré parti des capacités héréditaires de son peuple au cours de sa vie. Ainsi, il a été autant homme que femme, et a fait l’expérience de nombreuses apparences différentes… Il se considère donc plutôt comme un être éthéré, détaché de choses aussi matérielles que le genre. Ce qui ne l’empêche pas de profiter largement de chacune de ses enveloppes corporelles…
    Actuellement, Baltor est donc un être tout ce qu’il se fait de plus masculin. Grand, très grand même puisqu’il atteint facilement le mètre quatre-vingt-quinze, il est doté d’un véritable corps de guerrier, loin des canons de beauté épurés de ses semblables. Ses épaules sont larges, son torse puissant, ses muscles clairement développés, quoique pas non plus vulgairement saillants. Le Sylphide a la démarche souple et élastique d’un homme sûr de lui, un port un rien dédaigneux qui pourrait presque passer pour de la provocation. En ce sens, il est capable de porter avec autant élégance une tenue d’aristocrate et une simple paire de braies de roturier.
    Malgré cela, Baltor possède également certaines des caractéristiques physiques types de son peuple. Ainsi, son corps est élégamment proportionné, et le grain de sa peau hâlée ne présente aucun défaut, à l’exception néanmoins de quelques cicatrices trop profondes pour que la science des médecins éclaris ait pu les faire disparaître... Mais il n’y accorde guère d’importance, surtout que ces stigmates disgracieux semblent être une preuve d’expérience pour les autres peuplades.
    Le visage de Baltor est également représentatif des Sylphides, du moins jusqu’à un certain point. Son teint est en effet impeccable, sans imperfection, lisse comme la peau d’une femme prenant soin d’elle à longueur de temps… Sans que Baltor n’y prête toutefois la moindre attention. Voilà de quoi rendre jalouses certaines…
    Mais les caractéristiques sylphides s’arrêtent ici. Baltor possède une mâchoire carrée, un nez busqué et se laisse volontiers pousser une courte barbiche, d’où un air viril correspondant plus aux canons de beauté terrans qu’à tout autre chose. Son air de calme perpétuel, additionné à un sourire large et expressif, sont à la fois une distance immatérielle posée entre lui et le reste du monde, et les constituants – paradoxalement – d’un charme certain. Ses cheveux, enfin, blonds et portés mi-longs, ne sont pour ainsi dire jamais convenablement coiffés, et des mèches lui tombent ainsi naturellement dans les yeux.
    …Des yeux qui mériteraient pourtant d’être mis en avant, avec leur couleur d’un bleu saisissant, puits sans fond d’une mémoire millénaire… Le regard de Baltor peut en effet se faire très troublant bien qu’il restât, quelles que soient les situations, très expressif de son humeur. Oui, le Sylphide n’est définitivement pas capable de masquer ses émotions – sauf peut-être les plus profondes… Ce qui tranche singulièrement avec son calme imperturbable.

    PERSONNALITÉ:
    Baltor, au premier abord, peut se définir par un simple mot : le calme. Quelle que puissent être les situations, les évènements ou les nouvelles, le Sylphide réagira toujours de manière pondérée, raisonnable et réfléchie. Mais ce calme ne signifie pas non plus qu’il verse dans la froideur la plus totale. Car malgré son apparence posée, il ne sait pas dissimuler ses émotions, qui transparaissent particulièrement dans ses regards…
    Mais, après le premier coup d’œil, Baltor se révèle au final, de par ses attitudes, bien dédaigneux derrière son flegme, et parfois presque hautain et méprisant dans ses moqueries et sa redoutable ironie. Son apparente et affirmée assurance peut le faire paraître prétentieux, tandis qu’il affiche en parallèle une certaine défiance vis-à-vis de son entourage. Solitaire de nature, il n’accorde que très difficilement son amitié, et dans une moindre mesure sa confiance… Comme si son immense foi en lui-même ne laissait aucune place à la possibilité de croire en de potentiels camarades, dès lors inévitablement qualifiés de « faibles ». En conséquence, Baltor déteste contracter des dettes, qu’elles soient financières – le Sylphide est un irrécupérable radin – ou à caractère plus « personnel » : il considèrera par exemple une aide extérieure comme une échéance qu’il n’aura de cesse de rembourser, et se montrera d’autant plus ingrat et peu reconnaissant envers son « créancier » que ce dernier lui aura rendu un service indispensable. Nul n’a jamais vu autant de mauvaise foi chez un homme venant de se faire sauver la vie, notamment…
    Quoique Baltor restât paradoxalement d’un caractère très charmeur malgré son dédain perpétuel, d’où un certain succès auprès de la gent féminine – et parfois même masculine… Mais le Sylphide est comme l’Ombre, son élément : insaisissable. Tantôt fait-il mine de se distancer des « occupations terrestres », tantôt affecte-t-il un comportement joueur. Il boit peu – peut-être parce qu’il tient affreusement mal la boisson, le comble pour un tavernier ! – mais ne refuse jamais une occasion de s’amuser – aux dépends des autres, bien souvent.
    Néanmoins, malgré ces traits de caractère peu sympathiques, ou du moins peu sérieux, Baltor conserve un bon fond. Il ne désire que la justice, et cherche sincèrement à faire le bien autour lui… Ainsi, il secourra volontiers son prochain, sans arrière-pensée ni rien attendre en retour – au contraire, pourquoi vouloir se faire aider à son tour par des individus si « faibles » qu’ils ont eux-mêmes eu besoin d’être défendus ?!... En vérité, Baltor dédaigne son monde parce qu’il n’éprouve aucune confiance envers lui ; à ses propres yeux, son attitude ne relève en rien de la suffisance, c’est simplement sa manière d’être, depuis toujours. Ou peut-être est-ce le comportement qu’on l’a éduqué à avoir, selon la prétendue supériorité des Sylphides...
    Mais, contrairement à la plupart de ses semblables, Baltor s’intéresse au monde dans lequel il vit. Ses idéaux sont des utopies de justice et de paix perpétuelles où les différences entre peuples importent peu… En ce sens, il ne souhaite qu’embellir Istheria en la rendant plus juste et pacifique… Cependant, pour atteindre ces nobles buts, il est prêt à envisager tous les moyens possibles – même les pires. Ce n’est d’ailleurs que lorsqu’il œuvre consciemment en faveur de ce « plus grand bien » qu’il parvient à masquer ses sentiments ; il est autrement foncièrement honnête, et ne peut mentir sur son ressenti.
    Mais lorsqu’il s’agit de ses ambitions profondes, Baltor n’est absolument pas dérangé pour berner, abuser, tuer : la fin justifie ses moyens, surtout qu’il considère alors qu’il trompe le trompeur, ce qui est un bien moindre mal.
    Ces nobles buts, que le Sylphide est prêt à atteindre par tous les sombres moyens à sa portée, lui sont en fait en grande partie dictés par son âme d’artiste. Baltor est en effet un musicien passionné, quoiqu’excessif dans sa confiance en ses capacités – il faut dire aussi qu’il est plutôt doué, et a pour lui des siècles de pratique. Il lui arrive même de se produire, parfois, lors de diverses réceptions mondaines, ou encore dans quelques bars-piano miteux, c’est selon. Toutefois, l’attrait de Baltor pour la beauté artistique ne s’arrête pas à la musique, bien au contraire. Tout ce qui est harmonieux est beau à ses yeux, et vice-versa, que cela soit l’architecture aérienne d’une cité, le rire d’un enfant ou les pensées d’une femme. Cependant, avec la guerre de Taulmaril, il a réalisé que sans justice ni paix, l’harmonie – et par analogie le monde lui-même – cessait d’exister...
    Ce sont pour ces raisons que les valeurs de l’Ordre d’Oris sont chères à Baltor. Plus jamais des chefs-d’œuvre tels que ceux qui habitaient Taulmaril (autant physiques que moraux, autant vivants que minéraux) ne doivent disparaître si atrocement.

    HISTOIRE:
    Je me souviens parfaitement de ma naissance.
    Si je puis appeler naissance cette sensation d’apparaître soudain, d’émerger du néant, cette impression étrange d’exister subitement, de se savoir être, sans comprendre ni comment, ni pourquoi. En ignorant complètement qui on est, ce que l’on est, où on se trouve. En ne sachant même pas ce que signifient nos pensées. Qu’étaient-ce que la pensée et la conscience, d’ailleurs ?...
    Oui, je me souviens parfaitement de ma naissance, de mon absence d’entendement, mais du savoir que j’avais besoin de suivre l’instinct qui me poussait à me dépêcher dans une direction précise, vers un lieu précis. Alors je m’abandonnai à cette attirance, parcourus un monde flou qui me semblait alors sans intérêt, et me retrouvai finalement à Cimmerium, sans trop savoir comment, mais en éprouvant ce sentiment étrange et rassurant que j’appelai familiarité sans trop savoir ce que cela signifiait.
    Suivirent ma découverte émerveillée du Temple Suspendu et des Créateurs, puis ma première expérience dans une enveloppe corporelle, si limitée, si réductrice comparée à ma forme libre et éthérée, mais qui me permettait enfin d’interagir avec ce monde matériel que je n’avais auparavant pu que parcourir. A peine avais-je pris conscience de ces nouveaux faits, toutefois, que je rencontrai d’autres êtres, dont je me sentis soudain si proche que je compris qu’ils ne pouvaient être que mes semblables. Ils m’apprirent ce que j’étais, qui j’étais, où je me trouvais. Ce que j’étais capable de faire et tout ce qui me restait à découvrir de part ce vaste monde. Monde qui avait été offert aux Sylphides, le plus pur et noble des peuples.
    Mon peuple. Mon fier peuple.

    Il est étrange de se pouvoir se remémorer avec tant de précision les premiers moments de son existence, de se rappeler sa naïveté et son émerveillent d’alors, de pouvoir revivre tous ces sentiments tout en sachant pertinemment qu’ils n’étaient que les illusions d’un nouveau-né.
    D’autant plus que, paradoxalement, mes souvenirs postérieurs à ma naissance sont flous, tellement nombreux qu’ils ont fini par se fondre les uns dans les autres, tant et si bien qu’il m’arrive parfois de me rappeler d’évènements précis et marquants sans savoir avec précision quand ils se sont produits. De ma première vie, je ne me souviens guère que d’avoir choisi une apparence féminine. De la seconde, celle d’avoir longtemps voyagé vers la jeune cité de Tyrhénium en compagnie d’un couple de Yorkas… à moins que cela ne fût au cours de ma quatrième... Voilà, je perds déjà le compte de mes existences. A quoi bon compter le nombre d’enveloppes corporelles que j’ai usées alors que je peux en changer indéfiniment ? Tout ceci est arrivé dans un passé si lointain que plus personne ne s’y intéresse aujourd’hui.
    Toutefois, si mes plus anciennes « vies », comme j’aime à qualifier les périodes que j’ai passées sous une apparence particulière, se mélangent dans mon esprit, les expériences dont je me souviens avec clarté restent suffisamment nombreuses pour remplir plusieurs existences de Terrans. Tout est donc bien relatif…
    Et surtout, quelle que soit la quantité de faits que j’ai oubliés et d’événements dont je me rappelle encore, certaines choses ne changent jamais – preuve s’il en est que le temps ne peut tout altérer. Car j’ai toujours vécu de manière dangereuse, quels qu’aient été la période ou le lieu. Certaines de mes vies n’ont même pas duré plus de quelques semaines, et je me souviens avoir eu parfois des attitudes légères tutoyant l’inconscience. A quoi bon se soucier d’une enveloppe charnelle quand on se sait insensible à la douleur ? Pourquoi se montrer réfléchi quand on est immortel ?... Les Sylphides ont le don de pouvoir vivre indéfiniment ; ils n’ont besoin de rien ni personne, pas même de prudence.
    De fait, je suis « mort » tant de fois que pense pouvoir affirmer avoir essayé à peu près toutes les apparences imaginables en ce monde, et vouloir m’attribuer un sexe serait vain : je me considère comme autant homme que femme – ou comme aucun des deux.

    Néanmoins, il y a un point de rupture dans ma vie. Un basculement qui a mis fin à cette période de mon existence que je pourrais qualifier d’enfance, malgré le fait que les « corps » des Sylphides ne vieillissent pas et que j’étais alors âgé de plus d’un siècle déjà. Un retournement bien peu original, puisque je le partage avec nombre d’individus, vivants comme disparus, et peut-être même avec Istheria dans son ensemble : cet événement que l’on a appelé « la guerre de Taulmaril ».
    Avant l’éclatement du conflit, j’étais persuadé de tout m’était acquis. Les affaires du monde étaient d’un ennui total, tout ce qui comptait était que Cimmerium restât la plus belle cité jamais bâtie, et mon existence la plus palpitante qui soit. Je voyageais en permanence, me battais souvent pour des causes que j’ai moi-même oubliées, tissais des liens avec des êtres dont je n’ai aujourd’hui plus que quelques ombres de souvenirs. La paix et l’harmonie qui régnaient dans les contrées que je traversais me semblaient parfaites et justifiées – j’étais incapable de voir l’évolution du monde et de me projeter hors de mon petit univers personnel.
    Alors éclata la guerre.
    Je n’y portais tout d’abord qu’un intérêt minime. Si les peuplades mortelles trouvaient un quelconque amusement à s’entretuer pour des raisons obscures, qu’elles le fassent. Quel intérêt pour moi ? Les Sylphides sont un peuple ambigu : pragmatiques, nous ne croyons pas à l’existence de déités supérieures, mais nous restons d’un autre côté très détachés du monde, préférant nous accrocher à notre neutralité, convaincus de notre supériorité en tant que race sage et immortelle. J’avais découvert depuis peu les joies de la musique, et m’adonnais avec passion à l’étude de plusieurs instruments. Pourquoi un simple conflit m’aurait-il détourné de cette beauté que je découvrais un peu plus chaque jour dans chaque élément peuplant le vaste monde ?...
    Puis parvinrent à Cimmerium, où je vivais alors, des nouvelles de la guerre : les armées conjointes de Phelgra et Cimmeria avaient envahi Taulmaril, les batailles et les carnages qui inévitablement les accompagnaient avaient lieu au sein même de la cité. J’en fus fort contrarié. J’avais déjà visité Taulmaril, et j’admirais la ville. Malgré une architecture classique et peu élaborée, elle resplendissait de mille couleurs, raisonnait de mille chants, rassemblait tout ce qui faisait alors Istheria. Et elle était belle, dans ce manteau disparate tissé par la multitude… Je ne pouvais imaginer laisser Taulmaril disparaitre sans la contempler une der-nière fois.

    Bien sûr, j’arrivai trop tard. Au moment où je faisais mes premiers pas dans Taulmaril, la cité n’était déjà plus que ruines, et des cadavres jonchaient les rues par dizaines… Les quelques soldats rescapés préféraient fuir plutôt que poursuivre le carnage. Je parcourus toutefois la ville, tentant de découvrir au détour d’une ruelle une merveille encore intacte, sans succès. Hagard – ou plutôt hagarde puisque j’étais à l’époque une femme menue à la chevelure de feu (de cela au moins, je me souviens) – je cherchais en vain quelque chose à sauver, lorsque je l’aperçus. Une jeune fille, presque encore une enfant, toute recroquevillée, hoquetait en serrant contre son cœur le corps mutilé et sans vie d’un petit garçon.
    Ce fut à ce moment précis que je pris conscience de la scène d’horreur au milieu de laquelle je me trouvais. L’odeur du sang emplissait mes narines et la mort, omniprésente, alourdissait tant l’atmosphère que j’eus soudain l’impression de me mouvoir dans de la gelée. Je réprimai tant bien que mal une nausée violente tandis que la triste réalité de la compréhension glaçait mon corps. Où était cette belle justice, censée régner sur nos terres, dans tout ce massacre ? Comment pouvait-on justifier une telle destruction, un tel désespoir ? Pourquoi ces hommes et ces femmes n’avaient-ils pas refusé de prendre part à une entreprise si meurtrière ? Etaient-ils donc si faibles qu’ils ne pouvaient s’assurer de leur propre survie et courraient volontiers vers leur fin si on leur en donnait l’ordre ?...
    La réponse est oui, bien sûr. Evidemment que oui.

    C’est à partir de ce moment que je me détournai définitivement d’une vie « classique » de Sylphide. La neutralité des miens face à de tels évènements me paraissait contre-nature, révoltante. Avec la sagesse et le pouvoir que nous possédions, nous aurions pu changer le cours de cette guerre, éviter qu’elle ne se termine par une telle pitoyable tragédie. S’il est vrai que nous sommes des êtres sacrés, au-dessus des autres peuplades, alors nous devons les protéger. Instaurer la justice et la paix afin que plus jamais il ne nous soit donné de contempler une laideur aussi extrême que cette fillette accrochée au cadavre d’un enfant.
    Et le rétablissement de cet ordre naturel des choses passe par la destruction pure et simple des Cavaliers de Sharna. Leur culpabilité quant à la guerre de Taulmaril n’a bien sûr jamais pu être formellement prouvée, mais elle n’en est pas moins certaine. Ils n’ont aucun droit de participer à l’avenir lumineux qu’Istheria est en droit d’exiger – et d’obtenir, que ce soit par la main de ces dieux impuissants auxquels je ne crois guère, ou par l’œuvre commune des peuples et des pays. En attendant, il est nécessaire d’assurer la sécurité de ces individus si peu responsables d’eux-mêmes…
    Ce sont du moins les pensées que j’ai développées au cours des quelques cinq siècles qui se sont écoulés depuis la grande guerre.

    Et c’est dans cette optique que j’ai finalement rejoint l’Ordre d’Oris, il y a de cela plusieurs dizaines d’années – c’est-à-dire relativement récemment. Le fait que je sois même devenu Conseiller de l’Ordre n’a toutefois rien changé : les Cavaliers de Sharna restent mes principaux ennemis. Et, si je suis établi en tant que tenancier à Thémisto, capitale de Phelgra et lieu de résidence officiel des Cavaliers, c’est bien pour surveiller ces derniers pour le compte de l’Ordre.

    Ainsi, même si je me sais paradoxalement un peu trop idéaliste, je suis convaincu que la justice sera un jour rétablie sur Istheria.
    Quels qu’en soient les moyens.
    Même s’il faut pour cela détruire, se battre et prendre le pouvoir.
    On ne refuse rien au plus grand bien.



MONTURE
Encre


Baltor Frisianwholebodyportrai
    PRÉNOM: Encre

    SEXE: Masculin

    DESCRIPTION:
    Encre est un cheval de la race des frisons. C’est un étalon à la robe totalement noire, robuste, puissant, entraîné pour servir de monture de guerre. Il est donc parfaitement endurant, vivace, mais pas particulièrement taillé pour la vitesse. Agressif, il n’hésite jamais à mordre tout inconnu qui commettrait l’erreur de passer à sa portée. Et, si Encre a appris depuis longtemps à reconnaître en Baltor son maître, il n’en reste pas moins un dangereux cheval de bataille, un tantinet méchant et pourvu d’un sale caractère, même vis-à-vis du Sylphide…

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:: L'Eryl ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Sighild
:: L'Eryl ::
Sighild
MessageSujet: Re: Baltor   Baltor Icon_minitimeMer 21 Mar - 3:14

Bonjour et Bienvenue sur Istheria!

Que dire, que dire... à part que ta fiche est impeccable!! J'adore totalement ce que tu as fait du personnage. J'avoue que je ne l'imaginais pas comme ça, mais c'est encore mieux. Tu en as fait vraiment un personnage palpitant.

Pour la taverne de Thémisto, si tu souhaites en avoir une "physiquement", il te suffira de m'envoyer une image qui pourra la représenter pour que je crée un sous-forum, et ainsi que le nom que tu souhaites lui donner. Tu pourras établir de toi même la carte de l'établissement avec les prix, j'en ferais un post-it plus tard.


Fiche validée

Tu peux dès maintenant faire ta demande de rang personnalisé dans la zone évènementielle.
Tu pourras aussi ouvrir ton journal, ton compte en banque et ta boîte aux lettres.

Bienvenue dans l'Ordre.
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Baltor
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