Entraide innatendue au temple de la connaissance [PV : Fin]

Le temps était étrange sur cette partie des " Nouvelles Terres ". Le ciel était d'un rouge sang. D'ailleurs, tout était rougeâtre autour du jeune Sindarin fraîchement arrivé sur le continent. Le sol sableux était orangé, à l'apparence alarmante du souffre. La terre était du même rouge flamboyant que le ciel, tandis que les roches étaient striées de veines sanglantes. Elyowïn avait laissé depuis plusieurs heures la végétation derrière lui. Le désert de feu qui s'étendait devant, derrière, aux côtés de lui était étouffant. Tout comme la chaleur, sèche, brûlante. Mais l'individu ne se souciait guère du dernier point. Il aimait l'air calcinant qui régnait : le contrôle du Feu était tout de même la première forme de magie qu'il avait apprit à contrôler.

Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'il avait quitté l'île de El Bahari et qu'il s'était retrouvé sur un territoire totalement inconnu pour lui. Certes, il avait apprit de son père qu'ils étaient originaire de ce continent, et que le jeune Sindarin avait vu le jour dans un village près d'Amaryl. Elyowïn comprenait maintenant pourquoi le feu avait toujours été son élément de prédilection. Lorsqu'on voyait de quel univers il était originaire, cela n'était pas étonnant. Dés qu'il avait atterrit sur ces terres, il s'était directement mit en quête de retrouver le village de ses parents.

Un vent chaud commença à se lever et d'épais nuages s'éveillaient à l'horizon. Heureusement, Elyowïn avait dans son sac de voyage la cape que lui avait offert son père. Mais il doutait en avoir besoin... Sauf si c'était une tempête de sable qui survenait.
Arrivé près d'un grand roc, il fit une pause, et laissant tomber son attirail sur le sol, il se baissa et chercha sa gourde d'eau. Il allait bientôt en manquer. Il but une gorgée, puis se rafraichit le visage hâtivement avant de se relever. Il n'avait pas de temps à perdre.

Il marcha encore quelques heures, atteignant un paysage aux reliefs plus élevés et abruptes. Puis soudain, les édifices d'une grande ville s'offrit à ses yeux. Amaryl, s'il en croyait sa carte. Après avoir atteint les premiers murs du lieu, Elyo remarqua que ce devait être une très belle ville, autrefois. Mais il était clair que petit à petit, l'endroit semblait tomber en ruine. Le Sindarin se douta qu'il devait être désert, et s'il résidait encore quelques habitants, ils ne devaient pas être plus d'une centaine, si ce n'était moins. L'Ascan y pénétra, s'aventurant dans les rues inoccupées. Il atteignit alors un bâtiment gigantesque. Une tour apparemment très vieille et respirant d'une aura sacré. Elyowïn s'arrêta, lu sur un panneau branlant en bois qu'il avait devant lui un temple. Il l'admira un moment, puis y entra. La porte grinça sous sa poussée, mais tint bon. L'atmosphère à l'intérieur était pesante, et une odeur de vieux livres desséché s'échappait des hautes bibliothèques aux murs. Au dessus de la tête du jeune aventurier s'épanouissait librement une majestueuse alcôve, qui malheureusement se perdait elle aussi dans les ravages du temps.
Elyo fit quelques pas dans le temple, mais à peine cela fait, un grognement animal déchira le silence. Enfin, plusieurs grognement. Le Sindarin posa doucement la main sur son Chakram et attendit calmement. Il semblait qu'Amaryl était plus occupé de chacals que d'humains... Il entendit soudain des pas derrière lui et se retourna vivement.

Je courais depuis plusieurs heures. Mes pattes, frôlant à peine le sol me devenaient de plus en plus douloureuses. La chaleur du sol et de l'air ambiant ne m'avait pas dérangé jusque là, mais mon corps commençait sérieusement à manquer d'eau et de nourriture, et le désert dans lequel je me trouvais n'était apparemment pas habité par un quelconque être vivant. Ni insectes, ni flore, ni eau... Rien. Simplement cette chaleur atteignant des degrés invivables et se ciel rouge. Le paysage, abrupte, ne m’empêchait pas de voir au loin. Si quelqu'un ou quelque chose arrivait -ce dont je doutais fortement- je le verrais bien avant qu'il soit trop tard pour me défendre ou m'enfuir.

Au loin, les édifices d'une ville jaillissait du sol, surplombant tout le paysage. Monstrueusement imposante.
Amaryl. La ville maudite. Plus personne ne vivait ici depuis bien longtemps. Peut être quelques personnes étaient revenues, mais elles ne devaient pas beaucoup en sortir, et très peu nombreux étaient ceux étant revenus raconter ce qu'il s'y passait. J'étais déjà venu ici, il y a de cela plusieurs années, lorsque je vivais principalement sous ma forme léopard. L'on me reconnaissant facilement, à l'époque -autant qu'aujourd'hui- car j'étais le seul léopard des neiges, à avoir supporter la chaleur des lieux pour y rester plusieurs mois, et y revenir. J'étais d'ailleurs, le seul léopard du coin. Je communiquais à la fois avec les animaux et les hommes. Les chacals, m'ayant connus à l'époque, me craignaient, ou du moins, me respectais. J'avais pris ma place au sein des ruines.
Au fur et à mesure que je m'approchais de la ville, quelques souvenirs s'élevèrent dans mon esprit. Les bâtiments détruits par le temps, l'odeur de la chaleur constante, les chacals et tout aux félins errants dans les environs... De bons souvenirs, en soit.

J'entrais dans l'enceinte de la ville. La poussière de la pierre abîmée envahit mes narines animales. J'étais venue pour une seule chose: le temple. Il était juste à quelques... Pattes, de moi. Mais quelque chose était différent. Une odeur qui ne devrait pas se trouver ici. Un homme ! Je me cachais derrière un mûr à moitié détruit, et me transformais en humain, me rhabillant rapidement et silencieusement. Une fois que cela fut fait, je m'avançais, la dague à la main en direction du temple. La porte était ouverte, la poussière volait encore au dessus de sol. L'intrus venait juste d'y entrer. J'avançais, il était là, juste devant moi, de dos. Quelques grognements résonnaient à l'intérieur. Je me postais juste derrière lui. En entendant mes pas, qui avaient résonné eux aussi, il se retourna vers moi. Je l'observais quelques instants, le jaugeant. Il n'avait pas l'air effrayant. Je n'étais sans doute pas en danger face à lui. Les grognements se rapprochaient un peu trop de nous, pour que je puisse entamer une discussion avec l'homme. Je rangeais silencieusement ma dague dans son fourreau, et plaçant mon doigt devant mes lèvres, l'invitant à rester silencieux. Je posais par terre mon sac, lentement, faisant le moins de bruit possible. Il fallait que je me déshabille, mais cela ferait trop de bruit. Je sacrifiais donc mes vêtements, et me transformais de nouveau en léopard. Je jetais un regard à l'homme, avant de bondir derrière lui. Les chacals étaient déjà là. Ils marchaient, lentement, dangereusement vers nous. Un grognement sourd s'échappait de leur gueule. Ils devaient être une bonne dizaine. Un son rauque et sourd s'échappait de mon thorax, dissuadant quelques uns des animaux. Ils s’arrêtèrent à quelques mètres de nous, se plaçant en ligne, l'air menaçant. J'avançais une patte, me baissant un peu, prêt à bondir. Le premier, fit de même. Je bondis sur lui avant même qu'il est le temps d'y penser, et plantais mes dents avec férocité dans sa nuque, lui arrachant les cervicales. Mon regard était devenu complètement animal. Je le plongeais dans le regard des autres. Une discussion silencieuse, qui dura quelques longues minutes, suffit à les faire renoncer. Les oreilles plaquer contre leur crâne, ils s’enfuirent en courant. Je me retournais lentement vers l'homme. La soif de sang se faisait fortement ressentir. je m'avançais vers lui, toujours aussi menaçant. Il me fallut quelques secondes avant de me reprendre. Je me plaçais devant lui, et m'asseyais. Attendant qu'il réagisse...

Elyowïn se retourna vivement. Face à lui se tenait un homme à moitié nu, tenant fermement une dague dans la main. L'individu avait les cheveux brun, les yeux bleu et un regard sombre et pétillant... Un peu comme... Un animal ! Oui, c'était ça ! Il y avait en lui une apparence sauvage, une aura bestiale qui irradiait d'une façon si abstraite, et si sûre d'elle. Mais en observant bien le nouveau venu, le jeune Sindarin ne décela aucune menace. L'être se tenant devant lui ne semblait pas lui vouloir de mal.
Il déposa son arme au sol, en faisant signe à l'Ascan de se taire. Elyowïn le regarda perplexe. Que se passait-il ? Il voulait bien le savoir ! La réponse ne se fit guère attendre. Les traits de l'individu se brouillèrent soudainement, et à sa place se tint quelques secondes plus tard un léopard d'une blancheur de neige. Ce dernier lui bondit dessus. Elyowïn crut tout d'abord à une agression, et se prépara à riposter. Cependant, " l'animal " passa au dessus de son épaule, nullement intéressé par le Sindarin face à lui. Elyo se retourna. Le léopard tenait par la gorge à l'aide de ses crocs puissant un chacal, qu'il mit hors d'état de nuire. Quant à la troupe qui se tenaient auparavant en ligne, elle détala sans demander son reste. L'individu tourna alors sa gueule vers l'Ascan, et lui lança un regard que la rage animale ravageait. Ses muscles, perceptibles, se tendaient sous sa fourrure sans couleur. Elyo se tint prêt. Mais " l''animal " sembla se ressaisir légèrement, et s'assit, le regardant fixement, en attente d'une réaction.

Elyowïn le contempla. Quelle drôle de magie ! Petit à petit, le Sindarin comprenait que cette dernière était illimité et existait sous de nombreuses formes différentes. Il ne savait comment réagir. Que devait-il faire ? Parler ? Bouger ? S'avancer ou fuir ? Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Il n'avait pas l'habitude de faire face à un homme-bête. Surtout que celui-ci ne bougeait pas d'un cil, et ne désirait apparemment pas reprendre sa forme humanoïde. Sûrement était-ce dû à l'instinct bestiale qui l'empreignait un instant auparavant et qu'il fallait qu'il le maîtrise ?

Elyo n'eut pas le temps d'obtenir la réponse. Derrière lui, les chacals étaient revenus, encore plus nombreux, et à leur tête se dressait une bête qui faisait deux fois leur taille. Ce devait être l'Alpha. Le chef de la meute. Son pelage brun était strié de zébrures noires et de grandes cicatrices étaient visibles sur son visage et sur son dos. Deux chacals se jetèrent sur le léopard. Elyowïn l'avait anticipé. Il s'écria :

- Attention, derrière toi !

Il dirigea sa main gauche vers le sol, et invoqua la magie de l'air. Il se propulsa ainsi en l'air. Là, il brandit son chakram de la main droite, et effectuant un large geste demi-circulaire, il lança l'arme mortelle, qui tourna sur elle-même à une vitesse vertigineuse, et trancha la gorge de la première bête. La seconde fut plus vive, et évita agilement l'attaque en glissant rapidement sur le côté. Elle y laissa une oreille, et émit un couinement douloureux, de la bave en abondance s'écoulant de sa gueule terrible. Le Chakram tel un boomerang revint vers le Sindarin, qui le rattrapa au vol et ré-atterrit au sol. Il prit une posture de combat, les pieds fermement scotché sur les dalles de marbre, les jambes à demi écartées, les genoux légèrement pliés. Il semblait que les deux protagonistes s'étaient aventuré sur le territoire de la meute de créature menaçante, et ces dernières ne devaient pas avoir mangé depuis des jours, au vu de leurs airs sanguinaires. Plusieurs chacals se détachèrent et s'avancèrent. Elyowïn soutint le regard du Léopard. Il apparaissait que tout deux inconnu devaient s'allier pour affronter les bêtes qui leur barrait la route, et qui, dangereuses, en voulait à leur vie.

[Fin à les yeux bleus au fait, mais c'est pas grave ^^]

L'homme se mit soudainement à s'agiter, j’eus à peine le temps de me jeter sur le côté après qu'il ait crié qu'il avait déjà tué un de nos attaquants et blessé un second. Nos regards se croisèrent quelques secondes. Il était clair que nous devrons nous allier si nous souhaitions tout deux nous en sortir indemne, ou pour le moins, vivant. J'observais rapidement la pièce. Il y avait quelques bancs détruits, des morceaux de mûrs écroulés, haut d'environ deux mètres, des gravas, et des poutres... Les chacals se trouvaient à quelques mètres de moi. L'un d'eux, juste devant une poutre de bois massif, m'observait un peu trop à mon goût. Je n'avais que quelques secondes pour agir. Je fit un signe de la gueule à l'homme en direction de la poutre, essayant de lui faire comprendre que je m'occupais de celui ci. Je ne pris pas la peine d'attendre une quelconque réponse et m'élançais vers l'animal. Je sautais sur un morceau de banc, puis sur la poutre. Le chacal émit un grognement sauvage, que je lui rendit sans hésitation. Il s'élança dans ma direction, mais trop lent, j'étais déjà sur lui, et l'écrasait sur le dos, au sol dans un bruit sourd lui ouvrant l'abdomen. Le sang tacha mon pelage, éclaboussant ma gueule et mes pattes. A peine ais-je eu le temps de tuer celui-ci qu'un autre me sautait déjà dessus. Je n'eus pas le temps de l'esquiver et me retrouvais propulsé en arrière, m'écrasant avec fracas contre un mûr. D'un geste vif, malgré la douleur, je me relevais et m'élançais à mon tour sur mon assaillant, le poil hérissé de colère.

*Tu as fais là une bien belle erreur mon vieux...*

Je donnais un coup de patte sur le crâne de la bête, écrasant celle ci au sol. Je lui jetais un ultime regard avant de... Sans comprendre pourquoi, ni comment, je sentis une douleur me transperçant l'abdomen. En penchant mon regard, je pu voir une tête poilue et un filet de sang couler. Il me fallut à peu près dix secondes avant de comprendre que se sang était mien. Je laissais un gémissement de douleur s'échapper de ma gorge. Je m'écroulais au sol, sous le choc. Mes côtes étaient presque visible. Je grognais à l'approche de la bête, voulant l'intimider. Malheureusement, je savais que cela était bien inutile. Je n'avais aucune envie de mourir ici et surtout pas face à de sales chacals. La femelle me montra les crocs. je tentais de me relever. Je crus y arriver, mais à peine m'étais-je appuyer sur ma patte droite qu'un pique de douleur m'écrasa avec force. Je ne pouvais pas bouger, et l'inconnu avait l'air occupé d'autres plus loin. Je n'avais presque plus de chance. Si je redevenais un homme, je me retrouverais nu et désarmé. Il fallait donc je trouve une solution. Mon esprit fusait. Je pensais à toute vitesse. Le chacal s'approchant un peu trop près de moi à mon goût, je n'avais d'autre choix que de supporter la douleur. J'aurais bien tout le temps de m'évanouir plus tard. Avec grand peine, je me relevais donc. La femelle se jeta sur moi, tout crocs dehors. Malheureusement pour elle, son cou était trop apparent. Je n'eus donc aucun mal -si l'on oublie la douleur- à planter mes propres crocs dans celui avec toute la rage que j'avais en moi. Elle mourut sur le coup. Tant mieux, je n'avais pas de temps à perdre avec elle. Je cherchais du regard mon compagnon d'arme. Il était là bas, tout près, se battant contre d'autres monstres. Je m'approchais discrètement, boitant, de lui. J'émis un son, proche de celui d'un aboiement pour attirer son attention. Je m'étais allongé sous des pierres qui s'étaient écroulé. Le bruit du combats résonnait dans ma tête. Ou était-ce dans la salle? Je n'arrivais plus à penser, et ma vue se brouillait rapidement. Et, enfin, le noir fut absolut. J'avais sombré. Je n'entends plus que les bruits, lointain. Et j'espérais fortement que l'homme s'en sortirait face aux quelques chacals restant.

L'individu avait réagit avec vivacité, ce qui rassura le Sindarin. Tandis que son allié se jetait gueule grande ouverte sur les bestioles qui pullulaient d'un côté, Elyowïn se concentra sur celles qui s'avançaient méchamment vers lui. Elles étaient au nombre de cinq, et toutes avaient ce regard de fièvre, si étrange. Il ne savait plus ce que cela lui rappelait, mais espérait que cela lui reviendrait rapidement.
Il créa un cercle de ses deux mains au dessus de sa tête, et une roue de feu horizontale se forma petit à petit. Celle-ci brûlait avec force et des filaments de flammes mordaient l'air. On aurait dit des serpents enflammés qui semblaient vouloir mordre tout ce qui se trouvait autour d'eux. Elyo eut un sourire moqueur envers les deux chacals qui courrait vers lui. Il jeta ses bras en arrière, puis les balança en avant et la roue de feu fonça à vive allure vers les bêtes, qui sous le coup qu'elles ne purent éviter, furent éjecté contre une bibliothèque qui s’effondra sous le choc. Les chacals s'écroulèrent lourdement sur les dalles, et se relevèrent péniblement. Elles étaient coriaces. Une bête attrapa un morceau d'une colonne de marbre explosée au sol, et le jeta violemment sur Elyo. Ce dernier grogna, la douleur lui transperçant l'estomac. Il en eut le souffle coupé.

Il se tint à demi plié sur le sol, tandis que les créatures l'observaient sans bouger, savourant la souffrance qui se peignait sur le visage du Sindarin. Le coup, ravageur, avait dû lui casser des côtes. La douleur était-elle qu'Elyo en voyait des étoiles... Sa tête lui tourna soudain et il fut prit de vertige, ce qui lui donna la nausée. Il tomba à genoux et ne put s'empêcher de vomir. Quelques secondes se déroulèrent, Elyowïn ne bougeait plus. Alors, il se leva brusquement, s'essuya le visage avec sa veste, et se tenant l'abdomen, il dit :

- Vous, vous n'allez pas faire long feu ! Espèces de sales bestioles pestiférées !

Malgré le mal qui lui rongeait le ventre, il ferma les yeux et canalisa sa magie. Il leva alors les mains devant lui, et une puissance invisible frappa les cinq chacals qui s'en étaient prit à lui. Elyowîn en dehors de la magie du feu et de l'air, possédait un troisième pouvoir, celui de la télékinésie. Cependant, il ne maîtrisait pas encore cette force, et il ne pouvait contrôler le moment où elle survenait... Ce qui faisait qu'il ne pouvait pas encore s'en servir à sa guise. Il était capable de l'utiliser dans des situations comme celle actuelle. L'avantage de cette magie, c'est qu'utilisée directement sur la cible, elle était quasiment inévitable.

La déferlante de magie que Elyowîn venait d'user l'avait épuisé. Il s'avança péniblement vers un mur et s'y tint difficilement. Il regarda l'étendu des dégats. Des chacals morts ou assommés jonchaient le sol, et le Temple était dévasté. Elyo jeta son attention au léopard des neiges, qui se battait contre l'autre groupe de bêtes. Il avait l'air dangereusement blessé. En voyant à nouveau le regard malade du chacal qu'il affrontait, et l'affreuse bave qui coulait de sa gueule, le jeune Sindarin comprit soudain. Les bestioles avaient la rage. Par chance, Elyowîn n'avait pas été touché, mais ce n'était pas le cas de l'individu. Après qu'il eut vaincu son adversaire, le léopard se traîna en boitant vers Elyo. Celui se redressa durement et s'agenouilla près de lui pour analyser sa blessure. Elle était profonde. Ils devaient absolument voir un mage médecin d'urgence, pour le soigner avant qu'il ne soit infecté mortellement. Cependant, l'Alpha voulait à présent passer à l'action, accompagné des trois derniers chacals qui le suivait. L'Ascan était perdu. Qu'allaient t'ils faire...?

... Il n'y avait qu'une solution ! Elyowîn n'avait pas la force de continuer le combat. Il se concentra, et puisa dans toute l'énergie qui lui restait, et invoqua alors une gigantesque barrière de feu qui se dressa entre les bêtes et les deux protagonistes. Ignorant la douleur et la fatigue, il se releva, portant dans ses bras le léopard, et sortit du Temple en passant par une ouverture qui s'était créé lors de l'affrontement.
Il fallait qu'il trouve des gens, dans cette ville.. Ou dans un village alentour. Il le fallait absolument ! Mais aucun foutu habitants ne semblaient vouloir montrer le bout de son nez. Pourtant le combat violent dans le temple avait dû être visible de loin, ou le vacarme avait dû au moins attirer l'attention. Avec rage, Elyo continua son chemin et sortit de la cité, l'individu dont il ne connaissait pas le nom dans ses bras. Ce dernier n'avait pas encore sombré dans l'inconscience et il ne valait mieux pas. Elyowïn marcha pendant près d'une heure dans le désert brûlant d'Argyrei. Enfin, il aperçut les contours d'un village. Il s'empressa de s'y rendre, espérant y trouver un médecin.

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» rencontre innatendue (PV Nalka)

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