Nœud de Vipères

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Nœud de Vipères

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MessageSujet: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMar 4 Fév - 18:27

Un essaim, bourdonnant d'activité. C'était ce à quoi ressemblait Nivéria, depuis l'annonce de l'arrivée de Tekum Seh. Étonnant en soi, puisque les habitants du duché n'étaient pas du tout les mêmes que ceux qu'il avait connus. À croire que lorsqu'il était parti, le précédent propriétaire avait emmené ses gens avec lui. Les servants, les soldats, les civils, tous avaient tout abandonné dans son sillage. Irina n'en doutait pas, la dévotion n'était pas la seule raison de ce départ en masse. Non que cela la dérange au fond. C'était pour être tranquille qu'elle était venue s'exiler ici, alors être entourée de gens qui ne lui étaient pas fidèles ce serait du suicide. Ou se tirer une balle dans le pied, tout du moins. Heureusement, ce problème ne se posait pas, car les nouveaux habitants de Nivéria étaient presque tous là par admiration. Une motivation aussi puissante que la peur, et certainement plus agréable.
Un royaume de peur... oui, Irina aurait pu le maintenir au sens le plus premier du terme. De plus ses gens n'étaient pas sans savoir de quoi elle était capable lors des rares occasions où elle montrait sa colère. Les rares fois où des fauteurs de trouble étaient apparus, ils avaient disparu plus vite encore... Et seule Kesha savait ce qu'il était advenu d'eux. Quoi de plus facile pour un médecin que de faire disparaître une paire de corps ? Combien de fois avait-elle fait ce genre de choses ? Il est peu probable que la première concernée en ait une idée, même approximative. Certains avaient des cadavres au placard... Irina avait jadis eu des cadavres dans les souterrains. Cependant elle avait depuis perfectionné son modus operandi, et appris à  être encore plus expéditive de façon à ne rien laisser derrière elle.

En vérité, ces quelques épisodes périodiques mis de côté, la rouquine était une femme comme une autre. Une femme médecin qui avait pris quelques temps pour elle, afin de fuir sa vie trop mouvementée, et d'être en paix le temps de donner naissance à son premier enfant. En effet le moins qu'on puisse dire c'est qu'on pouvait difficilement rater son état, la grossesse pratiquement à terme clairement visible par son ventre rond. Son corps autrefois trop maigre avait gagné des formes féminines qu'il n'avait jamais eu, bien que la tristesse dans son regard ternisse la beauté délicate de ses traits. Seulement aujourd'hui n'était pas jour à trop réfléchir ni à se lamenter de sa solitude. Aujourd'hui elle avait un invité, aussi étranger et intriguant soit-il. Cela lui ferait un peu de distraction, et c'était d'ailleurs la principale raison qui lui avait fait accepter cette venue impromptue dans un moment pareil.

Tout était prêt. Fort heureusement Clypsène, sa vieille amie, avait pris soin de surveiller tous les préparatifs, ce qui évitait à Irina de s'inquiéter à ce sujet. La sexagénaire et membre d'une grande famille noble de Canopée était habituée à prendre ce genre de dispositions. C'était une aubaine, car aussi bien éduquée que soit Irina, ce genre de tâches ne faisait pas partie des cordes à son arc. Dans tous les cas tout était prêt depuis un moment déjà ; et même les commerçants -pour la plupart d'anciens réfugiés de Hellas et des Hespériens de tous horizons- s'étaient prêtés au jeu, en tenant l'habituel marché hebdomadaire qui était encore plus fourni et plus animé que d'habitude. De sa chambre Irina avait vu que comme d'habitude, des voyageurs de passage prenaient le temps de se balader, sachant qu'ici -à part les quelques pickpockets de rigueur bien sûr- la criminalité était pratiquement nulle.

La prêtresse se demanda si son invité comptait venir avec une escorte ou quelque chose d'aussi criard. Allait-il faire étalage de sa grande richesse et de son indéniable influence, ou au contraire, se comporterait-il comme n'importe quel hôte de passage ? Amusée, elle avait refermé le livre qu'elle parcourait avant de négligemment le déposer sur la table basse. Les souvenirs de la nuit où elle avait conclu la transaction de ce duché lui revenaient en mémoire. C'était un traité assez atypique. Un noble qui décide de tout abandonner alors que visiblement il croule sous les dias. Et d'un autre côté l'idée que l'acheteuse soit nulle autre qu'une religieuse de l'autre bout du monde qui étrangement, a de quoi payer une somme assez importante pour acquérir un tel domaine... Le tout avait de quoi en surprendre plus d'un. Beaucoup avaient dû parier qu'elle n'arriverait pas à gérer une telle responsabilité, et qu'elle n'aurait pas non plus eu la poigne de fer et la finesse politique et économique pour redémarrer tout à zéro.

Car c'était bien de ça qu'il s'agissait. Un domaine déserté et laissé à l'abandon faute de gens qui le fassent vivre. Les récoltes dans les premiers mois n'avaient pas été faites, les terres restèrent en jachère indéterminée, les vergers ne furent pas entretenus. Des ailes du manoir commencèrent à se dégrader faute de main d’œuvre, et d'un point de vue extérieur, cela avait dû ressembler à la mort de l'investissement d'une vie de travail. Pourtant... la Sarnahroa, ou plutôt la gratitude des gens pour qui « Dame Dranis » avait tout abandonné, ferait que tel le Phœnix renaissant de ses cendres, le domaine depuis peu renommé, connaisse une nouvelle ère. Les citoyens qui avaient été chassés de Hellas à cause de la maladie, et qui furent contraints de trouver refuge au temple de Delil, furent ainsi invités à fonder un nouveau foyer sur de nouvelles terres. L'indépendance et l'asile qui leur étaient offerts furent largement suffisants à les convaincre d'endurer les prémices d'une vie frugale... Le temps passant et les volontaires se faisant de plus en plus nombreux, Nivéria reprit graduellement de sa superbe avec ces nombreuses personnes qui étaient complètement acquises à la cause de leur aimée bienfaitrice. Devenue mécène, maîtresse et noble par la même occasion, Irina dut se faire à l'idée, bien que l'aristocratie demeure toujours une aberration à ses yeux.

Et la voilà maintenant... essayant de mener une vie normale bien qu'elle soit tenue à l'écart des nombreuses intrigues du nord. Une prêtresse comme tant d'autres, du moins c'était le but, même si c'était de plus en plus un rêve des plus naïfs. Avoir créé le remède qui avait détruit la maladie rongeant le monde était un exploit qui lui avait depuis longtemps coûté son anonymat. Hélas. Avec une teinte de regret, Irina regarda par la fenêtre pour passer le temps, et tenter d'apercevoir son invité. Lissant les pans de sa longue robe bordeaux, elle se rassit dans son fauteuil préféré et posa une main sur le ventre. Pour seul bijou elle portait Exanimis à sa main droite. Ni colliers, ni bracelets, ni boucles d'oreilles. Rien si ce n'est la brillance mystique de cet anneau d'onyx qui taisait bien des secrets millénaires, bordant son cœur trouble de murmures profonds, capables de faire trembler la résolution des hommes.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMer 5 Fév - 10:21

Le vent souffle sur l’ancien nid du serpent, la lettre est posée dans une poche intérieure, contre son cœur, dans sa jaquette finement ouvragé. La lettre et le sceau, un corbeau, l’un des rares ennemis du serpent mais souvent son collègue de conte, ils jouent les mêmes rôles, le vil, le fourbe et le malheur. Et si le corbeau à bien d’autres apanages ce serpent qui orne la lettre est surement celui de la médecine. Loin de toute terre connu il avait appris pour la maladie, elle avait contrecarré nombre de ses plans, changé nombre de ses lettres, mais il avait continué et la graine avait pris dans la gangrène, doucement elle était née et le remède que la dame du château avait concocté ne l’avait pas tuée. La plume avait à présent le don d’ubiquité, un don large d’un continent et des mers qui l’entour. La vie à toujours cela de prenant que prier les étoiles n’est qu’un début, les déloger et prendre leur place demande de la volonté et du temps, un travail sans relâche qu’est aussi représenté dans le sceau de la dame de ces lieux.

Dans la calèche qui le conduit il n’est entouré que de deux gardes monté, un coché aussi habile que les deux personnes présentes et un majordome digne de ce titre assis aux cotés de l’homme qui tient les reines. Par instant il les entend tergiverser sur le paysage qui n’a que peu changer ou sur les maisons qui furent reconstruite selon les mures qu’ils avaient laissé par le passé. Ici celle de Paul qui à présent son rôle à Hésperia, chacun à sa place, et ceux qui faisait parti de la plume se sont vue octroyé des rôles plus plaisant encore que ceux qu’ils auraient put trouver à Arghanat la nouvelle. Il faut savoir placer ses pions et les garder au creux de sa main, savoir rêver éveiller et construire avec ce que l’ont a, puis tout laissé au moindre danger pour reconstruire, ainsi vie la pègre, murène serpentine aux crocs acérés, attendant toujours son heure et ainsi vie donc son chef, cacher aux yeux du monde par le fait qu’il s’y montre.

Ainsi il avait bien plus de corruption sous ses pas que le Régent de Thyrenium ne pouvait en prétendre, il avait jouer avec la vie de tant d’homme, condamné des jeunes filles à un sort pire que la mort simplement car elle était là, laisser des gens mort pour un soupçon, salit des réputation de familles entières qui maintenant tombe dans l’oublie et dont les accusation renforce la puissance de ceux qu’ils veut voir au sommet … La fange et le marbre, la limite incertaine qui les définit, tout cela est le domaine de l’aveugle qui marche tel un équilibriste confirmé sur se fin muret, poussant certain d’un coté et d’autres de l’autre, il fait le sort des hommes et des femmes qu’il croise, de l’enfer au paradis corrompu par d’agréable vices …

Les êtres ne sont que la nourriture des plus forts, c’est les seules choses qui se souvient des premiers jours, la chaine et l’aliment, le gout plaisant du sang sur sa langue, la chaire qu’il ingurgite lentement avec un ronronnement de plaisir. Bien sûr il existe maintenant des chefs cuisiniers qui rendent cette chair encore bien meilleur, des êtres qui, par la magie de quelques sauces peuvent la présenté à des invités qui vous demanderons quel est cette viande si raffiné et se délecterons alors qu’il aurait simplement repeint le doux tapis si il avait sût. Les hommes sont stupide, emplie de convenance qui les brules et les détruit alors même qu’ils l’ignorent … Quoi de plus agréable qu’un pain au petit matin avec un œuf et de la viande encore jeune rapidement grillé … Le gout tendre …

Mais déjà la calèche a passé les portes du premier village et les hommes parlent en ignorant comme tout le monde les penchants du Duc. Ils discutent mais ce n’est pas cela qui l’as enlevé de ses agréables pensées, c’est l’odeur, l’odeur douce de la terre que l’on travail, l’odeur des moissons qui ont été faite, l’odeur de la paille et du foin qui servent autant d’isolation pour l’hiver que de réserve de nourriture pour les bêtes. Mais cette odeur n’est pas seule, et bien que le petit duché qu’a racheté Irina vive de la terre il prend surtout racine dans un commerce fleurissant. Ici la longueur des olives préparé, macéré et  gouté par un petit garçon qui parle un peu trop près, là le sucre d’un tabac qu’il connait particulièrement pour en être un des principales vendeur si ce n’est le seul. Le marché bas son plein mais ce n’est pas les voix qui l’intéressé, les hurlements peuvent tromper, les odeurs elles sont bien réels, omniprésente dans l’esprit de l’aveugle. Le pain frais que l’on expose sous les généreux rayons du soleil qui fait doucement craqueler la croute si l’ont oublie le reste, alors il se dégage l’odeur de la farine de blé allié avec tant de patience et de maitrise… Un frisson de bonheur le parcoure car si il exècre les hommes et leur stupidité maladive de brétaille juste bon à être engraissé pour nourrir les êtres comme lui, il adore et vénère les arts et la terre. Ainsi le fait même que son ancien duché ai put renaitre comme il se doit prouve qu’il y a ici quelqu’un qui mérite le respect, son si rare respect. Ses information ne l’ont pas trompé, il se devait de venir ici et non pas pour savoir si le nourrissons qui était attendu serait assez appréciable pour parfaire son prochain petit déjeuné mais bien pour présenté ses respect à la maire, mère de ces terres et duchesse par elles.

Il sourit doucement et alors que la calèche d’ébène et de chêne s’arrête sur le gravier grisant doucement sous les roues ferré derrière les sabots des deux magnifiques alezans de trait, des meilleures races qu’il ait trouvé, il se prépare à se lever. Un simple pantalon de toile, qui, bien qu’un de grand raffinement, pourrait servir à travailler au champ, des bottes de la même facture et une chemise blanche viennent se placer sous la jaquette brune et couverte de fils d’or seule marque de son statue et de sa richesse. Une canne à la main droite cherchant perpétuellement le sol et les désagréments de ce dernier. Enfin quelques bandages couvrent encore ses mains prouvant que malgré son infirmité il n’est pas homme à rester en place ou à laisser le travail aux autres. Mais le plus impressionnant reste son visage fin, magnifique, digne des premier démons qui aurait eut pour seul but de charmé les dieux. Son sourire, véritable et indescriptible car de voir cette terre vivante le met en joie et ses yeux de pierre, détruit par les hommes …

Alors sa musculature fine et bien dessiné joue et l’homme s’avance sous le soleil dévoilant ses cheveux blancs et longs qui flottent au vent. Ses pas crissent sur le gravier et l’odeur de la pierre et des tapisseries emplie ses narines alors qu’il entre dans le grand hall suivit par un de ses gardes et son majordome. Les deux êtres sont habituer à la formalité et pas un pas n’est fait de travers, pas un mouvement n’es laissé au hasard et il s’incline devant celle qui semble être la principale domestique en prononçant quelques mots. Sa voix est celle du fils de Fen, douce, chantante, et inconsciemment charmante et charmeuse.


“Bonjour, je suis Tekum Seh, Duc d’Arghanat et premier prêtre de Fen. Je suis honoré d’être invité dans un si beau duché, son entretient et des plus appréciable et je suis vraiment heureux de l’avoir vendu à votre maitresse. La terre vie et cela à toute son importance à mes yeux. Ravie de faire votre connaissance ainsi que celle de toute personne dans cette maisonnée.”

Il sourit, le torse bas, la tête dans le prolongement de la courbette qui attendra d’être accepté pour se finir, derrière lui le majordome à fait de même alors que le garde à juste baisser la tête dans un salut des plus digne mais ne mettant pas en jeux la vie de son maitre.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMer 5 Fév - 18:03

Quand bien même la rêverie qui la berçait était enveloppante, Irina revint à la réalité assez brusquement. Le bruit d'un carrosse sur le gravier était assez caractéristique, et surtout il tranchait avec ce qui était habituel à Nivéria. Ce domaine préservé mais paradoxalement si différent de ce qu'il avait été... Abritait désormais en son sein ses divers propriétaires. Passé et présent se croisaient d'une drôle de façon, et au final la demoiselle s'interrogeait sur la raison qui amenait le duc à revenir ici. C'était tout à fait concevable que la nostalgie et la curiosité le poussent dans sa démarche, cependant elle n'était pas assez naïve pour croire que c'était tout. C'était simplement le sommet de l'iceberg, les apparences et la bienséance faisant figure de proue pour dissimuler des desseins sûrement bien cachés. Ce noble l'intriguait comme il l'avait toujours fait, du moins les seules fois où ils s'étaient rencontrés.

Certes il était charmant et bel homme, c'était indéniable... Mais ce n'était pas suffisant pour troubler une femme aussi rodée qu'elle. Des beaux faciès, des yeux pleins de promesses et des séductions voilées, elle en avait vus jusqu'à s'en lasser. Dans son souvenir se dessinèrent même des réminiscences de conversation et de regards échangés. Oui, on peut dire que dans la fugacité de l'établissement de leur accord, ils avaient pris plaisir à sciemment se tourner autour. Un jeu probablement plus dangereux qu'aucun ne l'avouerait, et aux enjeux plus flous que les paroles ne laissaient transpirer.

Se préparant à accueillir son hôte, la vipère descendit les escaliers pour le rejoindre. Clypsène et Juniel les avaient déjà fait entrer, les invitant à se mettre à l'aise en se dépouillant de leurs manteaux. Clypsène, une prêtresse doyenne qui avait été l'une des plus belles femmes du monde connu en son temps, allait passer aux paroles de bienvenue lorsqu'elle remarqua sa présence. Très naturellement elle sourit et céda sa place, couvant sa protégée d'un regard bienveillant. C'est ainsi qu'Irina, avec un port altier et plus digne que jamais, s'approcha et les gratifia d'une référence aussi basse que lui permettait son état. Le tout paraissait étonnamment léger, comme si le ventre rond qui emplissait son élégante robe n'était qu'une illusion. Quelque part et sans s'en rendre compte, Irina avait adopté la grâce d'une femme de cour, sans pour autant en avoir pris la vanité.

Et tel un reflet de ses convictions, ce hall était méconnaissable. Les dalles au sol brillaient tels des miroirs, mais plus frappant encore, les doubles escaliers qui menaient aux étages supérieurs n'étaient plus en bois ouvragé, mais en pierre brute. Un marbre à la blancheur immaculée, finement ciselé et travaillé, qui était le fruit du long travail des artisans de Hellas. Ils avaient réussi à allier la magnificence des riches demeures nordiques à la quiétude bucolique des plaines, afin de retranscrire une beauté qui s'épanouissait davantage loin du froid. Une agréable température régnait en ces lieux, créant un vrai sentiment d'être chez soi. C'est avec calme et mesure qu'Irina s'adressa aux présents, non seulement à son invité de marque, mais aussi à ceux qui l'accompagnaient, ce qui en soit tranchait déjà avec la suffisance des aristocrates habituels.


« Soyez les bienvenus à Nivéria. Je suis contente que vous approuviez ce que le duché est devenu, après tout cela n'a pas été sans de nombreux efforts de la part de tous. Néanmoins mettez vous à l'aise. Des rafraîchissements et un repas vous attendent, afin que vous puissiez vous reposer du voyage. Quant à nous... Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais prendre la liberté de vous monopoliser. Après tout ce serait bien dommage de ne pas profiter de ce privilège, n'est-ce pas ? »

Avec un brin de coquette espièglerie, elle lui sourit sans prétentions. Son naturel était assez désarmant, et en général les gens l'aimaient ou la détestaient pour cela. C'était une forte tête qui ne reculait devant rien une fois un but en tête, qu'importent les risques. Et c'était sûrement parce qu'elle était une tête brûlée qu'elle avait fait affaire avec un homme sur lequel courraient de nombreuses rumeurs, toutes plus farfelues, effrayantes et passionnantes les unes que les autres.

« Ne vous en faites pas, j'ai également prévu de quoi vous contenter, messire. Si vous voulez bien me suivre, notre table et notre thé nous attendent dans le jardin intérieur. »

D'un leste geste de la main, Irina l'invita à la suivre et attendit qu'il soit à son niveau avant de continuer. Sa longue natte rousse battait contre son dos à chacun de ses pas, dans un mouvement qui indirectement attirait le regard sur ses formes désormais généreuses. On pouvait affirmer sans trop se tromper que Nivéria n'était pas la seule à avoir connu un changement radical...
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeJeu 6 Fév - 10:26

L’odeur et les sons, elle est là et descend les marches dans un plissement d’étoffe, le pas est habile mais alourdit par la charge porté sur l’avant, la démarche est digne, le son rythmé et régulier bien que légèrement dansant, habile pour une femme portant un enfant, elle sait marcher et se déplacer bien plus qu’n noble et c’est surement de là quelle tire cette aisance qui lui permet, malgré sa charge, de passé aux yeux des gens pour une noble dame. Mais la réponse du bois n’est plus, c’est surement du marbre qui à pris place sous les pieds de la Vipère vue la note légèrement sourde qui sonne sous les souliers. Le marbre à toujours une jolie note alors que celle du bois définit bien plus facilement sa qualité, mais qu’importe, vue les odeurs de propreté et de cire il doit ici être d’un raffinement digne du pas de la maitresse de maison.

Avant qu’il ne se relève ses hommes sont invité ailleurs, elle veux le voir en privé, comme l’idée est agréable, raffiné même si on en crois le jardin. Et elle s’approche, la robe plisse et les sons se font plus présents, elle est là, devant lui et lui rend sa révérence. Au souffle du vent et à sa chaleur elle est proche, elle aussi des plus digne, incliné comme il se doit et même bien supérieur si l’on en croit l’impression de sa charge. Le petit monstre va donc bientôt sortir, qui sait, ce sera peux être un des quelques élites qui comprendrons la réalité des choses, ou juste un autre chair qui ne demande qu’à être dévoré, proie ou prédateur, l’avenir bien plus que la ligné est la seule chose qui définira le gone.

D’un signe de main il leur fait comprendre qu’il n’y aura pas le moindre problème et qu’ils peuvent disposer, que si les choses tournent sous un vent désagréable il les fera mandé … D’un simple signe de main toutes les choses peuvent êtres dites, bien plus que dans quelques mots, bien moins que dans quelques intonations, mais l’histoire est autre même si les intonations sont là.

Alors qu’il se redresse il lui rend son sourire, la dame est bien plus plaisante qu’il ne le pensait, du même ordre que lui à première vue, serpent digne d’une absence de confiance mais aimant la terre et considérant la plus part des êtres au même niveau. Il y a quelques jours encore il était descendu avec ses paysans pour travailler la terre et ramassé le blé, quelque chose dans la façon de faire d’Irina lui signifiait qu’elle ferait volontiers de même si elle n’avait pas nombre d’obligation entre autre lié à ses formes.

Ses formes, on les lui avait longuement décrites, fine par le passé elle était devenu des plus agréable à la vue d’après ses quelques information, mais tout cela avait une importance minime pour un aveugle, il en retenait des sons et des odeurs. Sa voix avait quelque chose d’habile, des sons maitrisés, dansant, son pas était celui d’une femme ayant fait maintes aventures et les plissements de ses robes montraient eux aussi ses fait. Agile, habile, il aurait à craindre d’elle si il n’était sur qu’elle n’était pas assez intelligentes pour savoir que toute action contre lui serait dramatique … Alors venait les odeurs, les livres, l’odeur douce du papier et de la poussière, une alchimie qu’ont ne retrouve que dans le savoir et ceux qui le retiennent bien trop souvent prisonnier. Puis les différentes odeurs, plus présentes, les parfums de la pierre, de la maison, du rembourrage du siège et enfin son parfum à elle, naturelle bien plus que celui qu’elle aurait put se mettre. Aucune odeur de peur, du bien être malgré la charge, du bonheur et un tantinet de fatigue, juste une pointe qui relève tout cela et rend la chose bien plus agréable, une fleur de lys en somme, royal, épanouie et calme, digne et d’une stature parfaite …

Il reprend sa canne en main et le bout ferrer vient claquer sur le sol, il pourrait la suivre grâce aux sons et à l’odeur mais il préfère tendre le bras une fois à sa hauteur l’invitant à le prendre pour le guidé dans ce dédalle qu’il connaissait si bien mais qui à, pour son plus grand bonheur, été remanier par une main de maitre. Mais les mains de maitre on tendance à placer des meubles ou des marches à un endroit inconvenant pour un aveugle.

Attendant qu’elle accepte de le guidé et calla son pas sur le mouvement de sa natte qui à n’en pas douté se révèlerais hypnotique pour quiconque aurait gardé le sens de la vue, mais ses suivants étaient parti de leurs cotés.


“Je sais que vous êtes femme bien plus intelligente qu’ont le dit et je suis très honoré de vous revoir. Vos aquaintainces autant que vos innimités font de vous une personne des plus intéressantes et des plus agréables à côtoyé, vous avez participé à nombre de chose dans ce bas monde hors j’ai personnellement été bien loin de tout ses soucis dans ma poursuite de la foi. Je sais que vous en parlerez bien mieux que quiconque mais avant cela j’ai une question des plus indiscrètes mais des plus importantes… Que nous avez-vous donc réservé pour le diné ? Et d’où provient le thé ?”

Il sourit de plus belle, la dance promet d’être agréable comme l’est la compagnie de la prêtresse.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeVen 7 Fév - 11:43

L'habit ne fait pas le moine, et la mue ne fait pas la vipère. C'était un adage particulièrement vrai à en juger par l'attitude et les choix de certaines personnes. Il est certain que le duc d'Arghanat en faisait partie, pour de nombreuses raisons. Entre autres pour sa capacité à s'adapter et à survivre dans un monde en constante évolution, et où il ne faisait pas toujours bon être dominant dans la chaîne alimentaire. Ensuite car sa cécité était aisément éclipsée par sa finesse et sa subtilité, ce qui n'était pas si facile. C'était là toute la magie d'être un reptile... Car lorsqu'ils étaient affaiblis -que ce soit feint ou non- leurs adversaires, imbus de leur arrogante supériorité présumée, baissaient leur garde... Leur offrant ainsi une occasion en or de les avaler entiers, sans sommations. N'était-ce pas comme ça que les serpents se sustentaient, après tout ? Un sourire dansa sur les lippes rosées d'Irina.

Contrairement à beaucoup de gens qu'il avait du croiser dans sa vie, elle le traitait comme un voyant. À quelques détails près qui visaient à assurer sa sécurité et son confort bien sûr. Pourquoi ferait-elle cela, sachant que c'était un risque d'être mal interprétée ? Et bien tout simplement parce qu'elle savait que les apparences étaient trompeuses, et que cette « infirmité » n'était pas suffisante pour brider son potentiel. Ce serait une erreur de jugement qu'elle ne commettrait pas. De même, sa grossesse ne suffisait pas non plus à l'arrêter, quoi qu'il arrive.
Et dire que lors de l'explosion de la Sarnahroa, lorsque toutes les villes connues tremblaient sous la contamination, la prêtresse portait déjà cet enfant... Un enfant... pour le moins particulier, qui plus est. Sa mère était terran, et il en aurait toute l'apparence, mais le serait-il vraiment ? Mettant ces quelques questions de côté, Irina pris le bras qui lui était tendu et cala son pas sur celui de son invité, sans efforts. Il lui avait déjà été donné de rencontrer des grands de ce monde, notamment le grand maître sylphide en personne, sans pour autant être aussi 'à l'aise'. Néanmoins sa prudence n'était pas endormie pour autant, car elle ignorait ce qui pourrait en découler.

Chez son invité elle ne décelait pas la peur non plus... Ce sentiment délectable qui nourrissait son pouvoir et qu'elle pouvait si facilement percevoir chez n'importe qui. Chaque aura était différente, et selon les sentiments du moment elle avait différentes odeurs. Celle de messire Seh était plutôt sucrée et enveloppante, avec un brin d'épice qui ravivait le tout. C'était un mélange entêtant qu'elle n'avait jamais senti auparavant, ce qui accentuait sa curiosité. Comme à chaque fois, elle fut presque tentée de s'infiltrer dans son esprit, pour fouiller chaque recoin de son être et l'écraser du poids d'une peur omnipotente. La peur comme la mort ne connaissait pas de frontières, pas de différences de rang, de sexe ou de race. C'était aussi cela qui la rendait aussi grisante. Cela revenait un peu à attacher sa victime et tirer sur les fils pour la faire danser. De plus Exanimis ne réagissait pas au contact de cet homme malgré la proximité. Cela en disait long sur lui, comme si le démon qui habitait la rouquine lui soufflait  d'insidieuses confidences au creux de l'oreille.


« J'ignore ce qu'on dit à mon sujet, mais je doute que ce soit aussi élogieux que vous semblez le croire. »

Elle sourit, laissant deviner que sa réputation lui était indifférente. Quand on atteignait certaines sphères d'influence, il devenait impossible de plaire à tout le monde. Comme il l'avait si bien dit, autant ses proches que ses ennemis avaient des raisons de la craindre ou de la détester. Ceci dit le compliment était agréable à entendre, car elle n'y sentait aucune fausse flatterie. Progressant sans se presser vers le patio intérieur qui désormais donnait sur un jardin en partie couvert, Irina discutait sur un ton toujours aussi calme. Lorsqu'elle répondit, l'amusement était audible dans sa voix.

« Je m'attendais à bien pire indiscrétion, messire. Hmm... pour le dîner nous avons du gibier rôti aux marrons, suivi de truite grillée au citron et aux épices, le tout accompagné de pain, fruits, et légumes frais. Tous les ingrédients proviennent de Nivéria... et il en est de même pour le thé. Pour le dessert, je garde la surprise. Cela vous sied-il, ou désirez-vous quelque chose de spécifique ? »

C'était une de ses fiertés, justement. Le thé, bien rare et à très forte valeur commerciale en Isthéria, était souvent symbole de richesse. La première fois qu'elle y avait goûté, c'était pendant un entretien privé avec un noble Hespérien, fort désireux de l'impressionner. Ce dernier était aussi et surtout un commerçant de renom, qui vendait toutes sortes de choses, plus ou moins en dehors des frontières de la légalité. Depuis l'apparition de ce premier thé -importé d'outre mer- bien des imitations de basse qualité avaient afflué... Mais évidemment ce n'était pas son genre de se contenter du bas de gamme. Disposant d'une certaine réserve de thé qui lui avait été offert, il n'avait pas été très difficile pour Irina de l'étudier et trouver un moyen de le faire pousser sur les terres fertiles de Nivéria. Après tout la connaissance des plantes faisait également partie de la médecine. Au final elle n'avait fait que mettre son savoir à l’œuvre, afin de le faire rentabiliser, et donner encore une autre source de juteux revenus à son domaine ainsi qu'à ses gens.

Lorsque les deux serpentins arrivèrent à destination, Irina lui indiqua la chaise en fer forgé qui l'attendait, avant de prendre place en face de lui. La table carrée était un peu plus grande qu'une table de jardin, leur offrant largement la place pour manger confortablement, tout en leur offrant une certaine proximité. Tout était déjà parfaitement dressé, et des mises en bouche étaient prêtes à les faire patienter. Le jardin lui même était déjà illuminé par des torches spécialement conçues, afin de toujours brûler sans jamais se consumer. La lumière émise était d'un joli blanc tirant sur le bleu, et les flammes artificielles ne brûlaient pas et ne dégageaient pas de fumée non plus. Ce serait bien dommage de provoquer un incendie simplement pour profiter d'une de ses balades nocturnes, n'est-il pas ?


« À mon tour de poser une question indiscrète dans ce cas. Avez-vous apprécié de vous retirer du monde pendant tout ce temps, et fuir les ridicules préoccupations égoïstes des mortels ? Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? »
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeVen 7 Fév - 13:10

S’asseyant sur la chaise avec la délicatesse qui le caractérise, un mouvement fluide, des plus dignes et parfaitement maitrisé, il hume l’air du jardin. Un de ses patios comme certain les aimes tant, l’air y est légèrement confinant faisant monté en puissance l’odeur de la pelouse et de fleurs qui le compose, les quelques arbustes deviennent gigantesque alors que les fleurs, une fois les yeux clos, s’imagine déjà grimpant le long du bâtiment pour en prendre possession. Agréable bien que légèrement oppressant, pour ceux qui ne peuvent admirer les jeux de lumière qui en font la première beauté.

Le temps pose sa marque alors qu’il tend la main vers la table, quelques mouvement de main et il sent le contact des mignardises. Le monde n’est pas fait pour ceux qui ne voit, pourtant il s’adapte, apprennent à sentir, à ressentir et à vivre comme il se doit, oubliant certain détaille pour attaché une importance aux autres. Écoutant sa question il goute donc le pain, blanc, léger, une croute dure d’une belle épaisseur, un pain de bonne qualité qu’il avait déjà identifié au craquement lors de sa prise sur cet aliment.


“Hum, j’aime toujours autant ce petit jeux alors je vais m’y laissé prendre, c’est toujours plaisant. En tout cas je vous félicite si vos premiers théiers arrivent à produire correctement, c’est un domaine très compliqué qui demande une grande maitrise. Ils sont presque aussi fragiles que les plans de tabac et le séchage autant que la préparation des feuilles nécessitent tout autant de maitrise. Si vous m’en servez quelques goutes je vous donnerais volontiers mon avis, j’apprécie beaucoup le thé mais il m’est impossible de m’en servir à la bonne température, mon doigt à dût mal à ne pas se faire brulé, ce qui est, avouons le, fort désagréable.”

Il sourit en pensant à tout ce qu’il doit faire pour pouvoir se servir une boisson seul sans pour autant en mettre sur de nombreuses surfaces proches incluant ses vêtements. Il aimait particulièrement être considéré comme quelqu’un de normal mais certaines fois il était simplement incapable de comblé la différence entre l’homme aveugle et l’être espéré par son hôte.

“Quand au repas il me convient parfaitement, les bois et les rivières ne change que peu et ces gouts me rappellerons surement de nombreux souvenir bien que je ne peux me plaindre de mon nouveau duché, il est réparti entre les gorges et les plaines ce qui en fait un endroit fort agréable.

Mais revenons-en à votre question, à notre petit jeu. J’ai parcourut longuement les terres de ces lieux, ce fut fort plaisant pour ne pas dire grisant. Il m’a été dicté par Fen, je me devais de connaitre, de touché du doigt les arts et les cultures de tant de lieu qu’il serait inconcevable de croire qu’une chose était unique ou tout à fait nouvelle… J’ai senti l’architecture de la pierre, le touché de Bor, les mots de Shanra dansant tout autant que ceux de Fen, mais j’ai aussi vue des terres déserte, traversé des ruines dont les gens s’inspire en croyant crée. J’ai écouté le vent murmuré des poèmes avant que les hommes supposent les avoir tissé de néant. Rien n’est plus agréable que le murmure du vent sur votre peau, pas même la chaleur d’une autre peau…

Ainsi on peu dire que j’ai trouvé ce que je cherchais bien que je me devrait de repartir, courir comme les vrais bardes, parcourir les routes comme un skald de Fen se doit de faire. Car il en va de mon devoir, une perpétuelle formation pour ne rien oublié et toujours apprendre. Quand aux préoccupations des mortels, ce sont elles qui font l’histoire, elles qui font les chants, elles qui font la voix de Fen, elles ne sont donc jamais loin, même dans les zones les plus déserte on en retrouve la trace par leur absence même.”


Oui voilà une belle version des plus officiels et des plus agréable à raconté. Mais la vie est faite de poudre et de miroirs fumés ou déformants, et derrière ces artifice il avait tissé, porté à bras le corps des prises de positions, profité du faible pour apprendre aux gens à vivre comme il se doit. Car c’est ici de devoir que l’ont parle encore une fois, vivre selon la vrai loi, celle qui à toujours régit les hommes et qui es et sera toujours vrai pour un esprit aussi ancien que celui de Tekum Seh. Un esprit déjà aveugle à l’idée d’égalité ou de véritable justice, un esprit comme on en forge si peux, qui peux voir et démonté ses idées ridicule, trainé le sang et les âmes des hommes dans la boue avec un sourire, car la raison est de son coté, un des fils les plus direct de Shanra.

Un petit voyage pour Fen et un grand mouvement pour la plume qui devint ainsi autant international sur le domaine de l’esclavagisme que sur celui de la drogue, les informations ou des autres apanages de la pègre.

Il se reprend, la vieillesse le guette, toujours se retour à la plume, elle n’as pour le moment rien à faire dans cette histoire, mais qui sait ?


“Si j’en crois la règle du jeux il est à mon tour de vous posé une question indiscrète. Je ne peux vous voir mais l’ont m’as dis que vous portiez un enfant et que le terme arrivait prochainement. Quand pensez vous lui montré le monde extérieur ? Je ne vous connais pourtant pas de mari, est-ce une conquête passagère ou une histoire bien plus complexe ? Je suppose que ce n’est pas la suite de problèmes donc j’estime pouvoir dire que cet homme à eux de grande chance de rencontré une femme qui peux gérer aussi habillement un domaine tel que le votre et que votre futur fils à de la chance de vous avoir pour mère. Je prie pour que vous l’éleviez aussi bien que vous avez fait vivre se duché.”

D’un geste de main il montre ce qui les entours et au retour de ce mouvement il sélectionne un des morceaux de mignardise qu’il a laissé et le grignote avec une maitrise pleine de noblesse… Une simple mise en bouche vers un diné qui promet d’être au même niveau pour un palais aussi fin que le siens … Un diné sans viande d’un véritable niveau, mais il était à nouveau présent dans les sphères politique et il se devait de faire honneur à ses hôtes qui n’étaient pas près à connaitre la vérité profonde du monde.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeVen 7 Fév - 14:54

Leur jeu de questions et réponses n'était pas sans danger, c'était une évidence. Croire qu'ils n'allaient pas tous les deux saisir cette occasion pour en savoir plus serait se leurrer, et ce n'était pas le genre d'Irina. C'est pourquoi elle était prête à entendre tout type de questions, certaines plus délicates que d'autres. Mais ce danger latent et silencieux était justement ce qui rendait le dit jeu intéressant. Quel intérêt de se mesurer à quelqu'un si c'était sans enjeux ? Prenant place en tenant les quelques pans de sa robe, la demoiselle laissait son regard se porter sur le vague du jardin non loin, qui illuminé en cette fin de journée, avait quelque chose de presque surnaturel. Les allées de gravier sillonnaient les rangées labyrinthiques qu'elle connaissait pourtant pas cœur, menant au cœur même des zones fleuries. Le tout charriait une senteur délicate dans l'air, qui n'était pas aussi oppressante qu'on pourrait le croire. Du moins ça ne l'était pas pour elle, et ceux qui n'avaient pas des sens particulièrement affûtés.

« Les premières récoltes ont été satisfaisantes pour un premier essai, mais loin de ce que j'espérais en termes de qualité. C'est effectivement un défi de parvenir au but que je me suis fixé... mais ça ne me fait pas peur. Ensuite le séchage a été compliqué à comprendre, et il y a eu pas mal de gâchis de la matière première. Néanmoins nous avons fait en sorte d'apprendre de nos erreurs, et le goût de notre thé est affiné à chaque saison. L'investissement en a valu la peine. Les Nivériens ont l'embarras du choix dans l'emploi et moi je satisfais un petit caprice personnel... pour le transformer en bénéfice. »

L'économie l'avait toujours profondément ennuyée, bien qu'elle ait pas mal de connaissances en la matière, seulement maintenant les responsabilités la poussaient à s'informer et à donner de sa personne. Sans avoir un succès comparable à Arghanat la nouvelle, Nivéria s'en sortait très bien. Irina n'était presque plus obligée d'investir sa fortune personnelle pour faire fonctionner la machine, et n'intervenait plus financièrement qu'en cas extrême. C'était ce qui lui permettait de couler des jours presque insouciants en ces temps troubles, bien qu'un vrai maelström fasse rage en elle, dans d'autres domaines.
Sa posture n'en trahissait rien. Avec tout le flegme du monde elle demanda à une servante d'amener la théière et le thé, afin de s'occuper en personne de l'infusion. Une fois à nouveau debout, cela ne fut pas long. L'eau chaude réveilla l'odeur unique des plantes, qui s'envolait en même temps que les volutes de fumée. Prenant le temps de refroidir la tasse suffisamment pour qu'il ne se brûle pas, Irina déposa cette dernière en face de lui. Avec douceur, elle guida la main du duc, bien qu'elle sache qu'il aurait pu se repérer au son. Enfin elle continua de discuter en parlant moins fort, avant de reprendre sa place, laissant sa voix sonner non loin de son oreille.


« L'apprentissage et l'appréhension du monde qui nous entoure est incompatible avec une vie d'éternel sédentaire, je suis bien d'accord. Mais je suppose aussi que vous êtes revenu pour une bonne raison, auquel cas votre pèlerinage vous a soit épuisé, soit satisfait. Voire les deux. »

Il savait manier les mots, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais ce n'était pas si surprenant d'un haut prêtre de Fen. Fen le créateur solitaire, protecteur des artistes et orateurs, objet de l'amour de nombreuses déesses, et encore plus de mortelles... Sans jamais leur avoir rendu leur affection. Un dieu chaleureux et froid de par son détachement, une énigme même pour les Gélovigiens. Il était dit que les fidèles avaient tous quelque chose de semblable au dieu qu'ils adoraient. Dans le cas du duc Seh, ce n'était pas très dur de faire le rapprochement.
D'autre part, Kesha était aussi reconnue par tous comme la plus belle, ayant même été jusqu'à repousser les faveurs de l'orgueilleux Sharna. Ce qui n'avait rien en commun avec Irina, la prêtresse se tenant au vœu de chasteté qu'elle avait librement fait et toujours respecté. Mais comment expliquer cela ? Souriant avec sarcasme, Irina se servit également d'un thé et écouta les paroles de son hôte. La question qui suivit ne lui arracha même pas un haussement de sourcils. C'était inévitable d'en venir là, et elle comprenait la curiosité, mais se demandait comment répondre. Nombre de fois elle avait déjà dû trouver une explication, sans qu'une seule fois elle ait pu dire l'entière vérité. C'était trop compliqué, et trop dur à accepter pour les personnes normales. Ça l'était même pour elle, alors qu'elle était pourtant la première concernée.


« C'est exact. Je pense que l'enfant verra le monde extérieur d'ici quelques semaines, tout au plus. Et pour vous répondre, j'imagine que c'est une histoire compliquée, que la plupart des gens ne comprendrait pas, ou ne croirait pas. Ceci étant dit le père est aux abonnés absents, comme vous pouvez le constater par vous-même. »

L'amertume était présente dans sa voix lors de cette dernière phrase, et il n'était pas très risqué de dire que ce bout de femme avait la rancune tenace, ce qui se traduirait plus tard. Et qui ne l'aurait pas, en pareilles circonstances ? Si la peur était un sentiment qui lui était permis, à l'heure actuelle elle serait sûrement complètement épouvantée, enfermée dans une chambre en laissant la solitude et le sentiment d'abandon la ronger de l'intérieur. Seulement Irina n'était pas de ceux-là... ce qui faisait toute la différence.

« Je n'ai pas de don prophétique et peut-être est-ce la naissance de l'instinct maternel que je n'ai jamais vraiment eu, mais... Je sens... Non, je sais que cet enfant aura un lourd fardeau. Un pouvoir certainement encore plus terrifiant que le mien. J'espère que j'aurai la force de l'élever dignement afin qu'il sache s'en servir correctement. »

Irina avait bien d'autres questions à poser à son compagnon pour la soirée, seulement elle était légèrement perdue dans ses pensées, réfléchissant à ce qui s'était passé lorsque Exanimis l'avait prise pour hôte. Hôte, hein ? C'était un qualificatif désuet depuis un moment. Irina n'était plus son hôte temporaire, elle était son avatar définitif. Souriant sombrement, elle joua avec l'anneau à son annulaire, comme à chaque fois qu'elle était un tant soit peu distraite. Les mises en bouche elles, défilaient, alors qu'on sentait déjà les effluves des délicieux mets, provenant des cuisines.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeVen 7 Fév - 16:24

Il ferma les yeux, malgré toute son aptitude, ses habitudes de politicien, il y avait des instants où les traits de son visage suivaient plus un instinct qu’un contrôle parfait. Alors il en était ainsi, Exanimis avait bien été retrouvé par la demoiselle et avait … jouer à des jeux que même les démons abjurent parfois. Mais Tekum n’est pas démon à abjuré, non, bien au contraire, les choses, le savoir, le monde, la puissance et les temps ancien où il existait encore avec une mémoire et des yeux. Tout cela le passionnait, il cherchait depuis longtemps à retrouver ces choses, et toutes ses action faisait parti d’un grand ensemble dessiné en fines marches d’ébènes, chaque chose en son temps, et la marche impliquant des objets ou des âmes si puissantes n’était pas encore de rigueur. Le souvenir est un mot plaisant, un mot d’espoir… Mais tout ses signes disparaissent, s’efface aussi vite qu’ils sont apparut sous le masque d’un digne politique, d’un diplomate habitué aux longues réunions allant de révélation en révélation.

Il trempe ses lèvres dans le thé sentant par ses quelques pouvoir d’empathie que son hôte n’est pas assez présente pour avoir un semblant de suite de discussion avec lui, et si tout les démons sont à nouveau enfouit dans sa prison de chair ses sens eux sont toujours présent. Et le thé passe sur sa langue et tournoie, cherchant une place qu’il trouve, les gouts se révèlent un à un et vivent, le thé est une boisson tellement riche. D’abord l’herbe coupé que l’on peut faire disparaitre par un séchage plus violant ou un grillage des feuilles, un gout doux qui définit bien des thés, agréable à tous le plus souvent lorsqu’il est juste de passage comme à présent car déjà le vrai gout des feuilles, de la sève de l’arbuste reprend. Il est d’une bonne ligné, posé et digne, assez haut il n’en reste pas moins puissant et relatif à son odeur, puissant et présent. Il s’estompe lentement à la fin de la dernière goute nécessitant donc un sucre de betterave plutôt que celui de canne qui gâcherait ou cacherais souvent la perception ces dernières notes légèrement fruité et amères … Des notes bien trop précieuses digne de la maitresse de maison elle aussi pleine de surprise.

Il pose la tasse légèrement trop froide, et pris avec délicatesse une nouvelle bouchée.


-“Je m’excuse de vous avoir tourmenté avec mes questions, elles ne sont en aucun cas là dans ce but, par contre je vous demanderais de ne pas supposé ce que je croirais ou accepterais, je suis le prêtre de Fen, les histoires sont une passion. Or nul n’as créé assez de maux pour ne pas avoir l’honneur d’être raconté au moins une fois, dans autre chose qu’un soupçon de silence. Mais qu’importe pour ce soir, il serait mal vue que je reparte en ayant mis mal à l’aise une femme tel que vous, d’autant plus aussi près de cette instant.

J’oublie donc cette question avec l’ardeur de votre réponse et passe plutôt sur un domaine plus sympathique. Proche de Thyrénium comme l’est votre domaine vous devez avoir entendu parler des ladrinis, or je sais qu’il y a très peux de problème dans votre domaine, que pensez vous de ces gens ? J’ai entendu des histoires fascinantes de dames qui laisse des bijoux sur leur fenêtre dans l’espoir d’y voir apparaitre le chef de cette guilde et lui proposé, dans la chaleur du lit l’étreinte d’un soir. Personnellement je trouve cela des plus amusant mais aussi des plus déplacé, j’ai crut comprendre que de nombreuses pègres se courraient après à Thyrénium même si les Ladrinis tirent plus de l’organisation comme les Nézorians, que d’une simple pègre.”


Voilà un sujet de discussion courant, apte à enflammé les foules, à faire frémir des demoiselles ou a tester la température des gens avec qui l’ont parle sur leurs relation avec l’illégal. Il était facilement accessible que la demoiselle avait des squelettes et des cadavres, des ennemis et les plus puissants d’entre eux était bien connu mais sa relation à l’illégale, mi à part son ancien travail était plus ténu, plus difficile à percer.

Elle était assez puissante pour retenir une âme comme celle d’Exanimis mais de là à ce qu’il ne fasse aucun changement de son coté, qu’il la protège et l’aide sans rien lui demander d’autre en retour qu’une petite faveur bien frêle et bien fragile. Il appréciait décidément pleinement l’idée que la demoiselle puisse devenir l’un de ses alliés futur et dans bien des domaines, même si la danse venait juste de commencer. Il connu cependant, quelques mots pour être sur qu’elles comprennent bien l’étendu du jeu et le fait que lui aussi s’y prenait pleinement :


“Je dois ajouter que votre thé est des plus agréable, cependant je préfère lorsque les feuilles sont légèrement noircit, le gout est plus fort et même si il ne convient plus à tout le monde il devient d’un raffinement encore plus rare pour ceux qui savent l’apprécier. Pourtant le procédé de grillage des feuille est très complexe si l’ont veux arriver à quelque chose de parfait. Prenez un Oo Long par exemple, beaucoup de gens le trouve trop fort mais ceux qui aime le thé, ceux qui savent l’apprécier, le considère parmi les vrais …”

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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeSam 15 Fév - 16:12

Exanimis. Une existence solennelle et millénaire qui avait transcendé les âges et les limites mortelles. Il était loin d'être fidèle aux quelques rumeurs et légendes qui circulaient sur lui. Il n'y avait plus de manuscrits faisant mention à ce nom nulle part. Ni dans les grandes bibliothèques du monde connu, ni dans les plus prestigieuses collections privées. Tout au plus il restait les histoires passées de génération en génération, mais il était difficile de savoir où commençait la fiction et où se terminait la réalité. Cet être qui avait été aussi vénéré que les autres dieux avait disparu de la mémoire collective, sombrant dans l'oubli. Dans les longues conversations qu'il maintenait avec Irina, il lui avait expliqué qu'il avait jadis eu des temples où le peuple lui rendait culte, et que ces derniers avaient été détruits et abandonnés. Selon lui Noathis et Argyrei avaient abrité les principaux lieux de culte, néanmoins lorsque la jeune femme avait voulu en savoir plus, il refusa d'en révéler les emplacements exacts. Il se braquait sans doute par nostalgie, et par rancune. Dans tous les cas la colère et le désespoir de ce dieu déchu allaient bien au-delà du caprice enfantin. Selon les dires populaires, il était un démon. Oui, en apparence, il en avait peut-être l'air... Mais il était bien plus que cela.

« Ne vous en faites pas, il est inévitable qu'on me pose ce genre de questions. Et vous avez raison, je ne devrais pas supposer ce que vous êtes capable de comprendre ou non. Seulement je ne voulais pas vous importuner avec mes tracas. Après tout vous n'êtes pas venu ici pour m'écouter exposer mes déboires, n'est-ce pas ? »

Un sourire amer se figea sur son visage fin, alors qu'à son tour elle but son thé. La saveur familière eut le don de la réconforter, tandis qu'elle observait son invité. L'instinct lui disait qu'il était curieux, mais son manque d'insistance n'était sûrement pas dû uniquement à son égard pour elle. Le duc Seh n'était sûrement pas homme à abandonner à la première contrariété. Et aussi improbable que cela paraisse, il en savait peut-être plus que ce qu'il ne voulait bien le laisser croire. Cette perspective était à la fois intéressante et peu rassurante. Comme le reflet de sa personne, c'était une grisante balade, une danse funambule sur une corde raide tendue au-dessus de la plus profonde des abysses. Le fil de l'épée sur lequel ils dansaient tous les deux... Restait à savoir s'ils seraient cavaliers, ou s'ils se croiser sans même un regard.

Il ne fallait pas forcément utiliser les yeux pour cela, et heureusement. Dans tous les cas cela faisait bien longtemps qu'Irina n'avait pas nourri un pareil échange. Une image connue lui vint alors à l'esprit, la faisant sourire. On disait que les serpents les plus agressifs s'emballaient à la vue de leurs semblables, et qu'animés d'une irrépressible envie de mesurer leurs forces, ils se lançaient systématiquement dans un combat à mort. Un duel violent qui inévitablement se terminait par l'apogée du meurtre rituel,... Ou par un lien indéfectible des deux reptiles, qui ne s'accouplaient qu'avec un individu de la même trempe. En l’occurrence Irina jugeait qu'une telle proximité physique n'intéressait pas l'aristocrate, mais cela ne rendait pas la métaphore obsolète pour autant.
Après avoir mangé un petit gâteau, Irina se concentra à nouveau sur son hôte. Le changement de sujet était aussi surprenant et bienvenu qu'il était peu anodin. Cela avait sûrement un rapport avec la véritable raison qui l'avait amené ici. Écoutant attentivement, la prêtresse ne répondit pas moins sincèrement. Les entrées leur furent servies juste avant qu'elle ne réplique, toujours aussi calme.


« Mon point de vue est le plus pragmatique et égoïste qui soit. Ce qu'ils font ailleurs m'importe peu. J'imagine que j'ai eu le loisir d'en côtoyer un certain nombre, étant donné mon métier. Je sais qu'au-delà du portrait qu'on dresse d'eux, ce ne sont pas tous de mauvais bougres. Je n'irais pas jusqu'à dire que je leur ferais confiance, et encore moins je serais tentée de leur offrir la chaleur de mon lit, mais certains d'entre eux peuvent être intéressants. Pour ce qui est des généralités, on peut résumer ma position comme suit : je me fiche éperdument des soudains décrets royaux, et c'est le bien-être et la sécurité de mes sujets qui m'importe. Si les Ladrinis et Nérozias viennent en mes terres en paix, ils n'ont rien à craindre de moi. S'ils sèment le trouble et font du mal à mes gens, je les tuerai de mes mains. »

On peut dire que c'était une opinion paradoxale, car c'était aussi neutre que c'était radical. La vérité c'est qu'elle traiterait ces 'criminels' comme n'importe quel citoyen : ce seraient les actes éventuels qui pourraient les condamner, s'ils nuisaient à la communauté. Cependant Irina n'était ni stupide ni naïve. Elle savait que tôt ou tard des personnes mal intentionnées -membres d'une organisation ou non- jetteraient leur dévolu sur Nivéria. Un endroit prospère ne pouvait éternellement rester à l'abri, à moins de vivre en complète autarcie.
Par ailleurs elle avait parlé clairement, avec plus de courage (ou de témérité) que la plupart des nobles bien rodés. Nivéria était peut être sous l'autorité théorique du Roi, mais il ne possédait absolument rien sur ces terres. Par conséquent son autorité ici était quasiment nulle, tant qu'il n'avait pas une raison valable d'invoquer le contraire. Et à moins d'une potentielle menace pour la couronne, qui n'arriverait jamais, il avait d'autres chats à fouetter. Progressant vers un sujet toujours aussi courant et tout aussi épineux, la jeune femme mangeait lentement son mets fumant.


« Que pensez-vous de Timothée, et de ses décisions ? »

Ses décisions principales avaient été la mise à prix des têtes Nérozias et Ladrinis, ainsi qu'une série de mesures visant à impressionner le peuple pour lui faire oublier comment il s'était hissé à la couronne. Son couronnement tenait plus de la prise de pouvoir par la force qu'autre chose, et il était loin de faire l'unanimité, dans sa cour comme en dehors. De plus Irina n'oublierait jamais cet événement, car elle avait été présente en personne au jugement de Torenheim, soit la plus grande farce de l'Histoire contemporaine. Cet homme... un drôle de cas. Toujours souriant et confiant, brillant par sa finesse d'esprit et son arrogance, même la corde au cou. Mais à peine s'intéressait-elle à ce qui se passait dans sa tête, qu'il avait été autorisé à partir, libre. Quelle blague ridicule. Car même en supposant qu’il ne soit pas coupable de la mort des maires d'Hespéria et de Ridolbar, cela ne faisait pas de lui un innocent pour autant. Comment en était-elle si sûre ? Ne disait-on pas qu'un prédateur sait en reconnaître un autre ? Tout le monde a des cadavres au placard. Certains plus... nombreux et sanglants que d'autres, c'est tout. Sarcastique, elle sourit.

« Vous aimez les plaisirs intenses et rares, la subtile frontière entre les saveurs extrêmes poussées à leur paroxysme. Pour cela il faut sans doute recourir à l'expérimentation répétée, afin de découvrir par soi-même jusqu'où les limites peuvent être repoussées, sans tomber dans la vulgarité. Cela demande du courage, de la patience, et de la volonté... bien que le goût pour des produits aussi raffinés crée une certaine solitude ; puisque peu de nos semblables peuvent comprendre cet attrait si spécial. Vous ne trouvez pas ? »
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeLun 17 Fév - 15:30

Il s’adosse, sirotant doucement son thé, rien n’est gagné, tout est danse, et il se doit de garder son calme, un calme à tout épreuve qui signe d’une plume sur le titre de noblesse qu’est le siens. Par delà les hommes, plus puissant, plus influant, un lourd carcan de responsabilité sur les épaules qui se doivent de tenir un choc presque écrasant. Le monde à forgé les dirigeant alors que la nature n’a forgé que des êtres … Les anciens chefs. Il sourit, le temps reprend son cours agréable, il est ici pour être avec la dame, pour profité des instants et marquer de sa griffe une possible alliance, un affrontement sans sang mais bien plus dangereux, bien plus agréable. L’étreinte n’est autre que celle de la guerre qu’il se livre, tout tournant, tournoyant, jamais oubliant le passé qu’ils ont vécu ou connu … Les temps immémoriaux et les instants oublié du monde. L’être dans la prison de chaire fait parti des premiers, animal craint il a connu les temps ancien même si la plus par des choses se sont effacé de sa mémoire le temps de guerres et de temples, le temps de démons lui laisse des marques bien trop présentes pour être oublié, alors l’esprit parcellaire de Tekum garde les marques de crocs et de griffe de l’ancienne écriture qui aurait put résisté au temps si les hommes avait choisit de ne pas en avoir peur … L’homme efface la peur et la cache … derrière un voile ridicule, leurs mains devant leur yeux, ou même leur cerveau qui s’éteins comme par enchantement …

Alors qu’il reprend son thé il pense au prince, ridicule marionnette tournoyante et gesticulante tiré par les mains du prince lui-même qui ne voit pas que certain des prédateurs n’en ont que faire de son jeu ridicule et sans intérêt et que les quelques choses importantes viennent du fait même de la vie. Oui il avait un avis sur le prince :


-“Ha notre noble et bien aimé prince tout puissant. Comme pour vous il n’as pas d’emprise sur mon domaine qui m’appartient entièrement, il a juste l’impôt de ceux qui sont dans ses terres, car au final, si on en croit les cartes, nous faisons bien parti de ce qu’ils nomment tous ses terres. Il a donc un infime bout de mon armé qui doit répondre lorsqu’il demande … Malheureusement il doit demander pour le reste comme en avait le devoir ses prédécesseurs. Je pourrais tout à fait essayer de devenir un nouvelle état mais cela attirerais sur Arghanat bien des ennuis dont je ne veux faire souffrir le peuple de mon duché… Mais il en définit pour autant assez proprement ce que je pense de Timothée, il n’as ni l’influence, ni l’influence qu’il doit avoir pour régné surement et tout ces cataclysmes qui se pose pendant son règne sont de puissants leviers qui permettrait sans souci de le catapulté dans les Joël les plus désagréable promis à un avenir incertain. Que ce soit dis, je n’ai pour autant aucune envie qu’il disparaisse, ses actions nous laisse les mains libre à nous les nobles de faire ce qui est bons et rassure la population … Ainsi il essaye de faire ce qu’il croit juste et nous laisse les coudé franche pour faire ce qui est bon pour le peuple. Le jour où il se réveillera brutalement et prendra conscience de la vrai puissance de Thyrénium, de l’influence de la noblesse, le jour où il voudra combattre cela alors j’aurais un avis. Avant, c’est un prince, et en ce domaine tout lui est permis et ce qu’il fait est par définition juste et bon. N’est-ce pas vrai ? En tout cas la loi de se pays le stipule.

Quand à vos déboire, je me ferais un plaisir de les écouté si il vous faut une oreille compréhensive, il est aussi de mon devoir de vous aidé, vous êtes une de mes consœur et à ce titre il est de mon devoir de ne pas vous laissé derrière ou souffrante. Vous êtes quelqu’un d’important pour ce duché et rien qu’à ce titre je me dois de vous proposé d’écouté vos dires et de ne les jugé, puis de vous apporté autant soutient moral que conseil si vous les voulez.”


Le ridicule et l’hypocrisie n’ont jamais tué un noble et n’ont pas plus été, ne serais-ce qu’un jour, décelé sur le visage de ceux qui l’utilise le plus souvent. Non il ne le proposerait à aucune duchesse ou même à une reine par pure aide envers son prochain et les hommes… Mais pour autant il l’aurait proposé à quiconque avait la capacité de faire d’un duché un espace comme l’est Arghanat ou Nivéria, entre prédateurs, entre être qui vivent avec des choses qui ne peuvent être avoué, si l’ont ne veux pas que la ciel deviennent trop bas, parfois il faut bien s’entraidé. Mais qu’importe tout cela … Il ne lâcherait pas prise si facilement, il était digne et droit, aimable et agréable, mais pas simplement stupide.

Mais il appréciait vraiment la dame, digne, droite, prête à tout pour son peuple, même à se salir les mains et mettre à mort un stupide voleur qui viendrait sur son domaine, tous égaux devant le seul Dieu de cette terre et ce dernier s’occupera d’aidé aux récoltes et de châtier les indignes … Une théorie qu’il pratiquait tout autant en Arghanat. Peux être avec un peu plus de violence … Même si elle demandait un investissement de tous les instants.


“Quand à des choses aussi raffiné, si je l’admets, il est extrêmement difficile de se faire apprécier pour un palais fin et si parfois la recherche de l’excellence peu vous apporté des amis elle vous apporte surtout des ennemis dangereux et fortement désagréable. Qui n’as jamais été pris à parti car il avait trop fait ? Les hommes sont assez stupide pour dire que mieux est l’ennemi du bien mais la perfection est un art que l’ont peu bien souvent atteindre. Bien sur il faudra brûler des récoltes entières, faire les sacrifices d’une ou deux années pour des essaye. Et si vous n’êtes pas assez bons beaucoup d’années viendront seul avec simplement le froids et la douleur, les regard de travers des hommes qui ne comprennent pas votre chemin qui n’est autre que celui d’une merveilleuse et parfaite lumière qu’eux ne peuvent voir dans leur ignorance … Mais qui parmi ceux qui se veulent des nôtres n’écouterais pas les conseil avisé d’un de sa race pour essayer de faire quelque chose de parfait, quelque chose pour les grands, même au risque de voir quelques battements de temps sombré. Car certain conseil sont simplement donné des nôtres pour les nôtres, en bon conseil pour supporté le poids du ciel et du voile qui évite que ceux qui ne veulent pas savoir voit. Le monde est ainsi fait que tout n’est pas toujours un combat à mort, bien qu’au final il y ait souvent alliance ou mise à mort.”

Oui il y avait bien trois choix mais toujours confrontation … Plaisante confrontation si il en est, et quelque chose le choix final, il serait, par essence même, magnifique.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeLun 24 Fév - 7:21

Le soleil couchant embrasait l'horizon dans un spectacle aussi fabuleux qu'éternel. C'était comme si ce dernier avait décide de leur offrir ses plus beaux rayons, poussé par un dernier éclat d'énergie et de lumière qui seraient les derniers de la journée. Tel un soldat mourant, il combattait vaillamment la nuit de toute ses forces ; refusant de céder l'inéluctable victoire qu'il  ne pouvait remporter. Les yeux posés sur ce tableau rougeoyant qui incendiait sa chevelure tressée, Irina écoutait son interlocuteur en savourant son repas.
Jugeant de que le duc lui expliquait, Irina pondérait ses propos. C'est vrai que Arghanat la Nouvelle était un domaine encore plus prestigieux et plus grand que feu son benjamin. Il était donc logique de penser aux conséquences  de ce changement, qu'elles soient immédiates, ou sur le long terme. Il lui fallait naturellement déterminer quelle était sa position par rapport au pouvoir en place, afin d'adopter les mesures nécessaires. Ce cheminement, elle l'avait déjà entamé. Hélas, les implications politiques étaient un voyage dont la destination évolue sans cesse le long des différentes étapes. Ceci dit, son point de vue n'était pas en total accord avec celui de son interlocuteur.


« C'est bien là le problème : cette liberté. Car si certains ce sont déjà montrés habiles à gérer cette grande marge de manœuvre, d'autres ont une autorité tremblante que ce soit par manque de facultés, ou parce qu'ils restent désœuvrés face à de telles responsabilités. Certes dans nos deux cas, je pense que c'est une bonne chose. Mais qu'en est-il ailleurs ? Le sens de la justice d'un homme ne se mesure pas au nombre de gens qui le congratulent comme s'ils récitaient une leçon bien apprise. »

Irina n'était pas une idéaliste perdue dans ses divagations, et ce n'était pas pour soutenir le rêve d'un monde parfait qu'elle avait soulevé ces faits précis. C'était au contraire parce qu'elle était une femme qui voyait plus loin que son nombril, ou en ce cas, plus loin que les frontières de son domaine. Seulement bien ce n'était pas parce qu'elle était une prêtresse comme les autres, qu'elle devraient se complaire dans cette situation. Certes il ne lui était pas donné d'avoir une influence directe sur toutes ces choses qui la dépassaient de très loin, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir un avis objectif et souvent tranché. Irina abhorrait la politique. Ses jeux, ses faux semblants et ses courbettes. Ce genre d'intrigues, elle en avait bien assez à Cimméria. Et pourtant... maintenant elle n'avait d'autre choix que s'y mêler, si elle ne voulait pas que Nivéria s'écroule aussi vite qu'il s'était levé.

Levant les yeux vers son interlocuteur, elle sourit mystérieusement. Dans les traits qu'il ne pouvait voir, il y avait un mélange d'incrédulité et de sarcasme. La serpentine avait pleinement conscience des dangers encourus, du fait que ce prédateur qu'elle reconnaissait aisément en face d'elle pourrait profiter de la moindre brèche... s'y engouffrant avidement pour la dévorer entière. Pourtant malgré cette sensation de latente menace, ou peut-être justement à cause de cette dernière, elle était tentée de le laisser approcher. De le laisser venir assez près pour pouvoir le contempler en face alors qu'ils continuaient ce combat silencieux mais effréné. De plus elle était curieuse de savoir ce qu'il pourrait lui apporter, au delà de cette épaule qu'il prétendait lui offrir. Dans son urgence la dame ardente voulait bien plus que des révérences mécaniques, des sourires de convenance et des palabres creuses. Elle voulait voir l'homme qui se cachait derrière le symbole, tout simplement. Ouvrant la fatidique boîte renfermant ses côtés les plus sombres, la rouquine parla sans crainte.


« Avez-vous entendu parler des anciens dieux primordiaux, les déchus Anima et Exanimis ? (elle attendit une réponse pendant quelques instants avant de continuer) Il se trouve que j'ai assisté à leur disparition de ce monde, ou tout du moins la disparition de leurs incarnations physiques. Quand à leurs âmes... et bien elles ont choisi une nouvelle enveloppe corporelle, de laquelle elles ont pris possession. D'après ce que j'ai pu comprendre, un mortel normal n'aurait pu les accueillir. La puissance aurait fini par dévorer leur essence vitale petit à petit, les condamnant à une existence aussi dramatique qu'écourtée. »

Naturellement ses pensées voguèrent vers les souvenirs de cette scène qui resterait gravée dans sa mémoire à jamais. Les émotions puissantes étaient toujours éveillées au fond de son cœur, n'attendant qu'une maigre étincelle pour repartir en un feu dévorant. Si on rajoute à cela le fait qu'elle partage désormais les sentiments de l'entité qu'elle abritait... On avait une petite idée de l'ampleur du phénomène. Haine et Amour étaient des jumeaux aussi indissociables que   puissants. Maintenant plus que jamais, Irina le ressentait jusque dans chaque parcelle de son être. Observant le duc Seh, se demandant s'il s'amusait lui aussi de vivre dangereusement, Irina souriait. Avait-il conscience qu'il fraternisait avec un être qui pourrait écraser le commun des mortels d'un simple revers de main ? Ou bien peut-être sentait-il ce genre de choses et s'amusait-il de la situation. Prometteur. C'était prometteur.

« Vous suggérez donc que l'on s'entraide pour préserver le reste du monde des secrets qui les rongeraient, c'est bien ça ? Je n'y avais jamais pensé. À vrai dire je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec qui je puisse tenir ce genre de conversations. Les gens comme nous sont bien peu nombreux. C'est déplorable d'un côté, mais d'un autre c'est aussi bien comme ça. L'exceptionnel tient de la rareté après tout... Par ailleurs vous dites que tout n'est pas combat à mort ce qui supposerait qu'il y a d'autres alternatives dont je ne connais pas l'existence. Pardonnez l'ignorance et l'impudence d'une roturière telle que moi, mais j'ai soif d'apprendre. Dans ce cas, quelles sont les autres options à notre disposition ? »

Se penchant en avant, Irina avait posé ses couverts pour regarder son invité. L'ironie était toujours un peu présente, ce qui n'avait rien d'étonnant chez elle. Dans ses yeux brillait l'étincelle mystique trahissant l'intérêt non seulement de la prêtresse, mais aussi celle d'Exanimis. D'une façon ou d'une autre, ce dernier qui était d'ordinaire toujours présent sans se manifester, avait refait partiellement surface. Telle une bête millénaire tapie dans l'ombre et  prête à bondir, il trouvait aussi son compte dans cette drôle de rencontre. Enfin quelque chose digne de chasser son ennui. Enfin... peut-être.... Qui sait ?
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeLun 24 Fév - 16:27

[Hrp]Une lève tôt ! L’espèce ne s’est pas éteinte ! Bravo ! Pardon pour le retard plein de travail ce matin ...[/Hrp]

Ainsi il y avait donc une différence respectable entre lui et elle, entre ces deux prédateurs, une différence qui bien souvent faisait d’un prédateur un être sans intérêt mais qui n’avait pas encore réussit à manger la demoiselle, une différence de taille, le monde. Le monde et le regard qu’on lui porte. D’un coté un terrain de chasse qui se gère et que l’ont doit géré pour garder au mieux de sa forme, de l’autre quelque chose de bien plus précieux qu’un terrain dont on s’occupe, quelque chose auquel on tiens bien plus … Comme si l’autre pouvais être soit, comme si l’autre, si il n’était pas chasseur pouvais être pris en réel considération autre que son bien être pour votre bien être … Les hommes, les faibles, sont caché derrière le mure qu’ils refuse de franchir car il se croit et son vraiment incapable de le faire … Les chasseur eux, regarde par delà se mur, et par là peuvent accédé à la vérité et à la vrai puissance. Mais qui s’occuperais des gens qui ne sont pas des chasseurs autres que comme un troupeau ou un animal ? On s’échine pour que l’animal soit heureux, bien sur, mais c’est seulement car il vous sert mieux et car il fait une bien meilleur viande. Si un de ces êtres qui sont en haut de la chaine sans en avoir le courage, le savoir ou la maitrise flanche, alors il laissera sa place à un autre, probablement que celui qui le mangera sera un des vrai chasseurs … Le nature est bien faite, les dieux l’ont façonné avec art. Il sourit :


-“Ma cher, j’ai bien peur que votre frayeur soit irrationnelle pour deux raisons si ce n’est plus. La première est que l’homme est libre, plus il est enchainé et plus il s’échine pour devenir à nouveau libre, il est très dure de brisé la volonté de liberté d’un homme et ce n’est accessible que par son bonheur, saint ou vicié. Ainsi plus il sera malheureux, plus il va fuir, plus il va fuir plus il va trouver le bonheur autre part jusqu’à s’enchainé à nouveau à un endroit où il sera bien … Ainsi vas le troupeau, il fugue pour chercher le bonheur au moins un instant, ni plus ni moins … Mais il y a un autre cran de sureté que les dieux on installé qui n’est autre que nous. Vous savez. Car un de ces hommes libres de faire des imbécilités devient par la même fragile et c’est de cette fragilité, de ces fissures crée par l’homme lui-même que nous nous nourrissons plongeant ainsi son royaume, ses terres ou son pouvoir dans le notre ou dans les mains d’un autre qui saura s’en servir avec justice. Car nous sommes ce que nous devons être une régulation bien trop dangereuse pour que les hommes nous oublient en vérité. Ce que pourtant ils font pour notre plus grand bonheur et notre survie. Ainsi nous dispensons les leçons par divers méthodes, par le peuple, par le poison, par de longues tirades qui n’en finissent plus et laisse l’être sans autre repère que les fondations de son être à reconstruire.”

Il l’écouta, laissa ses sens s’approcher d’elle, elle le faisait à volonté et donc pour lui, elle savait ce qu’elle risquait, elle avait fait un choix, judicieux ? Une excellente question qui n’aurait de réponses que dans quelques temps ou dans quelques années, quand le repas aura finit d’être ou qu’il ne sera plus depuis longtemps. Lui jouait avec elle et dansait au rythme qu’elle imposait, ce danger était plaisant et la récompense promise bien trop belle pour la laissé passé.

“Je suis un des premiers née, je les ai connu mais j’ai par malheur subit des choses qui m’ont fait oublier une grande parti du passé …”

Stupidité ? Passe d’arme ? le jeux était engagé, égalité, le monde ne demandait plus qu’à dansé au son des flutes et des épées, des crocs et des écailles, des corps bien trop puissant pour être laissé là sans raison… Car le seul corps ici était la voix, la voix et les mots qui s’entrechoquent pour le plaisir des yeux et des sens qui s’envolent vers les effluvent oublié. Le repas avance et le pain reste là mais maintenant la sauce le fait ressemblé à un tissu gorgé de sang, le sang de qui ? Qu’importe, ce qui importe est la danse en elle-même…

“Ainsi donc je dois avouer que, du point de vue d’un historien, ces choses m’ont toujours fasciné. Il n’est pas une légende, pas un passé que Fen n’aime et ne regarde avec passion. Et si tout cela peu parfois semblé sans importance c’est avec une passion et non juste dans le cadre d’un divertissement que je regarde l’histoire. Beaucoup de chose y son écrite bien plus réel qu’elles ne le furent jamais dans le passé.”

Ainsi le monde avançait, chacun dévoilant sa part dans ce petit jeu que les jeux aiment qualifier de stupide alors que c’est la base de toute négociation, de toute relation, un petit jeux des plus intrigant que les négociants et autre marchants ont choisit d’appeler échange. Mais déjà elle s’approche, il la sens et quelque chose, comme une odeur, lui dit qu’elle n’est pas seul à être intéressé, l’histoire est profonde, encré et vrai. Qu’elle soit de passé ou de futur elle définit la danse même et la rotation des choses n’as d’autre choix que de la prendre en compte. Le monde vie… Et le fils de Fen sourit comme il en a tellement l’habitude depuis le début du repas. Cette jeune femme est décidément très prometteuse… Mais c’est plutôt un petit rire qui vient ponctuer sa dernière phrase, un petit rire et une réponse car elle la mérite bien. Oui les gens comme eux sont rare pour le bien être même du monde.

“Ma chère, l’avantage qu’on les gens comme nous comme vous le dites si bien, roturier, noble ou même avatar, c’est que les limites que s’impose les hommes ou même les créatures ont été depuis bien longtemps dépassé. Ce qu’il y a comme possibilité n’a qu’un seul nom : monde. Ainsi, et même si j’abjure cette idée, l’un de nous pourrais s’avoué vaincu. Ca n’aurait aucun sens je l’admets mais si vous chercher des possibilités pourquoi ne pas rire ? Quand aux autres, je ne compte pas les abordé à haute voix car ce serait gâché le suspense de celles qui me plairait le plus, mais je suis certain que vous en voyez la plus part, et si certaines devraient vous aussi vous faire rire, d’autre devraient allumer dans vos yeux une lueur que j’apprécierais de voir si elle n’est pas déjà là. Malheureusement je ne la verrais jamais. Encore une question de passé.

Quand à ce que je souhaite, vous avez vue juste, et je ne vous ferais pas l’affront de vous en dire les implications ou les détailles lié à ce dernier car se serait une insulte à votre intelligence que j’ai pour le moment plutôt envie de félicité pour la suite qu’elle donne à vos idées … Plaisantes, je crois que c’est le terme que je cherchais.”


Toujours souriant, adossé à sa chaise, il tapote sa serviette sur sa bouche et dans un rayon on peu apercevoir au creux de ses lèvres un croc trop grand pour être celui d’un simple homme. Mais son sourire l’as déjà fait disparaitre, un sourire franc car la demoiselle est bien de cette race qu’elle prétend être…

“Mais ne me laissez pas dans l’attente, je brule de savoir le reste de l’histoire, vous ne pouvez vous arrêtez maintenant. Vous savez nombre de choses du passé et c’est aussi lui qui écrit le présent, alors combien de choses du futur peuvent naitre d’une simple conversation entre amis autour d’un agréable diné qui n’a d’autre but que de sympathisé dans une merveilleuse dance comparable à un combat alors que ce n’est des passes joueuses et prenantes qui entrainent deux être de même nature à se mesuré face à face alors que le danger les guètes de plus en plus ?”

Oui il était conscient, oui il voulait jouer, il y avait trop à gagner pour regarder ce qu’il y avait à perdre, même si la vie pouvait y être dévoré d’un simple claquement de doigt. L’empathie, le vent, les sons et les odeurs, tous étaient d’un même avis …
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeVen 28 Fév - 12:48

S'il y avait une leçon qu'Irina avait apprise à la dure dans sa vie, c'est que tout être pensant est égoïste par nature. C'était le principe même de la survie et en cela les bipèdes de toutes races n'étaient pas différents des animaux. Il était toujours question de défendre sa vie, ses intérêts, ses convictions, son domaine, sa famille, ses biens. Elle n'était donc pas exception, et il est évident que si un jour elle devait faire un choix, ses priorités passeraient en premier. Néanmoins avec l'exil était venu le temps de la réflexion, lui donnant largement l'occasion de juger quelle était sa place en ce monde, et quelle interaction elle aurait avec lui. Son opinion en la matière était sûrement étrange aux yeux de certains, et sans doute évoluerait-elle avec le temps. Cependant pour l'instant il lui était impossible d'ignorer ce qui se passait en dehors des frontières de son domaine, pour la simple et bonne raison que ce n'était pas dans sa nature. Comment pourrait-elle défendre Nivéria, si elle ne savait pas quel était le danger encouru, et les ennemis potentiels ? Ce serait folie de croire que l'autarcie résoudrait tous les éventuels problèmes.

De plus contrairement au duc Seh, elle ne connaissait pas suffisamment les autres gros noms d'Eridania. Par conséquent les mesures prises devaient être d'autant plus prudentes. Au lieu d'un coup d'avance, il lui en faudrait plusieurs pour compenser ce désavantage... et cela ne lui faisait pas peur pour autant. Elle avait réussi à survivre à Hellas malgré les épidémies, l'hiver sans fin, les tentatives d'assassinat et autres joyeusetés. À côté de cela, gérer Nivéria sur le plan économique et politique avait des airs de vacances. Certes c'étaient des domaines totalement distincts, mais au fond ce n'était pas si différent sur le principe.


« Il y a une différence entre la liberté qu'un homme croit posséder, et celle qu'il détient vraiment. La liberté n'est qu'illusion. Nous sommes tous prisonniers de quelqu'un ou de quelque chose. Les principes et la morale pour certains. L'adrénaline, la passion, la soif d'apprendre. Ou encore la stabilité et l'opulence pour d'autres. Nous sommes tous bien assez masochistes pour nous enchaîner tous seuls. Ce que je déplore, c'est seulement que des personnes indignes se hissent à un poste pour lequel ils ne sont pas à la hauteur. Ainsi c'est le troupeau qui en paie tristement le prix... Tout ça parce qu'une brebis a voulu se faire berger. Or vous et moi savons que cela ne s'invente pas, que cela ne s'apprend pas. »

Sirotant un peu de son thé, Irina réfléchissait à ce qui avait été dit, tout comme à ce qui pourrait se dire sous peu. Cette conversation était profonde et enrichissante. Elle avait l'agréable impression qu'ils parlaient une langue qu'eux seuls pouvaient comprendre. C'était comme si pendant des années elle avait erré dans une contrée étrangère, et qu'enfin elle croisait un compatriote. Ces chaudes retrouvailles étaient stimulantes et apaisantes à la fois, dans un contraste de sentiments qui se mêlaient sans peine. Prenant note de ce qu'il disait, elle sourit. Un premier né, hein... ? Oui, elle en avait entendu parler. Elle avait à plusieurs reprises croisé des êtres qui étaient nés peu après la destruction de Taulmaril il y a plus de cinq siècles, ce qui en soi en disait long.

« Quels souvenirs vous reste-t-il ?Je sais que c'est indiscret, mais moi aussi je partage cette passion pour l'Histoire, et les faits qui depuis longtemps ont été arrachés aux yeux des hommes. »

Irina était curieuse d'en savoir plus sur lui et aussi sur cette époque qu'aucun Terran ne connaîtrait jamais. Enfin en principe, du moins. Car qui sait ce qu'il était advenu de sa propre longévité, maintenant ? Contrairement à ce que lui avait affirmé Exanimis, Irina allait peut-être se consumer et dépérir en quelques années à peine... Ou alors elle vivrait tant et aussi longtemps que leurs âmes seraient unies. L'idée lui aurait certainement fait froid dans le dos, si elle n'avait pas été incapable de ressentir la moindre peur. Un sentiment toujours inspiré chez autrui, et jamais infiltré en sa poitrine. Un élixir grisant de puissance dont sans cesse elle s'enivrait avec avidité. C'était autant si ce n'est plus délicieux encore que la chaleur du sang sur ses mains. Cillant plusieurs fois, Irina respira profondément pour chasser ces tentantes pensées. Un rictus carnassier se dessina sur ses lèvres pleines.

« S'avouer vaincu ? Qu'est-ce donc ? Non, ce serait trop dommage de gâcher un telle occasion. Ce serait presque blasphémateur, en réalité. Je suis Terran, ou du moins je l'étais. La vie est trop courte pour être ainsi gâchée. Ceci dit je me dois de vous contredire. Je pourrais vous montrer ce que jadis vous ne pouviez voir. Après tout n'est-ce pas vous qui disiez que l'on peut braver l'impossible et ses limites ? »

Elle rit doucement, bien qu'elle soit très sérieuse en réalité. Seulement cette situation l'amusait énormément, et c'était curieux de devoir contenir son excitation intérieure. Elle avait depuis longtemps l'habitude de se sentir comme la seule lionne au milieu de chatons, alors c'était plaisant de rencontrer un semblable. Savoir qu'il pouvait choisir de l'attaquer à vue ne faisait qu'exacerber l'adrénaline qui bouillait dans ses veines. Le combat était lancé, pour son plus grand plaisir.

« Alors, où en étais-je... Ah oui. Anima et Exanimis ont jadis été scellés séparément dans un temple souterrain. Condamnés par leurs semblables pour leur amour interdit, ils furent emprisonnés puisqu'ils de par leur condition supérieure, ils ne pouvaient être détruits. Avec le temps, leur prison éternelle finit par être oubliée tout comme leur existence même, et ils disparurent aux yeux du monde. Le suite est un peu floue, et je ne connais pas tous les détails. J'ignore si c'est le destin, ou l'illustration de leur volonté... Dans tous les cas deux personnes qui ne se connaissaient pas jusque là trouvèrent leur lieu de repos, et libérèrent les dieux. Je suppose qu'on peut dire qu'elles sont leurs réincarnations ou dans tous les cas que leurs âmes étaient assez singulières pour accueillir les deux divinités déchues. »

La rouquine semblait réfléchir pendant son récit, comme si elle cherchait les bons mots pour se faire comprendre. Distraite elle avait mis son plat de côté et buvait juste son thé, en faisant tourner l'anneau d'obsidienne à son doigt. Les souvenirs emplissaient son esprit. Anima la lumineuse, et Exanimis le ténébreux. Le tout avait tout d'un mythe... Mais c'était bel et bien réel.

« Exanimis prit possession d'une de ces personnes en utilisant la force. Abusant son esprit et son âme sans remords, il l'entraîna dans les profondeurs de son désespoir, partageant avec elle son ressenti refoulé depuis tant de millénaires. La haine contre le panthéon connu, le désir de vengeance et de destruction, ainsi que l'amour profond pour Anima. Un amour inconditionnel et sans bornes, tel qu'un mortel ne peut le concevoir et encore moins l'éprouver. En un bref instant elle ressentit tout cela, et l'intensité de ces sentiments étrangers faillit lui faire perdre la raison. Écrasée face au poids de ce pouvoir immense, elle s'effaça face à celui qui deviendrait son Autre. Exanimis tenta alors de convaincre son aimée à faire de même, mais celle-ci refusa d'avoir recours à des méthodes aussi violentes. Tous deux conversèrent pendant ce qui sembla durer des heures, avant de finir par arriver à un consensus : ils trouveraient la liberté tant désirée, en vivant pour toujours à travers leurs hôtes, mais renonceraient à imposer leurs consciences. En remerciement ils prêteraient l'entièreté de leurs pouvoirs à ces dernières, toutes deux des femmes, bien que d'horizons différents. Pour sceller ce pacte sacré, ils unirent le restant de leur énergie et secrètement conçurent un enfant... Qui serait l'héritier unique de leurs essences divines combinées. »

Une légende bien écrite, une réalité des plus incroyables. Irina était la preuve vivante que les dieux étaient réels, et que les miracles existaient. Jamais pour autant elle n'avait ouvert la bouche à ce sujet avec quiconque. C'était la première fois qu'elle donnait un récit aussi détaillé, bien qu'elle n'ait volontairement jamais associé son propre nom à cette histoire. À quoi bon ? Elle était enceinte et si le doute subsistait encore, elle portait l'anneau Exanimis à son annulaire. Les pouvoirs terrifiants qui avaient déflagré en elle depuis ces faits n'étaient pas une coïncidence, bien que le Ténébreux prétende qu'il n'avait fait qu'éveiller plus vite ses pouvoirs latents. Tout cela au fond était clairsemé de quelques suppositions, notamment quand au choix de la femme qui allait porter l'enfant. Encore aujourd'hui, Irina ne le comprenait pas. Simalia était une femme droite et digne, honnête et avec un bon cœur. Pourquoi avoir donc choisi le pôle opposé ? Sans doute parce que Simalia était une gorgoroth, et comme telle elle ne peut engendrer la vie ; alors qu'Irina elle, en prêtresse vierge dotée d'un don d'auto-guérison, pouvait supporter l'enfant qui chaque jour, en chaque instant se nourrissait de son énergie vitale. La future mère soupira, reprit son souffle et leva les yeux en souriant. Alors, allait-il toujours la prendre au sérieux ?
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMer 5 Mar - 14:03

Le monde, un fabuleux dédalle de choses qui se croise et s’entrecroise, jurant sur des vérités qui ne sont rien d’autre que des histoires et murmurant sur des légendes qui sont les racines mêmes de la vérité. Alors que croire ? Si ce n’est la vérité elle-même, celle qui s’imprègne, celle qui vie, celle qui est, et celle qui est pleine et unique… Celle qui est si dure à désigné au milieu des choses. Mais Tekum sait que les Dieux sont et furent, il a vécu parmi les temps passé, il a existé parmi ceux-ci et à murmuré parmi les échos qu’on entend encore dans le vent. Alors pourquoi ne pas prendre au sérieux une telle histoire ? Pourquoi décidé selon un libre arbitre stupide que des choses qui sont pourraient ne pas être sous prétexte que l’ont se voile la face devant ce qui fait trop peur pour être accepté comme tel ?

Alors au milieu d’une réflexion, sans chercher plus loin que ce qui est et tout en écoutant les échos qu’amène la révélation, il sourit. Et enfin, gentiment, comme un homme digne, un noble devant une femme à la fois noble, fragile et puissante, il prend la parole :


-“Pourquoi douterais-je de vous et de votre histoire ? car après tout ce n’est que votre histoire et vous êtes bien la mieux placé pour la raconté. Quel est le nom de la personne qui est venu avec vous dans les tunnels ? Dans le cœur même du passé ? Avez-vous des souvenir de l’instant qui à fait de vous la femme actuel, celle que vous êtes ? Ou est-ce simplement l’écho d’un souvenir d’avatar ? Car vous êtes maintenant bien plus proche de la nature des démons que de celle des terrans … Ce qui en soit est fort plaisant autant qu’il peu en être triste pour vous. Mais après tout c’est aussi l’Histoire, quelque chose que le regret affect peu, il est des choses et les pensés tant qu’elles n’ont pas prie corps ne sont en rien marqué dans les livres, dans l’essence et dans la vie.”

Il sourit en mangeant encore une petite bouché de son plat, une petite bouché de plus de ce plat fade et sans vrai intérêt, mais que, par respect pour la demoiselle et par le fait qu’il est toujours mieux de ne pas être connu comme un être sortant trop du commun pour ne pas être le sujet principal de ces, au combien merveilleuse, chasse aux sorcières. Une bouché au gout de légumes, aux gouts d’épices et de vie bien mure, prise au bon moment, mais qui manque du parfum de la chasse, du doux gout de la grande vie, de la vie du troupeau qui se croit tout en haut de la chaine, tout puissant… Ce gout là si particulier qu’aucune épice ne pourra jamais rendre, mélanger au gout de la vengeance vis-à-vis de ceux qui ont voulut l’asservir, oui tout le monde s’enchaine. Mais il lui aurait été impossible de savoir, alors il goute et savoure ce plat avec des mimiques si bien imité qu’il serait impossible de le dissocié des véritables. Mais ce qu’il a surtout savouré, le gout qui lui reste en bouche n’est autre que l’histoire.

“Je vous remercie pour ces deux plats, tout aussi savoureux les uns que les autres, ne vous voyant pas mangé je dois avouer qu’il m’est passé par l’idée que vous seriez assez folle pour m’empoisonné, mais à quoi bon ? Sinon à mourir dans de bien pire souffrance qu’une simple mort. Aucun de nous deux n’abandonnera, mais si nous devons aller jusqu’à une mort physique ça ne pourra être ici sans que l’autre meurt à son tour, ce qui serait fort triste, nous ne somme pas stupide au point de laissé ce qui doit être fait derrière nous … Cela serait, … Dommageable ? Dommageable.”

Se sourire qui s’élargie. Une simple menace en l’air ou un accord, mais aussi une main tendu, en souvenir d’une phrase posé il y a quelques temps, d’un accord possible. Il essuie doucement avec sa serviette le bout de ses lèvres d’où coule un peu de sang, de jus, de passé ou d’histoire. Ou une grande illusion et simplement la perle qui s’est formé et qui ruisselait lentement sur le magnifique visage le gênait. Il est facile de pensé voir des choses dans les comportements, surtout lorsque la tension est vivante bien que sous des monts de bonnes manières et de courtoisie de chasseurs.

“Mais je m’égare, c’est à mon tour de parlé il semble, de raconté le passé ou de murmuré sur le présent. Je tiens tout d’abord à montré mon accord vis-à-vis de la souffrance des troupeaux, elle n’est pas bonne si elles n’est pas maitrisé, car une bonne souffrance, comme celle que l’ont trouve en travaillant dure et que vous et moi connaissons, elle est bonne. Alors que celle des mauvais bergers est juste parfois nécessaire pour que els chasseurs se rendent compte qu’il y a par là bas quelque chose qui mérité d’être dévoré vivante et de connaitre ce qu’elle fait subir aux autres. On ne s’improvise pas berger, c’est un travail de longue haleine. Et malheureusement il en vas de même pour la liberté, mais celle-ci est différentes, très philosophiquement la liberté, ou plutôt la chaine choisit n’a rien à voir avec les fers que peuvent vous poser certains tyrans. Ainsi si vous vous choisissez vos chaines c’est aussi une forme de liberté, bien que souvent conditionné par votre nature ou votre passé. Mais vous vivez d’autres chaines que celles dont j’ai parlé.”

Une nouvelle bouché, une gorger de thé, une ponctuation travaillé de l’homme qui à l’habitude de faire de long discours autant devant une table d’homme que devant une foule insondable de fidèle. Il parle aussi facilement que certain respire, comme si sa nature même passait par cette parole, mais n’est-ce pas dans la nature de Fen ?

“Mais je ne souhaite plus voir, savez vous que lorsque l’ont construit une vie dans le noir, après avoir vue par le passé, il est fort désagréable de voir à nouveau. Sighild m’as forcé à voir une fois, ce fut une expérience fort désagréable qui ne devrait être permise. Il n’est plus ici question de soin, il est question d’être, car quelque chose, même une tare, finit toujours, lorsqu’elle est accepter, par faire partie de vous, vous la vivez sans ne plus vous en plaindre vraiment mais juste en demandant aux autres de vous aidé pour ce qu’il n’est possible de faire seul. En contre parti vous développer le reste de vos sens, vous compensez par l’ouïe, le touché, l’odeur … Si on me rendait la vue je n’en serais que perdu et Arghanat n’as pas besoin d’un duc perdu, ils ont simplement besoin de l’être qu’est leur maitre. Un aveugle. Ainsi je vous remercie d’avoir fait coupé ma viande et disposé comme il se doit, et d’avoir veillez à ce que la table soit mise comme à l’accoutumé des grands diné, car je connais ses distances.”

Il sourit, les remerciements était sincères, certain le faisait sans faire vraiment attention, par reflexe, d’autres en avait presque oublié le sens comme si recevoir le Dux était une seconde nature, certain vendait même leur service pour cela, une petite agence à Thyrénium, grandement demander, comptait parmi ses serviteur quelqu’un spécialisé dans les désire du Grand Duc. Mais même lui ne savait faire un diné convenable. Quand à ceux qui ne faisait ni appelle à des spécialiste, ni à leur réflexion, c’était un véritable fiasco … Un passe difficile qui permettait de mesuré aussi la noblesse de chacun, car tous ne pouvais se permettre de simplement envoyé une invitation au Duc sans recevoir un cuisant refus, le passage d’un tel personnage chez soit est comme celui d’un prince, une marque importante que l’ont garde et que l’ont montre.

Mais il s’incline en avant et toutes les pensées se reconcentre sur lui, sa voix est plus basse qu’à l’accoutumé :


“Je vais surtout vous faire uen confidence, par le passé, j’avais un grand pouvoir et se dernier passait par feu mes yeux qui ne sont plus maintenant que des pierres. Mais celui-ci n’était pas parfaitement maitrisé ainsi il se ruait sur tout ce qui croisait mon regard. Ce genre de chose à quelques inconvénients en politique et il me serait malaisé de le possédez à nouveau comprenez le. Encore plus en face de vous, ne pas avoir l’honneur de cette discussion m’aurais déplu au plus haut point. Je ne souhaite donc pas voir comme vous ne souhaitez pas perdre la vue. J’en ai fait ma force comme elle est la votre.”

Il s’était à nouveau posé confortablement dans son siège comme un homme repus laissant ses couverts cote à cote sur le bord droit de son assiette, comme il se doit, pour que les domestiques sache qu’il en avait finit des plats et que pour lui le prochain serait le dernier, un dessert qu’il espérait fabuleux.

Toujours tout sourire, heureux d’être là et de la tournure des événements autant que de la danse que les deux nobles menaient aussi autour d’un bon repas il entame les mots du dessert.


“Seriez vous donc intéressée par un accord ? …”

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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMer 12 Mar - 16:25

« Parce ce n'est là que ma parole, et que la parole de tout homme ou femme ne suffit pas à prouver la véracité de ses dires. Parce que c'est une réalité trop profonde et qui bouscule beaucoup des principes de ce que le commun prend pour établi. Parce cela voudrait dire qu'un ancien Dieu a choisi l'enveloppe d'une mortelle pour l'abriter de manière permanente et irréversible. Enfin, j'imagine que je pourrais continuer la liste de raisons pendant encore longtemps. »

Cela n'y changerait pourtant rien, car ce qui avait été fait ne pouvait être défait. D'un autre côté Irina s'était bien gardée de prononcer le nom de la personne qui l'avait accompagnée. Son instinct lui disait clairement qu'il n'avait aucun besoin de connaître cette information qui pourrait compromettre le pôle Yang de ce fragile équilibre. Anima avait choisi de ne pas se révéler aux yeux du monde, et connaissant la foi extrême de Simalia, cette dernière c'était sûrement exilée quelque part pour méditer. Ce n'était peut-être pas plus mal comme ça. Irina en avait un peu marre de jouer les chevaliers servants à venir lui porter secours chaque fois qu'elle se mettait dans le pétrin. Elle l'aimait autant qu'elle la détestait, à travers ce lien indestructible qui avait lié les dieux déchus.

« J'imagine toutefois que c'est vrai, je ne suis plus vraiment Terran. Ce qualificatif ne suffit plus à décrire ce que je suis devenue, bien que je n'en sois pas attristée. Tout arrive pour une raison, aussi obscure celle-ci soit-elle. Mais pourquoi pensez-vous que c'est plaisant ? Est-ce là une simple curiosité de Gélovigien passionné par la théologie ? »

Si les rôles étaient inversés, Irina aurait sûrement était intriguée, ce qui ne veut pas dire qu'elle aurait pris pour argent contant la parole d'un inconnu. Pas quand cette dernière remettait en cause tant de choses en tout cas. Pendant le repas, Irina avait mangé peu, étant plus intéressée par l'échange qu'ils tenaient que par la nourriture. Ce n'était pas pour autant qu'elle aurait recours à des manœuvres de bas étage comme empoisonner son invité, ce pourquoi l'insinuation la fit sourire.

« Si je devais user d'un tel stratagème, j'aurais exercé mon art de façon bien plus foudroyante et perfectionnée que ça. J'aurais glissé une substance inodore et incolore dans la nourriture que j'aurais eu le zèle de préparer moi-même, avant de vous tendre votre plat avec un sourire sincère aux lèvres. Je vous aurais alors regardé froncer les sourcils pour cacher la sensation étrange qui vous aurait parcouru ; votre expression toute entière trahissant une douleur aussi pernicieuse que subtile. Cette dernière aurait simplement progressé lentement, et atteint jusqu'à chacun de vos membres agités de spasmes, tel le doux élixir qui se répandrait dans vos veines. À peine aurais-je alors le temps de voir l'agonie dans votre regard, l'occasion de plonger dans le puits de rancune et d'incompréhension de vos yeux vides, que déjà la dernière étincelle de vie vous aurait quittée. »

Combien de fois Irina avait-elle vécu une situation similaire, de manière improvisée ou planifiée ? Bien trop pour qu'on puisse compter. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que sa voix avait été susurrée lorsqu'elle avait parlé. Non par peur d'être entendue mais simplement parce que cultiver le secret était justement ce qui le rendait exquis. C'était une confidence retorse et presque sensuelle, comme si elle lui offrait un genre de caresses qu'elle savait qu'il était le seul à pouvoir apprécier. Pourtant c'était bien plus intangible et aérien qu'un toucher, bien plus intense et grisant aussi. Le danger qu'elle prenait sciemment avait le don d'épicer ce dîner de la plus délicieuse des façons, et ce meurtre plus fantasmé qu'une étreinte donnait le ton étrange de cette rencontre. La rouquine se tut pour le laisser apprécier le murmure voluptueux qu'elle lui avait offert, avant de le laisser reprendre à nouveau. Sans l'interrompre, elle en profita pour finir son assiette à son tour. Le thé ponctuait le tout de réconfort et raffinement, rendant ce dîner plus convivial et quelque part, plus intime.

« Je ne parlais pas de ce genre de changement, je me doute que si vous avez réussi dans la vie malgré ce trait que beaucoup jugent comme un handicap, c'est bien que vous avez su vous adapter. Vous avez su tirer le meilleur parti de ce qui au départ devait être une adversité, et cela mérite l'admiration. Le 'soin' est relatif. Il m'est arrivé de devoir défigurer un homme pour lui sauver la vie... La Sarnahroa dévorait la peau de sa nuque et de son visage, emprisonnant dans la pierre chaque muscle, l'un après l'autre. Ainsi comme il était inconscient et incapable de respirer normalement, j'ai pris la décision d'entamer la pierre avec un scalpel afin de permettre à l'air d'arriver à ses poumons. Croyez-le ou non, même si je l'ai défiguré à vie, à mon grand étonnement cet homme m'a remerciée. »

L'épisode était encore frais dans son esprit. Ce genre d'interventions n'avait pas lieu tous les jours, et d'un autre côté la Sarnahroa lui avait offert une magnifique occasion d'expérimenter sur des sujets consentants. Le désespoir avait du bon parfois... Les gens avaient d'autant plus de facilité à remettre leurs vies entre ses mains expertes. Enfin, la conversation se recentrait légèrement sur le duc Seh, bien qu'Irina ait conscience qu'il détournait une grosse partie des questions implicites d'une bien élégante façon. Cependant si elle laissait couler cela ne voulait pas dire qu'elle ne s'en apercevait pas. Elle n'était pas du genre à perdre le nord aussi facilement. Souriant à cette pensée, la maîtresse fit signe aux servants afin qu'ils recueillent leurs plats désormais terminés, et amènent le dessert. Pendant qu'ils s'affairaient, elle reprit donc avec tout le flegme du monde. Un accord... Ainsi donc il en venait aux faits, enfin. Naturellement, elle lui laissa la main afin d'en savoir plus. Il était temps qu'il joue cartes sur table s'il espérait obtenir quelque chose.

« Quel genre d'accord ? »
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeJeu 13 Mar - 9:46

Il écouta longuement son discourt et la petite parti plaisante sur la poison. Lui aussi aimait le poison, même si il était bien loin de la maitrise de la demoiselle c’était une dernières armes que son corps de démon arrivait encore à transféré vers son enveloppe charnel sans la décomposé brutalement explosant les barreaux de cette prison de chaire fraiche et sanguinolente pour ne plus faire qu’un avec le monde. Le serpent restait pourtant tapis dans sa prison étriqué, bien enfouit au cœur même de son âme, chassant les pensé de sortir car le seul moyen de vivre vraiment sans être chassé par les chevaliers était de vivre caché. Un dicton qui ne s’oublie pas facilement lorsqu’on est passé entre les mains de savants, et un des plus belle cache est à la face du monde… Il souriait car tout les deux savaient que ce genre d’attaque, contre l’un ou l’autre était impossible ou tout bonnement stupide. Stupide mais pas folle, pas de cette folie géniale, juste imbécile …

Les plats s’enfuient et le dessert arrive, voilà le spectacle, sa fin, son feu d’artifice, la beauté de l’instant qui fait qu’il n’est pas venu pour rien mais bien pour être, comme à chaque instant. Alors il respire, profite de l’instant, les effluves ne sont pas encore venu à lui, il ne connait les aboutissant de ce dessert, il en devine juste les tenant qui sont les mêmes pour tous, le sucre de la vie, la douceur de l’argent et le calme de la sécurité … Trois choses que doivent respecter tout accord, gagnant-gagnant, mais une réponse doit être proposé avant …


“Je dirais, très instinctivement une curiosité, est-ce pensable qu’un avatar puisse être proposé comme Terran ? Ou les Lhurgoyfs sont-ils les plus proches de cette définition ? Qu’en est-il de cette nouvelle race qui est par définition la possession brutal d’un corps par une entité définit comme supérieur ? Tout ça sont de grande questions pour la théologie, qui est quoi est comment aux seules yeux qui compte vraiment : aux yeux des Dieux ? Voilà mes questions du jour, celle que j’ai rapidement relevé, mais elles n’ont pas de réponses simples même si vous pourriez peux être m’en fournir une …”

Il s’avance et pose ses coudes sur la table avec un calme tout maitrisé, il entre dans son domaine, dans ce qui à fait de lui ce qu’il est, un homme puissant. Son sourire toujours posé sur ses lèvres calmes, le visage serin et les yeux oublié il semble se plonger dans la contemplation de la jeune dame si ce n’est qu’une telle chose est impossible.

“Mais à votre plus grande question j’ai deux réponses pour vous, celle du savant et celle du poète … Pourtant les deux m’indispose car un accord n’est pas une réponse mais une discutions. Je vais tout de même vous en faire part d’une parti, car, à mon grand bonheur, vous ne semblez pas opposé à une tel chose.”

Toujours sincère il semble avoir oublié le masque de noblesse qui semble être sur tout les visages de ces êtres qui parle et discute encore pour le seul plaisir de s’entendre. Lui, reste là et sourit, les choses avances, même si elles pourraient être mieux, même si la demoiselle aurait put plus se confier. Qu’importe, le temps n’est-il pas par essence long, tumultueux, et aux yeux des êtres infini ?

“Je vais commencer par la plus désagréable, celle du savant, ce dernier aurait tendance à rire et proposer deux accord, l’un de sang, comme il se faisait avant dans les rites barbare en s’entaillant le bras pour que les sangs se mélange sur la poigné de main qui scelle une entente précise. Et un autre bien plus banal de papier, car il est des choses qu’on ne peut pas laisser écrite aux yeux des hommes alors que d’autre sont bien mieux couché sur un bout de papier inutile. N’est-il pas ? Mais la réponse du savant vous aurait lassé, elle entre ensuite dans les détaille d’un accord commercial stipulant des limites à nos commerces respectif, ainsi Arghanat la nouvelle vous laisserais le thé alors que vous ne travailleriez pas dans les spiritueux, le tabacs et ses amis proches, des détailles sur des achats possible, des accords pour de fastueux banquet qu’il est dans mes habitude de donné et pour lequel je pourrais vous acheté préférentiellement des denrées. Je sais de quoi est capable cette terre et il serait triste de ne pas lui rendre. Enfin il entrerait dans des closes obscure et des petites lettres en bas de pages pour être sur que ni l’un ni l’autre ne pourrait briser l’accord sans une entente commune … Une lourde réponse si il en est mais qui me tient à cœur.”

Il s’adosse à nouveau, comme pour biser la lourdeur de ses propos dont il est conscient. Rompant ainsi la contemplation il tourne sont visage vers le ciel un simple instant comme pour y chercher conseil, dans Fen peu être.

“Mais en temps que grand prêtre de Fen, celle qui me plait le plus est celle du poète. Elle n’a pas été réfléchit et coule simplement des entrailles du monde, ou de mon esprit, si le savant fait une différence, le poète lui prend plaisir à faire l’amalgame.

L’accord, par essence, ne serait que liaison,
Un filin qui lirait deux êtres en une passion,
Car il est un ennemi, qui n’est pas de limite,
C’est celui qui connait, ou celui qui imite.

De cet être il faut : soit s’en protéger,
En tuant, en battant, meurtrissant à jamais,
Le laisser sur le sol et contemplé son dais.
Ou alors, par plaisir, s’en sertir. S’en allier.

Mais le duel reste, dans le sourire ainsi,
Car il n’est de ces êtres, sans la mort qui vie,
Juste quelques limites qu’on dépose sans hasard,
Quelques lignes sur le sol que l’on tire comme un art.”

Il ferme les yeux une nouvelle fois comme pour chasser une centaine de rimes ou de souvenir qui n’ont pas lieux de s’introduire dans cette réponse. La vie est une danse qui n’est pas de deuxième chance, chaque moi doit être réfléchit, l’inverse d’une réponse de poète qui n’est que dans la fluidité d’une pensé. Il reprend son fil et ouvre à nouveau ses pierres vides de sens en direction de la demoiselle.

“Je vous propose donc les deux, un accord au niveau des hommes sur lequel fonder une bonne entente entre deux prédateurs, évitant ainsi de laisser souffrir ceux qui sont sous nous d’une guerre qui risquerais de s’éternisé. N’est pas berger qui veux, mais celui qui est sait que l’accord est d’une importance capital, que sans lui le monde même s’effondre… Ou du moins notre monde, car de nombreuses douleurs et des cries sans noms arrivent au galop. Nous aurons besoin de toute nos compétences pour y survivre, de toute notre force pour guidé les troupeaux … Voilà pourquoi je vous propose un accord, le monde est dans une passe violente …”

Même si il le pense il ne le dira pas, car c’est tout a chacun et pas seulement lui qui risque d’avoir besoin ‘aide malgré tout ce qu’il a forgé de ses propres mains …
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeDim 30 Mar - 17:43

Les questions du duc étaient cohérentes et légitimes à la fois, bien qu'elle ne détienne pas vraiment les réponses tant attendues. Du moins ces dernières ne se trouvaient pas en sa mémoire ou en sa conscience de Terran, bien qu'Exanimis soit sûrement bien informé à ce sujet, lui. Mieux que personne il devait connaître les subtilités métaphysiques qui séparaient un mortel quel qu'il soit des hauteurs aériennes et intouchables des êtres éternels. Le fait que l'ancien Dieu ait réussi à survivre à un exil de plusieurs millénaires, bien que privé d'enveloppe charnelle, en était une énième preuve. Sa conscience pensante, elle, perdurait encore à travers un nouveau réceptacle qui semblait avoir été créé spécifiquement pour l'accueillir. Cependant Irina ne se faisait pas d'illusions là-dessus. Si elle n'avait pas été l'élue, cet être aurait fini par trouver un autre moyen, d'une façon ou d'une autre. Quand bien même elle sache qu'elle était la seule femme en ce bas monde qui avait la force d'être son hôte, il n'était pas dit que son corps dure toujours, ni même qu'il puisse lui éviter de mourir.

Loin d'être impressionnée par la prestance pourtant indéniable de son invité, Irina l'écoutait calmement, avec mesure et attention. La subtilité des négociations ne lui était pas inconnue, bien qu'évidemment ce domaine en particulier lui soit peu familier. Ceci dit ce n'était pas si difficile de ce dont elle avait traité par le passé, alors il n'y avait pas de raisons de paniquer. Enfin, à supposer qu'elle soit capable d'un tel sentiment, ce qui n'était pas le cas. La rhétorique de cet homme avait de quoi en intimider plus d'un et c'était compréhensible, mais pour Irina ne pas sous-estimer un adversaire n'équivalait pas à le craindre, loin de là.
Le noble avait raison, un accord c'était une discussion et non une réponse, cependant il était celui qui avait des idées en tête, ce qui signifiait que c'était à lui de faire une proposition. N'était-ce pas aussi pour cela qu'il était venu, après tout ? Néanmoins quelque chose chez lui avait tendance à éveiller les sens de la serpentine, comme s'ils s'étaient tous deux exilés dans un univers qui leur était réservé. En conséquence la partie la plus obscure de son être avait tendance à prendre le dessus, s'enivrant de la liberté soudaine qui lui était offerte. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la rouquine qui écoutait attentivement, réfléchissant à ce qui était proposé. Oui, à quelques détails près c'était un consensus intéressant.


« Hum, si vous ajoutez au monopole du thé celui des médicaments, potions, onguents et autres dérivés et fournitures médicales, alors oui, ce traité prend des allures équitables. Après tout renoncer au tabac qui pousse si bien sur mes terres est une perte non négligeable. De plus nous pourrions envisager des échanges commerciaux de nos biens respectifs, afin de tirer mutuellement parti de cette alliance. »

Sa démarche était poussée par bien plus que l'appât du gain ou l'avarice. Il s'agissait de défendre les intérêts de Nivéria et de tous ceux qui y habitaient, et cela Irina ne comptait pas le prendre à la légère. Il était peu probable qu'Arghanat-la-Nouvelle puisse lui faire de vraie concurrence dans le domaine médical qu'elle maîtrisait plus que personne, mais il valait mieux ne pas prendre de risques inutiles, surtout si c'était évitable. Cela ils en étaient sûrement tous les deux conscients, et il était certain que tous les deux useraient de toutes les mesures administratives pour se protéger de toute malfaçon ou détournement.

Seulement au delà des sceaux de cire, des signatures et des parchemins précieux, il y avait l'échange et la communion qui s'installait entre eux, un lien invisible que les mots seuls ne pourraient jamais décrire et que la raison commune ne pourrait jamais expliquer. La poésie du disciple de Fen était ce qui s'en rapprochait le plus, à travers ces vers virevoltant dans l'air avec la délicatesse d'une peinture qu'on complétait par petites touches. Même le visage pensif de cet homme mystérieux renvoyaient à la lumière lunaire qui les baignait doucement de son pâle manteau. Irina sourit en l'observant de ses prunelles verdoyantes, fendillées comme celles d'un chat silencieusement tapi dans le noir.
Mue par l'impulsion, le goût métallique du danger sur sa langue, et l'envie de plus, la demoiselle se laissa guider par son instinct. Saisissant une dague en argent qui était attachée à sa cuisse, elle ne cacha pas le cliquetis qui en découla. Au lieu de ça elle entailla sa main délicate d'un geste sec et chirurgical. Le précieux liquide rubis s'en écoula immédiatement, libérant son odeur caractéristique, aussi goulu que n'importe lequel des meilleurs crus. Sa blessure se referma pourtant presque aussi vite qu'elle avait été entaillée, ne laissant à la surface que cette précieuse ambroisie recueillie dans sa paume tenue en coupe. Exanimis brillait à sa main gauche ainsi offerte, tendue en direction de Tekum Seh.


« Bien, je suppose que nous avons le temps de nous formaliser des détails plus tard. Mais cette nuit est belle et il serait dommage de la gâcher avec des trivialités aussi ennuyeuses. Alors ne pouvons nous pas simplement en profiter et passer à la plus sucrée des douceurs ? Qu'en dites-vous ? »

Oh non, sa posture et ses mots le laissaient bien clair, il ne s'agissait pas de simplement se serrer la main, ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. C'était barbare et inutile, sans réel intérêt. Par contre son attitude reproduisait un rituel bien plus ancien, si ancien que le duc était probablement l'un des rares à le connaître encore... Et aussi un des rares prédateurs qui pourrait comprendre ce genre de subtilités. Il devait bien avoir encore un peu faim... et n'avait-il pas dit qu'il attendait le dessert avec impatience ? Dans ce cas il ferait bien de saisir sa chance de goûter à la volupté exotique de la puissance qui coulait dans ses veines, avant que cette opportunité unique dans une existence si longue ne finisse par lui échapper entre les doigts.

[Désolée du délai de réponse ^^' J'espère que ça te plaira.]
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeLun 14 Avr - 8:39

Il sourit de plus belle, décidément al jeune femme était pleine de surprise. Étonnante, qui aurait crue qu’une demoiselle si frêle à la tête d’un duché, serte digne mais bien inférieur à ce qu’était maintenant Arghanat lui tiendrait tête et lui proposerait ça ? Plaisant autant qu’étrange, mais certainement bien plus agréable que tout le reste, une danse qui n’en finit pas et un mouvement perpétuel qui semble ne vouloir mourir dans les prémisse d’un alliance de papier, une chose bien plus grande bien plus réel et forte, bien plus encrée dans les souvenir passé et dans l’essentiel. Les rites étaient là, une alliance de sang …

Mais il avait quelque mots à rajouté au part avant, peu être juste une histoire de stupide égo qui ne lui permettait pas de ne pas conclure l’accord par quelques phrases, surement bien plus au font car si l’égo avait toute sa place dans ce combat de prédateur, la stupidité elle était mortel. Alors que la folie …


-“Je ne peux, cher demoiselle, qu’accepter vos dire, mais je tiens à marquer le fait que le mot médecine et médicament ne s’applique qu’à ce qui soigne et entretient la vie selon les préceptes de votre déesse. Ainsi le tabac, et tout ses amis si proche et pourtant de l’autre coté du fil, bien qu’entretenant la vie et la rendant plus agréable pour les masses n’ont rien de votre domaine et en sont même exclue car ils sont dans mes rêves … Bien sur vous pouvez les cultivez pour en extraire l’essence qui soigne, mais je vous conseil de me commander des plantes, la terre autant que les hommes sont très dure à entretenir pour faire poussé se genre de chose et même si je faisait poussez du Tabacs par le passé ici, je doute qu’avant cinq longues années vous n’en retrouveriez les ficelles, cinq années qui serait pour votre peuple un désastre. Mais assez de conseil, je crois que nous somme sur le point de fondé un accord et je ne voudrais laisser passer le dessert !”

L’odeur enivrante de la viande qui s’ouvre, de la chair qui s’effrite, et les petites particules de fer qui courent et couvre de son parfum le monde, envoutant, entrainant … Alors que les hommes par un dictat obscure la trouve si vite désagréable et fortement poussant sur l’acre, l’odeur du sang est, pour un prédateur, la plus douce et la plus folle de toute.

Perdu dans les odeurs, dans la douceur du crue il sent que la fontaine qui promettait de coulé se referme bien trop vite, les pouvoirs sont immense et fou, presque incontrôlé pour un tel rituel ou peu être propose telle autre chose, le rituel complet si il en est ?

Pourquoi pas ? Alors il se lève et s’incline à ses flans. D’un geste tout de douceur ses lèvres touche se sang, et sa lange doucement caresse la blessure, pour ne plus un instant sentir que la brulure. Car le pouvoir est là pulsant comme en son sein, la grandeur la candeur et l’espoir serin, tout n’est là qu’un instant et tout vie sur un mot : présent. Mais déjà il se redresse la blessure disparue n’est plus qu’un rêve perdu et pas une seul marque n’orne la main de l’élue.

Alors tout de grandeur, droit et digne de son rang, il sort de sa canne un stylet d’onyx, noir de vie et plaisir, semblant fondu dans le métal qui le traverse en plusieurs couche comme si un forgeron fou avait un damas entre l’Onyx et un étrange métal, comme si quelqu’un avait put fondre de la pierre pour fabriquer une telle chose. Mais avant qu’elle ne le détaille, avant qu’elle ne puisse observer à son tour les serpents qui courent sur la lame et la tranché à poison qui parcoure la lame il s’est à son tour entaillé la main et la présente à la demoiselle.

Chez lui tout est folie et le sang coule vraiment, et si le corps est vrai et l’arrêtera surement, aucune magie ne vient se mêler au processus et la maille qui se crée doucement au milieu des rêves de l’homme n’est qu’issue de la liqueur rougeoyante qui perle au milieu de ses doigts fins.

Alors dans son esprit autant que sur ses lèvres il récite les paroles qui inscrivent dans le temps de tel rituel, comme un murmure il se perd dans le vent bien avant d’avoir atteint les oreilles de la demoiselle, pourtant elle peut l’entendre :


“Ainsi par nos sang réuni, à jamais échanger un instant mais toujours fluant en nous, nous accordons en ce temps l’accord qui sera notre pour toujours. La guerre existe, les dynasties couleront, mais entre nous tout restera digne car nos sang échanger à jamais resterons garant de alliance. Le futur, si il nous oppose, nous obligera à nouveau à faire face, car la mort autant que la guerre et le sang n’est qu’honneur à présent…”

Et si la traduction du dialecte ancien duquel il fut tiré ne rend pas hommage au rituel le sens lui reste encré et il attend donc que la demoiselle une fois repue, nourrit par sa main de son corps daigne compléter de quelques mots et d’un sourire …

Contre toute attente, le futur noir suif semble vouloir s’éclaircir malgré toutes les épreuves que les dieux prévoient …

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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeLun 28 Avr - 19:15

Ne pas ressentir la peur ou n'importe laquelle de ses affiliées avait ses avantages et ses inconvénients. C'était une façon de se défaire de ses chaînes intérieures, de vivre sa vie avec la douce insouciance procurée par la plus délectable des libertés, une sensation épanouissante mais enivrante qui pouvait procurer le grisant plaisir de l'ivresse. Cependant cette liberté, il fallait bien en faire quelque chose, et c'était bien souvent là que commençaient les tracas. Sans destination fixe, sans points de repères, il fallait garder la tête sur les épaules pour ne pas se laisser porter par la soif d'inconnu, la hâte de se précipiter dans un danger toujours plus plaisant. Telle un funambule dansant sur une corde raide dressée au dessus d'une abîme sans fond, Irina était prise de la démence visionnaire de veux qui transpercent les voiles les plus opaques, les interdits les plus profondément ancrés. Et pourquoi hésiterait-elle ? L'issue en serait-elle différente ? Non... sa vie était trop courte, et sa lucidité concernant sa propre mortalité la dissuadait de perdre du temps. Après tout rien n'était jamais acquis, pas même ses pouvoirs ou la longévité d'Exanimis. D'un air sérieux mais ferme, la demoiselle confirma les quelques précisions dont ils convenaient encore.

« L'autre bout du fil comme vous dites, ne m'intéresse pas. Du moins pas à des fins purement commerciales. Je n'ai malheureusement pas le temps nécessaire à accorder à un domaine d'exploitation aussi exigeant. Mes fonctions rationnent mes disponibilités, comme vous le savez sûrement. Par conséquent cette contrainte n'en est pas une. Enfin, parlons de choses plus... avenantes, voulez-vous ? »

L'odeur caractéristique lui parvenait aussi distinctement que celle du thé un peu plus tôt. Sans doute en savourait-elle moins les subtilités, ses sens n'étant pas aussi affûtés que celui du duc. Pourtant le tout n'en restait pas moins goulu et réveillant des spectres depuis longtemps enfouis dans un coin de son esprit. Les démons avaient la dent dure, ayant toujours le don de se tapir dans l'ombre jusqu'au moment propice... Le moment où ils pourraient surgir plus forts que jamais, et ravir une victoire écrasante qui depuis toujours leur avait été refusée. Ces mêmes fantômes qui dévoraient tout sur leur passage, tel un feu de forêt engloutissant une végétation trop sèche pour leur résister.
Irina revint à la réalité lorsque les lèvres de l'autre serpent présent -ou ses crocs peut-être- se déposèrent sur la peau pâle de sa main. Retenant sa respiration elle l'avait laissé faire sans trembler ni même hésiter. Ce n'en était que plus transcendant de se laisser momentanément porter par le sentiment d'imminent danger qui ne la quittait pas, et qui ne faisait qu'exacerber sa perception entière. Ce toucher n'avait d'ailleurs rien de sensuel au sens premier du terme. Non c'était plus macabre et plus délicieux encore. C'était la funeste excitation de la chasse, la certitude intense d'avoir ferré sa proie, même si ce n'était que l'espace d'un instant. Ce frisson unique d'être à la fois prédateur et proie en même temps, puisque leurs rôles ne semblaient toujours pas se préciser sur le long terme. Peut-être les choses ne changeraient-elles jamais, mais ça faisait aussi partie du jeu.

Ce fut alors au tour du duc de céder un peu de sa vitalité, tellement plus ancrée dans le temps et paradoxalement plus fragile. Ils jouaient sur un pied d'égalité bien qu'en des registres totalement différents, et c'était cela même qui permettait leur entente. Un contact aussi impromptu qu'il n'était intime à leur façon. C'était de cette intimité silencieuse qui n'a pas besoin d'une vulgaire étreinte, car un regard ou un geste suffisaient largement. La lame d'ébène glissa sur la paume masculine sans un bruit, dans un mouvement précis qui témoignait de son adresse. Lui aussi savait s'en servir, ce n'était pas si étonnant. Pas plus que la soudaine curiosité qui anima la rouquine à la vue de ce liquide précieux si gracieusement offert.
Dans ses yeux qu'il ne pouvait voir brilla alors une lueur maintes fois millénaire, qui transforma l'émeraude de ses prunelles en un noir profond. Ils ne furent bientôt plus que deux puits insondables et entièrement sombres, probablement capables d'absorber tout ce qui les entourait en un simple battement de cils, par simple caprice. L'aura dégagée par la prêtresse changea elle aussi pour une puissance latente et contrôlée d'une violence inouïe, tandis qu'elle se penchait avec élégance pour boire en cette coupe parfumée. À travers cette ambroisie vermeille Irina sentit le poids des années, la volupté d'une vie bien vécue, et l'éclat d'une violence qu'il appréciait autant qu'elle. Cette communion sacrée sembla durer une éternité, alors que pourtant seules quelques secondes s'étaient écoulées. Finalement un peu à regret l'Œil de Kesha avait brisé le lien afin de ne pas laisser son avidité gâcher la perfection du moment. Relâchant donc le poignet qu'elle avait délicatement tenu de ses doigts fins, Irina se redressa à nouveau, prononçant des mots bien trop anciens pour qu'elle ait pu les connaître sans qu'ils lui aient été soufflés par l'entité qui l'habitait. C'était en réalité la suite à ce rituel qu'il avait prononcé il y a quelques minutes à peine.


« Ainsi par nos sangs réunis, je vivrai éternelle à travers vous, et vous perdurerez toujours à travers moi... moi votre Autre. nous resplendirons ensemble comme les lunes jumelles, ou nous éteindrons dans la nuit sans un soupçon ni un cri. Notre ascension ou notre chute est à partir de ce jour une seule destinée indissociable. Puisse-t-elle être scellée par nos vies, avec le consentement solennel de nos Dieux ! »
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMar 29 Avr - 14:14

Alors qu’elle se délectait de son sang lui écoutait comme seul la peau peu ressentir, perdu, fondu, sentant la caresse autant que chaque instant qui la parcoure, les lèvres qui passent et pulsent elles aussi rempli de sang, un sang qui se partage et cours mourir ou vivre dans le corps de la contractante, tout est un instant qui semble ne pas vouloir s’éveiller et juste rester, marquant le temps comme le début d’une alliance. Il se finit donc et la marque est fait, autant par les actes que par les quelques paroles qu’elle prononce dans la langue ancienne. Les choses sont ainsi posées.

Il ramène ça main contre lui et d’une serviette il se fait un pansement avec l’aptitude de quelqu’un qui est habituer à se blesser souvent… Ce qui d’un certain coté est le cas lorsque les choses n’ont d’existence que lorsqu’elle vous touche il devient fort courant que ces dernières ai la fâcheuse habitude d’aller voir dans votre chair si elles n’ont pas quelques amis à se faire. Mais le noble n’avait que faire de sa petite coupure, il venait de fondé un accord plus qu’intéressant, surement très fructueux dont les retombé ne devrait se faire attendre à plus de quelques semaines…

Il avait passé une fort bonne soirée.

Enfin il tendit sa main couverte de la fine serviette vers elle alors qu’une tache de sang se formait sur cette dernière. Puis dans le même mouvement il s’incline comme on invite une jeune femme à danser. Et sous le voile de ses longs cheveux blond tirant sur le blanc, il parle encore :


-“Ma chère, j’ai passé une excellente soirée en votre compagnie et je serais heureux de renouveler l’expérience dès que possible. Vous êtes perpétuellement invité en Arghanat et je dois vous dire que le dessert était, exceptionnel. Je retiendrais votre sens de la réception, qui malgré une certaine sobriété est tout ce qu’il y a de plus agréable.
De plus, si vous avez le moindre besoin n’hésitez pas à faire appelle à moi, j’ai, comme vous le savez le bras long et certaines des rumeurs me concernant son follement ou tristement vrai … Mais certaines seulement je le crains si vous rêviez d’une précise.
Puis-je vous demander avant de partir de me faire visiter et de me décrire la demeure telle qu’elle est à présent. Les odeurs sont si proche et pourtant si lointaines que je me demande parfois si je suis bien dans mon ancien manoir. Vous l’avez fait votre avec une grande maitrise, encore une fois c’est tout à votre honneur.”


Il sourit de plus belle, oui tout a été fort agréable si ce n’est la nourriture, quelle étrange idée que de servir de la viande sans gout pour resté dans les prémisses d’une société. Surement par non choix, ou par ignorance, mais certaines de ses folies ont un prix et celle-ci, si elle est révélé lui coutera une forte somme.

“J’ai crut comprendre que vous souhaitiez retourner de par chez vous, comme c’est triste, si jamais vous me croisez à un quelconque endroit sachez que je serais de plus toujours heureux de vous recevoir, même dans un de mes hôtel particulier. Je vais même y faire circuler le mot, d’après ce que je sais de votre ancien travail ils peuvent tout à fait vous être utiles. Tachez juste, si vous quitter le pays, de m’informé de votre santé et de vos avancé, j’aimerais vraiment que notre accord soit aussi puissant que les accords anciens le furent : forgeant et retaillant le monde par la volonté de plusieurs êtres alliant pouvoir et fortune.
Ce monde à besoin d’être insufflé de nouveau d’une vie plus … puissante, pulsant au rythme des Dieux et des rêves et non à celui de l’oublie et de la tristesse comme elle le fait si souvent, notre bon roi risque bien gros en cherchant la douleur et les maux de nombreuses organisations … Mais j’espère qu’il sait ce qu’il risque, car sa tête est posé bien près de tout danger …

Mais nous savons tout deux que je n’ai rien dis ni même sous entendu, jamais un événement ne pourrait venir perturber le peu de quiétude qu’il reste aux citoyen et les poussez à une révolte sanglante, nous n’avons pas à faire attention …”


Oui le monde n’allait pas pouvoir rester tel que le roi le voulais très longtemps à moi qu’il ne mette les nobles dans son giron, et si certain s’y était placer d’office, d’autre demandaient encore à voir, une position bien dangereuse lorsque la cours est si puissante. Le monde était très loin d’avoir dévoilé tous ses retournements. Mais lui était prêt, il avait une alliée.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMer 14 Mai - 4:07

Les prunelles émeraude d'Irina continuèrent de dévorer cette plaie bien après que ses lèvres aient fini leur œuvre. Ils avaient silencieusement suivi le bout de tissu qui avait servi à envelopper la blessure comme s'il s'agissait de leur nouvelle proie, comme s'ils se délectaient de la souffrance de la même manière que ses papilles s'étaient réjouies du goût métallique et légèrement salé de la vermeille ambroisie vitale. Intérieurement la serpentine s'amusait à l'idée de faire mal, comme si les ténèbres d'Exanimis, trop longuement contenues, finissaient par faire surface avec la violence d'une source obstruée de force. En réalité bien plus que les conséquences bénignes de cet accord, son corps entier était encore investi de la monstruosité tapie en cet homme singulier, bien qu'elle n'en connaisse toujours pas la nature réelle.
Cependant ce sentiment grisant de jouer avec le feu, de danser sur le fil du rasoir, de provoquer et de jouer avec les vies générait une adrénaline proche de l'ivresse. Non que son esprit et son jugement soient embrumés, loin delà. En fait elle se sentait investie d'une lucidité si profonde qu'elle en était presque douloureuse. Ses yeux étaient ouverts sur le monde, sur ce qui l'entourait, et en l’occurrence sur l'union spirituelle de deux êtres potentiellement complémentaires, à la fois créateurs et destructeurs. Ils étaient à eux seuls des cycles de naissance et de mort, un éternel recommencement.


« Je suis ravie que vous ayez apprécié cette soirée malgré la... sobriété de mon accueil. »

Leur repas ainsi que leur dessert terminés, les deux protagonistes se levèrent sans un bruit, continuaient à discuter. Une certaine ironie avait été employée dans cette phrase qui cadrait si bien avec l'esprit du duc. Le mot 'sobriété' avait des airs d'insulte dans sa bouche, bien que pour Irina cela en soit très loin. Elle choisit donc de ne pas se formaliser de cette anicroche, car après tout la soirée ne sautait se terminer sur une note aussi banale et décevante. Ceci dit la suite eut le don de la faire sourire. Il se proposait galamment de lui venir en aide en cas de besoin et il est certain que cette idée était amusante. C'était bien attentionné de sa part de se montrer aussi serviable, mais elle doutait réclamer ce genre de faveurs. Pas avant un moment, et pas si elle avait le choix de procéder autrement, question de principes. Cela ne voulait pas dire pour autant que ces paroles étaient tombées dans l'oreille d'une sourde, que du contraire.

« Je n'ai pas besoin de préciser que vous savez où me trouver si mes services peuvent vous être utiles. Je vous fais confiance pour utiliser vos alliances à bon escient et en tirer le meilleur parti possible. »

Il était expérimenté. Certainement plusieurs fois plus âgé qu'elle, alors il lui paraissait évident qu'elle n'avait pas grand chose à lui apprendre à ce niveau-là. Encore que parfois la fougue de la jeunesse avait du bon, quand elle n'était pas obscurcie par la teinte terne du manque d'expérience. D'un autre côté cette alliance récente lui donnait de quoi réfléchir à bien des niveaux. Seulement ce n'était pas encore l'heure pour ça, leur soirée en tête à tête n'étant pas encore terminée. Acquiesçant donc à la demande de son hôte, Irina lui prit le bras et se mit à marcher à ses côtés, calant à nouveau son rythme de marche sur le sien. Parcourant le jardin intérieur du domaine, elle lui dépeignit le tout comme un peintre fait apparaître les couleurs de sa toile une par une, par petites touches délicates.

« L'allée de gravier a été nettoyée et soigneusement ratissée. Les arbustes d'origine ont été ravivés grâce aux bons soins des jardiniers. Les baies fruitées qu'ils charrient arrivent bientôt à maturité, ce qui veut dire qu'une savoureuse confiture nous attend. De nouveaux arbres ont été plantés pour remplacer ceux qui ont été arrachés par les intempéries. Ils nous procurent déjà une agréable ombre, même s'ils n'ont pas encore fini leur croissance. Le chemin est illuminé par des torches artificielles que j'ai spécialement créées. Les flammes sont d'un joli bleu pâle et elles ne brûlent pas, afin de prévenir tout accident malheureux. » Elle prit une pause, inspirant les odeurs subtiles charriées par la nuit. « Des bancs et un kiosque de bois blanc ont également été installés, afin de procurer un peu d'intimité. Quand à la demeure elle-même... »

Elle continua d'agrémenter leur balade de quelques explications par si par là, lui décrivant ce qu'elle voyait avec un réalisme d'une prose élégante qui se voulait captivant. Néanmoins des silences s'interposaient régulièrement entre deux, car elle ne se sentait pas forcée de les combler de commentaires inutiles. Non, ce n'était certainement pas son genre. Enfin bien qu'elle ait accepté d'accéder à la demande de son invité, Irina prit tout de même la peine de lui répondre sur le reste, alors qu'elle lui montrait l'intérieur du domaine.

« J'imagine que de plus en plus je me devrai de faire des voyages réguliers entre Hellas et Nivéria, des affaires courantes me tenant occupée aux deux endroits en simultané. Je serais toutefois ravie de vous croiser durant l'une de mes pérégrinations, après tout une alliance, toute antique quelle soit, doit se maintenir sous peine de s'effacer et s'affaiblir. Je vous maintiendrai donc au courant dans la mesure du possible, et j'ose espérer que vous ferez de même. » Un sourire dansa sur ses lippes rougies lorsqu'il mentionna le roi. Oui leur avis sur la question se rejoignait à quelque détails près. «  À tort ou a raison, il a voulu secouer les ruches et les guêpiers. Il est donc normal et prévisible qu'il finisse par se faire piquer. Je suppose qu'il a voulu faire un pas plus grand que sa jambe, surtout que malgré son supposé panache et ses grandes promesses, il n'est qu'un adolescent à peine sevré qui croit que la valeur d'un homme se mesure au poids de sa couronne. M'est avis que sa tête n'a pas la force nécessaire pour supporter un tel poids, tout simplement. »

À ses yeux il n'était rien d'autre qu'un autre arrogant imbu de sa grandeur, paré d'atours d'hypocrisie, de faux semblants et de mensonge. Un parmi d'autres. En fait la seule chose qui le rendait différent, c'est le fait d'être né dans la bonne lignée. Ou la mauvaise, tout n'était après tout que question de point vue. Dans tous les cas c'était un sale gosse qui pensait pouvoir taper du poing sur la table et imposer ses caprices à ses aînés. Ô insouciante et naïve jeunesse. Ô pitoyable suffisance. « Vous pensez que nous serons amenés à le remettre sur le droit chemin ou à défaut, l'écarter du nôtre ? »
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeMer 14 Mai - 14:17

La nuit, sa douce odeur fauve et presque enivrante, l’air léger qu’elle charrie en permanence, plein de douceur et d’une fine humidité relâché par les plantes qui en profite pour faire jouer leur cycle vital sans les contrainte d’une trop forte chaleur mais aussi sans l’apporte du soleil qui leur prend tant de temps dans la journée. Dans les méandres de son souvenir confus il se souvient d’être resté des jours à avoir regardé des jeunes tournesols poussé, chose que jamais un terran ne pourra faire, pour une raison étonnante de temps et de gestion de ce dernier. Mais ce qui l’avait le plus étonné c’est la capacité que les plantes ont à jouer entre elle, les deux tournesols tournoyait en grandissant, s’approchaient l’un de l’autre, percevait leur environnement et semblait échanger des paroles, avec un temps bien plus long que le jour certes, mais à première vue ces deux êtres jouait comme joue les jeunes enfants d’une race ou de l’autre pour découvrir leur environnement. Depuis ce temps là l’homme à bien plus de respect pour la plus par de ces êtres que pour nombre de ces paires. Mais surtout il a toujours été fasciné par la capacité des dieux à toujours l’étonner avec la nature.

Mais il écoute aussi le gravier qui crisse doucement sous leurs pats, l’un léger mais incertain, l’autre plus lourd mais connaissant les lieux, une douce mélodie qui s’allie agréablement l’une avec l’autre. Une hymne d’alliance, pourtant si simple mais si douce. Et c’est cet air qu’il écoute les paroles de sa guide décrire le décor et le jardin, car si l’odeur et les sons en disent long, rien ne pourra remplacer l’imagination de la vue.


-“Saviez vous que j’aimais beaucoup ce jardin. J’y ai passé des heures avec ou sans les jardinier, cherchant à tâtons ce que je voulais y faire, essayant de toute même garder une cohésion dans la vue pour mes invité et pas seulement dans l’odeur et les sentiments qui vous entourent lorsque toutes ses vies magnifique sont posé autour de vous … Il avait ce petit quelque chose de moi, qu’il n’as plus sans être malheureux puisqu’il reflète votre volonté et que c’est maintenant votre demeure. Une touche de mélancolie pour ainsi dire. Mais ne vous en faite pas, je me suis refait un petit jardin, et je dois avouer que je suis parti avec quelques plantes de celui-ci. Que voulez vous, on s’y attache si facilement.”

Il continu à l’écouter, le sourire aux lèvres, souvenir et plaisir d’être ici en si bonne compagnie et d’avoir laisser son ancien manoir entre de bonnes mains. Une touche de bonheur à la fois, même si le repas n’était pas exceptionnel tout le reste faisait de cette réception un instant de pur bonheur. Bonheur partagé qui plus est à première vue, donc d’autant plus agréable.

“Je suis impressionné par ses flammes qui ne brule pas, on m’en a souvent parlé et dans des endroits bien différents mais j’avoue ne pas avoir investie dans ce savoir : Je trouve le feu bien trop fascinant, son coté mortel et dangereux ne le rendant que plus beau et plus merveilleux encore. Un ami autant qu’un ennemi de tout instant, je suis sur que vous comprenez cela. Quand j’avais encore la vue je me souviens d’avoir fait des feux juste pour les regarder, les nourrir, les voir vivre et se débattre pour être toujours plus puissant … Je trouve le vrai feu bien trop fascinant, bien trop humain pour m’en passé, même si comme la plus par des choses proche des espèces de cette terre c’est un risque et un pari.”

Oui mais comme tout les paris il était plaisant et plein d’entrain, en plus d’être magnifique. Puis vint la question du roi ou du roitelet comme se plaisait à l’appeler le Duc. Pas qu’il ne soit plus agréable de le réduire à ce qu’il était que de faire croire à tous qu’il l’appréciait bien plus qu’à sa juste valeur, non simplement car ce mot lui allait à merveille pour l’instant et continuerais surement à lui donner ce qu’il méritait.

Les deux chasseurs étaient à nouveau en accord sur l’être et ses actions, mais le futur est un être compliqué :


“Malheureusement je ne peu vous répondre, si ce n’est en une véritable croyance, je ne m’attendais pas à ce que sa fougue ne le mette aussi vite sur pied alors que son conseillez faisait tout pour le garder bien potelet et lattant dans sa chambre entouré de demoiselle et de confiserie comme un gâte un enfant. Il faut croire qu’ils finissent toujours pas se croire plus fort que ce qu’ils ne sont et a essayer de voir ce qu’ils peuvent faire d’eux même. Une sorte de fierté fortement dommageable pour le peuple.

Pour le droit chemin, je pense que nous verrons bien en fonction de ses actions future, vous savez comme moi qu’il est bien plus que mortel et comme tout les votre, il essaye de faire ce qu’il souhaite dans le temps qui lui est impartie, se pressant donc. C’est cette idée du temps qu’il va falloir craindre si vous voulez mon avis. Le temps comme la précipitation sont dangereux, d’autant plus qu’il vas devoir fonder ses bases tout en regagnant la confiance du peuple, et certaines méthodes qui pourraient marché ne nous plairait pas … Espérons juste qu’il soit assez aveugle pour ne pas les voir ou pensera que nous somme trop puissant et que le peuple est faible et sous nos ordre.

Il vas donc être nécessaire de faire comme à notre habitude, restez sur nos gardes et observer, jouer maintenant serait stupide, nous, nous avons notre temps. Et je serais ravi de vous tenir au courant d’autant plus si vous décidez d’être loin au moment où l’action se déclenchera.”

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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeSam 31 Mai - 18:05

« Je comprends votre sentiment. Ce n'est pas parce que quelque chose n'est plus vôtre qu'il vous est possible de cesser de le chérir. »

Sa voix était de fait mélancolique, même si aucune tristesse n'y perçait vraiment. La dame avait encore des réserves qu'elle n'était pas prête d'outrepasser, car bien que leur lien soit réel, il était bien trop récent. De plus ils étaient des alliés, pas des confidents... Ou du moins pas dans ce genre de domaines. Chaque chose en son temps, un pas après l'autre, dans une cadence saine et naturelle qu'il valait mieux ne pas brusquer. Ce qui devait arriver arriverait, tout simplement. Avec le duc plus qu'avec quiconque, la prudence restait de mise. Il était de son côté aujourd'hui, mais qui pouvait prédire où ils seraient demain ? La confiance telle une plante fragile et sensible se devait d'être chérie et cultivée avec attention. Un seul faux pas pouvait causer sa perte, tout comme c'était le cas de l'indifférence ou du l'inattention.
Les yeux d'Irina divaguaient sur ce décor familier qu'elle connaissait par cœur, ses balades se concentrant essentiellement au cœur de cet espace coupé du monde qui était devenu à la fois sa prison et sa liberté. Son ton se fit pensif.


« Oui, le feu est fascinant car il est aussi polyvalent que le pouvoir. Entre de bonnes mains il peut éclaire de sa lumière salvatrice, entre de mauvaises mains il consume et détruit sans rien faire renaître. Parfois il est certes tentant de jouer avec les limites... Mais au milieu de tout ça il faut aussi la sagesse de savoir les reconnaître et se contenir. Un pari n'est rien sans enjeux, et il n'y a pas de gains sans risque... Mais il n'y a pas de gains sans sobriété non plus. »

Un juste milieu était le plus intéressant à ses yeux. Et cela valait pour Nivéria plus que pour n'importe quoi d'autre. Là où d'autres pouvaient trouver plaisir à se jouer des limites, cela ne dérangeait pas Irina de rester dans une marge confortable qui lui permettait bien plus de marge de manœuvre. Courir des risques pouvait être grisant, ce qui ne voulait pas dire qu'elle le ferait n'importe comment et en n'importe quelles circonstances. Cela n'avait à ses yeux aucun sens de forcer les extrêmes juste pour la forme alors qu'il n'y avait de son point de vue pas de vrai profit bénéfique. On pouvait dire pour faire court qu'elle préférait s'en maintenir à une position plus mesurée, jusqu'à preuve du contraire.
Continuant d'avancer sur le sentier de gravier, Irina écoutait attentivement les informations que voulait bien lui distiller son hôte. Ce n'était malheureusement guère surprenant, car cela cadrait tout à fait avec les rumeurs qui circulaient, et aussi avec l'image qu'elle avait de la figure royale. Elle avait assisté aux premières loges à la prise de pouvoir proche de l'usurpation de ses propres yeux, en même temps que bon nombre d'autres Isthériens influents. Alors comment prendre au sérieux un homme qui avait pris un pouvoir ne lui appartenant pas juste par caprice? Comment pourrait-elle le voir autrement que comme un gamin pourri gâté qui se choisit un nouveau jouet ?

« Le poids de la couronne pèse sur la tête du roi mais sur les épaules du peuple. C'est une adage populaire qui prend ici tout son sens. » Elle soupira, humant l'air chargé de fleurs et de fruits presque mûrs. « Tous les Terrans ne sont pas stupides seulement parce qu'ils sont mortels, et heureusement. Ceci dit je comprends ce que vous voulez dire. Je n'ai pas grand espoir qu'il vienne à changer avec l'âge, pas alors que des foules entières d'hypocrites font la queue pour saluer son infime grandeur. D'un autre côté je ne pense pas qu'il ait le courage de saper les autorités qui ne vont pas à l'encontre de son image. Il est loin d'avoir la poigne ou la popularité nécessaires pour mener une telle réforme. Enfin j'espère juste qu'au moins il a le bon sens de le reconnaître. » Irina eut un rictus dédaigneux, avant de poursuivre. « Je n'ai aucune raison d'agir de quelque façon que ce soit. La situation actuelle est toute à mon avantage, ce serait stupide de laisser parler l'avarice ou une ambition excessive. Je ne sais pas où je serai quand l'action se déclenchera, à supposer qu'elle se déclenche. Quoi qu'il en soit je serai prête à y faire face quoi qu'il advienne, bien qu'évidemment je ne m'oppose pas à ce que vous me mainteniez au courant, vu que vous êtes au cœur de l'action et de l'intrigue bien plus que je ne le serai jamais. »
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitimeJeu 9 Oct - 10:23

Spoiler:

Pendant de long instant il ne répond point, il se perd dans le silence éclairé par la seule noirceur que ses yeux morts perçoivent. Il sourit, il sent le monde qui l’entoure l’odeur perdu des fleurs qui se baladent autour d’eux alors que leur pas immobile les portent et les déportent loin du chemin de la chasse vers une entente fort cordial que l’on oublie souvent au première abord lorsque l’on vie comme eux. Puis l’odeur de la nuit qui les englobe comme un couffin et laisse dans cette terrible étreinte qu’est leur un gout de vérité et d’accord. Et puis l’odeur de ses flammes, les joies des êtres qui font, malgré la nuit, qu’ils ne sont pas tous comme le Duc, pas tous dans les ténèbres que les ombres adorent et murmure toujours plus loin. Et si il ne profite du combat des flammes contre son monde il peu en sentir la chaleur et l’instant …

---

Mais le temps cours et malgré ce bras qui le guide avec gentillesse, malgré les paroles et les odeurs, le temps n’as pas de maitre, et il effrite le silence et les merveilles qui le compose pour laissé libre place à la voix d’un Duc chez qui les plus perspicace sentirait une légère amertume et un certain regret.


“Je dois vous répété ma Dame, que les odeurs de votre jardin le rendent encore plus beau qu’ils ne l’étaient avant à mes yeux mort. Il y a quelque chose dans la renouveau que je trouve plaisant et toujours grisant, mais ici il surpasse cette impression par votre maitrise de la chose. Je ne reviendrais pas sur notre accord, vous recevrez de moi de nombreuses commandes et je ferais connaitre votre thé de pars le monde, mais pour cela il va me falloir vous quitté.”

Il soupire et malgré sa théâtralisation, les sentiments semblent bien plus réels qu’à son habitude et les murmures ou les rajouts semblent plus à une protection qu’à l’habitude outil qu’il jette aux yeux des gens pour les comblé et les mener dans son chemin et son sillage.

“Vous fûmes l’une des meilleurs hôtes que j’ai connu et c’est peu dire car j’ai courut les cours et on m’a fait pavoisé dans nombre palais … Pourtant la simplicité et surtout ce raccord que je trouve en vous est plaisant et votre compagnie m’est appréciable. Et si la langue est haute c’est pour faire écho à mon estime.” Il baisse d’un ton et murmure : “Et au ridicule du monde qui se meurt et se morfond sur le marbre qui coule doucement dans la fange tout en portant le masque de la grandeur déjà écaillé par ses propres inepties. Mais maintenant je sais que vous saurez poser vos pieds où il faut en regardant devant et sans refusé ce qui arrive.” Puis le temps d’une croche il reprend : “Je vous invite donc à me rendre l’appareil à Arghanat quand bon vous semblera, que ce soit en temps de besoin ou juste pour le plaisir. Les frontières, pourtant gardé d’Arghanat vous seront toujours ouverte à vous et à votre peuple.”

Tout en cérémonial il s’incline, comme on le faisait dans l’ancien temps pour manifester le respect et non une quelconque servitude et une hypocrisie profonde. Le dos droit, le rêve haut et le cœur posé sur une main tendu et ouverte vers l’autre.

Ainsi le Duc doit prendre congé, mais malgré ses déboires et ses rêves, malgré le temps et le cœur, comme la vengeance, les promesses jamais ne se perdent.
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MessageSujet: Re: Nœud de Vipères   Nœud de Vipères Icon_minitime

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