Chase dans la rue [PV Ahri Lorwyn] [TERMINE]

La ville continuait d'être le théâtre d'une panique sourde que nous autres à la garde et de l'armée tâchons d'empêcher de se répandre encore plus car la situation était déjà bien désespérée. Les pillards et autres fauteurs de trouble se faisaient tout aussi nombreux et nos journées se passèrent désormais à chasser de la racaille et de les expédier dans le caniveau. Ou six pieds sous terre. Chose que désormais je ne me privais plus de faire. Mes gars s'en rendirent compte bien après mais ils s'en rendirent compte. Et ils savaient pourquoi même si je ne leur avait rien dit. C'était à cause d'Isabelle Sorel, mon amante. Lors de la cohue à la porte d'évac, je fus bousculée par la foule et envoyée contre la porte. Dans la confusion, je la perdis de vue et lorsque je me relevai, elle avait disparue. Mon escouade ne sut pas ce qu'elle avait fait, tout aussi surpris que moi. Je suis bien allé par la suite à son entrepôt et même interrogé quelques uns de ses collègues marchands mais personne ne l'avait vu. Je refusais de croire qu'elle fut morte piétinée sinon j'aurai retrouvé son cadavre. Non elle s'est juste... volatilisée.

Je ne montrais rien devant mon escouade ou qui que ce soit, ne serait ce que pour l'image que je renvoyais, je me devais de rester forte devant mes gars et devant la plèbe. J'étais un des symboles de cette garde et en tant que tel, je me sentis le devoir de rester opérationnelle le plus longtemps possible. Mais lorsque que l'on me libéra enfin du service, je fonçais direct chez moi, dans mon antre et une fois la porte refermée, je m'effondrais à genoux, le visage dans mes mains, sanglotant. Il y a longtemps que je n'avais pas ressentit tant de pression. Et aussi tant de peine et de tristesse. J'avais l'impression d'avoir perdue une partie de moi-même avec cette disparition d'Isabelle. Même pas un adieu ni rien. Elle avait certainement dû être emportée par la foule mais elle serait certainement réapparue après. Au lieu de cela... rien. Je me disais bien que je m'étais attachée trop vite et que j'avais trop précipité les choses. Meurtrie, je me suis jurée de ne plus refaire cette même erreur et en même temps je maudissais le monde entier. Je maudissais la ville, le roi, son armée, la population en général, ce myste, Isabelle, moi-même... Je voulais avoir le moyen d'évacuer cette haine, cette colère, cette frustration au plus vite. Or là je me sentis plus qu'exténuée et je n'avais qu'une envie, c'était de dormir. A peine allongée je sombrais dans le sommeil.

Voilà plusieurs jours que j'avais commencé et finalement réussi à faire le deuil de la disparition d'Isabelle. Je m'étais faite à l'idée que je ne la reverrais pas, qu'il fallait que j'arrête de m'inquiéter de ma personne et que je devais sauver ce que je pouvais encore sauver dans cette ville. Mon escouade savait ce qui me taraudait et mes gars me furent et me le sont toujours, d'un grand secours psychologique. Ils restèrent avec moi et m'aidèrent à rester opérationnelle. Désormais tout ce qui m'importait, c'était de casser des gueules de pillards, que je leur fasse bien comprendre ma haine que j'avais couvée en moi depuis un moment. Je n'hésitais désormais plus à tuer s'il le fallait et mon escouade en eut un peu peur mais j'étais prête à tuer s'il fallait maintenir l'ordre ici et protéger mes gars. Dorénavant, lorsque les pillards ou criminels me voyaient, ils savaient pertinemment qu'il y avait de grandes chances que c'était la dernière image terrestre qu'ils garderaient.

Des évacuations continuaient à se faire mais elles furent moins nombreuses. En effet une bonne partie de la ville s'était déjà barrée dehors mais il en restait encore beaucoup dans Hesperia. Ceci étant, parmi eux, beaucoup voulaient aussi partir et nous continuâmes à superviser ces opérations d'évacuation. Les escouades étaient désormais doublées à chaque porte car beaucoup de débordements ont eu lieu, certains tournant à l'émeute. Ce jour-là, les gens étaient peu nombreux par rapport à ce que j'ai pu voir avant mais il y avait quand même foule. Un type sur une estrade essayait de rassurer tout le monde mais personne ne semblait vraiment l'écouter. Tout le monde était tendu comme un string, tout cela se sentait et en première ligne, j'étais prête à rentrer dans le tas pour tabasser tout le monde. Beaucoup me reconnurent et se tournèrent vers moi. Je ne pus que leur rendre mon regard sévère tout en suçotant l'une de mes dernières sucreries. Tout ces pauvres gens... qui en un éclair pouvaient devenir des meurtriers.

Ahri était encore une fois au mauvais endroit au mauvais moment... ou plutôt au bon endroit car elle en profita justement pour faire les poche à quelques gens à leur insu, toujours discrète dans ses vols. C'était plutôt facile puisque la foule était collée l'un sur l'autre. Mais la Yorka n'était pas difficile à reconnaître. C'était probablement la seule femme renard et aussi jolie sur la place publique. Elle ignorait même qu'une vieille ami qu'elle n'avait pas vu depuis sa petite enfance était présente au même endroit. Oui, Ahri et "Vi" était devenues amies il y a fort longtemps. Mais furent contraintes de se séparer car Ahri avait choisi un chemin qui la changea peu à peu en criminelle, c'est à dire: Chasseuse de primes, voleuse d’exception et une mercenaire. Au moins Ahri se concidérait comme une "bonne" criminelle, car elle n'acceptait que des contrats contre de vrai terroristes et n'attaquait jamais les innocent et les plus faibles qu'elle.

Enfin, il restait toujours le cas de ce "myste rouge" dans le ciel. Ça ressemblait beaucoup à un nuage rouge gigantesque.... mais pourquoi fallait-il qu'il apparaisse maintenant... Ahri était privée de sa magie peu orthodoxe. La renarde contrôlait des magies plutôt rares de nos jours dont la téléportation, la magie du sang et la régénération fortement accélérée. Mais depuis quelques semaine elle était incapable d'utiliser ses pouvoirs. Au moins il lui restait ses talents de voleuse et ses connaissances en alchimie sur les potions, explosifs, poison et paralysants. Elle en profita donc pour voler la première bourse de dias qu'elle verrait. Ahri décida donc de faire exprès pour frapper un passant en insinuant qu'elle ne l'avait pas vu, étant très distraite. Pendant que l'homme se releva elle avait déjà prit sa bourse. Mais sa victimes remarqua un peu plus loin qu'il manquait lui manquait quelque chose. Normal, avec la panique totale, tout le monde courrait partout sans prêter attention, donc Ahri en profitait.

!!!! HÉ, ON M'A PIQUÉ MA BOURSE!!!! cria-t-il

Quoi! Vous aussi? dit un autre homme. Ça doit bien faire une bonne trentaine de personnes qui se sont fait volé ces 10 derniers jours. Ils ont tous dit que le suspect était une femme qui ressemblait à un renard d'une remarquable beauté.

Ahri semblait foutre encore plus le bordel à la Place Publique. Mais tout ces passants, courant dans tous les sens en criant, ignoraient que Vi la connaissait, la femme humaine les avaient d'ailleurs probablement entendu car elle ne se trouvait pas si loin de leur position. Ahri les entendu également et en profita pour rejoindre les toits comme à son habitude. Il ne restait plus à la Renarde qu'à ne pas se faire repérer.

Je sentais le débordement arriver et, pas manqué, ce qui devait arriver, arriva. Un homme se retrouva le bide contre terre, certainement avec une grosse bosse sur la tête. De plus cela se remarquait facilement dans la foule compacte, et du coin de l’œil, j'avais vu ce type chuter lourdement à terre, avec certainement une grosse bosse sur la tête. La panique se répandit instantanément, mais ces derniers temps, nous avons eu beaucoup d'entrainement à la garde et nous savions quoi faire. Et nos effectifs avaient été doublés dus à la réduction des portes d'évacuation mais aussi que notre travail devenait efficace en ville dans le maintien de l'ordre. Mais il y avait encore beaucoup à faire.

- ON SE DÉPLOIE ON SE DÉPLOIE !! ALLEZ BOUGEZ-VOUS !! CALMEZ MOI TOUT CA !!

Les unités de la garde, épaulés par les quelques escouades de militaires, distribuèrent mandales et resserrèrent le cordon des forces de l'ordre. L'intervention se transforma en mêlée et je dus moi-même distribuer quelques coups dans le tas pour calmer quelques chauds types qui voulaient se frotter à nous, tandis que le reste de nos forces oscillait entre ça et essayer d'arrêter les gens dans leur course pour leur dire d'arrêter de courir, qu'il n'y avait rien à craindre. Il n'y avait plus de sommation lors des débordements, cela ne servait à rien. La force uniquement empêchait que tout ne s'effondre d'un coup.

Néanmoins je me souvins de ce qu'un des badauds avait balancé à son pote à terre avant que tout le monde ne se mette à paniquer. Un femme renarde... Cela serait certainement une Yorka mais bizarrement cette description heurta mon esprit et éveilla quelque chose en moi. Je crois que je connaissais cette femme en question. Justement alors que je venais de mettre une femme armée d'un gourdin dans les pommes en lui retournant une boîte qui fit ricocher son arme sur son front, je baladai mon regard et il s'arrêta sur un détail étrange. Je crus voir un bout de queue qui m'évoquaient bizarrement un renard. En remontant mes yeux, je voyais un visage. Un visage qui mêlait celui d'un renard et d'une belle femme. Ses oreilles m'interpellèrent. Au milieu du tumulte, en m'adressant à elle, je me mis à crier.

- TOI LA ! AMÈNE-TOI !

J'écartais tout le monde sur mon passage en laissant presque un sillon dans mon passage et je fonçais vers cette étrange femme renarde qui avait l'air de prendre la fuite. Serait-ce elle la voleuse en question responsable de tout ce bordel à cette porte d'évacuation ?

Ahri avait rejoint les toits pour ne pas se faire repérer et filer en douce. Mais elle avait oublié quelque chose de plutôt important, sa magie ne fonctionnait plus. Donc la chasseuse de primes et voleuse ne pouvait plus se téléporter. En effet, Ahri avait l'habitude de se téléporter de toits en toits car il était presqu'imposible de sauter entre eux, ils étaient bien trop distants, à moins bien sûr de savoir sauter de plusieurs mètres. Ne sachant plus quoi faire, elle hésitait à retourner en bas car elle allait être repéré facilement maintenant que cet imbécile avait crié qu'on lui avait volé sa bourse.

Je ne peux quand même pas retourner en bas...

La jeune femme Yorka décida donc de descendre, ne sachant plus où aller. Mais avant tout, elle regarda dans la bourse de l'homme qu'elle venait juste de voler. À sa grande surprise, la bourse était remplie de dias, de quoi se payer un bon festin dans la taverne la plus proche. Au moins elle savait quelles auberges avaient une affiche "recherchée" avec un dessin d'Ahri et celles qui n'en avait pas. ELle utilisa donc encore une fois ses mains griffus pour redescendre avec l'agilité du renard, puis se faufila à travers la foule à pas de loup. Mais certains citoyens qui avaient entendue parler des vols multiples commencèrent à crier en la voyant, alertant les gardes et .... cette femme qui la poursuivait, bien qu'elle ne savait pas encore qu'elle était poursuivit par une vieille ami. Cette dernière finit d'ailleurs par la retrouver en l'interpelant de derrière à haute voix.

- TOI LA ! AMÈNE-TOI !

Écoute, j'ai pas le temps de faire joujou avec toi. Personne n'attrape "Ahri Lorwyn"! dit-elle à la femme derrière elle, sans même se retourner la tête, donc elle ne savait pas que c'était Vi.

Elle décrocha de sa ceinture une petite fiole de la taille d'une pomme et la jeta sur le sol, ce qui provoqua un épais nuage de fumée verte. Cette fiole était en fait un fumigène qu'elle avait concocté chez elle pour s'en servir en cas d'urgence. Mais le fumigène provoqua encore la panique chez les citoyens tout autour d'elle.

Essaie donc de m'attraper.... si tu en es capable, hihihihi, dit-elle en poussant un ricanement.

Ahri était bien consciente qu'elle étair une hors-la-loi, mais elle n'était pas vraiment méchante non plus, seulement un peu arrogante quelquefois.

Ce que me disait la femme renarde me mit juste hors de moi et j'accélérai le pas de course de mes jambes vers cette aberration de la nature, ma sucrerie dans ma bouche étant juste réduite en bouillie par mes dents. Elle sortit quelque chose de sa ceinture et la balança au sol, juste devant moi. Pendant une fraction de seconde, mon visage se figea d'horreur et j'ai cru qu'elle avait sorti un explosif. Je n'avais pas vu ma vie défiler devant mes yeux mais presque. C'était presque aussi gros qu'une pomme et celle-ci explosa à quelques mètres de moi. Je me protégeais le visage avec mes gros gantelets et je m'attendis à être soulevée pour être projetée de quelques mètres plus loin par le souffle de l'explosion, voire même d'être réduite en cendres par celle-ci ou du moins d'y laisser un bras ou une jambe. Je fermais les yeux et m'attendit au pire.

Au lieu de ça, il n'y eut pas la massive explosion à laquelle je m'attendais mais juste une épaisse fumée verte qui se dégageait. Je rouvris prudemment les yeux au milieu de la panique ambiante tout en continuant à me protéger le visage. La fumée commençait à me faire tousser et l'odeur était nauséabonde. J'essayais de trouver la femme renarde. Je ne la vis pas mais je l'entendis distinctement. Elle pensait pouvoir fuir à l'abri derrière sa fumée mais son arrogance et sa présomption allait causer sa perte. Aveuglée par son orgueil, cette créature allait payer cher le fait de m'avoir provoquée. Je fonçais dans la direction de sa voix sans ce soucier de ce qu'il y avait devant moi. J'écartais une femme qui hurla de terreur en me voyant avant de se faire éjecter par un de mes coups d'épaule.

La femme renarde était devant moi, plusieurs mètres en avance mais bien distincte. Je lui rendis son regard de mon expression sévère et légèrement en colère. Elle commença à s'enfuir de nouveau et je me mis illico à sa poursuite.

- Dommage ma jolie parce que je suis ton pire cauchemar !

Pendant que nous commençâmes la poursuite dans les ruelles d'Hesperia en nous éloignant de la mêlée de la porte d'évacuation, je me rappelais de ce qu'elle m'avait dit. Elle dit s'appeler Ahri Lorwyn. Et ce nom me dit quelque chose, j'avais l'impression de l'avoir déjà entendu, voire même prononcé. Alors que je voyais que je gagnais du terrain sur elle, je la vis se retourner pour me regarder toujours avec son petit sourire en coin. Ces oreilles de renarde, ces pommettes, ces yeux... je les ai déjà vus. Et le souvenir, les images d'une petite fillette me revinrent, m'interloquant dans la course. Je connaissais ce visage, ce nom. Je connaissais Ahri Lorwyn.

La femme qui la poursuivait semblait penser que se fumigène nauséabond était en fait un explosif car Ahri la vit se couvrir le visage juste avant qu'il explose. Mais elle n'eu pas le temps de remarqué que c'était Vi car elle s'était vite retourner pour reprendre a fuite à nouveau. Cette femme allait elle la lâchée un jour, elle n'avait pas tuer quiconque.... juste volé la bourse d'un vieil homme. Il faut dire que cette femme était plutôt rapide pour une humaine. Ahri était pourtant très rapide avec son agilité de renarde, mais cette femme finissait toujours par la rattraper. Avec son ouïe très fine, elle l’entendu parlé au loin

Dommage ma jolie parce que je suis ton pire cauchemar !

Ça c'est se que tu crois, pensa-t-elle

La chasseuse de primes continua ainsi de lui échapper dans les ruelles, loin des bruillants citoyens qui hurlait pour rien. Enfin elle aurait la paix de leur cri incessant. Ahri détestait pariculièrement les ruelles d'Hesperia car c'était un vrai labyrinthe. Même si elle habitait à Hesperia actuellement, elle se perdait encore de temps en temps. Elle tourna un coin de ruelle mais malheureusement pour elle, c'était un cul de sac. Le pire c'est qu'elle ne pouvait pas escalader les murs pour échapper à la femme humaine car les murs étaient fait de métal, donc ses griffes ne lui servaient à rien du tout. La femme finit enfin par la rattraper et la coinça.

..... Bon, tu m'a attrapé! dit-elle en sortant une petite fiole avec du liquide brillant, probablement qui pouvait provoquer un effet éblouissant.

Puis, elle eu un choc quand elle examina la femme devant elle. Sauf qu'Ahri ne savait pas trop qui c'était mais elle l'avait déjà croisée quelque part. La femme avait des cheveux rose/rouge avec une père ne lunette sur sa chevelure. ELle avait également une cicatrice sous sont oeil gauche mais Ahri était trop loin pour distinguer les lettre V et I.

Dis, c'est pas trop le moment de parler de ça mais.... je ne t'aurais pas déjà rencontré quelques part, par hasard? Tu me rappelle vaguement quelqu'un mais j'arrive pas à me souvenir qui.

Mais pas le temps de tergiverser, c'est elle qui avait provoqué la pseudo-émeute à la porte d'évac et elle méritait une raclée après ça. Avec peut être même un séjour au frigo en prime, histoire de lui montrer que la garde et l'armée sont encore les tauliers dans ce patelin gigantesque qu'est Hesperia. Je commençais à de nouveau perdre un peu de terrain sur ma cible, elle se mouvait très rapidement dans les ruelles la garce, elle me faisait vraiment penser à un renard dans sa façon de me regarder, de bouger. Elle avait dû être élevée parmi eux étant plus petite c'est pas vrai... Je la voyais qui utilisait encore un mur pour essayer de mettre plus de distance entre elle et moi. C'est qu'elle est vraiment rapide l'enflure ! Mais je refusais d'abandonner la poursuite. Personne n'a dit un jour que Vi a abandonné une racaille ou du moins ne s'en sortit vivant pour le dire donc ce n'est pas aujourd'hui que je renoncerai !

A ma grande satisfaction, Ahri, comme je l'appellerais désormais, et en plus aussi parce que par excès d'arrogance elle m'a balancé son nom, ne connaissait pas aussi bien que moi les bas-fonds d'Hesperia et je sus le chemin qu'elle avait emprunté. C'était un cul de sac et je souriais dans ma course car je savais qu'elle était foutue. Et qu'elle ne pourrait pas grimper le mur de métal. Pas manqué, quelques mètres plus loin, je pus enfin la coincer. Elle admit sa défaite dans la course et essaya de me menacer avec une petite fiole brillante. Je m'arrêta, reprenant mon souffle et prenant le temps d'observer ma proie avec un sourire carnassier.

- Je te l'ai dit ma belle. Je suis ton pire cauchemar dans cette ville.

Alors que je me rapprochais d'elle, une vague de souvenirs revint en moi. Je perdis mon sourire et je la vis devant moi, tout aussi déconfite. Elle semblait à la fois terrifiée car sachant qu'elle ne pouvait plus m'échapper mais aussi choquée et intriguée par ma personne. Les souvenirs me revinrent avec plus de force. Je connaissais déjà par le passé cette femme, lorsque je n'étais qu'une petite racaille à mon tour. Je n'avais même pas encore intégré le gang de mon ancien mentor mais je me souviens avoir partagé un peu de bouffe avec cette petite fille que j'avais prise pour un petit renard. Nous avions dû aussi partagé quelques bribes de mots et des jeux, mais c'est tout ce dont je me souvins.

- Normal tout le monde me connait ici. Moi c'est Vi. dis-je en montrant les lettres VI sous mon œil gauche. Tu dois me connaitre sous le nom de Vilaine c'est comme ça que vous m'appelez vous autres racailles. Les souvenirs de notre enfance étaient toujours présents en moi mais j'essayais de feindre l'ignorance. Ceci dit je dois admettre que ton visage m'est vaguement familier... Ne t'aurais je pas déjà menacée ?

J'étais désormais à deux pas d'elle, elle pouvait voir mon visage et nous restâmes à nous regarder comme ça un petit moment. Je portais à présent mon regard vers sa fiole et sans brusquerie, tout en lenteur, je lui pris la fiole des mains et la mit dans ma bourse à sucreries. Je la voyais qui n'arrêtais pas de me fixer. Je sortis une autre sucette que j'entamai devant elle. Esquissant un petit rire devant elle, sans crier gare, je lui envoyais une droite dans la face en essayant de bien le doser. Je ne voulais pas la mettre KO mais bien l'affaiblir. Je ne vis pas de dents voler mais elle se tenait le visage dans les mains. Je ne lui laissais pas le temps de se remettre et la saisit par le cou, la plaquant contre le mur. Elle avait la bouche ensanglantée mais désormais, en la regardant, elle ne m'inspirait plus de haine ou d'aversion. Je me contentais juste de la regarder de mon expression sévère. Mes yeux passèrent de ses yeux à sa bouche saignante puis je regardais plus bas. Son cou, son décolleté, les courbures de sa poitrine... Non seulement c'était une criminelle mais aussi une allumeuse. L'image d'Isabelle Sorel me revint en mémoire et je me sentis encore troublée mais j'essayais de ne pas le paraitre devant Ahri.

Normal tout le monde me connait ici. Moi c'est Vi. Tu dois me connaitre sous le nom de Vilaine c'est comme ça que vous m'appelez vous autres racailles. Ceci dit je dois admettre que ton visage m'est vaguement familier... Ne t'aurais je pas déjà menacée ?

Tu parles.... Si j'aurais mes pouvoirs, il y aurait très longtemps que je t'aurais semé. Je suis probablement la seul d'Hesperia qui peut me téléporter.

Puis, Vi lui donna un coup de poing sur la figure, juste assez pour lui donner une douleur insoutenable. Mais du moins, elle ne la mit pas KO. Ahri qui était plutôt une femme fragile depuis qu'elle est toute petite, elle se prit la tête entre ses mains griffues et tomba sur ses genoux.

AÏE! Ça fait mal....

Puis, Vi la prise oar le coup et la plaqua violament contre le mur. Cette femme était plutôt forte physiquement il faut dire. Cela fit même un son avec de l'écho lorsqu'elle percuta le métal. Ahri croyait qu'elle arrivait à sa fin, que Bi allait la tuer, mais non. Vi et Ahri se fixèrent pendant un petit moment. Apparemment tout le monde ne pouvait s'empêcher de fixer sa poitrine pensa-t-elle quand elle vit la femme regarder son buste généreux. Enfin elle se souvint où elle avait croisé cette femme il y a très longtemps.

[flashback]

Ahri jouait dehors sur la place publique d'Hesperia avec ses amis, alors qu'elle avait à peine 10 ans. Ils jouaient à cache cache depuis près d'une heure. Ahri évidemment était très difficile à trouver puisqu'elle pouvait se téléporter n'importe où dans la ville.

Elle est où Ahri tu crois?

Je sais pas, je ne la trouve jamais

... Je suis ici, haha! dit-elle en se téléportant derrière l'un de ses amis.

Puis, elle rencontra Vi alors qu'elle passait dans la rue. Vi était l'une de ses amis qu'elle s'était fait il y a quelques mois déjà. Elle s'entendait plutôt bien avec elle. D'ailleurs c'était même sa meilleure amie depuis qu'elles s'étaient rencontré.

Eh Vi, tu viens jouer à cache cache avec nous? dit-elle

[fin du flashback]

Vi??? Vi Noyan, c'est bien toi? Enfin je t'ai reconnu, je savais que je t'avait bien vu quelques part. Tu ne te rappel pas de moi? Ahri! nous étions jadis amies, puis je t'ai perdu de vu quand j'ai commencé ma carrière.

Non je ne devais pas penser à Isabelle, elle est disparue, certainement morte et enterrée, c'était désormais une ex-amante, elle ne faisait désormais plus partie que de mes souvenirs. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de ressentir la même chose avec Ahri que pour Isabelle. Mais contrairement à cette dernière, Ahri était une criminelle endurcie, une raclure qu'il fallait mettre au frigo quelque temps. Isabelle n'était qu'une marchande d'armes, elle avait peut être des fréquentations peu recommandables mais elle ne faisait rien de mal. Je continuais de la regarder plus bas. Mon regard passa sur son ventre et je m'attardai sur ses longues jambes qui paraissaient si frêles et qui pourtant la propulsaient à une vitesse interdite. Elle n'agit toujours pas contre moi mais je ne voulais rien lui faire de plus. J'étais un peu collée contre elle, j'avais l'impression de ressentir son rythme cardiaque augmenter. Puis elle essaya de faire appel à mes souvenirs. Je la regardais, toujours d'un air aussi sévère.

- Nan je n'ai jamais connu une p*tain de renarde ambulante dans cette ville et encore moins une renarde qui s'appelle Ahri ! Maintenant tu me suis direction le frigo !

Je dis ça, le visage en colère, nos nez carrément collés ensemble, je raffermis ma prise sur son cou et je la voyais qui commençait à étouffer sous mon gros gantelet. Je déserrai un peu ma prise et je balançais Ahri sur quelques mètres en arrière. Je la voyais à terre, puis à genoux, essayant de reprendre son souffle, toussotant et me regardant. Je me précipitais vers elle, ne lui laissant pas le temps de s'enfuir de nouveau et la prenant par la nuque cette fois. J'essayais de rendre son regard et je sentais mon masque de sévérité fondre peu à peu. Ce visage me fit resurgir d'autres souvenirs.

Nous avions 12 ans. Nous jouions encore à cache-cache dans les rues d'Hesperia. Je n'arrivais pas à comprendre comment elle faisait pour disparaitre, se déplacer aussi vite et réapparaitre à l'autre bout. Cette fois j'en avais assez, il fallait que je la chope ! Elle réapparut une fois dans mon dos mais cette fois je fus plus vive qu'elle et je réussis à l'attraper. Je l'empoignai violemment par le cou et je la plaquais au sol, moi sur elle, haletante. Je t'ai eue... voyou. que je disais, souriante.
Un autre souvenir me revint. C'était la même époque où j'étais rentrée dans mon dernier gang. Là où j'ai appris mon dur entrainement, que j'ai eu mes gantelets, que j'ai pu connaître un père... mon mentor.

Je sentis un tsunami d'émotion me submerger, je n'écoutais même plus ce que me disait Ahri, mon regard était balancé dans le vide, ma prise se desserra de nouveau et je laissais échapper des mots contre ma volonté.

- Ahri... la p'tite renarde... Ahri... que je marmonnais.

Le rythme cardiaque de la renarde commençais à augmenter, normal puisque Ahri était plutôt une fleur fragile physiquement. Qu'allait-elle lui faire, la tuer? Non, Ahri essayait justement de ne pas se faire tuer en tentant de lui remémorer des souvenir. En plus elle l'avait reconnu avant elle. La Yorka commençait même à étouffer sous son gros gantelait, au fait comment un gantelait pouvait-il être aussi gros? Puis, Vi décida de la balancer quelque mètres plus loin d'un rapide mouvement. Ahri passa même à travers une boîte faite de bois, avant de tomber sur le sol. ELle resta un moment par terre, essayant de reprendre son souffle.

*étouffe* *étouffe*. Harrrrhhh, je ne me rappelait plus que tu avait une tel force *etouffe*. C'est pas parce que tu me tient que tu es obligée de me faire subir ça. Je ne t'ai pas frapper moi...

Ah, que son pouvoir de régénération rapide lui manquait. Tout les bleus qu'elle avaient sur la peau auraient pus guérir instantanément. En plus elle avait assez mal à l'os de son genou droit quand elle atterrit sur le sol. Du moins, elle avait eu l'occasion de retrouver une vieille amie, sans ses pouvoirs. Sinon elle s'aurait encore une fois téléporter et elle ne se seraient jamais rencontrés. Elle tenta tous de même de fuir, mais Vi la prise par la nuqye. C'était seulement la 2e fois que Vi l'attrapait, la 1e étant lorsqu'elles étaient encore enfant. Vi avait réussi à l’attraper, malgré les pouvoir d'Ahri. ELle la regarda de ses yeux oranges clairs et Vi sembla la reconnaître.

Ahri... la p'tite renarde... Ahri...

Bon enfin tu te rappel de moi, enfin j'espère... Tu sais, t'es pas obligé de me prendre par la nuque à chaque fois...

Les paroles d'Ahri me réveillèrent de ma semi-rêverie et je vis que celle-ci me regardais de ces yeux de renarde. Le souvenir de ces yeux me frappa de plein fouet et je me souvins encore de ces mêmes petits yeux que j'avais déjà vu par le passé. J'ai cru aussi me souvenir adorer me perdre dans ces yeux brillants et oranges. Le jour qui m'était revenu en tête où j'ai pu la choper en pleine partie de cache-cache, nous étions restés dans cette position de longues minutes, nos regards s’entremêlant, et avec ce que je qualifierais aujourd'hui d'un début de sentiments profonds envers elle. Mais aujourd'hui la situation était radicalement différente. Je sortis de ma léthargie et la regarda en colère et montrant les dents.

- Toi la ferme je ne sais pas qui tu es bordel !

Je ne me privais pas de lui envoyer une pichenette avec ma main qui tenait sa nuque. Mais je ne voulais pas y mettre la dose et malgré ma retenue, mon coup fut assez fort pour l'envoyer contre le sol. Elle ne bougeait plus sur le coup et je m'en voulus aussitôt. J'espérais juste ne pas l'avoir tué, il fallait avouer qu'elle n'avait vraiment pas l'air très résistante et même plutôt fragile. Je la pris dans mes bras et la souleva au niveau de mon visage. Je sentis une très faible respiration. Soulagée, je me dis qu'elle s'était juste évanouie et je la gardais dans mes bras et me mit en tête de la transporter jusqu'au QG avant qu'elle ne se réveille. Je n'avais plus du tout l'air en colère ou furieuse le long du trajet. Au contraire je ne cessais de la regarder, soucieuse envers celle qui avait un jour était une amie.

Je ne croisais que peu de monde sur la route vers le poste. Les gens étaient plus occupés à vouloir évacuer ou à se barricader chez eux que de sortir dans la rue ou d'aller vaquer à d'autres occupations autres que d'avoir peur et de pleurer dans sa demeure. Par contre je croisais beaucoup de militaires ou de gardes en train de tabasser des pillards ou de reconduire des gens vers les portes d'évacuation ou de les ramener chez eux. Quelques uns, surtout parmi les membres de la garde me regardèrent passer avec étonnement et certains me demandèrent même ce que je faisais avec une femme renarde inconsciente dans mes bras. Je ne répondis rien, toute concentrée à ma tâche de ramener Ahri vivante au poste avant qu'elle ne se réveille. Je sentis mon otage remuer un peu dans mes bras, dans son inconscience. La rue se dégagea et le poste fut en vue. Une lourde présence militaire était autour du bâtiment des forces de l'ordre qui était devenu aussi le QG de l'armée.

- Ahri mais qu'est ce que tu es devenue... que je disais le regard devant moi, un soupçon d'inquiétude dans la voix tout en me disant qu'elle ne pouvait pas m'entendre vu qu'elle était dans les pommes.

Toi la ferme je ne sais pas qui tu es bordel !

Soit elle avait complètement perdu sa mémoire d'enfance, soit Vi faisait exprès de ne pas la reconnaître. Peut-être également qu'elle ne voulait tout simplement pas admettre qu'elle avait jadis été amie avec une voleuse experte et criminelle. Tous les hypothèses étaient possibles, mais Ahri tentait toujours de lui faire vivre des flashbacks de l'époque où les deux femmes étaient de petites filles adorables, hautes comme trois pommes.

Mais Vi n'attendit pas que la renarde réagisse, elle lui donna un bon coup de poing de ses gants spéciales. Il fut tellement vif qu'il envoya Ahri sur le sol. La Ladrini tomba donc dans les pommes et elle avait vraiment de la misère à respirer, au moins elle était toujours vivante. Ahri était tellement fragile qu'un coup un peu plus puissant l'aurait tué probablement. Juste avant de tomber inconsciente, Ahri se rappela qu'elle était également tombée dans la pommes quand Illumina RAgnarok, le chef de la Guilde des Aventuriers l'avait balancée contre un arbre avec la télékinésie, elle passa à travers l'Arbre pour se fracasser contre des rocher et failli mourir.

Vi la prit donc dans ses bras et l'amena au QG de l'Ordre. En chemin, certain citoyens d'Hesperia regardait le corps de la renard. Certain était plutôt étonné de la voir inconsciente, pour une fois que quelqu'un l'attrapait ou peut-être ils étaient étonné de voir une femme Ladrini avec "quatre" queue (dû à une malformation à la naissance). D'autres semblaient soulagés de la voir "morte"... ou presque du moins. Rendu au QG, elle finit enfin par ce réveiller, plutôt sonnée par le coup puissant de Vi, Ahri étaient soulagée de ne pas se retrouver en prison, elle était plutôt menottée à une chaise, devant Vi elle-même.

hmmm, on est où là, qu'est-ce que je fou ici?

[HRP]: désolé du délai du post (pour le coup des queues c'est comme LoL :P)

Avec un gradé, on avait attaché Ahri sur une chaise dans une salle d'interrogatoire. Mais je ne comptais pas l'interroger, je savais très bien que c'était elle. La situation s'était un peu tassée ces derniers temps et les émeutes se faisaient plus rare mais celle qu'avec déclenché cette saloperie d'hybride femme-renarde en était une monstrueuse. Cinq escouades de militaires supplémentaires avaient été dépêchées sur place pour ramener l'ordre au milieu des cris et des coups donnés par la garde et l'armée. J'imaginais qu'Ahri devait être très contente de son coup. Et tout ça pour une simple bourse. Je regardais avec délectation ma proie se réveiller, prise par un sentiment de stupeur qui m'exaltait après avoir dû supporter la vue de ce joli minois tout triomphant d'arrogance. J'avais briefé le gradé auparavant sur la situation et du pourquoi du comment avant qu'elle ne se réveille.

- Ici c'est ton nouveau trou dans lequel tu passer un peu de temps, vermine. que le gradé lui cracha à la figure.

Je ne dis rien pendant ce temps et le gradé continua de tempêter sur la renarde sur le fait que provoquer une émeute était passible d'une peine très lourde, qu'elle allait en baver... En effet, n'étant que simple chef d'escouade j'étais plus bas en grade que lui et par conséquent je ne devais rien dire même si j'éprouvais une très grande envie de puncher en plein face le type qui me servait ici de chef mais aussi Ahri parce que c'était juste une racaille un peu plus raffinée que les autres mais aussi parce que je désirais aujourd'hui honnir ce que j'avais vécu avec elle.

L'autre continua un certain temps avant que je ne frappe sur la table pour le rappeler à l'ordre malgré ces galons.

- Monsieur j'aimerais que vous arrêtiez de foutre votre salive en l'air pour rien ! Cela me gonfle moi aussi et je pense que cela l'amuse plus qu'autre chose !

- Vilenya surveillez vous ! Vous parlez à un supérieur !

- Et vous, vous parlez à un mur ! Je suis convaincu qu'en la mettant en cellule on ne s'en sortira que mieux !

- Soit ! Je vous laisse le soin de le faire puisque vous avez l'air de mieux vous y connaitre ! dit-il d'un ton méprisant et sarcastique.

Ces paroles me mirent hors de moi et je ne me privais pas de le prendre par le col et de l'envoyer valdinguer contre la porte qui se détacha de ses gonds. Je regardais ma prisonnière.

- Toi, au trou. Allez !

Deux gardes derrière la porte aidèrent le gradé à se relever tandis que deux gars de mon escouade qui m'avaient rejoints il y a peu de temps, détachèrent Ahri de sa chaise avant de lui mettre une chaine aux mains, sous leurs yeux craintifs. Elle, n'avait pas trop l'air de s'en soucier. Nous l'escortâmes jusqu'à une cellule puis l'enfermèrent dedans. Mes gars partis, je m'attardais un peu avec ma prisonnière, de l'autre côté des barreaux. Je la regardais, songeuse.

Ahri eu vite la réponse à sa question, elle regarda autour d'elle et même au plafond. Cette salle ressemblait beaucoup à une salle d'interrogatoire ou quelque chose comme ça. Elle était attachée très solidement par les mains sur la chaise avec un type bizarre et Vi qui la regardait avec un air satisfait. Enfin ils l'avaient attrapée, après tous ces mois de poursuite. De toute façon la renarde savait qu'elle allait être attrapée yn jour ou l'autre. Étrangement, le regard de Vi semblait légèrement différent, comme si elle jouait la comédie plus tôt en disant qu'elle ne la connaissait pas du tout, alors que oui. Le supérieur de sa vieille "amie" commença donc à l'interroger sévèrement.

Ici c'est ton nouveau trou dans lequel tu passer un peu de temps, vermine.

Oh, une nouvelle maison? Vous êtes trop aimable, monsieur dont je ne connais pas le nom, dit-elle avec un sourire. Elle se foutait carrément de sa gueule.

Tu sais ce que ça coûte tout cette émeute que tu a provoquée? Je devrais te donner une sanction de plusieurs années rien que par tes crimes antérieurs, notamment des vols de banques, des meurtres, des vols à la tirs, provocation d'émeutes, etc.

Wow, vous venez juste de me réciter mon autobiographie, haha!

Arrêtes de rire, tu ne mesures pas du tous les risques que tu as pris, foutue Yorka bonne pour la prison à vie, dit-il en lui crachant dans le visage.

Ahri sourit une nouvelle fois et fit de même en lui cranchant dessus. Le supérieur de Vi eu tout de suite une réaction en voyant ce joli visage de renarde rire aux éclats. Il lui puncha la face, même que la chaise valsa sur le dos et Ahri tomba.... toujours en riant. Il aura beau dire n'importe quoi pour la raisonner, le principale défaut d'Ahri était l'arrogance pure.

Monsieur j'aimerais que vous arrêtiez de foutre votre salive en l'air pour rien ! Cela me gonfle moi aussi et je pense que cela l'amuse plus qu'autre chose !

Vous voyez monsieur "Cracha", elle est bien plus intelligente que vous, haha!

Toi, la ferme. Vilenya surveillez vous ! Vous parlez à un supérieur !

Et vous, vous parlez à un mur ! Je suis convaincu qu'en la mettant en cellule on ne s'en sortira que mieux !

Soit ! Je vous laisse le soin de le faire puisque vous avez l'air de mieux vous y connaitre !

Vi le puncha tellement fort qu'il valsa à travers la porte, qui tomba elle aussi. Ahri rit tellement fort en voyant le supérieur tomber avec la porte. Vi du moins, n'avait pas l'air d'avoir envie de rigoler. Deux gardes vins alors redresser le supérieur tandis que deux autres gardes, probablement ceux de Vi, escortèrent Ahri vers la prison en lui mettant des chaînes sur ses deux mains. Ahri s'en foutait bien une fois de plus, elle s'était déjà évadée de prison une fois (facile quand on peut se téléporter), elle pouvait recommencer, même sans ses pouvoirs. Une fois qu'elle fut dans la cellules, les autres gardes partirent mais Vi décida de rester, la regardant comme si elle pensait à quelque chose.

Je peux m'évader une deuxième fois tu sais? Facile quand on a un plan. Dis, je croyais que tu avais capturé mon amie Jinx depuis le temps, haha.

Je fronçais les sourcils ne disant encore rien, observant ma prisonnière, songeuse et repensant au souvenir du passé que j'essayais de honnir depuis un certain nombre de minutes. Mais ces yeux jaunes luisants de la renarde ne me lâchaient pas et me troublait, faisant resurgir des souvenirs mais très épars. Elle avait fait démonstration de son arrogance qu'elle avait perdue sous mes coups mais qu'elle avait retrouvé très rapidement sous les crachats de mon gradé qui ne manquerait certainement pas de faire un rapport sur moi et l'attitude de mon " amie " yorka. Cela me mettait en colère à chaque fois mais contrairement au gradé, je ne m'embarrassai pas de le lui faire savoir à coups de poing. Je fis de nouveau une moue de dédain à ma prisonnière de l'autre côté des barreaux.

- Tais toi juste ferme là.

Je ne supportai plus d'entendre cette voix suave et assez séduisante malgré ce qu'elle disait et j'attendis qu'Ahri se taise pour de bon avant de regarder ailleurs par une fenêtre situé non loin de la geôle, tournant la tête, lui donnant une vue imprenable de mon tatouage VI sur ma joue, du côté où ma frange ne me descendait pas sur le visage. J'éprouvais une satisfaction certaine à voir Ahri obtempérer à ce que je disais, ce que le gradé n'avait pas réussi à faire et je ne pus cacher l'ombre d'un petit sourire sur mes lèvres.

- Jinx... je la croyais morte ou qu'elle a quitté cette ville pour aller moisir ailleurs. Y a longtemps que je n'entend plus parler d'elle.

J'éprouvais un sentiment étrange en contemplant de nouveau ma prisonnière, comme si mes sentiments du passé envers elle étaient revenus. Je ne laissais rien paraître à Ahri mais je me sentis un peu déstabilisée et intérieurement je luttais pour ne pas relâcher ma garde sur elle.

- Fais pas ta mariole j'aurai pu te crever 100 fois tout à l'heure et je peux recommencer.

Je n'ajoutai rien mais je pense qu'elle avait dû comprendre mes intentions. Malgré ce que j'avais dis plus tôt je me souvenais désormais parfaitement d'elle et d'une infime partie de ce que nous avions certainement vécus avant. Je ne l'avais pas tué avant car... car malgré ma répulsion j'avais, tout au fond de moi, une infime envie de renouer avec ce fantôme du passé qu'était Ahri que je croyais totalement disparue et que j'avais oublié.

Bien.... comme nous sommes seule toi et moi, laisse moi te raconter mon histoire. Tu te demande surement comment j'ai pu en arriver là, une voleuse et une chasseuse de primes? Tu te rappels la fois où ma magie du sang s'est manifestée pour la première fois alors qu'on jouait dehors? Eh bien c'est justement à cause de se pouvoir maudit que je suis devenue comme ça. J'en avait tellement marre des autres qui passaient leur temps à me lancer toute sorte de projectiles par la tête, en me disant que je n'était pas normal. J'ai donc décidé de me venger d'eux, un par un, en utilisant justement ma magie du sang. J'ai ensuite déserté la maison et je me suis retrouvé seul dans la rue à quêter de l'argent, assise dans un coin de ruelle. Je n'ai jamais dit à quiconque que je m'était enfuie car je ne voulais pas que les autres me retrouve. J'ai donc commencé à volé, peu à peu, je suis même devenue une experte comme tu as pue le constater plus tôt. Bien sûr je me suis fait attraper plusieurs fois mais je m'en foutait bien puisque je peut me téléporter, j'ai même dû me faire attraper plus d'une cinquantaine de fois, haha. C'est comme ça que je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. Je suis également une alchimiste experte comme le nuage de fumée de tout à l'heure. Bref, je ne mérite pas de vivre, mais personne ne pourra jamais me tuer avec des pouvoirs tel que les miens.

..... MAINTENANT LAISSES-MOI SORTIR OU JE SORTIRAI MOI-MÊME DE MA CELLULE!!! cria-t-elle en larme.

J'écoutais sans coup férir la petite histoire misérable qu'Ahri me sortait pour essayer de justifier ses actes. Elle en avait bavée je m'en doutais et cela ce ressentait mais ce n'était rien comparé à ce que moi j'avais enduré. Je ne voulais absolument pas faire un concours de qui a le plus souffert, cela n'avait aucun sens, mais qu'elle ne se serve pas de cela pour essayer de m'attendrir. Elle en devenait encore plus misérable et j'éprouvais presque l'envie de me moquer d'elle. Mais je me disais que cela ne serait pas très bon pour mon avenir. Elle allait certainement s'échapper à coup sûr de cette cellule, cette geôle n'était absolument pas la plus sécurisée de toute cette ville, ce n'était pas le meilleur quartier de haute-sécurité de toutes les maisons pénitentiaires mais je me demandais quand est ce que cela allait se produire et comment. Mon visage se déforma soudain de colère et j'entrais de force dans la cellule en défonçant presque la porte.

- TU... LA...FERMES !! dis-je en empoignant le cou d'Ahri et la plaquant contre le mur.

Je pris mon temps pour regarder dans ses yeux, laissant mon adrénaline retomber et desserrant un peu ma prise sur son cou mais la gardant plaquée contre le mur. Mon autre poing se mit aussitôt à caresser son flanc droit.

T'en as bavé et moi aussi, ne crois pas que tu as le plus souffert... Je ne me souviens pas de tout mais j'ai essayé de t'oublier..

Je ne savais plus trop quoi penser après ce que je venais de faire. Je pouvais appeler la garde pour m'aider à remettre la porte de la cellule en place mais j'avais désormais Ahri entre mes mains et je ne voulais bizarrement pas la laisser filer malgré ce que je venais de dire. Je regardais de nouveau dans les yeux d'Ahri et je sentis une envie étrange monter en moi. Mes pensées revinrent aussitôt vers Isabelle. Mais je n'éprouvais plus la même chose en pensant à elle. J'avais réussi à faire le deuil de sa disparition mais j'éprouvais toujours quelque chose au fond de moi... qui désormais rejaillissait sur Ahri. Je détournai le regard en déplaçant mes yeux de ses iris bleus vers son cou fin et élancé avant de regarder son décolleté et de descendre un peu plus bas, sur sa poitrine.

- Mais je ne pensai pas que t'allais... devenir... ainsi... dis-je le regard fixé sur sa poitrine.

Encore une fois, Vi la plaqua contre le mur avec ses gants spécials. Il faut dire qu'elle devait bien aimer prendre les détenus par le cou car elle la retenait encore en serrant sa poigne sur le coup de la Yorka qui était plutôt fragile. De tous les interrogatoires où elle a participer, ainsi que de tous les gardiens qu'elle croisa, Vi était sans doute la plus forte..... mais surtout la plus séduisante également. Disons qu'Ahri avait plus un penchant sur les femmes que les hommes, bizarre mais vrai... L'humaine la regardait dans les yeux, des yeux bleus de renard avec des pupilles noires en fentes.. un peu comme tout ceux de la famille des chats finalement.

T'en as bavé et moi aussi, ne crois pas que tu as le plus souffert... Je ne me souviens pas de tout mais j'ai essayé de t'oublier..

T'a essayé de m'oublier?! Mais pourquoi, est-ce parce que je suis devenue une criminelle. En plus j'ai déjà un prix sur ma tête qui est dans les quatre chiffres.

Ahri fit le saut quand Vi regardait un peu plus en bas, au niveau de sa poitrine opulente. Elle était attirée par les femmes elle aussi? Probablement même les femmes aux belle courbes et aux poitrines un peu plus grosses que la moyenne, comme celle d'Ahri. Il est vrai que la renarde avait également un décolté assez grand, quoi de mieux pour charmer les hommes et même certaines femmees. Ahri la fixa ensuite dans les yeux.

Mais je ne pensai pas que t'allais... devenir... ainsi...

Quoi, tu pensait qu'elle resterait toute petite comme à mes 14 ans, haha! Il est vrai que c'est un petit plus pour moi. Dis, tu peux fixer autres chose que ma poitrine? Disons que tu me fait rougir et ça me gêne un peu en même temps, dit elle avec un sourire.

Soudain, il y eu une réaction assez inatendue. Tous les bleus d'Ahri, sur le visage comme sur le corps et les bras commencèrent à disparaître à une vitesse grand V. Il est vrai que le myste rouge était partit, mais Ahri ne le savait pas du tout puisqu'elle était dans une cellule. Probablement que Vi aussi l'avait remarqué. La Yorka eu un petit sourire espiègle et se téléporta juste derrière elle, mais ne partit pas et resta dans la cellule. Ahri lui caressa un peu les cheveux et reprit la discussion.

Je ne savais pas que tu t'intéressait aux femmes?

[HRP]: désolé pour le délai de post, j'avais des RP en retard :P

Je voyais les coups et blessures que j'avais infligé à Ahri disparaitre peu à peu et mes yeux s'écarquillèrent quelque peu. Le myste avait donc disparu. La ville pourrait enfin retrouver son rythme de vie normal et Ahri pourra de nouveau m'échapper... En me disant cela je la sentis se dissoudre sous mes gantelets et disparaitre mais tout se passa très vite. Je la sentis désormais dans mon dos, certainement à deux doigts de m'enlacer d'une étreinte peut être meurtrière. Ahri me caressa mes cheveux roses. Par instinct j'aurais certainement réagi violemment même si je savais qu'elle pouvait s'échapper mais je ne bougeais pas, me laissant juste faire. Sa question m'atteignit directement au cœur, je savais bien que je m'étais montré bien trop explicite et peu discrète sur ce qui me taraudait l'esprit. Je pensais encore une fois de plus à Isabelle qui avait disparue sans laisser de traces. Mon regard se baissa un peu.

Non il fallait que j'oublie la marchande d'armes. Je devais passer à autre chose et Ahri était la candidate idéale. Une autre vague d'émotions me submergea, se succédant la colère, une sorte de dépression, suivie d'une résignation puis d'un désir montant. Maintenant que j'y pensais, cela faisait plusieurs semaines voire mois que je n'avais rien partagé avec une femme. Cela avait duré trop peu de temps avec Isabelle, c'était magnifique certes mais trop bref. Et maintenant il y avait ce fantôme du passé pourtant bien réel derrière moi, Ahri, la renarde qui est devenue une criminelle endurcie, passant du côté obscur... Je savais qu'elle n'était pas et ne serait jamais comme moi mais cela ne me rebutait pas. J'eus comme la sensation de sentiments refoulés depuis longtemps et que désormais le destin ou la providence ou je ne sais quoi me permit de les faire resurgir de nouveau et d'accomplir ce que je n'ai pu faire par le passé.

J'entendis Ahri me murmurer à l'oreille pendant que je restais figée pendant quelques secondes. Je ne l'écoutais pas, mes pensées étant bien trop fortes mais seul me restait la première question qu'elle me posa. Désormais, mon esprit s'égara et je laissai mon corps prendra la suite. Oui je suis attirée par les femmes, je n'aime que les femmes et plus jamais je ne serais avec un homme. Ces mots résonnèrent dans mon esprit comme si j'espérais qu'Ahri les ait entendus. Je me retournai prudemment vers elle, sans aucune trace de colère sur le visage, me mordillant légèrement la lèvre inférieure. En guise de réponse à sa question, je la pris par les hanches mais avec douceur et l'attira vers moi. Puis je l'embrassais le plus doucement possible, sentant étrangement un poids en moi se délester avec lenteur.

Tu embrasses très bien Vi, hihihi! Est-ce que ça veut dire que j'ai une nouvelle copine? Je dois te dire, j'ai toujours eu de l'affection pour toi, comme un sentiment inexplicable. Dommage que nos chemins se soient éloignés il y a longtemps.

Eh merde, j'entend le type de tout à l'heure qui approche

Je sais, je vais me téléporter dans la salle principale et quand je l'entendrai revenir, je me téléporterai à nouveau ici.

..... Qu... quoi?!? Elle est ou la renarde arrogante, elle était dans la cellule il n'y a même pas une heure??!!

Je laissais Ahri disparaitre dans une explosion de fumée, je me couvris le visage pour me protéger avec mes énormes gants. Mon supérieur de tout à l'heure déboula à toute vitesse dans la pièce et s'enquit de la présence de l'ex-prisonnière de façon assez vive. J'hochais la tête, faisant semblant d'être complètement hagarde et perdue. Ceci dit cela était un peu vrai car ce qui venait de se passer me surpris complètement. L'autre fouilla la cellule rapidement avant de disparaitre dans le couloir en hurlant des ordres, m'oubliant complètement. Je restais encore une fraction de seconde dans la cellule avant qu'Ahri ne revint en se téléportant. Je ne lui laissais pas le temps de se remettre avant de lui prendre la gorge de nouveau mais sans l'étrangler, juste pour l'immobiliser contre le mur.

- Écoutes bien. Je pense que je ne peux rien faire de plus pour toi. De plus on va se retrouver avec de nouvelles émeutes donc tu vas disparaître. Et que je...je... j'hésitais tout en poursuivant que je ne te revoie plus. Et que je ne te croise pas dans mon quartier ou dans mon atelier qui me sert de taudis où je crèche.

Je ne sus même pas pourquoi je dis ça car étant une criminelle, j'éprouvais un sentiment de dégoût envers elle mais en même temps, par rapport à ce qui venait de se passer, je me sentis attirée vers elle plus que jamais et je souhaitais intimement que notre baiser ne fut qu'un début. Ce sentiment d'amour-haine commençait à se développer en moi et je relâchais la renarde.

- Maintenant, disparais.