De Maître à Apprentie?

C'est alors qu'un simple exercice lui fut proposé : trouver à partir de ses plantes un poison particulier, du moins la base, qu'il était important de connaître pour éviter de faire l'erreur de les mélanger et de l'utiliser inconsciemment.
Lui faisant mine d'oublier les inscriptions sur les étiquettes qui ne pouvait que lui porter à confusion, celui ci en énonça quelques-unes dans leur nom commun pour voir si elle en connaissait quelques-unes.

Lorsqu'elle présenta les plantes après une longue réflexion, Duscisio en vint à être un peu dans la lune. Ne réagissant pas sur le coup celui ci vint à réagir uniquement quand Kalysta prit la parole pour lui confirmer son essai. La mine fatiguée de l'albinos vint à regarder en premier lieu la jeune femme comme s'il avait oublié se dont ils parlaient. Puis ceci lui revint en mémoire comme d'un flash. Un spasme de nervosité le réveillant soudainement de sa torpeur, le Rosier Blanc vint à regarder les trois plantes qui avaient été choisis.

C'est bien. Vous y étiez presque.

Son geste des mains comme s'il allait applaudir vint à s’arrêter quand il remarqua qu'une petite erreur était tout de même survenu. L'une des plantes n'était pas à sa place mais cela ne semblait guère déranger Duscisio qui lui expliqua le pourquoi du comment totalement sereinement, tel un professeur à son élève faisant une erreur de calcul. Lui expliquant l'utilisation de la plante choisie par erreur, l'albinos vint à se révéler un très bon professeur. Comme ses parents avant lui il enseigne des erreurs et les corrige en donnant des explications très complète mais clair.
Les unes après les autres, les explications sur l'utilisation basique des trois plantes et ce pourquoi il était présent dans une herboristerie prenait son sens.

Celle ci sert pour de nombreux remèdes...

Le nombre de remèdes étant assez grand, il résuma au mieux qu'il le pouvait afin de ne pas trop l'embrouiller, continuant par les prochaines jusqu'à que les trois plantes soit totalement présentées. Par la suite, il expliquait que le poison en question était un poison particulièrement lent, agissant au bout de quelques jours entraînant la paralysie de tous les membres et organes un par un si ce n'était pas traiter rapidement. Par contre il en expliqua la recette du remède dans le cas où elle verrait les symptômes qu'il avait expliqués avec précision.
Lancer dans beaucoup de discutions sur les plantes et leur utilisation il continua à les expliquer les une après les autres durant un temps que l'on ne voyait passer. La passion de son métier se ressentait dans ses paroles et alors qu'il passa à un besoin naturelle de boire, il trébucha sur la table en se rattrapent dessus. Se tenant la tête, la mine bien que déjà pal présentait une nuance de blanc différente difficilement perceptible. Il se laissa doucement glisser sur le sol pour éviter de tomber de trop haut. Habitude car son propre état physique fragile était suffisant pour causer des troubles comme celui ci. Cette fois c'était uniquement dû à la fatigue, Duscisio commençait à respirer difficilement demandant de l'air d'un geste de la main vers Kalysta.

On va arrêter là. J'ai besoin de me reposer, vous voulez bien m'aider à monter les marches ?

Il voulait parler des marches dans la direction qu'il pointait du regard, une porte fermée cachant un couloir montant à l'étage et donc à sa demeure.

Une fois sortie de sa réflexion, la jeune femme observa Duscisio, attendant de savoir si sa réponse était bonne avec une certaine trépidation... Pourtant, au bout d'un moment, la syliméa fronça les sourcils. Son mentor était un albinos, elle l'avait comprit dès leur première rencontre, il était donc normal qu'il soit d'une nature pâle de peau. Mais il lui semblait bien que son teint l'était encore plus... Il était en train de lentement, mais sûrement, tourner vers le coté maladif de la chose. Kalysta commença à réaliser qu'elle en avait peut-être un peu trop demandé à son maître pour une première fois. Surtout qu'il n'avait pas caché son état de santé ainsi que leurs origines... Se mordillant la lèvre inférieure, inquiète, la jeune femme commença à plus se focaliser sur son professeur que sur ce qu'il disait. Ses gestes étaient plus lents, moins coordonnés et sa voix bien moins assurée...

Pour autant, la syliméa ne chercha pas à le souligner plus que cela, se contentant de garder un oeil sur lui. Duscisio s'était montré "fier" concernant sa maladie. Il n'avait pas cherché sa pitié ou sa compassion, expliquant seulement comment il en était arrivé là et ce qu'il avait essayé pour se guérir. Il n'avait certainement pas besoin d'une mère poule, qu'il connaissait à peine de surcroît, en train de l'infantiliser. Il saurait quand s'arrêter... Et s'il y avait vraiment un soucis, elle serait là pour l'aider dans la mesure de ce qu'il voudrait la laisser faire. En attendant, elle ne pouvait qu'être attentive. Si la qualité de ses notes s'en ressentit, elle n'en éprouva pas le moindre remord. Elle préférait refaire des recherches que d'achever l'albinos... En tous cas, même si elle n'était pas parvenue à déterminer la recette exacte du poison, il semblait satisfait de son raisonnement et n'hésita pas à lui donner la bonne recette. Elle ne dit rien mais trouva le produit suffisamment intéressant pour se demander si elle n'allait pas s'en procurer...

Il était évident que la passion qu'il ressentait pour son métier outrepassait largement son état de santé. Il semblait s'oublier dans le sujet, parlant avec une passion qu'il ne pouvait peut-être plus se permettre sans de lourdes répercutions... Malgré sa volonté de garder l'albinos à l'oeil au cas où il se sente mal, elle ne pouvait pas non plus se permettre d'ignorer complètement son carnet. Ce fut durant l'un de ces courts instants durant lesquels elle essayait de coucher par écrit ce qu'il disait qu'il dut se rattraper à la table. Le soudain mouvement, associé à un claquement, fit sursauter la syliméa qui posa un regard perçant sur l'herboriste. Elle eut tout juste le temps de se diriger vers lui pour accompagner son mouvement alors qu'il glissait au sol, évitant ainsi qu'il ne se blesse d'une quelconque façon s'il tournait complètement de l'oeil.

Duscisio avait vraiment l'air faible maintenant et c'était assez préoccupant... La jeune femme prit sur elle pour ne pas paniquer d'une quelconque manière, prêtant assistance à son maître du mieux qu'elle put. Au moins ne s'était-il pas blessé lorsqu'il s'était senti mal. Et il était prêt à accepter son aide. Il était rassurant de constater qu'il avait conscience de son état et qu'il était prêt à se reposer quand le besoin s'en faisait sentir. La jeune femme rangea son carnet avant de se positionner aux cotés de l'herboriste.

-Pas de soucis. Vous avez bien mérité de vous reposer. C'est moi qui me suis invitée à l'improviste après tout...

La jeune femme eut un sourire rassurant avant de positionner l'un des bras de l'albinos autour de ses épaules. Elle enserra ensuite sa taille avant de se redresser avec précautions, l'entraînant à sa suite. Kalysta avait peut-être l'air féminine mais ses mois passés sur la route, à marcher comme à se défendre, lui avaient octroyé des muscles fins mais puissants. Elle n'était probablement pas à même de complètement supporter tout le poids de Duscisio pendant des heures mais tous deux étaient remarquablement stables une fois qu'ils furent debout. La nérozia les guida sans peine vers les escaliers... Elle prit quelques secondes pour réfléchir à comment elle allait manoeuvrer sans risquer de blesser l'herboriste mais après quelques instants et, parfois, un poil d'équilibrisme et un brin de guidage de la part de sa charge, elle parvint à l'escorter jusqu'à sa chambre...

-On y est...

Duscisio fut déposé avec délicatesse sur sa couche avant qu'elle ne l'abandonne quelques instants pour revenir avec une croche d'eau et un verre qu'elle avait trouvé non loin. Elle lui en servit un avant de poser la cruche non loin de lui...

-Je vais vous laisser. Vous voulez que je verrouille derrière moi...?

La jeune femme ne s'attarda pas sur la façon dont elle comptait s'y prendre... Certains de ses talents n'étaient pas forcément appréciés de tous...

Voici l'une des conséquences du fait de rester des jours avec très peu de repos pour se trouver un petit espoir. Dramatisant absolument tout, cherchant un espoir de survivre d'un danger même pas certain, détruire quelques choses qui a mit plus d'un an à germer, les recherches de base cherchaient à tuer la Pistilose qui semblait lui porter atteinte à sa propre vie. Le rosier blanc n'a aucune intention de mourir maintenant, trop de chose sont encore à faire, des pardons à exprimer, des visages à revoir, des sentiments à partager, des services à donner.

Le fait qui s'écroule n'a donc rien de bien surprenant. Alors qui se tenais difficilement sur la table il prit place sur le sol afin de ne pas tomber de haut, demandant de l'aide à Kalysta pour monter la cage d'escalier en U. L'épisode est hardi, montrer avec quelqu'un sur l'épaule n'arrange pas les choses non plus, le temps de monter fut péniblement long et il fallait tenir jusque-là. Bien qu'épuiser, Duscisio gardait les yeux ouvert pour éviter un éventuel malaise dans ce couloir montant et dangereux.
C'est en entrant dans l'étage supérieur après une porte que le décor change radicalement. La boutique rustique s'ouvre alors sur une demeure dont le décor du salon – qui était la première salle visible de l'entrée – ressemblait à n'importe quel demeure de notre époque, seulement de nombreux tableau décor la salle. Paysages, homme, femme, enfant ou la famille complète de Duscisio se limitant à sa mère son père et lui-même dans l'un d'eux.
Sur les étagères étaient présentées un nombre grandiose de livre dont leur dos de couverture avait prit une teinte marron foncé depuis bien longtemps, le titre de chacun présentait l'alphabet présenté dans la boutique, impossible pour personne d'autre que le propriétaire d'en lire le contenu.
Sur le mur du fond se présentait sur plusieurs meubles. Les effets de Duscisio dont il s'en servait de décoration. Toribrioé son épée présentée hors de son fourreau posé devant, aussi noir que la lame de l'épée qui accompagnait toujours l'albinos lors de ses voyages. En dessous se trouvait un petit coffre scellé par magie où se trouvait un nombre non-compté de pierres de sphène de toutes sortes, son statut de gélovigien qui lui en interdisant l'utilisation.

Il indiqua la direction à prendre, sa chambre, celle ci ne fut pas difficile à prendre au vu que c'était la première pièce à gauche. C'était ici un endroit des plus respecter de la maison, car c'était la chambre de ses parents. Un lit de place en baldaquin assurait la chaleur du lit durant les périodes froides et restait aérer durant la saison chaude. Deux tableaux uniquement se présentait dans la pièce. Un de ses parents présenter fièrement heureux et l'autre d'une représentation de Limiria, la divinité de la vie. C'était l’œuvre favorite de Duscisio. Une magnifique femme dont les ailes d'ange sont à peine visible dans un flot de lumière jaune, les bras ouvert pour accueillir toutes personnes de bonne foi dans la grâce divine.
Son regard se portant directement sur ce tableau, cette œuvre lui servait de recueil pour prier la divinité afin de lui accorder vie et santé, chaque jour qui passe. Il pointa le lit du regard, destination logique d'une personne fatiguée qui se fit poser doucement sur le lit. L'abandonnant pour y chercher de l'eau, celui ci c'était déjà posé à l'intérieur car la somnolence ne tardait aucunement à venir. Le retour de Kalysta avec une cruche remplie fut accueilli avec un jeune homme déjà endormi, mais son visage n’avait rien de reposer, il était meurtrie.

Ne pouvant laisser à Kalysta d'instruction quelconque, elle ne pouvait que faire se qui lui semblait correcte. Son professeur était déjà endormi assez profondément. La seule chose qu'il aurait pu lui dire était : Je vous ferai une clef de la boutique. Mais il n'en n'était rien...
Alors il enverra une lettre à la jeune femme pour s'excuser...

^{[HRP] Terminé pour moi, je te laisse répondre si l'envie t'y prend de conclure.}