Sceller et mentir

Après un épisode ou sa vie est en danger de mort, les précautions prochaines se font alors dans les plus brefs délais.  Dépourvu d'information sur la provenance de forgerons, prendre le risque de se rendre au Temple de Bor pour rencontrer le dernier forgeron qu'il ait pu rencontrer était sa seule solution. Le problème premier étant qu'il soit Gelovigien, mentir allait devoir se faire transparaître sur les paroles de Duscisio pour éviter de se faire renier de la castre. Il est croyant, aucune raison de le nier, Brom aussi mais c'est un haut-prêtre. Le risque étant donc très grand, mais nécessaire.
Son premier voyage après une recrudescence qui faillit lui coûter la vie, vient donc à le mener dans la cité d'Umbrel. La cape de Bor le protégeant d'un début de saison froide, le manteau-bouclier par-dessus pour le protéger, son épée pendant à sa ceinture pour se défendre, le manque de magie n'avait aucunement d'avantage pour l'albinos qui savait malgré manier son épée. Se qui lui coupe l'utilisation de l'essence divine ? Une pierre d'intra appuyer à l'aide d'un bandeau de tissus attacher à son poignet gauche, donc la forme de la pierre se laissait transparaître par sa forme fraîchement tailler, de même forme qu'une autre pierre précieuse soigneusement ranger dans sa petite sacoche en bandoulière avec quelques petites potions de secours dont il ne se séparait jamais.
Devant cacher prochainement ce bracelet temporaire au regard du forgeron, Duscisio allait aussi devoir utiliser un ar qu'il ne maîtrise aucunement : Le mensonge.
Il allait devoir mentir pour sceller ses propres pouvoir et ainsi – selon lui – sauver sa vie d'une nouvelle prolifération qui pourrait survenir s'il retirait la pierre d'intra. Une situation délicate.

Duscisio était déjà venu dans la cité, deux fois pour être exacte. La première étant une rencontre avec une femme dont il ne cesse de croiser pour beaucoup de raisons, Sighild. Cette femme gérait les Elyris dont il essayait de s'en faire des alliées. Son entrée dans leur village n'avait pas fait bonne impression mais Sighild ne le voyait pas comme un ennemi. Il lui avait déjà sauvé la vie de la maladie de pierre qui l'avait grandement toucher et lui fait perdre la moitié d'un bras malgré tout...
La seconde était une rencontre avec Kalysta alors qu'il cherchait le manteau-bouclier qu'il porte aujourd'hui et ce à chacun de ses voyages. Cette cape lui permettait de se protéger des lames qui glissait dessus, sa couleur de deux bleus, un oiseau dans le dos.
Umbriel n'était pas une ville qu'il visitait beaucoup, plusieurs fois il dût demander la direction à des passants pour connaître le chemin du Temple de Bor. Aucunement agréable, autant les habitants que la cité, les règles qui s'y présente ne sont guère aimable. Risquant de se faire agresser, cela laissait Duscisio dans un était de constante attention autour de lui afin de répondre de ses probables agresseurs. Se faisant des plus discrets, capuche sur la tête, regard plonger vers le sol, mains moite sur le manche de son épée, il parcourait les rues les unes après les autres pour enfin trouver le temple qu'il cherchait, et la forge également après quelques minutes. Le feu y crépitait, un marteau semblait frapper avec une force sans égal le métal qui y prenait sa forme définitive. Une épée, une armure, un bouclier qu'importe.
La forge CoeurVent était envahi d'une chaleur agréable mais peu supportable pour ceux qui en avait pas l'habitude. Restant à l'entrée l'herboriste chercha du regard la provenance des coups que portait avec logique le fameux Brom, haut-prêtre de Bor, Dieu Inventeur et des forges. Quel contexte remarquable que de trouver justement une forge dans le temple qui lui était dédié.

Je cherche un certain Brom... Est t-il présent ?

La voix sur-élevé pour se faire entendre du fracas du métal qui se stoppa à la prononciation d'un nom fut terminé par celui d'un marteau que l'on posait et d'un métal que l'on faisait refroidir à l'eau. Le son des pas de la masse imposante d'une personne s'approchait de l'entrée où était resté Duscisio, celui ci visiblement mal à l'aise.

Quand l'albinos eut en face le colosse, nul doute qu'il avait reconnu le haut prêtre de Bor dans toute sa splendeur. La chaleur et le travail le faisant suer à pleine goûte, un mouvement de bras pour en extraire la rivière de sueur sur son front, celui ci lui donnait directement des conseils pour passer inaperçu dans cette cité.
Ce tenant droit puis retirant sa capuche, son apparence peu ordinaire n'avait rien à envier aux Gorgoroths ou aux Zelos qui avait selon l'histoire construisent la cité. Entre les morts et les créatures, l'albinos faisait pale figure. Son regard rougeoyant à la pupille de chat se porta directement sur l'homme qu'il cherchait. Il ne cherchait pas à être totalement sérieux, faisant mine d'être quelqu'un d'autre, l'invitant à passer l'arche de l'entrée.
Loin du feu et mais pas du regard d'un métal en perpétuelle fusion, une table où se servait le thé propice à la discussion se représentait le Brom qui était vrai semblablement habituer à se que l'on vienne chez lui pour une commande. Connaître les précisions de la commande, la nature de l'arme ou de la protection demandée. L'expression pour le nommé l'amusait un peu, bien qu'il reste complètement affable, il lui répondit après qu'il est fini de présenter son thé.

Légende ? N'exagérons rien. Je n'ai fait que jusqu'à aujourd'hui mon travail. Je n'ai rien d'une légende. Je suis juste plus ou moins connu.

Le voir comme une légende semblait un peu gros. Bien que les multiples aventures ou il se trouvait lui faisait une réputation de plus en plus forte au fur et à mesure des années. Après Gorvack, la maladie de pierre et le myste rouge – pour ne citer que les plus récents – le Maître Herboriste ne semblait guère intéresser par se qu'apporte le fait d'être connu. Il ne fait que gagner sa vie et suivre ses principes.

Mais je ne suis pas là pour parler de se que j'ai pu faire. Je suis venu ici pour passer une commande. Faites-vous les accessoires ?

En posant sa question il cherchait dans sa petite sacoche, la fameuse petite pierre bien à l'abri dans une boite à bijou. La pierre précieuse de couleur verte en taille rectangle semblait être la raison de sa présence ici. Prenant absolument soin de cacher discrètement le bandage de tissus à son poignet, il ouvrit la boite pour présenter l'émeraude d'un vert sombre parfait. Elle semblait avoir été taillé il y a peu, son brillant magnifique reflétait la lumière des feux dans un éclat pur.

J'ai entendu dire que certaine pierre précieuse comme cette émeraude accordait certaine protection. Si ce vert représente Delil alors elle est toutes indiquée.

Laissant la boite ouverte devant Brom, sans coucher au thé, il continua.

J'aimerai savoir si vous pouvez me faire un bracelet avec cette pierre ? Celle ci doit rester en contact avec la peau. Il faut que je puisse le retirer tout de même, assez facilement.

Ne voulant attirer trop l'attention sur son empressement à avoir ce bracelet au plus vite, il n'ajouta rien de plus.

Le tapotement du crayon commençait tout juste à titiller l'impatience de l'albinos. Autre que ce genre d’excès lui portait préjudice, il se retenu de toute remarque ou geste qui allait à l'encontre de sa bonne tenue. Il était réellement pressé. Presser de quoi ? Le manque de pouvoir utiliser la magie semblait lui monter à la tête. Des années qui en dépendait pour tenir une plante en sommeil où simplement à en contrôler ses mouvements lors de ses utilisations. Cela faisait quelques jours, que la Pistilose lui faisait des caprices. Impossible à contrôler avoir la pierre ne semblait pas suffire à son sommeil ? Ou bien simplement que Duscisio ne semblait pas tenir sur place depuis peu. Des mois à se tenir dans son herboristerie lui donnait des envies de marche. Il ne tenait plus en place depuis. Des aventures, une cueillette voir un simple entraînement à l'épée lui suffisait à se calmer.
Le peu d'aventure qu'il avait se reportait au voyage comme celui ci. Il ne sait jamais sur quoi il va tomber. La cueillette ? La saison froide arrive il y a peu de plantes qui sont en maturité.
L’entraînement à l'épée quand on ne dispose d'aucune utilisation magique semblait être le meilleur choix.

Son histoire d’accroche ne semblait pas l'intéresser. Il était assez précis sur le fait qu'il voulait pouvoir retirer le bracelet à l'envie pour diverses raisons, la principale concernant bien entendu la Pistilose. Retirer le bracelet est une option pour utiliser la magie mais aussi pour libérer cette plante qui l'habitait entièrement, sauf l'esprit peut-être. Sacrifié son corps à la nature n'a pas toujours de bon côté.
Quand la question du prix fut posé il commença à chercher dans sa sacoche avec hâte pour en sortir une bourse de grande taille qui devait bien contenir trois milles dias à tout casser. Il la posa sur la table avec le plus gros fracas qu'il pouvait faire, dans le seul but de faire cesser son bavardage sur le fait de savoir se qu'il savait faire en matière de ferronnerie. Il semblait que la bourse elle-même fut vidé d'une partie de son contenue, sûrement pour acheter l'émeraude et tailler la pierre d'intra qu'il porte à son poignet. Les lingots d'or déformait la bourse.

Avec ça. Peu importe le métal, une gravure représentant des végétaux si possible. Et n'insérez pas la pierre. Je vous la laisse pour en faire la base je dois faire quelques choses avec, avant toutes choses.

Sans donner de précision sur ce pourquoi il devait pouvoir retirer le bracelet, il reprit un peu son souffle. L'air devenant de moins en moins respirable pour la tension qu'il semblait de moins en moins facile à cacher. Il reprit sa respiration.

Et le plus tôt possible sera le mieux. Je laisse votre imagination faire le reste.

Aussitôt terminé, Duscisio rechercha à nouveau dans sa sacoche, laissant la bourse sur place pour le payer d'avance, ainsi que la pierre pour les mesures. Sortant une bourde en peau, le rosier blanc avala une gorgée ou deux d'un liquide au goût qui ne semblait pas lui plaire, mais apparemment nécessaire. Autre qu'il soit pâlichons de nature, il était difficile du premier coup d’œil de savoir se qu'il buvait ou se dont il était touché pour prendre une sorte de boisson médicinal.

L'homme ne semblait pas du tout supporter se que faisais part Duscisio dans sa volonté de se qu'il voulait. N'énonçant que l'idée sans la moindre connaissance, portant un mot comme n'importe quel autre, celui ci laissa part à la frustration – où que sait ton de se qu'il ressent – à se qu'il pensait avoir au poignet pour sceller la Pistilose de manière temporaire.
Dans une prière il dénia à ne pas énoncer la déception qu'il pouvait avoir. Dans sa prière, il n'avait pas tout à fait tord. Peu important l'objet tant qu'il apportait se qu'il voulait, le rosier blanc ne semblait guère intéresser par avoir une « âme » dans son bijou. Celui ci devait lui sauver la vie, rien de plus, la pierre d'intra qu'il était impossible de montrer à un haut-prêtre gélovigien, avait ce rôle.
Brom prit un visage affreusement moche. Inutile qu'il se mette à parler pour dire qu'il refusait catégoriquement de faire se qu'il voulait. Il ne prit la peine de retenir que la première phrase. Nullement l'intention d'écouter le reste, il reprit directement sa bourse et l'émeraude dans sa sacoche. Le simple fait de se lever pour lui couper la parole semblait être suffisant qu'il était inutile de faire les beaux discours. Il parlait trop, et Duscisio n'avait pas le temps de l'écouter aussi beau était se qu'il avait à dire. Il n'avait pas non plus l'humeur.
Pourquoi avoir pris la peine de voir Brom dans ce cas ? Peut-être qu'il ne connaissait pas d'autres forgerons honnêtes. Il n'allait pas avoir d'autres choix.

Voyons, que fait dans ses cas là ? Laissant Brom dans sa morosité il quitta le temple sans le moindre geste de politesse, remettant la capuche sur sa tête, regardant droit devant lui, il prit la peine de prendre la direction du quartier des forges.
Le temps était à la création de se qu'il voulait, rien d'autre. Peu important son âme, peu importe son caractère. Sa vie passait avant tout car beaucoup de chose restait encore à faire.
Il prit la première forge pour expliquer se dont il avait besoin, peut-être avec de meilleurs mots, plusieurs essaie et alors le bon forgeron semblait savoir se qu'il voulait. Certes, il ne demandait rien de particulier, il avait même l'air honnête concernant le prix. Les mots qui semblaient utilisé avait été les bons, peu importe la formule utilisée. Quand le rosier blanc parla d'une gravure, il lui soumit l'idée d'un métal en relief représentant un être en milieu de tout ceci pour cacher le placement de la pierre en son intérieur, des ronces et des roses pour décor tout le long. Si Brom avait discuté un peu plus, s'il avait compris un peu plus... Et de son côté, si Duscisio avait été un peu plus patient il n'aurait pas eu à chercher quelqu'un d'autres.
Particulièrement inspiré, le créateur prit sa commande en priorité, se qui n'allait pas non plus être rapide. Ses conditions de travail difficile, le temps d'attente allait d'être de deux ou trois jours... Aucune importance. À voir Duscisio à l'instant, confirmant qu'il allait attendre en ville, utilisant son nom et son métier pour trouver de quoi patienter et un lieu pour se reposer, bien que les clients ici soit rares.

Le temps passait et le bijou prit naissance dans la forge. Durant ce temps, Duscisio divaguait dans les environs, rien ne semblait l'attendre et faire un aller-retour par sa boutique semblait stupide.
Retournant à la forge d'où il avait prit commande, l'albinos fut surprit par tant de beauté dans un simple bracelet. Comme convenu, il ne mit pas l'émeraude alors quand celui ci demanda se qu'il voulait mettre à la place, Duscisio retira le bandeau à son poignet. Il maintenu la pierre contre sa peau.

Une pierre d'intra ?
Vous pouvez la sertir en combien de temps ?
Ça ne prendra pas trop longtemps, mais pourquoi ?
Trop long à expliquer, j'ai seulement besoin de garder mon essence divine scellée.

Le forgeron lui fit signe d'attendre un peu, celui ci revint avec une autre pierre d'intra, un peu plus petite. Répondant par le temps qu'un client avait une énorme commende, il paya avec cette pierre d'intra. Elle devait avoir la valeur de sept mille dias en gros, il la passa à Duscisio pour qu'il continue d'avoir une pierre contre sa peau et échangea avec l'autre le temps qu'il sertisse la pierre à l'intérieur du bracelet.
À l’achèvement de celui-ci, le forgeron le mit à son poignet. Un bref instant il dut se passer de la pierre - la Pistilose n'avait même pas réagit – et durant ce temps quelques explications vint à ses oreilles.

En appuyant ici vous pouvez l'ouvrir, cette partie glisse en dessous, vous n'avez qu'à tourner le poignet pour le retirer comme ceci.

Le règlement a été comme convenu, mais l'albinos y ajouta un plus. L'émeraude elle-même servant de payement, il y ajouta un millier de dias pour le service immense qu'il lui avait rendu. Généreux, le forgeron le remercia et Duscisio partis.