Le fruit défendu [PV Crescence]

Il s’agissait d’une soirée des plus tranquilles Aux Milles Couleurs…. Avec quelques êtres venus de prêt et de loin afin de passer un bon moment en bonne compagnie, les dés roulaient, le plaisirs était partagé entre notre chère clientèle et nos agréables hôtes. Le groupe que je divertissais venait alors de quitter leur table en cette heure avancé. Il avait perdu beaucoup, mais cela n’avait rien changé au fait qu’ils avaient tout de même tiré leur référence avec un sourire aux lèvres… voilà ce qui arrive lorsqu’on est en une si agréable compagnie. Oui, malgré leur pertes financières, j’avais tout de même réussi à leur faire garder le sourire sur leur lèvres, les divertir et leur faire oublier que, comme toujours, la maison sortait gagnante. Une clientèle qui quittait les lieux avec un sourire aux lèvres, voilà donc quelque chose qui était toujours très bon pour les affaires, mais surtout pour ma réputation en tant qu’agréable hôte. Certes, en cette soirée, ils n’avaient que requis ma présence afin de leur offrir un peu de support morale, une agréable présence non loin d’eux afin de leur servir les exquis breuvages qu’offrait la maison pendant qu’ils risquaient les Dias de leur bourse se faisant de plus en plus légère. Ils n’avaient point remarqué les bougies brûler en ma compagnie. Je ne vais point aller dans tous les détails de la soirée, sauf si naturellement vous insister… juste un peu,

Je n’étais certes point le maître des jeux… non-là n’était pas ma spécialité. Je possédais certes de nombreux talents afin de distraire et même berner les gens, mais les jeux n’avait jamais été l’un de mes véritables intérêts… du moins pas ce genre de jeu. Mes jeux étaient plutôt le genre joué derrière portes closes… des jeux qui à mon avis étaient bien plus agréables. Avec mes jeux favoris, tout le monde sort gagnant et heureux… mais afin d’y participer Aux Milles Couleurs, il faut connaitre les secrets de la maison. Non, des gens comme eux n’était pas prêt à gouter aux délices réservés aux initiés de l’établissement… la clientèle qui avait le privilège de ma compagnie derrière porte close devait d’abord apprendre à se distinguer. Nous apportons les plaisirs charnels, mais nous ne sommes aucunement comme les simples prostitués que vous pouvez rencontrer dans une sombre allée. Les plaisirs que nous vous offrons, que je peux vous offrir sont bien plus exquis… délicieux… mais afin d’y avoir droit, il faut d’abord être en mesure de m’intéresser suffisamment. Oui, il est vrai que je ne choisis pas toujours ma clientèle, cela est un fait ! Lorsque ma délicieuse me demande d’offrir un peu de réconfort à une pauvre âme, je ne peux lui refuser cela… mais cette dernière comprend qu’afin d’offrir les plus divins plaisirs, il faut d’abord être capable de séduire les Dieux et Déesses de l’amour et des plaisirs charnels.

Il y a sans doute de nombreux personnages qui diraient qu’il s’agit là de paroles d’un hérétique, de sacrilège envers les divinités de notre monde, de comparer ma personne à un Dieu. Je suis certes qu’un simple mortel en apparence intemporel… certes, je suis sans doute le vice et péché incarné et si cela se trouve je me rapproche plus des démons de ce monde que des êtres divins. Les plaisirs que j’offrais, les dis péchés et tabous… je les offrais avec fierté et sans le moindre regret. Je n’avais nul raison de me damné pour mes actions qui, selon moi, était des plus naturels. Je n’étais qu’un mortel… un être de chair et de sang, un être possédant des désirs ! Un être vivant, oui vivant ! Les désirs qui m’habitait, mes désirs de connaitre les plaisirs ! Était-ce là si mal ? Si cela se trouve, cela n’était qu’un signe d’amour ! Oui envers les créations du monde, envers ma propre et sublime personne. Mon être dont le corps était sans doute l’idéal de la perfection pour de nombreuses personnes, dont moi, il était ce temple sacré que j’offrais derrière porte closes, le fruit défendu !

Mais nul n’avait pris une bouchée de ce fruit défendu en cette soirée. La clientèle de l’heure ne le méritait pas, ils n’avaient point su faire leur preuve afin de posséder ce droit. Ils avaient tiré leurs révérences et je m’étais alors retrouver avec mon beau Karnash que je dévorais discrètement du regard. Du moins, jusqu’à ce qu’il fut appelé à être ailleurs, sa virilité était demandé… ce qui était compréhensible, qui ne pourrait point désirer un tel homme ? De toucher se torse, caresser cette mâchoire carré… simplement à y penser mon rythme cardiaque accélérait.

Nulle âme ne semblait être entrée Aux Milles Couleurs depuis la dernière heure, nul nouveau visage afin de me distraire de mes désirs, avec peu d’espoir d’y voir un nouveau visage. Enfin… un peu de repos allait peut être me faire le plus grand bien. Il me fallait un peu d’air… l’air fraiche de la nuit allait me faire le plus grand bien ! Me retirant alors discrètement du plancher… je m’étais alors éloigné afin d’enfiler mon épais manteau de fourrure noire. Le vêtement des plus chauds caressait mon corps alors que je quittais les lieux temporairement. Sur la route, je fis la rencontre de ma délicieuse Kellen. Celle-ci m’avait alors lancé un regard des plus interrogatifs, mais l’interrogation s’était alors rapidement dissipée de ses magnifiques prunelles suivant mes explications. Avant de la quitter, je n’avais pu m’empêcher de déposer sur ses lèvres un léger baisé… je n’allais pas la quitter, du moins pas pour bien longtemps… je n’allais pas être bien loin, mais pourtant elle semblait toujours craindre de ne pas me revoir… ah ma chère Kellen…

J’allais revenir… oui, je n’étais pas bien loin… qu’à quelques mètres du Aux Milles Couleurs. Je me tenais alors là, sous le ciel nocturne avec des astres célestes qui se cachaient partiellement derrière les nuages. Je prenais un certain plaisir à admirer leur beauté, leur mystère… Les quelques lampadaire de la cité éclairaient légèrement les rues, il n’y avait pas un chat à l’horizon et hormis les bruits provenant du Aux milles couleurs… les rues de la cité était des plus silencieuses… cependant, sous la pénombre j’avais cru entendre des pas sans y voir une silhouette. À une telle heure… qui sait quel genre d’être oserait s’aventurer jusqu’ici… il y a tant de dangereux prédateur errant parfois dans les rues la nuit… certains possédant le plus divin des visages… un visage qui vous sourira, vous offrira peut-être un dernier moment de plaisir… mais pas ce soir… non ma personne ne désirait point chasser ainsi… je n’avais nul motivation pour de tels actions… du moins aucune motivation sauf celle de soulager mon être suivant l’excitation qu’avait créé ce vile Karnash… la délicieuse Kellen n’avait certes pas aider… non, à voir son doux visage… je n’avais qu’envi de la dévorer… de l’embrasser. L’air frais de la nuit allait me faire le plus grand bien afin de calmer mon ardeur. J’avais donc choisi de laisser mon attention être guidé par les pas lointain que je pouvais discerner dans la nuit, une promesse d’une mystérieuse silhouette à venir.

Tintement. Carillons de bijoux taquins. La nuit caressa de douceurs la cité. Les dernières effluves d'épices remontait le long des ruelles, emportant dans leurs souvenances l'agitations d'un marché depuis démonté. Leur échos en colorait d'une dimension mystique les lieux, délaissant à la rousseurs de ses cheveux l'exotisme de leur parfum. Le tableau de vie s'était éteint dans une danse lumineuse sur les remparts de la ville. De jour, Crescence avait suivit les délices d'une ville qui se découvre dans l'abondance. De nuit elle en redécouvrait les mystère. Sous la tendresse du vent les bannières se firent musique, emportant dans leur sillages ses mots chanté de murmures. La chaleur humaine émanait des rues, enlaçant la jeune femme de sa bienveillante aura. L'apaisement avait apposé ses mains sur ce chemin, éloignant pour un temps la tristesse de son regard. Alors à nouveau ses bracelets carillonnèrent au rythme de son pas, rappelant dans la résonance, la chaleur qui pulsait toujours en ces murs. Ainsi se solvait le ballet des habitants. Ainsi se solderait le jour pour Crescence. Tyrhénium l'avait comblé de la plus galante des façons.

La ville s'était faite de la tranquillité des campements, d'une quiétude qui toute factice qu'elle puisse être n'inquiétait en rien l'étrange sentiment de sûreté qui baignait la jeune femme. Le feu avait de toutes saisons assemblé les hommes en une paisible fratries, le temps d'une nuit, faisant des querelles insidieuses un lointain souvenirs. Qui oserait seulement commettre l'irréparable, quand le nombre assurait à tous l'apaisement du sommeil, épargné des craintes d'une nature dangereusement sauvage. Tout se savait dans les vastes pleines, mais tout s'oubliait également lorsque venait l'heure de survivre. Les étendues de bruyères n'avait jamais masqué les dangers qu'elles abritaient, donnant ainsi naturellement naissance à un pacte de non agression, qui, s'il n'était officiel, était pour le moins officieux. Nul ne commettait l'irréparable envers ses frères d'un soir. Nul n'avait osé l'enfreindre si pesantes puisse-t-être sa rancoeur. Alors dans ces étendus de pierres qui s'étaient faites demeure, qui irait se douter qu'il n'en irait de même ici. Crescence déambulait dans l'innocence des rues sombres, indifférentes au danger, sa raison tout entière aveuglé par une instruction marginal. C'était probablement parce que la candeur de sa culture brillait tout autant, que nul n'avait encore osé interrompre ses délicates découvertes.

Sa fourrure encadrait de douceur son visage, pépite de clarté dans l'enchevêtrement teinté des broderies. Oiseaux et fleurs se disputaient les faveurs du lourd tissus bleutés, que des perles de bois rehaussait d'une caresse naturels. Dans ce manteau d'un autre temps, Crescence s'éclairait de l'exotisme des nomades, dévoilant dans l'échancrure un travail minutieux de tissage et d'orfèvrerie. Son saroual battait au vent la cadence de ses pas, là ou le martèlement de ses bottes en pointe, dévoilait la finesse d'un travail du cuir.  La flamboiement d'un tissu éclatant ceinturait enfin ses hanches d'une touche de vivacité. Dans cette chorégraphie d'un savoir faire ancestrale, l'étrangeté de son costume chatoyait d'orientalisme, rappelant la sérénité d'une tout autre époque. En d'autres temps, en d'autres lieux un homme avait joint ses pas au sien dans l'apaisement d'un camp nomade, écho lointain de ceux qui aujourd'hui se rythmait dans le soir. Quelqu'un la suivait. Et cette simple découverte fit naître un sourire doux sur ses lèvres.

"Me tiendras-tu compagnie en cette soirée?"
La taquinerie avait eu le délice de celles qui surprennent, ajoutant au plaisir que lui procurait cette bienheureuse présence à ses côtés. Le charme de la nuit avait apposé sur le campement une délicatesse qui trouvait sa quintessence, dans les poèmes inspiré de cet homme. Si criante puisse-t-être sa différence, elle lui offrait le charme qu'une virilité masqué de moralité ne parvenait à procurer. Emrys n'avait rien d'un guerrier. Et si douloureuse puisse-t-être cette condition pour cet étranger, elle était également ce qui lui insufflait la plus sincère des beautés. Ses manières n'était que douceur, dans ce visage qui l'espace d'un instant s'était peint de confusion. Alors Crescence prit sa main, acceptant à ses côtés ces pas qui n'étaient les siens.

Crescence s'arrêta doucement en cette ruelle, acceptant à ses côtés ces pas qui ne serait les siens.  

"Existe-t-il encore une choses que tes idéaux n'ai pas corrompu?!"
Ces mots qu'elle avait jeté un soir, ce jugement qu'elle avait apposé sur son époux, résonnèrent insidieusement. La nuit ne pouvait repousser indéfiniment ses angoisses. Crescence en frissonna. Existerait-t-il également une chose que ses propres idéaux ne corromprait pas? C'est habité de ces tourments, que la jeune femme attendit alors, dans un sourire bienveillant, que le mystérieux la rejoigne. En cet inconnu, ainsi plaçait-elle sa confiance d'un autre âge.

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Il s’agissait là d’une nuit des plus rafraichissantes. La cité possédant habituellement tant de magnifique couleur me semblait en ce moment si monochrome sous le regard attentif des astres célestes qui habitait la nuit. Devant mes yeux, les ombres contournaient la lumière de la lune qui tentait de se frayer un chemin à travers les nuages dansant dans les cieux et celle des quelques lampadaires qui éclairaient le chemin pour quiconque osaient s’aventurer dans les rues de ma belle ville en cette nuit. Sous les charmantes lunes se trouvait mon humble personne, Autant les rayons de lunes offraient une image monochrome à ma belle cité, ceux-ci définissait ma charmante figure en cette soirée, cette lumière, elle me caressait sans que je puisse ressentir sa tendresse. Certes, derrière ma personne il y avait un peu de lumière qui provenait du Aux Milles Couleurs, une fenêtre à l’étage éclairait un peu non loin de ma personne, cependant cette lumière ne m’atteignait point. Le froid et le calme qui régnait à l’extérieur avait su peu à peu calmer mes ardeur, ma passion, mon désir pour les plaisirs charnels. Cependant, je savais que cela n’était, comme toujours, qu’un calme des plus éphémère, Je savais que tôt ou tard mon instinct, ma nature allait refaire surface… oui ma nature… celle d’un homme appréciant, désirant la satisfaction qu’apporte les divers tabous de notre monde ! Mais je ne pouvais point être blâmé lorsque je succombais à de tel désir, car il s’agit là d’une chose que tout être possédant un pouls possède… le désir, c’est ce qui nous motive, ce qui nous fait avancer. C’est mon désir, les plaisirs qui jadis m’étais nouveaux qui m’avaient apportés jusqu’ici en cette charmante soirée ! Bien entendu… ces désirs, afin qu’ils m’apportent dans cette rue alors que l’air nocturne était des plus froids, avaient dû être refoulé. Non, peut-être pas refouler, là n’était sans doute pas le terme exact pour ce qui en était puisqu’ils étaient toujours bien présents mes désirs ! Cependant, dans l’absence d’un être avec qui vivre, savourer, dévorer les tabous, je m’étais temporairement retirer de la maison des péchés.

C’était alors ainsi que ma personne s’était retrouver seul, à l’extérieur de cet établissement que je pouvais considérer comme était une seconde demeure! Alors que j’aurais cru simplement passer bref instant à contempler la nuit, retrouver mes esprits et calmer mes ardeurs, un discret carillon avait su susciter mon attention. Il ne s’agissait que d’un écho dans la nuit… d’un bruit lointain me racontant les rumeurs d’une silhouette dansant une danse solitaire dans la nuit. Une âme errante dans ma belle cité… une âme dont les pieds avaient su guider jusqu’à moi. Était-ce le destin qui souhaitait s’amuser avec moi ? Ou peut-être souhait-il m’offrir un peu de plaisir en cette soirée… venir me satisfaire. Était-ce là un prince ? Un princesse ? Qui était donc cette silhouette qui déambulait dans les rues de ma la ville frontière à cette heure ? Mon prince ou ma princesse était sans doute une peu un rêve, oui à cette heure, ce genre d’être ne navigue pas les rues d’une cité… du moins pas si vous les percevez dans le sens le plus littéraire. Non, les princes et les princesses, il m’était possible de les trouver dans la plupart des êtres relativement charmant que je rencontrais. Tous princes et princesses cherchant à faire une petite escapade loin des regards, à retrouver un maître ou une maitresse pour leur plaisir… un être avec qui ils pouvaient être ce qu’ils ne pouvaient point être en publique. Je connaissais le jeu, oui ce jeu qui nous faisait porter un masque ! Oui je savais porter ce masque… je l’avais porté bien souvent et le portais encore et encore afin d’être le parfait maître du divertissement d’une soirée mondaine ou d’une autre.

Bref, cela était sans aucune importance, car ce carillon qui s’approchait dans la nuit, l’écho de cet ombre ! Oui cette ombre qui avait su attirer mon attention dans la nuit ! Pourquoi… pourquoi avait-elle su m’intriguer alors qu’à l’intérieur d Aux Milles Couleurs attendaient les milles et un plaisirs. Peut-être que je possédais ce que certains appelait le cœur d’un aventurier ? Vous m’imaginez moi, un aventurier ? Moi à qui l’idée même du voyage déplaisait ! Non, la vie de baroudeur, bien que séduisante, n’était certes pas pour moi! Mais peut-être avec un peu de délicieuse chance, que cet être qui m’approchait dans la nuit, était un séduisant aventurier ! Oui, le corps viril d’un homme ayant vu les mille et une contrées de notre monde ! Ah ! Si je pouvais rêver d’un corps à séduire… à dévorer… c’était bien celui du prince des milles et une contré et aventures ! Peut-être s’agissait-il d’une jeune enchanteresse, d’une sorcière sorti des ténèbres de la nuit afin de m’offrir les plaisirs infernal de son corps. ! Oui, cela demeurait tout aussi bien une possibilité ! Le contraire était certes nettement plus probable, mais cette idée était nettement plus séduisante à mes yeux.

Ainsi tel un aventureux félin j’avançais dans la nuit ! Mes pas en cadence… je tentais de me synchroniser avec l’inconnue, cette silhouette ! Un léger sourire demeurait à mes lèvres, tout comme peu importe ce qui m’attendait, je ne pouvais faire a aucun danger ! Non, j’étais tel un Dieu dans les rues de ma ville ! Un être puissant émettant un aura d’être immortel et indestructible ! Certes, cela n’était que l’illusion du moment…. Sans doute mon côté mâle avait créé cet impression d’être supérieur, dominant… cet être puissant, cet animal qui dormait en moi ! Je me sentais tel le prédateur alors que je quittais à chaque pas l’antre du péché ! Telle une plante carnivore, il était de mon devoir d’attirer vers l’antre du péché et du plaisir tout joli papillon qui pouvait voler non loin !

C’est alors que sous mes yeux je pouvais y voir se dessiner une ombre discrète, cette silhouette, les courbes qui dansaient à travers la pénombre. Mes prunelles s’étaient posés sur les mystérieuses formes qui avaient su danser sous mon regard à chaque pas, mais je ne souhaitais point être entièrement être la victime de la séduction par le mystère…. Non le maître du plaisir, c’était moi ! Ce titre me revenais, oui à moi ! Sous la pénombre, sur mes lèvres un léger sourire s’était alors affiché. Un sourire complice, amusé, charmeur… peut-être même qu’il possédait un soupçon de malice. Il était fort possible que cette mystérieuse silhouette, qui prenait de plus en plus la forme de la princesse. Mes pieds s’étaient alors arrêtés devant l’inconnue que je tentais de découvrir un peu plus alors que mes prunelles s’adaptaient toujours progressivement aux ténèbres de la nuit. Était-ce le moment de m’introduire à la charmante princesse ? Étais-je un prince potentiel pour celle-ci ? Un simple bonsoir ? Non trop classique, trop attendu ! Mon index de caressa alors doucement ma lèvre inférieur avant de prendre la parole :

‘’Il faut faire attention à ne pas prendre froid à se balader ainsi la nuit’’

Une invitation, un fait, un avertissement ? Il était possible que l’inconnue à qui ses paroles s’adressait interprétait mes paroles d’une façon ou d’une autre… voir même de plusieurs façon ! Tout être connaissant l’humble maître des plaisirs que j’étais savais qu’il s’agissait là d’une délicieuse invitation à rejoindre le divertissement que procurait la maison des péchés. Sur mes lèvres il était devenu possible d’y voir mon léger sourire alors qu’un nuage passant offrit à ma figure un moment de lueur. Mon sourire était doux, tendre, chaleureux… une invitation à me rejoindre.