La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer

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C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

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Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeLun 20 Juil - 0:12

La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer 150719115952419625


«« Avant-propos

Avant de commencer quoi que ce soit sur cet event, vous êtes invités à consulter les Annales, qui ont été éditées et qui résument parfaitement notre situation, les accords passés et les événements qui se sont produits postérieurement à cette intrigue. Tout cela pourrait vous être d'un secours certain. Consultez fréquemment la page. Comme certains topics, en particulier l'event des colosses, sont encore en cours, il se peut que des informations soient ajoutées au fur et à mesure, et vous devez en avoir pris connaissance.

«« Précédemment...

Évincée du pouvoir à Cimméria, l'ancienne Grande Prêtresse Elerinna Lanetae appelle à la militarisation des troupes de sa famille et de ses alliés, à Canopée, malgré les sanctions et les remontrances de la reine Viwien de Canopée. Pour lui éviter d'être condamnée à Zaléra, les troupes de son père, composées de Sindarins, militaires de profession, et de mercenaires, traversent Noathis et Eridania clandestinement pour préparer le siège d'Hellas. La tentative échoue et ils se replient dans le village d'Inoa, où il a été conclu qu'Elerinna devait être amenée, saine et sauve par Léogan Jézékaël. Celui-ci, cependant, l'assassine là-bas et balaie une partie des troupes des Lanetae dans un orage magique.
Suite à ce désastre, mené par un désir de vengeance, le père d'Elerinna – Rash Lanetae – ainsi que ses filles et ses alliés font parvenir une missive aux cavaliers de Sharna pour demander droit d'asile, toute retraite leur ayant été coupée vers Canopée, dont la reine les a ostracisés. Démégor répond favorablement à leur requête, si leurs troupes sont capables de franchir le territoire cimmérien par leurs propres moyens – gage de force militaire. La plupart des mercenaires fuit l'armée des Lanetae devant l'exigence, mais les soldats sindarins sont contraints de s'y soumettre. Pendant trois mois de pillages et de guérillas, ils parviennent à passer la frontière phelgrane, au prix de pertes effroyables.
Rash Lanetae, ainsi que toute sa famille et ses alliés, sont recherchés par la reine Viwien de Caledor, qui veut les confronter à un procès public à Canopée, mais celui-ci perd sa femme, Vilya Lanetae, pendant la traversée.

Tandis que Cimméria fait d'Irina Dranis sa nouvelle Grande Prêtresse et noue une alliance militaire avec Arghanat-la-Neuve et qu'elle reconnaît la non-implication de Canopée dans l'affaire, Rash Lanetae rencontre Démégor et son second, Wode, à Thémisto, où ils décident d'attendre la belle saison avant de lancer l'assaut, quitte à laisser à Cimméria le temps de se militariser. C'est d'ailleurs ce que le pays des glaces fait, grâce aux forges de Bor, en la personne de Brom Ode'Bahalmarche, et de certains Eclaris, comme Gareth Ezéchiel.
Au début de l'année 1304, les troupes engagées par Viwien de Caledor, afin de couvrir l'affront qui lui a été fait par les Lanetae, dont la famille a trahi le serment fait à la royauté canopéenne depuis des siècles, sont installées dans la taïga cimmérienne, à l'ouest. Le duc de Seh implante également ses camps dans le territoire cimmérien. C'est également à ce moment-là qu'on nomme Léogan Jézékaël général de l'armée cimmérienne, et que commence une drastique fortification du système de défense cimmérien. Tous attendent l'assaut des Cavaliers.

C'est donc au début de la saison chaude, au mois de Tiria, que les troupes phelgranes s'agitent à la frontière, selon les rapports des espions de Cimméria et de la Plume.

«« Protagonistes principaux

¶ Camp cimmérien
_ Léogan Jézékaël, général de l'armée cimmérienne (PJ), en personne le plus souvent ou par missives selon la disponibilité spatio-temporelle du personnage pendant les deux mois de l'opération.
_ Armada cimmérienne déployée au large : 149 vaisseaux (jouée par Léogan Jézékaël).
× Navire amiral de l'armée cimmérienne : le Croc-Noir, vaisseau de ligne.
× Cinq autres vaisseaux de ligne : l'Oriflamme, l’Écueil, la Main de Soulen, l'Aurore et le Colosse de Kesha.
× 18 galions.
× 30 caraques.
× 30 frégates.
× 50 vaisseaux légers (corvettes, bricks, flûtes, goélettes, cotres).
× 15 brûlots.
_ Armada en réserve à Oakbrigs : 151 vaisseaux.
_ Armada en réserve à Hellas : 200 vaisseaux.
_ Armada de la Compagnie des Eaux dorées (jouée par Fenris Skirnir) : 53 vaisseaux.
× Fenris Skirnir (PJ), sur le Loëding, corvette.
× 8 galions.
× 15 caraques.
× 30 vaisseaux légers.
_ Armada des pirates de la Plume du Serpent (jouée par Tekum Seh ou Lupen Z'en Rahar) : 21 vaisseaux.
× 1 galion.
× 5 caraques.
× 15 vaisseaux légers (majoritairement des bricks).
_ Petite coalition de navires de Marins de Noxis survivants de l'attaque du Colosse à Gaeaf : un galion, Le Cendré, mené par le capitaine Sourire (PNJ, joué par Aro Vanzig), et trois frégates, Ira, Errata et Ipse commandées par Aro Vanzig (PJ).
_ Irina Dranis, Grande Prêtresse de Cimméria (PJ) et des prêtresses mages et guérisseuses à Oakbrigs.
_ Kimera Artio, Prêtresse de Kesha (PJ).
_ Gareth Ezéchiel, Eclari (PJ), à Oakbrigs.
_ Kalendra Dogbar, Haute Prêtresse de Soulen (PJ), et des prêtres de Soulen, des mages (PNJ, joués par Kalendra).
_ Tekum Seh, duc d'Arghanat-la-Neuve (PJ), à Oakbrigs, en personne ou par missives selon la disponibilité spatio-temporelle du personnage pendant les deux mois de l'opération.
_ Membres de la Plume du Serpent (espions, infiltrés, etc).
_ Garnison à Oakbrigs et dans les avant-postes du Lac Gelé : 100 000 hommes.
_ Garnison au camp d'Arghanat-la-Neuve, près du labyrinthe de Zaléra : 20 000 hommes.
_ Garnison au camp de Canopée (position tenue secrète) : 2 000 hommes.

¶ Camp phelgran
_ Démégor, Maître des Cavaliers de Sharna, chef de l'armée phelgrane (PNJ, joué par le Messager), en personne ou par missives selon la disponibilité spatio-temporelle du personnage pendant les deux mois de l'opération.
_ Wode, Second de Démégor, Cavalier de Sharna (PJ), en personne, sur le navire amiral.
_ Armada phelgrane qui sera déployée au large : 122 vaisseaux de guerre et 150 vaisseaux de transport (jouée par Wode).
× Navire amiral : le Fléau de Sharna, galion.
× 150 caraques de transport (qui abritent les troupes : 250 000 hommes, et les chevaux). Elles sont moins armées, mais protégées par la formation.
× 16 galions.
× 35 caraques de guerre.
× 20 frégates.
× 20 galères.
× 30 vaisseaux légers (corvettes, bricks, brigantins, goélettes, cotres).
_ Obediah le Mort, capitaine du galion le Baron Fortune (PNJ, joué par le Messager).
_ Armada de pirates, corsaires et marins de Noxis de Mavro Limani : 81 vaisseaux (joués par Myriam Valombre (PJ) et par le Messager en la présence d'Obediah le Mort).
× 11 galions.
× 20 caraques.
× 30 frégates.
× 20 vaisseaux légers.
_ Garnison dans le camp (position tenue secrète) : 250 000 hommes et 150 vaisseaux.

Remarque : Si votre nom n'est pas inscrit dans la liste précédente, sachez qu'elle n'est pas exhaustive. Elle présente seulement les personnages qui auront une incidence importante dans le jeu. Vous pourrez participer dans la mesure où votre jeu est cohérent, avoir seulement un rôle de témoin, ou de personnage en fuite au milieu de la guerre, ou encore choisir d'avoir un rôle important à jouer, auquel cas, envoyez-moi un MP, nous aviserons ensemble. Tout joueur sur Isthéria est libre d'intervenir quand il le souhaite.
Toutefois, si votre action est personnelle et n'a rien à voir avec l'action groupée qui aura lieu ici, je vous prierais d'ouvrir un sujet annexe dans le titre duquel vous préciserez : [Guerre de Cimméria – Tiria/Tymbé 1304]. Merci !

«« Trame spatio-temporelle

Soyez particulièrement vigilant à la cohérence des déplacements de vos personnages et de vos troupes !
Je rappelle ici les distances et temps de déplacement que vous devrez respecter absolument.

Par la mer :
Hellas ⇔ Oakbrigs : 2-3 jours.
Oakbrigs ⇔ Temple de Soulen : 1 jour.
Mavro Limani ⇔ Hellas : 15 jours.
Mavro Limani ⇔ Campement secret de Phelgra : 3 jours.
Campement secret de Phelgra ⇔ Oakbrigs : 7 jours.

Ces calculs ne prennent évidemment pas en compte le mauvais temps, les rencontres de léviathans, et autre colosse, et les batailles navales elles-mêmes qui peuvent nous fixer sur place ou nous amener à faire des détours. Sachez seulement qu'un navire de guerre peut effectuer 420km en 24h.

Nous sommes actuellement dans la belle saison. Les mers cimmériennes ne sont plus figées par la glace et la circulation est donc grandement facilitée. Cependant, la houle dans les mers cimmériennes est plus dangereuse et les tempêtes plus impressionnantes qu'à Phelgra – et plus fréquentes. Les récifs sont également nombreux, en particulier à l'endroit du Lac Gelé et d'Oakbrigs. Gare aux écueils ! Le voyage lui-même n'est pas sûr, attendez-vous à des pertes.

Concernant les aménagements humains, soyez avertis que la côte aux alentours d'Oakbrigs est garnie d'avant-postes et de tours de guet. Suivez sur la carte : https://nsa33.casimages.com/img/2015/03/26/150326105754737468.png Plus à l'ouest, il y a un morceau de taïga où il est impossible de débarquer, puis une zone montagneuse où ce n'est pas possible non plus. Puis à l'extrême ouest du pays, coupé du reste du territoire par la chaîne de montagnes de Svenning, vous pouvez voir une portion de territoire où les côtes sont dégagées et où l'intérieur des terres est envahie par la taïga. Là-bas, vous trouverez quelques villages de pêcheurs et de chasseurs, très austères, peuplés d'habitants qui n'ont presque aucun contact avec le reste du pays. Ils sont néanmoins très hostiles aux envahisseurs.
Deux camps secrets peuvent être recherchés par les services secrets et les tirailleurs des deux partis en présence : un camp de Canopée quelque part sur la carte, et un camp que les Phelgrans ont commencé à construire quelque part pour faire une étape. En ce qui les concerne, personne n'est au courant pour le moment qu'ils existent. Leurs descriptions sont laissées aux soins de Viwien de Caledor et de Wode.
Un dernier camp est présent sur la carte, celui des troupes d'Arghanat-la-Neuve, près du labyrinthe de Zaléra – sa description est également laissée à la liberté de Tekum Seh.

En ce qui concerne la forteresse d'Oakbrigs, elle date de la guerre de Taulmaril. La citadelle est établie sur un relief rocailleux dominant la mer du nord et une large toundra épargnée par les neiges actuellement. Elle protège l'estuaire du Lac Gelé. L'édifice est de forme  pentagonale et entouré d'une triple ceinture de douves. Il s'agit d'une énorme enceinte bastionnée, protégée par des chemins de ronde couverts et seulement accessibles par quelques magistrales entrées. Sa forme en étoile, particulière, est redoublée par d'autres remparts qui rend plus difficiles la circulation car ils sont presque labyrinthiques. C'est ce qu'on appelle « l'ouvrage à cornes » : un ensemble de fossés, de courtines, de bastions et d'escarpes qui permettent de ralentir la progression de l'ennemi.
Elle domine un immense port et conserve en ses murs un arsenal non moins gigantesque où sont construits la plupart des vaisseaux de la Marine cimmérienne.
Sachez enfin que pour faire le siège d'une place-forte, il faut compter le double, voire le triple de la garnison assiégée.

«« Détails techniques

Malheureusement, une bataille navale, c'est moins simple à mettre en place qu'une bataille terrestre, parce que vous êtes globalement moins informés sur la technologie maritimes. Je vais essayer ici de vous faire un petit point culture sur ce qui est disponible et utilisable sur Isthéria. J'ai évité autant que possible le jargon, mais si vous avez des questions sur un terme en particulier et que votre moteur de recherche n'est d'aucun secours, vous pouvez me MP.

D'abord voici une liste des bâtiments disponibles pour la bataille navale. Certains sont réservés à l'un des deux camps, je vous en expliquerai les raisons ensuite. Donc c'est parti !

Galion : Navire de guerre à plusieurs ponts, mû à la fois par des voiles et des rames, possédant 3 à 5 mâts à voiles carrées. Plus petit que la caraque, il dispose cependant de performances supérieures. C'est un grand bâtiment de charge, lourd, solide, armé de 60 à 70 canons, qui pratique l'abordage et l'éperonnage. On compte 50 à 60 mètres de longueur, 20 à 25 mètres de largeur, avec un château de quatre à cinq étages à l'arrière.

Caraque / nef : Fort navire de guerre et de commerce de 3 à 4 mâts, équipé de voiles carrées et latines qui le rendent manœuvrable dans des mers resserrées comme au grand large. La caraque tient une robuste constitution, due au bordage à clins (cimmérien, mais depuis longtemps exporté) : les planches de la coque se recouvrent partiellement pour se renforcer. Elle peut être équipée de deux tours en bois, sur le pont, qui permettent de surplomber l'adversaire et de donner l'avantage de la hauteur en particulier aux archers. Cette forteresse, haute et étroite, peut embarquer 2000 tonneaux et l'on peut y loger 2000 hommes. Elle est néanmoins moins manœuvrable que le galion.

Vaisseau de ligne : La principale caractéristique du navire de ligne était de combattre principalement avec son artillerie navale, à la différence des navires précédents qui utilisaient l'abordage, voire l'éperonnage. Embarquant moins de soldats et de canons, ils peuvent être plus petits et plus légers, donc rapides et plus agiles. L'importance de la portée d'action conduit à augmenter le calibre des canons désormais, qui deviennent ainsi capables d'infliger des dommages plus importants aux coques et gréements de l'adversaire. L'exigence de manœuvrabilité, qui a mené à la disparition des lourdes superstructures, conduit à disposer les canons sur les côtés, sur le pont ou dans les flancs : au moment du combat, on ouvre les sabords.

Frégate : Bâtiment de guerre à trois mâts, très fin, extrêmement rapide, de taille intermédiaire entre la corvette et le vaisseau de ligne, armé d'une seule batterie couverte ne comportant pas plus de 60 canons. Son rôle est de servir en éclaireur des navires plus gros, de transmettre les signaux et de porter secours aux bâtiments endommagés. Son équipage compte de 300 à 600 hommes.

Galère : Navire à rames élancé et puissant, utilisé comme bâtiment de guerre dans les mers resserrées de Mavro Limani et d'Argyrei. L'avant supporte un château sur lequel sont placées des machines de jet, et plus tard les canons. La galère est dotée d'un mât à voile latine.
Galiote : Petite galère légère.

Corvette : Petit bâtiment de guerre rapide et très maniable, plus grand que le brick et la goélette et plus petit que la frégate dont il possède la forme générale, la mâture et la voilure, et ne portant qu'une rangée de canons. Il est utilisé pour donner la chasse à l'ennemi.

Brick : Navire de petit tonnage, à deux mâts gréés en carré, souvent utilisé par les pirates. Le brick est taillé aussi bien pour la course en mer (corsaire), que pour le cabotage, grâce à sa grande vitesse et à sa manœuvrabilité.

Brigantin : Petit bâtiment du sud souvent apprécié des pirates, il peut se propulser avec des rames en plus des voiles. Il est gréé en carré à l'avant et à voile aurique (ou carrée) à l'arrière, et n'a qu'un pont. Il sert à donner la chasse.

Flûte : Voilier nordique très solide, à trois-mâts, avec faible tirant d'eau (il navigue surtout en cabotage et dans le Lac Gelé). Ce bâtiment de guerre est aménagé pour le transport des vivres et des munitions.

Goélette : Navire léger à voiles, gréé à voiles auriques (en forme de trapèze), où le mât principal est le mât arrière.

Cotre : Plus petite unité des flottes militaire. Le cotre peut être armé de plusieurs canons légers. Son gréement généreusement voilé, et en particulier ses multiples voiles d'avant, lui donnent d'excellentes qualités de vitesse et de manœuvrabilité, avec en particulier une capacité à remonter au vent bien mieux que les navires à voiles carrées. Il est très utilisé de ce fait comme bateau-pilote et pour des missions de liaison et de surveillance côtière.

Brûlot : Navire sans équipage, chargé de matières très inflammables et de poudre que l'on dirige vers l'adversaire et que l'on allume à proximité.

Bien, ça vous fera un pense-bête intéressant, et une bonne base pour la suite des explications. En plus vous pouvez choisir votre navire parmi tout ça, si c'est pas beau la vie.

Bref, il est temps que je vous parle des modes de combat. Actuellement sur les mers isthériennes, nous nous situons dans la chronologie technologique dans ce que j'appellerai « l'ère des galions ». En d'autres termes, ce sont eux – les galions – les rois des mers. Cela ne signifie pas que ce sont les navires les plus nombreux, loin de là : ils sont coûteux et leur construction prend un certain temps, mais ils constituent le fer de lance de toute armada qui se respecte. Ils donnent l'avantage au cours d'une bataille.
Le galion, c'est le successeur de la caraque. Il est techniquement plus avancé, mais moins bien protégé et moins grand. Les caraques (ou nefs) sont donc souvent destinées au transport de troupes. Cependant vous avez vu plus haut que ce sont d'immenses forteresses flottantes – et du reste, moins coûteuses que les galions, elles sont mobilisées en plus grand nombre au cours d'une bataille.
En somme, ces deux types de navires constituent la part la plus puissante d'une armada. Comme galions et caraques sont très utilisés pour le commerce comme pour l'armée, le camp phelgran et le camp cimmérien en disposent en quantité équivalente. Tout se joue sur les réserves que chacun gardera sous le coude et le nombre de vaisseaux qui seront engagés dans les phases de la bataille d'Oakbrigs. Tout est une question de gestion des effectifs, et le bon sens suffira pour la réaliser correctement.

Ensuite, les frégates, corvettes, bricks, brigantins (réservés à Phelgra), flûtes (réservées à Cimméria), goélettes et cotres sont des navires plus légers, que vous pourrez utiliser comme tirailleurs, éclaireurs, ou chasseurs. Attention cependant de ne pas les laisser au milieu des bordées échangées entre les plus gros vaisseaux, car vous les perdriez très facilement.

Restent les brûlots, qui sont un cas particulier. Pour le moment, ils ne seront accessibles qu'aux Cimmériens, et pour une raison simple : la plupart du temps, il s'agit de vieux bâtiments, de petite taille, anciens navires de guerre ou de commerce, parfois endommagés, qu'on arrange pour lancer sur l'ennemi. Or il faut en disposer sur place et les Phelgrans ne vont pas sacrifier les bateaux qu'ils ont acheminés jusqu'ici à ces fins. Les Cimmériens, en revanche, du fait des événements précédents (raz-de-marée, colosse) ont subi des pertes en ce qui concerne leurs navires légers (par conséquent ils en disposent moins que les Phelgrans), et ils pourront les transformer en brûlots. Au cours de la bataille, cependant, les Phelgrans pourront à leur tour utiliser leurs bateaux endommagés et disposer également de brûlots, mais il faudra attendre une première confrontation pour cela.
Attention, j'attire une première fois votre attention sur un point : un vaisseau perdu ne peut pas être remplacé. Gérez intelligemment vos effectifs et pensez à préserver vos forces dans la mesure du possible, on ne peut pas construire un bateau en une semaine pour remplacer celui qu'on a perdu.

Maintenant que ces détails sont clairs pour tout le monde, passons au plus intéressant : comment combat-on pendant une bataille navale, à l'ère des galions ?
Ne vous imaginez pas à Trafalgar, nous n'en sommes pas encore à des techniques d'artillerie aussi avancées, et j'en vois au fond de la classe qui soupirent de soulagement – oui ! Vous avez bien raison, on peut sortir nos sabres, nos épées, nos flèches et nos arcs, le corps à corps a une place de choix pendant une bataille navale !
Vos navires de guerre sont souvent équipés d'un éperon – une pointe renforcée située sur la proue du navire, qu'on utilise comme arme pour éventrer le bateau ennemi – et par conséquent, la tactique de l'éperonnage est courante. Pour ça, vous vous imaginez bien que les combats sont plutôt rapprochés. Et c'est le cas, car la portée de l'artillerie est souvent courte.
Donc sur ce point, pas trop d'inquiétude, les combats sur mer se déroulent peu ou prou comme sur la terre ferme : les combattants s'approchent jusqu'au contact, tentent de démolir les bâtiments ennemis, les hommes se livrent à un corps à corps, dont l'issue détermine vainqueurs et vaincus. Sur mer, on approche par le flanc, on balance son grappin, et on part à l'abordage, avec si besoin un jeu d'éperon – et ensuite, c'est le corps à corps entre les troupes embarquées. Les archers et arbalétriers, montés dans le gréement, peuvent cribler l'adversaire de flèches et carreaux. À la fois pour augmenter leur portée et les mettre à l'abri des tirs ennemis, on érige souvent sur le pont une superstructure (le château), ou des tours en bois, comme j'en ai parlé pour la caraque.
Les galères (et galiotes) seront l'apanage de Phelgra. Ce sont de très puissants vaisseaux de corps à corps, développés pour la guerre, mais qui circulent exclusivement par cabotage – aussi c'est pour cette raison que l'armée phelgrane les a développées en grand nombre. Attention, ceci dit, le bordage (la façon dont sont imbriquées les planches de la coque) d'une galère est malheureusement très peu adaptées aux mers du Nord. Ces bateaux seront rendus fragiles, ils ne sont pas habitués à la houle et à la pleine mer, alors attention à les utiliser à bon escient.

Bon. Mais l'artillerie, alors ? Oui, parce que vous avez des canons, vous allez quand même vous en servir. En fait, la cannonade sert essentiellement à diminuer les forces de l'adversaire avant le combat au corps à corps. Si vous avez vu Pirates des Caraïbes, c'est pas trop mal foutu, vous voyez bien que les bateaux se mettent en bord à bord pour échanger quelques bordées de canons, et puis après, tout le monde saisit son grappin, et on se jette sur le navire qui en a le plus pris dans la trogne.
Soyez malins. Un navire peu endommagé peut être capturé et servir à vos propres desseins.

On arrive presque au bout ! Courage, c'est l'épreuve du feu, mais au moins après je vous sentirai bien protégés et vous pourrez vadrouiller en liberté (je lâche pas des chatons dans la nature sauvage non plus, moi, madame, non).
Hahem. Bon, ce mode de combat, ce sera celui que nous adopterons généralement. Seulement, depuis l'event avec le colosse, Cimméria a bénéficié de l'aide d'un inventeur éclari – Gareth Ezéchiel – qui a inventé un nouveau type de munitions pour l'artillerie. En trois mois, l'ingénieux et talentueux général de l'armée cimmérienne (oui, hoho, c'est moi) aura adapté 6 caraques et galions en vaisseaux de ligne. C'est un tout nouveau type de navire qui ne déploie pas les mêmes tactiques de combat que celles décrites ici, pour la simple et bonne raison qu'elles reposent sur l'artillerie. Ce sont des navires qui combattent à distance, dans une formation particulière, que vous aurez l'occasion de voir en jeu. Les navires de ligne sont réservés de ce fait à l'armée cimmérienne, qui n'en dispose que de six – ce n'est pas énorme et ça ne suffira pas à transfigurer les types de combat, mais c'est une révolution technique qui s'amorce. Après la guerre (ou pendant, si ça dure), les navires de ligne deviendront plus nombreux et on peut imaginer que dans quelques années, les styles de combat changent. Mais nous ne sommes pas à Trafalgar, comme je vous le disais !
Je crois que j'ai fini de parloter... C'était le « C'est pas sorcier » isthérien, maintenant passons à la suite.

«« Objectifs, Bonus, Malus

La cible principale de l'armée phelgrane est sans mystère le Lac Gelé, qui permettra de contrôler une forteresse importante, mais aussi les villages de pêcheurs alentours, et donc leur approvisionnement en vivres et en matériel, et le Temple de Soulen. S'implanter au milieu du territoire cimmérien leur permettra de mettre la main plus aisément sur les autres points névralgiques du pays.
Naturellement, l'enjeu pour les Cimmériens et leurs alliés est de repousser l'envahisseur par la mer avant qu'il ne pose un pied sur terre.

La bataille navale est donc au centre de nos préoccupations, mais n'oubliez pas qu'il existe des objectifs secondaires qui pourront vous être très secourables pour l'objectif principal : notamment la découverte des camps ennemis, l'infiltration, l'espionnage, la désinformation, le sabotage, mais aussi l'exhortation des troupes, l'ingénierie navale et militaire et la performance de vos services de médecine et de soins. Chacun a son rôle à jouer !

Les deux partis seront au courant de l'emplacement des camps de Canopée et de Phelgra. Mais chacun disposera de bonus secrets que vous devrez à tout prix garder pour lui !

«« L'action

Au moment où notre intrigue commence, les rapports d'espionnage et des postes côtiers de surveillance près de Lindholm ont relevé l'avancée massive d'une armada partie de Phelgra. A Oakbrigs, on est sur le qui-vive. Néanmoins, la flotte n'arrive pas dans le délai escompté au large de la côte nord où l'armada cimmérienne l'attend.
Quelle en est la raison ? Quand la flotte phelgrane tentera-t-elle une percée ?

«« Quelques règles de jeu

1. Je limite au possible le méta-rp (personne n'en est à l'abri) en donnant des informations secrètes par MP, alors merci de les garder pour vous !
2. Vos posts doivent constituer une action unique, à laquelle il doit être possible de réagir. Il se peut que la moindre petite chose (la direction que vous prenez par exemple) enclenche des conséquences (la rencontre d'un camp ennemi qui se trouvait là), alors laissez toujours une marge de manœuvre à vos adversaires et au MJ !
3. Chacune de vos décisions aura des incidences sur les paramètres suivants : effectifs des troupes, moral des troupes, avancée des troupes, information/désinformation. Le MJ, à chaque intervention, les mettra en évidence sous la forme de points gagnés. Le vainqueur sera déterminé grâce à ce décompte.
4. Les posts du MJ se feront selon l'avancée de vos actions – et les besoins des PNJs. Lorsqu'il sera impératif pour le Messager de poster, il vous alertera par un post qui bloquera tout message de votre part jusqu'à l'intervention du MJ. Merci de respecter le cessez-le-feu en question, c'est essentiel au bon déroulement des opérations.
5. Aucun ordre de post n'est défini, vous pouvez intervenir quand vous le souhaitez ou le jugez nécessaire. Je rappelle que pour les posts qui n'ont pas d'incidence sur l'action groupée, ils doivent être faits dans un topic annexe avec le protocole que j'ai indiqué plus haut. Il s'agirait de ne pas faire de ce topic un bordel sans nom. Vous pouvez poster ici si votre personnage est présent – mais vous pouvez aussi envoyer des missives sur ce topic.
6. Surtout, ne vous prenez pas la tête, réfléchissez posément, ce jeu est accessible à tous ! Allez, bring it on ! C'est à vous !
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeDim 26 Juil - 0:35

La météorologie est l'un des points capitaux lors d'une guerre. Bien des fois, elle a fait perdre ou gagner des batailles par ses simples caprices...

Au matin du premier des jours qui s'annonçaient les plus longs qu'Istheria n'ait jamais connus depuis la chute de Taulmaril, en ce matin fatidique où tout allait basculer, avant la levé du soleil, et comme chaque matin depuis une semaine, une brume épaisse s'accrochait à la côte Ouest de Cimmeria.

Le phénomène n'avait rien de magique : les vents venus de la mer charriaient un air humide vers les Terres mais celui-ci venait se heurter tantôt à la Taïga, tantôt aux montagnes, attendant patiemment que les rayons du premier soleil ne pointent par-dessus les crêtes et viennent dissiper de sa chaleur ces panaches épais.

Cette nuit, une brise avait soufflé sur les côtes mais ce matin, quelques heures avant l'aube, une mer d'huile stagnait sous la chape brumeuse du brouillard givrant.

Dans quelques heures, Doroma apporterait ses premiers rayons lumineux mais ce n'est qu'une fois que Ziria viendra que tout s'activera. Leurs chaleurs conjuguées mobiliseront des courants d'air chaud, dégageront les mers et la vue avant que très vite, les brises ne s'activent et ne gonflent les voiles égarées sur des flots à la houle grandissante.


Cependant, si au cœur de la forêt, la végétation a absorbé l'humidité, les quelques brumes présentes en lisière persisteront jusqu'à la mi-journée, tout comme le brouillard au pied des montagnes.


En ce qui concerne les températures, les nuits sont fraiches en Cimméria, même en Béamas. Et si la glace n'a pas fendu les rocs ces derniers temps, il aura fallu supporter un passage sous zéro assez mordant cette nuit. Dans l'espoir de revoir les rayons du soleil apparaître par-dessus les montagnes, il faudra attendre avant d'atteindre enfin les 10 degrés maximum tant espérés.

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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeLun 27 Juil - 16:08




Tyria, 1304. Campement Phelgran, lieu tenu secret.


Wode n'avait jamais apprécié la mer. L'humidité et le sel étaient de véritables plaies pour l'entretien des équipements militaires qui devaient encore s'intensifier pour garder leur efficacité. Sans parler du froid de Cimmeria qui nuisait au moral de ses hommes, préférant largement l'action à l'attente continuelle. Heureusement, à coup de menaces glaçantes et de promesses délicieuses, il parvenait - pour l'instant aisément - à maintenir un semblant de discipline. Ce n'était qu'une étape, une phase d'attente, mais bientôt les Phelgrans pourront se repaître des richesses et des bienfaits du pays gelé, et ceux-là avaient hâte d'en découdre. C'était visible dans le camps, ça se ressentait comme une tension dans l'air. Tous ces sourires affichés sur les lèvres gercées par le froid. Ces mains qui se frottent, ces hommes qui vont et viennent avec entrain. L'activité était intense, tout le monde avait quelque chose à faire : une mission, un ordre. Ils attendaient, pour le moment, mais il ne demandait qu'une seule chose : aller sur le front, faire couler le sang des Cimmériens, violer leurs femmes, réduire leurs enfants en esclavages. "A la gloire de Sharna et de Mère Phelgra", comme ils disaient. Ça se sentait partout autour, ce calme si inhabituel des troupes Phelgranes, cette efficacité : il ne fallait pas moins d'une guerre pour que les hommes du continents sombres se retroussent les manches et les babines.
Bien sûr, les soldats étaient confiants. Ils avaient hâte. Sans doute sous-estimaient-ils l'adversaire, mais ce n'était pas leur rôle de faire des estimations. Eux devaient simplement obéir aux ordres. Et les ordres se prenaient plus haut, en plein cœur du camps, dans la tente des officiers où le Tourmenteur élaborait ses stratégies et donnait ses directives. Plusieurs ordres avaient déjà étés donnés : des yorkas de type rapace abattaient les volatiles suspects, ils devaient agrandir et fortifier le camps en vue d'une quelconques contre attaque, ainsi que ratisser la zone au cas où des avant-postes ennemis s'y trouveraient. Il avait aussi dépêché plusieurs groupes d'espions, des yorkas principalement, pour jeter un œil sur les côtes nord de Cimmeria, jusqu'à un peu plus loin qu'Oakbrigs. On n'était jamais trop prudent. Si sa longue expérience de la guerre avait appris quelque chose au Tourmenteur, c'était que l'information était une des clés de la victoire, aussi voulait-il tout savoir sur le territoire et ceux qui le protégeaient. Le défenseur avait toujours un avantage certain sur l'attaquant, pour contrebalancer cela, il faudrait faire preuve d'ingéniosité, de tactique, et d'une absence totale de moral.
Un peu plus tôt, il avait eu une discussion avec Obediah, le chef pirate qui s'était joint à lui. Sa richesse en faisait un appui économique de taille qui permit à la flotte Phelgrane de s'équiper en vu de la bataille qui l'attendait. Wode lui avait exposé sa stratégie élaboré avec un soin malsain, prenant soin de n'omettre aucun détail. Il n'arracha au corsaire en guise de réponse qu'un sourire mauvais. Vous savez ce qu'il vous reste à faire, Obediah, lui avait dit le Tourmenteur. Ce dernier se contenta d'acquiescer en silence et parti d'un pas calme et altier, laissant le Cavalier à ses machinations, jubilant d'avance dans les ombres de sa tanière de toile. Il n'y avait qu'à espérer que les Cimmeriens ne trouvent pas ce campement avant qu'ils n'aient remporté la victoire à Oakbrigs, et surtout que Sharna soit de leur côté.

Mais de cela, le pieu Cavalier n'avait pas de doute.

***

Deux jours plus tard, ses espions étaient de retour. Les troupes Cimmériennes occupaient la péninsule et faisaient campement aux alentours de la citadelle d'Oakbrigs qui était, elle, en effervescence. Toutefois, ils avaient noté le nombre restreint de bateaux amarrés au port. La majeur partie de la flotte ennemi devait se trouver en mer, prête à faire blocus à l'invasion Phelgrane. Le détroit qui permettait l'accès au lac était une protection naturelle en elle-même : pleine de récif et d'écueil. Seul les bateaux les plus petits et agiles pourraient le traverser. Quant aux alentours et de l'autre côté de l'estuaire, on pouvait trouver divers villages de pécheurs protégés autant qu'on le puisse. Wode acquiesça en écoutant toutes ses informations. Rien de bien surprenant jusqu'ici, il n'aimait pas cela. Loin de sous-estimer les Cimmériens, le Tourmenteur reconnaissait leurs talents pour la guerre, en particulier pour les tactiques défensives. Qu'avaient-ils donc préparé pour les accueillir ... ? Il n'en avait aucune idée. Il imagina les différents scénario et tenta de trouver des contres tactiques pour chacune d'entre elle : toujours minutieux dans son travail, le Cavalier était un perfectionniste qui ne laissait jamais rien au hasard. Le temps était clair, dégagé, et aujourd'hui le vent soufflait dans la bonne direction. Il observa les cieux d'un air lugubre, un mauvais pressentiment le tenaillant. Puis il serra le poing dans son gantelet métallique, un rictus large et horrible caché dans l'obscurité de son heaume, son regard brillant d'une folie maladive. Que craignait-il donc ? Ne servait-il pas Sharna, le Dieu de la Guerre et du mensonge ? N'était-il pas l'instrument de sa volonté ? Aujourd'hui une nouvelle de Ces fleurs était sur le point d'éclore, et Il l'avait envoyé ici pour la cueillir, et la lui offrir. Et cette fleur portait le doux non de Hellas.

Les troupes embarquèrent dans les navires de guerres : 250 000 hommes de Phelgra prêts à repeindre Cimméria du sang de leurs ennemis. Wode monta dans son navire amiral, le Fléau de Sharna. Un galion redoutable et particulièrement rapide aux allures de monstre marin, peint aux couleurs du dieu sanglant. Divers ossements et cadavres écorchés étaient accrochés autour de sa coques dans une ribambelle macabre, des pendus flottaient à l'ombre de ses voiles sombres marquées du symbole des Cavaliers. Équipé de 70 cannons et d'autres armements odieux, le galion amiral était surtout muni d'un énorme éperon couvert de bosselures métalliques, conçu pour littéralement éventrer les coques des navires adverses et qui disposait d'un autre secret. L'avant du navire avait été grandement renforcé, et portait sur son pont trois balistes noires de taille relativement faibles. Son équipage étaient composés des meilleurs marins et guerriers de Phelgra, ainsi que de quelques-uns de ses meilleurs Cavaliers, équipés pour la bataille navale.
L'Impérial quant à lui monta dans son navire de guerre, le Béhémoth : une énorme caraque lourdement armé et protégé aux mêmes couleurs sanguines. L'une de ses tours était remplis d'archers, ses flancs étaient parsemés de plusieurs rangés de canons eux aussi et quelques-uns parmi les meilleurs mages du pays se trouvaient à bord de cet autre monstre des océans, sur la seconde tour aussi appelé la Tour des mages.

La flotte partie donc tôt dans la mâtiné, profitant des conditions météorologiques favorables à leur avance. Il était convenu de n'emporter que 5 galères, le reste serait caché dans un endroit approprié, car elles étaient peu adaptées au combat en pleine mer. Les Galions prirent la tête de l'armada, les vaisseaux de Wode et d'Obediah avec eux. Les caraques de guerres, menées par le Béhémoth, seraient en formation défensive autour des transports de troupes, la plupart des caraques pouvant combattre se positionnant à l'avant. Les vaisseaux légers quant à eux resteraient à l'intérieur de la formation pour l'instant tandis que les frégates seraient disposées équitablement dans toute l'armada, prêtent à soutenir n'importe quel point menacé. Différent groupes de marins de Noxis seraient parsemés en avant de la flotte en tant qu'éclaireurs. Enfin, quelques yorkas aquatiques sonderaient le fond des eaux en cas de piège ou de danger. Chaque équipage avait ses ordres et se séparerait le moment venu.
Ils étaient donc fin prêt à partir, le signal fut donné, et la marine Phelgrane s'élança vers son objectif. La bataille d'Oakbrigs allaient commencer.

formation Phelgrane:


Dernière édition par Wode le Mer 29 Juil - 21:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeMer 29 Juil - 21:13


Deux jours plus tôt.

Léo faisait sauter dans sa main un bel insigne doré frappé de l'emblème d'Arghanat, un sourire crapuleux aux lèvres. Accoudé à la timonerie du Croc Noir, dans la brume et les embruns blancs du grand large, qui formaient des cristaux de sel et de givre sur son visage, il lisait une lettre officielle qui venait de lui parvenir et qui lui inspirait beaucoup d'amusement. Le courrier vantait ses mérites avec toute la générosité bien connue du duc de Seh et le bombardait tout à coup officier supérieur de l'armée arghanienne – et il fallait bien dire que pour un criminel, contrebandier, meurtrier et taulard récidiviste, toutes ces grâces qui lui pleuvaient sur la tête depuis le début de l'année lui donnaient de quoi se marrer pour deux siècles à venir. Grands dieux, désormais, il avait une réputation. Le Haut-Prêtre de Bor avait dû jacasser avec le Haut-Prêtre de Fen, lui prêter mille qualités qu'il était le seul à voir et désormais il avait une réputation.
Alors c'était comme ça qu'on donnait sans s'en rendre compte les clefs d'un pays à des bandits sans foi ni loi et à des dégénérés sanguinaires ? Ça finirait presque par l'inquiéter.

Rangeant l'insigne dans la poche intérieure de sa cape, il fronça du nez en observant l'horizon dans le brouillard matinal. C'était l'aube. L'équipage reposait encore pour la plupart dans le faux pont et la mer était calme. Léo descendit d'un pas vif de la timonerie et rejoignit la cabine du commandant, qui lui était allouée, et s'avachit dans son fauteuil en prenant une plume qui traînait sur le bureau. Plissant des cils avec l'air de préparer un mauvais coup, il se gratta le crâne du rachis de ladite plume, il finit par la tremper dans son encre noire pour entamer sa missive, de son écriture la plus lisible.

« Monsieur le duc,
Je reçois avec plaisir votre faveur et je tâcherai d'en faire le meilleur usage. L'armada est au large au jour où je vous écris, où nous tenons nos formations telles que je vous les ai exposées avant d'embarquer. Seulement, pas le moindre pavillon phelgran à l'horizon. Selon mes estimations, l'armée de Démégor est en retard de bien deux jours – et si vous estimez qu'une armée en avance a toujours l'avantage, je dois vous prévenir que pour moi, tout ça ne sent pas très bon. Il y a comme un fumet de coup fourré dans l'air, vraiment ça ne me plaît pas.
Je doute que vos informateurs, ou les espions cimmériens déployés de l'autre côté de la frontière depuis le début des tensions, aient imaginé le départ en grande pompe d'une flotte aussi monstrueuse, et la météo est trop clémente pour les avoir retardés. Bref. Je les suspecte d'avoir fait une halte quelque part. Il est difficile de surveiller nos côtes ouest étant donné le relief – si vous avez une carte sous le nez, vous comprendrez aisément pourquoi – et les avant-postes de Lindholm n'ont pas les yeux sur ce qui se passe au grand large. Cependant – si vous examinez toujours cette carte – remarquez qu'à l'ouest de la chaîne de Svenning se situe un cap essentiellement envahi par la taïga. Les montagnes nous empêchent de nous y rendre fréquemment, mais nous y avons un avant-poste. Pas grand-chose en vérité, car il faut bien vous avouer que sur des terres aussi immenses, nous n'avons presque pas contact avec les gens qui vivent sur ce cap reculé. S'il y a un endroit sur les côtes cimmériennes où on peut accoster si ce n'est aux côtes de Lindholm, à Oakbrigs et à Hellas, c'est ici. Cependant y acheminer des troupes me serait trop coûteux pour une simple supposition. Je ne vous demande pas d'y envoyer les vôtres, seulement... Certaines des vôtres. Je pense me faire comprendre. Si les Cavaliers ont un camp là-bas, il nous faut le découvrir. Et nous pouvons être plus habiles que d'y précipiter inutilement des troupes pour tenter de le raser, alors qu'il leur serait aisé d'appeler des renforts de Phelgra, pas vrai ?
J'ai fait parvenir une missive au camp de notre alliée commune, qui a la garnison la plus proche du cap en question, afin qu'elle opère des premiers repérages. Ses effectifs ne sont pas assez nombreux pour prétendre les chasser du territoire, s'ils s'y sont bien établis, aussi je vous propose de vous laisser la main dès que vous serez sur place, cher duc. Dites-moi s'il y a quelque chose que je puisse faire pour vous y aider.
Dans l'attente de votre décision,
Un nouvel officier arghanien on ne peut plus fier de son nouvel insigne. »

Sans signature ni distinction particulière, le courrier s'envola à tir d'ailes vers le continent, entre les pattes de l'oiseau gris qui saurait retrouver son maître.

***

Deux jours après l'embarquement des troupes phelgranes.


Cela faisait maintenant une semaine que l'armada du nord avait quitté Oakbrigs, accompagnées des coups de cloche vibrants des phares sur les rocs et des tourelles sur les plages. Les bâtiments de la Compagnie dorée et des Marins de Noxis qui avaient librement juré allégeance à Cimméria avaient rejoint leur formation, une myriade de voiles blanches sur le dos de la mer, un grand oiseau en vol et un essaim sous ses ailes.
Comme tous les matins depuis qu'ils avaient pris la mer, le temps était favorable à la navigation. Le brouillard de la nuit se levait avec le soleil pâle des cieux du nord, ne laissant derrière lui que quelques fumerolles qui subsistaient parfois jusque dans le fond de l'après-midi. Les jours passaient et se ressemblaient. Les navires avaient formé leur blocus selon les ordres de Léogan – une très longue double ceinture, à double, voire à triple rangées de caraques et de frégates, qui formaient un arc de cercle sur des kilomètres et des kilomètres, et dont les deux branches se terminaient par un aiguillon de navires, où on avait distillé un venin qui surgirait des rangées de vaisseaux au moment opportun. La ceinture serait amenée à se détendre, comme un élastique qui se relâche, quand on aurait localisé la trajectoire de la flotte phelgrane. Les positions des navires, très espacés les uns des autres pour l'heure, se rapprocheraient et les pavillons de Sharna se heurteraient à un véritable mur de voiles, de canons et de bois.
Les six navires de ligne cimmériens, L'Oriflamme, L'Ecueil, Le Croc Noir, La Main de Soulen, L'Aurore et Le Colosse de Kesha, s'étaient placés en position au fond de l'arc de cercle, en suivant les instructions précises de Léogan. Les bâtiments devraient s'efforcer de rester en ligne les uns derrière les autres, et de la sorte, chacun protégerait la poupe de l'autre tandis qu'ils présenteraient tous leurs flancs à l'ouest, où devait arriver l'ennemi. Mais ces vaisseaux, qui éveilleraient certainement la méfiance des éclaireurs ennemis s'ils venaient à les voir, étaient dissimulés derrière une rangée en triangles de galions et confondues avec d'autres qui stagnaient derrière leur ligne dans une poche de repli.
Ce blocus s'étendait depuis la frontière entre les eaux profondes et les bas fonds- jusqu'aux mers glacées du septentrion, qui gelaient la nuit venue et où l’État-major avait fini par stipuler que les Phelgrans ne s'aventureraient pas, faute de moyens techniques. Pour progresser, il fallait suivre le sillage de grands brise-lames, dont Cimméria était la seule à disposer.  Alors, les éclaireurs s'étaient déployés sur les ailes du grand mur pour garder l’œil sur les côtes, et l'ouest, égrenant à l'horizon une nuée de petites voiles blanches, des vaisseaux légers et des frégates rapides et pointues qui filaient comme des étoiles pour porter leurs yeux loin au-delà de leurs positions et avertir l'armada du moment où il conviendrait de resserrer les mailles de leur filet.

Et puis au milieu des bourrasques du large, le calme était revenu. Les capitaines tentaient d'occuper les équipages ; les mousses à quatre pattes brossaient les ponts jusqu'à se voir dedans, les canonniers vérifiaient dix fois l'état de l'artillerie, quelques bateaux légers faisaient la navette entre les villages côtiers les plus proches et le blocus pour tenir les soutes et les cales toujours pleines de vivres et d'eau douce. L'attente pesait pour tout le monde – et en particulier pour Léogan. Le soir du premier jour de retard de la flotte phelgrane, après avoir passé des heures à grincer des dents, à pester et à faire les cent pas entre sa cartographie dans la cabine de commandement et la timonerie, il avait frappé du poing sur le bastingage du Croc Noir, prit la barre et mit le cap sur un petit îlot de roches haut-perchées, où il avait commencé à installer un avant-poste de fortune doté d'un canon et d'une baliste. Le lendemain, on avait reproduit l'opération sur d'autres îlots, et le surlendemain également, et puis quand on ne trouva plus d'îlots dont les emplacements auraient eu un intérêt tactique, le calme retomba. La nervosité les saisissait tous imperceptiblement, un homme après l'autre, et puis des élans d'agressivité éclatèrent. Léogan, dont le Croc Noir commençait à trop connaître les colères dévastatrices, avait fini par envoyer quelques agitateurs à la cale. La sévérité des répressions refréna les ardeurs.

L'organisation de l'armada, néanmoins, trouva un avantage à l'attente : la discussion quotidienne de l’État-major. Avec les alliés de tout bord que Cimméria avait réussi à mobiliser pour cette première bataille, Léogan avait fait son possible pour simplifier la chaîne de commandement, quoi que la décision qu'il avait prise avait un peu froissé l'orgueil légendaire d'Omerio. Le gros de l'armada – toutes origines confondues – tiendrait ses ordres du Croc Noir, donc de l'Etat-Major cimmérien, disons en toute honnêteté de Léogan lui-même, du colonel Roy Arthwÿs qui dirigeait Le Colosse de Kesha si on perdait contact avec le Croc Noir, et du colonel Erwin Baria sur L'Oriflamme en cas de rupture très grave. Les vaisseaux légers – éclaireurs, soutiens, et tirailleurs – quant à eux, suivaient les instructions d'Omerio.

Au matin du septième jour, appuyé au bastingage, l'air songeur, Léogan observait les voiles du mur de navires qui gonflaient et claquaient sous le vent. La houle le berçait et le plongeait dans une torpeur déconcertante. Il se plut à s'imaginer ce vieux Wode vomir son petit déjeuner par-dessus bord, mais il en vint rapidement à s'interroger sur les facultés de régurgitation des Gorgoroths – et en particulier des charognes carbonisées dans son genre.
Il soupira. Lui avait acquis le pied marin depuis bien longtemps. Il aimait la mer. Il aimait la mer, mais il devait reconnaître qu'au bout de longues journées à ne voir que de l'eau et du ciel, des embryons de rayons de soleil à travers la masse compacte des nuages – un monde tout en nuances de gris et de vents – il se fatiguait comme tout le monde. Il croisait parfois des visages connus, celui d'Irina qui avait voulu officier comme médecin sur autre navire, celui de Fenris qui commandait à une corvette, celui d'Arthwÿs aussi et de Baria, d'Othello qui allait et venait sur le Croc Noir et dont la présence avait quelque chose de réconfortant, et même Kalendra Dogbar, qui était aussi présente sur le navire amiral et qui avait placé une centaine de prêtres et de mages de l'ordre de Soulen dans toute l'armada cimmérienne. Avoir Soulen et Kesha de leur côté était évidemment un avantage de choix. Si l'armée cimmérienne ne comptait que peu d'hommes face à la puissance phelgrane, les prêtresses d'Hellas sauraient les sauvegarder plus longtemps que les médecins phelgrans n'en prendraient la peine. Quant à Kalendra Dogbar, il faudrait espérer que sa présence les rendrait maîtres du ciel et des océans.

Sous un coup de vent trop fort, il tira sa longue veste coupe-vent, d'une couleur indigo tirant sur le noir, sur sa cotte de mailles semi-doublée, couverte de cuir, et frotta ses mains. Il portait des gants en cuir, doublés de fourrure, et à sa ceinture d'armes, son sabre courbe et sa pappenheimer, ainsi qu'une série de couteaux particuliers qu'il avait taillés lui-même dans du silex de Lokram, pendant ses escapades à Argyrei. Non loin de lui, il gardait un bouclier rond et une couleuvrine, qu'il couvait parfois d'un regard tranquille. Il y avait encore quelques arbalètes à tour dont il avait prouvé l'efficacité contre le colosse de Gaeaf, et qu'il avait fait disposer sur le pont supérieur du Croc Noir, pointes vers l'ouest.

Il n'attendait plus que le signal des éclaireurs et guettait le pavillon du Loëding de Fenris avec une inquiétude qui lui creusait le ventre. Son frère s'était lui-même envoyé en première ligne et sa survie reposait essentiellement sur la réussite du plan que Léo avait mis en branle. Il détestait avoir le rôle du tacticien en arrière plan. Il avait horreur de ça. Il tendit une de ses mains gantées de noir devant lui. Ses doigts s'électrisèrent dans un halo bleuté. Ses doigts, peu à peu, devinrent une crépitation immatérielle, des germes de foudre de la forme d'une main. L'odeur de l'orage lui inspira un sourire.

Précisions :
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeJeu 30 Juil - 13:05

Le Duc avait reçut la lettre dans cette même frabieuse journée où le soleil d’une absence de couleur éclatante à ses yeux mort reflétait sur sa peau la flavescence affolante d’un jour froid mais vivant. Et c’est alors même qu’il aidait ses hommes aux pieds de son château, le torse nu exposé aux délices de ces astres mornes mais plein de vie qu’il dicta par un lien infime de pensé la réponse à ce cher nouvel homme de son armée :

    “Mon très cher officier,

    Je crains que vous ne vous égariez quelques peut dans les pensés que j’ai formulé, il est de fait que vous avez été choisit par ma sœur de sang, et par se seul fait je vous estime, mais vous m’avez surtout été recommandé par un des seules hommes que je daigne écouter sur le point de vue militaire qui nous concerne en ces lieux, et ce malgré votre roguerie.
    Or comme vous le savez mes généraux n’ont pas de marins aussi compétant que vous, c’est donc de bonne foi et plein de la croyance que Fen vous guidera que je vous laisse la responsabilité des hommes que ma fortune vous a fournit.

    Pour le reste, je sais que vous refondrez cet insigne dès la guerre terminé, je vous offrirais ainsi un peu d’or. Après tout ce que vous avez vécu vous connaissez la valeur de ce dernier autant que des hommes, je suis donc certain que j’ai fait un bon choix, et ce même si vous en doutez.

    La position de ce campement vous sera rapidement communiqué je suis certain que quelques de mes hommes l’atteindrons rapidement si ils n’y sont pas déjà, ainsi ils sauront poser la première pierre de ce que vous voulez mettre en place, pour le reste, et bien il suffira que vous fassiez venir des troupes par un autre moyen. J’ai crue comprendre que vous aviez la capacité de déplacer des hommes rapidement, si c’est le cas quelques hommes de la première phalange suffirons à raser un camp avec les techniques dont vous commencer à vous doutez.

    Je me permets de rajouter un détaille : qu’il ne vous vienne pas à l’idée d’ouvrir les fioles sans les boires ou pour les analyser, celle que je vous ai fait parvenir s’éventent … De plus d’ici quelques semaines elles deviendront toxiques, je vous en enverrais alors à nouveau.

    Que votre rêve devienne monde et que le vent guide vos souhaits.
    Bien cordialement,

    Tekum Seh, Grand Duc d’Arghanat, premier général de l’armé et Haut Prêtre de Fen”


Un coup de plume fut mis par l’aveugle dans cette signature si particulière qu’il n’avait pas oublié alors qu’il remontait dans ses bureaux pour donner de nouveaux ordres et laissant donc cette missive partir. Le général de Jézékaël était bien assez grand pour se débrouillé seule avec ses navires. Ce qui importe donc sera sur d’autres points.

******************

A de nombreuses encablures de là, Volt erre donc tranquillement dans un camp, après une petite dispute où la volubilité de leurs flots autant que de leur objurgation à été presque légendaire avec une certaine rousse du nom d’Aut à propos d’un débat obscure que les hommes, militaires de factions et de vie n’ont que peu comprit, ils ont put se séparé pour faire leur office respective. Car après tout la répétition comme le théâtre est un art.

C’est donc avec une aise certaine qu’on comprend qu’en pleine nuit ce soldat de soutient, dont la principale mission reste la cuisine et le maintient du camp qui il est blesser à la jambe et sa boiterie ne peux être soigné sans l’application longue d’un mage médecin de plusieurs jours, s’en retire, cahin-caha par les faux fuyant autour du campement obscure de la réserve d’homme du pays noir en plein pays du froid. Et si une sentinelle lui demande bien pourquoi il se retire un peu c’est d’un mouvement de la tête que l’aigrefin répond, insinuant grâce à la magie l’idée que cette querelle n’est pas la première et qu’il a besoin de se séparé de sa femme quelques heures et d’aller rependre le contenu de sa vessie plutôt que de la voir encore dans ce camps. Il promet donc de ne pas se retiré fort loin et de ne pas y rester plus de 20 minutes mais après tout l’homme est sur de le connaitre depuis sa plus tendre enfance et dans son esprit claire malgré l’attente et la rage, Volt est un homme bien, et un Phelgran de souche, ce qu’il est vraiment d’ailleurs, mais cela ne veux rien dire sauf dans un esprit près à la guerre, car les sportules de la Plumes sont bien plus beau que celui de son armée.

Volt est donc connu pour deux choses, c’est un très bon acteur, car même si sa jambe lui fait affreusement mal et qu’il faudrait vraisemblablement vraiment l’intervention d’un médecin, il n’en est pas pour autant dans l’incapacité de se battre. Quand au deuxième point il est bien plus précis, Volt est un ancien de la marine marchande et navigateur, son rôle lui ayant été volé par sa jambe car l’habilité à se mouvoir rapidement dans ces rôles est primordial, il est donc passé marmiton puis à repris la terre qui est plus stable. Mais en cette belle nuit il n’en a pas oublié les étoiles et c’est rapidement qu’il se pose contre un arbre phallus à l’air comme un de ceux qui à manger quelque chose de trop épicé et qui doit faire preuve d’une certaine concentration pour permettre à l’urine de bien vouloir fuir. Pour autant il cherche autre chose, un autre homme, un de ceux qui a été disperser tranquillement, car si ils sont une trentaine dans ce camps et quelqu’un à être encore sur les navires, il y en a aussi dans les montagnes à ces endroits précis, des relais tels qu’ils se font appeler. Ils sont toujours là, depuis des années déjà, car la Plume est morte mais n'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères étranges peut mourir même la Mort.

Il transmet un message simple des coordonné, qui d’esprit en esprit file vers une citadelle après quelques deux jours de campement, le temps qu’il a fallut pour attendre que les bons gardent soient à la bonne place et que chacun vérifie que tous peuvent discuter en sureté. Pas d’hubris ici bas donc.

Autour de l’homme un fin nuage incarnat se dissipe bien vite, invisible par tous il prend le vent lointain pour quitté le monde, la prudence est mère ici, sait-on jamais qui pourrait détecter la magie, car il est peu courant que cela brule tant que la magie soit nécessaire pour vidé une vessie.

Mais la demoiselle rousse, Hau ? Que fait-elle dans la douceur incertaine des camps ? Elle sourit, le visage bas et la bouche calme, car si les hommes du continent noir sont des guerriers ils sont surtout des hommes qu’on fait attendre, des hommes qui veulent qui se battre et pour lesquels être rester derrière est toujours difficile alors l’attente est comblé par des petites drogues, invisible par les généraux, des drogues comme le vin ou d’autres mais qu’on peu facilement changer, rendre plus prenante, plus nécessaire rapidement et qu’elle s’acharne à distribuer dans le camps sous différentes identité, car Hau n’a jamais le même visage, ce qui est, avouons le, un plaisir pour les fantasmes de notre Volt. Dans quelques jours le camp somnolera bien plus profondément et certains seront même prix de violentes pulsion meurtrières et d’illusion folles. Quoi de pire qu’un guerrier armé qu’on doit maitriser dans un camp sur les nerfs ? Et bien une cinquantaines de guerriers dans le même état voyons.
L’esprit ubéreux de Hau n’est jamais à cours d’idée lorsqu’il est question de vendre ou de parier un petit bâton de drogue que l’on perd avec le plus grand malheur aux jeux. Qui ne joue pas dans un camp qui s’ennui, ainsi même certain généraux en ont gagné aux plus grands désarrois que leur adversaire très bien entrainé à jouer le désarroi et la rage, vous comprenez en passez à déjà été assez difficile alors les perdre aux jeux alors qu’on s’ennui, mais il avait déjà perdu une partie de sa paye …

Alors parfois après quelques objurgation l’homme le prend, mais tous savent bien qu’il ne partira pas à l’eau jeter à la mer, nous ne somme pas parmi un camp de charmants hommes droits et juste, et il faut savoir patienté. Elle espère juste que les hommes arriveront d’ici deux ou trois jours et qu’ils sont bien là où Volt l’a dit.



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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeMar 25 Aoû - 22:15

Chapitre VII: L’Homme et la Mer
Acte I: Into the Wolf’s Den

Pour l’armée et les alliés cimmériens l’attente avait été interminable depuis la dernière semaine, et c’est dans une frénésie impatiente que les préparatifs avaient été lancés. Tous rongeaient leur frein en attente de nouvelles depuis la frontière maritime ainsi que les avant-postes, guettant le moindre de signe de vie de l’armée ennemie, qui n’avait pu longtemps maintenir le secret de ses manœuvres à cause de la taille de son armada. Il fallait dire que leur entreprise était aussi ambitieuse que risquée du point de vue tactique, ce qui ne manquait pas de créer un certain nombre de failles potentiellement exploitables. Sur le papier leur supériorité en nombre avait néanmoins de quoi effrayer les plus courageux, ce qui gardait les plus indolents sur le qui-vive et tendait l’atmosphère d’une gravité désagréable.

De longs mois froids s’étaient écoulés depuis le siège de Hellas et l’échec cuisant des Lanetae, qui s’étaient tenus bredouilles devant les portes de la capitale avant de devoir fuir la queue entre les jambes, semant le trouble dans leur sillage. Bien des choses s’étaient passées et de nombreuses mesures avaient été prises pour renforcer chaque kilomètre carré de frontière. La flotte avait été aussi bien équipée que possible et les accords et autres traités avaient pris leur place dans l’équation complexe qui déterminerait l’avenir du pays. Mais pour les cimmériens il ne s’agissait pas d’une simple affaire de territoire. La trahison de son ancienne grande prêtresse avait rendu les choses bien plus personnelles, en titillant la fierté patriotique de ces gens que même le froid ne faisait pas plier. Pour eux cette invasion était à la fois injuste et opportuniste, un prétexte grossier visant à justifier des envies expansionnistes et belliqueuses. Une erreur qui les animait d’une forte conscience de devoir collectif face à ces barbares adorateurs de Sharna, et ce malgré la peur qui couvait en leurs cœurs.

Des idoles de cristal étaient tombées en morceaux, d’autres avaient ressurgi férocement, fermement soutenues par des éléments plus stables. Le Maire Bellicio, dame Dranis, Léogan, Omério. À travers eux des corporations et d’alliés avaient rejoint la lutte pour le nord, et à ce titre une partie non négligeable des marins de Noxis -surtout ceux sous la bannière de la compagnie des Eaux Dorées- avait refusé de suivre le mouvement des cavaliers. Parmi ceux restants une partie avait été soudoyée ou convaincue de ne pas se mêler de ce qui serait la fin assurée de leurs affaires florissantes. Fenris lui-même n’était pas étranger à ces interventions auprès d’un maximum de contacts, des amitiés et rivalités nouées sur plusieurs décennies dans un milieu qu’il ne connaissait que trop bien. Des marins, commerçants et fournisseurs plus attirés par l’idée de tirer profit de l’absence du noyau dur de l’autorité Phelgranne que par celle de se faire couler pour quelques maigres parts de butin. Il était bien plus raisonnable de gonfler les chiffres d’un négoce déjà établi plutôt que d’investir hasardeusement, et ils le savaient. Et puis avec quoi les plus crédules pensaient-ils revenir... des glaçons et trois ou quatre vaches de trait ?

Fenris dodelina de la tête en y repensant, penché sur le bastingage du Loëding. Il avait ses propres raisons de participer et il ne le regrettait pas -encore-, cependant il était certain que son choix serait resté inchangé qu’importent les circonstances. Il ne fallait pas être un génie pour deviner que non seulement il n’y avait pas de fortune à se faire en ses terres peu fertiles, mais qu’en plus toute cette situation ne pouvait rien donner de bon quelle qu’en soit l’issue. En fait les faits ressemblaient au début d’une blague de si mauvais goût que même lui ne le serait pas permise. Elerinna avait été chassée de son petit club à la mode et avait piqué sa grosse colère d’adolescente bourgeoise, tapant du pied et criant très fort son agonie. Et quoi de mieux que d’aller pleurer dans les jupes des plus grosses racailles décérébrées du coin pour avoir gain de cause ? Parce que oui bien sûr, les cavaliers avaient sauté sur l’occasion qui leur était offerte, comme des gosses à problèmes à qui on suggère peu subtilement de braquer la vitrine d’une confiserie afin de refaire leur stock de bonbons. Sauf qu’en l’occurrence en plus de le manque de pertinence de ce plan, il n’y avait de toute façon rien à se mettre sous la dent à l’intérieur.
‘Franchement, quel gâchis.’

Les plages de galets gris étaient déjà très loin. Depuis le milieu de la nuit le Loëding avait regagné la haute mer dans quelques rares froissements de voiles, et le petit groupe approchait de la position prévue avant que les soleils ne soient levés. Ils étaient en avance, ce qui leur permettrait de prendre le temps pour calculer la meilleure approche. Sur le pont le courant d’air rabattait des mèches blondes sur le front de Fenris. À vue de nez les températures n’étaient pas encore positives, et d’après les prévisions des pêcheurs le ciel ne se dégagerait pas avant la fin de matinée. Zéro degrés... C’était toujours un temps hivernal sur l’échelle des marins méridionaux, mais pour lui qui avait passé le gros de la saison froide sur les docks de Hellas c’était un changement plaisant. Plus de glaciers en vue à moins de s’approcher de la lointaine banquise, le rempart polaire éternel surnommé la ceinture de glace. Les beaux jours arrivaient sur ces mers tumultueuses de réputation, et le ciel était plutôt clair bien que la brume matinale recouvre l’horizon de sa couverture cotonneuse. Les capitaines des trois autres bâtiments sous leur commandement partagé venaient de regagner leurs navires, les laissant seuls pour les derniers préparatifs.

« Toujours pas de nouvelles précisions de notre côté. » Un petit nuage de fumée se forma devant son visage hâlé.
« T’es sûr de toi, il faut qu’on parte immédiatement, avec le Loëding en tête? » Le capitaine Mandrake resserra le bandana qui retenait sa lourde crinière noire en arrière et ajusta le tricorne qui la protégeait de la houle. C’était une femme d’affaires de poigne et une pirate excentrique, crainte pour sa cruauté et ses charmes meurtriers. L’aînée d’une famille traditionaliste qui avait quitté Mavro Limani pour des raisons qui échappaient à la plupart, y compris son partenaire Lhurgoyf. Sa détermination et sa capacité à se tirer d’affaire étaient bien connues sur l’océan, et son engagement dans cette guerre ne tenait pas du hasard. En réalité sa seule présence ici tenait sur l’autorisation du général Jézékaël, auprès duquel Fenris s’était porté garant en son nom. Autant dire que si l’opération venait à capoter, leurs deux têtes seraient les premières à être réclamées. Une motivation de plus, diraient les plus optimistes.

« On se postera selon la formation que je vous ai montrée, oui. Tout le monde est prêt ? » Elle se retourna et échangea un coup d’oeil avec son second, qui lui donna confirmation.
« Les Transporteuses sont à leurs postes. Les deux cotres ont pris leurs distances, les yeux sont dans le ciel. Ils se tiendront dans notre sillage, prêts à intervenir. »
« Nous sommes aussi parés qu’on peut l’être. » Le borgne acquiesça mais ceux qui le connaissaient pouvaient noter l’appréhension dans son expression. Il était beaucoup trop sérieux.
« J’y vais, dans ce cas. »
« Attends, Liz’. »
« Hmm ? »
« Ils pilleront comme si leurs vies en dépendaient. Tu les connais comme moi... L’armée se tiendra sûrement à carreau de peur de l’autre tantouze de Démégor, mais eux ne feront pas dans la dentelle. On m’a dit qu’Obediah avait fait ses valises et prévu d’embarquer en grande pompe avec ses potes. On sait tous les deux comment ça va se terminer. » Il expira une bouffée de cigarette par les narines, ce qui lui donna un air de vieux dragon contrarié.
« Merde. »
« Comme tu dis, ouais. »
« Alors c’est pour ça que tu veux prendre les devants... »

Il ne lui répondit pas, c’était inutile. Lizbeth était une femme perspicace et c’est bien pour ça qu’il appréciait leur tandem. C’était également la raison pour laquelle il n’avait tout dit aux autres équipages. Leur apprendre que le Mort en personne les prendrait en chasse serait un suicide moral auquel il n’était pas prêt, pas sans être sûr que c’était une réalité. De plus tomber sur le Baron Fortune au milieu de l’armada ennemie tiendrait d’une terrible malchance, un hasard malheureux que Fen espérait de tout cœur éviter. Par contre Liz avait le droit de savoir dans quoi elle mettait les pieds plutôt que d’être mise devant le fait accompli. Fen fronça les sourcils et essaya de se rassurer.

« On les contourne par le nord pour éviter les raids sur la côte, on sort le calepin. On fait notre boulot et on s’en va. » Avec leur nombre réduit ils ne pourraient de toute façon pas intervenir en secours aux civils, et puis aucun ordre ne serait donné avant qu’ils ne transmettent les informations qu’ils étaient venus chercher. Une chose après l’autre, une pièce du domino à la fois. « Cette brume nous est profitable mais elle ne durera pas. De plus les deux soleils seront dans notre dos, ce qui rendra leur guet plus difficile. » Fenris se redressa tout à coup et observa les eaux à bâbord avec un mélange d’impatience et d’appréhension. « Si ça tourne au vinaigre, on prend nos cliques et nos claques et on se barre. »
Avec un peu de poudre magique pour couvrir leurs arrières, car on n’était jamais assez prudents. Cela dit ça sonnait toujours terriblement simple en théorie... Et dans leur cas ça l’était, pour peu qu’ils acceptent l’idée de devoir faire des sacrifices pour assurer leur réussite. D’un sourire le blond tendit une cigarette à sa partenaire et rangea l’étui dans la poche intérieure de son manteau. « On lance les choses sérieuses. Que les mages se tiennent prêts à nous napper de brume. Ils n’auront pas de visuel sur nous avant un moment et quand ils l’auront, nous saurons nous fondre dans la masse. À plus tard, ma belle. » Il la vit s’approcher de son second et toucha sa tempe du bout des doigts en guise de salut. Prendre des risques en première ligne, endosser des responsabilités dont il ne voulait pas, et surtout reprendre la mer pour un temps indéterminé en tant que capitaine... Tout ça avait une seule raison d'être. Distrait il se retourna vers l'est où plus loin, bien plus loin, quelque part sur ces mêmes vagues nimbées d'écume, le Croc Noir attendait son tour.

« Puissent Dame Fortune, Soulen et tous les autres veiller sur nos âmes. »

HRP:
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeVen 11 Sep - 22:57


Etait-ce des tambours ? Ou bien le tonnerre ? Ou rien de tout cela… Sinon un cœur qui bat. Le cœur palpitant de l’infâme Capitaine Talyrn l’Arrache-Cœur, pulsant dans sa poitrine à une vitesse effrénée. Un mélange de joie malsaine, d’excitation sanglante, de frénésie et de peur se lisait dans ses yeux rougis par les vapeurs de gaz de Hyacin et de tabac brun et par le reflet des flammes qui dansaient partout autour de lui. Les flambeaux terribles du Souffle de Sharna, son Galion aux plaques rouges entre lesquelles se succédaient des rangées de canons et de rames entraînées par le rythme de la houle, jetaient leur lueur d’enfer dans l’atmosphère, d’étincelles luisant dans d’étranges écrans de brume roussie par le feu, pareilles à des feufolets d’un autre monde. Le parfum de la drogue se mélangeait sur le pont à l’odeur pestilentielle de la sueur des pirates, dont les corps aux bras nus ruisselaient de gouttes crasses – délicieux mélange de transpiration et de rosée matinale. Un peu partout, les hommes tenaient de gros cigares enserrés entre leurs lèvres décharnées. Leurs yeux troublés jetaient partout des éclairs de folie, et leur insanité grandissait au rythme de leur avancée vers l’ennemi. On leur avait promis une bataille sans précédent, de grandes fortunes à piller, de magnifiques navires à couler, et de tous beaux matelots à salir de sang… Les hommes avaient hâte, ils tapaient du pied sur le pont supérieur, hurlant leur désir de massacre aux étoiles qui les lorgnaient comme des juges surnaturels ; certaines s’étaient cachées derrière de gros nuages blancs en ce début de matinée aux allures de peintures de guerre.

Le Capitaine se tenait à l’avant du bâtiment, le torse bombé et le cœur trépidant. Face à lui s’offrait une mer calme sur laquelle roulait un nuage de brume irritant. Il était parmi les Galions de la première ligne, et entre deux passages de ces nuages colorés il apercevait le reste de la formation, dont les équipages entamaient les plus sordides chansons qu’ils connaissaient. Sur les ponts, les bouteilles volaient en éclat quand elles n’étaient pas rattrapées par les gabiers, l’alcool affluait et les drogues répandaient dans l’atmosphère des senteurs puissantes et euphorisantes. Talyrn, qui tenait dans une main son sabre et dans l’autre sa pipe à opium, ouvrit les bras à son équipage, se postant le plus en hauteur possible. Il leur jura que cette journée leur serait inoubliable, et qu’ils laisseraient dans l’Histoire une signature de sang, celle du tout puissant Phelgra, pour lequel ils se déchaineraient aujourd’hui jusqu’à arracher de leurs dents le dernier souffle de vie de leurs adversaires. Ce jour, ils n’étaient plus des hommes, mais des démons, les plus terrifiants démons que les eaux de Cimméria aient pu voir. Ils étaient les Elus de Sharna.
Les centaines d’hommes que comptait son équipage lui répondaient à grands cris et tous levèrent leurs sabres comme pour en déchirer le ciel, comme pour menacer jusqu’aux étoiles qui les fuyaient entre les nuages flamboyants de la furie des flammes et des démons de Sharna. Le Galion vibra d’une rage inhumaine, ses voiles se gonflèrent du vent des mages fanatiques postés dans les châteaux parmi les archers, ses rames s’activèrent avec la fureur d’une centaine de bras, tandis que dans sa cale, un rugissement étrange et terrible racla le fond de l’océan, comme la promesse du massacre à venir…

Derrière eux, le reste de l’immense flotte phelgranne se dessinait parmi les ombres rougeoyantes de la nuit qui se retirait à mesure de leur avancée vers le destin de Cimméria. Le Fléau de Sharna déchirait la pénombre de son éperon mortel et les cris endiablés des hommes d’Obediah retentissaient à ses côtés, au milieu d’autres Galions et de dizaines de caraques en formation. Nul ne pourrait retenir le Chaos de se libérer sur les eaux d’Oakbrigs, et les prochains jours seraient les témoins du spectacle le plus meurtrier de l’histoire de cet océan glacé.

*
*          *

Bien plus avant, loin du vacarme des bêtes de Sharna, loin de la folie de ses Cavaliers et des lueurs chaotiques de ses flammes, voguant sur des eaux silencieuses et brumeuses, quelques vaisseaux filaient dans le vent de leurs mages. Ils jouaient le rôle angoissant des éclaireurs, cherchant dans la pénombre les traces de leurs ennemis, n’espérant que de tomber sur leurs éxxclaireurs afin de déjouer leur reconnaissance. A leur bord, un équipage dont les hommes fumaient anxieusement des drogues aux effets relaxants, bien que leurs corps soient ébouillantés par leurs pulsions et envies de meurtre. Ils étaient loin de leurs Maîtres mais leur tâche ne pouvait être bâclée, car nulle échappatoire ne leur était possible. Il leur fallait accomplir leur mission, ou bien mourir. Et ces hommes n’avaient pas peur des Cimmériens. Mais derrière eux, les démons de Sharna ne leur pardonneraient aucune faiblesse. Alors les capitaines motivaient leurs troupes, tandis que les esprits s’échauffaient – tiraillés entre la peur et l’excitation. Les yeux grands ouverts sur la brume, les matelots traquaient le moindre signe de vie… Tandis que les mages échafaudaient sans repos des tissus d’illusion, répandant autour d’eux une brume factice qui les rendait invisibles mais au travers de laquelle il leur était possible de voir. Le silence était insoutenable, mais la vigilance était de mise et il ne leur fallait manquer aucun navire. Nul bâtiment ne devait les dépasser. S’ils n’en voyaient guère, ils devraient continuer vers les lignes ennemies, jusqu’à les repérer mais sans les attaquer. Ils devaient intercepter l’ennemi s’il tentait des reconnaissances, mais se rebattre aussitôt s’il lançait une offensive. Nul ne pourrait en revanche s’échapper une fois la bataille lancée, car ils rejoindraient les flancs du carnage et empêcheraient toute évasion. Une chose était sûre quant au déroulement de la bataille à venir : il n’y aurait aucune issue. Jamais aucun Cimmérien ne serait autorisé à échapper à son destin. Et en ce jour, le destin des Cimmériens, c’était la mort.

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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeSam 12 Sep - 21:45


Il est encore tôt le matin, le jour se lève, la brume se fait encore présente.
Le vent est de Nord-Est, calme (la direction a été tirée aléatoirement d'une doigt probe, une souris et un générateur aléatoire de nombre), il est donc en légère faveur de l'armée cimmérienne et peut repousser les bateaux légers vers la côte. Côté température, elle avoisine les 5°C, l'air est très frais et pure, il joue beaucoup sur le moral des troupes qui n'y sont pas habituées.

Fenris, dans sa mission d'éclaireur, arrivé par le Nord, a pu voir de nombreux bateaux de pécheurs, ils sont assez en avance de la flotte Phelgrane, mais celle-ci les rattrape rapidement. Les bateaux de pêcheurs, très nombreux, se présentent en petit groupe assez resserrés, pourchassés par des pirates.
Plus loin donc, derrière les pêcheurs et les pirates, Fenris distingue le côté nord de la flotte de Phelgra. Il aperçoit le navire amiral du Baron Fortune, les caraques, et de nombreuses voiles au fond qu'il peut supposer être des navires de transport.

Myriam est entrée dans une zone d'entre-deux, elle peut distinguer dans son avancée des vaisseaux légers, elle croise une ou deux frégates. Elle peut remarquer que ce n'est pas une formation destinée à bloquer une flotte, ce sont des navires très épars, faisant davantage office de patrouille sur une dizaine de kilomètres. A l'horizon, elle distingue vaguement une armada très serrées de navires indistincts, rien de plus étant donné le brouillard.

Tekum : dans les deux camps de Wode, le commerce de drogues ne surprend pas plus que cela. Les effets se font ressentir, une dizaine de millier d'hommes est touchée (la grande majorité n'est que touchée de façon légère, rien de dramatique), la sélection des cobayes de la drogue a été fructueuse, l'agressivité est montée dans les deux camps de Wode, de ce fait une dizaine d'hommes sont morts au total. Le poste de commandement restant a réussi tout de même à limiter l'effusion par la sanction. Suite à cela, les cavaliers font des enquêtes pour savoir qui délivre la drogue, quelques agents de la Plume sont capturés et soumis à la question.

_______________________________________________

Maintenant que les informations sont relayées, il faut vous décider à agir, donner des commandements aux troupes. Démégor sera joué seulement s'il y a un contre-ordre à donner de ma part à Wode, (préférant que Wode agisse lui-même, c'est sa guerre après tout, hinhin). Wode pour faire avancer les choses doit se décider à l'action dans son prochain.



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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeMer 23 Sep - 12:28

Les camps et la mort, le silence doucereux des grandeurs cyclopéennes des montagnes perdu dans un horizon froid qui vous percute la chaire à travers la peau malgré les couches épaisses de vêtements qui s’entasses sur ces hommes de l’ouest. Le froid mordant et hiémal, le froid humide de cet océan, ce froid salin qui fait rouiller bien plus que les armes et dont l’attente est affreuse. Alors on parle ici et là, on discute, on se réchauffe au coin du feu, on se réchauffe avec les femmes, il paraitrait même que certain ai réussit à amener des esclaves dans un village voisin, de quoi se réchauffer quelques instants. Là bas, dans plusieurs granges, on été rassembler des femmes et des hommes enchainé par les premiers raides dit-on, nourrit en lançant des restes quand on vient les voir pour un peu d’amour dans ce climat trop dure, là bas on crie et on croasse, on souffle et on hurle, un manipulation très simple à faire, et qui se plaindra de ces civiles qui de toute façon auraient dut mourir et qui servirons la cause ? Ils mourront plus lentement, et seront déclaré comme ayant été mise en place par les hommes de Shanra, une tel débauche, une telle torture de ces êtres qui meurent lentement n’est-ce pas le signe même de ce Dieu sombre ? Ou alors est-ce la guerre.

Qui saura dans quelques jours que la plus part des maladies des camps viennent de là, un chancre foudroyant qui se transforme en syphilis, une mononucléose, et des classiques infections de la flore bactériennes qui bénignes rendent une armé déficiente surtout quand on trouve couramment des rejection sur le sol qu’on prend souvent pour des marques d’hommes trop ivres mais qui sont en vérité des vrais nids à maladie ? Bien entendu tout ce soigne mais qui à l’argent pour soigné une armée ?

Mais des hommes de la plume ont été capturés, des hommes et des femmes peu être qui sait, soumis à la question, mais chacun d’eux ne connait que trois hommes, ils fonctionnent en cellules closes, cloisonnés, aucune information ne passent entre celles-ci ainsi, si malgré le faites qu’ils changent d’apparence ou se rendent invisible pour la plus part d’entre eux, ils ne savent rien, il connaissent les caches et pour eux sont là simplement pour faire de l’argent pour la plume, on leur donne de la drogue, ils la revendent, le travail est simple. Qui leur donne ? Qui la cache ? Si ils savaient ils ne le dirait surement pas, on parle ici d’une pègre, d’une pègre aussi influente que la plume, si ils parlent ils savent qu’ils mourront de toute façon, de façon de bien pire, mais savent aussi que leur famille et leurs amis sont en jeux, on parle d’un pègre, une pègre n’existe pas et n’a jamais existé, dans ce monde ou dans un autre.
Alors brisé, détruit par la torture ils donneront surement les noms qu’ils connaissent des deux autres, mais ces deux derniers on pour ordre de disparaitre si l’un deux n’est pas au rendez-vous, alors ils se seront replier, sorti du camp en attendant qu’on les contacts par télépathie, qu’on fouille leur esprit pour vérifier qu’ils sont bien ce qu’ils prétendent, et là enfin, à cette instant seulement on leur donnera un nouveau lieu de rendez-vous, une nouvelle affectation. Et si certain généraux, après la torturent savent que la plume leur vend de la drogue et est peu être organisé contre eux, veulent-ils vraiment le faire savoir ? Veulent-ils vraiment monté une expédition pour que les hommes murmurent qu’une pègre aussi puissante que la plume est contre eux, des hommes qui ont toujours vécu sous le jouc des pègres ? Qui savent de quoi ils en retournent ? Des hommes déjà bien assez effrayer car on parle de combat entre les hommes de plus en plus fréquent, de discipline par la menace, des hommes tendues …

Mais les choses ne s’arrêtent pas là, tout le monde sait que les chevaliers n’ont pas une ligne de commandement digne de ce noms, Brom Ode’bahalmarche l’a fait remarquer il y a quelques mois mettant en rogne Wode lui-même, mais c’est une vérité. Aucun cavalier ne fait confiance à ses paires car parmi eut pour monté on s’attaque à ceux qui sont normalement vos allier. Et ceci se ressent dans une guerre. Ceci n’est pas bénin, il y a uns sorte de compétition malsaine qui est lancer de plus belles par certains hommes de la plume, drogué, même peu, les cavaliers sont moins apte à faire la différence entre leurs conseiller, et un homme qui lui ressemble trait pour trait. Alors quand il lui murmure des vérités sur son frère d’arme entrecoupé de fait qu’il veut l’envoyé dans un piège, et qu’on l’aurait entendu parler d’une prochaine mission qu’il va lui donné comme étant un piège tendu par lui-même pour qu’il y passe. Que fera-t-il ? Car au font il n’est pas le mignon de cet être infâme, il est droit et fort, il est un cavalier de Shanra et cette guerre est un espoir pour lui aussi de monté en grade, tendre des pièges aux autres cavaliers pour se retrouver au plus haut. Après tout c’est ainsi qu’ils ont toujours fonctionnés, qu’il l’applique avec plus de virulence vient peu être de la drogue ou du passage de ces faux conseiller, mais qu’ils l’applique n’est pas du ressort de la plume mais de la bêtise des envoyé du Dieu.

Mais quand est-il de ces hommes qui découvre des parchemins, des choses anciennes où il est écrits des mots dans une langue étrange qui résonne comme la notre, des mots où l’ont parle de souvenir d’une armé qui aurait stationné sur ces terres et qui craignait le rouge, la couleur rouge, en s’en référant à l’imparfaite traduction on pouvait lire : “la cote entière baignait dans cette couleur mêlée, inconnue et hideuse; les arbres, les bâtiments, et même la verdure et l'herbage qui n'avaient pas complètement tourné à la fatale désintégration dans la grisaille.
Les branches se tendaient toutes vers le ciel, coiffées de langues d'un feu immonde, et des ruissellements chatoyants de ce même feu monstrueux se glissaient autour des poutres de faîtage des camps, des granges, des appentis.”
On parle de cet instant où dans cette absence de couleur grisaillant née du rubicond tout n’était que douleur et perte. Alors cette histoire est reprise, transformé de part les camps, mais on en parle, porter par les racontars de ceux qui savent la tourner ces bardes que l’on trouve toujours dans les armées et qui se font toujours un plaisir intense à reprendre ce que disent les hommes, leur voisins, leur frère, car tous sont barde lorsqu’il est question de compté des horreurs.
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeJeu 24 Sep - 22:08


Craig Barristan observait la brume depuis une heure à présent. Lui et ses hommes scrutaient le moindre remous dans les eaux glaciales de la mer Cimmérienne. Pour se réchauffer, la plupart fumait, ce qui rougissait leurs yeux et leur âme. Leur tâche n'était pas facile : il fallait percer cet épais brouillard pour débusquer les patrouilles et éclaireurs ennemis, sans se faire voir eux-mêmes. Aucun bruit ne pouvait trahir leur présence, sinon le murmure léger des mages qui marmonnaient leur sortilège de brume, mais leurs voix se perdaient au vent. Quelques fois, de rares éclaircies jetaient un rayon lumineux dans l'atmosphère et dessinaient un arc coloré, mais les pirates ne devaient pas se laisser distraire. La concentration était de mise. Ainsi que le silence. Mais au bout d'un moment, un observateur niché dans le nid-de-pie agita une corde qui était reliée à l'avant du navire. Le capitaine la sentit bouger et fit volte-face pour apercevoir les gestes de l'observateur. Ce dernier, sans prononcer un mot, faisaient de grands mouvements avec ses bras pour indiquer une direction, puis montra le nombre de patrouilles qu'il avait repéré à l'aide de ses doigts. Un large sourire se dessina sur le visage de Barristan, qui félicita son homme d'un signe de tête. Il s'apprêtait à aller en informer son Second, qui tenait la barre, mais il fut à nouveau sollicité par la corde. Il jeta un regard à son vigie, qui avait l'air paniqué. Flotte ! disait-il dans son langage des signes, agitant les bras d'un air de panique. Ils venaient de repérer l'armada Cimmerienne se dessiner à l'horizon, en formation serrée. Mais le brouillard se raffermit trop vite pour qu'ils aient le temps de distinguer davantage de détails sur la formation ennemie. Barristan fit signe à son Second de faire demi-tour et à ses hommes d'indiquer au reste du détachement de faire de même. Ils avaient amassé suffisamment d'informations pour en avertir le Commandement de la Flotte Phelgranne. Leur mission prenait fin, il fallait à présent entamer la deuxième phase du plan.

Les deux détachements de cinq vaisseaux remplirent leur fonction quasiment au même moment ; ils n'avaient pas pu se concerter entre eux, mais ils avaient repéré suffisamment rapidement leurs ennemis. Pour que les navires communiquent entre eux au sein d'un même détachement, des hommes spécialisés dans l'agilité aérienne - ceux qu'on appelait les "puces sauteuses" sur un ton moqueur - utilisaient des cordages spéciaux pour se balancer d'un bateau à l'autre, après que l'un ait fait signe à son voisin de se rapprocher, par un système de drapeaux colorés agités par l'équipage. A chaque fois, deux vaisseaux légers se détachaient de la formation pour rejoindre le gros de l'armada et informer de leurs découvertes les Galions en tête. Trois navires tenaient toutefois leurs positions, afin de prévenir toute attaque surprise. Les autres filaient vers l'armada, le plus silencieusement du monde, conservant toujours un manteau brumeux grâce aux mages qui transportaient le brouillard avec des filets d'air qu'ils créaient autour du navire. Les Capitaines se repéraient avec des boussoles, mais n'en eurent besoin qu'un instant. Bientôt ils passèrent juste à côté d'ombres qui filaient sur les eaux dans la direction inverse, et entendirent des cris déchirer l'atmosphère. C'est qu'ils ne devaient plus être très loin de la tête de ligne, formée des pirates les plus sanguinaires. Les cris devaient être ceux des pauvres pêcheurs surpris dans leurs villages par les démons phelgrans et condamnés à fuir vers leurs alliés cimmeriens, tandis qu'ils étaient poursuivis par la mort en personne. Ce spectacle raviva la flamme chaotique du cœur des hommes à bord des vaisseaux légers, qui n'avaient pas entendu la mélodie de la terreur depuis trop longtemps - cela leur avait manqué. A présent ils n'avaient qu'une hâte, celle de retrouver leurs Maîtres Cavaliers pour leur délivrer les informations capitales. Nul doute qu'ils seraient superbement remerciés, et invités aux meilleures loges pour le combat à venir. L'appel du sang leur fit pousser des ailes, et ils gagnèrent bientôt les premiers Galions phelgrans, parmi lesquels le Fléau de Sharna traversait la brume comme le coutelas traverse la chair de l'ennemi.

Craig Barristan, aux commandes de l'un des vaisseaux légers à regagner l'armada, beuglait des dictons guerriers parmi le vacarme des pirates, et répondait à grands gestes à ceux des Capitaines qui le dépassaient, comme pour encourager leur progression vers l'ennemi, la lente montée du Chaos sur Oakbrigs. Une fois qu'il atteint le Fléau, il joua d'un système de drapeaux pour dénombrer les cimmeriens débusqués et avertir de l'imminence de leur arrivée sur la flotte ennemie. Très peu de temps après, les vaisseaux gagnèrent le droit de rejoindre les flancs de l'armada : ils participeront à des manœuvres précises le moment voulu. Pour l'instant, une règle était de mise : gagner au plus vite le cœur des combats. Les démons de Sharna avaient soif de sang !

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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeDim 4 Oct - 23:19


Flashback

Obediah Limani appréciait beaucoup le Tourmenteur. C'était un Cavalier tout ce qu'il y a de plus respectable : engagé dans sa cause, particulièrement pointu en matière d'Affaires et davantage encore dans sa manière d'établir les plans d'attaque. Il avait convoqué le pirate et par-là même il lui avait fait un honneur, celui de servir Phelgra. C'était la moindre des choses, à vrai dire. Ç'aurait été une injure de ne pas invité le Maudit à la bataille la plus prometteuse du siècle ; d'autant plus qu'envers Cimméria, les raisons de s'engager dans la guerre ne manquaient pas. La vengeance : le meilleur des moteurs. Les cimmériens ont tué son père, il leur prendrait tout ce qu'ils ont... Mais alors que le pirate fantasmait d'avance sur le massacre à venir, Wode désignait certains points stratégiques sur la carte qu'il avait déroulée sur le grand bureau. Il y avait un ordre à respecter : celui du chaos. Il s'agirait d'une ascension démoniaque, ayant pour but de déstabiliser au plus haut point le moral de l'ennemi. Obediah avait été invité à ouvrir les festivités : un premier massacre. Le pirate souriait à pleines dents, comme pour acquiescer à la proposition du Tourmenteur. Il allait libérer les démons du Baron Fortune sur le pays impie de Cimméria. Le plan était simple. Il sera réaliser avec brio, c'est une assurance que pouvait garantir le Sinistre. « Comptez sur moi, Tourmenteur. »


L'heure a sonné pour Cimméria. Il était temps de payer le prix du sang. « Ramenez-moi les cadavres de ces sales bâtards ! » hurla le terrible Obediah, remontant le pont du Baron Fortune, le plus célèbre et sinistre Galion d'Istheria. Son équipage, composé presque exclusivement de gorgoroths mais aussi de quelques zélos en guise de rameurs, répondit à son Capitaine à coups de hurlements barbares, brandissant leurs sabres et frappant le sol de leurs bottes puissantes. Le Maudit remonta jusqu'à la proue où il rejoignit Grecko, son Second, un sourire inhumain transfigurant son visage décharné. « Ces fuyards de pêcheurs ne nous échapperont pas très longtemps, Capitaine. Nos pirates seront bientôt sur eux. » Obediah ne répondit pas, il contemplait le spectacle dément qui se tramait face au galion : des dizaines de barques de pêcheurs s'engouffrant toujours dans la brume en avant de la flotte phelrane. Il se réjouissait de la tournure des événements ; avant d'en arriver à la mer, ses hommes avaient dévasté par surprise de nombreux villages le long des côtes. A présent, ces quelques couards qui s'accrochaient encore vainement à leur vie les mèneraient directement au cœur de la bataille. Le pirate avait hâte. Il gratifia son Second d'un signe de tête terrifiant, car dans ses yeux brûlait une rage sans nom qu'il peinait à refréner. Il s'en retourna et gagna un tonneau attaché au mât le plus avant, à l'intérieur duquel une substance blanchâtre, pareille à un mélange de poudre blanche et de sel, stagnait à ras-bord. Le Capitaine plongea ses doigts à l'intérieur et s'en badigeonna le visage selon un schéma précis, soulignant les traits de son crâne, offrant à son visage terrible un aspect d'outre-tombe. Obediah le Mort, disait-on. Peut-être devrait-on dire Obediah, ou le visage de la Mort.

Le Maudit s'en retourna vers ses hommes, s'activant sur le pont à arranger les cordages et à se préparer pour la bataille. Son visage aux allures de crâne contrastait avec la noirceur de son lourds manteau, le protégeant du froid et du vent marin. Il beugla quelques tirades belliqueuses et jura à son équipage le plus grand bain de sang de l'Histoire, pour leur plaisir. Brandissant sa hache vers le ciel caché par d'épaisses fumées et par la brume glacée du nord, il hurla la devise du Baron Fortune : « Amor Maledicta ! » Et son terrible équipage lui répondit les mêmes paroles en chœur, le plus effrayant des chœurs. L'intégralité de ses hommes s'activa instantanément à ce signal, les zélos en cale ouvrirent les sabords pour en faire jaillirent une centaine de rames prêtent à racler les eaux tourmentées de Cimméria ; les yeux des mages se révulsèrent à l'arrière du navire, et firent se lever les vents pour gonfler les voiles gigantesques du galion, tandis que d'autres alimentaient le courant et portaient l'imposant bâtiment vers les fuyards. Obediah affichait un rictus malsain et ses lèvres se tordirent dans un sourire démoniaque : bientôt, le premier acte serait joué. Et e massacre pourra enfin commencer...
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeMer 7 Oct - 8:27

 
Chapitre VII: L’Homme et la Mer

Acte II: An Eye in the Mist



La brume avait recouvert la mer comme un de ces manteaux de fourrure que portaient si souvent les marins cimmériens, parfois penchés sur le bastingage entre deux roulement de vigie. Le noir de l'océan encore mal éclairé ne reflétait ni lumières ni équipage, car c'est dans une obscurité presque totale que le Loëding s’était lancé vers le nord, afin de contourner le flanc de l'armée Phelgranne. La manœuvre était sans aucun doute stratégiquement imprudente aux yeux de certains, mais le groupe sous son commandement était assez en confiance pour le suivre sans poser de questions. Ils étaient rapides et silencieux, ne laissant que les rares grincements du bois et le léger froissé des voiles se perdre dans l'écho du vent qui soufflait dans leur dos.
La compagnie était un groupe de spectres nocturnes talonnant leur guide -une pointe de flèche aveugle et inarrêtable- mais des spectres qui avaient une parfaite notion que ce n'étaient pas les yeux qui leur accorderaient la victoire. Les yeux ne sont que des enfants ingénus, prêts à croire la première ineptie cohérente qu'on leur présente. Or que sont les apparences si ce n'est une vérité éphémère, un château de sable construit alors que la marée monte ?

Fenris reposa son astrolabe d'un soupir frustré et jeta un œil par le hublot de sa cabine. La houle et la brume ne laissaient pas voir grand chose et en dépit des rapports périodiques de son second, lui ne distinguait que quelques maigres indices de leur avancée. Les étoiles avaient montré que jusque là tout se passait comme prévu. De plus bien que les lunes soient désormais couchées, ses calculs et ses instruments de navigation leur indiqueraient le chemin jusqu'à ce que les soleils soient hauts dans le ciel. Le borgne avait même déjà estimé les trajets alternatifs s’ils devaient procéder à une retraite en urgence, et au cas où les nuages ne leur permettraient pas de se guider par la méthode de Ténéis. Il avait soigneusement tué les heures avec toutes les planifications tactiques possibles et imaginables, rentabilisant son temps pour combattre son impatience. L’expression concentrée, Fenris alluma une autre cigarette qu’il glissa entre ses lèvres dans un geste maintes fois répété. Le détachement progressait à une allure vive et constante, et grâce aux vents favorables ils n'avaient même pas eu besoin d'investir des ressources magiques afin de gagner en vitesse. Par conséquent il ne pouvait pas faire grand chose de plus, si ce n’est peut-être s’abrutir avec des corvées manuelles. Des corvées dont il se serait bien occupé histoire de se vider la tête, s’il n’avait pas déjà endossé une toute autre sorte de responsabilités à bord.  
En relais mobile, Lizbeth et ses hommes étaient le réseau de communication entre les navires, sur lequel elle veillait d'une main de fer depuis l'Hilvgaard. Les Transporteuses colportaient tout changement de trajectoire de façon à ce qu'aucun maillon de la chaîne ne perde les autres, ce qui garantissait une organisation parfaitement encadrée, du moins tant qu'aucun imprévu ne viendrait la troubler. Or des imprévus il y en aurait bientôt et ils seraient les premiers à les causer. À plusieurs reprises depuis leur départ, ils avaient suivi les directives de leurs mages en augmentant les mesures de sécurité furtive, ou en contournant les vaisseaux -alliés comme ennemis- qui risquaient de les repérer. La gaffe n’était pas passée loin, et c’est leur sang-froid qui leur avait permis de rebondir. Néanmoins ils étaient de plus en plus proches de la ligne de front, ce qui rendait la tâche de plus en plus périlleuse. De plus en plus nerveux, Fenris décida de monter sur le pont pour se dégourdir les jambes et sortir le nez d’entre ses papiers. Seulement il n’avait pas encore fini de monter les marches que déjà le mage donnait l’alerte. Des petits points rouges se mouvaient sur sa carte, et ils venaient droit dans leur direction.

Le vigie ne put confirmer en visuel à cause du brouillard épais qui les entourait à perte de vue, mais le bruit que faisaient les tambours et autres clameurs barbares ne laissèrent pas de marge au doute. Les cris de panique et de douleur venant quelque part à tribord suffisaient largement à imaginer ce qui se passait. Tels que le Lhurgoyf les avait prédits, les attaques et autres abordages avaient commencé sur les pêcheurs qui s’étaient fait surprendre. Fenris serra les dents, réprimant la rage qui montait dans sa poitrine. Que ça lui plaise ou non il ne pouvait pas intervenir pour empêcher ça. Il n’en avait ni l’opportunité ni les moyens, même si ces raids sans autre raison que la sauvagerie et la cupidité étaient loin de lui être étrangers. Il y a de ça des décennies, il avait été du côté des assaillants. Assez souvent pour connaître les méthodes et les motivations qui poussaient les pirates, et faire le tour des techniques d’abordage de la moitié sud du continent. Pour quelqu’un qui comme lui avait écumé l’ensemble des mers connues, identifier la plupart des navires Phelgrans sur base de quelques détails était un jeu d’enfant... Et on ne pouvait pas vraiment dire que leurs ennemis du jour fassent preuve de beaucoup de discrétion.


« On ralentit, pas question de croiser ces connards ! Choquez l’écoute de la grand-voile ! Allez magnez-vous l’train !! » Il braqua le gouvernail un grand coup, avant de le confier à son second une fois la manœuvre de freinage enclenchée. Finalement il s’approcha d’Efkarr -le mage détenteur du pouvoir de détection- au pas de course, l’œil grave. Pendant que de nouveaux ordres étaient donnés sur le Loëding, le message fut relayé aux quatre autres maillons afin qu’ils fassent de même. Une fois qu’ils perdirent en vitesse et qu’il put s’assurer que les hommes savaient quoi faire, Fen ouvrit un bout de papier jauni sur un des tas de caisses qui étaient sur le pont. Fourrant une main dans sa poche, il s’arma d’un bout de graphite, prêt à marquer toutes les informations possibles. Sans tarder le mage posa une main au-dessus de la carte, et après quelques minutes une petite constellation de points noirs apparut au milieu. Leur formation formait un V net, et d’après les mouvements des petites tâches restantes, il put constater que bien qu’un des cotres traîne la patte, globalement les ordres étaient suivis. Mais ce n’étaient pas ces navires-là qui l’intéressaient vraiment.

« Que les mages cessent de renforcer le brouillard pour le moment. Je veux voir par moi-même ce qui se passe de l’autre côté. Le Loëding passe devant. Que le Hilvgaard le suive de près ! » En revenant à ses moutons, il observa avec attention les gros points rouges qui fonçaient droit sur les petites unités grisées, dispersées ça et là. « Comment être sûrs que ce ne sont pas des ennemis ? » Il point du doigt une de ces dernières, interrogeant Efkarr qui ne se désarma pas pour autant.
« On ne peut pas, capitaine. » Un haussement de sourcils laissa bien clair que ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, aussi Efkarr poursuivit par une explication sommaire. « Je ressens les forces vitales des êtres vivants de la même façon qu’on ressent la chaleur d’une flamme. La taille des lumières est proportionnelle à la taille des groupes rassemblés. C’est le mieux que je puisse faire. Hélas je ne peux pas voir leurs visages ou déterminer leurs identités à cette distance. »

Un marmonnement contrarié fut sa seule réaction, et ça en disait long sur ce qu’il pensait. « Ça suffira. De toute façon il ne faut pas être un génie pour interpréter ces déplacements. L’armada vient forcément de l’ouest, et je doute qu’ils aient déjà donné l’assaut total. Ils ne font que s’amuser, ils s’ouvrent l’appétit avec une mise en bouche avant de passer aux choses sérieuses. Fidèles à leur réputation et à leur arrogance. » Il posa sa boussole à côté de la carte afin qu’ils se repèrent plus efficacement et se lança dans quelques estimations. « Autrement dit la frontière entre nous et les emmerdes doit se situer à peu près ici. » Il traça une ligne courbe et propre sur le papier, à tribord. « La distance est respectable et ils sont occupés avec leur jouet du moment. C’est l’occasion où jamais pour nous d’en profiter. Cap sur le sud, on va passer dans leur dos ! Tenez-vous prêts dresser le voile à tout moment ! » Un chœur de voix lui répondit avec conviction alors qu’il se redressait, même si les expressions de l’équipage étaient plus tendues.

Ici il n’y avait pas d’exultation, seulement la certitude que certaines choses devaient être faites quoi qu’il en coûte. Il n’y avait pas d’hystérie collective ni de substances grisantes mais bien une assurance tranquille et une unité indéniable, une volonté que la peur ne pouvait faire chavirer puisqu’elle était la racine même de son existence. Cimméria et ses alliés défendraient ce qui leur était cher et ce ne seraient pas ces fanatiques au cerveau liquéfié par Sharna qui les feraient céder. Deux des meilleurs hommes à bord -un Yorka et un Sindarin- furent postés en vigie afin de leur faire bénéficier de leur vue acérée. C’est grâce à eux que Fenris put dresser une liste estimative du nombre d’ennemis en vue, depuis les caraques en attente jusqu’aux transporteurs en arrière plan. Ces informations seraient capitales pour la suite de la bataille qui n’était maintenant plus qu’une question de temps. Avec soin, le borgne nota tout ce qu’il jugea utile en alfari, conformément à ses habituels échanges de messages avec Léogan. De fait il s’apprêtait à sceller le petit tube en métal par un mécanisme qu’il employait par mesure de sécurité, lorsque son second se mit à lui faire de grands gestes des bras. Fenris lui aurait probablement crié dessus afin de l’inciter à être explicite, mais le visage livide de son bras droit lui fit changer d’avis. Et à vrai dire il lui suffit de poser le regard sur la carte pour comprendre que le point rouge le plus proche de leur position lui était trop familier.

« Hé merde... C’est bien ma veine tiens. » Pas besoin de hisser un pavillon quand on commandait un des galions les plus connus et craints d’Isthéria. Pas non plus besoin de déclarations officielles ou de clairons quand on faisait un boucan pareil. En fait ils auraient voulu crier au monde leur présence qu’ils ne s’y seraient pas mieux pris. Le Baron Fortune et son équipage de macchabées n’avaient pas besoin de présentations, et Fen ne doutait pas un instant que cette défiance soit volontaire. Après tout Obediah avait toujours aimé faire sensation, même quand cela revenait à amuser la galerie en se donnant en spectacle ; à se peinturlurer la trogne en compagnie de ses potes défraîchis, et à hurler tous en chœur autour de came de mauvaise qualité, parce qu’après tout il faut bien pimenter ses journées. Il cracha par-dessus bord, dégoûté. Il avait le pressentiment que ce n’était là que le début des mauvaises surprises.
Il ajouta une ligne à son message qu’il copia en un second exemplaire, toujours en dialecte canopéen.
‘Comme je m’en doutais, notre ami Oscar s’est pointé aux premières loges et il s’invite à notre table de son propre chef. Fais-moi plaisir et réserve-lui un accueil en grande pompe. Je m’en voudrais qu’il vienne d’aussi loin et ne garde aucun souvenir. M’est avis que les carrosses en fin de cortège transportent ses chères armures et ses montures. Ne les oublie pas dans tes calculs. Sois prudent et garde-moi une place au chaud. Ton frère.’ Il scella le tube avec le mécanisme de sa création et le confia à un oiseau qu’il aida à s’envoler. Ensuite il transmit la copie à un matelot, qui partirait depuis un des cotres en direction de l’armada. Une simple précaution supplémentaire visant à être certain qu’un message aussi important arriverait aux mains de son destinataire. En attendant, lui, il devait encore satisfaire sa curiosité.

« Nous sommes bien positionnés, le Baron est à deux heures. Il ne peut pas nous rattraper bout au vent, alors ce n’est pas de lui qu’il faut se méfier le plus. Restez sur vos gardes, ce n’est que le début. Efkarr je veux que la carte soit maintenue et un baisser de rideau si nous sommes compromis. Fais passer le mot. En attendant... je veux en savoir plus sur ça. » Son poignard se ficha à travers la carte et le bois, transperçant les gros points rouges qui brillaient derrière le vaisseau d’Obediah.

HRP:
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeLun 12 Oct - 1:39

« Arthwÿs ? Mais qu'est-ce qu'ils foutent, nom d'un chien ? Faut aller les chercher par la peau du cul jusqu'à Phelgra, pour l'avoir, notre bataille, ou ils vont vraiment daigner un jour ramener leur fraise ?
– Non, mon général, cette fois... »

Le colonel Roy Arthwÿs replia sa longue-vue d'un geste sec et coupa les dernières communications télépathiques qui lui parvenaient tandis qu'il entrait dans la cabine du commandant où Léogan avait encore enterré son nez, sa frustration et son impatience dans des cartes qui tapissaient une table immense.

« Aucun doute possible, c'est eux.
– C'est pas possible ?
– Les premiers rapports des télépathes en patrouille sont formels, on a aperçu leurs pavillons à près de dix-huit mille de nos formations. Dans...
– Deux heures, calcula rapidement Léogan, dans un murmure pressé.
– Oui, deux heures, Monsieur.
– Ha ben bordel c'est pas dommage. Bien ! Haha, bien. » Il s'appuya des deux mains sur la table pour observer ses repérages d'un œil luisant, avant de relever la tête très gravement vers son colonel. « Leurs positions ?
– A peu de choses près, cent-soixante dix mille de la côte, déployés en formation, plein ouest. Selon nos estimations, leur armada se situerait globalement ici, fit Arthwÿs en pointant une ligne sur une carte des mers cimmériennes, au large de la taïga du nord.
– Ce qui signifie qu'on a environ deux heures pour resserrer les mailles de notre filet, conclut soucieusement Léogan. C'est le moment pour vos télépathes de faire du zèle. Faites leur raccourcir nos ailes vers le large et avancez les autant que possible à l'ouest, dit-il en poussant quelques figurations de bateaux en bois. On va les accueillir à bras ouverts. L'aile sud, je veux qu'elle couvre nos côtes en pleine mer, de sorte que des deux côtés, au nord, comme au sud, on vienne tranquillement envelopper leur assaut, vu ? »

D'un geste englobant de la tige à balayette dont il se servait pour déplacer ses figurants, il referma les pinces de la formation cimmérienne sur les figurants phelgrans. Là-dessus il vint tapoter sur la pince qui longeait les côtes.

« Au sud – la double rangée de caraques et la ligne arrière de frégates – elles ne doivent laisser personne virer vers les terres. Il me semble que c'est une ceinture bien fournie, alors elle devra être parfaitement hermétique.
– Elle le sera, Monsieur.
– Pour le reste, en l'attente de nouveaux renseignements, on s'en tient au plan. On resserre nos positions, et on se tient prêts. »

***

« Attendez... Répétez un peu, voir ?
– Des pêcheurs en fuite, dans des barques et des chaloupes, au-devant des formations phelgranes, ils viennent vers nous.
– C'est absurde. »

Planté sur le pont et flanqué de ses deux colonels, à l'écart de l'équipage qui s'affairait à répondre aux ordres du capitaine Eiktabel à la barre, Léogan discutait à voix basse du dernier rapport que lui avait communiqué Arthwÿs, et qui avait semé la confusion dans l’État-major.

« C'est comme je vous le dis, Monsieur, regardez par vous-même, répliqua-t-il paisiblement, en lui tendant sa longue-vue.
– Non mais dites-moi plutôt ce que font des bateaux de pêche à au moins cent-soixante mille de la côte, nom d'un chien, Arthwÿs, parce que non seulement ça n'a pas de sens de trouver des pêcheurs si loin des terres, mais en plus j'ai donné des consignes de sécurité aux villages côtiers et... » Léogan cessa finalement de vociférer pour se mordre les lèvres, en regardant à travers la longue-vue les petits points dans la brume, qu'on pouvait difficilement ne pas identifier à des chaloupes. « Sans blague, vous avez raison. Qu'est-ce qu'ils fabriquent ici, ces connards ?
– Ils sont probablement pris en chasse par l'armada phelgrane, nota le colonel Erwin Baria, maître artilleur du Croc Noir depuis les événements de Gaeaf. Montrez ?
– Pardon, Erwin, reprit Léogan, en lui transmettant la longue-vue, mais dans ce cas il faudra m'expliquer comment ils ont fait pour échapper à des galions de plus de trente nœuds en pleine mer ! Et puis pourquoi ces salopards les ont pas envoyés par le fond à distance, aussi – je dois en déduire quelque chose sur la médiocrité de l'artillerie phelgrane ? »

Le Terran grimaça sous le regard noir plein de dérision de son supérieur, et Arthwÿs, plus froid qu'un iceberg, à droite de Léogan, reprit d'un ton millimétré :

« Il a raison, Baria. Les villages se concentrent au Lac Gelé, il est impensable que tous ces bateaux aient été pêcher aussi loin à l'ouest, et surtout que nous ne les ayons pas vu passer dans la semaine. Par ailleurs tous ces gens ne peuvent pas venir des bourgs du cap, à moins d'avoir emporté des vivres pour une semaine et de voguer à vitesse plus soutenue qu'un vaisseau de guerre. Non, je ne vois qu'une explication.
– Par Soulen, cracha Baria en écrasant un poing rageur contre le bastingage, on va pas rester là à se gratter la soupière jusqu'à la fin des temps, d'où qu'ils viennent, ce sont des citoyens cimmériens à qui nous devons défense et protection. Qu'est-ce qu'on attend ?
– Non, colonel, ce ne peuvent pas être des pêcheurs. C'est l'hypothèse la plus vraisemblable de leur présence ici.
– Vous pensez à un piège ?
– Quoi d'autre ? soupira Léogan, les yeux perdus au large.
– Dans quel but ?
– Je ne suis pas voyant, je suis stratège, colonel Baria. Je peux vous dire que c'est un piège, pas ce qui nous attend si nous nous y jetons à corps perdu. Mon général, je préconise de les passer sous le feu de nos canonniers sans perdre une minute de plus.
– Et si ce n'était pas un piège ? Si vous êtes en train de préconiser de massacrer de pauvres types qui ne demandent qu'à passer nos lignes pour rentrer chez eux, Arthwÿs ?!
– Écoutez, même s'il n'y avait qu'une chance sur deux que ces gens soient des envahisseurs, dans le doute, je préconiserais aussi de faire feu – or il me paraît improbable que...
– Mais fermez-la tous les deux ! » martela Léogan, d'une voix forte qui attira l'attention des marins. Il les fusilla du regard et chacun en revint à ses taches. « Deux pies qui jacassent et se prennent le bec, reprit-il, un ton plus bas, voilà ce que c'est, mon conseil de guerre !
– Je ne jacasse pas, s'offusqua Baria.
– Je suis parfaitement calme, remarqua Arthwÿs.
– Hé ben moi je suis à pas grand-chose de m'énerver, alors taisez-vous, je ne m'entends plus réfléchir ! »

Les deux hommes, plutôt honteux d'être remis à leurs places comme des enfants turbulents, obéirent. Arthwÿs resta bien droit sur ses positions, le visage à peine plissé de contrariété, et Baria rumina intérieurement, appuyé au bastingage, pendant que Léogan se frottait machinalement la bouche du poing, les yeux insondable et le front songeur.

« Je suis de l'avis d'Arthwÿs, établit-t-il finalement, d'une voix lente.
– Vous voulez leur tirer dessus ?!
– C'est plus sage.
– Non c'est de la folie furieuse ! Qu'est-ce que je vais dire à mes artilleurs, moi ?!
– Non, je ne veux pas leur tirer dessus. Du moins pas immédiatement. Et baissez d'un ton, vous, expédia-t-il à Baria, agacé.
– Je ne comprends pas, Monsieur, fit Arthwÿs, l'air très perplexe – ce qui, nota Léogan, avait quelque chose de plutôt comique sur son faciès ordinairement inexpressif. On les laisse naviguer jusqu'à nos lignes ?
– Si ce sont vraiment des pêcheurs, ils n'en auront pas le temps. Ils se feront rattraper par l'armada ennemie.
– Mais...
– Nous allons attendre, Messieurs, et nous en tenir au plan. Si ce ne sont pas des pêcheurs, les Phelgrans ne les rattraperont pas et resteront en retrait pour que le piège se referme sur nous. Si nous voyons que c'est ce qui se passe, nous ferons feu.
– Mais si ce sont des pêcheurs ?
– Si ce sont des pêcheurs, je ne vais pas vous mentir, Erwin, ils sont morts aussi, rétorqua Léogan, avec ce calme surprenant dont il faisait preuve lorsqu'il parlait de pertes humaines. Ils sont au milieu de deux armadas qui s'apprêtent à se rentrer dedans et mes consignes de sécurité ont été assez claires. Ils n'ont plus qu'à compter sur ce vent nord-ouest et les courants qui ont une chance de les pousser vers la côte. Certains s'en tireront peut-être.
– Qu'est-ce qu'on va dire aux hommes... ? murmura Baria, qui ne s'admettait qu'à moitié vaincu, et qui regardait les marins autour de lui avec inquiétude. Ça va leur sortir par les yeux, vous le savez très bien.
– Dites-leur que ce sont des ennemis, rétorqua Léogan, avec un geste désinvolte de la main. Des salopards de Phelgra. Un piège. Et occupez-les, qu'ils ne posent pas de questions. Arthwÿs, vous êtes doué pour ça.
– Ce sera fait selon vos ordres. »

***

« Ici, c'est le calme plat, camarade. Te fais pas de bile pour Oscar, je lui réserve un sons et lumières que son équipage de mal crevés appréciera à sa juste valeur. Aux premières loges, hein ? Il va pas en manquer une miette, parole. Dis-moi si tous les grands chefs s'y sont donnés rendez-vous, histoire que je me marre un peu et que je leur montre que je sais recevoir.
Je vais ouvrir la cage aux oiseaux, alors tiens ton parapluie en place si tu veux en voir un peu plus, je m'en voudrais de t'arroser au passage. Et traîne pas trop dans les parages, ça va péter d'un moment à l'autre.
Ton soupirant qui n'attend que ton retour. »


Léogan acheva de rédiger ses pattes de mouche noires et ses blagues légères d'un air très préoccupé, et il redressa la tête pour relire son message à Fenris en soupirant profondément. Il passa une main dans ses cheveux sombres et frissonna dans le vent froid qui courait sur la mer.
Il glissa le parchemin enroulé étroitement dans une capsule sécurisée et le remit à l'oiseau qui l'avait apporté pour le renvoyer à son destinataire.

Pendant un moment, il scruta les cieux, et le messager, qui planait lointainement dans la brume et il resta pensif quant au sort de son frère jusqu'à ce qu'une voix impérieuse, dans sa tête, ne le ramène sur terre.

« Vous ! s'exclama-t-il, en désignant trois marins à proximité. C'est le moment ! Tous à vos postes ! » Il rangea sa petite plume et son encrier dans une poche de sa cape, et grimpa furieusement sur le château arrière du bateau pour s'appuyer à la balustrade et s'adresser à l'ensemble de l'équipage. « Ça va commencer, mes amis, et on va leur faire passer l'envie d'attaquer des chasseurs de colosse sur leurs mers ! Il n'y a pas de monstres que nous ne sachions abattre ! Nous avons vu mille fois pire que leur pitoyable mascarade, et nous l'avons terrassé, alors que sont-ils ? Battez-vous comme vous l'avez fait à Gaeaf et je vous fais le serment que demain le jour se lèvera sur Isthéria, et que nous l'aurons débarrassée d'une autre de ses plaies ! Libérez les oiseaux ! »

Aussitôt, les marins que Léogan avait désignés et qui s'étaient jetés sur les immenses volières d'oiseaux qu'on avait installés sur le pont, levèrent les verrous qui les enfermaient et ouvrirent grands les cages. Les mages, postés en hauteur sur les tours d'archerie, renversèrent leurs têtes vers le ciel inondé de nuées d'ailes blanches qui prenaient leur envol depuis plusieurs navires et tourbillonnaient la grisaille cimmérienne. En quelques instants, le vol chaotique des oiseaux se rangea en escadrilles ordonnées. Sous les yeux médusés de l'équipage, elles montèrent en ligne droite vers le soleil pâle de l'aube, hors de portée des flèches, et avancèrent sur les voiles phelgranes qu'on distinguait vaguement sous la brume matinale.
Léogan esquissa un sourire sauvage et grimpa sur un hauban jusqu'à la première vergue et là, accroché aux cordages, il plissa ses yeux de Sindarin pour contempler son raid aérien qui progressait inéluctablement vers l'ennemi.
Ça commençait. Il aurait le premier sang.
C'était de nouveau comme autrefois. Il était sur son territoire, et tout répondait à ses ordres. D'un mot, il pouvait faire déchaîner l'océan et le feu du ciel. La puissance le remplissait d'un terrible sentiment d'exaltation et en regardant les premières explosions rouges s'épanouir à l'horizon, Léo eut la violente envie de se laisser secouer d'un rire qui lui venait du fond des entrailles, comme un prisonnier hilare qui devient dans un brusque bouleversement de l'univers l'homme le plus libre d'entre tous. Un petit instant, dans ses hauteurs, Léogan se sentit maître du monde.

Les oiseaux par centaines descendaient en cloche sur les premiers navires phelgrans, menés par la volonté des mages depuis les lignes cimmériennes, et laissaient tomber et se briser sur leurs ponts des bouteilles écarlates. D'étouffants nuages de myste rouge s'en échappèrent. La fumée roula sur la mer et les vigies cimmériennes, les patrouilles, les espions, tous les yeux de l'armada se braquèrent sur la formation ennemie où tous les voiles s'étaient levés.
Toute magie devint inutile, les illusions s'estompèrent, le vent ne répondait plus aux mages. Les projectiles torpillèrent le crâne de quelques dizaines de marins dans leur chute et les Gorgoroths furent soudain assaillis du mal mystérieux qui ne touchait que leur espèce, ainsi que les Sylphides – Léogan eut une pensée particulière pour l'équipage du Baron Fortune, et pour ce bon Wode, quelque part, qui devaient vomir toutes leurs tripes par-dessus bord (s'il leur en restait, du moins, et il demeura quelque peu contemplatif à l'idée de ce que les morts vivants pouvaient régurgiter).

Trêve de rêvasseries poétiques, mon p'tit Léo.

Il descendit de son hauban en se suspendant à un bout et ses bottes claquèrent sur le pont du Croc Noir. D'un pas vif, il monta sur le château arrière où le capitaine Eiktabel tenait la barre d'une main experte et où Arthwÿs s'occupait de gérer les informations qui lui parvenaient par flux télépathiques et de lorgner les positions des uns et des autres, l’œil vissé à sa lunette.

« Arthwÿs.
– Monsieur ?
– Dites aux galions qui nous couvrent de se replier, et faites parvenir aux éclaireurs de faire place nette. Les Phelgrans ne vont pas tarder à être à portée de tir pour nos vaisseaux de ligne. »

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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeLun 2 Nov - 23:05


Suite à l'initiative de Léogan Jézékaël, et de son envoi massif de bouteilles de mystes rouges : les Flottes de Marins de Noxis sur les flancs de l'armada sont ralentis, le Baron Fortune lui aussi est ralenti, à cause des mages de l'air qui ne peuvent plus user de leurs pouvoirs, et de la majeure partie des Gorgoroths à bord se sentent très mal (nausée, migraines, vomissements, perte de l'équilibre), ils sont fortement affaiblis.
Le vent de Nord-Est continue de souffler, les barques de pêcheurs ont de plus en plus de mal à avancer, et sont rabattues vers les terres, certaines mêmes se trouvent à présent entre les navires Phelgrans.
Vis-à-vis des ces événements forts peu avantageux pour les Phelgrans, Démégor fait suivre les ordres suivants, renforcer les défenses de chaque navire, que les premières lignes d'attaque s'avancent au plus vite ; le mot d'ordre le plus important est de dissiper les troupes pour éviter toute attaque massive à distance. Pendant que les premières troupes avancent vers l'affrontement (Démégor fait tout de même savoir à Obediah de se retirer vers l'arrière le temps de reprendre, avec les navires de commandements, qui, eux-aussi restent à bonne distance), les navires de transports de troupes, eux, bifurquent tant bien que mal vers le Nord pour essayer d'accoster au plus vite et en comptant dissiper les effets du myste rouge. De fait, les troupes se dilatent aussi vers le Nord, de nombreux navires se rapprochent de Fenris.

_______________________________________

Du côté des camps Phelgrans en retrait, un Cavalier de Sharna tape du poing sur la discipline et réunit les troupes dans un discours de motivation pour diminuer l'impact de la pègre qui sévit dans leur rang, la drogue est limitée et les persiflages du vice éradiqués. Toutes les personnes ayant été soumises à la question, après de nombreuses tortures, sont exécutés pour l'exemple. Leurs morts ont été mises en scène, dans un discours incitant à la haine des Cimmériens, pour aviver la cohésion des troupes. Les espions sont blessés en public, ils ont été tenaillés aux bras, cuisses, et jambes, et à ces endroits, ont été jeté de poix, de la cire et du soufre fondus ensembles. Leurs corps sont enfin écartelé dans les règles de l'art, pour finir brûlés.

« … Si vous pensez à vos forces, n'oubliez pas non plus la puissance de la fortune et des chances de la guerre. Des deux côtés il y aura du fer et des bras; les événements ne sont jamais moins sûrs que dans une bataille. Ce qu'un succès ajouterait de gloire à celui que vous pouvez dès à présent vous assurer en soutenant nos troupes ne vaut pas celui que vous ôterait à l'ennemi. Les trophées que vous avez conquis, ceux que vous espérez, peuvent être renversés par le hasard d'un moment. Ce sont les aléas de la guerre, mais vous, à juste titre, vous êtes la réserve, et votre rôle est des plus importants, car vous venez contrecarrer le sort pour le renverser en la faveur de Phelgra, et rien d'autre.

Après avoir commencé cette guerre, je n'ai rien négligé pour qu'on n'en eût pas de regret, du moins tant que les dieux ne m'ont pas retiré leur protection, et Sharna ne nous a pas retiré la sienne. Eh bien! je ferai mes efforts pour que le chemin que je vous aurai tracé jusqu'à maintenant ne laisse non plus de regret à personne, et il sera de même jusqu'à ce qu'on nous appelle à rejoindre le front.
C'est pour toutes ces raisons que la discipline devra redoublée, vous devez être prêts à partir à n'importe quel moment, et je ne soufrerai davantage de dissipation dans mes rangs, quiconque s'opposera aux nouvelles règles édictées se verra réprimandé. Aujourd'hui c'est l'occasion de redorer un blason qui a été foulé du pied depuis bien trop longtemps, Phelgra a connu des siècles de gloire, pour plonger dans l'oubli, seuls les échos du passé font résonner notre nom dans l'histoire. Aujourd'hui, c'est l'occasion de marquer l'histoire d'une seconde marque pour des siècles encore. »


Astelan Zorael était un elfe athlétique, sa famille servait les Cavaliers de Sharna depuis des siècles, elle avait combattu à Taulmaril, et lui a connu la fin de Taulmaril. Il avait un certain âge aujourd'hui,  il approchait des sept-cents ans, et c'est d'une poigne de fer qu'il s'était décidé à resserrer les rennes de ses troupes en tant que chef militaire de renom.

Citation :
Rappel : (notamment à Obediah, je suis désolé mais tu es le seul brave restant, ne t'inquiète cependant pas, le MJ est là pour te soutenir) tu es un pirate, tu n'es pas totalement rattaché aux Cavaliers, tu es libre, en soi. Pour le reste, je te laisse si tu veux mettre Obediah en retrait, mais je te laisse champ libre pour l'intégralité de tous les Marins de Noxis, décide ce qui t'intéresse, avec ou en dépit des ordres de Démégor. A préciser que les troupes Cimmériennes ne sont pas encore à portée de canon et qu'il est probable que les Phelgrans soient à portée des Cimmeriens grâce à une technologie acquise par Gareth d'ici peu).
- Fenris, attention, je ne sais où tu te trouves précisément, mais tu es très près des Phelgrans ; possiblement de bateaux pirates joués à Obediah (à rappeler que Fenris est toujours invisible et n'a pas été touché par la salve de Myste)



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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeLun 30 Nov - 8:29

Hrp :

Voilà une belle rossé pour notre rousse et Volt, les deux êtres qui dirigé tout ce petit monde sans vraiment les connaitrais avait découvert des différentes rapports qu’il avait perdu quelques cinq pourcent de leurs hommes, mais qu’il perdrait surtout bien la moitié de leur efficacité. Quelque par assis autour d’un feu, ils discutaient à mot couvert avec d’autres soldats qui n’étaient autre que des illusions des esprits faibles des hommes qui passaient. Et puis, même si on les approchait ils parlaient de bière, de tristesse, de cette guerre malheureuse contre des gens qui avaient affronté et vaincu un colosse, rien que ça, et qui avait été rejoint par diverses armées dont les hommes d’Arghanat. Enfin on parlait des nouvelles, de cette histoire de vivre qui ne viendrait pas car les familles étaient déjà affamées et que Phelgra n’avait pas les moyens de mener une guerre hors de ses territoires, que les soldats en guerre mangeaient trop … De quoi lancer des murmures comme ils le font souvent.

Mais surtout les deux êtres avait des visages qu’ont voyait partout et il en changerait à l’abri d’une ombre, encore une fois, discrètement, sans que personne ne les vois, petit à petit d’ombre en ombre, pour devenir un autre.

Mais sous ces mots obombré, pour tout ceux qui connaissait les langages de la plumes, on pouvait lire qu’ils seraient questions de changements de visages, les camps étaient assez grand pour ça, mais aussi d’exfiltré les quelques qui n’avait pas cette magie. Rien qu’avec cette manipulation quinze pourcent des hommes seraient changer, il faudrait quelques jours pour remplacer ces cellules d’actions par celles stationnées dans les montagnes ou qui viendrait des villages voisins... Alors malgré ce manège il faudra continuer à satisfaire la demande de drogue et de plaisir caché, ce serait interdit, voilà qui étaient parfait, car les choses remonterait bien moins ainsi vers les généraux et les puissants, ceci serait fait avec encore plus de secret, et ce n’étaient pas les gradés accros aux substances qui manquait à Phelgra … Mais on ne créerait pas plus de besoin. On écouterait juste ce que les gens on a dire, d’eux et des autres, prenant des notes pour écrire les futurs lettres. Car on parle aussi souvent des malheurs des autres, et c’est cela qui sont les plus intéressants, il faudra disperser les pistes.

Mais l’intérêt n’est pas seulement dans la discutions de nos deux philosophes perdu dans leurs contemplations sur la nature humaine, bien au contraire, il y a des gens, des gens certain bien qu’incertain de nature qui regarde les corps exposé là. Et exposé des corps de la plume est d’une imbécilité crasse car on crée des murmures sans même le besoin de la pègre … Car il y a toujours quelqu’un pour reconnaitre un tatouage, un bijoux, un petit quelque chose qui fait que l’être peut être reconnu comme de la plume, un petit martyr … Un doux exemple. Un exemple qui fait rire grassement ceux qui savent.

La Plume est, existe et murmure, la plume susurre dans les foyer et si ce n’est à Thyrénium c’est à Phelgra qu’elle chuchote dans la nuit avec le plus de conviction et c’est à Phelgra qu’on la connait, elle qui fait parti des trois organisations les plus puissantes de ce monde, mais qui fait aussi parti des plus anciennes car elle est née quand le serpent s’est rendu compte qu’être un monstre ne suffirait plus, qu’il fallait être un homme monstrueux, bien avant la grande guerre.
Elle est connue mais elle est surtout crainte car elle tient à ces hommes, elle les venge, elle les couchottes et elle les aime. On n’entre pas dans la plume par hasard, et tout le monde connait quelqu’un qui y est d’une façon ou d’une autre pour lui fournir par le marché noir, ce qui lui faut pour survivre dans un monde où les cavalier, tyrans perdu et imbéciles, volent à leur peuple assez pour les trainer dans la misères et les obliger à vivre de noire, de fange et suif.
Alors le murmure n’est pas doux, le murmure est crainte, car on sait maintenant que les généraux et donc toute l’armée c’est fait un ennemi de plus, en plus de Cimmeria, en plus des Sindarins, en plus d’Arghanat, elle s’est tournée sur son petit dos la Plume du Serpent.

Combien déserterons ? Au moins tout ceux de la plume qui ne peuvent changer … Mais bien plus, et est-ce assez pour donné des idées aux autres ? Qu’importe, le reste arrivera, et ce qui couve déjà continuera, la plume n’est pour rien dans cette drogue car elle continu, et ce n’est qu’un corps qui est de la plume, les autres n’en ont aucune marque, mais un corps c’est assez pour s’en faire un ennemi, car le serpent aime chacun de ses œufs …




Une nuit, peut être pas celle-ci, le temps que l’ont comprennent comment marche la garde, des hommes invisibles viendrons prendre le corps qui porte la marque de la plume, et le feront disparaitre, simplement en brouillant l’esprit des gardes, alors à quelques pas du camp, on trouvera un cimetière avec une dizaine de pierre mais toujours le même nom et la même épitaphe, sous l’une d’elle, le corps disparut :


“Ci-git Orchad D’Yrghan, Phelgran de la Plume, tuer par sa patrie.
La plume chérie ses enfants.”
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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeSam 5 Mar - 7:38

Préliminaires:

La bataille prend fin sur une victoire cimmérienne qui a essentiellement subit des dégâts matériels sans conséquence avec la perte de ses brûlots dont il n’en reste plus que 4
La flotte phelgrane perd son navire amiral et 1/3 de ses navires, le reste est mis en déroute. Il lui reste donc:
× 110 caraques de transport (qui abritent les troupes : 120 000 hommes, et les chevaux).
× 10 galions.
× 23 caraques de guerre.
× 13 frégates.
× 14 galères.
× 20 vaisseaux légers (corvettes, bricks, brigantins, goélettes, cotres).
 
De même  l’armada de pirates, corsaires et marins de Noxis de Mavro Limani : perd la moitié de ses vaisseaux. Restent donc
× 6 galions.
× 10 caraques.
× 15 frégates.
× 10 vaisseaux légers.
 
Sur la côte, la garnison composée de 250 000 hommes et 150 vaisseaux, stationnée dans le camp dont la position était tenue secrète n’a pas été engagée et est donc conservées. Elle se replie minée par les actions de la Plume.

Epilogue

Un poste de conclusion de la part des personnages joués est possible pour se projeter dans l’avenir, cet après-guerre qui vous attend…



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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitimeLun 18 Avr - 8:27



Ce fut le début d’une fin infâme mais infime, petites touche de sang sur la grande toile du tableau couvert de douleur. De douceur trop acre pour être autre chose que de la peur, et d’ivresse infâme bien plus qu’infirme même si elle en retient la même démarche clopinante et abjecte que l’ont rejette dans un coin de son esprit : vaste champs de bataille miné de sapeur immonde.

Marche dans le silence, silence d’une marche qui s’évente et s’éventre sans poésie autre que celle de l’odeur d’une camp tenu par les bassesses et l’oublie, l’oublie qui vient de la anxiété, et plus tard de l’effroi bien plus que de l’émoi. Ce n’est pas les lettres qui arriveront plus tard qui ne porterons le coup fatal, ni les maladies, ni la drogue… Ni même les pierres tombales que l’ont commença à retrouver sous des tentes avec dessous des corps reconnaissables et des épitaphes d’une simplicité poignantes :


“La Plume Venge ses Enfants”

Non tout ceci creusa simplement le troue où la troupe s’enfonçait lentement malgré la vaillante résistance des généraux qui avait trouvé un ennemi commun et interne, un ennemi qui permettait de ne pas chercher à s’entre tuer et partir de coup bas entre autre recherche. Au bien sûr, à cause de leur entrainement au manoir la cohabitation n’atteignit jamais le niveau nécessaire pour faire face une organisation aussi invisible, obombré et rudéral que la Plume, mais elle ralenti l’agonie comme l’ajout de linalol, d’opiacé et de rhum dans la soupe ingrate d’un cancéreux en phase terminal ralenti la mort, aucunement mais elle la cache à lui comme aux autres avec une certaines grâces qu’on ne peut jamais atteindre par quelque chose de moins macabre.

Pourtant quelques jours après le premier régiment avait prit sa place, ils connaissaient les lieux, les forêts et les montagnes, il avait des guides du coin, ils mirent quelques jours encore à monté les camps de repos loin des sentinelles, dans la nuit de silence et de haine, alors que le camp lui-même creusait sa tombe avec une avidité de prospecteur.

Et puis dans la douceur du printemps qui fait rêver la neige, la nuit rouge arriva, la première d’une longe série, le vent était calme presque doux, le ciel légèrement lourd annonçait une nuit pas trop froide rare dans ces contré nordique, presque agréable, une nuit qu’ils redouteront. Ils en avaient tous entendu parler, les légendes des nuits rouges où les spectres des MangesCoeur sévissait dans ces contré reculé, vivant encore en se nourrissant des cœurs des hommes, et on ne parle pas ici de ces vivant mort par le passé qui peuple le monde, mais bien d’être dont le corps à été massacré et dont l’esprit est trop sauvage pour être enfermé, et si les Expirentis ne sont pas encore connu la légende y ressemble. Cette caste de guerrier qui avait marqué la grande guerre sous les coups d’un Duc connu encore de ce jour, et ceux qui aurait périt continuerais à vivre de par leur malédiction de MangeCoeur se battant encore dans le silence des nuit de sang.
Alors quand un brouillard rouge se lève des terres et se dirige vers le camp les cerveaux s’emballent, mais quand à l’intérieur des visages blanc en armure se jettent sur les sentinelles inapte à utilisé leur magie alors qu’eux, les morts le sont.
Les cœurs sont dévoré à même les corps extrait de la poitrine par des poignes puissantes qui souvent déchire les armures de cuire. Et, avant que les hommes ai eut le temps de s’organisé, avant que le brouillard ne se lève, les hommes ont disparues.

Mais dans la cohue des nuits de sang, le lendemain le carnage s’alourdit, les eaux sont souillé, les médecins retrouvé tuer, les soigneurs sont les cibles d’assassins, la nourriture a été gâché, la vie se bat sur plusieurs fronts, celle des nuits de sang, et celle de la vie.

Alors, quand enfin les hommes repartent, détruit, les hommes de la premières hottent enfin leurs masques et leur peinture de guerres et reprennent la marche vers l’est, vers leur est, vers leurs montagnes, le sourire aux lèvres rouges de sang.
Quelques uns des leurs sont mort, une poigné jamais en vue des hommes de Phelgra, jamais sur le lit douçâtre de l’herbe mais dans les bras d’une de leur compagnons, loin des yeux près du cœur, leur corps est ramener en une procession qui se tire vers les contré de leur cœur traversant le pays froid comme une ligne flavescente et smaragdine dans le soleil gris des jours glacé.

Le flegme, le commandement et l’ombre ont fait leur travaille et si elles n’ont pas prit tant de vie que cela, elles ont fait de ces hommes des êtres qui vivrons terrer sous les drogues et les peur et la terreur des nuits sans vent, des nuits douce où le ciel murmure dans les nuages un compte tout aussi extatique que celui des étoiles.


Silence d’une nuit sans lune
Brouillard de sang, qui monte sur les dunes
Insatiable


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MessageSujet: Re: La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer   La Guerre de Cimméria ϟ L'homme et la mer Icon_minitime

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