Icare

DON : La sensibilité est, de manière générale, une qualité honorable qui permet de distinguer la teneur d'un cœur à un autre. Bien heureusement, Icare est doté d'une sensibilité émotionnel, après tout, il ressemble aux êtres humains. À vrai dire, cet homme leur ressemble sur bien d'autres points, à l'exception de certains. Moraux ou physiques, Icare reste un Sylphide dans l'âme et par conséquent, a hérité de leur principale caractéristique physique ; il est insensible à la douleur. Pour une entité qui a souvent combattu au cours de sa longue vie, Icare prend bien conscience de la grande chance qu'il a de pouvoir faire abstraction totalement de la douleur. Sa témérité en a beaucoup profité, mais malheureusement, chaque médaille a son revers … Cette bénédiction a sa part de malédiction ; cette amputation de la douleur lui a souvent causé d'être mis en situation dangereuse. Sans jamais avoir directement causé ses morts antérieures, cette absence de douleur le conduit bien souvent dans des cas des plus délicats.

SPECIALITES : Icare a toujours été une figure charismatique dans son entourage. Il n'est pas un nom, il n'est pas un modèle, mais de par son "aura" naturelle et son tact, cet homme inspire souvent la confiance dans les cœurs de ses interlocuteurs. De par sa nature conciliante, sage et altruiste, Icare a donc la capacité d'inspirer naturellement la confiance. On peut d'ailleurs lui reconnaître cette qualité en tant que Sylphide. Il représente son peuple dans la règle de l'art, préférant toujours le dialogue et la diplomatie à l'affrontement. Et grâce à sa nature conciliante, cette inspiration de la confiance, il parvient souvent à régler les conflits par la méthode passive. Toutefois, si jamais cela venait à ne pas marcher, Icare ne restera pas dupe ; le combat sera inévitable et il en aura conscience.

D'ailleurs, se battre ne le dérange pas en soi. Quand le recours à l'affrontement est évident, il n’essaiera plus d'être conciliant. Seul sa lame parlera. Et c'est à ce moment-là que l'on constatera, avec surprise ou non, que Icare est combattant d'exception. Il sait se battre, il a eut toute une vie derrière lui pour se perfectionner. Toutefois, il sait mieux se débrouiller à mains nues qu'avec une arme, bien qu'il maîtrise correctement la manipulation de celles-ci. Le désarmer ne servira qu'à libérer son potentiel, à moins que son adversaire arrive à le maintenir à distance. De manière globale, Icare est très doué pour les combats sans armes, mais ne sera pas pour autant démuni face aux combats armés. Il se débrouillera sans doute moins bien, cela dit.

POUVOIRS : À en commencer par son pouvoir le plus utilisé, et donc maîtrisé, on peut sans aucun doute parler en premier lieu de sa capacité à utiliser la magie pour créer des attaques de pure énergie. À cause de la forme que prend ce pouvoir, des rayons orangés et très lumineux on a tendance à l'appeler manipulation de la lumière. Icare est capable de concentrer sa magie afin de se munir d'un moyen de se défendre et d'attaquer à distance. Généralement, il se sert de son épée comme outil, mais il arrive de rares fois où il se sert de ses mains. L'utilisation concrète de ce pouvoir réside dans le fait qu'il peut émettre de puissant rayons de lumière, qui aveugle et qui brûle la ou les cibles. La magie est tellement concentrée qu'elle arrive à brûler sévèrement les ennemis les moins protégés. Selon le type de matériaux rencontrés, le faisceau peut être encaissé totalement ou en partie.

Son deuxième pouvoir porte toujours sur la manipulation de la lumière, du moins en apparence, mais l'usage est différent. En effet, Icare peut concentrer différemment sa magie pour créer une barrière lumineuse, qui le protège lui et ceux qui sont derrière lui dans une distance d'environ trois mètres. La question est de savoir de quoi cette barrière peut-elle protéger ? La réponse est compliquée. En réalité, tous dépend de la nature du projectile (Magique ou physique) et à la fois de la résistance d'Icare et du lanceur en cas d'attaque magique. Cette barrière ne bloque pas les coups au corps à corps, mais uniquement les attaques à distance. Pour être plus précis, intéressons-nous d'abord au coté magique de la barrière. Celle-ci est capable d'absorber différents type d'attaques, à une seule condition ; que Icare ai la force nécessaire pour résister à cela. Car la barrière est liée à lui et sa propre puissance magique. Concrètement, les chances de parades se jouent dans un affrontement de puissance entre lui, et l'attaquant. Pour ce qui est du coté physique, tous dépend du poids et/ou de la quantité de projectiles lancés sur le bouclier. Dans tous les cas de figures, si la barrière venait à être brisée, et Icare sait ô combien cela est-il arrivé, celle-ci volera en éclats lumineux qui aveugleront tous ceux ayant le malheur de garder leur yeux ouverts à ce moment-là.

Enfin, son dernier pouvoir pourrait clairement s'apparenter à de la maîtrise de l'air, mais il n'en est pas. Par un procédé bien compliqué à expliquer, Icare est capable d'utiliser son énergie pour léviter. Cela se matérialise par une paire d'ailes lui apparaissant dans le dos, entièrement composées de lumière orangée. Icare s'en sert majoritairement pour flotter sur de très courtes distances et sur une altitude dérisoirement petite, mais il pourrait s'en servir pour voler au sens propre. Mais le principal frein à ce type d'utilisation est que plus il va prendre d'altitude et de vitesse, plus il va s'épuiser. Et le coefficient entre l'augmentation de ses capacités et la diminution de son énergie traduit une réalité qui le frustre, malgré lui ; il s'épuisera complètement en moins de temps qu'il faut pour à peine parcourir une bonne distance. Si le besoin est réel, urgent, il tentera d'optimiser ses forces en jouant soit sur l'altitude, soit sur la vitesse. Deux paramètres qu'il a apprit à réguler afin de voler le plus longtemps, dans les rares cas où il a été forcé de le faire.


Célérité : L'arme de prédilection d'Icare est une épée. Il est communément admis que les Sylphides cultivent plus la passivité face au conflit, mais Icare n'a pas toujours été de cet avis. Si lui aussi est un grand défenseur de la paix, il ne peut renier l'existence de gens n'hésitant jamais à avoir recours aux armes, et à la violence. De ce fait, il sait correctement manipuler ce genre de lame, ayant souvent été amené à devoir se battre. Et depuis son adhésion à l'Ordre d'Oris, ses missions le conduisent souvent dans des situations nécessitant l'usage d'armes. Pour en revenir à l'épée en elle-même, baptisée Célérité à cause de sa grande capacité à trancher l'air et à servir d'outil magique, la lame est d'une finesse exceptionnelle.

Sans grandes fioritures, l'épée est cependant d'une grande valeur, que ce soit sentimentale ou autre chose. Son manche en or rend honneur à l'Ordre d'Oris, de par sa couleur et sa pureté. D'ailleurs, l'arme fut forgée par leur soin, en sélectionnant des matériaux nobles. La lame se veut tranchante dans la majorité des circonstances, de par un feuilletage sur plusieurs couches, lui garantissant une efficacité optimale. Maniable, aiguisée, son poids est peut-être son seul désavantage, à cause de son manche en acier, recouvert d'une mince couche d'or pour la couleur. Mais Icare est heureusement assez fort pour se battre avec, sans avoir de gêne. Mais, le plus intéressant est sans doute le catalyseur se trouvant au centre de la garde, de couleur jaune pâle. Quand Icare sollicite sa magie au travers Célérité, le catalyseur s'illumine et renvoi une lumière jaune or, dont l'intensité varie selon l'effort arcanique employé.

D'ailleurs, il n'est pas rare que le Sylphide l'utilise uniquement pour aveugler son/ses adversaires. Il lui suffit d'insuffler un peu de magie, uniquement dans le but de la faire rayonner, pour y parvenir. C'est une seconde utilité à cette épée, qui dans bien de situations peut être utile. Par extension, il peut aussi se servir de ce rayonnement pour éclairer les endroits sombres. Mais généralement, ça n'est pas pratique si un danger vient se présenter à lui au même moment … Après tout, on ne peut pas se servir d'une épée pour éclairer et pour trancher en même temps.


Armure de l'Ordre d'Oris : cette armure est la protection qu'il revêtit tout le temps. Comme celles de ses camarades, elle est dorée et s'illumine au niveau du symbole lorsque l'on frappe dessus. Icare est membre assez ancien au sein de l'Ordre, ayant bénéficié de sa longévité pour devenir l'un des plus fidèle chevalier du groupe. L'armure en elle-même est composée de plaques dorées, de tissus et de mailles, placés à des endroits critiques. Sous cette armure, Icare porte une tunique de protection. Beaucoup croient que les armures dorées de l'Ordre d'Oris sont justement faite d'or, mais ils se trompent tous. Qui serait assez stupide pour faire des armures qui ne protégeraient guère, et qui alourdiraient ses porteurs ? Personne. Les métaux sont nobles et très résistants, et ils sont simplement revêtis en doré. Il n'y a pas grand chose à dire sur cette protection, si ce n'est qu'elle permet à Icare de s'identifier au sein de l'Ordre, et qu'elle le protège à merveille depuis tant de siècles.

Catalyseur argenté : celui-ci est placé au centre de la garde de Célérité, l'épée d'Icare. C'est une magnifique pierre de sphène argentée, une couleur assez rare puisque la plupart en circulation sont vertes. Ça ne change rien en soi, mais Icare s'en sert pour concentrer sa magie lorsqu'il décide d'avoir recours à un usage assez courant chez lui ; l'aveuglement. Icare se sert du catalyseur pour situer où sera émis la lumière, et il l’émettra en faisant appel à son énergie arcanique.

Pendentif mémoriel : le nom de pendentif est quelque peu énigmatique, pourtant il ne répond qu'à un curieux désir personnel du Sylphide. Celui de conserver une petite quantité du sang de chacune de ses incarnations. Cette pièce est composée d'une grande pierre noir, taillée avec la plus délicate des finesses, portant fermement en son centre un cristal pur, d'une lueur bleue, contenant le sang de tous ses précédents corps. Femme ou homme, il conserve le sang de tout ces corps, et semble tenir à cette tradition personnelle qu'il a décidé de maintenir depuis toujours. Jusqu'à présent, il a eu de la chance pour retrouver à chaque fois le pendentif, puisqu'il ne peut pas l'emporter avec lui quand il meurt. C'est pour cela que dès qu'il meurt, puis qu'il/elle revit, selon le sexe choisi, sa première mission est de retournée sur les lieux de sa mort et de récupérer son précieux pendentif. C'est d'ailleurs un excellent marqueur qui permet de l'identifier, quelque soit le visage que cet être arbore.



Avant de commencer, il est fort intéressant de noter que Icare n'est pas adepte de la stagnation en matière d'apparence. Bien qu'il a conscience qu'un corps se mérite, et que les Créateurs Sylphides font un énorme travail en confectionnant tout ces corps, il a tendance à ne jamais vouloir conserver la même apparence. S'il possède un corps, et qu'il meurt, il ne voudra en aucun cas qu'on refasse le même. C'est un certain paradoxe avec sa personnalité et son caractère, mais on remarquera quelque d'assez étonnant à ce niveau ; Icare change mentalement, dans une certaine mesure, à chacune de ses incarnations. Sans jamais parvenir à l'expliquer, le Sylphide perçoit la mort et la réincarnation comme un cycle de vie, et cela, malgré lui, a un fort impact sur sa personnalité à chaque fois. Cependant, pour en revenir à son physique, Icare arbore actuellement un corps de sexe masculin. Il l'a choisi en favorisant une certaine force physique, car il avait pour vocation de servir l'Ordre d'Oris et de faire valoir les idéaux de justice que lui et l'Ordre partagent. Si cela se passe en majorité dans la diplomatie, il arrive parfois qu'on ne peut faire autrement que se battre. Ce corps répond donc à ce besoin.

Pour entrer dans le détail, le corps actuel d'Icare arbore un visage carré, aux angles affirmés. Dénué de toute pilosité à ce niveau, sa chevelure est longue et de couleur ébène. Icare n'est pas quelqu'un qui passe du temps à soigner ce genre de détail, mais vivant parmi les humains et les créatures matérialistes de ce monde, il s'accorde le nécessaire pour être présentable. Généralement, il laisse ses cheveux lâchés, mais lors de certaines occasions, il les attache pour éviter que ça ne paraisse brouillon. En descendant un peu plus, toujours sur son visage, le jeune homme d'apparence possède des sourcils plutôt fin, mais assez droit et carré pour faire ressortir un air sérieux et implacable. Ils surplombent des yeux noisettes qui, assez étrangement, sont presque inexpressif. La réalité est que, bien au contraire, cette inexpressivité est simplement l'expression de sa nature conciliante et diplomate, à un haut niveau. Son nez est fin, droit et sans grande particularité, de même que ses lèvres qui sont fines. Son visage se termine par un menton carré, légèrement arrondi afin de ne pas avoir les traits trop agressifs ; là n'est justement pas le but.

Concernant le reste de son corps, Icare a joué sur deux paramètres. En premier lieu, la corpulence. Bien conscient que les Sylphides ne sont pas fait pour être des êtres dotés d'une grande force physique, il a néanmoins rusé en privilégiant une bonne corpulence, sans forcément beaucoup de muscles. Et c'est à ce niveau que vint s'ajouter le deuxième paramètre ; l'effort. Sa musculature n'a pas été tracé dès le début, c'est sa vie parmi les humains et autres créatures qui l'ont forgée. Ainsi, si vous avez l'occasion de le voir torse nue, ou intégralement, vous pourrez noter que sa musculature est définitivement présente et bien marquée. Sans être autant bien fait qu'un gladiateur, Icare peut au moins se vanter d'avoir un beau corps. Le combat, le voyage et sa vie d'une façon générale a fait qu'il a pu se cultiver physiquement, parvenant ainsi à se sculpter une silhouette masculine, et bien bâtie. L'ensemble de son apparence semble avoir suivi une idée, une inspiration qui a pour seul et unique but de rassurer, de mettre en confiance. C'est un peu ce qui décrit le mieux Icare ; c'est un homme cherchant la justice et la lumière, pas seulement par la voie agressive, mais aussi et surtout par la voie diplomate.

Ce n'est pas qu'une idéologie, c'est en réalité le schéma de sa conception physique et mentale. Qu'il soit en armure ou en tenue civile, pour les rares fois que cela arrive, Icare s'oriente naturellement vers des couleurs, des formes et des matières qui font tout pour ne pas repousser ceux qui le côtoient. Ainsi, pour les gens au bon cœur ou qui ne portent pas de mauvais égards, ceux-ci se sentent généralement à l'aise en sa compagnie. Quelque chose de profondément bon émane de lui, même si ses traits faciaux sont un peu durs. Une aura bénéfique, pas forcément pure, se dégage de son être et cela rentre dans le fondement même de son corps et de son esprit. Il est toutefois à noter que cette aura n'a pas toujours été la même … Si celle-ci, depuis sa naissance a été bonne, elle a été nuancée par toutes ses incarnations, principalement du au fait qu'il change quasiment de personnalité à chaque fois, et donc de goûts, de préférences, etc.


La personnalité est souvent ce qui permet de qualifier tout individu. On dit que l'on peut même classifier n'importe quelle personne selon sa personnalité, selon les plus éminents érudits en comportement social … La personnalité est donc un point clé dans la qualification d'un être. Cela ne peut être plus vrai pour des Terrans, par exemple, qui de par une courte longévité sont très intéressant à observer. Ils changent en l'espace de quelques années à peine, là où un/une Sylphide, met un voir plusieurs siècles. C'est d'ailleurs ce peuple, les Sylphides, dont il est question. Icare reprend beaucoup des traits de caractères tant spécifique à ce peuple, à savoir la sagesse, l'altruisme et leur nature très diplomate. C'est un être conciliant, qui essaiera toujours de régler les conflits par la voie passive et le dialogue que par la violence. Bien que malheureusement, il sait qu'on ne peut l'éviter parfois. Les événements de la guerre de Taulmaril ont beaucoup affectés ses idéaux et sa perception du monde, et ont donc influencés sa personnalité.

Icare est une personne se qualifiant elle-même "du coté de la vie et de l'être". Cette phrase signifie qu'il accorde une très grande importance à la vie sous toutes ses formes, car il estime que celle-ci est la plus grande curiosité et chance que le monde n'ai jamais connu. Qu'est-ce que le monde sans la vie ? Pas grand chose. Sa façon de penser se veut sage et altruiste, tendant à penser que le monde, l'existence et tout ces événements ne sont pas le fruit du hasard. Toute créatures naît, vit et meurt, accomplissant un cycle perpétuel qui semble n'échapper à personne … Sauf aux Sylphides, qui meurent puis revivent après. Tout semble avoir un début et une fin … Mais à quoi cela sert ? Quel est le but ? Pourquoi dans une existence qui est vouée à finir, les Terrans et les autres peuples se livrent des guerres, tentent d’accroître leur pouvoir et leur richesse … Autant de questions qu'il cherche des réponses, depuis toujours. Mais il ne se porte en aucun cas juge des êtres vivants ; il constate, il remarque et sourit face à toutes ces contractions que la vie présente. Certains ont sans doute sa façon de pensée, mais tout ces gens se divisent en deux ; ceux qui pensent que seule la mort, l'anéantissement total est la réponse à l'existence, et ceux qui pensent que la vie est une précieuse chance qu'il faut cultiver.

C'est à partir de cette façon de pensée que le cœur de sa personnalité s'est construite. On ne pourrait pas forcément le croire, à vue d’œil, mais Icare est un penseur. Un penseur qui se bat et tente de rendre justice à un monde manquant cruellement de celle-ci. La guerre de Taulmaril, le danger Phelgran, et tant d'autres exemples, même les plus petits entre simple badauds, témoignent d'un manque d'équité, de justice et de valeurs. Mais avec le temps, Icare s'est souvent posé la question de savoir qui était-il pour vouloir offrir au monde une vision qui, certes semblait juste pour lui, mais qui ne l'était peut-être pas pour les autres ? Qui était-il pour vouloir faire cela ? Personne. Il n'était qu'un justicier parmi les autres, et sa tâche se résigna alors à aider son prochain, résoudre les conflits, se battre au nom de l'Ordre d'Oris et de la justice des Hommes. La justice élémentaire, que toute personne de raison ne peut qu'être d'accord avec. Au final, Icare ressembla au humains et à leur comportement changeant selon leur âge ; il a changé, depuis ses débuts. Il a comprit qu'il ne pouvait pas offrir au monde une vision de la justice qui ne répondait qu'à ses préceptes, et que cela en soi, ne serait pas juste. En lieu et place, mieux valait combattre contre les injustices reconnues, et faire en sorte que ce monde aille mieux avec ses propres règles …

Cependant, Icare même étant Sylphide, est très différent d'eux sur un point bien particulier. Sans jamais avoir réussi à l'expliquer, chacune de ses incarnations possède un caractère différents les uns des autres. Quand la mort vient, et qu'il/elle revient à la vie ensuite, ce n'est plus exactement la même personne. Si le cœur de sa personnalité reste la même, les fioritures changent complètement. Une réaction psychologique dont Icare n'a jamais pu s'en défaire, ou lutter contre. C'est pour cette raison que la mort, chez lui, résonne comme une sentence terrible en fin de compte. Car même s'il revit, que ce soit dans la peau d'une femme ou d'un homme, il ne sera plus jamais le même. Il changera, tout les petits détails qui faisaient sa personnalité, en dehors de son âme, changent complètement. C'est une nouvelle personne qui prend vie, possédant son nom et son âme, mais n'étant plus la même personne qu'elle avait été autrefois.

Bénédiction car Icare vit éternellement, du moins jusqu'à une vraie mort. Malédiction, car cet être est condamné à changer perpétuellement, que ce soit physiquement ou mentalement, ne pouvant donc jamais se rattacher à une identité propre. Bien que, il aurait la possibilité de renaître que sous une seule et même apparence … Mais n'ayant jamais fait une telle chose, n'osant pas imposer aux Créateurs de lui façonner une apparence bien précise et immuable, Icare ne sait pas ce qu’adviendra dans ce cas-là.


PRENOM : Sarengo
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Sarengo est un cheval de guerre, donné à Icare lors de son adoubement au sein de l'Ordre d'Oris. Sa monture lui sert comme principal moyen de locomotion, quand il doit parcourir de longue distance. Sarengo a une robe perlino, possédant une crinière jaune or. Il dispose d'une selle et d'un équipement armuré.




PRÉLUDE – PRÉMICES D'UNE ÉPOPÉE

Cette histoire commença il y de cela huit-cent-soixante-neuf ans exactement. Le jour où, dans la céleste cité de Cimmerium, une naissance survenue. Tout le monde sait que le peuple habitant cette ville, les Sylphides, ne viennent pas au monde comme tout mammifère le font. Ces êtres sont des créatures éthérées, naissant dans des corps composé uniquement d'énergie pure. Mais cet état n'est que temporaire, car rapidement, le nouveau né intègre un corps, un vrai. Une enveloppe charnelle créée de toute pièce par des êtres dévoués et courageux, surnommés les Créateurs. Ainsi donc, notre histoire prend ses bases le jour où un Sylphide naquit, et intégra dès lors son tout premier corps. Il fut prénommé Icare et dès lors, ce fut tout un avenir et toute une longue vie qui tendit les bras à cet être, dont ses premières années, si ce n'est son premier siècle et quelques, fut entièrement consacré à l'étude de son propre peuple. Sciences, arts, les Sylphides étaient des gens de culture et de sagesse, dont le potentiel intellectuel était conséquent. Naturellement, ils s'orientaient vers la science et l'altruisme, et ce Sylphide n'échappa pas à la règle.

Cependant, il fallait prendre conscience que la société Sylphide, si d'extérieur elle paraissait parfaite, n'était pas très progressiste. En effet, les mœurs et les codes voulaient que ce peuple soit, malheureusement, arrogant. On ne pouvait nier le fait qu'ils étaient supérieur d'un point de vue science, art, etc. Mais cela ne donnait nullement le droit de se sentir au-dessus du reste du monde pour autant. Et cette pensée était courante, mais surtout, inchangeable. Un bien triste point noir au tableau. On refusait le changement, l'évolution de la pensée, l'ouverture d'esprit sur le reste du monde. Pourtant, il était si vaste ! Après des années et des années d'études en tout genre, Icare s'était bien rendu compte de cette réalité, que ce soit sur son peuple, ou sur la grande terre s'étendant au-delà des remparts de la cité. Pourquoi refuser de s'ouvrir ? Il pouvait comprendre ce sentiment de préservation, mais ne pouvait pas comprendre cette volonté de refuser la découverte. Malheureusement, il vécu ainsi, se pliant aux codes des Sylphides, préférant malgré tout être du coté des siens plutôt qu'un autre. Il était trop jeune pour se rebeller. Et cela ne servirait pas à grand chose.

Pourtant, mis à part la découverte, il y avait bien un point sur lequel Icare semblait s'intéresser. Plus les années passaient, plus on remarquait sa tendance à poser des questions abstraites, sujettes à réflexion et à débats. D'où venaient les Sylphides ? Comment étaient-ils crées ? Pourquoi, dans quel but ? Quel était le but de tout ceci, d'une manière plus générale ? Autant de questions qui ne trouvèrent, finalement, pas de réponses. Et plus ça allait, plus Icare s'en posait. Et cela n'était pas par vanité qu'il se demandait tout ceci, mais plus par la présence d'une certaine forme d'altruisme, malgré que ce trait de caractère n'était pas aussi caractérisé et fort chez les Sylphides, que chez les autres peuple. La nuit, il levait ses yeux vers les étoiles, et son esprit bouillonnait à l'idée de savoir d'où venait ce si beau plafond sombre immaculé d’innombrables torches incandescentes. Icare n'a jamais trouvé de réponses, et quant à la théorie des religions Terrans et autres, cela ne le satisfaisait guère. Non pas qu'il pensait impossible l'existence d'un créateur unique, mais la manière dont été présentée, et appliquée toute ces religions n'était que superstitieux à ses yeux.

Ainsi donc, son premier siècle s'écoula dans la science et l'étude. Il fut bien encadré, mais il finit par ne plus se satisfaire de ce qu'on lui apportait comme réponses. C'était insuffisant. Il manquait … Tant de choses. Devenu bien plus lucide, Icare se rendit compte qu'il aurait sans doute plus de connaissances et de surprises au-delà des portes de Cimmerium. Le temps était venu pour lui de quitter la ville céleste, et de partir chercher ses réponses lui-même. Une grande aventure lui tendit les bras … Cependant, il quitta Cimmerium en n'ayant jamais été confronté à la dure réalité. Icare pensait que le monde était juste, droit et que la bravoure habitait le cœur de tout Homme. Quel idiot faisait-il, en partant ainsi à l'aventure avec un tel préjugé faux. Icare était loin d'être l'homme qu'il est de nos jours à l'époque ; il n'était pas un guerrier, ni un justicier. Juste un homme en quête de savoir, de curiosité et de sagesse. Rien ne le prédestinait à changer ainsi …

CHAPITRE I – RETOUR À LA REALITÉ

La grande quête d'Icare commença alors. Sans destination fixe, l'âme d'aventurier du jeune homme qu'il était le conduisit là où il pouvait aller. Physiquement, le Sylphide ressemblait à un homme de la quarantaine, les cheveux commençant à griser. Une apparence passe-partout, qui lui permit de faire bonne route. En réalité, il cherchait des réponses. On pouvait le prendre pour un marginal, un érudit mal compris qui aurait sa place dans des établissements spécialisés … Mais il n'en était rien. Icare découvrait le monde avec plaisir et passion, savourant chaque instant de cette vie. Lui qui ne connaissait ni la douleur ni rien d'autre, ne savait cependant pas à quel point le danger pouvait être omniprésent en ce monde. Il quitta bien vite Cebrenia pour rejoindre Eridania, où il estimait qu'il aurait sans doute plus de chance de découvrir des choses. Fou ? Ou tout simplement aventurier ? Peut-être un peu des deux.

Cependant, il fallait noter un point très important. Icare n'était pas simplement à la recherche de connaissances et de curiosités. Il était aussi un fervent croyant en la nature de chaque individu, pensant que tout le monde était bon et juste. Bien malheureusement, il fut rapidement confronté à des multitudes de cas qui contredirent dès lors sa façon de voir les choses. Et ce fut bien entendu un choc. Icare avait fait un rapprochement très hasardeux entre les valeurs et les codes Sylphides, et ceux du reste du monde. Le résultat après être coupé de toute autre forme de civilisation, à par la sienne, pendant près d'un siècle entier. La dure réalité le rattrapa pendant toute les années où il vécue parmi les autres races, et plus particulièrement, parmi les Terrans. Néanmoins, il n'était pas une faible nature. Si visiblement les gens n'avaient pas tous la même perception du juste et du bon que lui, cela n'était pas grave ! Icare décida dès lors qu'il apporterait du sien tout autour de lui, afin de rétablir l'ordre des choses, à son goût.

Cela passa donc par toute forme de travaux. Mercenariat principalement, où il en profita pour gagner sa vie honnêtement, en effectuant des missions qu'il choisissait. Sauver un enfant kidnappé un jour, travailler dans un champs l'autre jour, Icare aidait son prochain là où son désir de voyage le conduisait. Il était très nomade et ne restait pas vraiment longtemps au même endroit. En réalité, il restait le temps qu'il jugeait nécessaire pour apprendre tout ce qu'il voulait apprendre ici. Une fois qu'il estimait ne plus avoir rien à apprendre, il s'en allait. Cependant, pour un chercheur aussi assoiffé de connaissance que lui, il avait oublié une des meilleures destination qui se faisait à ces temps-ci ; Taulmaril, la cité blanche. Icare approchait bientôt de ses cent-quatre-vingt ans, et même si cela était encore jeune pour un Sylphide, il souhaitait tout de même connaître la vie dans cette cité si unique. Il entreprit alors son voyage Cebrenia, revenant finalement là où il avait commencé son périple.

Taulmaril était magnifique. Un véritable croisement des cultures et des sciences, un carrefour scientifique incontournable, dont il ne pouvait décidément pas passer à coté. La joie remplit son cœur en foulant cette cité pour la première fois. Il avait passé tant d'années à errer aux quatre coins d'Eridania, et maintenant, il allait passer un bon bout de temps ici, à Taulmaril, là où il sentait que sa curiosité allait être satisfaite. Car dans tout son périple, même s'il a apporté tantôt joie, tantôt service et justice, il n'a malheureusement jamais trouvé de réponses sur des sujets plus grands … Mais cela allait peut-être changer. Ainsi, il finit par s'installer sur place, aimant la vie à Taulmaril. Des années de bonheur, de sciences et d'altruisme qui semblèrent si longues. Mais pourtant, à force, Icare en oublia que tout était éphémère et que tout était voué à disparaître, un jour ou l'autre. Bien que tout n'était que paix à Taulmaril, Icare se rendit compte qu'il ne s'agissait pas de la cité, mais de lui … Pensant que les Sylphides étaient immortels, il n'avait pas réalisé que l'on pouvait quand même mourir. Stupide était-il à cette époque. Ce fut lors d'un énième voyage en dehors des enceintes de la cité qu'il connue la mort, de la façon la plus atroce et traumatisante pour un fervent défenseur et fanatique de la justice comme lui.

Du simple désir de sang et de haine de l'être, il fut lâchement tué dans une auberge de voyageur, payant sa crédulité au prix fort. Il avait beau avoir parcouru tant de terres, il n'avait jamais retenu la leçon. Les gens pouvaient être bon, comme mauvais. Et un rien pouvait attirer l'envie et la haine. Tué dans son sommeil, puis dépouillé de tout ses biens, ce fut la fin de la vie d'aventurier et de sage qu'il menait depuis sa naissance … Son sang coula, et pour la première fois, ce n'était pas qu'une simple blessure … La vie quitta ses yeux et son corps, mais il demeura vivant au travers sa forme éthérée, qui repartie de là où elle venait.

CHAPITRE II – SECONDE CHANCE

Ses yeux se rouvrirent subitement. Tout était différent. Tout, absolument tout. Les odeurs, le touché, la vue, c'était si étrange. Sa mort était encore fraîche dans son esprit ; assassiné. Tué de sang-froid. Voila pourquoi la mort l'avait emporté. Les gens étaient bien injustes … Après toute une vie de services, d'honneur et de bonté, Icare avait été lâchement tué. En rien on ne pouvait blâmer l'espèce Terrane entière, bien évidemment, mais cela avait été la preuve irréfutable que le monde n'était pas juste. Le monde n'était pas le havre de paix tant attendu, il n'était pas ce refuge à science et à merveille. Seule Taulmaril subsistait, mais pour combien de temps ? Istheria avait besoin de quelque chose. De Justice. Voila ce dont elle avait besoin. Cette pensée presque radicale était inexplicable, car même dans son ancienne vie, Icare ne pensait pas autant. Qu'est-ce qui avait bien pu se produire ? Ses yeux tournaient à droite et à gauche, et l'être se releva. Un corps, c'était un corps … Pas un être éthéré.

Le dénouement lui parvint enfin quand on lui expliqua qu'on lui avait façonné un nouveau corps. D'ordinaire, les Sylphides ont le choix de l'apparence et avec une grande modestie, peuvent demander à façonner leur corps de telle ou telle façon. Mais Icare n'avait jamais osé faire une telle chose, préférant laisser les Créateurs faire, et prendre tout simplement ce qu'ils offraient. Mais, quelque chose était différent cette fois-ci. Il ne fallu que peu de temps avant que l'être prenne définitivement conscience de sa nouvelle apparence. Et de son nouveau sexe, car Icare avait désormais les traits d'une jeune femme, Terrane visiblement. Bien que les Sylphides sont asexués et que le genre n'était pas une notion applicable à eux, leur corps obéissait à cette logique. Dans l'optique de vivre parmi le reste du monde, il était en effet plus pratique d'être soit une femme, soit un homme. Pour Icare, peu importait. En revanche, le changement qui la marqua réellement n'était pas physique. Mais bien mental. Elle pensait … Différemment. Icare savait que, normalement, la réincarnation n'altérait nullement l'esprit d'un Sylphide. Mais là, ce n'était pas le cas.

Et elle comprit rapidement pourquoi elle était d'avantage sanguine et combative. Quelques années passèrent, et Icare assista à une période qui fut courte, mais qui présagea une sombre ère. Des conflits naquirent entre Cimmerium et Canopée, bien qu'ils furent apaisés par la suite. Ce n'était que le précurseur d'une Ère qui restera à jamais gravée dans l'histoire, celle de la guerre de Taulmaril. Vers l'an 650, Icare regagna la cité blanche et ne que constater avec effroi le climat qui avait changé, lui aussi. Si cette vile était avant le refuge de tout être vivant, un havre de paix et de science, elle était maintenant le théâtre d'appréhension et de peur, le climat étant très tendu. Et cela ne fit que s'aggraver avec les années qui passèrent, apportant avec elle une tension palpable se déclarant entre Taulmaril et Phelgra. Ce pays maudit, terre d'accueil de toutes les mauvaises graines de ce monde, selon Icare. Il n'était guère étonnant de voir des groupuscules comme les Cavaliers de Sharna y élire domicile. L'avenir s'assombrissait, l'ombre de la guerre commençait à obscurcir les cœurs.

Ce ne fut guère étonnant de voir que tout les pays du monde se préparaient au pire. Icare cependant était une Sylphide et ne pu qu'être à la fois choquée et prise entre deux feux en apprenant que son propre peuple refusa de prendre part au conflit naissant. Ils n'avaient certes pas une grande armée, mais ce n'était pas une raison pour se cacher, faire abstraction du malheur qui frappait la plus grande des cités. Un choix cornélien se posa à elle ; devait-elle rejoindre les siens et ne pas prendre part à ce conflit, ou bien combattre au nom de la justice, de l'ordre et de Taulmaril, cité qu'elle avait apprit à connaître et à aimer ? Mais toute cette question soulevait bien d'autres. Était-ce son combat ? Objectivement, ce n'était pas le combat d'Icare. Le combat des Taulmaril contre ses envahisseurs n'était pas celui d'Icare, qui toujours en toute objectivité, avait sa place parmi les siens. Mais, elle avait parcouru une partie de ce monde, avait vu autant de merveilles, que de malheur. De tout temps, elle a toujours éprouvé une grande curiosité pour cette existence, son origine. Et pour la vie elle-même … Et ce fut au début de la guerre que Icare devint alors l'être qui se définit lui-même du coté de la vie, et de l'Homme, en décidant solennellement de combattre aux cotés des armées de Taulmaril, au nom de sa propre personne, de la justice et de la paix. Elle avait beau être Sylphide, son peuple ne fut en rien impliqué dans cette décision qui fit basculer sa vie ; ce jour-ci, seule Icare prit part au combat.

CHAPITRE III – L'AUBE D'UNE NUIT SANS FIN

Les Sylphides n'ont jamais connus de conflits direct avec les autres peuples. À part celui qui a disparu rapidement avec Canopée, mais qui a finit par rapidement s'estomper. C'est un peuple que l'on voit comme pacifique, sage mais peut-être un peu trop imbu de leur propre personne. Icare ne sort pas du lot ; elle paraît aussi hautaine à certaines occasions, malgré elle. C'est dans sa nature, et malgré tout la bonne volonté et son fond clairement bon, elle arrive toujours à paraître hautaine vis-à-vis de ses comparses. Lorsqu'elle prit la décision de prendre part à la guerre, individuellement, elle avait eut peur des retombées que cela allait avoir vis-à-vis de son propre peuple. Ces derniers n'aimaient pas ce genre de conflit, et si l'un des leurs s'y mouillait, même à son propre nom et nullement à celui de toute leur race … Qui pouvait bien savoir ce qui allait arriver. Icare était inquiète, car elle ne voulait surtout pas se mettre à dos les siens, qu'elle considérait comme plus proche encore que les Taulmariens. Mais la cause qu'elle défendait était des plus importantes à ses yeux, et un sacrifice était nécessaire. Elle avait tant espéré que son peuple la pardonne en quelques sortes, pour avoir quand même combattu.

Icare fut l'une des seules personnes qui vécurent la guerre sur toute sa durée. Soit à peu près un siècle. Une centaine d'années à se battre contre l'ennemi, ceux qui voulaient écraser la paix et la justice. Taulmaril était un symbole avant tout ; la sagesse, la culture et l'harmonie. C'était le plus beau et le plus abouti des projets que la création n'ai jamais fait. Et pourtant, la jalousie et les tares les plus vicieux de tout être ont finit par avoir raison de tout cela, poussant la cité dans la guerre. Ce fut pendant ce siècle que Icare devint une combattante, et que son esprit fut à jamais imprégné de ce trait de caractère. On disait que la guerre pouvait changer un Homme, et cela n'avait jamais été plus vrai. Icare fut un vaillant défenseur de la cité, menant avec succès toute les opérations qui lui furent confiées ; seule ou en équipe. Sa morale et sa sagesse typiquement Sylphide lui ont permit de toujours soutenir moralement ses camarades, montrant alors malgré elle que son peuple n'était pas qu'un ramassis de gens arrogants et imbu de leur petit personne. Même si elle avait dit et redit que ce combat était uniquement le sien, on ne pu empêcher le fait qu'elle était une bonne surprise en tant que Sylphide.

Les années passaient. Le combat était sanglant et dur, ses camarades mourraient les uns après les autres. Quand ils quittaient ce monde, d'autres prenaient leur place … Mais Icare, elle, ne partait jamais. Elle restait, et elle vécue ainsi pendant près d'un siècle. Tout le temps de la guerre, en réalité. Une période des plus terribles de toute son existence. Elle n'aurait jamais pensé un jour à devoir se battre … Elle qui au tout début voyageait dans le monde pour juste aider les autres, et tenter de rependre ses leçons de morale et de justice. Elle avait été tuée, assassinée de sang-froid, puis maintenant elle faisait face à la guerre. Ce monde était décidément bien curieux … Tantôt chaud, tantôt froid … Mais ses habitants l'étaient encore plus. Cependant, son altruisme l'empêcha d'en vouloir à toutes formes de créatures, Terrans ou non. Les choix étaient personnels, chacun avait sa vision des choses. Que de diversité dans les opinions. Icare ne s'en rendait pas encore compte, mais sa propre vision de tout ses codes et valeurs étaient en train de changer, progressivement, pour devenir plus réalistes.

La guerre de Taulmaril prit fin, mais la vie aussi versatile qu'elle était décida que ça serait aussi la fin d'Icare, et de son siècle de service. Malgré que la cité était détruite, Taulmaril avait repoussée l'envahisseur, montrant au monde entier que rien ne pouvait se dresser contre la glorieuse ville. Mais, la guerre était ce qu'elle était, et il ne restait à présent plus que des ruines, des cadavres et une odeur putride de sang et de chair flottant dans les airs. Icare perdit la vie vers la fin de la guerre, à l'aube d'une nuit sans fin, qui serait l'après-guerre, et son monde qui en fut changé, à jamais …

CHAPITRE IV – RENAISSANCE

Icare avait donc combattu aux cotés de Taulmaril durant plus d'un siècle. Elle fut tuée sur la fin, et même si l'ennemi avait été repoussé … La ville était à présent détruite. Toute une histoire qui prenait fin, des décennies de cultures et de paix partirent en fumée. À cause des rancœurs et des esprits malades que contenant ce monde au visage si versatile. Une page se tournait dans l'histoire d'Isthéria, mais aussi dans la vie d'Icare qui pensa profondément que son peuple n'accepterait jamais de la faire vivre à nouveau, après avoir osé prendre part au combat. Mais, Icare n'avait jamais, dans tout ce siècle, impliqué son cher peuple dans ce conflit. Tout avait été fait en son nom, et en ses convictions intimes. La seule chose que ses proches camarades avaient pu noter sur sa race, était que finalement, quelques uns d'entre eux n'étaient pas si individualistes que cela. Icare avait mit sa force et ses connaissances au service de la guerre, cela allait-il suffire ?

Il semblait alors que la réponse en fut positive. Icare finit par se relever, à nouveau, ouvrant pour une troisième fois ses yeux sur le monde. Jamais dans son cœur il n'avait eut de mauvaises intentions envers les Sylphides, et il avait tout fait pour ne pas mêler leur image à toute cette affaire. Visiblement, le pardon lui avait été accordé, puisqu'il revint à la vie sous de nouveaux traits. Une nouvelle vie lui tendit les bras. Mais, le souvenir de sa précédente résurrection revint à la surface, car le même étrange phénomène se reproduisit. Il n'était plus le même. Il avait changé, encore une fois. Il était toujours Icare bien entendu, mais sa perception et les finitions de sa personnalité avaient muté. Il semblait plus amère et pessimiste sur ce monde, comme si … Il était déçu. Pas résigné, simplement déçu de la réelle nature de l'Homme. Lui qui pensait au tout départ que tout n'était que justice et honneur … Tout était faux depuis le début.

Cependant, cette nouvelle incarnation marqua un grand tournant dans sa vie. S'il était déçu de tout ce qu'il avait pu observé jusqu'à présent, Icare décida néanmoins de continuer son combat, de son coté. Jamais il ne perdrai foi en ses propres convictions, et ce fut pour cette raison qu'il se décida à reprendre là où avait laisser son travail, lors de sa première incarnation. Mais il n'allait pas être un simple voyageur, la guerre avait complètement impacté son esprit à un tel point qu'il devint un combattant dans l'âme. Il n'était pas violent bien entendu, et faisait toujours largement prévaloir le dialogue et la diplomatie avant tout, comme sa nature de Sylphide lui dictait de faire. Mais, se battre pour faire valoir ses causes ne lui faisait plus peur. Icare devint un mercenaire justicier, œuvrant dans l'ombre pour rendre ce monde, ou du moins ce qu'il pouvait, meilleur. Mais, rapidement, ses actions finirent par se faire remarquer et aussi discret voulait-il se montrer, des yeux finirent par le remarquer.

Son existence prit une tournure inattendue quand un mystérieux ordre finit par prendre contact avec lui. Pensant au début à un traquenard saugrenu, il prit cependant la peine de lire attentivement ce que la missive lui disait. Apparemment, il n'était pas le seul à vouloir rendre le monde meilleur, en voulant instaurer la paix. D'autres gens étaient comme lui ? D'autres combattaient aussi pour le bien de tous ? Si on instinct lui dit sur le moment de ne pas faire confiance, il finit par prendre contact avec l'étrange ordre, qui s’avérera être une réelle organisation indépendante, basée à Tyrhénium. Ils se nommèrent "L'Ordre d'Oris", et se présentaient comme des valeureux justiciers. Icare apprit leur histoire, qui prenait ancrage bien avant la guerre de Taulmaril. Comment avait-il pu passer à coté d'une telle organisation … Mais peu importait. Icare prit la décision de les rejoindre, prêtant alors allégeance. Il mit à leur service toute son expérience de la guerre, et du combat. Au départ apprenti, il finit par achever avec succès sa formation chevalière, et après tant de temps, fut finalement adoubé et monter au grade de chevalier.

Icare était devenu chevalier au sein de l'Ordre d'Oris et depuis lors, servi leur cause avec rigueur. Leur cause, qui était presque identique à la sienne. C'était pour cette raison d'ailleurs, qu'il avait choisi de les rejoindre.

CHAPITRE V – L'ORDRE D'ORIS

Des années, des décennies à servir l'Ordre d'Oris s'écoulèrent. Des années durant lesquelles Icare pu briller parmi ses comparses pour sa conviction sans faille. Il n'était pas un fanatique, bien au contre il était concilient et prenait tout avec sagesse, mais on ne pouvait que lui reconnaître sa grande participation à l'effort. Même si cette période fut riche en aventures et péripéties, le but était à chaque fois le même. Icare avait trouvé comment concilier ses valeurs et son devoir, de la plus belle des manières. Mais, même si les opérations que menaient l'Ordre d'Oris n'étaient pas toute dangereuses, il arrivait souvent que ce soit quand même le cas. Sylphide ou non, la mort était toujours quelque chose d'effroyable, et même si l'on ne sentait pas la douleur, c'était atroce. Surtout pour Icare qui savait à présent ce que signifiait la mort pour lui ; le changement. Une malédiction qui l'avait poursuivi depuis le début. À chaque fois qu'il se réincarnait, il changeait tant physiquement que mentalement. Une horrible épreuve à surmonter puisque … Tout ce qu'il était vole en éclat, et quelqu'un de nouveau prend sa place, en quelques sortes.

La mort devint alors une épreuve terriblement attristante et terrifiante pour lui. Ce fut pour cette raison que lors de sa mort, au cours d'une mission particulièrement dangereuse, qu'il versa pour la première fois la seule larme pour son décès ; il ne voulait pas mourir, et avait peur. Mais il ne pouvait pas luter contre la mort. Gravement blessé, son corps n'a pas pu tenir le coup et il périt de ses blessures, emportant juste avec lui ses souvenirs et le cœur de personnalité … Le reste parti en fumée dès lors. Un nouveau jour se leva dans sa vie, ouvrant ses yeux pour la quatrième fois. La tristesse et le remord, mélangé à la peur avait impacté sa nouvelle personnalité, dans un bon sens cela dit. D'une mort triste et sous la peur, naquit une femme particulièrement juste et aimante, voyant la vie comme un cadeau inestimable et ayant une grande compassion pour le faible.

La vie d'Icare ne changea cependant pas vraiment de celle qu'elle menait auparavant. Toujours au sein de l'Ordre d'Oris, toujours à servir la même cause. Mais cette incarnation fut sans doute l'une des plus emblématiques d'Icarus puisque ce fut sous ce visage qu'elle connue ses moments forts au sein de l'Ordre. À vrai dire, jamais elle n'avait autant découvert le monde qu'avant cette Ère. Sa vision continuait de changer peu à peu, et elle y repensait de temps à autre ; elle se souvenait d'elle-même il y a des siècles en arrière, alors que de sa première incarnation, elle parcourait le monde, ayant une toute autre conception de celui-ci à ce moment. Elle avait fait un si grand parcours depuis, un si long chemin. Tout semblait aboutir sur cette quatrième incarnation qui était, selon Icare, la plus parfaite de toutes ses incarnations.

Cette vie dura pendant presque cent-quatre-vingt ans. Une vie que de nos jours, même s'il a nouveau changé, il regrette durement. Il ne lui est pas possible de décrire précisément pourquoi aime-t-il tant la personne qu'il était autrefois, mais il le ressent. Autrefois car toute les bonnes choses ont une fin, notamment celle-ci. L'histoire sembla se répéter, aussi lascivement que ça l'était. Mais la peur de la mort laissa place à la tranquillité, et à l'acceptation du sort qui lui était réservée. Tout comme elle fut durant cette vie, elle mourut ainsi. Depuis lors, c'est la cinquième et dernière incarnation en date d'Icare qui vit. Celle que l'on connaît actuellement.

L'histoire se répète en continue ; il meurt, il revit. Icare atteignit finalement les huit-cent-soixante-neuf ans, et il se remémora alors ce que les disaient ses instructeurs quand il venait de naître pour la première fois. Aucun Sylphide n'était âgé de plus d'un millénaire, trouvant la vie … Lassante. Icare approchait dangereusement de ce cap, et la peur le tenaillait. Avec son âge, il était sans doute l'un des plus vieux Sylphide en vie, mais ça ne faisait pas de lui quelqu'un d'aussi sage qu'un savant de son espèce. Ô certes avait-il de l'expérience, sur la vie, et sur d’innombrables choses. Mais, après tout ces siècles, quelque chose de crucial, qui avait été la base de toute sa vie avait, au final … Été oublié. Ses questions n'avaient toujours aucune réponses, malgré neuf et bientôt dix siècles à errer dans le monde. Était-il temps de se résigner, ou bien de revenir à la base de tout ce qui avait poussé Icare à s'élance dans sa vie d'aventurier altruiste ? Tout semble se jouer sur le présent, désormais …