Il y a quelqu'un?

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 Il y a quelqu'un?

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Il y a quelqu'un?   Il y a quelqu'un? Icon_minitimeJeu 3 Nov - 19:14

Elle se retourna comme si elle soupçonnait être suivie puis haussa les épaules. Si Niniel avait voulu la faire surveiller, elle aurait envoyé quelqu’un avec elle dans la mission qu’elle lui avait confiée. Seulement accompagnée du grand loup de Cimméria, fidèle compagnon, elle avait gardé depuis plusieurs semaines qu’avait duré son voyage l’air sombre et concentré.

Pour tout dire, elle avait bien des motifs pour cela. Les motifs internes n’étaient pas des moindres. Elle se reconnaissait de moins en moins depuis ces derniers mois. Tout d’abord cette idée saugrenue d’aller tenter de mettre un terme à la guerre ! Comme si une seule personne pouvait arriver à ce genre d’exploit et comme si c’était le genre de tâche qui était dans ses cordes ! Elle avait fait ça comme une sorte d’expiation d’un péché qu’elle ne parvenait pas à se pardonner. Après la découverte de la folie de celle qu’elle avait longtemps considérée comme son mentor et le chaos dans lequel elle avait menacé de plonger le continent, il lui semblait avoir quelque chose à réparer et s’était lancée dans une folle aventure durant laquelle elle avait enduré la captivité parmi les Sindarins renégats tout en se liant d’amitié avec une archère. Niniel justement lui avait fait confiance et s’était ensuite sentie trahie par le Zélos se promettant même de la mettre à mort si elle lui retombait entre les mains et c’est justement ce qui était arrivé. Heureusement elle avait pu compter sur l’aide inattendue du frère de l’impétueuse éclaireuse, Olorin le télépathe.

Les choses n’avaient pas été de soi si même ne s’était pas passé dans une franche camaraderie, mais au final, Niniel avait lancé un dernier défi à son ancienne compagne de guerre : trouver aux renégats un nouveau territoire où ils pourraient s’installer. Ce n’était pas du tout dans les projets de la Zélos, mais elle devait bien admettre que la position des Sindrains alors que la guerre touchait à son terme était des plus inconfortables et qu’elle y avait une part de responsabilité. Elle maudit le jour où il lui passa par le tête de se mêler des choses de ce monde, ce qui ne semblait pas vouloir cesser une action en entrainant une autre. Depuis qu’elle avait décidé de n’agir que selon son libre arbitre elle regrettait le temps où elle se contentait d’obéir aux ordres sans se poser de question à partir du moment où ils venaient de la bouche d’Elérinna Lanetae. Mais lorsque le vin est tiré, il faut le boire même s’il est un peu piqué comme aujourd’hui. Les deux femmes avaient longtemps réfléchi aux possibilités qui s’offraient à la tribu en fuite et elles avaient convenu que les terres de l’Est seraient les plus propices à un nouveau départ. Il fallait certes éviter de tomber sur l’armée de Canopée mais en prenant au large cela devait être dans l’ordre des choses possibles. D’un autre côté, ces territoires étaient pour certains sous le contrôle des Eryllis.

Ce n’était pas un aspect à prendre à la légère. Cette caste restait assez mystérieuse et sa réputation était celle d’une communauté farouche de femmes non moins rebelles qu’il convenait d’amadouer si on voulait que l’implantation des renégats se fasse dans les meilleures conditions.

« Et bien tu vas aller négocier tout ça! »

Ca avait l’allure d’une proposition mais ça n’en avait que l’allure. Si Igrim voulait reconquérir la confiance de l’archère, elle n’avait pas le choix. Et pourquoi donc voulait-elle absolument la reconquérir ? La Zélos se posait encore la question. Elle sentait juste qu’elle n’avait pas le choix. C’était comme ça. Evidemment parce que sinon elle aurait sans doute été exécutée, mais aussi à cause de cette nécessité impérieuse, la même qui l’avait poussée à se lancer dans son action de pacification, de double jeu, de manipulation de confiance et de trahison nécessaire. Ce genre de chose qu’elle savait faire depuis bien longtemps, mais dont aujourd’hui elle n’acceptait plus les dommages collatéraux comme au temps d’Elerinna. Cette époque était celle où la fin justifiait les moyens et qu’importait le chaos qu’elle pouvait laisser derrière elle du moment que les objectifs étaient atteints ?! Elle était à présent tiraillée entre un réalisme cynique qui survivait en elle et le rejet de la folie de son ancienne maîtresse qui lui avait fourni l’amitié d’une petite éclaireuse qu’elle ne voulait pas perdre. Elle pensa à la « Main de Bor ». Détaché des affaires des humains, il aurait su lui indiquer une voie logique à suivre. Léogan le désabusé aussi sans doute mais elle était prête à parier que ce n’aurait pas été la même. Elle n’avait pas à attendre ou plutôt elle n’avait plus à attendre de personne l’indication d’une direction. Non elle le savait, c’était à elle de faire ses choix. Elle avait commencé à le faire et goûtait parfois avec amertume le poids des responsabilités qu’on peut avoir sur ses actes.

Pendant les semaines qu’avait duré ce qui ressemblait fort à une errance, elle avait eu le temps de tourner tout cela dans sa tête chaque fois que sa vigilance pouvait laisser la place à ces considérations philosophiques. Cela représentait tout de même quelques heures sans trouver de réponse toute faite. Heureusement la précarité » de sa situation lui imposait une telle prudence que cal la distrayait assez de ces sombres pensées.

La première partie dans le territoire cimmérien avait été relativement facile. Seule, elle n’attirait que peu l’attention et elle connaissait le moindre recoin du pays pour l’avoir sillonné à mainte reprise de long en large accompagnée ou non. Elle avait préféré les montagnes en suivant le direction de l’Est puis avait longé la frontière avec le Duché d’Arganath. Ce dernier avait pris part à la guerre et rappelait ses troupe, aussi avait-elle beaucoup voyagé de nuit pour éviter de rencontrer les troupes dont elle connaissait un membre et qu’elle ne souhaitait pas combattre. Par contre en cas de nécessité, elle avait en tête de passer cette frontière en espérant si elle se faisait prendre, ce qui n’aurait pas manqué d’arriver, que son amitié avec  Brom Ode'Bahalmarche et Lupen Z'en Rahar lui éviterait le pire. Rien n’était moins sûr mais tomber entre les mains de l’armée Eridanienne ne lui disait rien qui vaille car elle ne pourrait se prévaloir d’aucune qualité ou relation qui lui empêcherait d’être passée par les armes si quelqu’un venait à reconnaître en elle l’ancienne éminence grise d’Elerinna Lanetae, cause d’une guerre qui pour brève n’en était pas moins une guerre et dans laquelle son rôle ne devait pas être connu autre qu’ayant appartenue à l’armée de Rash Lanetae le père de l’ancienne grande prêtresse. Ce fut laz traversée du fleuve qui lui posa le plus de problème et l’obligea à s’approcher dangereusement du duché de Nivéria. Irina Dranis ! En voilà une qui ne devait pas non plus la porter dans son cœur et qui aurait sans doute apprécié de voir la main d’Elerinna tomber entre les siennes. Heureusement elle put profiter d’un pont suspendu, certes en mauvais état mais assez solide pour son passage. La suite fut assez aisée mais premiers vallonnements lui indiquaient à présent qu’elle était entrée en Noathis. Elle était arrêtée en haut d’une hauteur et regardait vers l’Est. Sa destination n’était pas encore à portée de regard mais elle imaginait déjà la route qu’il lui faudrait prendre : droit vers l’Orient jusqu’à la vallée d’Hilem où elle suivrait l’Oxia vers le Sud. A ce moment déjà elle savait qu’elle ne devrait compter que sur la chance et son savoir-faire en matière de rencontre plus ou moins hasardeuse.

Jusque-là, elle n’avait pas eu trop à se plaindre des aléas de son périple. Bien sûr, elle avait eu à se cacher pour laisser passer quelques patrouilles, hâter l’allure pour échapper à des pisteurs un peu trop zélés et même mettre fin aux jours d’un rodeur qui s’attachait un peu trop à ses pas, mais elle s’en était sortie sans blessure ce qui dans ce genre de mission fait toujours perdre un temps précieux. Elle ne comptait plus le nombre de bivouac sans feu qu’elle avait passés comptant sur la douceur de l’arrière-saison et profitant de la chaleur du grand loup qui l’accompagnait fidèlement. Elle était bien assez accoutumée à cette vie pour s’attarder à de telles contrariétés. Quelques années plus tôt, c’était presque nue qu’elle courait les landes en toute saison.

Il ne servait plus à rien maintenant qu’elle était là de rester plus longtemps sur le dos de la colline. Elle réajusta son sac et continua son chemin vers l’Est. Elle espérait bien atteindre le fleuve assez vite et ce serait ensuite que les choses sérieuses commenceraient. La bonne nouvelle était qu’elle pensait bien être maintenant hors de la zone d’influence de la guerre qui l’avait jeté sur les chemins. Elle devrait encore faire attention et sa nature ne la poussait pas à rechercher la compagnie mais elle pourrait voyager l’esprit plus détendu. Enfin, si ses élucubrations personnelles voulaient bien la laisser tranquille. ..

La prairie touchait maintenant à sa fin. Comme prévu, rejoindre le fleuve n’avait pas pris plus de trois jours et depuis elle suivait la rive droite vers le sud. A tout moment elle pouvait maintenant être prise à partie par une femme plus ou moins accueillante. Elle s’était plutôt préparée au pire. Tout en se préparant à répondre à une attaque en règle, elle se préparait à faire preuve de flegme et de compréhension. Une nouvelle fois elle se voyait déjà prisonnière en train d’essayer de plaider sa bonne fois auprès de femmes qui n’avaient aucune raison objective de l’écouter. Elle n’en était pas au point de se dire c’était le rôle que l’histoire avait décidé de lui attribuer mais elle se sentait déjà lasse de penser au rôle qu’elle allait devoir tenir.

A l’horizon, le fleuve devait vouloir pénétrer dans la forêt. Elle avait déjà décidé d’y bivouaquer à la lisière cela permettrait aux Eryllis de lui tomber dessus si elles le désiraient. Il suffirait sans doute qu’elle fasse un feu voire de lui donner un peu de végétation humide pour le faire fumer au cas où les patrouilleuses seraient des novices à qui il fallait un peu donner la main… Mais pour le moment le soleil était encore haut et assise sur la rive, elle finissait une rapide collation de viande qu’elle avait pris le temps de fumer rapidement deux jours plutôt. Le travail n’était pas forcément abouti mais il ne s’agissait que de l’empêcher de pourrir trop vite avant qu’elle ne soit bien vite consommée. Le grand loup la regardait mais il était hors de question qu’elle le nourrisse. Si elle avait appris quelque chose dans sa fréquentation des loups c’est que ce n’était pas lui rendre service ni rendre leur relation saine de le dispenser de chasser.

Bizarrement, lorsqu’elle se releva et se remit en route elle se sentit soulagée, comme si le fait d’entrer dans le vif du sujet, lui redonnait assurance et sens des priorités. Des réflexes de chasseresse lui revenaient d’un coup et de proie par la même occasion. Enfin, de fausse proie.

Lorsqu’elle parvint enfin à l’intérieur de la forêt, son cœur commença à battre un peu plus vite, signe de la tension qui montait doucement en elle juste de quoi mettre ses sens en éveil et affuter ses réflexes. Première chose, trouver un endroit facile à défendre mais tout de même visible. En s’enfonçait un petit peu dans le sous-bois elle trouva ce qu’elle chercher, un gros hêtre multi centenaire dont les racines affleurantes faisaient comme un berceau capable de la cacher dans l’angle mort qu’elle ne pourrait surveiller. Elle n’était pas certaine que la rencontre se ferait ce soir mais elle était persuadée qu’elle était repérée depuis qu’elle suivait le cours d’eau. Elle se devrait donc de prendre toutes les précautions nécessaires tous les soirs jusqu’à ce que les Eryllis se manifestent. Une réserve de bois pour la nuit fut vite rassemblée et ses armes préparées à être saisie à la moindre alerte. Pour attirer les Sindarins elle avait adopté une autre tactique mais c’était en temps de guerre et elle ne se sentait pas en guerre contre les femmes qu’elle ne voulait pas qualifier de sauvage. Elle avait juste ramassé d’épaisses pièces d’écorce qu’elle avait glissées sous ses vêtements afin d’arrêter, au moins en partie, des flèches intempestives. Les soleils étaient maintenant en passe de priver le pays de leur lumière et il était temps de prendre place dans sa petite forteresse du jour. Sa lame déverrouillée de son fourreau appuyée contre le tronc et son arc en travers des genoux, elle mâchouillait quelques racines séchées qu’elle avait appris à apprécier durant sa vie sauvage. En effet, si les Eryllis constituaient une communauté humaine, une sorte de civilisation, il n’en avait pas toujours été de même pour Igrim qui avait été à deux doigts de retourner à la vie sauvage. Lorsqu’elle avait été recueillie par les prêtresses de Cimméria, elle ne savait plus parler et à sa décharge pour expliquer sa dévotion envers Elerinna Lanetae, ce fut elle qui lui avait réappris à vivre parmi les humains.

Ses yeux étaient depuis longtemps habitués à l’obscurité et ses narines frémissaient aux odeurs de la nuit. Quant-à ses oreilles elles seraient sans doute ses alliées les plus précieuses surtout si ses invitées arrivaient de l’autre côté de l’arbre. Elle était prête.
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