_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades. _ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose". _ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.
Je me suis permis de jouer brièvement Bellicio, sans m'avancer aucunement, seulement pour situer le contexte. Si quoi que ce soit déplaît, j'éditerai le post.
Bellicio félicita son partenaire de jeu. Sur la petite table ronde qui trônait au centre de la large pièce était restée figée la défaite de ce dernier à leur jeu préféré, les échecs. C'était leur rituel : quand le Commandeur mouillait l'ancre sur le continent glacé, Bellicio lui rendait une visite de courtoisie, armé d'une bouteille du plus excellent domaine et de son infinie et vaine patience, parce qu'Omério ne perdait jamais aux échecs. C'était néanmoins le moment propice pour prendre des nouvelles, comme le font tout bons amis, mais aussi pour ajuster le cap de leurs relations diplomatiques. La bonne entente des deux hommes était assurée, mais leurs intérêts nécessitaient parfois d'être exprimés clairement pour que leur cohésion soit maintenue.
Pour l'occasion, l'héritier Valembrun s'était vêtu des habits les plus chauds, mais aussi les plus nobles de sa garde-robe. Il tenait à honorer son hôte et s'était donc paré des couleurs de la capitale. C'était un soin qui lui était coutumier, mais en l’occurrence, il était aussi intéressé. Il venait en effet de demander à son ami d'enfance une liste de noms, des hommes ou des femmes qui pourraient l'accompagner dans une chasse au trésor à la Cité Céleste. Omério avait bien sûr confiance en la compétence de ses hommes - sur mer - mais c'était de l'aide d'aventuriers expérimentés dont il avait besoin. Expérimentés sur terre. Et voilà qui tombait bien, l'un des noms que s'apprêtait à lui donner le Maire de Hellas venait de se présenter à la porte de son bureau, accompagné par le commissaire du port qui salua les deux hommes.
— "Dame Fortune et ses surprises..." ironisa Bellicio. Voilà l'homme auquel je pensais, avant même avoir entamé une liste ! Vous êtes efficace, commissaire. Omério, je te ferai parvenir d'autres noms sous peu. En attendant, je dois te quitter, des affaires pressantes m'attendent. J'espère avoir l'occasion de te revoir avant ton départ. Sinon, que les vents te soient favorables. En attendant, bon séjour à Hellas mon ami.
Le Maire gratifia le nouveau venu d'un regard malicieux, tandis qu'il quittait son ami d'enfance et le Comptoir de la Compagnie. Le commissaire avait certainement fait part de sa satisfaction à l'égard du travail de Fenris à Bellicio, lequel était connu pour l'attention particulière qu'il portait aux affaires du port. Ce dernier pris congé après avoir salué le Commandeur, et referma la porte derrière lui. Laissant seuls les deux hommes.
— Soyez le bienvenu. Et ne soyez pas inquiet, vous n'avez rien à vous reprocher. J'ai simplement fait part au commissaire de mon désir de rassembler des hommes de valeur, pour une quête que je compte entreprendre. Je vous en prie, installez-vous.
Omério indiqua un imposant fauteuil faisant face à une table basse sur laquelle étaient disposées une bouteille de rhum de marque ainsi que des verreries et des glaçons. Il prit place face à son interlocuteur et entreprit de lui servir lui-même un verre, qu'il lui tendit par la suite. Puis il sortit un étui à cigares qu'il ouvrit face à Fenris, qu'il interrogea du regard, se demandant s'il fumait lui aussi le cigare. Un cendrier sculpté avait été disposé sur la table, où ils pourraient déposer les cendres. Le Commandeur reprit enfin, plantant son regard stoïque et assuré dans celui du vieux loup de mer.
— J'ai demandé au Maire ainsi qu'au Commissaire des hommes de confiance et de valeur. Et vous voilà. Mais je n'ai pas besoin de cela pour me convaincre de votre valeur, car je vous reconnait. Nous nous sommes déjà vus, à l'occasion des derniers conseils de guerre. Les temps n'étaient pas propices à une rencontre en bonne et due forme, il est temps d'y remédier... Qu'en pensez-vous ?
Le Commandeur tira quelques longs traits sur son cigare, lequel libéra une épaisse fumée parfumée, dans laquelle dansaient les reflets des flammes crépitant doucement dans l'âtre de la cheminée, diffusant sa douche chaleur non loin des deux hommes. Il observait Fenris avec un regard impassible mais profond, typique des Valembrun. Il était impossible de savoir à quoi pensait le capitaine du Midas. Il reprit après avoir savouré une gorgée du rhum cimmérien.
— Je suis un homme patient mais vous n'êtes pas forcés de l'être vous-même, voilà pourquoi je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps. Alors voici sans plus tarder ma proposition : je souhaite vous embaucher. Pour une durée limitée, le temps d'un voyage à la Cité Céleste, ce mois-ci. Vous feriez équipe avec deux, ou trois autres personnes, et moi-même. L'objectif est simple, il s'agit de trouver et de récupérer un artefact, à propos duquel je vous livrerai de plus amples détails si vous acceptez le contrat. C'est davantage une mission d'escorte qu'une véritable expédition en terrain dangereux. J'ai simplement besoin d'hommes d'expérience, et de confiance. Et, cela va de soi, vous serez bien rémunérés.
Sur ces mots, Omério chercha dans la poche intérieure de son veston de fourrure une bourse pleine qu'il lança à Fenris. Elle était remplie de dias.
— Considérez cette somme comme un premier versement. Si vous en êtes, vous en percevrez le triple à l'issu de la mission. Sinon, considérez-la comme un dédommagement pour le temps que je vous aurai fait perdre. Parlez franchement, Fenris Skirnir.
Visiblement, le Commandeur savait ce qu'il voulait. Il avait mûrit les détails de la mission en amont, et les distillait avec sagesse à l'égard de celui qu'il comptait recruter. Et pour ce faire, tous les moyens étaient bons - le meilleur restant l'appel du gain.
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Sujet: Re: Children of the Sea Mar 5 Sep - 18:11
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