Le Saltimbanque et la Danseuse des rues [PV Venus O.Persian]

Les mains dans les poches de son long manteau noir, son regard se perdait dans un mélange de sentiments qui pouvaient se sentir à chacun de ses pas, le sourire toujours apposé sur le visage, quelques questions se posaient malgré tout dans son esprit, un mélange d’incertitude pour le Sylphide et de questionnement pour le Terran. Mais cela faisait déjà quelques jours qu’ils ne se parlaient plus réellement, comme si le Sylphide voulait lui cacher quelque chose, Ymir n’aimait réellement pas cela, il n’aimait pas que Métis mette tant de secrets entre eux deux, chose qu’il n’avait pas fait durant vingt longues années. Il fallait trouver une manière de délier la langue de ce fichu Sylphide, avant qu’ils ne viennent tous les deux, sur ce coup là, c’était vraiment pas de chance, ils avaient pas encore eu le temps de discuter, Métis restant sourd à ses suppliques.

C’est donc en continuant de marcher que je laissais mes pas résonner dans ma tête, reconnaissant le lieu où tout cela avait commencé, il regardait presque mélancolique ce lieu, là où il pouvait voir encore quelques enfants jouer, faisant un bruit d’enfer en essayant de refaire les petits tours de magie que j’avais pu faire face à eux. Venant donc bien vite en me voyant ainsi accoutré, ils semblaient tous si surpris de me voir dans cette tenue, une tenue beaucoup moins colorée, une tenue de ville finalement. Laissant donc un de mes genoux se plier à nouveau face à eux, il laissait donc son regard se poser sur l’enfant à qui il avait donné la pomme, penchant simplement la tête, amusé de le voir ainsi.

- Vous allez bien Monsieur ? Vous semblez triste dans cette tenue…. Dîtes… vous reviendrez faire des tours de magie pour nous ?

- Bien sûr les enfants ! Je reviendrais tant que vous aurez l’espoir de me revoir, continuez à espérer et vous aurez ce que vous souhaitez obtenir, vous savez ?

Un claquement de langue se fit dans son esprit, comme une réponse de la part de Métis. Aucuns mots ne firent dit par mes soins, venant simplement sourire aux enfants en reprenant ma marche en direction d’un attroupement qui semblait se faire dans la rue. Il fallait avouer que cela semblait être la rue des artistes de rue et que je n’avais encore jamais réellement vu quelqu’un faire quelconque spectacle en ces lieux, certains semblaient même honteux que de venir faire rire les gens, faire sourire les gens sous les spectacles, sous l’art qu’ils pouvaient venir sublimer, pouvaient rendre vivant sous leurs capacités diverses. C’est donc en m’avançant calmement, que je venais apposer une main assez douce sur la tête de ces enfants, venant alors accélerer le pas vers ce lieu, comme si son cœur attendait de voir quelque chose, comme si son corps espérait quelque chose, un spectacle capable de le faire vibrer, capable de lui donner envie de sourire, tout comme il essayait de donner le sourire.

Arrivant finalement au spectacle qui s’était mis en place à ce lieu, un spectacle de danse à ce que je pouvais voir avec un petit flutiste, chose que je m’amusais bien vite à suivre de mes mains, venant même provoquer un léger mouvement du public, suivant le rythme de la danse avec une perfection quasi-parfaite. Il fallait avouer que cette femme dansait bien, son corps ainsi que ses mouvements étaient faits dans le respect de l’art, il n’y avait pas d’erreurs faîtes, le tissu suivait son mouvement avec une telle aisance, m’hypnotisant même dans un tel mouvement que j’appréciais de plus en plus, n’analysant pas le mouvement, mais la façon de faire, comme si j’allais le refaire un jour. Pourquoi pas finalement ? Je ne suis pas le danseur le plus parfait, mais finalement, peut être qu’un jour, j’allais finir par me convertir dans le domaine musical, ayant toujours aimé suivre le rythme d’artiste et ayant une oreille musicale finalement plutôt correcte quand on y repensait !

Le spectacle se finissant alors, ma torpeur vint se finir bien vite, mes mains venant alors attraper dix pièces, venant les apposer dans ce qu’elle utilisait pour récupérer son dû à la fin, je commençais alors à applaudir avec grand plaisir ce spectacle qu’elle avait pu donner à ce public, un large sourire sur le visage. Attendant patiemment que le public ne s’éloigne, je venais lentement me rapprocher, un sourire aux lèvres, ma tête se penchant simplement.

- Mes félicitations à toi ! Tu es très douée, désolé de parler comme si on se connaissait déjà depuis tant de temps, c’est une vieille habitude ! Mais c’était un spectacle ravissant, j’en ai pris pleins les yeux, je ne savais pas que de telles danseuses se trouvaient en Hespéria, je te tire mon chapeau bien bas !

Dans un léger mouvement, je faisais comme si j’enlevais mon chapeau, un large sourire au visage, mon bras s’abaissant comme pour une révérence, bien moins princière et solennel, mais d’une efficacité déconcertante. Un large sourire sur le visage, je restais ainsi planté là, espérant pouvoir discuter avec une femme telle qu’elle, sans bien sûr l’ennuyer, finalement, j’étais simplement ravi de rencontrer quelqu’un qui me donnait l’impression de se soucier du public, comme bien trop peu d’individus qui faisaient encore des spectacles en ces lieux ! Même si une certaine tristesse se lisait dans mes yeux, toujours troublé par cette histoire, mon sourire continuait de briller sur mon visage, espérant ne pas trop gêner cette jeune femme, ne voulant aucunement l'importuner de mes problèmes ! Pas le moment d'embêter une Demoiselle Ymir !

Il fallait vraiment qu'elle se fasse plus d'économie, Venus n'allait quand même pas rester plus longtemps à Hesperia. Elle avait bon espoir de retrouver son frère et la demoiselle était certaine que ce n'était pas ici qu'il se trouvait. Ça serait ironique, si elle le trouvait ici, alors qu'il était parti, comme cette dernière le supposait, pour s'éloigner de sa famille. Il était toujours difficile pour la jeune femme de l'accepter, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle continuait ses recherches même si ces dernières n'avaient rien donné pendant trois longues années. Mais elle était persévérante et continuait ses recherches envers et contre tout. En attendant, elle continuait de vivre de ses voyages, la demoiselle était malgré tout pas déçu d'être partie en voyage, déjà parce qu'elle apprit tellement de choses en trois ans et de plus, elle faisait des rencontres intéressantes, déjà, Galahan, le petit musicien qui la suivait à présent partout. C'était vraiment agréable comme sensation qu'elle ressentait durant ses voyages.

Son heure de danse n'était pas encore arriver, la demoiselle était cependant déjà en tenue, car elle devait aller voir quelques choses par rapport à l'herboristerie, voir des plantes qu'elle ne connaissait possiblement pas et leur vertu, elle en avait acheté quelques-unes, pour voir l'effet et en gardé un échantillons pour les retrouver plus tard dans la nature, histoire d'y récolter des graines pour plus tard. Elle était ravie, aujourd'hui s’annonçait comme étant une journée de bonne humeur. La demoiselle chantonnait une douce chanson, alors qu'elle se baladait dans les rues, se contre fichant des regards qu'elle pouvait attirer, bien trop heureuse pour se sentir mal à l'aise par les regards. Il n'était pas encore l'heure pour la jeune femme de chanter.

Elle se sentait si heureuse que la jeune trans continuait de chantonner une petite chanson que sa mère lui chantait petite lorsqu'elles s'amusaient dans la prairie non loin de chez eux. Il faisait beau, un ciel sans nuages, ça la rendait si joyeuse. Un grand sourire aux lèvres, elle regarda son jeune ami, et lui dire que finalement, elle allait avancer un peu sa danse. Qu'elle avait envie de danser maintenant, le jeune garçon avait l'habitude des changements d'avis de la jeune femme, surtout lorsqu'elle se sentait dans une joie de vivre comme celle-ci. Les duos s'installa, Venus quittant sa cape, ses chakras et son sac, tandis que le garçon, lui, sortit sa flûte. Pour finalement, entamer un son assez rythmé pour la demoiselle, qui commença par des mouvements souples et lents du bassin, ainsi que des bras, pour finalement accélérer le rythme à la vitesse de la flûte, faisant des mouvements de jambes par moments. Elle se sentait si bien quand elle dansait, qu'elle se laissait totalement aller à sa danse, tournant plusieurs fois sur elle pour faire voleter sa robe et tinter les grelots sur ses hanches, alors qu'elle avait les yeux fermer pour se laisser transporter. Ses mouvements redevenant doux lorsque la musique redevenait douce, bougeant souvent à ce moment-là haut de son torse, pour ensuite recommencer des gestes vifs.

Oui, elle aimait ça danser, tellement. Certes, Venus ne se voyait pas faire ça toute sa vie, mais pour l'instant, ça lui convenait très bien, voulant profiter de sa jeune vie pour s'amuser et rire. Et sa danse lui permettait ça ! Le sourire sur les lèvres, elle se laissait transporter par les airs de musique que son compagnon jouait. Elle était si perdue dans sa danse, que la demoiselle n'avait pas remarqué le monde qui s'était entassé autour d'elle. Si elle avait commencé à danser sur le moment, c'était surtout pour une envie folle, non pour le besoin d'avoir des sous comme à l'habitude. La demoiselle avait eu ce besoin de faire éclater toute la joie qu'elle ressentait sur le moment et rien de mieux qu'une ne danse pour exprimer ce qu'elle ressentait sur le moment. Finalement, le son de la flûte se fit plus doux, puis s'estompant, c'était triste, mais sa danse s'arrêtait là, pour la plus grande déception de la danseuse qui avait encore envie de danser, de faire éclater ce qu'elle ressentait. Mais elle devait avouer qu'elle s'était si défoulée, qu'elle en était essoufflée.

Ça ne l'empêchait pas d'aller quémander des pièces parmi le public qui encore une fois, se montrait fort généreux vis-à-vis d'elle. Elle aimait vraiment Hesperia, les gens y étaient généreux avec les artistes, si elle n’avait pas un frangin à rechercher, elle resterait dans cette ville pour y danser, mais bon, la demoiselle avait toujours un idiot de frère qui courrait les rues, on ne sait où. S'éloignant, finalement, une fois, sa récolte faite, elle rangea son trésor dans une bourse à part, pour que plus tard, elle fasse le partage entre Galahan et elle. La demoiselle était si concentré à ne pas faire tomber une pièce, qu'elle n'avait pas vu l'homme arriver, la faisant sursauter lorsqu'elle entendu le son de sa voix. Sourire aux lèvres, elle se retourna. La vache, il avait des cheveux qu'elle pouvait juger de flamboyant. C'était rare, du moins, c'était bien la première fois qu'elle voyait une personne avec une telle tignasse. Après, elle pouvait parler, elle, avec ses cheveux noirs au reflet violet, ce n’était pas plus commun...

- Ravis que mon tour de danse ait pu vous ravir, messire.

Elle devait l'avouer, cet homme était un peu bizarre dans sa manière d'être, surtout dans sa gestuelle, un sacré énergumène et Venus ne savait pas trop comment l'aborder.

Une situation partiellement gênante était en train de se dérouler sous mes yeux, mon regard se posait sur la jeune femme et ma tête se penchait lentement pour la regarder sous de plus amples coutures, voilà bien ma veine, j’étais tombé sur une situation où je me trouvais un peu enquiquiné dirons nous. Me frottant une nouvelle fois la tête en croisant les bras, mon regard vint à se perdre lentement sur les alentours pour réfléchir un peu plus, Métis était aux abonnés absents, quand il fallait quelqu’un pour analyser et réfléchir à la situation, c’était bien malin d’sa part ça ! Ouais y avais quelque chose qui allait pas dans ma façon de faire, peut être trop familier dès notre première discussion ? Après tout, ayant toujours vécu du spectacle de rue, j’avais fait part de mon amabilité à toute personne qui avait toujours pu croiser mon chemin mais me voilà dans la panade maintenant que j’avais personne pour parler de façon courtoise avec une personne. Bon Ymir, c’est le moment de te retrousser les manches et te bouger un peu, t’as du pain sur la planche !

Essayant de regagner un peu de contenance, je me remettais convenablement face à elle, avant de laisser mes lèvres s’ouvrir, interrompu par un jeune homme qui venait courir, tout fatigué, tout en sueur, un petit paquet de bonbons dans les mains, avec un large sourire sur le visage. Surpris, je penchais simplement la tête, un peu étonné, avant de le voir me tendre le paquet, un grand sourire sur le visage, qui vint à être rendu avec grand plaisir, mais peut être qu’il allait pouvoir m’aider à faire quelque chose qui me faciliterait la vie et notre discussion à tous les deux. Venant tendre gentiment la main vers son petit sachet, il laissait donc son regard se perdre sur ce petit sachet, avant de regarder la danseuse, son flûtiste et une nouvelle fois le jeune homme.

- Oh vous savez… Messire n’est point quelque chose qui me sied guère, je ne suis finalement qu’un simple magicien qui aime faire sourire les enfants tout comme lui. Mais ma question la plus importante, est ce que vous pourriez apprécier une pomme que je vous offre ainsi ?

Venant tirer du bout des doigts le papier, le sachet vint à disparaître, laissant dans mes deux mains deux pommes rouges qui venaient à se positionner au creux de mes mains. Dans un nouveau large sourire, je laissais ma main se tendre vers l’enfant émerveillé ainsi que vers la danseuse, reprenant place en face d’elle, pour venir lui tendre la pomme, mon regard toujours perdu dans le sien, je laissais une légère pointe de malice se lire dans mon regard, amusé et amusant, je voulais simplement faire de mon mieux pour que cette capacité que je pouvais avoir de faire sourire les gens, égaye la journée de quelqu’un d’autre une nouvelle fois. Réfléchissant à ma future phrase, je laissais les mots se lier dans mon cerveau, sentant quelque chose au plus profond de moi s’éveiller, avant que mon regard ne vienne à se perdre dans le vide quelques instants pour revenir dans une forme plus convenable.

- Veuillez excuser l’outrecuidance que j’ai pu avoir à votre égard quelque minutes plus tôt, je me présente tout de même sous de meilleurs auspices, je me prénomme Ymir Njord, prestidigitateur ainsi qu’écrivain à mes heures perdues, je suis ravi d’apprendre que d’autres personnes agissent par passions plus que par l’appât du gain. Cela est votre cas n’est ce pas ? Au vu de votre regard sur le public un peu plus tôt.

Un changement s’était déroulé, mon sourire n’était pas aussi étincelant mais je laissais mon regard se perdre sur la jeune femme, danseuse assez douée, avec encore une ou deux années, elle aurait le mérite d’être nommée comme une des meilleures danseuses du continent si tout cela pouvait continuer en sa faveur. Je n’avais pas la même façon de me comporter qu’Ymir, bien moins joyeux mais beaucoup plus modeste et tempéré dans mes actions. C’est donc avec un léger sourire sur les lèvres que je venais me pencher sur le côté, regardant le jeune flûtiste de haut en bas, il était tout aussi jeune que l’enfant qui s’était entiché d’Ymir, mais il avait du talent à la flûte, impressionnant de voir cela, mais il ne fallait pas rester ainsi, cela ferait poser trop de questions aux gens.

Me frottant très légèrement la joue de ma main gauche, je laissais simplement mon regard se perdre sur Venus avant de finalement commencer à me poster à une distance plus honnête, me positionnant juste à côté d’elle pour ne pas gêner toutes personnes qui voudraient marcher dans cette rue, il fallait tout de même y penser. Avant de finalement réfléchir une dernière fois, je laissais mes lèvres s’ouvrir à nouveau avant de reprendre parole à son égard.

- Je ne saurais me montrer indiscret, mais comptez vous rester en ces lieux un certain temps encore ? Ma vie ne se déroulera pas uniquement en ces lieux, je cherche des gens pour accompagner mon futur voyage, comme on le dit, il vaut mieux voyager en groupe, pour éviter toute mésaventure, je viens donc m’enquérir chez les artistes qui comblent de joie les habitants de cette ville.

* P’tain…. t’es saoulant en vrai Métis, tu rabâches pour dire quelque chose d’aussi simple ? On est vraiment pas fait du même bois ! *

Non c’était bien vrai, mais c’est ce qui rendait ce duo si attachant, en tout cas, qui pouvait le rendre attachant, si quelqu’un venait à apprendre notre secret, peut être que les choses ne seraient pas ainsi aisées. Peut être que cette jeune femme serait la première à être mise dans le secret ? En tout cas, je suis en grande forme et il est donc temps de passer mon temps avec cette femme, tout en espérant ne pas lui avoir fait peur avec mon petit tour de force sur l’esprit d’Ymir, il faut savoir être courtois avant d’avoir de plus amples discussions avec une Damoiselle.

Que dire à part que la jeune femme se retrouvait en présence d'un individu particulièrement étrange, mais tout aussi étrangement, l'homme qui venait de l'accoster la rendait curieuse, déjà, qui se baladait comme ça, vêtue de noir, ça jurait pas mal avec ses cheveux flamboyants, on ne voyait que ça. Mais en soi, ça, c'est peut-être ça qui faisait que les gens se retournaient sur son passage. Il rendait curieux, ça c'était indéniable. Venus, elle-même était poussée par la curiosité. Galahan, lui, regardait la scène, se contenant difficilement de rire. Ce môme avait un don pour trouver tout horripilant. La jeune Terran, elle, fixait l'homme curieusement. En même temps, ce n'était pas tous les jours qu'on tombait sur une personne comme celle-ci. Bon, il était un poil trop familier, surtout face à une inconnue. D'ailleurs, cette façon d'agir faisait grincer des dents son jeune musicien, resté en retrait.

Alors que la demoiselle chercha du regard où pouvait bien se trouver Sirius, pour finalement le voir trotter vers elle, gaiement. Ce chien était toujours joyeux, c'était ahurissant de voir ça, quoi que ce n'était pas pour lui déplaire, ça contrastait beaucoup avec sa jument qui, elle était toujours d'une humeur massacrante. Reportant son attention sur l'homme au cheveu roux, elle remarqua un jeune garçon qui tendait quelques choses à ce dernier, ça semblait être un sachet de bonbons, c'était vraiment une scène peu commune qui se passait là. Il devrait vraiment être apprécié des gamins pour se voir offrir quelques choses de leur part.

Venus fronça les sourcils en entendant les dires de l'homme. Une pomme ? Où ça une pomme ? Il n'y avait qu'un petit sachet de bonbons dans ses mains, alors où peut il bien voir une pomme là-dedans ? Elle regardait attentivement sa main, ne comprenant pas où il voulait en venir, car elle ne voyait aucune pomme présente. Puis, regardant toujours avec attention les gestes de l'homme, elle vit apparaître lesdites pommes, dans chacune de ses paumes. Elles sortaient d'où comme ça ? Le regard de la jeune danseuse s'illumina, tandis qu'un sourire orna le visage de cette dernière.

-Comment vous avez fait ça ?

Elle prit l'une des mains de l'homme, la regardant sous toutes les coutures. Sa curiosité lui faisant oublier toute bonne manière. Elle sortait d'où cette pomme, tel est la question qui taraudait la demoiselle, tandis qu'elle continuait d'examiner sous toutes les coutures la main de ce dernier, sans faire attention de l'attitude étrange de l'homme. Puis, finalement, la demoiselle se redressa, écoutant le dénommé Ymir se présenter. Il y avait quelques choses de change dans sa façon de parler, quelques choses de plus soutenues moins familières. Ça la perturbait grandement, regardant l'homme perdu.

-Enchan....

Elle ne put répondre à l'homme, car elle fut attaquée par un chien volant non identifié. Enfin si, il était identifier, c'était Sirius qui dans un excès de câlins venait de sauter sur sa maîtresse, la prenant au dépourvu, à tel point qu'elle se retrouvait rapidement sur les fesses, avec un chien de 80kg sur elle et qui tentait de lui faire un soin intégral du visage. Derrière elle, Galahan riait aux éclats, rire qui était entrecoupé par ce qui semblait être des mots, semblant vouloir dire « brave bête ! ». Étrangement, Venus sembla persuadée que le jeune garçon avait incité son chien dans cette soudaine poussée d'affection. Bien qu'elle n'était jamais contre ce genre de tendre démonstration, elle aurait préféré que ça ne se passe pas face à un inconnu. Rapidement, elle repoussa son chien, pour pouvoir se redresser et reprendre un peu contenance face à Ymir.

-Désolé, pour ceci... Je disais donc, enchanté, Venus. Venus Persian ! Pour vous répondre, je ne reste que quelques choses à Hespéria pour repartir aussitôt sur la route, restant juste assez de temps pour pouvoir renflouer les caisses, si je peux dire ça comme ça. On a beau aimer ce qu'on fait, ça ne suffit malheureusement pas.

Avant qu'elle ne puisse dire plus de choses, son jeune musicien qui avait toujours été un brin protecteur se mit entre elle et le jeune homme, mains sur les hanches, fusillant du regard ce dernier. Il ne semblait pas être ravi de la proposition de Ymir et le montrait parfaitement.

-C'est non, si vous voulez voyager en sécurité, vous n'avez qu'à apprendre à vous défendre ! Venus est très bien sécurisé avec moi, Sirius et Rescha ! On n’a pas besoin d'un énergumène de foire !

-Galahan !

Venus ne s'était pas attendu à une pareille réaction venant du jeune flûtiste qui l'accompagnait. Certes, il avait toujours été protecteur, mais il n'allait jamais au-devant des décisions, laissant la jeune chanteuse émettre son avis en premier puis rajouter le sien en compléments. La demoiselle semblait choquée par le comportement de son jeune ami, mais se reprenant bien vite, elle s'excusa pour l'attitude du gamin, en lui disant qu'elle serait ravie qu'il les accompagne en voyage, mais qu'elle préférât mieux le connaître avant de se prononcer, on n'était jamais sur de rien et la prudence n'était jamais une option.

Voilà une situation des plus cocasses, de là à dire que je m’y attendais ? Pas le moins du monde, Ymir n’eu qu’une seule réaction, des plus agaçantes, mais cela n’eu que pour effet de me laisser réfléchir un tant soit peu de plus, cette situation n’était pas aisée du tout et il fallait que je trouve un moyen de donner un peu d’intérêt à ce jeune homme qui semblait bien trop protecteur. Quelque chose clochait dans tout cela, est ce que ma façon que de lui avoir parlé ne lui avait donné aucunes confiances dans mes propos ? Peut être que mon ton solennel n’était pas du tout ce qu’il fallait pour discuter avec cette femme, c’est donc dans un très léger soupire que je venais simplement laisser la place au jeune homme, peut être que lui aurait plus de chance de réussir, j’étais peut être bien trop vieux jeu pour ce jeune homme plein de fougue.

Aaaah ! Voilà qui était bien mieux, laissant un léger rire venir s’échapper de mes lèvres en sentant que Métis s’était retrouvé bien ennuyé de la situation, je laissais ma main bien vite appuyer sur la tête du jeune homme, Galahan alors ? C’était un bien joli prénom que voilà, Venus était donc la jeune femme, celle qui semblait tant fascinée par mon geste un peu plus tôt ? Avant d’être interrompu d’une telle façon par ce beau bébé ? Enfin, je me comprenais, il n’avait pas l’air d’être un bébé du tout, mais il était drôle que de voir un tel chien, cela donnait un groupe particulièrement amusant à voir, enfin je me comprenais dans cela ! C’est donc en pliant les genoux pour venir caresser le bouvier, qu’il laissait son sourire agrandir ses lèvres, un léger rire s’échappant à nouveau, en le voyant particulièrement réceptif, recevant de nombreuses papouilles de ma part.

- Ow vous savez… il n’y a pas de secrets, la magie, tout comme beaucoup de choses, apparaissent dès lors que l’on continue d’y croire ! Vous savez, tout cela, ce n’est finalement qu’un moyen de donner un peu de baume au cœur, comme une petite étincelle qui fait naître une flamme dans nos cœurs !

Tout ce petit jeu, non rien n’était fait au hasard, comme tout magicien qui laissait une petite nuance dans ses tours, je laissais mes genoux se déplier pour venir claquer des doigts, faisant apparaître une petite flamme, rien de bien incroyable, mais assez pour qu’elle soit remarquable, avant d’appuyer dessus, même si elle était censée me bruler, la douleur n’était plus quelque chose que je ressentais. Souriant à nouveau à tout ce petit jeu, je venais donc croiser les bras avant de réfléchir à un peu plus de ce que j’avais à dire, le jeune homme n’avait pas tort, je ne paraissais finalement pas si fort, pour me débrouiller seul, j’avais quelques éléments qui pouvaient m’aider à m’en sortir, mais si je venais à mourir, je laisserais Métis dans la panade jusqu’au cou. Me frottant alors la tignasse, dans un léger soupire, je venais donc me placer convenablement face à eux deux… eux trois, un nouveau sourire laissant mes lèvres s’étirer sur mon visage.

- Je comprends ton point de vue… Galahan ? C’est bien cela ? Mais dis-toi que même si je parais un peu « faiblard » finalement, il ne faut pas se fier à l’apparence avant tout, regardes, je suis sûr par exemple que toi, tu dois très bien protéger Venus non ?

Dans un léger regard qui se posait sur la danseuse, une nouvelle réflexion venait apparaître dans ma tête, il fallait que je lui donne envie de faire quelque chose avec moi, pour donner confiance aux deux personnes que j’avais croisé. Laissant donc ma tête se pencher un peu, laissant ma tignasse flamboyante bouger un peu dans tous les sens, je tapais un peu dans mes mains, comme pour m’aider à réfléchir, dieu que cela pouvait être difficile d’aider quelqu’un à l’écouter, en paraissant aussi fou-fou habituellement. Venant finalement taper dans mes mains, je venais finalement rire alors que mon ventre grognait, il était temps d’un petit casse-croute, pour pouvoir aller dans un lieu où la discussion était plus propice.

- Bon ! J’avoue que l’appel de la nourriture est plutôt fort, donc comment dire… est ce que cela vous irait que de m’accompagner ? Je connais un lieu où nous pourrons tous manger, si vous aimez les desserts à base de fruits ! Et bien sûr, je paie pour vous tous, aussi bien vous Venus, que vous Galahan et toi petit bonhomme !

Dans un nouveau rire, je me penchais donc vers le chien, une nouvelle caresse s’apposant sur son poil soyeux, laissant donc mes pas venir sautiller en arrière, dans un mouvement presque surprenant, comme si je cherchais à jouer avec son chien, alors que je sautillais un peu sur place, laissant mes jambes passer d’avant en arrière. J’étais de bonne humeur, j’avais envie de le donner et tant pis si ça ne marchait pas pour le petit plan que Métis voulait mettre en place, on continuerait notre route seuls, mais c’est dans un nouvel éclat de voix, bien plus court que je venais reprendre mes propos vers Venus et le jeune homme, cette joie se transmettant dans mes propos.

- Après ne vous en faîtes pas ! Mais peut être que je pourrais vous dire mes petits secrets pour les pommes ! Et je préfère être accompagné d’artistes, je trouve que le voyage est moins… ennuyeux dirais je ?

Un nouvel éclat de rire s’échappa de mes lèvres alors que je finissais par me montrer immobile, lui faisant un léger signe de la tête, attendant simplement sa réponse, alors que mon bras se tendait pour pointer le lieu de sustentation. Salades de fruits composées, attendez nous ! On arrive sous peu, vous en faîtes pas !