Sang et Sel [Atalya/Lucius]

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• Civils: 15

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 Sang et Sel [Atalya/Lucius]

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MessageSujet: Sang et Sel [Atalya/Lucius]   Sang et Sel [Atalya/Lucius] Icon_minitimeMar 18 Déc - 13:28

Lucius s’était souvent questionné sur la nature du pouvoir. Sur ce que voulait dire être puissant, sur les implications et même sur la responsabilité qui allait avec ce fait. Pour beaucoup, les réponses étaient différentes. S’il demandait à un marchand ce que voulait dire être puissant, ce dernier lui répondrait simplement que c’était le fait de voir ses caravanes lourdement chargées, ses coffres lourdement remplis, et son influence s’exercer… Lourdement. Pour un guerrier, elle était directement proportionnelle à la force de son bras et à la longueur de son souffle. C’était une réponse simple, mais pas dénuée d’intérêt. Pour un souverain enfin, elle était à la mesure de la taille de ses armées et de la portée de ses décrets. Quelque soit la personne, la réponse n’était jamais réellement la même, mais pouvait cependant se résumer assez simplement : le pouvoir, c’était la capacité à exercer son influence et à la faire reconnaitre. Lui, Lucius, avait une vision différente des choses. Son monde n’était pas un monde fait de conflits violents et d’ordres aboyés. Il s’exprimait doucement, sans jamais réellement expliquer ce qu’il souhaitait. Ses agents se mouvaient, prompts et alacres, à la frontière entre l’ombre et la lumière, un essaim de nuisibles bourdonnants mais insaisissables. Personne ne l’entendait ni ne le voyait, personne ne le connaissait, et il comptait bien faire en sorte que la situation n’évolue pas. Son pouvoir à lui venait du fait que ses desseins étaient, quand les rares privilégiés suffisamment informés pour concevoir qu’il puisse en former les considéraient, énigmatiques. Cryptiques. Incompréhensibles de par leur nébuleuse complexité. Un sourire de contentement zébra son visage, faisant disparaitre le pli fin de ses lèvres dans sa bouche, cette dernière se parant d’une expression inhumaine de joie mauvaise.

Il sortit quelques instants plus tard de la boutique avec l’objet de son désir dans les mains. Un simple parchemin, une carte qu’il aurait le loisir d’étudier une fois de retour dans son antre, à l’abri, loin en-dessous du va-et-vient de ses congénères. Le marchand ne se rendrait jamais compte qu’il lui manquait un article, son esprit altéré par la magie insidieuse du jeune Lucius oblitérant à jamais le souvenir de la venue du mage et sa possession du document. D’ici quelques minutes, les dernières traces résiduelles de sa magie se dissiperaient dans l’atmosphère iodée de Mavro Limani. Alors, il ne serait jamais apparu, ne serait jamais venu, et son inexistence continuerait d’être préservée. Cette pensée élargit encore son sourire méphitique, dévoilant dans la lumière orangée du soir deux rangées de crocs luisants. Il lui fallait travailler, maintenant. Si les informations qu’il avait reçu étaient correctes, et il ne doutait aucunement de leur véracité, cette carte le mènerait très certainement à un trésor gras et généreux, attendant patiemment qu’il ne vienne le récolter.

Quelques minutes plus tard, il était assis dans son étude, la lumière tremblante d’une lampe éclairant crument le bois noir de son bureau, et le parchemin ancestral. Il le déroula prudemment, prenant garde de ne pas abimer la matière vénérable du document, et il plongea ses yeux fiévreux dans l’étude attentive du trésor qu’il avait devant lui. Le parchemin se composait de deux parties. La première, un texte descriptif et somme toute assez simple, mettait en garde les éventuels aventuriers contre l’avarice qui consumait les esprits à l’idée de l’argent facile que représentait le magot. Ce dernier était apparemment perdu sur une île désolée et oubliée, protégé par les dangers innombrables que comportait le caillou. La deuxième était la carte en elle-même, avec les coordonnées exactes de l’îlot promis. Ce dernier se situait à environ une semaine de navigation vers l’ouest, dans une zone qu’évitaient normalement les marins. Apparemment peuplé de monstres marins et agitée par des courants contraires et vicieux, l’endroit n’était pas réellement cartographié, et les gens préféraient d’habitude le contourner. Lucius leva les yeux au ciel, contemplant l’arche haute du plafond, laissant son esprit vagabonder. Si ce pactole représentait ne serait-ce que la moitié de ce qui était promis sur ce parchemin, il serait inarrêtable. Les ladrinis devaient à l’origine être pour lui un outil, un moyen simple et efficace de se procurer les cobayes dont il avait besoin pour ses expérimentations. Il avait fini au fil des ans par se prendre au jeu, par apprécier le fait de pouvoir commander ces hommes et ces femmes. Par apprécier le pouvoir, tout simplement. Ce dernier lui ressemblait. Subtil. Léger. Tranchant. Impavide. Vicieux. Les adjectifs abondaient, et il peinait à en sélectionner un qui soit plus adapté que les autres. Il brûla le parchemin, son contenu maintenant prisonnier de sa seule mémoire, et en fixa définitivement le souvenir dans son esprit via sa magie. L’oubli était un accident qu’il réservait à la plèbe, quelque chose de bien trop vulgaire pour lui.

Le lendemain, il se leva, prêt à affronter une nouvelle journée. Ses préparatifs furent rapides, et il se rendit rapidement sur les lieux de son rendez-vous. Il avait depuis longtemps négocié avec un capitaine pirate l’emprunt d’une petite flottille de navire, et il dut reconnaitre à ses propres pas un zèle coupable. L’impatience le rongeait, et une avidité de bon aloi emplissait ses membres d’une impatience puissante. Il pressa le pas, arrivant sur le vieux port de la ville, et poussa la porte double d’une taverne. A cette heure matinale, personne n’hantait encore le petit établissement que des gens qui avaient passé la nuit sur ses bancs détrempées par la bière et d’autres épaves du même acabit. Lucius scanna l’endroit du regard, fronçant légèrement les narines à la vue du triste spectacle. Il n’avait jamais été la personne qui goutait avec le plus d’intérêt à la présence de ses pairs, et ce genre de vision le confortait dans ses choix. Il finit par repérer un groupe de personnages semblant l’attendre et être plus éveillés, l’un d’entre eux lui faisant signe. Il se dirigea vers eux, et tira vers lui un tabouret avant de s’assoir dessus, passant derrière lui son large manteau.

"Bonjour, fit-il d’une voix égale. Aujourd’hui est le jour. Je viens prendre possession des navires, et les diriger vers le trésor.

Il hésita un instant, avant de continuer :

-Tout est-il prêt ?"

S’il n’anticipait qu’avec une joie moyenne le fait de devoir passer au minimum deux semaines entouré de marins braillards et incultes, il pouvait sans aucun problème consentir à ce sacrifice, si cela voulait dire qu’il en ressortirait riche au-delà de tout ce qu’il était possible d’imaginer. Il étudia les visages rongés par le sel et la brise du coin de l’œil, se demandant par lequel de ces gens il allait devoir commencer. S’il ne pourrait pas soumettre l’entièreté de l’équipage à ses ordres, sa magie requérant pour fonctionner du temps et un environnement propice à la concentration, il était néanmoins certain de pouvoir s’occuper de plusieurs d’entre eux. Il lui fallait maintenant sélectionner les plus intéressants. Il ouvrit son esprit, ses dons télépathiques commençant à fonctionner, et il attendit les réponses de ses interlocuteurs.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Sang et Sel [Atalya/Lucius]   Sang et Sel [Atalya/Lucius] Icon_minitimeSam 5 Jan - 13:34

Il y a bientôt quelques semaines que le capitaine le Roux s'était entretenue avec un homme au sujet d'une carte au trésor, ce dernier l'avait dérobé chez un marchand, il l'avait ensuite étudié toute une nuit, et il en avait déduit qu'elle indiquer l'emplacement d'un grand trésor, mais celui-ci se trouvait sur une île apparaissant sur aucune carte.
Quand elle sut cela, Atalya eut la grande envie de faire partie du projet, elle demanda l'autorisation au capitaine, qui fit bien plus que simplement accepter, il lui proposa de commander la flotte qui s'en chargerait, la jeune femme eut quelques appréhensions, mais finit par accepter tout de même. Elle était à la fois excitée et nerveuse, on disait qu'une femme portait malheur sur un navire, alors une femme qui commande, elle n'était pas sûre que cela plaise à nombre de matelots, de plus elle n'avait jamais dirigé de navire avant. C'était peut-être pour cette raison ou par simple sympathie qu'Urag, le bras droit du capitaine et Alberto avait décidé de prendre part à l'aventure eux aussi.

C'était donc pour cette raison qu'Atalya se trouvait de si bon matin dans une Taverne, l'ambiance de celle-ci était calme, peu de gens y venait tôt le matin. La lumière tamisée émanant du triste lustre se mêlait à la lumière naturelle émanant des rare fenêtres de la taverne, se posant doucement sur le visage de la jeune femme, elle était assise autour de la table, où se trouvait les rares matelots n'étant pas restés sur le navire et ses deux compagnons. Ils étaient arrivés en avance et attendait maintenant depuis un moment l'arrivée du client. La jeune femme ne pouvant plus rester à assise à attendre patiemment, se leva et alla au bar chercher une carafe d'eau et quelques verres. Le temps que le propriétaire lui amenait ce qu'elle avait demandé, la porte de la taverne s'était ouverte. Laissant entrer un homme imposant, grand et a forte carrure. Atalya se retourna et l'observa, il devait être leur homme, Urag dû penser la même chose, car il lui fit un geste pour qu'il les rejoigne. Atalya se saisit des verres et de la bouteille, et s'avança vers la table. L'homme s'était installé et avait pris la parole :


"Bonjour, aujourd’hui est le jour. Je viens prendre possession des navires, et les diriger vers le trésor. Tout est-il prêt ?"

Atalya, arrivée à hauteur de l'interlocuteur, posa la carafe et les verres sur la table, et s'adressa à l'homme d'un ton calme tout en retournant à sa place s'asseoir, relevant le bas de son manteau dans un même geste. Elle se tenait droite avec une certaine constance ne se laissant pas impressionnée par son client.

« Bonjour, je serai votre capitaine, tout est près, jusqu'aux moindres détails. Les provisions sont livrées en ce moment même par mes hommes.
La météo est bonne, nous pourrons prendre la mer dans l'après-midi si vous le voulez.


La jeune femme avait en effet tenu a ce que tout soit prêt en temps et en heure, ce qu'il restait n'était que des broutilles, mais Atalya faisait attention aux détails, car même la plus petite chose pourrait avoir un grand impact, ils devaient se tenir prêt pour les semaines à venir. Elle continua du même ton :

-Et vous, avez vous la carte qui nous mènera a ce trésor ? Si oui pourriez-vous me la montrer ? »

Elle plongea ses yeux bleus dans les yeux du voleur, un air de malice dans le regard, avait-il pris le risque d'apporter cette mystérieuse carte ici ? Et allait-il la sortir aux yeux des curieux ? La jeune femme était curieuse de voir cette carte, et où celle-ci allait les mener. Et cela devait être le cas de son équipage, car leurs yeux étaient tous posés sur les deux interlocuteurs, et toute discussion s'était éteinte.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Sang et Sel [Atalya/Lucius]   Sang et Sel [Atalya/Lucius] Icon_minitimeLun 7 Jan - 13:42

La question n’avait jamais été de savoir si Lucius pouvait lire les pensées de ses pairs, mais s’il pouvait trouver des pensées dignes d’être lues. Il devait avouer pour l’instant ne pas être particulièrement impressionné, les émanations mentales des marins attablés face à lui le touchant comme autant de vagues écumeuses et chargées d’odeurs lourdes et charnues. La vulgarité de ce qui habitait le crâne de ses gens faillit lui faire retrousser ses augustes narines, mais le parrain ladrini réussit à se retenir, ne manifestant rien de l’inconfort légitime qui le gagnait. Les pirates semblaient pour le moment plus concentrés sur le fait que ce fut une femme qui doive les diriger durant l’entreprise qu’ils allaient mener, et Lucius dut une fois de plus se retenir, cette fois d’émettre un grognement réprobateur. Ce genre d’affect primaire n’avait pour lui pas sa place dans une organisation bien organisée, seul comptant le talent d’un individu et sa capacité à obtenir des résultats. Même si au final cet élément de dissension l’arrangeait, lui ouvrant une porte supplémentaire par laquelle s’infiltrer dans l’esprit des marins, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine lassitude. Si la mention du trésor sembla un instant balayer chez eux toute forme de doute pour le remplacer par l’avidité qui semblait prendre chez les pirates un caractère presque existentiel, elle ne put le faire de manière totale. Il subsisterait toujours chez ces gens une forme primale de méfiance, un sentiment atavique qui maintiendrait la jeune demoiselle à distance. Lucius la dévisagea du regard, attendant qu’elle finisse de parler, écoutant ce qu’elle devait se figurer comme étant le summum de la subtilité.

Avait-il apporté la carte ? Bien évidemment que non. Cette dernière n’existait plus qu’à l’intérieur de son esprit, soigneusement verrouillée et gardée hors de portée de toute forme de rapine. La question n’était en soi pas stupide, la jeune femme tentant de son côté d’établir la mesure de son employeur. Il appartenait donc à Lucius de lui expliquer de manière claire et précise que ce genre de manœuvre était aussi inutile que peu appréciée, et qu’il ne tolérerait rien de ce genre. Sa main se posa sur la table, doucement, sans un bruit, et il reprit la parole, répondant à la question indiscrète de la capitaine sur un ton doux et mielleux :

"Mais j’ai oublié de me présenter ! Pardonnez mes manières. Je suis Ivain Ashter, fit-il avec un léger hochement de la tête. Quant à la carte, elle n’existe plus."

Il marqua une courte pause, laissant l’information pénétrer le crâne épais de ses vis-à-vis, avant de continuer sur le même ton délicat :

"Je l’ai mémorisé, et je serai à même de vous guider une fois que nous serons en mer. De la même manière, je pourrai le faire une fois que nous aurons débarqué."

Il leva une main amicale, ouvrant ses doigts, et termina, offrant un sourire badin à la capitaine :

"A une coopération réussie ?"

Attendant qu’elle retourne la faveur et daigne serrer sa main, il se mit à l’étudier plus avant. Elle semblait moins lente que la plupart des matelots, et s’il doutait qu’elle représente réellement un concurrent à son propre esprit, remarquable de par son alacrité et son génie naturel (il tentait souvent de se prémunir contre les affres de la complaisance, mais il devait bien avouer qu’après avoir contemplé ses pairs, l’évidence s’imposait à lui avec une aveuglante clarté), il devrait sans doute faire preuve auprès d’elle d’une certaine prudence. Si elle n’avait visiblement pas réussi à fédérer derrière elle tous les hommes, il ne doutait en revanche pas que ces derniers lui réservent leur faveur plutôt qu’à un inconnu aussi méfiant que Lucius. Il savait qu’elle avait brûlé d’impatience à l’idée de voir la carte, et il attendait maintenant de voir quelle serait sa prochaine réaction.
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MessageSujet: Re: Sang et Sel [Atalya/Lucius]   Sang et Sel [Atalya/Lucius] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 23:25

Atalya avait été direct, et très peu subtile il fallait se l'avouer, elle ne souhaitait pas attendre un peu plus et souhaitait savoir où cette carte allait les mener et si tout cela valait le coup. Elle ne comptait pas perdre du temps pour trouver à l'arrivée deux pièces, trois clous et quelques toiles d'araignée en prime. 
Pendant qu'elle parlait, l'homme lui faisait face la dévisageait au fil de ses paroles, elle l'avait bien remarqué qu'il les prenait de haut elle et ses hommes et elle n'allait pas se laissait faire. Elle resta bien droite et l'écouta se présenter et lui répondre à propos de la carte :

"Mais j’ai oublié de me présenter ! Pardonnez mes manières. Je suis Ivain Ashter, fit-il avec un léger hochement de la tête. Quant à la carte, elle n’existe plus."

Que voulait-il dire ?! Il ne l'avait quand même pas brûlée ? Cet homme semblait très méticuleux et très méfiant, il avait tout prévu et faisait en sorte, aux yeux de la jeune femme, de garder le contrôle de la conversation, rendant Atalya vulnérable, elle allait devoir faire très attention durant cette conversation à ce qu'elle allait dire, et lui faire comprendre qu'ici et sur son bateau, c'est elle qui commande et qu'il allait devoir se plier à ses règles. Elle lui répondit alors une once d'autorité dans sa voix.

« Que voulez vous dire ? »

"Je l’ai mémorisé, et je serai à même de vous guider une fois que nous serons en mer. De la même manière, je pourrai le faire une fois que nous aurons débarqué."

Il l'a mémorisé ? Et il veut les guider comme ça ? Atalya faisait déjà très peu confiance à ce Ivain, mais alors là, les quelques miettes de confiance lui restant s'était envolées, il allait devoir lui montrer cette carte d'un moyen ou d'un autre sinon ils ne lèveront pas l'ancre, et elle ira la chercher elle même dans la tête de cet homme. 
Elle refusait totalement de se faire guider comme un pantin sans même savoir où ils allaient, et encore moins par un homme qu'elle venait tout juste de rencontrer ! Le rouge commença à lui monter aux joues, mais elle fit tout son possible pour se calmer et être la plus diplomate possible. L'homme lui tendit sa main et prit la parole par la même occasion :


« A une coopération réussie ? »

Atalya regarda la main et prit la parole, tout dépendra ensuite de la réponse d'Ivain pour savoir si elle allait la serrer et de par la même occasion conclure leur accord ou si elle allait refuser cette main tendue:

«Mr Ashter, une coopération réussie ne peut se faire que si la confiance règne dans les deux camps, sauf que ce n'est pas le cas ici présent, et tant que vous ne me ferez pas parvenir cette carte, je refuserais catégoriquement votre accord, ainsi que de lever l'ancre. Vous devriez donc vous trouver un autre capitaine qui daigne se faire gentiment conduire comme un chien jusqu’à son os. Mais je doute fort que vous trouviez pareil capitaine, vous savez rare seront les capitaines qui accepteront votre offre, et encore moins seront ce qui vous traiterons comme nous le ferons. C'est pourquoi je vous demande juste avoir un aperçu de la carte, nous pourrons ainsi lever l'ancre en toute sérénité, et vous aurez toute ma confiance. » Avait elle dit, son sourire le plus charmeur aux lèvres. «Aussi pourriez vous arrêter de balader votre esprit autour de celui de mes hommes. » 

Avec cette dernière phrase, Atalya comptait le prendre au dépourvue, cela faisait un moment qu'elle sentait un fort esprit se balader autour d'eux, elle avait rapidement identifié cet esprit comme étant celui de leur client. Elle s'était alors construit une barrière autour de son esprit, tel que lui avait appris quelques semaines plus tôt Alakir, mais elle débutait et elle savait que celle-ci allait être une maigre protection face à la force d'esprit qu'elle pouvait sentir.
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MessageSujet: Re: Sang et Sel [Atalya/Lucius]   Sang et Sel [Atalya/Lucius] Icon_minitimeDim 10 Fév - 17:35

Il avait fait une erreur. Cela ne lui arrivait que très rarement, et valait donc le coup d’être relevé, analysé, disséqué. Il ne devait pas faire d’erreur. C’était quelque chose qu’il réservait à une plèbe plus brouillonne, moins bien organisée que lui. Lui abordait chaque situation avec la méthode froide et chirurgicale qui le caractérisait, lui se détachait de l’affect et de l’ego qui rendaient normalement flou le jugement de ses congénères les moins fortunés, lui était tout simplement Lucius Aelianus, seigneur et maître en son domaine, champion incontesté de la Noble Maison. Qu’une jeune péronnelle aux oreilles encore humides puisse ainsi se targuer de l’avoir mis en difficulté était une intolérable offense, qu’il allait devoir s’assurer de repayer, intérêt et principal. Son visage se ferma légèrement, sans que cela ne puisse se remarquer. A peine pouvait-on voir la lumière amicale de ses yeux se faire plus terne, le trait fin de ses lèvres disparaitre à l’intérieur de sa bouche, comme aspiré par celle-ci. Il laissa sa main retomber sur la table, voyant visiblement que l’heure n’était pas encore à la poignée de main, et plongea un regard noir dans les yeux de la créature qui lui faisait face. Il hésita à détruire son esprit, là, maintenant, à l’attaquer et à la broyer sous ses poings métaphoriques, à en faire une poupée molle et sans attache entre ses doigts habiles, un pantin qu’il dirigerait à sa guise. Mais non. C’était bien trop risqué. S’il échouait dans son entreprise, la télépathe risquait de crier à l’agression, et il doutait de ses chances dans une taverne aussi remplie de potentiels ennemis. Il soupesa encore un court instant la situation, cherchant à trouver le meilleur moyen de s’en sortir, et finit finalement par prendre la parole, sa voix sortant de sa gorge en un souffle strident et grinçant, toute forme d’amabilité absente de sa voix :

"Je crains que vous ne compreniez pas. Vous avez été payés, grassement, pour m’escorter là où je souhaite me rendre. Vous souhaiteriez que je révèle la seule assurance que j’ai de faire partie à des inconnus dont la réputation laisse pour le moins à désirer, parce que vous ne vous sentez pas assez respectée ?"

Il avança ses mains sur la table, ces dernières glissant délicatement sur le bois fatigué, dévoilant des doigts longs et effilés comme des poignards. Sa moue se transforma en un sourire carnassier, et il balaya lentement du regard la petite assemblée, avant de continuer, pesant soigneusement chacun de ses mots :

"Me croyez-vous né de la dernière pluie ? Je n’ai aucune intention de contester votre autorité. Je n’attends qu’une chose de vous. Que vous me meniez là où j’ai besoin d’être mené, et, encore une fois, dans les conditions de mon choix. Je doute sincèrement que ces dernières soient à ce point extravagantes que vous puissiez ainsi cracher sur moi. Je vous invite également à ne pas vous surestimer. Pour ce prix, je connais moult équipages capables de faire avec moi un aller-retour sur une île."

Il s’était pendant qu’il avait parlé levé à moitié, dominant l’assemblée et jetant sur les hommes une ombre rapace, engouffrant leurs visages burinés par la mer dans son influence tentaculaire. Il pouvait bien laisser une dernière chance à la jeune femme de se montrer raisonnable, sans quoi il devrait employer des moyens plus drastiques. Si partir lui coutait beaucoup, il était tout à fait possible de retarder son expédition de quelques jours si cela voulait dire s’assurer de son succès et de conditions de voyage favorables. Il aurait à vrai dire du quitter les lieux dès la découverte des dons télépathiques de la jeune femme, ces derniers venant à coup sûr contrecarrer nombre de ses plans. Pourtant, il était resté, écoutant son instinct et étant prêt à passer sur l’insolence d’une jeune fille inexpérimenté. Mais il était hors de question que cela continue longtemps.

"En revanche, je ne suis pas certain que votre équipage comprenne que pour sauver les quelques brides de votre fierté, vous passiez sur un contrat aussi juteux et facile, hm ?"

A ces mots, il sentit dans le groupe l’atmosphère changer quelque peu. Il attendit donc, se redressant tout à fait, croisant les bras sur sa poitrine une réaction de la gamine, sachant que celle-ci avait maintenant entre ses mains l’avenir incertain de leur coopération. Lui ne s'était pas levé pour rien, et était prêt au moindre mouvement suspect de la jeune femme à prendre la poudre d'escampette, comptant sur son agilité supérieure même pour un terran pour disparaître rapidement.
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