Alton

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Alton

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AuteurMessage
:: Haut-prêtre de Sharna ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Alton Zolond
:: Haut-prêtre de Sharna ::
Alton Zolond
MessageSujet: Alton   Alton Icon_minitimeMer 13 Fév - 23:03



Alton Zolond
« J’abuse de ma position sans légitimité ni considération. Exactement comme Sharna le voudrait. »




IDENTITE : Alton Zolond
SURNOMS :  L’Usurpateur, Le fils de Sharna, Bâtard de Démégor, Pluie-de-cendre, le Marionnettiste.
AGE :  457 ans (Suspecté comme étant l’un de ses plus importants mensonges)
SEXE : Masculin
PEUPLE :  Gorgoroth, Anciennement Sindarin
CASTE : Gélovigien
METIER :  Haut-prêtre de Sharna




DON : Résistance physique développée
SPECIALITES :
► Force Mentale (capacité à résister aux tortures psychologiques)
► Manipulation (capacité à manipuler autrui et obtenir des informations)
► Transe (capacité permettant d'accroitre sa magie, de la renforcer)

POUVOIRS :
Augure de folie (lien à l’entité) = ★★✩✩✩✩
Bien qu’il soit incapable de l’invoquer ou de la contrôler lui-même, il est régulièrement suivi par une créature spectrale, à la silhouette vaporeuse qui évolue ras du sol. Cette entité est quasiment invisible même lorsqu’elle est présente. Intangible, elle ne semble avoir aucune capacité… de prime abord en tout cas.

La vérité c’est qu’elle se manifeste et persiste à chaque fois que de la magie vient d'être utilisée à proximité du Haut-Prêtre, via un lien qui la relie au serviteur de Sharna. Que ce soit lui-même ayant exécuté l’un de ses sorts, ou juste quelqu’un à proximité, cela semble en général attirer la créature qui se met imperceptiblement à happer les restes de l’essence divine qui a été manipulée. Elle l’absorbe et s’en charge. Suivant la maitrise de celui qui a effectué le sort, elle peut parfois avoir du mal à en capter des résidus, mais les épisodes se multipliant -que cela prenne quelques jours ou plusieurs mois- elle va tôt ou tard se gorger d’une quantité importante de magie, changeant même de forme au fur et à mesure de sa collecte, jusqu’à un certain point ou cette accumulation de puissance la métamorphose en quelque chose de tangible… et dangereux.

La créature ainsi convoquée semble mue par une rage étrange, elle se jettera indistinctement sur un individu pour l’attaquer furieusement. Le vrai problème c’est que cette cible peut très bien être un innocent, voire Alton lui-même, surtout si il se trouve être seul au moment de cette éclosion.
Le temps passant il sera peut être capable de puiser dans cette poche d’énergie, ou peut être même d’orienter et commander la créature pour qu’elle suive un ordre via ce lien psychique qu’il ne cherche pourtant pas à entretenir outre mesure.
Mais pour l’heure il s’est toujours contenté de dévier la chute de cette épée de Damoclès, en priant pour que la prochaine crise l’épargne également.


Brume grouillante (carapace  brisée) = ★★★★✩✩
Il était autrefois capable de condenser son essence divine autour de lui en un voile compacte et sombre, capable d'encaisser n’importe quel coup physique ou projectile magique. Néanmoins, à sa mort cette coque obscure a volé en éclat et il est depuis incapable de la condenser de façon suffisamment dense pour stopper quoi que ce soit. A la place, les particules générées virevoltent autour de lui.

Alton a néanmoins réussi à recycler sa capacité : à défaut de pouvoir réunir ces particules il les disperse au contraire très amplement autour de lui, en un brouillard de cendres plus dense que de la fumée. Pas complètement nocif, il gène tout de même quelque peu la respiration et surtout obstrue considérablement la vision, y compris la sienne. Il est heureusement capable de la modeler, dégageant des bulles de vision où il le juge nécessaire. Au mieux de sa forme il serait capable de l’étendre sur plusieurs centaines de mètres, aux prix de plusieurs heures de préparation et de beaucoup de son énergie, notamment en se mettant en Transe.


Télépathie  (Siphon mental) = ★★★★★✩
Mage psychique, il est capable de lire les pensées conscientes d’une personne. Il a développé cette capacité au point de pouvoir atteindre jusqu’au subconscient d’une cible diminuée, plus qu’heureux de ce qu’il pouvait débusquer dans l’esprit de ses ennemis.
Bien sûr, plus la bribe et refoulée plus il aura du mal à trouver la signification des images qu’il pourrait apercevoir.
Une telle capacité n’est pas sans risque néanmoins, car il parcourt bien tout le contenu de leur esprit : les souvenirs massifs tout comme les traumatismes. Il aura parfois du mal à faire le tri dans tout ce qu’il viendra récolter, surtout si le passé de la personne est trop volumineux ou tumultueux. Si tel est le cas il aura des maux de tête et des délires, rencontrant des difficultés à dissocier sa propre histoire de celles de ses victimes.
Suivant la délicatesse de sa fouille il pourra laisser sa cible diminuée, voire déstabilisée pendant plusieurs jours.


La marque de Sharna (Chimie métabolique) = ★★✩✩✩✩
Par simple contact, il est capable d’inoculer une affliction physique à sa cible. Celle-ci nait au point de contact et se propage dans le reste du corps, visible de l’extérieur sous la forme d’hématomes. Bien qu’on en ignore exactement la nature, elle ronge l’organisme  en provoquant des démangeaisons et des picotements, après plusieurs jours elle entrainera des brûlures, puis plus tard encore : des crampes et de tétanies musculaires, susceptibles d’affecter les mouvements ou même la respiration.
Etant donné sa frêle maitrise du pouvoir, la propagation est extrêmement lente et peut être soignée par un grand nombre de magies curatives, ou même simplement par des concoctions soigneusement préparées par des herboristes expérimentés et bien équipés, fussent-ils dépourvus de pouvoir.
Il est lui-même en mesure d’extraire cette corruption juste en manipulant quelques minutes le sujet qu’il aura marqué, pour peu qu’il trouve une bonne raison de revenir sur sa décision.



• Un Kriss fait d'un acier gris sombre et surmonté d'une garde d'ivoire grossièrement sculptée.
Le fourreau en bois d'if est entouré de quelques lacets de cuirs qui s'entremêlent de façon étrangement désordonnée, comme si plusieurs personnes s'étaient entrainées à réaliser divers nœuds complexes dépourvus de cohérence autant que d'élégance, mais pas de résistance.
Lorsqu'elle est dégainée, on ne peut s’empêcher de remarquer des gravures qui courent sur toute la longueur de l’arme. De la pointe jusqu’au pommeau, on voit de soigneuses formes dessinées, bien plus profondément que toutes les rayures d'usure.
Cette étrange fresque commence par de complexes labyrinthes de traits rectilignes et d’angles droits qui couvrent la lame pourtant ondulée, pour se prolonger quasiment sans aucune interruption tout autour de la garde et du manche.
Chaque centimètre parcourut ayant tendance à adoucir les traits, les filaments terminent en volutes sinueuses et arrondies puis finalement en pointillés, sans qu'on arrive vraiment à remarquer où s'est opéré précisément cette métamorphose géométrique.


• Une lance courte et légère, relevant d’avantage du javelot. La hampe en bois sombre et renforcée par des anneaux et des barres métalliques, afin de faciliter les parades d’urgence. La pointe conique de l’arme semble prévue d’avantage pour les attaques d’estoc et les perforations que pour trancher et lacérer.



*Son catalyseur le plus puissant est incrusté dans son Kriss, l'une des raisons pour laquelle il garde l'arme avec lui très fréquemment, même lorsqu'il ne compte pas la sortir de son fourreau.
Souvent accrochée à son bras ou à sa ceinture, il lui arrive même parfois de garder l'arme suspendue par une ficèle autour de son cou, la laissant balancer librement sur son torse. De cette façon il peut la conserver même par dessus une tunique légère ou une robe de cérémonie.
Il ne cherche jamais vraiment à la dissimuler sous le pan d'un de ses vêtements, et lorsque des gens s'en offusquent il prétexte ses devoirs de haut-prêtre et la nécessiter religieuse de conserver son "artefact" à la vue de Sharna en toute occasion.

*Une seconde pierre magique est sertie dans la bague qu'il porte à la main gauche, mais l'opération datant un peu, la gemme d'un vert pâle commence à perdre de sa puissance.

*Il possède une large lanière de cuir dans laquelle sont enfilés de multiples pendentifs, bagues et boucles d'oreilles. D'origines diverses, ces bijoux semblent provenir de milieux et d'époques si variés qu'il est impossible d'y voir un lien ou une quelconque symbolique dominante. Le tout cumulé doit représenter une jolie somme, rien qu'au poids, mais la valeur ne semble pas non plus être la raison d'exister de cet imbroglio incongru ; tant les babioles banales ternes pullulent au milieu des joyaux polis. Il s'agit plus certainement de trophées ou de souvenirs.



Alton affiche un regard vicieux en permanence.
Sa longue chevelure est laissée libre, mais elle a beau encadrer son visage et recouvrir ses traits par d’épaisses mèches sombres, jamais elle ne parvient à atténuer le faisceau perçant de ses pupilles pernicieuses.
Les cernes parfaitement dessinées qui assombrissent ses yeux laissent parfois penser qu’il se les maquille, mais il s’agit tout simplement des traits marqués de la mort qui ont noircit les tissues moues entourant ses globes, contrastant d’autant plus avec son teint parfaitement blanc.

Il est si uniformément pâle que certains se demandent si ce n’est pas déjà la teinte qu’il possédait de son vivant. D’autres encore se demandent s’il n’a jamais été vivant.
Le sourire narquois qui souligne cette figure menaçante est presque un soulagement en comparaison, laissant un peu de place à une interprétation plus légère et enjoué de ses intentions. On prie pour n’y voir qu’un individu moqueur … un rien caustique… qui tente de préserver son intimité en repoussant les autres, en malaxant un humour dérangeant. Mais cette bouche ne s’ouvre que trop souvent pour présenter un éclat de rire carnassier et lorsqu’elle se referme : elle nous laisse définitivement seul avec les points  trop oppressants de ce regard  injecté de sang.
Il porte des tuniques d’un rouge sombre ; elles sont parfois juste marrons, plus rarement vertes.

Mais très souvent celles-ci sont recouvertes de toges élégantes, soigneusement brodées de renforts de cuirs décoratifs, parfois même étrangement riches de broches ou de boutons damasquinés. Même lorsqu’il est au sein des temples de Sharna, il porte ses tenues personnelles : élégantes, mais pas nécessairement conformes à sa haute fonction, insultant parfois les convenances.

C’est l’une des formes de ce manque de respect que tant de gens lui reprochent.
Ce n’est que lors de cérémonies de très haute importance que l’on pourra le voir porter son aube de Sharna attitrée, surmontée d’un visage neutre et de lèvres serrées par les circonstances.
Effectuant avec un très grand soin des gestes qu’il aura pu moquer tout le reste de l’année, il laisse trouble la limite exacte au-delà de laquelle il n’éprouve plus le besoin d’agir convenablement.
Mais même pendant ces heures solennelles, jamais son regard intimidant ne le quitte. Pas plus que le kriss pendouillant contre sa poitrine.


Cynique les bons jours, sardonique quand il est moins enjoué, Alton semble constamment vouloir déstabiliser ses interlocuteurs les plus réservées et pousser à bout ceux qui lui offrent le répondant qu’il mérite. Cette propension à vouloir déclencher un conflit pourrait parfaitement convenir à n’importe quel autre disciple de Sharna, mais elle semble autrement plus inadéquate quand on l’associe aux responsabilités plus spécifiques d’un haut-prêtre. On s’attendrait à le voir réunir ses fidèles et maintenir l’influence de son ordre, mais il n’en est rien : il use constamment de cette insolence vibrante pour couper les ponts diplomatiques, et ébranler la cohésion de l’église dont il est le sommet.
Ses goûts malsains inspirent la peur aux servants des temples, ses propos profanes provoquent la gêne parmi les adeptes et sa désinvolture révolte les prêtres qui le côtoient le plus ; quant à ses homologues des autres religions, ils exècrent sa condescendance acerbe et son irrespect manifeste.

La seule chose prouvant réellement qu’il mérite sa place : c’est sa capacité à la conserver, malgré tout cela.
Depuis plusieurs centaines d’années qu’il possède ce statut, il a en effet évité nombre d’assassinats, n’a jamais été définitivement destitué par un autre prêtre, et plus étrange encore : n’a jamais été excommunié par aucun Pape.

Pour lui la nature profonde de l’âme humaine est liée à la discorde, à ce désir de contrôle et de tromperie. Que ce soit la volonté de dominer, de conserver ses secrets, ou l’incapacité de l’esprit à affronter les faits : les gens vivent du mensonge, ne serait-ce qu’inconsciemment.
Il estime juste être de ceux qui n’en refoulent aucune étape, et c’est grâce à cela que l’église de Sharna conserve notoriété et partisans, même dans les moments les plus calmes de sa fonction.
Alton a écrit:
On peut aller dans la même direction sans pour autant marcher côte à côte. Nos origines, itinéraires et rythmes de progression peuvent varier, mais nous évoluons toujours tous vers Sharna.
Que sa conviction soit mue par sa foi, ou juste par un esprit corrompu et avide, les temples de Sharna n’ont jamais cessés de prospérer dans le sillage d’Alton.
Soit qu’il est très compétent, soit que sa théorie sur la nature du monde est juste : les gens auront toujours besoin de Sharna, car ils useront toujours de violence pour couvrir leurs mensonges et de mensonges pour justifier leur violence.
C’est une religion qui extrait le chaos déjà incrustée dans le paysage pour s’en nourrir et c’est justement son manque d’unité qui la rend si difficile à saisir, malgré tous les détracteurs avides de la démanteler.



PRENOM : Mereg
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Un large cheval marron. Souvent têtu, il prend du temps à être préparé et ce même sous la tutelle de son propre maitre. L’animal n’est pas très agile, mais plutôt endurant, c’est pourquoi Alton le monte rarement : plutôt que de subir son mauvais comportement, il se déplace en calèche et s’en sert pour la tracter en complément d’une seconde monture réquisitionnée dans une étable de l’ordre.  Lors de trajets courts et sinueux, il préférera louer une créature agile sur place, avec une préférence marquée pour des races originaires de Cebrenia.




Citation :
Histoire de la famille Zolond :

Cette lignée de nobles Sindarins existe depuis maintenant plus de 1000 ans, puisque le grand père d’Alton a été l’un des fondateurs de Canopée. Il avait navigué au milieu des questions politiques et des problèmes militaires de l’ère Taulmarilienne, à travers l’admiration collective, bien décidé à faire du nom Zolond un ancrage monolithique dans l’est d’Istheria, à jamais impossible à desceller. Mais l’ascension de ce meneur talentueux ne s’était pas faite sans une jalousie aussi réciproquement prodigieuse, surtout dans un microcosme aussi pérenne que celui des Sindarins.

Bien décidés à ne pas laisser leur collègue le plus tonitruant s’accaparer tout le mérite d’avoir mené un peuple Sindarin dans un empire séculaire, certains grands acteurs de l’époque le firent empoisonner au cours d’une bataille.
Pendant quelques temps on le considéra mort au combat, des suites de ses blessures lors d’une charge héroïque. Mais bien vite des rumeurs venimeuses vinrent remplacer ce mythe pour écrire des lignes plus sordides au cœur de l’histoire.

Au lieu d’un visionnaire de son peuple, mort trop tôt, on commença à en parler comme d’un arriviste : un simple artisan qui avait dirigé quelques charpentiers à travers la ville en construction, anobli trop tôt suite à un mariage arrangé et finalement empoisonné par une femme adultère.

Cette dernière avait aussi été terrassée par le poison, plus pernicieux, qu’on venait d’injecter à sa réputation. Déjà heurtée par la mort de son mari, elle n’a jamais vraiment pu faire face aux accusations de son peuple, et aux jugements de son entourage.
C’est donc à sa fille qu’est revenu le droit de diriger le train fou du nom Zolond. Complètement à l’inverse de sa mère, elle n’a jamais toléré l’insulte faite à leur réputation et à récupéré l’élan laissé dans le sillon de son père pour s’en nourrir et poursuivre.

L’ayant épaulé de son vivant elle n’a pas hésité à reprendre la tête d’une majeur partie de ses opérations, aussi habile en tactique que lui, mais résolument consciente des points où jamais elle ne l’égalerait, elle s’est concentrée sur ses projets d’écoles militaires plutôt que sur ses ambitions de politique d’expansion.

Les nobles restés à la tête de Canopée ont continué de tirer la chasse à chaque fois que la descendance de leur ex-collègue et rival passait dans le collimateur, mais sans jamais réussir à s’en débarrasser. A chaque nouveau conflit en Cebrenia, la moindre guerre naissante à la frontière Noathis ou Eridania, la plus petite tête mise-à-prix : Ni'llanda Zolond était là pour proposer un bataillon surentrainé venant protéger Cebrenia, ou un chasseur de prime aguerri pour capturer les renégats.

Des gardes du corps pour la noblesse, gardiens loyaux pour les établissements, escortes marchandes, mercenaires plus sommaires : elle était là, connaissait les bons entrainements, possédait le bon équipement et honorait chaque serment.

Elle n’a jamais réussi à étendre son influence jusqu’au cœur même de la cité, mais grâce à son acharnement et la gestion hors pair de son organisation guerrière elle n’a jamais vraiment complètement perdu l’héritage de son père.
A force de manipulation elle a réussi à se maintenir dans le paysage de Cebrenia et des alentours pour se hisser jusqu’à des rangs diplomatiques. Le peuple Sindarin a toujours gardé nostalgie de la période active où son père à aidé à ériger les fondations de la capitale ; quant aux dirigeants plus pragmatiques, ils n’ont jamais pu nier la puissance tactique de ses troupes.

Même dans les périodes les plus calmes de l’histoire -où l’ont comptait plutôt en espion qu’en bataillon- son nom était toujours présent dans les listes des états-majors. Ni'llanda a même été nommée ambassadrice pendant plusieurs années, surtout auprès des Sylphides quand est venu le concours de mesurer celui qui vivait le plus loin.

Malgré la condescendance poisseuse des deux peuples, elle a toujours réussi à maintenir le seuil de jurons en dessous de la moyenne des mots que s’échangeaient Cimmerium et Canopée, conservant encore d’avantage de la notoriété que le temps tentait de lui enlever depuis quelques centaines d’années.

Mais le temps passant, la matriarche a fini par en avoir marre de jouer sagement, elle a commencé à s’imposer et à prendre position contre les différentes cités. A travers la longévité incroyable des Sindarins, les gouvernements et les politiques s’enchainaient sous ses yeux, sans jamais lui donner la moindre raison de s’émerveiller et de se ranger. Elle avait vécu sous la poigne charismatique de son père sans ne jamais rencontrer nul autre être susceptible d’impression jamais autant les foules.

Elle a donc commencé à commenter, puis à critiquer les décisions des souverains en place, jouant d’avantage sur l’agitation que sur la mise en place d’une politique propre. Les choses se sont envenimées de nombreuses fois au cours de ses siècles, la rendant à chaque fois plus téméraire et plus isolationniste, de moins en moins prompte à vendre ses services. Son organisation pourtant luxuriante, a commencé à devenir plus silencieuse, puis moins visible par les autorités qui rechignaient alors à renouveler les contrats.

Pendant longtemps on a cru à une perte de pouvoir ou de moyens, elle quittait de plus en plus le territoire des cités où son ses forces œuvraient, semblait mener moins d’opérations. Le recrutement diminuait de pair avec l’ampleur de ses forces. On la voyait se retirer. Les optimistes l’imaginent lasse d’administrer son empire mercenaire, les romantiques la pensent gourmande d’une vie de famille, le peuple la pense gravement malade.
Tous les autres la croient dissidente.

Aucun de ses enfants n’avait jamais vraiment laissé d’emprunte dans la mémoire collective jusque là. On ne lui avait jamais reconnu aucune fibre maternelle, qu’elle soit particulièrement discrète sur sa vie privée, ou carrément froide, personne ne s’était jamais posé vraiment la question mais la plupart de ses enfants rejoignaient l’organisation familiale tôt ou tard, faisant rayonner sur elle leurs propres accomplissements. Trois commandants de sa troupe, militaires ou renseignements confondus, étaient connus pour être de son sang et quatre autres hauts officiers, au moins par adoption.

Durant la très longue période où ses activités ont diminuées jusqu’à disparaitre, elle n’a eu de cesse de faire revenir ses rejetons auprès d’elle, dans sa propriété la plus reculée -leur forteresse de Noathis- pour que ceux qui n’étaient pas déjà actifs dans la confrérie soient conviés y adhérer. Les mondains les plus renseignés estimaient cette joyeuse petite famille à une vingtaine d’individus, sans compter les servants, et sans la moindre idée de l’ampleur de la seconde génération.

___

Né en plein dans ce contexte de repli du conglomérat Zolond, Alton est devenu un enfant de plus. Si la plupart de ses ainés ont connu un empire martial tentaculaire, lui n’a jamais vécu que l’autarcie de leur domaine familial reculé.

Son enfance s’est passée dans l’attente, exactement comme l’a été l’enfance de n’importe quel autre rejeton de la famille Zolond depuis maintenant deux centaines d’années. L’attente de la maturité intellectuelle, de l’acquisition d’une connaissance utile, l’attente du jour où enfin ce nouveau venu pourra lui aussi efficacement honorer leur nom et ainsi satisfaire les exigences ambitieuses de leur meneuse manipulatrice.

L’un des plus jeunes du lot, il ressentait sans comprendre cet écart qui le séparait des autres, et qui jamais ne le rendrait vraiment significatif aux yeux de ses semblables. Il serait toujours le petit dernier, l’héritier d’une histoire qu’il n’aurait peut être jamais la chance de répéter.
Un retard, un écart, à jamais irréductible.

Il s’est donc accroché à ce devoir qu’on ne cessait de lui aplatir en plein visage : celui de se rendre utile malgré tout. Il travaillait avec assiduité pour apprendre l’histoire, l’économie, la diplomatie. Ni ses ainés ni sa mère ne prenaient le temps de lui enseigner quoi que ce soit en personne ; eux ne voyaient pas l’intérêt de devoir rabâcher une épopée et des tumultes qu’ils avaient déjà dû affronter et Elle se trouvait déjà assez charitable d’avoir daigné offrir la vie à un héritier de plus, sans avoir encore à répéter des processus éducatifs.

Il a donc été remis aux érudits et aux précepteurs fidèles à la famille. Eux même ne prenaient pas toujours le temps de retenir le nom de chaque bambin.
Jeune, Alton était volontaire et enthousiaste, il a commencé à devenir un peu plus acharné et renfrogné à l’adolescence, voyant la masse de connaissance et de compétences qu’on exigeait de lui avant de considérer son existence.

Il n’a jamais faibli, mais cela lui a demandé plus de quarante ans pour appréhender tout ce que ses ainés de plusieurs siècles savaient déjà. Les rudiments du combat, tactique, stratégie, linguistique, anatomie… Chaque domaine était bourré dans son crâne au prix de sa patience et de son confort, à chaque fois un peu plus. Il crachait ses dernières ressources pour réussir à apprivoiser chaque domaine, et à chaque fois que sa mère revenait de déplacement pour poser les yeux sur lui, il n’entendait qu’un soupir d’impatience résignée. Malgré toutes ses promesses et ses démonstrations pour la rassurer, elle tournait les talons et repartait.

Avant même de s’en rendre compte, Alton comptait presque ses cent ans, piégé dans une boucle vrombissante de lecture, d’exercices et de test.
La majorité survenant à 150 ans pour ceux de son peuple, il n’était pas encore entièrement toléré dans le cercle significatif de la famille, mais on attendait déjà de lui de réels résultats.  C’est là qu’ont commencé les coups. Que ce soit les mises en situation réalistes où les recadrements idéologiques, on le préparait activement à devenir un patrouilleur chevronné, chargé de monter la garde autour de leur repaire de Noathis, à plusieurs kilomètres à la ronde. C’était la première étape de son ascension dans leur hiérarchie.

Habitué aux murs de l’institut, il devait soudainement survivre en solitaire dans l’un des milieux les plus hostiles du monde, avec à peine plus qu’un poste d’observation pour se replier.
Là encore, bien que complètement dépassé par le savoir faire qu’une situation de survie requiert, Alton n’a eu d’autre choix que de plier et faire l’effort aveugle de s’adapter, bien forcé de reconnaitre que ses semblables avaient vécus maintes et maintes campagnes dans la région, pendant plus longtemps encore que lui n’a vécu sa vie d’élève. C’est au cours de ces pénibles séjours dans un enfer sauvage, acculé et en danger de mort, qu’il s’est ouvert à l’art de la magie, plié par l’urgence de son instinct de survie.

Il était capable de générer et manipuler une matière noire épaisse, volatile et pourtant tangible, aussi bien pour s’envelopper d’un bouclier que pour attaquer des cibles à distance.
Dépassé par ses dons, il a été autorisé à revenir dans l’enceinte de leur base d’opération, dans une aile d’apprentissage bien différente cette fois : celle des arts invisibles et magiques.

Bien décidé à montrer cet éveil magique singulier à sa mère, Alton a de nouveau rencontré une nouvelle forme de déception : lui qui pensait pouvoir se rendre utile à ses yeux, il n’y a trouvé qu’un intérêt mitigé, relevant d’avantage du dégoût et de l’appréhension, que de la curiosité.

Il fût néanmoins placé entre les mains de maitres arcanistes Sindarins. Même si il s’était d’abord réjouit de quitter la forêt sauvage, il déchanta vite devant la douleur qu’on lui infligeait pour forcer la pratique de ses pouvoirs. Puisque que la peur et la rage avaient éveillés ses pouvoirs, c’est également ça qui déploierait leur potentiel.

Cette période a de nouveau été un gouffre temporel pour lui. Il enchainait l’accomplissement d’instants pénibles, sans avoir le temps de les compter. Au bout d’un moment il s’est révélé capable de faire apparaitre un compagnon de poix, obéissant à ses intentions, mais également de se protéger d’une carapace d’obsidienne.
___

Bastion Zolond, au  sud-ouest de Noathis :
-Tu voulais me voir Jin’.

Le premier né de la grande Ni'llanda contempla l’un des plus jeune de ses nombreux cadets en fronçant du nez alors qu’il pénétrait dans le bureau. Il n’aurait même pas su compter le nombre de frères et sœurs qui les séparaient, il n’était peut être même pas plus vieux que ses propres enfants. Certainement pas un oncle à qui il daignerait les confier.
Alton était habitué à voir le dédain dans le regard de sa mère, mais il était toujours troublé quand il voyait la pitié dans les yeux de leur ainé à tous.
-Ne m’appelle pas comme ça, c’est malpoli d’abréger les noms.
-C’est pourtant comme ça qu’ils t’appellent tous…
-Je leur permets, toi pas encore.
- …même Tira, elle n’a pourtant pas l’air beaucoup plus vieille que les autres.

Jin’ baissa les yeux sur la grande carte qui était déployée sur la table qui les séparait. Alton suivi brièvement son regard, par mimétisme.

-Tu parles trop Alton, putain, combien de fois on va devoir te le dire encore avant que tu comprennes ça. Tu l’ouvres  à chaque fois qu’un truc te vient à l’esprit.
-Toi ça t’arrive surement pas assez, c’est pour ça que Mère te laisse ici avec nous, et préfère emmener Tira avec elle. Meilleure compagnie.

Plutôt que le nez, c’est les sourcils qu’il fronça cette fois, tout en relevant furieusement la tête. Alton préférait mille fois la colère que la pitié, comme n’importe qui finalement. Il était content de pouvoir au moins provoquer ça chez ses frères et sœurs, a défaut d’autre chose, c’est toujours plus que ce qu’il était capable de susciter chez leur mère.
Malgré ce sursaut d’énervement, il voyait Jin’ rester incroyablement silencieux tout en le fixant, plutôt que de réellement exploser comme il l’aimerait. Il fallait surement mettre ça sur le compte de son entrainement militaire… ou remercier la largeur de la table qui séparait le visage de l’un de l’allonge de l’autre.

-Merci Alton, tu viens de me rappeler la raison de ta venue : ça fait trop longtemps que t’es ici. On pourrait encore tenter de t’entrainer, mais même si tu arrivais à t’améliorer franchement dans un secteur, tu serais toujours moins bien formé que la plupart d’entre nous. Donc le mieux c’est de te mettre au boulot et voir avec quoi tu seras le plus à l’aise pour continuer.
Il levant une main pour imposer le silence à son interlocuteur, et posa l’autre sur la carte.
On va t’envoyer en Eridania. Y’aura rien d’insurmontable à faire, de la reconnaissance, qui sont les noms à connaitre là bas de nos jours. Ce sera évident. On a exercé quelques affaires là-bas il y a ... longtemps. Bon sang je sais même plus quand c’était … euh… enfin bref. J’ai survolé un peu ton dossier, ça ira, tu pourras reprendre notre entrepôt, on te fera surveiller des objets et assister des échanges. Tu montres ton visage, tu transmets nos messages. On verra ce que ça donne.
-Bien sûr ! Je suis prêt à faire ce qu’il faut. J’ai vraiment bien étudié la ….
-Bon euh, écoute faut vraiment bien comprendre que c’est juste pour que tu apprennes hein ? C’est pas une affectation, simplement on va t’inscrire là bas et tu en profiteras pour t’imprégner de ce milieu, et nous faire des rapports. Le temps qu’on détermine si ça vaut le coup de se réimplanter. C’est le chef qui te fera savoir comment ça évolue.
-Si je suis là bas c’est justement l’occasion d’avoir un œil neuf… je sais que pour toi on a l’air bloqués ici comme des cons, mais t’as pas idée de ce qu’on nous apprend. Les magisters qu’on se coltine, ce n’est pas n’importe qui, ils ont pas mal voyagé et depuis le temps que je suis là à traiter des comptes rendus et étudier des analyses, je suis vraiment sûr que j’arriverais à faire un truc propre sur place.

Jin’ échappa un ricanement nerveux qu’il ne chercha pas à extrapoler d’avantage.
-Alton. Tu vas là-bas, tu continues de bosser ta magie et tu aides à ravitailler les caravanes qu’on enverra. C’est… putain c’est ton unique leçon quoi… tu apprends à faire ce qu’on te dit. C’est le premier truc à apprendre si tu veux pouvoir continuer à évoluer dans la confrérie.

Le cadet lâcha lui aussi un sourire face à son frère, presque attendri. Mais les paroles le furent beaucoup moins.
-C’est incroyable, t’es genre… le second plus vieux après notre mère, cinq fois mon âge et t’es bon à rien, t’es encore piégé avec nous en plein cœur de la forêt, c’est vrai ce qu’ils disent, je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait, mais on t’a vraiment coupé les ….

Alton ramassa immédiatement le plat de la table en plein visage.
Cet entrainement militaire qui apprend tout d’abord comment réprimer ses émotions, pour mieux se contrôler et mieux les rediriger venait de céder la place à la seconde partie : l’entrainement qui apprend comment casser sa petite gueule à quelqu’un qui pose problème, pour lui apprendre à la fermer.

___

Appartements Zolond, secteur commercial d’Hespéria

Alton avait pratiquement deux cent ans, mais ces vingt dernières années de sa vie avaient été les plus belles de son monde. Toute son existence était  jusque là concentrée au cœur du complexe très isolé et très fortifié de sa famille. Toute sa vie on lui avait ordonné de vouer un culte à sa famille… mais sans jamais lui en donner les moyens. Calfeutré dans leur dynastie militaire, il n’en avait pourtant jamais vu un seul fragment et aujourd’hui enfin il était libéré, relâché, au cœur d’une des plus belles cités de son époque.
En arrivant à Hespéria il n’avait eu aucun mal à mesurer le potentiel de leurs biens. L’entrepôt et les bâtisses que possédait la famille avaient été abandonnés il y a longtemps, mais malgré sa vie de moine troglodyte, Alton avait aisément relancé leur organe commercial de cette partie du monde.
Après avoir passé tant de temps dans l’ombre de son héritage, le moins expérimenté d’entre tous, il arrivait ici dans un monde Terran grouillant, tellement plus jeune encore que lui ne l’était… il n’aurait jamais cru possible l’explosion intellectuelle dont il était capable une fois sur un sol fertile.
Une preuve à jamais saisissante de la merveille d’apprentissage qu’on lui avait injecté toutes ces années, et une récompense plus que légitime de toute la souffrance froide dont on le burinait.
Il avait obéit aux ordres : il continuait d’appréhender ses pouvoirs, véhiculait les partenaires commerciaux de sa mère à travers la ville, et envoyait des comptes rendus sur les personnalités récurrentes de la bourgeoisie.
Mais plus que tout il n’avait pas hésité à assouvir ses ambitions : Alton avait complètement investi la scène sociale. Malgré la mauvaise réputation que leur famille avait parfois, Alton arrivait à jouer de faux semblants pour se rendre plus attrayant que n’importes quels nobliaux Terrans de la région. Et dans une capitale aussi cosmopolite, le passé d’une famille Sindarin ne pesait jamais aussi lourd que les réussites présentes d’un individu. Les avantages de leur richesse, sans les inconvénients de leur contexte.
Jouant de confiance  et surtout de retenue face aux secrets qu’il entendait, il savait profiter de son grand âge pour ne les ressortir qu’au meilleur moment. Jamais forcément pour livrer un concurrent à la justice, mais plutôt pour embarrasser son héritier à la notoriété naissante, et l’orienter dans les strates qui l’intéressait.
Alton siégeait dans la confortable influence d’un monde plus familier pour lui que ses propres proches, plus actif en quelque mois que ne l’avaient été des centaines d’années sous le joug d’une mère aux lourdes désillusions.

-Oh ben ça alors, qu’est ce que c’est somptueux chez vous, maitre Zolond, je m’attendais pas à telles décorations.
Alton détourna son regard du manuscrit qu’il était en train de lire, dans un sursaut, pour scruter l’élégante silhouette qui commençait de fureter dans son bureau. Il haussa les sourcils, frappé étonnement sincère.
- woaw… mais alors ça… La décoration peut bien te surprendre, mais ce n’est jamais aussi étrange que de te voir ici. Mère n’accepte pas souvent d’abandonner ses confidents les plus fidèles, alors envoyer carrément  « Yumeth, l’étincelante » dans mon boudoir personnel, je suis réellement scié là. Ça ne peut même pas être pour m’annoncer sa mort, sinon tu serais restée avec les autres pour manger ses organes et absorber sa force vitale… histoire de continuer de l’honorer au-delà de sa vie.
-Tu ne t’es vraiment toujours pas calmé sur les diatribes ? C’est fâcheux, ça encombre la pièce encore plus surement que tes bibelots rutilants. Je vois que tu fais bon usage de l’argent qu’on a accumulé toutes ces années.
-Et ben… il n’aura pas fallu longtemps pour que tu me prouves encore une fois que tu n’y comprenais rien. Malgré tout ce temps passé à téter ses idées…tss. Ces bibelots que tu vois, je peux m’en acheter que grâce à tout le bénéfice que je fais, en revendant toutes les saloperies rutilantes que notre mère fait venir jusqu’ici. Je ne suis pas un parasite accroché à ses attributs, comme toi. Moi ce qu’on me donne, je le fais habilement fructifier.
Il pianote jusqu’à l’un de ses tiroirs et en extrait un registre qu’il envoi à sa sœur ; ainée elle aussi et toute aussi nigaude que n’importe quelle autre gargouille de sa fratrie.
-T’as cas rapporter ça à Mère… enfin  « au chef »… elle verra bien que je ne gaspille pas cette vie qu’elle nous a si généreusement offerte,  que je …
Sans attendre la fin d’une nouvelle litanie, elle renvoi brutalement le livre à travers la pièce, renversant le contenu complet d’une étagère.
-Mais quel petit con, comme si j’étais venue jusque là pour tes conneries NON MAIS TU ME PRENDS POUR QUI MOI HEIN !!
Le cri strident de la harpie avait vibré dans l’atmosphère, plus fort encore que le fracas des ustensiles tombés dans la trajectoire du manuel sans intérêt. Le visage du cadet s’était illuminé d’un rictus carnassier.
-Je suis ici pour une mission avec les Ladrinis, pas pour collecter tes merdes ! Du coup j’en profite pour te transmettre ses ordres directement : Elle est en train de revenir par bateau d’un voyage depuis l’ouest, et retourne directement au quartier général pour préparer une opération. Et pour une fois tu vas tâcher de te rendre utile, vraiment, pas juste avec ce genre de futilités. Elle désigne la pièce d’un air dédaigneux. Je suis bien contente de voir que tu t’es amusé, mais j’espère que tu ne pensais pas que c’était du vrai boulot. Tu prépares tes affaires proprement et t’as intérêt de te mettre en route avant demain, pour la rejoindre à Noathis dès que possible.
-Tu peux bien venir te la jouer en me donnant des ordres –les dents serrées- mais je ne suis pas aussi aveugle que vous. Je sais que mes « futilités » c’est très exactement à cause de ça qu’elle me demande de rentrer. Ce n’est pas vraiment un truc que je peux te mettre dans un registre mais j’ai bien veillé à ratisser de l’influence assez largement pour qu’on puisse la remanier, pour récupérer le genre de pouvoir que vous n’arrêtez pas de pleurer, sans jamais pouvoir le récupérer par vous-même. Et si Elle t’envoi me chercher, c’est que Elle au moins est pas passée à côté.
-AHAHA tu crois que c’est ça de l’influence ! Dans une pauvre ville Terran, avec des tachons sous cloches qui se prennent pour des rois, t’es vraiment le dernier…

Alton n’eut qu’un mouvement de poignet à faire pour qu’une créature noire aux allures de hyène apparaisse au milieu de la pièce, stoppant net Yumeth qui tentait maintenant de dégainer ses armes tout aussi frénétiquement qu’elle déballait les mots quelques secondes auparavant.
La créature sombre rua sur la Sindarin et d’un coup de tête la projeta contre le mur.
L’elfe était à présent vautrée au sol, en train de cracher pour reprendre son souffle. Elle scruta brièvement les alentours, mais l’ombre fauve d’Alton  s’était déjà dissipée. Quand au Maître, il réunissait déjà quelques notes qu’il fourra dans son paquetage.
Il faisait la conversation d’un air badin, en terminant de sangler son sac.
-Tu vois, toujours prêt à partir dans l’heure ! Comme on me l’a apprit : mon nécessaire de voyage, quelques vivres. Et pour mes affaires courantes…. Je pense que ça tiendra le coup le temps de faire l’allé retour à Noathis,  je serai revenu ici avant que ça pose problème à mes collaborateurs.
Elle serait tellement déçue de te voir comme ça... Franchement, après toutes ces années, toute cette expérience que tu trimballes… je pense simplement que ta vigilance s’étiole.

___

Ce passage à la forteresse familiale l’avait plongé dans une frustration monstre.

Leur mère venait de lui exposer l’aboutissement d’un plan qu’apparemment elle préparait depuis des années, bien avant la naissance d’Alton, avant même de mettre définitivement fin à sa carrière militaire : quand les Nerozias avaient prit contact avec elle.

Suite à une purge de leur conseil restreint, ils s’étaient retrouvés diminués et ils ont commencé à recruter des visionnaires ambitieux un peu partout. Des gens disposés à participer à leur création d’un nouvel ordre mondial, moins changeant, moins chaotique. Connaissant les idées de son père et voyant le déplaisir qu’elle avait à assister les gouvernements de cette ère ils n’ont pas hésité longtemps avant de lui offrir une place à leur table. Une place qu’elle avait acceptée tout naturellement, en accélérant de fait sa sortie de la vie publique.

Dès lors elle avait travaillé main dans la main avec eux et la plupart des projets avaient abouti, elle avait chargé ses enfants de confiance de nombreuses missions à Cimmeria et en Cebrenia : infiltration, falsification  et parfois même assassinat. Les Nerozias s’étaient chargé de Phelgra et Eridania. Ce n’est que sur le tard qu’elle avait décidé d’incorporer Alton, voyant la prise qu’il avait sur plusieurs nobles d’Hespéria.

Elle allait réunir plusieurs hauts dignitaires de Cebrenia et d’Eridania, annonçant son retour sur la scène diplomatique tout en agitant ses fils et ses filles les plus en vue.  Faisant suite à une longue campagne d’affaiblissement et de désinformation Nerozias, elle comptait souligner le disfonctionnement des gouvernements motels trop erratiques et trop changeants et proposer une série d’accords commerciaux qui aboutiraient directement dans les poches des agents Nerozias infiltrés, solidifiant leur cause de façon définitive.

Mais plus il y réfléchissait, plus l’idée lui semblait stupide et déplaisante. Il avait souffert pendant des années pour apprendre, pour trouver une place, pour honorer sa famille et adhéré à leur conception du monde faite de combats et de manipulations ; il avait lutté pour se faire une réputation, pour gagner en influence et il fallait soudainement tout abandonner.

Pour lui, ce plan d’un empire unifié que visaient les Nerozias n’avait juste pas de sens, ce n’était pas logique. Le monde n’était juste pas fait pour exister de la sorte et il ne comprenait vraiment pas comment sa mère pouvait se laisser endoctriner par une idée aussi grotesque. Elle avait vécu par la guerre quasiment toute sa vie, menti et triché pour maintenir l’image forte laissée par son propre père, et elle voulait maintenant tout laisser tomber en faveur d’un groupuscule aussi naïf.

Il n’était juste pas d’accord.
___



Manoir Zolond, ouest de Canopée:
Le sommet politique avait été organisé dans leur manoir le plus vaste, situé à la périphérie de la capitale Sindarin. Cette fois encore Alton s’était chargé de le remettre en état, étant la figure la plus mondaine du groupe. Il était assis à la gauche de sa mère, avec quelques autres enfants prodiges. Il était perdu dans ses pensées, mais en voyant que tout le monde le fixait, il comprit que sa mère venait de lui donner la parole après un pompeux discours.

Alton se leva en souriant face à la quarantaine de dignitaires et de nobles qui étaient répartis dans la salle. Sa mère lui avait révélé que plusieurs d’entre eux étaient sous la poigne Nerozias. Peut être pas la majorité, mais suffisamment pour faire pencher la balance des votes en faveur de leur hôte.

-Je ne peux qu’adhérer au discours de ma Mère... il suffit de voir l’ingérence et  la corruption. Vous savez, j’ai passé la plus grande partie de ma vie à étudier… bon sang je peux même  me qualifier d’érudit, et ce sans arrogance aucune car j’ai en effet lu et analysé un très large panel de l’histoire.

J’ai constaté ce que ma mère a pu observer elle de ses yeux : depuis les rêves de mon grand père, morts dans l’œuf, en passant par l’ascension des plus grandes cités qui n’ont pourtant jamais pu se départager, jusqu’à l’éclosion de certains des plus grands empires de l’histoire…

Par les dieux… on a même pu contempler avec émoi l’explosion de l’une des plus grandes civilisations de tous les temps : Le Royaume titanesque de Taulmaril. Même eux n’ont pas réussi à perdurer.

Il est donc tout naturel de venir ici et de réfléchir à autre chose… à un autre moyen d’assurer la stabilité de nos civilisations. Tout naturel de proposer des alliances, comme elle le fait… Comme elle le fait alors que personne n’a osé trop le faire par le passé.

Mais si je vous parle de tout cela… ce n’est pas spécialement que je crois à ce projet… c’était juste pour détourner votre attention quelques instants…


Sur ses mots : des hommes en armure commençaient à pénétrer dans la pièce, pour se grouper aux deux seules entrées de la salle de bal. Les convives se tortillent sur leurs fauteuils et s’indignent d’étonnement, mais malgré le brouhaha qui croît Alton poursuit son cantique comme il le fait toujours.
-Vous voyez, il a été porté à ma connaissance que, profitant de l’émulsion : des anarchistes et des agitateurs s’étaient glissés dans notre bande de joyeux penseurs. Je n’ai appris ça que sur le tard, mais j’ai eu heureusement le temps de prévenir les autorités… pour qu’elles viennent immédiatement arrêter les fautifs…
Ni’llanda se lève d’un trait et cramponne le bras de son fils, les yeux exorbités
-Putain de merde Alton mais qu’est ce que tu fais …
Du haut de l’estrade d’honneur sur laquelle était posée la table Zolond, Alton se dégage sèchement de la poigne de sa mère, pour la première fois. Il s’en libère et s’adresse à elle avec un sourire carnassier pendant que les gardes armés, à la fois d’Hespéria et de Cebrenia, s’écoulent dans la pièce pour arrêter les aristocrates outrés, dans un vrombissement de voix sans cesse croissant.

-Laissez donc Mère, laissez-moi faire ! Vous aviez raison, voilà ! Je vous l’accorde, vous avez raison les gouvernements actuels ne pourront jamais rayonner sur le future, mais ce qu’il faut ce n’est pas une unification, c’est admettre que jamais ça ne changera. Personne ne pourra jamais tirer son épingle du jeu, pas Taulmaril, ni les rois d’Hesperia qui tombent les uns après les autres… pas même les Sylphides et leur immortalité : rien ne peux jamais vraiment perdurer, il faut juste le comprendre et l’admirer, les peuples ne sont que des bulles qui gonflent jusqu’à s’entrechoquer et éclater, car c’est dans notre nature, tout simplement.

Regardez plutôt, regardez-vous !! La seule période de votre vie où vous étiez la plus épanouie, c’était à la tête de l’un des plus grands organismes mercenaire du monde ! Vous avez foutu des nations à vos pieds, profitant de chaque conflit, vous étiez fière et heureuse, je veux juste vous rendre ça, vous offrir ça… l’acceptation... il faut accepter que le monde est fait de peuples avides et querelleurs qui s’élèvent d’avantage durant les guerres de conquête que dans l’administration de leurs territoires et c’est… c’est juste beau, c’est majestueux.


Alton écarte les bras et présente la salle entière à sa mère. Mais celle-ci ne l’écoutait déjà plus, elle avait lâché au milieu de son discours, sans l’écouter, sans même plus l’entendre à cause du raclement des tables et des piétinements des suspect qu’on alignait.

En voyant leur maitresse de cérémonie commencer de quitter l’estrade, l’un des invités se met à grogner, il se dégage de la poigne du soldat qui l’escortait et hurle à la traitrise. Son accusation fuse et fend la pièce en deux.

D’un coup une vingtaine de personnes se mettent en branle à l’unisson. Ils ruent et bousculent, se libèrent et cognent les gardes pour saisir leurs armes, et alors le combat débute.
Ceux qui n’étaient pas des Nerozias déterminés à échapper à l’incarcération étaient des élus effrayés de perdre leurs privilèges à cause d’un scandale, et ils se mirent à cogner les forces de l’ordre tout aussi bien que les révolutionnaires convaincus.

Personne n’avait jamais vraiment compris d’où avaient démarrés les brasiers. Peut être juste des torches renversées, peut être des pyromanes Nerozias déversant leur essences magiques ou possiblement fut-ce des jarres d’huile qu’Alton avait escamotées dans le mobilier en préparant la pièce. Peu importe.
Quoi qu’il en soit des langues de feu naissaient entre les combattants et avant même qu’on ne devine si oui ou non les soldats en surnombre allaient réussir à ramener l’ordre, les issues furent  doucement amincies par les flammes, ou dissimulées par la fumée.

L’enfant terrible regarda un instant sa mère s’éloigner, escortée par deux de ses frères à travers les flammes. Doucement il commença à concentrer sa magie. Sa créature d’ombre se matérialisait comme si elle était alimentée directement par la fumée de l’incendie, mais avant qu’elle ne soit complètement formée, il vit une étincelle caractéristique à la périphérie de son regard.
Immédiatement il stoppa son incantation pour faire apparaitre son bouclier, certain de ce qui arrivait, de ce qu’il attendait.

Sa sœur Tira, qui venait pour le punir. Elle n’avait pas été officiellement conviée, elle n’était ni à la table d’honneur, ni ailleurs dans la pièce, mais comme à chaque fois que sa Mère était menacée : elle sortait de son invisibilité et venait la défendre.
Les tessons de glace qu'elle venait de projeter se stoppèrent net sur le bouclier opaque et rocailleux d’Alton, mais avant qu’il n’ait eu le temps de le dissiper pour voir ce qu’il advenait de la lanceuse: un épais poignard traversa sa carapace, la faisant voler en éclat, pour venir se loger en plein dans sa poitrine.
-Pauvre petit frère. On aura fait ce que tu pouvais pour toi, mais tu étais définitivement de la mauvaise graine au pied de notre verger. Connaissant ton père, je me doutais que tu poserais soucis et qu’il faudrait te cisailler tôt ou tard
Alton voulu répondre, mais plutôt que des mots, c’est du sang qu’il expulsa.
-Oh ce kriss par ailleurs, c’est un héritage de lui… en quelque sorte. Donc à défaut de le connaitre, dis-toi que c’est un peu comme une réunion avec lui, dans la mort. Quand Yumeth m’a raconté les progrès que tu avais fait, j’ai tout de suite su où m’armer, avec ce joli artefact enchanté qui dissipe n’importe quelle protection. Franchement… tu me connais… et tu pensais vraiment que ta magie suffirait pour m’échapper ?
Il regarda le kriss enfoncé sous son sternum. Peu importe les propriétés de cette arme, elle était maintenant complètement vide, juste un bout de métal dans son corps, pas de quoi empêcher l’usage de ses sorts.
-En fait…non… Je vous attendais un peu.
Il compléta son sort, faisant apparaitre la bête qui était alors juste assez lourde pour rompre la chaine du lustre qui fondit immédiatement sur eux. Ce lustre avait définitivement été piégé de produits inflammables et lorsqu’il se fracassa : ce fut pour vomir une épaisse vague de feu qui souffla l’estrade avant de se déverser sur le sol environnant, finissant définitivement d’achever ceux que l’incendie n’avait pas encore fait suffoquer.

___

La fosse commune:
Son corps fut traversé par une série de soubresauts, puis de gargouillis épais. Ses mains se refermèrent sur des prises flasques. Mais à force de gigoter, par instinct, par contraction musculaire, il parvint à s’extrait de la masse qui l’écrasait. Il se sentait roidit et tout lui semblait distant. Même son corps semblait tellement loin de lui.
Il resta hagard pendant des heures qui lui semblaient des jours, incapable de bouger, de comprendre. Son corps se mit à fuir, ou peut être bien à avancer. Peut-être la peur, peut-être l’odeur. Il s’extirpa malgré lui de la fosse.
Une forme blanche de tenait  là, au sommet de la butte. Elle était faite de peau pâle, d’étoffe douce et d’une toge ample qui flottait autour d’elle comme un voile. Le Gorgoroth Zolond s’approcha d’elle comme un papillon d’une flamme quand sa voix douce commença à s’allumer, nimbée d’une aura rassurante.

Anara a écrit:
Bonsoir enfant de la nuit. Allonge-toi si tu le désires. Repose-toi, prends ton temps. Je suis Anara, prêtresse de Kron. Ce que tu vis est un traumatisme. Le traumatisme d’une naissance, celle de ton nouveau chapitre. Il va te falloir surement encore plusieurs heures pour comprendre, mais je suis là pour veiller pour toi. Là pour t’accueillir dans cette existence, la transcendance de ta mort par la bienveillance de Kron. Vois-tu, je passe de nombreuses heures à attendre ici, devant ce puits d’amoncellement des infortunés, car grâce à ce bâton que l’ont nomme le Sourcier des morts je peux savoir qui….

Alton projette brutalement son coude à la figure de la prêtresse. Il la saisit au sol, la soulève en déchirant partiellement sa toge de soie, pour finalement la balancer dans le trou hors duquel il venait de ramper. Elle dévale la pente en hurlant et terminé à son tour au milieu des dizaines de cadavres amoncelés.
Manifestement l’incendie du manoir avait dû faire scandale. Plutôt que de lister les pertes de cette arrestation musclée ils avaient balancé gardes, nobles et Nerozias dans un gros trou, en accusant indistinctement de rébellion tous les malheureux.
Son thorax était perforé par un large trou noir et encore quelque peu suppurant, mais il n’avait aucune trace de brulure sévère sur son corps. Avait-il eu le temps de reformer son bouclier ? Tira les avait-elle préservés des flammes en érigeant une cage de glace ? Est-ce que ça voulait dire que cette chienne s’en était sortie aussi.
Il continua de claudiqué, engourdi et déboussolé.

___

L’église :
Il part en pèlerinage sur le continent d’Argyrei pour fuir son passé. Il ne rejoint pas les fidèles de Sharna tout de suite, et forme son propre culte « Le Dôme de cire » en recrutant parmi les oubliés et les nomades d’Argyrei qui erraient sans but depuis que leur ville avait été dévastée par un cataclysme. Depuis la sévère dissolution des Gélovigiens par le Roi Théodoris, la caste ne s’était toujours pas remise, et de nombreux fidèles de cette partie d’Istheria ont choisi de rejoindre la caravane du Dôme plutôt que de hanter leurs temples moribonds, accroissant encore d’avantage la masse de ses fidèles.

Puisque personne ne voulait d’eux, Alton a décidé de répartir ses forces là où personne n’allait de toute façon : en accomplissant les corvées dans des villes dévastées. Il accueillait les orphelins de guerre, honorait les morts tombés au combat hors de leur territoire et s’occupait des mercenaires vétérans qu’aucune nation n’aurait prit en charge une fois la guerre terminée.

A chaque centre et hôpital qu’il créait, il arrivait à convertir des fidèles de Kesha à sa cause. Tout en volant l’emplacement de leur butin à tous les soldats mourants et délirants de douleur, alors avides de partager leurs derniers mots.

A chaque corps restitué, il offrait un deuil apaisant aux familles des portées disparus, s’octroyant par la même les prières et les dons qui seraient allé normalement à Kron. Tout en récupérant des corps anonymes qu’il vendait aux déserteurs voulant simuler leur mort pour échapper à la potence.
Et puisque chacun de ses camps saints s’établissait autour d’un champ de bataille, il voyait affluer les fanatique de Sharna à ses pieds. En masse.

C’est à ce moment que le Pape le convainc d’intégrer les rangs de l’église, afin de récupérer tous ses fidèles qu’il allait de toute façon piocher dans leurs maigres réserves.
Une fois nommé prêtre de Sharna, les moyens et la popularité d’Alton n’ont eu de cesse de gonfler.
Il décrète que puisque Sharna est le dieu du mensonge, ses prêtres seront dorénavant les gardiens des secrets qui en découlent.

Malgré la méfiance des gens il jure que la confession sera mortellement gardée dans les églises de Sharna, plus que partout ailleurs. Plusieurs adeptes de son diocèse sont condamnées à la pendaison par ses soins pour avoir violé la règle du secret, provoquant une affluence sans pareil des pêcheurs désireux d’être pardonnés.  


Alton a écrit:
Sharna protègera vos mensonges, tant que vous rendez les secrets qu’ils enfantent à son église.
Plus que le pardon, ils enseignent aux adultères, aux voleurs et aux meurtrier comment dissimuler les preuves de leurs méfaits, moyennant un modeste don.

C’est également dans ses églises que sont formés des bourreaux entrainés et compétents qu’il vend ensuite aux gouvernements qui le demandent, afin d’arracher aux traitres impies tous ces mensonges qui appartiennent normalement à Dieu.
Ainsi les criminels préfèrent payer la dime pour voir leurs mensonges protégés par Sharna, plutôt qu’exposés par ses agents.

Il est définitivement nommé grand prêtre le jour où il a décidé de devenir « juge de guerre ». Au cours de plusieurs campagnes, il s’est rendu dans l’un des deux camps, prétendant le bénir, pariant sur sa victoire, et plusieurs fois il a gagné la mise, se faisant  payer grassement pour ses services la fois suivante.

Beaucoup disent que c’est Sharna qui lui souffle le nom du vainqueur… mais certains autres prétendent que ce n’est que la superstition des soldats et les conseils tactiques qu’il dispense aux généraux, après les avoir soigneusement mémorisé dans les notes et les comptes-rendus de sa mère.
Depuis sa nomination, il n’a jamais démérité : ses fidèles revendent les secrètes, facilitent les victoires, pillent les champs de bataille.

Il a renforcé des cathédrales en véritables fortins et héberge les troupes des plus offrants, tout en louant des coffres forts et des escortes pour les butins volés en transit. Il accueil des réfugiés politiques, pour ensuite replacer leurs bâtards endoctrinés à la tête des domaines une fois la guerre terminée.


Dernière édition par Alton Zolond le Dim 24 Fév - 18:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Alton   Alton Icon_minitimeSam 16 Fév - 10:34

Bonjour et officiellement bienvenu parmi nous!

Pardon pour ce retard! Tu sembles avoir une vision très personnel du personnage et beaucoup d'ambition pour celui-ci. Nous avons tous hâte de le voir en scène...
Mais avant ça, nous devons revenir sur quelques points qui nous posent soucis! (Rien de méchant, donc pas d'inquiétude).

Alton a écrit:

Augure de folie (lien à l’entité) = ★★✩✩✩✩
Bien qu’il soit incapable de l’invoquer ou de la contrôler lui-même, il est régulièrement suivi par une créature spectrale, à la silhouette vaporeuse qui évolue ras du sol. (Cf. « Compagnon »). Cette entité est quasiment invisible même lorsqu’elle est présente. Intangible, elle ne semble avoir aucune capacité… de prime abord en tout cas.

La vérité c’est qu’elle se manifeste et persiste à chaque fois que de la magie est utilisée à proximité du Haut-Prêtre, via un lien qui la relie au serviteur de Sharna. Que ce soit lui-même exécutant l’un de ses sorts, ou juste quelqu’un à proximité, cela semble en général attirer la créature qui se met imperceptiblement à happer un peu de l’essence divine qui est alors manipulée. Elle l’absorbe et s’en charge. Suivant la maitrise de celui qui effectue le sort, elle peut parfois avoir du mal à en capter des résidus, mais les épisodes se multipliant -que cela prenne quelques jours ou plusieurs mois- elle va tôt ou tard se gorger d’une quantité importante de magie, changeant même de forme au fur et à mesure de sa collecte, jusqu’à un certain point ou cette accumulation de puissance la métamorphose en quelque chose de tangible… et dangereux.

La créature ainsi convoquée semble mue par une rage étrange, elle se jettera indistinctement sur un individu pour l’attaquer furieusement. Le vrai problème c’est que cette cible peut très bien être un innocent, voire Alton lui-même, surtout si il se trouve être seul au moment de cette éclosion.
Le temps passant il sera peut être capable de puiser dans cette poche d’énergie, ou peut être même d’orienter et commander la créature pour qu’elle suive un ordre via ce lien psychique qu’il ne cherche pourtant pas à entretenir outre mesure.
Mais pour l’heure il s’est toujours contenté de dévier la chute de cette épée de Damoclès, en priant pour que la prochaine crise l’épargne également.


Nous avons quelques problèmes avec ce pouvoir. Tu l'as bien expliqué, et nous comprenons qu'il s'agit là d'une manifestation encore indépendante de ta volonté qui a presque une conscience propre. Hors elle transgresse le principe de magie sur Istheria sur de nombreux points. D'abord car les magies que tu as sont à voir comme des sorts "actifs". Même incontrôlée, la magie que tu utilises te coûteras de l'essence divine et tu en subiras des conséquences. En même temps, elle t'empêche t'utiliser une autre magie en même temps. Donc ton augure ne pourras pas être utilisée en même temps qu'une autre magie. De plus, à chaque apparition, elle te coûterai de l'essence divine, au même titre qu'une autre.
Dans les faits, tu peux conserver ce pouvoir, mais il faudrait revoir son application. Tu peux l'invoquer, et t'en servir comme "éponge" à magies puis comme protection, mais elle disparaîtra dés que tu la répudies avec tout ce qu'elle a accumulé. Dés qu'elle apparaîtra tu dois également en ressentir les effets.

Alton a écrit:

PRENOM : Entité du voile
DESCRIPTION :
Liée à son pouvoir, il s’agit d’un spectre immatériel très difficile à discerner si personne n’use de magie à proximité.
Elle ne possède pas de volonté ni ne lui obéit, elle se contente de le hanter sans pouvoir interagir avec le monde physique.
C’est une forme vague, brumeuse, qui change souvent d’état suivant le stade de concentration de son pouvoir, inspirant parfois des comparaisons à ceux qui la scrute :

*Première forme : silhouette vaporeuse et chétive, à peine plus haute qu’un raton laveur.
*Seconde forme : un peu plus massive, mais trapue, ondulant comme de la fumée et aux proportions comparables à celles d’un blaireau.
*Troisième état : rampante, flasque, elle avance de façon erratique en ruant sur plusieurs mètre, bien que slalomant en permanence. Sa vision est dérangeante tant elle est incomparable à une créature vivante sous cette forme. A la rigueur…Certains y verraient une hyène croisée avec un poulpe, non sans être envahi d’angoisse écœurante, à force de la scruter.

La aussi, ce ne sera pas possible. Ton compagnon doit nécessairement être un animal connu (ordinaire) et son pouvoir doit être lié à sa forme (Par exemple: endurance, vélocité, télépathie, parole, gigantisme...). Donc ton augure ne doit rester qu'une manifestation de ton pouvoir, et ne servir qu’à ce but – et ne peut pas être considéré comme familier.

Alton a écrit:

Brume grouillante (carapace brisée) = ★★★★✩✩
Il était autrefois capable de condenser son essence divine autour de lui en un voile compacte et sombre, capable d'encaisser n’importe quel coup physique ou projectile magique. Néanmoins, à sa mort cette coque obscure a volé en éclat et il est depuis incapable de la condenser de façon suffisamment dense pour stopper quoi que ce soit. A la place, les particules générées virevoltent autour de lui.

Alton a néanmoins réussi à recycler sa capacité : à défaut de pouvoir réunir ces particules il les disperse au contraire très amplement autour de lui, en un brouillard de cendres plus dense que de la fumée. Pas complètement nocif, il gène tout de même quelque peu la respiration et surtout obstrue considérablement la vision, y compris la sienne. Il est heureusement capable de la modeler, dégageant des bulles de vision où il le juge nécessaire. Au mieux de sa forme il serait capable de l’étendre sur plusieurs centaines de mètres, aux prix de plusieurs heures de préparation et de beaucoup de son énergie, notamment en se mettant en Transe.



Peux-tu nous dire combien de temps dure cette brume, une fois manifestée?

Tes deux autres pouvoirs sont originaux, et nous n'avons rien à dire dessus. Nous comptons sur ta bonne foi pour éviter les excès de zèle bien sûr :).

Quant à ton histoire, elle est très intéressante et remarquablement écrite. Faire de la mère d'Alton une cheffe de clan acariatre qui fait des enfants comme on fait des soldats est une excellente idée: nous n'avons rien à redire là-dessus. Cela annonce de grandes choses pour la suite, et son évolution était réellement fascinante.

N'hésites pas à demander si tu as des questions pour la réécriture, quand ce sera modifié tout devrait être bon :). Bon courage et bonne rédaction!
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MessageSujet: Re: Alton   Alton Icon_minitimeDim 24 Fév - 18:21

J'ai opéré les modifications, précisant que le pouvoir ne peut s'activer qu'à la suite d'un autre, et jamais en même temps.

Comme je le précise, c'est pas un compagnon. C'est juste que vu qu'il en est complètement dépourvu, je profitais de la présence de cette section pour décrire la créature de mon pouvoir, désolé si ça prêtait à confusion.

Quant à la brume elle ne reste pas, elle disparait sitôt qu'il relâche son pouvoir. Vu que sa consomme son essence, au maximum de ses capacités il ne doit pas être capable de la tenir plus d'une heure, sans quoi il se retrouve complètement vidé.

En espérant que ces ajustements rendent l'ensemble acceptable.
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MessageSujet: Re: Alton   Alton Icon_minitimeLun 25 Fév - 18:55

Bien le bonjour!!

Je passe après ma collègue qui a déjà dit ce qu'il fallait et étant donné que tu as fait les modifications en conséquence de ces remarques....

Fiche validée!

Je suis tout comme elle, j'aime beaucoup ta vision du personnage. Je pense qu'on va adorer le détester. XD

Puisqu'il s'agit d'un personnage prédéfini, je m'en vais de ce pas te mettre le rang et les points d'exp qui vont avec.


MES FÉLICITATIONS!!!!

Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI. (Parce que tu as le droit de changer si celui que nous avons proposé ne te convenait pas.)


Tu vas pouvoir faire ton office Haut-Prêtre!
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