Rencontres au gré du voyage

Amaya arriva en vue d'un village et s'arrêta. Elle se pausa quelques instants pour observer les environs.
Elle se trouvait dans la partie sud d'Eridania, là où de grandes plaines s'étendaient à perte de vue. Ce n'était pas le meilleur endroit où dormir à cause du vent qui se rafraîchissait de nuit et qui n'était stoppé par aucun arbre ou de trop rares buissons.
Ce village lui donnait l'espoir de pouvoir dormir au chaud ou au moins, à l’abri du vent. Elle n'avait pas d'argent sur elle mais pouvait toujours proposer son aide, même si cela devait la faire rester plusieurs jours, cela ne la dérangeait pas.
Le village qu'elle avait devant elle n'était pas très grand mais dégageait une impression de paix et de vie qui lui plût.
Elle rangea ses dagues dans son sac, une habitude qu'elle avait prise avant d'entrer dans une ville ou, le cas échéant, un village.
Après avoir fini et vérifié que son épée était bien accrochée à son côté, elle commença à se diriger vers les habitations.
Arkan, qui était posé sur l'épaule de la sindarine, s'envola. Il n'aimait pas trop rencontrer du monde. Elle le regarda faire avec un petit sourire.
Elle rentra dans la rue principale et fut accueillie par les rires d'un groupe d'enfants qui y jouaient.
L'un d'eux passant à côté d'elle manqua de tomber. Elle le rattrapa de justesse.

-Hé là ! Doucement ! Tu pourrais te faire mal.

-Merci mademoiselle. Fit le petit garçon un peu gêné.

Il croisa son regard et parut impressionné en voyant ses yeux. Elle lui sourit doucement et le lâcha après lui avoir fait retrouver son équilibre. Il courut rejoindre ses amis en lui faisant un signe de la main auquel elle répondit en se redressant.
Elle observa ce qui l'entourait. Les maisons étaient simples mais jolies et surtout, en bon état. Ils ne semblaient pas avoir eu de problème de bandits depuis longtemps dans les environs. Et maintenant qu'elle y pensait, elle n'en avait effectivement pas croisé depuis un bon moment.
La journée n'était pas encore très avancée et Amaya décida de visiter les environs avant de chercher un possible toit pour la nuit.
En continuant son chemin, elle croisa un petit groupe qui attira son attention. Un couple d'un certain âge parlait ace une jeune femme. Elle avait de longs cheveux blonds et sa gentillesse se lisait sur son visage. À côté d'elle était assis un grand chien gris qui ne la quittait pas du regard. Amaya eut un petit rire en songeant qu'il ressemblait plus à un garde du corps qu'à un animal de compagnie.
Elle les passa pour aller voir plus loin mais quelques mètres plus loin, elle s'arrêta, sentant venir quelque chose qui ne lui avait vraiment pas manqué. Elle s'enfonça dans une petite ruelle tranquille afin de ne pas inquiéter inutilement quelqu'un. Une fois seule, elle s'adossa à un mur et prit sa tête dans ses mains. La douleur empirait. Un de ses souvenirs essayait de revenir, ce n'était pas la première fois et elle savait bien qu'ils étaient toujours accompagnés de violents maux de tête. Dès que cela serait passé, elle irait mieux mais pour l'instant... la douleur était la plus forte.
Elle sentit à peine le poids familier d'Arkan sur son épaule alors qu'elle essayait de se concentrer sur ce souvenir qui tentait de refaire surface malgré la douleur...

Alana était présente dans le petite village de Grimhal depuis quelques heures. Elle avait commencé par faire le tour des familles et ainsi faire un petit recensement de la population pour savoir à quoi s'attendre. Le compte s'était arrêté à 259 individus dans le village.
La grande majorité étaient des éleveurs mais il existait néanmoins une échoppe de boulanger et une auberge modeste faisant office de lieu de rassemblement aux villageois.
La traditionnelle ferme fortifiée trônant au centre du village était relativement petite et son propriétaire, chef du village et commerçant, semblait être un homme autoritaire mais juste avec les villageois.

Alana avait soigné deux entorses et quelques coupures bénignes depuis son arrivée.
Elle était maintenant entrain de discuter avec un couple de personnes âgées. Ils souhaitaient savoir si elle avait des suggestions pour que Monsieur ai moins mal à son dos. Elle leur donna quelques conseils et promis qu'elle passerait à leur demeure pour voir si elle pouvait peut être débloquer un peu le dos du vieil homme en le manipulant.

Alors qu'elle faisait cette promesse elle vit une voyageuse, qu'elle avait aperçu entrain d'arriver vers le village un peu plus tôt, tituber vers une ruelle proche.

Mue par sa conscience professionnelle aiguisé par des années à pratiquer la médecine elle remercia les petits vieux et partit d'un pas vif vers la ruelle où la femme avait disparu. Fergus, son chien, suivit le mouvement comme à son habitude.

La femme fut simple à trouver. Elle était à moitié prostré dans la ruelle entrain de se tenir la tête. Alana analysait la situation à toute vitesse. La voyageuse avait peut-être pris un coup sur la tête? Elle était tombé de cheval ?
Elle passa en revue un bon nombre de possibilité mais sans plus d'informations il ne servait à rien de faire des plans sur la comète. Elle se décida donc à utiliser sa magie. Elle l'évitait quand c'était possible mais dans les cas d'urgences c'était beaucoup plus simple pour tout le monde.

Elle posa une main avec douceur sur l'épaule de la jeune femme face à elle et libéra sa magie de guérison.
Elle avait atteint depuis quelques temps déjà ce qu'elle considérait comme l'apogée de sa magie de soins. Elle était capable de sonder sa patiente à la recherche de la source de la douleur. C'était bien la tête qui était touché.
L'énergie divine se déversait dans la blessure. Pourtant Alana ressentait comme une résistance au soin. La blessure semblait ancienne. Cette femme avait des lésions neurologiques profondes. Pourtant un petit segment semblait s'être réveillé et c'était cela qui la faisait souffrir. Elle concentra sa magie dessus et renonça à tenter de forcer la guérison de la blessure ancienne, beaucoup trop couteuse en énergie vu les circonstances et très complexe.

Elle sentit sa patiente se détendre alors que la douleur disparaissait. Lorsque le regard de celle-ci vint se planter dans les yeux bleu azur la jeune médecin lui fit un sourire bienveillant

-Bonjour je m'appelle Alana. Tu ne risque rien.

Arkan s'inquiétait pour son amie, elle refaisait une crise. Il s'était posé sur son épaule et frottait doucement son bec contre l'une de ses mains fermement accrochée à sa tête.
Du bruit lui fit relever la tête. Quelqu'un venait par ici. Il tenta de prévenir Amaya mais c'était peine perdue, dans cet état, elle n'entendait plus rien.
Il s'envola pour se poser un peu plus haut, hors de vue.
C'est une jeune femme qui apparut, accompagnée d'un grand chien gris. Arkan frissonna, il détestait les chiens. Le faucon se tint tout de même près à agir quand les nouveaux venus se rapprochèrent de son amie. La femme ne semblait pas vouloir de mal à Amaya, elle paraissait même inquiète pour elle. Il hésita, devait-il agir et l'éloigner ou la laisser faire ?
Il choisit de se calmer et d'attendre la suite... et ne le regretta pas.
Elle lui parut hésiter un peu puis posa une main sur l'épaule de son amie. Il vit ses traits se détendre peu à peu et en fut soulagé.

Les images devenaient plus claires...
Une ruelle sombre, c'était la nuit, une forte odeur de sang la prenait à la gorge. Elle entendit du bruit derrière elle et une odeur douce et rafraîchissante de pin atteignit ses narines.
Elle tourna la tête, sachant qui elle y verrait.

-Pourquoi es-tu là ? S'entendit-elle dire.

-Je te cherchais Aya. Lui répondit l'homme que l'obscurité l'empêchait de voir.

Elle le connaissait, elle en était sûre. Mais qui... qui pouvait-il bien être ?
La douleur de sa tête s'apaisa doucement. Si tôt ? Ses crises duraient habituellement plus longtemps que ça...
Amaya reprit peu à peu contact avec le monde extérieur. La première chose qu'elle sentit fut une main délicatement posée sur son épaule. Elle rouvrit doucement les yeux et vit devant elle un visage souriant.
Elle reconnu en elle la jeune femme qu'elle avait vu plus tôt dans la rue principale. Cette dernière la rassura et se présenta... elle s'appelait donc Alana.
Elle allait lui répondre quand elle entendit un cri familier au-dessus d'elles. Arkan descendit de sa cachette et se posa sur son épaule, frottant son bec contre sa joue. Il avait du s'inquiéter...
Elle le caressa avec tendresse.

-Je m'appelle Amaya. Dit-elle en se retournant vers Alana, qu'Arkan l'avait forcée d'oublier pendant un instant.

Elle était encore troublée par les images qu'elle venait de voir. Et frustrée aussi. Pourquoi avait-il fallu que l'un des souvenirs les plus clairs qu'elle ait eu jusqu'à maintenant se passe de nuit ?
En observant Alana, elle se dit qu'elle était sûrement la raison de la clarté de ce souvenir... elle ignorait comment elle s'y était prise, mais c'est à elle qu'elle devait l'apaisement rapide de la douleur et ça, elle en était persuadée.

-J'ignore ce que vous avez fait exactement, mais je vous remercie pour votre aide. Elle esquissa un petit sourire ironique. C'était agréable de ne pas avoir cette douleur durant trop longtemps pour une fois.

Elle hésita, elle voulait lui demander si elle pouvait faire quelque chose pour le reste de sa mémoire perdue mais...

-Pourquoi avoir choisi de m'aider ?

En général, les personnes n'aidaient pas les autres sans raison... et elle était curieuse de connaître les raisons de la jeune femme.

Un faucon vint se poser sur l'épaule de la jeune femme alors que celle-ci se présentait à son tour. Alana bien que surprise par l'arrivée de l'oiseau n'avait pas bronché et il ne semblait pas agressif.
De plus Fergus n'avait pas réagi à son approche et la jeune médecin faisait confiance à l'instinct de son chien.

La jeune fille face à Alana la remercia d'avoir arrêter la douleur. La noble haussa les sourcils lorsqu'elle lui demanda pourquoi elle l'avait aidée.

C'était une évidence pour elle d'aider les autres et elle était toujours étonné que certaines personnes ai besoin qu'elle leur donne une raison de le faire.

Elle fit donc un sourire chaleureux à son vis à vis, lâcha son épaule et se redressa, puis elle répondit d'une voix douce :

-Je n'ai pas besoin de raison pour aider les autres. Mais si tu tiens vraiment à ce que je t'en donne une elle est toute simple. C'est mon métier. Je suis médecin. Cela étant dis pour être exact j'ai utilisé la magie dans ton cas, ce que je ne fais pas toujours. C'est une bien étrange blessure que tu as là.

C'était la première fois qu'Alana détecté chez quelqu'un des lésions cérébrales profondes et anciennes. Il faut dire que la plupart du temps le mal de tête qu'elle soignait n'était pas si soudain et violent. Quelques infusions suffisaient généralement sans avoir besoin d'avoir recours à la magie.
Si elle avait du analyser ce qu'elle venait de ressentir en atténuant la douleur de la femme en face d'elle elle aurait sans douter parier sur un vilain choc violent à la tête, avec probablement des pertes de mémoires. Mais elle était bien trop poli pour oser lancer ça directement à la face de sa compagne du jour.


Elle préféra donc tendre la main vers la sortie de la ruelle et reprendre la parole :

-J'aimerai que vous m'accompagniez, si l'on passe par là il y a une auberge non loin. Vous avez besoin de repos et j'aimerai être sur que vos douleurs ne reviennent pas. Cela avait l'air très violent et soudain, ça vous arrive souvent ? Je dois dire que j'ai rarement vu ce genre de chose, à part chez les personnes âgées et ils finissent généralement par en mourir...

Alana avait déjà disséqué des cadavres dans le cadre de son apprentissage. Elle se rappelait quand sa mère lui avait expliqué que parfois le sang s'échappait de son chemin habituel par une hémorragie et pouvait noyer le cerveau.
Pourtant ce n'était pas ce qu'elle avait ressenti en soignant sa patiente. Elle savait qu'il était possible d'abimer le cerveau, causant des pertes motrices et/ou cognitives, incluant donc la mémoire.

L'auberge sans être le grand luxe était tout à fait correcte et le couple la gérant connaissaient Alana, ils s'arrangeraient pour que sa patiente soit bien installé si elle acceptait de l'accompagner. D'autant plus que le ragout était plutôt bon pour ce type d'auberge.

Amaya se crispa légèrement quand Alana parla de sa blessure mais fut très intéressée en apprenant qu'elle avait utilisé de la magie. Et si, grâce à ça, elle avait une possibilité de retrouver sa mémoire ?

La jeune femme désigna la sortie de la ruelle et lui proposa de l'accompagner à une auberge. Elle était tentée de refuser mais se dit finalement que cela réglerait son problème de la nuit... et elle trouverait bien un moyen de la remercier plus tard.
Amaya hocha donc la tête et la suivit tandis qu'elle la guidait. Arkan, lui, s'envola rapidement, rassuré de l'état de son amie.

-Cela m'est déjà arrivé treize fois ces deux dernières années, quatorze avec cette fois-ci. Et ça n'a jamais été régulier. Cela vient parfois comme ça, sans raison apparente.

L'auberge était à l'image du reste du village, simple et agréable. Les gérants semblaient bien connaître la jeune médecin et les accueillirent sans aucun problème. Une chambre avec deux lits simples leur fut donnée et Amaya n'hésita pas à l'accepter.
Comme il restait du temps avant le repas, elle décida d'y monter afin de s'y reposer et surtout... afin de réfléchir. Elle avait besoin de repenser à ce qu'elle avait vu, peut-être qu'ainsi, elle pourrait trouver un détail qui lui aurait échappé.
Ouvrant la fenêtre, elle laissa Arkan entrer. Il se posa sagement sur un montant du lit et la regarda avec une pointe d'inquiétude. Elle sourit et le caressa doucement.

-Tu n'as pas à t'inquiéter, je vais bien maintenant. Alana m'a sortie de cette crise.

Elle s'assit au bord du lit.

-Tu n'étais pas là cette fois, donc j'ignore si tu connais celui que j'ai vu. Croisant son regard, elle posa une main sur son plumage avec un soupir. Si seulement tu pouvais parler, tu pourrais me dire ce que tu sais... Même si j'ai parfois l'impression que tu n'as pas envie que j'en sache plus.

Il détourna la tête. Amaya connaissait ce signe, il signifiait qu'il était inutile de continuer de parler de ce sujet.
S'il avait réellement voulut l'aider à retrouver sa mémoire, il aurait certainement pu la guider à des endroits qu'elle connaissait mais il n'avait jamais voulut le faire. Pourquoi ?
Elle enleva ses chaussures et s'allongea, mettant sa tête du côté où se trouvait Arkan. Elle le caressa distraitement. Elle se demandait certaines fois s'il n'y avait pas quelqu'un qui l'empêchait de retrouver sa mémoire.
La sindarine se redressa brusquement, faisant sursauter le faucon, et attrapa son sac. Elle en sortit ses dagues. Un détail de son souvenir venait de lui revenir. Elle tenait ses dagues en main à ce moment. Les avait-elle depuis longtemps ?
Elle les observa un long moment en silence avant de les ranger. Qu'espérait-elle trouver ? Elle les avait déjà observées sous tous les angles.
Elle posa ses mains sur ses yeux, découragée, et laissa encore une fois le souvenir défiler dans son esprit, bien qu'elle n'ait plus grand espoir le concernant.

Amaya expliqua l'origine de sa crise à Alana qui analysa l'information. De ce qu'elle avait ressenti en soignant sa patiente il semblait que cela découle d'un traumatisme au niveau de la tête. Il semblait donc que le cerveau de la femme soit de lui même entrain d'essayer de se 'réparer'. C'était une notion fort intéressante pour une médecin éclari comme la jeune noble. Il faudrait qu'elle se documente sur le sujet pour savoir si une tel phénomène avait déjà été référencé.

Une chambre leur fût octroyé par le gérant et la noble laissa Amaya monter dans la chambre pour se remettre de ses émotions. Elle resta dans la grande salle avec les patrons de l'établissement.

Cette jeune femme a besoin de repos, je vous remercie de votre générosité de nous accueillir. Je veillerai à ce que vous soyez dédommagé ! Un bon repas lui feras du bien.

La femme de l'aubergiste hocha la tête avec respect et disparut en cuisine. Le ragout serait prêt dans peu de temps et la jeune noble pourrait ensuite aller chercher Amaya dans sa chambre.

Elle s'assit au comptoir face à Edgard le gérant de la petite auberge. Elle le connaissait bien. Elle l'avait soigné lorsqu'il s'était fait blessé au couteau par un client ivre et agressif il y a de cela quelques mois.
Celui-ci lui tendit un verre de jus de fruit.

-Vous devez reprendre des forces aussi ma Dame. Ce modeste jus de fruit n'arrive sans doute pas à la cheville de celui produit par votre famille mais il vous redonnera de l'énergie.

La jeune noble répondit avec un sourire rayonnant et changea de sujet :

-Y a t'il des personnes dans le besoin aux alentours? J'ai déjà vu les habitants du village. Tu dois entendre bien des ragots depuis ton comptoir. J'aimerai savoir où me rendre ensuite une fois ma patiente du jour rétablie et prête à reprendre son voyage.

L'aubergiste passa sa main aux doigts calleux dans sa barbe hirsute tout en réfléchissant.

-Je crois avoir entendu des chasseurs de passage évoqués une traque qui aurait mal tourné. Sa voix se fit plus basse alors qu'il jetait un coup d’œil a quelques clients attablés plus loin. Je ne crois pas qu'ils traquaient un animal. Ces chasseurs avaient l'air de mercenaires et tu sais qu'un peuple en particulier aime s'installer en Odessa pour échapper à ce genre de pratique que ton père punissait fermement.

Les mots d'Edgard laissèrent Alana pensive. La traque des Lhurgoyfs était interdite sur les terres du comte d'Odessa. L'alternative qui avait été trouvé à une bonne cohabitation était qu'en cas de problème les petits gens devaient contacter la milice d'Odessa. Les deux plus jeunes frères d'Alana faisait alors leur enquête et dans les cas extrêmes d'un Lhurgoyfs incontrôlable c'était eux, avec les forces armées d'Odessa, qui mettaient l'individu à mort. Les mercenaires traqueurs n'étaient donc pas les bienvenues sur les terres des Carthaigh. S'ils enfreignaient cette interdiction et s'en prenait à un citoyen d'Odessa, tout Lhurgoyfs qu'il soit, alors la sentence était la même que pour leur 'proie'.

-Une idée d'où ces hommes allaient ensuite Edgard?

-Tu devrais essayer les villages voisins, Layir ou Morlan, un de leur compagnon auraient été grièvement blessé d'après leur discussion, il doit séjourné dans une auberge à attendre un guérisseur.

Le visage d'Alana se fit pensif et elle détourna le regard de l'aubergiste pour regarder sa patiente du jour qui s'était approché dans son dos sans qu'elle s'en aperçoive, perdue dans sa réflexion. Elle avait peut être entendue une partie de la conversation.