“Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



Partagez
 

 “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 9 Mar - 21:38

C'était une journée pluvieuse. Le tonnerre grondait haut dans le ciel au milieu des nuages noirs.
Alana avançait d'un pas rapide au milieu de la route boueuse. Ses cheveux d'ordinaires si soyeux étaient plaqué le long de son visage et ses épaules.
Elle avait un visage inquiet alors qu'elle jetait un coup d’œil aux trois hommes qui l'encadraient. C'était des personnes qu'elle connaissait bien. Elle pouvait citer leurs noms et ceux de tous les membres de leurs familles.
Ils étaient venus la chercher en disant qu'ils avaient besoin de son aide. Ils venaient du village le plus proche du domaine du comte. Il y avait environ une heure de route à pied.

Alana étant parti précipitamment elle portait donc une robe blanche au tissu relativement épais et un manteau en peau de bête. Elle avait néanmoins eu l'intelligence de chausser des bottes de cuir.
Sa robe autrefois blanche était pigmentée de points de boue et la robe commençait dangereusement à adhérer à sa peau, cachant très peu de son corps. Elle n'en avait cure et les hommes qui l'accompagnait non plus. L'affaire semblait grave. Elle n'avait pas demandé plus de précision, elle sentait qu'elle devrait le voir pour comprendre.

Elle était finalement arrivée au petit village. Elle avait jeté un coup d’œil et avait rapidement pu rassembler les pièces du puzzle. Un petit corps était portée par Yalna, la jeune femme était en pleure. Elle tenait contre elle le corps visiblement sans vie de son fils Arnor.
Quelques mètres plus loin un homme était affalé dans la boue, un autre au dessus de lui sans discontinuité.

-----

Alana a les mains rouges de sang. A genoux, la tête contre son torse, pleure un véritable colosse. Liren, chasseur, mari de Yalna et père endeuillé sanglote contre la belle noble. A côté de lui se trouve le corps sans vie de celui qui a poignardé son jeune fils en tentant de voler des peaux de bêtes d'une valeur non négligeable.

L'homme est désemparé et ses sanglots font écho à ceux de sa femme.
Alana prend dans sa main le menton de l'homme à genoux. Elle sait qu'utiliser sa magie à ce moment là serait bafouer les sentiments de cet homme. Son profond désespoir à l'heure actuelle ne peut être guéri de quelque manière que ce soit.
Malheureusement Alana est arrivé trop tard. Elle avait été appelé pour soigner la blessure de l'enfant. Or celui-ci était décédé entre temps et coup du sort, le père, chasseur, avait traqué et retrouvé l'assassin. Il avait alors battu celui-ci à mort. Malheureusement, aussi compréhensible que puisse être un tel acte il s'agissait malgré tout d'un meurtre pure et simple.

Alana se mit à caresser la joue du colosse d'une main et tendit la seconde pour l'aider à se relever. Les mains rouges sang du colosse ajoutèrent à nouveau une couche de liquide carmin sur la peau de la médecin.

Il fallait maintenant trouver une solution pour que justice soit faite de façon équitable et en respectant la loi.
En temps normal le coupable aurait été amené devant la juste du Comte, voir du Roi, et aurait été jugé pour son crime. La peine aurait probablement été la mort. Néanmoins, et malgré toute l'affection et l'empathie d'Alana pour Liren, elle savait aussi qu'il était impossible de laisser le peuple se faire justice soit même. C'était courir le risque de retomber dans un système œil pour œil dents pour dents et d'aller vers une escalade de violence...

Alors que la jeune noble était en proie à une réflexion intense et à tenter de démêler tous les sentiments qu'elle ressentait, elle entendit des bruits de sabots, nombreux, se rapprochant au travers de la pluie battante...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 9 Mar - 22:52

Encore un jour de pluie, je déteste la pluie, Angel et Mathilde étant mortes toutes les deux un jour où la météo était exécrable, ce temps me donne à chaque fois le cafard. En plus de çà, j'ai appris une mauvaise nouvelle, après son père, la jeune Alana, sixième comtesse d'Odessa, risque de perdre sa mère.

Dès que j'ai appris la nouvelle, je me suis précipité sur les routes, mais les voies de communication, durant cette deuxième quinzaine du mois de Cicium, ont été rendu difficilement praticable par des averses quotidiennes et j'ai perdu énormément de temps. Après être enfin arrivé au manoir, pensant pouvoir être enfin au sec, j'ai appris deux mauvaises nouvelles, la première étant que j'étais arrivé trop tard , la femme de mon défunt ami ayant elle aussi quitter cette vallée de larme et la seconde que ma recherche n'était pas terminé, car Alana, aujourd'hui orpheline, était partis précipitamment en compagnie de trois hommes du village voisins, et à pied !

Je connaissais déjà le bon cœur de la jeune femme, mais là c'est plus de l'inconscience pour moi, elle doit aussi penser à elle et à sa santé, et je me précipite donc avec mes hommes, la garde du Dernier Cercle, composé des meilleurs soldats de tout Eridania, en direction du petit village.

J'arrive dans ce qu'il convient plus d'appeler un hameau, et je vois aussitôt une scène des plus étranges, deux personnes sont allongés dans la boue, probablement mort, et Alena aidant un homme de plus de deux mètres, à se relever, les deux sont couverts de sang mais ne semblent pas blesser.

Je fais arrêter mes hommes et nous mettons pieds à terre. Je décide de prendre la direction des opérations, la première chose à faire est d'arrêter de se faire tremper en se mettant à l'abri, et j'invite les deux protagonistes du drame à me suivre jusqu'à une étable non loin, pendant que mes hommes mettent les deux corps dans un petit cabanon situé, lui aussi, à proximité. Dès que mes gardes du corps touchent à l'enfant qui a reçu une vilaine blessure d'arme blanche dans le torse, le géant semble vouloir intervenir, mais je me met devant lui, faisant non avec la tête, pour éviter qu'il fasse une bêtise et il se calme de lui-même.

Nous arrivons ainsi à l'étable, et une partie de mes hommes restent avec nous au cas où le géant essayerai de s'enfuir, tandis que le reste de mes hommes attendent dehors mes ordres. Je pense d'abord à la jeune femme, et je fais remplir un seau, pour que cette dernière puisse se débarrasser des traces de sang, pendant que je fais chercher mes propres vêtements de rechange, soigneusement empaqueté sur la selle de ma monture. Une fois le colis apporté, je l'ouvre et sort une chaude cape, que je donne à la jeune femme, mon regard autoritaire lui indiquant qu'il est inutile de refuser mon présent.

Des villageois, intimidé, ne me reconnaissant pas, mais nous sachant homme du roi d'après les blasons des armures de mes gardes, nous rejoignent et nous explique l'affaire. C'est là un cas difficile, et je suis prêt à faire preuve de mansuétude à l'égard du meurtrier de l'assassin de son fils. Je ne sais pas moi-même ce que j'aurais fais, si mon enfant avais survécu, pour ensuite, quelques années plus tard m'être enlevé. Dans ce cas, si je connaissais son assassin, l'aurais-je tué pour me venger ? C'est là une question pour laquelle, j'espère ne jamais avoir de réponse.

J'aimerais tellement parler à la jeune fille, la rassurer en la prenant dans mes bras et lui dire à quelle point je suis désolé pour sa mère, mais au lieu de çà, je dois m'occuper de cette affaire, ce crime ne devant pas rester impuni. Toutefois, j'ai devant moi une personne qui doit bien connaitre les gens d'ici et je me dois de l'écouter, c'est pourquoi, parlant d'une voix douce, je m'adresse à la terran:

Je suis désolé que nous nous revoyant dans ces terribles circonstances. J'ai besoin de tes conseils avant de juger du sort de cet homme.

Je ne peux m'empêcher de la prendre délicatement par les mains, puis je la regarde droit dans les yeux, en souriant timidement:

Peux-tu m'aider à faire ce qui est juste ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeLun 11 Mar - 20:31

Lorsque les cavaliers sortent de sous le couvert de la pluie la jeune noble reconnait immédiatement le blason royal. Alana voit alors un homme qu'elle reconnait au premier coup d’œil. Le Roi en personne se trouve avec ses hommes. Il devait probablement être à sa recherche supposa-t-elle. Il n'avait aucune raison de passer par ce petit village pour un simple retour en Eridania ou une visite au domaine familial.

Le Roi avait pris en main la situation et avait fait rentrer tout le monde dans une étable. Avec la pluie battante de nombreuses gouttes se frayaient un chemin jusqu'à l'intérieur du bâtiment à travers les interstices des planches. L'odeur de bête et de paille humide était prédominante.

Alors qu'Alana enlève le sang de ses mains dans un sceau amené par les hommes du Roi celui-ci lui propose une cape chaude avec un regard autoritaire. La jeune femme sourit et accepte le présent sans un mot.
Loin d'être paniquée elle pense à la suite tout en finissant de laver ses mains avec le calme propre aux médecins devant un problème épineux. Lors d'une opération délicate il vaut mieux réfléchir vite et bien et ne pas trembler ou changer de décision une fois le travail commencé.

Les villageois tentent d'expliquer l'histoire au Roi, qu'ils n'ont sans doute pas reconnu comme tel. Plusieurs visages se tournent vers Alana lors des explications comme s'ils attendaient qu'elle s'en charge pour eux.

Finalement le Roi s'adresse à la jeune terran avec douceur.
La noble fixe un regard déterminée dans celui du Roi et lui répond d'une voix ferme :

-Les circonstances importent peu. Tu tombe à point nommé. J'aurais probablement réglé cette affaire moi-même si tu n'avais pas été là. Je connais ses gens mieux que quiconque. Liren, le colosse qui a perdu son fils, est un homme doux et bon. La colère et la douleur indicible qu'il vit en se moment même n'excuse pas son geste mais l'explique.

Alana se retourne vers Liren, sous bonne garde et s'approche doucement de lui. Elle pose avec douceur une main sur son avant bras et s'adresse à lui avec une douceur peu commune :

-Liren, j'ai besoin de toi pour nous aider à résoudre tout ça. Je ne peux comprendre ta souffrance n'ayant pas moi même d'enfant. Mais sache que je suis là pour m'assurer que tu seras jugé équitablement. Est ce que tu es près à accepter ton sort une fois sorti de cette étable sans causer de problème ? Ta femme t'attends à l'extérieur et elle a besoin de toi.

L'homme brisé fixe un regard suppliant dans celui de la jeune fille devant lui et répond d'une voix tremblante :

-Oui Dame Alana, j'accepterai la justice royale. Je sais que ce que j'ai fais est mal mais je ne regrette rien. Je suis un homme simple Ma Dame. Je ne savais pas quoi faire....


L'homme se met à sangloter comme un enfant et Alana prend son torse immense dans ses bras. Le Géant lui rend son étreinte avec un désespoir non feint, semblant absorber le corps frêle de la noble.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeMer 13 Mar - 21:14

Un homme doux et bon ? Ce sont là les paroles de la comtesse, mais j'ai un peu de mal à la croire, car sa victime a été battu à mort. Mais il semble en effet comprendre son geste, car il n'éprouve aucun remord, tout en affirmant qu'il accepte la justice royal. La procédure standard est de le faire passer devant la justice d'Eridania, à Hesperia, et de le mettre en cachot pendant le temps de son procès.

Cela signifie qu'il ne pourra pas enterrer son enfant, ni aider sa femme à faire le deuil de son fils. De plus, les juges sont assez sévère, et ils risquent de lui donner la peine capitale, ne le connaissant comme la noble la connait. Finalement, si je veux faire ce qui est juste, il n'y a qu'une seule solution, et j'indique donc au prévenu sa sentence, d'une voix forte, pour être entendu des habitants au-dehors:

Par décision du roi de ce royaume, moi, Thimothée Mannus, vous condamne au bannissement du comte d'Odessa. Une nouvelle ville est en cours de construction près des anciennes terres nommé "La Grande Désolation" et ils ont grands besoin de main-d’œuvre. Tu pourras partir avec les personnes de ton choix, dans un délai d'une semaine. Ma décision est sans appel.

Je fais signe à mes soldats, de laisser partir l'homme, avant de me tourner vers la magnifique jeune femme à côté de moi et de lui dire d'une voix douce, comme pour me justifier:

Le bannissement est une sanction très dure, mais cela leur donne l’opportunité de refaire leur vie ailleurs. De plus, le délai d'une semaine leur permet d'enterrer leur enfant correctement et de vendre tout ce qui n'est pas transportable. Je m'assurerai que des hommes de ma garde personnelle soient présent pour les escorter sur le chemin et qu'ils ne soient pas victime de représailles de la part de la famille de l'homme qu'il a tué.

Il faut en effet tenir compte de cela, le fameux proverbe "œil pour œil et dent pour dent" est toujours d'actualité, et le crime de sang encore bien trop fréquent sur ces terres. J'espère vraiment que la justice que j'ai rendu, va calmer les esprits et apaiser les cœurs. Après cette réflexion sur l'application des lois, je reviens au moment présent, et je m'adresse à Alana:

Les gens de ta maisonnée, m'ont indiqués que tu étais partit à pieds, sous la pluie, pour aider. Ne faisant pas partie de ta famille et n'étant pas non plus ton mari, je ne vais rien dire sur cette décision, mais je n'en pense pas moins. Pour le retour, je te propose de faire la route sur mon cheval, tu verras, on y bien mieux que dans la boue.

Sur ces dernières paroles, je ne peux m'empêcher de sourire, car même crotté et trempé, Alana reste magnifique, surtout avec sa robe collé au corps qui ne cache pas grand chose de ces formes. Pour me redonner une contenance, je lui dis d'une voie douce:

Toutes mes condoléances pour ta mère, dès que j'ai appris la nouvelle, je me suis précipité, mais il étais déjà trop tard.

Je me rends alors compte, que depuis tout ce temps, je ne lui ai pas posé la bonne question, trop occupé par le procès, je m'approche donc d'elle, et prend doucement ces mains dans les miennes, exactement comme lorsque nous avions discutés dans la cuisine, le jour où son père est décédé:

Et toi, comment te sens-tu ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeVen 15 Mar - 15:43

Alana ne connait que trop bien la justice parfois expéditive et sans merci d'Eridania. Elle sait très bien que mis à part son intervention l'homme est pratiquement condamné à mort. C'est donc avec soulagement qu'elle entend la décision du Roi, que nul ne pourra contester.

C'est un châtiment que la médecin estime juste. Liren a certes tué un homme, ce qui est condamnable au plus au degrés, mais le contexte dans lequel cela a eu lieu a sans doute pesé dans la décision de Thimothée.
La jeune femme est donc reconnaissante au Roi d'avoir tenu compte de ses remarques et de la détresse dans laquelle l'homme a commis son crime.

Après avoir fini de parler le Roi prend dans ses mains celles d'Alana et lui demande comment elle va.
Celle-ci lui offre un sourire radieux malgré les circonstances et détache ses mains des siennes pour prendre son bras et faire quelques pas à son bras jusqu'à l'entrée de l'étable, juste devant le rideau de pluie.

-Tu sais j'aime bien la pluie. Elle donne l'impression de vouloir nettoyer la terre de ses impuretés.

Après tout la médecin aimerait également pouvoir nettoyer le monde de ses impuretés, les maladies, la violence, les guerres, la famine... Tant de chose qui salissent le monde et vont à l'encontre de la Vie.

Après un petit flottement dans la voix elle continue :

-Tu as pris la bonne décision avec Liren, j'ai bien vu que tu doutais de mes paroles à son sujet. Il sera d'une grande aide pour les colons.

Liren est un chasseur reconnu dans la région et il a une forme de charisme qui fait que les gens écoutent facilement ce qu'il a à dire dans son domaine. Pour s'installer dans un lieu sauvage il sera un atout. Le Roi ne s'en rend pas encore compte mais sa décision, en plus d'être juste aux yeux d'Alana, sera une bénédiction pour les colons.

Elle plonge son regard azur dans celui du Roi et continue avec un sourire bienveillant sur le visage :

-Sache que je préfère marcher qu'être à cheval. La pluie et un peu de boue ne m'a jamais dérangé. -Elle se place alors face au Roi à la lisière du rideau de pluie et recule de quelques pas, se retrouvant sous la pluie battante et part d'un rire angélique- D'autre ont essayés avant toi, mais même le Roi ne pourrait m'empêcher de n'en faire qu'à ma tête. -Elle conclut d'un clin d’œil et prend le Roi par surprise en l'attirant sous la pluie. Elle continue d'une voix douce aux sonorités triste- Ma mère est partie sans souffrir et de sa propre volonté. C'est peut-être dur à comprendre mais ma mère et mon père ont écrit un livre à deux et elle ne souhaitait pas le continuer seule. Elle nous laisse le soins à mes frères, ma sœur et moi de continuer l'aventure qu'ils ont débutés. Je suis triste bien sur et en même temps soulagé de savoir qu'ils ont vécus et sont partis en étant heureux et en nous faisant confiance pour prendre la suite.

Son regard où se mêle tristesse et optimisme pour le futur croise celui du Roi. Elle réalise alors qu'elle est très proche de l'homme à qui elle parle, sous la pluie, et elle s'écarte de lui avec un sourire gênée. Elle ne peut s'empêcher de se confier à Tim. Elle ne peut s'empêcher de le voir comme l'ami de son père, un jeune homme bienveillant et qui prouve aujourd'hui qu'il a un sens de la justice et un esprit aiguisé lorsqu'il doit prendre une décision qui influencera la vie d'une autre être vivant.
Alana doit s'avouer à ce moment là que plus elle apprend à connaitre cet homme plus elle le trouve digne d'être le Roi d'Eridania et espère qu'il gouvernera à sa manière sans se laisser influencer.
La jeune noble voit d'un œil nouveau ce jeune Roi qui doit avoir environ son âge. Il est bien sur torturé par le poids de ses responsabilités et par son passé comme elle l'a constaté en le rencontrant. Mais il semble avoir les épaules pour porter ce fardeau et Alana si elle le peut vient de décider qu'elle tentera de l'alléger comme elle le peu.
La proposition du Roi concernant la création de son Ordre de médecin civil pourrait être une bonne solution. Elle sait que ses actions dans le Comté ont aidés sa famille a être mieux vu qu'elle ne l'était déjà, elle se dit donc qu'il devrait en être pareil pour la vision qu'aura le peuple du Roi s'il l'aide à créer cet ordre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeVen 15 Mar - 18:43

Un compliment de la dame de mes pensées, c'est là une chose que j’affectionne particulièrement et aujourd'hui est à marquer d'une pierre blanche, car j'en reçois beaucoup. Je ne peux m'empêcher d'être fier de moi quant Alana me dit de sa voix charmante que j'ai pris le bonne décision. Mais mon contentement se mut en inquiétude quand la terran se rapproche de l'extérieur de l'étable, alors qu'il continu à pleuvoir des cordes et finalement me met dehors, sous l'averse !

Je la laisse finir sa phrase, supportant d'elle ce que je n'aurais supporter de personne, à part peut-être Ylivi, appréciant de la voir collé à moi. Je reste ainsi, sous la pluie, stoïque car je sens bien qu'elle a besoin de se confier, et comme je lui ai déjà dit, je serais toujours présent à ses côtés. C'est donc avec un sourire léger que je lui réponds, tandis qu'elle s'éloigne de moi:

Je peux comprendre votre peine,car moi également, j'ai perdu mes deux parents. Il est temps maintenant d'aller de l'avant comme vous l'avez si bien dit. La première étape est de partir d'ici, et puisque nous sommes déjà à l'extérieur, autant partir maintenant.

Je fais signe à mes gardes et je les voient monter à cheval, de mon côté je m'approche de Guerre, mon étalon dressé spécifiquement pour le combat, d'où son nom. D'une couleur noir ébène, il semble perpétuellement en colère et impressionne même Thimothée, surtout que la pluie semble l'énervé encore d'avantage. Mais dans les combats, son surnom lui va comme un gant, car outre le fais qu'il puisse porter le roi et son armure pendant toute une journée sans même se fatigué, il est rapide comme le vent et prend un malin plaisir à écraser ces adversaires (ce terme regroupe toutes les personnes armées ou non qui s'approche de lui) sous ces sabots et à les piétiner jusqu'à ce qu'ils deviennent méconnaissable.

Pourtant, dès que je m'approche avec la jeune femme, il se calme instantanément, alors que je prévoyais des difficulté, et chose incroyable, il semble même content de la voir ! Je monte donc en premier et je lui tend la main afin de la faire monter en croupe, ma selle étant assez large pour nous accueillir tout les deux, même si nous sommes assez serré, mais vu le peu de chemin à parcourir, cela va rester tout à fais supportable, j'éprouve même un certain plaisir à sentir son corps chaud contre le mien.

Une fois sur la route reliant le village à la maison du comte, je me sens de plus en plus détendu, comme lorsque nous discutions dans la cuisine, lors de ma dernière visite, et je me met même à plaisanter !

J'imagine très bien que personne ne peux te tenir tête, mais ton futur mari sera l'homme le plus chanceux de tout Istheria d'être avec une femme aussi exceptionnelle que toi.

Je pense vraiment ce que je dis, Alana est tout simplement époustouflante, et j'en ai vu une nouvelle preuve, avec la façon dont elle a apprivoisé Guerre avec sa simple présence. Je continu ensuite sur des détails un peu plus pratique:

Mes hommes et moi, ne pouvons pas repartir par cette heure tardive, avez-vous une étable ou nous pourrions être au sec ? Promis, nous n'abuserons pas de votre hospitalité, sauf peut-être pour une chose, mes hommes ont fortement apprécié ton jus de fruit que tu leur as fais servir, est-il possible d'en avoir encore un peu ?

Ce fût en effet une surprise, mes soldats, vétérans de nombreuses batailles semblent plus apprécié le nectar de fruit du comté d'Odessa que la bière d'Hesperia !

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeJeu 21 Mar - 1:24

La jeune femme acquiesce lorsque Tim lui propose de rentrer au domaine familial. Elle est un triste d'être arrivé trop tard pour pouvoir sauver le fils de Liren mais choisi de le garder pour elle. Ce n'est pas la première fois qu'elle perd un patient, d'autant plus qu'elle n'était pas vraiment là. Elle est simplement arrivée trop tard.

La jeune femme est d'ailleurs persuadé à ce jour que ses pouvoirs de guérisons lui permettraient de guérir n'importe quelle blessure même mortelle. Après tout elle sait d'expérience qu'elle est capable de faire repousser un membre. L'opération est très douloureuse pour le patient. Insoutenable même. C'est également épuisant pour la jeune femme. Mais c'est réalisable.

Elle n'a jamais essayé de ramener un mort à la vie. Elle s'est déjà posé la question de savoir si cela serait possible. En théorie sa magie devrait être capable de relancer un cœur venant de cesser de battre il y a peu. Mais ce n'était rien de plus qu'un massage cardiaque. La personne n'étant pas alors réellement morte.

Elle aurait sans doute pu essayer de ramener le fils de Liren mais cela lui semblait contre nature et le prix à payer pour réaliser un tel miracle, s'il était possible, devait être bien trop élevé même pour elle.

C'est perdue dans ses pensées qu'elle s'était approchée du cheval du Roi. Celui-ci, fort impressionnant pour le commun des mortels, n’impressionna pas outre mesure la jeune femme. Après tout elle ne lui voulait que du bien et il n'avait aucune raison de lui faire du mal. Elle approcha donc sans crainte. L'animal semblait lui rendre ce sentiment de quiétude et rien dans son attitude ne montra une quelconque agressivité. Les observateurs connaissant le cheval Guerre étaient probablement surpris. Alana ne s'en rendit même pas compte et l'idée que le cheval pouvait être revêche ne lui vint jamais à l'esprit.
Cette innocence non feinte était probablement ressenti par l'animal qui semblait même l'apprécier.

Après être monté en selle la jeune noble profita du voyage et de la sensation de puissance dégagé par la magnifique monture. Elle s'accrochait doucement à la taille de l'homme devant elle sans se rendre compte de ce que cela pouvait provoquer chez lui. Encore une fois son innocence à toute épreuve lui permettait tout simplement de profiter de la balade sans aucune pensée parasite.

C'est d'ailleurs pour cela qu'elle sourit et partit d'un rire non feint lorsque le Roi mentionna son hypothétique futur mari. Elle souriait encore avec chaleur lorsque Thimothée aborda le sujet du logement de son escorte.

-Tu exagère Tim ! Mon pauvre mari s'arracherai les cheveux avec une femme aussi rebelle et têtue qui n'écoute rien de ce qu'il lui demande !
Pour ce qui est de l'hospitalité je m'occupe de tout arranger avec l'un de mes frères en arrivant, il est intendant vois-tu ! Je pense que tes hommes et toi pouvez rentrer dans l'aile des invités, il y a une vingtaine de chambre, il suffira d'aménager celles-ci en chambre double et vous devriez tous rentrer ! ça ne sera pas idéal mais toujours mieux que de dormir dans une étable ! De plus je sais que nous n'avons aucun invité de marque de présent alors autant que les chambres servent plutôt que de prendre la poussière. Evidemment vous êtes tous conviés à manger en compagnie de ma famille et de moi même dans la grande salle ! Ce n'est pas la place qui manque ! La salle peut accueillir au moins le quadruple de personnes les jours de fête ! Et je ferais en sorte qu'il y est du jus de fruit !


La jeune femme ne mentait pas. Le domaine familial était grand et bien emménagé. La famille étant prospère depuis un bon demi-siècle leur demeure était à la hauteur de leur réussite. Certes cela pouvait semblait dérisoire par rapport à la taille des résidences royales ou de certains ducs, mais cela permettrait aux hommes du Roi de profiter d'un confort peu commun et bien mérité ainsi que d'un repas de qualité !

Ce qu'avait omis de dire Alana était que le jus de fruit produit sur le domaine familial était entrain de devenir un breuvage très recherché dans certaines sphères riches et huppés. Cela n'était pas forcément le cas en Eridania pour l'instant, et le Roi n'y avait pas encore goûté. Mais le jus se vendait à prix d'or et commençait à être exporter très loin du petit comté d'Odessa.
La production si particulière, du fait de la présence de fruits provenant des quatre coins du monde, donnait un mélange de saveur jamais reproduit ailleurs. De plus le verger étant limité il n'était possible d'en produire qu'une petite quantité par rapport à la demande. C'était donc un produit de luxe en devenir qu'avaient bu les gardes royaux.
Le succès du nectar d'Odessa était dû à la sœur d'Alana dont le mari, riche marchand, faisait goûter le breuvage à ses plus riches clients.
La famille Carthaigh avait donc là une porte ouverte à une certaine renommée n'ayant rien à voir avec leur statut de noblesse et issue de l'improbable passion de Feu Keran, le précédent comte.

Il n'était donc pas si étonnant que ça que les hommes du Roi eurent été conquis par cette saveur si rare ! Ils allaient pouvoir en profiter au moins encore une fois avant que le nectar risque d'être victime de son succès et devienne accessible qu'à une certaine catégorie de personnes.

Alana rajouta d'une voix cristalline :

-En plus tu vas pouvoir rencontrer mon meilleur ami en arrivant !

Le Roi n'avait encore jamais croisé l'énorme Irish Wolfhound qui accompagnait la jeune femme dans quasiment toute ses aventures ! Elle espérait que l'imposant canidé ne se montrerait pas trop protecteur car il avait tendance à la surprotéger lorsqu'elle était avec des inconnus.
Alana se fit néanmoins la remarque à elle même, il serait très drôle de voir la garde royale s'éparpillé en hurlant de peur si son chien utilisait son pouvoir. Les hommes les plus aguerri du Royaume fuyant devant son chien. Cette pensée saugrenu fit pouffer la jeune femme dans le dos du Roi auquel elle ne comptait pas donner d'explication pour cette inexplicable envie de rigoler !
Pour s'éviter tout risque de vexer le Roi en lui avouant que son chien était capable d'éparpiller sa garde aux quatre vents elle partit d'un grand rire. C'est avec une spontanéité bien à elle et la joie incontrôlable habituellement propre aux enfants qu'elle lança au jeune homme :

-PLUS VITE ! AU GALOP !

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeJeu 21 Mar - 20:10

J'apprécie beaucoup les paroles de la jeune femme concernant son hospitalité, et je peux qu'approuver car cela fais des semaines que nous n'avons pas dormi dans un vrais lit. Je suis par contre surpris lorsqu'elle indique que je vais rencontrer son meilleur ami.

Après réflexion, je suis même jaloux, enfin juste un peu. Pourtant l'idée que la jeune femme qui se sert contre moi, puisse avoir un autre ami que moi et en plus, très proche, est difficile à accepter. C'est assez bizarre comme sensation, depuis la mort de ma femme je n'ai apprécié qu'une seule personne, Ylivi et je n'ai jamais eu ce sentiment, surement parce que la Gorgoroth n'avait qu'une seule personne dans sa vie: moi, je n'ai donc pas pu ressentir de jalousie.

Je suis sortit dans mes réflexions par la demande d'Alana qui me demande de foncer, et c'est avec plaisir que j’acquiesce, puisque nous sommes arrivé à l'entré d'une plaine et que le terrain parait assez ferme pour le faire sans risquer que nos montures ne se cassent une patte, je fais donc un signe à mes hommes et d'un coup, je presse mes jambes sur le cheval, ce qui fais partir Guerre au galop. Ce dernier malgré sa double charge, creuse facilement l'écart avec les montures de mes gardes du corps, j'admire à nouveau sa puissance, sa foulée est tout simplement magnifique et nous dévorons les kilomètres, en l'espace d'un instant. Nous arrivons ainsi en quelques minutes à l'arrivé de la propriété et j'arrête le quadrupède, en ramenant à moi fermement les rênes, car je suis persuadé qu'il aurais volontiers continuer.

Je descend le premier puis aide la jeune femme à faire de même. Je rougis quand elle écarte son manteau pour prendre ma main, me laissant entrevoir les merveilles que possède son corps, bien visible à cause du vêtements trempé quelle porte, une fois à terre, je ne peux m'empêcher de lui dire:

Alena, avant d'entrer tu devrais bien fermer le manteau que je t'ai apporter. Tu es une femme qui peux facilement libérer les passions, et personne ne peux être insensible à tes charmes, surtout dans cette tenue.

J'ai faillis ajouter que je faisais parti des hommes pris dans ses filets, mais je ne veux pas être trop entreprenant, je sais bien que la terran mérite une personne mieux que moi et surtout un mari qui pourra être présent pour elle en permanence. Je souris à cette idée, car je suis fermement attaché à mon idée de lui faire rencontrer de nombreux hommes de la cour royale, à la fois jeunes, intelligents et riches pour lui permettre d'être heureuse, c'est ce que je souhaite faire pour elle.

A peine ai-je fini ma phrase que nous sommes rejoint par mes hommes, certain étant même désappointé de s'être ainsi fais laissé en arrière et regardant d'un nouvel œil Guerre. Je leur annonce alors que Dame Carthaigh nous offre le repas et le coucher, et c'est sous les vivats de mes troupes que je conduit la jeune femme à l'intérieur du bâtiment, car la pluie tombe toujours. Les soldats eux passent d'abord aux écuries pour desseller toutes les montures et les bouchonner.

Nous sommes littéralement trempé et je me retrouve fort embêté car je suis pris dans un dilemme, je souhaite grandement rencontré celui que la maitresse des lieux nomme son meilleur ami et de l'autre, je ne souhaite pas le rencontrer dans cet accoutrement, je dois être présentable devant cet individu pour faire bonne impression et là clairement, avec ma tenue pleine d'eau, ce n'est pas le cas. Je décide de commencer par me sécher mais également de prévenir la comtesse, c'est donc en souriant que je lui annonce:

Si tu le permet, je souhaite d'abord me changer avant de rencontrer ton meilleur ami, peux-tu demander à un serviteur de me conduire à ma chambre afin que je puisse le faire ?

Une fois ceci fais, je pourrais rencontrer cet homme d'égal à égal et savoir ce qu'il a de plus que moi !

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeVen 22 Mar - 15:01

La jeune femme laissa libre court à sa joie que lui procurait la sensation de vitesse et de puissance du cheval royal. Elle n'était jamais monté sur une monture aussi noble et impressionnante de puissance.

La voyage ne dure que quelques minutes et bientôt Alana se retrouve devant la demeure familial avec le Roi.
Tim l'aide à descendre de cheval. Elle se rend compte qu'il rougit soudainement et c'est avec amusement qu'elle l'écoute lui expliquer la raison de cet embarras. Le pauvre homme est tellement perturbée qu'il se trompe même de prénom et appelle la jeune femme Alena.

Avant qu'elle puisse répondre le reste de la garde les rejoins et le Roi leur explique la proposition de la noble.

Il se retourne vers une Alana toujours souriante du trouble qu'elle cause chez cet homme de pouvoir. Il est si touchant de voir que même un homme pourtant sans doute habitué à l'attention des femmes de la haute noblesse soit si perturbé en sa présence.

Elle commence donc par enlevé son manteau plutôt que de l'écouter, après tout il est trempé et il faudra le mettre à sécher. Elle lui répond d'un air taquin :

-Je serais donc en danger en présence du Roi et de toute sa garde ?

Avec un sourire enjôleur elle continue de répondre au Roi et lui accorde un sourire chaleureux :

-Je crains que tu n'es pas le temps de te changer avant de rencontrer mon ami !

Effectivement venant de l'intérieur de la demeure, dont les portes viennent de s'ouvrir, Fergus surgit à toute allure et saute sur sa maitresse qui rit aux éclats. Le géant Irish Wolfhound à l'habitude d'appuyer ses pattes avant sur les épaules d'Alana afin de venir lui lécher le visage. Dans cette position il est plus grand de quelques centimètres que la femme pourtant d'une taille très honorable pour une femme du haut de son mètre soixante-quinze.

La jeune noble caresse son chien avec affection et dépose un baiser sur son front puis le serre dans ses bras.
Elle fixe son regard dans celui du chien qui semble alors attentif, la langue pendante d'excitation.

-Fergus ! Je te présente un ami, il s'appelle Tim, vas lui dire bonjour !

D'un mouvement elle désigne le Roi qui patiente à ses côtés, visiblement frappé d'un étonnement teinté de soulagement, ce que trouve étrange la jeune noble. Enfin qui sait ce qui peut bien passer par la tête d'un monarque parfois.

Le chien aboie d'approbation et ses pattes quittent les épaules d'Alana. Avec ses 90 cm au garrot il reste impressionnant même quand il n'est pas sur ses pattes arrière. Il renifle avec une légère méfiance l'homme que lui présente sa maitresse. Il semble finalement ne pas détecter de danger particulier et lui lèche la main avant de fourrer sa tête dessous de force pour réclamer des caresses.

Alana observe son manège avec un sourire bienveillant. Ce satané Fergus se permet même d'exiger des caresses au Roi d'Eridania. Elle aura tout vu !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeVen 22 Mar - 17:44

Un chien ! Son meilleur ami est un espèce de gros chien ? Je suis soulagé en apprenant la nouvelle, même si je comprends pas d'où peux venir cette jalousie mal placé. C'est donc avec grand plaisir que je lui accorde les caresses qu'il me demande, ce dernier me rappelant également Trésor mon caniche et les nombreuses heures que j'ai passé avec mon fidèle compagnon.

Mais après quelque minutes à jouer avec le molosse, je remarque du coin de l’œil, que la jeune fille au lieu de suivre mon conseil et de fermer son manteau, l'a complètement enlevé ! Heureusement que nous sommes seuls, si j’omets Fergus, dans l'antichambre, et que personne ne peux contempler ce que je vois. Cette jeune femme possède un corps tout simplement magnifique, qui me fais un peu pensé à Ylivi dans sa perfection, et il me faut une sacré volonté pour détourner les yeux de ce charmant spectacle.

Avisant un autre manteau, sec celui-là, je lui met d'autorité sur les épaules, avant de lui dire, les yeux dans les yeux ;

Alana, cela me ferais très plaisir que tu gardes ce manteau jusqu’à ce que tu sois changé. Tu possède une grande beauté et tu es sûrement une des plus belles femmes du royaume, mais ton charme me trouble et je ne peux raisonné clairement, surtout si tu enlèves ce manteau.

Il est vrais que j'ai du mal à me concentrer sur ce que je voulais dire, je dois donc faire appel à tout mon courage pour lui dire :

Bien que cela me coûte beaucoup, je vais te laisser pour m'occuper de mes hommes, mettre en place le couchage avec le chambellan de la maisonnée afin que chacun puisse trouver un lit.

Je fini ma phrase en inclinant légèrement le buste, et je passe les porte de la pièce pour trouver Darren, le second de la fratrie qui est également l'intendant de ce domaine, avec qui j'organise le logement des gardes royaux qui m'accompagnent. Au bout d'une heure, tous les soldats qui m'ont accompagné jusqu'à cette demeure, se trouve confortablement allongé sur un lit propre pour faire une petite sieste avant le repas. J'ai de la chance, car étant en nombre impaire, je suis seul dans ma chambre, ce qui me permet de me changer sans problème.

N'étant pas fatigué, je pars à la recherche de la famille Carthaigh, afin de les remercier de leur hospitalité, leur devise « La véritable force commence par la sagesse » et qui est inscrite sous leur blason, n'a jamais été aussi mérité.

Je trouve facilement Aedan, l'ainé de la famille et nouveau seigneur de sa terre, dans la salle principale, je le remercie d'abord pour ce qu'il a fais pour moi et mes hommes, et je lui fais part de ce qu'il c'est passé sur ces terres et de mon jugement. J'apprends également que ses frère Aven et Farelle sont toujours en patrouille et ne reviendront que ce soir. Concernant sa sœur, Eleanor est encore à Eridania avec son mari, et je lui promet de passer la voir dès que je serai rentrer.

Je pars ensuite à la recherche d'Alana et un serviteur m'indique qu'elle est encore dans sa chambre, je décide d'aller la voir, afin de savoir si la jeune femme a pris ombrage de mon départ, un peu... soudain. Je frappe donc doucement à la porte, craignant un peu sa réaction, prêt à m'excuser encore une fois pour mon attitude passé.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeVen 22 Mar - 19:00

Décidément le Roi à la chic pour se trouver perturbé par des choses pourtant anodines.
Alana est perplexe. Elle sait bien qu'elle n'est pas à plaindre en terme de beauté mais de là à perturber autant les hommes... Il faudra vraiment qu'elle pense à dire à Thim d'arrêter de prendre trop à cœur ce sujet. Après tout on ne choisit pas vraiment son corps et si le Roi comptait vraiment côtoyer Alana lors de sa visite à la capitale il faudrait qu'il apprenne à réfléchir en la voyant à ses côtés. D'autant plus que la jeune fille aurait du mal à cacher ses courbes dans les robes qu'elle possédait. Ses seules vêtements amples, et qui pourtant n'arrivait pas complètement à cacher sa beauté, étaient ceux qu'elle mettait pour voyager.

Elle se fendit d'une sourire chaleureux lorsqu'il annonça avec ce qui semblait être de la déception dans la voix qu'il devait aller s'occuper de ses hommes.

Elle fit un petit signe de la main joyeux à son frère qui s'éloignait avec le Roi, il lui répondit par un sourire, tout à sa discussion avec le Roi.

Elle partit donc dans le sens opposé jusqu'à sa chambre pour se sécher et se changer.
Une fois dans sa chambre elle se mit à nue devant son grand miroir et entreprit de sécher toutes les parties de son corps avec minutie. Elle recherchait en même temps en s'aidant du miroir d'éventuelles reste de tâches de sang. Elle en découvrit une sur son épaule droite et une autre sur son mollet gauche. Elle les essaya avec un soupir triste. Il était malheureux qu'un enfant et un homme soit mort aujourd'hui pour quelque chose d'aussi trivial que quelques fourrures de valeur.

Alana observa pensivement son corps immaculée dans le miroir en se demandant ce qu'elle pouvait bien trouver pour éviter pour éviter à ce pauvre Tim de faire une rupture d'anévrisme. Il avait cette façon si particulière d'avoir l'air à la fois apeuré, surpris et émerveillé en la regardant qui était troublant pour la jeune femme. Il allait vraiment falloir qu'il se décide sur quelle réaction avoir...

Faisant une petite moue boudeuse elle se mit à fouiller sa garde robe. Elle opta finalement pour une longue robe d'un bleu profond avec quelques ornements. La robe relativement voluptueuse cacherai en partie son corps. Mais les lois de la physique faisait qu'il serait impossible de ne pas remarquer sa poitrine rebondi et ses fesses fermes.
Haussant les épaules avec amusement elle se dit que le Roi devrait composer avec.

Robe portée par Alana:

C'est ce moment là que l'homme choisit pour frapper doucement à la porte. C'est une Alana joueuse et prenant un port altier exagérée qui lui ouvrit la porte.
Elle fixa son regard azur dans celui de Tim avec un sourire de petite fille sur son visage angélique. Elle tendit le bras vers le Roi et prit la parole :

-Si messire veut bien me faire l'honneur de m'accompagner jusqu'à la grande salle. Cette escapade m'a ouvert l'appétit !

Comme pour confirmer ses dires son estomac se permet un gargouillement ce qui fait pouffer la jeune noble.

-Je crois que ça veut dire qu'il faut se dépêcher !  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeVen 22 Mar - 20:00

Lorsque la porte s'ouvre, je vois d'abord du bleu, un très beau bleu, voir un bleu royal, puis mes yeux s'habitue peu à peu et je me rends compte qu'il y a une ceinture argenté qui souligne la taille fine de la jeune fille, puis ce sont les douces collines que met en valeur le tissu et enfin le visage toujours aussi charmeur de la jeune fille qui me contemple de ses grands yeux couleur du ciel.

Je déglutis en la regardant, ne m'attendant clairement pas à la trouver en robe de soirée, pour ma part, je me suis en vêtement pour dîner, avec un pantalon noir et un surcot brodé d'or, mettant en avant, de manière relativement discrète, ma musculature. J'en aussi profité pour me coiffé, mes cheveux en ayant grand besoin après cette excursion sous la pluie. Pourtant je me sens ridicule devant cette beauté, et je n'arrive pas à bouger.

C'est un événement fortuit qui me permet de rompre la charme, un grondement venant du ventre de la terran. J'éclate de rire en même temps qu'Alana, ma paralysie disparaissant en un éclair, et c'est familièrement que je lui prends le bras pour l'accompagner jusqu'à la grande salle où tout le monde doit déjà être réunis. Sur le chemin, je ne peux m'empêcher de la complimenter :

Cette robe te va à merveille, tu es vraiment splendide !

Je ne peux m'empêcher de sourire devant la platitude et le manque d'originalité de mon compliment mais pour le moment, mon esprit, pourtant rompu à la routine des compliments par des années à la cour, fonctionne toujours au ralenti. Je n'ajoute donc rien d'autre, de peur de me rendre encore plus ridicule que je ne le suis déjà. Nous passons donc la porte de la salle à manger et d'un coup le brouhaha que j'entendais quand j'étais encore dans le couloir, s'arrête.

Toutes les personnes présentes dans la salle se sont effet tu au même moment, et c'est dans un grand silence que nous marchons jusqu'à notre table, le frère d'Alana, Aedan m'ayant invité à la table d'honneur avec le reste de sa famille. Pour cela nous devons traverser toute la pièce, alors que tout le monde nous regarde, d'habitude une telle chose ne me dérange pas, car j'y suis habitué, pourtant, cette fois-ci, sans que je sache pourquoi, je rougis légèrement. Mes hommes sont présents ainsi que le personnel habituel, la salle est donc pleine à craquer et nous devons louvoyer entre les tables et les chaises.

Arrivé à notre destination, je me rends compte, que j'ai toujours le bras de la jeune fille serré contre le mien, et je le lâche avec un sourire d'excuse envers la jeune fille, puis je prends place, avec Alana juste à ma droite. C'est à ce moment, que les conversations reprennent, plus doucement qu'avant notre arrivé, et je sens de nombreux regards posé sur ma personne, notamment ceux des autres membres de la famille Carthaigh. Je leur souris comme si de rien n'était et après l'autorisation du maître des lieux, les plats sont servis et nous pouvons commencer à manger.

J'ai toujours cette sensation d'avoir des choses à me reprocher, alors que je n'ai fais que prendre le bras de la jeune fille pour l'amener à une table. J'ai du faire cette mondanité des milliers de fois, lors des différents soirées organisé dans le palais d'Hesperia et pourtant c'est la première fois que je me sens aussi coupable, c'est vraiment très étrange.

Pour me reprendre, je me sers un verre de nectar de fruit, appréciant l'Or d'Odessa et son goût fruité, comprenant pourquoi mes hommes l'ont tant apprécié lors de leurs dernières visites. Le fais de boire me permet de me redonner une contenance et enfin d’apprécier le repas, très bon par ailleurs. Enfin détendu, je ne peux résister de dire discrètement à Alana :

La prochaine fois, on arrive parmi les premiers.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 23 Mar - 13:29

Enfin le Roi a eu une réaction spontané et c'est avec joie qu'Alana joint son rire au siens.
Sur le chemin le Roi la complimente une fois de plus. Pour une fois c'est un compliment simple et visiblement sincère. Non pas que les précédents n'était pas sincère mais ils sonnaient beaucoup moins spontané comme quelque chose qu'on se dit entre noble pour le bien paraitre. Alana appréciait beaucoup plus un compliment simple et direct plutôt que tous les salamalecs propre à la cour.
Elle afficha donc son plus beau sourire à l'intention du Roi et salua le compliment d'un petit hochement de tête gracieux.

C'était sans doute pour ça qu'elle trouvait beaucoup plus touchant les gens du peuple que la plupart des riches et des nobles. Ils étaient beaucoup plus simples, plus honnête dans leurs réactions.

Elle n'en voulait néanmoins pas à Thim. Il était Roi, il avait été élevé comme tel et avait vécu toute sa vie au milieu des courtisans et de la haute noblesse et il en avait intégré les codes jusqu'au plus profond de son être. C'était une obligation pour lui s'il voulait survivre en tant que souverain. Il y a malheureusement certains codes lorsque l'on est au sommet auquel on ne peut pas échapper sans risquer des répercussions désastreuses.

Lorsque Alana rentre dans la salle au bras du Roi le silence se fait. La jeune noble hausse un sourcil et jette un coup d’œil à ses deux frères présent aujourd'hui, Aedan et Darren. Ses ainés échange visiblement des messes basses en les fixant et lorsqu'ils remarquent qu'Alana les fixe avec un regard suspicieux ils lui offrent le sourire propre aux grands frères voyant leur petite sœur en bonne compagnie. La jeune médecin lève les yeux au ciel en devinant soudain à quoi ils pensent.
Elle jette un coup d’œil en biais à Thim et sourit en pensant :

'J'aurais vraiment pu arriver au bras de bien pire. Si ça peut faire plaisir à mes frères après tout Thim est d'agréable compagnie. Mais qu'ils ne s'emballent pas trop s'ils espèrent voir leur sœur Reine'

Elle rit intérieurement à cette pensée. Elle ferait sans doute une terrible reine avec son inconstance dans les règles de la noblesse et sa manie d'aller se balader sous la pluie, dans la boue, sous la neige ou par grand soleil. Elle aimait trop parcourir le monde en compagnie de son chien pour principale compagnie.  

Elle remarque également qu'une fois de plus le Roi rougis. Elle est étonnée car il devrait vraiment avoir l'habitude d'être la cible des regards au bras d'une femme, et dans une salle beaucoup plus grande en plus.
Observant tout comme à son habitude, Alana remarque aussi les hommes du Roi qui se balance de discret coup d'épaule en les fixant.
Décidément elle ne comprendra jamais ce qui peut faire autant jaser les hommes.

Les deux jeunes gens s'assoient finalement à la table du Comte et les discussions reprennent avec moins d'intensité mais beaucoup de regard adressés au Roi et à Alana.

Après que le repas eu enfin commencé le Roi à ses côtés semble enfin se détendre et lui lance :

-La prochaine fois on arrive les premiers.

La jeune femme lui sourit avec malice et lui répond du tac au tac

-Pourtant je crois qu'on a fait forte impression ! Je pourrais presque m'y habituer !

En réalité c'était plus ou moins un mensonge, elle ne comprenait pas bien ce qui pouvait susciter tant d'intérêt dans l'arrivée d'un homme. Elle était loin d'avoir en tête que cela pouvait être aussi dû à la sienne.

Finalement c'est son frère, le comte, qui prend la parole en s'adressant à sa sœur.

-Alana le Roi m'a raconté ce que tu as fais pour un certain Liren. C'était vraiment louable de ta part. -Il enchaine d'une voix un peu gêné- J'aimerai quand même à l'avenir que tu évite de partir sur un coup de tête sous la pluie sans un seul garde.

La jeune fille fixe son regard bleu azur dans celui de son ainé d'une vingtaine d'année. L'homme dans la fleur de l'âge sent son propre regard s'attendrir et sans qu'Alana n'est ouvert la bouche il finit par lever les yeux au ciel et par lâcher un petit 'hmpf' dépité.
Il sait au fond qu'il ne pourra jamais rien imposé à sa sœur. Premièrement parce qu'il n'en a pas le cœur. Elle est la dernière enfant de la famille et les responsabilités de la noblesse ne la touche finalement que très peu. Et le Comte, tout comme feu son père, a renoncé à lui trouver un mari. Il sait qu'il n'arriverait pas à la forcer à accepter un mariage arranger et il ne souhaite de toute façon pas imposer ça à sa sœur bien aimée.
Deuxième.... Elle n'en ferait de toute façon qu'à sa tête... et probablement avec le soutient de toute la maisonnée s'il tentait de la restreindre.
Darren aux côtés d'Aedan avait observé l'échange avec un sourire paternel. Il comprenait la volonté de son frère de protéger leur jeune sœur mais il était clair qu'elle savait se débrouiller toute seule. Après tout elle avait amené à leur table le Roi en personne comme si c'était un ami d'enfance ainsi que toute sa garde personnelle.
Finalement on pouvait dire qu'elle n'avait jamais été autant en sécurité.
De plus il fallait être aussi naïf qu'Alana elle même pour ne pas se rendre compte qu'elle ne laissait pas le Roi insensible.
Darren savait néanmoins qu'il serait très compliqué pour le Roi de pouvoir plus loin son intérêt. D'une part car il le voyait mal justifier au niveau politique le mariage avec la 6ème enfant d'un comte. Et qui plus est même pas l'ainée des filles. Donc quasiment sans valeur à son niveau de pouvoir...
Deuxièmement... Alana avait bien des qualités mais il la voyait mal accepter de s'enfermer dans un mariage de la haute noblesse avec toute les contraintes que cela impliquerait pour elle et sa liberté de mouvement. Cela étant il était aussi possible qu'elle soit capable de casser les codes et de rendre fou toute la cour...
C'était une pensée plutôt drôle qui fit à nouveau sourire Darren. La cour n'était définitivement pas prête à voir débarquer quelqu'un comme sa sœur.  

La jeune fille de son côté avait maintenant en tête d'interroger le Roi sur sa garde. Elle était intrigué par ces hommes en armure. Ils semblaient en plus la regarder avec bienveillance alors qu'elle ne les connaissait pas. Son seul contact, indirect, avait été de leur faire apporter un peu niaisement du jus de fruit. Heureusement son affirmation c'était avéré exacte à ce sujet alors qu'elle l'avait lancé un peu par bravade.

-Dis moi Tim -elle entendit Aedan s'étouffer à moitié en l'entendant tutoyer le Roi et l'appeler Tim- Ta garde est vraiment impressionnante. Ils dégagent une impression de puissance et de contrôle de soi rare. Comment est ce que tu les choisis?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 23 Mar - 14:32

J'en étais sûr ! Partir seule sous la pluie pour une jeune fille est une mauvaise idée, et Aedan le nouveau comte, depuis que l'ancien qui étais également mon ami, s'est éteint il y a quelques semaines, est de mon avis. Mais il suffit que sa sœur le fixe calmement dans les yeux, pour que l’aîné de la famille, lâche l'affaire dans un soupir.

Je comprend mieux maintenant pourquoi la jeune noble est devenu comme cela, elle a le soutient plein et entier de sa famille, et cela quelque soit la décision qu'elle prend, ce qui lui donne une assurance que beaucoup de jeunes femmes de bonne famille peuvent lui envier, mais d'un autre côté, cela l'empêche de profiter de la sagesse de ses aînées et elle peut se mettre en danger par ignorance. Et çà, c'est pour moi, qui ai juré de protéger cette fratrie, complètement inacceptable, je dois faire en sorte qu'elle reste saine et sauve, quelques soient les périls qui peuvent la menacer, c'est pourquoi je profite d'une question innocente de sa part, pour essayer de mettre en place une nouvelle mesure :

Ce n'est pas moi qui choisis les candidats de la compagnie du Dernier Cercle mais son commandant, Perceval Gallick, que tu peux voir sur la table juste à côté de la notre, c'est le zelos chauve qui fais près de deux mètres. C'est vrais qu'ils sont impressionnants, ils viennent de tous les corps d'armées du royaume et ils peuvent se diviser en cinq régiments de dix hommes parfaitement autonome. Je suis également fier que cette unité soit constitué de gens de tout race, sexe et origine, c'est un des symboles de la réussite de notre royaume multiculturelle. D'ailleurs, que dirais-tu de former Florence, une nouvelle recrue à la médecine ?

Je lui montre une jeune zelos, brune avec des cheveux courts, elle vient d'intégrer le groupe et pour le moment apprend avec Jean notre soigneur, mais j'ai besoin d'un véritable médecin et en plus, elle fera office de garde de corps pour la jeune femme, car Florence comme tous les membres de cette unité d'élite, maîtrise parfaitement plusieurs armes, de plus l'équitation n'a pas de secret pour elle. Je ne sais pas si la jeune fille acceptera, étant d'une nature plutôt spontanée et imprévisible, mais je dois au moins essayer.

Je m'arrête un moment de parler pour savourer le plat de résistance, ce cochon de lait étant tout simplement délicieux, et c'est entre la poire et le fromage que je repose une question à ma voisine de table :

As-tu eu le temps de réfléchir à ma proposition d'hébergement pour ton futur ordre de médecin ? D'ailleurs est-ce que tu lui as trouvé un nom ?

J'espère grâce à mes questions, lui donner de nouvelles responsabilités et la faire rester le plus longtemps possible à Hesperia, où je pourrais la protéger discrètement. Ainsi je pourrais honorer la parole faite à son père et en plus j'aurais le plaisir de la voir très régulièrement. J'en profite également pour annoncer à l'ensemble de la famille, la date du prochain tournoi à l'ensemble de la tablée:

J'ai le plaisir de vous inviter pour le tournoi le 15 du mois de Cladil, à la fin de la saison de Langdum. Bien entendu, je vous loge au palais et ce point n'est pas négociable.

Je souris en prononçant cette dernière phrase, car je connais cette famille et je sais très bien qu'ils n'abuseront pas de mon hospitalité. Je vais également pouvoir rencontrer lors du bal, Alana, que j'imagine très bien dans une robe de soirée à couper le souffle, et c'est donc en souriant très largement que je lui demande :

Je m'y prends très à l'avance, mais est-ce que je peux d'ors et déjà réserver la première danse avec toi ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 23 Mar - 15:10

Alana écoute avec intérêt les explications du Roi sur le Dernier Cercle. C'est un nom qu'elle trouve un peu lugubre. Elle lui fait penser à une fatalité. Comme si le Roi allait fatalement se retrouver encerclé avec seulement un dernier cercle de combattant entre lui et la mort.
C'était malheureusement une probabilité non négligeable et Alana s'en doutait. N'empêche qu'ils auraient pu choisir un nom un peu moins lourd de sens et sinistre.

Il lui fit la proposition de former l'un des membres du Dernier Cercle à la médecine. La proposition était surprenante et avait pris Alana au dépourvu, si bien que tout à sa réflexion elle n'avait toujours pas répondu alors que Tim se remettait à parler.

Aedan manqua de s'étouffer une fois de plus, faisant sourire sa jeune sœur, lorsque juste après l'invitation du Roi au tournoi celui-ci proposa à Alana la première danse du bal. Il se tourna vers Darren et lui jeta un regard étonné. Celui-ci, pragmatique, haussa les épaules et son regard signifiait clairement 'Après tout pourquoi pas, c'est le Roi il fait ce qu'il veut'

La jeune fille de son côté était devenu rouge pivoine. Pas du fait que la proposition l'avait troublée plus que ça. Mais pour une raison beaucoup plus triviale... Elle ne savait pas danser ! Malgré ses origines nobles elle n'avait jamais pris la peine d'apprendre à danser. Elle était beaucoup trop occupé à plonger ses mains dans les entrailles de corps des différentes races pour en apprendre l'anatomie...

Aedan faisant alors le lien partit d'un grand rire et mis sa main lourde sur l'épaule du Roi, signe qu'il était à nouveau détendu.

-Mon Roi, ma sœur est la pire danseuse d'Eridania !

Cette interlude laissa le temps à Alana de reprendre contenance et elle se leva pour flanquer un coup de poing à la force dérisoire dans l'épaule de son frère avant de lui tirer l'oreille.

-C'est comme ça que tu soutiens ta petite sœur ?

Elle repartit rapidement à sa place en lui tirant la langue de façon totalement immature. Son frère fit mine de se frotter l'épaule et souriait de toute ses dents.

Se redonnant contenance Alana décida de répondre au pauvre Tim qui avait observé la scène avec stupéfaction.

-La première danse d'un bal avec une inconnue de la cour... Heureusement que je n'y vais pas pour me faire des amies... Tu devras te contenter de mes piètres talents dans ce cas.

Elle observait la fameuse Florence tout en continuant à répondre au Roi

-Je ne peux pas fonder un ordre tant que je n'ai pas rencontré de volontaires... Je pense néanmoins que ta proposition est une bonne idée et je compte bien en profiter. Mais je pense que cela prendra un peu de temps, et j'aimerai explorer Eridania à la recherche de candidats avant de me lancer dans quoi que ce soit. Je n'ai pas encore de nom définitif... J'ai pensé à l'Ordre de la Rose. Mais je ne me suis jamais vraiment décidé.

Florence sentit le regard d'Alana sur elle et tourna un visage étonnée vers la noble à travers la salle. La jeune fille lui fit un sourire engageant et se leva. Elle posa sa main sur l'épaule de Tim.

-Pour Florence le plus simple est de lui demander à elle si ça l'intéresse.

Sa main quitta l'épaule du Roi et elle se rendit à la table de Florence. Plusieurs soldats étonnés firent une place à leur table à Alana.

-Bonjour à tous, je m'appelle Alana, ne vous occupez pas de ma présence, je voudrais juste parler à Florence. -Elle fixa son regard dans celui de la jeune Zelos- Est-ce que tu aimerais apprendre la médecine avec moi ?

Alana se rendit compte que le regard de la Zelos regardait par dessus son épaule, surement à la recherche de son Roi. Si Tim lui avait proposé cette femme comme apprentie c'était sans doute qu'elle était réellement intéressé par la médecine. Du moins Alana l'espérait.
La zelos rougissait légèrement d'embarras et lui répondit malgré tout d'une voix déterminée :

-J'aimerai beaucoup Ma Dame. Avant d'être une guerrière j'ai toujours été attiré par la médecine.

Alana lui prit les mains dans les siennes et lui fit un sourire angélique.

-Alors c'est décidé, tu vas surement devoir me supporter pendant quelques temps et t'éloigner de tes camarades du dernier cercle. Mais je sais déjà avec qui tu pourras t'entrainer au combat pendant ta formation. Mon plus jeune frère sera ravi de pouvoir affronter une guerrière de ta trempe !

Elle remercia avec chaleur les soldats de lui avoir permis de discuter à Florence en lui faisant une place et reparti s'assoir à côté de Tim.

-Elle est d'accord. Je ferais en sorte qu'elle ne perde pas ses compétences martiales ne t'inquiète pas.

Elle espérait que le Roi avait supposés en lui faisant cette proposition que Florence resterait avec Alana en Odessa alors que celui-ci repartirait. Elle comptait venir au Tournoi mais partir en même temps que sa famille et non en avance. Elle allait donc avoir plusieurs jours encore pour parcourir le Comté et donc commencer à former la zélos.

Elle n'avait jamais pensé à prendre un apprenti. Mais finalement c'était logique. Si elle voulait vraiment monter un Ordre capable de soigner à travers tout le Royaume de façon efficace il faudrait bien former certaines personnes à sa vision des soins pour qu'ils transmettent à leurs tour leur savoir. La tâche s'annonçait longue et ardue. Et Florence dans l'esprit d'Alana en serait la première pierre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 23 Mar - 16:07

Pour la première fois depuis que nous nous connaissons, la jeune fille accepte une de mes recommandations et je peux dire que cela me fais très plaisir, je la remercie donc pour son choix :

Tu m'aides beaucoup en assurant cette formation et je te suis à nouveau redevable. Si je peux faire quoique ce soit pour toi, n'hésite pas.

Je prononce cette phrase en pensant à l'aider dans un futur plus ou moins lointain, mais l'occasion se présente en vérité très vite, car j'apprends par l'intermédiaire de son frère que la jeune femme, que je croyais paré de toutes les vertus présentes dans ce monde, ne sais pas danser !

C'est là une excellente occasion de lui rembourser une partie de la dette que j'ai contracté envers elle, car je me sens redevable de toutes les gentilles attentions qu'elle a pour moi depuis le début de notre rencontre. Je lui propose donc en lui souriant :

Si tu le souhaites, je peux te donner des cours quand tu le voudras, car j'aime beaucoup danser et mon éducation comprenais de nombreuses heures de pratique. Certain de mes hommes disposent d'instruments de musique et nous pourrons ainsi nous entraîner, cela fais un certain temps que je n'ai pas pratiqué et je crains d'être un peu rouillé, ce sera donc un bon exercice pour nous deux.

J'espère que la jeune fille acceptera ma proposition, cela me rappellera les danses avec Mathilde, mon ancienne femme, car nous adorions tous les deux danser et nous valsions au son des violons pendant des heures. C'était vraiment un moment privilégié et la dernière danse que j'ai pratiqué avec ma nouvelle conseillère Mäje, bien que trop courte, m'avait énormément plu. Je me demande d'ailleurs quels sont les sentiments je vais éprouvé en serrant Alana entre mes bras, car depuis que je me suis sentit jaloux, en apprenant qu'elle avait un meilleur ami, je suis un peu embrouillé.

Mais je n'ai pas le temps de continuer mon introspection, car la jeune femme se lève pour aller voir Florence et quand elle s'assoit à sa table, la soldat me regarde d'un air interrogatif, n'osant visiblement pas accepté. Je lui fais un signe, signifiant dans le jargon militaire, que tout va bien et la vétéran accepte la proposition de la comtesse. Florence restera donc ici et apprendra la médecine tout en assurant la sécurité de la terran, ce qui est une bonne chose.

Lorsqu'elle revient à notre table, j’acquiesce d'un signe de tête, content de voir la détermination de la jeune femme et je ne peux m'empêcher de lui dire :

Tu as bien agis en allant la voir directement, je n'aurai pas fais autrement. Cela montre que tu tiens à l'opinion des autres, c'est là, le signe d'une véritable dirigeante, je suis certain que l'ordre de la Rose que tu vas fondé va devenir une grande organisation et aidé beaucoup de gens partout sur Istheria.

Je suis convaincu de ce que j'ai dit, ayant côtoyé beaucoup de généraux, de responsables d'entreprise ou de représentant d'ordre religieux, c'est la capacité à écouter les autres qui es la base de tout et qui permet de déplacer des montagnes. C'est donc avec la satisfaction d'avoir fais le bon choix en apportant mon aide à ma voisine de table que je goûte le dessert, une splendide salade de fruit, venant des vergers du comté.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 23 Mar - 22:29

La Zélos a évidemment chercher l'approbation du Roi avant d'accepter, Alana n'était pas dupe, mais elle lui avait semblé réellement avoir envie de s'impliquer dans l'apprentissage dans sa réponse.

Elle hoche machinalement la tête lorsque le Roi lui dit qu'il lui est redevable.
La jeune femme est plongée dans ses pensées. Elle se demande malgré tout pourquoi elle a accepté la proposition du Roi.
Elle n'est pas dupe il lui a clairement dit en face, il compte la protéger elle et toute sa famille. Lui proposer une disciple est aussi une façon de lui assigner une garde du corps. Elle ne sait pas trop bien ce qu'elle doit penser de ça. Elle n'a aucune envie d'être restreinte dans ses choix et ses déplacements. Elle espère que Florence saura la supporter et ne pas l'étouffer pour faire plaisir à son Roi.

C'est une oreille distraite qu'elle entend la proposition sur la danse fait pas le Roi.
Son esprit rebondit sur ce sujet. Elle n'aime pas vraiment danser. La seule danse qu'elle connaisse réellement et qui l'amuse est de tourner autour d'un grand feu et de s'agiter n'importe comment en compagnie des gens simples du peuple lors de veillées joyeuses. Elle se demande comment Tim réagirait s'il savait ça. Il ne comprendrait peut être. Il avait vraiment l'air d'aimer la danse et d'avoir envie de partager ça avec elle. Elle avait peur de le décevoir en lui avouant qu'elle avait accepté avant tout pour lui faire plaisir car elle l'appréciait. C'était aussi un beau pied de nez fait à toutes ces courtisanes qui pourraient faire tellement plus de leurs vies que les petites intrigues de la cour. Alana devait avouer qu'elle avait peu de respect pour les femmes riches gaspillant leur temps et leur argent pour se faire bien voir à la cour là où elles pourraient faire tellement de choses pour les autres. Ce n'est pas comme si elles avaient une activité débordante d'intérêt après tout.

La jeune femme secoua doucement la tête. Pourquoi pensait-elle à ça maintenant. C'était totalement stupide. Sans doute du fait qu'elle irait bientôt à la capitale pour la première fois de sa vie.

Elle sourit néanmoins chaleureusement à Thimothée lors de sa dernière phrase.

-L'empathie et la connaissance des autres, avant d'être un atout de dirigeant est la formation de base de tout bon médecin... Il est important d'écouter le patient et son ressenti. Il sait mieux que nous. De plus la notion de consentement est également essentielle... -Elle se rend alors compte qu'elle a pris un ton professoral et qu'elle donne l'air de lui faire la leçon- Excuse moi j'ai tendance à m'emballer quand je parle de la médecine.... J'espère vraiment que cette organisation verra le jour. En attendant je ferais mon maximum avec les moyens à ma disposition.

Elle fixe ensuite Tim d'un regard intense et lui dit d'une voix douce et apaisante :

-J'apprécie beaucoup ta proposition. Je sens bien que derrière cela il y a sans doute une histoire avec la danse dans ta vie qui va au delà de tes simples obligations lors des mondanités. Néanmoins je ferais un bien piètre remplacement de tes bons souvenirs car je n'ai aucune envie d'apprendre à danser. -Elle décide d'être totalement honnête et son sourire se fait nostalgique- J'ai passé des soirées entière à danser en tournoyant comme une folle autour de grands feu de camp à hurler à la lune. C'est là la seule expérience de la danse que je souhaite avoir car elle correspond à ma personnalité. Je t'accompagnerai néanmoins avec plaisir dans la première danse du bal et je te promet de faire de mon mieux pour qu'on ne remarque que nous. Ce sera sans doute parce que je te piétine les pieds, mais ce sera amusant de regarder les courtisanes s'étouffer en se demandant ce que le Roi fait avec une gourde pareille.

Cette dernière phrase fait sourire à pleine dents la jeune noble. Elle espère que Tim n'a pas mal pris ses explications.

Sans être une médium elle pense avoir visé relativement juste dans ses propos au sujet du Roi. Cela la rend un peu triste. Il devait aimer énormément aimer sa partenaire de danse pour parler avec autant de passion dans la voix lorsqu'il aborde le thème de la danse.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeSam 23 Mar - 23:48

Bon, ce n'est pas ce soir que je danserai alors. Ma charmante voisine à refusé ma proposition, et je dois penser à une astuce pour protéger mes pieds lors du bal. Peut-être une danse simple, où je la guiderai fermement, sans qu'elle puisse faire d'erreur ? Il faut que j'en parle à mon professeur de danse, il est plus qualifier que moi sur ce sujet.

De toute façon je n'ai même pas le temps d'aborder le sujet avec la jeune fille, car le repas touche à la fin, et le chef de famille, se lève, bientôt accompagné par toutes les personnes présentes. Je sens mes compagnons fatigués et je fais signe à Perceval Garlick, leur commandant, qu'ils peuvent aller se coucher.

Tandis que le personnel de maison, commence à ranger toute la salle de réception, je décide de laisser un peu d'espace à cette famille, et je comme la pluie c'est enfin arrêté, je vais tout naturellement dehors afin d'admirer les étoiles. Cette modeste activité m'a toujours détendu et encore une fois, la magnificence du spectacle me calme, voir ses milliers de points lumineux briller quelque soit les circonstances me permet de relativiser mes problèmes.

Je profite de cet état d'esprit pour faire le point sur ma relation avec Alana, est-ce que je la perçois vraiment comme une amie ? Ou c'est autre chose qui me pousse à vouloir lui faire plaisir ? Après tout, je l'ai porté sur mon cheval, offert un garde du corps, apporté mon aide pour créer un nouvel ordre, lui ai demandé la première danse au bal, cela fais beaucoup d'attention mais je ne parvient pas à me rappeler si j'ai déjà fais autant pour des simples amis. Après tout je manque de recul car j'ai très peu d'amis.

D'un autre côté, si je pouvais, je resterai ici pendant des semaines, voir des mois, juste à rester en compagnie de la terran de mes pensées, sans rien vouloir d'autre. Mais encore une fois, est-ce de la lâcheté envers mes obligations de roi ou un véritable sentiment ? Si au moins cette jeune femme étais moche, les choses seraient plus simples pour moi, car dès que je suis prêt d'elle mon cœur bat la chamade, mais je ne sais pas si le désir que je ressent est simplement physique ou si c'est plus profond. Sans oublier le sentiment de jalousie que j'ai éprouvé quand j'ai su qu'elle avait un meilleur ami, est-ce normal pour un ami d'éprouver cela ?

Avec le recul, c'est amusant comme situation, la seule personne à qui j’aurais pu me confier et que je considère comme proche de moi est la seule personne qui ne doit, justement rien savoir de mon trouble. Alana est complètement ignorante de ce genre de chose et cela fais également partie de son charme, de plus elle me considère comme son ami et un être manifestement asexué comme elle me l'a souvent démontré.

Le problème c'est que je ne suis pas exactement comme cela, j'ai des envies comme tous les hommes sur cette terre, surtout lorsqu'ils contemplent une beauté comme mon hôtesse et en plus, j'ai tué des dizaines de gens directement avec mon épée ou mes pouvoirs, et envoyé des centaines d'autre à la mort en donnant des ordres. Même si je n'ai jamais tuer pour le plaisir, je me considère comme quelqu'un pouvant faire preuve de violence.

Tout çà pour dire que je ne suis pas à la hauteur d'Alana qui n'a pas ce genre de pensé ou mon vécu. Elle est innocente, tout simplement, et c'est sur cette idée que je prends ma décision. Quelque soient mes sentiments envers elle, je continuerai à faire de mon mieux pour rester son ami, mais je ne dois pas aller plus loin, cette jeune fille est tout simplement trop bien pour moi.

C'est donc en soupirant, et avec une grande lassitude, que je me prépare à rentrer dans la maison, ayant grand besoin après toutes ces réflexions, d'une bonne nuit de sommeil.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeDim 24 Mar - 15:20

Le repas touche finalement à sa fin. Le Roi n'a pas l'air d'avoir particulièrement mal pris le refus d'Alana mais il a visiblement besoin de réfléchir à certaines choses. Aussi la jeune femme le laisse tranquille.

C'est plutôt vers Florence qu'elle se dirige alors que tous les soldats sont entrain de quitter la salle.
Elle n'avait pas fait attention lorsque la Zélos était assise mais celle-ci lui rend facilement une bonne trentaine de centimètre. La main de la noble ressemble à une main d'enfant lorsqu'elle se pose sur l'avant bras de Florence.
Celle-ci intriguée par cette petite poigne se retourne et ses yeux s'écarquillent à nouveau de surprise en voyant les yeux azur d'Alana levées vers elle.

Ses compagnons se sont également a quelques mètres et elle leur fait signe de ne pas l'attendre.
Les deux femmes peuvent voir le Roi quitter la pièce et se diriger vers l'extérieur mais aucune ne le mentionne.

Alana retire sa main et prend la parole d'une voix douce :

-J'aimerai discuter un peu avec toi Florence si tu es d'accord ?

La zélos propose un tabouret à Alana et lorsque celle-ci l'accepte elle s'assoit également sur un petit banc. Ainsi il sera plus facile pour les deux femmes de discuter, elle ne voudrait pas que la noble attrape un torticoli à lever ainsi la tête.

-Je vous écoute Ma Dame

La jeune femme sourit à sa nouvelle apprentie avec indulgence :

-Première règle entre un maitre et son apprentie. Si tu es mal à l'aise avec mon statut tu as le droit de m’appeler Maitre. Néanmoins nous allons passer de long moment ensemble et certains seront beaucoup moins agréable que d'autres. La formation que tu viens d'accepter sera longue et difficile. Je me doute que tu es familière du sang et de la mort. Néanmoins tu découvriras bien vite qu'il existe des différences fondamentales ce que tu as pu voir en tant que guerrière. Tout ça pour dire que je te demanderai de me tutoyer et si possible de m'appeler par mon prénom.

Alana ne souhaitait pas entrer trop rapidement dans les détails. Mais il est vrai qu'exercer la médecine implique aussi de devoir gérer la détresse, la peur, la colère des proches en plus du patient. C'est pourquoi cela risque d'être essentiellement une forme de violence psychologique que va subir la Zélos dont elle n'a pas nécessairement l'habitude.
L'apprentie rougit avant de répondre d'une voix ferme :

-Très bien. Je doute de pouvoir v...T'appeler par ton prénom mais je devrais réussir à m'habituer à l'autre option. J'espère que cela te conviendra, Maitre.

Elle dit cela avec un respect non feint. Alana est alors obligé de se dire qu'il est vrai que la Zélos est surement soldat depuis longtemps et qu'elle a l'habitude d'une hiérarchie stricte et bien établie. C'est surement d'autant plus vrai depuis son passage au service direct du Roi. En clair ses habitudes risquent d'avoir la vie dure. La jeune noble quand à elle espère qu'avec le temps la jeune Zélos arrivera à la voir simplement comme une femme médecin et non plus comme une noble afin de faciliter la communication. Alana n'as jamais aimé que son rang influe sur ses relations avec les gens mais il est difficile d'aller à contre courant d'habitudes ancrés depuis toujours dans la société.

Elle sourit donc à son apprentie et enchaine :

-Comme tu n'es plus au service direct du Roi à partir de ce soir tu vas devoir t'installer dans la même aile du domaine que moi. Dès demain matin débutera ton apprentissage. -Une question lui vint alors- Est ce que tu sais lire?

La géante fit un signe de tête compréhensif. Elle n'avait pas l'air trop perturbé par l'exigence d'Alana, c'était une bonne chose. Son visage s'illumina même un instant lorsque la noble lui dit qu'elle allait commencer dès demain. Elle avait vraiment hâte d'apprendre. Cela fit chaud au cœur à Alana qui semblait avoir entre les mains une vraie perle.

-Oui je sais lire et j'ai hâte d'être à demain.

-Alors marché conclu mon apprentie !

Alana tendit la main en présentant un visage amicale à la Zélos. Celle-ci scella alors le pacte d'une poignée de main ferme avec son nouveau Maître.

Elle la suivit ensuite dans les couloirs et avec l'aide de quelques serviteurs la chambre adjacente à celle d'Alana devint celle de Florence. C'était une chambre bien plus spacieuse et luxurieuse que les quartiers où étaient logés les soldats mais la soldat allait vite s'adapter.

Alana lui souhaita bonne nuit et se mit en tête d'aller voir si le Roi était toujours entrain de trainer à l'extérieur afin de le remercier de ce diamant qu'elle allait pouvoir façonner et en faire un médecin d'exception.

Elle arriva en vue de Tim alors que celui-ci poussait un grand soupir et se retournait avec une lassitude bien visible vers la maison afin de retourner à l'intérieur.

Elle se dirigea d'un pas déterminé vers lui, l'obligeant à s'arrêter par sa présence.

-J'aimerai m'excuser. -Elle vit l'incompréhension passer dans le regard du Roi. La discussion avec Florence l'avait fait réfléchir sur certains évènement de la journée et elle pensait devoir quelques explications au Roi- En tant que Médecin je ne peux pas me laisser distraire par un corps. J'en vois beaucoup plus que la plupart des gens. Et pour pouvoir travailler correctement je dois oublier également l'effet que peut faire mon corps aux autres. -Elle ne savait pas trop si son explication était très clair. Néanmoins elle était au contact de beaucoup plus de corps que le commun des mortels, et donc fatalement d'hommes. Elle n'était absolument pas dupe sur l'effet qu'elle faisait à certains. Il arrivait même qu'elle puisse le constater de visu et ce n'était pas forcément consciemment que l'homme réagissait, et il était souvent très gêné- Je ferais plus attention lorsque je ne travaille pas à ce que je peux déclencher. Sache juste que je me rend compte que tu as fais ces remarques avec justesse et que je suis flattée que tu me l'ai fait remarquer en soulignant ce que cela pouvait te faire. -Elle rougissait légèrement en disant ça. Elle n'aimait certes pas les compliments alambiqués ou sophistiqué et même si elle n'avait rien montré sur le moment elle avait bien entendu ceux du Roi qui était en plus un bel homme, c'était donc à la fois gênant et flatteur-

Elle prit une grande respiration avant d'enchainer :

-Je voulais aussi te remercier. Florence fera sans doute une médecin d'exception, j'ai un bon pré-sentiment à son sujet. Je voulais juste t'informer qu'elle est installé dans la chambre adjacente à la mienne et qu'à partir de maintenant elle est mon apprentie avant d'être un membre du Dernier Cercle.

Ce qu'elle disait à demi-mot c'est que le Roi ne devait maintenant plus considérer la Zélos comme un membre de sa garde afin que le conflit d'autorité entre Alana et lui influence sur sa formation. La jeune noble n'ayant pas l'habitude d'avoir la responsabilité de quelqu'un il lui était difficile d'exprimer ce genre d'idée avec des mots. Pour faire simple dans son esprit elle considérait que la Zélos était maintenant 'son' apprentie, c'était un terme bien possessif mais elle n'en voyait pas d'autre. Ce serait le cas jusqu'à la fin de sa formation et qu'Alana la libère de ses obligations d'apprentie et la déclare médecin. Alors seulement elle pourrait retrouver le statut de garde du Dernier Cercle.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeDim 24 Mar - 16:27

Alors que je me dirige tranquillement vers la demeure familiale de la famille Carthaigh, je vois arriver vers moi, marchant d'un pas décidé, la dame qui occupe en ce moment toutes mes pensées. Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mériter une telle démonstration, parce que j'ai vraiment peur de me faire vilipender. Je suis donc totalement surpris quand j'entends la jeune femme s'excuser !

Elle m'indique alors qu'elle a un autre rapport à la nudité que moi, à cause de son métier de médecin, et qu'elle ferais plus attention à l'avenir et enfin qu'elle étais flatté de savoir l'effet qu'elle me faisait ! C'est gentil de sa part, mais c'est justement à la nature de notre relation que j'ai réfléchis avant qu'elle arrive, c'est donc d'un ton sérieux que je lui indique:

Je tiens moi aussi à m'excuser, un ami n'a pas à dire ce genre de chose qui sont déplacés. Je suis content que tu ai pris en considération mes conseils, et de mon côté, je me contrôlerai comme doit le faire un ami.

Je souris, en prenant plus d'assurance suite à mes paroles. Maintenant les choses étaient dites, et avec force, je suis un simple mais fidèle ami de la terran, rien de plus, et je dois ranger ma libido dans un coffre fermé à clé, et à double tour. Elle me parle ensuite de Florence, prenant de toute évidence très sérieux son rôle de professeur, elle l'appele même son apprentie, je la rassure donc sur ce point:

Florence est officiellement rattaché à ta famille et au comté d'Odessa, elle est donc entièrement sous ta responsabilité, mais elle continuera à toucher sa paye de soldat d'Eridania. Tu devras également lui donner le gite et le couvert comme n'importe laquelle des soldats du comté. C'est toi qui m'indiquera quand tu la penseras prête à reprendre ses fonctions au sein de la compagnie.

Je me rends compte, après avoir parlé que la nuit est assez fraiche et que la jeune fille comme à son habitude, était sortit sans son manteau. Je défait donc le mien et lui met d'autorité sur les épaules, comme le ferai un ami, sans m'attarder sur ses épaules à peine recouverte par sa robe. De plus, quand je me suis approché, je me suis forcé à uniquement regarder ces yeux, ignorant complètement le reste de son corps. Bon il m'a été un peu compliqué de lui mettre correctement, et j'ai du m'y reprendre à deux fois pour le faire, mais je reste fier de moi.

Je me recule de quelques pas, et je m'incline avec grâce, avant de lui dire:

Voilà qui est mieux ! J'étais sorti afin d'admirer les étoiles comme j'aime le faire quand j'essaye de mettre de l'ordre dans mes pensées. Ma nourrice me racontais souvent que chaque point lumineux était un roi des siècles précédents et qu'ils veillaient sur nous depuis le firmament. Mais il commence à se faire tard, et je voulais rentrer et profiter de la chambre que vous avez si gentiment mis à ma disposition. Toutefois en tant qu'ami, je ne peux pas vous laisser seul ici, acceptez-vous de revenir au chaud avec moi ?

En finissant ma phrase, je commence à lui tendre la main, pour que nous puissions rentrer ensemble dans le bâtiment, mais je me rends que ce n'est pas ainsi qu'un ami se comporterai, je laisse donc retomber ma main, en souriant d'un air gêné, et à la place, je lui propose mon bras. Voilà prendre par le bras un ami est très convenable et tout à fais courant, et je souris intérieurement, encore une fois fier de moi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeDim 24 Mar - 16:56

Le Roi lui explique certaines choses sur Florence mais elle n'écoute qu'à moitié se contentant de hocher la tête. Elle est resté coincé sur les paroles précédentes du Roi.
Sans trop savoir pourquoi elle les trouve agaçante. Alors qu'elle réfléchit à ça en fronçant légèrement les sourcils le Roi continue de débiter et faire des inepties.

Si elle sort sans manteau c'est que cela ne la gêne. Elle ne comprend pas pourquoi la majorité des gens qu'elle croise tentent de la couvrir plus qu'elle ne l'ai. Cela ne vient donc à l'esprit d'aucun d'entre eux qu'elle n'est tout simplement pas frileuse ? En plus elle ne peut pas attraper un rhume il lui suffit d'utiliser un soupçon de magie pour tuer la maladie dans l’œuf. Son pouvoir de guérison permet par définition de guérir. Elle n'est donc sensible à aucune maladie de sa connaissance si ce n'est la vieillesse que même sa puissante magie ne peut guérir ou ralentir. Il y a des limitations à tout.

Mais là n'est pas le sujet, ses pensées reviennent au reste du discours et des actes du Roi.

Tim lui tend la main et finalement la laisse retomber d'un air gêné. Pour Alana la chose devient totalement ridicule. A tel point que c'est avec spontanéité qu'elle se frappe le visage du plat de la main pour signifier à quel point elle est consterné.

Sans attendre la réaction du Roi elle lui attrape la main plutôt que de saisir son bras. Le sourire de la jeune femme a pour une fois déserté son visage angélique. L'agacement bien que visible n'arrive cependant pas à gâcher la beauté de ses traits ni la bienveillance qui s'en dégage. Ce doit donc être une étrange expérience que vit le pauvre Tim.
Alana bien qu'habituellement calme a plusieurs choses qui la font sortir de ses gonds. Sans le savoir l'homme à ses côtés vient de trouver l'un de ces leviers.

Sans lui laisser le temps de parler elle le traine à l'intérieur et s'arrête au chaud. Elle lâche sa main et se plante devant lui avec les mains sur les hanches. Elle le fixe alors avec un regard perçant et accusateur.

-Mes amis Tim sont sincères avec moi mais avant tout avec eux même ! Je n'ai aucun intérêt pour le bien paraitre. Bonne nuit.

Elle tourna alors les talons. Plantant là l'un des hommes les plus puissants d'Istheria comme s'il s'agissait du premier venu. Elle espère vraiment que l'homme méditera ses paroles. Tim semble être un homme bon mais il se torture beaucoup trop l'esprit en tentant de toujours vouloir prendre la bonne décision. S'il ne s'écoute pas lui même personne ne pourra le faire à sa place et c'est ce qu'Alana tente de lui faire comprendre.

La jeune femme une fois de retour dans sa chambre se traite d'idiote devant son miroir. A quel moment une jeune noble insignifiante peut-elle se permettre de faire comprendre au Roi en face à face qu'il réagit comme un idiot ? La jeune femme partit se coucher en maudissant sa spontanéité et son manque de retenue. Elle enfila une tenue légère pour la nuit et s’emmitoufla dans les couvertures en fourrure. Elle verrait bien demain les conséquences de ses actes. Après tout ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait changer sa personnalité et elle l'avait toujours assumé jusqu'ici et comptait bien continué même si cela ne plaisait pas à l'homme le plus puissant du Royaume.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitimeDim 24 Mar - 18:42

Alors que j'étais content de moi, et de ma volonté, Alana se frappe le visage comme si je racontais n'importe quoi puis prend ma main d'un air agacé pour me ramener à l'intérieur comme un enfant. Je la laisse faire, soucieux de ne pas l'énervé d'avantage. Elle me regarde ensuite droit dans les yeux me vilipendant et m'indiquant en même temps que je dois être sincère avec moi-même.

Je ne comprends pas vraiment ce qu'elle veut dire par là, et de toute façon, je n'ai pas le temps de lui demander plus d'explications, car elle me laisse dans le couloir et prend la direction de sa chambre. J'envisage un moment de la rattraper, mais vu son état d'agacement c'est surement une mauvaise idée, et en plus, un ami ne poursuit pas une femme dans les couloirs sombre d'un bâtiment en pleine nuit.

Je me contente donc de hausser les épaules, me disant que je verrais sans doute plus clair demain et je retourne dans ma chambre. Je me met au lit, appréciant le contact du draps frais sur ma peau, dormant comme d'habitude entièrement nu. Je m'endors comme une souche avant de me réveiller, comme d'habitude aux aurores. Je me lève d'un bon de mon lit avant de faire mes exercices d'assouplissement matinaux dans l'air frais du matin.

Je me lave ensuite à l'aide de la cuvette et du brot d'eau présents sur la table de nuit, avant de m'habiller avec une simple tenue de voyage, rangeant d'une main experte, mon costume de soirée. Finalement la nuit n'a pas porté conseil, et je ne sais toujours pas pourquoi j'ai autant fâché la jeune femme par mon attitude ou mes paroles, mais je me dis que c'est fréquent que des amis se disputes, puis se réconcilie, je ne m'en fais donc pas.

Je rejoins ensuite mes hommes, qui profite de cette journée de détente, en effet, le comte d'Odessa nous a autorisé à rester quelques jours avant de reprendre la route et j'ai, pour la première fois depuis longtemps, rien à faire. Je vois mes hommes s'activer, beaucoup profite de leur temps libre pour faire de menues réparations sur leur vêtements ou s'occuper des chevaux. Je décide moi aussi de m'approcher de Guerre, mais celui-ci a déjà été pansé et soigné par les palefreniers du domaine, et je repense à son comportement lors de sa rencontre avec Alana. Il semble toujours aussi calme, presque serein, ce qui n'est pas dans ces habitudes et dès qu'il me voit, il lance un hennissement sonore, comme si il étais content de me voir. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils devant ce miracle, et peut-être pour la première fois depuis notre rencontre, je lui caresse doucement le museau, avant de lui donner une carotte. Le cheval l'accepte de bon cœur et je le laisse dans un pâturage avec les autres chevaux.

En revenant des écuries, je vois une silhouette familière, c'est Florence qui vient parler à ses compagnons et j'en profite pour lui faire signe. La zelos vient me parler, les yeux brillants et me remercie de la chance d'apprendre la médecine avec une véritable praticienne. Je lui indique que c'est seulement du à son talent que je l'ai choisi, et je lui demande de bien veiller sur son nouveau professeur, mais non comme un garde du corps mais comme un apprentis, car je sais combien la jeune terran déteste être materné. Florence hoche la tête d'un air entendu, de toute évidence, elle commence déjà à connaître sa nouvelle maitresse !

Elle m'indique d'ailleurs qu'elle a encore dans sa chambre certains onguents, qu'elle a elle-même fabriquer et qui seront plus utiles à la troupe qu'à elle, mais qu'elle n'a pas réussis à retrouver Jean, le soigneur du groupe pour lui rendre. Je lui propose alors de la raccompagner pour les prendre, car je n'ai rien d'autre à faire. C'est dernière accepte avec reconnaissance, et nous rentrons dans le domaine, dans une aile que je n'avais encore pas vu, me rappelant après coup que la soldate avait déjà déménagé. La porte qu'elle ouvre me laisse distinguer un grand lit et une armoire, pendant que Florence commence à farfouiller dans ses affaires et me dit:

J'espère que ce que je vais vous montrez vous plaira, messire.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”   “Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.” Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
“Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir.”
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Jaune sang
» Où l'eau coule à flots vient parfois l'allégorie...[pv]
» Et si l'eau avait coulé sous les ponts ? [Sighild]
» Où l'eau coule à flots vient parfois l'allégorie...[TERMINÉ]
» Du sang de la rivière

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !