Sous la glace [PV Elvyna]

Fin Moomé 1306.
Qu’est-ce que je fichais là déjà moi ? Malgré les tempêtes de neige tombant encore quelque fois, l’atmosphère avait déjà commencer à se réchauffer, sans aucun doute. Frey n’avait pas l’air d’apprécié d’ailleurs malgré qu’il soit horreur du froid…. Mais il aime encore moins l’eau liquide et quand la glace fond, forcement, c’est inévitable qu’il finisse par avoir des flaques. Cela rendait aussi ce désert blanc quelque peu instable par endroit, mais j’avais une mission, un convoi en fuite. Enfin, pour être plus précise : un groupe de 4 personnes que j’avais à tuer et qui, sans doute de part le fait de savoir qu’un assassin les poursuivait, avait décider de s’aventurer dans cet enfer gelé. Je n’étais pas une experte en pistage mais les informations que j’avais reçus à leur sujet suffisait largement et on ne peut pas dire qu’ils étaient particulièrement discrets. 3 adultes, 1 enfants, un gang qui avait déjà attaqué de nombreuse fois mon client et qui l’avait fait finalement une fois de trop…. Quand ils avaient piégé une partie de la famille éloignée de ce dernier, qu’il avait invité. L’enfant faisant le pauvre pour attirer les proie et 3 pour tendre l’embuscade et saigner les victimes comme des porc pour pouvoir les dépouiller facilement. D’après ce que je savais, le gamin était loin d’être une victime, à caractère violent et manipulateur, il prenait grand plaisir a ce genre d’opération. Je ne sais pas comment ces derniers ont su que j’étais sur leur trace, mais leurs méfaits fassent à quelqu’un ou tuer et voler est la seule activité, n’était rien…. Juste des chasseurs devenus des proie. La piste me conduisit finalement aux fameuses grottes de Fellel.
Cela a l’air d’être par là…. J’avais fait une pause peu avant, sachant que je ne pourrais pas trop dans ce genre d’endroit…. Mes crises pouvant être sonore et dans de la glace instable, dans une grotte propice a l’échos, cela n’était pas tolérable. Alors je m’enfonçai, simplement, prenant Frey dans mon sac dans la grande majorité, mes sens félins aux aguets, mes yeux vairons guettant le moindre interstice. Frey demanda à aller au sol, je le laissai faire, ne pouvant le laisser tout le temps dans ma sacoche… Et ce crétin eu la bonne idée de miaulé, prolongeant dans un long échos sa demande inconsciente. Enfin demande, il fait le chat innocent mais je ne vois pas trop ce qu’il demande. A peine eu-je fait un pas en plus qu’un carreau d’arbalète passa juste devant moi, me faisant sauter d’un coup en arrière. Je regardai de tous les coté, persuader d’avoir été repéré…. Mais je réalisai finalement qu’il s’agissait de piège placé là en avance…. Il y en avait surement d’autre, je repris Frey dans mon sac malgré ses protestations ; je n’ai pas envie que son inconscience le tue… On a beau avoir la fourrure noire tous les deux, sous ma forme animale autant d’humanoïde, on ne fait pas la même taille. Je m’aperçus aussi que malgré que je veuille rebrousser chemin pour réfléchir sans risque que tout se ressemblais, rendant l’endroit facilement difficile de part le manque d’orientation. Se perdre devait être facile, réclamant par le même coup une extrême prudence.

Un bruit se fit entendre, une voie plus précisément. M’avait-on repéré ? Est-ce que j’étais fait comme un rat ? Il n’y avait rien de certains, surtout que la fille aux oreilles pointu qui se montrait n’avait pas ‘air particulièrement menaçante, allant même jusqu’à essayer d’être apaisante. Mais cela ne suffisait pas à dire si c’était une cible, une menace ou non. Je suis certaine que les victimes de ceux que je traque n’ont jamais penser une seul fois être en danger avant de se faire égorger. Je les plaints pas en réalité, je suis capable d’être pire que tous. Je reste un félin dévorant ses proies. L’agissement de cette dame en robe, en une apparence posant bien trop de question sur sa présence en ces lieux, étaient plus que suspect. Moi comme a mon habitude, j’était en vêtement sombre, cape et capuche couvrant mes oreille félines, foulard cachant mes crocs, gants cachant mes griffes…. Des pupilles fendues pour regarder autour, l’œil droit barré d’une ancienne cicatrice démontrant la fois ou j’avais failli perdre un œil…. Svelte et grande sur mes 1m89, sacoche avec divers choses dont Frey surtout. Arc dans le dos, dague à porter de mains, il serait idiot de me sous-estimer. Ainsi, aussi désarmé qu’elle semblait être, son dire qu’elle ne me voulait aucun mal m’amusais quelque peu. Elle semblait vouloir approcher alors que Frey, sa frimousse sortie de la sacoche, observait.
« - Est-ce que vous allez bien ? Cela ne vous a pas touché ? Je pourrais vous soigner, si vous aviez par malheur subi une blessure. ».
J’ai heureusement toujours eu de bon réflexe, me permettant une fois encore de m’en sortir face a ce type d’imprévu. L’autre étant la personne qui venait à présent en sautillant, de plus en plus suspect. Je froncea les sourcils. Même mon compagnon poilu s’enfoncea un peu plus dans le cuir de mon sac, 3 perles bleu parmi le noir de son pelage, deux de ses yeux, une venant de la pierre de sphéne incrusté au milieu de son front.
« - C'est toi que j'ai entendu ! C'est un drôle d'endroit pour un chat. Est-ce qu'il aurait faim ? »
Même pour Frey, c’était un peu trop direct et elle était vraiment trop suspecte pour moi alors je n’attendis pas d’avantage, sautant de nouveau en arrière pour maintenir une distance. Prenant mon arc accroché dans mon dos, une flèche, mettant en joue la personne sans pour autant décrocher. Sois c’est une ennemie soit les pièges sont là car mes proies ont pris de l’avance et donc un combat inutile et le bruit qui en découlerait pourrais finir par les attirer ou les faire fuir encore plus loin dans ces dédales de glace. Enfin, si on crétin de chat n’a pas déjà produit cet effet après avoir miaulé. Mes pupilles était rétrécis au maximum, deux fentes dans du rouge ou du jaune, la menace de tout félin, qu’il se tienne sur deux ou quatre pattes. Rien que cela montrait que j’étais sérieuse. Je lance alors :
« - Qui êtes-vous et que faites-vous là ? A moins que vous fassiez partie de mes proies et que vous pensez pouvoir me piéger ainsi ? On m’a dit que vous étiez un groupe aimant feindre l’innocence afin de mieux égorger et piller les pigeons que vous croisez…. Mais je dois dire qu’on ne m’avait pas dit que vous étiez capable de piège, c’est presque bien jouer. Si je me trompe de personne, prouvez le sur le champ, je n’hésiterais pas à tirer. »
Je verrais bien si je dois tirer ou non…. Dévoiler les choses ainsi n’était peut-être pas la meilleure chose mais il était évident que mes proies se savait déjà poursuivie donc je ne perdais rien dans cette stratégie…. Surtout que mis devant le fait, je verrais bien comment réagis cette dame, si elle va me confirmer ou m’infirmer ma théorie.

L’air choqué, l’inconnue avait mis brièvement ses mains sur son cœur, comme si je lui avais fait peur, ce qui était possible ou bien il s’agissait de simple simulation. Rien n’est moins sure car après tout, c’est bien sur le fait d’avoir l’air pitoyable ou faible que jouait le groupe que je traquais. Peut être une nouvelle stratégie pour endormir ma méfiance ? Elle remit sa fourrure sur ses épaules, surement de par le froid du lieu car en ces lieu, même si le temps commençait à être clément sur le reste d’isthéria, ces terres restait assez hostile pour les vies qui s’y aventurait. Elle prit un moment à répondre, je ne savais quoi en penser mais mon bras tendu lui, commençais à fatiguer à attendre. Pourquoi est-ce si long ? Cela pouvait aussi bien s’expliqué par la recherche d’explication pour sauver sa peau que par la recherche d’une quelconque excuse pour s’être fait prendre. Je dévore très souvent mes proies, ainsi, il ne fallait pas espérer de ma part une quelconque clémence idiote si jamais on s’excusait bien platement ou que l’on implorait sa vie… La mienne, personne ne l’a jamais facilité, défendu alors pourquoi je devrais rendre les choses simples pour les autres ? Ainsi, même tremblante telle une biche apeurée devant son prédateur, il ne fallait pas espérer m’apitoyer. Elle bégaya quelque peu, avançant son manque d’armes flagrant. Si seulement, en ces terres, personne n’a vraiment besoin de lame pour tuer, seul l’imagination pour y parvenir suffit… Certains peuvent vous incendier d’un claquement de doigt quand d’autre connaisse toute sorte de poison du bout des doigts. Donc cela ne me convaincra pas. Elle fit l’effort de faire des mouvements lents alors même que la panique aurait pu la gagner et lui faire commettre des erreurs fatales. Elle était donc bien consciente de sa situation instable et qui, sous mon regard aiguisé, aurait pu lui couter une flèche plus ou moins bien placé. Je ne suis pas détective mais l’expérience fait que je sais que ceux pris la main dans le sac, quand la situation se corse, essayeront plutôt de chercher un chemin de sortie rapide… Un replie proche, un mouvement brusque, quoi que ce soit pouvant les sortir de leur situation très rapidement. Elle jeta ainsi sa propre sacoche au sol avant de tourner de manière futile, cela ne me montre pas ce qu’il y a sous la robe et je sais que quelque consœur assassine aime jouer de leur beauté… Avant de planter un couteau dans le cou de leur victime, ce dernier ayant été soigneusement dissimulé sous une longue robe, accroché par des lanières de cuirs au niveau de la cuisse. Ce n’étais pas mon style, préférant de loin la discrétion a l’ombre d’une ruelle ou sous le clair de lune plutôt que de jouer avec mon physique.

Elle dit ensuite, après tout ceci ;
« - Je ne voulais pas vous offenser, je réalise que j'ai été trop brusque. Je vous prie de m'en excuser.
Je n'ai aucune idée de ce dont vous parlez. Je suis Elvyna, une prêtresse de premier ordre de Cimmeria. Je me suis rendue en ces lieux car une rumeur est arrivée à mes oreilles, quelqu'un que je recherche depuis de nombreuses années aurait pu s'y aventurer. »
M’offenser ? C’est ainsi qu’elle expliquait ma réaction alors même qu’elle avait été plus que suspecte depuis le début. Approcher ainsi quelqu’un après que ce dernier est évité de peu un piège pouvant être mortelle, ce n’était clairement pas l’idée la plus brillante qu’il soit. Quelqu’un qu’elle recherche ? Est-ce une excuse pitoyable ou une coïncidence improbable ? En effet, moi-même cherchant un groupe dans ce dédale, il fallait que quelqu’un d’autre aille s’y perdre en plus de ça ? Si sa fameuse personne tombe sur ce que je cherche, j’espère qu’elle est prête à retrouver son cadavre. A moins que ceux que je cherche ai dans son groupe cette fameuse personne. Mais d’une prêtresse, cela m’étonnerait bien que cela soit loin d’être impossible. Enfin, si elle est bien ce qu’elle dit être. En réalité, la fonction seul ne suffirait jamais à m’apaiser, juste à reposer mon bras et de baisser mon arme tout au plus, ce qui serait déjà pas mal dans son cas. Mais disons que je n’ai guère de sympathie ou d’animosité envers cette classe qui est quelque part, tout l’opposé de la mienne. Une classe tenue par un certain idéalisme porter par la foi quand la mienne se base sur le défaitisme porter par la rudesse de la vie. Elle plisse les yeux, jurant n’avoir rien à voir avec les faits évoqués, jurant être innocente. Une défense bien maigre en réalité, tout coupable se dit innocent. Elle mit une main dans sa robe brièvement, me faisait relever un peu mon arc, m’attendant à tout moment à voir poindre une arme de jet. Mais il s’agissait en vérité d’un collier. Je soupirai suite à sa dernière tirade.
« - Je ne mentirais jamais en présence de ma déesse. J'ignore comment vous prouver que je ne suis pas la personne dont vous parlez, mais soyez assurée que je ne suis capable d'aucune violence envers qui que ce soit. J'ai simplement suivi des traces de pas et je me suis retrouvée ici, avec vous.
- Je ne sais pas si ce que vous dite est la vérité ou juste de quoi sauver votre peau. Je ne crois pas aux dieu et déesse mais je crois en la stupidité de votre foi aveugle. »
Je baissai mon arc, rangeant tout mon attirail mais prenant un de mes deux poignards à porter de mains afin de pouvoir l’utiliser rapidement en cas de nécessiter. Je caressai Frey qui commençais à vraiment gigoter dans la sacoche, voulant vraiment aller au sol. Mais je jugeais la chose trop dangereuse pour lui au vu des pièges visiblement présent. Je me rapprochai un peu mais je gardai une distance tout de même raisonnable, en cas de besoin d’agir.
« - Croyez-moi qu’a tout geste suspect, je n’hésiterais pas à vous tuer. Venir ainsi aussi franchement vers une inconnue qui de se fait, ne vous connait pas non plus alors même qu’elle est en pleine traque et vient d’éviter un piège… Il n’y a pas plus suspect comme agissement et bien d’autre a ma place ne vous aurait même pas laisser une chance de vous expliquer. J’espère que vous en êtes bien consciente. »
L’avais-je prévenue…. Au cas où qu’elle ait l’idée de refaire un truc pareil. Je la regardai puis le chemin qui semblait être à suivre.
« - Vous pouvez venir si vous voulez mais si vous comptez sur votre foi pour éviter les difficultés à venir, alors vous allez voir votre déesse plus vite que prévue. Et si celui que vous cherchez est bien là-dedans, alors, j’espère que vous ne comptiez pas le revoir en vie. On m’a employé pour tuer 4 personnes qui ont tué des proches de mon mandataire, je sais qu’il y a un môme dans le lot. Donc si vous me suivez, préparer vous également à ça et n’ayez pas la merveilleuse idée de m’empêcher d’effectuer mon travail…. Sinon, je vous rajoute à la liste de ceux dont le sang doit couler…. Et que vous soyez prêtresse n’y changera rien. »
En général, je prends un faux nom ou ce genre de chose mais vu la situation… Autant prendre les devants, surtout si elle cherche quelqu’un.

Ce que j’avais dit ne sembla pas perturbé plus que cela la belle. Elle ne se démonta pas et n’essaya pas de me flatter non plus ou en tout cas, ce n’est pas cela que je perçu au travers de ses premières paroles.
« - Je ne suis pas sotte, et je ne vous pense point idiote. Pour être tout à fait honnête avec vous, ce que je dis est tout autant la vérité qu'une manière de sauver ma peau. »
Il est rare dans ces situations que les personnes reconnaissent qu’implorer sa vie, la vérité, du moins d’après eux, est en réalité une façon de sauver leur existence d’une fin bien tragique. Mais cela n’excuse pas son approche plus que suspecte, qui aborde ainsi une parfaite inconnue ? Il ne faut pas être bien sain d’esprit pour agir ainsi ou bien justement, faire exprès afin de tuer plus facilement sa victime même si peu de personne se ferait avoir de cette manière-là tellement elle est étrange. Elle finit par se tourner vers le piège que j’avais évité comme une preuve de son innocence toute trouvé. En réalité, cela ne disait pas grand-chose sur la situation présente, juste sur la situation passée qui a bien des égards, s’était révélé délicat. Je soupirai.
« - Je n'avais pas remarqué que vous étiez en pleine traque. De plus, si vous vous en souvenez bien, mes premiers mots furent un avertissement pour vous prévenir du traquenard. Je comprends votre méfiance, comme vous comprendrez bientôt que vous n'avez rien à craindre de ma personne.
- Cela aurait pu être vous-même qui auriez pu poser le piège pour ensuite espérer vous rapprocher de moi…. Vous ne seriez pas la première à utiliser ce genre de méthode. Je serais la seule à décider de ma méfiance envers vous. Il est bien plus sure de se méfier de tous que de personne.»
Même si cela semblait lui être étranger. Pourtant, en général, toute personne sait faire preuve d’un minimum de prudence mais je commençai à avoir un doute au sujet des prêtresses : est ce qu’elles étaient toutes comme celle en face de moi ? Si c’est bien cela, cet ordre ne durerait pas dans le temp de part leur fragilité et leur tendance presque suicidaire.
« - Je n'ai aucune autre arme que ma foi, comme je vous l'ai fait noter.
La personne que je cherche est présumée morte depuis de nombreuses années. Si je venais à la retrouver dans cette forme, n'ayez crainte que j'y suis préparée. »
Au moins, elle n’était pas poussée par de vains espoirs ou une quête futile. La foi n’est donc pas faite que pour bercer d’illusion ceux et elle qui y adhère. Car ceci est bien une spécificité de la fois ; l’attente de miracle, la pensé absurde que tout évènement est d’essence divine, s’attirer les faveurs d’un dieu imaginaire….
« Employée donc... J'imagine que ça doit être un travail de longue haleine. Qu'est-ce qui vous a mené en Cimmeria ? Vous n'avez pas vraiment la tête de la maison, si je puis me permettre. Il n'est pas non plus dans les habitudes de qui que ce soit de s'échapper en passant par ces cavernes. Un véritable labyrinthe. A moins que vos.. proies.. connaissent la région ? »
J’eut un petit sourire de coin, plein de sadisme, je l’avoue… Ma part animale sans doute, celle qui sait très bien déjà la fin de cette histoire…. Car ces histoires-là finissent très souvent par des corps dévorés. La seule chose encore en suspend, c’est de quel coté des crocs cette jeune femme finira-t-elle ? Car bien qu’elle faisait quasiment la même taille que moi et mes 1m89, elle ne ressemblait pas un prédateur mais plus a une proie apeuré qui ne veut pas le montrer.
« - Le désespoir pousse les âmes à faire des mauvais choix je suppose. Je n’ai aucune raison de vous dire ma venue dans cette région, vous devriez vous contentez du peu que je vous ai déjà parler pour l’instant. »
On ne m’avait après tout pas payé pour me poser des questions sur mes proies actuelle. Elle haussa les épaules.
« - Je n'ai aucun moyen de vous arrêter, et il serait bien présomptueux de ma part de vous importuner dans l'exercice de vos fonctions. La seule chose que je sais, c'est que je ne quitterais pas les lieux sans trouver une réponse à mes questions. »
Elle ne se faisait donc pas d’illusion mais sa logique n’était pas toujours la même pour tous ; combien essaye de défendre les autres alors qu’ils n’ont rien, même pas l’estime de ceux dont il essaye de sauver la peau ? Il était donc sur qu’on serait à présent deux dans cet endroit gelé fait de multiple miroir d’eau. Il était en tout cas clair qu’elle appréciait discuter… Même avec quelqu’un qui lui a braqué un arc sur elle quelques instants plus tôt. Elle dit ne pas aimez la violence, mais il est difficile de ne pas s’y confronter régulièrement, le monde en étant remplie. Elle avait commencé à avancer mais son discours ne l’empêcha de frôler la mort une fois de plus bien qu’elle u la chance de n’avoir qu’une blessure superficielle, qu’elle soigna comme si je rien n’était, me regardant.
« - Vous venez ? »
Je la suivie alors, me disant que quitte à me la trimballer, elle semblait parfaite pour désactiver les pièges qu’on rencontrerait bien qu’avoir deux pièges de même type aussi proche montrait déjà l’urgence dans laquelle tout ceci avait été fait. La piste n’était pas difficile, c’est bel et bien le retour qui deviendrait compliqué…. On peut dire que la discrétion n’est définitivement pas le point fort des poursuivis bien que leur piège a eu seul en témoignait. Au bout d’un moment, une escorte de crevasse dans la glace nous bouchant le passage. Il fallait donc sauter de l’autre côté. Je proposai ainsi a la fameuse prêtresse de passer en première.
« - A vous l’honneur. »
Dis-je de manière presque sarcastique.

Ainsi, je l’avais laissé passez devant, a raison il s’emblerait. Elle s’arrêta ça et là, déclenchant des pièges avant que l’on puisse passez. Quelque part, on gagnait ainsi du temps plutôt que d’essayer de les éviter ou de les désamorcer. Bien des personnes aurait pu trouver la chose complètement immorale mais la réalité était que je n’avais pas réellement de moral…. Ce n’est pas la fierté ou d’autre de ces choses futile qui remplissait à la foi le ventre et les poches. A un moment, Frey commençait à vraiment trop bouger, je sortir donc un morceau de viande séché avant de lui donner, permettant à la petite boule de poil de rester tranquille. C’était un véritable ventre sur patte mais cela permettait de le maitriser assez facilement au final. Mais cela restait mon gros chat fainéant. Finalement, après un bon moment ou les gestes avaient remplacé la parole (tant mieux une traque demandait de la discrétion), on arriva devant la fameuse crevasse. Tomber dans cette dernière aurait été dangereux et même en cas de survie, le fait est qu’on ne saurait pas où l’on aurait atterri et on aurait encore moins pu remonter.
La fameuse prêtresse sortie une corde de son sac qu’elle accrocha à une pioche, qu’elle sortie de je ne sais où. Elle l’utilisa le résultat comme une sorte de grapin, plantant la pioche de l’autre coté comme une sorte d’assurance. Ainsi, elle sauta avec le cordon en main, prenant de l’élan, son bond suffit largement pour passer… Elle s’était même permise de lancer qu’elle m’attendrait de l’autre côté. Je soupirai quand elle me relança l’attache, ne la prenant pas. Je regardai tout d’abord ma sacoche, Frey qui ne se souciait de rien. Je le pris et le mis au sol, m’allégeant par le même coup. Il aurait été difficile pour lui de sauter seul de l’autre coté s’il n’avait pas son pouvoir. Il me regarda, tournant la tête, comme cherchant la raison du pourquoi je lui permettais enfin de poser patte a glace. Ensuite, a mon tour, je pris de l’élan, enlevant mes gants afin de pouvoir, si nécessaire, compter sur mes griffes rétractables. Je fis une roulade a l’arrivé afin de mieux me réceptionner, faisant légèrement crisser mes griffes sur la glace. Je remis ensuite mes gants sans rien dire, regardant de l’autre côté, Frey faisant des ronds, comme paniqué. Je pris une autre viande séchée, l’agita, recentra son attention.
« - Frey, gigantisme. »
C’est bien la seule chose qu’il écoute en fait…. De part sa pierre sur son front, il devint géant…. Après tout, il me sert parfois de monture. Avec cette taille, il devenait aisé pour lui de traverser. Un chat de la taille presque d’un cheval en hauteur et avec son agilité, c’était du gâteau. Je tapotai la glace, l’invitant à venir, me reculant légèrement. Enfin, il se décida, se mettant presque au bord, s’accroupissant, remuant des fesses comme la plupart des félins qui saute sans élan. Il s’élança, se réceptionnant avec agilité et se frottant a moi en ronronnant ensuite alors que je lui donnais la fameuse viande. Il reprit sa taille normale, mais je ne le remis pas de suite dans la sacoche.

Des voix raisonnaient sur les parois glacées, nous parvenant, prouvant qu’on pouvait faire encore moins discret que mon chat et sa tendance à miaulé sans raison.
« - Vous entendez quelque chose ? Je crois que nous ne sommes pas si loin, au final. »
J’hocha la tête, aux aguets, souriant sous mon foulard. Vu qu’ils n’ont pas l’air loin, je ne pense pas qu’ils aient eu le temps de mettre d’autre piège. Je pris donc les devants alors que ma boule de poils avait décider, enfin libre d’aller où il voulait, d’aller se frotter à la paire d’oreille pointu qui m’accompagnais, déposant par le même coup ses poils sur les habits de cette dernière. Je ne faisais pas confiance mais je ne pouvais pas restreindre éternellement mon compagnon animal et je le savais assez vif en cas de problème. Se dirigé vers les voix était compliqué sans que cela ne paraisse ; tombant sur des intersections, il fallait avoir l’ouïe fine pour emprunter la bonne direction. Alors je ne comptais pas que sur cette dernière ; trace de terre sur la glace pur, parois abimées ou quoi que ce soit d’autre pouvant mettre sur la voix. Je regardai un instant en arrière : Frey semblait trouvé que la robe de l’autre était un excellent terrain de jeu, allant dessous, je voyais de temps en temps le tissu se déformé d’un coup, devinant que mon chat sautait sur des souris imaginaires dans le tissu. Les voix était plus nette. Je chuchotai…
« - Vous allez être la nounou de mon chat pour l’instant, ça lui évitera d’avoir de bonne idée au mauvais moment, surtout qu’il a l’air surexciter. N’espéré pas l’utiliser en moyen de pression, d’autre on essayer sans y survivre. »
Un rappel a l’ordre que je jugeais nécessaire vu que je lui laissais. Je ne fis pas attention a si elle m’écoutait ou non, utilisant mon pouvoir me permettant d’effacer ma présence en un lieu (oubliette) sans parler de ma compétence de discrétion (pas léger) …. Je regardai derrière la paroi qui était plus rocheux que le reste. Non pas quatre mais bien 5 individus était là, se disputant sérieusement en un charabia incompréhensible. Le gamin était dans un coin, affutant des lames sans prendre part a la dispute.
« - Tu avais dit que ça serait sûre comme coup ! pas qu’on allait devoir se planquer ici !
- Je ne pensais pas qu’un assassin, surtout celui-ci, allait nous poursuivre !
- Tes infos ne sont pas sure ! On a qu’à l’affronter plutôt que de se planquer !
- Des gars comme vous n’ont aucune chance. Je l’affronterais si nécessaire mais il vaut mieux fuir ! Mon info est sure, c’est Le chat qui est sur nos traces !
- avec un nom aussi ridicule, il ne doit pas valoir grand-chose ! »
Ho ? Vraiment, c’est que c’est drôle. Ma queue remue sous mes vêtements, peu de personne me connaisse. Je sors de ma cachette, personne ne fait attention a moi, moi qui ne fais pas de bruit, personne ne me regarde…. Mon pouvoir me donne un avantage considérable au milieu de cette agitation. Je sors une dague, va vers le gosse que personne ne prête attention non plus… Ils sont si concentrer à se disputer, pas même un coup d’œil vers ce membre du groupe. Un égorgement, simple, rapide, sans bruit aucun, un corps que j’accompagne à terre pour que rien ne perturbe la dispute en cours. Puis je vais vers celui qui m’a sous-estimé qui a l’air soutenus par le reste des personnes présente à part lui qui a l’air d’être leur indic. Derrière lui, de nouveau, je lui plante ma dague dans la gorge, rompant mon pouvoir pour tous ceux n’ayant pas fait attention a moi, ayant par le même coup attirer l’attention. Il n’y a plus personne à berner, je défais mon pouvoir devenu inutile dans cette situation. Un corps qui tombe, 3 personnes qui me regarde stupéfait, l’un d’eux fuis tout simplement, l’autre regarde enfin le premier corps en demandant de lui passer des lames…. C’est inutile. Je regarde l’indic qui a l’air a la fois désemparer et pris de panique.

Alors, tu me connais ?
« - Qui est tu pour me connaitre ? Quoique, je m’en fiche, une tête de plus ou de moins.
- Je…. Ne me sous-estime pas ! »
Je soupire, fait danser une lame dans ma main droite. Il se décide à attaquer, épée en mains, je l’évite de peu, il est effectivement plutôt bon. Je lance ma première dague, lui enfonçant ainsi dans la cuisse gauche alors que je prends en main ma seconde dague. Il est déstabilisé mais sans doute par instinct de survie, donne un large coup d’épée en réponse, m’entaillant légèrement le dos dans ces larges acrobaties. Cela a certes abimé mes vêtements, mais je sais l’entaille très peu profonde…. J’évite un nouveau coup dans le vent, plus inutile encore, pour me rapprocher de lui d’un coup et lui planter ma seconde dague dans le cœur, le laissant un moment debout avant qu’il s’effondre, agonisant rapidement, rendant rapidement son dernier souffle. Je repris l’autre dague. L’autre en avait profiter lui aussi pour fuir il semblerait. Je regarde la direction que l’un des fuyards avaient emprunté et que j’avais vu.

Ainsi j’avais vu par où l’un des fuyards était partis mais pas l’autre… Mais cette donné changea rapidement au son d’un corps qui tombe. Je me dirigeai vers le bruit silencieusement, la prêtresse montrant qu’elle était capable de la même fourberie que ceux traqué en ce moment même. Retenant tout d’abord par des mots l’individu sans doute un peu trop paniqué pour penser dépouiller celle en robe, elle finit par lui attraper le bras. Ces actions me permettaient à loisir de pouvoir m’approcher sans bruit derrière la futur victime, dague ruisselant de sang en main. Je n’attendis pas qu’elle lâche l’individu pour lui trancher la gorge d’un coup net. L’homme s’effondra dans un gargouillis disgracieux, peignant telle un artiste le sol de glace d’un rouge clair. Qu’importe que l’individu soit bon ou mauvais, le sang garde toujours la même couleur, la même clarté, la même texture. Je baissai brièvement mon foulard afin de lécher ma lame, satisfaite pour l’instant du résultat, aimant ce gout ferreux…. On me connait notamment car j’ai tendance à dévorer mes victimes, lécher leur sang à côté de cela n’est pas grand-chose. Frey ne semblait n’avoir rien, s’approchant du corps pour aller jouer avec une ficelle qui trainait, mouillé du liquide de même couleur que les tulipes. Il laisserait probablement des traces de patte rouge derrière lui et en aurait un eu dans les poils mais rien qu’une bonne toilette ne pourra régler plus tard. Je regardai la belle, il n’y aucun piège pour la suite, vu comment l’autre a fui, il n’aurait certainement pas le temps d’en poser, c’était une évidence.
« - Il n’y en a plus qu’un. Merci pour Frey. Et vous vous demandiez comment on pouvait lui faire du mal ? C’est simple, il est souvent plus efficace de torturer le proche ou autre ayant le même rôle d’une victime que la victime elle-même. Et cela ne fait pas de distinction entre les formes de vie, du moment qu’elles sont un moyen de pression suffisant. »
Cela semblait une évidence, je n’étais pas dans un corps de métier connaissant les choses telle que la pitié ou la compassion. Non, on se contentait de remplir les contrats, tout simplement, parfois des vols mais j’étais bien plus spécialiser dans le fait de verser le sang, tout simplement. Il était temps de reprendre la route, histoire de ne pas laisser trop de distance avec la proie manquante. Cela serait lui donné des idées et je préférais ne pas lui en laisser l’occasion car même si ces dernières seraient très certainement loin de m’arrêter, cela restait des contretemps inutiles pour une fin inévitable.

Je repris doucement Frey dans ma sacoche, l’arrêtant dans son jeu pouvant certainement paraitre morbide pour certain. S’étant dépensé, il consenti à rester calme, posant sa tête sur le rebord du sac, prêt à faire une petite sieste. Il y avait d’avantage d’intersection, s’enfonçant dans le sol, rendant la suite moins lumineuse de part l’épaisseur de glace qui augmentait…. Mais la proie ne cherchait plus à être discrète ou prudente, mais juste à fuir tel un lapin effrayé. Je n’eus finalement pas à le tuer moi-même, le retrouvant à terre, des stalactites étant tomber sur lui et l’ayant transpercé de toute part. On en voyait d’autre plus loin, pas encore décroché mais laissant deviner que la moindre imprudence pouvait nous réserver le même sort. Je soupirai.
« - Je ne pense pas que celui que vous cherchez soit ici, seuls les fuyards se risque dans un endroit aussi risquer ; est ce que cela serait le genre de votre ami ? »
Je lui faisais un peu plus confiance qu’au début, vu qu’elle n’avait rien fait à Frey.

J’avais demandé si c’était le genre de celui qu’elle cherchait de se dissimuler dans un endroit comme celui-ci, la réponse ne tarda pas.
« - Pour tout vous dire, cela fait tellement d'années que je n'ai pas vu cette personne, je serais incapable d'affirmer que se cacher dans ces grottes lui ressemblerait.
J'ai entendu des rumeurs sur un vieux Sindarin perdu, et j'ai foncé tête baissée. Ce que l'on ne ferait pas pour les gens qu'on aime. »
Vraiment, n’étais ce pas une décision idiote ? Venir ainsi sans plan sans indice mais juste de part le fait d’une rumeur que rien ne disait vrai en plus. Des gens que l’on aime hein ? Je jette un regard à Frey, très occupé a roupillé après s’être tant dépensé. Je reste très amère, ce monde ne mérite pas que je m’en soucie. Tout ce que je sais, c’est que je tuerais ceux sur ma route, je n’ai pas vraiment de "gens" que j’aime, je n’en ai pas besoin au final. Non, tout ce qu’il me faut, ce sont mes lames et mes crocs. Mais ce n’étais pas le moment.
« - Voudriez-vous faire demi-tour ? Il est inutile à mes yeux de se précipiter sur un terrain dangereux, si vous en avez fini ici.
On m'attend probablement au Temple et.. Manifestement, ce que je cherche ne sera point trouvé en ces lieux.»
Effectivement mais je me dis au moins que grâce à son intervention, je n’ai eu aucun fuyard qui se serait échapper et j’ai pu donc accomplir mon travail simplement. Je tournais déjà les talons pour toute réponse, de toute façon, je n’allais pas rester ici éternellement pour le plaisir. Il y a certaines futilités que je ne choisis pas. Je soupirai quand elle demanda, un peu trop énergique à mon gout ;
« - C'est Le Chat votre petit nom ? Vous ne m'en voudrez pas, j'ai un peu écouté aux portes. Vous êtes une très bonne combattante, cela ne me surprend pas que vous soyez connue.
- Cela serait mieux pour vous de l’oublier, cela serait fâcheux pour vous. Et on ne me paye pas pour être une combattante mais une tueuse, c’est assez différent. J’aurais pu dévorer ceux-là mais je n’ai pas faim pour l’instant et la viande gelé est dur, même pour mes crocs. Je compterais sur le temps froid et l’inhospitalité des lieux pour faire disparaitre les corps. Mais passons, il faut maintenant regagner la sortie.»
Dis-je a moitié dans mes pensées, avançant vers le chemin du retour présumé. Sortir fut bien plus rapide que l’allée, surement car on ne passait pas notre temps à traquer le moindre indice, nous permettant de se retrouver facilement dehors. Sans plus de cérémonie, nous nous séparâmes ainsi, n’ayant plus aucune raison de nous côtoyer, moi me dirigeant vers mon prochain contrat, car c’est ainsi que je vis.