Ester Rible, lumière de l'ombre [TERMINÉ]

DON : Transformation humanoïde
SPECIALITES : résistance aux poisons, médiation
POUVOIRS :
1er pouvoir = la marque de l'ombre (suivre quelqu'un à la trace en laissant sur lui un filet de son aura personnelle) ★★★✩✩✩
2nd pouvoir = lancer précis (où comment ne jamais rater une cible avec une arme de jet) ★★★★✩✩
3ème pouvoir = soins divins (je crois que le nom est implicite) ★★✩✩✩✩


SIMPLE : est une dague d'une vingtaine de centimètres de long, juste ce qu'il faut pour percer un coeur, trancher les tendons d'une articulations... Ou préparer efficacement son repas. Son manche est en noyer poli, renforcé d'un filetage en métal pour que l'arme soit parfaitement équilibrée. Elle n'a aucun pouvoir particulier, hormis tuer aussi efficacement un poulet qu'un ennemi.

EFFICACE : est une dague un rien plus longue, avec une garde ornée d'un catalyseur d'essence divine. Ester n'utilise Efficace qu'en combo avec Simple, pour asséner une mort certaine à son adversaire, une mort Simple et Efficace.



Un pendentif avec le symbole de Kesha. Celui-ci n'a rien de particulier, bien qu'il circule un rumeur comme quoi chaque pendentif renfermerait un soupçon de l'essence divine de Kesha en personne.



Ester est de taille moyenne, ni trop petite, ni trop grande avec son mètre soixante-deux. Elle a une taille fine, mais pas maigre pour autant. Elle a la silhouette fluide, avec des hanches un rien trop étroites. Heureusement pour son dos, sa poitrine, à l'image de ses hanches, n'est pas trop développée, au mieux un bonnet B bien rempli.
Elle a un visage mi-rond mi-ovale, avec un menton un peu pointu. Ce visage est orné d'un nez fin et délicat, à son grand désarroi. En effet, s'il avait été plus à l’image de celui d’un dénommé Cyrano, on aurait moins vite remarqué ses canines proéminentes qu'elle peine à dissimuler. Les pointes de ses oreilles sont, quant à elles, mieux dissimulée par son abondante chevelure que l'on pourrait croire totalement verte. En fait, elle tire plus sur le foin fraîchement fauché, déjà blondi par les rayons du soleil, mais encore vert de sa récente vigueur. Ainsi, selon la lumière, elle sera plus blonde ou plus verte.
Si ses canines sont un embarras esthétique pour elle, ses yeux aux couleurs ondulantes et changeantes ne la dérange pas. Il est tellement plus aisé d'inculper la pauvre lumière que de justifier les reflets multicolores de ceux-ci.
Ester a l'apparence d'une jeune femme d'une vingtaine d'année, bien que physiquement son corps soit à peine âgé de quatre ans.
En ce qui concerne ses choix vestimentaires, Ester privilégie les robes simples, parfois surmontées d'un gilet en laine. Après tout, le temple n'est pas situé dans un pays connu pour ses canicules et ses plages de sable chaud. Les couleurs, elle s'en moque, bien qu'elle préfèrera le blanc et les teintes discrètes, mais toujours dans un ensemble uni.


Ester est curieuse, attentive, patiente, manipulatrice, déterminée. Un beau patchwork dans un bout de femme. Elle peut être magnanime et est encline au pardon, sauf pour les Sylphides. Eux, ils paieront pour les crimes commis sur les siens. Les autres peuples, elle peut les accepter. Très certainement que vivre parmi les prêtresses a influencé sa façon de voir les choses, la rendant moins vindicative.
Ester est également serviable, surtout si ses propres intérêts y trouvent leurs comptes. Elle pourrait être fidèle, pour autant qu'elle se dévoile et se fasse accepter telle qu'elle est. Pour l'heure, sa seule loyauté va à ses soeurs et à son peuple.
Gourmande, vous pourriez l'amener à se dévoiler un peu plus avec des petites gâteries autour d'un thé... Ou d'une bière. Car oui, la demoiselle a un panel gustatif assez large. Après tout, s'incarner la chair, c'est bien pour profiter de tous les petits plaisirs qui vont avec, non ?





PRENOM : Jacques
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Jacques est un vieux baudet gris et blanc. C'est la seule créature qui tolère la présence d'Ester (même avec la potion de dissimulation de son aura), ces autres comparses équidés ayant tout décidé de l'envoyer valdinguer dans les airs (dans le meilleur des cas) ou manqué de lui écraser la caboche dans un recoin d'un box.
Il a déjà un âge certain pour un baudet mais reste vaillant et suffisamment costaud pour transporter des charges correctes. D'un naturel placide, il n'y a désormais plus que les mouches pour l'énerver réellement.



Tout commence… Dans un endroit sombre et renfermé. C'est le ventre de notre génitrice, à mes sœurs et moi. Pourtant, dans ce cocon de chair, nous ne sommes pas à l'aise. Nous avons faim et ce corps peinent à tous nous nourrir. Notre instinct nous le souffle à tous : nous devons choisir qui tuer pour survivre. Mangerons-nous notre mère en la vidant de sa force vitale et de son essence divine ou…. nous lancerons-nous dans une curée plus sauvage encore en nous entre-dévorant. Pour l'heure, la famine n'est pas encore parmi nous, mais la faim viendra, elle vient toujours.
Je m'éveille de mon sommeil qui n'en est pas un. Une sensation désagréable m'assaille et un antique instinct s'éveille : un de mes frères essaye de me dévorer. Qu'à cela ne tienne, je me lance à l'assaut de mon assassin et le vide de son énergie et de sa vie. La curée fratricide vient de commencer, un choix a été fait et je n'ai pu que le valider.
Nous ne savons combien de temps notre lutte dura, le temps et sa notion ne fait pas partie de nous, pas encore. Toujours est-il qu'après meurtre sur meurtre, nous n'étions plus que deux. Et pourtant, le corps de notre mère ne parvenait toujours pas à apaiser la faim qui nous tenaillait. Étrange tout de même, de ressentir la faim alors que l'on n'a pas de corps composé de chair et d'os.
Nous nous regardons, en chien de fusil, attendant une ondulation de l'autre pour passer à l'attaque. Les instants passent et aucune de nous deux ne semble décidée à se lancer dans l'ultime carnage qui ouvrira la porte de notre vie. Puis, quelque chose m’effleure, pourtant elle n’a pas bougé. C’est à la fois ferme et timide. Je comprends alors que ma sœur tente de communiquer avec moi. Cette petite antenne télépathique jetée vers moi, je savais qu’elle serait le début d’une longue amitié fraternelle.
Ayant compris l’une l’autre que nous n’avions pas le cœur à nous entre-dévorer, nous nous rabattons sur le choix que nous n’avions eu à l’origine : vider notre mère de son essence vitale.
Une fois repue, le corps mort nous expulse dans le monde. Si sous notre forme éthérée, la notion de chaleur et de froid n’existe pas, notre nouvel environnement semble peu accueillant. Autour de nous, neuf autres Syliméas flottent timidement au-dessus des corps de leurs génitrices. Onze nouvelles vies pour quatre de finies. Nous regardons encore un instant nos défuntes mères avant d’emprunter la seule sortie, un escalier dans le fond de cette pièce.
Découvrant les impacts du monde extérieur sur nous, nous voletons hésitantes dans cet environnement hostile et en même temps, tellement intéressant. Nous avons tout à découvrir et l’éternité devant nous. Soudain, et sans somation, un être de grande taille, les yeux fous et des jarres à la main se jeta dans notre groupe : il voulait nous capturer pour d'obscures raisons !
Mue par notre instinct, nous découvrons que notre vitesse de déplacement… Est directement liée à nos pensées. Ni une ni deux, avec ma sœur, nous filons esquivons les bras et les bocaux, cherchant une issue à la pièce tandis que des consœurs et confrères se font enfermer. Triste sort que d’être éternel et finir dans un pot, un bocal ou tout autre récipient. Un bref contact mental me signale que la sortie est trouvée : la cheminée. Filant à toute vitesse, nous nous engouffrons dans l’âtre et remontons à travers la suie et la fumée vers la liberté. Enfin, l’extérieur et le monde s’offrent à nous. Pourtant, dehors, c'est la cohue, des dizaines des nôtres volettent partout, des créatures similaires à notre assaillant à leur poursuite. Plus bas, dans les rues, des Syliméas dans leurs corps de chairs se font passer à trépas.
Une lueur passe en trombe à nos côtés, nous hurlant télépathiquement de fuir. Hélas, il est trop tard, ma sœur et moi finissons dans une jarre et un bouchon de terre et de cire scelle notre avenir en même temps que le récipient.

Quelques années plus tard, toujours en binôme avec Pathé, ma sœur, nous tentons de communiquer avec nos pairs. Car oui, nous ne sommes pas seuls. Des dizaines des nôtres, si pas plus, sont dans la même situation peu enviable. Immortels, nous en regretterions presque de ne pas mourir tant l'ennui nous pèse. Enfin, curieuse comme je suis, je ne cesse de lancer des appels télépathiques à mes voisins. Enfermées dès notre naissance, nous ne connaissons rien de ce monde, il me fallait donc combler ce vide. Et puis, nous avions du temps devant nous.
J'appris ainsi, par bribes, l'histoire de notre peuple et surtout, qui était les monstres qui nous avaient enfermés. Je glanais aussi d'autres informations sur la géographie du monde, les peuples qui y vivaient et d'autres choses comme les arts tel que le chant ou la peinture. Je me rendais compte que sous sa forme éthérée, mon peuple était de nature curieuse, tout comme moi, mais que nous étions assez frileux à affronter le monde réellement en prenant un corps.
Un vieil Syliméas m'expliqua le procédé et le pourquoi de notre faim avide de vie. Dans la foulée, et horrifiée, je poussais ma jumelle à ne jamais s'incarner. Peine perdue, Pathé est aussi têtue que je le suis. D'autant plus que nous nous sommes liées d'amitié avec une autre Syliméas, Nyx, qui partage la même geôle que nous. Après tout, elle a inventé des jeux afin que nous ne tuions le temps, à défaut de lui arriver à nous tuer, et sa curiosité du monde était au moins équivalente à la mienne.
Par contre, Nyx était plus lucide que nous, peut-être aussi plus âgée, car elle nourrissait de venger les nôtres. J'étais moins remplie de rancœur, mais tout aussi déterminée à permettre aux nôtres de vivre pleinement et librement dans le monde. Et puis, et surtout, je pensais à l'avenir que je pourrais offrir à Pathé. Je mettrais le monde à feu et à sang si ça peut lui permettre de vivre une longue vie heureuse.
Le temps passait et par nos discours, menés majoritairement par Nyx, avaient fini de convaincre notre peuple captif : le monde nous appartiendrait et nous, les enfants du chaos, ainsi nous étions-nous nommés, en serions le moteur. Trois d'entre nous, dont Nyx et moi, furent choisis pour guider le bras armé de notre peuple.

Vint enfin le déclencheur tant attendu : un fou ouvrant notre geôle. Pas un millième de seconde d'hésitation ne nous saisit, à peine le bouchon enlevé, nous foncions vers la liberté, nous nourrissant du frisson de la redécouverte du monde comme des émotions les unes des autres. Nous filèrent comme l’éclair vers l’Est. Nous savions ce que nous devions faire, mais nous avions été si proches pendant un millénaire que devoir nous séparer nous terrifiaient. Finalement, mues par le serment que nous avions fait à nos pairs, nous nous séparons.

Je vole depuis quelques heures au-dessus des plaines glacées du Nord. N'ayant pas connaissance de la géopolitique du monde, je suis régulièrement descendue écouter les voyageurs et les villageois. Mon but, après avec glané ces renseignement : la capitale Cimmérienne.
Pathé a décidé de me suivre. Déjà avant notre naissance, elle veillait sur moi et toujours maintenant, elle désirait le faire. Malgré toutes nos incertitudes, nous fonçons à travers les tempêtes de neige et le brouillard. Finalement, nous trouvons l'objet de nos recherches : le temple de Kesha. Il est pratiquement tel que les pèlerins l'ont décrit.

*Première partie, faite. Plus qu’à étudier un peu les lieux et me trouver un hôte. Tâchons de ne pas se faire repérer*

*Première étape de la première partie ma sœur, je vais étudier les lieux, trouve-toi un incubateur.*

Je tournicotais autour du temple, me cachant autant que possible dans les recoins quand je pensais avoir été repérée. Le temple drainait beaucoup de monde, c’était tout à mon avantage. Je restais quelques jours à observer les habitudes du haut lieu de culte, m’imprégnant du va-et-vient des croyants et de la routine des prêtresses. Tout comme on me l’avait conté, il y avait clairement une hiérarchie entre ces femmes. Pour parfaire notre plan, il me faudrait en trouver une qui soit déjà là depuis un certain temps, mais assez bas dans l’échelle du temple pour que sa disparition n’attire que peu l’attention.

Il me fallut deux semaines pour choisir ma proie, et pratiquement trois mois pour en avoir absorbé toute l’essence vitale et enfin m’incarner dans un corps de chair et de sang. Pendant ce laps de temps, j’apprenais plus en détail la vie du temple, vu que je la vivais depuis mon hôte, me repaissant de ses souvenirs aussi avidement que de son énergie vitale. Le moment crucial fut celui de ma seconde naissance. Je dus calculer avec justesse la mise à mort de ma malchanceuse génitrice afin de ne pas naître dans le temple. Il y avait trop de risque d’être découverte dans mon état transitoire et mourir en ressemblant à une larve visqueuse n’était pas une idée réjouissante.
Finalement, j’achevais sa vie alors qu’elle ramassait des fleurs sauvages dans les bois, seules zone encore épargnée par les premiers frimas.
Je me cachais parmi les pins le temps de trouver ma forme définitive. Qu’il était étrange de sentir le mordant du froid, la caresse du vent et la chaleur du soleil sur sa peau. Être éthéré avait du bon, mais la chair ressentait tant de choses.
Pathé me sortit de la transe de l'éveil à la chair, me rappelant le pourquoi je venais de sacrifier mon immortalité. Elle avait raison, j'avais énormément de choses à accomplir.

Plus tard, je rejoignis le temple, me faisant passer pour une pauvre fille violentée qui était désorientée par les sévices subits. J’avais même pris sur moi de me faire quelques entailles de-ci de-là pour paraître plus crédibles. Toujours est-il que mon plan fonctionna et les prêtresses me prêtèrent secours et soins.
Une fois remise de « mes souffrances », je demandais à entrer dans les ordres.

Depuis, j’aiguise mes armes, travaillant dans l’ombre pour les nôtres, gravissant doucement les échelons pour m’élever un jour vers un poste plus prestigieux. Pour l’heure, j’effectue toutes les tâches qui me sont confiées, mûrissant pour mieux utiliser ses femmes à libérer notre peuple et à le faire prospérer. Néanmoins, un obstacle de taille se dressait devant moi : je devais m’attirer les faveurs de la Lieblingpriesterin, la favorite parmi les candidates pour devenir la prochaine Grande Prêtresse. Sans cela, il me faudrait attendre des années pour devenir une Prêtresse de premier ordre et avoir un réel pouvoir dans ce monde… Heureusement, le vote n’est pas encore fait et je sais me faire douce, cajoleuse et me rendre indispensable dans la vie des gens... Ainsi, agissant dans l'ombre, je serai la lueur d'espoir de notre peuple.