Itzaka, La Horde

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 Itzaka, La Horde

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MessageSujet: Itzaka, La Horde   Itzaka, La Horde Icon_minitimeSam 3 Juil - 17:25



Itzaka
« La meute famélique se tenait à l'entrée de la ruelle, me scrutant avec calme. Je crois qu'ils m'ont suivi. »




IDENTITE : Itzaka
SURNOM : La Horde
AGE : 43 ans | SEXE : Masculin
PEUPLE :  Yorka (grand requin blanc)
CASTE : Ascan
METIER : Chef de village des Berges Dorées, Maître de caravanes




DON : Transformation complète en requin
SPECIALITES :
► Chasseur (capacité de savoir chasser n'importe quel animal)
► Pisteur (capacité à suivre n'importe quelle piste en forêt)
POUVOIRS :
Communiquer avec des animaux = ★★★★★✩
Itzaka est capable de communiquer avec les animaux, pour les comprendre, les raisonner et même les convaincre de lui obéir. Il lui faut parfois lier le geste à la parole en les dominant physiquement afin de s’assurer leur obéissance. C’est ainsi qu’il les soumet à sa volonté pour finalement les intégrer à La Horde.

Aspirer la force vitale = ★★✩✩✩✩
Capacité d’absorber l’énergie vitale d’un être vivant pour régénérer ses blessures, parfois jusqu’à la mort du donneur qu’il abandonnera alors sous la forme d’un cadavre desséché.

En mer comme sur terre = ★★✩✩✩✩
Il peut contrôler la terre, en faisant par exemple jaillir un pieu de roche pour frapper ou déséquilibrer un adversaire ou en désagrégeant le sol pour le faire s’envoler en un nuage de poussière aveuglant. Il peut aussi réussir à fixer la terre qu’il touche sur ses membres pour se recouvrir d’une armure et ainsi amortir les coups reçus ou renforcer ceux donnés.



-Une hache, la lame plutôt haute est finement gravée d’une fresque qui liste ses familiers morts au combat. Le manche plutôt épais et entrelacé dans des lanières de cuirs simples qu’il semble remplacer régulièrement.
-Un harpon auquel il attache plusieurs pointes d’os, destinées à se briser dans le corps de sa victime.



Il est responsable du village des Berges dorées, et donc propriétaire de beaucoup des biens qui y sont:
Plusieurs convois et les animaux qui les tractent.
Quelques navires marchands modestes.
Des oiseaux messagers.
Une quinzaine de combattants sous ses ordres directs, en grande partie des Ascans.
En plus de ses armes, il transporte deux hachettes de lancé qu’il ne maîtrise que modérément.
Il arbore aussi très souvent ses divers ornements : un collier de jade d’El Bahari, plusieurs piercings, une coiffe de plumes. Ses protections en cuir léger et une cape de voyage, ses vêtements étant eux plutôt légers.




Itzaka est un yorka qui, même entièrement sous forme humanoïde, conserve d’importants attributs animaux. Depuis sa mâchoire de requin jusqu’à ses yeux pernicieux complètement noirs aux paupières si particulières.
Même ses branchies demeurent sur les côtés de sa gorge. Sans qu’il sache exactement à quel endroit de son anatomie s’opère la jonction entre celles-ci et ses poumons, il sait instinctivement les obstruer pour les maintenir complètement imbibés lorsqu’il respire à l’air libre par ses voies respiratoires trachéales.

Il peut tout aussi bien inverser la fermeture du sphincter avec l'ouverture de ses valves latérales, obstruant ainsi ses poumons et sollicitant à nouveau l’ouverture de ses branchies par mémoire musculaire.
Quand il y est contraint, il peut rester sous l’eau dans sa forme bipède pendant quelques heures, mais cet exercice d’apnée toute relative lui est contre-intuitif, passé la première demi-heure il ressentira d’abord une forte gêne, puis des douleurs lancinantes dans la poitrine.  Le yorka préfèrera donc très souvent prendre sa forme bestiale et profiter entièrement de son milieu naturel. Car à moins de redouter la nudité, à quoi bon s’en priver.
Lorsqu’il émergera justement nu sur un ponton après une longue traversée, on pourra inspecter sans vergogne la richesse de son anatomie, mais pas sans d’abord avoir abondamment frissonné devant ses dents acérées. Partant de celles-ci, le regard pourra confortablement migrer en suivant la fresque de ses tatouages luisants. La mixture injectée sous son épaisse peau hydrodynamique semble être composée autant d’encre que des fluides luminescents de quelque créature abyssale exotique, provoquant de dérangeants reflets, miroitants au gré des lumières qui sont à se projeter sur lui en l’instant.


Longtemps victime de privations durant sa prime jeunesse, il a vite été exposé à l’effort extrême de la vie de forçat et donc contraint à une gloutonnerie compulsive à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Aidé par sa mâchoire et son audace, il n’aura jamais manqué d’opportunité pour se remplir la panse même dans les milieux les plus défavorisés, très souvent malheureusement au détriment de ses voisins de cellule ou de certains compagnons de voyage.
C’est donc ainsi qu’aujourd’hui, sa puissante musculature est confortablement installée dans les amples coussins adipeux de l’opulence alimentaire. Il donne largement à son système de quoi fonctionner ; ses graisses permettant d’encaisser des missions plus longues que prévu, des coups plus fulgurants qu’anticipés et ajoutant à la puissance de ses muscles l’inertie conséquente de sa masse lestée.

Ses mains sont habillées de quelques palmures vestigiales portées jusqu’aux premières phalanges, beaucoup plus pâles que le reste de sa main en raison de la non-vascularisation de celles-ci.

Le dos de son corps est d’un gris plutôt clair, mais qui paraît autrement plus sombre lorsqu’on le compare à la clarté de ses paumes et de son ventre immaculés.

Du reste, même lorsqu’enfin il se vêtit, c’est toujours si légèrement qu’il laisse apparente la majeure partie de ces caractéristiques.
Des pagnes, un gilet, quelques manteaux pour Cimmeria ; toujours du cuir et des fourrures, régulièrement surmontés de plumes et d’ossements, fréquemment accompagnés de breloques et de coquillages gravés et distinctement cousus par des symboles rupestres et représentatifs de ses épreuves.

L’environnement semble davantage modifier son comportement profond -de frivole à taciturne- qu’il ne le fait de sa garde robe. D’un style éternellement tribal, il met un point d’honneur à revendiquer son héritage vagabond, son quotidien nomade, et ses ambitions dominatrices.



La Horde a longtemps été obligée d’accepter sa place d’esclave.

Les Yorkas ont été considérés de la sorte depuis si longtemps : voyant les Sylphides comme des divins immortels, les Terrans ou les Sindarins évoluant au sein de nations à l'incontestable supériorité matérielle et sociale ; leur état de chair fragile semblait les désigner légitimement au bas de l’échelle.

Et même si aujourd’hui il a enfin compris la valeur de leur robustesse morale et de leur opiniâtreté , il n’en reste pas moins l’être d’une race diminuée, éclatée à travers le continent. Il semblait illusoire de vouloir juste balayer un héritage meurtri depuis tant d’années.

C’est pourquoi La Horde considère indispensable le regroupement. Se soutenir pour se reconstruire. Longtemps juste un désir fanatique, ce projet s’est transformé en quelque chose de bien plus puissant à la faveur des Ascans.

Grâce à eux il s’agit aujourd’hui d’une idée bien plus vaste, bien plus solide, celle de la liberté et de la collaboration d’un groupe en symbiose qui dépasserait même la race. Regrouper une communauté en oubliant les fautes, mais aussi les échecs. Créer une cassure entre le tumulte passé et un avenir consistant, ensemble.
Itzaka croit en cela : la possibilité d’être plus forts ensemble. Non pas comme un bloc, comme un roc ; non pas en restant agglutiné, friable, statique et vulnérable, comme le voudrait Elusia. Mais plutôt au contraire en devenant fluides, mobiles, réactifs et pourtant toujours liés. Il n’y a que comme ça qu’on peut rester dynamique et éviter le couperet des ennemis… Ou le ravage d’un cataclysme naturel.

L’alpha d’une meute est fier et féroce. Plutôt déterminé, il ne reculera pas devant un obstacle aux apparences risquées, il n’aura peur ni de l’exposition ni des cicatrices. Néanmoins, pour le bien du plus grand nombre il devra faire des concessions… mais à chaque fois au prix de son amour propre et de la confiance de son groupe. Et ni l’un ni l’autre ne sont des ressources inépuisables, chaque erreur l’éloignera un peu plus de son accomplissement.
En tant que meneur, il veut avant tout guider cette idée, la faire survivre, mais pour cela il n’hésitera jamais à attaquer et à obtenir des résultats immédiats grâce à elle. S’il croise un tyran voué à lui poser des soucis à l’avenir, il ne se retiendra pas pour le confronter aujourd’hui et maintenant, plutôt que d’attendre inutilement un inéluctable retour de bâton.

Il ne sera pas toujours aussi furieux dans tout ce qu’il entreprend. Aussi sincère et engagé soit-il, il se verra tout de même quelquefois apprécier le moment présent, si toutes les conditions sont parfaitement réunies et qu’aucun danger immédiat ne rôde.
Car en vue de ne pas se laisser sans cesse écraser par son passé meurtri, il faut aussi parfois savoir profiter d’y avoir échappé, au moins une partie de soi. C’est aussi ce genre de paix dont lui ont fait cadeau les Ascans et même s' il a du mal à user de cette sérénité à chaque fois qu’il le devrait, il fait des efforts pour ne pas leur faire complètement honte en l’effaçant de témérité absurde.

Ces instants de légèreté : il ne les atteindra que trop rarement si il est coupé à la fois de la compagnie de ses confrères Ascans, et du lien mental de ses subordonnés animaux. Sitôt qu’il ne se sent plus écrasé par l’adversité de ses nouvelles responsabilités et qu’il redevient un simple individu obligé de profiter de sa liberté, il se retrouve à flirter avec ce sentiment trop familier de solitude qui a ponctué trop souvent son passé absurde.




Itzaka ne possède pas de compagnon à part entière.
Il est pourtant quasi-constamment épaulé de familiers, mais il ne s’agit alors que des créatures dont il s’arme pendant ses excursions. Il compose son escorte en fonction du vivier local : que ce soit des loups, des hyènes, plus rarement quelques félins.
Il préfèrera des animaux naturellement sociables, plus facile à recruter en nombre, sous forme de meute, sitôt qu’il parvient à dominer le rôle alpha. Mais quelques fois il se contentera d’un ou deux spécimens plus individuels et vagabonds, tels des ours ou des crocodiles, afin d’au moins sécuriser ses angles morts, en exploration autant qu’en situation de combat.
Que ce soit à la faveur de son pouvoir, ou né d’un réel domptage : il s’agit plus souvent d’une domination brute et non d’une complicité harmonieuse.
Mais parfois c’est aussi comme ça que le veut la nature.





L'excavation putride.

Trouvé tout jeune au cœur d’un camp de réfugiés de guerre -peut-être rendu orphelin pendant un exil ou plus vraisemblablement abandonné comme un maudit par ses parents- Itzaka a été recueilli par une communauté de nomades.
Ce groupe s’est toujours vanté d’avoir été fondé par des indépendantistes bienveillants ; désireux de protéger les races pestiférées d’une vie de rejet, ils prirent sur eux de les éloigner de sociétés trop ankylosées pour pouvoir se débarrasser correctement de ce qu’elles ne voulaient pas, enfin de les réunir entre parias, et fonder une nouvelle vie plus prospère, plus dynamique. Que cela ait été une couverture pour amasser un maximum de sujets influençables ou une réelle initiative, le groupe fut dissous après seulement trois ans, sur l’action commune des gouvernements d’Eridania et de Cimmeria.
On condamna les chefs comme complices des Nerozias avant de finalement placer sous tutelle leur suivants ; fortement suspectés d’être des sujets endoctrinés, à fort risque de rébellion. L’une des destinations phare pour les jeunes yorkas et les Lhurgoyfs encore mal éveillés à leurs formes monstrueuses fut un camp de travail, une carrière située contre les montagnes entourant Tyrhénium.
La promesse était que si les pensionnaires se montraient aptes à travailler en respectant les règles basiques de contrôle de soi, ils seraient réinsérés consciencieusement au sein de cités développées après seulement trois ou quatre ans.

Le sursis n’arrivera jamais, pour aucun candidat. Plusieurs centaines de personnes traverseront ce lieu.
Pour commencer la plupart furent tués par l’effort et les accidents de travail. Sous le joug des contremaitre Zelos et Gorgoroth, les tensions psychologiques furent telles qu’on aurait pas pu attendre quoi que ce soit d’autre que de l’animosité, pas même de la part de n’importe quel noble terran éduqué. Poussé par la haine et la frustration, les prisonniers multiplient les combats et surtout les transformations, incrustant un peu plus le verdict d’inadaptabilité unanime porté sur ces races “sauvages”. La consécration la plus haute qui pouvait être apportée aux moins malléables fût de rejoindre les rangs des bourreaux, appliquant les règles, plutôt que de rejoindre ceux qui étaient forcés de manger les cadavres frais comme seul échappatoire à la famine.

Quand la trentaine de sujets initiaux devint bientôt la première centaine, on désigna le site comme sinistré, zone de quarantaine propice à contenir les monstruosités devenues folles par leurs métamorphoses, ou aux fièvres galopantes non-identifiés et incurables enfin de minimiser les enquêtes.
La zone proprement dite de la carrière faisait mine de remplir son rôle pour les rares témoins assez zélés pour vouloir vérifier : cuvette rocheuse, aux parois complètement lisses, elle permettait de contenir les êtres victimes de transformations monstrueuses devenues incontrôlables.
Mais une fois les conseillers et leur commission écartée, c’était des êtres humanoïdes, sains et épouvantés qui se retrouvaient contraints aux travaux forcés, ou victimes de parties de chasse illicites. Quand le marasme des victimes approcha les deux cent cinquante cas “insalubres” -trop infectieux ou incontrôlables pour que les geôliers puissent suffire à tous les contenir- on décida de purifier magiquement le site dans son entièreté.
Les rares animaux suffisamment en forme et assez conscients pour demander pitié aux exterminateurs furent officiellement prélevés et enfermés à part des corps qui finirent calcinés dans le charnier.


La cour Opale.

Ils furent vendus comme mercenaires, jugés suffisamment résistants pour être exploités, on les recela sous couvert d’une bonne oeuvre, où les acheteurs se firent passer pour des philanthropes à même de pouvoir donner une seconde chance à la vie, réussir l’impossible en acceptant les déphasés du monde civilisé.


Itzaka fit partie d’un élevage très prisé, trié sur le volet par un riche acheteur Sylphide. Jurant aussi souvent qu'il le pouvait n'avoir aucun lien avec Cebrenia, cet homme vivait dans un domaine à l'écart de la Ville Frontière.

Assez loin pour juguler la plupart des enquêtes sur ses activités et se situer en dehors de leur juridiction, mais jamais vraiment assez indépendant logistiquement pour pouvoir nier ses liens avec les propriétaires commerciaux de la ville.
Ses chenils et son haras de Yorkas ainsi que ses trappeurs et chasseurs Lhurgoyfs faisaient la joie des caravanes et des explorateurs en manque de guides pour leurs expéditions, de Cimmeria à Argyrei, en passant parfois même par Eridania, voisine à ses terres.

Bon marché et volontaires, ils offraient une expertise intuitive et exotique. Après quelques années, ses bêtes dressées devinrent des messagers et des porteurs indispensables au bon fonctionnement de la région, si bien que très vite, on ferma les yeux sur son annexe nouvellement formée, chargée d’exporter des gardes de caravane et des mercenaires armés.
Aucun conseiller royal n’avoua jamais publiquement avoir entendu de rumeurs à propos de commandos ou d’assassins résidant dans une exploitation connue du “Sylphide renégat”.


Et pourtant quels qu'aient été les mécènes ou les commanditaires de cet homme, Itzaka travaillait bien pour lui. Membre d’une section de dix êtres, dressés pour travailler comme vingt, on les envoyait au besoin dans une région ou une autre. Malgré l’absence du moindre fonctionnement militaire ou du moindre commandant gradé pour les guider, leur présence fortuite orienta et scella bon nombre d’opérations des institutions guerrières voisines. Un heureux hasard, opéré par quelques bêtes non identifiées en maraude au même moment. On les guidait comme des animaux à la différence prêt qu’on les avait équipés comme des hommes.

Ils plongeaient dans leur soif de sang sans vergogne face à des ennemis anonymes et inconnus qu’on pointait devant eux.
Pourtant, même encore aujourd’hui, Itzaka ne cherchera jamais à se trouver d’excuse, autant pour assumer ses actes que par peur de se reconnaître comme une victime.

Un jour, sans prévenir, sans l’avoir vu venir : au retour d’une mission ils trouvèrent leur antre dévastée, brûlée.
La tour où il dormait, la maison où leur maître vivait. L'endroit où ils se battaient entre eux, le hall où le maître leur faisait servir à manger.

Au sommet de la colline, les cinq réguliers de la formation qui avaient fait équipe pour la traque restèrent silencieux, en attendant que leur éclaireur revienne faire rapport.

Même les sindarins du groupe -pourtant habituellement si acerbes- ne dirent aucun mot, alors que de la fumée s’élevait des divers parties effondrées de l’infrastructure, portant jusqu’à eux l’odeur âcre de la chair brûlée.

Le yorka tigré, le plus agile d’entre tous, revenait d’un pas tamisé, sans rester à couvert pour autant. L’habitude de marcher d’un pas de velours, même lorsqu’il n’y avait plus personne de dangereux à éviter dans les environs à présent.

-Les serviteurs sont morts, ils ont été docilement égorgés, dans le même genre de formation en cercle que le maître les forçait à adopter lors des rituels.
Les cavaliers de la patrouille qui étaient en faction ont été criblés de dizaines de flèches, dans le dos. Même les chevaux ont eu le crâne fracassé. Les troupeaux et les animaux dans le chenils ont été massivement empoisonnés. Ça a même imprégné le sol et décoloré les plantes, peu importe ce que c’était .


Il porta un regard au Yorka taureau, implicitement reconnu comme le chef incontesté du groupe. Il ne dit rien comme d’habitude. Les bras croisés comme s'il savait déjà tout ça avant même son retour. Pourquoi l’avoir envoyé si tel était le cas... Si il avait été de bonne humeur, il aurait certainement répondu “je t’ai juste laissé vérifier, pour toi, des fois que ça te titille trop.”

A dire vrai Itzaka n’avait lui-même pas moufté en entendant que ses animaux avaient été exterminés. Il tenait à eux… mais on lui avait de toute façon toujours demandé de les entraîner en vue de les envoyer au combat. Il s’attendait à ce qu’ils meurent dans les jours succédant la fin d’un dressage complet. Il déplorait juste que cela ait été comme ça, enfermé dans leur enclos. Sans but. Il regrettait aussi amèrement que l’empoisonnement massif lui interdît de consommer leur énergie, d’absorber magiquement leur essence. De les métaboliser en lui et de les garder à tout jamais. Leurs âmes lui étaient définitivement perdues.

Il se laissa pleurer sans bouger, sans chercher à voir qui pouvait le dévisager. Deux autres parmi eux pleuraient en silence. L’un pour avoir perdu tant de frères esclaves, les dociles, ceux qui n’auraient pas dû avoir à souffrir de la mort aussi jeune. L’autre pleurait juste à cause des nerfs, de l’incertitude… peut-être même pleurait-il d’avoir perdu l’amour de leur maître à tout jamais.

Le taureau noir et le Zelos bleu n’étaient pas ceux-là.

Ils attendaient juste quelques minutes que leurs frères d’armes assimilent la nouvelle, et les rejoignent dans la concertation de l’étape à venir.

L’un des sindarins, le foncé, ajusta ses dagues à sa taille et celle sanglée à sa cuisse, par habitude martiale, pour reprendre de la contenance.

-Et le maître…

Le lhurgoyf s’impatienta enfin, comme on s’y attendait

-Tu sais bien qu’il n’y a pas de trace de lui. Il en aurait fait le rapport sinon. S'il n’est pas là, il s’est enfui ou il est mort. Son corps serait absent de toute façon...

Le Sindarin le plus clair ponctua, avant que le sabreur lhurgoyf ne s’énerve seul en verbalisant ses propres conclusions jusqu’à ce que la frustration de ne pouvoir les confirmer vraiment ne l’embrase.

-Qu’il ait péri ou qu’il soit parti vraiment peu importe. Il aura échoué dans tous les cas… c’était son devoir que de protéger cet endroit. Son unique devoir. La seule tâche d’un maître, simple mais capitale. Ses magouilles ont dû cesser de retenir la clef de voûte de sa condition et ils l’auront rappelé... cassé ses jouets pour le punir.

Au moment où il parla de punition, ils décidèrent tous de se taire, et de cesser de penser. Les cinq soldats se tournèrent vers le commandant pour être sûr qu’il puisse mentionner ses ordres dès qu’il en aurait l’envie. Mieux valait ne pas attendre qu’il donne un signe d’impatience. Quand il le faisait, c’est que c’était déjà trop tard pour s’interrompre.

Plusieurs secondes passèrent. C’était quelque peu rassurant de voir que lui aussi avait besoin de réfléchir face à tel bouleversement.

-On sait déjà ce qui doit se passer. J’attendais juste d’être bien sûr de n’avoir raté aucun signal, qu’aucun messager n’apparaisse dans le ciel. Mais non. Aucun ordre dissimulé ne nous a été laissé ici, ce sera donc bien la fin de notre mission.
J’ordonne la dispersion.


Certains dirent adieu, d'autres se frappèrent la poitrine. L’un fit un geste désinvolte en balayant l’air de la main. Il s’était retenu de faire un geste obscène, c’était tout de même un ultime signe de respect de sa part.

Ils n’avaient jamais vraiment parlé de ce qu’ils comptaient faire, si jamais un jour il  y avait eu un Après, tel que celui-ci.
Mais la nature de chacun d’entre eux était claire.

Itzaka continuerait de dresser des bêtes quoi qu’il en soit. Il formerait même peut-être ses propres apprentis au combat. Des compagnons d’arme qu’il aurait le droit de choisir cette fois.
Les Sindarins rejoindraient les mêmes genres de rangs : ils continueraient d’être assassins. Peut-être pas dans le même groupe cependant cette fois ? Ils utiliseraient cette opportunité pour enfin exprimer leurs différences, si on estime que leurs compagnons ne forçaient des comparaisons que par racisme envers eux.
Le Yorka fauve chercherait à parfaire son art au combat, peut-être dans des voies plus honorables cette fois, pour changer… pour tester.
Quant aux autres du groupe qui n’avaient pas été ici avec eux, ce jour-ci de cette mission-là, morts ou non, ils en entendront forcément reparler un jour ou l’autre.


Les quatre orphelins quittèrent la colline sans se retourner.
Il ne restait plus que le Taureau et le Titan.
Enfin ils pourraient s’affronter, une dernière fois.
Mais cette fois encore Le Chef l’emporterait. Il l’emportait toujours. Et cela valait mieux.
Si le Zelos voulait ce combat pour le plaisir, le Yorka le devait par nécessité, car en tant que contremaître, ce n’était pas le genre de créature qu’il pouvait laisser errer librement.



La traque de la sérénité.


Il s’est échoué d’épuisement sur El Bahari alors qu’il avait dû s’éloigner abusivement des côtes pour échapper à un navire affrété par un ancien associé de leur employeur, avec à son bord d’anciens compagnons d’armes.

D’abord enfermé en quarantaine, puis enfin proprement accueilli par les Ascans il collabore par crainte puis par routine, alors qu’on lui autorise plus amplement l’accès aux groupes de chasse suite à sa période de probation. Il y retrouve un plaisir déjà naturel de la traque, déploie une expertise longtemps pratiquée du domptage. Il doit se réapproprier ce qu’il sait et accroître son doigté au travers de la faune hyper-agressive de l’île.

Au début les liens sont chaotiques, en raison de ses accès de fureur et de sa soif de combat. Mais il trouve parmi la tribu autant de puissants lutteurs -capables de lui claquer le museau et calmer ses élans vindicatifs- que de fortes têtes, à même de comprendre ses ambitions et canaliser ses idéaux.
Par deux fois, des mentors tentent d’ouvrir son esprit à la voie de la quiétude et de l’apaisement. Les fois où il y parvient le déstabilisent encore davantage que ne le font ses souvenirs traumatiques. Plutôt que de réussir à se débarrasser définitivement de ses pulsions erratiques de vengeance, ils lui enseignent à s’en habiller et à en user comme une motivation face à l’adversité de sa nouvelle vie en communauté.
Il y a finalement dans ce monde pire vie que de se battre perpétuellement pour avoir sa place.

Après le cataclysme des colosses et le naufrage de l’île, il regagne sans difficulté la côte, et sauve ce qu’il peut de ses compagnons échoués. Fort de ses enseignements, il est l’un des rares à voir cette déconfiture comme une étape et non comme la fin de leur voyage, contrairement à ceux qui avaient vécu la grande majorité de leur vie sur ce dos titanesque et y voyaient leur seul refuge vivable. Itzaka avait pris son séjour comme un juste répit et un entraînement indispensable non pas au reste de sa vie mais plutôt à l’élaboration de son projet, d’une autre façon de vivre malgré l'inimitié des coutumes continentales envers ceux de son engeance.

Il brisa le désespoir entre ses mâchoires et n’hésita pas à rallier les Ascans recroquevillés de chagrin sur le sable, les tirant par la peau du cul si nécessaire.
D’abord un camp vulgaire dans les collines arides, Itzaka modela sa communauté en une harde coordonnée. Fort de sa capacité naturelle à longer les côtes, il rallia les projets des marchands errants autant que les informations des pirates et commença à mettre en relation divers groupuscules tout le long des côtes de Phelgra à Argyrei. Ses contacts devinrent son premier réseau véritable. Utile autant que terrifiant alors qu’il commence à collaborer régulièrement avec certains équipages de Marins de Noxis.

Avec le soutien des siens et fort de la renommée des quelques échanges commerciaux qu’il aura escorté dans des secteurs jugés pourtant dangereux, lui et ses lieutenants -les plus loyaux tout aussi Ascan et Yorka que lui- devinrent les caravaniers téméraires et motivés, opérant avec plus de hargne que nombreux de ses rivaux.

Alimenté par une vision commune plutôt que par le poids de l’argent, cette horde de nomades opéra plusieurs collaborations non rémunérées qui catapultèrent l’Ascan à la tête des Berges Dorées, d’où partent maintenant régulièrement des dizaines de caravanes sur des axes, certes encore éphémères pour beaucoup, mais farouchement défendus par les manoeuvres coordonnées des membres de La Horde. La tête de celle-ci, fort hargneux ma foi, porte en personne les plus lointaines des expéditions vers des pays sans frontière commune avec Argyrei, où les échanges sont plus fragiles, mais autrement plus remarqués, autant par les biens exotiques qu’ils apportent que par le soutien logistique que ce sang chaud et neuf parvient à ériger.

Ses alliés vantent ses capacités d’arbitre politique volontaire mais neutre. Ceux qui ne profitent d’aucune rareté commerciale l'accusent d’être un mercenaire sanguinaire, impitoyable et excessivement bon marché...

On parlera bientôt décrets de non-interventionnisme à l'égard des Chefs des Berges dorées.. à moins que La Horde n'obtienne le soutien de suffisamment de maires à travers les pays qu’il dessert. Cette course d’influence furieuse, Itzaka est prêt à y plonger joyeusement en souriant de toutes ses dents malgré les complots rugissants qui lui frappent les flancs.



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Othello Lehoia
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Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Itzaka, La Horde   Itzaka, La Horde Icon_minitimeMer 21 Juil - 23:00


Bonjour La Horde,

Nous t'avons suffisamment fait attendre, tu vas pouvoir te lancer avec ce personnage! Tout est bon pour nous, donc c'est officiel:

Fiche validée!

Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, et ton inventaire.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.

Et comme tu rejoins nos tribaux favoris, tu reçois également ceci pour commencer l'aventure:

La Carte des Ressources
Il s'agit d'un bout de parchemin au format d'une carte qui ne paie pas de mine. Pourtant, il sera bien utile à la vie nomade des ascans car lorsque vous dépliez la carte, elle vous indiquera l'emplacement d'une ressource vitale : un point d'eau, de nourriture, un abri, une herbe médicinale, etc... Selon votre besoin.

Bon jeu, et bienvenu parmi nous!  

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Itzaka, La Horde
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