Die Tränen der Götter

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Die Tränen der Götter

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:: Roi d'Eridania ::
Thimothée Mannus
:: Roi d'Eridania ::
Thimothée Mannus
MessageSujet: Die Tränen der Götter   Die Tränen der Götter Icon_minitimeMar 2 Nov - 16:35



Il pleut sur Eridania, l'eau ruisselle sur les cavaliers éreintés, tambourine sur le toit de bois de ma voiture. Une mélodie funeste qui n'améliore en rien l'humeur maussade qui règne sur notre convoi. Il avait fallu repoussé ma visite au haut monastère d'autant que la maladie gagnait du terrain sur ma personne. Je devais à ma convalescence d'être confiné dans cette lugubre boite qui ne faisait que me rappeler trop vivement les quatre planches d'un autre bois auxquelles j'avais échappé. J'avais été guéris plusieurs semaines plus tôt, par les soins d'un mage capable d'extirper la maladie hors de mon corps. Il s'en était fallu de peu que je finisse en tas de cendres et il me fallut presque trois mois pour me remettre et rassurer mes ministres. Il m'était évidemment interdit de remettre un pied dehors tant que le remède n'était pas trouvé et la population sans risque, on ne me permettrait pas de retomber malade comme je l'avais été. Ce n'est qu'après avoir reçu la recette du remède et l'avoir fait testé par les médecins royaux, que mes ministres et conseillers me permirent enfin d'envisager une sortie. Ils étaient moins ravis lorsque je leur annonçais que ma première sortie officielle serait au Haut Monastère mais, fort de ce remède et de la présence du mage capable de purger le mal, j'envoyais à nouveau une lettre au comte de Béon.

Nous devions, à l'origine, nous retrouver bien des semaines plus tôt, pour accompagner le ravitaillement qui se rendait au haut monastère, dans la foulée de l'armée. Des denrées alimentaires et sanitaires qui avaient du faire la route sans moi, la fièvre ne me permettant aucun regroupement. Il m'était parvenu que le comte devait lui aussi, prendre garde, atteint plus encore que je ne l'étais. Je lui envoyais un mot de bon rétablissement un brin ironique, vu mon état, et une bouteille de vin de mes caves personnelles, que nous boirions ensemble, une fois tout deux rétablis. Un message d'espoir et d'amitié qu'il me tardait à présent de partager. Pourtant, l'heure n'était pas aux joyeuses retrouvailles, malgré toute la joie que me procurait notre réunion prochaine, mon esprit s'assombrissait comme le temps à mesure que nous nous rapprochions du haut monastère.

Combien de vies avions nous perdues ? Le bilan n'était pas encore fait et il était certain que nous avions éviter le pire de justesse. Cette notion de justesse me déplaisait particulièrement. J'avais beau être persuadé d'avoir pris les bonnes décisions, je devais aussi avouer que nous avions été trop lent, trop peu équipé peut-être, en matériel plus qu'en esprits clairvoyants. Je devais clarifier mes pensées avant que nous arrivions, montrer une mine si grise aux malades, aux soignants et aux soldats, n'allait rien arranger et je n'avais pas besoin d'un sermon de la générale.. Je souriais à cette pensée, après ces mois de correspondances factuelles sur la gestion de la crise et des troupes sur le terrain, je serais bien heureux de voir la duchesse Raikes en personne. Elle m'avait informée des avancées comme des troubles qui remuaient le monastère et la caste des gélovingiens. Je savais donc, qu'elle avait eu de récents déboires avec un certain Duscisio Balibe, haut prêtre de Délil dont le nom m'évoquait déjà d'autres dossiers.

Je laissai mes pensées filées jusqu'à ce que le temps se découvre, à quelques heures de notre arrivée au haut monastère. Je sortais enfin de ce coffre trop exigu, rejetant toute protestation de la part de ma suite, je décidais de monter à cheval pour le reste du trajet. Nous arrivâmes rapidement au lieu de rendez-vous, l'étendard royal claquant à mon côté, je guettais l'apparition du sanglier du Béon.


Dernière édition par Thimothée Mannus le Dim 14 Nov - 15:46, édité 1 fois
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Walter Veldar
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Walter Veldar
MessageSujet: Re: Die Tränen der Götter   Die Tränen der Götter Icon_minitimeMer 3 Nov - 19:48

La pluie avait cessé. Tout au long du chemin, la troupe accompagnant le seigneur du Béon avait subi les assauts inlassables de la pluie et du mauvais temps. Mais à l'approche du Haut-Monastère, le temps s'était calmé. Y avait-il là une métaphore de la situation actuelle ? Un superstitieux ou un croyant pourrait sans doute le penser. Walter n'y croyait pas du tout, mais il aimait à jouer avec ces idées et ces coïncidences symboliques.

Une légère brise soufflait qui ravivait les esprits de sa suite. Lui-même goutait à cette fraicheur et à la beauté des paysages alentours. La fièvre l'avait durement touché et au retour de Vanes, tous les projets qu'il avait eu avait dû être retardé du fait de son état. Il avait fait l'effort de se préparé à rencontrer le roi Thimothée mais ce dernier était lui-même trop affaibli pour honorer le rendez-vous.
Déjà suivi par des médecins se tenant informé des dernières développements de remède, le comte de Béon avait pris la décision de s'en retourner chez lui plutôt que d'encombrer un peu plus le Haut-Monastère, envahit de malades et de chercheurs travaillant sans relâche pour trouver une solution. Il avait pris cette décisions à regrets sachant qu'il aurait pu se trouver auprès d'Othello...

Désormais les choses avaient changés et dans le bon sens. Le remède avait été trouvé et sa distribution commençait à s'organiser à large échelle. Se trouvant proche du Haut-Monastère, il avait pu en bénéficier, ce qui lui permettait aujourd'hui de chevaucher vers le lieu de ce succès et vers le Roi.
Certes, on lui avait déconseillé de monter à cheval aussi tôt après son rétablissement, mais il s'était autorisé une petite crise d'orgueil. En vérité, c'était surtout pour se prouver à lui-même qu'il était toujours capable de se tenir sur son destrier. Sa vie avait tourné autour de cela depuis son jeune âge. Un chevalier se doit de monter à cheval.

La maladie avait laissé des séquelles sur son corps. Tenir le lit, affaibli, avait faire fondre son corps. Si sa musculature n'avait pas disparu, elle était clairement réduite et sa faible alimentation l'avait fait maigrir. Malgré cet affaiblissement physique, il avait encore fière allure. Le remède avait provoqué comme une renaissance chez lui et il débordait d'énergie désormais. Le regard fier et le sourire plein, il chevauchait en tête de sa troupe, suivi par des hommes d'armes de sa garnison, des chevaliers issus de la noblesse béonaise ainsi que des valets et palefreniers s'occupant de gérer les vivres et vêtements qu'il avait prévu d'offrir au Haut-Monastère comme gage de sa gratitude pour aider à la prise en charge des patients.

Derrière lui, la bannière de la famille Weldar et du comté de Béon claquait au vent. Le sanglier et le lièvre avait également fière allure. Le porte-bannière était un vieil homme, vétéran de la garde des comtes de Béon. Il avait fait en sorte que l'étendard soit le plus propre possible pour cette première sortie.
Malgré la souffrance qui continuait et les pertes tragiques, la procession avait quelque chose de victorieux, de triomphant. Non que quiconque ait vraiment participé à élaborer le remède dans la troupe. Mais c'était comme pour célébrer une victoire militaire, un défile clamant au monde : "Nous sommes vivants, nous avons survécu !"

La noblesse béonaise qui accompagnait leur seigneur voyageait léger. Aucune armure luisante mais des habits élégants et pratiques. Walter lui-même avait reconnu que son armure n'aurait été d'aucune utilité dans son état et que, de toute façon, il n'allait pas à la bataille mais à la rencontre du Roi. Aussi portait-il une tenue simple et élégante taillée aussi bien pour le voyage que pour apparaitre seigneuriale. Sa cape jaune pâle lui réchauffait les épaules. Si sa couleur lui attirait souvent des remarques moqueuses de la part de ces amis, il acceptait cela avait bienveillance et continuait à la porter quand même. Il appréciait simplement cette couleur qui avait le bon ton de rappeler la seconde couleur de ses armoiries et de changer du sempiternel bleu qu'on lui proposait toujours.

Ulrich Verwon s'approcha de lui, neveu de son chambellan et de fait son cousin germain, c'était un jeune homme très à cheval sur son devoir et ses responsabilités mais également un peu trop de sûr de la supériorité de son rang et de sa naissance. Néanmoins, il restait un compagnon tout à fait agréable. Pur produit de la noblesse d'épée du Béon, il s'était lié rapidement d'amitié avec le nouveau comte en ce qu'ils appartenaient à la même génération et partageait des intérêts communs.

- Mon seigneur, la bannière du Roi flotte au loin, annonça-t-il.

Levant le regard, Walter remarqua l'aigle royal couronné et doré et entouré de lauriers. Sans les voir, il savait que des étoiles étaient également présentes sur la bannière, représentant les différentes provinces du royaume.

- Et bien, Sa Majesté nous a devancés semble-t-il, remarqua le comte. Allons donc lui rendre hommage.

La troupe du Béon adopta un léger trot pour accélérer la cadence. Quelques hommes d'armes restèrent en arrière avec le train de vivres pour le Haut-Monastère.
Rejoignant la suite royal, il n'eut aucun mal à reconnaitre le Roi. Ce dernier se trouvait à cheval. De ce qu'il vu au premier abord, Thimothée Mannus se remettait plutôt bien, même si la fatigue que la fièvre avait dû laissé chez lui se remarquait, tout comme elle se remarquait chez Walter.
Durant la maladie, le comte de Béon n'avait pas pu répondre assidument aux lettres, mais il avait été touché de l'attention de Sa Majesté envers sa santé.

- Votre Majesté ! lança Walter. C'est une joie de vous revoir en bonne santé en ces temps troublés !

Il avait levé la voix car il n'était pas encore arrivé à ses côtés et il voulait aussi montrer à tout le monde qu'il trouvait le Roi vaillant et pas vacillant. Petite marque soutien qu'il voulait adressé à un homme qu'il considérait comme son ami.

- J'ose espérer ne pas vous avoir fait trop attendre, fit-il en arrêtant son destrier en face de la monture portant le Roi d'Eridania.

Machinalement, il fit un petit salut avec sa main partant de la tête, à l'image d'un salut militaire fait rapidement. Il aurait bien le temps de rendre hommage à son suzerain dans les formes après qu'ils soient tout deux descendus de cheval.


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Thimothée Mannus
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MessageSujet: Re: Die Tränen der Götter   Die Tränen der Götter Icon_minitimeDim 14 Nov - 15:08



Bientôt j’apercevais la bannière colorée du Béon sous laquelle chevauchait une fière troupe de cavaliers. Ils avaient laissé au comté leurs armures, ce que n'avait pas fais les chevaliers du dernier cercle qui m'entouraient. Je doutais pourtant de leur utilité, nous nous trouvions entre la capitale et le haut monastère, il était peu probable que quelques bandits que ce soit ne se trouvent dans les environs, moins encore qui seraient capable de s'attaquer à une troupe de plusieurs dizaines d'hommes, marchant sous la bannière royale qui plus est. Je laissais le comte du Béon approcher, je lui trouvais bonne mine malgré la relative fonte de sa carrure. Je lui rendais un sourire plein et la même salutation.

- Seigneur Veldar, c'est un plaisir de vous voir en si bonne forme, vous et vos hommes avez fier allure.

Je saluais d'un bon mot et d'un léger mouvement du menton la suite du comte. Je ne revenais pas sur le temps d'attente, chassant le sujet d'un revers de la main, je n'avais pas du attendre longtemps et il était bien ardue de définir le temps précis d'un trajet comme celui d'un rendez-vous dès lors que les lieues s'allongeaient. Le temps n'avait pas non plus été avec nous, nous devrions sans doute presser le pas si nous voulions arriver avant la nuit. D'une légère pression du talon, j'indiquais à ma monture de reprendre la route, au pas d'abord, je laissais à mon invité le loisir de se mettre à mon côté pour que nous continuions à discuter tout en avançant.

- Comment se porte le Béon ?

La question était volontairement générale, de quoi laisser au comte l'occasion de me faire un retour large sur l'état des terres sous sa responsabilité. L'occasion aussi de faire remonter ses demandes ou remarques. Les allés retours administratifs entre Béon et Hesperia s'étaient toujours déroulés avec fluidité mais il était parfois plus simple ou en tout cas plus direct, pour un comte comme un duc, de s'adresser  à moi pour avoir ce qu'il désirait. Niveria approchait et chaque territoire allait devoir s'armer contre les températures basses et le manque de ressources premières, je savais que les récoltes n'avaient pas été partout couronnées du même succès et l'épidémie avait ralentie nombre de secteurs essentiels.

Je ne laissais pas le comte réfléchir bien longtemps, observant la composition de sa suite je remarquais que rien n'avait beaucoup changé depuis notre dernière rencontre.

- Je ne vois toujours aucune dame à votre côté mon ami, il va falloir vous y mettre vous aussi. N'infligez pas à mon successeur les mêmes négociations qu'à votre avènement !

Je souriais des difficultés rapidement surmontées par l'homme dont le lignage indirect avait amené sur le siège de comte non sans quelques embuches. Qu'il ne fasse pas la même chose à sa descendance en prenant une épouse et en lui faisant des enfants, cela éviterait un nouveau remous dans le comté de Béon et des démarches au devant de la cour royale, ce qui n'était pas rien ! Je ne doutais pas que le comte, qui n'avait qu'une paire d'années de plus que moi, trouve une épouse parmi les prétendantes qui devaient se presser à sa porte depuis que son titre était officialisé. Je pouvais même pressentir qu'il avait eu le droit aux mêmes discours moralisateurs qu'on avait pu m'adresser et je me trouvais bien aise de pouvoir rire de sa condition alors que je n'étais pas mieux placé.

- Au Haut Monastère, nous rencontrerons certainement la duchesse de Niveria, Dame Lehoia, une femme appartenant au peuple yorka, que j'ai déjà pu rencontrer à quelques reprises. Une dame de qualité que mes ministres et conseillers me recommandent. Elle se trouvait au bal de la Rose auquel vous participiez aussi il me semble, peut-être l'avez-vous rencontré ?

Je m'ouvrais du sujet sans crainte, Walter Veldar était un homme franc, cela faisait partie des qualités qui m'avait convaincu de le titré comte. J'avais confiance en son jugement, si il avait rencontré la dame en question, il en avait sans doute retenu des aspects bien différents que ceux que soulignaient mes ministres. Si je m'étais déjà fait une idée personnelle sur la duchesse après notre dernier entretiens, je ne la connaissais que par le prisme d'une relation hiérarchique, ce qui ne s'appliquait entre elle et le comte et s'atténuait certainement dans le cadre d'un bal. J'observais donc le visage du comte, guettant une mimique d'assentiment ou d'objection.
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Walter Veldar
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MessageSujet: Re: Die Tränen der Götter   Die Tränen der Götter Icon_minitimeSam 27 Nov - 18:22

La troupe se mit en marche sans se presser, suivant la personne royale et le comte de Béon. La route vers le Haut Monastère était dégagée et facile à parcourir. Les derniers mois avaient forcés l'entretien de cette voie, face à l'afflux de pèlerins et de malades en quête de soin ou de rédemption divine dans le lieu saint.
Walter lui-même avait fait ce voyage à plusieurs reprises, pour vérifier tout allait bien et pour trouver de quoi soulager sa fièvre lorsqu'elle avait commencé à être trop difficile à supporter.

- Tout se porte du mieux possible dans le Béon, votre Majesté, répondit gaiement le comte. En tout cas, du mieux possible dans une telle situation. Les dégâts causés par l'épidémie ont fortement perturbé la population, mais ce n'est pas juste dans le Béon. D'après ce que l'on me rapporte et de ce que j'ai vu, les gens semblent bien se remettre et se réjouissent de pouvoir vaincre ce mal.

Marquant une pause pour observer le paysage, Walter se demanda si le Roi attendait des informations en particulier. Il avait craint que la misère et la peur provoquée par la Fièvre ne pousse nombre de gens à se lancer dans le brigandage pour trouver de quoi survivre. Heureusement, cela ne fut pas le cas, hormis quelques bande de brigand qui avait été mater avant de faire trop de dégâts. Rien qui ne mérite d'être mentionnée.

- Toutefois, j'espère que nous pourrons reprendre vite le rythme normal des échanges commerciaux... Il m'a été expliqué avec force de termes complexes et sophistiqués que cela commençait à nuire à l'économie.

Il avait parler en souriant avec un ton léger. Néanmoins, c'était une question réellement importante. L'expansion de l'épidémie partout dans le royaume et à l'étranger avait frapper durement le commerce. Les caravanes, fluviales ou terrestres, s'étaient réduites au minimum. Les marchands étaient tombés malades comme tout le reste de la population, la production avait chuté. Les fermiers et éleveurs avaient préférés stocker en attendant que l'orage passe.
Tout cela n'avait fait qu'accroitre des tensions et de la misère. Désormais, il fallait agir fortement pour relancer la bonne marche commerciale, comme lui avait dit son chambellan. Sans doute avait-il raison... Mais la Fièvre était-elle déjà vaincue ?

Le roi Thimothée enchaina sur un autre sujet rapidement. Une question qui se posait tant au comte qu'au souverain. La question du mariage.
Walter grimaça en entendant la question.

- Je vais essayer de ne pas répéter la situation qui a vu mon accession au titre, répondit Walter en souriant. Mais si cela est un embarras pour un comté, qu'est-ce donc pour le trône ?

Walter sourit en retour à son suzerain. Certes, cela était un sujet sérieux pour eux deux, mais il n'y avait pas de danger de mort et l'on pouvait aisément rire de ces déboires. Avec la gestion de l'épidémie et la Fièvre qui avait touché tant de monde, cela rafraichissait l'esprit.
Le Roi se projeta sur leur visite du Haut-Monastère. Il annonça qu'ils rencontreraient la duchesse de Nivéria, également Haute Prêtresse de Kesha, et il lui demanda ce qu'il pensait d'elle. La précision sur les conseils des ministres royaux fit bondir le cœur de Walter dans sa poitrine.
Sa gêne était visible mais il ne se laissa pas submerger et décida de parler honnêtement avec le monarque. Thimothée Mannus était son ami et il méritait de connaitre la vérité. Les décisions qu'imposaient la Raison d'Etat n'en seraient que plus éclairés, malgré tout le mal qu'elle pourrait faire à certains individus.

- La duchesse de Nivéria... Othello est une femme de grande qualité. Généreuse et intelligente. Et également magnifique. Je l'a connais depuis le jour où je suis venu à ce même Haut-Monastère où nous nous rendons. C'était les débuts de la Fièvre et je cherchais un moyen de me guérir ou de me soulager. C'est elle qui s'est occupée personnellement de moi.

Il regardait au loin, comme s'il pouvait déjà voir les murs de l'enceinte religieuse. Comme s'il revivait le moment de sa rencontre avec la Haute-Prêtresse.

- Je me dois de vous dire que notre relation est plus qu'amicale depuis le bal organisée à Vanes. Je ne sais pas ce qu'il en est pour le futur, mais ce qui unit Othello et moi est fort. Pour moi, en tout les cas.

Il avait été on ne peut plus clair sans être tombé dans le sordide de raconter crument ce qu'il y avait entre Othello et lui. Il soutenait le regard du Roi, sans honte et avec détermination.
Sous leurs cuisses, leurs montures avançaient facilement sur un terrain tranquille.

- Vos conseillers ont raison de pensé à dame Lehoia, affirma Walter. Mais ils ne voient pas très loin. Elle est Haute-Prêtresse de Kesha en plus d'être duchesse. Ce statut la lie au clergé et aux affaires mystérieuses des prêtresses en Cimméria. Cela pourrait présenter un risque de la lier au trône aussi fortement. Votre trône pourrait se voir impliquer dans des querelles dont ils ne pourraient se dépêtrer.

Il avait conscience que cela sonnait comme quelqu'un qui cherchait à dissuader alors qu'il voulait simplement soulever un argument concernant le sujet du mariage du Roi.

- Je suis sûr que vous saurez faire le bon choix et que vous n'hésiterez pas à aborder un tel sujet avec la principale intéressée. Ne vous laissez pas dicter votre conduite par des conseillers qui ne pensent qu'intérêts et capitaux. Le choix d'une Reine vaut bien mieux que cela, si vous voulez mon avis.


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Thimothée Mannus
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MessageSujet: Re: Die Tränen der Götter   Die Tränen der Götter Icon_minitimeJeu 24 Fév - 18:17



Me voilà les deux pieds dans le plat et de la soupe jusqu'au menton. C'est en tout cas ce qu'aurait dit l'un des précepteurs de mes jeunes années. Le plus excentrique, sans doute pour cela que je me rappelais encore de celui-ci. Ses expressions tirées par les cheveux me paraissaient aujourd'hui tout à fait adapter à la situation. Moi qui plaisantais un instant plus tôt sur notre célibat et pensais aborder le sujet de la gente féminine avec une légereté que je pouvais rarement me permettre, me voilà fais. J'hésitai à rire de ma bévue mais le sérieux du comte me retint plus surement encore que s'il s'était emporté.

J'écoutais donc en silence, comprenant que mon ami confiait une relation en cours de définition, un lien qu'il jugeait fort sans pour autant impliqué la réciproque de la part de la dame. Surtout et malgré cette déclaration il réfléchissait à voix haute à la candidature de la duchesse en tant que prétendante. Je devais admettre être aussi étonné qu'admiratif, on m'aurait annoncé que ma dulcinée était convoitée par un autre, je n'aurai pas eu le même tempérament. Son argumentaire allait cependant à l'encontre de celui de mes conseillers, je le voyais bien tenter d'être objectif mais là où il voyait des points négatifs, je voyais des opportunités. Bien entendu, je savais le double statu de la dame et c'est en partie ce qui faisait de sa candidature l'une des plus intéressantes. Avoir à mes côtés une prêtresse c'était assurer à la couronne si ce n'est une main mise au moins un point d'appui sur la caste des gélovingiens. Ses contacts avec l'église de Kesha et des prêtresses de Cimmeria en faisait un pont non moins intéressant avec le pays des glaces et une autre caste.

Il voyait comment ces liens pouvaient influencer la couronne, je voyais comment m'en servir pour le bien d'Eridania. Pour autant, le plaidoyer ne me laissait pas indifférent. Je glissais un peu dans ma selle, m'inclinant en arrière en passant une main gantée dans mes cheveux. Je poussais un lourd soupire avant de lâcher d'une voix grave.

- Ainsi le comte de Béon aurait bon goût en matière de femme ?

Je souriais enfin en coin, tournant le regard vers le comte de Béon qui chevauchait à mon côté. Je me redressais et continuais sur un ton à la fois léger et sévère.

- Rappelez-moi cependant de vous frapper lorsque nous serons à terre pour avoir cru un instant que je convoiterai une femme à laquelle vous souhaitez vous lier.

Je me tournais plus surement vers le comte et perdais un instant toute jovialité pour enfoncer un regard de métal dans les yeux du comte de Béon.

- Ne sommes-nous donc pas amis, Walter ?

Le comte avait omis un élément important dans son plaidoyer, je n'étais pas qu'un roi et ma fonction ne définissait pas toutes mes actions, au grand déboires de mes conseillers parfois. Sous la couronne il y avait encore un homme et par les Dix je tâchais de ne pas l'oublier. Quel genre d'ami ferais-je si je ravissais pour quelques ambitions politiques la bien aimée d'un homme qui chevauchait à mes côtés ? Voilà un réel point négatif sur la candidature de la belle Othello. Il était de taille et passait bien avant tout l'argumentaire certes sensé du comte.

Je reprenais un peu d'aise et me détachais de cet air sérieux qui était devenu presque trop naturel depuis mon couronnement. J'étais à la fois bien content pour le comte de Béon d'avoir trouver sa muse et il n'était pas bien compliqué de comprendre à travers ses mots que c'était là plus qu'une amourette, et à la fois un peu envieux. Cela semblait bien simple, pensais-je. Moi qui devais littéralement faire passer un casting, j'enviais la simplicité d'une relation unique et sans arrière pensée.

- Assurez-vous de la réciprocité de vos sentiments avant que j'ai épuisé la liste des candidates.

Je glissais un regard de côté à mon ami, lui imposant un ultimatum sur un ton en demi teinte. Après tout, il fallait bien que je le chahute un peu et si la dame ne partageait pas ses sentiments, je pourrais m'en remettre à l'avis de mes conseillers. Je ne laissai pas planer une grande menace, en réalité je n'étais pas prêt d'avoir fait le tour de toutes les candidates et quand bien même.. Je serais bien plus heureux de marier mon ami que d'être le mari d'une femme qui lui aurait manifestement brisé le coeur.  

Bon, c'était pas ma chance en attendant. De toutes les candidates que j'avais plus ou moins sérieusement envisagées, la duchesse de Nivéria était bien placé, j'avais été séduit par son physique menu et gracieux, sa pensée claire et méthodique. Elle m'était apparue un peu froide et cérébrale à notre dernière entrevue mais, ses actes prouvaient qu'elle était capable d'empathie sans pour autant perdre son sang froid. Des qualités qui auraient été adaptées au trône. Je me faisais une raison sans trop de regret, me réconfortant bien vite en réalisant que ma visite au Haut Monastère n'aurait donc pas à être ambiguë. Voilà qui facilitait ma tâche. Je changeais radicalement de sujet bien que le lien ne soit pas si étroit.

- Le remède doit librement circulé, ainsi que sa recette, sur le territoire éridanien. Ce sont les termes de mon accord avec le Haut Monastère et dame Lehoia, je ne doute pas qu'ils soient respectés. Que nous puissions rapidement mettre derrière nous ce sombre épisode.

Je posais mes mains sur le pommeau de la selle, observant le paysage qui défilait lentement autour de nous. Rien n'avait brûlé ici et la nature semblait bien indifférente à nos déboires.

- Quant aux échanges commerciaux, s'ils ne reprenaient pas normalement à l'intérieur du royaume dans les semaines à venir, je verrais avec les ministres pour un allègement temporaire des taxes afin de relancer la machine. Pour le commerce extérieur c'est une autre paire de manches, à l'exception de Tyrhénium toutes les frontières sont frileuses. Canopée s'est refermée sur elle-même, Cimmeria est encore sous la pression de l'épidémie et de ses déboires internes, quant à Elusia, Argirey et Phelgra, nos échanges déjà limités ne se sont pas améliorés mais n'entrainent pas un fort désagrément sur notre économie.

Je ne prenais pas la peine d'évoquer Noathis, notre voisin qui n'en était pas vraiment un à l'est de notre pays. Je jetais un nouveau regard au ciel et aux nuages qui menaçaient à nouveau au-dessus de nos têtes.

- Nous devrions sans doute presser le pas si nous ne voulons pas nous présenter en piteux état aux pieds des Dix.


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Walter Veldar
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MessageSujet: Re: Die Tränen der Götter   Die Tränen der Götter Icon_minitimeMer 3 Aoû - 21:56

La réaction du monarque fut à la hauteur de l'estime que le comte lui portait. Il y avait la bonté d'un homme de bien en lui. Il était certes accablé par les responsabilités, son devoir et les intérêts politiques du royaume, il n'en restait pas moins un homme soucieux de ses amis et du bien-être de ses proches. C'était sans doute ces qualités qui avaient conduit Walter à apprécier l'homme dès leur première rencontre.

- Oui, je suppose qu'ils nous attendent, répondit Walter à l'injonction du roi Thimothée de presser le pas.

La troupe composée de la suite royale et des hommes du Béon accéléra l'allure pour atteindre le Haut-Monastère au plus vite. Le souverain de l'Eridania et son vassal béonais ouvraient la marche suivit par les gardes royaux. Les étendards claquaient dans le vent et le bruit des sabots et des bottes résonnaient sur le sol avec un air martial. L'air pur rafraichissait le visage de Walter, libéré des affres de la Fièvre.

Tout en chevauchant, il échangea des paroles avec le roi, mais il ne cessait de revenir à ce que Thimothée lui avait intimer de faire. S'assurer de la réciprocité des sentiments qu'Othello pouvait avoir envers lui. Oui, cela pourrait avoir d'importantes conséquences tant sur le plan politique et diplomatique sur un plan plus personnel pour la duchesse et lui.
Et si ? Voilà la terrible question que chacun se pose au moment d'aborder ces sujets si lourd pour le cœur. Et si elle ne m'aime pas ? Et si elle m'aime en retour ?
Chacune de ces possibilités ouvraient des portes qui entrainait sur un chemin d'où il serait difficile de revenir.

Toute sa vie, Walter avait chevauché, combattu, aimé, pleuré, ri et souri seul. Ou presque. Il repensa à sa jeune écuyère qui avait décidé de parcourir le monde sur son propre chemin et qui ne lui avait plus donné de nouvelles depuis son départ.

L'acceptation de la succession de son père et son accession à la dignité comtale avait été un moment fort pour Walter au niveau intime. Il avait toujours été sur les routes, sans attaches véritables. D'autant plus depuis le décès de sa mère. Quand il avait pénétré la forteresse de Béon et pris la place de son père, ç'a avait été comme une deuxième naissance, un recommencement. Il avait dû se lier à de nombreuses personnes et surtout, il avait dû se fier à eux et s'appuyer sur eux. Pour lui, il avait alors fallu apprendre à lâcher prise. Jusqu'à présent, il n'avait pu compter que sur lui-même. Faire confiance, s'ouvrir aux autres, paraissait être une chose simple à dire mais bien plus compliqué à faire.

Sa rencontre avec Othello avait été comme une claque pour son esprit. Une rencontre comme il en avait rarement fait dans sa vie, surtout depuis qu'il était devenu le comte de Béon. Il y avait une douceur, une force et une beauté sans égale chez elle. Mais c'était surtout la sincérité de sa personne qui l'avait ébloui. Dans le milieu très codifié de la noblesse, Walter avait vite compris que les relations étaient toutes, à un degré ou un autre, perverties par les intérêts politiques. Mais pas avec Othello Lehoia.

Ses pensées l'ayant amené à se concentrer sur la personne d'Othello, il s'était mis à sourire bêtement. Il garda son sourire en se tournant vers l'horizon où les bâtiments du Haut-Monastère apparaissaient peu à peu. D'ailleurs, la population se faisait plus nombreuses sur le bord des routes. L'épisode de la Fièvre n'était pas encore terminée, bien qu'on puisse espérer qu'il touche à sa fin. De nombreux pèlerins, malades ou gens désespérés avaient convergé vers ce lieu saint pour y trouver un maigre espoir de survie et de guérison.

- Nous y voilà, Votre Majesté, annonça le comte. Comptons que nous y obtiendrons de bonnes nouvelles sur le traitement de l'épidémie.

Le roi l'avait signalé plus tôt, il était vital de mettre fin à ce désastre pour relancer le commerce. Les échanges, même internes au royaume, étaient réduits à leur minimum et cela commençait à peser lourd sur certaines provinces. Le Béon ne recevait plus assez de denrées et puisait déjà dans des réserves prévues pour ce genre de situation.

La colonne du roi atteignit le Haut-Monastère. Ils furent reçus en grande pompe par les dignitaires religieux. Le souverain et le comte qui se tenait à ses côtés étaient entourés par la garde du roi quand le comité d'accueil s'avança.


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Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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