Quelque affaire en suspend (libre)

L'animal a fourrure blanche dormait paisiblement, rouler sur elle même sur les cuisses de son maitre. Ce dernier savourait une tasse de thé chaud a fragrance de jasmin tout en étudiant les rapports sur certain secteur de la ville qu'il avait demandé a s'occuper personnellement. Des incidents sans grande importance pour la plupart, quelque incident de bagarre, de vol ou de joutes verbales bruyantes. Les rapports indiquaient également que ces incidents avaient été réglé part les gardes en postes sur les lieux, deux des responsables des bagarres étaient actuellement en prison et seraient relâché le lendemain. La main du jeune homme, bien qu'il ne soit jeune qu'en apparence, caressa la douce fourrure blanche de la chatte qui continua de dormir tout en fouettant l'air avec sa queue de temps en temps.

Kenian rangea les rapports , but une légère gorgée de son thé avant de s'occuper d'un autre tas de paperasserie administrative. Des recommandations pour la nomination de certaine personne pour combler des postes manquant dans la milice de la ville, dans le corps enseignant et bien d'autre chose qui demandait uniquement son accord part son sceau Kenian détestait ce genre de manœuvre, même si certaine était justifier, d'autre recommandait de poster une personne dans un tel travail sans qu'elle ait les compétences adéquate pour le dit poste. Il lut chaque lettres, approuva celle qu'il jugeait acceptable et refusa celle qui semblait incorrect.

Son travail était éreintant, même pour lui. Certain enviait son poste de grand maitre du conseil de Cimmérium pour le prestige et les avantages sociaux que cela amenait. Rencontrer des roi, des reines, des personnes importantes des autres royaumes et faire ou défaire des alliances, des traité commerciaux ou s'enrichir grâce a certain don donné a des familles de la haute noblesse pour les aider dans certain trafique sombre. Ce genre de chose, Kenian ne l'acceptait pas et n'avait jamais tremper dans ce genre de magouille. Les avantages de son poste était nombreux, mais les inconvénient aussi. Il devait presque a chaque jour gratté le papier avec sa plumes ou cacheter une lettre avec son sceau. Il n'était pas obliger d'en faire autant, mais il désirait le faire. Cimmérium avait prospérer depuis qu'il était a la tête du conseil et il désire que cela continue encore longtemps.

La chatte ouvre les yeux, s'étire un peu en baillant paresseusement avant de bondir sur le sol et de marcher un peu tout en continuant de s'étirer les pattes et le dos. Elle passe entre la porte de verre menant au grand balcon, saute avec une confiance et une précision propre a son espèce sur le dusse du garde-fou, puis descend tranquillement vers un toit en forme de dôme et glisse en bas pour sauté d'un coup sur un autre garde-fou en face d'elle et finalement descendre jusqu'à la petite ruelle en bas pour y chasser certaine vermine qui infeste la ville comme les rats, souris, furet ou mulot. Sa chasse ne sera pas facile étant donné qu'il fait jour et que le soleil est a son zénith. C'est a cette heure que la ville grouille d'activité, les commerçant vende et reçoivent leur marchandises importé des autres cité avoisinantes, certaine vendent des objets plus exotiques. Des gens entre et sorte de la ville sans cesse de différentes manière, mais ce genre d'achalandage de change pas la tranquillité naturel de la cité. Partout ou presque, on peut voir une ou plusieurs personne entrain de médité, de se reposer le corps ou l'esprit ou de savouré une boisson ou un met seul ou avec un ou des amis.

Kerian posa sa plume, rangea tout les papiers et rouleau de parchemins posé sur son bureau avant de terminé son thé. Il avait envie de sortir, de profité un peu de cette belle journée et de s,acheté quelque babiole pour sa demeure et peut-être même pour son bureau. Il hésite a prendre Vent divin, sa lance, personne ne tenterait de lui faire du mal dans cette cité et le voir armé risquait de propager une rumeur comme quoi il craindrait pour sa sécurité !. Il haussa des épaules et attacha le fourreau de son arme a sa ceinture, car sous sa forme la plus simple, Vent divin avait l'apparence d'une dague. Ce qui facilitait son transport et évitait qu'il blesse quelqu'un dans les rue en entrant dans une boutique !. Il prit également sont long manteau pourpre brodé de veine de fil doré sur toute sa surface et sortit de son bureau pour emprunter un large couloir vide qui menait un escalier jusqu'à une grande salle de réception. Il salua les gardes et les gens venu pour réclamer certaine chose qu'ils désiraient obtenir, comme une boutique, un agrandissement de leur demeure et bien d'autre chose.

Pratiquement tout le monde le saluait a son passage, c'était un peu normal étant donné qu'il était la personne la plus connut de toute la cité. Il traversa une marée de passant pour arriver dans le quartier des commerce, pratiquement tout était vendu ici. Épices rare, potion de fertilité, animaux exotiques, armes en tout genre et de toute matière, statue de bronze ou de pierre, tissu de de laine, de soie ou de coton. Des fruits et des légumes, des viandes toutes sortes d'animaux. Kenian s'arrêta justement a l'un de ses étalage pour s'acheter une brochette de porc et de légumes grillé qu'il mangea en continuant son chemin, certain commerçant refusait qu'il paye, mais Kenian refusait ce genre de traitement de faveur et considérait presque la chose comme une insulte. A certain moment il devait forcer le commerçant a prendre l'argent. Ici c'était également l'endroit préféré des rats des rues, c'est ainsi que l'on nomme les enfants laissé a eux même dans cette cité. Tout n'est pas parfait a Cimmérium, ce n'est pas une cité idyllique comme certain ose le pensé. Les enfants vol de la nourriture lorsque les vendeur ont le dos tournés ou bien ils s'attaquent au passant en leur volant leur bourse. Les plus désespéré chasse des petits animaux dans les rues, ces rumeurs ont été fondé lorsqu'une patrouille avaient retrouvé des ossements brulé et la carcasse d'un rat rôti. Ce genre de chose avait un peu inquiété Kenian pour Anya, sa chatte, qui partait souvent dans la ville pour s'amuser. Elle était intelligente et maline, mais parfois ce n'est pas suffisant. Cette dernière bondit sur ses épaule en sortant de nulle part et se coucha autour de la nuque du jeune homme. Ce dernier lui gratta le cou en souriant avant de continuer a mangé sa brochette.et a parcourir les boutiques.

Là, allongée de tout son long, un corps fin et fluide s'agitait. Nulle sueur venait à perler sur son front, car ce corps ne le pouvait, il n'était pas humain.... pourtant il en donnait une bien belle illusion. Des courbes féminines, une peau laiteuse et douce, de long cheveux de la couleur de la passion... Il s'agissait bien là de Calixte, cette incroyable femme qui trahissait le monde alentour en arborant une allure d'homme, un statut de Vicomte, un métier de médecin. Ce choix serait bien trop long à expliquer et demeurait son secret le mieux garder. Jusque là, elle n'eut jamais à le trahir mais elle en vivait seulement pour le besoin de ses patients. Le vie à Hesperia était complexe, et on accordait étrangement mieux sa confiance aux hommes. Pourquoi? Les Terrans étaient un peuple étrange et singulier, Calixte ne désirait plus s'interroger sur leur illogisme. En attendant, elle vivait heureuse et épanouie, même si cela l'obligeait à vivre dans la peau d'un autre. Ces peuples étaient devenus sa raison de vivre, les soigner, les sauver, tel était son crédo. Seulement, cette nuit là, ces désirs et ses ambitions ne brûlaient pas ses pensées, non... c'était bien d'autres visions qui lui martelaient ses songes comme un burin...

La belle sylphide ne possédait aucun contrôle sur ses rêves, pas sur ceux là, pas sur ce don. Il venait inopinément lui flageller ses rêves pour les transformer la plupart du temps en cauchemar. Les images qu'elle visualisait à cet instant se devait d'être d'une grande violence pour que son corps se torde ainsi, donnant l'illusion qu'elle vivait ce qu'elle voyait. Parfois, elle gémissait, criait des négations, des appels à l'aide.... jusqu'à ce que le silence retombe dans sa petite chambre. Puis brutalement, ses yeux dorés s'ouvraient et elle se redressait d'un bond, laissant tomber négligemment ses draps blancs sur ses cuisses. L'expression qui déformait son visage était le témoin de l'horreur de ses pressentiments. Cela ne se portait pas sur un grand évènement, mais plutôt sur le sort d'un congénère, une connaissance à elle d'autrefois. C'était.... une surprise et un choc.

Calixte avait coupé les ponts avec ses anciens amis et la cité sylphide elle-même depuis la guerre de Taulmaril. Elle avait autrefois pressenti la guerre, elle savait qu'elle allait se déclencher mais on chercha à la dissuader par tous les moyens, pour son bien comme disait ses congénères. Quand on s'aperçut de son entêtement, pour une raison qui lui échappait encore, on se refusa à la laisser partir pour se mêler d'une histoire qui ne les concernait pas. Comment ces gens qu'elle avait aimé se refusait à comprendre ses sentiments? Comment avait-il pu ainsi la faire prisonnière d'une vision barbare sans lui offrir le moyen de changer le cours des choses? Pourquoi s'étaient-ils tous obstinément voiler les yeux avec des excuses pathétiques? Elle ne leur avait jamais pardonné cet affront, cette faiblesse qui les avait conduit à l'enfermer jusqu'à ce que l'inévitable se produise, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus rien faire, ni changer... Elle avait finalement décidé de leur tourner le dos, à ces individus qui ne comprenaient pas le poids de leur responsabilité, et qui l'avait obligé à elle, de porter sur ses épaules un fardeau si lourd.

Elle pensait qu'elle n'aurait jamais à y retourner, elle évitait à tout pris d'y faire un quelconque séjour... mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement. Son don de prescience lui avait fait apparaître un ancien compagnon, un sylphide qui eut été il y a longtemps un ami fidèle : Shoma. Certains prétendaient même qu'ils étaient des âmes jumelles ou des âmes sœurs comme disait les terrans car ils se complétaient parfaitement. Calixte ne nourrit aucun désir pourtant envers cet homme mais elle le portait en haute estime. Toutefois, il fit partie de ces gens qui se retournèrent contre elle. Ce fut une confiance brisée et elle n'eut jamais trouvé la force de lui pardonner. Toutefois, sa vision le disait en danger et une mort brutale l'attendait. Elle y avait vu des flammes, un corps brûlé, des cris épouvantables à vous glacer le sang... mais aucune apparition des coupables. Seulement, toutes ses images ne lui fournissaient aucune indication temporelle : peut-être que ces évènements s'étaient déjà produit, peut-être qu'ils allaient l'être bientôt. Son intuition lui disait que ce n'était pas encore le cas pour une raison qu'elle ignore... Mais peut-être que le corps brûlé n'était pas celui de son ami? Peut-être était-il coupable? Tant d'interrogations mais aucune réponse. Il ne lui restait qu'une chose unique à faire : se rendre à Cimmerium.

L'idée ne l'enchantait guère, cependant, la sylphide n'avait jamais mis de côté ses visions. Il devait forcément y aller car quelque chose d'important devait se produire, même si cela échappait à sa compréhension. Elle avait beau être une Eclari qui possédait une large connaissance, elle n'en demeurait pas moins comme la plus simple des mortelles face à de pareilles situations.

Elle organisa alors minutieusement son voyage, car rappelez-vous, elle était un homme à Hesperia. Préparant alors son cheval Magnus, elle prévint également ses patients qu'elle serait absente un certain temps, à regret. Ce fut sous le visage du Dr Telenna, Vicomte d'Odessa qu'elle quitta la grande capitale, mais ce fut sous l'apparence d'une femme pleine d'élégance et de volupté qu'elle apparut à la cité des sylphides, comme celle qu'elle était autrefois. Cette dernière avait fait une halte dans un sous-bois pour se changer, revêtissant alors une robe blanche qui dévoilait ses épaules délicates, elle abandonna son costume hautain et son haut-de-forme. Dénouant ses cheveux, ces derniers lui cascadaient comme un flot de flammes rougeoyantes, elle souligna ses yeux félins d'un peu de couleur. Elle dissimula Eldeweiss, son éventail sous ses jupes, près de sa cuisse, alors que son épée, la Dame de Coeur, pendait à sa ceinture. Cela ne choquait pas car le fourreau était d'un travail très fin, et la ceinture très distinguée.

Elle passa alors les portes de la grande cité sur le dos de Magnus, elle souriait, saluait les passants comme autrefois.. tout comme autrefois. On aurait pu croire que rien avait changé, qu'elle vivait toujours là.... mais son apparente confiance dissimulait en réalité une angoisse montante. Et si elle croisait des gens qu'elle avait connu... mais n'était-elle pas là pour cela? Retrouver Shoma afin de le prévenir? Étant donné qu'elle avait définitivement coupé les ponts avec son passé, elle avait été obligée de venir par elle-même.

Au détour d'une écurie, elle y laissa Magnus pour finir aller se perdre, à pieds, dans le quartier commerçant de Cimmerium. Elle se souvenait qu'autrefois, Shoma possédait une boutique, une sorte d'herboristerie dans laquelle il vendait également des potions étranges. Peut-être l'avait-il encore? Mais ses pensées s'égarèrent quelques instants... le décor était le même, les gens paraissaient paisibles... mais l'atmosphère lui paraissait plus lourde que dans ces souvenirs. C'est alors qu'elle tenta de demander aux passants de l'aide, et sans véritablement s'en rendre compte, elle aborda l'actuel Grand Maître du conseil.

" Veuillez m'excuser si je vous importune, mais pourriez-vous m'aider? Je cherche un commerçant du nom de Shoma? Est-ce que vous le connaissez? "

Kenian? Elle ne le connaissait pas, elle ne savait non plus à quoi il ressemblait, seul le nom lui était familier. Ce fut donc avec politesse qu'elle s'adressa à lui, ne sachant pas si son ancien camarade était seulement en fonction.... toutefois, elle savait que son interlocuteur était un sylphide, ils le sentaient tous lorsqu'ils se croisaient... et elle avait présumé que ce dernier se devait de vivre à la cité, sans doute sans aucun fondement...

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All the desires

Artiste Snod Snow

Kenian mordit dans un morceau de viande porc. La viande était parfaitement bien cuite, légèrement épicé et agréable en bouche. Les légumes étaient également succulents et étaient principalement constituer de poivron vert, de carottes en rondelles et de champignon. Sa petite collation terminé, il avait envie d'en avoir une autre, mais chassa cette idée de son esprit. Il ne voulait pas insulté le travail de son cuisiniers personnel qui se mettait un point d'honneur a lui faire gouté des mets des différentes régions de Isthéria, même si une banal soupe au poulet suffirait au grand chef du conseil. Il jeta la brochette de bois dans un brasero éteint et continua son chemin.

Ses doigts grattèrent la tête et le cou de Anya avec douceur, cette dernière ronronna de plaisir et ferma doucement les yeux pour faire une petite sieste sur les épaules de son maitre. Les salutations et les sourires se multiplièrent sur son passage et certain commerçant tentait de faire des cadeaux a Kenian, ce dernier les accepta, mais seulement s'ils étaient donné a quelqu'un qui en avait vraiment besoin. Le Sylphide n'aimait pas s'encombrer de chose inutile a ses yeux ou d'objet qu'il avait parfois en double ou en triple dans sa demeure. Rien que sa demeure était trop grande a ses yeux, environs une dizaines de personnes y vivaient et s'étaient tous du personnel pour entretenir la maison. Domestique, cuisinier, jardinier et même garde, bien que c'est dernier soit seulement en service devant sa demeure pour sa propre sécurité. Il trouvait ridicule qu'autant de personne s'inquiète de sa sécurité, mais il laissait faire pour ne pas entré dans un tourbillon de discutions sur des possible tentatives d'assassinat, de complot ou de rumeurs a son sujet avec les membres du conseil. Être le grand chef n'était pas tout les jours plaisant. Une cage doré dans lequel Kenian n'aimait pas toujours vivre.

Les années a voyager lui avait permit de développé très rapidement un sens de l'organisation et une capacité a se passé de ce qu'il n'avait pas ou a fabriqué ce qu'il avait besoin. Mais ici, a Cimmérium, il était presque aidé pour toute les choses anodines de tout les jours. Quelqu'un était engagé pour choisir les vêtements qu'il porterait dans la journée, un autre pour gouté ses plats avant qu'il n'y goute lui même. Heureusement qu'il avait une patience d'or, qu'il avait façonné pendant des siècles d'existence, sinon il aurait surement péter les plombs depuis longtemps. Le gout de partir a l'aventure lui prenait parfois, quitté son poste et allé découvrir les ruines d'un ancien temple ou affronté des bandits sur les routes ou combattre une effroyable créature dans une sombre caverne pour s'emparer des richesses qu'elle garde !. Mais ce n'était qu'un faible rêve qui était rapidement écrasé pars les décisions politiques de la cité et des décisions qu'il devait prendre a chaque réunion du conseil. Un jour il partirait pour sur...mais voudras-t-il revenir ?.

Il fut sortit de ses pensé part l'arrivé d'une jeune femme fort ravissante. Il resta quelque seconde subjugué par sa beauté et ses magnifiques cheveux rouges. Il sourit automatiquement et reprit rapidement ses esprits. Elle demandait s'il connaissait un certain Shoma. Ce nom ne lui disait bien évidement rien, mais il avait quand même envie d'aider la jeune femme, même si cela ne durerait que quelque seconde ou minutes.

-non désolé, je ne connait personne de ce nom, mais suivez moi jusqu'au bureau des registres. S'il a vraiment une boutique ici, il figurera dans la liste et l'adresse de sa boutique y sera indiquer.

Il lui fit signe de le suivre d'un geste de la main avec un large sourire amical.

-je me nomme Kenian en passant et vous ?.

Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pu poser un pied sur le pavé de la cité que Calixte avait oublié certains détails. Bien que tout lui demeurait néanmoins familier, elle s'était parfois à porter un regard hagard sur des lieux qu'elle avait foulé pendant des années... il était tellement facile d'oublier... ou peut-être pas. L'oubli concernait bien souvent ce qui nous était cher, les bons moments, les sourires, les visages agréables.... Mais les moments violents et forts, cela ne vous quittait jamais. Ils étaient comme des cauchemars brutaux et récurrents que vous ressassez. Ces souvenirs là, ils sont bien difficile à balayer de votre esprit. Même si la sylphide eut toujours affiché un large sourire, qu'elle paraissait chaleureuse et aimable avec quiconque la croiserait, elle n'en demeurait pas moins poursuivie par ses propres démons. Ces nuits étaient dures et elle ne possédait plus aucun camarade à qui faire confiance. Toutes ses douleurs, elle ne les conservait que pour elle. Calixte pouvait néanmoins trouver une forme de réconfort auprès de ses animaux, Tulli, son petit oiseau espiègle, et Magnus, son cheval sur lequel elle aimait à chevaucher sans fin.

Mais ce qui l'amenait à être présente dans cet endroit qui avait pour elle autant son lot de malheur que de bonheur, n'était autre que son sens de l'éthique et de ne pas abandonner. Shoma, elle ne lui avait jamais accordé son pardon et pourtant elle était prête à lui sauver la vie, malgré sa rancune. Enfin... si sa vie demeurait encore en danger. Préférant alors chercher par ses propres moyens, quand elle se rendit compte que cela était vain et que la population avait bien changé, elle préféra s'en remettre au premier inconnu qu'elle croisa. C'était un homme d'une belle prestance, plutôt beau d'ailleurs. Il semblait plein de charme et aimable, surtout dans la tonalité de sa voix chaleureuse.

" Vous avez accès aux registres de la ville? Cela me serait en effet bien utile et un grand soulagement. Mais je ne voudrais pas monopoliser votre temps, vous devez avoir bien d'autres choses à faire. Je suis vraiment négligente, j'aurais dû moi même penser à cet idée avant d'importuner quelqu'un. "

Sans aucune gêne, Calixte afficha alors une petite moue contrariée. Elle eut toujours été assez maligne pour prévoir des solutions rapides, mais il semblerait que cette histoire l'affectait bien plus qu'elle ne souhaitait l'admettre. Mais alors qu'elle pouvait guetter une réponse négative, son interlocuteur lui fit signe alors de l'accompagner, simplement et amicalement, avant de se présenter comme se nommant Kenian. Voilà qui lui apportait quelques perplexités. Ce nom lui évoquait quelque chose, quelque chose d'important mais qui se refusait à se dévoiler. Fronçant alors légèrement les sourcils à l'évocation de se nom, elle se remit à sourire tout aussi rapidement pour se présenter à son tour.

" Veuillez m'excuser de mon impolitesse. Je me nomme Doc... Calixte. Pardonnez-moi, maa langue à fourchée. C'est que... je suis médecin, et j'ai tendance à me montrer un peu trop formelle alors appelez-moi simplement Calixte. "

Son sourire s'illumina alors aussitôt, alors que ses cheveux roux se balançaient au même rythme que ses pas. Ne quittant pas de son regard ambré la silhouette bien élégante de son camarade, ces habitudes curieuses reprirent alors le dessus, laissant alors de côtés ses inquiétudes.

" Puis-je vous poser une simple question? Quel profession exercez-vous? Enfin... ne vous sentez pas obligé de me répondre si vous considérez ma question comme déplacée. J'avoue que l'on ma souvent reprochée de poser trop de questions et parfois bien indiscrètes malgré moi."

Calixte paraissait souvent bien audacieuse car elle osait tout demander sans que cela ne lui causa de soucis. Ho, elle savait bien évidemment y mettre les manières, son métier lui avait d'ailleurs obligé à faire preuve de patience et d'attention quand elle souhaitait en savoir un peu plus sur les blessures de ses clients ou bien même dans le cas de méchantes maladies qui pourraient souiller une réputation. .

" J'avais oublié combien cette cité était belle... "

Cette phrase était plutôt de l'ordre du soupir ou d'une pensée prononcée à voix haute.... ces yeux s'étaient perdus quelques instants sur les immenses tours de Cimmerium, elle observait presque avec une nostalgie non dissimulée le temple suspendu.... Ha oui, il était bon à noter qu'avec une femme comme Calixte, on pouvait facilement passer du coq à l'âne.

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Artiste Snod Snow