Escorte d'un climatologue

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez
 

 Escorte d'un climatologue

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeLun 14 Mar - 15:52

[début de retrait]

Dans l’écurie, les trois derniers retardataires finissaient de se préparer pour rejoindre leur caporal-chef qui les attendait à l’entrée de la ville avec la personnalité à escorter. Tandis que Valroïd ajustait ses quelques pièces d’armure derrière le lad qui préparait son cheval, Emmanuelle vérifiait les besaces accrochées à sa selle et Veto aidait l’écuyer à préparer Maclov.

-C’est qui cette fois-ci ?
-Un grand ponte de l’environnement. J’ai pas bien fait attention. Ça change quoi ?
-Il a demandé au Maire la permission d’aller consulter les Éclaris. Il en ferait partie lui-même. Le climat l’inquiète.
-En Niveria il fait doux ; en Enkilil il fait rude… Qu’importe ! Il y aura toujours de la neige de toutes manières.
-Bien d’accord ! Enfin, quand faut y aller,…

Les trois cavaliers sur leurs montures, les uns drapés de leurs manteaux fourrés et les autres recouverts de leur drap isothermes, sortirent de l’écurie au petit trot et accélèrent rapidement pour rejoindre leur supérieur avant qu’il ne s’impatiente trop.
Les huit militaires encerclant l’homme de science entamèrent leur périple après de rapides présentations et disparurent dans les tourbillons de flocons et la froideur du désert de glace, sachant pertinemment que cet environnement leur manquerait comme à chaque escorte trop loin.


*

-Chiure de merde ! C’est quoi ce pays !
-Seconde classe Monod !
-Ce n’est rien Caporal. Moi aussi ces vapeurs de souffre m’indisposent. Alexandre… C’est bien cela ? Voyez ce volcan au loin. C’est grâce à lui que cette île est née. Pourtant, c’est un géniteur qui maltraite son enfant. Ce pays souffre de ses colères…
-Et aurons-nous à en souffrir nous aussi, monsieur ?
-Nous sommes trop loin pour qu’il nous lèse directement. Mais de ces secousses qui nous gênent dans notre progression, jusqu’à ces dégazages soufrés ou la température élevée de l’environnement sont causés par la lave qui coule en sous-sol et ces fumées qui poussent les nuages gorgés d’eau venant de la mer.
-Je sens que Cimmeria me manque de plus en plus.
-Oui… La latitude de notre bon pays place notre territoire aux antipodes de celui-ci. Notre organisme s’était bien habitué aux basses températures. Il est normal que ce changement brutal nous indispose. Mais le corps des Terrans est une magnifique machine d’adaptation, sans compter sur le soutient de son imagination en matière d’inventions ! Les autochtones doivent avoir des choses à nous apprendre pour lutter contre le climat.

Valroïd observait les visages de ses compagnons depuis un moment et se pencha quelque peu vers Veto pour lui chuchoter quelques mots.

-Tu te rends compte que tu dois être le seul à ne pas avoir besoin de faire semblant de comprendre ?
-C’est marqué dans mon bouquin.

Le garde tapota une de ses sacoches avec un sourire comblé.

[Fin de retrait]

Les neuf Cimmériens entrèrent dans la ville, méfiants. Ils ne comprenaient pas le si peu d’activité et de monde. Cette ville avait quelque chose d’étrange dans son silence comme dans le regard des habitants ; quelque chose d’oppressant.

Vivement qu’ils repartent, avec ou sans l’explication du détraquement de leur pays. L’atmosphère ici leur semblait être viciée. Pourquoi les dévisageait-on ainsi ?
Leur allure n’avait pourtant plus grand-chose d’extraordinaire. Ils avaient depuis longtemps déséquipé leurs montures des draps et cagoules qui les protégeaient du froid des blizzards et eux-mêmes étaient très simplement vêtus. Bras et têtes nus, il n’y avait guère plus que leurs braies pour leur tenir chaud. De toile épaisse, il fallait tout de même relativiser : ils avaient plutôt l’habitude de porter des jambières ou même des pantalons de cuir fourrés.
Quand à paraître menaçant, ils ne portaient presque plus de pièce d’armure. Une épaulette, deux genouillères... Leur pseudo-carapace fut vite sacrifiée pour éviter l’insolation, chargeant le cheval non monté.

Arrivés devant la Masure des Érudits, le savant mit pied à terre sans hésiter et monta tranquillement les escaliers. En effet, il semblait évident que cet homme était habitué à ce lieu.
À mi-chemin, il s’arrêta pour discuter avec quelqu’un mais les gardes restèrent en bas des marches.
« Je ne sais pas pour combien de jours nous sommes ici mais vous pouvez déjà faire une halte devant la masure, le temps que j’en discute avec le sage. » Avait-il annoncé une fois le sanctuaire des savants en vue.
Les massifs chevaux de traits soufflaient leur mécontentement de la chaleur : il fallait les mettre à l’ombre et leur trouver de l’eau. Mais lorsqu’Arthur demanda à un passant la localisation d’un abreuvoir, il sembla être regardé comme s’il avait demandé de la confiture pour un cochon.
Le passant passa et les gardes se regardèrent, le premier enfermé dans un mutisme réprobateur, les autres hébétés, se demandant soudain si ces gens parlaient la même langue qu’eux.
Veto se souvint alors de sa lecture.


-L’eau est rare ici. Et tout ce qui est rare… Les animaux ne sont sûrement pas leur priorité.

Il se tourna vers sa monture d’un air compatissant et entreprit de la desseller.

-On va déjà te retirer ça mon gros.

Il ne fallut pas longtemps pour que la dizaine de canassons se retrouvent nus, attachés autour d’un gigantesque pin parasol.

-Poua ! Elle est de plus en plus chaude.

Alexandre venait de boire à sa gourde. Elles étaient faites pour capter la chaleur corporelle des montures et ainsi ne pas geler. Ici, le résultat était fort désagréable.
Restait la magie qui aurait pu régler ces divers problèmes. Ils étaient plusieurs à maîtriser la magie de la glace. Mais les catalyseurs ne tombent pas du ciel et le trajet du retour en nécessiterait certainement quelques uns pour la protection du convoi. S’ils réussissaient à s’en passer, ce ne serait que mieux.


-Caporal-chef Osbor…

Fenri prévenait leur supérieur d’un nouveau venu. Veto donnait à boire à son cheval depuis sa gourde, surveillant d’un air distrait l’inconnu.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeLun 14 Mar - 17:33

Ision était rentré il y a près d'une semaine maintenant, il devait consulter les textes sacrés qui n'étaient pas gardés à la capital mais dans cet enfer de lave qu'Ision avait beaucoup de mal à supporter. Il avait connu la ville jadis, lorsqu'elle était encore peuplée et verdoyante. Mais désormais seul l'eau était dans tous les esprits, Lorindiar en avait un besoin vital et c'est pour cela qu'il y a des siècles, lorsqu'il avait vu le climat entrain de changer, il avait fait en sorte de devenir propriétaire de l'un des puits de la citée afin d'avoir toujours un endroit où boire et où... faire payer les voyageurs qui ne pouvaient vivre sans eau. Le commerce... toujours le commerce, Ision avait ça dans le sang et la gorgée d'eau se payait assez cher. Mais il avait un autre avantage à habiter ici... il était tranquille! En paix! Personne ne venait à la citée et désormais les Eraclis en étaient pour ainsi dire les seuls maître, dictant leurs lois à tous les voyageurs ou les autres habitants. Et qui irait lui chercher querelle? Il était certainement l'homme le plus influent de la ville lorsqu'il était présent, d'ailleurs lorsqu'on lui avait annoncé la venue d'un climatologue il fut également sollicité pour être celui qui lui parlerait.
Il avait refusé en bloque bien évidemment, il était le plus puissant certes, mais il n'avait pas été nommé chef des Eclaris de cette citée, que ce vieux se débrouille donc avec ses visiteurs si cela lui chantait, lui n'interviendrait pas auprès de ce chercheur...

Mais il avait une autre idée en tête, ce sois disant scientifique était entouré d'une délégation, des mercenaire ou même l'armée selon les rumeurs, intéressant. Ision aimait la rigueur de l'armée, les hommes étaient obéissant, un peu comme il voyait les humains envers les Eclaris. Ce qui fini par dégouté totalement Ision fut de savoir que cet homme était également un éclaris. Un Eclari qui se faisait escorter? Quelle tragédie... lui le Sylphide n'avait jamais eu recours à des hommes de main ou quoique se soit d'autre dans sa très longue vie, il s'était toujours battus seul et avait la plupart du temps gagné lorsqu'on ne l'avait pas trahit. Pendant 7 jours Ision était resté enfermé dans la bibliothèque sans en sortir, ce fut à l'annonce de l'arrivé de l'Eclaris et des soldats qu'il daigna lever les yeux, peut être que l'un d'eux ferait un sujet d'expérience convenable après tout...

Il se leva de sa chaise, il avait toujours une gourde d'eau fraiche à sa ceinture, mieux valait être prévoyant. Son corps était de stature convenable, mais sa nature e Sylphide le rendait assez vulnérable à ces changements d'état bien qu'il ne laissait rien paraitre, portant toujours son katana à sa ceinture et sa dague cachée dans sa manche. Ses cheveux blanc toujours coiffés en arrière et ses vêtements bleus rodés d'or avaient été adaptés aux grosses chaleurs et étaient fait dans un tissu capable de respirer. tissu qu'Ision pouvait également vendre aux voyageurs si cela les intéressait... on est commerçant ou on ne l'est pas n'est ce pas?

Aussi lorsque l'escorte arriva en bas des marches de la maison des Erudits, Ision laissa le temps au maître de la maison de sortir et de se présenter aux voyageurs. Le Sylphide décida d'emprunter le même chemin, il passa cependant à côté de l'invité sans même le saluer, inutile de perdre du temps avec ce genre de chose, surtout pour un insecte comme lui. Non le regard d'Ision se dirigea vers les soldats qui tentaient d'apporter de la fraicheur à leur monture...

Ision s'approcha calmement, regardant chacun des soldats dans les yeux, apprenant par la même leurs noms et leurs grades grâce à ses pouvoirs, laissant à chacun d'eux la même sensation de douleur dans la nuque comme si une abeille les avait piqué tous en même temps. Un sourire sur les lèvres, il fit un geste vers le cheval de Vitto, le garde l'intéressait, il avait ressentit beaucoup de douleur en lui, beaucoup de peine. Il caressa l'échine de la monture, sa main fut rapidement couverte d'un mélange de poils et de sueur. Il héla un garçon qui ressemblait à un page, d'environ 15ans qui se trouvait en haut des marches et qui jusqu'à présent semblait écouter l'Eraclis en chef.


"Que puis je pour vous Seigneur Lorindiar?" avait il dit en s'inclinant.
"Tu vas faire mener ces montures à l'arrière de la demeure, tu leur fera profiter d'un seau d'eau de mon puit à chacune d'elle."

Ision se tourna alors vers le chef des gardes...

"Je me nomme Ision Lorindiar, je suis un Eraclis de la maison des Erudits, permettez que je prenne cette initiative et que j'invite vos hommes et vous même dans mon auberge, je vous offrirai gratuitement un verre d'eau à chacun, les autres vous devrez vous les payer vous même évidemment. Le permettez vous Seigneur Eraclis?"

Avait il fini par dire en haussant la voix à l'intention de l'homme en haut des marches qui discutait avec le climatologue. Il avait acquiescer de la tête...

"La maison est interdite aux étrangers, mais pourquoi les riches auraient ils le droit à des privilège d'une maison fraiche et d'eau pendant que ls soldats et lurs montures doivent rester dehors par ce temps? Mon auberge a son propre système de refroidissement et si vous voulez y séjourner quelques temps, je vous ferai même un prix d'invité"

Ision laissa le chef de la garde prendre sa décision et se tourna vers Vitto...

"Et vous Vitto Havelle, dites moi, les prêtresses de Cimmeria ont elles toujours la même beauté que jadis?"
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeMar 15 Mar - 9:48

Maclov semblait bien moins délicat qu’Alexandre et engloutit toute la gourde et ses congénères venaient réclamer à leur tour. Le jeune Cimmérien retint un rire et vit l’inconnu approcher. Il se dégageait de cet homme une étrange sensation qu’il connaissait bien
C’était la même que celle qui émanait de la femme rencontrée dans le blizzard. La même nostalgie, le même souvenir de paix et de calme qui lui venait du passé. Il en était sûr désormais, il ressentait l’essence divine des Sylphides. Vivre parmi elles si longtemps avait sûrement eu un quelconque impact sur lui. C’étaient trop de coïncidences pour s’expliquer autrement.
En croisant ce regard de saphir, il sentit cependant une douleur dans sa nuque et une étrange sensation, presqu’imperceptible mais pas assez pour qui la connaissait. C’était la sensation d’être sondé par la magie. Azryel avait tant de fois usé de son pouvoir de télépathie sur lui qu’il avait appris à le ressentir malgré lui. Mais cette douleur… C’était la première fois. Étrange.

L’homme prit des dispositions pour leur bien-être à tous, hommes comme bêtes. Le caporal-chef Osbor acquiesça bien qu’il vit d’un mauvais œil que cet invité se trouve si près de l’un de ses hommes plutôt que face à lui. Les gardes se regroupèrent alors autour d’eux cependant que le page emmené sans mal plusieurs équidés à la fois. Ils étaient si bien dressés et habitués à la proximité de leurs frères qu’ils suivirent sans poser de problèmes.
Il en restait tout de même quelques uns, dont Maclov que Veto caressait doucement au niveau du chanfrein, fronçant les sourcils. La douleur dans sa nuque était persistante. Ce n’était pas la même magie que celle d’Azryel, sans doute, mais il savait que cet homme avait fouillé en lui : il l’appela par son nom. Après un temps, le garde sourit et fit craquer son cou dans un roulement de tête, déliant un peu ses muscles. Un rapide coup d’œil à ses compères l’informa qu’il n’était pas le seul à avoir cette gêne.


-Havelle. Vous connaissez cet homme ?
-Caporal-chef. Apparemment, il nous connait tous désormais.

Plusieurs gardes se massaient encore la nuque mais peu comprirent.

-Joli tour mais… Mon précepteur à Cimmerium ne se serait pas mépris sur mon prénom. Veto.

Le page revint et prit Maclov et les dernières montures.

-Merci pour eux. Se tournant vers le propriétaire, il joint ses main derrière lui et reprit à son intention. C’est leur bonté qui me toucha le plus. Mais il est vrai qu’aucune d’elles n’est…
-Vous parliez d’une auberge.

Le caporal ne tolérait pas bien qu’un seconde classe puisse faire la conversation avec ce qui était manifestement un noble. Il n’avait pas pris du galon pour être ignoré.
Veto sourit en baissant la tête et attrapa sa sacoche pour la jeter sur son épaule. D’une main il prit sa selle sur la hanche et s’écarta, attendant la suite des évènements, comme les autres gardes qui l’imitaient déjà.
Ce petit caporal Tarin était décidément bien imbu de lui-même. Que ressentira-t-il lorsqu’à leur retour le jeune Havelle obtiendra le même grade que lui ?



Dernière édition par Veto Havelle le Mar 22 Mar - 12:43, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeLun 21 Mar - 14:50

Ision posa la main sur l'épaule du garde en le regardant avec un petit sourire satisfait...

"Qui a dit que j'avais fais une erreure?"

Une simple phrase pour ne pas que le jeune homme s'y trompe, malgré ses apparences de noble et sa bonne volonté, Ision était loin de se laisser marche sur les pieds ou de se faire rabaisser. Aucun être humain ne pouvait lui arriver à la cheville il en était convaincu et il n'avait pas fait d'erreur, cette simple méprise avait un but, celui là même de confirmer ce qu'il avait vu dans les esprits, mais même pour lui, sonder autant d'esprit en un clin d'œil provoquait parfois des incohérences non souhaités. Aussi s'était il adressé à la bonne personne. Marchant à côté de lui alors que son cheval partait pour les écuries, un autre page se dressa devant lui, il informa alors ce dernier de faire passe le mot aux soldats, s'il fallait d'autres sceaux d'eau pour les chevaux, il leur en couterai 5dias l'unité. Le message parcourut les soldats grâce à la rapidité et à l'agilité du gamin, un jeune apprenti que les Erinas avait recueillis à sa naissance et qui avait un potentiel intéressant selon Ision, bien qu'il ne s'occupait en rien de la formation de ce genre d'apprentis.

Alors que le jeune homme répondait à Ision, ils furent interrompus par leur caporal. Le Sylphide n'aimait pas ces manières, il n'aimait pas qu'on puisse l'interrompre, il était le seul à décider qui avait de l'importance à ses yeux ou qui méritait qu'on puisse lui adresser la parole. C'est dans cette optique qu'il se stoppa net en attendant le supérieur, ce dernier à cet instant avait certainement dut croire que son autorité avait été respecté. Aussi Ision se tourna calmement et répondit sur un ton qui aurait put glacer n'importe qui en était la cible, même sous cette chaleur...

"Oui, une auberge, j'en suis la propriétaire, je fixe les prix et le cours du marché dans cette citée. Sachez donc que pour vous, le premier verre d'eau, comme à vos hommes, vous sera offert, mais en contrepartie, alors que je comptais appliquer des prix équivalents à tous soit 5dias par personne et par verre, sachez que pour vous, il vous en coutera 10dias par verre et que vos hommes devront débourser 3dias uniquement. Ils vous en sont reconnaissant j'en suis sûr, et quant à vous j'espère que votre bourse est bien remplit et je ne parle pas de votre entrejambe, qui, je n'en doute pas, n'a pas dut visiter les cuisses d'une femme depuis fort longtemps, d'ailleurs, ne comptez pas en toucher une seule de cette ville.."

Ision se détourna alors de lui, sans lui prêter plus d'attention que cela, arrivé à la hauteur du seconde classe, sans se retourner il eut une dernière parole à l'intention du supérieur...

"Pour votre gouverne, sachez qu'avec un statut tel que le mien, on ne m'interrompt pas et il est plus plaisant de parler à quelqu'un qui possède un glorieux avenir devant lui plutôt qu'avec quelqu'un qui se morfondra pour le reste de son existence dans son statut de commandant. Veuilliez nous laisser à présent..."

Ision fit négligemment un geste de la main et redevint aussitôt plus jovial et plus détendu avec Veto...

"Il est désagréable d'être interrompus n'est ce pas, où en étions nous? (il fit mine de chercher et claqua des doigts) Ha oui! Les prêtresses, alors dites moi, comment vont elles? Je ne les aient pas vu depuis une éternité, quels complots se trame à l'intérieur de leur esprit tordu!"

Ision sourit allégrement à cette remarque, il avait connu les toutes premières prêtresses mais n'avait pas remis les pieds dans leurs domaines depuis bien longtemps et il se dit qu'il serait peut être temps d'y songer un de ces jours. Il continua d'avancer écoutant la réponse de Veto puis il s'arrêtèrent devant la porte d'un établissement, d'extérieur assez simple avec simplement gravé "Au dragon hurlant" sur la pancarte d'entrée, Ision en ouvrit la porte pour laisser apparaitre une grande salle où, chose étonnante, il faisait une fraicheur notable, bien 10degrés en dessous de la chaleur extérieur et même lui semblait se sentir mieux. il ordonna à l'aubergiste d'offrir un, et un seul verre d'eau à ses invités et indiqua les prix à pratiquer pour le reste des troupes. Quelques jeunes femmes vinrent près des soldats, Ision n'était pas réellement porté par la prostitution, mais il savait que quelques femmes incitaient souvent bien des hommes à consommer plus. De plus chacune d'elle était libre et faisait se métier parce qu'elle le désirait, certaines certes parce que elle ou leur famille devait quelque chose à Ision, mais c'était une minorité.
L'auberge faisait également magasin, vendant gourde réfrigéré, vêtements légers, armes solides et à la maniable et pleins d'autres accessoires à prix d'or mais qui était indispensable dans cette fournaise.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeMar 22 Mar - 12:23

Le noble semblait digne et éluda la première remarque du jeune Havelle qui arbora dès lors un petit sourire en coin. Un sourire raffermit par l’intervention du caporal voulant se faire une place dans la conversation
Mais ça ne fut pas au goût du nobliau qui donna presque l’impression de s’emporter. Les paroles qu’il eut frôlèrent la disgrâce mais les mots choisis marquèrent cependant son rang et incitèrent le supérieur à un temps d’arrêt. Son propre chef le convainquit alors de rester dans ce silence par un simple geste et même cet imbécile comprit qu’insister n’aurait fait qu’aggraver la situation.
Il y a de ces grands qu’attaquer de front ne peut attirer que défaite.
Veto pensait cet aristocrate de cette trempe-ci, de ces gens que le temps et l’histoire avait hissaient sur un piédestal du haut duquel ils étaient bel et bien intouchables et priaient chaque jour pour ne pas être colosses aux pieds d’argile et à la chute inexorable.

Le page arriva devant Veto qui, pendant que l’attention de tous était ailleurs, en profita pour déposer dans la main du page 50 Dias. Ses collègues étaient soient avares, soit aussi pauvre que lui mais désintéressés par ces bêtes qui n’étaient pas les leurs. Veto ne faisait pas très attention à ses économies. Déjà sa bourse ne s’était que trop allégée. Mais qu’importe. La caserne subvenait à ses besoins : il survivrait quoi qu’il advienne. Son but premier lui était sorti de la tête. Il s’habituait à cette vie floconneuse au sein de Cimméria. Il en oubliait presque parfois qu’il n’était arrivé là-bas que par hasard et que son enrôlement ne devait servir qu’à récolter assez de fonds pour lui permettre d’arpenter le monde à la recherche de…

* Un glorieux avenir ?* Qu’avait-il voulu dire par là ?
Leur conversation reprit non sans décontraction et avec elle la marche. Si les supérieurs restèrent en arrière, les autres gardes se pressèrent à l’avant pour dissimuler leurs visages déformés par les rires retenus face à l’humiliation du caporal.


-Des complots ? Décidément, vous êtes un homme enclin à la plaisanterie. Déjà tout à l’heure, cette histoire de « glorieux avenir »… Il n’y a pas d’avenir sans passé. Et pour l’instant, je n’ai qu’un morceau du premier, alors pour ce qui est d’une destiné…

La porte du bâtiment ne payant pas de mine devant lequel ils étaient arrivés s’ouvrit et une brise fraîche fouetta le visage des gardes. Veto se crut à la fenêtre de la caserne par un jour de Béamas.

Les gardes entrèrent à la suite de l’homme et Veto eut le bon réflexe de rester en retrait lorsque Valroïd et Fenri le devancèrent. Trois donzelles se jetèrent presque sur le colosse rouquin et le brun ténébreux. Ces deux beaux partis n’hésitèrent qu’une fraction de seconde avant de les suivre à l’écart dans la salle. Les deux suivantes s’occupèrent du caporal-chef qui lâcha non sans remord un « Quartier libre messieurs »et d’un Alexandre rouge pivoine, le caporal semblant être évité.
Dans la cohue, Veto faussa compagnie à son hôte occupé avec son employé et les modalités commerciales et à ses compagnons. S’éloignant des charmes qui le mettaient mal à l’aise, il se trouva une table devant une fenêtre, plaçant sa chaise à l’ombre. Il y avait dans sa sacoche quelque chose qui réclamait de la lumière, contrairement à lui-même qui n’aimait pas du tout jouer les lézards, même sous vivarium.

D’un rapide coup d’œil, il vit le caporal s’expliquer au bar avec leur hôte, le caporal-chef gagnant une autre pièce, une jeune femme à son bras et les trois compagnons de chambré à une table avec leurs charmeuses.
Il sourit et posa son paquet sur la table, faisant durer le plaisir de pouvoir de nouveau le sortir, contemplant la peau tannée protectrice qui le recouvrait.
Face à lui, trois verres se posèrent avec ses deux camarades restant s’asseyant. Arthur, un première classe châtain aux yeux noisettes, et Emmanuelle, la seule femme de l’équipe, seconde classe de la beauté glaciale et dangereuse des grottes de Fellel, le toisaient, une expression différente chacun.


-Quoi ?
-C’est étrange cet intérêt qu’il te porte. Annonça naturellement le premier avec son air roublard.

Veto haussa les épaules et avala son verre d’une traite pour se consacrer à son déballage.


-Je n’aime ni ses insinuations au sujet des prêtresses, ni son établissement. Ajouta la seconde, un regard mauvais posé sur les demoiselles de compagnie de leurs confrères.
-Je suis d’accord avec toi. Pour l’établissement…
-Ça veut dire quoi ça ?
-Qu’elles ont mauvais goût pour me délaisser ainsi. Expliqua-t-il d’un air malicieux en portant son verre à ses lèvres.
-Arrête de jouer. Quel est ton problème avec les prêtresses ? Ne…

Elle s’interrompit à l’approche de quelqu’un, ce que Veto comprit en levant les yeux de son énorme livre « Mémoire de Sylphide, à la découverte d’un monde compliqué par des sentiers tortueux» alors qu’il l’ouvrait au milieu, laissant apparaître l’étrange langage couché sur ce papier.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeMar 22 Mar - 20:09

Ision avait rit à la remarque de Veto, il lui avait posé la main sur l'épaule et lui avait simplement dit "Cessez donc de voir les choses de manière limité, vous qui côtoyez les prêtresses, vous deviendriez savoir qu'il y a un autre monde qui existe mais qui ne vous est pas accessible". Il avait été très sérieux en prononçant cette phrase, un peu comme s'il voulait que Veto comprenne quelque chose. il ne plaisantait absolument pas à propos des prêtresses, il avait vu là bas trop de complot et de jalousie entre les plus élevées hiérarchiquement pour ne pas les prendre à la légère. A vrai dire, moins il les voyait, mieux il se portait, il aimait les intrigues dans les couloirs mais pas lorsqu'elles pouvaient à tout moment se retourner contre lui.
les femmes étaient des instruments dangereux, Ision s'en était rendu compte lorsqu'il était revenu dans le corps de l'une d'elle et qu'il avait alors put manipuler à sa guise autant d'homme, et très étrangement, plus ils sont puissants, plus les hommes se laisse facilement corrompre ou endormir par une jolie femme. Ision l'avait donc apprit et intégré, il se méfiait bien plus des femmes, bien qu'il apprécie leur compagnie et pour en avoir utilisé plusieurs comme sujet d'expérience il savait à quoi elles pouvaient ressembler d'extérieur comme de l'intérieur.

Ision resta de longues minutes à discuter avec le gérant de l'auberge, discutant au départ de simples concepts assez vagues sur les bénéfices et les tarifs à appliquer en de tel circonstances. Ision fit ensuite signe à l'une des femmes qui s'était jeté sur un des acolytes de Veto...


"Oui, Lord Lorindiar?"
"Dis aux autres de faire en sorte que chacun de ces soldats s'amuse, et surtout consomme, mais tu vois l'homme là bas? je lui ai interdit de toucher une femme dans cette ville, veille à ce que se soit le cas. maintenant va..."
"Oui Altesse"
La jeune femme blonde aux formes généreuses et au teint légèrement mate se retira et retourna voir l'un des soldats tout en surveillant le caporal du coin de l'œil. Chacune des fille était bien différente l'une de l'autre, mais toute portait des tenues légère, provocantes sans pour autant être vulgaire, Ision faisait attention à ce genre de chose, il ne voulait pas dégouter la clientèle féminine qui entrerai dans son établissement et un bon client étant un client satisfait, pour ces dames, certains hommes étaient également à disposition, mais leur nombre était plus restreint, il faut dire que ce genre de profession était assez mal vu pour un mâle et que sans la protection de Lorindiar, ils seraient sans doute morts depuis longtemps.
Ision murmura encore quelques mots à l'aubergiste et lui glissa un papier sur lequel était inscrit les bénéfices qu'ils espérait bien le voir réaliser cette année. C'est à ce moment qu'un homme étrange entra dans l'auberge, encapuchonné de la tête au pied, il sembla voir tout le monde et personne à la fois, Ision n'y prêta pas plus attention que cela, il fit simplement un geste pour qu'une des filles aille s'occuper de lui. Le connaissait il? C'était fort probable, mais on ne pouvait pas distinguer son visage ou quelque partie de son corps.

Le Sylphide se décida alors à se rendre à la table de Veto...


"Y aurait il une place pour un pauvre gérant d'auberge tel que moi?"
question rhétorique puisqu'il prit automatiquement une chaise qu'il fit pivoter pour pouvoir poser ses bras sur le dossier et prit de l'eau dans sa gourde personnelle pour la verser dans une coupe pas plus importante que la leur. Il porta un toast, appelant les deux acolytes de la table de Veto par leurs prénoms respectifs sans la moindre faute. Il avait vu en eux, mais c'était Veto qui l'intéressait, cependant aborder certains sujets en la présence d'autres convives pouvait être mal venu, souvent Ision s'était attiré la colère de certaines personnes, aussi pour détourner l'attention il braqua son regard sur la seule femme du groupe et son regard bleu aussi profond que l'océan semblait la pénétrer...

"Il y a de nombreuses choses en ce monde qui méritent d'être accomplis n'est ce pas? Il est rare de voir une femme dans l'armée. oh rassurez vous, je ne vous juge pas, la présence d'une femme dans l'armée n'est pas une mauvaise chose, un jour je vous conterai peut être l'histoire de fière guerrières, mais c'était dans un temps que la plupart des hommes ont oubliés et dont ils ne veulent pas se rappeler. Que voulez vous ma chère, la femme fait peur à l'homme. Vous pouvez faire pleurer les hommes, et rien que cela c'est une grande force, combien d'homme vous pleurerons vous, Emanuelle?"

Ision aimait laisser ses phrases en suspend, se tournant vers Arthur...


"Ne craignez rien, les femmes ne vous résisteront pas longtemps, mais il m'est d'avis que vous préférez les femmes à l'instar d'Emmanuelle, plutôt que ces jeune femme qui tombe en même temps que les pièces de votre bourse non? n'est il pas plus beau de conquérir une femme que de l'avoir dans le creux de sa main?"


Le Sylphide s'arrêta alors buvant d'un trait le verre d'eau qu'il s'était versé, laissant le silence quelque peu s'installer, il menait les protagonistes là où il le désirait avec une aisance déconcertante.


"Alors dites moi, lequel d'entre vous me dira enfin comment se porte les prêtresses que je n'ai pas vu depuis si longtemps?"

C'est alors qu'une voix grave derrière lui, lui répondit, un homme à n'en pas douter, un de plus était entré dans l'arène, c'était un homme du village, il se posta derrière Ision et dégaina une gigantesque hache de boucher en quelques secondes, Ision ne bougea pas d'un centimètre et la lame s'abattit à quelques centimètres de sa main.
Le Sylphide se leva, visiblement il était encore plus calme que tout à l'heure face au supérieur de Véto, l'homme hurla à plusieurs reprises envers le Sylphide. Ce dernier ne devait pas faire de gestes inutiles, mais lorsque l'armoire à glace de 2m de haut sur 1m50 de large passa à l'attaque pour éventrer Ision, ce dernier dut réagir et en un clin d'œil sortit Shinigami...


"Que fais tu, pauvre fou? T'attaquer à moi, c'est signer ton arrêt de mort..."

Mais l'homme fonça, hurlant des phrase incohérente sur sa fille et sur Ision...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeMer 23 Mar - 12:32

C’était un homme à la verve sûre et belle qui les avait rejoins. Une parole bien plus digne que celle déjà utilisée. Peut-être étaient-ce ses dires qui donner une dimension tout autre à ses phrases. Il parlait comme un homme qui savait. Qui connaissait le futur de chacun d’entre eux. Comment était-ce possible ? Veto n’avait encore jamais eu cette impression. Azryel qui lisait dans les pensées pouvait deviner les mots avant qu’ils ne soient prononcés mais ces prédictions-ci semblaient si futuristes. C’en était troublant.

-Vous pouvez lire…

Un homme que personne ne semblait avoir remarqué se dressa derrière le noble, menaçant par la parole puis par son arme. Par reflexe, voyant la lame s’abattre, Veto s’était quelque peu dégagé de la table. Ision semblait si calme. La seconde menace fit agir le jeune homme blond. Quittant sa place, vif comme l’éclair, le soldat passa sous l’arme jaillissant du fourreau de l’hôte.

-Monsieur ! Calmez-vous !

L’inconnu avait levé son arme au dessus de sa tête et Veto n’avait eu qu’à lui tirer un peu plus le poignet en arrière pour bloquer son mouvement. D’un petit coup de genou derrière le sien, il le fit ployer et le désarma.
Mais le jeune Havelle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit d’autre. Une gerbe de sang éclaboussa son torse alors qu’une longue ficelle de fraicheur barrait lentement son ventre.
Sans voix, il fit un pas en arrière, portant une main à son ventre, ne voulant pas croire ce que ses doigts hésitaient à toucher. Le caporal tremblait, son épée dégoulinante de sang tressaillant au bout de son bras. Les jeunes filles hurlaient leur terreur alors que le corps décapité du boucher tombait au sol tel un pantin aux ficelles sectionnées.
Les yeux exorbitaient et le myosis de ses pupilles donnaient une apparence de fou furieux au chef que ses hommes n’avaient encore jamais vu dans cet état. Leur supérieur n’avait pas hésité une seule seconde à exécuter un homme désarmé et à genou encore.


-Mais… Pourquoi ? Je le…

La vue du garde se brouilla. Il ne se sentit pas partir en arrière ni être rattraper par cet homme mais il distingua bien son visage au dessus de lui. Ision Lorindiar. Il était si calme. Il savait. Dans un monde sans plus aucun bruit qu’un bourdonnement sourd et le roulement lent de tambour de son sang à ses tempes, Veto vit passablement ce dément fondre vers eux et l’arme du lord les sauver tous deux. Son corps agit alors sans plus aucun besoin d’ordre. La garde était grande ouverte, la dague à quelques centimètres de ses doigts…

*

Le caporal-chef descendit les escaliers quatre à quatre, sa chemise déboutonnée et son épée à la main. Ses pieds nus glissèrent sur le parquet maculé de ce qu’il ne tarda pas à identifier comme du sang.


-Mais qu’est-ce que…?

Et il balaya le carnage du regard. Une tête à ses pieds, un homme décapité plus loin et après encore deux corps l’un sur l’autre au milieu des survivants sidérés.

Veto allongé de tout son long sur le corps de son caporal se cramponnait à sa dague plantée profondément dans le cœur de son supérieur qui émettait des sons pathétiques à mi-chemin entre le gargouillis et le feulement.
Les yeux embrumés du jeune Havelle remarquèrent une étrange mousse à la commissure de ses lèvres et une poudre au bord de ses narines.
Ce fut Emma qui vint l’aider à se relever, immédiatement suivi par Fenri. Mais la douleur à son ventre se fit plus forte en bougeant et ses amis durent le reposer précipitamment à ses plaintes. Il vit alors le petit flacon dans la main de sa victime désormais silencieuse. Discrètement, il l’a récupéra.


-Qui est cet homme sans tête. Et… Grande Kesha ! Sorgnom ! Veto !

Le caporal-chef sembla devenir fou à son tour. Il récupéra son arme et faillit se ruer sur l’assassin de son ami mais cette fois-ci, les autres gardes réagirent et le retinrent !

- Caporal-chef ! C’était de la légitime défense ! Le caporal ne lui a pas laissé le choix !
- Calmez-vous ! Il y a déjà eu assez de morts !

Fenri portait désormais Veto dans ses bras.

-Sir Lorindiar. Il a besoin de soins.


Dernière édition par Veto Havelle le Jeu 14 Avr - 14:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeMar 12 Avr - 13:17

Perdre son calme? C'était une notion qu'Ision avait tout simplement oublié avec le temps, c'était sans aucun doute un fardeau que de savoir tout ce qui allait se produire à l'avance, à la seconde près, mais Ision, comme tout les grands sages, savait une chose, une chose qui peut modifier la course du destin. C'était la manière imprévisible dont pouvait agir un être humain, il n'y avait pas plus compliqué à prévoir qu'un mortel de cette race. Les animaux et toutes les autres races, démons en tête, étaient d'une simplicité infantile à comprendre.
Aussi l'Eclari faisait toujours attention lorsqu'il était en présence de tant d'individu, cet homme, le menaçait, mais la colère dictait ses gestes et par conséquent, il était facile de prévoit à quelques centimètres près où il allait frapper.
C'est pour cela qu'il n'avait pas bougé, laissant la hache le frôler, sans pour autant le toucher. Il savait pourquoi il était là, il savait ce qu'il lui voulait. que pouvait Ision si la fille de ce malheureux c'était glissé dans son lit et s'il ne l'avait plus jamais revu... oh oui, elle avait fait un sujet d'expérimentation plus qu'intéressant, son corps était d'une beauté et surtout, d'une perfection qui avait permit à Ision de découvrir en profondeur certaines choses qu'il ignorait encore sur l'anatomie féminine.
Mais voilà, l'être humain est imprévisible et alors que Shinigami résonnait déjà en dehors de son fourreau, Veto s'était lancé dans le combat, imbécile de gardien! Ision aurait dut s'en douter, les gardien des prêtresses ont cette propension à vouloir sacrifier leur vie pour autrui, mais ce n'était pas véritablement le moment.

Le combat qui s'en était suivit avait été intéressant, Ision avait tranquillement ranger son katana dans son fourreau, et avait regardé la suite des événements. Son agresseur gisait désormais en deux parties grâce au savoir faire de Veto et le supérieur de ce dernier avait la dague du gardien planté dans le cœur. Lorsque le caporal-chef était descendu cela avait compliqué les choses, le temps que ses hommes le retienne, Ision entendit une voix qui l'appelait. Il regarda le jeune Veto de loin, imbécile! Il ne devait pas mourir! pas maintenant! Ision avait encore des projets bien trop important pour lui.
Mais d'autres choses étaient en jeu, l'Eclari se pencha sur le corps du supérieur assassiné et récupéra dans une fiole le liquide qui pendait de sa bouche. Et se releva, se tournant vers le caporal-chef. D'une voix impérieuse, il ordonna...


"Calmez-vous... vous ne voyez pas le cadavre de votre camarade, vous l'avez vu se suicider hier soir, ce corps n'est qu'une illusion de votre esprit. Retournez dans votre chambre et sombrez dans le chagrin dans les bras de la plus belle des femmes de cette auberge..."

L'hypnose, un tour très vieux qu'Ision n'utilisait pas souvent, cela laissait bien souvent des séquelles dans l'esprit de la personne. Mais le caporal-chef sembla perdre toute combativité, il se retourna et monta dans sa chambre.
Ision regarda ses vêtements, aucune tache de sang sur lui, c'était parfait. Il était toujours impeccable, calme au possible et chacun de ses gestes semblaient être parfaitement maîtrisé. Il se pencha vers Veto et passa sa main sur le front du jeune homme, la vie semblait déjà le quitter. Il n'était pas expert dans l'art de guérir les blessures, son propre corps n'étant qu'une simple construction, un réceptacle, en prendre soin était vital mais pas obligatoire si jamais lui venait l'envie d'en changer.
Il tourna son regard vers Emmanuelle...


"Tenez lui la main, ne cessez pas de lui parler, votre voix le gardera un temps éloigné du royaume des ombres. (puis il regarda Arthur) que vos camarades le portent jusqu'au temple des Eclari, il y recevra les soins nécessaires pour permettre son retour au temple des prêtresses, car elles seules pourront définitivement le guérir..."

Ils s'exécutèrent, Ision devança le cortège, il ne semblait pas inquiet, il pressait le pas, car savait que l'être humain avait une vie trop courte pour qu'on puisse prendre le temps de quoique se soit. Il veilla néanmoins à ce que chaque consommation soit payé avant la sortie des soldats, il ordonna à l'aubergiste que tout soit nettoyé dans une heure et de garder le corps du supérieur de Véto au frais. Quant au caporal-chef, il les rejoindrait dans peu de temps.

Le chemin jusqu'au temple fut bref, Veto fut emmené dans les sous sol et seuls Emmanuelle et Arthur furent autorisés à accompagner Lorindiar dans ce lieu où la magie flottait constamment dans l'air. La lumière elle même était émise par des feu follet en suspension dans l'air et ne semblaient avoir besoin d'aucun combustible, autour d'eux des milliers des livres. Ision ordonna que l'on dépose le corps sur une table dont l'utilité première était sans aucun doute la consultation d'ouvrages anciens. Un frère Eclari entra dans la pièce et le salua, le rituel allait pouvoir commencer... Ision s'écarta, entouré d'Emmanuelle et d'Arthur, les questions allaient sans aucun doute fuser pour la première fois, Lorindiar fronçait les sourcils, l'air inquiet...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeVen 15 Avr - 1:28

*Froid…*
Cette douce sensation qui s’empare de votre corps… Pour quelqu’un qui aimait tant cette fraicheur, sombrer était quelque chose de vraiment tentant.

*

Fenri le prit dans ses bras avec toute la douceur qu’il put, ballotant le corps doucement entre ses bras puissants.

*

Il venait de tomber dans le lac gelé de Cimmeria et certainement un morceau de glace lui avait barré le ventre, mais qu’importe. La douleur disparaissait doucement alors que le givre se formait autour de lui. Il coulait doucement maintenant, vers les profondeurs du pays qu’il aimait tant.
Et puis il y eut cette voix… Une sirène des abysses glaciaires. Une voix cristalline et résonante. « Tiens bon Veto. » répétait-elle en lui prenant la main et il se sentit remonter vers la surface.
« Lorindiar semble savoir ce qu’il fait. Ça va aller. Les Éclaris vont s’occuper de toi. »

*

Le garde ouvrit les yeux alors qu’ils sortaient tous de l’établissement climatisé par une quelconque façon que ce soit. Le garde sourit face à son imagination qui s’accommodait de ce retour à la réalité : on l’avait bel et bien tiré du lac, d’où la légère hausse de température.
Sa tête ballotait dans tous les sens au rythme des pas précipités de son ami Fenri. Brave type. La douceur de l’ours belliqueux. Mais est-ce que ça servait vraiment à quelque chose de se presser ? Même les soleils de plomb que ses yeux mal conscients admiraient (« pour la dernière fois » se disaient-ils peut-être) ne parvenait plus à réchauffer sa peau de cimmérien pourtant si sensibles à leurs rayons.

« On y est presque. » disait la sirène attirant son regard éblouis avant de se cacher derrière le halo blanc laissé par les soleils sur sa rétine. Il souriait toujours. Il était si bien malgré les petites fourmis qui s’enfonçaient sous sa peau et parcourait toute la surface de son derme profond.

Il y eut un bruit de porte qui grince et on le changea de porteur.
*Mauvaise idée* se dit-il.
Son sourire disparut un moment alors que toutes les fourmis se faisaient écraser par les mouvements douloureux de son corps. Avant de disparaître, ces insectes mordirent à pleines mandibules dans ses chaires et il crut se déchirer en deux alors que la sirène prévenait les guerriers de glaces des pertes de sang de leur chargement funèbre.
Il fit une moue contrariée avant de sourire à nouveau, refermant ses yeux éblouis pour le moment. Ils avaient tous raison : il avait vraiment trop d’imagination.
Sa main se serra autour de celle qui ne voulait pas le lâcher. Que le voyage continue.

Ses yeux désormais réhabitués à ne plus fixer des astres diurnes mirent encore un temps avant d’identifier le décor défilant au dessous de lui, à moins que ce ne soit au dessus. Les murs de pierres taillées à l’aspect si brut, les flammes bleutées sans torches, le bois massif du plafond ou du plancher...
C’était beau.


-Tu as vu ? Il sourit toujours.
-Il est dingue ce mec.
*Dingue ? Oui, surement.*

Une nouvelle porte s’ouvrit et il vit les étagères.
*Mais bien sûr ! Voilà donc ce qu’est une vie : une histoire, rien de plus. Nous ne sommes que des romans que des forces supérieures lisent ou écrivent. Des bouquins plus ou moins vieux, plus ou moins longs, que l’on tire de leur étagère ou que l’on y remet une fois terminé.*
C’était ici que les mésaventures du Jouet du Sort se terminaient. Peut-être qu’un jour, un autre érudit voudrait connaître son histoire et il pourrait la revivre, la réécrire même… Qui sait. Il en apprendrait alors le début avec un peu de chance.

On le posa sur une table, face vers une fresque qui tapissait la voute où des sages peints étaient drapés de tissus bariolés, écrivant ou lisant des ouvrages énormes et enluminés.

-Ça va aller.

Sa tête roula et il vit le visage d’Emmanuelle, puis Arthur et enfin Ision. L’imagination fit place à la déduction.
*Qu’est-ce que je fous ? Pas question de crever là à cause de Gros Tarin ! Il parait que le Sort veut encore jouer avec moi !*
Son sourire disparut et il tourna la tête vers le plafond alors qu’un barbu venait se plaçait au dessus de lui avec un gros bouquin et qu’Emma lui lâchait la main. Il accepta de laisser partir la sirène que la voix n’avait pas mené à sa perte mais à son salut.


-Pourquoi les autres n’avaient-ils pas le droit de venir ?
-Et pourquoi nous, en avions-nous le droit ?
-Fenri, Alexandre et Valroïd sont bien plus proches de lui que nous !


Le vieil homme ouvrit son vieux grimoire sur un antique présentoir juste au dessus du front du jeune homme et leva les deux bras, des bocaux se débouchant sur les étagères pour laisser s’échapper d’étranges vapeurs polychrome et changeantes qui allèrent assombrir le ciel de pierre, se laissant parcourir d’éclairs et d’éclaircies éblouissantes.
L’homme posa alors ses deux mains sur le front du garde et commença à lire son ouvrage d’un air solennel, une pierre incrustée dans la peau de son front se mettant à briller d’un cyan éblouissant. Les vapeurs descendirent alors des hauteurs pour lécher le corps allongé.
Veto se senti envahi par la chaleur qui le quittait depuis tout à l’heure mais il n’en fut pas du tout rasséréné : l’engourdissement disparaissait avec la léthargie autant que la vie revenait avec la souffrance. Son ventre ouvert à l’air le brûlait et la douleur se propageait telles des fissures de la plaie vers ses flancs.

Quelques vapeurs arrivèrent au gouffre béant au dessus des viscères et mordirent les bords du précipice de chair avant que des expansions aillent harponner l’autre côté du vide pour se contracter, rapprochant les deux bords de la plaie.
Cette description aurait été celle du patient qui se tenait à la table et tentait d’en broyer les bords avec le peu de force qui lui restaient.
D’autres vapeurs plongèrent entre les chaires mal refermées, caressant de leurs doigts et langues incandescents les organes lésés ou touchés par les impuretés. La souffrance purificatrice était bénéfique à son organisme.


-Qu’est-ce que cet homme est en train de lui faire ?
-Il souffre ?

La réponse vint du gémissement déchirant de Veto sur la table de lecture transformée en table d’opération maculée de sang. Ce sang perdu, le blessé en aurait besoin pour guérir. La nouvelle incantation fit fondre une colonne de vapeur pourpre du plafond directement dans la bouche du jeune Havelle qui se tétanisa, tout son corps s’arcboutant.
Les deux gardes restèrent alors bouche bée face à cette magie violente et certainement ancestrale.
Et alors que la tête était toujours reliée à la voute supérieure par ce pilier couleur sang, la masse informe, verte et brumeuse au niveau de la plaie ventrale remua étrangement et une seconde colonne, brune celle-ci, rejoignit le plafond avant d’y disparaître en même temps que celle empalant la tête ne fasse de même en sens inverse.
Ne restait plus qu’une étrange bosse verte sur son ventre qui commença à tourbillonner, un cône se formant pour rejoindre lui aussi les nuées, laissant le corps de Veto s’effondrer, intact à première vue.

Le vieil homme, de la sueur sur le front sourit et retira ses mains du crâne de son patient avant de lancer un regard rassurant aux spectateurs et les cimmériens sourirent.

Il commença à lever les bras vers les brumes, sans doute pour les dissiper mais soudain les mains du garde sur la table se saisirent violemment du bois et son visage se crispa tandis que sur son ventre, la plaie se déchirait doucement mais sûrement dans un hurlement du corps mutilé à petit feu, laissant le sang s’écouler abondamment de la plaie gagnant du terrain par rapport à la première fois.


-Qu’est-ce qu’il se passe ?
-Je croyais que c’était terminé !

Le vieil homme sembla pris au dépourvu un temps et puis il recommença le rituel du début à la fin, les gémissements remplaçant les hurlements.
Mais de nouveau refermé, le résultat fut le même que la première et la troisième tentative qui suivit.


-Mais à quoi vous jouer ?
-Ce n’est pas normal. Cette magie est efficace sur les Terrans normalement. Quelque chose interfère...

*… Interfère… Interfère… Interfère…*
Ce mot résonna dans l’esprit du soldat qui lâcha son meuble défouloir d’une main pour balayer les doigts décrépis et tremblant de fatigue qui allaient renouveler le contact avec son front une quatrième fois.
Il plaqua lui-même sa main sur son crâne et récita l’incantation que l’homme lui avait apprise sans le vouloir en la répétant ces trois dernière fois. Cette langue était étrange mais pas autant que celle de son livre et il avait toujours eu une grande facilité à apprendre la sémiotique littéraire et discursive.
Le garde avait le pouvoir de soigner les blessures. Le problème, c’est que cela ne marchait jamais. Et cette fois-ci, ça n’avait pas l’air d’être plus convaincant qu’aux entrainements.


-Il sait se servir de la magie sans catalyseurs ?

Le sang continuait de s’écouler mais Veto ne se décourageait pas. Il fermait les yeux et récitait la première partie de l’invocation sans s’arrêter, reprenant au début chaque fois qu’il ne sentait aucun effet.
Ses forces le quittaient mais cette fois, ce n’était pas les glaces qui l’appelaient. La mort semblait s’être vexée qu’on l’ait repoussé malgré sa douceur précédente. Cette fois, c’était une mort dure, implacable qui le dévorait de l’intérieur, tirant sur ses chaires lacérés via une mâchoire retournée et aux dents acérées déchiquetant ses entrailles, lui faisant contracter ses muscles abdominaux qui aggravaient d’avantage les dégâts, lui arrachant une variation de voix qui se rapprochait alors beaucoup du hurlement.


-Ce sort n’est pas fait pour être fait par soi-même. Il n’y arrivera pas.

L’invocateur voulut remettre ses mains sur le front de la victime mais ce fut un poing rageur qui cueilli les phalanges inconscientes. Pas le temps de faire dans la dentelle. Azryel lui avait raconté la nuit où on l’avait apporté chez lui, que ses sorts de soins étaient inefficaces sur lui ou déformés, voir amoindris à cause d’une interférence dont il disait ignorait la cause.
Ce rituel était puissant. Il passait les barrières de la perturbation magique mais n’arrivait pourtant pas à aboutir, les sutures lâchant à chaque fois que la pression magique faiblissait.
Le sang perdu et la douleur le rendait si faible, que sa voix commençait à n’être plus qu’un murmure.
Une fois. Une seule fois un sort de soin marcha parfaitement sur le jeune homme. C’était lui qui l’avait réalisé. Il y arriverait encore. Après tout, il avait…
*Un glorieux avenir, hein ?*
Veto entrouvrit des yeux agacés tandis qu’il fixait les brumes en récitant l’incantation salvatrice avec une voix enrouée à l’intonation poussive. Il ne comprenait pas ce qu’il disait mais savait que c’était sa seule chance. Il fallait que ça marche !

-Kommal, Brioumelles,… ut kaesu copoure… him pavaris... damalig…

Un éclair fusa du ciel et vint frapper la table à côté de l’oreille du jeune homme qui détourna son visage de l’impact juste à temps avant de répéter encore une fois son injonction magique, sa voix désormais claire et forte, trouvant on ne sait où un calme de méditation. Son visage était devenu impassible et ses yeux se mirent à briller doucement de petits éclats bleutés que le vieil érudits à côté de lui fut le seul à voir.

« -Kommal, Brioumelles. Ut Kaesu Copoure him Pavaris damalig. »
#Venez à lui, brumes, et rendez à ce corps sa puissance d’antan.#


Les vapeurs semblèrent enfin entendre ses paroles de la bonne oreille et lancèrent leurs bras langoureux vers lui, l’enlaçant tendrement alors qu’il passait enfin à la suite de l’incantation.

#Réparez ce réceptacle de vie.#


Il sentit les bras et leurs grappins au bord de sa plaie tirer sur ses chaires et sa peau.

#Nettoyez ses chaires impures et réparez la mécanique grossière de son organisme.#


Les doigts brulants et les langues râpeuses comme le verre brisé s’occupèrent de ses viscères et tandis qu’il commençait à se tordre de douleur. Il émit un léger gémissement qui le fit s’arrêter. Un éclair manqua de peu son oreille avant qu’il ne reprit plus fort et plus rageur, le visage furieux tourné vers les brumes.

#Rendez lui le torrent qui fait son existence !#


La colonne de pourpre se jeta dans sa gorge, plaquant l’arrière de son crâne contre le bois comme pour le faire taire alors qu’il ne s’arrêtait pas de parler, les fumées rougeâtres s’engouffrant de plus belle entre chaque mot que plus personne n’entendait si ce n’est leurs servantes immatérielles.

#Emmenez la mort et la douleur loin de ce tourmenté et laissez le finir votre œuvre, nobles…#


Les colonnes et le cône finissaient de disparaître alors qu’il retombait mollement sur la table, en finissant sa phrase, croyant en comprendre la fin.

-…Sylphidae servii.

Ses yeux redevenus normaux, sans même qu’il ait eu conscience qu’ils furent un jour changés, admiraient les vapeurs tournoyer encore au-dessus d’eux jusqu’à ce que l’érudit ne lève ses bras et ne les abaissent, amenant les formes nébuleuses à retourner dans leurs enceintes de verre.

Veto porta les mains à son ventre qui acceptait enfin de rester clos. Une douleur moindre persistait et une large cicatrice hideuse et suintante lui barrait les abdominaux mis à nus.
Il était tiré d’affaire mais comme l’avait dit Ision, il avait besoin de soins complémentaires que la magie ne pourrait pas effectuer à la place des mains expertes des prêtresses.

La tête du jeune garde roula et un sourire se redessina sur ses lèvres alors qu’il posait ses yeux sur ceux présents. Et alors qu’Emmanuelle et Arthur s’approchaient déjà, son regard dévia vers le devin puis un des flacons où une des brumes dansaient gaiement.
*Sylphidae servii… Esclaves des sylphides ? Êtres éthérés…*
Il ferma les yeux, certain d’avoir vu un visage se dessiner derrière le verre avant qu’il ne sombre dans l’inconscient de la fatigue.


Dernière édition par Veto Havelle le Sam 1 Oct - 14:59, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeJeu 21 Avr - 17:59

"Parce que vous voyez le temps présent. Je vois le temps futur, ce qui est à présent ne sera plus demain. Les vies sont un enchevêtrement de lignes qui conduisent toutes vers la mort, ce que vous pouvez faire, c'est quoi faire du temps qui vous est impartis. Vos actions ne laisseront pas forcément de trace en ce monde, mais permettront aux prochaines générations de s'accrocher à la pensée du passé. Trop d'hommes vivent avec l'espoir de changer le monde, aucun de vous ne changera quoique se soit de son vivant, mais ce sont vos décisions qui impacteront sur le futur. Les décisions que j'ai prises aujourd'hui, vont permettre d'atteindre un but.."

Ainsi avait froidement répondu Ision à l'interrogation des deux compagnons d'arme de Veto. Ils ne devaient pas en savoir plus, Lorindiar avait tout tracé dans son esprit car il avait vu le potentiel de chacun d'eux, il avait vu que le futur allait les réunir, il faisait juste en sorte que cela se passe bel et bien. Les autres soldats dehors? De simples pions qui ne méritaient pas son attention. Il croisait les bras, jamais il ne s'était penché sur les sorts de soins à un niveau élevé, Lorindiar ne soignait pas, il étudiait, manipulait, puis jetait quand il n'avait plus besoin de tel ou tel individu. en voyant son "confrère" Eclari arriver il n'eut qu'une seule pensée... combien ce vieux fou lui demanderai pour sa séance de soin? Rien que d'y penser Ision devenait plus blanc qu'il ne l'était déjà. Veto lui rembourserai cela, pièce par pièce, sa dette serait colossale, cela permettrait sans doute à Lorindiar de le manipuler encore un peu plus.

Il se concentra alors sur les potions et les parfums qui refermaient peu à peu la peau du blesser et ses chairs, il s'approcha alors de l'autre Eclari et lui murmura quelque chose à l'oreille, si Veto avait été plus conscient il l'aurait entendu dire "si le gamin y reste, toi et l'ensemble de ta famille vous verrez un traitement spécial de ma part..." le vieux avait alors tremblé, écarquillant les yeux, il faisait tout son possible pour se concentrer sur le mourant qui ne devait pas le rester longtemps si lui même tenait à sa vie.

Le processus semblait se passer convenablement, lorsque Ision avait rejoint les deux soldats il entendit la jeune femme demander si Veto souffre et comme pour en rajouter aux gémissement du soldat, Lorindiar répondit...


"Certainement plus qu'il n'a jamais souffert et que vous même vous ne souffrirez jamais. il est douloureux de sentir ses chairs se déchirer sous une lame, imaginez alors que l'on vous prenne ces mêmes chairs et qu'on les oblige à une cicatrisation rapide... alors?"

Un léger sourire s'était ouvert sur le visage du Lord, cette table et ce gamin lui rappelait les nombreuses expériences qu'il avait lui même mené et qu'il menait encore clandestinement, bien que plus ponctuellement désormais. Tout se passer pour le mieux et le vieil homme se détendit, mais ce n'était que le début d'une très longue lutte. Ision lui même fut surprit et croyez bien que pour surprendre un homme comme lui, il faut quelque chose que le destin lui même n'avait pas prévu!

Les yeux d'Ision se braquèrent sur l'Eclari, comme le foudroyant pour lui signaler qu'il venait de recevoir un arrêt de mort instantané, paniqué, le vieillard recommença le rituel deux fois, sans plus de succès. Excédé, Lorindiar s'approcha de la table et saisit l'homme par le col, sa voix était forte et semblait pénétrer même les chairs...


"Guérit le! Guérit le! Si tu échoue encore une fois je me servirai de ton propre sang comme onguent sur sa blessure!"


Puis il se dirigea vers Veto relâchant l'Eclari, il posa la main sur son front et plongea dans l'esprit du jeune homme. Interfère? Qu'est ce que cela pouvait dire? Ision fronça les sourcils, il n'arrivait pas à lire dans l'esprit du gamin c'était beaucoup trop brouillé. Lorsque Lorindiar relâcha la pression, Veto plaqua sa propre main sur son front pour réciter l'incantation. hahahahaha Ision semblait être aux anges, aucun catalyseur! parfait encore mieux qu'il ne l'avait imaginé! il s'éloigna de la table, retenant d'un seul geste les deux amis du soldat, les yeux bleu du lord brillaient.

Il entendit alors le langage des anciens, cette langue qu'il avait lui même parlé il y a très très longtemps et qui n'était plus utilisé à présent que par certain Eclari dont ce soigneur.


"Il survivra"
avait il simplement dit à voix haute, alors que dans les cieux de cette voute au dessus de leurs tête, un éclair tomba sur la table. Ision avait retrouvé son calme et la poussière ainsi que l'onde qu'avait provoqué l'impact semblait glisser sur lui. de sa seule pensée, il avait activé Kami, sa dague qui était caché dans son avant bras droit, usant du pouvoir de la lumière pour en faire un mince bouclier sur sa peau, il dévia aussi les débris et l'onde des deux amis de Veto.
Oui Veto, Sylphidae servii, Ision en avait conscience et cela faisait partit des choses qui le faisait sourire, le maître ou tout du moins, l'être qu'avait rencontré Veto avant, il y a longtemps maintenant, devait être également un Sylphide. Aucune des personnes présentes, hormis l'Eclari, n'était au courant de la véritable nature d'Ision. Ce dernier avait contemplé le spectacle offert par ce terran au potentiel monstrueux.

Lorsque les effluves retournèrent dans leurs bocaux, Le Lord laissa les jeunes gens s'approcher de leur amis. Lui fit de même, regardant du coin de l'œil l'Eclari qui attendait le jugement du Sylphide. Ision ne lui laisserait pas la vie sauve, c'était ainsi, ce n'était pas lui qui avait sauvé Veto, mais cela se passerait cette nuit, alors que personne ne comprendrait vraiment, L'Eclari ouvrirait la fenêtre du plus haut bâtiment de la ville après avoir erré dans les rues tel un fou, et il se jetterai de ce sommet. L'hypnose, un donprécieux qui permettait à Ision de condamner nombre de personne sans jamais être inquiété.

Il s'empara d'un tissu pour recouvrir le buste de Veto et s'approcha de lui en lui lançant sur les épaules.


"Une vilaine cicatrice. Vous trois, vous venez chez moi, je vais faire préparer vos chevaux et un chariot pour le blesser, nous avancerons lentement, mais qu'importe. Nous devons nous rendre au temple des prêtresses et je viens avec vous..."


Sur ces mots, Lorindiar sortit sans un seul regard pour l'Eclari, il but une gorgée de son eau fraiche et s'attendait à être suivit par le petit groupe qui se dirigea vers la maison du lord qui n'était pas si éloigné de la maison des Eclaris. Il rencontra un page à qui il ordonna de sceller les chevaux et de trouver un chariot dans l'heure. Le petit s'exécuta sur le champ.
La maison du lord était à la mesure de son estime de lui même, une immense bâtisse dans le style de la citée qui semblait avoir été bâtie il y a bien longtemps. Si Ision se souvenait bien, c'était il y a un siècle environ, de la roche volcanique qui donnait à la bâtisse une étrange allure de manoir hanté totalement noir à l'extérieur, mais dont l'intérieur était richement décoré et surtout, il y faisait frais, comme à l'intérieur de l'auberge.

Ision fit installé le blessé dans une chambre et en refermant la porte se tourna vers les deux autres soldats...


"Je sais que vous avez des questions, nous avons un peu de temps avant de partir... posez les."


Cela ressemblait presque à un ordre, Ision semblait être éprouvé, son corps n'avait pas dut se défendre autant depuis bien longtemps et il but d'une traite le reste de sa gourde. Il se dirigea alors à l'extérieur où étaient tous les chevaux des soldats, pour trouver un puits et remplir à nouveau sa gourde...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeVen 6 Mai - 15:18

Les soleils réchauffèrent sa peau violemment alors qu’on le portait à nouveau hors du bâtiment et les astres diurnes tentèrent même de traverser le rideau de cils qui se dressait devant ses pupilles. Inconscient ? Il ne l’était pas tout à fait. Disons simplement qu’il ne lui restait plus grand chose comme force. Il n’arrivait plus à ouvrir les yeux ou à comprendre exactement ce qui se disait autour de lui. Ses sens émoussés ne l’informaient que de choses banales, sans intérêts si ce n’est celui de confirmer une chose : il avait survécu.

La fraicheur, à nouveau. Il ne savait même plus si elle lui plaisait. Pourtant, c’était un désir profond que celui qui le poussait à toujours rechercher la rudesse de la glace au bien être du coin de l’âtre d’habitude.
On le déposa sur quelque chose de vraiment plus mou que la table qui l’avait vu frôler la mort. Sans doute un lit.
Et là, il se dit qu’il fallait qu’il reprenne des forces. Son esprit se ferma petit à petit aux rares informations qui filtraient encore à travers ses cinq sens et il sombra dans un profond sommeil.


[En retrait, dans l’esprit de Veto]

Devant lui, une immense porte qu’il venait de franchir. Une porte qui ne s’ouvrait pas facilement. Il y avait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas fait d’ailleurs. Combien ? Un ? Deux ? Trois ans ? Peut-être plus… Sûrement même. Pourquoi ? Aucune idée. Peu lui importait en ce moment présent.

Il se retourna et se retrouva face à un immense hall. Il le connaissait. Il le savait. Mais il n’arrivait pas à se souvenir où il l’avait déjà vu. Ici, forcément. Quel était cet endroit ? Que faisait-il avant d’y arriver ? Il n’en savait rien mais ne se posait pas non plus la question.
Son corps agit seul alors, l’entrainant derrière l’escalier, dans la pénombre. Sur le mur du fond, une torche brûlait doucement et éclairait d’une lueur pâle le plancher, le plafond et… la paillasse de l’escalier que Veto se prit en pleine tête lors d’un faux pas. Il tomba, le regard rivé sur un tableau plaqué contre la surface oblique au-dessus de lui. La flamme de la torche faisait danser les ombres du cadre sur la toile alors qu’il continuait de tomber lentement, comme si le temps s’arrêtait.
Le tableau était assombri par les ténèbres. Seule une partie de la peinture était visible : un jeune homme étrangement habillé tendait la main vers quelque chose et tenait un grand livre, la bouche grande ouverte, entouré de fumées étranges.

Et puis son crâne heurta le sol dans son rêve alors que son corps eut un soubresaut dans son lit.
Il était tellement fatigué que son esprit n’émergea pas, se contentant de refermer les deux grandes portes et de l’envoyer flotter dans le néant d’un sommeil plus profond encore, sans rêve étrange ni souvenir distinct de celui-ci, juste la vague impression d’avoir manqué quelque chose. Sans doute ne lui restera-t-il aussi que cela lorsqu’il se réveillerait…


[Fin de retrait. Pendant ce temps, à l’extérieur devant le puis.]

Les deux gardes restèrent plantés là, au milieu du hall un moment, se demandant quoi faire, échangeant des regards interrogateurs. Ce fut Emmanuelle qui prit l’initiative. Elle rejoint l’Éclaris dehors, suivit d’Arthur.

-Une question ? Comme, « qu’est-ce qui s’est passé exactement ? » ?
-Pourquoi l’Éclaris n’a pas réussi ce que Veto a fait ? Lui qui est si mauvais en magie d’habitude !
-Et qu’elles étaient ces vapeurs ? Je n’ai jamais vu de magie semblable.


Les deux compagnons d’armes s’arrêtèrent soudain, se rendant compte qu’ils s’étaient empressés. Pourquoi s’énerver ? Sans doute parce qu’ils ne comprenaient rien et la frustration mêlé à l’impuissance entraine souvent la révolte. Néanmoins ils eurent comme des réponses, comme promis. Des réponses, si l’on veut cela dit.
Ils écoutèrent attentivement, se calmant doucement, résistant à l’envie d’en demander toujours plus. Ils commençaient à s’habituer à ces explications et tirades étranges de l’érudit et fier de l’être entre autre chose.
Cependant, Arthur était assez procédurier et il était conscient qu’ils avaient des obligations qui risquaient de contrarier les plans du riche décideur.
Il attendit l’occasion et prit la parole.


-Sir. Je comprends que votre condition vous ait habitué à ne jamais agir en ayant de compte à rendre à qui que ce soit. Cependant, nous sommes des militaires. Il nous est impossible de vous suivre sans en référer à notre supérieur. Je vais devoir aller le…
-Arthur. Ils arrivent.

En effet, les quatre cimmériens restant venaient depuis l’auberge. Ils avaient dû les voir sortir de la Masure. Le Caporal-chef semblait plus énervait que jamais. Il s’arrêta de l’autre côté du puis, face à Lorindiar.

-Lord, mes hommes disent vous avoir vu emmener l’un des nôtres, inconscient, dans cette demeure.
-Caporal-chef, grâce à lui, Veto est en vie.
-Silence, Astrid. Ce n’est pas à vous que je m’adresse !


Il était resté immobile alors qu’il s’était mis à hurler, le regard toujours planté dans celui du noble devant lui.

-Ah ! Et oubliez l’hypnose cette fois.

Il leva son avant bras, montrant un brassard serti d’une pierre brillant d’un rouge vif. Le militaire savait protéger son esprit lorsqu'il le voulait...

-Vous cachez un meurtrier et je vais le récupérer. Ne vous opposez pas en plus aux forces Cimmériennes.
-Le caporal n’était…
-SILENCE !


Le caporal-chef perdait son sang-froid face à la réticence de ses hommes à suivre son point de vue. Pourtant, lorsqu’il parlait au noble, sa voix avait le calme du diplomate qu’il était devenu au fil des missions.

-Il doit être jugé. Livrez-le nous. Nous le conduirons à la cour martiale de Hellas.

Il était hors de question qu’il révise son jugement. Le crime de Veto était impardonnable à ses yeux de frère d’arme du défunt. Sorgnom ne méritait pas de mourir comme un chien, par la main d’un de ses hommes.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeDim 4 Sep - 22:06

[Bon c'est repartit, faut que je me remette dans le rôle, donc ça risque d'être un peu court pour une reprise mais je me rattraperai plus tard ^^]

"Je peux répondre à toutes vos questions, mais est ce bien nécessaire de le faire, quand vous et moi savons que vous n'êtes pas prêt à en entendre les réponses? Veto lui même ne comprend pas encore tout. Avant de savoir et de connaitre il faut apprendre, voilà pourquoi vous êtes en ce monde, apprendre, retenir, savoir, transmettre, mourir."

C'était ce qu'avait formulé Ision avait l'arrivée des officiers. Il n'avait pas sourcillé un seul instant. Voilà bien longtemps que les militaires ne le surprenait plus. Il avait lui même fait partit de l'armée régulière du royaume d'Eridania. Mais il n'avait jamais prit les armes, la guerre n'était pas fait pour les Sylphides. Mais son nom restait dans les registres d'Hespéria, lui permettant d'avoir de nombreux accès là où il le désirait. Cela ne servirait à rien face à ces hommes. Mais le Lord avait plus d'un plan à mettre en action, il s'amusa de voir le caporal-chef brandir fièrement son bracelet. Cependant il ne pouvait pas permettre à ce simple caporal chef de laisser le nom de Lorindiar être trainé dans la boue, rien que de l'entendre de ses lèvres lui était insupportable. Il se passa de l'eau sur le visage, se rafraichissant, il semblait bien mieux...

"Vous êtes amusant, vous les humains, à vous attacher aux autres, à croire que chaque vie est précieuse, à penser que vous devez venger les morts. Vous voyez le présent, le passé, mais pas le futur... ne venez jamais vous plaindre que votre monde est en ruine... caporal chef..."


Il se retourna, regardant Arthur, puis Emmanuelle. Derrière, le page arrivait avec les cheveux et le chariot qu'il avait lui même demandé. Bien bien. Non il ne comptait pas se battre, il aurait pu faire des amis de Veto son armée personnelle, mais il ne pouvait se permettre de les perdre.

"Si je vous disait que votre ami est mort pour l'avenir du monde. Que Veto devait le tuer pour s'élever au delà d'une simple condition. Si le sacrifice de votre ami avait pour but de sauver le monde... venez, nous devons parler."

Le militaire rigide fut un peu amené à l'écart par Ision qui mit son bras sur les épaules du gradé. Avec sa gourde, Ision jouait, buvant de temps en temps.

"Vous avez une famille ou des gens auxquels vous tenez... qu'arriverait il si le monde venait à s'écrouler, si vous veniez à les perdre. Je vais vous confier un secret... dans mon passé on m'a nommé Général Lorindiar... laissez moi vos hommes, laissez moi Veto, et votre futur n'en sera que meilleur."

Il lui sourit, amusé, relâcha sa main et se dirigea vers Arthur et Emanuelle...

"Préparez Veto."

Il n'avait aucun doute, si le Caporal-chef était suffisamment intelligent, il avait comprit qu'Ision ne se laisserait pas marcher sur les pieds et que personne ne l'entraverai, sous peine de perdre... bien plus que la vie. S'il tenait à ce qu'il était, qui il était, à ceux qu'il aimait, alors... il les laisserait partir.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeJeu 8 Sep - 19:41

Cet homme était plus qu’un simple noble de ce coin paumé. Ici, il était un riche parmi les pauvres. Au début, le caporal-chef Osbor avait pensé qu’il n’était pas plus. Pourtant, maintenant, il comprenait qu’ailleurs, il restait un puissant parmi les riches. Il ne pouvait rien faire contre cet homme. Il devrait attendre de rentrer à Hellas et demander le soutien du Maire pour une extradition du pays où ils mèneraient Veto. D’ailleurs, il se posait la question :

-Où est-ce que vous l’emmenez ?

Il avait retenu avec peine la colère qui manqua de s’insinuer entre les lignes. La menace du reste de sa famille avait bien failli inciter son bras à enfoncer profondément cette lame dans le cœur de ce trop opulent Grand. Pourtant, il garda sa place.
Ce fut Arthur qui répondit avec tout le sérieux et l’officialité dont il savait faire preuve.


-Caporal-chef, Sir Lorindiar souhaite conduire en notre compagnie le seconde classe Havelle aux prêtresses pour qu’elles finissent ce que les Éclaris ont commencés. Il a frôlé la mort mais n’est pas sorti d’affaire pour autant. Si vous souhaitez qu’il soit jugé, vous devez le laisser partir tout de suite. Vous pouvez cependant me faire confiance : je veillerai moi-même à ce qu’il soit maintenu sous surveillance jusqu’à votre retour.

Le regard que les deux militaires échangèrent à cet instant fut d’une sévérité parfaite. Cela faisait longtemps que le première classe Pengradon était sous les ordres d’Osbor. Aujourd’hui encore, il comprit que c’était le soldat qui lui était encore le plus dévoué. Pas comme cet imbécile qui commençaient à geindre derrière lui.

-Espèce de lèche pompes ! Comment oses-tu…
-N’as-tu pas confiance en la justice de ton pays, Alexandre ?
-Je…


Une grosse main se posa sur l’épaule du soldat Monod, celle de Fenri. D’un regard, il rassura son compagnon qui comprit. Ils pouvaient faire confiance à Arthur. Après tout, ils étaient frères d’armes désormais. Et puis Emmanuelle accompagnerait le convoi également.
Osbor réfléchit un instant, gardant son regard noir planté dans le dos de Lorindiar.
Et puis le bracelet s’éteignit et il rangea son épée.


-Veuillez excuser mon comportement, messire. J’étais loin de penser que votre but était de remettre cet homme en vie aux autorités de notre pays. Il s’inclina légèrement. Je vous remercie de veiller vous-même à son transport. Il marqua une pause, les paroles qui allaient suivre lui coûtant. Je vous prie de bien vouloir me laisser ramener le corps de mon compagnon dès notre mission terminée. Je vais envoyer un message à Hellas. Ils nous enverront une équipe spéciale qui saura transporter le… corps… sans qu’il ne souffre d’avantage. Il fit une nouvelle pause, appuyant d’avantage sa respiration. Je sais qu’il aurait voulu être enterré dans son pays.

Il fit demi-tour. Pas besoin de réponse. Le corps d’un soldat appartient à son pays. C’est Cimmeria qui avisera mais pour un caporal, il imaginait que ses supérieurs feraient un effort, en particulier s’il faisait l’objet d’une enquête. Il s’arrêta cependant après un ou deux pas, tournant légèrement la tête sur le côté pour s’adresser à Emmanuelle et Arthur.

-Faites en sorte qu’il arrive en vie.

Toutes les personnes présentes comprirent qu’il ne s’inquiétait pas par compassion mais par intérêt. La rancœur transpirait à travers ses paroles.

*

-Il revient à lui Messir.

La sirène était encore là ?
Veto entrouvrit les yeux. Son corps était encore remué dans tout les sens malgré les précautions. Deux têtes émergeaient à peine du bas de son champ de vision. On semblait entrain de le border. Au loin, un cri d’oiseau marin et puis des voix fortes chantant les produits d’un commerçant sur le marcher. Au dessus, une toile tendue.
Le visage d’Emmanuelle se glissa par la droite puis celui d’Ision en fit de même par la gauche.


-Où… Suis-je ?

Il eut à peine le temps d’entendre les quelques mots qu’on lui répondit avant que ses yeux ne se referment et ne l’empêchent de rajouter quoi que ce soit. Mais avant, sa tête avait roulée et il avait vu un bateau à quai apparaître entre ses paupières lourdes.

*

Encore et toujours balloté. Mais cette fois, c’était plus doux, plus lent… Comme si on le berçait plutôt.
Les yeux azurés roulèrent dans leurs orbites alors qu’il détaillait la pièce éclairée par une bougie dont la flamme tanguait comme son cœur. Il n’en aurait pas fallu beaucoup plus pour lui donner une vrai nausée. On entendait de sourds craquements partout autour.
Il était dans un lit, fort confortable soit dit en passant, recouvert d’une épaisse couverture molletonnée.
À sa gauche, il finit par remarquer un fauteuil dans lequel Emma dormait paisiblement. Il la devinait épuisée et ayant veillé longtemps.
À droite, une fenêtre aux carreaux peints en arborait pourtant quelques uns totalement transparents. Il pouvait bouger la tête et voir une des trois lunes à l’horizon. Un horizon parfaitement dessiné qui lui fit comprendre qu’ils étaient en mer.

L’immaculée Talum était à moitié remplie. Veto se souvint des nuits passées à veiller le campement durant l’escorte du climatologue. Il en déduisit que cela faisait trois jours qu’ils étaient arrivés à Amaryl et trois jours qu’il avait… tué. Étrange sentiment que celui de savoir que l’on peut ôter la vie de quelqu’un aussi… vite ; aussi facilement…

Oui. Après cinq années passées sous l’étendard d’Hellas, il n’avait jamais eu à tuer une personne de ses mains. Ses compagnons l’avaient déjà fait plusieurs fois eux, mais le hasard avait voulu que lui échappe à cette sensation de culpabilité jusqu’à maintenant. Même s’il considérait les animaux avec beaucoup plus d’estime que la plupart les autres, tuer un loup affamé vous poursuivant ne procure pas le même sentiment que de se rappeler du craquement mâte des cartilages, de l’odeur du sang sur vous, du goût de fer du liquide sucré projeté dans votre bouche, de la sensation désagréable laissée au creux de vos mains par la lame remuant au milieu du cœur encore battant…

La porte s’ouvrit doucement, sans un grincement, sans fracas. C’était à peine si Veto avait entendu la poignée tourner. Ses yeux soulignaient de deux pierres tombales virent apparaître son sauveur et il ne sut trop quoi dire ou faire.
Un léger haut le cœur réveilla la douleur qui barra son ventre et lui tira un rictus torturé. Lorsqu’il cessa d’enfoncer la tête dans l’oreiller, il plongea son regard dans celui du noble et trouva un mot qui lui semblait enfin de circonstance : « Merci ».
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeVen 30 Sep - 14:54

Ision était en mer, sur le pont, il regardait l'horizon. Le lord aimait la mer, pour son organisme et sa condition physique, l'iode avait un effet bénéfique. Il était à la proue du navire respirant à plein poumons et se laissant bercer par la houle. Il avait le visage reposé, il semblait calme comme rarement, à vrai dire, il avait "désactivé" son pouvoir de prédire l'avenir par conséquent son esprit était calme, mais Ision restait un homme méfiant. Quand bien même tout se déroulait comme prévu , le maître des savoirs restait quelqu'un de méfiant, peu importe le moment ou l'endroit. Il avait de nombreux ennemis et même sur ce bateau où il avait dans ses mains les principaux protagonistes de l'histoire, les marins et le capitaine, qui lui disait que l'un d'eux n'était pas mandaté par l'un de ses ennemis pour l'assassiner? Aussi loin de la citée des Sylphides, il ne savait pas ce qui pourrait advenir de son âme.

Avant d'embarquer sur ce bateau, l'un des hommes du caporal chef leur avait permis de partir plus rapidement, hélas pour lui, Ision avait d'autres plans, qui étaient tombés à l'eau par l'intervention de ce soldat. Ision avait encore besoin de lui quelques temps, et c'était l'unique raison qui faisait qu'il était encore en vie. Le lord ne s'embêtait pas avec des sentiments ou tout autre chose de ce style, Veto tenait à cet homme, très bien, Ision ferait en sorte que quelqu'un d'autre s'en charge pour lui. Le lord pouvait être comparé à un assassin, plutôt un maître assassin ayant un vaste réseau de communication, d'espion et d'assassin. Ision dépensait peu, mais lorsqu'il le faisait, c'était toujours dans un but précis.
Dans le même but il avait donné à l'un de ses subordonnés sur le continent une bourse conséquente qui permettrait de payer des obsèques nationale à l'homme que Véto avait tué. Bien entendu tout le monde en ville saurait que c'était le Lord Lorindiar qui avait payé ces obsèques et il serait vu comme un héros, le caporal chef lui, ne le saurait que trop tard et il ne pourrait empêcher la vague de sympathie envers l'homme qu'il devait sans aucun doute détesté.

La manipulation, toujours tout calculer pour que l'avantage soit entre ses mains, le messager arriverait avant la délégation et tout serait prêt. Ision ne lui avait rien répondu, il avait juste mit une main sur l'épaule du supérieur de Véto avec un léger sourire aux lèvres il lui avait simplement murmuré ces quelques mots...

"Rendre hommage aux morts est une chose louable, combien n'ont jamais eu le droit à tant d'honneur alors qu'ils ont combattu bravement?... Retrouver votre famille, vous et moi, nous nous reverrons..."


Et il était partit. Le chemin jusqu'au port pour prendre un bateau avait été sans encombre mais Ision n'avait pas dit un mot. Il semblait réfléchir, il avait embarqué sur le bateau avec une aisance de ceux qui connaissaient bien la mer. Durant l'une de ses vies, il s'était attardé à l'étude des espèces marines, les animaux avaient bien de plus de grâce à ses yeux que le genre humain.
Lorsque Ision franchit le seuil de la porte, Veto était encore faible, Emmanuelle dormait juste à côté de lui sur un fauteuil. Au simple mot de Veto Ision parla à voix basse...


"Elle tient beaucoup à vous, Veto, et vous vous avez de la chance d'être parmi nous, mais vous n'êtes pas encore guérit loin de là. Alors, le monde dans lequel vous avez été plongé vous a plus? (Ision eut un léger sourire) ne sont elles pas magnifiques, ces créatures que l'on y rencontre... oh je sais... moins que les anges qui veillent sur vous..."

Il regarda Emmanuelle et Veto. La jeune femme se recroquevilla un peu sur elle même, comme pour chercher la chaleur d'une couverture.


"Ne vous en faite pas, Veto... le mort d'un homme n'est rien dans le jeu de l'univers. Le destin fait tout, cet homme allait mourir, ce jour, tout ce que le destin ignorait c'était qui. Vous vous êtes interposé parce que vous ne connaissez pas le cour des étoiles. Je peux vous apprendre à lire dans le ciel et à ne plus avoir peur de demain. Quand on sait quand et où se terminera notre vie, nous pouvons la remplir bien plus précieusement qu'aucun autre être."

Ision entendit Emmanuelle se réveiller doucement, il resta entre les deux, attendant une réaction de Veto. Lui avait il dit la vérité ou était ce de la fausse compassion? Qui sait? Qui peut savoir avec Ision?...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeSam 1 Oct - 18:24

Veto était captivé par Ision. Chacune de ses paroles étaient si pleines de mystère. Les déchiffrer lui demandait un effort considérable à chaque fois. Dans son état, autant dire qu’il était vraiment entrain de peiner.

Lorsqu’Emmanuelle se réveilla, il se détourna de l’être qu’il avait deviné sylphide depuis longtemps pour se tourner vers sa semblable. Elle avait été si bonne avec lui. Ils n’étaient pas dans la même équipe depuis longtemps pourtant. Le faible qu’il avait pour elle ne faisait que rajouter le plaisir qu’il avait à l’imaginer à son chevet.


-Emma…

Sa voix fatiguée attira l’attention de la guerrière derrière le noble.

-Je suis honoré de l’attention que tu m’as portée… Crois bien que j’ai des remords à te traiter ainsi en retour… Mais je crois que sir Lorindiar et moi avons des choses à nous dire…

Les yeux mal réveillés de la militaire semblèrent indiquer qu’elle n’y comprenait pas grand-chose et puis elle capta l’ordre à demi-mot soufflé. En effet, cette marque de reconnaissance n’était pas celle qu’elle attendait. Pourtant, elle n’en montra rien et sortie d’un air digne et sans un mot.
Non… Veto n’était vraiment pas doué avec la gente féminine.
Il sourit et jeta un regard peiné et amusé à son sauveur avant de prendre une moue perplexe, ses yeux fixant un point sur la couverture qui lui remonté jusqu’au menton.

Pas fin séducteur mais bon logicien. Alors que ses forces commençaient à peine à lui revenir, son cerveau recommençait à fonctionner, rassemblant toutes les petites choses qui s’étaient imprimées dans son esprit.


-Je vous ai… Je crois vous avoir entendu… Dans la bibliothèque… Vous hurliez qu’il fallait me sauver.

Il lui jeta un regard froid.

-Pourtant… Je doute que c’était par simple charité gélovigienne. La mort des autres personnes ce jour là ne vous a pas affectée le moins du monde... Pourquoi la mienne aurait eu plus de conséquences ?

Les lèvres gercées s’humectèrent alors qu’il reprenait son souffle et tentait de se redresser un peu dans le lit. La douleur dans le ventre était insupportable mais cette position de faible le faisait plus souffrir encore sous le regard supérieur du riche.

Haletant, après avoir un peu gémit, il estima sa position à demi-assis bien assez correcte.


-Et maintenant vous me proposez de m’enseigner… Je ne sais trop quoi ?

Il eut un petit rire alors qu’il laissait sa tête basculer en arrière contre la tête du lit.

-Messire… Vous qui semblez le savoir pour vous y tenir à ce point… Qu’ai-je donc d’exceptionnel ?

Les évènements récents revenaient à la surface alors qu’il admirait le plafond tristement.

-Cinq ans… C’est le temps que j’ai passé à Hellas depuis mon départ de Cimmerium. Cinq années sans histoire. Et même avant dans votre belle cité blanche, j’étais l’intrus le plus discret qui puisse être. Pourquoi depuis peu suis-je au centre d’étrangetés ?

Il soupira et sourit en repensant à ces scènes improbables. Il n’y croyait toujours pas.

-Un jour on m’ordonne d’infiltrer un manoir en plaine réception. Chose incroyable, je réussis. Vous connaissez le duc Seh ? Qu’importe… Je sais que j’ai appris des choses mais il a dû me jeter un sort qui m’a fait oublier trop de détails pour que ce soit intéressant… Et malgré ce semi-échec, on me contacte pour me dire qu’il va falloir prouver que les prêtresses ont bien raison de s’intéresser à moi… Où est-ce que tout cela va me mener ?

Il reposa enfin son regard sur Ision. Son visage était troublant, annonciateur d’un problème. Sa bouche se tordit étrangement et un rire étrange sortit de sa gorge… Un rire qui ne tarda pas à se changer en sanglot alors qu’il détournait son visage.
Un bon reniflement plus tard, il reprit, fixant la couette sur ses jambes.


-Excusez-moi. Je suis là à me confier à vous comme si…

Comme si quoi ? Comme si c’était son père ? Qu’est-ce que c’était un père ? Même une mère il n’était plus sûr de savoir ce que c’était. S’il avait dû donner un nom à un père, ce serait celui de…

-Vous me rappelez Azryel… Votre prestance, votre assurance,… Votre préscience aussi… Je n’arrivais jamais à le surprendre lui non plus. Mais c’est sans importance puisque…

Il tourna la tête vers la table de chevet et se mit à parler dans un dialecte sylphide :

#Un père est un homme ayant engendré un ou plusieurs enfants.#


Sur le guéridon, son encyclopédie. Emma avait certainement pensé qu’il aimerait la retrouver là à son réveil. Elle était vraiment très attentionnée. Ses yeux encore un peu humide, légèrement maussade se tournèrent vers l’immortel.


-Vous avez compris n’est-ce pas ? J’aimerai l’appeler père mais je ne peux pas… Je ne suis qu’un sujet d’étude pour lui. Un tout jeune terran recueilli qu’il a pu voir évoluer dans un environnement conditionné…

Il eut un petit soupire de dédain pour lui-même.

-Exactement comme vous vous espérez faire de moi votre… spécimen d’expérimentation… Il faut croire que je suis fait pour m’attacher à toutes les figures paternelles qui n’en sont pas…

Il se passa une main sur le visage puis dans les cheveux. Un long soupire ponctua sa lassitude. Et puis, fixant ses pieds invisibles sous les draps, il reprit, mettant fin à cette démonstration de sentiments qu’il imaginait affligeante pour l’être intemporel.

-Mais je parle, je parle… Vous ne devez pas en avoir grand chose à faire de ces histoires de cœur de mortel… Allons-y… Que puis-je faire pour… Vous intéresser ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeMar 4 Oct - 20:09

#Un père est un homme comme les autres qui s'est juré de protéger un être plus faible que lui, qu'il soit de son sang ou non. C'est un titre, comme un roi, un seigneur ou un prêtre...#

C'est la seule chose qu'Ision lui avait répondu. Il l'avait écouté sans jamais l'interrompre, c'était l'un des adages du lord et sa façon de penser. Mieux valait laisser les gens s'exprimer pour savoir ce qu'ils pensaient, toute parole superflue était aux yeux d'Ision, de précieuses minutes gâchées à ne pas pouvoir faire des affaires ou à conclure des contrats dans le but de le rendre toujours plus riche. Il resta de longues minutes sans rien dire, comme pour sentir en lui le souffle du vent marin qui battait sur le pont.
Il avait répondu en sylphide à Veto, bien qu'il ne lui avait pas révélé sa propre nature il est assez évident de distinguer ceux de la race d'Ision, plus frêle, presque maladif, mais tout se jouait dans le regard chez cette race, comme si à travers leurs yeux se révélait le apssé de ce monde. Ision était l'un des plus vieux, il avait vu mille chose et en avait réalisé mille autre à travers plusieurs dizaines d'existence. Il aimait sa citée première, même s'il n'y avait pas mit les pieds depuis longtemps, non qu'il détestait le souverain ou les manières de son peuple, mais il s'amusait plus à corrompre et jouer avec les Terran plutôt qu'avec les Sylphides. Et il faut bien l'avouer, ses expériences étaient tolérées, mais assez mal vu par sa communauté. Il faisait donc profil bas à la capital, respecté oui, mais également fuit par ses paires qui avaient des soupçons sur ses activités.

la qualificatif de figure paternel fit presque frémir Ision, il n'était pas un père et ne le serait jamais. Il n'avait jamais eut d'enfant, du moins pas à sa connaissance et ne voulait pas qu'on le nomme père. Il n'avait rien de cela, mais si cela lui permettait de manipuler plus facilement Veto, pourquoi pas? Il avait après tout apprit à Chrysallia les bonnes manières, se jouer de Veto ne serait pas une tache ardue, mais pour le moment, il n'en avait pas besoin, il gardait juste cette précieuse information dans un coin de son esprit.
Ision brisa enfin en silence, croisant ses mains comme s'il priait et le mettant devant son menton pour reposer celui ci.

"Le cœur, c'est ce qui vous fait avancer, vous, les Terran, enfin certain d'entre vous. Vous confiez votre avenir à votre cœur et à ce que vous ressentez, vous ne faites pas exception loin de là, à vrai dire, j'ai rarement connu un Terran aussi porté par ses émotions et qui soit encore en vie... enfin presque en vie (il regarda la cicatrice). La jeune femme que vous avez fait sortir Veto... ne l'éloignez jamais de vous. Vous êtes un jeune sot capable de périr à chaque seconde..."

Ision avait vu l'avenir de Veto, du moins plusieurs avenir et dans bon nombre d'entre eux, il mourrait, Ision savait que les amis de Veto lui servirait de garde fou, ils se feraient certainement tuer pour lui, le gamin le regretterait et il les pleurerait, mais cela lui donnerait alors encore plus de hargne pour accéder à son avenir glorieux et le lord voulait être là.

"Emmanuelle, ne la rejetez pas, allez vers elle. Les histoires de cœur des Terran sont passionnantes pour moi, vraiment. Ces cinq années sont le fil de votre destin, celui la même que vous écrivez à chaque seconde... mais vous l'écrivez en rencontrant d'autres personnes. Comprenez moi Veto, l'homme qui croit vivre sa vie seul est un idiot, notre vie n'est faite que de fragment de vie d'autrui qui la compose et fait de nous ce que nous sommes, même un Roi n'est pas indépendant... surtout un Roi, car il n'est rien sans ses sujets."

Ision s'arrêta un instant, la houle était plus forte d'un seul coup, le lord ne fut pas surprit, il se leva juste et alla se chercher un peu de thé, tendant une gourde à Veto pour que sa cicatrice dure encore quelques instants. Il ne comptait pas lui dire ce qu'il attendait de lui ni même ce qu'il avait vu de son avenir, il resta impassible avant de reprendre...

"Les hommes ne doivent pas connaître leur avenir, du moins... ils doivent apprendre à le maîtriser. Croyez vous que ceux qui ont fait ce monde l'auraient fait de cette manière s'ils connaissaient leur futur? De mauvaises choses auraient pu être évités... enfin... si ceux qui connaissaient l'avenir étaient seulement capable d'arrêter ceux qui le font..."

Le capitaine du navire annonça que l'arrivée à la grande citée mettrait encore deux voir trois jours, Ision aurait largement le temps de manipuler tout ceux qui se trouvaient à bord. Mais pour le moment il restait aux côtés de Veto, toujours impassible, comme si véritablement, Ision venait d'un autre monde.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeDim 16 Oct - 23:31

« #Un père est un homme comme les autres qui s'est juré de protéger un être plus faible que lui, qu'il soit de son sang ou non. C'est un titre, comme un roi, un seigneur ou un prêtre...# »


Veto n’avait pas voulu prendre en compte cette remarque dans un premier temps. Elle n’avait rien de scientifique et il avait tendance à plus croire en ce qui était marqué dans son encyclopédie qu’en ce que certaines personnes pensent.
Pourtant, il devait avouer qu’elle tournait dans sa tête. Pourquoi ? Parce qu’elle lui plaisait. C’eut-été tellement plus agréable de se dire qu’il n’avait pas besoin d’établir de lien de lignage entre lui et Azryel pour pouvoir l’appeler « père ». Après tout, il l’avait recueilli étant petit… Et même si les preuves d’affection n’étaient pas légions, l’attention patiente qu’il lui porta et sa défense qu’il prit devant le conseil des Sylphide prouvait certainement qu’il n’était pas si désintéressé de ce garçon qu’il avait fait sien… Pourtant, le jeune homme ne pouvait se convaincre qu’il était réellement plus qu’un spécimen de laboratoire.

La suite du discours du lord resta nébuleuse quant à la vraie question que Veto avait posée.
Il était du même avis que ce devin : voir le futur ne permet sans doute pas de pouvoir le modifier. Et l’idée de se rapprocher d’Emmanuelle, s’était un rêve qu’il aimerait bien réaliser, sans aucun doute.

La houle s’était faite plus forte et le Terran de la terre ferme regrettait décidemment les glaciers des bufflons. Il eut même un relent de suc gastrique qu’il réussit à contenir tant bien que mal, grimaçant au gout horrible qui pénétra sa bouche à rebrousse chemin. Une main devant la bouche, c’est avec plaisir qu’il accepta la gourde du noble.
Le liquide lui fit du bien, l’aidant à supporter la douleur que les muscles de son ventre susciter le long de la cicatrice en se contractant dans des soucis d’équilibre inconnu sur ce terrain mouvant.


-Cela ne me dit pas ce que vous attendez de moi. Ajouta-t-il, reprenant constance et insistant en rendant la gourde à son propriétaire. Qu’ai-je donc qui attire l’attention d’un sylphide à mon égard ?

Il réussit à capter le regard de l’immortel et à lui montrer son entêtement dans le sien.

-Je ne suis pas stupide. Chacun de vos gestes montre le peu de charité qui subsiste en vous. Pourquoi offrir la vie à un être que vous considérez inférieur ? Que vous importe cette histoire de mortels ? Et pourquoi rechigniez-vous à me le révéler ?

Il ne lâcherait pas l’affaire. Il était en vie et il voulait savoir pourquoi ? Et si le lord le suivait en Cimméria malgré une possibilité évidente de nous y faire conduire, c’était bien qu’il avait une idée derrière la tête.

Pas de sourire. Il se demanda même s’il pensait encore à cligner des yeux. Son air gêné face à la prestance de cet aristocrate se changeait peu à peu en assurance. Plus il passait de temps avec lui, moins il en avait peur ou se sentait inférieur. Les Sylphides ont ceci qui vous fait vous sentir moindre à leurs côtés. Mais le goût amer laissé par le récurant doute de l’affection d’Azryel changeait doucement l’amour filial en désire de faire ses preuve, en envie de défi. Comme si l’enfant grandissait un peu et commençait à vouloir, enfin, s’affirmer et prouver qu’il méritait sa place dans ce monde.
Veto murirait-il ? Peut-être mais malheureusement, il n’avait pas encore le courage de s’opposer à celui qu’il se refusait à appeler son père malgré les sentiments qu’il éprouvait. Alors, ce serait cet immortel-ci qui ferait office de figure paternel. Plus le temps passait et plus il se sentait lié à lui.

Et dire qu’il n’avait passé guère plus d’une journée avec ce noble. Le pressentiment était trop fort pour être anodin.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeDim 23 Oct - 19:33

Un léger sourire parcouru le visage d'Ision devant ce qui devait être une sorte d'énervement pour Veto. Le lord savait qu'il avait plusieurs coup d'avance sur le jeune homme et son air sur de lui ne démentait en rien cette hypothèse. Ision se servit une nouvelle tasse et évita un tangage un peu plus violent que les autre en coinçant son pied sur une chaise, il haussa cependant un sourcil avant de regarder à nouveau Veto, plongeant définitivement son regard dans le sien, ouvrant grand les yeux, les pupilles saphir du Sylphide finir par pénétrer dans l'esprit de Veto, quelques secondes seulement, Ision lui fit partager une de ses visions...

Ils étaient tous les deux devant un cercueil, celui de l'homme que Veto avait tué, c'était une belle cérémonie, dans un endroit blanc, le caveau lui aussi était splendide, autour il y avait la famille de l'homme, le chef de Veto, et quelques dignitaires lui rendant un dernier hommage. C'était une belle cérémonie dans un haut lieu, toujours au milieu de la vision, Ision s'adressa à Veto, il sétaient comme deux fantômes devant cette magnifique scène...


"Tu vois, sa famille va toucher une forte pension, ton supérieur s'en remettra et va même me remercier d'avoir donner de l'argent pour que les funérailles soient aussi majestueuses, son blason ne sera pas ternie et l'épisode de l'auberge n'aura pas lieu dans son dossier. Nous sommes dans le futur, une vision que je te fais partager. Par contre toi..."

Ils sortirent de la vision et se retrouvèrent de nouveau sur le bateau, en vérité, ils n'en étaient jamais partis car le lieu où ils se trouvaient il y a un instant n'existait pas encore.

"Ils vont s'acharner sur toi, inférieur dis tu? tu es le seul à qualifier ta race d'inférieur entre nous..."

Ision trouvait effectivement les Terran inférieur, mais ne le disait jamais ouvertement, question de bon sens, comment se servir d'êtres qu'il mépriserait ouvertement? Il se détourna de Veto et regarda la mer par le hublot de la cabine, l'océan était magnifique, il l'affectionnait particulièrement, et il s'était juré un jour de pouvoir en explorer les profondeurs, mais jusqu'alors il n'avait pas trouver le moyen de respirer sous l'eau et il y avait cette question de décompression, des question purement physiques que son corps ne pouvait pas supporter. Mais passons, il croisa les mains dans son dos et sans quitter l'océan répondit à demi mot en soupirant...

"Je suis vieux Veto, peu importe de combien d'années ou de vies. J'ai dans chacune d'elle tenté de former un homme pour qu'il puisse apprendre à son peuple ce que pouvait être un monde meilleur. Je suis l'un des plus vieux de ma race et pourtant, me rendre dans notre citée m'est presque impossible car beaucoup des miens refusent que je vous enseigne certaines choses qui vous permettrait d'évoluer..."

Ision mentait, du moins en partit, les sylphides étaient des êtres fermés au monde et rare étaient ceux qui enseignaient, mais il pouvait convaincre peu à peu Veto, lui faisant une vrai fausse déclaration qui finirait de dissiper les doutes du jeune homme. Ision ne se considérait pas comme vieux, il s'en moquait bien, son immortalité était au dessus de ça, mais le dernier point allait enfoncer le clou...

"sois mon héritier Veto, les raisons me sont propre, mais soit sous ma coupe durant cette vie et alors je t'offrirai tout ce que je n'ai pas pu offrir aux enfants que je n'ai pas eu. Tu es certainement l'un des derniers êtres au cœur pur de ce monde, mon savoir et ta façon d'être construiront un futur meilleur, j'en suis convaincu."

Un...deux... trois... Ision comptait dans sa tête le nombre de seconde dont Veto aurait besoin pour se remettre de cette annonce, il aurait son successeur oui, mais bien plus encore.

"Ne réfléchis pas au temps écoulé, réfléchis au temps que j'ai pu voir..."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeVen 28 Oct - 11:23

Les yeux de Veto s’étaient mis à briller, sa bouche restait béate et son souffle semblait même s’être arrêté.
Était-ce le voyage dans le futur ou la révélation enfin des plans du sylphide qui l’avait laissé sous le choc ?

Le futur dans un premier temps, sans aucun doute.
Durant la vision, un quidam encore différent de ce qu’il serait ce jour là le traversa comme s’il n’était plus qu’un fantôme. Désagréable sensation que de se sentir immatériel, incapable d’agir sur ce monde, invisible pour les autres…
Ision lui avait montré ce qu’il pouvait voir et Veto avait regardé attentivement.
Ils étaient là, toute l’équipe, lui, entouré de ses compagnons, rangés avec les autres militaires.
Le caporal-chef, lui, était avec la famille du défunt. Une famille restreinte, déjà peu nombreuse, décimée par les années… La prêtresse récitant l’éloge funèbre apprenait à Veto la vie qu’il venait de prendre et il n’écoutait plus que d’une oreille les projets de financement et les histoires d’honneur du lord à son côté.
Il apprenait la vie de Sorgnom, la façon dont il était entré dans la garde, celle dont il tomba amoureux de la sœur d’Osbor et cette fable qui décrivait sa fin en héros.
* Foutaise !*
Il eut envie de crier pour rétablir la réalité mais il y avait cette femme à côté d’Osbor qui pleurait avec un sourire admiratif tourné vers le cercueil. Une expression d’incompréhension se dessina sur le visage du garde. Et puis il vit Osbor foudroyer son effigie future, une effigie qui détourna alors brusquement le regard de son supérieur pour le river dans leur direction, une expression signifiant qu’il venait de se souvenir de quelque chose sur son visage.
Sur ses propres lèvres, il lui sembla lire distinctement « accepte » et un air soudain déterminé.


*

De retour dans la cabine, le tangage se fit à nouveau présent et les paroles d’Ision reprirent leur place dans les oreilles du cimmérien qui se remettait de ce choc.

Le sylphide se montrait si… Paternaliste. C’en était dérangeant. En particulier après que Veto ait craqué quelques minutes auparavant en parlant de ses troubles émotionnels vis-à-vis d’Azryel. La coïncidence était troublante.


"Ne réfléchis pas au temps écoulé, réfléchis au temps que j'ai pu voir..."

La vision du futur l’enjoint à céder, à s’avancer plus avant auprès de ce Grand et à s’intéresser d’avantage à ces projets qui le concernaient.

-Qu’avez-vous en tête exactement ?

En réalité, il avait déjà accepté au fond de lui-même et se disait que ce que voulait lui dire son lui futur : « tu ne le regretteras pas. ». L’autre possibilité qui voudrait que plus tard il regretterait d’avoir dit non semblait moins probable. En effet, s’il regrettait de ne pas avoir dit « oui » dans cette vision, c’est que ce n’était pas le futur de ce présent puisqu’il accepterait en ayant vu ce futur…
Il cligna des paupières en souriant, cherchant à arrêter de penser à cette dichotomie sans fin et à se concentrer sur la réponse de son futur mentor.

Pourtant, malgré ses tergiversations, Veto laissait de côté une hypothèse sans s’en rendre compte : si c’était Ision qui lui montrer ces images, n’aurait-il pas pu fausser ce passage où il chercher à communiquer avec le passé ?
Ainsi, Veto s’engouffrait dans les bras tendus d’un être ancestral au moins aussi intelligent et mystérieux qu’Azryel sans le soupçonner de mauvaises intentions. Il faut croire que sir Lorindiar avait raison : Veto était homme à se laisser dicter sa conduite par ses sentiments sans retenue.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitimeLun 31 Oct - 22:06

Veto avait accepté l'idée, ce n'était qu'une question de temps avant que Ision ne le contrôle parfaitement, mais un soucis demeurait, ce garçon était enclin aux sentiments plus que la plupart des Terrans il était le mélange de innocence d'un enfant, l’impétuosité d'un adolescent et les pouvoirs d'un adulte... c'était une poudrière entre les mains du Lord, ce dernier en avait conscience, mais il était prêt à jouer le jeu avec lequel il allait s'élever bien au delà de tout ce qu'il avait fait au cours des 5 derniers siècles et surtout... il pourrait obtenir un pouvoir qui le rapprocherai encore plus du divin, il connaitrait les secrets de l'univers et il pourrait préparer ce monde à être régit par des Lois qu'il aurait imposé, c'était l'un des buts d'Ision, il avait l'éternité pour l'atteindre et il savait que Véto serait un pas important vers sa propre gloire.

Le Lord accueillit Veto dans ses bras et l'entoura de la chaleur de son corps, car bien qu'elle fut artificielle, l'enveloppe d'Ision était tout ce qu'il y a de plus normal. Qui aurait cru qu'un être extérieurement aussi froid pouvait dégager une telle chaleur corporelle? Quoiqau'il en soit, la longue tunique bleu du lord recouvrit en partie le corps de Veto, comme un voile pouvant le protéger de toutes les agressions de ce monde. Il caressa machinalement la tête de celui qu'il pouvait dès à présent nommer fils, même si en réalité, cela n'avait pas la moindre importance pour lui, mais qui sait, l'avenir allait peut être le faire changer d'avis, Veto était un pion, mais qui allait peut être devenir plus aux yeux d'Ision, il l'avait vu et cela le gênait, plus qu'il ne l'aurait voulu...
Et pour la première fois il parla sincèrement à Veto, il n'en rajouta pas, sa voix était toujours froide, mais chacun des mots étaient pensés...


"Tu pourra aimé là où je n'ai fais que désirer, tu pourra explorer là où je n'ai fais que regarder, tu pourra vivre là où je n'ai fais que rêver, tu pourra t'élever là où je n'ai fais que me courber. Qu'importe ce que j'ai en tête car dans mon esprit circule le futur et non le présent, il y a des choses que tu dois ignorer pour pouvoir les vivre Veto..."

Ision n'en dit pas plus, il se détacha de Veto et commença à sortir, comme troublé par ce qu'il avait dit, mais c'était plus par la vision qu'il venait d'avoir que par la situation présente en elle même. Plus le futur approchait, plus les prédiction d'Ision étaient précise, car des inconnues s'enlevaient de l'équation au fur et à mesure que le temps passait.
Ouvrant la porte il sentit le froid à l'extérieur et ferma aussitôt son manteau, sa santé de Sylphide ne lui permettait pas d'attraper le moindre rhume. Il releva le col de sa veste protégeant ainsi sa gorge, en remontant il croisa le regard d'Emmanuelle qui attendait Veto à la sortie, peut être avait elle entendu, peu importe, le Sylphide la comptait aussi dans ses plans, même si elle n'allait pas vivre très vieille. Quoiqu'il en soit il s'approcha de la proue et admira le paysage environnant. Ils venait d'arriver non loin du lac de glace, ils débarqueraient d'ici une heure ou deux, la citée d'Hellas était à un ou deux jours avec de solides montures, Ision en avait parlé au capitaine, à leur arrivée ils auraient des montures adapté au froid de la région.

Le lord laissa Veto parler avec ses camarades et ne décocha plus un seul mot avant d'arriver sur la terre ferme. A leur arrivée, il découvrit de lourd chevaux de traits, parfaitement adapté à ce climat, une race locale qui semblait avoir une robe plus épaisse, celui d'ision était d'un blanc immaculé, il monta dessus avec aisance, il avait lui même revêtit des vêtements toujours bleu et or, mais adapté à ce froid, la citée d'Hellas les attendait et la vision qu'il avait eu des prêtresses ne le rassurait pas. Il ordonna que l'on prenne soin de Veto et qu'on le transporte dans une roulotte afin qu'il ne rouvre pas sa blessure, il chevaucherait juste à côté de lui.


[HRP: Veto je te propose de poster directement au temple dans la citée d'Hellas, raconter notre voyage à cheval si ton personnage veut un peu parler au miens etc et nous arriverons au temple proprement dit, à la fin de nos prochains postes. FIN HRP]

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Escorte d'un climatologue   Escorte d'un climatologue Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Escorte d'un climatologue
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !