Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]   Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE] Icon_minitimeVen 17 Juin - 18:36

    E n cette matinée chaude d’Eridania, la bibliothèque des lumières était déserte... Ou presque. Tous profitaient du beau temps à l’extérieur, de la saveur des soleils rayonnant sous mille feux. Qui voulait se coltiner entre des rangées de littérature par une température aussi estivale ? Moi bien sûr ! J’avais l’éternité pour me réjouir de ces journées ensoleillées, si parvenais enfin à sortir de cette vaste bibliothèque... Beaucoup de travail m’attendait aujourd’hui. Et pour cause, l’érudit en question qui avait déplacé des montagnes de livres par télékinésie, durant une bonne partie de la nuit, passait la porte de l’établissement.

    Malgré tout ce remue-ménage, j’affectionnais beaucoup mon rôle ici... Sortir à coup de pieds au fesses les voleurs qui se cachaient parmi les oeuvres antiques, aider les gens à trouver le livre qu’il leur faut, tenter d’empêcher mon cheval de se nourrir de papier classer et entretenir la bibliothèque... D’autres part, je pouvais jeter un coup d’oeil à tous ces ouvrages que le sage avait utilisé pour effectuer ses recherches. Ma curiosité était définitivement en service ! Il suffisait de tout lire ce qui m’entourait pour en savoir davantage. N’oubliez pas que certains livres que les livres qui ne vous sont guères destinés ont tendance à vous claquer au nez. Un fait très courant chez les jeunes mages souhaitant apprendre trop de choses avant leur temps...

    Les bouquins, empilés de diverses manières, étaient étalés sur l’une des quelques tables en bois de chêne. En m’approchant d’eux, je sentis quelques vibrations sans pour autant entendre leurs mystérieux murmures. Définir si de pareil objet sont animés n’est point aisé. Certains restent muets comme une tombe, d’autres ont quelques pages qui tournent avant même que le lecteur ne s’apprête à le faire. Évidemment, comment puis-je être au courant des derniers évènements depuis le temps que je suis complètement imprégnée à l’atmosphère énigmatique ! Rien ne me paraît sortir de l’ordinaire, même si quelques étrangers s’enfuient ici aussi promptement qu’ils sont arrivés. Enfin, je trouve toujours aussi étrange la manière dont cet homme amenait les parchemins jusqu’à lui, mais ce n’est que peccadille.

    Je traînai l’un des gigantesques escalier roulant de la bibliothèque jusqu’à l’un des multiples endroits où les étagères comportaient quelques trous vides. Les roues glissèrent sans le moindre grincement sur le plancher à l’éclat cristallin et l’escabeau de bois arriva à destination, prêt à servir. Je me dirigeaisen chantonnant vers la table surchargée. Entre mes bras je pris plusieurs livres concernant les légendes concernant les créatures mythiques de notre monde. Sur le premier était inscrit en lettrage doré « Créations de Ténéis » . Instinctivement, je ne pus m’empêcher d’émettre un rire. Je ne feuilletai pas le document afin de savoir si des textes sur les sylphides étaient couchés sur ses pages cependant, je m’en doutais un peu. L’érudit, trop absorbé par les lettres avait omis de demander quelques informations à la personne la plus concernée des lieux. Une chose bien dommage. Mes souvenirs me rappellent encore le temps où je vivais en compagnie des miens et de cette grande déesse sereine. La vie s’avérait être beaucoup plus simple à cette époque, mais beaucoup moins pigmentée qu’aujourd’hui.

    Alors que l’écho de mon rire s’étiolait au loin, je gravis prudemment les marches de l’escabeau jusqu’à l’avant dernière. Je remis une grande partie des ouvrages anciens à leur place, à l’exception près. J’ouvris celui qui parlait à proprement dit des mythes qui entouraient ma déesse mère puis laissai glisser mon regard d’un rose pétillant contre les lignes à l’encre faiblement estompé. Plusieurs absurdités me donnèrent des petits sourires. Vous savez-vous que les sylphides ont des ailes ? Pourtant, je n’ai jamais vu l’ombre d’une aile transpercer la chair de mon dos. Je restai donc assied là, au somment de l’échelle gigantesque à lire un recueil de mythes des plus loufoques. Je n’entendais plus rien, quoi qu’il s’agissait déjà d’une réalité de tous les jours.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]   Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE] Icon_minitimeLun 20 Juin - 8:09

    Sadhàn s’arrêta au croisement entre une grande rue et une ruelle bien plus étroite. Il était essouflé et sa respiration se faisait sifflante, il serra son poing contre son coté gauche pour essayer d’atténuer la douleur passagère qui semblait le transpercer. Il grimaça… Dieux ! Comme il pouvait être imbécile ! Sad savait bien qu’il ne valait pas une courge en course, mais pourtant il s’évertuait toujours à courir même lorsque la situation ne l’exigeait pas. Un jour il s’écroulerait par terre, succombant à une syncope… Son cœur ne supportait pas l’effort que réclamait un sprint comme celui qu’il venait de tailler. Mais il continuait. C’était idiot, cependant Sadhàn ne pouvait s’empêcher de courir dès qu’il se sentait en danger, menacé par on-ne-savait-quoi.

    Il y avait quelques instants, il s’était carapaté en vitesse d’un lieu où il aurait été malsain qu’il restât. Maintenant que sa respiration redevenait vaguement meilleure, il se laissa glisser contre le mur pour s’asseoir par terre. De sa main droite il ramena sous ses yeux un grand sac en tissu coloré. C’était cela la cause de cette course infernale. Ce sac là, il venait de le chiper à une demoiselle qui devait bien avoir ses vingts printemps. Elle l’avait juste posé à ses pieds un instant et Sadhàn en avait profiter pour lui subtiliser. C’est juste après cela qu’il avait courut bien vite pour s’éloigner de sa victime. Sad aurait pu se permettre de quitter les lieux tranquillement, personne ne le remarquait jamais -du moins pas quand il le souhaitait. Mais comme toujours les pulsions ont le dessus sur la raison et il avait courut à s’en faire exploser les poumons et le cœur.

    Enfin, à présent le danger était bien loin. La douleur à son coté s’atténuait peu à peu et il était fier d’avoir réussi à trouver une aussi belle prise. Fier comme un paon. Ses mains expertes ouvrir le sac sans un tremblement, même si tous ses nerfs étaient tendus. Peut être ce sac contenait-il quelque chose de valeur qui lui permettrait quelques folies… Il ponlea sa main dans le sac et en sortit une paire de chaussure.

    « Des… chaussures ? »

    Sadhàn n’en revenait pas… Les femmes mettaient des chaussures dans leur sac ? Il en apprenait tous les jours… Mais à quoi cela pouvait bien lui servir ? Il retira ses propres chaussures en cuir éculées et mourantes pour enfiler celles de la demoiselle. Sad siffla… Elles lui allaient plutôt bien, certes c’était des chaussures de fille, mais ce n’était pas cela qui le gênait. Pour être plus précis il s’agissait de sortes de sandales blanches à lanières qui remontaient le long de la cheville. Il admira ses pieds un instant avec satisfaction en replongeant sa main dans le sac. Cette fois ci la surprise fut moins grande quand il en tira une robe, de toute manière le sac semblait bien assez grand pour contenir la garde robe d’une princesse. Il contempla la robe avec des yeux de conaisseur. Sadhàn aimait beaucoup les robes, pour en avoir porté de nombreuses. Sa préférence se portait plus volontiers sur les rouges, mais il ne crachait pas non plus sur des modèles blancs comme celui qu’il avait sous les yeux. Hum… il la posa sur ses genoux pour continuer l’inspection du sac. Un ruban blanc… Pas très utile. Plusieurs bracelets de pacotilles… Rien à en tirer, ils étaient encore plus faux que du faux. Une sorte de brosse…

    « Mais c’est impossible ! Cette fille allait à un bal ou quoi ?
    - Bzz… »

    Le bourdonnement fit à peine sursauter Sad qui vit juste une forme noire de trois centimètres se poser sur le tissu blanc de la robe qu’il avait toujours sur les genoux. Il lui lança à peine un regard intéressé et cette fois ci Sadhàn retourna le sac pour en vider directement le contenu sur le sol. Un léger bruit de chute…Il ne restait plus qu’un seul objet. Et sans doute le plus inutile de tous… Un livre.

    « Un livre ?
    - Bzzzz ?
    - Oh toi arrête ! »

    Sadhàn fit un geste brusque de la main pour faire s’envoler son frelon-compagnon. Assez souvent il n’avait besoin que de faire un geste de la main pour que Jacques s’envole un peu plus loin, peureux comme il était. Et ce jour là, ça n’a pas raté. le frelon bourdonna jusqu’à un pavé déchaussé quelques pas plus loin tout tremblant. Sadhàn examina le livre un long moment, comme plongé dans une intense réflexion. Il lui fallut plusieurs minutes déjà pour déchiffrer le titre de l’ouvrage : « MYTHOLOGIE ET MYSTIFICATION DES TEMPS RECULES » et même quand il réussit à le lire à haute voix, il ne comprenait pas plus. Oh, il savait ce que les mots voulaient dire, mais ensemble… Macache. Sadhàn avait vaguement appris à lire, un jour chez son père, et aussi à écrire son nom mais c’était tout. Il arrivait pourtant à lire certains mots au prix de beaucoup de concentration.

    « Je me demande bien qui pourrait s’intéresser à des trucs pareils. Un livre ça ne sert à rien, je suis sûr que je n’arriverai pas à le refiler même au plus bête des pigeons. »

    Pour Sadhàn, quelque chose n’avait d’intérêt que s’il pouvait en tirer de l’argent. Et son expérience lui avait maintes fois prouver que les bouquins n’étaient bon qu’à faire du feu. Bah, il n’y aura rien eu de valeur dans ce sac au final… Quoique les chaussures lui plaisent beaucoup. Il se redressa en tenant contre lui toutes ces trouvailles. Il ne laissa rien par terre, même s’il n’y avait rien de valeur Sadhàn avait comme un don pour la récupération. Son seul problème était le livre, il ne savait pas quoi en faire et il n’allait pas le garder c’était bien trop encombrant.

    « Pfiou… Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ce foutu bouquin moi maintenant ? Je le laisse là, par terre ?
    - Bzzz !
    - Ouais, moi aussi. »

    En réalité, Sadhàn n’avait aucune idée de ce à quoi pensait Jacques en ce moment précis, mais il aimait bien répondre au bourdonnement du frelon de temps en temps, pour se donner contenance. Il balaya la rue du regard en cherchant un moyen de se débarasser utilement de cet ouvrage. Ses yeux recontrèrent la facade d’un grand bâtiment et il eut un sourire. Une idée, il venait tout juste d’en avoir une.

    ~*~

    Sadhàn marchait d’un pas assuré vers la porte de la bibliothèque des lumières. C’était bien ça son plan, et c’était loin d’être un plan machiavélique ou tordu. Au contraire c’était une action juste et bonne… Il allait rendre ce livre à la bibliothèque. Il ne savait pas si on pouvait faire des dons parce que pour être franc il n’avait jamais poser ne serait-ce qu’un orteil dans une bibliothèque. Mais dans des lieux pareils on ne devait pas cracher sur un peu plus de livres non ?

    Il faisait drôlement chaud… Sad passa sa main sur son visage et voulut attraper une mèche de cheveux avec ses doigts mais il se rappela que sa chevelure blonde était retenu sur sa nuque avec le ruban blanc subtilisé il y avait à peine une heure. En y repensant il toucha du bout des doigts le tissu pâle de la robe qu’il avait revêtit. Elle lui allait vraiment bien, cette fille devait faire la même taille que lui… A ses poignets cliquetaient les bracelets en toc et la semelles des sandales claquaient sur le sol. Une charmante demoiselle, voilà la personne que l’on voyait en ce moment même pousser la porte pour pénétrer dans l’immense salle qu’était la bibliothèque. Et presque personne ne s’apercevait qu’un frelon énorme était posé au creux de son cou.

    « Wôôôôôôw ! » s’exclama Sad en entrant dans la salle. « C’est ça la bibliothèque des lumières ? C’est plus grand que ce que je pensais… »

    Bah oui, Sadhàn avait vu dans son esprit une pièce avec quelques étagères remplis de livres poussiéreux, mais là il était estomaqué… Sans doute il y avait ici plus de livre qu’un Eclari ne pouvait en lire en dix vies… Mais à quoi tout cela pouvait-il servir ?

    « Bzzzou ! Bzziiiiiii !
    - Chut ! »

    Jacques Trouille-Fouille parvenait toujours à faire des bruits bizarres… Et ces bruits-là énervaient toujours Sadhàn au plus haut point. Il avait entre ses mains le fameux livre qu’il voulait offrir gracieusement à cette bibliothèque mais il ne savait pas à qui s’adresser. Il cherchait des yeux une âme charitable qui aurait bien pu lui donner des renseignements mais il n’y avait pas grand monde. Si quelques pèlerins plongés jusqu’aux yeux dans des pages d’écritures serrées sans aucune image. Une torture pour Sadhàn, mais cela semblait pour eux être du pur plaisir… Ces « lettrés » étaient parfois bien étranges. Sadhàn se mit à flâner entre les étagères toujours en cherchant du regard le propriétaire ou bien un aide, ou encore un gardien… Mais rien, il se sentait seul comme une huître défraîchie.

    Il passait dans un rayon où les livres exposés paraissaient si vieux qu’un seul coup de vent les aurait fait tomber en poussière. Sadhàn pensa à ce moment précis que ce genre de livre là pouvait valoir un beau paquet d’argent si on savait les refiler à la bonne personne… Soudain il fut bien tenter de tendre la main et de s’emparer d’un de ces ouvrages. Après tout, il était là pour DONNER un livre, en échange il pouvait bien en… emprunter un pour le revendre ailleurs non ? De toute manière personne ne s’en apercevrait, il y avait tellement de livres par ici qu’un de plus ou un de moins… Quelle différence ?

    Il jeta juste un vague regard autour de lui pour vérifier que personne ne l’observait, mais il n’y avait définitivement personne. A part une dame qui lisait un livre perchée sur une sorte d’escalier. Etrange façon de lire d’ailleurs, mais là n’était pas le problème. Elle était si absorbée par sa lecture que Sadhàn était certain qu’elle ne s’apercevrait même pas s’il se mettait à danser la samba devant elle habillé en monsieur patate.

    Il tendit alors la main et ses doigts se ressèrent autour de la couverture d’un de ces bouquins. Il le tira bien vite hors de l’étagère et fit quelques pas discrets vers l’avant. Il avait retenu la leçon, il n’allait pas se mettre à courir. De toute manière au beau milieu d’une bibliothèque cela aurait eu l’air particulièrement idiot et suspect. Il passa juste à coté de l’esclalier sur lequel la dame lisait, il le frôla même de la robe. Mais voilà, Sadhàn n’était pas encore bien habitué à ses belles sandales. Ni au sol parfaitement glissant d’une bibliothèque bien entretenue. Ni à bien cacher sans paraître étrange un gros bouquin contre sa poitrine. Il n’était vraiment pas habitué, alors ladrini ou pas ladrini, la conclusion reste la même…

    Il se cassa royalement la figure. Mais royalement, dans le genre royalement. Son pied gauche glissa et il tomba en arrière, dans un réflexe pour retrouver son équilibre il lâcha le livre et secoua les bras mais cel n’empêcha en rien sa chute. Et une fois étalé par terre sur le dos, le gros livre qu’il venait de lâcher lui tomba sur le ventre dans un grand BOUM ! D’ailleurs sa chute en avait fait un beau de remue-ménage… Il grimaça et voulut se relever quelque peu paniqué… Il ne venait pas de danser la samba habillé en monsieur patate, mais cette gamelle était aussi remarquable qu’un tel spectacle. Il lui paraissait presqu’impossible que la dame en haut de l’escalier ne l’ai pas remarqué. Alors dans sa tête il cherchait une excuse potable… Ses méninges tournaient à plein régime, et le bourdonnement inquiet de Jacques Trouille-Fouille qui s’osait pas bouger du creux de son épaule ne l’aidait en rien.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]   Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE] Icon_minitimeMer 22 Juin - 22:19

    A ucun bruit ne me montait à l’oreille. Mon ouïe ne me permettait d’ente ni le claquement de la porte indiquant l’arrivée d’un nouveau venu, ni le bruit incertain des pas de celui-ci. D’ailleurs, je m’attendais tout simplement à passer la journée entièrement seule. La vie à la bibliothèque se remplissait, malgré tout, de nombreuses surprises. Des vols simultanés par exemple...

    Dans l’absence absolue de chuintement, je vis une ombre prendre place autour de moi. Je lui donnais sans doute l’impression de ne pas exister, à demie concentrée dans la lecture approfondie de mon ouvrage mythologique. Malgré les apparences trompeuses, j’attendais non sans une pointe d’impatience de voir la silhouette tenter de s’enfuir après son crime. La façon dont elle extirpait rapidement le livre de son étagère en disait largement sur ses intentions. Veillant habituellement sur le bien-être de l’établissement, je n’ignorais pas combien certains jugeaient facile d’emprunter sans remettre. Cela arrivait tellement fréquemment que je partais parfois en chasse à l’homme.

    L’aigrefin auquel j’avais affaire semblait totalement hors norme. À vrai dire, il avait tout d’une jeune fleur fraîchement cueillie prête à se rendre à la rencontre d’un bal ou d’une importante cérémonie. Là où les gens soignaient les moindre détail de leur tenue vestimentaire, si vous voyez où je veux en venir. Une nouvelle trame sonore m’interpella, une vibration étrangère qui passait près de moi. La voleuse qui s’engouffrait plus profondément dans la rangée où j’étais située accrocha imperceptiblement l’escalier qui me servait de perchoir. Je détournai curieusement mon regard rosé de mon bouquin pour le poser contre sa taille svelte, enveloppée d’une splendide robe blanche.

    NNnOOooonnnn ! , devait probablement crier mentalement la jeune femme qui glissait dans l’allée.

    La chute inattendue coordonnait parfaitement avec mes intentions de rendre justice. Aucune formulation concrète de mes désirs n’avait pourtant encore franchit mes lèvres. Une situation bien étrange ! En y repensant bien, je trouvais cela plutôt inéquitable. Avec des souliers pareils, la jeune femme s’était sans doute tordu la cheville ou écorché le pied. Peut-être souffrait-elle déjà d’une fracture douloureuse avec la tombée fracassante qui venait de se produire. Et si elle restait dans l’inconscience... Tout ça était fort plausible avec la dureté du plancher et le livre qui retombait lourdement sur son estomac.

    Dans l’univers des pillards, nul n’allait loin avec une aussi grande maladresse. Mieux valait pour cette étrangère qu’elle change au plus vite de profession. Alors que cette dernière paraissait légèrement sonnée, j’en profitai pour changer un tout petit peu mon image... Enfin en grande partie ! Je revêtais ce jour là une tunique de soie grise, suffisamment ample pour être porté par un homme, ainsi que quelques bijoux. D’un tour de main, je lâchai le masque féminin qui recouvrait toujours ma personne puis retrouvai ma dernière apparence originelle. Mes longs cheveux bleus se colorèrent d’un rouge écarlate, se lissèrent par la même occasion. Dans un enchaînement naturel, mes prunelles roses se transformèrent en deux billes d’or puis mes généreuses courbes féminines disparurent. Un bel ensemble masculin pour tromper l’inconnue... Le petit suricate qui contemplait la scène avec curiosité sur mon épaule émit un cliquetis d’approbation. Ses minuscules doigts agiles jouèrent entre mes longues mèches flamboyantes, fascinés par leur nouvelle texture.

    Je descendis vélocement de l’escabeau comme je le faisais tous les jours et me précipitai vers la demoiselle. Interdit, je glissai mes mains sous son dos et ses genoux. Le livre qu’elle avait tenté de voler glissa sur sa poitrine tandis que je la transportais vers la chaise que l’érudit avait utilisé. Je savais que ces sièges n’étaient pas les sièges les plus confortables d’Istheria, mais l’amener dans mon bureau risquait de lui donner la subite envie de piquer d’autres objets intéressants.

    Avec une délicatesse féminine, je la déposai contre le dossier de bois. Toujours sans la moindre parole, je lui lançai l’un de ces regards éperdu quand vous ne savez plus trop quoi penser. De mes prunelles d’ambres, je la fixais avec une vive pointe d’intérêt. Qu’allais-je faire de cette charmante jeune fille qui pénétrait incognito dans ma bibliothèque pour me subtiliser mes vieux exemplaires ? Au moins, il ne s’agissait pas de la section la plus importante. Seulement, je ne pouvais laisser passer aveuglément une pareille infraction.

    La beauté excusait parfois bien des choses, mais cette fois je n’allais pas tomber dans le piège. Je devais d’abord vérifier si la teranne survivrait en bon état à ce qui s’était passé.... Ensuite elle payerait d’une façon qui rachèterait son erreur.

    C’est alors que mon compagnon posté sur mon se cacha avec effroi derrière ma nuque. Il avait remarqué le mystérieux insecte de taille considérable qui se promenait dans le cou de l’intéressée. En effet, j’avais la chance, pour une première fois, de rencontrer un humain qui s’était amouraché d’un mignon frelon. Une telle équipe donnait une certaine particularité à la jeune femme. J’évitai à partir de cet instant les mouvements brusques au cas où il viendrait en tête à cette guêpe de me planter son vilain dard. Accroupie à la hauteur de la nouvelle venue, sans me douter qu’il s’agissait d’un homme vêtu en femme, j’attendais que celle-ci se ressaisisse.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]   Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE] Icon_minitimeVen 24 Juin - 9:45

    Sadhàn ne bougeait pas… En temps normal, il se serait peut être relevé en moins de deux pour sortir de la bibliothèque en quatrième vitesse. Mais ce jour là, cette heure là, ne faisait pas partit de ce qu’il appelait un temps normal. Déjà, il venait de piquer un sprint il y avait à peine une heure et jamais son cœur ne tiendrait une seconde course. Ensuite, vu comment il était habillé, c’était un peu plus délicat de courir pour semer quelqu’un. Les vâtements clairement étiqueté « fille » avaient certes pour avantage d’endormir inconsciemment la méfiance d’autrui -les gens, avait remarqué Sad au cours des années qu’il avait passé à flâner et à escroquer dans les rues, avaient une certaines tendances à plus faire confiance aux filles qu’au garçons- mais les vêtements pour filles étaient aussi bien peu pratique pour qui voulait s’enfuir. Pas assez pratique, pas assez discret. Bref : Sadhàn estima mieux pour lui de ne pas bouger. De faire le mort, comme qui dirait. Et ce truc là, il savait fort bien le faire. Fermeture des paupières, pas entièrement, mais juste ce qu’il fallait.

    Il sentait que la dame descendait de l’espèce d’escalier. Une main qui lui passait sous son dos et une autre sous ses genoux et il se préparar à être soulevé. Bingo… Enfin il fallait avouer que cela nécessitait pas un trop grand esprit de déduction, mais quand quelque chose ne se passe pas comme prévu, il est toujours réconfortant de sentir que l’on peu encore pressentir ce qui va se passer. Sadhàn observa le visage de la dame à travers ses paupières entrouvertes. Et eut un moment d’hésitation… Non, ce n’était pas la dame des escaliers… Où alors Sadhàn avait de gros problèmes avec ses yeux. Parce qu’il était persuadé avoir obersvé une jeune femme aux cheveux plutôt dans le bleues, en train de lire un livre, et maintenant il avait sous les yeux… Un homme, et un homme roux qui plus est. Non, ce n’était certainement pas la même personne. Sadhàn aurait bien aimé tenter de les reconnaître à l’odeur, mais il se souvenait pas du parfum de la dame… Bon, voilà un autre problème… Un homme sortit de nulle part, qu’il n’avait pas remarqué dans la bibliothèque auparavant, qui descendait à la place d’une femme, qui elle avait disparu. C’était bien embêtant, Sadhàn a toujours pensé que les femmes étaient plus facile à attendrir que les hommes. L’instinct maternel sans doute… Enfin bref, il allait devoir faire sans.

    Sadhàn ne savait pas où la dame l’emmeneait, mais dès qu’il se sentit soulevé, il chercha une histoire qu’il pourrait raconté pour s’excuser. Un pas en avant de la part du rouquin, il venait de se forger un nouveau prénom. Un nouveau pas et il s’était inventé une famille ; un autre pas et il s’était imaginé un passé tout autre que le sien et une personnalité. Quand l’homme le posa délicatement sur une chaise, pas très loin de l’endroit où il s’était cassé la bobine, Sadhàn avait dans son esprit son excuse. Il s’inquiétait déjà un peu moins. Mais tout de même, Sadhàn se promit de ne plus jamais piquer de bouquins, c’était vraiment trop la poisse ! Il savait bien que les livres lui porterait malheur…

    Il rouvrit les yeux doucement, pour observer l’homme juste en face de lui. Oui, maintenant qu’il avait les yeux bien ouvert, il voyait bien que ce n’était pas la dame aux cheveux bleus. En plus de la différence de couleur de cheveux et la différence de sexe -bien que cette dernière, Sadhàn était bien placé pour le savoir, n’était pas si significative que cela- il y avait aussi les yeux… Sad n’avait pas pu bien voir ceux de la dame, mais il était certain qu’ils n’étaient pas tout dorés comme ceux qu’il observait à l’instant. Son premier réflexe fut de tourner la tête à gauche, puis à droite, pour trouver où pouvait se cacher la dame bleue. Mais comme il ne la trouvait pas, il dut se rendre à l’évidence et reporter son attention sur son interlocuteur roux.

    « Hmm… Bonjour. » fit-elle d’une voix légèrement hésitante.

    Avec un geste d’imapatience elle passa sa main dans son cou pour faire sortir Jacques qui commençait sérieusement à l’agacer à s’agiter dans tout les sens. Le frelon sursauta et s’envola en zigzagant et dans un bourdonnement apeuré se poser sur le dossier de la chaise. Sadhànj ne put se retenir un soupir… Ce Jacques était vraiment un trouillard doublé d’une imbécile ! Mais le moment était mal choisit pour se plaindre de son compagnon… Il avait un autre problème à régler.

    « Je pense que des excuses seraient appropriées. » marmonna Sadhàn avec une voix de fille. « Je suis vraiment désolée… »

    Mensonge numéro un. Sadhàn peut ressentir beaucoup de chose, mais certainement pas du regret pour avoir tenter de voler quelque chose. Et il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin :

    « J’espère que le livre n’a pas été abîmé dans la chute. »

    Mensonge numéro deux. Le livre peut être en mille morceaux, Sadhàn s’en fiche totalement. Il déteste les livres. En y repensant il passa sa main sous sa robe et en sortit ce fameux livre qui justifiait sa venue ici. Il le posa sur la table, devant le rouquin et espérait que cela opposabilité lui servir de circonstancesatténuantes.

    « Je suis venue ici pour vous donner ce livre que j’ai trouvé… »

    Ah, cette phrase au moins ne contenait pas de mensonge…
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]   Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE] Icon_minitimeSam 25 Juin - 19:33

    L es paupières de l'étrangère battirent faiblement puis s'ouvrirent enfin sur des prunelles d'un vert de jade. Alors que je poursuivais mon observation, cette dernière fit pivoter sa tête dans tous les sens. Ainsi donnait-elle l'impression de chercher un repère déjà évaporé tel une rêverie qui se dissimule dès la seconde où l'on ouvre les yeux. Cette petite était bien assied sur une chaise de la bibliothèque des lumières. Sans doute prenait-elle un certain temps à réaliser que j'avais moi-même déplacé son corps fuselé à la suite de sa chute. Son regard se conduisait de l'allée jusqu'au reste de la bibliothèque. Eh oui, la féerique sylphide aux cheveux d'anges se tapissait quelque part dans la bibliothèque.... À un endroit où elle ne pouvait la voir... À moins qu'elle ne se s'était changée en table, une chose guère impossible avec toutes le bizarreries qui se passaient ici.

    Je prenais un malin plaisir à analyser la voleuse. Muette, j'attendais de voir le chat sortir du sac. Une satisfaction intérieure m'envahissait, rien qu'à voir l'air déboussolé de la dame qui s'était cassé la figure... Sous cet angle, j'admettais qu'elle avait bien le droit d'étamper sa main contre mes joues pour une bonne paire de gifles, mais elle n'en fit rien. J'en déduis donc que je n'avais pas affaire à une télépathe ou du moins, si elle possédait ce genre de faculté, elle ne le montrait point. Un léger soupir s'expulsa entre mes lèvres. Celui-ci ressemblait davantage à une longue respiration puisque mon corps vivait habituellement sans aspirer d'oxygène. Un phénomène plutôt intéressant tandis que je me trouvais face à une humaine dont la respiration à elle seule devait combler l'absence de bruit sur les lieux. D'autre part, je supposais pour elle que m'entendre expirer de la sorte la rassurait davantage. Les gens avaient beau vivre dans des contrées peuplées de diverses races, certains ne s'habituaient jamais aux immortels. Nous n'avions nul besoin d'effectuer tout ce train train quotidien auquel les mortels s'adonnaient pour continuer à vivre.

    Mon regard de miel se braquait toujours contre son visage lorsqu'elle se tourna finalement vers moi. Avec mon talent de lectrice à sourde oreille, je pus lire aisément sur les lèvres de l'inconnue une hésitation puis un sympathique « bonjour ». Elle chassa son compagnon qui s'agitait frivolement autour d'elle comme si il lui avait dit quelque chose de déplacé. Celui-ci se contenta de s'élever vers le plafond, rassurant ainsi Meïo qui se cachait toujours derrière moi. Je saluai donc d'une voix à la fois suave et masculine la demoiselle.


    - Enchantée.

    J'étais plutôt passive sur les présentations, ne voulant pas me donner la peine de créer un nouveau nom afin de faire durer le jeu. Honnêtement, je trouvais bien ordinaire de m'exprimer sans entendre mes mots. Cela pouvait facilement s'arranger seulement, je ne souhaitais pas user encore de mes pouvoirs pour le moment.

    - Je suis vraiment désolée…

    - J'espère que vous êtes désolée ! Vous vous baladez avec ce monstre en perma...

    D'un froncement de sourcil, j'arrêtai net le discours peu engageant de mon compagnon apeuré. Généralement, il était assez adorable. L'effroi avait la fâcheuse tendance de le rendre impoli, voir antipathique. Mon interlocutrice continua dans ses explications à propos du livre, me précisant d'ailleurs qu'elle apportait avec elle un livre perdu.

    - Je suis venue ici pour vous donner ce livre que j’ai trouvé… 

    Je l'observai d'un air songeur, me demandant comment un livre pareil avait abouti entre ses mains. Ma mémoire me permettait assurément de me rappeler à qui je prêtais les doubles des exemplaires et par le fait même celui que la terranne prétendait vouloir me ramener.

    L'expression cette fois plus critique je rétorquai :


    - Comment se fait-il que ce livre ait abouti entre vos mains ? D'abord je ne vous ai jamais vu, depuis le siècle que je suis responsable de cet établissement, mettre les pieds ici.

    De mes grandes mains d'homme, je saisis, non sans effleurer le tissu blanc qui recouvrait sa poitrine plus ou moins existante, le second ouvrage. Je reconnaissais évidemment la nature particulière du vieux bouquin avec lequel la dame avait tenté de s'enfuir. Pensait-elle réellement qu'un retour de prêt aussi incohérent lui autoriserait à sortir d'ici avec les trésors antiques ?

    - Je crois que j'ai besoin de plus d'explications jeune fille... Vous voyez, l'endroit est vide pour le moment. Ce qui veut dire que j'ai tout le temps qu'il faudra pour m'occuper de vous...
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MessageSujet: Re: Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]   Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE] Icon_minitimeLun 27 Juin - 13:13

    Mouais… En donnant le maudit livre au rouquin, Sadhàn se sentit comme libérer d’un poids. Maintenant c’était certain : les livres n’apportaient que du malheur. La prochaine fois qu’il en trouverait un, il le laisserait sur le chemin. Pas question, après ce qui venait de se passer et après ce qui était en train de se passer, de remettre un cheveux dans la bibliothèque avant au moins la prochaine saison. Et en plus il s’avérait que l’homme en face de lui avait à ses coté, ou plutôt SUR lui, une bestiole relativement agressive. Tout du moins c’est ainsi que le vit Sad quand l’espèce de rongeur se mit à pamphelter contre Jacques.

    En temps normal, Sadhàn aurait répliquer. Il détestait qu’un autre que lui se mette à parler contre Jacques Trouille-Fouille. C’était son copain à lui, enfin copain… façon de voir les choses, plutôt faire-valoir. Mais fut la situation il ne voulait pas énerver un peu plus le roux en se mettant à se battre verbalement avec son compagnon. Et pendant que toutes ces idées lui traversaient l’esprit, il se mit à songer qu’un rongeur n’était pas censé parler. Et en regardant la bestiole de plus près, il décida que, décidément, non ça ne ressemblait pas à un humain, ni à un perroquet… Donc ça n’avait pas à parler. Eh bien, les bibliothèques étaient pleines de surprises. Entre une femme aux cheveux bleus qui disparaissait et un rongeur doué de parole -sans compter les sols glissants- cet endroit était plus dangereux encore que les pentes d’un volcan en éruption !

    Et comme pour envenimer un peu plus les choses, le roux avait une tête où s’affichait un septiçisme prononcé. Ce qiu était très mauvais signe, il fallait bien l’avouer. La question du pourquoi du comment ce bouquin avait atterrit en sa possession pouvait être très facilement éclipser Pas la peine de dire a été découvert dans un sac volé. Quant au fait qu’il le l’ai jamais vu ; pas la peine de mentir. Non, les bibliothèques ce n’était pas son genre. En quelques phrases ça pouvait être classé. Le problème était tout autre.

    Des explications… Sadhàn pouvait en fournir évidemment, en prenant compte de la nouvelle identité qu’il s’était inventé. Mais en aussi peu de temps, il ne pouvait pas non plus créer tout une histoire sophistiquée, et surtout pas s’il commençait à s’inquiéter un peu. Il fallait faire le plus simple possible, le plus clair pour pas que son interlocuteur n’ai une soudaine envie d’explorer un peu plus son histoire.

    Sadhàn prit une inspiration. Même si Jacques ne se trouvait plus dans son cou, il entendait son bourdonnement agaçant. Cependant, il n’osait pas lui hurler de se taire. C’était fort peu recommandé. Il devait donc faire avec.

    « Hmm… Ce livre là ? » commença-t-il en pointant du bout du menton le bouquin qu’il venait de rendre. « Je l’ai trouvé par terre. Je ne voulais pas le laisser là et comme… »

    Interruption théâtralement voulue, petit froncement de sourcil, hochement de la tête vers la gauche.

    « Et comme je ne sais pas lire, je ne pouvais rien en faire donc j’ai décidé de l’emmener ici. »

    L’effet « illétrisme » avait en, général deux effets différents selon les personnes « lettrées ». Il y avait l’effet scandale et choc garantit « Quoi ! Comment ! Mais… Mais… Mais… Comment faites-vous pour vivre ?! » suivi parfois d’un « Rââh ! Ne m’approchez pas ! C’est peut être contagieux ! » ou quelque chose dans ce goût là. L’autre effet était plus calme déjà, un espèce d’apitoiement étrange qui débouche parfois sur une tentative de leçon de lecture. Ici, Sadhàn n’espérait vraiment aucune des deux réactions… Ce qu’il voulait c’était glisser de ci de là quelques petites informations qui pourrait poussé le rouquin à le laisser partir. Da la manipulation de bas étage, certes, mais en cas d’urgence, on n’a pas le temps de trouver mieux.

    « C’est sans doute pour cela que vous ne m’avez jamais vu. » continua-t-il en commençant à se tortiller les doigts, signe de gêne feint. « Je ne suis jamais entré dans une bibliothèque. »

    Voilà les deux premiers problème de régler. Sadhàn était plutôt satisfait. Quant au troisième et dernier souci, il décida de le classer en une phrase.

    « Je suis vraiment désolée pour le livre… Mais je pensais que j’allais pouvoir gagner un peu d’argent. »

    Il baisse la tête, les yeux tout brillants. Un classique. Tellement classique que Sadhàn savait bien que d’autres questions suivraient. Mais au moins ça lui donnait un répit pour peaufiner son histoire. Là où il se trouvait, Jacques avait cessé de bourdonner. Un bon qigne, Sadhàn pouvait mieux se concenter.
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Rencontre ambiguë au coeur des parchemins [ABANDONNE]
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