Détours et souffles courts [Pv]

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• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Détours et souffles courts [Pv]

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Détours et souffles courts [Pv]   Détours et souffles courts [Pv] Icon_minitimeVen 1 Juil - 17:39

Les rayons de soleil emplissaient la pièce à mesure que les astres s'élevaient, révélant peu à peu la chambre spacieuse et décorée avec goût qui avait accueillit la deuxième nuit d'Esclarme à Tyrhénium. Il s'agissait en vérité d'une chambre d'auberge, tombée fort à propos alors que la demoiselle arrivait dans cette ville pour ..affaires. Ne prenez pas cet air suspicieux, bien sûr que les raisons de sa venue ici sont tout ce qu'il y a de plus louable. La preuve, si l'on passe sur la couverture de cuir et d'or du plus bel effet, la reliure de même facture et la tranche dorée, le livre qu'elle vient chercher n'a qu'une simple valeur sentimentale. Ah et il indique potentiellement quelques minerais aussi. Mais c'est assurément sans intérêt.

La jeune femme reposa sa longue plume à côté de son écritoire, puis plaça la feuille qu'elle venait de compléter entre les pages de sa nouvelle « acquisition ». L'aube pointait devant la large fenêtre, nimbant le ciel d'un or plus précieux encore que celui recouvrant son larcin. Un clocher se fit entendre dans les entrailles de la cité frontalière. Esclarme se leva de sa chaise, prête à rejoindre ses chères plaines. Elle n'avait à présent plus rien à faire dans cette ville qui sentait l'ail et le mauvais alcool comme d'autres embaument le bois des maisons et la fraîcheur des arbres. Attrapant son sac après y avoir déposé tous ses effets, elle alla payer sa note -réveillant le tenancier au passage- et quitta l'auberge. Dehors l'air était aussi frais qu'elle l'avait escompté, charriant les voix, les odeurs, l'agitation matinale d'une journée qui nait.

La traversée de la ville n'était guère aisée, à cette heure déjà les rues encombrées n'étaient pas des mythes. Tandis qu'elle se frayait un passage parmi les chariots des commerçants, ses yeux étonnants captèrent leurs propres éclairs turquoises sur la vitrine d'une mercerie. Le temps d'observer sa mise, et la jeune femme détournait la tête en continuant son chemin. Un léger sourire pendu à ses lèvres. Visiblement, elle avait beau ne pas avoir opté pour le comble de la féminité en misant sur une robe simple de voyage, aux teintes du pastel ainsi qu'un chignon haut -échappant quelques mèches, la perfection de la coiffure étant loin d'être un savoir reconnu et certifié par Esclarme-, il y avait un petit quelque chose indécelable, une pointe d'élégance pétillant dans chacun de ses gestes jusqu'à dans la prestance de son port de tête. Ses pas la conduisirent finalement dans un boulevard pour le moins inconnu -ô charmes de l'orientation féminine-, semblant plus bondé encore que le reste de la ville. Assez douteux comme situation. Ce n'était pourtant pas bien complexe, paraissait-il, que de quitter la ville par la bonne sortie et de préférence sans se faire aborder par un garde -sait on jamais, et en outre, conscience professionnelle oblige. Demander son chemin par ces moyens était donc à proscrire.

Un léger souffle de lassitude vint balayer son visage alors qu'elle considérait les lieux. Boulevard, puis places, puis rues en tous sens. Cela ressemblait à peine à un labyrinthe, mais vraiment à peine. Et peuplé encore, le labyrinthe. Les heures fructueuses de la journée commençaient pour les marchands et la foule allait et venait, houle pour le moins envahissante à laquelle Esclarme refusait de se plier. Avisant une jeune femme de l'autre côté de la rue qui semblait faire de même, seul autre point immobile entre les vagues, elle alla à sa rencontre. Quitte à demander sa route, autant choisir une personne avec des principes. Ou peut être attendait elle quelqu'un ou quelque chose, mais ce raisonnement plaisait mieux à Esclarme, donc ce fut celui retenu. D'autant plus que la personne paraissait, en s'approchant, loin d'être banale. Le cheveu cendre, à mis chemin entre le blanc et l'argenté, cette délicate perfection dans les lignes de son visage...Non, décidément pas banale.


- Excusez moi..

Léger signe de main tandis qu'elle fendait la foule à sa rencontre. Accrochant son regard.


- Pardonnez moi mais sauriez vous où se trouve la sortie est de la ville? A vrai dire je ne maîtrise qu'assez moyennement cet enfilage de rues, et..

Son regard se trouva soudainement détourné par un éclat dans la ruelle à leur gauche.

- Qu'est ce donc que ceci?
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:: L'Eryl ::

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Sighild
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Sighild
MessageSujet: Re: Détours et souffles courts [Pv]   Détours et souffles courts [Pv] Icon_minitimeMer 6 Juil - 20:50

    Mythe ou réalité? Parfois, c'était la question que l'on se posait sur les Eryllis. Comment une poignée de femmes était capable de survivre dans un milieu si indompté et sauvage que Noathis? Comment réussissaient-elles à subvenir à leur besoin? Pourquoi personne n'eut jamais trouvé la moindre trace de ces amazones? Cela faisait partie leur mystère mais aussi causait de nombreuses interrogations à leurs propos, attirant beaucoup de convoitises. Des convoitises? Bien entendu. Noathis était une formidable zone de ressources naturelles, il devait exister de nombreuses carrières de pierres de sphènes, mais elles demeuraient toutes sous la coupe de ces femmes, et celles qui avaient été découvertes par le passé, demeuraient dangereuses à cause de la faune environnante. De plus, il n'y avait aucune main d’œuvres qui accepteraient d'aller se perdre pendant des jours dans ces zones sombres. Mais croyez-le ou non, les Eryllis semblaient beaucoup plus effrayer la population que les viles créatures qui parcourraient ces terres verdoyantes. Il y avait tellement de rumeurs, tellement de mensonges que l'on racontait à leurs sujets afin de les discriminer. Elles effrayaient autant qu'elles pouvaient fasciner. Mais où était la vérité?

    Parmi cette foule, au sein même de ces quartiers si peuplés, il y avait l'une d'entre elles, de ces fascinantes créatures, de ces femmes dont on ne savait rien : Sighild. Et elle n'était certainement pas des moindres puisqu'elle était la gardienne de son village, celle qui veillait à leur sécurité et qui assumait toutes les responsabilités. Mais pourquoi se trouvait-elle si éloignée de ses sœurs? Pour les mêmes raisons qui la conduisaient toujours dans ses rues pavées...

    Immobile parmi cohue, la belle lhurgoyf semblait attendre quelque chose... les gens la bousculaient, les plus aimables l'évitaient. Ses yeux couleur de l'ambre étaient alertes, elle guettait. A sa ceinture, elle avait une lourde bourse qui contenait des pierres de sphènes. En soit, cela n'avait rien de surprenant, toutefois, chacune d'entre elles étaient d'une couleur différente et d'une pureté rare. Il existait beaucoup de collectionneurs qui cherchaient à accumuler les pierres, et certaines d'entre elles étaient difficile à trouver. Même si les catalyseurs étaient monnaie courante, cela pouvait parfois se vendre à des prix exceptionnels. Mais Sighild ne courrait pas après l'argent, bien loin d'être une femme vénale ou matérialiste. Non. Elle cherchait à les échanger contre des Intras et des Exas. Ces pierres étaient considérées comme bien moins précieuses, même si leurs qualités n'en demeuraient pas moins très pratiques. Quoiqu'il en soit, notre jeune femme avait rendez-vous ici, en plein cœur de la rue. Elle devait y rencontrer son revendeur comme si elle attendait une vieille connaissance, seulement, quelque chose clochait. Cela faisait déjà plus de dix minutes qu'elle attendait ce dernier, et il n'était pas homme à ne pas être ponctuel.

    Autre incongruité de la journée, une jeune femme vint subitement à sa rencontre, et autant dire que l'accueil de Sighild ne respirait pas... l’amabilité. Bien que son attitude était dénuée d'agressivité, son regard paraissait sévère et quelque peu contrarié, mais cela n'avait bien entendu aucun rapport avec l'inconnu, seulement son affaire. Quand elle se rendit compte que l'étrangère avait seulement perdu sa route, son visage se détendit et elle tenta du mieux qu'elle pouvait de répondre à sa question, tout en conservant un œil alerte sur les alentours.

    " Pour la sortie de la ville, suivez la foule jusqu'à atteindre un carrefour un peu plus loin. Il y a une grande fontaine à cet emplacement. Là, vous devrez tourner sur votre droite, les rues devraient être plus dégagées et vous quitterez les allées marchandes. En continuant tout droit, vous atterrirez sans nul doute vers le quartier résidentiel de la ville. A partir de là, je pense que vous trouverez votre route sans aucune difficulté. "

    Mais ce fut à ce même instant où elle termina ces explications que la jeune femme semblait avoir son attention attirée par un éclat. Le regard en biais, elle le vit à son tour et son instinct lui dicta aussitôt que son rendez-vous était soit un piège, soit que son revendeur avait venu la mèche en se faisant attraper. Mais qui pourrait bien en vouloir à une jeune femme aussi discrète qu'elle? Des mercenaires, des maraudeurs, ceux qui mettaient le prix sur la tête des Eryllis.... ou peut-être était-ce son passé, d'une quelconque façon, qui aurait pu la rattraper? Elle ne comptait certainement pas rester là, à attendre la réponse. Se retournant alors vers l'inconnue, elle souhaitait faire croire qu'elle ne les avait pas vu mais peut-être était-ce trop tard.... et malheureusement, en venant lui adresser la parole, la jeune femme perdue venait de mettre sa vie en danger.

    " Mademoiselle... ne regardez pas dans cette direction, faite comme si nous avions une conversation dès plus simple. Je pense que vous jouez vraiment de malchance en vous adressant à moi... mais vous ne pouvez pas rester là. Il y a des hommes qui sembleraient être à ma recherche, ils vont sans nul doute penser que vous me connaissez et vous allez avoir de graves ennuis. Je vous conseille donc de me suivre à partir de maintenant.... et ayez confiance en moi. "

    Sighild avait essayé de parler le plus clairement possible, mais la fin de son discours avait été pointée avec un peu de chaleur. Elle ne souhaitait nullement l'effrayer mais par sa faute, cette dernière était entrée dans son univers... il était de son devoir de l'en sortir le plus vite possible.

    " J'espère que vous êtes une jeune femme endurante. Nous allons devoir traverser cette foule le plus rapidement possible. "

    Le ton était donné, le temps était compté... Emboitant le pas, saisissant la jeune femme le plus délicatement possible par le poignet, essayant de ne pas l'échauffer à cause du cuir de ses gants, elle l'entraina alors dans une course qui serait effrénée...


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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Détours et souffles courts [Pv]   Détours et souffles courts [Pv] Icon_minitimeVen 22 Juil - 20:56


    Ce qui avait attiré son regard, c'était stupide mais elle aurait probablement mieux fait de ne pas le voir. Du moins si l'on en croyait l'expression à la fois ferme et navré de sa courtoise interlocutrice. Feignant quelque intérêt soudain pour la manche droite de la jeune femme, Esclarme détourna son attention du piège pandorien. Qu'en était il exactement de la situation? Seulement des bribes. Mais le fait était que l'instant se trouvait brusquement figé dans une sorte de gelée au mouvement lent, comme lascif. Ces tenants et aboutissants ne semblaient mener à rien d'autre qu'à la fuite, pour elle et son livre, la jeune femme et ses mystères, pour cette sorte d'angoisse qui, telle que la menace d'une mère en colère, prend l'enfant fautif la main dans le sac. Les gens autours des deux femmes semblaient s'être immobilisés, comme dans ces cauchemars où l'on se sent seul, bien trop seul, par rapport à tant de monde qui n'ont d'attention que pour vous. Et votre tête.
    Enfin lorsque l'on eut le sentiment que cette tension ne pouvait durer plus longtemps sans éclater en un cri poussé par un milliers de gorges, en un tumulte, en une frénésie ou quelque autre phénomène de masse, on entendit dans le silence claquer des pas de course et résonner deux souffles.

    Où courraient-elles? De toute façon Esclarme avait bien demandé son chemin tout à l'heure, et elle pouvait maintenant certifier qu'elles allaient exactement dans le sens opposé aux indications. Bien qu'en fait, elle s'aperçut que ce n'était pas tout à fait le cas. Leur course à travers les ruelles s'infléchissait, ce qui était contraire à nombre de lois architecturales de l'époque mais la grande rue dans laquelle elles s'étaient engagées dérivait bel et bien dangereusement vers ce qui semblait être un autre centre de la ville, au vu du nombre de personnes de plus en plus abominable qu'il leur fallait esquiver, interpeller, écarter de leur chemin et qui semblait être des moutons placés là spécialement en vue de leur barrer le passage. Probablement n'en était il rien, mais la propension à voir tout ce que l'on rencontre comme signe que le destin s'acharne à vous mettre des bâtons dans les roues est, remarquez, souvent bien présente quand vous jouez à simuler une course poursuite. Or là, il n'était pas vraiment question de simulation.
    ...De jeu, peut être.

    Après avoir jeté un coup d'œil derrière son épaule pour vérifier qu'elles avaient laissé quelques bonnes distances s'installer entre les gardes et elles, Esclarme ralentit un peu le rythme, prenant connaissance des lieux afin de pouvoir mieux les utiliser. -et récupérer un peu d'air, alors que pourtant les rougeurs convenaient à merveille à son teint pâle, mais ses poumons eux, n'en avaient cure et demeuraient intraitables sur la question- Et finalement, peut être que tout ne jouait pas en leur défaveur. Elle était déjà passée par ici la fois dernière, la sylphide en était sûre. Aussitôt que le sentiment se fit maître de sa mémoire, elle tâcha de dépasser sa compagne -chose somme toute assez ardue au vu des différences de conditions physiques entre les deux femmes, mais trêve de remarques intempestives- et lui enjoignit de prendre la ruelle qui allait bientôt s'annoncer sur leur gauche. Entretemps, avisant un .. tas ou petit monticule du genre.. de tissus sombre laissé sans surveillance sur une marche sous les couverts, la voleuse en herbe fit un léger crochet et le tissus disparut entre ses mains. Excellent timming, elles étaient juste à la hauteur de la rue que la sylphide voulait prendre. Chichement éclairée en rapport à l'avenue centrale, elle dégageait de doucereux relents de d'ordures et quelques vapeurs à l'âcreté nauséabonde. Autre inconvénient mais un peu plus « pesant » que ces seules considérations odorantes, étant moins peuplée que la première rue, la dissimulation parmi les autres gens remuants disparaissait dès son entrée, mais avec elle venait une autre carte qui peut être ferait plus ses preuves; la discrétion. Ou quelque chose s'y apparentant. De loin.

    Continuant sur son idée, Esclarme défit légèrement son chignon, des mèches plus épaisses venant encadrer son visage différemment d'alors. Maigre changement, certes. Mais avec les moyens du bord... De sa manche, la sylphide fit glisser un bout de l'étoffe, visiblement de bonne facture, qu'elle venait de dérober. Une cape. Ma foi pourquoi pas. Elle la fit passer à sa compagne dès leur entrée dans la ruelle, elle et ses cheveux de cendre si reconnaissables en auraient probablement l'usage.


    - Tu devrais la mettre, le signalement serait un peu trop évident sinon, et cela manquerait un peu trop d'intérêt à mon goût, et très certainement au tien, de me faire prendre sur quelque chose de si simple.

    Elle lui offrit un pâle sourire, rassurée mais pas trop, avant de reprendre vers l'enseigne qui avait marqué sans le vouloir les pensées de la jeune femme à son arrivée en ville, et qui était fortement prometteuse. De bois et de fer rouillé, évoquait grossièrement un écusson, la pointe vers le bas, surmonté de larges lettres peintes. -et au vu du caractère « écaillé » de la chose, probablement pas tout récemment si l'on peut se permettre- Le nom de la taverne lui échappa, mais après un regard de concertation, pour signifier à sa partenaire qu'Esclarme savait à peu près ce qu'elle faisait, entre autres, les deux jeunes femmes s'engouffrèrent à l'intérieur.

    Un tout autre monde à côté du dehors, du marché bruyant et bigarré et de ses soleils. Mais un tout autre monde tout à fait plaisant. Délectable.

    Le tenancier, un vieil homme à la barbe hirsute et au regard morne leur adressa un coup d'œil méfiant et surtout pour le moins désabusé, leur indiquant du menton un coin relativement éloigné de l'entrée. Des hommes et des femmes étaient assis sur une bonne majorité des sièges à des tables comme celle qu'on leur avait attribué : isolée. Peut être parlaient t-ils affaires, négociant des produits, de l'argent ou des têtes. D'autres se tenaient sur des longues tables de bois, avec des bancs dignes des plus humbles monastères, et trinquaient. Visiblement, cela faisait un bon moment. Qu'ils trinquaient. Et trinquaient encore, se ratant parfois, se ratant souvent. Peut être aussi que quelques uns veillaient encore, noyant dans l'alcool les dernières bribes de conscience qui surnageaient dans leurs cerveaux. Esclarme et sa compagne de fuite traversèrent la vaste pièce composant la quasi totalité de la taverne. Cette dernière se trouvait être à la fois sombre, suante, peuplée et enfumée, creusée ça et là d'alcôves d'où perçaient par de petites lucarnes les maigres lueurs de la rue. En un mot, parfaite. Les jeunes femmes s'installèrent avec tout le désintérêt du monde à leur table, la sylphide entamant tranquillement quoi que sur un ton plus bas que la moyenne la conversation -mais étant donné le bourdonnement ambiant, il n'était guère ardu de parler sans être comprit ni entendu par les personnes à plus d'un mètre. Elle tâchait ainsi simplement de détourner les regards qui pouvaient peut être encore peser sur elles en imitant la clientèle lambda : en bavardant.


    - Bien, puisqu'on en est là, puis-je me permettre de te demander ton nom? Pour ma part je suis Esclarme Oneyrha, docteur du corps et l'âme j'aimerai dire, mais je pense que l'âme se limitera aux rêves pour ma part.

    Des musiciens troubadours jouaient aux environs de l'entrée, bien que les paroles n'étaient d'ici, pas audibles et se mêlaient au reste, leur musique, savant mélange de harpe, vielle et cithare, le tout rehaussée de flûte, remontait certainement le morne brouhaha qu'il y aurait eu sans elle et tendait à conférer à la taverne une aura un peu moins âpre que celle à laquelle on aurait pu s'attendre de prime abord. Ce qui aurait pu tourner au mauvais repaire de voleur désigné passait plus pour un endroit hors du temps, entre fumée -d'où provenait elle d'ailleurs?- et sonorités celtiques. Tiens, en parlant d'hors du temps..


    - Oh, et tant qu'on y est.. merci de m'avoir indiqué ma route.


    Guère de demi-mots, seulement un peu de sincérité en retard que la sylphide accompagna d'un léger sourire. ...Et quel chemin n'est ce pas?

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