Le Diable au creux du coeur de l'Ange. [Sighild]

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 Le Diable au creux du coeur de l'Ange. [Sighild]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Le Diable au creux du coeur de l'Ange. [Sighild]   Le Diable au creux du coeur de l'Ange. [Sighild] Icon_minitimeMer 13 Juil - 0:22

    Dans le creux d'un soupire, rien est interdit, tout semble s'arrêter dans l'instant qui ne prend fin que lorsque l'on est conquis, notre égoïsme sur un plateau d'argent, servi avec une fine coupe de sang, nous buvons en l'honneur de ceux qui ont été trop faibles ou qui avaient bien trop de raison pour subir le règne de notre volonté. Dieu que j'aimais la nuit, son calme et ses discrétions : la faune grouillait, les hommes se cachaient de ce qu'ils ne pouvaient voir et maitriser, il n'y avait pas moins de mouvements, juste plus modestie; nul besoin de rugissements, de violences et de sang, on aimait juste sa tranquillité, niché au creux du noir tant aimé que le phare lunaire ne pouvait feindre. Ces millions d'étoiles que les perdus pensaient êtres des proches disparus, au dessus de nos têtes, nous qui pensions toujours qu'ils étaient jaloux que nous vivions alors qu'ils comptaient les instants éternels, personne ne s'est jamais demandé s'ils ne riaient pas de l'étroitesse de nos esprits mortels. Que la terre était plate lorsque le ciel fermait les yeux, que j'étais à mon aise dans cette ambiance brûlante mais rafraichie par cette brume de glace que les cascades faisaient naitre de leur folie créatrice.

    Je ne l'avais oublié. Elle avait été ce petit fait qui, dans une partie d'échec, vous fait perdre la tête et vous mène par le bout du nez jusqu'à perdre contrôle de soi. Sighild, l'amazone qui n'avait que pour seule faiblesse de ne pas en avoir une seule. Les lions semblent ne pas pouvoir être abattus mais on les met en cage, on les dresse, on les caresse dans le sens du poil jusqu'à ce que la docilité l'emmène droit à l'esclavage. Les cavaliers de Sharna, Démégor, tout ça me semblait si... Lointain. Suite à la trahison de la forêt de sphènes, parce que oui, Démégor n'était dupe et que mon comportement devint différent, je fus exilé en terres sauvages où nulle vie civilisée n'avait trouvé domination. Il ne m'en voulait pas pour avoir assassiné un garde suprême des cavaliers ou par avoir fait foirer un plan minutieusement préparé et d'avoir pactisé avec l'ennemi juste ensuite. Non, il m'en voulait parce que j'étais devenu, différent. Ma vision des cavaliers n'était guère peinte de gloire et de fierté, c'était certain mais depuis ma rencontre avec Sighild, tout m'ennuyait. Je pensai parfois à elle, puis je repensai à m'ennuyer de plus belle. Notre projet sur la mine gargantuesque de catalyseurs menait droit à l'échec et personne d'autre que moi n'avait les épaules. Alors puisque je m'ennuyais, puisque je voulais un peu de piquant, j'allais goûter aux plaisirs de l'exil forcé en terres desquelles le faibles ne ressortent jamais en vie. Il attendrait mon retour ou l'annonce de ma mort, peu lui importait mon destin car faible, je ne l'intéressais plus et je le comprenais au fonds, je ne supportais l’incompétence, peut-être m'en avait-il trop appris pour que j'en corresponde à un archétype singulier créé par ses propres angoisses, celles de n'être compris par personne, de n'être que craint par l'humanité qui connaissait encore son nom, incapable d'agir pour sa gloire mais uniquement pour faire fuir.

    Alors oui, c'est sûrement pour ça que je me trouvai là, tant de mois après. J’étais sorti de son piège mais n'étais jamais retourné le voir. J'étais sorti des griffes du monstre et le Frankenstein qu'il avait lâché, plus précisément l'homme que j'étais, respirai librement, loin des cavaliers de ma haine. Ainsi, je sautais de la cascade nébuleuse puisqu'elle embaumait ces terres qu'elle faisait vibrer dans sa colère torrentielle; la mort me frôlait, me caressant de sa douce étreinte avant que l'adrénaline ne me rappelle que je n'avais jamais été aussi vivant et que je ne plonge dans une eau aussi clair que le paradoxe de mon âme souillée. Au fond de ces amas de gouttes vaines, je me sentais en sécurité, mon ouï était brouillée par la densité des fonds marins légers et je me sentais comme à l’abri de tout. Cet instant, en effet, dura une éternité mais ce ne fut pour me déplaire, car de l'éternité, j'en avais à revendre à n'avoir assez le temps de ma vie pour le compter. Sans respirer, mes idées tournaient et s'envolaient de l'exalte de l'apnée qui tournait à cet étouffement subtil : la mort m’enlaçait doucement de nouveau. C'était mon nouveau jeu, mes défis d'un soir, vivre sans m’accommoder de prudences ou de méfiances, tellement las des manipulateurs.

    Remontant à la surface alors que je tournai de l’œil, mon corps dénudé si pâle que la neige rougissait ne faisait qu'un avec la brume qui cachait mes pêchers, l'eau acheminé de la cascade lavant mes alibis susceptibles de discréditer le regard noir qui était devenu naturel. Admirant les éclats d'une lune qui avait vu tant de sang couler, je lui souriais nié en lui contant avec ironie :
    « Puisqu’on a donné un nom aux astres, que des gros amas de roches deviennent des dieux miséricordieux ou belliqueux, mais toujours adulés. J'ai donc bien peur d'être devenu quelqu'un de bon. Pour peu qu'il faille choisir. Que ce monde est sot. »

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MessageSujet: Re: Le Diable au creux du coeur de l'Ange. [Sighild]   Le Diable au creux du coeur de l'Ange. [Sighild] Icon_minitimeVen 29 Juil - 22:19