Zephir Caladriel

Zephir est un jeune Yorka plutôt petit pour son âge, mais restant dans la moyenne. Il est svelte aux muscles dessinés mais pourtant pas tellement imposants. Les cheveux bruns coupés courts, négligés parfois, il a une cicatrice sous le menton descendant jusqu'à son sternum. Il doit cette marque à une chute d’un vieil arbre sur un rocher.
Plutôt bronzé, il a étrangement les yeux clairs, qui parfois réagissent en changeant légèrement de teintes selon l’éclairage du leu dans lequel il se trouve. Son visage est tanné par le soleil et les embruns, et plutôt fin. Son nez est aquilin et discret. Ses mains sont larges rugueuses et plutôt résistantes, et ses doigts sont épais et couvert de cicatrices provenant du passé. Il est souvent vêtu d'un maillot de lin léger a capuche et d'un pantalon d'un tissu dont il ne connait pas la provenance surmonté d'un ceinture métallique.
Lorsqu’il se transforme un loup aux poils noirs de jais prend forme. Les yeux du canidé sont verts pomme, plutôt étrange par rapport à ses poils. Ses dents son aiguisées mais ne servent que très rarement et ses griffes son très peu pointues. Ses muscles sont aussi beaucoup plus développés qu’un Loup normal.

Zephir est optimiste dans la plupart des cas, tout en restant lucide. Chaque épreuve de la vie est pour lui une étape et une aide à franchir pour avancer. Il est difficile de le cerner car il est imprévisible mais réfléchi. Tout ce qu’il fait, ou presque, il le fait avec précaution et intelligence. On pourrait parfois le comparer à un ermite si la situation l’oblige. Bien sur, son assurance le pousse à évoluer vers un avenir heureux et glorieux pour sa caste.
Il partage une grande partie de sa vie avec Lyros, son loup qu’il a apprivoisé à l’âge de 17 ans, les deux compagnons se comprennent donc quasiment constamment. Ils sont très proches et une séparation brutale serait inimaginable pour Zephir.
Lorsqu’il est un loup, il ne contrôle plus rien, ou presque. En effet, il ne voit que des bribes du déroulement de la situation. Comme enfermé derrière des barreaux épais. Il arrive parfois que le jeune homme puisse interférer sur son corps animal. Il est en constante progression sur ce contrôle.

Les deux jumeaux solaires venaient de se coucher sur l’horizon, et Maras, Ignias et Talum pointaient leurs surfaces. En ce moi de Mirios, l’air était encore chaud et Mavro Limani se calmait doucement de sa journée plus ou moins agitée. Dans un grenier d’une échoppe, loué pour quelque sous, un jeune Yorka naissait, il s’appelait Zephir. Il était large d’épaule pour un nourrisson, et pleurait constamment. Quelque petit cheveux noirs daignaient se montrer sur son crane fragile. Pendant quelque semaine, la vie était très dure avec un enfant. Dans les combles d’une boutique, a trois, sans beaucoup d’argent et parfois très peu de nourriture, les maladies et la misère étaient quotidiennes. Mais son père, marin pécheur, réussi avec moult problèmes à leur procurer une maison, certes, petite et envahi par les cafards, mais un toit.

A trois ans, alors que son père était malade, et très fatigué, Zephir montrait son essence animale. En effet, il courrait toujours a quatre pattes et un matin, alors que sa mère et lui était en ballade, il se mit à hurler de douleur, et se transforma en un louveteau noir. Il gémissait et était recroquevillé sur lui-même. Cette transformation avait été très courte, mais affreusement douloureuse pour lui.

Pendant quelques années, jusqu'à l’âge de 7 ans, son père avait réussi à survivre tant bien que mal. Mais alors qu’il était couché, Zephir est venu à son chevet, pour lui demander s’il avait mal, et si c’était a cause de lui. Son père lui répondait qu’il n’y était bien sur pour rien, et que la vie allait être dure sans lui, et donc sans argent. A ce moment la, Zephir se sentit très mal. Son père appela Romilda, sa mère, et ils discutèrent pendant une heure, ils finirent leur conversation par un adieu sincère et sans précipitation. Son père ferma les yeux, et Zephir s’écroula : il se sentait comme lapidé violement et fouetté par des chaines cloutées. Il sentait une tristesse profonde, et eu deux bribes de visions : sa mère et son père. Il ferma les yeux. Quatre jours plus tard, ses paupières se soulevèrent et il découvrit une salle grise, terne, sale, sans fenêtres, éclairée par des bougies. Un homme le regardait, et lui expliqua que sa mère était dehors, qu’il faisait nuit, et qu’elle travaillait. Il ne dit rien et attendis. Sa mère entra et lui dit qu’elle devait partir, et lui aussi. Elle ajouta qu’il était, comme sa grand-mère, empathique. Il pouvait ressentir les sensations des autres.

A 13 ans, alors qu’il travaillait depuis 4 ans pour un riche armateur, la télékinésie fit son apparition, et était très utile lorsque le Cap’taine lui tapait dessus pour qu’il lève les filets. Sa solde avait seulement augmentée de 4 sous. Le soir, il allait sur les hauteurs de la ville, et contemplait le ciel et les étoiles. Il n’avait pas d’amis, pas d’attache, à part sa mère. C’est alors qu’il eu une idée. Un départ, sur l’eau. C’était fou, mais il le souhaitait, car cette vie miséreuse et triste le rongeait. Il contrôlait de plus en plus ses pouvoirs, et après tout, d’après lui, la vie n’est qu’une suite d’événement dus a des choix.
Le lendemain, il exprima ses idées à sa mère. Elle trouvait ca fou. Mais elle n’avait pas dit non. Il essayait de la convaincre en trouvant n’importe quel petit avantage :
-On aura surement plus d’argent… On se fera des amis… Tu voyageras… Ca sera toujours mieux qu’ici…
Mais rien n’y faisait, sa mère ne changeait pas d’avis. Il changea d’avis et convainc le Cap’taine d’amener sa mère sur le bateau pour le voyage. Etrangement, il accepta. C’est ainsi que deux semaines plus tard, sa mère, l’équipage et lui partait du port. Pendant quelque temps, tout se passait bien sur le bateau, jusqu’au moment ou la mer est devenu moins calme. Sa mère restait alors confinée dans sa petite cabine, et Zephir regrettait de plus en plus sa décision.
-TEEEEERRE ! TEERRE EN VUE !
Et le bonheur lui souriait peut être. En effet, il voyait au loin une terre bosselée et boisée, comme un eldorado tant attendu. Le lendemain a l’aube, le bateau était a environ un nautique. Il se préparait a chaque éventualité favorable, mais très peu aux possibilités dangereuses pour lui. Il n’en avait pas besoin. Son Capitaine lui proposa de prendre la barque de sauvetage pour aller étudier le terrain d’accostage. Il accepta. Quel idiot, pensait sa mère, étrangement silencieuse…
Tout alla très vite, il descendit, après avoir salué tout le monde de la main, par précaution. A peine la chaloupe touchait l’eau, le bateau repris vie a une vitesse folle, des cris d’agitation sur le bateau, un rire gras, et l’arrière du bateau qui le saluait. Arrivé sur la cote, il s’écroula. Pourquoi avait il fait ca, pourquoi ? La colère l’empli, et il se senti affreusement mal, comme observé. En se retournant, il aperçu des regards, des hommes, des bêtes.

Ils étaient 10, 15, il ne savait pas. Armés, par précaution, ils s’avançaient prudemment. Il se retourna, et regarda le bateau s’éloigner. Il n’avait pas la force de crier, de pleurer. Alors il se leva, et s’approcha des hommes. Ils lui expliquèrent qu’ils étaient les Ascans, représentant de l’île d’El Bahari, où il était en ce moment. Il étudia leur philosophie pendant plus d’un mois, les comprenant lorsqu’ils disaient vouloir représenter leur peuple et leur île. Un jour, il discutait avec un Yorka, tout comme lui, qui avait échoué sur cette île. Il lui disait avoir maintenant plus de contrôle sur son essence animale, en laquelle il se transformait souvent. Il s’appelait Bowman, et était un faucon. Un jour, alors que Zephir discutait avec Bow’ comme il l’appelait, le Faucon lui proposa d’aller voir leur chef. Zephir compris. Il avait maintenant tous justes 16 ans, plus ou moins, et était selon Bowman en âge de devenir, s’il le souhaitait un Ascan. Il accepta, et alla faire sa demande. Quelque jour plus tard, il s’entrainait au combat avec deux katanas que lui avait remis le faucon. Il se battait, comme pour venger sa mère, enfin, c’est ce qu’il pensait. Il maitrisait très peu sa télékinésie, son empathie ne faisait surface que rarement, et beaucoup moins violemment que la première fois.
Le jour était bientôt venu pour lui de passer trois épreuves pour les rejoindre : L’épreuve de courage, dont il savait le but, étant d’aller trouver un catalyseur prés des cascades hostiles. L’épreuve d’adresse, dont il ne connaissait pas du tout l’issue, et l’épreuve « spirituelle » ou il devait se purifier.

Un matin, a l’aube, il partit approximativement vers les cascades florissantes. Son sens de l’orientation jusqu’a maintenant infaïble le guiderait surement. Il n’avait que ses katanas sur lui. Et rien d’autre. A lui de se débrouiller pour la suite. Tout lui semblait différent dans ces broussailles. Les plantes, les arbres immenses aux feuilles verdoyantes. Il avait passé la journée a marcher, quand, en fin d’âpres midi, il entendit un bruit. Comme un grognement. Il se retourna prudemment, les mains sur ses lames. Dans l’ombre, des points ocre brillants. Il s’approcha doucement, mais fut stopper par un second grognement. Il ressentit vaguement et très succinctement les sentiments de la bête, qui se découvrant a la lumière, était un louveteau. Peur. Sentiments de désespoir. Un second loup dans sa tête. Sa mère ? Soudain, il couru vers lui, les crocs en avant. Sans réfléchir, Zephir contracta ses muscles, ferma les yeux, et attendit le renversement. Mais une autre sensation suivie d’un « flop » discret les secoua. Non, le traversa, c’était le mot. Oui puisqu’en se retournant, il vit le loup, étonné d’avoir manqué sa proie. La jeune bête, repris la charge, mais cette fois, Zephir hurla, et sa réaction fut tout autre : il se transforma. Le louveteau noir de son enfance avait laissé place à un loup massif aux yeux déterminés. Dans sa tête, il se sentait enfermé. Mais il entrevoyait l’environnement dans lequel il se situait. Lorsque le louveteau grogna, il comprit vaguement.

-Dégage de la.

Zephir essaya alors de se contrôler.
*Dit lui que tu veux de l’aide, de la compagnie* se dit il le plus concentré possible. Mais aucune réaction de son essence animale ne lui parvenait. Il réessaya jusqu'à obtenir un grognement étrange.

-De l’aide. Un ami.

Et étrangement, il marqua son territoire, puis s’assis un peu plus loin, comme fatigué de ne rien faire. Le louveteau le suivi, et se coucha proche de lui. Pourquoi ne l’attaquait il plus ? Ce n’était pas un problème. Il voyait trouble. Flou. Mal. Et sombra dans le vide de son esprit.
A son réveil, il était nu. Il avait mal au crane, aux mains et aux pieds. Le louveteau le regardait couché, ses katanas proche de son flan. Comment était il arrivé la, il ne le savait pas, mais son subconscient avait du le guider. Il n’avait étrangement pas faim, mais très soif. C’est alors qu’il se rendit compte du bruit de fond. Un bruissement assourdissant. Un appel de la main lui suffit a faire lever le louveteau. Il marchait pendant environ 15 minutes. A ce moment la, il se rendit compte de la grandeur de l’endroit. Des chutes d’eau de plus de vingt mètres de large lui faisaient face. Immensément grandes, il recula par surprise. Le loup se jeta dans l’eau et se défoula, comme un enfant. Apres tout, il en était peut être un… Son esprit lui revint, et il se rappela de la raison de sa venue. Un catalyseur. Pour les Ascans. Alors il eu une idée

-Lyros !
*Quoi. Mais pourquoi je dis ca moi ?*
Il avait appelé le loup Lyros, qui avait tout de suite réagit a l’appel. Il essaya de parler avec le loup pendant vingt minutes pour lui demander de l’aider. Mais le loup s’éloigna. Tant pis, il cherchait tout seul. Des pierres scintillantes lui tapaient dans l’œil, mais arrivé devant elles, elles n’étaient que des gouttes d’eau sur la pierre humide. Il se retourna brusquement, sans savoir pourquoi. C’est alors qu’il entendit un hurlement strident. *Lyros !* Il courut, dans la direction du bruit, affolé, comme si le loup était son animal de compagnie depuis des années. Arrivé devant la bête, il s’agenouilla, et retourna tant bien que mal Lyros. Il était sur une pierre qui… Non, c’était un catalyseur ! Il était pourpre. Et avait parfois une aura sombre. Zephir l’extirpa du sol, et le posa prés de lui. Lyros revenait a lui, et se leva, encore titubant. Il renifla le catalyseur. Il eut une réaction inattendue. Il gémit, et tripla de volume, peu à peu. Zephir était par terre, ébahit. Il était maintenant aussi grand et gros qu’un étalon ! Zephir ramassa des feuilles, ses katanas, le catalyseur et des lianes. Il se fit un pagne ceinturé et maintenant ses katanas. Avec le reste, il maintenait le catalyseur de Lyros sur son col. Pendant 4 heures, il parcourait la forêt, entrecoupé de pauses régulières et de chasses nécessaires. Il faisait noir, lorsque Zephir atteignit la lisière de la forêt. Il avait parlé, histoire de ne pas perdre le moral, a Lyros, qui grognait de temps a autre. La nuit avait beau être selon lui, bien commencée, Bowman et le chef de la caste sortirent du temple discrètement. Surpris de le voir arriver avec un loup gigantesque, qui, par ailleurs, redevint normal lorsqu’il ne fut plus au contact du catalyseur ; ils le félicitèrent et l’envoyèrent à un repos mérité.

Le lendemain, l’épreuve d’adresse lui faisait face. Le but, planter 5 flèches sur une cible a 25 mètres de lui. Le problème, c’est qu’il n’a que 10 essais, un arc en frêne, et le vent contre lui. Tout était réuni pour qu’il rate cette épreuve. Il n’avait qu’une contrainte, il ne devait pas bouger du carré d’un mètre de large dessiné au sol. Il prit l’arc, puis une flèche, et réfléchi, tout en bandant son arme. Comment arriverait il, lui qui n’avait tiré qu’une fois a l’arc, a planté dans ces conditions 5 flèches dans une cible si éloignée ? Télékinésie. Oui, c’était la seule solution, car même s’il ne la maitrisait pas vraiment bien, ca pouvait toujours être utile. Il visa, tira. Tout se passa alors très vite. Une concentration extrême. Une. Deux. Coup de vent. Toujours deux. Encore raté. Trois. Encore raté. Il le sentait de moins en moins. Raté. Bourrasque renversant la cible. Raté. Il n’y arrivait plus. *T’y es presque, allé tu va y arriver ! * Quatre. La dernière flèche était tirée. Elle tournoyait a une vitesse folle et s’éloignait de la cible. Le vent cracha une dernière fois. Mais cette fois, la cible ne bougea pas. Zephir était trop concentré. Un mouvement de la main alla planter la flèche dans sa cible. *Ouff* Et c’était fait, la seconde épreuve c’était plutôt bien passée. Il était moins une. Le soir, après un repas consistant et précédant la troisième et dernière épreuve, Bowman l’invita a discuté a la lisière des bois.

-Tu sais Zephir, tu a murit depuis que je t’ai rencontré. Tu a changé. Je ne suis pas un grand parleur tu sais bien. Mais je tenais à t’offrir ceci.

Il sortit une petite boite en bois de sous les brindilles et la tendit au jeune homme. Il l’ouvrit avec précaution. Dedans se trouvait un harnais en cuir noir, assez élastique, avec un emplacement assez gros pour pouvoir placer un catalyseur. Sur ce harnais, quelque poche. Il y avait aussi une cape sombre, en très bon état. Et c’était tout. Mais ca suffisait. C’était déjà beaucoup. Il ne put s’empêcher de serrer Bowman dans ses bras. Il avait été comme un grand frère depuis on arrivée.

-Merci beaucoup…
-Ce n’est rien. Tiens, la tribu se regroupe vers le temple. Tu va devoir y aller Zephir.
-Et toi ? Tu ne viens pas ?
-Non, j’ai prévenu les autres, je vais partir sur le continent. Refaire ma vie.
-Je, je comprends, mais je t’en veux un peu. C’est égoïste, mais je pensais que tu resterais. On s’est déjà tout dit plus tôt Bow, alors, je comprends, et je ne vais pas te retenir. Adieu, ou, a bientôt…
-Oui, c’est ca. Salut Zephir !

Bowman s’éloigna dans la forêt, laissant Zephir étêté sur une souche. Il entendit un bruissement d’ailes, puis vit un faucon fendre l’air. Il se leva, et entra dans le temple, ou sa cérémonie de purification se passa très bien.
Le lendemain, il faisait officiellement parti de la tribu des Ascans. Tout le monde l’appelait, le Louveton. Il était et est encore un très bon chasseur dans la tribu, et plutôt bon combattant.